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terminé - Lurcan#5 >> we're on the right side of rock bottom
Mer 19 Aoû 2020 - 16:05
« … Et je te promeeeet c’est pas de ma faute. » La vidéo coupe là. Alors que tu viens de te lever tu repasses dubitative le wizardgram que tu as reçu au beau milieu de la nuit. C’est flou mais il est clair qu’il est torse nu, pas chez lui, et si tu comprends bien ça parle d’Inès et qu’il est enfermé chez elle. Le reste n’a que très peu de sens, entre promesse, et faux semblants tu ne saurais que croire. Une mauvaise surprise qui te réveille aussi bien que le ferait une douche froide. Drôle de sentiments, autant blessée que agacée. Oui, il a prévenu, mais comment s’est il retrouvé dans cette situation. Tu as même envie de rajouter encore. Tu te demandes si tu peux vraiment le laisser tout seul, et si à chaque fois que tu restes à Londres un peu tard, tu vas avoir ce genre de surprise qui vont finir par te rendre complètement parano, excessive, et jalouse. Tu n’es pas comme ça en temps normal. Tu fais confiance aux gens, mais il y a quelque chose chez Lorcan qui te pousse à te méfier de toutes les autres filles: il ignore son potentiel. Or, maintenant qu’il a découvert la phase on ne peut plus intéressante des relations amoureuses, tu as peur qu’il te quitte pour une autre. Pas parce qu’elle sera plus jolie, plus fun, ou autre que toi bien que tu concèdes qu’en ce bas monde tu es loin d’exceller dans tous ces domains - surtout quand on parle d’être fun, tu es plus souvent rabat joie à vouloir travailler, réviser ; mais parce que ça serait plus facile. Oui, encore cette même rengaine. Une fille non fiancée, libre de ses choix, et sang pur ça doit encore exister. Inès par exemple. Vous voyez ce n’est pas difficile à trouver.
En plus aujourd’hui c’est mercredi. Autant dire que tu dois rempiler pour une journée de travail à l’institut qui ne sera pas de tout repos comme souvent bien que savoir quel jour de la semaine exactement n’est que peu d’importance. Le stage se termine dans 3 semaines, et tu as encore des choses à voir, à faire, et la tête ailleurs depuis que tu as ouvert les yeux.
La routine du matin faite, il te faut transplaner, et ensuite prendre l’entrée magique pour l’institut. Rien de bien difficile. En temps normal entre les différents endroits où tu dois marcher tu lis un bouquin, tu consultes les réseaux sociaux, et là tu t’évites surtout de faire ça, et tu lis en diagonale sans retenir quoi que ce soit. Tu moulines, repasses les évènements dans ta tête. Tu as mis ton portable sur silencieux, tu ne le consultes pas. Tu sais que tu n’arriveras pas à passer une journée normale si tu le fais. En plus tu ne veux pas recevoir un message de Lorcan. Un “désolé” te mettrais hors de toi, autre chose n’aurait pas un meilleur effet. Tu essaies donc de te convaincre que tu règleras ça plus tard.
La journée semble passer à deux à l’heure. Rien ne va assez vite pour toi. Ton maître de stage te paraît le plus grincheux des vieux grincheux, et la sorcière que tu accompagnes dans le laboratoire pour la journée est une mégère qui ne te laisses rien faire. Pourtant tu donnes le change, en souriant bêtement comme tu sais si bien le faire.
A 18h, à bout de nerfs, de force, et avec un mal de crâne olympique tu quittes le travail direction Inverness. Tu as des courses à faire avant de rentrer, plumes, parchemin, et autre. Il y a aussi un livre que tu as commandé et qui est arrivé, sur le moment tu avais dit que tu passerais le chercher pour prendre un peu l’air, et là tu regrettes de ne pouvoir rentrer directement à la maison. Qu’elle gourde tu es. Mesurer à quel point ton bonheur est instable n’arrange pas ton ressenti sur la situation. A quel point es tu dépendante d’une seule et même personne ? Tu repenses aux paroles de Rose… Apprendre à être heureuse par sois même. Tu n’en es pas capable apparemment. Cette situation te ramène à tes incertitudes, à penser à ce mariage repoussé mais pas annulé. Il n’y a pas encore de solution toute trouvée. C’est pas faute de se creuser l’esprit. Marcus est loin en Europe, tu reçois des cartes postales -il y a été contraint et forcé par tes soins-, mais tu veux lui laisser ce temps là pour souffler, il en a besoin. La situation n’est plus aussi critique de toute façon. Tu sais que tu dois aussi apprendre à compter sur toi même, Marcus ne pourra pas toujours te sauver de toutes les situations.
C’est de la librairie que tu sors dans dans le café à côté il te semble reconnaitre la voix de Lorcan en terrasse. Tu te figes, et tu caches derrière le kiosque dehors présentant le dernier roman d’un célèbre auteur sorcier. Oui, tu te caches. Lunettes de soleil sur le nez tu voudrais passer incognito comme dans ces mauvais film moldus. Tant pis tu ne prendras pas le chemin le plus court pour rentrer. Volte face, le coeur battant, comme si tu réalisais la plus affreuse des actions, tu files à l’anglaise. C’est pathétique. Tu fuis, voilà qui est loin d’être honorable, et en même temps quoi ? Tu ne vas pas faire un scandale au milieu de la rue, très peu pour toi. Comme une grande fille tu pourrais consulter ton téléphone au fond de ton sac depuis que tu l’y as mis le matin même. Faire l’autruche maintenant ça te connais… Sauf que tu n’as pas fait 10 pas dans la direction opposée au café que tu entends: « C’est pas Lucrece là bas ?? ...Hé Lucrece !!! » Ce n’est pas Lorcan, mais la voix ne t’es pas inconnue pour autant. Est ce que tu peux faire comme si tu n’avais rien entendu, tu continues un pas deux pas et une main sur ton épaule. Pause, volte face, c’est Lorcan. Déglutition difficile… Même pas besoin de feindre la surprise ça se voit comme le nez au milieu du visage. « Salut... ! »
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Re: terminé - Lurcan#5 >> we're on the right side of rock bottom
Jeu 20 Aoû 2020 - 17:16
-Mais puisque je te dis que le synonyme d’idiot en huit lettres, c’est forcément Corniaud. C.O.R.N.I.A.U.D . Putain mec t’as jamais ouvert un dico de ta vie ou quoi ?
Penché au dessus de sa pinte de bière à demi entamée, Lorcan était totalement concentré sur la page froissée de la gazette des sorciers couverte d’énigmes et de jeux en tout genre avec parmi eux, une grille de mots croisés de force trois particulièrement ardue pour la bande de branques qui trainaient sur la terrasse d’un café. Après une soirée plus que mouvementée, et parce que son cher Caramel ne lui répondait pas, Lorcan s’était laissé alpaguer par un groupe d’étudiants désoeuvrés qu’il ne connaissait que de loin, mais qui lui avaient promis de la distraction et une boisson fraiche en échange de son auguste présence. Il était fatigué de ne pas avoir dormi dans son lit, mais plutôt à moitié sur un matelas trop mou, et à moitié sur une moquette à l’aspect douteux, avait encore un reste de pateuse due à une consommation déraionnable d’alcool et la consommation de produits stupéfiants jusqu’à tard dans la nuit. Alors clairement, une chaise, un sandwich au fromage et du houblon avec une bonne rasade de sirop de grenadine avait suffi à le convaincre de se caler une bonne partie de l’après midi, d’abord à somnoler en cours de conversation, puis à s’intégrer dans un tour de table bon enfant.
Parce qu’il était à moitié à l’ouest, le Tamaharu ne s’était pas chagriné outre mesure de l’absence de réaction de sa belle toute la journée : d’habitude, Lucrèce se débrouillait toujours pour lui envoyer un message à chaque pause, un selfie au déjeuner, ce à quoi il répondait, le plus souvent, par un compliment et une proposition indécente. Là, rien, niet, nada, walou. De bonne composition et d’une naïveté exacerbée par la fatigue, il en avait conclu qu’elle avait surement son tuteur sur le dos depuis le matin, et pas une seule seconde pour respirer, la pauvre. Quand elle sortirait du travail, il la rejoindrait illico, histoire qu’elle n’ait rien à faire en rentrant : il commanderait des sushis, ou un truc du genre, et ils dineraient devant un truc débile sur netflix, à moins qu’elle ne préfère manger en extérieur, au bord du lac, pour piquer une tête avant de rentrer. Il se plierait à tout, il était pas pénible, Lorcan, surtout que lui était en vacances et qu’en dehors de quelques cours de soutien bien particulier, il se la coulait royalement douce.
Il était en pleine recherche d’un synonyme prémonitoire de « catastrophe nautique » en huit lettres (N.a.u.f.r.a.g.e) quand l’un de ses compères lui tapa sur l’épaule, manquant de lui faire avaler à moitié le stylo qu’il avait de calé entre les dents. C’était pas Lucrèce, qui s’éloignait de dos, de l’autre coté de la rue ? Il plissa les yeux, portant ses mains en visière, avant d’acquiescer : mais oui, c’était bien elle et… Elle ne l’avait pas vu ? Pas impossible, après tout il était de dos, courbé parmi des gens qu’elle connaissait pas … Ce serait l’occasion de lui faire la surprise, non ? Il lacha une poignée de mornilles de la table, assez pour payer la tournée pour tout le monde, et s’échappa d’un pas léger pour rattraper la jolie blonde… qui se décomposa quand il lui mit la main dessus. Il haussa un sourcil : elle avait du vraiment passer une sale journée.
- Hello Sunshine, souffla t’il dans un sourire en lui lâchant l’épaule. Mon téléphone doit déconner, j’ai pas reçu l’info que tu avais décollé de l’institut… J’aurai pu poireauter longtemps, haha.
Il n’y avait pas une once de reproche dans ses paroles, alors qu’il prenait place à coté d’elle, la soulageant de ses sacs, comme il avait l’habitude de faire. Après tout, ils allaient finir l’après midi ensemble … Pas vrai ?
Penché au dessus de sa pinte de bière à demi entamée, Lorcan était totalement concentré sur la page froissée de la gazette des sorciers couverte d’énigmes et de jeux en tout genre avec parmi eux, une grille de mots croisés de force trois particulièrement ardue pour la bande de branques qui trainaient sur la terrasse d’un café. Après une soirée plus que mouvementée, et parce que son cher Caramel ne lui répondait pas, Lorcan s’était laissé alpaguer par un groupe d’étudiants désoeuvrés qu’il ne connaissait que de loin, mais qui lui avaient promis de la distraction et une boisson fraiche en échange de son auguste présence. Il était fatigué de ne pas avoir dormi dans son lit, mais plutôt à moitié sur un matelas trop mou, et à moitié sur une moquette à l’aspect douteux, avait encore un reste de pateuse due à une consommation déraionnable d’alcool et la consommation de produits stupéfiants jusqu’à tard dans la nuit. Alors clairement, une chaise, un sandwich au fromage et du houblon avec une bonne rasade de sirop de grenadine avait suffi à le convaincre de se caler une bonne partie de l’après midi, d’abord à somnoler en cours de conversation, puis à s’intégrer dans un tour de table bon enfant.
Parce qu’il était à moitié à l’ouest, le Tamaharu ne s’était pas chagriné outre mesure de l’absence de réaction de sa belle toute la journée : d’habitude, Lucrèce se débrouillait toujours pour lui envoyer un message à chaque pause, un selfie au déjeuner, ce à quoi il répondait, le plus souvent, par un compliment et une proposition indécente. Là, rien, niet, nada, walou. De bonne composition et d’une naïveté exacerbée par la fatigue, il en avait conclu qu’elle avait surement son tuteur sur le dos depuis le matin, et pas une seule seconde pour respirer, la pauvre. Quand elle sortirait du travail, il la rejoindrait illico, histoire qu’elle n’ait rien à faire en rentrant : il commanderait des sushis, ou un truc du genre, et ils dineraient devant un truc débile sur netflix, à moins qu’elle ne préfère manger en extérieur, au bord du lac, pour piquer une tête avant de rentrer. Il se plierait à tout, il était pas pénible, Lorcan, surtout que lui était en vacances et qu’en dehors de quelques cours de soutien bien particulier, il se la coulait royalement douce.
Il était en pleine recherche d’un synonyme prémonitoire de « catastrophe nautique » en huit lettres (N.a.u.f.r.a.g.e) quand l’un de ses compères lui tapa sur l’épaule, manquant de lui faire avaler à moitié le stylo qu’il avait de calé entre les dents. C’était pas Lucrèce, qui s’éloignait de dos, de l’autre coté de la rue ? Il plissa les yeux, portant ses mains en visière, avant d’acquiescer : mais oui, c’était bien elle et… Elle ne l’avait pas vu ? Pas impossible, après tout il était de dos, courbé parmi des gens qu’elle connaissait pas … Ce serait l’occasion de lui faire la surprise, non ? Il lacha une poignée de mornilles de la table, assez pour payer la tournée pour tout le monde, et s’échappa d’un pas léger pour rattraper la jolie blonde… qui se décomposa quand il lui mit la main dessus. Il haussa un sourcil : elle avait du vraiment passer une sale journée.
- Hello Sunshine, souffla t’il dans un sourire en lui lâchant l’épaule. Mon téléphone doit déconner, j’ai pas reçu l’info que tu avais décollé de l’institut… J’aurai pu poireauter longtemps, haha.
Il n’y avait pas une once de reproche dans ses paroles, alors qu’il prenait place à coté d’elle, la soulageant de ses sacs, comme il avait l’habitude de faire. Après tout, ils allaient finir l’après midi ensemble … Pas vrai ?
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Re: terminé - Lurcan#5 >> we're on the right side of rock bottom
Dim 23 Aoû 2020 - 18:38
On peut aisément dire que tu as passé une mauvaise journée. C'est de plus en plus rare, sans doute que tu ne devrais pas te plaindre autant bien que ça soit dans ta tête. Après tout il y a des gens qui ont une vie plus merdique que la tienne. Sans doute que ce n'est pas difficile quand on pense que tu es en bonne santé, loin d'avoir des soucis d'argent, tu es née avec une cuiller en argent dans la bouche. Les soucis que tu as pourrait paraître dérisoires à nombre de personne. Tu as déjà entendu ça, surtout à Poudlard. Il n'y a pas que les sang purs qui critiquent vraiment les autres... Ceux là sont tout aussi prompts à mettre des gens dans des petites cases. Plus jeune tu en souffrais, tu as appris par la suite à faire avec, après tout ton éducation te pousse très bien à faire semblant. Drôle d'ironie non ?
Enfin, toujours est il que ce qui t'ennuie aujourd'hui c'est Lorcan et ses agissements sans queue ni tête. Du moins c'est parfois à ça que ça ressemble… Comment il s'est retrouvé chez Inés ? Pourquoi il t'a envoyé cette vidéo à moitié habillé ? Ça peut faire office de justification oui… Mais. Mais il peut aussi avoir fait ça pour te rassurer, et en fait avoir menti. Ça ne serait pas la première fois que tu entendrait ce genre d'histoire.
Tu doutes de lui, mais plus de toi en réalité. A croire que finalement c'est toi qui a besoin d'être rassurée et non l'inverse. Toi qui a dû attendre avant d'avoir Lorcan pour toi toute seule parce qu'il n'avait pas compris que c'est ce que tu voulais. Toi qui n'est pas libre, toi qui est beaucoup moins drôle que toutes ses filles qu'ils côtoient tout le temps ou avec qui il fait la fête quand tu restes tard au travail. Au regard de vos 4 ans d'écart, mais aussi de vos tempéraments différents, parfois il t'arrive de te poser des questions existentielles. La plupart sont balayées quand il t'embrasse ou te fait rire. Sauf que là, ça ne suffira pas. Tu as trop cogité, trop réfléchis à tout ce qu'il a pu se passer pendant cette nuit et ce, tout au long de la journée. Le scénario comme quoi il a couché avec elle te hantant ainsi pendant des heures.
Alors quand il arrive la bouche en cœur, prêt à faire les chevaliers servants et faisant remarquer que c'est toi la méchante parce que tu ne lui as pas envoyé de message… ça reste en travers de ta gorge. Si tu t'es décomposée en le voyant et bien alors qu'il prend tes affaires ton visage se ferme et tu croises les bras. "Oui comme moi hier soir quoi." Tu tends les bras pour littéralement lui arracher les sacs dont il vient de te soulager. "Elle était bonne Inés ? " Oui tu viens de dire ça. Tu n'as pas parlé fort, mais ton ton est impérieux, sec. En une seconde il a réussit à t'énerver, ce n'est pas comme si il avait fait grand chose…
Un crac sonore et tu disparais. Tu aurais dû commencé par ça au lieu de tenter la fuite à pied. Parce que tu sais très bien qu'il va te suivre. Tu viens de lui balancer une vacherie à la tête et tu le connaîtrais mal si tu penses à un moment qu'il va abandonner la partie comme ça. A tout les coups il va te dire qu'il ne sait pas de quoi tu parle, qu'il est innocent et qu'ils l'ont rien fait à part dormir. Tu pourrais le croire mais… tu es blessée.
Arrivée chez toi, tu poses tout sur le canapé rageusement. Tu n'as pas le temps de faire un pas pour te diriger vers l'espace cuisine qu'il est déjà là lui aussi. "Me dis pas que c'est qu'une amie, et que si tu as perdu ton tee shirt c'est parce qu'on te l'a volé, ou pour éteindre un incendie… " A part peut être celui que la Saouli à aux fesses allez savoir. D'un coup de baguette tu sors un verre et un soda du frigo. Si il en veut un, il a qu'à se servir, puisqu'après tout y'a pas que chez toi qu'il fait comme chez lui.
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Re: terminé - Lurcan#5 >> we're on the right side of rock bottom
Lun 24 Aoû 2020 - 17:10
Lorcan venait donc de se faire planter là, en plein milieu de la rue, comme un con. Comme un vrai bon gros débile, qui s’était fait arracher ses sacs d’un mouvement hargneux avant que sa chère (oui) et tendre (bof) ne lui transplane sous le nez sans la moindre explication. Par contre,une phrase, une seule, qui le laissait profondément perplexe. « Elle était bonne Inès » ? Il s’était passé la main sur le visage, tournant sur lui même avec un grognement frustré : pourquoi, pourquoi sentait il gros comme une maison que ça puait pour lui, sans avoir la moindre idée de pourquoi ? Enfin, si il ne rejoignait pas rapidement la De Gray pour crever l’abcès, cela serait surement encore pire, après. Bien qu’encore débutant dans les jeux de l’amour, si il y avait bien une chose qu’il avait appris de toutes ses amitiés féminines, c’est qu’il ne fallait certaines pas laisser une fille avec une idée chelou en tête. Ça commençait par un « tu m’as parlé sur un drôle de ton hier soir », et si on ne faisait rien, elles en concluaient un « tu me détestes et tu as probablement dragué ma meilleure amie dans mon dos, salaud. ». Ou un truc du genre. Alors dans un craquement caractéristique, il transplana à son tour dans l’appartement de la de Gray. Elle avait laché ses affaires dans un coin et lui tournait ostensiblement le dos, bien droite, altière, alors qu’il s’avachissait lui dans l’encadrement de la porte, bras croisés, le sourcil haut. Vraiment, elle allait vraiment lui faire la gueule comme une chipie ? C’était tellement … Pas elle.
- Ouais, elle était sacrément bonne…. Bonne à mettre en position latérale de sécurité dans son lit après lui avoir ôté ses chaussures et l’avoir aidé à vomir dans les toilettes sans s’en mettre de partout.
Parce que grosso modo, c’était bien ce qu’il avait fait, le Tamaharu. Fort de sa grande taille et de sa belle expérience en matière de consommation abusive d’alcool et de stupéfiants, il était celui qui était resté le plus lucide et, par conséquent, avait proposé aux autres de ramener la jeune Saouli chez elle. Il avait proposé le plus spontanément du monde, tout simplement parce qu’il savait qu’elle n’était pas en état de rentrer seule et que, bien qu’Inverness ne soit pas connu pour sa délinquance courante, personne n’était à l’abri d’une mauvaise rencontre à quelques mètres de chez soi, surtout dans un tel état de vulnérabilité...
Avant qu’il ne puisse rajouter quoi que ce soit, elle lui lança un regard noir et quelques commentaires secs, qui lui tirèrent une grimace. Elle n’avait pas encore commencé à lui crier dessus, mais les intonations n’auguraient rien de bon, et quelques décibels en plus suffiraient à lui faire souffrir le martyr, considérant la gueule de bois encore carabinée qu’il trainait depuis le début de matinée sans parvenir à s’en débarrasser. Il s’approcha d’elle lentement, comme on le fait avec un animal contrarié, les mains devant lui en signe d’apaisement:
- Ok . Je sais que les apparences sont contre moi sur ce coup-là, mais tout ce que j’ai fait, c’est ramené une amie chez elle parce qu’elle était pas en état de le faire toute seule, exactement comme j’aurais pu le faire avec Lys ou Cook’, sauf que là, c’est Inès. Elle était vraiment pas bien du tout, elle s’est renversée une boisson sur elle et elle était prête à se mettre à poil dans la rue pour pas être collante, alors je lui ai passé mon tshirt pour lui éviter d’avoir à regretter le lendemain. Je …
Il soupira, pas franchement convaincu que ce qu’il disait prêche vraiment pour sa paroisse. Après tout, selon la grille de lecture de Lucrèce, ça pouvait même aggraver son cas, mais il était toujours honnête avec elle, même si parfois, il l’était un peu trop.
- Franchement Luce, si j’t’ai envoyé un message complètement pété en plein milieu de la nuit, ça veut dire que même KO, même ivre, même à l’ouest complet, c’est à toi qu’je pense, alors qu’on vient de me gerber sur les godasses. Tu crois vraiment que j’suis tordu au point de t’appeler et de me taper une meuf après ? C’est vraiment, vraiiiiiiment ce que tu penses ?
Est ce qu’il jouait un peu les victimes pour l’amadouer ? Totalement. Est ce qu’il s’en voulait de le faire ? Certainement pas.
- InvitéInvité
Re: terminé - Lurcan#5 >> we're on the right side of rock bottom
Mer 26 Aoû 2020 - 13:39
Tu es en colère. Tu n'avais pas prévu de faire une scène en pleine rue, tu voulais juste t'eclipser sans faire de bruit. Mais tu t'es faite repérée comme une bleue. Maintenant il ne te reste que t'as frustration et tes sentiments blessée.
Alors pour une fois tu as réagit de manière complètement impulsive, ce qui n'est pas ton genre soit dit temps passant. D'habitude tu prends sur toi, tu es patiente, plus compréhensive, surtout avec Lorcan. Tu sais qu'il a des choses à apprendre, des progrès à faire en matière de relations amoureuses, il est encore novice bien que plein de bonne volonté. Tu l'aimes, tu n'as aucun doute là dessus et peut être que c'est pour ça que tu as peur. Tu ne sais pas non plus où tu vas avec ça. Tu n'es pas une experte, et on peut le dire, le Wright te traite mieux sous tout rapport que tous les autres copains que tu as eu. Il est prévenant, fougueux, gentil, aimant, quoi que souvent chiant pour d'autres raisons. Mais justement… Tu sais tout ça, tu sais aussi que parfois le comportement tendancieux du Tamaharu fait mouche sur d'autres, ça a bien marché sur toi non ? C'est une chose avec Ymkje, de Grace tu n'en as pas peur, mais Inès ? Tu ne la connais pas bien en réalité. Et du coup tu as peur oui. Peur que ce bonheur là ne te file entre les doigts.
Sans surprise il t'a donc suivi jusqu'à chez toi. Tu fais à peine attention à lui sur le papier, mais en réalité tu es attentive et décortique chacun des mots qu'il dit. Ainsi donc il n'aurait que simplement joué les chevaliers servants en aidant Inès à rentrer chez elle après une soirée arrosée. Et tu n'étais pas si loin avec cette idée d'avoir éteint un feu avec son tee shirt. Forcément, tu penses à l'effet que ça lui fait quand il te voit passer le matin devant son nez avec juste une culotte et un de ses tee shirt sur le dos. Et la donc tu demandes si ça lui a fait le même effet. Mauvaise idée que tu as.
Tu soupires. Il y a l'îlot central entre vous, tu le laisses s'approcher un peu mais toujours en faisant mine de ne pas lui prêter attention en buvant le verre que tu viens de te servir.
Est ce que tu crois qu'il t'a trompé ? Maintenant qu'il pose la question, tu dirais non. Mais quand même. Tu veux lui faire passer un message. C'est toi qui passe pour la méchante maintenant alors que globalement ce que tu as fait c'est te réveiller, prendre ton téléphone et découvrir une vidéo de mauvais goût. Et la faute te revient donc parce que tu es jalouse ? Tu pourrais culpabiliser de lui montrer par A+B que tu ne lui fais pas confiance sur ce coup là. Peut être que tu culpabilises un peu en effet. Mais tu n'as rien fait de mal. "Tu dirais quoi toi si je t'envoyais une vidéo en plein milieu de la nuit à moitié à poil et bourrée chez un mec, alors que tu étais pas là parce que tu as travaillé jusqu'à tard ?" Tu n'as pas crier, mais ton ton est sans appel, un brin sec. Il n'y a que comme ça qu'il va comprendre. Tu espères qu'il ne va pas dire un truc du genre : moi je te ferais confiance quoi qu'il arrive, ce à quoi tu pourrais répondre que ce n'est pas une question de confiance mais davantage de prendre en compte les sentiments de l'autre. "Tu peux comprendre que ça me fait pas plaisir de voir ça au matin ?" Si il ne comprend pas les mots au moins il peut le voir sur ta tête. Tu reposes le verre sur le comptoir. Tu n'es pas du genre à vouloir lui rendre la monnaie de sa pièce, en allant par exemple, en boîte avec Peter pour finir chez lui et envoyer une vidéo salée. Non tu ne fais pas ça. "Est ce que je peux avoir confiance ou est ce que je dois me ronger à chaque fois que tu sors tout seul à me demander dans le lit de laquelle tu vas finir cette fois ?" Question légitime. "Si… Si tu ne veux plus être avec moi, parce que c'est trop compliqué… Ou parce que c'est plus ce que tu veux je préfère que tu me le dises maintenant plutôt que ça. " Est ce que ça te brise le cœur de le dire, de le penser ? Complètement. Comment tu en es arrivé là ? Le cheminement c'est fait tout seul, comme une drôle d'évidence de celle qui a trop cogité. Après tout jamais tu ne lui demandera de choisir entre toi et quelque chose que ça soit. Mais tu veux que les choses soient claires si la direction change. Tu ne lui demanderas pas de ne pas sortir, pas de menace, mais hormis la promesse d'être à lui, celle d'être à toi. Celle qui remonte à plusieurs mois, vous n'avez pas réellement échangé sur le sujet. Vous êtes ensemble, les plans se font d'eux même, vous évoluez ensemble, mais il y a toujours une épée de damocles tapie dans l'ombre.
- InvitéInvité
Re: terminé - Lurcan#5 >> we're on the right side of rock bottom
Lun 31 Aoû 2020 - 17:30
Avec un tact dont il ne se serait pas cru capable quelques semaines plus tôt, Lorcan tentait de dénouer délicatement les liens étreignant la boule de nerfs qu’était sa chère et tendre en face de lui. Il se doutait bien qu’elle n’était pas totalement désamorcée, sa bombe fantastique, mais elle ne lui avait, pour le moment, rien envoyé à la figure. C’était plutôt une belle performance. Son ton était sec, claquant comme un fouet, et il hochait la tête benoitement, docile : aurait il pu basculer les oreilles en arrière, à la manière des chiots, qu’il l’aurait fait sans hésiter. Tout ce qu’il pouvait faire à présent, c’était aller dans son sens, ou presque, faire redescendre la tension qui n’avait lieu d’être que parce que la sorcière était fatiguée, à bout de nerfs, contrairement à lui qui se la coulait douce depuis déjà plusieurs semaines. Bien sur, ses petits cours particuliers en tête à tête avec Margaret n’avaient rien d’une ballade de santé magique, mais enfin, il n’y consacrait qu’une demi journée par semaine, là où Luce ne comptait pas les heures pour impressionner ses maîtres de stage. Alors sa voix se faisait douce, caressante, il jouait sur les intonations et les notes les plus basses pour ne laisser passer qu’une mélodie apaisante, lénifiante, alors qu’il avançait vers elle pas à pas.
- Tu as raison, comme d’hab. C’était pas mon idée la plus brillante, et pourtant, je te jure que ça partait juste d’une bonne intention… Je te le jure.
Il insistait, le bougre, mais cela le peinait d’avoir pu lui gacher sa journée, alors qu’il n’avait pas pensé à mal, bien au contraire. La première question de la blonde, lâcher sèchement, un peu lointaine, lui fit froncer les sourcils. La rhétorique, ce n’était pas son truc, et il avait un peu de mal à y voir autre chose qu’une provocation … Jusqu’à ce que la suite arrive, lui faisant expulser un soupir profond, vidant ses poumons de la moindre goutte d’oxygène.
-Oh, Luce …
Il secoua la tête, puis effaça les quelques mètres qui les séparaient encore pour prendre la sorcière dans ses bras et la serra, fort. Il n’arrivait pas à croire qu’elle en était encore à se demander si il ne finirait pas par se lasser, lui qui n’en revenait toujours pas d’avoir la chance de se réveiller à ses côtés. Il était conscient que la menace du mariage lui pesait, bien qu’ils n’en parlassent pas, ou alors par association d’idées seulement. Pour l’instant, Evandro Delgado ne semblait pas empresser de récupérer sa « promise », et Lorcan ne comptait pas la lui céder comme ça. Il avait eu sa chance, l’espace de quelques mois, ne l’avait pas saisi, tant pis pour lui, tant mieux pour le Tamaharu que resserrait son étreinte, passant doucement ses doigts le long de la nuque de la summerbee.
- Jamais, tu m’entends ? Jamais cette idée ne m’a traversé l’esprit, et c’est pas demain la veille. Tu es … Tu es la chose la plus incroyable et exceptionnelle qui me soit arrivée, mon caramel. Je ne veux pas que tu en doutes, pas une micro mini demi seconde, ok ?
Ses mains en coupe soulevant le visage de la jeune femme, il l’embrassa doucement, maculant son visage d’autant de baisers papillons pour lui soigner le coeur et l’égo, bousculant son nez du sien au passage, avant de la blottir à nouveau contre lui, vissant son visage dans son cou.
- t’sais quoi ? Bientôt, t’auras fini ton stage, on prendra une pause. Rien que tous les deux, on se casse, on disparaît à l’aut’bout de la terre et on vit notre meilleure vie, avec José et Josie, on se nourrira de poissons frais et de lait de coco, on bronzera sans marque de maillot de bain et on f’ra l’amour comme si il restait plus que nous deux sur terre… Qu’est ce que t’en dit, hmm ?
C’était là l’offre la plus alléchante qu’il pouvait lui faire, son souffle chaud au creux de son oreille, son corps d’adulte et son esprit d’enfant aussi amoureux l’un que l’autre de l’abeille qui menaçait de le piquer quelques minutes plus tôt. Est ce que cela suffirait à apaiser la belle ? Il n’en était pas sur, mais si besoin, il était prêt à déployer tout son arsenal de charme fou pour la convaincre...
- Tu as raison, comme d’hab. C’était pas mon idée la plus brillante, et pourtant, je te jure que ça partait juste d’une bonne intention… Je te le jure.
Il insistait, le bougre, mais cela le peinait d’avoir pu lui gacher sa journée, alors qu’il n’avait pas pensé à mal, bien au contraire. La première question de la blonde, lâcher sèchement, un peu lointaine, lui fit froncer les sourcils. La rhétorique, ce n’était pas son truc, et il avait un peu de mal à y voir autre chose qu’une provocation … Jusqu’à ce que la suite arrive, lui faisant expulser un soupir profond, vidant ses poumons de la moindre goutte d’oxygène.
-Oh, Luce …
Il secoua la tête, puis effaça les quelques mètres qui les séparaient encore pour prendre la sorcière dans ses bras et la serra, fort. Il n’arrivait pas à croire qu’elle en était encore à se demander si il ne finirait pas par se lasser, lui qui n’en revenait toujours pas d’avoir la chance de se réveiller à ses côtés. Il était conscient que la menace du mariage lui pesait, bien qu’ils n’en parlassent pas, ou alors par association d’idées seulement. Pour l’instant, Evandro Delgado ne semblait pas empresser de récupérer sa « promise », et Lorcan ne comptait pas la lui céder comme ça. Il avait eu sa chance, l’espace de quelques mois, ne l’avait pas saisi, tant pis pour lui, tant mieux pour le Tamaharu que resserrait son étreinte, passant doucement ses doigts le long de la nuque de la summerbee.
- Jamais, tu m’entends ? Jamais cette idée ne m’a traversé l’esprit, et c’est pas demain la veille. Tu es … Tu es la chose la plus incroyable et exceptionnelle qui me soit arrivée, mon caramel. Je ne veux pas que tu en doutes, pas une micro mini demi seconde, ok ?
Ses mains en coupe soulevant le visage de la jeune femme, il l’embrassa doucement, maculant son visage d’autant de baisers papillons pour lui soigner le coeur et l’égo, bousculant son nez du sien au passage, avant de la blottir à nouveau contre lui, vissant son visage dans son cou.
- t’sais quoi ? Bientôt, t’auras fini ton stage, on prendra une pause. Rien que tous les deux, on se casse, on disparaît à l’aut’bout de la terre et on vit notre meilleure vie, avec José et Josie, on se nourrira de poissons frais et de lait de coco, on bronzera sans marque de maillot de bain et on f’ra l’amour comme si il restait plus que nous deux sur terre… Qu’est ce que t’en dit, hmm ?
C’était là l’offre la plus alléchante qu’il pouvait lui faire, son souffle chaud au creux de son oreille, son corps d’adulte et son esprit d’enfant aussi amoureux l’un que l’autre de l’abeille qui menaçait de le piquer quelques minutes plus tôt. Est ce que cela suffirait à apaiser la belle ? Il n’en était pas sur, mais si besoin, il était prêt à déployer tout son arsenal de charme fou pour la convaincre...
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Re: terminé - Lurcan#5 >> we're on the right side of rock bottom
Mar 1 Sep 2020 - 13:57
”Je te le jure” C’est trop facile de dire ça, dans les faits tu vois bien que c’est l’inverse. Est ce que ça n’a pas un goût de déjà vu ? Tu as des insécurités liées à ton âme au plus profond. Peut être parce qu’on ne t’as jamais réellement aimé, pas comme ça du moins, pas comme on l’entend d’un homme et une femme. Peut être parce que tu as constamment cette peur de décevoir que tu camoufles si bien, ce sentiment de ne pas être assez. Tu as peur qu’il se lasse de toi parce que tu n’es pas assez drôle, pas assez fun, que tu ne sors pas comme lui, que tu travailles beaucoup, et qu’au delà de ça, il n’y a pas grand chose qui te définit. Parfois cette sensation d’être vide te ramène à cette petite fille qui essaie de briller à côté d’un grand frère, mais qu’on ne remarque pas. Et ce parce qu’elle est née en deuxième, parce que ce n’est pas un garçon, que rien ne changera jamais ça, parce que tu es née comme ça. C’est dur de se débarrasser de ce sentiment. Ca fait longtemps que tu n’y avais pas pensé, peut être parce que tu as arrêté de comparer mais quand il s’agit d’autres filles, ça revient comme une mauvaise habitude.
Il soupire, tu ne le regardes pas. Pas tant qu’il ne reprend pas la parole. Dans ses bras tu fonds comme neige au soleil. Il n’y a que là que tu veux te retrouver, que là tu veux exister. C’est stupide, simple, et pourtant si vrai. Tu te laisses faire, tu sais que tu ne peux pas lutter, mais tu ne veux pas rendre les armes pour autant. C’est trop facile, tu l’aimes tellement que tu pourrais tomber dans le panneau un million de fois si il recommençait. Mais tu ne veux pas de ça, tu ne veux pas avoir mal, et qu’il se rattrape par des promesses, des mots doux qui, même si ils réchauffent ton coeur, sont trop faciles à dire mais pas à prouver. Il dit qu’il n’a jamais pensé à ne plus être avec toi, mais pas qu’il était exclusivement à toi. Jamais qu’il t’aime, pas en ses termes. Pourquoi ne douterais tu pas ? En sois qu’il prononce les trois petits mots ne changerait sans doute pas la face du monde. Comme muette, tu le laisse faire. Tu le laisses mettre un pansement sur tes sentiments blessés. Si ton coeur pouvait parler il prendrait cette promesse que tout va bien se passer, et te dirait : Keep telling me that i gets better… Does it ever ? Ce a quoi tu n’aurais peut être pas de réponse claire à lui donner.
Il relève ton visage vers le siens, tous ces baisers sur ton visage te tirent un sourire triste, tu n’es pas apaisée, tu es épuisée en réalité. Des questions tu en as encore plein la tête. Sans doute que tu dois aussi travailler sur toi. Apprendre à lui faire confiance, accepter de ne pas tout savoir, de peut être finir blessée, le coeur en miettes, de vivre tout simplement. C’est la proposition qu’il te fait. Partir, aller loin, même si ce n’est que pour des vacances. A nouveau plongée dans ses bras tu hoches doucement la tête. « Est ce qu’on sera obligés de revenir ? » Petite voix qui pose cette question en connaissant parfaitement la réponse.
Tu n’en as pas fini pour autant, tu n’as pas oublié ce qui vient de se passer malgré la belle proposition. Alléchante proposition.
« Si t’es à moi, moi à toi… C’est ce qu’on s’est dit. Et si tu le pense vraiment, je veux pas juste que tu me le promettes, pas que tu me le jures, mais que tu agisses en temps que tel. » Qu’est ce que ça veut dire seulement ? Tu te dégages désireuse de croiser son regard. En réalité ce que tu veux ce n’est pas qu’il te dise qu’il ne fera jamais plus de plan foireux du genre, mais qu’il ne le fasse plus. Tu passes une mains sur son front pour dégager une boucle. « Je t’aime Lorcan. » La conviction qu’on peut lire dans tes yeux est sans doute un peu violente. Ce n’est pas la première fois que tu le lui dit, tu n’en as pas honte. « Est ce que je peux avoir confiance en toi pour pas mettre mon coeur en mille morceaux ? » Sciemment ou pas. Tu veux un oui ou un non. Une réponse claire, sans chichi pour une fois, sans paroles de trop superflue.
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Re: terminé - Lurcan#5 >> we're on the right side of rock bottom
Dim 6 Sep 2020 - 14:15
Un ricanement sans malice, des lèvres qui se posent à nouveau sur un front blanc. Il a l’impression que l’orage est passé, mais il se montre encore prudent, tant que Lucrèce n’a pas rangé totalement les armes. Elle lui demande si ils seront obligés de revenir, la rhétorique de la question prête à sourire, mais dessus, il devine le mal être indicible de l’abeille. Partir, fuir cette situation inconfortable dans laquelle ils se trouvent sans trop en parler. Lui, pour ne pas crever la bulle, ne pas prendre le risque d’avoir à lui faire faire un choix qui ne serait pas à son avantage, elle… Probablement pour les mêmes raisons, bien qu’il ne lui ait jamais demandé vraiment, bien confortablement installé avec la tête dans le sable, mi sorcier, mi autruche.
- C’est à dire que j’ai peur que ça chauffe pour mon matricule si quelqu’un se décide à venir te chercher et s’imagine que je te séquestre, vu que personne ne voudra croire que l’idée vient de toi …
C’était un fait, c’était lui le roi des bêtises, de la paresse et des mauvais plans, des trucs à la fois excitant et un peu foireux, dont il ne se sortait que grâce à l’argent de papa-maman et sa gouaille légendaire. Si ils se décidaient à prendre la tangente, personne ne pourrait imaginer qu’il s’agit là d’une inspiration de la si sérieuse, consciencieuse Lucrèce de Gray. Ce n’était pas bien grave, il se laisserait bien volonté écorcher pour qu’on laisse sa blonde tranquille. Il plongea son regard dans celui de la sorcière quand celle-ci reprit la parole, écartant une mèche rebelle de devant ses yeux tout en l’appelant à nouveau à un peu de sérieux, que sa gueule de bois et la fatigue héritées de la veille rendaient un peu compliqué pour le jeune homme. Agir comme tel … C’était un peu flou, comme concept, parce qu’il n’avait pas vraiment l’impression d’avoir fait quoi que ce soit qui pouvait aller à l’encontre de leur promesse mutuelle. Il s’était tenu loin de toute tentation, réelle ou fantasmée par l’abeille inquiète. Il n’avait jamais songé une seconde à séduire ou se laisser séduire par qui que ce soit d’autre, bien trop obsédé par leur relation actuelle, lui qui se languissait de la retrouver chaque soir ou presque. Ne le voyait elle pas, à quel point il était tout à elle ? N’était ce pas si évident ? Pourquoi ? Que pouvait il faire de plus ? Il n’en avait strictement aucune idée, alors c’était avec un peu de dépit qu’il cherchait la réponse dans ses prunelles claires, en vain.
- Est-ce que te dire juste Oui, ça suffirait, hein ?
Probablement pas, il finissait par les connaître, les filles.Ymkje, Lys, Elsje, Aphrodite, à présent Luce… Les blondes de sa vie étaient des êtres bien plus complexes que les stéréotypes pouvaient bien le laisser soupçonner. Alors il la reprit contre son coeur et la serra, fort, respirant l’odeur de son parfum dans sa chevelure, restant silencieux un instant. Il était tenté de rentrer dans la tête bien remplie, peut être trop, de sa chère et tendre, d’aller fouiller parmi ses pensées éparses pour trouver les mots justes, ceux qu’elle s’attendait à entendre, la formule magique pour qu’elle aille mieux, mais il se refusa à tricher. Pas avec elle, jamais, il n’utiliserait de raccourci. Elle méritait qu’il se donne un peu de mal, même si il avait la désagréable sensation de tomber à coté une fois sur deux. Un nouveau soupir et le Tamaharu reprit, usant d’une octave inférieure à celle de sa voix habituelle, une intonation qu’il n’utilisait que lorsqu’il essayait d’être sérieux, et encore, avec elle en particulier.
- J’ferais jamais rien qui puisse te faire du mal volontairement. Tout ce qui m’importe, c’est qu’tu te sentes bien, et si pour ça faut que je change des trucs, ou que je … J’sais pas, je le ferais sans hésiter. Je suis prêt à tout pour toi Luce, ça, il est pas permis d’en douter.
C’était peut être pas bien clair, surement un peu maladroit, mais Lorcan n’avait jamais appris à verbaliser ses sentiments. D’ordinaire, il s’en sortait avec une pirouette, un train d’esprit malin, mais avec la summerbee, ce genre de parade n’était pas permise, alors il se faisait violence, sans trop savoir si ses mots étaient les bons. Il n’avait pas d’autre choix, le pauvre, bien qu’en général, il était bien plus doué avec les actes qu’avec les paroles, quand il s’agissait de sentiments …
- … Ta journée a été si pourrie que ça ?
- C’est à dire que j’ai peur que ça chauffe pour mon matricule si quelqu’un se décide à venir te chercher et s’imagine que je te séquestre, vu que personne ne voudra croire que l’idée vient de toi …
C’était un fait, c’était lui le roi des bêtises, de la paresse et des mauvais plans, des trucs à la fois excitant et un peu foireux, dont il ne se sortait que grâce à l’argent de papa-maman et sa gouaille légendaire. Si ils se décidaient à prendre la tangente, personne ne pourrait imaginer qu’il s’agit là d’une inspiration de la si sérieuse, consciencieuse Lucrèce de Gray. Ce n’était pas bien grave, il se laisserait bien volonté écorcher pour qu’on laisse sa blonde tranquille. Il plongea son regard dans celui de la sorcière quand celle-ci reprit la parole, écartant une mèche rebelle de devant ses yeux tout en l’appelant à nouveau à un peu de sérieux, que sa gueule de bois et la fatigue héritées de la veille rendaient un peu compliqué pour le jeune homme. Agir comme tel … C’était un peu flou, comme concept, parce qu’il n’avait pas vraiment l’impression d’avoir fait quoi que ce soit qui pouvait aller à l’encontre de leur promesse mutuelle. Il s’était tenu loin de toute tentation, réelle ou fantasmée par l’abeille inquiète. Il n’avait jamais songé une seconde à séduire ou se laisser séduire par qui que ce soit d’autre, bien trop obsédé par leur relation actuelle, lui qui se languissait de la retrouver chaque soir ou presque. Ne le voyait elle pas, à quel point il était tout à elle ? N’était ce pas si évident ? Pourquoi ? Que pouvait il faire de plus ? Il n’en avait strictement aucune idée, alors c’était avec un peu de dépit qu’il cherchait la réponse dans ses prunelles claires, en vain.
- Est-ce que te dire juste Oui, ça suffirait, hein ?
Probablement pas, il finissait par les connaître, les filles.Ymkje, Lys, Elsje, Aphrodite, à présent Luce… Les blondes de sa vie étaient des êtres bien plus complexes que les stéréotypes pouvaient bien le laisser soupçonner. Alors il la reprit contre son coeur et la serra, fort, respirant l’odeur de son parfum dans sa chevelure, restant silencieux un instant. Il était tenté de rentrer dans la tête bien remplie, peut être trop, de sa chère et tendre, d’aller fouiller parmi ses pensées éparses pour trouver les mots justes, ceux qu’elle s’attendait à entendre, la formule magique pour qu’elle aille mieux, mais il se refusa à tricher. Pas avec elle, jamais, il n’utiliserait de raccourci. Elle méritait qu’il se donne un peu de mal, même si il avait la désagréable sensation de tomber à coté une fois sur deux. Un nouveau soupir et le Tamaharu reprit, usant d’une octave inférieure à celle de sa voix habituelle, une intonation qu’il n’utilisait que lorsqu’il essayait d’être sérieux, et encore, avec elle en particulier.
- J’ferais jamais rien qui puisse te faire du mal volontairement. Tout ce qui m’importe, c’est qu’tu te sentes bien, et si pour ça faut que je change des trucs, ou que je … J’sais pas, je le ferais sans hésiter. Je suis prêt à tout pour toi Luce, ça, il est pas permis d’en douter.
C’était peut être pas bien clair, surement un peu maladroit, mais Lorcan n’avait jamais appris à verbaliser ses sentiments. D’ordinaire, il s’en sortait avec une pirouette, un train d’esprit malin, mais avec la summerbee, ce genre de parade n’était pas permise, alors il se faisait violence, sans trop savoir si ses mots étaient les bons. Il n’avait pas d’autre choix, le pauvre, bien qu’en général, il était bien plus doué avec les actes qu’avec les paroles, quand il s’agissait de sentiments …
- … Ta journée a été si pourrie que ça ?
- InvitéInvité
Re: terminé - Lurcan#5 >> we're on the right side of rock bottom
Lun 14 Sep 2020 - 15:25
Mine boudeuse que tu lui fais quand il te dit que vous ne pouvez pas vous enfuir tous les deux sans regarder en arrière. Oui effectivement, personne ne croira que c’était ton idée que tu as voulu fuir ce qui compose ta vie aujourd’hui. Et encore tu es sûre que ton frère pourrait couvrir tes arrières. « Je t’ai connu plus fun que ça... » Oui, tu fais la moue comme une petite enfant qui n’a pas ce qu’elle veut. Et souvent c’est bien ce que tu faisais quand tu étais plus jeune. Ca marchait à tous les coups car tu étais une petite princesse à qui on passait tous les caprices -ou presque.
Tu es quelque peu perdue toi aussi, tu as besoin de te raccrocher à du solide pour éviter de péter les plombs encore une fois. Ca t’arrive plus souvent qu’avant de n’être avec Lorcan. Faut dire qu’il a un talent inné pour te faire sortir de tes gonds, t’obliger à te dépasser, à faire autre chose, des choses qui correspondent plus à des filles de ton âge, qu’à ce que tu fais d’habitude de tes soirées. Lorcan l'infantilise, mais ce n’est en rien un reproche.
C’était sans doute sans importance, tu as surréagis parce que amoureuse tu es jalouse d’une fille qui pourrait prendre ta place. Tu veux la garder cette place. Légitimement elle n’est pas à toi et c’est déjà suffisamment dur de le savoir pour ne pas empirer les choses en te prenant la réalité en pleine tête continuellement. Tu réitères souvent tes sentiments pour lui, l’exprimant tout simplement par des “je t’aime”. Ceux là même qui sont toujours restés sans réponse. Là tu lui demandes une promesse, une nouvelle promesse, pas de t’aimer pour toujours, mais de te promettre de ne pas te briser le coeur. Les yeux plein d’espérance tu le dévisages, ne prenant pas un air déçu avec un simple “oui” comme réponse. Tu veux lui faire confiance.
Tu le regardes, sans rien dire, essayant de reprendre contenance.
Lui il reprend. “...Je suis prêt à tout pour toi Luce, ça, il est pas permis d’en douter…” Tu sais qu’il est sincère, cet énergumène est incapable de mentir. Tu poses ta joue contre la sienne, ferme les yeux un instant, respire. Tu n’es pas encore en accord avec toi même sur le sujet. Tu ne vas rien lui demander de plus, pour l’instant ça te suffit, ça te rassure. Mais pour combien de temps ?
« Ils sont tous trop vieux, bouchés, et imbus d’eux même. » Tu as parlé dans le cou de Lorcan, la voix à moitié étouffée.
Doucement mais sûrement tu recouvres tes esprits. Te détachant à regret de ton amoureux, tu l’abandonnes pour préparer le goûter, et finir devant Netflix pour une pause câlin méritée. Dans ta tête s’agitent les questions que tu ne poses pas, tu les fais taire comme bien souvent ne cherchant qu’à profiter de ce petit bonheur qui vous ait offert sur un plateau. Imaginer les futures vacances au Mexique c’est mieux.
terminé
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