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Y'a pas l'feu, juste une étincelle. | Marcela
Ven 4 Sep 2020 - 18:35
C’la rentrée, faut déjà s’bouger et j’ai déjà envie de m’enterrer. Tu connais la loi de Murphy ? « tout ce qui est susceptible d’aller mal, ira mal ». Y’avait cette meuf. Belle, latine, charismatique, avec une voix incroyable. Pi en face y’a moi. Genre moi. Tous mes potes discutaient, écoutaient, picolaient. Moi j’étais perdue. Elle dégageait un truc, son chant, c’était des couleurs, ses cheveux, c’était une gigantesque toile impressionniste digne de Turner, la scène, c’était un chevalet géant, mais trop p’tite pour contenir ce tableau surréaliste.
Alors moi… Tu m’connais. J’ai dessiné. Normal. Mais évidemment, elle était à l’université. Tu vois le tableau de rêve qui devient la toile du cauchemar ? La vénus qui faisait papillonner mon esprit et mes doigts devenait l’araignée velue. J’déteste être confrontée aux inconnus que j’dessine. La plupart sont gentils, mais putain… A chaque fois j’me sens tellement conne ! Le coup de grâce, c’était de tomber avec elle sur un travail de groupe en médias moldus et sorciers. Evidemment. Y’a une université entière, faut que ça tombe sur moi.
La loi de Murphy, j’te dis.
J’ai bombé le torse. Vite fait. Histoire de donner l’impression que j’ai un minimum de prestance. On s’est donné rendez-vous au Sans Souci. Ironiquement, ce travail était le gros de mes soucis du moment, j’avais pas envie qu’elle me prenne la tête et en même temps, un tableau, c’est comme les fantasmes : c’est beau, parce que ce que ça représente, tu l’as pas. Mais une fois acquis, c’est la désillusion. J’ai pas envie d’être déçue. Mais faut croire que le « hasard » en a décidé ainsi, hein ?
Lundi soir. C’est bien le lundi, c’est toujours un jour calme. J’avais choisis un endroit où j’me sentais en sécurité : j’y ai vécu quelques temps, quand j’ai commencé mes études. Elle a accepté. Heureusement pour moi, au moins j’aurai pas à grincer des dents pour l’addition d’un thé.
Baskets simples, frappant les pavés de Myrddin sur une salopette en jean simple, dont les quelques tâches de peintures semblent presque raconter une histoire, t-shirt blanc simple, de premier prix. Chignon simple, mais efficace, maquillage… Ouais, t’as compris. Simple aussi. Une touche d’originalité dans les couleurs et certaines touches p’têt ouais. Ecouteurs blancs, la Tempête de PNL enveloppant mes tympans, le rythme frappant le cerveau embrumé par les premières journées de cours éprouvantes, perçant le ciel bleu à peine nuancé par quelques nuages dont je m’amuse parfois à imaginer des formes.
Enfin, l’arrivée, négocier une table tranquille, m’installer en tailleur pour commencer à étaler mes affaires. J’étais la première, visiblement. Ponctuelle, de nature. Trop ponctuelle. Ca m’dérange pas tant que ça que les gens soient en retard, moi, ça m’fait chier. Enfin, ça sera peut-être pas le cas, qui sait ? Il est que 18h45, elle a encore un peu de temps et ça me laisse le temps de m’imprégner du sujet. Elle a une ou deux années de plus que moi et en plus c’est une de ses matières principales, elle est plus calée et j’ai pas envie d’être un boulet.
Sans gêne, peut-être, je dégainais mon enceinte pour laisser le son se prélasser dans le petit espace de détente, un stylo niché sur l’oreille, un autre entre les doigts, griffonnant des notes, utilisant des codes couleur particulier tout en utilisant beaucoup de petits dessins, qu’elle ne comprendrait probablement pas, mais au pire je peux synthétiser et je doute qu’elle en ait réellement besoin. Mais alors… Douce toile d’aquarelle ou brutale toile d’araignée ? A quoi j’dois m’attendre ? Pour une fois, j’me focalise facilement sur les lignes des bouquins. Ca m’évite de trop gamberger le déroulement de la soirée, me laissant uniquement perturber par la théière fumante, dégageant de douces odeurs d’épices et de caramel.
Alors moi… Tu m’connais. J’ai dessiné. Normal. Mais évidemment, elle était à l’université. Tu vois le tableau de rêve qui devient la toile du cauchemar ? La vénus qui faisait papillonner mon esprit et mes doigts devenait l’araignée velue. J’déteste être confrontée aux inconnus que j’dessine. La plupart sont gentils, mais putain… A chaque fois j’me sens tellement conne ! Le coup de grâce, c’était de tomber avec elle sur un travail de groupe en médias moldus et sorciers. Evidemment. Y’a une université entière, faut que ça tombe sur moi.
La loi de Murphy, j’te dis.
J’ai bombé le torse. Vite fait. Histoire de donner l’impression que j’ai un minimum de prestance. On s’est donné rendez-vous au Sans Souci. Ironiquement, ce travail était le gros de mes soucis du moment, j’avais pas envie qu’elle me prenne la tête et en même temps, un tableau, c’est comme les fantasmes : c’est beau, parce que ce que ça représente, tu l’as pas. Mais une fois acquis, c’est la désillusion. J’ai pas envie d’être déçue. Mais faut croire que le « hasard » en a décidé ainsi, hein ?
Lundi soir. C’est bien le lundi, c’est toujours un jour calme. J’avais choisis un endroit où j’me sentais en sécurité : j’y ai vécu quelques temps, quand j’ai commencé mes études. Elle a accepté. Heureusement pour moi, au moins j’aurai pas à grincer des dents pour l’addition d’un thé.
Baskets simples, frappant les pavés de Myrddin sur une salopette en jean simple, dont les quelques tâches de peintures semblent presque raconter une histoire, t-shirt blanc simple, de premier prix. Chignon simple, mais efficace, maquillage… Ouais, t’as compris. Simple aussi. Une touche d’originalité dans les couleurs et certaines touches p’têt ouais. Ecouteurs blancs, la Tempête de PNL enveloppant mes tympans, le rythme frappant le cerveau embrumé par les premières journées de cours éprouvantes, perçant le ciel bleu à peine nuancé par quelques nuages dont je m’amuse parfois à imaginer des formes.
Enfin, l’arrivée, négocier une table tranquille, m’installer en tailleur pour commencer à étaler mes affaires. J’étais la première, visiblement. Ponctuelle, de nature. Trop ponctuelle. Ca m’dérange pas tant que ça que les gens soient en retard, moi, ça m’fait chier. Enfin, ça sera peut-être pas le cas, qui sait ? Il est que 18h45, elle a encore un peu de temps et ça me laisse le temps de m’imprégner du sujet. Elle a une ou deux années de plus que moi et en plus c’est une de ses matières principales, elle est plus calée et j’ai pas envie d’être un boulet.
Sans gêne, peut-être, je dégainais mon enceinte pour laisser le son se prélasser dans le petit espace de détente, un stylo niché sur l’oreille, un autre entre les doigts, griffonnant des notes, utilisant des codes couleur particulier tout en utilisant beaucoup de petits dessins, qu’elle ne comprendrait probablement pas, mais au pire je peux synthétiser et je doute qu’elle en ait réellement besoin. Mais alors… Douce toile d’aquarelle ou brutale toile d’araignée ? A quoi j’dois m’attendre ? Pour une fois, j’me focalise facilement sur les lignes des bouquins. Ca m’évite de trop gamberger le déroulement de la soirée, me laissant uniquement perturber par la théière fumante, dégageant de douces odeurs d’épices et de caramel.
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Re: Y'a pas l'feu, juste une étincelle. | Marcela
Jeu 17 Sep 2020 - 13:32
( Y'a pas l'feu, juste une étincelle ) Face aux clients Qui se posaient. Les habitués qu’elle s’était mise à ignorer, déjà trop analysés. Les nouvelles têtes qu’elle ne pu s’empêcher de remarquer. Certaines qu’elle s’est mise à reconnaître, déjà croisés dans les couloirs de l’université. Il y en a qui se font facilement démarquer, comme cette fille qui dessinait pendant que ceux qui semblaient l’accompagner, buvaient. Elle cette fille déjà croisé dans un de ses cours de l’année. Pourtant les traits trop flous parce que les vacances étaient passées. Le cours de médias moldus et sorciers qui a voulu les réunir pour un travail de groupe. Au Sans Souci qu’elles devaient se retrouver. Travailler qui la faisait toujours râler pourtant elle a toujours fait ce qui lui était demandé sans broncher. Prouver le mérite de la réussite sans que les parents n’interviennent, c’était ce qu’elle voulait. Même si au début ça l’avait pas mal aidé. Porte poussée. Dans l’endroit, Elle est entrée. Le regard qui balaye l’auberge pour la trouver. Pas vraiment le genre de fille qu’elle aurait côtoyé même pour travailler. Pourtant ce genre de jugement qu’elle ne porte pas, surtout pas depuis que les rumeurs ne cessent de continuer sur elle et sa famille. Ce côté là qu’elle n’a pas encore su réussir à se désolidariser. Elle prend place, la vénézuélienne. Son regard noisette qui ne quitte pas sa partenaire. Salut. Rapide coup d’oeil sur son téléphone pour regarder l’heure. Désolée du léger retard. Juste cinq minutes, même si généralement elle préfère se laisser se désirer en prenant trop de retard, ici sous le cadre d’un travail groupé, l’idée était impossible à penser. Bouquins de sortis, déjà quelques notes de prises lors d’un temps libre. J’me suis légèrement penchée sur le sujet dans la journée. Et j’ai pris quelques cours des années passées qui pourraient peut-être nous aider. Une sélection rapide, mais la recherche allait être plus utilisée. Si il y a quelque chose que tu ne comprends pas parce que tu ne l’as pas encore vu n’hésites pas. Loin d’être la meilleure à donner des explications, mais dans la merde elle ne voulait pas non plus la laisser. | ( Pando ) |
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Re: Y'a pas l'feu, juste une étincelle. | Marcela
Mar 6 Oct 2020 - 23:50
Salut.
Sursaut, chassée de mes pensées, j’passe du sol blanc maculé auquel les lignes s’enjambent, s’enchaînent et s’entasse, cruellement séparées par la frontière des pages. J’ai perdu ma ligne dans la foulée. Ça fait chier. Battement de cils. Elle est sèche, un peu. Le retard ? Journée contrariante ? Une montagne de scénarios tous plus chiants et barbants les uns que les autres se succèdent. L’originalité, ça a jamais été trop moi. P’têtre dans le dessin. Ca s’arrête comme une image figée dans le temps, mais le cours ne reprends jamais…
Néanmoins… Ces boucles de jais font basculer les pigments de mes prunelles se dilatant légèrement. Il y a un décalage entre le monde et elle, comme une bichromie ou comme si les projecteurs la pourchassaient hors de la scène pour la mettre en lumière où qu’elle aille. Les nuances de jaune agrémentant son regard murmurent, peut-être dû au contre-jour quelque chose d’inaccessible, voir probablement menaçant… « ne marche pas sur mes platebandes », c’est c’qu’elle pourrait dire si j’avais déjà commencé à rédiger quelque chose. C’est ce que me peint son visage. Sa voix, je l’ai déjà entendue. Son minois déjà observé, mais pas d’aussi prêt, pas de manière si intense.
Métamorphe… Sans tours de magie, elle peut passer de l’aspect d’une p’tite princesse à celui d’une délinquante, elle a les traits pour ça. Les personnes comme ça sont ce qu’elles veulent. La cape de super héro serait cool sur elle.
« Hey ! »
Désolée du léger retard.
« T’inquiète, y’a pas l’feu » ! »
Elle regardait l’heure en même temps. J’m’en cogne un peu que les gens soient ponctuels, j’aime pas être toute seule. Mais en même temps c’est là où j’arrive à me recentrer un peu sur moi-même alors j’essaie juste de trouver le juste équilibre.
J’me suis légèrement penchée sur le sujet dans la journée. Et j’ai pris quelques cours des années passées qui pourraient peut-être nous aider.
Directe. Elle voulait pas y aller par quatre chemins apparemment. J’étais déconcentrée, un peu. La contemplation perd tout son charme lorsqu’on voit l’image sous un angle moins magique. L’image d’un visage précisément dessiné par les lumières, captant un public entier est bien nuancée de celle d’une étudiante qui parle de cours. Dans un sens, j’étais presque déçue qu’elle n’ait pas pris le temps de faire un peu plus connaissance, laisser planer un peu plus longtemps ce mystère ou adoucir la transition, mais soit.
Je me décalais pour lui faire de la place en décalant tout mon bazar, des bouquins empruntés à la bibliothèque, des notes très visuelles avec simplement quelques mots clés, mais extrêmement complexes dans leur organisation avec différents codes couleurs, différents types de flèches et d’encadrés pour les relier, organisés dans un sens précis, comme si un cours entier était architecturé sur des notes peu compréhensibles sans en avoir les clés de déchiffrage.
Enfin, mon téléphone à l’écran vaguement fissuré, un peu vieillot, probablement pas changé depuis quelques années, déverouillé, n’étant pas de nature à avoir grand-chose à cacher, prenant tout de même la peine de quitter toutes mes applications avant d’appuyer sur le petit bouton sur le côté et laisser l’écran s’éteindre en le retournant, le dos de l’appareil encore plus abîmé que l’avant.
« Trop cool ! Ca va pas mal nous faire gagner de temps en effet. En vrai on aurait pu faire ça par message chacune de notre côté, on devrait pas en avoir pour trop longtemps, mais j’trouve ça plus convivial de taffer ensemble. »
Si il y a quelque chose que tu ne comprends pas parce que tu ne l’as pas encore vu n’hésites pas.
« Ouais carrément. Après j’crois… Vite fait avoir entendu en cours que t’es en sixième, comme t’as plus de connaissances et que j’suis grave nulle en anglais une fois sortis d’une conversation normale ou des séries, j’peux faire le squelette, le corps de texte, on fait le plan ensemble et tu t’occupes des détails techniques, on relis ensemble et je recopierai ça tranquillement au propre dans le week-end ? Ca te permet de te poser deux minutes, tu devais être pas mal occupée ou avoir finis les cours tard, prends un moment pour te poser, tes notes vont déjà m’aider de ouf ! Tu veux boire un truc ? »
J’ferais une bonne coordo j’pense, il me manquait p’têtre un peu d’intelligence, mais j’repère assez vite les forces et les faiblesses de chacun et ça me parait naturel d’éviter aux gens de faire ce qu’ils aiment le moins. Et dans le fond, j’avais prévu un horaire assez large pour un travail de rentrée, j’espérais sûrement plus, un peu de conversation, mais soit. Du bout des doigts, j’attrapais un bloc-notes pour en faire défiler les pages, les dessins se succédant, dans les marges, en haut et bas de pages, plus ou moins détaillés, dans des styles assez différents. Des meubles, des objets de toute sortes, plus ou moins complexes, dans des styles différents, beaucoup de visages, pour ne pas dire principalement des visages. Parfois de profil, parfois ceux des professeurs, parfois ceux de camarades qui présentaient un oral.
Sursaut, chassée de mes pensées, j’passe du sol blanc maculé auquel les lignes s’enjambent, s’enchaînent et s’entasse, cruellement séparées par la frontière des pages. J’ai perdu ma ligne dans la foulée. Ça fait chier. Battement de cils. Elle est sèche, un peu. Le retard ? Journée contrariante ? Une montagne de scénarios tous plus chiants et barbants les uns que les autres se succèdent. L’originalité, ça a jamais été trop moi. P’têtre dans le dessin. Ca s’arrête comme une image figée dans le temps, mais le cours ne reprends jamais…
Néanmoins… Ces boucles de jais font basculer les pigments de mes prunelles se dilatant légèrement. Il y a un décalage entre le monde et elle, comme une bichromie ou comme si les projecteurs la pourchassaient hors de la scène pour la mettre en lumière où qu’elle aille. Les nuances de jaune agrémentant son regard murmurent, peut-être dû au contre-jour quelque chose d’inaccessible, voir probablement menaçant… « ne marche pas sur mes platebandes », c’est c’qu’elle pourrait dire si j’avais déjà commencé à rédiger quelque chose. C’est ce que me peint son visage. Sa voix, je l’ai déjà entendue. Son minois déjà observé, mais pas d’aussi prêt, pas de manière si intense.
Métamorphe… Sans tours de magie, elle peut passer de l’aspect d’une p’tite princesse à celui d’une délinquante, elle a les traits pour ça. Les personnes comme ça sont ce qu’elles veulent. La cape de super héro serait cool sur elle.
« Hey ! »
Désolée du léger retard.
« T’inquiète, y’a pas l’feu » ! »
Elle regardait l’heure en même temps. J’m’en cogne un peu que les gens soient ponctuels, j’aime pas être toute seule. Mais en même temps c’est là où j’arrive à me recentrer un peu sur moi-même alors j’essaie juste de trouver le juste équilibre.
J’me suis légèrement penchée sur le sujet dans la journée. Et j’ai pris quelques cours des années passées qui pourraient peut-être nous aider.
Directe. Elle voulait pas y aller par quatre chemins apparemment. J’étais déconcentrée, un peu. La contemplation perd tout son charme lorsqu’on voit l’image sous un angle moins magique. L’image d’un visage précisément dessiné par les lumières, captant un public entier est bien nuancée de celle d’une étudiante qui parle de cours. Dans un sens, j’étais presque déçue qu’elle n’ait pas pris le temps de faire un peu plus connaissance, laisser planer un peu plus longtemps ce mystère ou adoucir la transition, mais soit.
Je me décalais pour lui faire de la place en décalant tout mon bazar, des bouquins empruntés à la bibliothèque, des notes très visuelles avec simplement quelques mots clés, mais extrêmement complexes dans leur organisation avec différents codes couleurs, différents types de flèches et d’encadrés pour les relier, organisés dans un sens précis, comme si un cours entier était architecturé sur des notes peu compréhensibles sans en avoir les clés de déchiffrage.
Enfin, mon téléphone à l’écran vaguement fissuré, un peu vieillot, probablement pas changé depuis quelques années, déverouillé, n’étant pas de nature à avoir grand-chose à cacher, prenant tout de même la peine de quitter toutes mes applications avant d’appuyer sur le petit bouton sur le côté et laisser l’écran s’éteindre en le retournant, le dos de l’appareil encore plus abîmé que l’avant.
« Trop cool ! Ca va pas mal nous faire gagner de temps en effet. En vrai on aurait pu faire ça par message chacune de notre côté, on devrait pas en avoir pour trop longtemps, mais j’trouve ça plus convivial de taffer ensemble. »
Si il y a quelque chose que tu ne comprends pas parce que tu ne l’as pas encore vu n’hésites pas.
« Ouais carrément. Après j’crois… Vite fait avoir entendu en cours que t’es en sixième, comme t’as plus de connaissances et que j’suis grave nulle en anglais une fois sortis d’une conversation normale ou des séries, j’peux faire le squelette, le corps de texte, on fait le plan ensemble et tu t’occupes des détails techniques, on relis ensemble et je recopierai ça tranquillement au propre dans le week-end ? Ca te permet de te poser deux minutes, tu devais être pas mal occupée ou avoir finis les cours tard, prends un moment pour te poser, tes notes vont déjà m’aider de ouf ! Tu veux boire un truc ? »
J’ferais une bonne coordo j’pense, il me manquait p’têtre un peu d’intelligence, mais j’repère assez vite les forces et les faiblesses de chacun et ça me parait naturel d’éviter aux gens de faire ce qu’ils aiment le moins. Et dans le fond, j’avais prévu un horaire assez large pour un travail de rentrée, j’espérais sûrement plus, un peu de conversation, mais soit. Du bout des doigts, j’attrapais un bloc-notes pour en faire défiler les pages, les dessins se succédant, dans les marges, en haut et bas de pages, plus ou moins détaillés, dans des styles assez différents. Des meubles, des objets de toute sortes, plus ou moins complexes, dans des styles différents, beaucoup de visages, pour ne pas dire principalement des visages. Parfois de profil, parfois ceux des professeurs, parfois ceux de camarades qui présentaient un oral.
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