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what a surprise | Elsje de Booij
Dim 15 Nov 2020 - 19:44
Nous étions en septembre, nous avions repris les cours, il y a maintenant quelques semaines. C’était une 4ème année qui se présentait à moi. J’espèrais très fortement que cette année allait être beaucoup mieux que la précédente… En même temps, pouvait-elle être pire ? Si c’était le cas, je ne préférais pas la vivre… Bref, je n’allais pas déjà commencer à voir le pire, il était temps de positiver un peu. Mon frère allait pour le mieux, et ça depuis qu’il était revenu de son séjour à l’hôpital. Une période pas évidente, mais qui était nécessaire, pour le bien de tout le monde. J’avais eu quelques nouvelles de ma mère, elle m’appelait régulièrement depuis ce moment difficile. Enfin, régulièrement, dès qu’elle le pouvait. Mais j’appréciais chacun de ces coups de fils. Mon père ? Oh et bien, toujours pareil. On se disait le strict minimum. Ce n’était pas notre fort d’entamer de longue conversation, ou si c’était le cas, cela finissait toujours en dispute.
Je revenais d’une séance de sport. Il était important pour moi de garder une forme physique, notamment pour jouer au Quidditch. Même si on se trouvait sur un balai, ce n’était pas pour autant que ça ne demandait pas un minimum d’effort ! Rien que de tenir sur le balai déjà, ensuite éviter les cognards, les renvoyer… Donc, j’essayais de faire au moins 3 séances par semaine pour garder la forme. Bien sûr, je ne fais pas ça juste pour avoir un super physique, mais c’était toujours plaisant d’avoir des muscles dessinés. J’étais donc de retour chez moi, mon frère n’était pas présent. Je ne savais pas où il se trouvait, est-ce que je devais lui envoyer un message ? J’essayais de lui faire confiance le plus possible, mais j’avais toujours cette inquiétude de ce qui pouvais lui arriver. Avoir de nouveau un coup de téléphone qui m’annoncerait un accident ou autre. Aller, pour que j’ai la conscience tranquille, je décidai tout de même de lui en envoyer un. Je savais très bien qu’il allait me répondre un truc nul, du style « partis faire des courses ». Mais, au moins, je me sentirai mieux.
Étant complètement crasseux, une douche s’imposait. Je mis alors un peu de musique, le temps de me laver. J’adorais mettre de la musique pour tout type de circonstance. C’est fou comme ça pouvait me motiver, même pour des tâches simples, comme prendre une douche. J’écoutai de tout, je n’étais pas très difficile, niveau musique. Je rentrai alors dans l’eau ruisselante. Le moment hyper agréable de la journée, passer sous une douche bien chaude. Ça me permettait aussi de détendre mes muscles qui ont un peu souffert durant l’effort. Heureusement que personne n’était présent dans l’appartement, j’avais tendance à chanter à tue-tête. J’étais loin d’être un virtuose dans le chant, mais ce n’était pas pour autant que ça m’empêchait de donner de la voix.
Toute bonne chose à une fin, il était temps pour moi de sortir et de me sécher. Grâce à un accio, je commençais alors mon séchage avec l’aide de ma serviette. C’est alors que j’entendis sonner à la porte d’entrée. Sur le moment, j’avais comme un doute, mais j’entendis à nouveau. Il y avait bien une personne devant chez moi. Il était déjà arrivé qu’Elio oublie ses clés d’appartement, j’étais donc persuadé de le retrouver, penaud, en ouvrant la porte. Je m’approchai alors de l’entrée, juste vêtu de ma serviette pour cacher mes parties intimes ainsi que les cheveux encore trempés. Avant juste d’ouvrir la porte, je lançai :
- Sérieusement, tu comptes l’oublier combien de fois tes cl...
Mais je m’arrêtai net lorsque je me rendis compte de qui se trouvait sur mon pallier. Vous l’aurez compris, c’était loin d’être mon frère, mais bien @Elsje de Booij. Je me sentais légèrement gêné de l’ouvrir dans cette tenue, même si bien sûr, elle m’avait déjà vu entièrement dénudé…
- Elsie ?! Euh, je ne m’attendais pas à te voir… Non pas que ça ne me déplaise hein, mais... Est-ce que j’ai vraiment besoin d’expliquer ? Disais-je en souriant nerveusement.
Bon, je n’allais pas rester planter là. Tout d’abord, je commençais à avoir froid, et puis, je n’allais pas la laisser sur le pallier.
- Entre, je t’en prie. Disais-je en m’écartant et lui laissant l’accès pour rentrer. Euh, je te laisse faire comme chez toi, je reviens juste me changer, rapidement, si ça te dérange pas.
Je refermai alors derrière elle, et me précipitai vers ma chambre. Je n’avais pas fermé totalement ma porte, ce qui laissait entrevoir certaines choses. On va dire que c’est dû à la précipitation. Je mis rapidement un tee-shirt un peu large ainsi qu’un jogging. Ça allait faire l’affaire. Je me demandais bien la raison de la venue de mon amie. Je sais qu’elle était du genre imprévisible, mais elle aurait pu me prévenir en amont, non ? Non, bien sûr, c’était du Elsje tout craché. Cela n’empêchait pas que j’étais content de la voir. Cela faisait un moment qu’on ne s’était pas fait une soirée ensemble. J’étais donc ravie de l’accueillir, j’aurai juste préféré être habillé. Je retournai alors dans le salon pour retrouver Elsje.
Je lui tendais alors les bras pour la saluer. C’était un peu notre manière de se saluer. Finalement, avec Elsie, nous étions toujours très tactiles. C’était aussi une manière de communiquer avec elle, nous n’avions pas forcément besoin de la parole.
- Comment vas-tu ? Que me vaut une visite à l’improviste de Miss Elsje ? Disais-je en la regardant.
Je m’écartai alors d’elle pour reprendre :
- Tu veux boire quelque chose ? Dis-moi tout, je dois forcément avoir ce qu’il faut !
Elsje m’avait appris quelques gestes pour communiquer avec la langue des signes, mais c’était encore que quelques mots. Donc, je faisais en sorte qu’elle arrive, à chaque fois, de lire sur mes lèvres.
lumos maxima
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Re: what a surprise | Elsje de Booij
Mer 25 Nov 2020 - 1:12
What a surprise
L’astre solaire venait de disparaitre pour laisser place à l’obscurité. La nuit répandant rapidement son voile. La pleine lune pour seule source de lumière. Début de soirée agitée. Tes mains venant s’agripper douloureusement aux draps. T’as l’esprit ailleurs. Tu sembles être déconnectée. Sans même t’en rendre compte. Tes pensées vagabondent. Elles voyagent. Elles dérivent. Tu te laisses porter par ce flot de réflexions, sans trop savoir où cela risque de t’emmener. Formes incertaines. Floues. Impossible de les discerner. Brouillard épais. T’empêchant d’avancer. Tu ne sais pas dans quelle direction tu te diriges. Marchant à tâtons. Tu t’agites dans ton sommeil. Changeant sans cesse ta position. Les draps se collant à ta peau. Atmosphère devenue oppressante. Pesante. Chaleur étouffante, t’empêchant de te livrer entièrement à Morphée. Tes yeux s’ouvrent abruptement. Tu ne sais pas l’heure qu’il est, mais tu te décolles du lit pour aller prendre une douche. Calmer ces pensées qui tapissent, qui sévissent dans ton esprit. Gestes rapides et organisés. L’eau chaude te calme. T’inspires. T’expires. Avec les évènements de ces dernières semaines, t’avais besoin de décompresser. Relâcher cette tension nerveuse qui s’était accumulée depuis que tu l’avais revu. Tu pousses un soupir, lassée. T’enveloppant dans ta robe de chambre, les cheveux noués autour de la serviette. Ouvrant grand la fenêtre. Respirant l’air frais. Moment revigorant. Oublie-le. Efface tes souvenirs, Elsie. Parce que ses souvenirs qui demeurent présents, ils te brisent le cœur. Ils te font souffrir. Luigi. Il en avait rencontré une autre. Goût amer, abrupte qui te reste en travers de la gorge. Tu ne sais plus quoi en penser. T’aimerais juste effacer ces vestiges. Cette trace d’affection qui demeure ancrée en toi. Accrochée à ton âme. T'avais besoin de te changer les idées. Voir du monde. T'ouvrir aux autres. Te renfermer sur toi-même n’étant certainement pas la meilleure solution. Clairement, ces temps-ci, tu étais à court d’idées. Ne sachant plus où aller. Ne sachant plus à qui tu pouvais t’adresser. A qui tu pouvais te confier. Ta confiance en toi-même tu l’avais perdue. Egarée sur ce chemin tumultueux et sombre que tu venais d’emprunter. Tu foutais visiblement ta vie en l’air. Sans l’ombre d’un regret. Sans aucun remord. T’avais juste besoin d’un peu d’aide, Elsie. L’admettre t’était difficile. Mais cette part de vulnérabilité en toi, tu la reconnaissais. Tes échecs cuisants t’apparaissent comme étant inévitable. Faisant partie intégrante de ta vie. Ne pouvant t’en défaire. Incapable de trouver une solution dans cette tourmente perpétuelle. Cercle vicieux dont tu ne peux t’échapper. Brise vivifiante qui vient chatouiller ton visage tourmenté. Ses traits qui finissent par se former dans ton esprit. Son visage qui t’apparait spontanément. Un moment maintenant que tu n’avais pas vu Mateo. Peut-être étais-ce enfin temps de reprendre contact. Souvenirs agréables en sa compagnie qui t’assaillent. Présence bienfaitrice. Possédant cette facilité déconcertante d’apaiser ton coeur désespéré. Les pensées qui dérivent. Souvenirs enfouis. Regrets infinis. Tu te rappelles. De lui. De son parfum. De son odeur. Souvenirs presque irréels.
Ta décision prise, tu te saisis de ta baguette. Lançant à la hâte un sortilège pour sécher rapidement ta chevelure entremêlée. Tenue décontractée choisie précipitamment. Désirant le rejoindre au plus vite. Retrouver cette chaleur d’antan. Convaincue que lui seul serait capable de t’apporter un peu de réconfort dans ce monde où tu perdais contact avec la réalité. Quelques secondes te suffirent pour visualiser son appartement et te voilà en face de chez lui. Longue inspiration, pas certaine d’avoir pris la bonne décision. Sonnette longuement maintenue, il t’était désormais impossible de faire demi-tour. Croisant les doigts pour qu’il ne soit pas déjà occupé. Après tout, t’avais même pas pris la peine de le prévenir de cette visite improbable et quelque peu tardive. Son visage ébahi qui apparait dans l’embrasure de la porte. Ses pensées t’indiquant qu’il s’attendait à y voir une autre tête. Encore plus familière que la tienne. Mateo t’observe, penaud. Son étonnement détonnait avec ce calme presque alarmant qui émanait de ta personne. Les mots s’échappent beaucoup trop rapidement de ses lèvres, visiblement déstabilisé par ta présence. « Hey…. » tu souffles, demi-sourire qui étire tes lippes, en réponse à sa maladresse beaucoup trop mignonne. Regard quelque peu attristé qui scrute son visage. Pour ensuite descendre lentement vers la vue qu’il t’offrait. Serviette comme unique tissu pour rendre imperceptible cette partie de son corps qui ne t’était pas inconnue. T’hausses un sourcil, le sourire qui s’étire davantage, amusée par la situation. Il finit par s’écarter, te permettant ainsi d’entrer à l’intérieur. T’informant qu’il devait s’éclipser pour un changement de vêtements plus adéquats. Silencieuse, tu le laisses faire. Observant le moindre de ses gestes. Porte de sa chambre qui demeure entrouverte, ayant sûrement dû mal la fermer dans la hâte. Tu détournes le regard, calmant ce désir naissant qui vient s’aventurer vers le bas de ton ventre. Ton cerveau se rappelant parfaitement bien de son corps dénudé. De tous les détails. La lèvre mordillée, tu chasses la moindre pensée impure alors qu’il finit par réapparaitre devant toi. Et cette fois-ci dans une tenue moins tentatrice. Mateo t’ouvre ses bras, et tu t’y réfugies sans réfléchir. Contact qui t’avait véritablement manqué. Tes bras qui se serrent un peu trop fortement contre sa taille. Malgré la distance, malgré les semaines passées, vous n’aviez rien perdu de votre complicité. Chaleur qui s’empare de ton être, embaumant ton palpitant d’une douceur tant désirée. A contre-coeur, Mateo finit par légèrement s’écarter, ses mains qui virevoltent dans les airs pour te permettre de comprendre. T’avais pas vraiment envie de lui confier tes états-d’âmes, ni l’embêter avec tes histoires. T’avais juste besoin de sa présence. Besoin de lui. Et de son charme déroutant. « Mon Wright préféré commençait à me manquer alors je me suis dit qu’il serait peut-être temps d’y remédier… Et toi, ça va depuis la rentrée ? » tu lui réponds, évitant soigneusement de lui parler de l’état préoccupé de ton coeur. T’avais juste besoin de faire semblant. Et il n’y verrait que du feu, n’est-ce pas ? « T’as quelque chose de fort ? J’pense que ça pourrait faire l’affaire » t’ajoutes, sur ses talons, pour le suivre jusqu’à la cuisine. Effluves de son parfum qui te frappe tandis qu’il te tournait le dos. Parfum de nostalgie qui envahit la pièce. Le manque d’affection qui te rappelait à l’ordre. Te rappelant le pourquoi tu avais décidé de venir à son encontre. Et sans réfléchir tu viens attraper sa main. La bouche qui s’ouvre pour la refermer précipitamment. Ton regard confus plongé dans le sien. Quelques secondes qui s’écoulent. Sans que tu ne dises rien. Ton geste précipité qui te revient en mémoire. Et tu finis par le lâcher. Désorientée. Tu ne savais vraiment plus quoi faire. Ni ce que Mateo pouvait vraiment t’apporter.
Ta décision prise, tu te saisis de ta baguette. Lançant à la hâte un sortilège pour sécher rapidement ta chevelure entremêlée. Tenue décontractée choisie précipitamment. Désirant le rejoindre au plus vite. Retrouver cette chaleur d’antan. Convaincue que lui seul serait capable de t’apporter un peu de réconfort dans ce monde où tu perdais contact avec la réalité. Quelques secondes te suffirent pour visualiser son appartement et te voilà en face de chez lui. Longue inspiration, pas certaine d’avoir pris la bonne décision. Sonnette longuement maintenue, il t’était désormais impossible de faire demi-tour. Croisant les doigts pour qu’il ne soit pas déjà occupé. Après tout, t’avais même pas pris la peine de le prévenir de cette visite improbable et quelque peu tardive. Son visage ébahi qui apparait dans l’embrasure de la porte. Ses pensées t’indiquant qu’il s’attendait à y voir une autre tête. Encore plus familière que la tienne. Mateo t’observe, penaud. Son étonnement détonnait avec ce calme presque alarmant qui émanait de ta personne. Les mots s’échappent beaucoup trop rapidement de ses lèvres, visiblement déstabilisé par ta présence. « Hey…. » tu souffles, demi-sourire qui étire tes lippes, en réponse à sa maladresse beaucoup trop mignonne. Regard quelque peu attristé qui scrute son visage. Pour ensuite descendre lentement vers la vue qu’il t’offrait. Serviette comme unique tissu pour rendre imperceptible cette partie de son corps qui ne t’était pas inconnue. T’hausses un sourcil, le sourire qui s’étire davantage, amusée par la situation. Il finit par s’écarter, te permettant ainsi d’entrer à l’intérieur. T’informant qu’il devait s’éclipser pour un changement de vêtements plus adéquats. Silencieuse, tu le laisses faire. Observant le moindre de ses gestes. Porte de sa chambre qui demeure entrouverte, ayant sûrement dû mal la fermer dans la hâte. Tu détournes le regard, calmant ce désir naissant qui vient s’aventurer vers le bas de ton ventre. Ton cerveau se rappelant parfaitement bien de son corps dénudé. De tous les détails. La lèvre mordillée, tu chasses la moindre pensée impure alors qu’il finit par réapparaitre devant toi. Et cette fois-ci dans une tenue moins tentatrice. Mateo t’ouvre ses bras, et tu t’y réfugies sans réfléchir. Contact qui t’avait véritablement manqué. Tes bras qui se serrent un peu trop fortement contre sa taille. Malgré la distance, malgré les semaines passées, vous n’aviez rien perdu de votre complicité. Chaleur qui s’empare de ton être, embaumant ton palpitant d’une douceur tant désirée. A contre-coeur, Mateo finit par légèrement s’écarter, ses mains qui virevoltent dans les airs pour te permettre de comprendre. T’avais pas vraiment envie de lui confier tes états-d’âmes, ni l’embêter avec tes histoires. T’avais juste besoin de sa présence. Besoin de lui. Et de son charme déroutant. « Mon Wright préféré commençait à me manquer alors je me suis dit qu’il serait peut-être temps d’y remédier… Et toi, ça va depuis la rentrée ? » tu lui réponds, évitant soigneusement de lui parler de l’état préoccupé de ton coeur. T’avais juste besoin de faire semblant. Et il n’y verrait que du feu, n’est-ce pas ? « T’as quelque chose de fort ? J’pense que ça pourrait faire l’affaire » t’ajoutes, sur ses talons, pour le suivre jusqu’à la cuisine. Effluves de son parfum qui te frappe tandis qu’il te tournait le dos. Parfum de nostalgie qui envahit la pièce. Le manque d’affection qui te rappelait à l’ordre. Te rappelant le pourquoi tu avais décidé de venir à son encontre. Et sans réfléchir tu viens attraper sa main. La bouche qui s’ouvre pour la refermer précipitamment. Ton regard confus plongé dans le sien. Quelques secondes qui s’écoulent. Sans que tu ne dises rien. Ton geste précipité qui te revient en mémoire. Et tu finis par le lâcher. Désorientée. Tu ne savais vraiment plus quoi faire. Ni ce que Mateo pouvait vraiment t’apporter.
code par drake.
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Re: what a surprise | Elsje de Booij
Jeu 26 Nov 2020 - 11:06
Me voilà beaucoup plus présentable. Enfin présentable, habillé surtout. J’étais très heureux de voir @Elsje de Booij, surpris, parce que nous étions en fin de journée, et je ne m’attendais pas à voir personne d’autre, à part mon frère bien sûr. De toute manière, avec El, c’était toujours un peu la surprise avec elle. Comme quand je l’avais découverte avec un homme, autre que moi, pendant notre relation. Oui, ça pouvait faire mal, très mal même. Mais, je m’étais sentie un peu coupable aussi, je n’avais pas su cerner les vraies envies de la Summerbee, et ce type de relation ne me convenait pas vraiment, j’avais donc dû y mettre fin. Ça n’avait pas été facile, mais je savais très bien que je n’allais pas réussir à la partager, ce n’était pas pour moi. J’avais donc mis un peu de distance, dans un premier temps, j’avais besoin de recul. Par la suite, il y eu l’hospitalisation d’Elio, période encore plus difficile et malgré ce que j’avais pu lui dire, elle avait été là. Elle m’avait soutenu. Je ne pouvais que la remercier pour ça, cela aurait été plus compliqué si elle n’avait pas été présente. Finalement, j’avais réussi à relativiser, qu’il pouvait y avoir pire dans la vie, et je tenais à Elsie. Je ne voulais pas gâcher notre amitié pour s’y peu. Depuis, dès que nous le pouvions, on passait des moments ensemble. Bien sûr, j’avais toujours ses sentiments qui étaient enfouis en moi, mais j’essayais de les garder au plus profond de moi, ça ne servait à rien de se faire plus de mal. Aujourd’hui, elle avait trouvé un partenaire qui lui convenait, donc j’étais contente pour elle. Elle méritait d’être heureuse, même si cela voulait dire avec une autre personne.
Je revins la rejoindre dans le salon. Depuis la rentrée, nous n’avions pas eu le temps de se voir, alors oui, elle m’avait manqué. J’avais toujours un sourire, un peu niais, sûrement, qui se dessinait sur mon visage quand je la voyais. La première chose dont j’avais besoin, c’était de l’avoir contre moi. Et apparemment, je n’étais pas le seul à le penser. Elsje se jeta littéralement dans mes bras. Je fermai mes yeux, juste profiter de l’instant présent. C’était toujours dans ces conditions que des images vous revenez en tête, des moments passées ensembles, pas toujours très chastes évidemment. Mais non, il fallait chasser ces images, même si c’était agréable, il fallait rester lucide. Son étreinte était forte, je ne m’attendais pas à autant ! Elle voulait m’étouffer ? Non, bien sûr, et cela aurait été compliqué pour elle de réussir… Je lui avais donc posé la question pour connaître la raison de sa visite impromptue, pour cela, j’avais dû interrompre notre enlacement. Il fallait que je fasse en sorte qu’elle me voit pour pouvoir lui parler. Mon sourire s’élargit quand j’entendis sa réponse.
- Évidemment ! Et tu as bien fait ! Je me demande même comment tu as fait pour ne pas venir plus tôt ? Finis-je par dire en lui tirant la langue. La rentrée ? Ça va. Je pense que, cette année, devrait être mieux que la précédente, elle ne pourrait pas être pire en même temps non ? Finis-je par dire en riant légèrement. J’osais espérer qu’elle ne pouvait pas être pire. Qu’est-ce que ça pouvait donner alors ! Je ne voulais même pas imaginer. Je ne voulais en aucun cas revivre ce que j’avais vécu fin de la 3ème année. Ne pensons pas au pire, comme disait Wyatt, ça ne servait à rien de ressasser le passé, autant penser à l’avenir, et ça positivement. Ce que j’essayais de faire le mieux possible. Et toi alors ? Prête pour cette nouvelle année ?
Je m’étais encore plus éloigné d’Elsie, mais j’étais encore en face d’elle. En tant que bon hôte, je lui proposai si elle souhaitait avoir une petite boisson. Mais, sa réponse m’étonna un peu. Quelque chose de fort ? Pourquoi cherchait-elle ce type de remontant ? Malheureusement, elle avait atterri au mauvais endroit pour avoir une boisson alcoolisée. Elio étant sobre depuis son retour, nous avions décidé de ne plus avoir d’alcool dans cet appartement, pour éviter toute tentation bien sûr. Je croyais qu’Elsje s’en rappelait, mais elle avait dû oublier, je ne lui en voulais pas.
- Hum, tu sais, ce que je vais avoir de plus fort… Ça serait, du thé, mais attends, du thé à la menthe ! C’est assez violent ! Oh non ! J’ai encore mieux ! Disais-je en pointant mon index en l’air, comme si c’était l’idée de l’année. Du bon chocolat chaud ! C’est encore mieux non ? Finis-je par dire avec un large sourire.
Du bon chocolat fait maison, il n’y avait rien de meilleur. Oui, je savais en faire, ne douter pas de mes capacités… J’étais loin d’être un très grand chef cuistot, mais c’était un peu la recette que je faisais régulièrement avec ma mère. Cela me rappelait des bons souvenirs, donc, si je le pouvais, cela me faisait plaisir de le faire. Normalement, j’avais tous les ingrédients nécessaire pour le faire. Je me dirigeai alors vers la cuisine, et vers l’îlot centrale. C’est alors qu’on m’arrêta net en m’attrapant la main. Je me retournai vers elle. Son regard… Voulait-elle me faire passer un message ? Je n’étais pas légilimens, pas comme elle, je ne pouvais donc pas lire dans son esprit, mais je sentais une sorte de fragilité qu’elle n’avait pas forcément d’habitude. Ce geste, geste qui peut être anodin pour certain, mais il ne l’était pas pour moi, surtout venant d’Elsie. Un courant électrique parcourra mon corps, c’était l’effet qu’elle me faisait. Mais il partit aussi vite qu’il était arrivé. Surtout quand elle lâcha ma main. Je ne comprenais pas, d’où mon interrogation sur mon visage. Je fis marche arrière pour revenir auprès d’Elsie. Il fallait que je comprenne ce geste. Je ne savais pas ce qu’elle attendait de moi, bien sûr qu’elle pouvait compter sur moi si elle avait besoin de moi, pour un soutien ou autre… Mais ça ne pouvait pas être plus.
- El, tu es sûr que ça va ? Tu peux tout me dire, tu le sais ça ? Si tu me dis, droit dans les yeux, que tout va très bien, je ne chercherais pas plus, et je ferais ce bon chocolat chaud ! Si tu as envie de ce chocolat bien sûr… Finis-je par dire avec un sourire au coin.
Je la regardai droit dans les yeux, j’essayai de déceler le moindre indice. Je commençais bien à la connaître, et je sentais très bien que quelque chose n’allait pas, mais c’était à elle de me le dire. Si elle ne souhaitait pas me raconter, soit, je n’allais pas la forcer. Je pouvais très bien être présent pour lui faire changer les idées.
lumos maxima
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Re: what a surprise | Elsje de Booij
Mar 23 Fév 2021 - 0:39
What a surprise
Décalée. Complètement déphasée. Des moments d’absence. Des moments où tu ne te rappelles plus de rien. Trou noir. Buvant excessivement ces derniers temps. Replongeant sans aucune retenue dans ton addiction. Passion incontrôlée et dangereuse. Tu planes. Désirant simplement quitter cet endroit. Pour un monde meilleur. Un lieu où la décadence et la déchéance sont maitresses des lieux. Un lieu où tu es en droit de faire ce que tu souhaites, où tu ne réponds plus de rien. Jusqu’à ce que ton chemin croise le sien. A nouveau. Toi qui avais décidé de ne plus t’impliquer émotionnellement avec lui. De ne plus le faire souffrir comme tu avais pu le faire auparavant. Inconsciemment. T’avais beau être dépourvue de la capacité d’entendre, tu n’en étais pas aveugle. Déception, tristesse et amertume, émotions négatives que tu avais pu ressentir à travers son regard. Lorsque tu lui avais annoncé de but en blanc que ton coeur n’était pas à prendre. Qu’il ne l’avait jamais été. Puisque tu ne comptais l’offrir à aucune âme. Donner ton corps en offrande, parfois ton affection, c’était tout ce que tu avais à lui offrir à ce moment-là. Une situation inenvisageable pour cette âme passionnée qui ne désirait que t’offrir tout l’amour dont t’avais cruellement besoin. Réconfort affectif, réconfort physique et charnel tout en demeurant exclusif l’un à l’autre. Les coeurs s’étaient éloignés, l’un insouciant et cruel, l’autre déchiré et écorché. Les semaines s’étaient écoulées et t’avais fini par rencontrer Peter. T’accordant tous tes moindres désirs. Tout en vous promettant de ne pas s’attacher. De vivre librement, chacun de votre côté. Et de toujours revenir réchauffer l’autre côté du lit lorsque le coeur l’exigeait. Mat se faisait distant, réservé, et tu ne tentas pas de franchir ce mur instauré entre vos deux êtres après cette terrible confrontation, ultime instant de vérité. Un mur qui finit par se briser pour l’amour et la santé de son frère aîné. L’épaulant, le soutenant comme tu le pouvais. Après tout, en amitié, tu étais prête à tout. Littéralement. Puis vos chemins se détournèrent naturellement l’un de l’autre. Reprenant contact qu’une fois de temps en temps. Te promettant de ne plus lui infliger ta présence. De ne plus exiger la moindre consolation de sa part. Jusqu’à cette nuit. Jusqu’à aujourd’hui. Jusqu’à ce que ses bras viennent t’enlacer. Pressant ton corps frêle contre le sien. Contact rassurant. Réconfortant. Sécurisant. Bras protecteurs qui t’entourent et te pressent contre son corps. Contact qui t’avait terriblement manqué. Comment t’avais pu te passer d’une telle attache ? Matéo finit par s’écarter, légèrement. Te permettant de te focaliser sur ses lèvres. Sourire teinté de tristesse qui barre tes lippes lorsqu’il te fait remarquer que t’aurais pu venir plus tôt. T’aurais pu, t’aurais dû, en effet. Mais étais-ce réellement une bonne idée ? « Prête ? Hm, si on veut oui… » tu lui réponds, évitant soigneusement de répondre à sa première remarque. Le regard qui se détourne, mal à l’aise. Les souvenirs qui remontent, les émotions qui fusent, les pensées qui s’entremêlent. T’avais besoin d’un remontant. De te changer les idées. Et c’était visiblement pas ici que t’allais pouvoir oublier ces dernières heures. Ces images néfastes et dévastatrices qui hantaient ton esprit. L’esprit qui songe le sien, arquant un sourcil. Elio, l’hôpital. Ses problèmes liés à l’alcool. Et toi qui venais littéralement d’en réclamer à Mateo. Si t’avais pu, tu te serais frappée par tant de bêtises débitées. Une demande complètement déplacée. Et tu le regrettais déjà. « Un chocolat chaud, c’est parfait Mat…. Ça fera l’affaire ne t’en fais pas… » tu réponds précipitamment, les mains devant toi, embarrassée par ta propre stupidité. Sourire qui te renvoie et qui te réchauffe le coeur, instinctivement. La poitrine qui brûle, brûle d’envie pour cet homme. La passion qui s’anime à nouveau. Le coeur beaucoup trop attristé pour faire la part des choses. Pour comprendre qu’il n’était pas sage de continuer sur cette voie-là. Ta main qui attrape subitement la sienne alors qu’il se dirigeait vers la cuisine. Le stoppant net au passage. Silence qui s’éternise. N’osant même pas le regarder en face. Les yeux rivés vers le sol. Perdue, égarée dans ce chemin tumultueux qu’était en train d’emprunter ton coeur. Ta main qui finit par lâcher la sienne. Ne comprenant pas ce geste. Ne comprenant pas cette envie d’être près de lui, là tout de suite. Les mots qui ne sortent pas , demeurant bloqués, tandis qu’il s’assure que tout va bien. Il tente l’humour, ces fossettes tellement adorables qui creusent son sourire bien trop jovial pour toi. Amertume qui assombrit tes iris, désormais plongés dans les siens. « Si je dois être honnête avec toi, non ce n’est pas d’un chocolat chaud dont j’aurais besoin… » tu lâches, la voix faible. Les mains qui tremblent. Besoin égoïste d’un peu de chaleur humaine qui s’éveille, embrase tout ton corps. Cruelle situation dans laquelle tu le mettais. T’étais devenue pathétique, Elsie. Et pourtant, t’étais pas en train de faire demi-tour, bien au contraire. Tes doigts venant encadrer délicatement son visage, tendresse infinie d’un regard envahi par la culpabilité. Te mettant sur la pointe des pieds pour être à sa hauteur. « Venir ici… Ce n’était vraiment pas une bonne idée…. N’est-ce pas ? » Tu murmures, rapprochant tes lèvres des siennes. Les effleurant un court instant. Jusqu’à ce que tes jambes ne tiennent plus. Rétablissant une certaine distance. Ton corps te rappelant dangereusement à l’ordre. Douce ironie.
code par drake.
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Re: what a surprise | Elsje de Booij
Sam 27 Fév 2021 - 16:34
Évidemment que j’étais surpris de voir qu’@Elsje de Booij souhaitait un remontant, quelque chose de fort. Surtout en rechercher ici, chez les Cooper, c’était un peu la mauvaise adresse. Je ne lui avais pas fait la remarque, du moins pas directement. J’avais préféré répondre sous un ton plutôt humoristique. Je ne voulais pas la blâmer par rapport à cette maladresse. Ça pouvait arriver à tout le monde. Après, j’aurai très bien pu avoir une cachette secrète, où je pouvais ranger des boissons alcoolisés mais ce n’était pas le cas. La plupart des amis proches connaissaient parfaitement les règles dans cet appartement. Je ne risquais pas de faire de grosses soirées ici. Je voulais préserver au mieux mon frère. Si ça ne plaisait pas, je ne retenais personne. C’était pour cette principale raison que, généralement, je buvais de l’alcool soit au Grenier, ou chez quelqu’un d’autre. J’avais finalement proposé un super chocolat chaud. On pouvait difficilement résister en même temps. Je ne connaissais pas exactement la raison soudaine de la Summerbee d’avoir cette envie, mais j’osais espérer qu’un chocolat chaud ferait l’affaire malgré tout. Apparemment, c’était le cas. J’étais donc prêt à vouloir faire cette boisson, me diriger vers la cuisine, voulant accueillir au mieux mon amie. Cela faisait quelque temps que nous n’avions pas pris le temps de se voir, se poser et discuter ensemble. Chacun ayant ses occupations, ses relations aussi… Elle traînait pas mal avec Peter, je savais très bien qu’ils étaient dans une sorte de relation libre, chose que j’avais eue du mal à accepter dans un premier temps, mais c’était son choix et je le respectais. Donc oui, on s’était un peu éloigné, mais ça ne me plaisait pas vraiment. Malgré ce qui avait pu se passer dans le passé, je tenais à la De Booij.
Alors que je me dirigeai vers la cuisine, il y eu ce contact. Juste cette main qui avait attrapé la mienne. Même si, quelques minutes avant, nous nous étions enlacés, là, c’était différent. Je ne comprenais pas très bien ce geste. Que recherchait-elle au juste ? Je sentais qu’elle était là pour une raison que j’ignorais encore. Elle pouvait compter sur moi, comme elle l’avait été quand j’étais au plus mal. Alors je m’étais rapproché d’elle pour comprendre, lui demandant si elle avait quelque chose à me dire en particulier, la vraie raison de sa venue. Venir à cette heure-ci, demander une boisson forte, il y avait forcément quelque chose qui n’allait pas, non ? J’essayais toujours de prendre un ton léger, ne pas la brusquer de me dévoiler quoi que ce soit. Elle me répondit enfin, mais je ne comprenais toujours pas. Ok, elle ne voulait pas de ce chocolat chaud, mais encore une fois, je n’avais toujours pas d’alcool. En tout cas, j’étais persuadé que c’était ce dont elle voulait absolument. Mais je compris assez vite, surtout quand elle posa sa main sur mon visage. Cette douceur… Automatiquement, je fermai les yeux. Geste qui me rappelait certains souvenirs. Un frisson parcouru tout mon corps. Elle s’était rapprochée, je n’avais pas bougé. Pourquoi tu faisais ça Elsje… ? Pourquoi replonger ? Pourquoi chercher ce type de contact avec moi ? Elle était si proche de moi, au point de sentir son souffle chaud sur mes lèvres. Les miennes s’étaient ouvertes, légèrement. Vieux réflexe ? Mon corps savait parfaitement comment réagir, comme des anciennes habitudes. Ma main se posa sur son bras. « Venir ici… Ce n’était vraiment pas une bonne idée…. N’est-ce pas ? ». Oui… Non ? Je n’en avais aucune idée. Bien sûr que non, c’était une bonne idée, elle pouvait venir quand elle le souhaitait… Mais pour cette envie particulièrement... ? Je ne savais pas quoi répondre. Mon corps avait envie de continuer, évidemment, mon esprit en revanche…. Je savais très bien que je ne devais pas craquer, je ne voulais pas replonger, avoir encore l’esprit embrouillé. Heureusement pour moi, elle s’était assez vite éloigné, juste un peu pour que je puisse réfléchir correctement. Je rouvris les yeux pour la regarder. Mon cœur s’était emballé, je devais essayer de le calmer lui aussi. Je n’avais pas retiré ma main, pas encore…
- El’… Je baissai les yeux, essayant de chercher mes mots. Je ne savais pas comment lui expliquer, car même pour moi, c’était flou. Je ne comprends pas. Pourquoi tu fais ça ? Qu’attends-tu de moi ? Je ne peux pas t’apporter ce que tu recherches, enfin, je ne devrais pas… Tu n’es pas avec Peter ? Pourquoi tu n’es pas allé le voir… ? Finis-je par dire en la regardant à nouveau. Je ne l’accusai en rien, en tout cas, j’essayais de garder un ton neutre. Ça m’était dur d’avouer à haute voix qu’elle pouvait très bien être avec Peter, mais c’était son copain actuel, même si c’était une relation non-exclusive, il était là pour ça, non ?
Je ne voulais pas la blesser, je voulais juste comprendre cette envie soudaine. Évidemment qu’elle me plaisait toujours, mais c’était différent aujourd’hui. Je ne voulais juste pas faire la même erreur. Mais je pourrais très bien me dire aussi que je pouvais juste profiter de l’instant présent, sans prise de tête… Mais ce n’était pas mon genre, il fallait toujours que je me pose toutes ces questions. Surtout depuis cette rupture que nous avions eue. La dernière fois, je m’étais attaché trop rapidement, aujourd’hui, j’étais devenu plus… Méfiant ? Malgré mon envie de comprendre, et de ne pas craquer, ce n’était pas pour autant que j’avais brisé le contact totalement. J’avais sa main dans la mienne, et sans réfléchir, mon pouce venait à faire des va-et-vient sur le dos de celle-ci. Évidemment que j’avais apprécié ce rapprochement...
lumos maxima
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