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Make a wish
Mar 29 Déc 2020 - 12:53
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Mes yeux s’ouvrirent sur le matin du premier jour de vacances. Comme chaque matin, mes pensées contemplèrent les tâches à venir de la journée. Rien. Pas une matière à réviser. Plus un examen à passer. Pas un parchemin à rendre. Bien sûr, il y avait bien quelques livres à lire, mais pour la première fois depuis mon arrivée ici, mes heures m’appartenaient. J’en eu presque le tournis. Si ! Il y avait encore une chose qu’il me fallait absolument faire le plus vite possible. Sans un bruit, je me levais et me préparais à sortir. J’évitai soigneusement de me regarder dans le miroir (je n’avais jamais eu mine plus atroce, le teint gris, les joues creuses), emmitouflai la moitié de mon visage dans une écharpe, et mes mains dans des gants épais, avant d’affronter de mon mieux l’hiver écossais.
Le temps était clair, le soleil matinal bas sur l’horizon, mais l’air sec tiraillait atrocement ma peau et faisait pleurer mes yeux. Je ne sentais déjà plus mon nez, et enfonçais mes mains le plus profondément possible dans les poches de ma cape.
Arrivée devant les portes de l’université, la beauté éblouissante du marché me fit instantanément oublier le froid. Même dans les rayons rasants du soleil, les guirlandes étincelaient de milles lumières. Les petits chalets abritant les étaux des marchands rivalisaient de trésors. J’eu un pincement de cœur pour tous les houx, guis et sapins dont les branches avaient été amputées pour décorer le lieu, et m’efforçai de recentrer mon attention sur ce qui m’avait amenée ici. Ma bourse ne me laissait que peu d’argent disponible, mais je tenais à acheter des cadeaux à Inès, Alba et Ymkje. Les parfums du chocolat chaud et du glühwein étaient obsédantes, les spécialités culinaires envoûtantes, mais je résistai avec entêtement, réservant mes 11 gaillons, 3 mornilles et 21 noises aux cadeaux de mes amies.
Mes derniers gaillons dépensés, mon regard fût attiré un arbre de taille considérable comparé aux maisons alentour. Richement décoré, traité comme un roi, je m’en approchai avec respect et mélancolie, en me demandant à quelle forêt il avait été arraché, quels chênes, châtaigniers ou hêtres il avait laissé solitaires derrière lui. Alors que je me demandais quels étaient tous ces mots que les passants attachaient à ses branches, je sentis le froid faire naître de nouvelles larmes sur mes cils.
BY ΞLLCRYS
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Re: Make a wish
Mar 29 Déc 2020 - 21:29
Je rangeais mon smartphone après avoir un énième message. Oui, un énième de Lisa. Ce qu'il y avait de pire qu'une fille qu'on plaque ou qui nous plaque, c'était une qui ne savait pas ce qu'elle voulait. Aussi, j'avais passé les deux derniers jours à me faire insulter, pardonner, donner une nouvelle chance, re-insulter, détester, menacer et encore re-pardonner. Le pire dans tout ça ? Et bien tout, puisqu'elle ne me demandait jamais mon avis. Alors oui, j'avais finalement répondu. Un truc bien, propre, comme il faut, un peu du style à "Casses-toi, tu me saoules, je te bloques" en un peu plus charmeur. Oui, bon, d'accord, tel quel. Mais c'était pas ma faute, elle ne faisait que...
*bip*
Je soupirais, franchement. Là, elle était grave. Limite casse-couilles. Et sortant plus par réflexes qu'autre chose mon téléphone je m'apprêtais à lui répondre un message tellement plus doux que le précédent en me demandant comment cela pouvait exister un monstre pareil et pourquoi les blocages ne marchaient jamais quand je vis l'expéditeur du message : COOKIE. Le sourire se dessina sur mon visage alors que je lisais les quelques mots "Bla bla bla Anvers. Tra la la je t'aime." Quelques tic tic et un send plus tard, l'objet était déjà de retour dans ma poche et mon regard attirait par toutes les lumières de ce magnifique village de noël. Si il est vrai que c'était cool de le faire en bande, et de finir la soirée Dieu sait où et surtout Diable chez qui, c'était aussi bien parfois de le faire en communauté plus restreint, comme avec personne. Au moins, je gagnais un cadeau de noël, pas besoin d'en acheter un pour la copine, elle n'est plus là. Bref, le bonheur de mon portefeuille.
Marchant au gré des allées, achetant tantôt une babiole, tantôt une gaufre (Et croyez-moi, ces écossais auraient tant à apprendre de Liège pour les gaufres), je me laissais simplement porter par l'esprit du moment. Les lumières, les cabanes, cette putain de neige qui me fit glisser pile à ce moment précis où par réflexe j'attrapa son épaule et parvint avec une habileté incroyable à... et bien à nous faire tomber tous les deux. Adieu la gaufre. Regardant la personne que je venais de faire trébucher, je déclarais alors, la voix contrit : "Désolé."
lumos maxima
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Re: Make a wish
Jeu 31 Déc 2020 - 12:20
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J’eus tout juste le temps d’étendre mes bras pour lui venir en aide alors qu’il titubait. Erreur de jugement. Je n’avais pas la force de le retenir, et je fus aussitôt entraînée dans sa chute. Mon genou, mon poignet et mon coude droits heurtaient le sol glacé, tandis que je me rattrapais en vain de la main gauche à son bras. Mon menton fût amorti par son épaule, mais mes dents claquèrent tout de même solidement, et j’eus une pensée reconnaissante que ma langue soit épargnée. Une plainte s’éleva de mes lèvres en xingu, ma langue natale, alors que je laissais la vague de douleur passer, m’assurant qu’aucun élancement ne s’attardait.
Je me redressai lentement. L’homme avait des traits familiers, qui me firent presque me sentir chez moi.
« Tu vas bien ? » hasardai-je en portugais sans trop réfléchir.
Un mot d’excuse de sa part. Anglais. Il parlait anglais.
« Pas besoin de l’être. » répondis-je dans mon anglais maladroit. « Je suis plus désolée pour ton… ta... » Je fis un signe de main vers la pâtisserie au sol, dont j’ignorai le nom en anglais.
Je m’apprêtai à lui proposer que je lui en offre une, avant de me rappeler que je n’avais plus l’argent suffisant...
BY ΞLLCRYS
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Re: Make a wish
Jeu 31 Déc 2020 - 21:15
Pas besoin de l'être ? Peut-être, ou peut-être pas. En tout cas, je l'aurais été si il y avait eu plus de mal que de peur mais visiblement c'était l'inverse. Me redressant, j'epoustais un peu mon pantalon avant de terminer mon mouvement et de finir plus stable sur mes appuis. Et soupirant, je venais ramasser ma collation du soir mais pas que. Prenant un sac à terre, je venais le rendre à sa propriétaire selon moi, souriant simplement.
"Gaufre." terminais-je calmement pour elle, dans un sourire sincère. J'étais bien placé pour comprendre les difficultés d'intégration que l'on pouvait rencontrer quand on maitrisait pas bien la langue des gens qui nous entourent, car même si chez les De Booij/Wauters on avait pas le souci, c'était parce qu'on avait toujours su s'adapter. Puis parce que quand vous naissez dans un pays où vous avez trois langues nationales, forcément... "Je t'en offre une ? Pour me faire pardonner." Quelques secondes avant que je ne choisisse de la laisser répondre une nouvelle fois, et joignant mes mains devant moi, paume contre paume j'ajoutais "S'il te plait ?" agrémentant le tout d'un sourire d'enfant et du regard qui va avec. Puis l'attirant dans un "Allez viens" je l'invitaisou la forcait presqueà me suivre. "Tu verras, il est pas loin le vendeur. Au fait, moi c'est Jolan." Ainsi, les présentations sont déjà à moitié faite.
lumos maxima
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Re: Make a wish
Dim 17 Jan 2021 - 18:24
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« Gauffre » répétai-je à mon tour, goûtant sa prononciation sur ma langue, et marquant sa signification dans ma mémoire.
Le jeune homme proposa de m’en offrir une. Avec un sourire reconnaissant, j’eus envie de le remercier chaleureusement. C’est alors que je réalisai ne pas connaître son nom. J’allais le lui demander, mais il du prendre ma recherche de mots pour une hésitation. Il me prit doucement le bras et l’initiative de me guider vers le commerçant. J’appris finalement son nom. Jolan.
Je n’aimais pas qu’on me coupe la parole. Je n’appréciai pas d’être dans ces situations où les mots me manquaient, et m’étaient parfois volés. Dans ce pays étranger, ces situations étaient malheureusement fréquentes. Mais quelque chose chez Jolan me mettait à l’aise, et changeait complètement ma façon de percevoir mes interactions. Son comportement était directif, mais pas imposant. Au lieu de me sentir démunie, je me sentais amusée. Le suivre m’était aussi instinctif que de laisser ma barque descendre la rivière au fil de l’eau pour voir ce qu’ils s’y trouvait en aval.
« Moi c’est Iara. Katukìnan. » ajoutai-je. Il m’était désagréable de ne pas me présenter par le nom de mon ascendance. Mon monde était loin. Le rappeler par la parole le rapprochai un peu plus de moi.
Alors que je le suivais le long des stands, j’observai ma nouvelle rencontre. Son visage m’était inconnu, quoique familier. Peut-être ressemblait-il tout simplement à quelqu’un que je connaissais. Nous étions dans le quartier moldu, aussi était-il tout à fait possible qu’il ne soit pas un élève de Hungcalf, mais un simple écossais.
« Tu vis à Inverness ? » lui demandai-je prudemment.
BY ΞLLCRYS
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Re: Make a wish
Mar 19 Jan 2021 - 11:14
T'étais ainsi finalement : à prendre les choses comme elles viennent sans te soucier d'un accident. C'était quoi une gauffre à terre, ou une gamelle dans la neige dans la vie ? Rien. Y avait pire, bien pire. Se faire mordre par un loup un soir de pleine lune par exemple. Sans l'avouer réellement, ressentir le besoin d'en parler ou de réfléchir à tout ça, cet événement t'avait forcé à grandir, à murir, et à relativiser les événements qui se présentaient à toi.
"Kat... u..." L'effort t'arrêta un instant dans ta marche. Affichant une grimace qui n'avait pas du tout pour but de la froisser, tu cherchais juste à te rappeler comment elle l'avait prononcé, et tout naturellement, la regardant, tu demandant : "Tu peux le redire ?" L'écoutant cette fois-ci avec beaucoup d'attention, tu répéta alors son nom sans accroc, mais avec ton propre accent. Puis souriant, tu ajoutas "C'est super joli comme nom ? Ca vient d'où ? Ca veut dire quelque chose en particulier ?" Parce que oui, t'étais ainsi, à t'intéresser parfois d'un rien juste pour en savoir plus. C'était encore plus facile quand c'était en savoir plus sur une fille. "Moi par exemple, Jolan, c'est Cheyenne. Ca veut dire "la vallée des chênes anciens". C'est beau hein. Ce nom, c'est ma mère qui l'a choisi. C'est genre mon héritage." Tu dis ça franchement, tout en reprenant ton avancée avec elle vers le presque paradis de la gauffre. Et c'est vrai au fond, tu le penses, parce que il te reste peu de choses de cette époque que tu as partagé avec ta génitrice.
Est-ce que tu vis à Inverness ? A la question, tu hoches la tête, en ajoutant : "Ouaip. Je suis là pour mes études. J'étudie à Hungcalf." T'a pas peur de parler de l'école. Parce que t'en es pas à ta première fois. Si la fille ne connait pas, tu sais qu'il y a deux possibilités au fond : elle pense ne pas tout savoir et c'est très bien ainsi, ou à la fin de la soirée elle aura poser trop de question et il te faudra juste l'oublietter légèrement. C'était arrivé une foissur deuxdonc ça allait.
"Ah, on y est ! Alors dis-moi, comment tu la veux ta gauffre ? Après si tu veux mon avis, celle au sucre est vraiment pas mal, y a celle-là aussi avec du sirop d'érable qui est top." Attendre qu'elle t'accorde le droit de le donner, cet avis, c'est tellement surfait. Et passant commande, tu renchéris : "Tu veux un coca ? Une boisson ? Et sinon, toi, t'es à Inverness pour quoi ?"
lumos maxima
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Re: Make a wish
Mer 27 Jan 2021 - 16:25
Make a wish
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Tous ceux que j’avais rencontrés jusqu’alors ne s’étaient contentés que de mon prénom, et certains enseignants ne se gênaient pas pour écorcher celui de ma tribu. La parole ayant une telle importance dans ma culture, magique, presque sacrée, que Jolan se donne ce mal le plaçait immédiatement très haut dans mon estime. Consciemment ou non, il faisait preuve d’un grand respect, m’offrait un cadeau rare. Plus encore quand il en décrit la beauté et voulu savoir ce qu’il voulait dire.
« … C’est compliqué. » avouai-je après avoir été prise de court. Les mots me manquaient, et les idées qu’ils exprimaient n’étaient pas toujours les mêmes d’une langue à l’autre, mais je tenais absolument à y parvenir. « Ça veut dire « les grands et bons », mais ce n’est pas pour ça que je le porte. C’est… la langue de ma… quelque chose entre ma famille et ma tribu… C’est aussi le peuple de ma mère. Ça explique d’où je viens. » conclu-je maladroitement en reportant mon regard sur Jolan pour voir s’il me comprenait.
A son tour, il m’exprima la signification de son nom. « La vallée des vieux chênes ?! Ton nom parle d’arbres ?! » m’exclamai-je de surprise et de joie. Je n’en revenais pas. Lui aussi avait un nom qui se rattachai à ses racines, et à sa mère. Quel heureux hasard ! Je sentais mon cœur se gonfler dans ma poitrine comme un fruit mûrit en été, sauf que ce fruit là aurait mit seulement quelques secondes pour tripler de tailler. « Je trouve ça vraiment beau. » fini-je par dire sans pouvoir m’arrêter de sourire. Après toutes ces semaines de fatigue et d’inquiétude, cela faisait du bien.
Juste avant d’arriver devant le vendeur de gaufres, j’appris qu’il était étudiants à Hungcalf. Ma joie n’en fût que plus sûre, ayant toute les chances alors de le revoir bientôt. A sa proposition de sirop d’érable, j’acquiesçai silencieusement, et demandai un chocolat chaud en boisson avant de lui répondre.
« Moi aussi j’étudie à Hungcalf. Je suis en première année, en Droit et Justice. » Je laissai le « magique » sous silence. Nous nous trouvions juste à côté du vendeur, qui nous tendais nos friandises.
Je le remerciai, puis remerciai Jolan pour son cadeau, en lui souhaitant de ne pas tomber avant d’avoir pu manger celle-là. La pâte croustillante et fondante céda sous mes dents, et répandit une vague de chaleur dans ma bouche et mon visage. J’acquiesçai avec enthousiasme, signifiant silencieusement à quel point je trouvai ça bon. Mes pas nous guidait inconsciemment vers la lisière de la forêt, au bout de la rue, en direction du loch et de l’université.
« D’où viennent les Cheyennes ? » lui demandai-je en léchant le chocolat chaud du coin de mes lèvres. « Vous avez des hivers aussi froids qu’ici ? »
BY ΞLLCRYS
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Re: Make a wish
Jeu 28 Jan 2021 - 21:03
Compliqué ? Voila un mot qui ne rentrait que rarement dans ton vocabulaire. Surement à cause de ton passé, des embuches que ta vie avait connue. Au fond, tu avais appris à relativiser. Attentif, tu écoutes son explication, intéressé autant que curieux de découvrir de nouvelles choses, n'hésitant pas à tenter le mot "clan" lors de son hésitation.
"Ouaip. Trop de chance hein. Ca aurait franchement pû etre pire. Imagine que ça voudrait dire "pipi de chat"... Grave dur à porter, même si mimisiku c'est un personnage vachement cool." Spécial hommage au film Un indien dans la ville, mais même si ce genre de cinéma était plaisant, tu préfèrais ton prénom sincèrement.
Commandant les gaufres et boisons, attendant d'être servi, t'apprends avec plaisir qu'elle étudie à Hungcalf. "Wow mazette ! C'est pas le truc le plus facile ça, t'a du cran !" Parce qu'à tes yeux, Justice magique, fallait juste être dingue pour suivre ce cursus. C'était pas permis autrement. "Franchement, c'est des cours que je saurais pas." Vous éloignant un peu en remerciant le vendeur, t'ajoutais : "Moi je veux devenir fabricant de baguettes. C'est mon rêve." L'un de ceux que tu nourrissais depuis que t'étais petit, depuis le jour où t'étais rentré pour la première fois dans une boutique. Parce qu'à ce moment là, ça t'étais apparu comme l'évidence : tu voulais être ainsi.
« D’où viennent les Cheyennes ? Vous avez des hivers aussi froids qu’ici ? » Ton visage se tourne vers elle. Voila que c'était elle qui devenait curieuse, ce qui était chouette et un peu surprenant. Quelque chose qui te fit sourire, alors que tu venais t'asseoir sur un banc présent, non sans dégager la neige pour éviter que la dame ne s'asseye dessus. "Du Nord de l'Amérique. Mais j'ai pas beaucoup de souvenir. Ma mère avait déjà quitté la réserve quand je suis né, et elle m'emmenait surtout pendant les congés. Mais elle est morte quand j'étais petit alors après j'ai été adopté." T'avais passé le stade du petit qu'on plaint, t'avais fait ton deuil et t'avais pas le complexe d'en parler. "Mais c'était important pour elle que j'apprenne qui j'étais, d'où je viens..."
lumos maxima
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Re: Make a wish
Mar 2 Mar 2021 - 12:18
Make a wish
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Sa gaufre à la main, Jolan exprima son admiration quant à mon choix de cursus. Ce n’était pas un choix que j’avais fait par ambition, mais par besoin. J’avais besoin de défendre mon peuple, d’attirer l’attention des sorciers et la justice magique sur ce qu’il se passait au plus profond de la forêt. Quelque part au Mato Grosso, un grand espace de terre fine et claire s’étendait là où s’était trouvé mon village. Plus une maison. Plus un arbre. Je n’osais penser aux villages dont le sort avait peut-être été similaire depuis, et reportait mon attention sur les propos de Jolan. Je ne me reconnaissais pas dans les compliments qu’il me faisait. Je n’avais clairement pas les compétences pour suivre ces cours, et le temps me manquait. Je n’étais toujours pas sûre d’avoir prit la bonne décision en quittant la forêt pour venir en Ecosse. Cet hiver glacial n’aidait absolument pas…
« Je ne sais pas… Nous verrons à la fin de l’année, quel sera le résultat... »
J’en apprenais plus sur Jolan au fur et à mesure de ses réponses. Je ressenti de la tristesse pour lui en apprenant la mort prématurée de sa mère, mais ne comprenais que trop bien l’importance de connaître ses origines.
« Oui, chez nous aussi nous célébrons la mémoire de nos ancêtres. » Nous avions même une fête, à la fois funérailles et célébration, où nous combattions et dansions sur les tombes des morts de l’année et des ancêtres… Maintenant que notre village était dévasté, plus personne ne les célébrerait…
Décidément, je ne parvenais pas à garder mes idées gaies.
« ça ne te dérange pas si on continue à marcher ? » demandai-je en montrant la forêt de ma main gantée. « Je me sentirai mieux. Parmi les arbres... » Jolan venait de s’installer sur un banc et d’écarter la neige pour que je m’assois à ses côté, mais j’avais peur que rester immobile ne m’aide pas à chasser ma tristesse.
Alors que nous avancions sous les branches nues, je lui en demandai plus sa la famille qui l’avait adopté. J’écoutais avec intérêt sa réponse, quand un drôle de bruit parvint à nos oreilles. Une sorte de sifflement, court, répété, et se déplaçant…
« Ce n’est pas un oiseau que je connais... » m’étonnai-je, si seulement c’était réellement un oiseau. Mon regard cherchant à percer les arbres, je perçu une étrange étendue claire… pas si différente de l’ancienne place de mon village. Hypnotisée, et stupéfaite, je m’approchai lentement en retenant mon souffle… puis relâchai une exclamation émerveillée.
Nous avions traversé une fine bande de forêt pour arriver au lac, qui était entièrement gelé. J’avais déjà vu de la glace, en photos, mais jamais autant d’un coup, pour de vrai. J’identifiai aussitôt l’étrange sifflement, qui venait de silhouettes au centre du lac, qui glissaient le long de la glace…
« Mais, ce n’est pas dangereux ? » m’étonnai-je, à moitié intimidée et à moitié intriguée… je n’osais pas mettre le pieds sur la glace de peur de passer au travers.
Je tournai mes yeux vers Jolan, qui était peut-être plus habitué que moi.
BY ΞLLCRYS
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Re: Make a wish
Jeu 11 Mar 2021 - 21:33
"Aucun problème." déclarais-je vaillamment, me relevant. Je ne m'y attendais pas, à ce qu'elle ne souhaite pas s'asseoir, mais j'étais sincère en affirmant qu'il n'y avait pas de souci à continuer. Et oui, parce que c'est une fille et que moi, je suis un charmeur pas du tout difficile lorsqu'il s'agit de faire plaisir au fillesauf une, ce soir, mais on a dit qu'on en parlait plus.Laissant nos pas nous guider à travers la forêt, alors qu'on continuait calmement à faire connaissance, je m'arrêtais alors qu'elle affirmait ne pas reconnaitre le bruit d'un oiseau. J'avais été distrait, mais un oiseau, à cette heure... à part les hibou et chouette nocturnes... Mais impossible de surenchérir que la belle se dirige, s'éloignant du sentier pour se diriger vers le lac.
Ce n'est qu'arrivé plus près qu'elle compritet moi avecce qu'étaient les oiseaux : des patineurs. Et je ne m'attendais pas plus à son étonnement, émerveillement, appelé ça comme vous voulez. La faute à mon éducation. Je pouvais comprendre qu'elle n'avait pas eu la même cependant. Mais ça devait être terrible. La regardant se retourner vers moi, après cette question, j'entendais trop de voix dans ma tête. L'une d'entre elle, la sage, celle qu'on écoute jamais, disait de simplement répondre. Se contenter d'une explication simple, terre à terre. Quant à l'autre... Forcément, elle était définitivement plus tentante. Et prenant ma baguette en main, je m'approchais d'elle, réduisant drastiquement l'écart entre nous. Attrapant l'une de ses mains de ma libre, je venais la guider jusqu'au bord de l'étendue gelée avant de l'arrêter. Et sans un mot, relevant mon pied gauche, je laissais ma baguette venir toucher la semelle dans un mouvement souple. La suite se dessina sous nos yeux, la chaussure se recouvrant en partie de glace, à la forme d'un patin à la lame parfaitement effilée. L'instant d'après, j'étais sur la glace, deux patins magiques à mes pieds, et tenant toujours sa main, je l'invitais à me suivre, ma baguette prête à exécutait le même sortilège sur ses propres chausses. "T'as confiance en moi ?" Une simple question, qui se voulait à la fois rassurante mais aussi révélatrice : je n'allais ni la forcer, ni la laisser tomber. Je voulais juste réparer l'hérésie qui faisait qu'elle n'avait jamais connu cette sensation magnifique que de patiner sur la glace.
lumos maxima
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