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kill of the night ❧ (sidney)
Lun 30 Nov 2020 - 22:40
Quinn s'étire, poussant un lourd grognement lorsque les muscles de son dos endoloris par l'immobilité se réveillent brusquement, s'affalant ensuite quelques secondes contre le dossier de sa chaise. Il contemple les alentours – les derniers brigadiers qui bouclent leurs dossiers pour la soirée, les mines fatiguées par la longue semaine de travail, en bref, la compagnie des idiots suffisamment fous pour avoir décidé (ou avoir été contraint) de taper des heures sup' un vendredi soir, comme lui. Sauf que là, s'il est entièrement honnête avec lui-même, il n'en peut plus de bouffer des dossiers à la pelle, et le simple bruit du grattement des plumes contre le papier mêlé aux cliquetis des agrafeuses lui donne envie de s'arracher les oreilles. Et ces foutues avions en papier tout droit venues de l'administration qui ne cessent d'arriver en masse, c'est agaçant – eh, on est vendredi, il fait déjà nuit noire dehors, c'est l'heure de remballer là ! « aight guys, I'm done. Ri, mate, I'm stealin' ya missus for the night, » dit-il en se levant, n'écoutant même pas la réponse de Riley. Enfilant son manteau, il attrape ensuite la pile de dossier qu'il range dans un casier mentalement surnommé "things that are a problem for future Quinn" avant de déambuler en direction des bureaux des aurors, jusqu'à s'arrêter devant celui de Sidney : « that's enough work for the night, innit ? Let's go out for a pint or twenty. There's a nice pub i've been meaning to go to. »* * *
The Blind Beggar est un vieux pub de Whitechapel, qui malgré le tourisme grandissant dans la ville, est resté fidèle à lui-même. Vieille façade, intérieur typique, c'est un endroit que Quinn et ses frères fréquentaient souvent - et dans lequel ils croisaient fréquemment des amis et des connaissances, le pub étant majoritairement fréquenté par des locaux de l'East End. Cela dit, il n'a pas mis les pieds dans le pub depuis un moment, certainement pour une raison quelconque dont le Gallagher ne se souvient actuellement pas. Il entraîne Sid jusqu'au bar auquel il s'accoude, saluant le gérant – toujours le même depuis une dizaine d'année, il l'accueille d'un roulement d'yeux vers le ciel. Ne s'en formalisant pas, il demande : « how's it goin' Dave ? Get me a pint of Chieftain, wouldya. Sid, what's ya taking? » Maintenant qu'il y pense, ça fait un moment qu'il n'a pas bu un verre avec l'écossaise – c'est qu'entre leurs boulots, les études de Quinn et la relation amoureuse de Sid, y a moins de temps qu'avant – mais il compte bien profiter de cette soirée pour régler ce problème et profiter de la soirée avec la jeune femme. Se tournant un peu plus vers elle pendant que Dave s'occupe de leur commande, il hausse un sourcil interrogateur : « Sooooo... you good ? Living the life with dear ol' Riley ? » c'est qu'il a remarqué une légère tension entre les deux – infime, mais aisément discernable par quelqu'un comme Quinn, qui les fréquente depuis qu'il a 11 piges. Et puis il est curieux, Quinn, et ses tendances de stalker ne sont pas un secret ni pour l'une, ni pour l'autre, alors évidemment qu'il va se mêler de ce qui ne le regarde pas. Leurs boissons sont glissés sous leurs nez, et Quinn sort de sa poche un joli billet qu'il glisse sur le comptoir sans un mot pour payer les deux verres, son regard inquisiteur posé uniquement sur son amie. Il boit une gorgée de bière, son attention soudainement attirée par le tintement de la porte d'entrée s'ouvrant, et – il s'étouffe presque sur sa bière, grognant ensuite un « Ah, fuck, seriously ? » silencieux. what's his name - Steven, Stephen fucking McCarthy or something ? La voilà donc, la raison pour laquelle il ne vient plus au Blind Beggar. Avec un peu de chance, cet imbécile et ses acolytes tout aussi stupide ont oublié leur léger différent. Sombre histoire – un truc ayant un rapport avec le fait d'avoir déflorer sa p'tite sœur et glané quelques infos sur son trafic d'armes au passage, quelque chose de ce genre.
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Re: kill of the night ❧ (sidney)
Mar 1 Déc 2020 - 13:44
Le nez plongé dans mes dossiers, je ne remarque même pas que mes collègues de bureau sont déjà tous rentrés chez eux. Je soupire en relisant mon rapport ; le manque de nicotine se fait sentir, mais il est hors de question que je m'en aille avant d'être satisfaite. Et alors que j'arrive enfin à la fin de ma lecture, fière de mon travail, une voix familière me sort de ma concentration.
- That's enough work for the night, innit? Let's go out for a pint or twenty. There's a nice pub I've been meaning to go to.
Je relève la tête pour adresser un sourire à mon ami.
- FINALLY! My Lord and Savior has arrived.
Je range ma paperasse, attrape mon blouson et le suis sans plus tarder. Il faut dire qu'il tombe à pic ; cela faisait un moment que je guettais l'occasion de décompresser un coup.
Quelques instants plus tard, nous voilà dans les rues de Londres, devant un pub que je connais pas - ce qui en soi, n'est pas déconnant, étant donné que j'ai plutôt l'habitude d'aller me pinter la gueule à Inverness. Je lance un regard peu convaincu à l'Ethelred après avoir examiné la devanture, mais lui emboîte le pas sans mot dire, curieuse de découvrir un nouvel endroit en si bonne compagnie.
Le gérant n'a pas l'air très aimable. Peu importe, tant qu'il nous sert à boire ; après tout, c'est bien pour ça qu'on est là, pas pour taper la discut' au barman.
- A pint of Punk IPA for me, thanks.
Ils avaient intérêt à en avoir. Rares sont les fois où je me passais de whisky pour me délecter d'une bière, alors autant que ça soit une Brewdog.Écosse RPZ.
Le prénommé Dave accueille notre commande d'un signe de tête et se met à la tâche. Voyant sûrement là une occasion de me bombarder de questions, Quinn m'interroge - comme à son habitude, saloperie de curieux.
- Sooooo... you good? Living the life with dear ol' Riley?
- Ugh, times like these I miss being single, je marmonne dans un roulement d'yeux avant de me retourner vers le comptoir, cherchant ma bière du regard.
Et alors que je retourne la tête, je capte le regard inquisiteur de mon ami. Visiblement, j'ai mal joué mon coup ; sa curiosité n'a pas l'air d'être rassasiée pour un sou, je pense même l'avoir attisée.
- Shut up, Gallagher, I just meant that my old life was much easier. And I didn't come here to discuss my relationship with you, so please let's just get wasted and have fun.
Je le laisse payer en m'empêchant de broncher - de toute façon j'ai pas mon mot à dire, mais je me vengerai sur les prochaines - et fais tinter mon verre contre le sien avant d'en boire une longue gorgée. Mais lorsque je m'apprête à lui demander ce qu'il devient ces temps-ci, je remarque son expression changer. Suivant son regard, je l'écoute grogner dans sa barbe lorsque mes yeux se posent sur un client fraîchement arrivé. A mon tour d'avoir la curiosité piquée.
- What's his deal? An archenemy of yours or something? je pouffe, me moquant allégrement sans vraiment m'inquiéter.
A tous les coups, on allait passer une soirée tranquille, à boire comme des trous et rire comme des phoques. L'arrivée d'un gars que Quinn ne semblait pas vraiment apprécier n'allait tout de même pas gâcher ce plan, si ?
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Re: kill of the night ❧ (sidney)
Mer 2 Déc 2020 - 23:34
Bière entre les doigts, les deux verres tintent l'un contre l'autre en un bruit devenu familier avec les années. Dave est toujours aussi poli, mais les bières qu'il sert sont toujours aussi bonnes. « Ugh, times like these I miss being single. » Un unique sourcil levé sert de réponse, tandis qu'il trempe ses lèvres dans son verre, le regard inquisiteur inspectant soigneusement son amie dans l'attente d'une réponse un peu plus détaillée. C'est-à-dire qu'il doit évaluer son niveau d'agacement pour définir l'état d'alcoolisation dans lequel ils seront à la fin de la soirée ; on part sur une légère fatigue ou une gueule de bois à assommer un cheval ? « Shut up, Gallagher, I just meant that my old life was much easier. And I didn't come here to discuss my relationship with you, so please let's just get wasted and have fun. » Ouh, très alcoolisé, donc. Ca tombe bien, sa dernière cuite remonte à il y a un peu trop longtemps à son goût - c'est qu'il s'est responsabilisé tout de même, depuis qu'il a commencé sa thèse et qu'il bosse à la brigade. Merde, sa tolérance à l'alcool a dû bien diminuer depuis ; bah, à la limite ça lui fera faire des économies - moins de verres à payer, tout ça. Il espère juste que les réserves de potion anti gueule de bois de son frère sont toujours pleines. « Fine by me. Not enough secret parties in Hungcalf these days anyway, feels like the school's been overtaken by goody-two-shoes. Should I overthrow the Beer Flops' hierarchy and fix it ? How would I even do that ? » Il pourrait trouver une crasse sur l'actuelle présidente du club, faire un peu de chantage et obtenir gain de cause. Ou alors il pourrait juste intégrer le club, lancer une mutinerie généralisée. Ou alors il a juste à lancer la rumeur d'une giga soirée et attendre que les autres fassent le boulot et se pointe à l'heure et au lieu-dit. Tellement de possibilités, si peu de temps.
L'entrée inattendue de Stev- Steph- whatever, de l'idiot du village et de ses deux chiens de gardes surprend dans un premier temps le jeune homme, puis l'agace, puis le fatigue d'avance en une succession d'émotions très rapide qui le fait lever les yeux au ciel. Le gaillard a l'air déjà quelque peu bourré, probablement en pleine tournée hebdomadaire des bars, alors Quinn a bon espoir de passer inaperçu. Sid se moque (pas très) gentiment, inconsciente du fait que leur soirée toute entière va se jouer selon la réaction de McCarthy durant les cinq prochaines minutes : « What's his deal? An archenemy of yours or something? » L'Ethelred a la décence de prendre un air contrit, sachant parfaitement que toute l'histoire est essentiellement de sa propre faute : « I may have done the deed with his little sister. Then perhaps I stole infos on his gun-trafficking business and sold them to a friend of mine. Maybe. » Oui, bon, ses jeunes années ont été très mouvementée, et Quinn n'est pas connu pour prendre d'excellentes décisions en toutes circonstances. Il s'est quand même fait un bon paquet de thunes avec tout ça.
Lorsqu'un QUINN FUCKING GALLAGHER retentit dans le pub, ce dernier pousse un soupir tout droit sorti du plus profond de son âme, offre un sourire d'excuse à la rousse, et se tourne tranquillement vers McCarthy qui se tient debout à quelques pas de lui, clairement en route pour se payer un verre avant de l'avoir repéré. Très honnêtement, Quinn n'écoute les déblatérations de l'ivrogne que d'une oreille, plus occupé à siroter sa bière - de toutes façons c'est toujours la même chose : you fucked with the wrong girl, prepare to die, yada yada yada... Il lance un regard amusé à son amie, finit sa bière. « Listen, mate, » interrompt-il ensuite, « I don't wanna cause no trouble, 'kay ? Jus' drinking me beer with me gal. » Wow, il s'est vraiment responsabilisé. La rouquine a intérêt à être fière de lui, parce que vraiment ça le démange. Il se retourne pour commander une autre pinte, et puis une bouteille de verre lancée dans sa direction frôle sa tête et celle de Sidney avant d'exploser en morceaux contre l'étagère derrière le bar. « Oh you had the right idea but the wrong guy, bitch, I'll fuck you up. » Il lance sa pinte vide en pleine figure de l'idiot, and just like that, it's on.
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Re: kill of the night ❧ (sidney)
Jeu 3 Déc 2020 - 0:29
- I may have done the deed with his little sister. Then perhaps I stole infos on his gun-trafficking business and sold them to a friend of mine. Maybe.
- Well, good job, je ricane sournoisement en mimant un applaudissement.
Toujours pas inquiétée pour un sou, je continue à siroter ma bière, observant les clients autour de nous. Mais mon attention est vite happée par un cri : la victime de mon ami vient de scander son nom avec fureur.
Pour toute réponse, le Gallagher soupire, l'air désabusé. Je m'attendais presque à ce qu'il réagisse au quart de tour ; après tout, on lui offrait sur un plateau l'excuse parfaite pour sortir les poings. Mais non, à première vue, le brun s'est assagi, car c'est tout naturellement qu'il se retourne vers son ennemi pour le saluer poliment, mettant fin à ses déblatérations incessantes sur comment il aurait pas dû toucher sa sœur etc. Que de drama inutile.
- Listen, mate, I don't wanna cause no trouble, 'kay ? Jus' drinking me beer with me gal.
Je lui adresse un sourire appréciateur de ses efforts ; Monsieur semble s'être assagi, responsabilisé, même. En tous cas, c'est ce que je pense avant de voir sa pinte vide. Déjà ? Je le regarde, me sentant faussement trahie. C'est qu'il m'a bien eue, le gamin ; pour descendre son verre aussi vite, c'est bien qu'il a le sang toujours aussi chaud.
- Nice job, I guess, je lui souffle à l'oreille, à moitié convaincue et me préparant au pire. Now please don't go jumping on the counter and let's enjoy our drinks, shall we?
Trop optimiste, la Pond. Car à peine ma phrase terminée et voilà qu'une bouteille me vole au-dessus de la tête. Le fracas du verre qui éclate contre l'étagère fait tourner les têtes de tous les clients, et j'y vois un mélange d'appréhension et d'excitation. Ils doivent sacrément s'emmerder dans le coin pour en venir à espérer un peu d'action.
Ma main se referme dans le vide au lieu de choper le poignet de mon ami, déjà affairé à se défendre. Son verre cogne le visage de notre ennemi - car dès lors que le gars a eu le culot de gâcher ma soirée par sa présence, c'est devenu mon ennemi à moi également.
Dans un soupire, je reprends mon verre pendant que l'autre se remet de ce qu'il vient de se passer. Est-il réellement choqué que Quinn ait riposté ? Il doit vraiment pas le connaître, ma foi.
- Please, not this again...
Le boloss s'essuie le front du revers de la main et s'approche de nous, les prunelles brillant de menace ; ses acolytes non loin derrière, roulant des muscles - pathétique. Dans un élan de... stupidité, espoir, maturité ? je ne saurais dire, je m'interpose entre les deux adversaires :
- Now come on, guys, I'm sure there's another way to settle this, right? je lance d'une voix ferme. We all wanna spend a quite evening, drinking our beers, no fighting... Here, you know what, next round's on me!
Et c'est là que la bête commet la plus grosse erreur de sa vie.
Son regard empli de dédain se pose sur moi une seconde, balayant mon existence d'un geste évasif, comme on aurait chassé une mouche intrusive.
- Stay out of it, ginger. This is a man's matter.
Je hausse les sourcils, clignant une fois des paupières, n'en revenant pas. Mes lèvres s'étirent en un sourire mielleux ; je bats des cils en sa direction, serrant doucement mon verre entre mes doigts pendant que je sens mon semblant de maturité s'envoler de mon être.
- Right, je souris avant d'à mon tour siffler ma bière d'une traite.
Il ne m'en fallait pas plus. Je pose d'un coup sec mon verre sur le comptoir, me redresse et fais un pas vers la brute.
- Once again, je murmure, me retroussant les manches au passage, right idea, wrong guy.
Et mon poing gauche vient cogner sa joue, très vite suivi par une droite cette fois en plein nez. Sonné et visiblement sur le cul qu'une fille ait osé levé la main sur lui, le gars ne réagit pas tout de suite - ses bodyguards non plus, tout autant choqués - me laissant le temps de lancer une oeillade amusée à Quinn avant de crier à l'attention de l'ensemble du bar, l'adrénaline faisant frémir mes narines :
- Who else wants a taste of this? Anyone?
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Re: kill of the night ❧ (sidney)
Ven 11 Déc 2020 - 23:39
C'est qu'il essaye, Quinn, vraiment, de se débarrasser de l'ivrogne sans faire de tâches. Vraiment, il essaye d'être the bigger person, de jouer les adultes responsable – du moins presque, parce qu'il descend sa bière en quelques goulées habituées, au cas où les choses dégénèrent malgré lui. Hors de question de gaspiller une bonne pinte à cause d'une potentielle bagarre, on est jamais trop prudent. Et puis avec un peu de chance, la fraîcheur de la bière refroidira quelque peu la brûlure de son sang bouillant dans ses veines, l'appel d'un défi ne manquant jamais de réveiller ses instincts les plus combatifs. « Nice job, I guess. Now please don't go jumping on the counter and let's enjoy our drinks, shall we ? » Il s'apprêtait à répondre quelque chose de l'ordre du I'll try, but no promises, quand l'imbécile prend la décision franchement ridicule de jeter sa bouteille à un cheveux de leurs deux têtes. Il n'en faut pas plus pour que Quinn rétorque et lui envoie sa propre pinte à la gueule, sous les regards curieux des clients et le soupir exaspéré mais résigné du barman. C'est que le pub a une réputation et une histoire faite de bastons, et que les clients aiment toujours le divertissement. La populace a le sang chaud dans le quartier, après tout. Il entend à peine le soupir de Sidney, son attention entièrement fixée sur McCarthy qui s'approche d'un air menaçant (menaçant pour qui, ça Quinn se le demande bien, car il est loin d'être impressionné). Sidney, dans un effort démontrant la maturité qu'elle a pris depuis son entrée au Ministère, s'interpose, essaye de calmer le jeu, propose une tournée pour eux tous dans le but d'apaiser les tensions. Pendant une demi-seconde, Quinn pense même que ça fonctionnera – y a bien que l'alcool pour apaiser des brutes pareilles.
Et puis... « Stay out of it, ginger. This is a man's matter. » Oh no you didn't. C'est au tour de Quinn se pousser un long soupir exaspéré, sachant parfaitement qu'à partir de là rien ne peut sauver la situation. Il peut le lire sur le visage de son amie, il le devine dans sa façon de descendre sa bière, et voit le coup de poing partir avant même que la jeune femme ne se mette en mouvement. La droite en plein dans le nez de l'ivrogne le sonne, et lui et ses garde du corps sont trop sur le cul pour réagir immédiatement. « Damn, Sid, that was so sexy, » ne peut-il s'empêcher de dire, un sourire carnassier aux lèvres tandis qu'il fait craquer ses phalanges, se préparant sereinement à cogner et à se faire cogner en retour. Une oeillade amusée, l'adrénaline qui monte déjà en eux, et Sidney interpelle les autres autour, vibrant déjà de hâte à l'idée de se jeter dans la baston. Il y a un flottement, léger, une poignée de secondes de silence avant que McCarthy et ses idiots ne se reprennent ; et avec un grondement bestial, l'un des sbires de l'ivrogne, que Quinn surnomme mentalement Scarface à cause de sa longue cicatrice au sourcil, se rue sur lui. Son épaule rentre violemment en contact avec le ventre du jeune homme, qui étouffe un grognement de douleur avant de lui enfoncer son genou dans les côtes, agrippant ensuite l'oreille de Scarface pour fracasser son crâne contre le comptoir du pub une fois, deux fois, avant de reculer pour éviter un poing volant vers son visage. En reculant, il bouscule un autre client, qui renverse sa bière sur une femme à côté de lui, qui se lève en un cri de colère, et il n'en faut pas plus pour que peu à peu, le bar tout entier, influencé par la tension montante, ne se laisse happer par l'appel de la violence. « It's on, bitcheees ! » s'exclame Quinn, avant de coller un poing contre la pommette de Scarface. « Buggering fuck, I missed that, » ne peut-il s'empêcher de dire, avant de se lancer corps et âme dans la mêlée, gardant Sidney dans son champ de vision – la jeune femme étant elle-même occupée avec un des imbéciles. Lorsqu'un autre essaye de l'avoir par surprise pendant qu'elle est déjà occupée, Quinn coince le cou de l'assaillant au creux de son coude et serre, fort, sa prise ne se relâchant que lorsque l'arrière du crâne de l'attaquant rencontre brutalement son nez ; il se secoue, crache au sol (salive mêlée du sang qui coule de son nez) et se jette à nouveau dans le combat. Rapidement, le cerveau hyperactif du jeune homme s'apaise et laisse le relais à ses instincts les plus brutaux, cultivés pendant son enfance. Frapper, esquiver, encaisser, frapper encore – il n'y a plus que cela qui existe.
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