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The boys club ~Tiki & Leo
Sam 6 Mar 2021 - 18:09
The boys club
Salle de sport "Hercules" ✧Jeudi 4 mars 2021. 18h45
Tiki était en retard. Ce n’était pas surprenant, mais il n’aimait pas cela, la ponctualité faisant partie des valeurs cardinales d’un bon malfrat. Quand il s’agissait d’échafauder plans et manœuvres, le timing était un élément crucial : la chance et le hasard ne souriaient qu’un temps, l’horloge elle, ne trahissait pas ceux qui ne lui manquaient pas de respect. Leo lui avait dit de venir s’entrainer un petit peu, avant que les lumières de leur paradis infernal ne s’allument pour attirer les âmes en perdition et les billets verts en quête de frissons et de nouveaux propriétaires. Parce qu’il était bien mignon, le jeune Tamaharu, en Hadès tout puissant, la rage collée aux dents, mais le portoricain en avait vu d’autres, de jeunes roquets qui aboyaient bien plus qu’ils ne mordaient vraiment. A n’en pas douter, Tiki parlait bien, la langue acérée et le venin bien plus fin que lui-même ne le serait jamais, faut dire qu’il était pas du genre loquace, il laissait faire ceux qui avaient le bagout.
Assis sur une caisse d’entrainement, près de l’estrade recouverte de tapis épais, Leonardo passait et repassait de longues bandes de tissus blancs par dessus ses phalanges. En l’absence de son camarade de jeu, il n’allait avoir d’autre choix que de s’échauffer devant son sac de frappe, comme il le faisait souvent quand il venait seul, dans cette salle de sport moldue. Il avait « convaincu » le patron de du boui-boui de lui privatiser le bout de ring à l’étage, mal aménagé, mais avec son lot d’haltères, de poids et de cordes et, surtout, une estrade simulant un ring presque convaincant. Quand il n’arrivait pas à dormir, c’était là qu’il venait se défouler, s’épuiser, même, jusqu’à s’effondrer parmi les moutons de poussière, lorsque ceux du sommeil se dérobait. Il en était à sa seconde session de coups de pied quand un craquement derrière lui le fit asséner un ultime coup de latte, avant de se taper les poings l’un contre l’autre, et de s’essuyer le front d’un revers de main.
- Hey there Princess, So blessed you’re finally here for girl talk.
Dans un recoin de la pièce, il eut l’impression d’entendre un gloussement très féminin. L’ignorant délibérément, il se tourna vers le sorcier qui avançait vers lui, un sourcil haussé.
- Yo late.
Et il avait intérêt d’avoir une bonne excuse. Ou ne serait ce qu’une excuse tout court, sans quoi il allait lui en faire baver.
Tiki était en retard. Ce n’était pas surprenant, mais il n’aimait pas cela, la ponctualité faisant partie des valeurs cardinales d’un bon malfrat. Quand il s’agissait d’échafauder plans et manœuvres, le timing était un élément crucial : la chance et le hasard ne souriaient qu’un temps, l’horloge elle, ne trahissait pas ceux qui ne lui manquaient pas de respect. Leo lui avait dit de venir s’entrainer un petit peu, avant que les lumières de leur paradis infernal ne s’allument pour attirer les âmes en perdition et les billets verts en quête de frissons et de nouveaux propriétaires. Parce qu’il était bien mignon, le jeune Tamaharu, en Hadès tout puissant, la rage collée aux dents, mais le portoricain en avait vu d’autres, de jeunes roquets qui aboyaient bien plus qu’ils ne mordaient vraiment. A n’en pas douter, Tiki parlait bien, la langue acérée et le venin bien plus fin que lui-même ne le serait jamais, faut dire qu’il était pas du genre loquace, il laissait faire ceux qui avaient le bagout.
Assis sur une caisse d’entrainement, près de l’estrade recouverte de tapis épais, Leonardo passait et repassait de longues bandes de tissus blancs par dessus ses phalanges. En l’absence de son camarade de jeu, il n’allait avoir d’autre choix que de s’échauffer devant son sac de frappe, comme il le faisait souvent quand il venait seul, dans cette salle de sport moldue. Il avait « convaincu » le patron de du boui-boui de lui privatiser le bout de ring à l’étage, mal aménagé, mais avec son lot d’haltères, de poids et de cordes et, surtout, une estrade simulant un ring presque convaincant. Quand il n’arrivait pas à dormir, c’était là qu’il venait se défouler, s’épuiser, même, jusqu’à s’effondrer parmi les moutons de poussière, lorsque ceux du sommeil se dérobait. Il en était à sa seconde session de coups de pied quand un craquement derrière lui le fit asséner un ultime coup de latte, avant de se taper les poings l’un contre l’autre, et de s’essuyer le front d’un revers de main.
- Hey there Princess, So blessed you’re finally here for girl talk.
Dans un recoin de la pièce, il eut l’impression d’entendre un gloussement très féminin. L’ignorant délibérément, il se tourna vers le sorcier qui avançait vers lui, un sourcil haussé.
- Yo late.
Et il avait intérêt d’avoir une bonne excuse. Ou ne serait ce qu’une excuse tout court, sans quoi il allait lui en faire baver.
️ nightgaunt
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Re: The boys club ~Tiki & Leo
Sam 6 Mar 2021 - 21:48
The boys club
Salle de sport Hercules ✧ Jeudi 4 mars 2021 - 18h45
Tiki est en retard. Un fait, certes, assez peu inhabituel mais qui mérite d’être souligné quant à la cause de celui-ci. Un joyeux cocktail d’un peu de malchance et verres brisés, le type qui t’irrite sévèrement la gorge et cracher du sang. Cela se voit un peu à la manière qu’a sa pomme d’Adam à s’agiter dans sa gorge quand il y songe. Depuis récemment, Ihahia se prend parfois à faire parvenir à la supercherie qu’est son « fils » des lettres des plus… Affectueuses. Il s’agit d’une bien douce stratégie pour rappeler à Tiki qu’il n’est pas libre des griffes des Tamaharu et qu’il ne le sera peut-être jamais. Dans les lignes qui lui sont adressées, on peut retrouver aussi bien des menaces, que des promesses. Notamment celle d’une visite, ici, à Inverness. Parce que s’occuper de son propre cul est une chose inconnue à Ihahia et qu’il faut absolument qu’il vienne dispenser le coup de pression en face à face. Oh, il n’a pas dit de date ni même quelle serait l’occasion officielle qui le ferait se déplacer, mais ça a été assez pour que Tiki déraille un peu. La paranoïa lui est une campagne fidèle, mais aujourd’hui, elle l’a possédé suffisamment longtemps pour qu’il aille faire le ménage dans quelques planques -les plus évidentes. Il a en revanche éviter de contacter sa famille, enfin, ce qu’il est supposé appelé sa famille. Il n’a pas réellement de meute vers qui se tourner, jeune loup solitaire. Ses griffes et ses crocs ont tendances à balafrer toute confiance se tissant avec autrui -drôle de mécanisme de méfiance.
Donc, oui, il est en retard. Il a même l’audace de trainer un peu des pieds et de son sac. Léonardo peut bien aplatir ses fesses à attendre, ça le reposera dans ses machinations des plus sombres. Tiki le voit bien à cogiter sans cesse dans le noir, Vidar et Vali brillant dans chaque œil. Ça devrait lui indiquer, au sale gosse, de se méfier de la colère du portoricain mais bon, il aime jouer avec le feu quitte à se brûler un peu. Léo lui apprend des tours et il aime bien ça, Tiki, apprendre. Mais Tiki n’admettra pas qu’il est terriblement curieux d’en savoir plus sur son comparse. Léo en revanche n’pose pas trop de questions, parce qu’il s’en fout et il a bien raison -ils ont juste cette foutue histoire en commun et c’est déjà bien assez comme ça.
En entrant dans l’antre de la bête, le jeune sorcier est accueilli avec du sarcasme. Son interlocuteur a déjà commencé l’entrainement. Il laisse son regard trainé sur la silhouette de l’homme et répond sur un ton beaucoup trop enjoué : « Aw, I like it when you call me princess ! » Une rougeur feinte sous sa paume, il a le sourire narquois et l’œil brillant. Puis il envoie tout valser d'un revers de main. « Get off your high horses Lord of Arse-stick, it’s just training. I had a setback, family type, had to ensure a few things. » Il fait tomber son vieux sac au sol, la poussière venant faire des arabesques sur le sol. Il est trop peu vêtu pour une journée d’hiver, vielle veste, débardeur sombre et jogging rouge ample. La première suit bientôt le sac alors que le son de craquements d’os résonne. Il s’étire un peu. « I would invite you to, you know, not go easy on me today but I doubt you would ever ask for my consent for that. »
Tiki est en retard. Un fait, certes, assez peu inhabituel mais qui mérite d’être souligné quant à la cause de celui-ci. Un joyeux cocktail d’un peu de malchance et verres brisés, le type qui t’irrite sévèrement la gorge et cracher du sang. Cela se voit un peu à la manière qu’a sa pomme d’Adam à s’agiter dans sa gorge quand il y songe. Depuis récemment, Ihahia se prend parfois à faire parvenir à la supercherie qu’est son « fils » des lettres des plus… Affectueuses. Il s’agit d’une bien douce stratégie pour rappeler à Tiki qu’il n’est pas libre des griffes des Tamaharu et qu’il ne le sera peut-être jamais. Dans les lignes qui lui sont adressées, on peut retrouver aussi bien des menaces, que des promesses. Notamment celle d’une visite, ici, à Inverness. Parce que s’occuper de son propre cul est une chose inconnue à Ihahia et qu’il faut absolument qu’il vienne dispenser le coup de pression en face à face. Oh, il n’a pas dit de date ni même quelle serait l’occasion officielle qui le ferait se déplacer, mais ça a été assez pour que Tiki déraille un peu. La paranoïa lui est une campagne fidèle, mais aujourd’hui, elle l’a possédé suffisamment longtemps pour qu’il aille faire le ménage dans quelques planques -les plus évidentes. Il a en revanche éviter de contacter sa famille, enfin, ce qu’il est supposé appelé sa famille. Il n’a pas réellement de meute vers qui se tourner, jeune loup solitaire. Ses griffes et ses crocs ont tendances à balafrer toute confiance se tissant avec autrui -drôle de mécanisme de méfiance.
Donc, oui, il est en retard. Il a même l’audace de trainer un peu des pieds et de son sac. Léonardo peut bien aplatir ses fesses à attendre, ça le reposera dans ses machinations des plus sombres. Tiki le voit bien à cogiter sans cesse dans le noir, Vidar et Vali brillant dans chaque œil. Ça devrait lui indiquer, au sale gosse, de se méfier de la colère du portoricain mais bon, il aime jouer avec le feu quitte à se brûler un peu. Léo lui apprend des tours et il aime bien ça, Tiki, apprendre. Mais Tiki n’admettra pas qu’il est terriblement curieux d’en savoir plus sur son comparse. Léo en revanche n’pose pas trop de questions, parce qu’il s’en fout et il a bien raison -ils ont juste cette foutue histoire en commun et c’est déjà bien assez comme ça.
En entrant dans l’antre de la bête, le jeune sorcier est accueilli avec du sarcasme. Son interlocuteur a déjà commencé l’entrainement. Il laisse son regard trainé sur la silhouette de l’homme et répond sur un ton beaucoup trop enjoué :
© nightgaunt
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Re: The boys club ~Tiki & Leo
Lun 8 Mar 2021 - 13:55
The boys club
Salle de sport Hercules ✧ Jeudi 4 mars 2021 - 18h45
Il était enfin là, le nippon, et en plus, il se permettait de faire de l’esprit. Ça n’empêche pas Leo de continuer à cogner, au poing cette fois-ci, avec une régularité toute militaire. Droite, gauche, gauche encore, puis à nouveau droite, plus vite, plus fort. La chaine qui tient le sac gémit de temps à autre, mais il ne s’arrêtait déjà pas pour le gonz qui venait de rentrer dans la pièce, il n’allait pas faire cas non plus pour les couinements du matériel. Le regard droit devant lui, partout et nulpart à la fois, ou plutôt, perdu dans des visions qu’il ne partageait avec personne, de chairs boursoufflées, d’os qui cèdent contre ses phalanges blanchies de tension et de hargne, jusqu’au point de rupture des jointures. Des coups hargneux. Des coups qui pouvaient tuer.
- Ah yes, Family. My favorite type of business.
Enfin, l’oeillade bistre et sombre se détourne de ses chimères pour se poser dans les prunelles luisantes de mauvaise malice du Tamaharu. Tiki faisait partie des rares âmes qui Savaient. Il avait connu Magdalena, au moins un tout petit peu, de loin. Seule une poignée de mois séparaient leurs dates de naissance, ça, et des vies diamétralement différentes, en tout point, entre la petite gamine des rues pauvres de Portorico, mais au foyer aimant à sa manière, et ce hère en hardes dorées qui ne s’était jamais fait que seul, terriblement seul. Le Tamahura savait, pour les péchés d’Oswald, la chute du Burgess amortie par le cadavre de sa sœur, et pourtant, ils n’en parlaient jamais. D’autres choses à foutre, probablement.
- Since yo so busy, let’s skip warm-up, yo time is precious. D’you want me to kick your ass first or D’you rather like to punch a bit our good friend over here before ? Don't worry, at the very end, i'll slap your pretty face anyway.
Se cognant les poings l’un contre l’autre, Leo désignait du menton le sac de frappe qui tanguait doucement au bout de sa chaine. Si Tiki voulait en découdre tout de suite, grand bien lui face, lui était prêt, mais il prendrait le risque de se recevoir quelques claques bien senties avant même que la clochette ne sonne. Il n’était pas spécialement épais, le Moreno, mais il était nerveux, agile, et surtout, il ne retenait pas ses coups : il n’avait rien d’un gorille de sécurité présent pas dissuader les clients de gonfler les muscles. Il ne faisait guère dans la prévention, et quand Althéa le sifflait, c’était pour annoncer la fin de la récréation, quitte à péter quelques fractions d’ossements quelconques au passage.
- Yo ready, player one ?
Il était enfin là, le nippon, et en plus, il se permettait de faire de l’esprit. Ça n’empêche pas Leo de continuer à cogner, au poing cette fois-ci, avec une régularité toute militaire. Droite, gauche, gauche encore, puis à nouveau droite, plus vite, plus fort. La chaine qui tient le sac gémit de temps à autre, mais il ne s’arrêtait déjà pas pour le gonz qui venait de rentrer dans la pièce, il n’allait pas faire cas non plus pour les couinements du matériel. Le regard droit devant lui, partout et nulpart à la fois, ou plutôt, perdu dans des visions qu’il ne partageait avec personne, de chairs boursoufflées, d’os qui cèdent contre ses phalanges blanchies de tension et de hargne, jusqu’au point de rupture des jointures. Des coups hargneux. Des coups qui pouvaient tuer.
- Ah yes, Family. My favorite type of business.
Enfin, l’oeillade bistre et sombre se détourne de ses chimères pour se poser dans les prunelles luisantes de mauvaise malice du Tamaharu. Tiki faisait partie des rares âmes qui Savaient. Il avait connu Magdalena, au moins un tout petit peu, de loin. Seule une poignée de mois séparaient leurs dates de naissance, ça, et des vies diamétralement différentes, en tout point, entre la petite gamine des rues pauvres de Portorico, mais au foyer aimant à sa manière, et ce hère en hardes dorées qui ne s’était jamais fait que seul, terriblement seul. Le Tamahura savait, pour les péchés d’Oswald, la chute du Burgess amortie par le cadavre de sa sœur, et pourtant, ils n’en parlaient jamais. D’autres choses à foutre, probablement.
- Since yo so busy, let’s skip warm-up, yo time is precious. D’you want me to kick your ass first or D’you rather like to punch a bit our good friend over here before ? Don't worry, at the very end, i'll slap your pretty face anyway.
Se cognant les poings l’un contre l’autre, Leo désignait du menton le sac de frappe qui tanguait doucement au bout de sa chaine. Si Tiki voulait en découdre tout de suite, grand bien lui face, lui était prêt, mais il prendrait le risque de se recevoir quelques claques bien senties avant même que la clochette ne sonne. Il n’était pas spécialement épais, le Moreno, mais il était nerveux, agile, et surtout, il ne retenait pas ses coups : il n’avait rien d’un gorille de sécurité présent pas dissuader les clients de gonfler les muscles. Il ne faisait guère dans la prévention, et quand Althéa le sifflait, c’était pour annoncer la fin de la récréation, quitte à péter quelques fractions d’ossements quelconques au passage.
- Yo ready, player one ?
© nightgaunt
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Re: The boys club ~Tiki & Leo
Dim 28 Mar 2021 - 23:25
The boys club
Salle de sport Hercules ✧ Jeudi 4 mars 2021 - 18h45
Avant les poings, c’est la joute verbale qui s’amorce. Le sarcasme ricoche sur chacune de leurs lèvres, rythmé par les phalanges de Léonardo contre les sacs de sables. Tiki ne peut qu’imaginer quels traits Envy discerne dans l’usure du vieux cuir et avec quels gémissements douloureux il voudrait remplacer ceux de la chaîne de fer. Combien de personnes est-il prêt à piétiner pour arriver à ses fins est une interrogation qui vient parfois parasiter les pensées du plus jeune sans qu’il ne n’arrive à accorder de l’importance à la réponse -tant que cette merde ne vienne pas l’éclabousser de trop prêt, il se fiche bien des dommages collatéraux. Pour le louveteau, il n’y a que le sang d’une personne qui pourra gorger sa soif de vengeance -le père de tous ses malheurs, celui qui à défaut d’être de sa chair s’y est gravé avec force. Parfois, alors qu’il se tient simplement droit et ne bouge pas, il peut encore sentir l’écho des chocs et des gifles entre ses côtes, sur le coin de ses joues, la courbure de ses épaules… Il secoue la tête, chasse les souvenirs sans grandes convictions -ils finissent toujours par revenir le hanter. Alors il les traine, comme ses pieds et son sac, d’une lourdeur à lui en déboîter l’épaule.
Ah yes, Family. My favorite type of business. La réponse ne change rien aux traits du Tamaharu, feignant de pas réaliser ce qu’il y a été insinué. Parce qu’avec le Léonardo, un mot de travers et c’est le fuego. Il a connu Magdalena, un peu, de loin. Peu de mots ont été échangés, chacun d’une douce banalité, quelques plaisanteries ici et là et des œillades complices lors de frasques de clients. Sa mort l’avait attristé, à l’époque, mais ce dont il se souvient surtout, c’est de l’Enfer venu s’accrocher aux prunelles de son ainé endeuillé. Elle aurait mérité une autre fin, la petite qui est maintenant the woman in the fridge de Léo, mais son souvenir ne semble à présent plus que semer de l’amertume et de la haine.
« Someone is coming to town. » Une précision, pas que ce soit nécessaire mais l’insolent gamin ne rate jamais une occasion de cracher sur Ihahia. « A son of a bitch, himself coming from a long line of son of bitches. You would love him. » Se disant, sa veste chute de ses épaules et glisse sur le sol, puis il sort des mitaines pour les enfiler sans regarder vers son acolyte. Il se cogne les poings avec arrogance, bien sûr que la carrure de Tiki ne l’effraie pas, mais il a quelques tours sous le coude. Il est un des trois Cerbère, le premier garde du Styx mais aussi une ancienne terreur du club de duel et p’tit protégé d’un enfoiré aux phalanges usées. Peut-être pas un vétéran aguerri, mais en pleine ascension. À la proposition, le barman fait chauffer ses articulations et s’approche des sacs de sable en répondant. « Let me warm up a bit and then bring it on. You’ll never be able to hit harder that him anyway. » Ce n’est pas cogné le plus fort qui compte, ça, Tiki le sait. Be the last bitch that still stands at the very end. Un vieux conseil coincé dans un bout de sa mémoire. « Freestyle ? »
Avant les poings, c’est la joute verbale qui s’amorce. Le sarcasme ricoche sur chacune de leurs lèvres, rythmé par les phalanges de Léonardo contre les sacs de sables. Tiki ne peut qu’imaginer quels traits Envy discerne dans l’usure du vieux cuir et avec quels gémissements douloureux il voudrait remplacer ceux de la chaîne de fer. Combien de personnes est-il prêt à piétiner pour arriver à ses fins est une interrogation qui vient parfois parasiter les pensées du plus jeune sans qu’il ne n’arrive à accorder de l’importance à la réponse -tant que cette merde ne vienne pas l’éclabousser de trop prêt, il se fiche bien des dommages collatéraux. Pour le louveteau, il n’y a que le sang d’une personne qui pourra gorger sa soif de vengeance -le père de tous ses malheurs, celui qui à défaut d’être de sa chair s’y est gravé avec force. Parfois, alors qu’il se tient simplement droit et ne bouge pas, il peut encore sentir l’écho des chocs et des gifles entre ses côtes, sur le coin de ses joues, la courbure de ses épaules… Il secoue la tête, chasse les souvenirs sans grandes convictions -ils finissent toujours par revenir le hanter. Alors il les traine, comme ses pieds et son sac, d’une lourdeur à lui en déboîter l’épaule.
Ah yes, Family. My favorite type of business. La réponse ne change rien aux traits du Tamaharu, feignant de pas réaliser ce qu’il y a été insinué. Parce qu’avec le Léonardo, un mot de travers et c’est le fuego. Il a connu Magdalena, un peu, de loin. Peu de mots ont été échangés, chacun d’une douce banalité, quelques plaisanteries ici et là et des œillades complices lors de frasques de clients. Sa mort l’avait attristé, à l’époque, mais ce dont il se souvient surtout, c’est de l’Enfer venu s’accrocher aux prunelles de son ainé endeuillé. Elle aurait mérité une autre fin, la petite qui est maintenant the woman in the fridge de Léo, mais son souvenir ne semble à présent plus que semer de l’amertume et de la haine.
© nightgaunt
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Re: The boys club ~Tiki & Leo
Ven 23 Avr 2021 - 14:10
The boys club
Salle de sport "Hercules" ✧Jeudi 4 mars 2021. 18h45
Leonardo avait continué à cogner, cogner, cogner, et les paroles d’Hadès ne lui parvenaient que par fragments, qu’une hémisphère de son cerveau comblait par logique et association d’idées, laissant son corps s’occuper à l’épuisement des calories qui alimentaient ses fibres musculaires. Frapper, encore et toujours, bander les membres pour les projeter les plus violemment possible contre le sac de frappe chargé de sable fin et dense, qui couinait dans un bruit mat à chaque percussion. Les sourcils froncés, il digérait les informations sans mot dire : qui disait arrivée en vile d’un élément perturbateur dans l’équilibre fragile du Tamaharu, disait qu’ils se devraient, tous, d’être particulièrement prudents dans leurs manières d’évoluer, en ville comme au Styx, pour ne pas devenir des victimes collatérales des petites histoires fratricides du jeune homme. C’était que dans le genre bourrin, ils savaient y faire, ces sangs purs, à débarquer comme des chiots dans des jeux de quilles, renversant tout sur leur passage, pissant sur le tapis avant de se barrer en lachant négligemment un paquet de gallions sur le comptoir. Il n’y avait qu’à voir comment se comportait le cadet de ses cousins quand il passait ses soirées en VIP room … encore que lui, au moins, n’avait jamais rien abimé. Volontairement, en tout cas.
- You just tell me, if you need anything or anyone to avoid … annoyances.
Peu loquace, le Costaricien, mais Tiki savait ce que cela pouvait vouloir dire : il mettrait, comme toujours, sa puissance de feu et ses compétences en matière de recel pour lui fournir ce dont il aurait besoin pour tenir en respect les spectres familiaux. Il s’arrêta enfin de cogner, considérant le gamin (parce que ce qu’était Tiki, au final. Un mioche qui avait certainement dû grandir un peu trop vite, plus que lui encore, à l’époque). Lui laissa la place devant le pauvre punching ball qui se lamentait métalliquement au bout de sa chaine.
- Ready when you are.
Il attira à lui une bouteille d’eau chargée de pulpe de citron, vidant la moitié de cette dernière au fond de son gosier en deux lampées avides, le temps que Tiki bastonne un peu son ennemi de chiffon et de cuir, avant de l’alpaguer, le menton haut. Freestyle ? Freestyle. Leo sauta par dessus les cordes tendues, resserra les lanières de tissus sales autour de ses phalanges. Son poing droit rencontra celui de Tiki, salutation guerrière de rigueur, avant de se mettre en position, garde haute devant son visage fermé. Il serait surement le premier à lancer l’assaut, il n’avait jamais eu peur de partir au devant des emmerdes, sur le ring comme dans la vie et, souvent, son premier assaut suffisait à dégouter son adversaire d’y revenir. Il passa d’un pied à l’autre, jaugeait la posture de Tiki, la manière de tenir ses poings, la souplesse de ses chevilles et de ses genoux, la stabilité de ses appuis, et ça sans quitter son propre regard des yeux. Il entama une première feinte, sur la droite, et le combat pouvait commencer …
Leonardo avait continué à cogner, cogner, cogner, et les paroles d’Hadès ne lui parvenaient que par fragments, qu’une hémisphère de son cerveau comblait par logique et association d’idées, laissant son corps s’occuper à l’épuisement des calories qui alimentaient ses fibres musculaires. Frapper, encore et toujours, bander les membres pour les projeter les plus violemment possible contre le sac de frappe chargé de sable fin et dense, qui couinait dans un bruit mat à chaque percussion. Les sourcils froncés, il digérait les informations sans mot dire : qui disait arrivée en vile d’un élément perturbateur dans l’équilibre fragile du Tamaharu, disait qu’ils se devraient, tous, d’être particulièrement prudents dans leurs manières d’évoluer, en ville comme au Styx, pour ne pas devenir des victimes collatérales des petites histoires fratricides du jeune homme. C’était que dans le genre bourrin, ils savaient y faire, ces sangs purs, à débarquer comme des chiots dans des jeux de quilles, renversant tout sur leur passage, pissant sur le tapis avant de se barrer en lachant négligemment un paquet de gallions sur le comptoir. Il n’y avait qu’à voir comment se comportait le cadet de ses cousins quand il passait ses soirées en VIP room … encore que lui, au moins, n’avait jamais rien abimé. Volontairement, en tout cas.
- You just tell me, if you need anything or anyone to avoid … annoyances.
Peu loquace, le Costaricien, mais Tiki savait ce que cela pouvait vouloir dire : il mettrait, comme toujours, sa puissance de feu et ses compétences en matière de recel pour lui fournir ce dont il aurait besoin pour tenir en respect les spectres familiaux. Il s’arrêta enfin de cogner, considérant le gamin (parce que ce qu’était Tiki, au final. Un mioche qui avait certainement dû grandir un peu trop vite, plus que lui encore, à l’époque). Lui laissa la place devant le pauvre punching ball qui se lamentait métalliquement au bout de sa chaine.
- Ready when you are.
Il attira à lui une bouteille d’eau chargée de pulpe de citron, vidant la moitié de cette dernière au fond de son gosier en deux lampées avides, le temps que Tiki bastonne un peu son ennemi de chiffon et de cuir, avant de l’alpaguer, le menton haut. Freestyle ? Freestyle. Leo sauta par dessus les cordes tendues, resserra les lanières de tissus sales autour de ses phalanges. Son poing droit rencontra celui de Tiki, salutation guerrière de rigueur, avant de se mettre en position, garde haute devant son visage fermé. Il serait surement le premier à lancer l’assaut, il n’avait jamais eu peur de partir au devant des emmerdes, sur le ring comme dans la vie et, souvent, son premier assaut suffisait à dégouter son adversaire d’y revenir. Il passa d’un pied à l’autre, jaugeait la posture de Tiki, la manière de tenir ses poings, la souplesse de ses chevilles et de ses genoux, la stabilité de ses appuis, et ça sans quitter son propre regard des yeux. Il entama une première feinte, sur la droite, et le combat pouvait commencer …
- dé de baston :
- 1-4 : Leo attaque fort, une bonne grosse mandale dans les mandibules. Imparable, ça pique un peu.
2-5 : Leo commence par quelques claques franchement vexantes, décidant de provoquer Tiki pour le pousser à se montrer plus offensif. Facilement esquivable si besoin, une fois la surprise de la première passée !
3-6 : Leo tente un coup de pied pour commencer, mais est un chouilla trop lent, Tiki pourra esquiver sans souci et contrer à sa guise)
️ nightgaunt
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