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The heart has its reasons which reason knows nothing of... [Luisje]
Mer 9 Sep 2020 - 0:32
The heart has its reasons which reason knows nothing of... ft. @Luigi Caravatti
Chaotique. Bouleversante. Mouvementée. T’arrivais pas vraiment à choisir un terme qui définissait parfaitement votre relation. Votre lien. Soudés. Unis. Vous l’étiez. Mais t’avais ce sentiment, cette impression qu’un rien pouvait tout faire basculer… Entre vous. Entre votre histoire. Tu te sentais liée à Luigi de manière peu conventionnelle. Un lien indescriptible. Imperceptible. T’as jamais compris comment vous êtes arrivés à vous lier d’amitié. Différents. Provenant de milieux opposés. Une amitié peu commune. Allongée sur son canapé, ta main posée négligemment sur ton front, tu demeures pensive. Les yeux rivés vers le plafond. T’as pas arrêté de réfléchir. De tourner en rond. Te posant une multitude de questions. Te demandant ce qu’il était en train de faire en ce moment. Était-il dans le lit d’une autre fille ? Un rictus venant se former sur tes lèvres à cette simple pensée. Et t’as fini par agir. Impulsivement. Comme à ton habitude. Ayant subitement eu l’envie de le voir. De le confronter. De connaître la vérité. Empressée à l’idée de te tenir face de lui. Les détails croustillants, tu les avais lus. Le Chineur t’avait dépeint l’intégralité de son tableau de chasse. À ton grand désarroi. Luigi n’avait visiblement pas perdu de temps. Une part de toi avait tilté en lisant le nombre affligeant de conquêtes qu’il affichait. Une douleur brève localisée dans ta poitrine. T’avais cette impression désagréable qu’il s’était simplement servi de toi, au fond. Te demandant expressément de rester auprès de lui, cet été. De demeurer à ses côtés. Et tu l’avais fait. Sans une once d’hésitation. Parce que t’étais comme ça, Elsje. Donnant l’intégralité de ton âme, de ton être à tes proches. Encore une fois, ta naïveté t’a rattrapé. Te balançant en pleine figure la liste incalculable de tes faiblesses. Et Luigi en faisait partie. Inconsciemment. Involontairement. Tu l’avais laissé ingénument entrer dans ta vie. Désormais, t’admettais pas qu’il s’éloigne de toi. Qu’il se joue de toi. Pas de cette façon. Il avait été déloyal.
Lentement, tu finis par te relever. Il ne devait plus trop tarder maintenant. Censé finir son travail assez tôt. Tu t’étais renseignée au préalable auprès de ta génitrice. Avantage considérable à ta disposition d’avoir un membre du professorat dans ta famille. Tu soupires, inlassablement. T’es perdue. Ça cogite dans ton crâne. Sans s’arrêter. T’as beau y faire, tu ne peux pas te retenir. Tu ne peux pas y échapper. À cette emprise, à cette attraction qu’il exerce sur toi. Luigi s’était entouré d’un voile énigmatique au fil des années. Tant de mystères l’entouraient. N’arrivant pas à le cerner. Et ça te frustrait. Tes pas se trainent nonchalamment vers son frigo. Il te devait bien ça après tout. Ta main venant se saisir d’une bière lambda. Prenant le temps d’en savourer les premières gorgées. Au final, combien de temps t’es restée dos à la porte d’entrée ? Quelques minutes, tout au plus. Tu finis par faire volte-face, te figeant sur place. Il était là. Luigi était rentré. Et évidemment, quand t’avais le dos tourné. Nice timing. « Yo Luigi, ça a été le travail ? Pas trop fatiguant ? » tu lances innocemment dans sa direction. Et sans aucune gêne, tu passes devant lui pour aller te rasseoir sur le divan. Dandinant ton corps quasi dénudé devant lui. Une petite culotte en dentelle pour camoufler ton intimité. Ta poitrine à peine recouverte d’un soutif, volontairement mise en avant. Opération vengeance mise en place. « Tu le reconnais ce soutif ? Il trainait dans ta chambre. Je me suis permise de le mettre, la couleur me va à ravir, tu ne trouves pas ? » tu lui demandes, tes lippes s’étirant en un sourire satanique. Game on.
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Re: The heart has its reasons which reason knows nothing of... [Luisje]
Mer 9 Sep 2020 - 16:48
Sans doute n’as tu jamais autant apprécié la rentrée que depuis que tu es garde chasse. Le retour des élèves, de l’animation, des journées chargées. On pourrait s’attendre au contraire mais la réalité veut que tu aimes travailler si tant est que ton travail se déroule en extérieur. Oui, tu n’aurais jamais pensé finir garde chasse à Hungcalf, d’ailleurs tu ne pense pas finir ta vie garde chasse, c’est pas tout mais tu espères qu’un jour tu puisses enfin sortir d’Inverness en toute sécurité. En attendant tu te la coules plutôt douce dans cet environnement protégé. Enfin tu te la coulais douce jusque là, on peut dire que cette année semble démarrer sur les chapeaux de roue. Enfin pas pour toi en particulier, parce que ce n’est pas toi qui va te marier. Le mariage, quelle idée étrange que celle là. Tu comprends bien à quoi ça sert, mais pas vraiment ce que ça viendrait faire là. Bien sûr ce n’est pas toi que ça concerne, pas directement du moins. Mais… Quand même. Tu remues l’idée dans tous les sens et tu ne comprends pas ce qui pousse ces deux là à le faire. Clairement…. Clairement Elsje et Peter pour toi n’ont strictement rien à faire ensemble. Du fait, se marier ça serait stupide. Surtout quand ils se déclarent eux même en couple libre. Ca non plus tu ne comprends pas. Déjà la notion de couple, c’est un concept qui jusque là t’es resté étranger… Bien sûr tu as pu compter nombre de fois sur Aedan pour t’expliquer. Cependant, tu as beau y réfléchir la notion de “fidélité” derrière cette idée de mariage qu’est la tienne n’est pas respectée dans leur cas. Étrangement depuis que tu as reçu le SMS de Maximilien sur le sujet, tu n’as plus réellement eu de nouvelle de la De Booij. C’est à ne plus rien comprendre. C’est pas comme si tu avais fait quelque chose. Tu n’as rien fait, et c’est toi qui finit par cogiter. T’aimes pas cogiter. Tu grognes en y repensant tout en travaillant. T’as finis par lâcher l’affaire.
Après cette journée là tu rentres chez toi donc. Pendant être seul, tu songes déjà à la douche, et à te poser sur la terrasse à ne rien faire jusqu’à la nuit tombée mais non. Non, quand tu ouvres la porte. Il y a la même Elsje De Booij qui t’attends. En sous vêtement. De dos à toi, elle ne tarde pas à se retourner. Tu oscilles dangereusement entre incrédulité et nerfs. Hélas pour elle ce sont les nerfs qui gagne. « Tu m’expliques ton jeu à la con ? » Oui à ce niveau il ne peut s’agir d’autre chose. Elle en rajoute une couche, bien évidemment. Tu n’es pas réputé pour être quelqu’un de très patient, et le fait qu’elle se pointe comme si de rien n’était en petite culotte chez toi… Ce n’est sans doute pas la meilleur idée qu’elle ait jamais eu. « Désolé mais si c’était effectivement un soutif qui traînait dans ma chambre, il serait trop grand pour toi. » C’est faux. Parce qu’il n’y a jamais eu aucun soutif traînant chez toi. Mais puisqu’elle cherche. Tu fais donc comme si elle n’était pas là. Tu n’as pas ommi de remarquer qu’elle s’est servie dans ton frigo. En temps normal ça ne t’aurais fait ni chaud ni froid. Là tu te sens acculé. Elle fait trop la fière installée dignement sur le canapé. Tu évites très soigneusement de la regarder, comme si en belle Médusa elle pouvait te changer en statue d’un seul regard.
Et puisqu’elle est chez toi, et que tu ne comptes pas te déshabiller pour aller te doucher devant ses yeux, tu décides de ressortir, et de t’installer dehors faisant fi de la vision charnelle, et bien trop attirante pour le regard. Ce n’est pas la première fois. A vrai dire tu sais très bien se qui se cache sous la dentelle, c’est peut être ça le vrai fond du problème. Tu finis par t’asseoir sur les marches, et Serge sort de sa léthargie pour te rejoindre. Tu lui grattes machinalement la tête. « Rentre pas la dedans, elle est entrain de virer barjo. » N’est ce pas le cas ?
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Re: The heart has its reasons which reason knows nothing of... [Luisje]
Dim 20 Sep 2020 - 18:06
The heart has its reasons which reason knows nothing of... ft. @Luigi Caravatti
Son regard d’ordinaire bienveillant à ton égard se voulait dur. Froid. Implacable. Un ton incandescent qui te surprit, qui te déstabilisa. En l’espace de quelques secondes. Le voir dans cet été, te parler de la sorte comme si tu n’étais rien à ses yeux, comme si tu ne comptais pas, tu n’y étais clairement pas habituée. Tout du moins, vous aviez perdu cette habitude de vous crêper le chignon à longueur de temps. Souffle de nostalgie qui vient s’insinuer entre vous. Te replongeant brutalement dans le passé. Te remémorant toutes les fois où il fut abject avec toi. Toutes les fois où tu fus ignoble avec lui. Pas un pour rattraper l’autre décidément… Vous répétiez les mêmes erreurs. Cercle vicieux qui se resserrait autour de vous. L’un comme l’autre, vous restiez campés sur vos décisions, sur votre façon de voir les choses. Nullement prêt à s’ouvrir à l’autre. Nullement prêt à se confier l’un à l’autre sur votre lien. Aveuglés. Occultés. Votre relation se modifiait, elle se modulait au fur et à mesure des années. Sans que vous n’en preniez conscience. Sans que vous ne le remarquiez.
Tu ne sais pas vraiment pourquoi tu t’es mis dans un état pareil. Pour un homme de surcroît. Tant de colère. Tant d’incompréhension. Ça ne te ressemblait pas. Luigi n’était que ton meilleur ami après tout. Il avait le droit d’occuper autant de lits qu’il le désirait. Il avait le droit d’aller voir ailleurs. Après tout, c’était le concept même de ton couple avec Peter. Cette liberté que vous vous accordiez mutuellement en vous autorisant à aller vous divertir dans d’autres draps. Alors pourquoi avec Luigi c’était différent ? Il avait pesé chacun de ses mots. Ton jeu à la con. Étais-ce vraiment un jeu pour lui ? Pourquoi ne comprenait-il pas à quel point son comportement t’affectait personnellement ? Luigi te semblait indifférent. Désintéressé. Et ça te faisait mal. Terriblement. Douleur lancinante à la poitrine qui te martyrise, qui te tenaille, à chaque fois que tu prends conscience qu’il est en compagnie d’une autre femme. Tu devrais y être indifférente. Demeurée insensible et stoïque face aux propos du Chineur. Mais tu n’y arrives pas. C’est plus fort que toi. T’es forcée d’y être sensible. De réagir à cette situation qui te dépasse complètement. « Mon jeu à la con ? Mais bordel Luigi ce que tu peux être idiot parfois… » tu clames, te relevant subitement. Les bras le long de ton corps quasi-dénudé. Stoïque. Décontenancée. Il venait de s’attaquer à ton physique. Prétextant que ta poitrine semblait bien trop petite pour contenir un tel soutien-gorge. Ah…Ta fierté en prend un coup. Tu serres les poings, dégoûtée. Bien chanceux qu’il se soit éloigné de toi. Tu l’aurais frappé si son visage s’était trouvé à portée de ta main. Ça te démangeait. Comment pouvait-il te balancer de telles inepties et partir de la sorte ? Encore une fois, il prenait la fuite. Bah voyons. Comme si t’allais en rester là. Nullement ton genre de le laisser avoir le dernier mot. Tu voulais le secouer, le pousser dans ses derniers retranchements. Comprendre ce qui se tramait derrière votre relation. Te dirigeant directement vers sa cuisine, ouvrant à la volée la fenêtre, menant directement vers l’extérieur. Il était dos à toi, assis sur les marches. Serge qui lui tenait compagnie. En soit, t’aurais pu être attendrie par ce paysage. Mais ta rancœur venait d’emporter le peu de compassion et de tendresse qui te restaient. « Je suis en sous-vêtements, et c’est tout ce que ça te fait ? Rien ? Tu prends la fuite et tu me laisses comme ça ? Alors quoi Luigi ? Je ne suis pas assez bien pour toi ? Je ne suis pas assez belle ou bien foutue comme toutes les filles qui ont le luxe de partager ton lit ? » Ta voix monte dans les décibels. Inconsciemment. Ça t’énerve qu’il te rabaisse de cette façon. Qu’il te montre à quel point tu ne seras jamais assez bien pour lui. Que tu ne seras jamais comme elles… La douleur grossit, elle prend plus de place dans ta poitrine, déjà acculée. Elle devient difficile à supporter, difficile à endurer. Arrête Elsje. Oublie-le. Oublie cette angoisse. Ne le dis pas. Ne le pense pas. Oublie cette pensée. Ne la sors pas. Garde-là pour toi, enfuie. « Pourquoi tu couches avec elles et pas avec moi ? » T’écarquilles les yeux, prise au dépourvue. Te surprenant toi-même. Venais-tu de le sortir voix haute ? Une pensée qui te démangeait, censée demeurer secrète. Une pensée interdite. Parce que t’es pas censée le vouloir, non ?
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Re: The heart has its reasons which reason knows nothing of... [Luisje]
Lun 21 Sep 2020 - 17:34
Décidément tu comprends pas. Sans doute même que tu comprendras jamais, et quant à savoir si tu veux vraiment comprendre… Bah la réponse est peut être non. A quoi bon ? Tu comprendrais cette réaction là, et puis deux minutes après il y en aurait une autre et du fait, il faudrait reprendre toutes les explications depuis le début, ça serait donc une perte de temps notoire pour tous.
Assis dehors sur les marches tu essaies de faire comme si il n’y avait pas une furie à moitié nue dans ta maison. Elle t’en a fait la De Booij… Mais là c’est une nouveauté, peut être même la cerise sur le gâteau. C’est quoi ce genre de jeu sans règle où on se pointe en petite culotte chez les gens, même chez son meilleur ami. Non pas que la vision ne soit pas … envoûtante, non là n’est pas la question. Elle ne sera jamais là la question. Si elle veut savoir si elle est désirable, la réponse est oui. Mais depuis quand ton avis sur la question l’intéresse ?
Tu l’entends crier après avoir ouvert la fenêtre. La situation devient encore plus invraisemblable. Si tu étais un passant dehors, et que tu surprenais cette scène, tu te dirais que c’est une dispute de ménage. Sauf que vous n’êtes pas en ménage. Donc si elle a une crise à taper, elle pourrait plutôt la faire à qui de droit. Enfin… Comme toutes les filles qui ont le luxe de partager ton lit, voilà qui fait écho à une magnifique discussion par SMS que vous avez eu. Depuis là qu'elle les relations ne sont pas au beau fixe. C’est peut être la plus longue crise de jalousie qu’elle ne t’aura jamais fait. Elle hurle presque, et alors la question finale, celle là, elle a le mérite de te laisser complètement pantois. Assez pour que tu rebrousses chemin, ouvre la porte à la volée et dévisage la jeune femme qui n’est pas plus vêtue, et dont le visage est rougis par l’émotion. Quelle mouche l’a piquée ? « Pourquoi tu fais une fixation sur les filles avec qui je couche ? » Comme si il y en avait toute une ribambelle devant la porte. « Et pourquoi je coucherais avec toi ? » T’aurais peut être dû commencé par ça. « Non mais sérieux ? T’en a pas assez avec ton petit chien ? Si il te satisfait pas, trouve toi un autre guignol mais laisse moi tranquille. Je suis pas ton jouet de rechange parce que l’autre te soule merde ! C’est assez de devoir me le coltiner à chaque fois qu’on fait un truc. » C’est pas comme si c’était la première fois que tu lui disais mais peut être qu’une fois de plus ça pourrait enfoncer le clou définitivement. « C’est quoi ton problème Elsje ? Tu fais la gueule, après tu te ramènes à moitié à poil chez moi en m’accusant de quoi ? De pas bander sur commande parce que ça, ça te ferait plaisir ? » Oui tu es en colère. Peut être frustré aussi. « Je suis ton bouche trou en fait, quand tu as personne avec qui dormir la nuit, boire une bière, ou parce que tu te fais chier juste, tu te pointes ici. J’ai raison ? » Tu remets maintenant tout en cause parce que c’est toujours important d’exagérer. Ton impulsivité ne te rends pas intelligent en cet instant c’est clair. Tu es essoufflé par la colère, tu parles et tu signes en même temps. Enervé, blessé aussi par son comportement.
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Re: The heart has its reasons which reason knows nothing of... [Luisje]
Lun 21 Sep 2020 - 23:47
The heart has its reasons which reason knows nothing of... ft. @Luigi Caravatti
C’était à croire que la communication n’était plus possible entre vous. Un mur infranchissable venait de s’ériger entre vos cœurs, et aucun de vous n’était prêt à le faire tomber. Plus rien n’allait. Gouffre d’émotions qui s’animait autour de vous. Le temps se noircissait. Le ciel s’obscurcissait. Répondant à ta souffrance. Faisant écho à cette douleur qui ravageait ton cœur. Il ne comprenait pas. Il ne te comprenait pas. Ton comportement. Ta façon d’être et d’agir. Ta jalousie. Ta possessivité. Comme si tout était nouveau pour lui. Il savait pourtant comment tu es. Comment tu te comportais quand il était entouré de proies féminines. Il ne faisait aucun effort. Te laissant seule dans ta paranoïa. Seule dans ta psychose. Isolée. Troublée. Grave erreur. Le vide se refermait progressivement autour de ton cœur. L’asséchant. Le néant prenant possession de ton âme. Une noirceur familière. Envahie par cette peur, cette crainte de finir complètement seule et meurtrie. Cette crainte d’être abandonnée. Qu’on te tourne le dos définitivement. Cette peur t’oppresse. Te comprime la poitrine. Ne sachant nullement comment faire pour t’en débarrasser. Alors tu fais tout pour que tes proches restent à tes côtés. Tu te bats comme une lionne pour les garder tout contre toi. Telle une mère surprotectrice envers ses louveteaux. Ne laissant la place à aucune échappatoire. Ne laissant entrer personne dans votre cercle amical et familial.
Ses mots te glacent le sang. Ils pénètrent à l’intérieur de ton myocarde. Le fissurant. Le fragilisant. Tu demeures figée. Immobile. T’en restes pantoise. Il venait de faire demi-tour, rentrant précipitamment à l’intérieur de sa maison. Tes opales qui s’écarquillent face à la brutalité de ses mots. T’en es toute retournée. Doublement affectée. Pourquoi tu fais une fixation sur ces filles en particulier qu’il te demande. T’en sais rien, bordel. Toi-même tu ne comprends pas pourquoi ça t’énerve. Toi-même tu ne contrôles pas ce que tu ressens quand tu l’imagines dans les bras d’une autre. Ça te prend d’un seul coup. L’émotion te submerge. Pourquoi je coucherais avec toi ? Paroles tranchantes. Coup de poignard tout droit vers ta poitrine. Il avait raison après tout. Pourquoi donc ferait-il une chose pareille quand il avait mieux à côté ? T’as pas la réponse à sa question. Mais tu demeures choquée par la violence qu’il s’évertue à utiliser contre toi. Tu ne méritais pas ça. « Et pourquoi pas hein ? Ne viens pas me dire que ça ne t’est jamais venu à l’esprit ? » Il ment n’est-ce pas ? Ne lis pas ses mains. Ferme tes yeux face à ces atrocités. Enferme ton cœur à double tour. Et plus jamais tu ne l’ouvriras. Tes sourcils se froncent lorsqu’il t’évoque ta relation avec Peter. Comment osait-il ? Pourquoi s’en prenait-il à lui ? Que venait-il faire dans l’histoire ? La colère et la fureur te dévorent de l’intérieur. Elles noient ton cœur, le rendant davantage infect et indésirable. « Peter, Luigi. Il s’appelle Peter. Et ne me parle plus jamais de lui de cette façon tu m’entends ? Il ne t’a rien fait à ce que je sache pour que tu ne le respectes pas. Ma relation avec Peter ne te regarde pas. Tu ne comprends vraiment rien en fait… » ta voix s’étrangle, trop d’émotions négatives et néfastes qui virevoltent autour de ton âme. Devenant pantin de leurs intentions. Perdant peu à peu le contrôle. « Pour ta gouverne, c’est justement comme ça qu’on fonctionne avec Peter ! On est libre de fréquenter qui on veut, de faire ce qui nous chante. Et si tu veux tout savoir, oui Peter me satisfait… » Bien plus que tu ne le fais. Tentée de lui balancer ça en pleine face. Mais tu t’abstiens. Dernière trace de lucidité qui reste ancrée en toi. Parce que tu tiens à Luigi. Bien plus que tu ne le penses. Bien plus qu’il ne tient à toi. Et c’est ça qui te fait le plus mal. D’admettre que ton attachement envers lui est bien plus fort qu’il ne l’est avec Peter. Mais ça, t’allais certainement pas le lui avouer.
Ses mots te blessent. Profondément. Larmes traitresses faisant timidement leur apparition. Guignol, jouet de rechange. Tu ne comprenais pas. Jamais tu ne l’avais considéré comme tel. Pas une seule fois tu ne lui avais manqué de respect. Et encore moins considéré comme un jouet. Il était injuste avec toi. Il savait parfaitement où frapper pour que t’aies mal. Mais dans quel but franchement ? « Parce que tu crois que c’est comme ça que je te vois ? Comme un pantin que je manipule à ma guise ? Alors c’est comme ça que tu me perçois ? Alors quoi, je suis une garce manipulatrice sans cœur à tes yeux ? Mais bordel Luigi t’as toujours été le plus important à mes yeux… » tu fulmines, te rapprochant inconsciemment de lui. Ton corps attiré inexorablement par le sien. Sans que t’en prennes conscience. Colère froide qui luttait dangereusement avec cette vague de désir qui t’envahissait chaque fois que tes opales se posaient sur lui. Contemplant sans modération son impressionnante carrure, son torse beaucoup trop parfait. Tu tentes tant bien que mal de suivre son monologue. Ses mains qui virevoltent dans tous les sens. Ton myocarde qui se déchire un peu plus à chaque geste qu’il effectue. Arrête de réfléchir avec ton cœur, Elsie. Ça ne fonctionne pas. Arrête de t’attacher à lui. Arrête de vouloir être auprès de lui. Regarde comment il te repousse. Observe comment il t’enfonce sans états d’âme. Ton corps se tétanise, mutilé par l’aigreur et l’hostilité. Luigi, il ne s’arrête plus. Bien déterminé à te faire comprendre à quel point ton cerveau ne fonctionne qu’au plaisir sexuel. Te faire comprendre que tu n’es capable que de ça, au final. Penser par le sexe, et rien d’autre. Tes ongles rentrés dans ta peau, jusqu’à t’en faire saigner tellement t’as mal. Terriblement. Tes paumes se teintant de cette couleur pourpre si familière. Tu le dévisages, ton visage ravagé par les larmes qui s’écoulent sans peine. Ta main qui se soulève, venant frapper rapidement sa joue. Y mettant toute la force qu’il te restait. Y mettant toute la haine et le dédain que tu ressentais en cet instant pour lui. Parce que clairement, il venait de te dégoutter de tout. Claquement sourd qui retentit. « T’es qu’un putain d’enfoiré Luigi. Mais va te faire foutre » tu hurles, la voix qui claque, sanglante. Ton cœur émietté en mille morceaux. Ton cœur qui saigne. Incapable de t’arrêter de pleurer. Elles se déversent, et tu ne fais rien pour l’en empêcher. Il était allé beaucoup trop loin.
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Re: The heart has its reasons which reason knows nothing of... [Luisje]
Mer 23 Sep 2020 - 10:33
« Et pourquoi pas hein ? Ne viens pas me dire que ça ne t’est jamais venu à l’esprit ? » Coucher avec elle te venir à l’esprit ? Peut être. Mais qu’est ce que ça peut lui faire ? « Depuis quand ça t’intéresse ce genre d’info ? » Tu es en droit de savoir non ? Ca te concerne après tout, mais là tu ne comprends plus rien, la situation t’échappe des mains, non pas que tu l’ais jamais contrôlée. « Pourquoi tu voudrais qu’on couche ensemble ? » Oui tu insistes. Tu veux savoir pourquoi elle voudrait fais ça avec toi. Après toutes ses années, et malgré l’attirance que tu peux éprouver pour elle, jamais les gestes physiques ont dépassé un certain seuil, parce que justement votre relation n’a jamais été de ce ton là. Tu peux être ami avec Niamh, avec Alice même… Mais la relation a évolué de plan cul à amis, et pas l’inverse. Avec Elsie c’est autre chose qui vous lie.
Ce n’est d’ailleurs pas la même chose qui maintient ensemble les deux sois disant amoureux. Oui tu le penses ce soit disant parce que depuis le début tu n’y crois pas. Sans doute n’y croiras tu jamais vraiment. « Même moi je sais que c’est pas ça être en couple ! Tu te voiles la face juste parce que t’as peur d’être toute seule. » Oui tu sais, parce que tu la connais. « Et ça me regarde, parce que t’es là à te balader à poil chez moi en me demandant pourquoi je couche pas avec toi ! » Tu es entrain de lui montrer par A + B qu’elle a tord et que son raisonnement à elle n’a aucune logique. « T’essaie de me faire croire que t’es heureuse de faire ça ? De venir quémander ? Tu vois pas que y’a quelque chose qui cloche dans tes explications ? » Tu voudrais bien la secouer. Tu pourrais le faire, mais jamais tu ne t’es laissé aller à un excès de violence envers elle. Jamais tu n’iras jusque là. Bien que hors de toi. Elle te rend dingue, pas dans le bon sens du terme. Et parler de Peter n’améliore pas les choses. « Tu sais quoi ? Je le respecterais le jour où il aura les couilles de pas juste être ton chien chien. » Continuer à appuyer là où ça fait mal. « En fait c’est toi qui ne le respecte pas. Lui il t’aime je suis sûre, de tout son petit cœur, et toi, toi tu te voiles la face. » Tu donnes rarement le fond de ta pensée mais puisque c’est ce qu’elle veut tu lui donnes.
En fait il se peut que tu ne sois pas le seul bouche trou, et que Peter en soi un lui aussi au même titre que toi. « le plus important à mes yeux… » Vous criez tous les deux, mais toi tu peux t’égosiller, elle ne t’entend pas, elle ne peut que lire sur tes mains qui virevoltent en même temps. « Alors pourquoi tu te pointes chez moi comme une furie ? Tu m’accuses de quoi au juste ? Qu’est ce que tu attends de moi dans cette tenue ? » A l’évidence que tu couches avec elle puisque c’est expressément ce qu’elle t’as demandé. Tu pourrais accèder à sa demande, le faire, la prendre là, sur le canapé. Tu pourrais. Mais tu ne le feras pas. Si l’idée t’as déjà traversée plusieurs fois pendant ces années, tu n’as jamais franchi la limite imaginaire de l’amitié caractéristique limite ambiguë que vous partagez. Tu ne sais pas réellement pourquoi. Par peur que ça devienne compliqué, que ça ne change, que tu la perdes, que tu gâches tout parce que tu n’es pas à la hauteur d’une relation. Jamais tu ne voudrais la partager comme le fait Peter, jamais si elle t’appartenait tu ne la laisserais partir. C’est déjà le cas. Alors même si les mots ont peut être dépassé le fond de ta pensée quand tu l’as accusé de te servir de toi, Tu devines que tu as tapé dans le mille, c’est ce qui provoque toutes ses larmes, les cris, et enfin la baffe. Peut être qu’elle est méritée, à ce niveau tu n’es plus vraiment sûr de rien. La douleur est toute relative, toi qui t’es si souvent battu, tu ne souffres pas sous la main frêle de la jeune femme. Mais tu t’empares de son poignet, l’attire à toi, l’englobe de tes bras. Fort. Tu ne la lâcheras pas. Tu n’as pas été tendre avec elle. Elle t’a acculé, mis au pied du mur, sans possibilité de replis, et les mots acerbes ont franchis tes lèvres, la colère comme un fluide noir qui se mélange au sang pour parcourir chaque parcelle de ton corps. Ce n’est pas la première fois qu’elle te fais enrager, sans doute pas la dernière. Par cette étreinte forcée, tu espères vous calmer tous les deux. Tu n’as pas eu le temps de la prendre cette douche. Tant pis pour elle, elle avait qu’à te la laisser la prendre. Tu l’encercles, une main sur sa nuque. A la manière d’un animal c’est peut-être le moyen le plus simple que tu as trouvé pour l’apaiser. Tu ne dis rien, de toute façon tes mains ne sont pas libres, elle ne pourrait pas les voir. Ca a été ton premier réflexe de la prendre contre toi. Le seul moyen pour couper court à une conversation plus qu’envenimée.
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Re: The heart has its reasons which reason knows nothing of... [Luisje]
Mar 6 Oct 2020 - 0:54
The heart has its reasons which reason knows nothing of... ft. @Luigi Caravatti
Jalousie et possessivité. Tes émotions qui te contrôlent, qui te dominent. Deux traits de caractère qui revenaient souvent sur le tapis. Deux traits inéluctables. Partis intégrants de ta personnalité. Deux traits que tu ne pouvais supporter. Juste faire avec. Vivre avec. Et prier pour que cela n’impacte pas tes relations, ton entourage. Peine perdue avec Luigi. À croire que tes mauvais côtés ne surgissaient qu’en sa compagnie. Tu détestais qu’il te voie comme ça. Faible. Pathétique. Dans un excès de colère, de fatigue, d’incompréhension. Tu te haïssais en cet instant. Parce que tu aurais pu profiter de ce temps passé avec lui. Au lieu de ça, tu lui hurles dessus. Tu lui reproches de vivre sa vie avec d’autres femmes. Au fond, c’était toi Elsie qui était dans le tort. C’était toi qui ne comprenais pas. Visiblement trop difficile pour toi de l’admettre. Fierté mal placée. Fierté que t’étais forcée de défendre. Après tout, oui il avait raison sur certains points. Mais Luigi n’était pas tout blanc dans cette histoire. Qu’il le veuille ou non. Et tu désirais simplement qu'il l'avoue aussi. Depuis quand ça t’intéresse ce genre d’infos ? Pourquoi tu voudrais qu’on couche ensemble ? Questionnements qui t’arrêtent net dans ton raisonnement intérieur. Clouée net par ce qu’il venait de te demander. Pourquoi hein ? La question était simple. Et pourtant, tu n’en savais rien. Strictement rien. Tu ne pouvais pas lui donner de ce qu’il voulait, tout bonnement parce que toi-même t’en ignorais la réponse. Ton raisonnement t’échappait. Ton corps te dictait ta manière de penser. Ta manière de te comporter. Mais seulement en sa présence. Uniquement avec Luigi. Il réagissait différemment. Un appétit sexuel qui s’éveillait près de lui. Une alchimie passionnelle et fougueuse qui t’animait. Des émotions que tu ne ressentais qu’avec lui. Pas avec Peter. Et tu ne désirais pas le comprendre. Tu ne voulais pas détruire ce que vous aviez mis en place. Ce pacte qui vous scellait. Cette liberté que vous vous étiez promise. Pointe aiguisée dans ta poitrine qui accentue cette pression constante. Douleur qui fait naître cette peur incontrôlée. Cette peur d’être délaissée. Abandonnée. Rejetée. Alors tu t’accroches à ce qu’on te donne. À ce qu’on peut t’offrir. Et c’était Peter en l’occurrence qui à l’heure actuelle le faisait. Alors, pourquoi vouloir y mettre un terme ? Quand tu n’avais aucune idée de l’issue que prendrait ton destin entremêlé à celui de Luigi. « Je n’en sais rien Luigi… Je ne sais pas… » Épuisée, la voix fatiguée. Lasse. C’était tout ce que tu avais à lui offrir. Pour l’instant. Réponse qui n’allait probablement pas le satisfaire, le connaissant. À sa place, t’aurais agi de la même façon. Ta curiosité aurait également été piquée au vif.
Tes sourcils qui se froncent mécaniquement dès lors qu’il évoque ta relation avec Peter. Colère démesurée qui s’échauffe. Fureur qui s’intensifie, s’amassant au fond de ton cœur. Ténèbres qui obscurcissaient ton regard. S’assombrissant au fur et à mesure qu’il t’acculait. Qu’il te rendait responsable de cette situation. Encore et toujours Peter. Luigi faisait une fixette sur le jeune homme. Et t’aurais aimé en connaître la raison. À croire qu’il n’avait que Peter en tête. Ça te fatiguait de devoir constamment te justifier. Expliquer cette relation quelque peu spéciale que tu partageais avec lui. Si Luigi n’était pas capable de le comprendre, tant pis. Exténuée par ce combat déjà perdu d’avance. « Mais y’a quoi que t’as pas compris dans le terme « couple libre » Luigi ? Tu fais une fixette sur le mot couple mais t’en oublies le mot libre. Je ne vais pas te faire un dessin sur ce que représente cette liberté non ? Je ne vais pas me répéter à chaque fois » tu le coupes, redressant fièrement ton menton. « Parce que toi peut-être tu sais ce que c’est que d’être en couple ? Toi qui ne l’as jamais été ? Toi qui n’as jamais été assez courageux pour ouvrir ton cœur et tomber amoureux ? Ne me parle pas de couple alors que tu ne sais même pas ce que ça veut dire » tu tranches d’un ton brutal, le regard dur posé sur lui. T’as peur d’être toute seule. Il en avait donc conscience. Il le savait… Et pourtant, il ne faisait rien pour l’en empêcher. Peter mettait fin à ta solitude. Il était présent pour toi. Où était le souci ? Pourquoi ça le taraudait à ce point ? Pourquoi s’en souciait-il après tout ? Lui qui venait clairement de te faire comprendre que tu ne l’intéressais pas. « Je ne suis pas malheureuse avec Peter… Je… Je voulais juste comprendre pourquoi l’idée de coucher avec moi te révulse à ce point… Mais je pense avoir eu ma réponse… » T’as même plus envie de l’écouter. Ses mots continuaient de te heurter. Et il n’en prenait même pas conscience. Forcée de faire comme lui. De contrattaquer. De peur que ton cœur te lâche. Que ces émotions te submergent et qu’ils t’enfoncent davantage dans ce chaos sentimental. Tes mots dépassaient ta pensée. T’aurais aimé tout arrêter. Lui dire que t’étais fatiguée de te battre continuellement contre lui. Mais t’y arrivais pas. Il te provoquait, cruauté qui t’atteignait en plein myocarde.
Regard froid à ton égard qui renforçait l’impact de ses paroles. Et Luigi venait de s’enfoncer davantage dans la tourmente. Aggravant son cas. Ta main qui te démange. Désirant violemment s’abattre sur ce visage qu’autrefois tu désirais tant protéger. Dernier instant de lucidité. Dernier instant où étais encore capable de rester maître de tes actes. « Je ne le respecte pas ? Donc il couche avec d’autres filles, peut-être des mecs j’en sais rien, mais il me respecte ? Moi je fais exactement la même chose mais par contre je lui manque de respect ? C’est quoi ce raisonnement de merde ? Qu’est-ce que t’en sais Luigi sérieusement ? Y’a plusieurs formes d’amour … Et tu ne comprends juste pas la nôtre… » tu lances d’un ton sanglant. C’était trop pour toi, tu ne réussissais pas à te contenir. Il te mettait hors de toi. Et te comparer à une furie n’arrangeait rien. Ta hargne à son encontre prenait une trop grande ampleur. Et tu ne maîtrisais plus rien. Tu ne te reconnaissais plus. Ton visage déformé par la rage. Ton corps animé par cette haine irréprimable. Exaspérée. Meurtrie. Accablée. L’âme mutilée. Insultant votre amitié. Te rabaissant à une simple catin. Uniquement obnubilée par le plaisir de chair. Les larmes qui coulent à flot le long de ton facies. Égo froissé. Heurtée de plein fouet par ses paroles. Faisant s’écrouler ses remparts protecteurs que t’avais dressé pour t’empêcher de souffrir. Tu craques. Tu n’y arrives plus. Tout s’entremêle. Tout se mélange dans ta tête. T’y vois plus rien. Obscurité qui vient assombrir tes iris. Interdite, le cœur ébranlé. Fissuré par tant de noirceur. Ta main qui finit par le frapper. Avec le peu de force qu’il te restait. Le traitant d’enfoiré. Le sommant d’aller se faire foutre. Regrettant de suite d’avoir levé la main sur lui. Mais il était trop tard. S’ensuivit un silence dense. N’ayant même plus la force de t’exprimer à nouveau. Ses doigts vinrent attraper ton poignet à la volée. Mais tu ne réagissais pas. Le regard vide, terne. Venant se saisir d’une coquille vide entre ses doigts. Étreinte qu’il renforce. Son corps qui se presse contre le tien. T’encerclant contre lui. Emprise sur ta nuque. Fureur qui s’évanouit par ce simple contact. D’un claquement de doigt. Chaleur qui te submerge, qui te réchauffe instinctivement. Tes doigts fins qui s’agrippent à lui. Désespérément. Laissant libre court à ton chagrin. Pleurant à chaudes larmes. « Luigi… » tu articules, le souffle court. La voix coupée par les sanglots. Ne me quitte pas. Plus jamais Il te tenait fermement. Désirant en cet instant qu’il ne te lâche plus. Ton âme s’accrochant farouchement à la sienne. Palpitations qui prennent vie dans ton estomac. Cette attirance malsaine, elle te freine. Tu as peur d’y succomber. De t’y jeter corps et âme. Pour finir par le regretter par la suite. Ton cœur chancèle. Prêt à vaciller. Prêt à faiblir. Lentement, tu finis par relever la tête. Vos regards qui se soudaient l’un à l’autre. Tentation qui te taraudait rageusement, dangereusement. Ton corps et tes sens semblaient faire fi de toute rationalité, de toute logique. Happée par un puissant tourbillon de sensualité. Ta main qui vient se faufiler dans sa tignasse, l’obligeant à baisser son visage. Et tes lèvres qui viennent délicatement capturer les siennes. Passion qui te dévore. Courant brûlant qui vient naitre au plus profond de ton intimité, se répandant dans toute ta chair.
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Re: The heart has its reasons which reason knows nothing of... [Luisje]
Mar 13 Oct 2020 - 17:36
Cette discussion elle est irréaliste, et complètement absurde. Oui, elle est aussi claire que les récits de Boris Vian, qu’une oeuvre de Magritte. Voilà autant d’artistes moldus que tu ne connais pas et ne connaîtra sans doute jamais. Faut dire que tu n’as jamais été un féru d’art, c’est quelque chose qui existe, mais pour toi la vraie représentation de la beauté ne peut être réellement capturée, elle sera toujours ternie par ce voile d’interprétation qui n’est pas le tiens. En tout cas, il a des hauts et des bas, ce sont les montagnes russes sans que tu ne le veuilles, sans que tu ne puisses rien y faire pour y remédier. La situation s’enchevêtre, le discours d’Elsie est ponctué d’incohérences et tu ne peux que les affronter en fronçant les sourcils, lui rendant même la monnaie de sa pièce quand c’est nécessaire. Et ça l’est. Tu te fais pour mission de la remettre à sa place, de tenter de trouver le fil rouge de cette histoire. Pourquoi te parle t’elle de coucher avec toi ? C’est quoi cette nouvelle lubie ? Apparement tu n’es pas le seul à te poser la question, ce qui est d’autant plus grave que c’est elle qui essaie de tout son être d’avoir ce qu’elle veut, c’est à dire toi.
On ne peut pas vraiment dire que cette idée ne t’as jamais frôlé l’esprit. Tu n’es pas aveugle, mais c’est pas pour autant que tu te pointerais dans son appartement en sous vêtements pour la tenter. D’ailleurs ça n’a jamais été au goût du jour… Pourquoi ça changerait aujourd’hui ? Tu as bien l’impression que les choses ne sont plus si “normales”, si elles ne l’ont jamais été un jour. Tu n’attribuerais pas forcément ce changement à l’arrivée de Peter dans vos vies, cependant ça a un lien. Une cause à effet comme on dit. C’est sans doute pour ça que tu ramènes toujours le sujet sur le tapis. Tu es incapable de passer outre, de laisser ce “détail” derrière toi. Tu ne vois plus que ça. Et ce que tu lui dis, tu le penses. Il est clair que pour toi, elle ne le respecte pas, mais au contraire, elle se sert de lui pour combler cette peur insatiable d’être seule.
Tu lèves les yeux au ciel quand elle te rabâche le mot “libre”, elle te parle comme si c’était toi qui ne comprenait rien, alors que visiblement c’est elle qui se voile la face. C’est un dialogue de sourd, personne ne s’écoute. Dans le fond elle n’a pas tout à fait tord: tu n’as jamais été amoureux pas dans le sens où elle l’entend, ou dans celui où Aedan l’entend avec sa chère Rose. Tu as éprouvé de l’attachement ça c’est sûr… Sans doute pas de la même façon que tu es attaché à tes deux meilleurs amis, encore moins à Elsie… La nature de ce lien là est différent, mais l’amour, qu’est ce que c’est au final. Peut elle, elle même en parler ? Surtout dans la conjecture actuelle ? “Moi, au moins, je ne me voile pas la face comme tu le fais.” Plus ça va, moins t’as envie de parler, elle t’écoute pas, elle crie, elle pleure. “Tu vois, t’es même pas capable de me dire que tu es heureuse avec lui… Pas malheureuse, c’est pas ce que je t’ai demandé.” Tu signes en même temps qu’elle fini sa phrase. Maintenant apparemment l’idée de coucher avec elle te révulse. Allons bon. C’est fou comme d’un rien, une situation peut devenir un tout.
Elle te rend fou, elle ne veut jamais s’arrêter de crier, et maintenant… Elle en vient même aux mains après sa dernière tirade. Jamais elle n’a porté la main sur toi, sinon pour jouer à la manière d’enfants qui se battent. Tu as vu au même moment tout son monde s’écrouler autour d’elle dans ses yeux.
La seule chose qui te vient à l’esprit c’est de la prendre contre toi, parant ainsi toute autre agression. Ce n’est pas comme si elle t’avait fait physiquement mal, c’est plus l’intention du geste qui est à blâmer. Toi tu ne lèveras jamais la main sur elle, pourtant tu n’es jamais le dernier quand il s’agit de se battre. Jamais ça ne te viendrais à l’idée, peu importe à quel point elle t’exaspère et Merlin sait quel cime elle a atteinte aujourd’hui.
Tu l’obliges à rester contre toi, tu la tiens fermement, et tu sens la tension dans son corps s’apaiser à mesure que ses larmes imbibes le tissus de ton vêtement, puis ta peau. Dans ton dos ces mains frêles s’accrochent à toi.
Tu finis par la laisser relever son visage ruisselant de larmes vers toi. Le regard qui te transperce te fait un drôle d’effet, il a totalement changé. Même si les larmes coulent encore, il n’y a plus cette colère sourde, ni même ce voile blessé. Il y a quelque chose qui te fait peur, un mal qui gronde, il est la menaçant, il se peut qu’il vous emportent tous les deux vers des contrées encore sauvages et vierges. Il y a un frisson, un moment hors du temps, tu n’as qu’à tendre la main, il est là, tu peux presque l’effleurer du bout des doigts. Tu sens sa peau nue contre la tienne, la proximité des corps déjà bien échaudés par la joute verbale. Noyé dans les deux prunelles bleues tu pourrais tout aussi bien arrêter de lutter, rendre les armes, avouer la défaite, baisser la tête, attendre qu’elle fasse ce qu’elle veut de toi. En cet instant tu pourrais tout lui donner, parce que tu es suffisamment idiot pour croire encore, que tu ne lui appartiens pas, que tu as ton mot à donner dans cette histoire.
A nouveau sa main se rapproche de ton visage, mais il n’est pas question de te frapper cette fois, au contraire. Il n’y aurait sans doute de geste plus doux que cette main qui invite à rapprocher les visages pour partager plus qu’un regard. Les souffles se mêlent, les bouches se rencontrent, et finalement les langues. Si le premier contact est tendre, la chaleur monte crescendo à mesure que passe les secondes. Le bonheur limpide, que tu ressens dans cette connexion, est enivrant. Tu voudrais ne jamais avoir à t’en passer. Ton emprise sur elle change, tu ne veux plus juste la bloquer pour l’apaiser, maintenant il s’agit de presser vos corps l’un contre l’autre. Ca te prend aux trippes, tu es incapable de réfléchir. Tu la désires tellement, c’est douloureux.
Un bruit sourd te prend par surprise, te sort de ta stase, et t’oblige à reprendre pied dans la réalité. C’est la fenêtre ouverte qui a buté dans le mur. Tes mains dans le dos de la jeune femme s’éloigne comme si maintenant son contact te brûlait. Stop. L’alarme de ton cerveau est en train de retenir dans tout ton être. Finalement posant tes paluches sur ses épaules tu la repousses, empêchant vos corps de se toucher, mettant fin au baiser. Tu ne la lâches pas pour autant. Posant ton front contre le siens tu fermes les yeux. Ta respiration n’est pas constante, tu reprends ton souffle difficilement. “Elsie...” Elle ne t’entends pas tu le sais. “Il faut pas faire ça.” Tu sais qu’elle peut lire sur tes lèvres, et en même temps tu as peur qu’elle lise plutôt dans ton esprit. Une seconde de plus, si vous n’aviez pas été interrompus, tu serais sans doute entrain de t’en prendre au peu de vêtement qu’il lui reste. Sauvés par le gong.
Tu ne sais pas dire pourquoi ce n’est pas bien, mais tu le sais. Tu sais que ce n’est pas ce que tu veux, tu sais que tu ne serais pas apte à la partager, pas apte non plus à lui donner ce qu’elle veut.
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