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be the king your queen expect you to be (awadeji)
Mar 29 Sep 2020 - 12:34
Crown yourself and be the king your queen expect you to be,
@Ayodeji Hangbé & Awa Blackthorn, Premier repas d'accord de mariage, manoir Blackthorn,
30 septembre 2020, 20h30.
(tenue, mua, hair) À chaque pas, flotte une nouvelle seconde de sa liberté perdue. Les voiles flottant autour de son corps, Awa ignore les regards malheureux des tableaux sur le mur, évite son regard, évite l'impression dangereuse d'être, une fois encore, que la poupée parfaite qu'on à fait d'elle. À chaque seconde claque le talon haut qui soulève son corps avec prestance, le nez haut, les yeux sombres, la chevelure parfaitement lissée aux exigences de ses geôliers. Prima entre dans la grande salle à manger, les bougies tremblant sur le vent de son passage, alors que ses yeux se posent sur ses parents. L'estrade mettait en valeur l'or de leurs parures sous les lumières des lustres, leur regard lourd suivant chaque mouvement de leur héritière. Le noir de leur tenue contrastait avec la blancheur de leur peau, leur regard perçant, en quête d'un défaut sur le corps de leur fille adoptive.
Se plaçant parfaitement, sans un mot, entre les deux sorciers, une marche en dessous, Awa liait ses doigts entre eux dans son dos, droite et prête. Un instant puis les portes s'ouvrirent à nouveau. Le noir de leur peau contrastait avec les couleurs de leur costume que la sorcière détaillait d'un regard connaisseur. Ils approchaient et tous pouvaient sentir la puissance de leur démarche. Pourtant Awa s'attardait sur le regard de leur prince. Une longue contemplation, silencieuse, le temps qu'ils n'arrivent jusqu'à leurs hôtes pour la journée. Banalités échangées, regards soutenus, richesse dévoilée, les patriarches se serrèrent la main avec fermeté, alors que les femmes se toisaient silencieusement.
Ils prirent tous place autour de l'immense table richement décorée, le service des plats allant dans la continuité d'une envie d'impressionner. Aloyisus et Claudia n'étaient pas dupes, cette alliance pouvaient apporter beaucoup à leur nom, et comptaient bien convaincre les Hangbé d'accepter les termes d'un contrat bien plus professionnel que marital. Assis face à face, Awa n'offrait à Ayodeji que des regards courtois, volatiles, alors que ses yeux s'accrochaient ça et là aux détails de la pièce. Parfaitement silencieuse, Prima observait les fils de sa vie dont elle n'avait aucun contrôle s'activer, vendue comme offrande au plus intéressant. Elle détaillait la carrure de son futur époux avec l'intérêt d'une couturière, mesurant d'un coup d'oeil la largeur de ses épaules, laissait glisser son regard sur la courbe de sa mâchoire. Sa peau paraissait si sombre, face à elle, elle qui avait normalement, la peau la plus halée. Ni dans un monde, ni dans l'autre, se dit-elle un instant, alors que ses recherches sur ses origines n'avaient toujours pas abouties. La migraine commençait lentement à étreindre son crâne alors qu'elle bataillait pour bloquer ses pensées, consciente que son père n'attendait qu'une faille pour poser les griffes sur ses secrets.
Et si Prima n'avait pas dit un mot de tout le repas, elle souriait aux bons moments, hochait subtilement la tête, riait, s'il le fallait. Elle avait parfaitement exécuté son rôle, aussi fut-elle congédiée au moment des digestifs. Pour l'avoir vu faire à plusieurs reprises, Prima savait qu'Aloysisus allait entrer dans la partie négociation de leurs accords, signant d'un mariage une alliance prestigieuse et prospère pour son nom et son commerce. Ayodeji fut invité à suivre Awa dans un des petits salons du manoir.
La sorcière le guida dans les longs couloirs du manoir jusqu'à son salon préféré, l'or y régnant en maître sur les sombres murs alors que d'immenses fenêtres offraient leur vue sur le jardin à l'anglaise à l'arrière du manoir, loin de l'ombre oppressante de la tour ouest qu'Awa évitait comme la peste, incapable de trouver les mots juste aux questions de Baby, libérée de sa prison. Le fantôme de sa petite soeur flottait dans son crâne comme elle déambulait dangereusement dans les couloirs, chassée d'un regard sombre par son aînée, perdue entre la culpabilité qui la ronge et l'incontrôlable envie de la protéger. La porte refermée derrière eux, sa voix s'envola enfin et pour la première fois dans la pièce, alors que ses doigts récupéraient un verre un vin qu'elle remplit d'une longue rasade de rouge. « Veux-tu quelque chose à boire ? » Elle se retourna vers le sorcier pour le toiser de la tête aux pieds en attendant sa réponse. Ayodeji était loin d'être un parfait inconnu, mais loin d'elle de penser qu'il serait le choix finale qui scellerait son futur. Elle l'avait vu en parfait représentant de sa famille pendant les galas, tout comme bien plus festif et volage et se demanda, un instant, qui il était vraiment. Awa offrait au monde extérieur une coquille parfaitement sculptée, ses secrets monstrueusement bien enfouis sous une coche d'or et d'acier. Pour la soirée, Awa bloquait ses sentiments, refusant de penser à la sorcière qui avait volé son coeur et lui avait brisé.
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Re: be the king your queen expect you to be (awadeji)
Dim 11 Oct 2020 - 17:12
( tenue ) On compte sur toi pour être présentable, ponctuel et faire honneur à ton nom. Quand Akon parle, on écoute, en tout cas tu écoutes. Gamin difficile, irrévérencieux, t'es étrangement docile lorsqu'il s'agit des
Prudence et Akon avancent et les portes s'ouvrent sur leur passage, tu restes en retrait, redoutable observateur, le fils prodigue est officiellement présenté aux hôtes de la soirée ainsi qu'à leur magnifique fille, comme le souligne ton père. Tu te retiens de rouler des yeux, ce qui serait perçu comme un outrage ultime et prends place là où ton nom semble gravé, à côté de ton père et en face de celle qui t'as été choisie, what a lucky boy. Bien que tu tentes de garder un œil sur la discussion en cours, t'es plus intéressé par le rapport de force invisible qui se joue entre les deux hommes, sous couvert de courtoisie, de sympathie toute relative, tu constates la carotide tapotant le long du cou de ton père, petite trahison de la pression cardiaque augmentant; probablement qu'il s'inquiète de ta soumission, t'as toujours été le mouton noir de la famille, il s'attends peut-être à ce que tu fasses quelque chose de stupide ? Il te connait si mal. Au fond, Awa et toi échangez très peu de regards lors de ce repas, vos silences pourraient paraitre inquiétants pour peu qu'on s'intéresserait à vous, ce qui n'est pas, et ne sera jamais, le cas, mais ça te convient, tu n'as rien à dire.
Dispensés de participer au moment le plus lucratif de la discussion, tu suis ton hôtesse avec discipline, tu observes les couloirs, les décorations, les Blackthorn aiment faire la démonstration de leur pouvoir et leur richesse dans chaque détail qui orne cette maison, ça te rappelle tellement votre propre maison, aucun doute que vos pères trouveront un bon accord. Vous pénétrez dans un petit salon qui te semble à l'autre bout de la bâtisse, la vue sur les jardins happe ton attention et tu te diriges vers la grande fenêtre sans même y avoir été invité, tu observes l'étendue parfaitement entretenue jusqu'à ce que la voix de Awa te ramène au présent, elle
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Re: be the king your queen expect you to be (awadeji)
Mar 20 Oct 2020 - 21:09
« Veux-tu quelque chose à boire ? » Avait-elle demandé en relevant les yeux vers la pièce pour le chercher du regard, le trouvant près des grandes fenêtres donnant sur les jardins. « La même chose que toi, s'il te plait » Concentrée un instant sur le deuxième verre de vin qu'elle remplissait généreusement, elle sourit un instant avec mépris de cette tentative de discussion « Le repas était délicieux » L'aînée Blackthorn se détourna du bar pour rejoindre d'une foulée gracieuse son fiancé, lui tendant son verre alors qu'elle acceptait de faire ce genre de small-talk. « Chef gustave est en effet un merveilleux chef. Ma mère refuse de s'en séparer, » dit-elle sans être plus fière de cette étendue de richesse que d'engager un chef renommé. Elle trinqua son verre contre le siens en détaillant son visage alors qu'il reprenait « ça devait être bien de grandir dans cette maison, avec cette grande famille, on ne doit jamais se sentir seul »
Awa pris cela comme un test, son dégoût face aux horreurs que les enfants de sa fratrie avaient tous subit en grandissant s'ancrant en elle avec une force violente. Elle se détourna vers la fenêtre en buvant une gorgée de vin qui lui donna le temps de recentrer son esprit pour saupoudrer la vérité d'un grand et habituel voile de mensonge. « Effectivement, le manoir n'était jamais calme avec une dizaine d'enfants pour courir dans les couloirs, » commença t-elle en falsifiant son sourire, ses yeux à contrario, trahissant la tristesse de ses propos « On a eu la chance de se créer une famille là où d'autres n'ont connu que la solitude. » Ses paroles la faisaient intérieurement rire jaune. La chance n'étant pas tout à fait le mot qui résumerait leur vie. Mais les apparences étaient bien trop précieuses pour qu'elle ne laisse entendre à un inconnu les affreuses vérités de la famille Blackthorn. Elle ajouta néanmoins en se tournant à demi vers lui, « mais ça ne doit pas t'être inconnu, de ce qu'à pu me raconter Alice, les cousinades sont hautes en couleurs et en bruits. »
Awa tendit son verre au sorcier pour qu'il le tienne quelques secondes, s'appuyant délicatement sur son avant-bras pour garder l'équilibre lorsqu'elle levait une jambe pour défaire la boucle de ses hauts talons, les abandonnant près de la fenêtre avec un léger soupire de satisfaction. Elle releva les yeux vers lui avec un petit sourire, ajoutant innocemment « On peut laisser tomber les apparences, non ? » avant de se détourner de lui pour se diriger vers le canapé « Après tout, nous sommes presque fiancés. »
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Re: be the king your queen expect you to be (awadeji)
Lun 9 Nov 2020 - 16:04
( tenue ) Chef Gustave est en effet un merveilleux chef. Ma mère refuse de s'en séparer, tu hausses un sourcil intrigué par ce nom qui devrait visiblement te dire quelque chose, mais pour être honnête tu ne sais même pas qui s'occupe de préparer les repas chez toi, ça ne t'a jamais intéressé et... tu t'en fous du moment que ce que tu manges est bon, c'est là le plus important pour toi, alors te préoccuper de grands noms de la gastronomie, très peu pour toi. La discussion s'oriente vers le blabla habituel, tu sais où tu te trouves, tu connais la réputation de cette famille et si tu considères certains membres comme des amis, tu n'en restes pas moins méfiant de la plus grande partie d'entre eux, Awa ne dérogeant pas à la règle. C'est une manière comme une autre de sonder son esprit que de l'emmener sur le terrain de l'enfance, la famille et ce grand domaine, sa réponse se fait attendre, mais ce n'est pas grave, tu n'es pas pressé, encore moins dans ce genre de moment alors tu te contentes de la regarder, prenant une gorgée de vin pour ne pas rester inutilement sur place. Puis, c'est bon le vin.
Inutile d'être fin psychologue que pour remarquer une certaine dissonance entre les paroles douces et le regard perdus de la Blackthorn, tu es curieux d'en apprendre plus sur la manière dont elle a perçut sa vie ici, mais une nouvelle fois : tu as tout le temps devant toi, le reste d'une vie en réalité. Il y aura de nombreuses occasions pour percer les mystères de cette famille, tu n'en doutes pas. À demi-tournée vers toi, la créatrice se permet une remarque, constatation qui te laisse entendre qu'elle et ta cousine sont proches, un détail qui t'aurait presque échappé jusqu'alors. De ce qu'à pu me raconter Alice, les cousinades sont hautes en couleurs et en bruits, tu souris, t'es plus spontané que tu le voudrais, mais pas suffisamment à l'aise que pour laisser éclater la jovialité qui t'es si familière d'ordinaire, « oui, c'est vrai, de plus je plaide coupable pour la dernière partie ». Quoique tu n'es pas le seul, Jacob n'est jamais réellement loin de toi lorsqu'il est question de connerie, la proximité de votre âge autant que de vos personnalités exubérantes sont à l'origine de bien des mauvais plans durant les longues réunions de famille, « mais on ne vivait pas aussi proche, je veux dire, Alice est plus américaine, tandis que je suis un pur produit Nigerian, on se voyait aux fêtes et occasions diverses... c'est dommage », tu le penses sincèrement, peut-être que si vous aviez été plus proches géographiquement, tu t'entendrais mieux avec eux
Légère autant que gracieuse, la sorcière te confie son verre le temps de retirer ses chaussures, non sans un léger soupire de soulagement qui t'arrache un sourire en coin, les femmes et leurs moyens de tortures. On peut laisser tomber les apparences, non ? Est-ce un piège ? Tu l'ignores et dans ce cas de figure, la voix de ta sœur résonne dans ton esprit be careful, you dont know her, là où tu es naïf et confiant, Dayana se montre prévoyante et suspicieuse, souvent à raison. Après tout, nous sommes presque fiancés, le soupire long qui s'échoue de tes lèvres est totalement incontrôlé, tout comme ce regard que tu lèves vers le plafond - oh, elle est jolie cette voûte -, conscient que tu pourrais froisser la sensibilité de la jeune femme, tu hausses les épaules avec ce qui te sert
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Re: be the king your queen expect you to be (awadeji)
Jeu 3 Déc 2020 - 14:40
Une dizaine de questions s'envolaient dans le crâne de la sorcière sans qu'une seule ne s'échappe d'entre ses lèvres. Elle voulait connaître les habitudes qu'il avait, quand il vivait au Nigéria, elle voulait partager les rares souvenirs immaculés qu'elle gardait du Togo, comparer, partager. Soudainement, elle avait simplement envie de simplicité. Aussi laissa t-elle tomber légèrement les apparences en acceptant de perdre douze bons centimètres, se rendant à cet instant précis, en posant ses doigts sur l'avant-bras du garçon, qu'une fois pieds nues, elle faisait la même taille que lui. Awa récupéra son verre d'entre ses doigts avant de se détourner, « Après tout, nous sommes presque fiancés »
La sorcière n'eu pas le plaisir de voir ses traits se déformer par la grimace, mais entendit parfaitement le soupire que son futur mari avait poussé. Si les ficelles de manipulations ne pesaient pas aussi lourd sur ses épaules, elle aurait sûrement rit, sa première réaction fut « I know, right ? ». Le velours du canapé accueillit avec douceur le corps de la sorcière alors qu'elle rangeait ses jambes sur le côté, repliée sur elle-même en s'accoudant du bras gauche, « désolé, c'est pas contre toi... Je me demande s'ils négocient une demi-douzaine d'hippogriffes en même temps. » La remarque eu tôt fait de faire sourire Awa qui relevait le nez après une gorgée salvatrice pour l'observer la rejoindre. « Puisqu'on tombe le masque, t'en penses quoi de cette histoire ? » Elle apprécia le soin qu'il prit à plier sa veste pour la poser avec douceur, laissant ses muscles se dessiner sous la chemise qui l'entourait. Sensible à la beauté masculine, la styliste laissait couler son regard sur ses traits, « tu avais l'air ailleurs durant tout le repas. » en gardant le silence face à ses questions.
Consciente qu'une alliance avec les Hangbé était profitable à l'entreprise familiale autant qu'aux influences complexes des liens dans la haute société sorcière, Awa choisit avec soin ses mots en prenant le temps de boire une nouvelle gorgée du liquide bordeaux entre ses doigts. « Que si l'on joue bien le jeu et que l'on se place au bon endroit sur l'échiquier, nous pourrions aisément rendre cette obligation bien plus agréable... et profitable. Toi comme moi n'avons aucune envie d'être marié.e de force, mais quitte à ne pas pouvoir se décharger totalement de cette obligation, autant que l'on sache reconnaître un possible partenaire plutôt que d'être lié à une harpie ou une ghoul, n'est-ce-pas? » Le yeux d'Awa vinrent chercher les prunelles tout aussi sombre que les siennes, le sérieux de ses mots étant légèrement adoucit par un sourire pourtant déterminé. « Je n'ai aucune envie de finir enfermée dans un manoir vide de vie et de servir simplement de jolie sac à main lors des galas, » commença t-elle « et, ne te vexe pas mon amour, » dit-elle avec une ironie bien prononcée « mais former un couple avec toi ne m'intéresse pas. »
Elle leva son verre vers lui avec une petite mine faussement désolée, avant de reprendre « J'en pense donc qu'on devrait créer notre propre contrat, et poser nos propres conditions. »
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