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[FB septembre 2019] A difficult man to read # Ashalice
Mer 3 Fév 2021 - 16:54
Dans le bureau de capture des loups-garous - Septembre 2019
Oh fuck*ng hell. Voilà presque deux jours que je m'explosais le cerveau sur ce rapport de mission. Oh Garrett avait sûrement trouvé ça intéressant de me donner cette tâche à faire. Peut-être même qu'il y avait une sorte de test là-dessous. Genre, est-ce que le petit dernier était capable de me sortir un rapport bien comme il faut? Après tout, il a fait des études, non, ça doit être "simple" pour lui. Ouais, bah mauvaise pioche. Le pire. Le pire c'était que j'avais accepté de le faire. Well done, Ash, t'as assuré sur ce coup-là. Mais c'était à cause de l'autre rabat-joie d'Alej aussi! Je l'avais vu, son regard inquisiteur, prêt à dégainer une remarque bien acide si j'avais eu l'indécence de refuser un ordre de mon supérieur. Pas question de me rabaisser et de lui faire plaisir. Sauf que voilà, maintenant, j'étais dans la merde jusqu'au cou. Malgré tous mes efforts, je savais que mon rapport était loin d'être parfait. Peut-être même était-il incompréhensible aux yeux étrangers. La magie m'avait été d'un grand secours pour corriger certaines fautes, mais cela restait limité et il y avait de grandes chances pour que la syntaxe soit partie en couilles sur une large partie de mon écrit. Oh et puis merde. Attendant que la belle et intrigante Alice, qui avait attiré mon regard dès mon arrivée au bureau, sorte de la pièce, je me levais l'air de rien avec mes parchemins à la main et venais les déposer sur son bureau, avant de battre en retraite jusqu'à mon propre bureau rapidement. Complètement avachi sur ma chaise, les deux pieds arrière en équilibre, mes prunelles sombres se posèrent sur l'écran de mon téléphone, objet moldu qui agaçait certains de mes collègues mais qui m'apparaissait comme essentiel pour mieux comprendre la psychologie de ce monde auquel j'appartenais par ma mère... Alice rentra dans la pièce et je fis semblant de ne rien laisser paraître. Petit coup d'oeil. Oh putain, elle était en train de lire le rapport. Don't you look at her, Ash, she'll sense your fear. Agir naturellement. Faire semblant de n'avoir rien vu. Pourtant, lorsque j'osais enfin relever les yeux et qu'Alice apparut juste devant moi, je lâchais mon téléphone et manquait de tomber en arrière, me retenant de justesse au bureau. Très classe. Ramassant le portable, je rejetais mes cheveux en arrière avant de de demander de cet air si couillon que je savais bien prendre: "Something bothering ya, queen A?" Et oui, je me permettais toute sorte de surnoms depuis que j'étais arrivé. L'américaine, en plus d'être une fière compatriote, avait tout d'une guerrière. Mais ça, elle ne le savait peut-être pas encore.
@Alice Hangbé
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Re: [FB septembre 2019] A difficult man to read # Ashalice
Jeu 4 Fév 2021 - 13:59
Dans le bureau de capture des loups-garous - Septembre 2019
Elle le surveillait du coin de l’oeil depuis deux jours, sans qu’il ne remarque rien. Garrett lui avait assigné une tâche qui ne relevait pas de l’insurmontable et, pourtant, elle l’avait vu s’y atteler, abandonner en soufflant et y revenir une demi douzaine de fois depuis l’avant veille, sans comprendre ce qui pouvait bien le tourmenter. De ce que les gars avaient pu lui en conter, l’intervention n’avait pas été d’une difficulté folle, le type incriminé avait pris une potion mal dosée et, par conséquent, avait du être neutralisé jusqu’à la fin de la nuit, mais sous une forme globalement inoffensive. Pas de dégats humains, presque pas de dégats materiels, si ce n’était Mirko qui avait eu à casser une fenêtre ou deux pour parvenir au toit. Normalement, ce genre de nuit prenait deux heures, max, à être relatée dans un formulaire, direction le pôle juridique et financier ensuite. Alors pourquoi semblait il si nerveux ? Avait il fait une bourde lors de la mission, qui l’amenait à douter de la version qu’il devait servir aux hautes instances ? Garrett était il en train de tester sa loyauté et son intégrité ? Cela ne l’aurait pas tant surpris que ça, Mirko et lui avaient tendance à leur tendre des pièges, de temps à autres, pour leur éviter de se sentir trop à l’aise...
Assise derrière le bureau du big boss, qui lui avait laissé son office pour être dans le plus grand des calmes en son absence, l’Hangbé terminait quand à elle de rédiger une note à destination du directeur du département, explicitant les tenants et aboutissants des échecs de la dernière intervention mêlant aurors et brigade d’intervention : trop de bavardages et pas assez d’initiatives, voilà ce que le Volkine voulait qu’elle indique, en substance, charge à elle de trouver les mots pour enrober tout cela de politiquement correct et d’arguments implacables. Au dernier débrieffing sur le sujet, l’équipe n’avait pas manqué d’adjectifs qu’elle ne pouvait décemment pas utiliser in extenso dans sa note, à base de répliques vaguement racistes, homophobes et misogynes, dont l’une valut à Eliezer un regard sombre de sa part et un claquement de langue désapprobateur. Il ne s’était pas excusé, mais il avait pris soin de garder la tasse de café de la sorcière remplie et chaude jusqu’au plus tard de la nuit, pour faire amende honorable. Elle cherchait une périphrase pour remplacer un « ces saloperies de lopettes d’aurors » dans sa rédaction, qu’elle ne trouvait pas, posant sa plume dans un soupir. Elle était là dessus depuis trois heures non stop, elle commençait à avoir faim, et donc à se déconcentrer. Marcher et bavarder un peu ne lui ferait pas de mal. Elle ignora quelques remarques taquines de Magnus sur la qualité du fauteuil de bureau de Mirko, un majeur en l’air, avant que son attention ne se porte sur la liasse de parchemins sur son bureau. Le travail d’Asher. Il ne lui fallut pas plus de trois minutes pour se rendre à l’évidence. C’était mauvais. Vraiment très mauvais…
"Something bothering ya, queen A?"
Et il osait même faire le joli coeur, il était impayable, avec son sourire à dévorer le monde et ses cheveux trop longs. La saurienne haussa un sourcil, hésitant à lancer une remarque en pâture à tout leur auditoire. Si tentant, et pourtant …
- yep, I’m thirsty. Buy me a coffee, Asher, and maybe I tell you one secret or two.
L’oeillade avait était volontairement ourlée de velours, plus invitante que ce qu’elle avait en tête en réalité, mais elle commençait à connaître l’animal : si il sentirait probablement l’entourloupe, la curiosité suffirait à ce qu’il fasse abstraction du danger.
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Re: [FB septembre 2019] A difficult man to read # Ashalice
Mer 10 Fév 2021 - 19:06
Dans le bureau de capture des loups-garous - septembre 2019
Grillé en moins de 30 secondes, nouveau record Ash. L'élégante n'était pas du genre à se faire rouler dans la farine aussi facilement - et ce serait bien dommage de blanchir sa peau by the way. Mon arrogance teinté de malice m'avait fait croire l'espace d'un court instant que mon écrit passerait entre les mailles du filet. Qu'il serait rangé bien sagement dans la masse des papiers inutiles qui devaient se trouver dans les archives de cette vieille institution qu'était ce ministère britannique. Une vieille dame qui ne se laissait pas aisément séduire, surtout par des parvenus étrangers tels que ma petite personne. Mais pour rien au monde cela mettrait un frein à ce grand enthousiasme dont j'avais fait preuve en arrivant entre ces murs chargés d'histoire. Un nouveau terrain de jeu qui me plaisait de plus en plus. Des collègues à taquiner, un boss à admirer, des aurors sur qui bitcher, la vie était si bien faite finalement. Sauf que. Il fallait que mes vieux démons me rattrapent. Rien n'y faisait, l'orthographe m'apparaissait comme une montagne impossible à gravir et malgré des idées très claires, mes écrits étaient aussi incompréhensibles qu'un français qui tentait de parler anglais. Apparue devant moi avec toute la félinité qui la caractérisait, Alice me regardait comme si elle s'apprêtait à bondir sur moi - just do it babe- pour me punir de lui avoir déposé un torchon illisible. Allait-elle se venger? Le pire serait qu'elle me balance devant les autres, et c'en serait définitivement foutu de ma réputation auprès d'eux. Déjà qu'ils me supportaient à peine, alors là... Soulagement à peine perceptible sur mon expression si lumineuse alors qu'elle m'offrait une porte de sortie que je m'empressais d'emprunter: "Ya know what, You deserve an americano, darling. I looove secrets." Me levant d'un bond tout en ramassant mon portable, j'accompagnais Alice jusqu'à la salle de repos la plus proche de nos bureaux, où nous pouvions commander magiquement toute sorte de boissons. Des elfes de maison préparaient les boissons une fois qu'on avait déposé l'argent nécessaire sur le comptoir prévu à cet effet. Une fois deux cafés commandés par mes soins, les tasses ne tardèrent pas à apparaitre sur le comptoir. Une fois assis tous les deux dans un coin tranquille, j'engloutissais pratiquement mon café d'une traite - une vraie tare, cette addiction à la caféine- avant de soupirer doucement. Un sourire réellement ennuyé sur le visage. Autant crever l'abcès de suite, autant que ça vienne de moi. "Look I know what you're thinking, but believe me, I'm not mak'g fun of ya. Never. I mean. I wouldn't dare. Not with you by the way. Maybe with Alej but let's not talk 'bout him." Ok, ça n'avait ni queue ni tête ces excuses. Qu'est-ce que je pouvais dire en même temps? Elle devait penser que j'étais stupide, illettré ou pire, que je me payais sa tête! C'était bien le contraire malheureusement. L'histoire de ma vie. Je ne faisais pas exprès. Grande inspiration, mine désolée. Je rajoutais doucement: "It's really that bad, right?" Évidemment que c'était mauvais. Même un gamin de 10 ans aurait été meilleur que moi. Le tout, c'était de se planter avec style. Et ça, c'était totalement mon cas. Rester à savoir comment la belle plante allait prendre tout ça. Me croire ou me détruire? A elle de voir. Gosh, I swear she could cast spells with her eyes...
- InvitéInvité
Re: [FB septembre 2019] A difficult man to read # Ashalice
Dim 21 Fév 2021 - 11:17
Dans le bureau de capture des loups-garous - Septembre 2019
Ce n’était pas son habitude, mais Alice octroyait au nouveau venu un régime un peu particulier. Il y avait eu d’autres stagiaires que cela soit au sein du groupe d’intervention ou dans l’open space des bizuts de premières ou secondes années d’études supérieures, et d’ordinaire elle ne leur accordait pas grande importance. Elle n’était clairement pas venue passée ses étés dans un Londres moite et malodorant pour se faire des petits copains et des petites copines et, longtemps, elle avait même évité la cantine générale et les cafés partagés pour se réfugier chez l’un ou l’autre de ses frères. Elle avait joué les sauvages, pour ne pas dire les grandes dames, pendant les premiers mois, avant de se décider à intégrer le bureau d’intervention et uniquement celui-là, sur conseil et recommandation chaleureuse de l’épouse du chef d’équipe, Laelia Volkine. Elle n’était pas encore totalement à l’aise au sein du groupe, mal l’environnement sur-testostéronné lui allait bien. Les membres de l’équipe étaient du genre taiseux, pour la plupart, et ils savaient qu’elle était une proche du grand chef. Si cela lui avait valu quelques remarques acerbes, En quelques semaines les hommes lui avaient fait une petite place dans leur entourage… Et puis Asher était arrivé. Sans trop de surprise, il avait un profil assez similaire aux autres traqueurs de la bande : un sale caractère, une plutôt grande gueule, un passé pas hyper clair… Et il n’était pas anglais. A croire que les sujets de la Reine n’avaient pas ce qu’il fallait dans les tripes pour assumer de faire le sale boulot. Ils ne s’étaient pas adressés la parole tout de suite, elle était rattachée à Mirko directement, alors qu’Asher était le pupille de Garrett, le second du groupe. Chacun son louveteau, et Alice avait observé du coin de l’oeil ce grand type plus agé dont elle avait lu le parcours pour le moins atypique… Et son comportement s’accordait parfaitement à son CV, vaguement incompréhensible, et pourtant attirant, à sa manière.
Par dessus le bureau, Alice interpréta la lueur de soulagement dans le regard du trentenaire non sans une certaine méfiance, son dossier toujours sous le bras. Difficile d’être toujours détendue face à un légilimens, bon, de surcroit, d’après ce que lui en avait dit le Boss. Ils s’étaient installés au comptoir de la salle de repos et s’étaient fait servir rapidement, et là où Ash descendait son café comme un marcheur dans le désert une gourde d’eau, elle avait enserré la sienne de ses deux mains, faisant jouer le bout de ses ongles manucurés sur la porcelaine -tic tic tic tic -, tout en fixant le sorcier de ses grands yeux verts, si verts, sans mot dire. Elle le laissa commencer à s’empêtrer dans ses explications qui n’en étaient pas vraiment, observait la manière dont il s’agitait, comme un enfant pris en défaut qui cherche à reporter la faute sur tout, sauf lui. Ça l’amuse, elle a vu sa mère faire ça des dizaines de fois avec son plus jeune frère, avec des employés trop nerveux face à leur patronne, et la nervosité d’Ash avait quelque chose de presque plaisant pour la grymm – sale bête - . A sa dernière question, elle haussa les épaules, avec un petit sourire et une voix aussi douce que dangereuse.
- I don’t know, is it ? What do you think ?
La tasse s’éleva jusqu’à ses lèvres peintes dans une lenteur toute calculée, elle prit une gorgée, deux, laissant le temps s’étirer comme un serpent qui se déroule. Elle passa la langue à la commissure de sa bouche pour éviter de se retrouver avec des moustaches peu dramatiques, avant de reprendre doucement.
- Maybe you’re playing with my patience, I don’t care. I know both Garrett and Mirko and the first one will kill you because of this report, the second will make my life a living hell if I let someone outside the crew read it the way it is. This …
Elle désigna le dossier du bout de l’index.
- Is as messy as your fucking hair. Are you high, right now ? I mean, Been there, done that, but we are, like, Tuesday … It’s a bit early in the week to be wasted ...
- InvitéInvité
Re: [FB septembre 2019] A difficult man to read # Ashalice
Ven 5 Mar 2021 - 0:14
Bureau de capture des loup-garous - salle de repos
Malgré le côté rassurant de ma dose de caféine, rien n'y faisait. Toute cette histoire de rapport me mettait inexorablement mal à l'aise, la faute à ce putain de problème avec l'orthographe que je me traînais depuis l'enfance. Reconnaissant envers la jeune femme de ne pas m'avoir jeté en pâture aux autres mecs de l'unité, j'étais volontiers entré dans son jeu, lui proposant même de lui offrir du café, même plus qu'elle n'en aurait besoin. Terriblement séduisante, et un brin intrigante, fallait l'avouer, la belle me toisait de son regard à la teinte verte irisée, rappelant la couleur des écailles de certains serpents. Vipère au coeur, Alice en était certainement une. Difficile à lire. Mes réflexes de legilimens pourtant bien ancrés en moi, je n'avais pourtant jamais cherché à pénétrer l'esprit de l'américaine, préférant la découvrir en "réel". De son regard inquisiteur, la voilà qui me laissait parler, toujours parler. Pour me rassurer, pour m'écouter, pour attirer l'attention. Je ne savais pas faire autrement. C'était plus fort que tout. Plus fort que mon envie de ne pas passer pour un idiot à ses yeux. Elle me jugeait, je le sentais. Mais comment lui en vouloir? Elle ne me connaissait pas. Elle ne savait pas. Personne ne savait ici. Peut-être mes anciens camarades d'université à la limite. Des explications vaseuses, quelques traits d'humour pour cacher la gêne évidente que je retirais de cette conversations. Shit, Ash. La voix doucereuse d'Alice acheva de me convaincre qu'elle me prenait pour un crétin fini. Va falloir être fin pour se sortir de cette case dans laquelle elle venait certainement de m'enfermer. A piece of shit, that's what my writing is. Pour une fois, je restais silencieux, bien conscient qu'elle n'attendait pas forcément une réponse. Bien sûr que la belle était en train de se foutre de ma gueule, je le ferai aussi si j'étais dans sa position. Un soupir, une grimace. Du café. Oui, j'avais besoin de plus de caféine. Ses mots étaient aussi virulents que le poison du plus venimeux des serpents, et s'ils m'atteignirent en pleine face, ils avaient le goût amer de la vérité. "Believe me I'd rather be high just now. Maybe I'll do better then. But no. It's just me being... me." que je commençais doucement à répondre, conscient qu'elle attendait des explications plausibles et non pas des excuses dont elle se foutait complètement. Je soupirais bruyamment, avalant une nouvelle gorgée de café - oh ma tasse s'était remplie toute seule, non?-, avant de continuer. "I know it's hard to believe but... I'm not doing it in purpose. Just can't do it properly. Not that I don wanna do it. I can't." Comment pouvait-elle seulement comprendre? Pour une personne "normale", il était si simple de se dire que j'étais juste une brèle en orthographe. C'était très personnel comme souci. Et si mal connu dans les sphères sorcières, étrangement. "It's been like this since childhood. Words... They kind of escape me. Sometimes they don't even make sense to me. Weird, hm? That's why I've been avoiding all that reports nonsense. Feels like hell to me." C'était la pure vérité. Parfois même, un simple formulaire administratif devenait un calvaire à mes yeux. Restez plus qu'à vous imaginer que tous mes papiers persos étaient empilés sans but dans un coin de mon appartement. Je ne savais pas si me confier ainsi à la jeune femme était une bonne idée. Je ne la connaissais pas tant que ça. A vrai dire, elle était la première à qui j'en parlais aussi rapidement. Il le fallait. Un sourire ironique et un brin désespéré apparut sur mes lèvres alors que je lui lançais: "Please, don't you look at me like that..." Rire nerveux. "I'd appreciate if ya don't tell Garrett.. or Mirko." Cette fois, l'angoisse était réelle. J'avais besoin de ce job, besoin de travailler en équipe, besoin de reprendre confiance. Et décevoir mes supérieurs était hors de question, même si je restais cette tête de mule impulsive qui leur donnait des sueurs froides. Mon regard sombre se posa sur Alice, résistant à l'envie soudainement irrésistible de sonder son esprit. Pour savoir si elle comptait me dénoncer. What's on your mind, girl?
@Alice Hangbé
Malgré le côté rassurant de ma dose de caféine, rien n'y faisait. Toute cette histoire de rapport me mettait inexorablement mal à l'aise, la faute à ce putain de problème avec l'orthographe que je me traînais depuis l'enfance. Reconnaissant envers la jeune femme de ne pas m'avoir jeté en pâture aux autres mecs de l'unité, j'étais volontiers entré dans son jeu, lui proposant même de lui offrir du café, même plus qu'elle n'en aurait besoin. Terriblement séduisante, et un brin intrigante, fallait l'avouer, la belle me toisait de son regard à la teinte verte irisée, rappelant la couleur des écailles de certains serpents. Vipère au coeur, Alice en était certainement une. Difficile à lire. Mes réflexes de legilimens pourtant bien ancrés en moi, je n'avais pourtant jamais cherché à pénétrer l'esprit de l'américaine, préférant la découvrir en "réel". De son regard inquisiteur, la voilà qui me laissait parler, toujours parler. Pour me rassurer, pour m'écouter, pour attirer l'attention. Je ne savais pas faire autrement. C'était plus fort que tout. Plus fort que mon envie de ne pas passer pour un idiot à ses yeux. Elle me jugeait, je le sentais. Mais comment lui en vouloir? Elle ne me connaissait pas. Elle ne savait pas. Personne ne savait ici. Peut-être mes anciens camarades d'université à la limite. Des explications vaseuses, quelques traits d'humour pour cacher la gêne évidente que je retirais de cette conversations. Shit, Ash. La voix doucereuse d'Alice acheva de me convaincre qu'elle me prenait pour un crétin fini. Va falloir être fin pour se sortir de cette case dans laquelle elle venait certainement de m'enfermer. A piece of shit, that's what my writing is. Pour une fois, je restais silencieux, bien conscient qu'elle n'attendait pas forcément une réponse. Bien sûr que la belle était en train de se foutre de ma gueule, je le ferai aussi si j'étais dans sa position. Un soupir, une grimace. Du café. Oui, j'avais besoin de plus de caféine. Ses mots étaient aussi virulents que le poison du plus venimeux des serpents, et s'ils m'atteignirent en pleine face, ils avaient le goût amer de la vérité. "Believe me I'd rather be high just now. Maybe I'll do better then. But no. It's just me being... me." que je commençais doucement à répondre, conscient qu'elle attendait des explications plausibles et non pas des excuses dont elle se foutait complètement. Je soupirais bruyamment, avalant une nouvelle gorgée de café - oh ma tasse s'était remplie toute seule, non?-, avant de continuer. "I know it's hard to believe but... I'm not doing it in purpose. Just can't do it properly. Not that I don wanna do it. I can't." Comment pouvait-elle seulement comprendre? Pour une personne "normale", il était si simple de se dire que j'étais juste une brèle en orthographe. C'était très personnel comme souci. Et si mal connu dans les sphères sorcières, étrangement. "It's been like this since childhood. Words... They kind of escape me. Sometimes they don't even make sense to me. Weird, hm? That's why I've been avoiding all that reports nonsense. Feels like hell to me." C'était la pure vérité. Parfois même, un simple formulaire administratif devenait un calvaire à mes yeux. Restez plus qu'à vous imaginer que tous mes papiers persos étaient empilés sans but dans un coin de mon appartement. Je ne savais pas si me confier ainsi à la jeune femme était une bonne idée. Je ne la connaissais pas tant que ça. A vrai dire, elle était la première à qui j'en parlais aussi rapidement. Il le fallait. Un sourire ironique et un brin désespéré apparut sur mes lèvres alors que je lui lançais: "Please, don't you look at me like that..." Rire nerveux. "I'd appreciate if ya don't tell Garrett.. or Mirko." Cette fois, l'angoisse était réelle. J'avais besoin de ce job, besoin de travailler en équipe, besoin de reprendre confiance. Et décevoir mes supérieurs était hors de question, même si je restais cette tête de mule impulsive qui leur donnait des sueurs froides. Mon regard sombre se posa sur Alice, résistant à l'envie soudainement irrésistible de sonder son esprit. Pour savoir si elle comptait me dénoncer. What's on your mind, girl?
@Alice Hangbé
- InvitéInvité
Re: [FB septembre 2019] A difficult man to read # Ashalice
Ven 5 Mar 2021 - 14:27
Dans le bureau de capture des loups-garous - Septembre 2019
- Oh.
Dans un élan d’éloquence (non) brillant, c’était tout ce que la jeune femme fut capable de répondre à la confession bien trop spontanée et transparente d’Asher face à elle. Elle s’était redressée un peu sur son tabouret de bar, un sourcil haussé pendant son explication, vaguement confuse et, surtout, muette : Il l’avait prise de court, avec son air gêné, presque triste, ses gestes qui traduisaient bien plus que le désagrément d’avoir été pris la main dans le sac : il avait honte, honte de lui-même, de cette défaillance qu’était la sienne, et maintenant, elle se retrouvait comme une conne, à s’en vouloir de l’avoir soupçonné avant toute chose d’avoir voulu la faire toujours en bourrique. Elle se reprit vite, cependant, du peu qu’elle le connaissait, il était plus aisé de songer à une mauvaise blague ou à un test qu’à une dyslexie gardée secrète, à la manière d’une maladie vénérienne. Quel imbécile. Si elle était prompte à tourner en dérision les mauvaises habitudes et les vices de chacun, elle n’avait pas été élèvée dans la tradition de la méchanceté gratuite ou du couteau dans la plaie, à fortiori quand son vis-à-vis n’était pas une menace pour sa propre personne : techniquement, Asher était plutôt de l’Ally Material, en dépit de ses défauts exaspérants.
- And how do I look at you right now ? Lui demanda t’elle.
Dans son empressement, Asher n’avait pas vu les traits de la jeune femme varier sensiblement, son front lisse se défaire de son froncement, ni sa tête se pencher un peu sur le côté, en sa direction. Elle continuait de le fixer, bien sur, mais ses mouvements avaient ralenti, et sa cuillère tournoyait presque au ralenti dans son mug alors qu’elle reprenait, ne lui laissant finalement pas tant de temps que cela pour répondre à sa question précédente.
- … Indeed, my version of you, high and full of shit was way more fun, because now, I’m close to a very unpleasant mixed feeling of guilt and compassion. And does this beautiful face look like a merciful one, hmm ?
Elle encadra son propre minois de ses doigts fins en battant des cils très vite, son nez non loin de celui d’Asher, avant de lui asséner une pichenette sur le tarbouif et de se reculer en soupirant bruyamment. Elle était peut être pas toujours des plus agréables, la jeune grymm, surement pas la plus docile, encore moins complaisante, mais le fin n’était pas si mauvais, sous les roulements d’yeux exagérés et la mauvaise foi exacerbée. Ils faisaient partie de la même équipe, tous les deux, et elle ne pouvait décemment pas le laisser tomber pour si peu, surtout quand la main tendue ne lui coutait pas grand chose.
- I won’t tell anyone, but just because I want to be the only one able to make fun of you. Anyway, we still have a problem, since we must turn this rag into a decent tale of your previous adventures.
D’un accio informulé et sans baguette, à la manière d’une fée plus que d’une sorcière, elle fit apparaître stylo et un nouvel exemplaire vierge du rapport. Il n’y avait pas cinquante solutions, le papier était du pour le jour même, et s’ils voulaient le rendre en temps et en heures, il fallait qu’il s’y mette tout de suite. Sans lever les yeux vers Asher, Alice remplit déjà les premières lignes avec son nom, son prénom, le numéro de son badge et la date du jour, de son écriture fine et pointue, mais parfaitement lisible. Quand elle eut terminé les préliminaires, elle releva les yeux vers lui avec un demi sourire, attaquant à nouveau le bout de son nez – cible facile s’il en était-, avec le capuchon de son stylo.
- Now you don’t look at me like that, I’m def not doing this for you but for me. I refuse to be grounded to sorting and archiving papers because of you. Just start by the very beginning, the day, the mission, the context, bla-bla-bla.
Le sous-texte serait surement lisible pour le légilimens, si il osait se répandre dans l’esprit sinueux de la jolie brune : Ne la remercie surtout pas, elle ne saurait même pas quoi en faire.
- InvitéInvité
Re: [FB septembre 2019] A difficult man to read # Ashalice
Lun 22 Mar 2021 - 22:13
Bureau de capture des loup-garous - salle de repos
Le surprise toute légitime de la jeune américaine me fit espérer qu'elle comprenait enfin quel était mon réel problème. Et qu'elle accepterait de ne pas me traiter en idiot fini. Il était facile de se rendre compte que je n'étais pas à l'aise avec cette vérité que je traînais depuis l'enfance. Une tare que je ne comprenais pas tellement, que je n'avais jamais cherché à comprendre non plus. Dans mon esprit, c'était là, et ça resterait en moi jusqu'à la fin de ma vie. Une putain de fatalité auquel je m'étais fait, sans penser qu'il existait des solutions, des aides pratiques. Seulement pour ça, il faudrait que j'accepte de me laisser aider, et en tant qu'adulte, c'était difficile de se dire qu'on avait besoin d'aide pour quelque chose d'aussi élémentaire que l'orthographe et la lecture. Faire l'autruche était bien plus facile. Mon regard sombre se posa sur la belle intrigante, tentant de lire sur les traits de son visage, rejoignant ses propres prunelles. La tentation était grande de m'introduire dans cet esprit si fin et intelligent, toutefois, je n'y cédais pas. Pas encore. Pas alors qu'elle faisait un pas vers moi. Il était essentiel de faire ma place dans le groupe et je n'y parviendrai pas en lui manquant de respect. Sourire amusé. Dans un éclat de rire très bruyant, je rétorquais avec beaucoup d'humour: "Please, O merciful one, I don't deserve your pity. I'd rather like your poisonous words. It fits you more." La familiarité dont Alice faisait déjà preuve avec moi ne faisait que renforcer cet attrait que j'avais pour son esprit et sa beauté. Parfaite princesse dans un monde de monstres instables. Parfaite guerrière qui cachait bien son jeu. Mon nez fit les frais de son implacable espièglerie. Ce qui ne provoqua un sourire presque enfantin sur mon visage pourtant si dur. La belle n'était décidément pas si facile à cerner. Deux secondes auparavant, je n'aurais pas parié qu'elle puisse se montrer si attentive à mon problème. J'aurais même plutôt mis ma main au feu qu'elle chercherait à m'enfoncer. Habitué à mon ancienne équipe dans laquelle tout était permis pour mettre à mal les autres membres du groupe afin de grimper les échelons, j'avais du mal à faire confiance. Pourtant, fallait croire que l'esprit de meute régnait dans l'équipe du bureau de capture. S'entraider semblait être le mot d'ordre. Pourtant, lorsque ma compatriote proposa de reprendre mes écrits après avoir annoncé qu'elle ne dirait rien à nos supérieurs, je me sentis con. Surpris. Reconnaissant aussi. En quelques mots, elle venait de me couper le sifflet, quand toutes les menaces et autres insultes du monde avaient échoué. Cillant rapidement, incrédule, je la vis faire apparaître de quoi écrire avant d'y noter les formalités d'usage. Nouveau coup sur mon nez. Cillant à nouveau, je sursautais légèrement, revenant à la réalité. Mon premier réflexe aurait surement été de la remercier. Mais cela ne semblait pas nécessaire. Pas après que mon esprit ait effleuré le sien. J'avais craqué. Sans même le vouloir vraiment. Une grande complexité, une intelligence fine, de la ruse. Mais la belle n'était pas à l'aise avec l'idée que je me montre reconnaissant envers elle. Alors pourquoi la gêner finalement? Sa réflexion sur mon regard de merlan frit et mon air de poisson hors de l'eau me fit finalement sourire. Passant une main dans mes cheveux histoire de les remettre en place, je repris une certaine contenance, me redressant avec assurance. Me raclant la gorge, je commençai d'un air très théâtral: "Ok, then. Dear lady, THIS is the story of brave knights against a terrible vilain. Two weeks ago we heard words of some actions which needed investigations, ya know that. So [...] That's why we came back so late. That son of a bitch was as slippery as a slug, always finding holes where he could hide. But we found him. At last. Oh, I could've talk 'bout the dragons and all, but I'm not sure you'll deserve that story." Mon discours avait été long. Très long. Comme à mon habitude, je ne pouvais pas m'empêcher de broder, d'inventer, d'expliquer, de revenir sur mes mots. Ma mère m'avait toujours dit que j'étais un conteur né. Capable d'inventer une histoire à partir de bribes d'informations. Capable d'émerveiller et de captiver mes audiences. Pour une fois, pourtant, je m'étais particulièrement attentif à ne pas trop en faire, pour ne pas qu'elle ait à trop raturer ou recommencer. Même si c'était beaucoup plus tentant de la mener en bateau. "So what did ya think? Nice story, hm? Sorry 'bout all the details. I like stories. Hope you could write it all." Puis, m'arrêtant quelques instants pour l'observer en train de finir d'écrire, je me penchais doucement vers elle: "Now... How can I make amends with you... What do ya think of a diner? I'm cookin'. And promise, you won't be disappointed." Je me stoppais, prenant un air énigmatique avant de lui demander dans un souffle moqueur: "Don't tell you're not of age, my sweet trainee?" Oh je pouvais bien la taquiner un peu, n'est-ce pas? Est-ce que dans mon esprit il s'agissait d'un date déguisé? A peine. Ce qui était vrai, c'était que je voulais la remercier à ma manière. Parce que grâce à elle, je n'allais pas passer pour un incapable aux yeux des autres membres de l'équipe. Et ça valait le coup. Puis si je me prenais un vent. Bah, ça serait pas la première fois.
@Alice Hangbé
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Re: [FB septembre 2019] A difficult man to read # Ashalice
Dim 28 Mar 2021 - 11:03
Dans le bureau de capture des loups-garous - Septembre 2019
Peut être que dans d’autres lieux, d’autres circonstances, la situation du Moore ne l’aurait pas ému outre mesure : évoluant dans des sphères bien différentes, presque antinomiques parfois, elle avait appris à jouer avec la barre ajustant sa morale, son empathie, selon l’environnement dans lequel on faisait appel à ses bonnes grâces. Elle régnait sans partage sur une partie de sa sphère amicale et familiale, sélectionnant avec le plus grand soin amants et accointances, avec toujours un coup, sinon plus, d’avance sur le moindre acte de charité. Un prêté pour un rendu, voire deux, c’était encore mieux. Néanmoins, depuis son arrivée dans la brigade, elle avait du ôter ses chaussures pointues de princesse en son royaume pour revêtir le cuir épais de ceux qui ne peuvent pas toujours se permettre le luxe de la subtilité dans les conventions sociales. A la manière des groupes militaires, mais aussi des meutes qu’ils traquaient, l’équipe de Mirko et Garrett fonctionnait avec une hierarchie stricte, lisible, mais qui favorisait aussi l’entraide et la solidarité entre ses membres. Individuellement, ils n’étaient pas grand-chose. Ensemble, ils étaient capables de bien plus de choses que ce que quelques autres escouades bien peignés voulaient bien croire. Asher faisait partie du groupe maintenant, et, d’après ce qu’elle avait pu lire dans les reportings des autres membres de l’équipe d’intervention … Il était bon. Pas encore dégrossi aux méthodes de l’escouade, mais il avait dans son ADN ce qu’il fallait pour accomplir de grandes choses parmi eux. Et si on comptait, en plus de ça, le fait qu’il s’était d’ores et déjà décidé à tenir tête aux plus vieux, et ne se laissait pas marcher sur les pieds, il risquait bien d’être là pour longtemps, elle avait donc tout intérêt à faire en sorte qu’il lui mange dans la main. Un sourire matois s’était élargi sur ses lèvres peintes, alors qu’elle s’était installée un peu plus confortablement contre le dossier de sa chaise pour prendre les premières notes sur la déclaration du sorcier …
… Qui se révéla prodigieusement prolixe. C’était peu de le dire, ça la changeait des comptes rendus parfois un peu froids et désincarnés des autres types du groupe. Elle allait devoir faire le tri entre ce qui serait pertinent de garder, ou non, dans cette épopée, mais elle avait au moins le mérite d’être plutôt exhaustive.
- I did, I’ll have to … Make it more formal, but it’ll be way better than your first draft anyway.
Elle releva les yeux vers lui quand il se pencha, un peu, faisant tomber son port de tête un peu au-dessus du sien. Damn you tall boys. Et puis, il venait la caresser de sa voix grave, l’invitant à des considérations bien moins professionnelles. Elle ne baissa pas les yeux, haussant plutôt un sourcil sans ciller. Elle se redressa un peu, même, sans chercher à effacer la distance entre eux. Si il s’attendait à ce qu’elle joue les timides, les flattées ou les effarouchées, il s’enfonçait le doigt dans l’oeil jusqu’au coude, et plus si affinités. Des toyboys comme lui, elle en mangeait trois au petit déj (quand ils avaient l’insigne honneur de ne pas être congédiés en pleine nuit une fois ses appétits satisfaits, mais ça, c’était une autre histoire).
- Oh I won’t tell you such thing, or you would be in so, so, so much trouble. You are safe, I’m old enough for all your … whatever you call it. But let me tell you this.
Elle posa parchemins et stylo sur le comptoir, et le bout de son escarpin vint effleurer l’intérieur de la cheville du sorcier. Ne faites pas ça chez vous Mesdames et Messieurs, cette jeune femme est une professionnelle.
- I’ve been raised between New York and Nola, between palaces and gastronomic restaurants. Your mac and cheese won’t impress me, nor your alphabet pasta recipe. But I might be let you try, once, We’ll see.
Ce n’était pas un non ferme et définitif, ni un oui plein d’espérance et d’enthousiasme, comme Asher devait en recevoir quelques uns de demoiselles un peu plus impressionnables. C’était surtout un peu rude, globalement insolent, mais il ne fallait pas que le grand dadet se sente trop confortable, trop vite. Où était l’amusement, sinon ? Nouveau sourire un peu moqueur, alors que la paperasse disparaissait dans un sortilège muet pour ne laisser que les tasses à présent vides sur la crédence. Autour d’eux, quelques autres fonctionnaires passaient de temps à autre, le regard se posant, curieux, sur le binôme peu orthodoxe, qui devisaient avec un accent d’Outre Atlantique qui rendaient leur échange encore plus incongru. Bah, il fallait bien les distraire, les tristes brittons, ils étaient globalement bien moins excentriques que ce qu’ils aimaient avancer (elle retirerait probablement cette acception quelques mois plus tard.).
- If you reaaaaaally want to make amends with me, maybe you could find a way to offer me tickets for the opening night of Rambo five, last blood. It’s saturday night, at Prince Charles cinema. Stallone will be there, and my brothers are busy. Can you do that, or just bragging about dragons all day long ?
- InvitéInvité
Re: [FB septembre 2019] A difficult man to read # Ashalice
Jeu 15 Avr 2021 - 18:40
Bureau de capture des loups-garous - salle de repos
Qu'il était si simple de déblatérer des heures entières sans avoir à écrire la moindre lettre, le moindre mot! Qu'il était si facile alors de s'exprimer, persuadé qu'il n'y aurait pas de jugement. Mon tempérament de feu - pain in the ass - se satisfaisait parfaitement de mon talent de conteur. Dans une autre vie, peut-être aurais-je pu devenir acteur chez les moldus, se faire remarquer était mon mode de vie. Malgré une enfance difficile et assez solitaire finalement, j'avais développé un côté sociable à l'extrême. La peur de l'inconnu? Pas pour moi. Bien décidé à prendre mes marques dans cette nouvelle équipe, je faisais des efforts, essayais -vainement- d'être à l'heure aux réunions, me retenais de trop en faire face aux vieilles trognes du groupe. Ne pas me laisser faire, oui, mais il fallait tout de même faire preuve de respect. Heureusement pour moi, Garrett semblait croire en moi et en ce que je faisais, et à mes yeux, c'était le plus important. Reconnaissance véritable envers lui. Alice aussi avait gagné ma reconnaissance. En plus de mon intérêt pour son esprit flamboyant. Elle me semblait à des années lumière de mon monde. La comprendre ne serait pas évident. Mais j'en avais envie. Plus que tout, le mystère Alice Hangbé me passionnait. "Oh no worries, even your notes are better than my piece of shit." Une fois passé ce moment romanesque sans précédents, mes vieux travers prirent de nouveau le dessus. La belle avait obtenu mon attention -ptêtre bien qu'elle le regretterait. Sans me démonter, je lui fis la plus belle proposition dont j'étais capable à ce moment précis. L'américaine ne cilla pas un instant. Provocation au fond du regard. La confiance en soi de celles qui collectionnaient les conquêtes sans trop se fatiguer. Si elle pensait pouvoir briser mes espoirs en quelques mo.... Oh shit. Qu'est-ce qu'elle fout avec son pied, là? La vilaine tentatrice. Et elle pensait que j'allais tomber dans le piège? PARFAITEMENT. "Please, Princess, don't judge before tasting it. MY burgers are the best in the galaxy. Even Yoda knows it." Petite référence moldue au passage, histoire de titiller la culture de la demoiselle. Si je n'avais pas l'habitude de me faire rejeter, Alice rendait la chose plus intéressante et excitante. Sourire qui faisait écho au sien, sous le regard curieux de collègues qui n'avaient rien de mieux à foutre que d'espionner notre échange. Quand l'un pensait à sa maitresse, l'autre ne pensait qu'à ce qu'il allait bouffer à midi. Funny. Et puis, vint la proposition peu orthodoxe de la stagiaire... Au fur et à mesure qu'elle parlait, je me redressais avec un air ravi, comme un enfant à qui on venait d'annoncer un séjour à Disneyland. "Ya know what? I AM YOUR MAN. Stallone is a god to me and I already have my ticket. But, hey, I could find one for you too. Ya better be ready, I'll be just sooooo excited." Puis, explosant de rire rien que d'y pensant, je rajoutais avec enthousiasme: "Maybe you'll get Stallone's autograph on your boobs, it'll be AW-SOME." Vraiment, cette avant-première promettait d'être épique. Et finalement, j'étais bien content que ses frères ne puissent pas venir, au moins, on pourra en profiter rien qu'à deux, en vrais fans. Les relations d'équipe ne pouvaient que s'améliorer. "And if ya want, ya could sit on my shoulders to see all the stars..." Non, Ash, c'était pas le moment d'en faire trop. Fallait pas qu'elle regrette de m'avoir proposé ça. Hem.
Qu'il était si simple de déblatérer des heures entières sans avoir à écrire la moindre lettre, le moindre mot! Qu'il était si facile alors de s'exprimer, persuadé qu'il n'y aurait pas de jugement. Mon tempérament de feu - pain in the ass - se satisfaisait parfaitement de mon talent de conteur. Dans une autre vie, peut-être aurais-je pu devenir acteur chez les moldus, se faire remarquer était mon mode de vie. Malgré une enfance difficile et assez solitaire finalement, j'avais développé un côté sociable à l'extrême. La peur de l'inconnu? Pas pour moi. Bien décidé à prendre mes marques dans cette nouvelle équipe, je faisais des efforts, essayais -vainement- d'être à l'heure aux réunions, me retenais de trop en faire face aux vieilles trognes du groupe. Ne pas me laisser faire, oui, mais il fallait tout de même faire preuve de respect. Heureusement pour moi, Garrett semblait croire en moi et en ce que je faisais, et à mes yeux, c'était le plus important. Reconnaissance véritable envers lui. Alice aussi avait gagné ma reconnaissance. En plus de mon intérêt pour son esprit flamboyant. Elle me semblait à des années lumière de mon monde. La comprendre ne serait pas évident. Mais j'en avais envie. Plus que tout, le mystère Alice Hangbé me passionnait. "Oh no worries, even your notes are better than my piece of shit." Une fois passé ce moment romanesque sans précédents, mes vieux travers prirent de nouveau le dessus. La belle avait obtenu mon attention -ptêtre bien qu'elle le regretterait. Sans me démonter, je lui fis la plus belle proposition dont j'étais capable à ce moment précis. L'américaine ne cilla pas un instant. Provocation au fond du regard. La confiance en soi de celles qui collectionnaient les conquêtes sans trop se fatiguer. Si elle pensait pouvoir briser mes espoirs en quelques mo.... Oh shit. Qu'est-ce qu'elle fout avec son pied, là? La vilaine tentatrice. Et elle pensait que j'allais tomber dans le piège? PARFAITEMENT. "Please, Princess, don't judge before tasting it. MY burgers are the best in the galaxy. Even Yoda knows it." Petite référence moldue au passage, histoire de titiller la culture de la demoiselle. Si je n'avais pas l'habitude de me faire rejeter, Alice rendait la chose plus intéressante et excitante. Sourire qui faisait écho au sien, sous le regard curieux de collègues qui n'avaient rien de mieux à foutre que d'espionner notre échange. Quand l'un pensait à sa maitresse, l'autre ne pensait qu'à ce qu'il allait bouffer à midi. Funny. Et puis, vint la proposition peu orthodoxe de la stagiaire... Au fur et à mesure qu'elle parlait, je me redressais avec un air ravi, comme un enfant à qui on venait d'annoncer un séjour à Disneyland. "Ya know what? I AM YOUR MAN. Stallone is a god to me and I already have my ticket. But, hey, I could find one for you too. Ya better be ready, I'll be just sooooo excited." Puis, explosant de rire rien que d'y pensant, je rajoutais avec enthousiasme: "Maybe you'll get Stallone's autograph on your boobs, it'll be AW-SOME." Vraiment, cette avant-première promettait d'être épique. Et finalement, j'étais bien content que ses frères ne puissent pas venir, au moins, on pourra en profiter rien qu'à deux, en vrais fans. Les relations d'équipe ne pouvaient que s'améliorer. "And if ya want, ya could sit on my shoulders to see all the stars..." Non, Ash, c'était pas le moment d'en faire trop. Fallait pas qu'elle regrette de m'avoir proposé ça. Hem.
- InvitéInvité
Re: [FB septembre 2019] A difficult man to read # Ashalice
Jeu 22 Avr 2021 - 17:45
Dans le bureau de capture des loups-garous - Septembre 2019
- As long as you don’t feed me with frogs like some baby Yoda …
Il voulait jouer les nerds ? Il ne savait pas à qui il avait à faire : Jacob lui avait fait regarder tous les stars wars, tous les spins off, toutes les séries et dessins animés de la sage, le plus souvent en pyjama en engloutissant des tonnes de céréales. D’ailleurs, elle imitait Jar jar Binks à la perfection, alors que Jake faisait un Chewbacca des plus réussis. Malgré l’ambiance plus décontractée de la salle de repos, les sorciers autour d’eux se retournèrent presque tous quand Asher se mit à s’agiter dans tous les sens, les yeux brillants d’excitation. C’était comme s’il passait d’un entretien forcé avec la conseillère d’éducation à l’autorisation d’organiser une boum pendant la récré. Un engouement profondément juvénile, et c’était bien cela le problème : Alice avait baigné dans ce genre d’entrain enivrant avec l’un de ses propres frères qui, elle le découvrirait bien assez tôt, était surement bien plus proche des comportements d’Asher qu’elle ne pouvait le soupçonner.
- Sooooo excited, you mean more than right now ? Can’t wait.
Elle souriait un peu plus, découvrant ses canines un peu pointues qui dépassaient de ses lèvres rouges. C’était qu’il était bruyant, le (pas si) petit nouveau, ça la changeait des taiseux de la brigade, d’Ivan qui était capable de ne pas décrocher un mot de la Semaine, et de Garret et Mirko qui économisaient les leurs quand ils n’étaient pas en mission. Elle n’était pas la plus loquace, pendant qu’elle travaillait, mais elle avait l’impression qu’elle entendrait bien moins souvent les doxys voler dans le bureau à présent.
- My Boobs ? Bitch, please. There’s way more space on my butt.
Elle joua d’un sourcil, le défiant presque de jeter un œil pour vérifier cette affirmation. Non, il n’oserait pas, peut être pas tout de suite, mais elle guetterait le moindre regard perdu sur le bas de son dos, à l’occasion, rien que pour pouvoir lui signifier qu’elle avait vu. Qu’elle savait. Ça allait être tellement amusant. Elle allait d’ailleurs faire une dernière remarque quand elle fut interrompue par le passage de Mirko dans son champ de vision. Loin, bien loin, suffisamment loin pour qu’il n’entende leurs âneries, et tant mieux d’ailleurs, mais le discret geste du menton en sa direction lui indiquait sans doute permis qu’il sonnait la fin de la récré. Elle leva les notes en l’air pour qu’il les voie, il roula des yeux et disparut dans le couloir, toujours dans le dos d’Asher qui ne pouvait pas s’être rendu compte de l’échange entre le mentor et sa jeune padawan. Elle raccrocha les wagons de son ultime proposition de justesse, assez pour comprendre le rapport avec tout le reste. Elle termina sa tasse de café, sans lui répondre tout de suite, avant de la faire disparaître dans l’évier, et de ramasser ses notes pour les réorganiser un peu, juste avant de se redresser.
- Let me tell you something, Asher Moore …
Elle sauta de son strapontin et, même debout, elle était encore plus petite que l’ancien auror assis, et pourtant, elle semblait pouvoir, malgré tout, le regarder de haut, avec ce regard chargé d’effronterie qui ne la quitterait plus quand elle s’adresserait à lui, sauf exception.
- You’ll need to be waaaaaay more impressive, if you want Your head between My thighs. One way or another.
Elle lui tapota l’épaule une fois, deux, laissant sa main s’attarder une seconde de plus la troisième fois, avant de le laisser dans la salle de repos, tout seul. Il ne la reverrait pas de la journée, Mirko ayant d’autre plan pour son insupportable et bientôt indétrônable petite protégée...
(fini pour moi )
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