(loft) Journée éreintante. Las, souffle qui s’échappe de tes lèvres. Tu t’assieds un instant, tournant distraitement sur toi-même, sur ce siège d’hôpital. La tête en arrière, paupières closes. Sainte-Mangouste est un endroit exceptionnel pour y vivre ta pleinement ta profession. Celle-ci peut vite, à certaines périodes, demeurer épuisante. Tous les jours ne sont bien sûr pas aussi épuisants. Heureusement.
Tu te lèves enfin, tes boots frappent le sol en rythme. Cette tenue que tu portes sous la blouse détonne en partie du reste du service. Ton sautoir se balance sur ton torse, joyaux améthyste que tu portes avec fierté. Symboles de méditations, de profondeur de l’âme. Tes griffes prélèvent l’anse d’un arrosoir dans lequel réside une quantité raisonnable d’eau. Gracieux, minutieux, l’eau coule en direction des espèces végétales existantes ici. Ton bureau est une jungle.
Le buste tourné vers la fenêtre, tu te hisses jusqu’à ce coucher de soleil encore frais, mois de Mars oblige. La bise caresse son faciès enchanté. Ces petits bonheurs quotidiens. Ceux qui n’ont pas de prix. Ceux que tu partages avec toi-même. Que tu gardes jalousement. Stores fermés, lumière coupée, l’artiste se meurt. Veste de cuir, sac à dos ajusté, tu transplanes jusqu’au loft. Ce soir, tu n’apercevras pas la blonde avec laquelle tu vis désormais. La belle est en déplacement.
Tu franchis la porte et ton fils vient t’accueillir, ses petits pas s’approchent de toi et tu le récupères dans tes bras après t’être agenouillé. Exclamation de joie. « Côme ! » lances-tu à son instar, déposant un baiser sur sa petite joue. Il en fait de même sur la tienne. « Est-ce que tu as été sage ? » Le petit est souriant, il ne cesse de t’appeler ‘’papa’’. Sentiment étrange, à chaque nouvelle syllabe prononcée. Tu finis par te redresser de toute ta hauteur.
Tes lèvres charnues dessinent une tendre esquisse que tu adresses à Wyatt. Cousin des frères Cooper avec qui tu as noué une belle et profonde amitié. Tu l’accueilles dans tes bras, l’enserrant avec simplicité. « Merci ». Oui, ce qui est certain c’est que tu ne laisses pas ton fils à n’importe qui. Peu de personnes auront la charge de s’occuper de ton enfant en ton absence. Et l’Ethelred étant un ami de longue date, il représentait une véritable évidence.
Ton œil avisé tombe sur le sol, semblable à des ruines, à un champ de bataille. Tu étais tellement pris par les retrouvailles avec ton petit que le reste n’était rien. Alors ton visage exprime la stupeur. Tu t’apprêtes à dire quelque chose mais aucun son ne parvient. Là, le Démonzémerveilles fonce en piqué en direction de deux Niffleurs dont le crime fut d’avoir embarqué une sphère de cristal, objet de divinations que tu conservais précieusement.
« Ne me dit pas que … ». Tu réalises, doucement, que le loft tout entier est devenu un lieu de conflits. « Je suis désolé … Je vais ranger, je vais m’occuper de tout. Tu as très largement réalisé ta part du marché ». Tu baisses la tête, honteux, tu es vraiment assez peu conscient du capharnaüm que peuvent mettre tes créatures.
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Un vrai bordel. On ne peut pas décrire le lieu autrement alors que Wyatt a totalement perdu le contrôle de la situation. Il fallait s’y attendre cependant. Malgré ses vingt-huit années, le Nightingal est un grand enfant et dès qu’il peut s’amuser, il le fait. Imaginez maintenant le combo avec un enfant en bas âge dont la mentalité est la même… et rajouter par-dessus tout cela des animaux fantastiques encore plus incontrôlables que le Ethelred lui-même. Mais c’est pour ça qu’il les aime ces animaux, Wyatt. Sur bien des aspects, ils lui ressemblent - ou il leur ressemble ? Bref, tout cela fait bien rire Côme lorsque le sorcier court après le Démonzémerveille qui poursuit les Niffleur qui eux, ont piqué une jolie boule de cristal qui, de toute évidence, aurait dû être mieux cachée. Bref, un jeu de chasse-cache-cache qui ne donne rien de bon pour le matériel et mobilier présent dans l’appartement. Mais heureusement, il existe ce qui s’appelle des baguettes et bien sûr, Wyatt prévoit de tout remettre en place par ce biais d’ici à ce que son ami arrive.
Mais comme dit, le contrôle lui échappe totalement et il entend Kash rentrer, voit Côme lui sauter au cou alors qu’il a un Niffleur dans une main, un autre accroché à sa jambe qui grimpe et la boule de cristal dans l’autre main. Bref, un combo du mal. Alors que le jeune homme embrasse son enfant, le Niffleur lui pique la boule et voilà la course repartie. Wyatt en profite pour accueillir le propriétaire des lieux, se demandant quand ce dernier verra les dégâts.
“Pas de souci” dit-il pourtant lorsqu’il le remercie. À croire qu’il n’a pas encore vu le carnage… ce qui est le cas quelques secondes plus tard, il le peut le constater à son regard stupéfait. “Désolé, j’ai un tout tout tout petit peu perdu le contrôle… Mais Côme va très bien et il a dîné !” N’est-ce pas là l’essentiel ? Qu’il se soit bien occupé de son fils et que ce dernier soit en vie ? Non parce qu’ils ont beau être amis depuis très longtemps, Wyatt est une nounou très spéciale… Kash se met alors à s’excuser, ce qu’il ne comprend pas vraiment. Au final, il n’y a personne à blâmer car on ne peut pas aller contre la nature de ces animaux, l’Ethelred a fait de son mieux et de toute évidence, le médicomage savait à quoi s’attendre.
“Je vais t’aider, à deux on a plus de chance de les maîtriser ! Je n’ai pas vu le temps passer, je pensais y arriver seul d’ici ton retour… Ils m’ont donné du fil à retordre ces deux-là !” Dit-il en pointant du doigt les deux Niffleur à l’air faussement innocent, mais totalement adorable. “Et puis je ne suis attendu nulle part pour le moment.” Il frotte la petite tête de l’enfant avant que celui-ci ne se mette à la poursuite des animaux à son tour. “Tu veux qu’on se boive un verre après ? Ou avant, pour se donner de la force ?”
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(loft) Capharnaüm. Se dit d’un lieu sans ordre, plein d’objets de toutes sortes entassés sans la moindre logique. Les Niffleurs caquettent çà-et-là dans la pièce, parfois dissimulés derrière un meuble, sur une étagère ou encore pendus au lustre. Le loft aux allures de champ de bataille est bien souvent le théâtre de ces épreuves. C’est sans compter la participation active et exceptionnelle de cet ami dénommé Wyatt. Perte de contrôle ou amusement, le tout ne peut que te faire sourire.
Un rien suffirait à ranger chaque pièce : un simple coup de baguette magique et le tout serait plié. Est-ce pour autant une fin en soi ? Tu n’en es pas certain. Le faire de manière non-magique est une option tout autant enviable. Plus noble peut-être, de ces valeurs qui sont les tiennes. Se donner du mal, user d’huile de coude. Expression que tu n’affectionnes pas mais dont la sonorité mérite d’être claire.
Alvaro, le Démonzémerveilles survole la scène de ses ailes déployées. Majestueux, il se laisse encore bien peu approcher, encore méfiant et c’est tout à son honneur. Lorsque ton regard se pose sur la silhouette de l’Ethelred, tu pouffes, le regard pétillant. Tu devrais immortaliser l’instant et le partager au plus grand nombre. Par simple taquinerie. Là, Wyatt se tient debout, un Niffleur dans la main, un autre accroché à sa jambe … Et une boule de cristal dans l’autre paume. Tu l’avais oublié cette sphère divinatoire.
« A peine … » renchéris-tu à son égard lorsqu’il est question de la perte de contrôle. « Je n’en doute pas » soulignes-tu à sa suite dès lors qu’il exprime le bien-être du petit Côme. Tu as toute confiance en ton acolyte quand bien même l’endroit soit complètement retourné. « Je sais mon fils entre de bonnes mains ». L’importance de le dire en guise de remerciements et parce que tout cela compte énormément à tes yeux. Famille composée d’amis de tous les horizons. Grande richesse.
Les petites taupes aux becs de canard rouspètent, font mine de leur innocence mais tu n’es pas dupe. « Je ne suis pas étonné … J’ai toujours autant de mal à les canaliser, ce malgré les années ! » Oui, rien ne saurait vraiment les maintenir en place ces petites bêtes que tu affectionnes tant. « Pour se donner de la force … » ajoutes-tu en levant les yeux au ciel de cet air théâtral que tu arbores si bien. Tu lui adresse une douce esquisse.
« Je dois bien avoir une bouteille de vin … » Tu farfouilles dans la cuisine, les placards sont pleins à craquer et cette impression qui envahit ton esprit de ne plus être en mesure de retrouver des ustensiles. Habites-tu réellement ici ? Oui. Comme souvent, les hommes demeurent perdus dans ces situations-là. « Blanc ? Rouge ? » Tu lui laisse volontiers le choix, tu t’adapteras sans contester, les deux sont tout aussi plaisants. « Tu peux rester pour la soirée, Kate est en déplacement, il y a la chambre d’ami ». Et il faut l’avouer, si tu aimes la solitude, la compagnie de tes proches ne fait aucun mal.
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Il doit bien admettre que la scène doit être drôle et de toute manière, Wyatt vit pour faire rire les autres. Que Kash s’amuse de la situation est plus facile à gérer pour lui que s’il s’était mis en colère et il éprouve un soulagement en le voyant plutôt… détendu. Les Niffleurs ont le temps de s’enfuir une nouvelle fois, alors que l’Ethelred vient faire un compte-rendu des événements à son ami. L’important étant que son fils soit en bonne santé, sans membre manquant ou agonisant dans un coin de l’appartement, n’est-ce pas ? Et Wyatt le fait clairement savoir. La réponse de Kash le fait doucement sourire, y trouvant la preuve de son respect et de sa confiance. Il n’est pas évident de confier sa progéniture à quelqu’un d’autre, un autre adulte et, quand on le fait, c’est donner cette information cruciale. C’est dire : j’ai confiance en toi, ne fout pas tout en l’air. Le britannique l’a vite saisi dès les premières fois où il a gardé le petit garçon et se fait un devoir de ne pas décevoir son ami en la matière. C’est qu’il l’apprécie, le p’tit Côme !
“Et je ne suis même pas certain que tu puisses les canaliser un jour. Ce n’est pas le type d’animal qui rentre dans les rangs comme ça… mais bon, c’est bien pour cela qu’on les aime, non ?” Fait-il remarquer en souriant aux deux boules bleu marine qui vagabondent dans l’appartement, s’échangeant - ou se disputant - la boule de divination scintillante. L’Ethelred propose alors de prendre un petit verre avant de commencer à ranger, pour se donner du courage. L’un comme l’autre pourrait user de magie pour remettre les choses en ordre et probablement le feront-ils après cinq minutes de rangement à la moldue… mais l’exercice vaut parfois le coup et donne une profonde sensation de satisfaction. Pas toujours, mais cela arrive.
“Du vin, c’est parfait ça !” Il regarde Côme partir à la poursuite des Niffleurs pendant que Kash va en direction de la cuisine leur trouver des verres. “Rouge, si ça te dit aussi bien sûr” Répond-il à la question de son ami alors qu’il enjambe une chaise tombée au sol pour ramasser sa veste. Comment a-t-elle atterri là ? Il n’en a aucune idée. Il la secoue quelques secondes avant de la déposer sur le dossier du canapé. Les mains sur les hanches, Wyatt regarde le bordel qui l’entoure, ne sachant par où commencer. C’est toujours le plus compliqué à faire non ?
“Oh, t’es sûr ? C’est cool alors, la chambre d’ami m’ira parfaitement.” Ce n’est pas comme si c’était la première fois de toute façon, et cela leur permettra de profiter de la soirée entre potes - ou plutôt, de la fin de soirée car il est déjà bien tard. Remettant le canapé à sa place, il commence par s’emparer d’un jouet de l’enfant, puis de deux et les ramène ensemble dans un coin pour mieux les ranger dans la chambre plus tard. Cela permet de dégager le devant du canapé. Il débarrasse également la table basse de ses affaires et range son téléphone dans sa poche arrière, au cas où un petit malin aurait l’idée de le lui piquer. C’est au tour ensuite des chaises d’être remises debout, à leur place, devant la table qui, elle aussi, est un vrai bordel. Mais plus du fait de Côme cette fois, qui y a étalé toutes ses feuilles, crayons et dessins. Il fait d’ailleurs signe à ce dernier d’aller offrir la pièce d’art qu’il a produite l’après-midi même à l’attention de son paternel. C’est donc tout fier que le petit Côme vient présenter son chef-d’œuvre à Kash.
“Tu as une surprise de taille ! Il a mis au moins quinze minutes à le peaufiner. Que dis-je, trente ! Un vrai Monet.”
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(loft) L’air théâtral, tu lèves les yeux au ciel dans une expression las mais amusée. Tu n’es pas sûr non plus d’être un jour en mesure de canaliser les créatures magiques dont tu as la charge. En vérité, tu ne t’attends même pas à les apprivoiser pleinement. Ils s’habituent à toi, à ta petite famille, à leurs congénères d’espèces différentes. Pour autant, sont-ils ‘’apprivoisés’’ ? Ce n’est pas tant une question que tu te poses, préférant le terme ‘’d’accommodation’’. C’est davantage ta façon à toi de voir les choses. « En cela ils nous ressemblent, tu ne crois pas ? » soulignes-tu, le trait de sympathie.
Vous deux, vous ne rentrez pas vraiment dans les normes. Et puis qu’est-ce qu’une norme en vérité ? Tu soupires, machinalement, du fait de ce trop plein de questionnements qui débordent ton esprit de Serdaigle. « Mais c’est pour ça qu’on les aime ! Ils nous apportent bien plus qu’on ne le pense ! » Leur affection est sans pareil. Il n’est d’autre chose qui puisse remplacer ces relations douces et insouciantes. Ce réconfort que tu peux ressentir en leur compagnie. « Et dire que les théories machinistes laissaient entendre que les animaux ne ressentaient aucune émotion. Les animaux étaient pris pour des machines incapables d’empathie. C’est fou ».
Tu ne peux te résoudre à ne pas philosopher. Impossible. Ce ne serait pas toi. L’enthousiasme non feint, l’acceptation du vin ne saurait te faire plus plaisir. Epicurien et amateur de ces mets que l’on déguste avec ferveur, tu ne rechignes pas non plus. « Rouge, ce sera très bien pour moi aussi » confirmes-tu, le coup d’œil fusionnel. Il est vrai que vous avez des goûts semblables dans pas mal de domaines. Tandis que tu sers déjà deux verres à pieds, Wyatt se baisse pour ramasser une veste. « Ils ont vraiment mis une sacrée pagaille ! A croire que toi aussi tu t’y es mis ! »
« Évidemment, tu es ici chez toi, Wyatt ». Tes amis sont ta famille, ils sont bien peu nombreux mais suffisant pour t’entourer, toi et les tiens, dans les moments primordiaux – et plus communs, comme ce soir. Puisqu’il commence à ranger quelques affaires, toi, tu repousses du pied les objets survivants qui se tiennent sur ton passage. Agile, tu te hisses jusqu’au canapé que l’Ethelred essaie de rendre présentable. En tout cas un peu plus en l’état qu’il ne l’est actuellement.
La main tendue, don de cette boisson que tu chéris d’une vénération totale. L’éblouissement qui s’affiche sur ton visage aux traits doux et lupins. « Woh ! » t’exclames-tu alors que le petit Côme se dirige déjà vers toi, muni d’un papier coloré. « Il sera comme son père, un artiste ! » Référence à ces nombreuses œuvres que tu peints régulièrement. « Quoique nous n’avons pas le même style, je suis bien trop dans les tonalités clair-obscures ! » Tu ris, l’ironie. Tu ne te prends pas au sérieux. Bien au contraire.
« Bravo mon fils ! » Tu embrasses sa joue, le prenant dans tes bras, l’enfant montant sur toi comme on escalade une montagne. Tu soupires de bien-être. « A nous ? » proposes-tu, inclinant le cristal en sa direction afin de trinquer. « Tu devrais vraiment venir ici plus souvent tu sais. D’ailleurs, on devrait peut-être s’organiser un truc, avec Elio et Matéo, un de ces quatre ! Dieu sait que ça me ferait le plus grand bien ». Le travail parfois pesant dans un quotidien assez rébarbatif. « Quelles sont les nouvelles de ton côté ? » Tu toises l’homme de tes orbes dont la pigmentation se fait douce et apaisante, lui signifiant combien tu sais te montrer attentif à ses dires.
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Wyatt ne peut que sourire à ces mots et les approuver de bon cœur. Être dans la norme ne lui ressemble pas et la plupart de ses proches connaissances sont dans ce cas également. Qui se ressemble s’assemble, n’est-ce pas ? Il aime les animaux pour cela et cette remarque de son ami ne fait que confirmer ce qu’il sait déjà à son sujet.
“Ouai, nan mais ce genre de discours ne fait aucun sens à mes yeux, sachant que la théorie de l’évolution laisse dire que nous descendons des animaux. Donc on aurait aucune émotion nous-mêmes ? Remarque, ils seraient capables de te dire que parce qu’on a évolué, on a appris à en avoir. Bref, ces théories loufoques me font bien rire et de toute façon, je préfère ne même pas y accorder d’attention. Perte de temps !” L’Ethelred hausse les épaules, car il n’est pas son genre de philosopher pendant des heures - sauf s’il a un coup dans le nez. Or, ce n’est pas le cas présentement. Son esprit est clair mais il n’est pas contre lui donner un petit coup de peps avec du vin rouge, que Kash valide également. Cela ne le surprend nullement, étant donné qu’ils ont toujours constaté avoir des goûts similaires.
Après un rangement succinct qui leur permet tout de même de circuler un peu mieux, Wyatt accepte le verre avec soulagement et y trempe ses lèvres, tandis que le petit Côme s’approche de son père avec son présent. Il se met aussitôt à vanter ses mérites car il sait à quel point le petit garçon s’est appliqué et que, même si ce n’est pas compréhensible, ça part d’un très bon sentiment. Et puis, il vaut mieux ça que de le rabaisser, ce serait inutile.
“C’est ce que je lui ai dit mais écoute, il veut se forger son propre style !” Il le suit dans la blague à laquelle, bien sûr, la progéniture ne comprend rien, simplement fière qu’elle est de pouvoir donner son cadeau à son géniteur avant de grimper sur ses genoux. Un sourire aux lèvres, Wyatt penche son verre en direction de celui de Kash pour trinquer - à eux, au moment, à on ne sait quoi au final. Y a-t-il réellement besoin d’une raison pour ça ?
“Ah bah avec plaisir hein. Tu sais bien que Mat’ n’est pas le dernier pour s’amuser et Elio va mieux depuis quelque temps, donc je suis certain que ça leur ferait plaisir. Je peux leur demander !” Pas maintenant, bien sûr, car il est bien trop occupé à déguster son vin rouge comme s’il était un fin connaisseur. Alors que non. Il se contente juste de les boire, en général… Cela aide, tout particulièrement, à annoncer le genre de nouvelles que Kash lui demande. Oh oui, Wyatt en a des choses à dire depuis la dernière fois et un petit sourire passe sur ses lèvres, avant qu’il ne les morde pensivement. Puis, il se tourne vers son ami à qui, de toute façon, il ne cache rien. Le britannique n’a jamais été du genre à dissimuler ses relations, ou sa vie tout court. C’est un livre ouvert - voire un peu trop ouvert, pour certains !
“J’ai recouché avec Erwin. Et c’est plus ou moins reparti, en fait” dit-il d’une traite, attendant la réaction de son ami.
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(loft) Ressemblances impérieuses. Semblables mystérieux dont les psychés sont libres d’une belle énergie. Car tu crois en ces rencontres pour lesquelles il existe un soupçon de magie, une constellation d’une beauté si singulière. Wyatt rebondit sur tes dires concernant le potentiel machiniste des créatures. Tu approuves, l’air tranquille. Ses paroles sont exactement le reflet de ce que tu pourrais dire et penser. Tu crois sincèrement en l’émotivité d’un animal, peut-être encore plus qu’en celle de l’humain. « Ils n’auraient pas tort sur un point : les émotions sont apprises, elles ont aussi une part biologique … » Le Lufkin se mêle au psychomage. On ne risque pas de t’arrêter à ce rythme-là. « Elles sont là pour aider à la préservation de l’espèce, c’est notamment le cas de la peur. Tout ça pour dire que les animaux ressentent forcément des émotions eux-mêmes ». Tu te rends compte que tu en as trop dit. Tu t’enflammes vite quand il est question de ton métier.
Ton esquisse se fait plus prononcée vers ton ami. Il est désormais question de ton fils et de ses talents. « Il trouvera sa voie, c’est sûr ! » t’exclames-tu par la suite. Tu trinques volontiers avec l’homme qui sera ton invité pour ce soir. T’es heureux qu’il reste, qu’il passe la soirée ici. Tu as besoin de te retrouver avec tes proches de cette façon simple et proximale. Ton fils grimpe sur toi et ne mettra pas longtemps à s’endormir. D’ailleurs bien vite rejoint par les bébés Niffleurs qui, après le conflit nucléaire, viennent se nicher eux aussi contre ta carrure. Esquisse attendrie, tu flattes leur fourrure d’une infinie douceur. « Avant de repartir de plus belle … » ironises-tu.
« Oui, je suis vraiment content pour @Elio Cooper ». Tes orbes témoignent de ta sincérité. Les Cooper sont des hommes précieux à tes yeux. Ils sont là quand les choses dégénèrent mais aussi dans les bons moments. « Je peux te dire que @Matéo Cooper se souviendra de notre dernier entrainement ! » Tu ris, tu le vois encore soulever son corps depuis ces barres surélevées. « Rouge pivoine ! » L’éclat au coin des mirettes. « Je ne vais pas le lâcher avec ça, crois-moi ! » Tu signes ton approbation pour une soirée entre mecs d’un hochement de tête. Évidemment que tu es pour. De toute façon tu travailles bien trop en ce moment. Tu as besoin de distraction. Et tu n’es pas prêt à te caser dans une vie parfaite de père de famille. La personnalité bien trop éparse pour cela.
La noble boisson roule sous ton fin palais, tandis que tu déposes tes lèvres contre le front de ton petit qui vient de s’abandonner dans les bras de Morphée. Tu décides de l’installer dans le petit couffin bleuté et décoré de maintes constellations, adjacent au canapé. Les Niffleurs, eux, viennent se blottirent contre Côme, tu trouves cela tellement adorable. Tu reviens vers ton ami, un peu sonné par la nouvelle. « Oh ? C’est reparti ? » questionnes-tu, l’invitant à en dire plus. Tu te souviens d’Erwin, notamment pour cette belle affinité qui existe entre vous, ce depuis les premières années à Hungcalf. « @Erwin Fumeterre est quelqu’un de bien ». Tu reprends une gorgée de vin. C’est fou comme les choses avancent tout autour de toi. T’as parfois la fausse impression de stagner. « Et alors, c’était comment ? » Tu ris, haussant les sourcils de manières suggestives. Tu veux le charrier, il le saura. Puis tôt ou tard viendra ton tour, il saura te rendre la monnaie de ta pièce.
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Re: aesthetic beats x wyatt (terminé)
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La vision du petit garçon qui s’endort dans les bras de son père, accompagné des deux Niffleurs, est vraiment apaisante. Elle pourrait presque faire regretter à Wyatt de ne pas parvenir à se caser, mais il sait bien qu’il n’est pas totalement du genre à construire une famille - du moins pas maintenant. Pourtant, il va bien falloir qu’il y songe, la trentaine approchant et ayant de nouveau dans sa vie une personne pour qui cela compte beaucoup. Mais avant cela, les deux hommes discutent des cousins de Wyatt, avec qui il serait sûrement bon de s’organiser une petite soirée “entre mecs”, bien évidemment.
“Oui, ça fait du bien de le voir reprendre du poil de la bête” dit le sorcier en venant caresser le duvet bleu des Niffleurs. C’est qu’ils se sont fait de gros soucis pour l’avenir du jeune homme suite au décès de sa compagne, et on le serait à moins. L’inquiétude commence pourtant peu à peu à se dissiper alors qu’ils le voient reprendre sa vie en main. Peut-être même recommencera-t-il des études ? Il n’y a pas de raison de ne pas y croire.
“Ah ouai ? J’aurais trop voulu voir ça ! De toute façon, tu sais que tu as ma permission pour ça hein ! Ne le lâche SURTOUT PAS.” Oui, de ses deux cousins, c’est Matéo qu’il aime torturer le plus, mais c’est toujours bon enfant. Il a pris l’habitude de faire cela dès sa plus tendre enfance, en compagnie d’Elio. Les deux aînés ayant le même âge, il était tout naturel d’aller embêter le plus jeune et de lui faire des farces improbables. La dynamique est encore un peu présente aujourd’hui et il se réjouit du sort que Kash fait vivre au Wright.
Wyatt finit par lâcher la bombe le concernant parce que, de toute évidence, il allait finir par le dire à son ami. Autant le faire dès à présent pour recueillir son avis sur la question. Il est un peu anxieux à ce sujet, ne sachant quoi attendre de sa part. Il sait que Kash sera honnête. Ce dernier semble surpris, alors qu’il va allonger Côme et les Niffleurs sur le côté, puis revient vers lui sur un ton habituellement rieur, mais aussi très sérieux à la fois. Oui, Erwin est quelqu’un de bien, il le sait pertinemment. C’est la principale raison qui fait que Wyatt n’est pas tout à fait à l’aise avec cette nouvelle configuration.
“On est en relation libre, à vrai dire.” Ce n’est pas le genre d’Erwin de faire ça, mais cela colle tout à fait avec la personnalité de l’Ethelred. Sauf qu’il a l’impression de l’avoir entraîné dans une relation qui ne leur conviendra jamais… Et si c’était, encore une fois, une erreur ? Wyatt lève les yeux au ciel et dans un sourire, envoie un coussin sur son ami.
“Nan mais t’as fini oui ? T’es en manque ou quoi ?” Le sorcier se réinstalle comme il faut sur le canapé et joue avec sa baguette, avant de dire sur un ton plus calme. “C’est Erwin quoi. C’était bien. C’était parfait. Vraiment bon. Y’a jamais eu de souci de ce côté-là avec lui, crois-moi, il est bien moins timide au pieu que dans la vie de tous les jours ! C’est juste que… il a accepté cette ‘configuration’ de couple et je ne suis pas certain qu’il puisse en tirer un quelconque bonheur. Qu’est-ce que tu en penses ?” Il tourne son regard vers Kash.
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(loft) Tu ne peux que réitérer cette bien-pensance commune à l’égard du Cooper dont la compagne n’est plus. La mélancolie s’est emparée de lui avant que la guérison n’advienne enfin. Il a été difficile de faire front et tu as su lui apporter un soutien. Fort, tu l’espères. « D’autant qu’il a vraiment eu un coup de cœur pour la cuisine ! » Au point d’en arrêter ses études de médecine pour de bon. Bien que tu persistes à croire qu’il serait devenu un excellent confrère. « Même si je n’arrête pas de lui répéter qu’il a le soin dans le sang … » confirmes-tu, rieur. C’est comme ça, tu ne comptes pas le détourner de cette passion dans laquelle il peut s’épanouir.
Tu pouffes de nouveau à propos du second frère Cooper dont la difficulté s’est faite sentir lors de la dernière séance sportive. « Je ne le lâcherai pas, ne t’inquiète pas pour ça ! Et puis il le dit lui-même, il adore ça ! » La mine enjouée comme ce fut assez peu le cas récemment. Et c’est de bonne guerre. « A l’occasion on pourra toujours le torturer à deux ! » Lors de cette soirée, pourquoi pas. Tu pressens déjà plusieurs escarmouches, quelques farces et autres dérives bien à vous.
L’alcool roule sous ta langue, tu captes les essences qui s’en échappent. T’es vraiment jamais contre un bon verre de vin. Le sujet d’Erwin tombe à plat, auquel tu ne peux que rebondir par l’appréciation de sa personne. Le brun est un jeune homme dont la timidité est palpable dès les premiers instants. Pour autant, tu as découvert un garçon sensible et attentionné en direction de la faune et de la flore. Nombre de fois il a été question de collaborer ensemble, en cours.
Tu hoches le menton. Une relation libre, ne serait-pas cela dont tu aurais besoin ? Tu ne peux t’empêcher de te projeter sur la question. L’exclusivité t’as fait souffrir une fois, tu redoutes une récidive. Tu n’as pas le temps d’esquiver l’oreiller qu’il t’envoie alors tu t’en saisis au vol. Tu l’attrapes dans une main, ton verre dans l’autre qui manque de se renverser sur toi. Ton faciès témoigne d’une non rancune. Évidemment, tu ne lui en veux pas. Bien entendu. Tu reprends, plus sérieux. « Je ne me souviens pas qu’Erwin était pour la liberté ? » questionnes-tu, intrigué par la question. « Toi en revanche, ça m’étonne moins. Tu sais, je me demande de plus en plus si je ne devrais pas opter pour cette façon de voir le couple ». Tu soupires. Oui. Tu y songes de plus en plus. Vraiment.
« A peine ! » renchéris-tu sur la question du manque. Tu le regardes jouer de sa baguette, l’air épris par de tels souvenirs qui au demeurant semblent tout à fait positifs. Une esquisse bienveillante traverse ton visage. « J’ai du mal à l’imaginer, je me souviens vraiment d’un gars timide, très beau, mais timide ». Ce qui n’est pour toi aucunement une critique. « Vraiment je ne sais pas … » L’aveu de ta propre quête de sens sur cette question précise. Tu n’as pas de réponse à apporter. Pas cette fois. « Je ne sais pas, c’est tellement flou pour moi-même. C’est cette liberté qui me manque. Je crois en la stabilité d’un couple, mais je crois aussi en la liberté de chacun des partenaires ». Tu marques une pause. « Erwin n’a rien dit à ce propos ? Comment c’est venu exactement ? » Tu reprends une gorgée, qui ne sera probablement pas la dernière ce soir.
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Re: aesthetic beats x wyatt (terminé)
Aesthetic beasts ft. @Kashmiri Sanahuja
“Va pour la torture en binôme dans ce cas.” Wyatt aime être aussi proches des gens, de ses amis. S’ils ont des vies pourtant très différentes, il a beaucoup de choses en commun avec Kash, qu’il peut presque considérer comme un frère plutôt qu’un ami. Et chaque nouveau jour lui prouve cet attachement viril entre eux. C’est la raison pour laquelle il est si facile pour lui de se confier au médicomage, car il sait parfaitement qu’en plus de savoir et de pouvoir l’écouter, ce dernier lui apportera des conseils. Pourtant, ce n’est pas lui qui aborde le premier le sujet de ses amourettes. Il faut dire que depuis quelques années maintenant, Wyatt en a rarement. Des aventures d’un soir ou plus, oui tout à fait. Mais de l’amour ? Depuis Erwin, il ne s’y est plus laissé tenter. L’exercice est plus effrayant que de devoir chevaucher un dragon ! Pourtant, le voilà de nouveau embarqué dans cette histoire et il n’arrive même pas à savoir si cela est une bonne chose, ou une totale erreur. Peut-être que le regard objectif de son ami l’aidera à y voir plus clair ? Il lâche donc le morceau, insistant bien sur le fait qu’ils sont en relation libre. C’est un détail très important, plus qu’il n’y paraît vu le background de sa relation avec le beau botaniste.
“J’aime la liberté. Et franchement, je la recommande. Tu devrais t’y essayer, c’est beaucoup moins prise de tête ! Mais pour en revenir à ta question… non, il n’est pas vraiment pour à la base. C’est bien là tout le problème.” Et c’est aussi la raison pour laquelle il a tout stoppé par le passé : parce que cet emprisonnement par la fidélité ne lui convenait plus et qu’il se sentait sur le point de lui faire du mal. Oui mais alors, pourquoi tout recommencer aujourd’hui, alors que tout est si parfait entre eux ? Que leur relation n’a jamais été aussi forte et constructive ? Wyatt a peur de tout jeter à la poubelle avec une telle décision… Le fait que Kashmiri soit dans l’incapacité de lui apporter une réponse ne l’aide en rien et, pourtant, il compte beaucoup sur lui. C’est à se demander s’il a réellement fait le bon choix. L’angoisse commence légèrement à monter alors qu’il se dit qu’il a peut-être ruiné à tout jamais ce lien si spécial qui l’unit au botaniste. Le point positif, c’est que Kash l’apprécie au moins…
“Comment s’est venu… mmmh… Il s’est fait larguer par Cygnus et il est venu chez moi en pleurant. C’est Erwin, il est sensible. Une chose en entraînant une autre, on s’est rapprochés. On a retrouvé ce contact qu’on avait autrefois et qui était si bien. Après ça, il s’est passé plusieurs semaines où on en a pas parlé, pas vraiment tout du moins. Et récemment, on s’est posé, on a discuté et on a décidé de se donner une seconde chance, sauf que…” Le métamorphe soupire légèrement, faisant tourner le vin dans son verre avant d’en venir goûter quelques gorgées. Wyatt déteste ce qui est compliqué… et une relation fidèle C’EST compliqué.
“Sauf que j’ai demandé à ce que ce ne soit pas exclusif et il a donné son accord. À vrai dire, je ne pensais pas qu’il le ferait, du coup je me pose tout un tas de questions. Le fait-il exprès pour être avec moi ? Est-ce qu’en fin de compte, il est plus heureux comme ça que dans un couple monogame et que donc, je me suis fourvoyé à son sujet ? Et surtout, est-ce que je ne suis pas en train de détruire l’amitié si forte que je me suis construite avec lui, tout ça pour…. j’en sais rien. Tu sais, ça a toujours été spécial avec Erwin.” Pas comme les autres mecs… c’est bien ce qu’il retient du Lufkin. Ce qu’il aurait besoin de savoir, c’est à quel point il peut être différent des autres pour lui mais la question est bien trop effrayante.
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Re: aesthetic beats x wyatt (terminé)
(loft) Et le sort s’acharne sur le benjamin Cooper dont on n’entendra que les suppliques. Planifications machiavéliques déjà au travail entre les deux amis si semblables par endroits. Insatiables en matière de conneries, vous ne mettrez pas longtemps à pourrir l’étudiant qui en redemandera, tu en es certain. Ce que vous partagez tous les deux c’est bien au-delà de l’amitié. Il y a des éléments qui ne se verbalisent pas ; ce qui ne peut se dire mais se comprend. Et c’est notamment le cas de ces amours qui sont intarissables de regrets et autres horreurs. Sentiments ambivalents, persécutants. Toi-même tu ne sais plus que penser.
Prunelles pétillantes d’une admiration notable et persistante. Ce qu’il réussit à faire ici n’est autre que te démontrer que l’amour libre, c’est possible. Tu crois que ces histoires de couples ne sont qu’une construction socialement définie et partagée. Tu crois aussi que s’y conformer c’est ne pas aller à l’encontre de cette règle imposée. Oui, il y a de ça. Et tes désirs à toi sont complexes – autant que ceux des autres êtres humains, certes, mais tu as des ambitions différentes. Tu as pu te sentir étrange à cet égard. Est-il correct de s’abandonner à plusieurs personnes ? Faut-il l’avis des autres ?
L’esquisse sur ton visage est mince mais rayonne suffisamment. Oui, Wyatt t’incite à t’y essayer. Il t’encourage chaleureusement dans cette voie. Ce n’est pas difficile de t’imaginer dans cette concession relationnelle mais l’appliquer c’est autre chose. Erwin n’est donc pas spécialement pour ce genre de relation. Ce que tu peux tout à fait concevoir. Nombreuses sont les personnes qui ne souhaiteraient pas partager. Tu l’entends bien volontiers. « Je ne crains que Katherine ne l’accepte pas non plus … Qu’elle se vexe si je lui en parle ». Ce que tu regretterais avec amertume.
Tu as eu vent de cette histoire avec le dénommé Cygnus dont l’écho pour le Fumeterre n’en demeure pas moins toxique. Cette rupture est lourde de sens. Comme chaque perte d’attachement. Tu esquisses une risette, mélancolie dans le regard. C’est un peu ce que tu vis toi aussi. C’est un peu ce que tu as traversé à la perte de la mère du petit Côme. Lorsque celle-ci est partie, il a bien fallu combler l’absence. Le bellâtre entame plusieurs gorgées d’alcool avant de reprendre.
Comme s’il était question d’un geste mécanique, tu te ressers du vin, en reproposant à ce frère tant estimé. « Je reste persuadé qu’il faut en parler. Même si je n’applique pas toujours moi-même ce conseil … » confesses-tu en levant les yeux au ciel. « S’il t’aime, sans doute comprendra-t-il ? J’ai l’impression que ces non-dits ne jouent pas en votre faveur ». Il va de soi que cela n’aide pas. En rien.
« Je pense vraiment qu’il faut lui parler de tout cela. Je mesure combien c’est difficile, évidemment. Peut-être se force-t-il, ce n’est pas exclu. Mais ce qui n’est pas exclu non plus, c’est qu’il se sente finalement bien dans une telle relation ». Tu marques un temps. « Est-ce que vous avez fixé les règles ensemble ? Je veux dire par-là que la communication est la base de ce compromis ». Chose que toi-même tu n’appliques pas en l’instant.
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Re: aesthetic beats x wyatt (terminé)
Aesthetic beasts ft. @Kashmiri Sanahuja
Depuis Erwin, Wyatt n’a connu que ça : la liberté. C’est même pour elle qu’il a mis un trait à sa relation amoureuse avec le beau Lufkin, la seule chose qui ait pu le détourner de lui. Il n’a plus vraiment été en couple depuis car réside en lui cette peur de n’appartenir qu’à une seule personne. Être contrôlé par elle, par ses émotions et ses envies. Ce n’est pas quelque chose dont il a spécialement envie et c’est somme toute assez effrayant. Voilà pourquoi il a proposé à Erwin d’être un couple libre, pour ne pas avoir cette sensation d’être piégé avec une seule et même personne à qui il devra constamment rendre des comptes sur ce qu’il fait. Un couple monogame est un nid à jalousie à ses yeux et la jalousie n’aide pas à entretenir correctement une relation saine. Mais si cela rend Erwin mal à l’aise, comment trouver un compromis ? Rester amis était la solution la plus viable mais la décision a déjà été prise et il n’est pas possible de revenir en arrière. Wyatt fait part de ses doutes à son frère de cœur, alors que ce dernier le ressert en vin - un mal bien nécessaire à cet instant pour parvenir à continuer cette discussion lourde de conséquences pour l’Ethelred. Ce qui en découle déterminera sûrement le futur de sa relation avec Erwin car s’il y a bien une personne qu’il écoute avec respect sur cette Terre, c’est bien Kash.
“Il est fort possible que ce soit le cas. Je ne veux pas sembler sexiste, mais il me semble que cette pratique est bien moins courante chez les femmes, non ? Ou alors je ne suis clairement pas à jour sur les modèles féminins. Tu me diras, vu que je n’en fréquente quasi aucune, que puis-je savoir à leur sujet ?” C’est la première fois depuis longtemps qu’il se fait la remarque : il possède très peu d’amies femmes. Pourquoi ? Est-ce à cause de sa personnalité ? De son côté bourrin ? Elles ne doivent sûrement pas apprécier son franc parler et ses décisions arbitraires sorties du chapeau d’un magicien… mais là n’est pas la question. Il ne voudrait pas que Kash se retrouve misérable à cause de ses conseils.
“En parler…” Murmure-t-il en prenant une nouvelle gorgée de vin, le regard perdu dans le vide. Son ami n’a clairement pas tort : les non-dits n’aident pas et n’ont jamais aidé une relation. Wyatt lui-même n’est pas un grand amateur de cette pratique, préférant toujours la franchise - quitte à ce qu’elle blesse. C’est son mode opératoire. Pourtant, il ne sait pas pourquoi, mais il lui est désormais très difficile d’aborder le sujet avec Erwin à cause des sentiments qui sont mis sur la table. Ils se sont tous deux clairement affirmés leur attachement commun… et il ne veut blesser personne dans la discussion. Pourtant, elle est plus que nécessaire et les propos de Kash ne font que le confirmer.
“On en a un peu parlé, oui. Qu’on avait le droit, chacun, d’aller voir ailleurs quand bon nous semble et qu’il n’était pas possible de faire des reproches à l’autre sur ce sujet. C’est surtout moi qui ait demandé cette clause, parce que je n’imagine pas Erwin aller voir ailleurs en fait. Mais et si c’était le cas ? Oh merde, j’y ai jamais vraiment réfléchi… Ça se trouve, il est carrément dans les bras de quelqu’un d’autre à l’instant où on parle.” C’est étrange, ce sentiment. La pression dans sa poitrine à cette pensée. C’est vrai qu’il n’a jamais envisagé de ne pas être suffisant pour le Lufkin alors que lui-même demande cette liberté qui lui est si chère. Wyatt se rend compte de son hypocrisie, sans pour autant admettre intérieurement qu’il puisse être jaloux des fréquentations d’Erwin. Ce sera pour plus tard.
“Je pense que j’ai dans la tête cette fois passée où j’ai rompu avec lui et que ça nous a fait tous deux tellement de peine, que je n’ose plus être si… franc avec lui, de peur de le blesser à nouveau. Mais tu as totalement raison, bien sûr. On devrait plus communiquer à ce sujet. Que je sache si, réellement, cela lui convient ou si je me positionne comme l’un de ces connards qui profitent de sa faiblesse pour faire ce qu’ils veulent. Putain, j’espère vraiment que c’est pas ça…” Il en vomirait sur le champ.
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Re: aesthetic beats x wyatt (terminé)
(loft) Cette merveilleuse mixture qu’est le vin permet de libérer la parole plus qu’elle ne l’est déjà d’ordinaire avec celui que tu considères comme un frère. Si Darius Belby reflète aisément ton âme, Wyatt lui, officie plutôt dans le rôle fraternel. Une place à part, bien singulière. Tu hausses les épaules à sa réflexion sur la gent féminine. Tu ne saurais le dire. Il faut dire aussi que tes fréquentations à toi sont naturellement plus ouvertes d’esprit que la moitié de la population sorcière. Alors ce n’est pas représentatif dans l’absolu. Tu soupires. « Je ne saurais pas te dire … Je n’ai pas les statistiques en tête » admets-tu dans un rire. « Ce que je sais, et ce sont des généralités, mais les femmes ont naturellement plus tendance à assumer leurs envies en la matière, les hommes demeurent encore trop bridés par les stéréotypes sociétaux ». Loin de vos positions à vous.
Mais il est vrai que le Nightingal s’entoure davantage d’hommes alors pour lui il est plus complexe de se faire un avis sur la situation. Et toi-même tu restes conscient que ta façon de voir les choses est influencée par la manière dont tu es au quotidien. Ces personnes que tu côtoies sont de belles personnes. Tu ne laisses pas n’importe qui t’approcher. T’es comme ça, un peu sauvage, le loup n’est pas ton totem pour rien. Lassitude palpable, tu soupires. En parler, oui. Mais comment. Que dire afin de signifier ces besoins si particuliers et dénués de sens pour une bonne partie du monde.
La mine soucieuse. « C’est si facile à dire … » Tu souris, simplement, croisant ses mirettes avec affection. Oui, il sait et ressent la même chose. C’est si simple la franchise et parfois dévastateur. Tu te reconnais vraiment dans la suite de ses paroles. « C’est moi ou ça ressemble à de la jalousie ? » oses-tu en levant un sourcil en sa direction. « Tu sais quoi ? Eh bien j’aurais du mal si Kate allait voir ailleurs elle aussi. J’ai besoin de me l’autoriser et en même temps mon côté possessif faut que j’aurais du mal avec ça pour mon ou ma partenaire ». Tu reprends une gorgée de cet alcool qui monte doucement à la tête. « Pourquoi c’est aussi difficile les relations humaines, Docteur ? ». Celle-ci, on te la pose si souvent. Tous les jours. Et tu essaies de convoquer en lui une réponse.
Tu ris, un peu benêt tu peux l’avouer. C’est si difficile d’être soi. « Tout comme toi avec Erwin, je n’imagine pas Katherine aller voir ailleurs. Mais en même temps, l’optique qu’elle puisse le faire, je ne sais pas, je suis tellement possessif … ». Tu détournes les yeux. Tu toises le liquide rougeâtre que tu fais tourner dans le cristal. « T’es pas comme ça, Wyatt. T’es un mec bien, loin d’être un connard ». Ton intonation se veut rassurante. « Le simple fait de se poser la question en est la preuve. Tu te soucies de lui, ton empathie est bien présente. Tous ces questionnements ce n’est pas rien … Juste c’est tellement compliqué … Je me reconnais bien dans cette situation ».
C’est qu’aborder le sujet avec la tempétueuse blonde ne sera pas une mince affaire. Il est bien présent ce risque de la blesser. Est-ce que cela signifie qu’elle n’est pas ‘’assez’’ pour te suffire ? Il ne faut pas le voir sous cet angle. Et pourtant l’amalgame peut bien rapidement être fait. Oui, l’existence est bien lourde de conséquences dès que l’on est différent, dès que son mode de vie ne convient pas aux exigences habituelles.
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Re: aesthetic beats x wyatt (terminé)
Aesthetic beasts ft. @Kashmiri Sanahuja
Non, il n’en sait rien de ce que veulent les femmes. Des habitudes qu’elles ont prises, de leurs besoins en termes de relations. Non, il n’en sait rien et ce n’est pas plus mal comme ça. Wyatt n’a que des relations amicales avec elle, à défaut de pouvoir leur offrir autre chose de plus croustillant. Elles ne l’ont jamais intéressé de cette manière et celles dont il peut être le plus proche font office de sœurs ou de mamans. Rien qui n’implique de forts sentiments ou un quelconque attrait sexuel. Mais il n’en est pas ainsi pour Kashmiri, d’où son effort pour tenter de comprendre l’autre sexe, et ainsi apporte à son ami - son frère - le conseil dont il a besoin. Mais une chose est certaine désormais, le Nightingal ne s’en sort pas aussi bien qu’il le voudrait.
“Ouai, je sais. Mais c’est le genre de chose qu’il faut dire en règle générale, je crois” soupire-t-il tout en haussant les épaules. Répondre aux propos du sorcier lui fait dire des choses qu’il n’avait encore jamais prononcées à voix haute. Cette inquiétude qu’Erwin puisse se contenter de cette relation sous cette forme car, pour lui, Wyatt ne serait pas assez suffisant. Plus comme avant, tout du moins. Il se met à l’imaginer avec un autre homme et au lieu de l’exciter, cela lui inspire un sentiment bien plus négatif. Que lui arrive-t-il ? Il ne parvient pas à mettre de mots sur le trouble qui le prend alors qu’il se rend compte de la situation dans laquelle il s’est mise. Est-il réellement en train de remettre en question son attrait pour le couple libre, et ses nombreux avantages ?
“De la jalousie ? À t’entendre, cela ressemble plus à de l'égoïsme, non ? Refuser quelque chose aux autres et le faire soi-même, sans se soucier d’eux.” L’Ethelred fronce les sourcils d’incompréhension, ne sachant où se positionner. L’idée même de la jalousie lui semble inconcevable mais il se rend bien compte que quand il s’agit d’Erwin, il est obligé de réfléchir en dehors de ce qu’il connaît déjà. Les propos de Kashmiri envers Katherine ne font que lui confirmer cela.
“Donc tu es totalement en position de comprendre qu’elle ne veuille pas que toi tu ailles voir ailleurs, n’est-ce pas ? C’est en général comme ça qu’on se fait enfermer dans une relation exclusive, quand chacun des deux est incapable de laisser sa possessivité de côté. Tu ne peux pas lui demander ce que tu refuses de faire toi-même. Et il en va de même pour moi avec Erwin…” Cette constatation n’est pas pour lui faire plaisir. Wyatt n’a jamais voulu être en couple exclusif pour la simple et bonne raison que la jalousie en est trop souvent la maîtresse et qu’il déteste cela. Mais il doit bien se rendre à l’évidence qu’un nouvel élément s’est incrusté et qu’il doit composer son couple avec. Les efforts de Kash pour le rassurer sont plus ou moins payants, même si le Nightingal a encore des doutes à ce sujet. Il sait bien qu’il n’est pas le plus attentif, ni le plus romantique, mais il essaye de son possible de ne pas être un pur connard. Parfois, il n’a pas l’impression que ces efforts fonctionnent. On le lui fait bien comprendre.
“Au final, on est dans le même bateau, toi et moi. Et si… on décidait de se barrer loin d’ici ? Allons au Mexique dresser des dragons ! Je suis sûr que ça plairait à Côme.” Idée totalement farfelue qui, cette fois, reflète bien la personnalité de Wyatt. Mais il s’attend à tout moment à ce qu’on le fasse redescendre sur terre pour “affronter ses peurs”. Car il en est bien une qui le terrifie : c’est celle de se mettre définitivement en couple avec quelqu’un. De s’enfermer pour de bon dans une routine destructrice. Le plus ironique, c’est que Wyatt déteste rester seul en général… Le jeune homme termine son verre d’une traite, car il en a bien besoin.
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Re: aesthetic beats x wyatt (terminé)
(loft) Beauté de cette relation fraternelle. Le Nightingal essaie, tente par tous les moyens de te venir en aide. La compréhension de la femme n’est pas aisée. C’est difficile de savoir ce que veut l’autre, d’entendre ses besoins et ses désirs. Il n’est pas de commune mesure avec l’humain. Tout est dépendant du contexte, de la situation. Mais aussi de la personne en elle-même. Car tout un chacun nous sommes différents. Divers dans nos subjectivités. Et heureusement. Sinon ce serait l’ennuie. Tu rejoins son soupire. Tu perçois la lourdeur de ses propos.
C’est le travail de la réflexion qui opère entre toi et l’ami. Wyatt est empreint d’une intense intellectualisation de ce qu’il vit. Tout comme toi en vérité. En l’instant, les pensées se bousculent dans ta boîte crânienne – si seulement ce n’était que la première fois. Âmes vagabondes dont les affres se tournent vers le lien à l’autre. Le retour qu’opère l’Apollon est cruellement en mesure de te faire voir les choses autrement. C’est dans ta tête que tout s’efface. T’es perdu. Comme si cela n’avait pas déjà été le cas quelques mois plus tôt.
Le petit s’est endormi, ronfle contre ton torse. Ta paume caresse son petit dos avec tendresse. « Oui… C’est pas terrible » avoues-tu dans un rire jaune. Pas terrible ou clairement égoïste. « Je peux l’entendre, oui ». Autant confirmer cet état de fait. Il n’y a rien de plus à dire : l’Ethelred met le doigt sur un sujet sensible. Ses dires vont dans le sens du partage de votre situation commune. Etrange moment que de se rendre compte que ce qui vous relie, ce qui noue votre relation va au-delà de tout ce que vous espériez. L’intime prend le pas.
« C’est déprimant » souffles-tu en croisant son regard, lassitude pour ces montagnes de doutes qui ne cessent de t’étrangler. « Nous voilà bien avancés avec ça … ». Et puis tu ris, voilà l’esquisse qui se met à poindre sur tes lèvres charnues. Merci, Wyatt. Doué pour faire revenir ces émotions pleines et positives. « On part quand tu veux ! Côme est un aventurier, comme moi … Il s’y plaira forcément ! ». L’humour, oui, et un brin de vérité. T’en as un peu marre d’être coincé dans ces difficultés à comprendre ce que tu as envie de faire. L’être humain est complexe, le soi l’est encore plus.
A la suite du bellâtre tu t’enfiles le verre cul sec. T’en as bien besoin pour exorciser tes peines. « Franchement je ne serais pas contre partir, toi et moi, où tu veux, peu importe le lieu du moment qu’on se tire loin de tout ça » Et tu demeures néanmoins conscient qu’il ne s’agirait que d’une mise à l’écart de ce qui te trouble vraiment. Tes sentiments s’en vont çà-et-là. Et encore, tu n’es pas attiré par tout le monde non plus. Il ne faut pas abuser.
Il est juste vrai qu’Azazel a une emprise particulièrement forte sur toi. Une forme d’addiction peut-être. « La morsure d’un vampire, ça peut rendre accroc ? » La question paraît farfelue et sortie de nulle part. Elle n’en reste pas moins sérieuse. Ton métier ce sont les soins humains, pas les créatures de la nuit. Tu as quémandé la morsure de l’italien et cela t’a procuré quelque chose d’intense, de subtil, de méconnu. Il y a peut-être là un inexplicable. Si seulement ce geste provoquait la dépendance tu comprendrais cette attirance, tu y mettrais un sens rationnel. Tu ne peux pas éprouver de sentiment amoureux pour lui. Tu essaies de nier. Sombres défenses psychiques.
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Re: aesthetic beats x wyatt (terminé)
Aesthetic beasts ft. @Kashmiri Sanahuja
Wyatt aimerait bien mettre tout cela de côté. Les questions, les doutes, les sentiments… Voilà pourquoi il a longtemps décidé de ne s’attacher à personne de façon romantique. Il n’aime pas cette sensation éprouvante de ne pas savoir quoi faire, ni où il va. Les questions qu’il se pose au sujet d’Erwin ne font que confirmer tout cela. Le Nightingal aime la simplicité, bien qu’il soit lui-même très complexe. Kash semble ressentir la même chose et dans ce tourbillon agaçant de pensées, il est heureux d’avoir un vrai ami avec qui partager ce morceau de sa vie. Un frère qui puisse le comprendre comme personne d’autre ne saurait le faire.
Voilà pourquoi il use de l’humour. Pour leur permettre, à l’un comme à l’autre, de souffler un peu face à tout ce drame qui s’opère en eux. Partir loin, élever des dragons ou simplement parcourir le monde sans se soucier des sentiments ou du devoir que l’on a envers les autres… Wyatt aimerait mettre sa vie sur pause pour souffler un peu.
“Arrête, ce serait trop bien de faire ça !” Mais son sourire s’évanouit vite car tout comme Kash, il sait parfaitement que ce ne serait qu’une fuite pathétique pour tenter de se défaire de problèmes qui seront toujours à leur retour. À force de repousser encore et encore l’inévitable, ils vont finir par se prendre une comète en pleine poire.
L’Ethelred reste silencieux quelques minutes, jusqu’à ce que son ami - son quasi frère - lui pose une question somme toute étrange. Ce n’est pas un sujet qu’ils abordent souvent avec Kash, sûrement parce qu’il s’est toujours imaginé qu’aucun d’entre eux ne s’est jamais fait mordre par un vampire - du moins consciemment. Wyatt plisse les yeux et fronce les sourcils.
“Tu t’es fait mordre par un vampire ? Sérieux ?” Il doit poser la question, parce que cette discussion dépasse celles qu’ils ont déjà eues auparavant. Et aussi parce qu’il pensait tout savoir de Kashmiri et que cette nouvelle information vient lui apprendre que ce n’est pas le cas. Ils ont encore des secrets l’un pour l’autre, semble-t-il…
“Je ne suis pas sûr de connaître grand chose sur les vampires… hum… Mais il paraît qu’ils libèrent certaines… sensations voire émotions lors d’une morsure. Ils excitent, quoi. C’est ce que t’as ressenti ? Et t’en veux encore, c’est ça ? J’imagine qu’il peut y avoir une certaine dépendance, c’est comme le sexe. On aime ce qui nous fait du bien, on en redemande.” Le sorcier hausse des épaules, loin d’avoir l’idée que ce vampire puisse plaire à Kash étant donné leur conversation sur Katherine un peu plus tôt. Mais personne n’a dit que Wyatt était une lumière non plus…
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Re: aesthetic beats x wyatt (terminé)
(loft) L’ironie que de pouvoir se retrouver, se rencontrer de nouveau autour de ce type de conversation. C’est étonnant de constater que vous n’êtes vraiment pas si différents l’un et l’autre. Besoins non identiques mais au moins similaires. Le rire apaise le sérieux de l’échange. C’est difficile de se confronter à l’intime. Encore plus en compagnie de quelqu’un, aussi proche soit-il. Se livrer ainsi, ce n’est pas tellement ton truc. Mais l’alcool aidant à délier les langues c’est sans doute plus simple.
Il y a des rêves qui interfèrent dans la discussion. Ceux qui consisteraient en une escapade lointaine, aux merveilles multiples et aux nombreux inconnus. Des voyages que tu voudrais ne pas faire seul. Au moins à deux. Tous les deux. Wyatt est ce frère que tu n’as jamais eu. Fils unique d’une famille moldue. Excursions qui signent par ailleurs la nécessité de faire une pause. Une vraie. De partir, de s’échapper, de s’évader d’une prison jugée invisible mais dont les barreaux n’en sont pas moins bien réels.
« Il faudrait se l’organiser ! ». Tu ramènes ici ce principe de réalité, jouant de tes phalanges contre le cristal du verre. Il faut bien prévoir dans la vie. Tu envisages souvent le futur, toi, sous un angle pas forcément très positif. Mais qu’importe. Tu te projettes. C’est déjà bien. Peu en sont encore capables. C’est enfin la surprise qui te sort de tes pensées. T’es parti très loin, à n’en pas douter. Esprit imaginatif au possible, tu ne perds pas de temps lorsqu’il est question de penser, de croire, de philosopher. Rudes travaux du psychisme que tu affectionnes tant.
« Sérieux … » annonces-tu, la moue tantôt honteuse, tantôt teintée de fierté. C’est chose rare dans le monde magique, suffisamment pour l’exprimer sous cet angle-là. Jamais vous n’avez discuté de ça tous les deux. Certes, la sexualité reste un sujet de discussion entre hommes, mais là, se faire mordre par un vampire, s’en est à la limite du mysticisme. Ton visage se tord à ses dires. C’est précisément ce que tu as ressenti. De l’excitation. Une certaine dépendance. Oui. Totale.
Tu soupires, déposant le verre sur la table basse. « C’est ça … Je t’assure c’est exceptionnel, mec. Je n’ai jamais ressenti un truc pareil ! » . Tu fanfaronnes, le rire au bord des lèvres, un peu éméché. « Si j’en veux encore … Je vais pas prétendre que non ». La réponse est exhaustive. Tu en veux encore. Tu voudrais réessayer. Le fameux circuit neuronal de la récompense. Je désire ce qui me procure satisfaction. C’est logique, imparable. « Et puis … Il est vraiment très beau ». Tu confesses cela sans aucune pudeur.
Tu finis par te lever du canapé. « Je vais peut-être coucher, Côme ». Tu t’affaires à ta tâche de père, ajustant le petit dans les draps du berceau adjacent à ton lit. Le cododo est un fabuleux outil de développement et de sécurisation de l’enfant. Tu regagnes le salon entouré de plantes à ne plus en pouvoir. Une véritable jungle éprise de montagnes de bouquins. Les Niffleurs se sont calmés. « T’es partant pour une nouvelle bouteille ou tu préfères te coucher ? » Toi, tu t’adapteras quelle qu’en soit sa décision. Après tout tu lui as proposé de passer la nuit ici. Libre à vous d’expier vos problèmes dans un peu plus de vin.
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Re: aesthetic beats x wyatt (terminé)
Aesthetic beasts ft. @Kashmiri Sanahuja
Il lui semble en découvrir chaque jour une information différente sur les personnes qui l’entourent. Wyatt a toujours si vite l’impression de connaître les autres, alors qu’il n’en est jamais rien. Il est bien souvent loin du compte et cela se confirme avec nul autre que l’un de ses meilleurs amis. Mordu par un vampire ? Il a bien du mal à le croire et s’étonne même que cela puisse arriver à Kash. Il se demande bien par qui…
“Mais un vrai vampire ou un demi-vampire ?” demande-t-il aussitôt qu’il lui a confirmé la vérité de cette annonce. Son regard ébahi traduit sûrement son émotion première et pourtant, il essaye tout de même d’aider son ami à y voir plus clair. Fouillant dans sa mémoire à la recherche d’informations sur les morsures de ce type d’espèce, il lui dit ce qu’il pense être la vérité. Wyatt ne sait pas s’il doit être réjouit ou non du fait que Kash vienne lui confirmer ses propos. Il en est même un peu jaloux, à vrai dire. Cette expérience semble vraiment unique et il ne l’a, lui, jamais vécue.
“Ouai, ça j’imagine parfaitement qu’il est très beau !” lance-t-il dans un sourire en coin à l’attention de son ami. D’ailleurs, il n’envisage pas un vampire autrement que très séduisant, et c’est bien là le piège. Si en plus, il peut procurer ce type de sensation… c’est l’être parfait. Étrange et dangereux, mais parfait.
Alors que Kash s’en va coucher son fils, l’Ethelred se met à réfléchir à tout ce qu’il vient d’apprendre à son sujet et il ne connaît qu’une seule personne - qu’un seul semi-vampire - qui réponde à ce descriptif. Comment pourrait-il en vouloir à son ami de craquer pour le bel Azazel ? Lui-même y a cédé, sans pour autant aller jusqu’au stade de la morsure. Mais il peut s’agir d’une toute autre personne, il en est conscient. Si bien que, quand le psychomage lui demande s’il compte prolonger la soirée ou non, sa réponse est évidente.
“Balance la bouteille !” dit-il en levant son verre vers lui. Il va falloir qu’il fasse attention à ne pas trop hausser la voix pour ne pas réveiller Côme. Wyatt attend que Kash revienne avec la nouvelle bouteille - et le serve - avant de poser la question qui lui brûle la langue. Curieux comme pas deux, le métamorphe, mais il DOIT savoir.
“Est-ce que, par hasard, tu n’aurais pas goûté au fruit interdit qu’est Azazel ? Que je te rassure, j’ai croqué dedans moi aussi. Plutôt irrésistible. Quoi qu’il n’ait jamais proposé de me mordre, je suis un peu jaloux de ça. Mais je ne te jugerai pas.”
- InvitéInvité
Re: aesthetic beats x wyatt (terminé)
(loft) Morsure vampirique au centre des échanges, curiosité démesurée et désinhibée par l’alcool. C’est vrai que le sujet n’est pas forcément ce dont tu parles le plus spontanément. Néanmoins, c’est avec aisance que tu évoques ce jour la question de celui que l’on dénomme à la mesure de la célèbre figure démoniaque. « Un demi-vampire » précises-tu en baissant les yeux un instant. Conscience amère d’être ainsi dévoilé plus que jamais. Tu crois qu’il n’en existe pas des tas, des êtres que l’on nomme communément les ‘’dhampire’’. L’étau se ressert sur toi, Kashmiri. Es-tu gêné de cela ? Non, pas avec Wyatt.
Il y a cette confidence sur la morsure et le plaisir associé. Le désir aussi, celui que cela puisse se reproduire. Et c’est avec finesse que tu décris le ressenti, cette addiction procurée ou supposée – tu n’en es plus totalement sûr. Se positionner n’étant pas aussi simple face à un tel événement. D’autres donneraient à cet acte à fort potentiel traumatogène. Toi, rien ne te choque dans cela. D’autant que tu en es à l’initiative. Tu croises son esquisse de la tienne, complicité chaleureuse au regard de la beauté verbalisée. « Magnifique … » oses-tu compléter.
Le mythe du vampire. L’Être décharné demeure dans la légende de Dracula mais il n’en est pas de même pour le bel Alighieri. Il existe bien des vampires dont le physique n’a rien d’avantageux, ne serait-ce que cette peau plus pâle qu’à l’accoutumée. Mais son grain de peau est parfait. Tu pourrais rire de cette pensée presque stupide. Allez, t’es sous le charme, c’est tout. Un peu d’indulgence. « Il a tout … » Et tu en parles avec cette lueur dans les prunelles. « Je ne peux pas m’en défaire ». Le rire traverse tes lèvres. T’es pas amoureux, n’est-ce pas ?
T’es rassuré, heureux aussi qu’il renchérisse sur la bouteille. Tu ne comptais pas franchement te coucher maintenant. Pas après de si profondes confessions. Tu ne pourrais pas dormir, ça te boufferait le cerveau. Et sans plus attendre tu récupères du vin à la volée, empoignant le goulot avec moins d’élégance que d’ordinaire. L’alcool te monte tout doucement à l’esprit, t’es pas éméché mais juste plus joyeux que d’ordinaire. Les deux verres pleins, tu t’assois de nouveau en face de lui.
Tes yeux deviennent gros comme des ballons à sa demande. La moue honteuse. Tu hausses un sourcil, convaincu par l’usage du terme ‘’irrésistible’’. « J’ai demandé à ce qu’il me morde, j’ai peut-être poussé le bouchon un peu loin … ». Tu bois une gorgée, ne quittant pas le regard de Wyatt. « Mais c’est bien d’Azazel dont on parle, j’ignorais que l’on chassait dans la même cour, toi et moi ? » Nouvel éclat de rire de ta part. « Irrésistible, c’est bien l’idée, oui … ». Tu marques une pause. « Rien ne t’empêche d’y retourner, juste pour la morsure ! ». Autant le charrier jusqu’au bout. Lui qui ne se prive pas pour le faire.
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Re: aesthetic beats x wyatt (terminé)
Aesthetic beasts ft. @Kashmiri Sanahuja
Il le regarde avec une légère curiosité, ne s’attendant pas à de tels propos de la part de son ami. Il le pensait réellement épris d’une autre et, pourtant, sa manière de parler du semi-vampire laisse entrevoir autant d’attachement, si ce n’est de la dépendance.
“T’as l’air plutôt mordu…” Le jeu de mot est volontaire et, forcément, Wyatt se demande quel est l’être qui fait tant tourner la tête de Kashmiri. Il ne pensait pas cela possible mais voilà que cette discussion lui affirme le contraire. Alors, bien sûr qu’il accepte d’ouvrir une nouvelle bouteille. Hors de question qu’ils en restent là ! L’Ethelred n’ira pas se coucher avant d’en savoir plus au sujet de ce semi-vampire, dont l’identité lui saute au yeux la seconde d’après. Il est donc obligé de lui poser la question. S’il s’agit vraiment d’Azazel, l'inquiétude sera forcément de mise car le photographe n’est pas connu pour ses longues et sentimentales relations. Tout comme Wyatt et regardez où il en est…
L’identité est révélée, ainsi que d’autres détails. Il fait tourner le vin dans son verre avant de l’engloutir et affiche un sourire à son ami.
“Je chasse dans toutes les cours masculines, tu sais” répond-il dans un premier temps avec un air malicieux. Il aurait été étrange que deux Dom Juan comme lui et Azazel ne se soient jamais croisés et n’aient rien fait ensemble ! Ils sont bien trop similaires.
“Naaaan. Tu sais, Az et moi on a couché ensemble y’a longtemps. Plusieurs fois, au début. Maintenant, on est surtout potes. On “chasse” ensemble, tu vois ? Genre pilote, co-pilote…” Et il apprécie énormément le semi-vampire, à n’en pas douter. Un bon camarade, un bon coup, un bon photographe et beau comme un… vampire, si ce n’est dieu. Mais voilà, il est aussi fidèle que Wyatt est hétéro. Du moins, c’est sa vision du gus.
“Est-ce que toi, tu vas y retourner ? C’est tout un personnage, Az. L’engagement n’a jamais fait partie de nos discussions…” Il essaye, plus ou moins subtilement, de faire connaître à Kashmiri son inquiétude face à cette nouvelle dépendance. Wyatt n’est pas devin ni voyant, et ne peut donc pas prédire l’avenir. Par contre, il peut éviter une déconvenue à son plus proche ami. Puis, il se rappelle que ce dernier, il y a quelques minutes, parlait de relations libres… Pourquoi s’inquiéter alors ?
“Et il t’a fait autre chose que te mordre ? J’imagine que oui, mais ça ne fait pas de mal de demander…” Faux air angélique sur le visage.
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Re: aesthetic beats x wyatt (terminé)
Confusion d’un amour difficile d’accès. Celui que l’on partage, ce cœur qui bat pour l’une et pour l’autre. Deux êtres différents, tempétueux à leurs façons. Tu pouffes de rire à sa réplique. T’es carrément mordu, oui. Toi qui d’habitude contrôle chaque chose, il existe enfin une dimension où tu n’as aucune prise. Et pas des moindres. Bouteille ouverte, il est désormais question de dévoiler ces dissimulations gardées jusqu’alors secrètes. A la manière de ton ami, l’alcool tournoie dans ton verre de cristal. Tranquillement, au rythme de tes à-coups. Les prunelles rivées dans ce bordeaux, tu soupires.
« Complètement mordu … » Oui, et ce n’est probablement pas prêt de s’arrêter. Malice rencontre provocation dans cet échange visuel. Tu maintiens ton coup d’œil en sa direction, haussant un sourcil. Tu ris. « Je sais … A une époque on aurait même pu se croiser toi et moi ! » Sauf que toi, tu chasses selon tes propres convictions. T’es bien souvent dans la séduction malgré toi, par tes œillades, par tes paroles, du fait de tes intonations non maîtrisées mais souvent suaves à souhait. C’est vrai qu’avec l’Ethelred, l’amitié a de suite été au premier plan. Mais tu te demandes si plus aurait été possible. Sans doute. Dans un autre contexte. Sans ses cousins.
Et puis quoi ? Le passé ne changera pas. Nouvelle gorgée qui roule sur ta langue, appréciant l’arôme puissant de la boisson. Intrigué par les récits de l’Apollon, à la manière d’un enfant qui écoute avec attention les dires du chasseur de dragons. Les plis de tes paupières démontrent la curiosité qui t’anime. « Pilote … Copilote … ? » demandes-tu, scrutant ses moindres réactions. C’est intriguant, il n’y a pas de doutes. Et puis c’est une manière de le chambrer. Car au fond, ce genre de discussion est stimulant parce que tout cela te manque cruellement. La séduction.
« Tu vois, c’est tout ça qui me manque en fait ». Tu tournes ton vin une nouvelle fois. « Séduire, jouer, s’amuser un peu, s’abandonner parce qu’on ne contrôle rien ». Mince sourire à tes lèvres charnues. « Je t’envie un peu, Wyatt. J’ai peut-être envie de changer ce que j’ai vécu jusque-là … Tu sais, être en couple très tôt, avoir un enfant, me caser quoi. C’était peut-être trop tôt ». Et pourquoi pas après tout. L’éthanol aidant la confidence, tu poursuis. « Je vais … Y retourner. Je ne me vois pas faire autrement. Je sais que je céderais. Je lutte depuis des semaines ». Et dieu sait que c’est lourd à porter.
« Je ne sais pas si je cherche de l’engagement … Je me poserais la question plus tard. Et pas seulement avec Azazel. J’aime Katherine, je veux continuer avec elle, m’engager ne me dérange pas. Mais m’engager ne signifie pas pour autant ne plus séduire et avoir une relation libre ». Dans ton esprit tout est tracé tant tu as élaboré le processus. Il feint l’air angélique auquel tu ne te laisses pas prendre.
Théâtral, tu lèves les yeux au ciel. Nouvelle gorgée. Décidément, le vin est ton meilleur allié ce soir. « Je pourrais tout te raconter … » Tes doigts tapent contre le verre, distrait. « Je peux te dire qu’il sait très bien faire usage de son corps, de tout son corps, sans exception ». Taquinerie. « Mais ça, tu le sais déjà pour y avoir eu droit ! » Tu rapportes tes jambes sur le canapé, les installant en tailleur.
« On a qu’à se lancer dans un action-vérité ! Tu finiras bien par me faire cracher le morceau ! » Et ce serait une manière fun d’aborder ces sujets dont tu parles aisément mais plus rarement. Et puis l’alcool aide, n’est-ce pas ? Vous vous permettriez vraiment ces questions si vous n’aviez pas déjà vidé presque deux bouteilles ? « A vous l'honneur, très cher … »
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Re: aesthetic beats x wyatt (terminé)
Aesthetic beasts ft. @Kashmiri Sanahuja
“Ouai, du genre… s’il a besoin d’un coup de main pour serrer un gars, j’suis là quoi. On aime bien faire ça en soirées, c’est marrant et c’est toujours cool de voir l’autre obtenir ce qu’il veut.” Wyatt hausse les épaules avec un léger sourire, alors que son regard se perd sur la surface bordeaux de la boisson dans son verre. Il se mord la lèvre quand Kash lui explique ce qui semble réellement lui manquer. Ce qui lui fait défaut depuis tout ce temps. Cette vérité provoque une certaine angoisse chez le dragonnier qui pense à Erwin, à cet engagement qu’il voudrait prendre - sûrement pour lui faire plaisir - mais qui lui fout la trouille. Est-il vraiment prêt à renoncer à tout ce qu’il énonce présentement ? La séduction, le fun, la liberté de faire ce qu’on veut avec qui on veut, sans jugement, sans attente spécifique… Juste prendre du bon temps. Ses doigts se resserrent autour du pied du verre et il prend une plus grosse gorgée.
“Peut-être l’était-ce… Mais ce qui est fait est fait, de toute façon. C’est à toi de voir maintenant ce qui te convient le plus. T’étais différent aussi, à l’époque. On change tous.” A part lui, même si ce n’est pas totalement vrai. Parfois, il se demande en quoi il est différent d’il y a dix ans et il ne parvient jamais à voir la différence. Il n’a pas nécessairement mûri au passage… Il fait toujours le con tout le temps, avec n’importe qui. Au final, la seule chose qui peut émerger comme une différence aujourd’hui, c’est la question qu’il se pose au sujet de son couple avec Erwin. Il sait que pour beaucoup, l’âge avançant inspire la sagesse, mais ce n’est pas ce à quoi il aspire. Il ne veut pas être un adulte responsable - enfin, pas tout le temps. Sortir du cursus scolaire lui fait peur, c’est une évidence. Grandir lui a toujours fait peur.
Un sourire. Oh oui, il voit très bien de quoi il parle. Azazel, il en a profité quand il le pouvait. “Je suis content que t’aies pu voir, tester autre chose que ce que tu connais déjà. Faut savoir varier ses menus.” Mais s’il pense qu’il va s’arrêter là, il se trompe lourdement ! Ils n’en sont plus à ça près de toute façon, donc un peu de détails égayera sa soirée !
“Ah ouai d’accord, tu veux jouer à ça ! Très bien. Je vais commencer dans ce cas…” Une nouvelle grande gorgée de vin rouge l’attend, pendant qu’il se tourne vers son ami. Il y a tellement de choses qu’il voudrait lui demander de dire ou faire ! Il doit impérativement faire un tri dans ses pensées avant de démarrer en chapeau de roue, comme il le fait toujours si bien. Son impatience et son impulsivité n’ont pas de limite. Mais ça, Kash le sait déjà.
“Okay, je crois que j’ai trouvé. Action ou Vérité ?” Il a un grand sourire sur les lèvres, de ceux qui font douter de soi, de ce qu’on va dire. Il ferait mieux de bien choisir.
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Re: aesthetic beats x wyatt (terminé)
L’imagination ne met pas longtemps à les entrevoir épris dans un jeu de séduction. Cela ne doit pas être bien difficile pour eux. Deux hommes de leur beauté, cela doit être rude de leur résister. En tout cas toi, tu serais bien vite convaincu. « Oui … Je ne peux que te croire sur parole ». Et quoi de plus humain que de désirer une expérience similaire. Un jour tu t’offriras peut-être le luxe d’assister – de participer – à ce type de joutes. Parce qu’au fond, t’as parfois l’impression de ne pas en avoir assez profité. « Vous pourriez … Me montrer à l’occasion ». Tu pouffes, pourtant soucieux de la réponse qui viendra de sa part.
Tu notes que la quantité de vin prélevée par le Nightingal est plus conséquente que les précédentes. Tu assumes ces pensées qu’il pourrait avoir. Tu ne peines pas tellement à deviner qu’il puisse se questionner autour de la notion de liberté. De toutes ces choses qui font un couple. Empathie développée qui te permet d’appréhender avec finesse les cognitions humaines. Et en temps normal, c’est ton travail. De deviner, de déchiffrer les sous-entendus, les comportements et autres signes qui permettraient d’éclairer un échange verbal.
« J’étais différent oui, ça n’avait rien à voir avec aujourd’hui. J’ai le sentiment de m’assumer davantage. Avant c’était difficile pour moi, tout ça, ça n’appartenait qu’à moi. Et je crois que nos besoins évoluent selon notre avancée dans la vie … Je crois qu’on peut profondément changer ». Ce n’est pas déconnant de croire que l’individu – en fonction de ses vécus – puisse se remodeler tout à fait autrement. L’humain apprend et fait en fonction. Tes lèvres caressent le verre, humant le parfum de la boisson alcoolisée.
Narquoise, l’esquisse sur le faciès de l’Apollon laisse entendre qu’il soit en mesure de comprendre tes insinuations. Wyatt sait exactement ce que tu veux signifier. C’est une évidence. Il n’est pas de mots qui soit nécessaires pour traduire ce partage des corps. Tu ris à la métaphore des plats, être capable de les varier est diététiquement noble. Et au-delà de l’aspect primaire et alimentaire, c’est juste votre façon d’aborder le monde, de croire en le lien entre les personnes.
L’intuition soumet l’idée qu’il puisse être dangereux pour toi de te frotter à ses provocations. C’est bien parce que tu commences à avoir un coup dans le nez que l’idée d’un action-vérité a fini par poindre. « Je peux être très joueur, en fait » soulignes-tu comme s’il ne le savait pas déjà. Provocation dans la voix, l’intonation amusée, sourire à peine dissimulé derrière le cristal. Tu consommes une nouvelle gorgée, tranquillement, le cœur battant toutefois du fait que tu redoutes la demande qu’il va faire.
Car avec l’étudiant tout est possible, et sa joie ne te dit rien qui vaille. De quoi sera-t-il désormais capable ? « Euh … C’est pas simple de choisir » commences-tu, nouvel éclat dans tes mots. « Surtout avec ce sourire, tu fais flipper, mec ! Je m’attends au pire … Mais je saurais me venger, t’inquiète pas pour ça ! » T’es certes pas le plus doué socialement parlant mais tu es très à l’aise avec ces amis de longues dates dont Wyatt fait partie.
Tu doutes toujours, persiste la difficulté quant au choix. L’un ou l’autre, tu sais que le résultat sera le même : il va en profiter. Sans scrupule qui plus est. « Action ! » Allez, s’il faut combattre le stress autant que cela soit par le mouvement. Les confidences viendront après. Tu t’imagines déjà dans n’importe quelle situation cocasse … Aller demander du sel aux voisins à poil ?
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Re: aesthetic beats x wyatt (terminé)
Aesthetic beasts ft. @Kashmiri Sanahuja
“A ta place, je ferais attention à ce que je souhaite” lance-t-il avec un sourire équivoque, alors qu’ils ont tous deux en tête cette hypothèse de leurs trois corps ensemble, dans le même lit et pas tout à fait vêtus. Mais passons. Il n’a jamais envisagé sérieusement la chose avec Kash parce qu’il est vite devenu un frère à ses yeux, et que coucher avec lui reviendrait à coucher avec Elio. Pas très recommandé ni recommandable. Wyatt a beau être une personne assez primaire, il garde quelques limites. Cette conversation le pousse d’ailleurs à considérer des propres changements dans sa personnalité et il se surprend lui-même à envisager que ce soit le cas. Que Kashmiri ait changé, avec son enfant et ses relations, il peut parfaitement l’entendre et le croire. Mais Wyatt ? Il n’a jamais rien fait ni vécu qui puisse le justifier, depuis son arrivée à Hungcalf s’entend. Il y réfléchit tout de même avec sérieux et sourit brièvement à son ami.
Le changement de ton et d’humeur le gagnent aussitôt que Kash prononce ces mots et il lève les sourcils, intéressé. “Ah mais ça, je n’en ai aucun doute en fait !” Le liquide tourne dans son verre alors qu’ils discutent et c’est le Nightingal qui prend les rênes du jeu, décidant d’être le premier à mettre l’autre au défi. Plusieurs idées passent dans sa tête, des questions ou des actions à effectuer et il se dit que la soirée va être très amusante, s’ils continuent comme cela. Bien sûr, Kash repère aussitôt son air mesquin et la gaminerie que l’on peut voir dans la prunelle de ses yeux, qui la fait chatoyer tel un enfant devant son jouet préféré.
“T’as voulu, tu auras hein !” Il change de position sur le canapé et attend que le jeune homme choisisse l’une des deux options qui s’offrent à lui - pas bien compliqué. Quoique… selon la personne en face, il faut faire très attention au choix en question. Avec une personne proche, la Vérité permet d’accéder à certaines confidences que l’on ne se dirait pas autrement. Cela permet autant de se rapprocher que de se séparer, si l’on finit par apprendre qu’untel a couché avec on ne sait qui dans votre dos. Jamais agréable à entendre dans ce type de jeu, n’est-ce pas ? Le médicomage opte pour l’action et Wyatt lui fait un grand sourire entendu.
“Okay, Action… Très bien !” fait-il mine de réfléchir quelques secondes, même s’il n’en a clairement pas besoin. Son idée est très claire dans sa tête. “Je te mets au défi d’envoyer un message genre… un texto, allez, à Azazel, en lui disant… que t’as envie de lui. Ce n’est pas tout à fait faux et ça te rendra service par la suite. Ne suis-je pas un pote en or ?” Wyatt sourit de toutes ses dents car soit il aura mis Kash dans l’embarras d’un tel acte, soit il lui aura vraiment donné ce petit coup de pouce nécessaire à ce qu’il réalise autant ses fantasmes que les changements désirés dans sa vie. Pensant au semi-vampire, il n’a nul doute que le message sera reçu avec joie, connaissant le personnage en question.
“Si tu ne t'actives pas, tu auras un gage et il sera sûrement pire que ce que je te demande de faire…” Nouveau sourire diabolique. Bon, pas tant que ça. Mais il s’amuse bien, l’amateur de dragons.
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Re: aesthetic beats x wyatt (terminé)
C’est vrai que la boisson aidant, tu te surprends à vous imaginer tous les trois enveloppés de draps immaculés. Ce n’est pas quelque chose que tu t’es autorisé jusque-là. C’est d’autant plus déstabilisant que le bel Ethelred incarne plutôt une figure fraternelle, du moins un ami proche envers lequel tu éprouves une douce tendresse. Mais rien de plus. Du moins jusqu’à ce soir, jusqu’à maintenant. L’alcool désinhibe tes pensées. Rien de tout cela n’est vraiment réel. C’est impossible. N’est-ce pas ? « Ah oui ? Je devrais faire attention à ce que je souhaite ? Et qu’est-ce que je pourrais souhaiter au juste ? » reprends-tu, la provocation au coin des lippes. C’est vrai que tu n’as jamais su faire de choix.
Nul doute que tu puisses te montrer joueur à l’occasion. Vraiment, le Nightingal n’a aucune idée de ce dont tu es capable. Le bout de ta phalange contourne le bord de ton verre, haussement de sourcils suggestif. « Vraiment ? »[/b] Se réveille en toi cette fallacieuse séduction qui parsème l’ensemble de tes relations sociales. C’est fou quand on y pense, t’as jamais su faire la différence entre les niveaux de proximité qui peuvent exister d’une personne à l’autre. tu confonds immanquablement chaque accroche humaine avec la notion d’intimité.
Mesquinerie qui prend ton ami aux tripes. A l’évidence il ne compte pas s’arrêter en si bon chemin. C’est qu’il aime te titiller, le chasseur de dragons. Tout peut arriver dans ce jeu-là, tu le sais pour en avoir déjà fait l’expérience. Tout peut être dit, rien ne doit être laissé au hasard. Tout est permis. C’est bien là le problème. Le sourire entendu illumine son beau faciès. Tu appréhendes le pire. La réflexion se dessine sur son visage et disparaît presque aussitôt. Avait-il seulement prévu le coup ? Tes yeux prennent une allure globuleuse, comme si tu souffrais d’un maléfice de conjonctivite.
« Merde, t’es pas sérieux mec ? » L’effarement. Tu mords ta lèvre inférieure. Envoyer un message à Azazel est d’autant plus dangereux dans l’état désinhibé dans lequel tu te trouves actuellement. « Non je … » commences-tu, prétextant toute excuse que tu viendrais à déceler. Cependant, tu n’en trouve aucune et te résous à l’évidence. « Bon OK … J’ai envie de lui mais quand même, t’es dingue, le connaissant il va rappliquer dans les cinq minutes ! » Tu ris, l’éclat dans les prunelles. « Et en plus t’es là ! » L’allusion à la discussion précédente.
Tu restes interdit, déverrouille ton smartphone et cherche la conversation qui concerne le beau vampire. « T’es un pote en or mais … Tu cherches les embrouilles, toi ! » Le cœur battant tu admires l’icône qui personnalise la conversation que tu as avec Azazel. Son beau visage à-même ton écran. « Genre avec un nude ? » Tu pouffes de rire, tu te prends volontiers au jeu. Au pire, qu’est-ce que tu peux risquer ?
« Pire que ça ? C’est déjà d’un sacré niveau ! » admets-tu. Et comme tu ne fais pas les choses à moitié, tu joins les actes à la parole. Tu déposes ton verre sur la table entre vous, retire ton t-shirt, laissant apparaître ton buste large et sculpté. « Le nude en prime » Tu ne t’es pas amusé comme ça depuis un moment. Tu prends ton torse en photo, l’esquisse suggestive, rédigeant le fameux t(s)exto sous les yeux de l’étudiant. Et comme les bonnes choses ont une fin, tu remets ce maillot sur ta peau. « Alors à toi, j’espère que tu feras le bon choix, je ne vais pas te louper ! »
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