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Men Should Never Fall In Love (Sweeter)
Lun 5 Avr 2021 - 16:13
tw : drugs / strong language
Men Should Never Fall In Love
Timothy Kaiser
Men should never fall in love, only dreamers do
Many wake up feeling blue, this is tried and true Grandgeorge
Many wake up feeling blue, this is tried and true Grandgeorge
3 avril 21- 4 am
Charles s’était laissé tombé sans aucune retenue sur le vieux canapé qui décorait le salon de la colocation des licornes. Il avait conservé entre ses mains une feuille blanche parsemée de nombreuses ratures. Fatigué et profondément frustré de ne pas avoir été en mesure de faire ce qu’il avait tout d’abord escompté, le sorcier avait fini par abandonner la plume à papote emprunter à l’un de ses colocataires et la table de la cuisine à laquelle il s’était tout d’abord installé pour le confortable sofa. Il avait tenté jusque là d’écrire une lettre à Primrose, de prendre des nouvelles et de lui partager les derniers potins de l’université. Le sorcier avait remarqué bien tôt que son amie était friande de ce genre de chose et s’était davantage retrouvé lui-même intéressé par les ragots au moment ou l’actrice les avait quittés pour mener sa carrière dans le monde moldu. Charles l’enviait mais sans être en mesure de lui en vouloir d’être partie et de l’avoir laissé à Inverness. Il ne pouvait que regretter son départ. Ils étaient toujours en contact, mais les conversations par lettres ou téléphone n’avaient rien à voir avec le fait d’avoir la jeune anglaise à ses côtés. Il comptait bien évidement sur les prochaines vacances – les siennes ou celles de la jeune femme – pour espérer la retrouver quelques heures au moins. En cette fin de nuit particulièrement arrosée et riche en émotion, Charles ne parvenait pas à trouver les mots, ceux qui seraient en mesure de faire sourire la blondinette, de l’autre côté de l’Atlantique. Il n’y avait que le manque douloureux de son absence, l’envie de revoir son sourire autrement que par écrans interposés, d’entendre son rire et d’écouter lui raconter ses aventures de la journée. Bloody hell, la sorcière lui manquait, plus qu’il n’aurait été en mesure de le penser. Et en cette fin de nuit, il était incapable de lui écrire quoi que ce soit. Il avait tenté de mettre cela sur le compte de la plume à papote qu’il avait utilisé, prétextant que cette dernière avait été ensorcelée, mais il avait fini par se rendre à l’évidence que rien de tout cela n’était dû à un défaut magique de l’engin et qu’il était bien le seul responsable.
Il avait donc migré vers le sofa, n’avait pas manqué de sourire légèrement lorsque les derniers retardataires de cette soirée lui avaient souhaité une bonne nuit avant de quitter les lieux, enchaînant très certainement sur la suite de leur veillée. Et puis, son brouillon en main, ses fesses confortablement ancrées sur le moleton du canapé, il avait poussé un profond soupir, exprimant une fatigué qu’il traînait depuis le début de l’année. Une lassitude qui l’écrasait et le poussait à bout chaque jour et chaque nuit. Il n’était pas question de son travail, qui, en sus d’être apprécié du sorcier, n’était pas d’une complexité insurmontable. Ces cours également n’étaient pas ce qui lui causait du souci. Non, il avait bien d’autres tourments, étrangement intenses pour un sorcier de son âge. Le jeune homme était éreinté, exténué, abîmé et il craignait, lorsqu’il se regardait dans le miroir d’y voir le même regard bleu de son paternel. Un regard éteint, et fade. Il avait toujours redouter de ressembler à son père, tout en sachant pertinemment qu’il n’avait jamais été très éloigné du tempérament du camionneur. Il avait toujours été comme ça, las, un peu rabat-joie, pas vraiment considéré comme une personne chaleureuse ni amusante et encore moins sociable. Il avait pourtant trouvé la force de sourire, en avait même tiré une certaine satisfaction autour de certaines personnes. Mais plus le temps passait, et plus le sorcier se sentait seul. Peut-être était-ce son décuvage rapide qui le faisait penser à tout cela, ou peut-être que la fin de la soirée ne faisait que le mettre en face d’une réalité qu’il fuyait d’ordinaire dans le travail et les études. Il aurait pu quitter le salon et retourner dans sa chambre, boire un verre d’eau et s’abandonner aux bras de Morphées. Il n’avait cependant pas sommeil, le londonien et préférait affronter la solitude de la nuit.
Cependant bien décidé à faire cesser son apitoiement, il laissa sa feuille de brouillon sur le canapé à ses côtés et sortie un paquet de cigarette à rouler : tabac, feuilles et herbes compris. Habilement, il se prépara un joint, quelque chose de léger, mais qui lui permettrait d’arrêter de trop réfléchir, de se questionner, de se tourmenter sur ce qu’il avait perdu ou ce qu’il craignait de devenir. Ne trouvant pas son briquet, il alluma le joint du bout de sa baguette magique. Il du s’y reprendre à plusieurs fois mais y parvint finalement, et la première tirée qu’il pris lui fit instantanément un bien fou. Il s’installa alors plus profondément encore au fond du canapé et déposa ses pieds sur la table basse du salon. De là, il ferma les yeux et se concentra sur l’odeur agréable de la substance qu’il consommait. Il n’eut qu’un mouvement bref de ses sourcils lorsqu’on vint s’asseoir à côté de lui. Enfin s’asseoir, s’écraser serait plus exact. Dans un soupir, sans chercher un savoir de qui il s’agissait – s’imaginant très certainement qu’il devait être question de l’un de ses colocataires – il quitta son mutisme. « Well, wasn’t this a nice party ? » commenta-t-il, détendu par la beuh. Les yeux toujours fermés, sa tête posée contre le dossier du canapé, il sentait bien comme un parfum familier dans les airs mais ne parvenait pas – ne voulait pas ? – mettre un nom dessus. Il tira une deuxième fois sur sa cigarette améliorée, avant de proposer. « Want some ? »
Charles s’était laissé tombé sans aucune retenue sur le vieux canapé qui décorait le salon de la colocation des licornes. Il avait conservé entre ses mains une feuille blanche parsemée de nombreuses ratures. Fatigué et profondément frustré de ne pas avoir été en mesure de faire ce qu’il avait tout d’abord escompté, le sorcier avait fini par abandonner la plume à papote emprunter à l’un de ses colocataires et la table de la cuisine à laquelle il s’était tout d’abord installé pour le confortable sofa. Il avait tenté jusque là d’écrire une lettre à Primrose, de prendre des nouvelles et de lui partager les derniers potins de l’université. Le sorcier avait remarqué bien tôt que son amie était friande de ce genre de chose et s’était davantage retrouvé lui-même intéressé par les ragots au moment ou l’actrice les avait quittés pour mener sa carrière dans le monde moldu. Charles l’enviait mais sans être en mesure de lui en vouloir d’être partie et de l’avoir laissé à Inverness. Il ne pouvait que regretter son départ. Ils étaient toujours en contact, mais les conversations par lettres ou téléphone n’avaient rien à voir avec le fait d’avoir la jeune anglaise à ses côtés. Il comptait bien évidement sur les prochaines vacances – les siennes ou celles de la jeune femme – pour espérer la retrouver quelques heures au moins. En cette fin de nuit particulièrement arrosée et riche en émotion, Charles ne parvenait pas à trouver les mots, ceux qui seraient en mesure de faire sourire la blondinette, de l’autre côté de l’Atlantique. Il n’y avait que le manque douloureux de son absence, l’envie de revoir son sourire autrement que par écrans interposés, d’entendre son rire et d’écouter lui raconter ses aventures de la journée. Bloody hell, la sorcière lui manquait, plus qu’il n’aurait été en mesure de le penser. Et en cette fin de nuit, il était incapable de lui écrire quoi que ce soit. Il avait tenté de mettre cela sur le compte de la plume à papote qu’il avait utilisé, prétextant que cette dernière avait été ensorcelée, mais il avait fini par se rendre à l’évidence que rien de tout cela n’était dû à un défaut magique de l’engin et qu’il était bien le seul responsable.
Il avait donc migré vers le sofa, n’avait pas manqué de sourire légèrement lorsque les derniers retardataires de cette soirée lui avaient souhaité une bonne nuit avant de quitter les lieux, enchaînant très certainement sur la suite de leur veillée. Et puis, son brouillon en main, ses fesses confortablement ancrées sur le moleton du canapé, il avait poussé un profond soupir, exprimant une fatigué qu’il traînait depuis le début de l’année. Une lassitude qui l’écrasait et le poussait à bout chaque jour et chaque nuit. Il n’était pas question de son travail, qui, en sus d’être apprécié du sorcier, n’était pas d’une complexité insurmontable. Ces cours également n’étaient pas ce qui lui causait du souci. Non, il avait bien d’autres tourments, étrangement intenses pour un sorcier de son âge. Le jeune homme était éreinté, exténué, abîmé et il craignait, lorsqu’il se regardait dans le miroir d’y voir le même regard bleu de son paternel. Un regard éteint, et fade. Il avait toujours redouter de ressembler à son père, tout en sachant pertinemment qu’il n’avait jamais été très éloigné du tempérament du camionneur. Il avait toujours été comme ça, las, un peu rabat-joie, pas vraiment considéré comme une personne chaleureuse ni amusante et encore moins sociable. Il avait pourtant trouvé la force de sourire, en avait même tiré une certaine satisfaction autour de certaines personnes. Mais plus le temps passait, et plus le sorcier se sentait seul. Peut-être était-ce son décuvage rapide qui le faisait penser à tout cela, ou peut-être que la fin de la soirée ne faisait que le mettre en face d’une réalité qu’il fuyait d’ordinaire dans le travail et les études. Il aurait pu quitter le salon et retourner dans sa chambre, boire un verre d’eau et s’abandonner aux bras de Morphées. Il n’avait cependant pas sommeil, le londonien et préférait affronter la solitude de la nuit.
Cependant bien décidé à faire cesser son apitoiement, il laissa sa feuille de brouillon sur le canapé à ses côtés et sortie un paquet de cigarette à rouler : tabac, feuilles et herbes compris. Habilement, il se prépara un joint, quelque chose de léger, mais qui lui permettrait d’arrêter de trop réfléchir, de se questionner, de se tourmenter sur ce qu’il avait perdu ou ce qu’il craignait de devenir. Ne trouvant pas son briquet, il alluma le joint du bout de sa baguette magique. Il du s’y reprendre à plusieurs fois mais y parvint finalement, et la première tirée qu’il pris lui fit instantanément un bien fou. Il s’installa alors plus profondément encore au fond du canapé et déposa ses pieds sur la table basse du salon. De là, il ferma les yeux et se concentra sur l’odeur agréable de la substance qu’il consommait. Il n’eut qu’un mouvement bref de ses sourcils lorsqu’on vint s’asseoir à côté de lui. Enfin s’asseoir, s’écraser serait plus exact. Dans un soupir, sans chercher un savoir de qui il s’agissait – s’imaginant très certainement qu’il devait être question de l’un de ses colocataires – il quitta son mutisme. « Well, wasn’t this a nice party ? » commenta-t-il, détendu par la beuh. Les yeux toujours fermés, sa tête posée contre le dossier du canapé, il sentait bien comme un parfum familier dans les airs mais ne parvenait pas – ne voulait pas ? – mettre un nom dessus. Il tira une deuxième fois sur sa cigarette améliorée, avant de proposer. « Want some ? »
Made by Neon Demon
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Re: Men Should Never Fall In Love (Sweeter)
Mer 14 Avr 2021 - 13:58
Men Should Never Fall In Love
Charles Saltylove
Dear jealousy, why you smiling creepily?
Your fingertips keep holding on
But your tricks won't work on me Mika
Your fingertips keep holding on
But your tricks won't work on me Mika
3 avril 21- 4 am
Timothy n’était pas connu pour sa prudence, tout dans son allure et sa démarche donnait l’impression de contrôle, de confiance à la limite de l’arrogance. Il fonçait, impulsif, et se souciait rarement des conséquences, du moins c’est ce qu’il aimait faire croire, son esprit était bien plus calculateur, ses mots et gestes prudemment choisis à l’avance. Sourires charmeurs distribuées aux bonnes personnes, rictus hautains réservés à ceux qui n’y pouvaient rien, le Voyant avait plusieurs masques et habituellement il savait exactement lequel porter. Il y’avait certaines personnes pourtant, qui lui rendait cette tâche assez difficile…pénible serait un meilleur mot pour ce cas particulier.
Parce que évidemment que Charles était là, c’est qu’il habitait ici comme par hasard. Le grymm ne pouvait pas vraiment faire comme s’il ne savait pas, il avait accompagné Prim à la fameuse soirée d’Halloween organisée par « les licornes » (et avait fini sa propre nuit de façon pathétique, accroché à son téléphone, guettant la moindre selfie qui contenait son amie et…le criquet.) et il l’avait vu. Et le moulin à parole blond avait bien précisé que Charles l’avait invité, et donc Tim aurait dû additionner deux plus deux. Mais il l’avait pas fait ; nul doute qu' @Althea d'Arenberg aurait mis en cause les nombreux coups qu’il se prenait pendant ses matchs de kick-boxing, apparemment que ça l’abrutissait. Et voilà pourquoi il se retrouvait debout bêtement au milieu de l’appartement, une bouteille de bière dans la main et le regard fixé sur l’arrière de la tête de Charles. Il se sentait en transe, il bouillait à l’intérieur, et il ne saurait dire ce qu’il se passait autours de lui, y’avait beaucoup de mouvement pourtant, les autres partaient et heureusement que @Wyatt Nightingal avait disparu un peu plus tôt en bonne compagnie et avait arrêté de lui distribuer des regards inquiets. Timothy avait fait de son mieux pour éviter de se retrouver seul avec son aîné, et pour éviter les questions et pour éviter de trop repenser à ce qui s’était passé, that night, ou pire de se laisser tenter à nouveau.
Le grymm secoua doucement sa tête, ses traits s’étirent dans une expression faussement paisible alors que ses longues jambes se mettent en marche, et avant même qu’il n’ait le temps de s’en rendre compte, il se retrouve derrière le canapé (d’une qualité douteuse, loin du confort qu’il pourrait avoir dans le sien, seul et tranquille). Il a comme une vision de ce que pourraient être ses actes, il pouvait se laisser aller à ses vieilles manies, renverser sa bière sur Charles – accidentellement, of course – s’excuser avec un faux sourire, le narguer et disparaitre avec la satisfaction malsaine qu’il habiterait l’esprit du Londonien pour la nuit – instead of whomever he has spent the night sighing for, dear jealousy -. Dans un autre monde, il aurait pu passer ses bras autours des épaules de l’ethelred et babiller joyeusement dans ses oreilles jusqu’à ce qu’il puisse effacer cet air morose et le remplacer par un rare – mais si beau – sourire et finir la nuit avec le sentiment apaisant d’être exactement où il devait être – under his gaze, curled up against him until propriety called for distancing himself -.
Mais il lui était désormais interdit d’avoir de la tendresse de la part de Charles – unless he was drugged and dying of cold, which should count for something -, et il était trop fatigué pour être mesquin. Même si en réalité, depuis ce qui s’était passé en Novembre, Timothy n’avait pas cherché à ennuyer l’ethelred, il l’avait même évité, se contentant de grincer des dents en silence à chaque fois que leurs regards se croisaient avant de faire comme s’il ne l’avait pas vu. Lui offrant la paix qu’il avait sans doute toujours voulu ; force lui était de constater que cette situation ne lui convenait pas à lui. Ignorer Charles était difficile, ne pas avoir son attention focalisée sur lui – in anger, but he didn’t care, he never did as long as he looked at him. – lui faisait ressentir un immense manque.
Un souffle le sortit de ses pensées, et il se rendit compte qu’il était resté là, derrière le canapé – so close -, à regarder les cheveux de Charles avec sans doute un peu trop d’attention. Heureusement que la plupart des invités étaient déjà partis, et que le reste étaient bien trop occupés ou saouls pour se concentrer sur lui. Il allait partir. Voilà, il allait se contenter de disparaitre silencieusement et aller se morfondre dans son lit jusqu’à ce que Morphée veuille bien de lui. Le botaniste était prêt à être raisonnable et faire juste ça quand son regard accrocha la lettre qui reposait innocemment à côté de l’ethelred. Nein, il n’allait pas laisser sa curiosité – jalousie – l’engager dans un chemin dont l’issue n’était pas certaine. Ses doigts se resserrent sur sa bouteille presque vide, ses prunelles dangereusement fixées sur le papier. Il voulait savoir, non, il avait besoin de savoir.
Sans pouvoir se contrôler, Timothy fait le tour du canapé, il ne voyait que la lettre –et la personne qui osait occuper les pensées de Charles à sa place. – et s’écroula bien rapidement à côté d’elle – et de lui -, sans même réaliser ce qu’il venait de faire, le Voyant s’empare de l’odieux papier, surpris de la voir si brouillon, son regard scanne le contenu - les mots barrés, les tentatives d’humour ratée, le manque évidant et finalement…- le nom de…« Well, wasn’t this a nice party ? ». Oh…oh…OH. Damn, il lui parlait, à lui, avec un peu trop de civisme. Prudemment, l’Allemand posa les yeux sur Charles, le Londonien semblait si détendu à cet instant qu’il ne pouvait qu’ignorer qui était à côté de lui.
Une rigidité s’empara de lui alors que son bouillonnement intérieur s’intensifiait, à ce stade de la vapeur s’échapperait bientôt de ses oreilles, wait, no, reprend toi Kaiser. Inspirant doucement, Timothy garda les lèvres closes, laissant échapper un « Mhmmh. » affirmatif qu’il espérait suffisant. Si ça se trouvait la question était rhétorique et Charles repartirait dans son habituel mutisme – the one time he wants him to ignore him, toll. – et le laisserait satisfaire sa curiosité tranquillement. Le grymm ne bougea pas, son regard rivé sur les traits détendus de son ex-meilleur ami, ne pouvant s’empêcher de laisser ses yeux voyager le long du corps de l’Anglais, il était tellement concentré à lereluquer regarder qu’il fut à nouveau surpris à la prise de parole de l’autre. Il suivit avec attention la fumée qui quitta les lèvres de Charles avant de se rendre compte que cette fois on attendait une réponse de sa part. Euh…well, il tenta un autre « Mhmm. », négatif cette fois. Oh Gott, Althea avait raison, il avait deux neurones et ils étaient bien trop occupés à se disputer dans un mélange germanofranglais absurde pour le sortir de là.
Etant presque certain que Charles allait abandonner les civilités, Timothy détourna le regard – à contre cœur – pour le reposer sur la lettre révoltante qu’il avait toujours entre les mains. Et si son palpitant semblait prêt à quitter sa cage thoracique, à l’extérieur il resta calme alors qu’il lut finalement le charmant prénom de celle qui occupait les pensées de l’ethelred en pleine soirée.
Rosie, of course. Great. Now, il ne savait plus comment réagir, il ne pouvait décemment pas être jaloux de la Coldridge, ce serait le comble du ridicule. Et puis ce n’est pas comme s’il n’était pas au courant des regards énamourés que Charles lançait régulièrement à l’ex-pokeby (il n’était juste pas au courant qu’il en faisait de même). Ridicule. Absolument ridicule. Il n’arrivait pas à croire qu’il s’était mis dans cet état à cause de Prim. Pire, que Charles se soit mis dans cet état pour elle.
«You do realize she’ll be coming back to London in two weeks right ?»…oops ? La phrase lui avait échappé dans son indignation et à présent, il regardait la lettre avec une moue ennuyée. «She’s living her best life and you’re here acting like a housewife sighing about her husband fighting the war,» marmonna l’allemand, en analysant chaque phrase écrite. Étonné par la tentative de Charles à partager les ragots de l’université. Timothy soupira, énervé, il laissa tomber la lettre entre eux et se laissa tomber contre le dossier du canapé, les bras croisés et le regard furieux fixé devant lui, sa bière oubliée à ses pieds. The perfect picture of a pouting spoiled kid.
Il ne savait même pas contre qui il était furieux. Charles pour agir aussi pathétiquement (et il ne s’agissait pas que de Prim, il s’agissait de l’aide qu’il lui avait porté il y’a de cela des mois), Rosie pour être si loin quand il avait tant besoin de sa présence apaisante et solaire dans sa vie, ou lui-même pour être toujours aussi obsédé avec son ex-meilleur ami et se mettre dans tous ses états alors que clairement ce dernier avait l’esprit complétement occupé par quelqu’un d’autre. Furieux contre cette situation qui durait depuis trop longtemps sans doute.
Timothy n’était pas connu pour sa prudence, tout dans son allure et sa démarche donnait l’impression de contrôle, de confiance à la limite de l’arrogance. Il fonçait, impulsif, et se souciait rarement des conséquences, du moins c’est ce qu’il aimait faire croire, son esprit était bien plus calculateur, ses mots et gestes prudemment choisis à l’avance. Sourires charmeurs distribuées aux bonnes personnes, rictus hautains réservés à ceux qui n’y pouvaient rien, le Voyant avait plusieurs masques et habituellement il savait exactement lequel porter. Il y’avait certaines personnes pourtant, qui lui rendait cette tâche assez difficile…pénible serait un meilleur mot pour ce cas particulier.
Parce que évidemment que Charles était là, c’est qu’il habitait ici comme par hasard. Le grymm ne pouvait pas vraiment faire comme s’il ne savait pas, il avait accompagné Prim à la fameuse soirée d’Halloween organisée par « les licornes » (et avait fini sa propre nuit de façon pathétique, accroché à son téléphone, guettant la moindre selfie qui contenait son amie et…le criquet.) et il l’avait vu. Et le moulin à parole blond avait bien précisé que Charles l’avait invité, et donc Tim aurait dû additionner deux plus deux. Mais il l’avait pas fait ; nul doute qu' @Althea d'Arenberg aurait mis en cause les nombreux coups qu’il se prenait pendant ses matchs de kick-boxing, apparemment que ça l’abrutissait. Et voilà pourquoi il se retrouvait debout bêtement au milieu de l’appartement, une bouteille de bière dans la main et le regard fixé sur l’arrière de la tête de Charles. Il se sentait en transe, il bouillait à l’intérieur, et il ne saurait dire ce qu’il se passait autours de lui, y’avait beaucoup de mouvement pourtant, les autres partaient et heureusement que @Wyatt Nightingal avait disparu un peu plus tôt en bonne compagnie et avait arrêté de lui distribuer des regards inquiets. Timothy avait fait de son mieux pour éviter de se retrouver seul avec son aîné, et pour éviter les questions et pour éviter de trop repenser à ce qui s’était passé, that night, ou pire de se laisser tenter à nouveau.
Le grymm secoua doucement sa tête, ses traits s’étirent dans une expression faussement paisible alors que ses longues jambes se mettent en marche, et avant même qu’il n’ait le temps de s’en rendre compte, il se retrouve derrière le canapé (d’une qualité douteuse, loin du confort qu’il pourrait avoir dans le sien, seul et tranquille). Il a comme une vision de ce que pourraient être ses actes, il pouvait se laisser aller à ses vieilles manies, renverser sa bière sur Charles – accidentellement, of course – s’excuser avec un faux sourire, le narguer et disparaitre avec la satisfaction malsaine qu’il habiterait l’esprit du Londonien pour la nuit – instead of whomever he has spent the night sighing for, dear jealousy -. Dans un autre monde, il aurait pu passer ses bras autours des épaules de l’ethelred et babiller joyeusement dans ses oreilles jusqu’à ce qu’il puisse effacer cet air morose et le remplacer par un rare – mais si beau – sourire et finir la nuit avec le sentiment apaisant d’être exactement où il devait être – under his gaze, curled up against him until propriety called for distancing himself -.
Mais il lui était désormais interdit d’avoir de la tendresse de la part de Charles – unless he was drugged and dying of cold, which should count for something -, et il était trop fatigué pour être mesquin. Même si en réalité, depuis ce qui s’était passé en Novembre, Timothy n’avait pas cherché à ennuyer l’ethelred, il l’avait même évité, se contentant de grincer des dents en silence à chaque fois que leurs regards se croisaient avant de faire comme s’il ne l’avait pas vu. Lui offrant la paix qu’il avait sans doute toujours voulu ; force lui était de constater que cette situation ne lui convenait pas à lui. Ignorer Charles était difficile, ne pas avoir son attention focalisée sur lui – in anger, but he didn’t care, he never did as long as he looked at him. – lui faisait ressentir un immense manque.
Un souffle le sortit de ses pensées, et il se rendit compte qu’il était resté là, derrière le canapé – so close -, à regarder les cheveux de Charles avec sans doute un peu trop d’attention. Heureusement que la plupart des invités étaient déjà partis, et que le reste étaient bien trop occupés ou saouls pour se concentrer sur lui. Il allait partir. Voilà, il allait se contenter de disparaitre silencieusement et aller se morfondre dans son lit jusqu’à ce que Morphée veuille bien de lui. Le botaniste était prêt à être raisonnable et faire juste ça quand son regard accrocha la lettre qui reposait innocemment à côté de l’ethelred. Nein, il n’allait pas laisser sa curiosité – jalousie – l’engager dans un chemin dont l’issue n’était pas certaine. Ses doigts se resserrent sur sa bouteille presque vide, ses prunelles dangereusement fixées sur le papier. Il voulait savoir, non, il avait besoin de savoir.
Sans pouvoir se contrôler, Timothy fait le tour du canapé, il ne voyait que la lettre –et la personne qui osait occuper les pensées de Charles à sa place. – et s’écroula bien rapidement à côté d’elle – et de lui -, sans même réaliser ce qu’il venait de faire, le Voyant s’empare de l’odieux papier, surpris de la voir si brouillon, son regard scanne le contenu - les mots barrés, les tentatives d’humour ratée, le manque évidant et finalement…- le nom de…« Well, wasn’t this a nice party ? ». Oh…oh…OH. Damn, il lui parlait, à lui, avec un peu trop de civisme. Prudemment, l’Allemand posa les yeux sur Charles, le Londonien semblait si détendu à cet instant qu’il ne pouvait qu’ignorer qui était à côté de lui.
Une rigidité s’empara de lui alors que son bouillonnement intérieur s’intensifiait, à ce stade de la vapeur s’échapperait bientôt de ses oreilles, wait, no, reprend toi Kaiser. Inspirant doucement, Timothy garda les lèvres closes, laissant échapper un « Mhmmh. » affirmatif qu’il espérait suffisant. Si ça se trouvait la question était rhétorique et Charles repartirait dans son habituel mutisme – the one time he wants him to ignore him, toll. – et le laisserait satisfaire sa curiosité tranquillement. Le grymm ne bougea pas, son regard rivé sur les traits détendus de son ex-meilleur ami, ne pouvant s’empêcher de laisser ses yeux voyager le long du corps de l’Anglais, il était tellement concentré à le
Etant presque certain que Charles allait abandonner les civilités, Timothy détourna le regard – à contre cœur – pour le reposer sur la lettre révoltante qu’il avait toujours entre les mains. Et si son palpitant semblait prêt à quitter sa cage thoracique, à l’extérieur il resta calme alors qu’il lut finalement le charmant prénom de celle qui occupait les pensées de l’ethelred en pleine soirée.
Rosie, of course. Great. Now, il ne savait plus comment réagir, il ne pouvait décemment pas être jaloux de la Coldridge, ce serait le comble du ridicule. Et puis ce n’est pas comme s’il n’était pas au courant des regards énamourés que Charles lançait régulièrement à l’ex-pokeby (il n’était juste pas au courant qu’il en faisait de même). Ridicule. Absolument ridicule. Il n’arrivait pas à croire qu’il s’était mis dans cet état à cause de Prim. Pire, que Charles se soit mis dans cet état pour elle.
«You do realize she’ll be coming back to London in two weeks right ?»…oops ? La phrase lui avait échappé dans son indignation et à présent, il regardait la lettre avec une moue ennuyée. «She’s living her best life and you’re here acting like a housewife sighing about her husband fighting the war,» marmonna l’allemand, en analysant chaque phrase écrite. Étonné par la tentative de Charles à partager les ragots de l’université. Timothy soupira, énervé, il laissa tomber la lettre entre eux et se laissa tomber contre le dossier du canapé, les bras croisés et le regard furieux fixé devant lui, sa bière oubliée à ses pieds. The perfect picture of a pouting spoiled kid.
Il ne savait même pas contre qui il était furieux. Charles pour agir aussi pathétiquement (et il ne s’agissait pas que de Prim, il s’agissait de l’aide qu’il lui avait porté il y’a de cela des mois), Rosie pour être si loin quand il avait tant besoin de sa présence apaisante et solaire dans sa vie, ou lui-même pour être toujours aussi obsédé avec son ex-meilleur ami et se mettre dans tous ses états alors que clairement ce dernier avait l’esprit complétement occupé par quelqu’un d’autre. Furieux contre cette situation qui durait depuis trop longtemps sans doute.
Made by Neon Demon
- InvitéInvité
Re: Men Should Never Fall In Love (Sweeter)
Mer 28 Avr 2021 - 22:47
Men Should Never Fall In Love
Timothy Kaiser
When our love feels more like hatred
How do we save it? Mika & J. Savoretti
How do we save it? Mika & J. Savoretti
3 avril 21- 4 am
Il n’y avait aucune once de tension dans le cœur du londonien. Il était parfaitement détendu. Était-ce l’herbe qu’il fumait ? Le test concluant de ses aventures runesques avec @Wyatt Nightingal ? Ou la quiétude d’une fin de soirée aussi passionnante que divertissante ? Le sorcier ne saurait le dire, il ne réfléchissait pas à la question, pour être honnête, préférant de loin se laisser aller dans la candeur de l’instant plutôt que d’y trouver une origine lointaine. Il avait eu une longue semaine, une longue année, une longue vie. Il était fatigué, éreinté et subissait parfois bien plus qu’il ne vivait. Il ne profitait pas comme les autres jeunes de son âge, il avait un poids sur les épaules, une responsabilité qu’il avait lui-même pris et dont il était bien trop dépendant pour pouvoir la laisser filer. Il parvenait pourtant à retrouver la nonchalance d’une âme jeune et tranquille. Une âme qui avait encore tout à découvrir et qui appréhendait le futur avec confiance et excitation. Charles n’en arriverait peut-être jamais jusque-là, mais il profitait du moment sans peine. La lettre raturée à destination de Primrose posée à ses côtés, il pensait à son amie, à cette opportunité qu’elle avait saisie. Il était heureux pour elle et espérait la revoir bientôt pour qu’elle puisse lui conter ses aventures. Lui-même n’aurait pas grand-chose à lui dire, sa vie n’était pas très mouvementée, du moins ce qu’il pouvait lui raconter. Il y avait des choses qu’il n’était pas encore prêt à partager. L’heure n’était pas aux mystères, mais bien à la détente et même à la sociabilisation. Le cœur tranquille, l’esprit libre, il avait salué avec bonne humeur l’individus à ses côtés. Une belle soirée ? Charles posait la question pour faire la conversation plus que pour obtenir une réponse. Il était posé – affalé – sur le canapé de fortune de la colocation et avait fermé les yeux, s’imprégnant de ce sentiment de bien-être que lui procurait la drogue qu’il avait entre les doigts, la seule qu’il s’autorisait. La seule qu’il oserait prendre pour brouiller son esprit tourmenté, pour l’emmener rêver, pour lui donner l’illusion d’un monde meilleur et laisser ainsi derrière lui, la dure réalité de celui dans lequel il vivait.
Il n’eu guère de réponse intelligible de la part de la personne qui s’était assise à ses côté, mais ne s’en offusqua pas. Il y avait un petit quelque chose, cependant, qui le poussait subtilement à ouvrir les yeux et à observer ce qui se passait. Il n’en fit rien. De peur de briser la quiétude dans laquelle il se trouvait. Car l’odeur qu’il pouvait humer, un mélange de musc, d’eau de toilette aux fines odeurs fruités et d’une odeur de transpiration, signe d’une soirée sinon réussie, agitée, ressemblait à quelque chose qu’il connaissait. Il y avait comme un souvenir familier dans ce mélange d’arome, une sensation agréable mais sur laquelle Charles ne parvenait pas à mettre le bout du doigt. Il s’y laissait tomber, se contentant d’apprécier le moment. Les parfums de sa cigarette et de l’inconnu se mélangeait et donnait un tout rassurant, merveilleux, idyllique. Il était tellement bien, assis dans un confort nécessaire et apprécié, chez lui et en bonne compagnie. Une compagnie qu’il ne reconnaissait pas, mais qu’il ne cherchait pas à identifier. Et les « hmm » de réponse qu’on lui fournissait de l’aidait nullement à en savoir plus. Not a big deal, et tant pis si l’on ne voulait pas de son joins, le sorcier n’en aurait que davantage pour lui.
Un silence tranquille s’installa entre Charles et son inconnu. Le blondinet ne proposa pas une deuxième fois de partager et se contenta simplement d’apprécier le moment, ne sachant que trop bien qu’il n’allait pas duré aussi longtemps qu’il le souhaiterait. La réalité finissait toujours par le rattrapé. Toujours. Et il n’était pas en mesure d’y échapper. Il ne le pouvait pas.
Et puis, le timbre de voix de Timothy fit vibrer l’air autour du britannique. Et son cœur manqua un battement. Avec une rapidité qui défiait toutes les lois de l’effet d’une drogue calmante, Charles s’était redressé. Ses yeux s’étaient ouverts, et observaient – surpris – son ancien meilleur ami, sa lettre pour Prim en main, railler les tentatives vaines du dealer. Enfin.. L’allemand raillait-il l’effort de son ancien meilleur ami.. ou était-il déçu ? Enervé ? La mine assombrie qu’il affichait faisait douter le Londonien. Qu’est-ce que Tim espérait-il en s’asseyant là ? En croisant les bras et en observant devant lui, sans même gratifier Charles d’un seul regard ? Il comprenait maintenant la sensation familière de l’odeur qui était venue titiller ses narines, celle de son ancien meilleur ami. Il refusait cependant d’admettre qu’il souhaiterait l’apprécier plus souvent. Timothy l’avait repoussé, il n’y avait rien de plus que l’Ethelred ne puisse faire. Pire, Timothy l’avait ignoré. Ignoré et ce depuis leur rencontre près du Styx. Charles en avait été surpris. Lui qui connaissait bien l’allemand savait qu’il n’ignorait pas. Cette étrange indifférence avait créé un vide douloureux dans la vie de l’Anglais et ce dernier n’avait pas pleinement profité de ce répit que lui offrait le changement d’attitude de l’homme qui occupait ses pensées la majorité du temps.
Malgré la tension qui s’était de nouveau emparée de tout son être, Charles se réinstalla dans le fond du canapé, conservant son joins entre ses doigts, la mine refermée. Il ne désirait pas quitter sa place. Il aurait pu. Il aurait dû fuir et retrouver sa chambre sombre et la solitude de son lit froid – il était trop tard pour appeler Pol. « What the fuck can it do to you ? » lâcha-t-il, avec bien plus d’amertume que le ton qu’il avait employé plus tôt. La question du blondinet était légitime. Après tout, en quoi cela le concernait-il ? Qu’est-ce qui faisait que Timothy réagisse si fortement à une lettre destinée à Primrose ? Avait-il fait la même chose ? Peinait-il également à écrire noir sur blanc ce qui se passait de son côté du monde ? Charles avait vu la façon dont son ancien meilleur ami et le rayon de soleil qu’était Prim s’observait. Le dealer n’était pas toujours capable de lire les gens, mais ces deux-là faisaient exception. « Don’t you miss her ? » s’enquit-il alors, une curiosité brillante transparaissant dans ses prunelles bleues. Il se repris rapidement et, avant de tirer sur son joins, repris d’une voix redevenue distante. « Well, actually, I don’t give a fuck. If your goal is to annoy me, you might as well leave this place. I’m not in the mood. » avait-il exprimé. Le détachement qu’il avait tenté de mettre dans ces mots n’était pas en accord avec ce qu’il ressentait. Les battements de son myocarde s’étaient accélérés et son regard fuyait le visage de l’allemand, de peur de trop s’y attarder, de peur de vouloir s’en approcher. Il serait si facile de céder, de se laisser aller. Si facile d’oublier tout le bon sens dont il pouvait faire preuve. Si facile..
Il n’y avait aucune once de tension dans le cœur du londonien. Il était parfaitement détendu. Était-ce l’herbe qu’il fumait ? Le test concluant de ses aventures runesques avec @Wyatt Nightingal ? Ou la quiétude d’une fin de soirée aussi passionnante que divertissante ? Le sorcier ne saurait le dire, il ne réfléchissait pas à la question, pour être honnête, préférant de loin se laisser aller dans la candeur de l’instant plutôt que d’y trouver une origine lointaine. Il avait eu une longue semaine, une longue année, une longue vie. Il était fatigué, éreinté et subissait parfois bien plus qu’il ne vivait. Il ne profitait pas comme les autres jeunes de son âge, il avait un poids sur les épaules, une responsabilité qu’il avait lui-même pris et dont il était bien trop dépendant pour pouvoir la laisser filer. Il parvenait pourtant à retrouver la nonchalance d’une âme jeune et tranquille. Une âme qui avait encore tout à découvrir et qui appréhendait le futur avec confiance et excitation. Charles n’en arriverait peut-être jamais jusque-là, mais il profitait du moment sans peine. La lettre raturée à destination de Primrose posée à ses côtés, il pensait à son amie, à cette opportunité qu’elle avait saisie. Il était heureux pour elle et espérait la revoir bientôt pour qu’elle puisse lui conter ses aventures. Lui-même n’aurait pas grand-chose à lui dire, sa vie n’était pas très mouvementée, du moins ce qu’il pouvait lui raconter. Il y avait des choses qu’il n’était pas encore prêt à partager. L’heure n’était pas aux mystères, mais bien à la détente et même à la sociabilisation. Le cœur tranquille, l’esprit libre, il avait salué avec bonne humeur l’individus à ses côtés. Une belle soirée ? Charles posait la question pour faire la conversation plus que pour obtenir une réponse. Il était posé – affalé – sur le canapé de fortune de la colocation et avait fermé les yeux, s’imprégnant de ce sentiment de bien-être que lui procurait la drogue qu’il avait entre les doigts, la seule qu’il s’autorisait. La seule qu’il oserait prendre pour brouiller son esprit tourmenté, pour l’emmener rêver, pour lui donner l’illusion d’un monde meilleur et laisser ainsi derrière lui, la dure réalité de celui dans lequel il vivait.
Il n’eu guère de réponse intelligible de la part de la personne qui s’était assise à ses côté, mais ne s’en offusqua pas. Il y avait un petit quelque chose, cependant, qui le poussait subtilement à ouvrir les yeux et à observer ce qui se passait. Il n’en fit rien. De peur de briser la quiétude dans laquelle il se trouvait. Car l’odeur qu’il pouvait humer, un mélange de musc, d’eau de toilette aux fines odeurs fruités et d’une odeur de transpiration, signe d’une soirée sinon réussie, agitée, ressemblait à quelque chose qu’il connaissait. Il y avait comme un souvenir familier dans ce mélange d’arome, une sensation agréable mais sur laquelle Charles ne parvenait pas à mettre le bout du doigt. Il s’y laissait tomber, se contentant d’apprécier le moment. Les parfums de sa cigarette et de l’inconnu se mélangeait et donnait un tout rassurant, merveilleux, idyllique. Il était tellement bien, assis dans un confort nécessaire et apprécié, chez lui et en bonne compagnie. Une compagnie qu’il ne reconnaissait pas, mais qu’il ne cherchait pas à identifier. Et les « hmm » de réponse qu’on lui fournissait de l’aidait nullement à en savoir plus. Not a big deal, et tant pis si l’on ne voulait pas de son joins, le sorcier n’en aurait que davantage pour lui.
Un silence tranquille s’installa entre Charles et son inconnu. Le blondinet ne proposa pas une deuxième fois de partager et se contenta simplement d’apprécier le moment, ne sachant que trop bien qu’il n’allait pas duré aussi longtemps qu’il le souhaiterait. La réalité finissait toujours par le rattrapé. Toujours. Et il n’était pas en mesure d’y échapper. Il ne le pouvait pas.
Et puis, le timbre de voix de Timothy fit vibrer l’air autour du britannique. Et son cœur manqua un battement. Avec une rapidité qui défiait toutes les lois de l’effet d’une drogue calmante, Charles s’était redressé. Ses yeux s’étaient ouverts, et observaient – surpris – son ancien meilleur ami, sa lettre pour Prim en main, railler les tentatives vaines du dealer. Enfin.. L’allemand raillait-il l’effort de son ancien meilleur ami.. ou était-il déçu ? Enervé ? La mine assombrie qu’il affichait faisait douter le Londonien. Qu’est-ce que Tim espérait-il en s’asseyant là ? En croisant les bras et en observant devant lui, sans même gratifier Charles d’un seul regard ? Il comprenait maintenant la sensation familière de l’odeur qui était venue titiller ses narines, celle de son ancien meilleur ami. Il refusait cependant d’admettre qu’il souhaiterait l’apprécier plus souvent. Timothy l’avait repoussé, il n’y avait rien de plus que l’Ethelred ne puisse faire. Pire, Timothy l’avait ignoré. Ignoré et ce depuis leur rencontre près du Styx. Charles en avait été surpris. Lui qui connaissait bien l’allemand savait qu’il n’ignorait pas. Cette étrange indifférence avait créé un vide douloureux dans la vie de l’Anglais et ce dernier n’avait pas pleinement profité de ce répit que lui offrait le changement d’attitude de l’homme qui occupait ses pensées la majorité du temps.
Malgré la tension qui s’était de nouveau emparée de tout son être, Charles se réinstalla dans le fond du canapé, conservant son joins entre ses doigts, la mine refermée. Il ne désirait pas quitter sa place. Il aurait pu. Il aurait dû fuir et retrouver sa chambre sombre et la solitude de son lit froid – il était trop tard pour appeler Pol. « What the fuck can it do to you ? » lâcha-t-il, avec bien plus d’amertume que le ton qu’il avait employé plus tôt. La question du blondinet était légitime. Après tout, en quoi cela le concernait-il ? Qu’est-ce qui faisait que Timothy réagisse si fortement à une lettre destinée à Primrose ? Avait-il fait la même chose ? Peinait-il également à écrire noir sur blanc ce qui se passait de son côté du monde ? Charles avait vu la façon dont son ancien meilleur ami et le rayon de soleil qu’était Prim s’observait. Le dealer n’était pas toujours capable de lire les gens, mais ces deux-là faisaient exception. « Don’t you miss her ? » s’enquit-il alors, une curiosité brillante transparaissant dans ses prunelles bleues. Il se repris rapidement et, avant de tirer sur son joins, repris d’une voix redevenue distante. « Well, actually, I don’t give a fuck. If your goal is to annoy me, you might as well leave this place. I’m not in the mood. » avait-il exprimé. Le détachement qu’il avait tenté de mettre dans ces mots n’était pas en accord avec ce qu’il ressentait. Les battements de son myocarde s’étaient accélérés et son regard fuyait le visage de l’allemand, de peur de trop s’y attarder, de peur de vouloir s’en approcher. Il serait si facile de céder, de se laisser aller. Si facile d’oublier tout le bon sens dont il pouvait faire preuve. Si facile..
Il serait facile de sauter dans le vide
et d'abréger ainsi tes souffrances.
et d'abréger ainsi tes souffrances.
Made by Neon Demon
- InvitéInvité
Re: Men Should Never Fall In Love (Sweeter)
Mer 12 Mai 2021 - 10:40
Men Should Never Fall In Love
Charles Saltylove
When you packed all your things, I told you I was happy
But "better off without you" was a lie Sofia Carson & R3HAB
But "better off without you" was a lie Sofia Carson & R3HAB
3 avril 21- 4 am
C’en devenait ridicule. Il était incapable de rester loin de Charles, mais il était tout aussi incapable de s’approcher trop près, ou de l’admettre. Ça expliquait sans doute comment il s’était retrouvé là, assis si proche de lui mais se sentant à des années lumières. Il ne le regarde même pas, il veut pas voir son visage paisible se décomposer en réalisant qui était à côté de lui, il veut pas voir la déception et l’appréhension se dessiner sur les traits détendus de l’ethelred. Et une nouvelle fois, il se demande ce qu’il fout là, ce qu’il essaye d’accomplir à se comporter comme un gamin, à se laisser guider par sa jalousie et son obsession ? Mais c’était pas si étonnant le connaissant, toujours dans l’excès l’allemand, toujours en train de provoquer des situations qui le dépassent.
Il soupire alors que la voix du londonien se fait entendre, sur la défensive, la méfiance le maître mot qui domine ce nouvel aspect de leur relation. « So rude, » moque-t-il d’une voix faible, évitant de répondre à la question. Timothy ressent le changement de ton comme un coup bien placé, et c'est suffisant pour faire taire sa colère et faire apparaitre un air fatigué sur son visage. De toute façon, il n'a pas de réponse, qu’est ce que ça peut bien lui faire ? Oui hein ? Qu’est ce que ça peut bien lui faire à qui Charles écrit, à qui il pense, qui lui manque, qui le garde éveillé la nuit,qui ose prendre sa place ?
Le Kaiser continue de fixer un couple un peu plus loin, sans aucune honte alors que ces derniers commencent à se montrer de plus en plus engageants. Mais en vrai il les voit pas, son esprit est consumé par Charles, par sa proximité, par le fait qu’il n’avait qu’à tendre un peu le bras pour le toucher, par le trop plein de sentiments qui accompagne Charles tout simplement. Il est abasourdi par leur puissance, et comme à chaque fois depuis ce qu’il appelait dans sa tête « la révélation », il se demande comment il avait pu passer des années à ressentir ça et penser que ce n’était rien d’autre qu’une amitié. Son innocence aurait pu être louable si elle n’était pas fondée sur la peur de se faire rejeter par sa famille, ou ce qu’il en reste en tout cas. Timothy ferme les yeux, un sourire amusé sur les lèvres aux paroles de l’ethelred, ce dernier s’emmêlait les pinceaux encore plus que lui. « Sure you don’t… » réplique-t-il, s’amuse à narguer le brun à côté de lui, tout en évitant de trop s’attarder sur la curiosité de l’ethelred par rapport à ses sentiments pour Prim. Sans doute voulait-il s’assurer qu’il n’avait pas de compétition pour les beaux yeux de l’actrice. Etait-ce le cas ? Il n’en sait rien, tout ce qu’il sait c’est que sa vie avait été plus simple, plus paisible durant le peu de temps où elle avait fréquenté Hungcalf, tout ce qu’il sait c’est qu’il n’aime vraiment pas lorsqu’elle lui parle d’un.e autre, et finalement tout ce qu’il sait c’est qu’il tourne encore la tête lorsqu’une fille à la chevelure blonde trop ressemblante à celle de la Coldridge passe dans son champ de vision. Alors évidemment que « No, of course I don’t miss her, we talk sometimes and it’s enough, » il ment comme il respire le Grymm, c’est pas nouveau, mais il n’allait pas révéler la vérité à Charles, ils n’en étaient plus à ce point. Mais il parle, parle pour parler, pour pas laisser de vide, pas de malaise, pour se distraire de tout le reste.
Il laisse passer un instant puis deux, puis trois, puis il tient plus. Il se retourne, un peu brusquement sans doute, son regard cherche celui fuyant de l’objet de son obsession. Le regard de Timothy est trop vif pour quelqu’un qui a bu autant de bières pendant la soirée, son corps est rigide, sa mâchoire contractée, tellement de chose qu’il veut dire, « I…I’m not here…to annoy you actually, » il énonce avec difficulté, comme si chaque mot lui coutait, il humidifie ses lèvres, ne sachant vraiment pas quoi dire d’autre, il se sentait à nouveau adolescent, à nouveau quatorze ans et balbutiant, à nouveau craintif de chaque réaction de Charles, le besoin irrépressible de lui plaire. Sauf qu’ici, ce sentiment croule sous la tonne de regrets et de reproches qui ont tué leur amitié, et il sait pas quoi dire. Parce que qu’est-ce qu’il était censé dire finalement ? Je voulais savoir pour qui tu faisais autant d’efforts, je voulais juste être à côté de toi, je suis jaloux de toute personne qui croise ton regard ou qui respire près de toi.
Non, c’était hors de question. « Which means that I can stay, right ? » rajoute-t-il rapidement, la voix à nouveau contrôlé, le ton à nouveau moqueur, son sourire narquois à nouveau sur ses lèvres. Le masque en place. Et pourtant, c’est pas comme d’habitude, il manque l’habituelle agressivité du Kaiser, il manque la cruauté et l’arrogance. Le masque est en place oui, mais il est pas au point.
C’en devenait ridicule. Il était incapable de rester loin de Charles, mais il était tout aussi incapable de s’approcher trop près, ou de l’admettre. Ça expliquait sans doute comment il s’était retrouvé là, assis si proche de lui mais se sentant à des années lumières. Il ne le regarde même pas, il veut pas voir son visage paisible se décomposer en réalisant qui était à côté de lui, il veut pas voir la déception et l’appréhension se dessiner sur les traits détendus de l’ethelred. Et une nouvelle fois, il se demande ce qu’il fout là, ce qu’il essaye d’accomplir à se comporter comme un gamin, à se laisser guider par sa jalousie et son obsession ? Mais c’était pas si étonnant le connaissant, toujours dans l’excès l’allemand, toujours en train de provoquer des situations qui le dépassent.
Il soupire alors que la voix du londonien se fait entendre, sur la défensive, la méfiance le maître mot qui domine ce nouvel aspect de leur relation. « So rude, » moque-t-il d’une voix faible, évitant de répondre à la question. Timothy ressent le changement de ton comme un coup bien placé, et c'est suffisant pour faire taire sa colère et faire apparaitre un air fatigué sur son visage. De toute façon, il n'a pas de réponse, qu’est ce que ça peut bien lui faire ? Oui hein ? Qu’est ce que ça peut bien lui faire à qui Charles écrit, à qui il pense, qui lui manque, qui le garde éveillé la nuit,
Le Kaiser continue de fixer un couple un peu plus loin, sans aucune honte alors que ces derniers commencent à se montrer de plus en plus engageants. Mais en vrai il les voit pas, son esprit est consumé par Charles, par sa proximité, par le fait qu’il n’avait qu’à tendre un peu le bras pour le toucher, par le trop plein de sentiments qui accompagne Charles tout simplement. Il est abasourdi par leur puissance, et comme à chaque fois depuis ce qu’il appelait dans sa tête « la révélation », il se demande comment il avait pu passer des années à ressentir ça et penser que ce n’était rien d’autre qu’une amitié. Son innocence aurait pu être louable si elle n’était pas fondée sur la peur de se faire rejeter par sa famille, ou ce qu’il en reste en tout cas. Timothy ferme les yeux, un sourire amusé sur les lèvres aux paroles de l’ethelred, ce dernier s’emmêlait les pinceaux encore plus que lui. « Sure you don’t… » réplique-t-il, s’amuse à narguer le brun à côté de lui, tout en évitant de trop s’attarder sur la curiosité de l’ethelred par rapport à ses sentiments pour Prim. Sans doute voulait-il s’assurer qu’il n’avait pas de compétition pour les beaux yeux de l’actrice. Etait-ce le cas ? Il n’en sait rien, tout ce qu’il sait c’est que sa vie avait été plus simple, plus paisible durant le peu de temps où elle avait fréquenté Hungcalf, tout ce qu’il sait c’est qu’il n’aime vraiment pas lorsqu’elle lui parle d’un.e autre, et finalement tout ce qu’il sait c’est qu’il tourne encore la tête lorsqu’une fille à la chevelure blonde trop ressemblante à celle de la Coldridge passe dans son champ de vision. Alors évidemment que « No, of course I don’t miss her, we talk sometimes and it’s enough, » il ment comme il respire le Grymm, c’est pas nouveau, mais il n’allait pas révéler la vérité à Charles, ils n’en étaient plus à ce point. Mais il parle, parle pour parler, pour pas laisser de vide, pas de malaise, pour se distraire de tout le reste.
Il laisse passer un instant puis deux, puis trois, puis il tient plus. Il se retourne, un peu brusquement sans doute, son regard cherche celui fuyant de l’objet de son obsession. Le regard de Timothy est trop vif pour quelqu’un qui a bu autant de bières pendant la soirée, son corps est rigide, sa mâchoire contractée, tellement de chose qu’il veut dire, « I…I’m not here…to annoy you actually, » il énonce avec difficulté, comme si chaque mot lui coutait, il humidifie ses lèvres, ne sachant vraiment pas quoi dire d’autre, il se sentait à nouveau adolescent, à nouveau quatorze ans et balbutiant, à nouveau craintif de chaque réaction de Charles, le besoin irrépressible de lui plaire. Sauf qu’ici, ce sentiment croule sous la tonne de regrets et de reproches qui ont tué leur amitié, et il sait pas quoi dire. Parce que qu’est-ce qu’il était censé dire finalement ? Je voulais savoir pour qui tu faisais autant d’efforts, je voulais juste être à côté de toi, je suis jaloux de toute personne qui croise ton regard ou qui respire près de toi.
Non, c’était hors de question. « Which means that I can stay, right ? » rajoute-t-il rapidement, la voix à nouveau contrôlé, le ton à nouveau moqueur, son sourire narquois à nouveau sur ses lèvres. Le masque en place. Et pourtant, c’est pas comme d’habitude, il manque l’habituelle agressivité du Kaiser, il manque la cruauté et l’arrogance. Le masque est en place oui, mais il est pas au point.
Made by Neon Demon
- InvitéInvité
Re: Men Should Never Fall In Love (Sweeter)
Mer 12 Mai 2021 - 22:55
Men Should Never Fall In Love
Timothy Kaiser
In that place
We fell apart in
That's where my heart lives
And there ain't no stopping it
As I watch you fade away Forest Blakk
We fell apart in
That's where my heart lives
And there ain't no stopping it
As I watch you fade away Forest Blakk
3 avril 21- 4 am
Charles s’était réinstallé au fond du canapé, tentant de se faire plus petit encore qu’il ne le fût déjà, s’efforçant de s’effacer de cette réalité qui venait de prendre un tout autre tournant. Qu’il était idiot ! Si désespéré à trouver de la sérénité qu’il se n’était pas rendu compte de l’identité de celui qui s’était installé auprès de lui. Ah, il devait bien rire, Timothy ! Il n’y avait guère que lui pour faire une telle frayeur au dealer. Des surprises imprévues et puissante qui changeait du tout au tout l’état d’esprit du Londonien. Il avait été bien, jusque-là, perdu dans les arômes de bouteille de bière encore ouverte, de marijeanne et de ce parfum si familier et rassurant qu’était celui de l’allemand. Mais le Kaiser n’était plus une personne autour de laquelle il était agréable d’être. Leur amitié était révoquée depuis de longues et douloureuses années. Des ans qui semblaient si lointains à Charles qu’il se demandait parfois si tout c’était vraiment passé. Est-ce que Tim lui avait appris à danser sur une valse ? Est-ce qu’ils avaient partagé tout deux des nuits entières à discuter au bord du lac de Poudlard, caché sous un sortilège du sang-mêlé ? Est-ce que tout cela n’était pas qu’un vieux rêve enfoui. Charles était perdu, il avait chéri ses souvenirs longtemps, il s’était langui de retrouver ce lien unique qui l’avait relié si rapidement à l’ancien Serpentard. Il avait longtemps espéré le retrouver, reconquérir cette amitié et découvrir ce qui se cachait plus loin encore, sous ce palpitant emballé, sous ce rosissement léger de ces joues et cette incapacité maladive qu’il ressentait de ne pas pouvoir poser trop longtemps ses iris céruléennes sur les traits saillants du visage de Timothy. Charles était tiraillé entre le désir de comprendre, de vouloir plus que ce semblant d’interaction qu’ils avaient tous les deux et cette peur viscérale de recommencer la même erreur. Celle de s’attacher, de faire confiance, d’apporter un soutien inconditionnel avant de se faire rejeter, piétiner et juger. Le Sweetlove n’était pas particulièrement sensible à l’avis que les autres pouvaient avoir sur lui. Très peu d’opinion comptait et parmi celle-là, il y avait eu l’estime de Tim. Peut-être même y avait-il encore…
Malgré tous ces sentiments contradictoires qu’il ressentait, Charles restait à sa place, immobile, les mots acides, le regard éteins. Il ne pouvait pas partir, il n’avait jamais pu et ne le pourrait certainement jamais. Il avait cette attirance inexplicable pour Timothy, cette attraction destructrice qui lui faisait ressentir toute l’émotion d’une vie en quelques heures, quelques minutes. Des sentiments contraires, une raison qui perdait la pédale, un cœur qui s’emballait et un esprit qui ne savait plus quoi faire. Et pourtant, il essayait, l’Anglais. Il tentait de conserver le contrôle. Il y parvenait, en apparence. Il arrivait à conserver un sang à peu près froid, un air aussi détaché qu’il le pouvait mais l’hésitation dans sa voix ne trompait pas, ni la flamme vacillante dans la clarté de son regard. Il était déstabilisé et bien loin de l’apaisement dans laquelle il s’était trouvé avant que Tim ne trahisse sa présence. Malgré sa gêne, il restait là, s’embrouillait dans le message qu’il voulait envoyer à l’allemand, alternant ignorance et amertume avec une curiosité véritable. Une question honnête qui n’avait pas eu de réponse égale.
Timothy mentait comme il respirait, comme il transperçait le monde de son regard d’acier. Il mentait avec un aplomb tel que peu de gens parvenait vraiment à s’en rendre compte. Il mentait même sur un sujet important, sur celui de son amitié avec Primrose, de cette relation particulière qu’il entretenait avec la jeune actrice. Il mentait, minimisait l’importance qu’avait la blonde pour lui. Et Charles ne répondit rien. Il tira une large bouffée de son joins, laissant la voix de Timothy et son mensonge vibrer dans l’air qui les séparait. Le londonien n’avait ni le courage, ni l’énergie de quémander la vérité à son ancien meilleur ami. Il n’avait pas envie de lui parler, tout court et préfèrerait le voir partir. Il transmit le message avec amertume et froideur et quitta de son regard vacillant le visage de l’allemand. Il l’évitait, l’ignorait, essayait tout du moins. Il refusait d’y prêter plus d’attention, il tentait de se détacher. Les quelques minutes de silence qui flottaient dans l’air furent un répit apprécié, un espoir qui ne fit qu’éclater lorsque la voix hasardeuse de l’allemand le brisa de nouveau. Le regard de Charles restait fixé devant lui et il luttait pour rester ainsi. Il luttait pour ne pas entendre la fatigue dans la voix du sorcier, pour ne pas souligner la difficulté que Timothy avait eu d’avouer ces quelques mots. Il avait entendu l’aveu du sorcier, pourtant. Ses mots résonnaient dans son esprit, tourmentant plus encore ses pensées déjà retournées. S’il ne voulait pas l’ennuyer, que voulait-il ? Qu’attendait-il encore de ce qu’il n’y avait plus entre eux ?
Son regard quitta sa si rassurante fixation pour se reposer sur la mine moqueuse de l’allemand lorsque sa question s’éleva dans l’air. Tenant son joins du bout de ses doigts, Charles poussa un bruyant soupir avant de ramener ses pieds sous ses fesses et trouver une nouvelle position plus agréable pour lui. Il voulait disparaître, là maintenant. Il voulait quitter ce fauteuil, cette maison, cette ville. Il voulait être loin, ailleurs, mais pas là. Il ne voulait pas voir ce regard si perçant, cette mâchoire si bien dessinée et cet air si insolent. Il en rêvait pourtant, de ce parfum si puissant, si agréable, de ce timbre chantant, de cette assurance qu’il n’avait pas. Il avait envie de retrouver son ami, de plus et il craignait en même temps cet homme qu’il avait devant lui, aussi rusé qu’un renard, dangereux qu’un serpent. Il avait parfois cette lueur vicieuse dans le regard, et Charles était pris dans ces iris, pris dans le piège de sa simple présence. « What.. what do you want, then ? » questionna-t-il, hésitant, le trémolo dans sa voix ne manquerait pas de trahir son malaise. Il était fatigué, le né-moldu, épuisé par ce qui se passait entre eux, par cette violence constante qui semblait les lier. Une violence psychologique qu’il n’était pas fait pour affronter, qu’il ne pouvait plus supporter. « I can’t do this anymore, Tim. I can’t. » laissa-t-il échapper, comme un écho douloureux à l’émotion qu’il avait laissé partager avec Wyatt. Son regard fuyait de nouveau celui de l’allemand, il se fixa instinctivement sur le cadavre renversé d’une bière écossaise, vision rassurante dans une situation si tendue, avant de reprendre, une hésitation persistante dans le timbre de sa voix. Une assurance déjà si peu développée qui ne cessait de s’effilocher. « This shit going on between us, what is it ? What do you want ? What did you expect by coming and staying here, huh ? What’do want from we ? Smiling ? Talking ? You made it very clear a fews years ago that you did not want me close to you. What suddenly changed, huh ? » Les propos du sorcier n’étaient pas très bien organisés, sa bouche était devenue pâteuse, il s’était empêtré dans ses émotions, s’exprimant avec incertitude et fébrilité. Et lorsqu’il eut terminé, incapable d’ajouter un mot de plus, il porta la fin de son joins à ses lèvres et leva un regard abattu à Timothy. « Tell me, please. Just.. Please » Et il soupira. Il n’y avait bien que l’allemand pour faire un tel effet sur le sorcier. Là ou Prim arrivait à lui tirer des sourires, ou Pina lui inspirait une confiance toute tranquille, Timothy creusait davantage encore et lui permettait d’exprimer toute cette mélancolie presque maladive. La, le dos courbé, les jambes ramenées sous ses fesses et le regard de chien battu dont il gratifiait avec si peu d’engouement celui qui rendait incontestablement sa vie plus difficile, il attendait une réponse. Il espérait une réponse. Mais qu’espérait-il entendre ?
Charles s’était réinstallé au fond du canapé, tentant de se faire plus petit encore qu’il ne le fût déjà, s’efforçant de s’effacer de cette réalité qui venait de prendre un tout autre tournant. Qu’il était idiot ! Si désespéré à trouver de la sérénité qu’il se n’était pas rendu compte de l’identité de celui qui s’était installé auprès de lui. Ah, il devait bien rire, Timothy ! Il n’y avait guère que lui pour faire une telle frayeur au dealer. Des surprises imprévues et puissante qui changeait du tout au tout l’état d’esprit du Londonien. Il avait été bien, jusque-là, perdu dans les arômes de bouteille de bière encore ouverte, de marijeanne et de ce parfum si familier et rassurant qu’était celui de l’allemand. Mais le Kaiser n’était plus une personne autour de laquelle il était agréable d’être. Leur amitié était révoquée depuis de longues et douloureuses années. Des ans qui semblaient si lointains à Charles qu’il se demandait parfois si tout c’était vraiment passé. Est-ce que Tim lui avait appris à danser sur une valse ? Est-ce qu’ils avaient partagé tout deux des nuits entières à discuter au bord du lac de Poudlard, caché sous un sortilège du sang-mêlé ? Est-ce que tout cela n’était pas qu’un vieux rêve enfoui. Charles était perdu, il avait chéri ses souvenirs longtemps, il s’était langui de retrouver ce lien unique qui l’avait relié si rapidement à l’ancien Serpentard. Il avait longtemps espéré le retrouver, reconquérir cette amitié et découvrir ce qui se cachait plus loin encore, sous ce palpitant emballé, sous ce rosissement léger de ces joues et cette incapacité maladive qu’il ressentait de ne pas pouvoir poser trop longtemps ses iris céruléennes sur les traits saillants du visage de Timothy. Charles était tiraillé entre le désir de comprendre, de vouloir plus que ce semblant d’interaction qu’ils avaient tous les deux et cette peur viscérale de recommencer la même erreur. Celle de s’attacher, de faire confiance, d’apporter un soutien inconditionnel avant de se faire rejeter, piétiner et juger. Le Sweetlove n’était pas particulièrement sensible à l’avis que les autres pouvaient avoir sur lui. Très peu d’opinion comptait et parmi celle-là, il y avait eu l’estime de Tim. Peut-être même y avait-il encore…
Malgré tous ces sentiments contradictoires qu’il ressentait, Charles restait à sa place, immobile, les mots acides, le regard éteins. Il ne pouvait pas partir, il n’avait jamais pu et ne le pourrait certainement jamais. Il avait cette attirance inexplicable pour Timothy, cette attraction destructrice qui lui faisait ressentir toute l’émotion d’une vie en quelques heures, quelques minutes. Des sentiments contraires, une raison qui perdait la pédale, un cœur qui s’emballait et un esprit qui ne savait plus quoi faire. Et pourtant, il essayait, l’Anglais. Il tentait de conserver le contrôle. Il y parvenait, en apparence. Il arrivait à conserver un sang à peu près froid, un air aussi détaché qu’il le pouvait mais l’hésitation dans sa voix ne trompait pas, ni la flamme vacillante dans la clarté de son regard. Il était déstabilisé et bien loin de l’apaisement dans laquelle il s’était trouvé avant que Tim ne trahisse sa présence. Malgré sa gêne, il restait là, s’embrouillait dans le message qu’il voulait envoyer à l’allemand, alternant ignorance et amertume avec une curiosité véritable. Une question honnête qui n’avait pas eu de réponse égale.
Timothy mentait comme il respirait, comme il transperçait le monde de son regard d’acier. Il mentait avec un aplomb tel que peu de gens parvenait vraiment à s’en rendre compte. Il mentait même sur un sujet important, sur celui de son amitié avec Primrose, de cette relation particulière qu’il entretenait avec la jeune actrice. Il mentait, minimisait l’importance qu’avait la blonde pour lui. Et Charles ne répondit rien. Il tira une large bouffée de son joins, laissant la voix de Timothy et son mensonge vibrer dans l’air qui les séparait. Le londonien n’avait ni le courage, ni l’énergie de quémander la vérité à son ancien meilleur ami. Il n’avait pas envie de lui parler, tout court et préfèrerait le voir partir. Il transmit le message avec amertume et froideur et quitta de son regard vacillant le visage de l’allemand. Il l’évitait, l’ignorait, essayait tout du moins. Il refusait d’y prêter plus d’attention, il tentait de se détacher. Les quelques minutes de silence qui flottaient dans l’air furent un répit apprécié, un espoir qui ne fit qu’éclater lorsque la voix hasardeuse de l’allemand le brisa de nouveau. Le regard de Charles restait fixé devant lui et il luttait pour rester ainsi. Il luttait pour ne pas entendre la fatigue dans la voix du sorcier, pour ne pas souligner la difficulté que Timothy avait eu d’avouer ces quelques mots. Il avait entendu l’aveu du sorcier, pourtant. Ses mots résonnaient dans son esprit, tourmentant plus encore ses pensées déjà retournées. S’il ne voulait pas l’ennuyer, que voulait-il ? Qu’attendait-il encore de ce qu’il n’y avait plus entre eux ?
Son regard quitta sa si rassurante fixation pour se reposer sur la mine moqueuse de l’allemand lorsque sa question s’éleva dans l’air. Tenant son joins du bout de ses doigts, Charles poussa un bruyant soupir avant de ramener ses pieds sous ses fesses et trouver une nouvelle position plus agréable pour lui. Il voulait disparaître, là maintenant. Il voulait quitter ce fauteuil, cette maison, cette ville. Il voulait être loin, ailleurs, mais pas là. Il ne voulait pas voir ce regard si perçant, cette mâchoire si bien dessinée et cet air si insolent. Il en rêvait pourtant, de ce parfum si puissant, si agréable, de ce timbre chantant, de cette assurance qu’il n’avait pas. Il avait envie de retrouver son ami, de plus et il craignait en même temps cet homme qu’il avait devant lui, aussi rusé qu’un renard, dangereux qu’un serpent. Il avait parfois cette lueur vicieuse dans le regard, et Charles était pris dans ces iris, pris dans le piège de sa simple présence. « What.. what do you want, then ? » questionna-t-il, hésitant, le trémolo dans sa voix ne manquerait pas de trahir son malaise. Il était fatigué, le né-moldu, épuisé par ce qui se passait entre eux, par cette violence constante qui semblait les lier. Une violence psychologique qu’il n’était pas fait pour affronter, qu’il ne pouvait plus supporter. « I can’t do this anymore, Tim. I can’t. » laissa-t-il échapper, comme un écho douloureux à l’émotion qu’il avait laissé partager avec Wyatt. Son regard fuyait de nouveau celui de l’allemand, il se fixa instinctivement sur le cadavre renversé d’une bière écossaise, vision rassurante dans une situation si tendue, avant de reprendre, une hésitation persistante dans le timbre de sa voix. Une assurance déjà si peu développée qui ne cessait de s’effilocher. « This shit going on between us, what is it ? What do you want ? What did you expect by coming and staying here, huh ? What’do want from we ? Smiling ? Talking ? You made it very clear a fews years ago that you did not want me close to you. What suddenly changed, huh ? » Les propos du sorcier n’étaient pas très bien organisés, sa bouche était devenue pâteuse, il s’était empêtré dans ses émotions, s’exprimant avec incertitude et fébrilité. Et lorsqu’il eut terminé, incapable d’ajouter un mot de plus, il porta la fin de son joins à ses lèvres et leva un regard abattu à Timothy. « Tell me, please. Just.. Please » Et il soupira. Il n’y avait bien que l’allemand pour faire un tel effet sur le sorcier. Là ou Prim arrivait à lui tirer des sourires, ou Pina lui inspirait une confiance toute tranquille, Timothy creusait davantage encore et lui permettait d’exprimer toute cette mélancolie presque maladive. La, le dos courbé, les jambes ramenées sous ses fesses et le regard de chien battu dont il gratifiait avec si peu d’engouement celui qui rendait incontestablement sa vie plus difficile, il attendait une réponse. Il espérait une réponse. Mais qu’espérait-il entendre ?
Made by Neon Demon
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Re: Men Should Never Fall In Love (Sweeter)
Sam 22 Mai 2021 - 21:36
Men Should Never Fall In Love
Charles Saltylove
J'ai jeté un sort sans trop savoir ce qu'on deviendrait
Corps à corps on disparaît, à travers l'au revoir
Et j'ai tout donné à cette cause
Cette fois c'est assez
Laisse nous au moins partir
Laisse nous au moins vivre
Alex Nevsky & Coeur de pirate
Corps à corps on disparaît, à travers l'au revoir
Et j'ai tout donné à cette cause
Cette fois c'est assez
Laisse nous au moins partir
Laisse nous au moins vivre
Alex Nevsky & Coeur de pirate
3 avril 21- 4 am
Timothy est fatigué, il n’a pas la forcer –ou l’envie – de tenter une approche malsaine, et pourtant Gott, Charles lui donnait tellement d’opportunités que c’en était risible. L’ethelred se rendait-il simplement compte d’à quel point il était facile de se jouer de lui, de ses humeurs, de ses faiblesses ? Curieusement, la seule que Timothy n’ait jamais exploité était sa propre personne. C’est que jusqu’à la scène devant le Styx, il n’en était pas sûr, il pouvait bien voir que les réactions de Charles étaient toujours disproportionnées dès qu’il s’agissait de lui, mais il avait mis ça sur le compte d’une rancune mal digérée. Sauf qu’il l’avait aidé, lui avait parlé gentiment, s’était inquiété pour lui et Timothy n’était pas stupide, il se doutait bien que le dealer n’avait pas comme hobby d’aider tous les aristocrates prétentieux qui s’écroulaient à ses pieds après avoir marmonner des paroles douteuses sur sa précieuse petite sœur. Evidemment, la seule conclusion à laquelle il pouvait arriver était que Charles était un masochiste, ou qu’il – for some reasons – s’accrochait encore à leur amitié perdue,piétinée, réduite en miettes et balayée par des mots toujours un peu plus blessants.
Le Voyant hausse un sourcil alors que Charles se réarrange devant lui, se recroquevillant sur lui-même et faisant naitre un sentiment amer dans le cœur du grymm. Le malaise de l’ethelred est palpable et il n’y puise aucune satisfaction, pas alors que ce n’était pas ce qu’il voulait. What.. what do you want, then ? Excellente question, Timothy hausse les épaules avant de se détourner du spectacle accablant qu’était son ex-meilleur ami, reposant son regard vert – qui s’était fait trop tendre – sur le mur qui lui faisait face ; il reste droit, sa posture reste fière malgré le capharnaüm qui envahissait son être, puisque Charles s’était décidé à crever l’abcès et il n’était pas certain de le vouloir. Il y’avait un certain confort dans cette pseudo-relation qu’ils avaient, celle où Timothy se montrait impitoyable le jour et en souffrait le soir, celle où il gardait ses sentiments pour lui et pouvait se convaincre à sa guise que l’ethelred n’en avait rien à faire de lui. Evidemment, cette illusion avait été brisée il y’a de cela déjà quelques mois, avec Wyatt, avec Awa, devant le styx, mais il avait toujours été un bon menteur, bon acteur, au point où il pouvait se berner lui-même s’il le voulait.
Les questions fusent, la voix de Charles tremble, et le cœur de l’Allemand bat plus fort. Il est surpris par les questions qui lui sont posées, surpris puisqu’elles habitent son esprit constamment, surpris que sa douleur trouve écho chez le brun. Timothy risque un regard vers l’éthelred et son cœur se serre devant l’état de son ex-meilleur ami, il ressent un terrible besoin de tendre le bras, de le toucher, de le rassurer, de lui dire que ces dernières années n’étaient qu’un horrible malentendu. Mais sa main reste sagement sur sa cuisse, il roule ses épaules, tentant de chasser la tension qui s’y était concentrée et c’est sa seule réaction. Il reste silencieux, immobile, sans réponses, il laisse son regard monter vers le plafond, laisse sa main serrer un peu plus fort sa cuisse, la frustration le gagne un peu plus à chaque seconde, la frustration de pas savoir quoi dire, d’être perdu, la frustration de pas pouvoir passer à autre chose, de pas pouvoir rire au nez de Charles et lui dire qu’il n y’avait plus rien à attendre d’eux. Rien que de la mélancolie et des regrets, rien que des souvenirs d’un temps plus léger, d’un temps où ils dansaient ensemble, où ils partageaient tous leurs secrets, tout ce qu’ils étaient. Un temps où Timothy n’avait pas hésité à risquer sa réputation pour avoir Charles plus près ; mais ce temps n’avait pas duré. Sa mère s’était éteinte, et Timothy avait décidé qu’il valait mieux être seul que de souffrir ainsi une nouvelle fois.
« You know, I barely remember it…our downfall, » dit-il enfin, exagérant le dernier mot avec un geste de la main, théâtral au possible. Et c’était vrai, toute la période entourant la mort de sa mère lui semblait confuse, il se souvenait de ce qu’il avait ressenti, se souvenait de la peine, du désespoir de voir la personne la plus importante à ses yeux lui être arraché, de l’impuissance qu’il avait ressenti face à sa vision, face à la douleur de ses grands-parents, mais il n’arrivait pas à revoir les scènes. « But I do remember being the one telling you to leave, juste like I remember it was me who initiated our friendship, » sa voix se faisait plus dangereuse, son regard moqueur lorsqu’il rajoute « Or whatever you want to call what we had, anyway. » obsession semblait un plus juste mot pour décrire leur relation à l’époque, et il y’en avait bien un autre, mais il n’osait même pas y penser. « And then I decided that I wanted to make your life hell, and mind you it was quite entertaining…until…until you finally did something that isn’t following my every wish and whim…I was hoping you’d hurt me that day, in front of the styx. » ça aurait dû être dérangeant d’admettre ça, il n’aurait pas dû avoir une voix aussi stable et l’air aussi nonchalant en admettant qu’il avait voulu que Charles lui fasse mal, « But you didn’t – you were tempted I’m sure – but you didn’t. You...protected me. And you probably noticed my absence ever since, I’ve been staying out of your way…isn’t that what you wanted Charles ? », son ton, si vicieux au début, s’était transformé, devenant d’une douceur douteuse pour prononcer le prénom de son ex-meilleur ami avec tendresse.
« So maybe I should be the one asking. What do you want ? Maybe we should do things your way for once, maybe I’m tired of making the decisions,» qu’il continue, d’une voix mesurée, le regard cherchant avec insistance celui de Charles, cherchant une réponse, une explication pour le comportement de l’ethelred, parce que Timothy avait respecté le script, il n’était pas celui qui devait s’expliquer. « Do you want me to leave ? » demande-t-il finalement, prêt à respecter – pour une fois – les envies de sa meilleure moitié.
Timothy est fatigué, il n’a pas la forcer –ou l’envie – de tenter une approche malsaine, et pourtant Gott, Charles lui donnait tellement d’opportunités que c’en était risible. L’ethelred se rendait-il simplement compte d’à quel point il était facile de se jouer de lui, de ses humeurs, de ses faiblesses ? Curieusement, la seule que Timothy n’ait jamais exploité était sa propre personne. C’est que jusqu’à la scène devant le Styx, il n’en était pas sûr, il pouvait bien voir que les réactions de Charles étaient toujours disproportionnées dès qu’il s’agissait de lui, mais il avait mis ça sur le compte d’une rancune mal digérée. Sauf qu’il l’avait aidé, lui avait parlé gentiment, s’était inquiété pour lui et Timothy n’était pas stupide, il se doutait bien que le dealer n’avait pas comme hobby d’aider tous les aristocrates prétentieux qui s’écroulaient à ses pieds après avoir marmonner des paroles douteuses sur sa précieuse petite sœur. Evidemment, la seule conclusion à laquelle il pouvait arriver était que Charles était un masochiste, ou qu’il – for some reasons – s’accrochait encore à leur amitié perdue,
Le Voyant hausse un sourcil alors que Charles se réarrange devant lui, se recroquevillant sur lui-même et faisant naitre un sentiment amer dans le cœur du grymm. Le malaise de l’ethelred est palpable et il n’y puise aucune satisfaction, pas alors que ce n’était pas ce qu’il voulait. What.. what do you want, then ? Excellente question, Timothy hausse les épaules avant de se détourner du spectacle accablant qu’était son ex-meilleur ami, reposant son regard vert – qui s’était fait trop tendre – sur le mur qui lui faisait face ; il reste droit, sa posture reste fière malgré le capharnaüm qui envahissait son être, puisque Charles s’était décidé à crever l’abcès et il n’était pas certain de le vouloir. Il y’avait un certain confort dans cette pseudo-relation qu’ils avaient, celle où Timothy se montrait impitoyable le jour et en souffrait le soir, celle où il gardait ses sentiments pour lui et pouvait se convaincre à sa guise que l’ethelred n’en avait rien à faire de lui. Evidemment, cette illusion avait été brisée il y’a de cela déjà quelques mois, avec Wyatt, avec Awa, devant le styx, mais il avait toujours été un bon menteur, bon acteur, au point où il pouvait se berner lui-même s’il le voulait.
Les questions fusent, la voix de Charles tremble, et le cœur de l’Allemand bat plus fort. Il est surpris par les questions qui lui sont posées, surpris puisqu’elles habitent son esprit constamment, surpris que sa douleur trouve écho chez le brun. Timothy risque un regard vers l’éthelred et son cœur se serre devant l’état de son ex-meilleur ami, il ressent un terrible besoin de tendre le bras, de le toucher, de le rassurer, de lui dire que ces dernières années n’étaient qu’un horrible malentendu. Mais sa main reste sagement sur sa cuisse, il roule ses épaules, tentant de chasser la tension qui s’y était concentrée et c’est sa seule réaction. Il reste silencieux, immobile, sans réponses, il laisse son regard monter vers le plafond, laisse sa main serrer un peu plus fort sa cuisse, la frustration le gagne un peu plus à chaque seconde, la frustration de pas savoir quoi dire, d’être perdu, la frustration de pas pouvoir passer à autre chose, de pas pouvoir rire au nez de Charles et lui dire qu’il n y’avait plus rien à attendre d’eux. Rien que de la mélancolie et des regrets, rien que des souvenirs d’un temps plus léger, d’un temps où ils dansaient ensemble, où ils partageaient tous leurs secrets, tout ce qu’ils étaient. Un temps où Timothy n’avait pas hésité à risquer sa réputation pour avoir Charles plus près ; mais ce temps n’avait pas duré. Sa mère s’était éteinte, et Timothy avait décidé qu’il valait mieux être seul que de souffrir ainsi une nouvelle fois.
« You know, I barely remember it…our downfall, » dit-il enfin, exagérant le dernier mot avec un geste de la main, théâtral au possible. Et c’était vrai, toute la période entourant la mort de sa mère lui semblait confuse, il se souvenait de ce qu’il avait ressenti, se souvenait de la peine, du désespoir de voir la personne la plus importante à ses yeux lui être arraché, de l’impuissance qu’il avait ressenti face à sa vision, face à la douleur de ses grands-parents, mais il n’arrivait pas à revoir les scènes. « But I do remember being the one telling you to leave, juste like I remember it was me who initiated our friendship, » sa voix se faisait plus dangereuse, son regard moqueur lorsqu’il rajoute « Or whatever you want to call what we had, anyway. » obsession semblait un plus juste mot pour décrire leur relation à l’époque, et il y’en avait bien un autre, mais il n’osait même pas y penser. « And then I decided that I wanted to make your life hell, and mind you it was quite entertaining…until…until you finally did something that isn’t following my every wish and whim…I was hoping you’d hurt me that day, in front of the styx. » ça aurait dû être dérangeant d’admettre ça, il n’aurait pas dû avoir une voix aussi stable et l’air aussi nonchalant en admettant qu’il avait voulu que Charles lui fasse mal, « But you didn’t – you were tempted I’m sure – but you didn’t. You...protected me. And you probably noticed my absence ever since, I’ve been staying out of your way…isn’t that what you wanted Charles ? », son ton, si vicieux au début, s’était transformé, devenant d’une douceur douteuse pour prononcer le prénom de son ex-meilleur ami avec tendresse.
« So maybe I should be the one asking. What do you want ? Maybe we should do things your way for once, maybe I’m tired of making the decisions,» qu’il continue, d’une voix mesurée, le regard cherchant avec insistance celui de Charles, cherchant une réponse, une explication pour le comportement de l’ethelred, parce que Timothy avait respecté le script, il n’était pas celui qui devait s’expliquer. « Do you want me to leave ? » demande-t-il finalement, prêt à respecter – pour une fois – les envies de sa meilleure moitié.
Made by Neon Demon
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Re: Men Should Never Fall In Love (Sweeter)
Lun 24 Mai 2021 - 11:55
Men Should Never Fall In Love
Timothy Kaiser
I'm afraid of the world
Losing love in the dark
Every time that I move too fast, I fall apart
Mika & J.Savoretti
Losing love in the dark
Every time that I move too fast, I fall apart
Mika & J.Savoretti
3 avril 21- 4 am
Il n’y avait plus une once d’animosité dans le regard bleuté de Charles. Il ne restait plus que de l’inquiétude et de l’interrogation. Il avait dévoilé ses doutes à Timothy sans passer par quatre chemins, il avait posé ses questions, s’interrogeant sur ce que voulait l’allemand. Il n’avait jamais osé, avant. Il n’avait jamais formulé ces choses-là directement au Kaiser. Si les questions étaient constantes, une partie de lui-même dont il ne pouvait se défaire, ils ne les avaient partagés. Enfin. Jusqu’à la dernière fois, jusqu’à cette course d’orientation avec Wyatt, jusqu’à ce que son colocataire n’ait emprunté le visage si bien dessiné de l’allemand et que Charles, alors perdu dans la légèreté de son joins et dans l’adrénaline de cette course ratée, n’avait pas trouvé mieux que de tout déballer. La scène dont il était le principal participant lui était donc familière, comme un déjà vu désagréable, comme une répétition maladroite de la vraie conversation qu’il avait avec Timothy. Une vraie conversation, teintée de douleur et de souvenir. Une vraie conversation qu’il n’était pas sûre de pouvoir gérer. Il était blasé, le Sweetlove, las d’une vie qui venait pourtant juste de commencer. Il ne paraissait jamais atteint, toujours éloigné de sa réalité, ayant tout vu, tout vécu. Il semblait froid à la plupart des choses qui se passaient autour de lui. Mais quand il voyait le Kaiser, tout semblait changer. L’émotion était plus vive, les sentiments plus acérés, comme s’il espérait encore quelque chose de ce semblant de relation qui les reliait parce il ne savait quel miracle – miracle, ou cauchemar. Les choses n’étaient décidément jamais simples avec l’allemand. Pourtant, Charles restait là, prostré, un air de chien battu sur le visage, guettant une réaction de la part de son ancien meilleur ami, espérant une réponse de sa part, mais quelle réponse, exactement ?
Ce fût le silence qui accueillit ses paroles. Un silence lourd et pesant, empli d’une tension qui l’empêchait d’ajouter un mot. Devant lui, Timothy avait fui son regard, immobilisant ses prunelles devant lui. Charles ne quittait plus le visage de l’allemand de ses iris bleues, cherchant une réaction sur les muscles de ses traits. Il eut un mouvement d’épaule, un sentiment de malaise que le Londonien partageait. Pour le reste, rien ne transparaissait. Le Sweetlove le connaissait assez pour savoir que, tout comme pour lui, cela devait être l’ébullition. Le calme n’était qu’une façade, une violence peut-être plus forte encore qu’une réaction expressive et intense. La passivité apparente du sorcier questionnait davantage encore le cœur du blondinet. Et s’il s’était trompé ? Et si ses interrogations n’étaient nullement partagées par son ancien ami ? Et si le visage que lui avait montré Timothy jusque-là, une méchanceté malsaine et ciblée, était le seul vrai visage du Kaiser ? Après tout, cela faisait maintenant quelques années que Charles n’était plus dans la confidence de la vie de l’allemand et il était fort possible que l’anglais se soit trompé sur lui. Il avait toujours eu le flair pour s’attirer des ennuis, pour s’entourer d’individus qui n’étaient pas doué des mêmes principes que ceux que son père avait tenté de lui transmettre. Et si donc, toutes ces années n’avaient été qu’un mensonge ? Et si le talent d’acteur de Timothy était bien plus grand encore que ce qu’il voulait bien croire ? Son joins fumant d’un liseré de fumée blanche, Charles eut une moue d’une tristesse à en fendre le plus froid des cœurs. Il attendait encore, patient malgré les sentiments contradictoires, calme malgré la réalité de ce début de conversation. Il se demandait s’il n’aurait pas mieux fait de fuir à l’odeur même de Timothy. Il se demandait aussi cette situation pouvait s’arranger, et si c’était le cas, s’il ne fallait pas mettre les bouchées doubles ? Le jeune sorcier était paumé et il ne pouvait plus bouger, il ne pouvait plus rien dire, perdu qu’il était dans l’attente de la réponse de Timothy.
La réponse ne fut pas celle espérée… sans être celle crainte pour autant. L’allemand les ramenait au moment où leur relation s’était brisée, au moment où le Kaiser lui-même avait repoussé l’amitié et l’épaule rassurante et volontaire du né-moldu. Si les souvenirs du sang-mêlé étaient flous, Charles lui, se souvenait de tout. La blessure était encore vive, encore à vif de cette époque-là. Le londonien n’avait jamais eu beaucoup de personne importante dans son entourage, mais du jour ou Timothy lui avait adressé la parole dans un couloir de Poudlard, l’allemand était devenu une constante, un ami, le meilleur qu’il avait eu. Les choses avaient changé et ils se retrouvaient à présent là, sur un canapé qui en avait vu passé, mais qui restait encore le témoin silencieux des relations humaines. Et c’était l’une de celle qui comptait le plus pour le blondinet qui se déroulait à présent.
Silencieux, Charles écoutait les mots de Timothy, se rappelant avec nostalgie et douleur les souvenirs qu’ils ravivaient. Et puis il y eu le rappel de lors dernière rencontre, de cette nuit devant le Styx, de l’aide que le dealer avait apporté au voyant. Les prunelles bleutées du sorcier s’écarquillèrent de quelques millimètres alors que l’aveux du sorcier résonnait autour de lui. Il avait voulu être blessé ? Charles fuit le regard de Timothy, se demandant quel Kaiser lui parlait : le moqueur, le menteur.. le fou ? Sourcils froncés, Charles soupira. « I do not hurt people like that.. » soupira-t-il, à mi-voix. Il aurait voulu rajouter qu’il n’était pas comme l’allemand, qu’il n’avait jamais eu l’envie de faire de sa vie un enfer, mais il n’en avait pas la force. Il ne voulait pas non plus couper Timothy dans sa lancée et espérait encore d’avoir une réponse à ses questions. « I was not tempted .. » trouva-t-il bon de corriger, à voix basse, alors que l’allemand continuait, expliquant son absence de ces derniers mois, et l’absence même de la moindre bassesse à laquelle s’était soumis l’allemand depuis quelques années. Charles n’eut pas le temps de réfléchir, Timothy lui renvoyant aussitôt les questions qu’il avait eu le malheur de poser. Le blond se redressa de quelques centimètres et se laissa tomber en arrière jusqu’à ce que son dos se repose sur l’accoudoir inconfortable du sofa. Il voyait Timothy de plus loin à présent, mais le parfum de l’allemand titillait toujours ses narines. Le retour à l’envoyeur était inconfortable. Et le fait que Tim se mette en retrait par rapport aux volontés du dealer l’était tout autant. Depuis quand faisait-il cela ? Avait-il seulement le droit de retourner cette question contre lui ? Charles avait l’impression que certaines règles manquaient à ce genre de discussion et rendait le tout décidément bien trop compliqué. A la question de Tim, un long et bruyant soupir s’échappa des lèvres du dealer qui fixa quelques secondes la fin du joins qu’il avait entre les doigts. « I don’t want you to leave. » admit-il, avec une facilité presque trop grande, trop naturelle. Il n’aurait jamais osé avouer cela, avant. Il n’en aurait pas eu le courage, n’aurait pas été en mesure de vivre avec la réponse moqueuse de Timothy. Mais l’allemand lui laissait la parole, il lui demandait son avis.. Il..
Un nouveau soupir s’échappa des lèvres de Charles et, adossé contre le bord du canapé, il observait le sorcier de ses grands yeux las.« I don’t really have the reputation to make good decisions.. » avoua-t-il, d’une voix troublée mais qui ne marquait pas d’hésitation. Il n’avouait rien de nouveau à ce propos, il établissait une vérité, formulait un fait. Une réalité que Timothoy connaissait, sans nul doute et qui n’était donc pas compliquée à partager. « But I don’t want you to leave. » répéta-t-il, cette certitude calée dans ses tripes, indélogeable. Sans grâce, il se redressa et déposa son joins terminé sur le bout de la table basse, laissant le dernier fumet s’en libérer et embaumer l’air autour d’eux. Il reprit ensuite sa place contre l’accoudoir, et passa ses deux mains libres sur ses cheveux, sur son visage, tentant de se libérer de la sensation qui l’oppressait. Après un nouveau soupir, il rouvrit les yeux et laissa la gêne ou l’appréhension derrière lui, tentant le tout pour le tout, exprimant ce qu’il avait sur le cœur et sur l’esprit. « I want my friend again, Tim. I need my friend.. » Il faisait un peu de peine, Charles, avec ce qu’il voulait, pourtant il en était certain : c’était ça. Timothy lui manquait, leur discussion, ses rires, ses état-d’âmes. Tout. « I need us. I want us.» soupira-t-il, avant de reprendre. « Friends... or whatever it is. What ever you want it to be. Whatever we can make it. » confia-t-il. Si l’hésitation ne se sentait que très peu dans le ton de sa voix, une lueur d’incertitude dansait dans son regard, illuminant ses iris bleutées. Charles n’était pas à l’aise avec les sentiments, ni les siens, ni ceux des autres, mais pour Timothy, il était prêt à plus. Il voulait que la douleur des souvenirs s’estompe. Il aimerait respirer, sourire. Il voulait plus, mais il ne pouvait pas l’avoir tout seul. « But I cannot make it alone, Timothy. You pushed me away all those years ago, I remember it and yet.. yet.. » Il se racla la gorge et haussa les épaules, apportant un geste d’indifférence qu’il ne ressentait pas, mais qui le rassurait. « Yet I’m here, and I’ll still be here if you want me to. So, hm, what do you want, now ?» termina-t-il, renvoya une deuxième fois sa question à Timothy, espérant cette fois obtenir une réponse. Espérant ne pas faire fuir le sorcier, espérant ne pas avoir fait empirer les choses.
Il n’y avait plus une once d’animosité dans le regard bleuté de Charles. Il ne restait plus que de l’inquiétude et de l’interrogation. Il avait dévoilé ses doutes à Timothy sans passer par quatre chemins, il avait posé ses questions, s’interrogeant sur ce que voulait l’allemand. Il n’avait jamais osé, avant. Il n’avait jamais formulé ces choses-là directement au Kaiser. Si les questions étaient constantes, une partie de lui-même dont il ne pouvait se défaire, ils ne les avaient partagés. Enfin. Jusqu’à la dernière fois, jusqu’à cette course d’orientation avec Wyatt, jusqu’à ce que son colocataire n’ait emprunté le visage si bien dessiné de l’allemand et que Charles, alors perdu dans la légèreté de son joins et dans l’adrénaline de cette course ratée, n’avait pas trouvé mieux que de tout déballer. La scène dont il était le principal participant lui était donc familière, comme un déjà vu désagréable, comme une répétition maladroite de la vraie conversation qu’il avait avec Timothy. Une vraie conversation, teintée de douleur et de souvenir. Une vraie conversation qu’il n’était pas sûre de pouvoir gérer. Il était blasé, le Sweetlove, las d’une vie qui venait pourtant juste de commencer. Il ne paraissait jamais atteint, toujours éloigné de sa réalité, ayant tout vu, tout vécu. Il semblait froid à la plupart des choses qui se passaient autour de lui. Mais quand il voyait le Kaiser, tout semblait changer. L’émotion était plus vive, les sentiments plus acérés, comme s’il espérait encore quelque chose de ce semblant de relation qui les reliait parce il ne savait quel miracle – miracle, ou cauchemar. Les choses n’étaient décidément jamais simples avec l’allemand. Pourtant, Charles restait là, prostré, un air de chien battu sur le visage, guettant une réaction de la part de son ancien meilleur ami, espérant une réponse de sa part, mais quelle réponse, exactement ?
Ce fût le silence qui accueillit ses paroles. Un silence lourd et pesant, empli d’une tension qui l’empêchait d’ajouter un mot. Devant lui, Timothy avait fui son regard, immobilisant ses prunelles devant lui. Charles ne quittait plus le visage de l’allemand de ses iris bleues, cherchant une réaction sur les muscles de ses traits. Il eut un mouvement d’épaule, un sentiment de malaise que le Londonien partageait. Pour le reste, rien ne transparaissait. Le Sweetlove le connaissait assez pour savoir que, tout comme pour lui, cela devait être l’ébullition. Le calme n’était qu’une façade, une violence peut-être plus forte encore qu’une réaction expressive et intense. La passivité apparente du sorcier questionnait davantage encore le cœur du blondinet. Et s’il s’était trompé ? Et si ses interrogations n’étaient nullement partagées par son ancien ami ? Et si le visage que lui avait montré Timothy jusque-là, une méchanceté malsaine et ciblée, était le seul vrai visage du Kaiser ? Après tout, cela faisait maintenant quelques années que Charles n’était plus dans la confidence de la vie de l’allemand et il était fort possible que l’anglais se soit trompé sur lui. Il avait toujours eu le flair pour s’attirer des ennuis, pour s’entourer d’individus qui n’étaient pas doué des mêmes principes que ceux que son père avait tenté de lui transmettre. Et si donc, toutes ces années n’avaient été qu’un mensonge ? Et si le talent d’acteur de Timothy était bien plus grand encore que ce qu’il voulait bien croire ? Son joins fumant d’un liseré de fumée blanche, Charles eut une moue d’une tristesse à en fendre le plus froid des cœurs. Il attendait encore, patient malgré les sentiments contradictoires, calme malgré la réalité de ce début de conversation. Il se demandait s’il n’aurait pas mieux fait de fuir à l’odeur même de Timothy. Il se demandait aussi cette situation pouvait s’arranger, et si c’était le cas, s’il ne fallait pas mettre les bouchées doubles ? Le jeune sorcier était paumé et il ne pouvait plus bouger, il ne pouvait plus rien dire, perdu qu’il était dans l’attente de la réponse de Timothy.
La réponse ne fut pas celle espérée… sans être celle crainte pour autant. L’allemand les ramenait au moment où leur relation s’était brisée, au moment où le Kaiser lui-même avait repoussé l’amitié et l’épaule rassurante et volontaire du né-moldu. Si les souvenirs du sang-mêlé étaient flous, Charles lui, se souvenait de tout. La blessure était encore vive, encore à vif de cette époque-là. Le londonien n’avait jamais eu beaucoup de personne importante dans son entourage, mais du jour ou Timothy lui avait adressé la parole dans un couloir de Poudlard, l’allemand était devenu une constante, un ami, le meilleur qu’il avait eu. Les choses avaient changé et ils se retrouvaient à présent là, sur un canapé qui en avait vu passé, mais qui restait encore le témoin silencieux des relations humaines. Et c’était l’une de celle qui comptait le plus pour le blondinet qui se déroulait à présent.
Silencieux, Charles écoutait les mots de Timothy, se rappelant avec nostalgie et douleur les souvenirs qu’ils ravivaient. Et puis il y eu le rappel de lors dernière rencontre, de cette nuit devant le Styx, de l’aide que le dealer avait apporté au voyant. Les prunelles bleutées du sorcier s’écarquillèrent de quelques millimètres alors que l’aveux du sorcier résonnait autour de lui. Il avait voulu être blessé ? Charles fuit le regard de Timothy, se demandant quel Kaiser lui parlait : le moqueur, le menteur.. le fou ? Sourcils froncés, Charles soupira. « I do not hurt people like that.. » soupira-t-il, à mi-voix. Il aurait voulu rajouter qu’il n’était pas comme l’allemand, qu’il n’avait jamais eu l’envie de faire de sa vie un enfer, mais il n’en avait pas la force. Il ne voulait pas non plus couper Timothy dans sa lancée et espérait encore d’avoir une réponse à ses questions. « I was not tempted .. » trouva-t-il bon de corriger, à voix basse, alors que l’allemand continuait, expliquant son absence de ces derniers mois, et l’absence même de la moindre bassesse à laquelle s’était soumis l’allemand depuis quelques années. Charles n’eut pas le temps de réfléchir, Timothy lui renvoyant aussitôt les questions qu’il avait eu le malheur de poser. Le blond se redressa de quelques centimètres et se laissa tomber en arrière jusqu’à ce que son dos se repose sur l’accoudoir inconfortable du sofa. Il voyait Timothy de plus loin à présent, mais le parfum de l’allemand titillait toujours ses narines. Le retour à l’envoyeur était inconfortable. Et le fait que Tim se mette en retrait par rapport aux volontés du dealer l’était tout autant. Depuis quand faisait-il cela ? Avait-il seulement le droit de retourner cette question contre lui ? Charles avait l’impression que certaines règles manquaient à ce genre de discussion et rendait le tout décidément bien trop compliqué. A la question de Tim, un long et bruyant soupir s’échappa des lèvres du dealer qui fixa quelques secondes la fin du joins qu’il avait entre les doigts. « I don’t want you to leave. » admit-il, avec une facilité presque trop grande, trop naturelle. Il n’aurait jamais osé avouer cela, avant. Il n’en aurait pas eu le courage, n’aurait pas été en mesure de vivre avec la réponse moqueuse de Timothy. Mais l’allemand lui laissait la parole, il lui demandait son avis.. Il..
Un nouveau soupir s’échappa des lèvres de Charles et, adossé contre le bord du canapé, il observait le sorcier de ses grands yeux las.« I don’t really have the reputation to make good decisions.. » avoua-t-il, d’une voix troublée mais qui ne marquait pas d’hésitation. Il n’avouait rien de nouveau à ce propos, il établissait une vérité, formulait un fait. Une réalité que Timothoy connaissait, sans nul doute et qui n’était donc pas compliquée à partager. « But I don’t want you to leave. » répéta-t-il, cette certitude calée dans ses tripes, indélogeable. Sans grâce, il se redressa et déposa son joins terminé sur le bout de la table basse, laissant le dernier fumet s’en libérer et embaumer l’air autour d’eux. Il reprit ensuite sa place contre l’accoudoir, et passa ses deux mains libres sur ses cheveux, sur son visage, tentant de se libérer de la sensation qui l’oppressait. Après un nouveau soupir, il rouvrit les yeux et laissa la gêne ou l’appréhension derrière lui, tentant le tout pour le tout, exprimant ce qu’il avait sur le cœur et sur l’esprit. « I want my friend again, Tim. I need my friend.. » Il faisait un peu de peine, Charles, avec ce qu’il voulait, pourtant il en était certain : c’était ça. Timothy lui manquait, leur discussion, ses rires, ses état-d’âmes. Tout. « I need us. I want us.» soupira-t-il, avant de reprendre. « Friends... or whatever it is. What ever you want it to be. Whatever we can make it. » confia-t-il. Si l’hésitation ne se sentait que très peu dans le ton de sa voix, une lueur d’incertitude dansait dans son regard, illuminant ses iris bleutées. Charles n’était pas à l’aise avec les sentiments, ni les siens, ni ceux des autres, mais pour Timothy, il était prêt à plus. Il voulait que la douleur des souvenirs s’estompe. Il aimerait respirer, sourire. Il voulait plus, mais il ne pouvait pas l’avoir tout seul. « But I cannot make it alone, Timothy. You pushed me away all those years ago, I remember it and yet.. yet.. » Il se racla la gorge et haussa les épaules, apportant un geste d’indifférence qu’il ne ressentait pas, mais qui le rassurait. « Yet I’m here, and I’ll still be here if you want me to. So, hm, what do you want, now ?» termina-t-il, renvoya une deuxième fois sa question à Timothy, espérant cette fois obtenir une réponse. Espérant ne pas faire fuir le sorcier, espérant ne pas avoir fait empirer les choses.
Don't speak if you don't believe it
But please, say those words if you mean it
But please, say those words if you mean it
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Re: Men Should Never Fall In Love (Sweeter)
Sam 29 Mai 2021 - 21:22
Men Should Never Fall In Love
Charles Saltylove
I hate to see that we are
One step away
The one to take us
One way wrong way
Sunrise Avenue
One step away
The one to take us
One way wrong way
Sunrise Avenue
3 avril 21- 4 am
Timothy tentait – très peu subtilement – de retourner la situation contre Charles. Parce qu’il n’aimait pas être acculé contre un mur, forcé à répondre à des questions inconfortables, à raviver de vieux souvenirs douloureux, des émotions toujours à fleur de peau et des sentiments qui ne s’étaient jamais évanouis. Le voyant avait du mal à s’avouer à lui-même ce qu’il désirait lorsqu’il s’agissait de son ex-meilleur ami, alors comment était-il censé mettre des mots sur tout ce qu’il ressentait ? Son cœur tanguait entre haine et désir dès qu’il posait son regard sur l’ethelred, entre amour et rancune lorsque Charles posait le sien sur lui.
I don’t know what I want from you.
Timothy n’avait pas cillé en admettant avoir voulu connaitre la colère de Charles. Il avait échoué évidemment, lamentablement, l’ethelred avait été plus proche de venir le border dans son lit que de lui décrocher une droite. Il ne peut s’empêcher de sourire à cette pensée alors même que le londonien lui assure qu’il n’avait pas été tenté de le blesser. Sure, I imagined being shaken like a tree. Timothy ne répond pas, il comprend ce que lui communique les mots doux, que Charles n’était pas le même genre de monstre que lui, pas le genre à prendre plaisir dans la douleur des autres, pas le genre à faire couler le sang, pas le genre à ressentir le besoin de dominer les autres, pas un Kaiser. Il ne s’offense pas, l’allemand, il préfère rouler des yeux face à la faiblesse que lui avouait l’autre. Pathétique. Il n y’a pas d’autres terme pour décrire un homme qui se laisse trainer dans la boue sans jamais riposter. ou un homme qui prend plaisir à humilier un autre pour cacher ses sentiments.
I want you your eyes on me. Always.
Après avoir posé sa question, Timothy se redresse, ses yeux accrochés aux lèvres de Charles. Il attend la sentence, se sent affreusement dépendant des prochains mots de l’ethelred, il en arrête de respirer. Charles soupire et le Voyant est tenté d’accélérer le processus en utilisant son don, les secondes semblent durer des heures mais en réalité la réponse vient rapidement. I don’t want you to leave. Il entend les mots, mais il a du mal à comprendre, ses yeux s’écarquillent un peu plus face aux envies de Charles. Charles qui continue sur sa lancée, qui répète qu’il le veut près de lui, qu’il a besoin de lui, besoin de leur amitié, besoin d’eux. Et Timothy qui est de plus en plus confus, qui s’était attendu à des reproches, à des adieux, a du mal à croire ce qu’il entendait. Encore une fois le Sweetlove se décidait à le surprendre, et encore une fois le Kaiser se retrouvait en train de reculer, la méfiance imprimée dans chaque muscle tendu du boxeur, l’incrédulité dans le sourire dangereux qui étirait douloureusement ses lèvres.
I don’t want to leave.
Charles continue, peu sensible à la catastrophe imminente qui se préparait devant lui, il a l’air si calme comparée à lui, si prêt à faire l’effort de guérir les blessures du passé. Incapable de se taire plus longtemps, Timothy ne laisse pas s’écouler une seconde avant de riposter, « I don’t KNOW Charles. I don’t know alright ! » qu’il siffle à travers sa mâchoire contractée, il sentait la colère l’envahir doucement, comme une vieille amie, comme un poison adoré. « Gott, listen to you ! You make it seem so fucking easy. As if…as if… » il s’étouffe presque l’allemand, il comprend pas, ce ne pouvait pas être aussi facile, Charles n’avait pas le droit de mettre quatre ans de conflit au placard comme ça. (c’est qu’on essaye d’en sortir tu vois) Timothy se lève brutalement, s’éloignant un peu plus du regard bleuté de l’ethelred, ce regard qui ne se posait sur lui qu’avec tendresse, avec hésitation tout le contraire de celui d’acier du voyant, habité de colère, d’incompréhension. « What’s wrong with you huh ? We ALL know what’s wrong with me, it’s not a secret, but what’s your deal Charles ? Why do you want me back when you had no problem leaving four years ago ? You LEFT ME ! », le ton du Grymm s’était graduellement élevé, son dernier reproche éclatant dans le salon, mais son attention était focalisée sur Charles, il ne voyait plus que lui alors qu’il s’approchait dangereusement, posant ses mains de part et d’autre de la tête de l’ethelred sur le dossier du canapé. Leurs visages étaient extrêmement proches ainsi mais il y fait pas attention, tout prêt qu’il était à déverser les sentiments qui enserrait son cœur depuis maintenant quatre ans (et plus encore.) « It’s all good to put the blame on me, but I had just lost…m-meine Mutter Charles. I never needed you as much as then…and you just left. I know, I fucking know that it was my fault but…you could have come back, you could have tried. », siffla-t-il, sa voix à peine plus haute qu’un murmure à présent, la douleur dans chaque syllabe alors que ses yeux se fermaient sous l’afflux de cette peine qui se rappelait à lui, son cœur bat si fort qu’il le ressent dans ses tempes. La fatigue l’empêche de poursuivre sa tirade, lui fait poser son front contre celui de Charles, la fraicheur de la peau du Sweetlove presque indécente contre la fournaise qu’il était devenu.
« So I don’t know what I want Chuck. I need you in my life, but I don’t know if I want to…be us again, », fini-t-il, sans oser bouger, sans oser rompre ce contact, témoin de sa faiblesse dès qu’il s’agissait de Charles. Ses paroles contredisaient ses gestes, ses mains s’étaient posées avec douceur sur les genoux de l’ethelred, son corps recherchant naturellement celui de l’autre, l’odeur de l’ethelred, de ce qu’il fumait envahissait ses sens et il n’était plus sûr de rien, coincé dans un état entre la colère et l’envie de laisser Charles le convaincre qu’il pourrait y’avoir de nouveau un nous. Un nous qui ne finirait pas à nouveau en cendres comme le phœnix d’encre qui habitait son dos.
I won't turn away 'cause I can't hide, the pain would find me...
Timothy tentait – très peu subtilement – de retourner la situation contre Charles. Parce qu’il n’aimait pas être acculé contre un mur, forcé à répondre à des questions inconfortables, à raviver de vieux souvenirs douloureux, des émotions toujours à fleur de peau et des sentiments qui ne s’étaient jamais évanouis. Le voyant avait du mal à s’avouer à lui-même ce qu’il désirait lorsqu’il s’agissait de son ex-meilleur ami, alors comment était-il censé mettre des mots sur tout ce qu’il ressentait ? Son cœur tanguait entre haine et désir dès qu’il posait son regard sur l’ethelred, entre amour et rancune lorsque Charles posait le sien sur lui.
I don’t know what I want from you.
Timothy n’avait pas cillé en admettant avoir voulu connaitre la colère de Charles. Il avait échoué évidemment, lamentablement, l’ethelred avait été plus proche de venir le border dans son lit que de lui décrocher une droite. Il ne peut s’empêcher de sourire à cette pensée alors même que le londonien lui assure qu’il n’avait pas été tenté de le blesser. Sure, I imagined being shaken like a tree. Timothy ne répond pas, il comprend ce que lui communique les mots doux, que Charles n’était pas le même genre de monstre que lui, pas le genre à prendre plaisir dans la douleur des autres, pas le genre à faire couler le sang, pas le genre à ressentir le besoin de dominer les autres, pas un Kaiser. Il ne s’offense pas, l’allemand, il préfère rouler des yeux face à la faiblesse que lui avouait l’autre. Pathétique. Il n y’a pas d’autres terme pour décrire un homme qui se laisse trainer dans la boue sans jamais riposter.
I want you your eyes on me. Always.
Après avoir posé sa question, Timothy se redresse, ses yeux accrochés aux lèvres de Charles. Il attend la sentence, se sent affreusement dépendant des prochains mots de l’ethelred, il en arrête de respirer. Charles soupire et le Voyant est tenté d’accélérer le processus en utilisant son don, les secondes semblent durer des heures mais en réalité la réponse vient rapidement. I don’t want you to leave. Il entend les mots, mais il a du mal à comprendre, ses yeux s’écarquillent un peu plus face aux envies de Charles. Charles qui continue sur sa lancée, qui répète qu’il le veut près de lui, qu’il a besoin de lui, besoin de leur amitié, besoin d’eux. Et Timothy qui est de plus en plus confus, qui s’était attendu à des reproches, à des adieux, a du mal à croire ce qu’il entendait. Encore une fois le Sweetlove se décidait à le surprendre, et encore une fois le Kaiser se retrouvait en train de reculer, la méfiance imprimée dans chaque muscle tendu du boxeur, l’incrédulité dans le sourire dangereux qui étirait douloureusement ses lèvres.
I don’t want to leave.
Charles continue, peu sensible à la catastrophe imminente qui se préparait devant lui, il a l’air si calme comparée à lui, si prêt à faire l’effort de guérir les blessures du passé. Incapable de se taire plus longtemps, Timothy ne laisse pas s’écouler une seconde avant de riposter, « I don’t KNOW Charles. I don’t know alright ! » qu’il siffle à travers sa mâchoire contractée, il sentait la colère l’envahir doucement, comme une vieille amie, comme un poison adoré. « Gott, listen to you ! You make it seem so fucking easy. As if…as if… » il s’étouffe presque l’allemand, il comprend pas, ce ne pouvait pas être aussi facile, Charles n’avait pas le droit de mettre quatre ans de conflit au placard comme ça. (c’est qu’on essaye d’en sortir tu vois) Timothy se lève brutalement, s’éloignant un peu plus du regard bleuté de l’ethelred, ce regard qui ne se posait sur lui qu’avec tendresse, avec hésitation tout le contraire de celui d’acier du voyant, habité de colère, d’incompréhension. « What’s wrong with you huh ? We ALL know what’s wrong with me, it’s not a secret, but what’s your deal Charles ? Why do you want me back when you had no problem leaving four years ago ? You LEFT ME ! », le ton du Grymm s’était graduellement élevé, son dernier reproche éclatant dans le salon, mais son attention était focalisée sur Charles, il ne voyait plus que lui alors qu’il s’approchait dangereusement, posant ses mains de part et d’autre de la tête de l’ethelred sur le dossier du canapé. Leurs visages étaient extrêmement proches ainsi mais il y fait pas attention, tout prêt qu’il était à déverser les sentiments qui enserrait son cœur depuis maintenant quatre ans (et plus encore.) « It’s all good to put the blame on me, but I had just lost…m-meine Mutter Charles. I never needed you as much as then…and you just left. I know, I fucking know that it was my fault but…you could have come back, you could have tried. », siffla-t-il, sa voix à peine plus haute qu’un murmure à présent, la douleur dans chaque syllabe alors que ses yeux se fermaient sous l’afflux de cette peine qui se rappelait à lui, son cœur bat si fort qu’il le ressent dans ses tempes. La fatigue l’empêche de poursuivre sa tirade, lui fait poser son front contre celui de Charles, la fraicheur de la peau du Sweetlove presque indécente contre la fournaise qu’il était devenu.
« So I don’t know what I want Chuck. I need you in my life, but I don’t know if I want to…be us again, », fini-t-il, sans oser bouger, sans oser rompre ce contact, témoin de sa faiblesse dès qu’il s’agissait de Charles. Ses paroles contredisaient ses gestes, ses mains s’étaient posées avec douceur sur les genoux de l’ethelred, son corps recherchant naturellement celui de l’autre, l’odeur de l’ethelred, de ce qu’il fumait envahissait ses sens et il n’était plus sûr de rien, coincé dans un état entre la colère et l’envie de laisser Charles le convaincre qu’il pourrait y’avoir de nouveau un nous. Un nous qui ne finirait pas à nouveau en cendres comme le phœnix d’encre qui habitait son dos.
I won't turn away 'cause I can't hide, the pain would find me...
Made by Neon Demon
- InvitéInvité
Re: Men Should Never Fall In Love (Sweeter)
Dim 30 Mai 2021 - 19:26
Men Should Never Fall In Love
Timothy Kaiser
Be brave and trust me
It's not a game over
We gotta try harder
You gotta stay with me
Sunrise Avenue
It's not a game over
We gotta try harder
You gotta stay with me
Sunrise Avenue
3 avril 21- 4 am
(mood) Il n’aurait jamais pensé dévoiler ses pensées aussi aisément, mais tout était sortie, laissant ses sentiments s’exprimer. Il ne voulait pas voir Timothy partir. Il ne voulait pas ne plus rien à voir avec l’allemand. Il le voulait lui, il les voulait eux, ensembles, unis. Il en gardait toutefois un peu pour lui, restant muet sur le désir qu’il ressentait à l’égard du sorcier, ignorant avec flegme et calme son palpitant qui s’emballait. Il ne dirait pas à son ancien meilleur ami qu’il était obsédé, par ses yeux, ses boucles brunes, cette mâchoire si carrée qu’on la pensait sortie tout droit de l’imaginaire d’un dessinateur de BD. Il ne voulait pas dire tout cela à l’allemand, ni à personne d’autres, parce qu’il n’était pas certain. Etait-ce de l’amour ? Etait-ce passager ? N’était-ce qu’une obsession si violente qu’il ne parvenait pas à la nommer ? Charles ne savait pas. Il n’était pas fait pour ressentir beaucoup de chose, lui qui savait si peu gérer ses sentiments et qui c’était contenté jusque là de les ignorer. Ce qu’il savait, en revanche, c’est que l’allemand lui manquait. Le duo atypique qu’ils avaient formé pendant leurs années à Poudlard lui manquait. Il avait besoin de discuter avec le Kaiser, de rire avec lui, de se plaindre de sa journée ou de tout simplement passer un moment de tranquillité avec lui, le regard posé sur un cours d’Arithmancie ou dans le vide. Il ne s’était rendu compte de l’importance de l’attention de Timothy que lorsqu’il l’avait perdu, et plus récemment, lorsque l’allemand avait cessé de lui faire tourner la tête et de jouer avec sa patience. Il avait presque eu envie de venir lui tirer les oreilles, inquiet de ce manque d’interaction, de ce manque de méchanceté dont il avait pourtant usé ces quatre dernières années. Ces derniers mois, Charles avait réalisé qu’il valait mieux vivre avec un Kaiser en ennemi que sans Kaiser du tout et c’était une réalité qui, sans toutefois être très réconfortante – l’idée de subir les vilénies de Timothy toute sa vie n’était pas réjouissante – le confortait dans ces envies qu’il avait partagées avec l’allemand. Il avait besoin d’eux, et il espérait que la réaction de l’allemand ne viendrait pas balayer tous ces espoirs d’un juron prussien.
L’anglais aurait dû s’y attendre, mais sursauta légèrement à la prise de parole de Timothy. La colère ne manquait pas de transparaître dans le ton de l’allemand. Elle teintait également son visage d’une tension palpable, d’une incompréhension que le Londonien pouvait comprendre. Ce dernier ne fit d’ailleurs rien, immobile, se contentant de suivre de son regard bleuté celui tout aussi clair et hypnotique de son ancien ami, de cet homme qui se trouvait devant lui et qui ne savait pas. Please, don’t push me away.. aurait-il voulu souffler, supplier. Il l’avait supporté une fois, il avait laissé de l’espace à Timothy, il l’avait abandonné. Une fois c’était déjà trop. Aucun mot ne s’échappa des lèvres du dealer. Pas un soupir. Pas un bruit. Pendu aux lèvres de Timothy, il espérait, attendait et acceptait chaque doute, chaque incompréhension, chaque reproche que lui partageait son ancien ami, debout devant lui. Charles avait baissé le regard, accusant les paroles de l’allemand, se rappelait ce temps, de cette époque. Il avait vu Timothy brisé, seul et perdu. Il avait vu l’allemand perdre pied. Il avait vu son ami le repousser, briser cette amitié pourtant si forte. Et il était parti, la tête baissée, la queue entre les jambes. Il l’avait abandonné, il n’avait rien fait pour l’aider. Et tout cela lui pesait. La honte le dévorait de l’intérieur et la lâcheté dont il avait fait preuve ensuite n’aidait pas. Il n’avait pas de justification possible, pas d’excuse. « I.. I.. » tenta-t-il, souhaitant rebondir sur les paroles de l’allemand, souhaitant s’excuser, lui expliquer.. Mais l’objet de ces plus beaux tourments s’était rapproché, déposant ces mains de chaque côté de la tête de Charles. Il pouvait à présent sentir son souffle contre sa peau, sentir cette chaleur venue d’un corps furieux. Toutes tentatives de réponse de la part de l’Anglais était écrasée. Avec Timothy si près de lui, il ne pouvait plus, il ne savait plus. Son cœur s’était emballé, paniqué à l’écoute des reproches de l’allemand, affolé à l’idée de le savoir si proche. Le contrôle que Charles pouvait avoir sur ces gestes et sur ces sentiments avaient une limite. Une borne qu’il avait déjà franchie et qu’il regrettait. Il ne voulait plus regretter quoique ce soit avec Timothy. Il voulait être là pour lui, le soutenir, l’aider.
Après d’énièmes blâmes aux accents germaniques, le brun avait posé son front contre celui du dealer. Ce contact si surprenant, si éloigné des mots de Timothy, fit manquer un battement au cœur de Charles. Un palpitant qui ne battait d’ordinaire jamais aussi vite. Un muscle qui ne craignait ni la nage, ni l’aventure. Un cœur qui était bien accroché, ne déraillant que lorsqu’il était question de l’allemand. Le front brûlant, Timothy continuait et Charles, silencieux, étrangement calme, écoutait. Les yeux fermés, il s’imprégnait du contact, trouvait peu à peu rassurant de sentir l’allemand si près de lui, comme une caresse dont il s’était si longtemps langui. Alors malgré les incertitudes du Kaiser, malgré les doutes dans la voix de l’allemand, le tempo du palpitant anglais s’était apaisé, ramenant au blond un certain soulagement. Après tout, Tim ne savait pas, mais il était là, contre lui, incapable de s’éloigner. Sans bouger, de peur de briser le contact, de peur de l’effrayer davantage, Charles pris la parole, s’exprimant avec une douceur dont il n’avait osé se sentir capable. « I’m sorry, Tim.. I really am.. » souffla-t-il. « I should have.. I should have tried, I should have fought for you.. I messed up really bad.. I’m sorry.. » répéta-t-il.. Doucement, ses mains avaient quitté le rugueux canapé pour se poser sur celles de Timothy, cherchant plus de contact encore. « I’ve been regretting this for the last four years.. » Il avait toujours les yeux fermés, refusant de faire un autre geste, incapable d’imaginer Timothy s’éloigner. « I don’t know how to make up for it.. » L’émotion gagnait peu à peu sa voix, la faisait vibrer d’une fébrilité peu fréquente. « All I know is that I want to.. I want to be with you. To help you. I always wanted that, since the first time you taught me to dance … » Il laissa un temps de blanc, se rappelant la musique s’élevant du piano, se souvenant des bafouillements de Timothy à ce moment-là, se remémorant du crush tout adolescent qu’il avait ressenti à l’époque. La belle, celle ou ils étaient devenus amis. « .. and despite the last four years. »
Ouvrant des yeux humides, il recula de quelques centimètres pour voir le visage du Kaiser et rapidement, avant que celui-ci ne s’échappe, avant qu’il ne lui coupe l’herbe sous le pied, Charles murmura, l’hésitation marquant ces mots et éclairant ses prunelles d’une lueur vibrante. « I might be in love with you, Tim. I might have been for the last years. » avoua-t-il, le ton tremblant. « I think I’m might be in love with you, no matter what you do to me, how you torment me. » répéta-t-il, ne sachant pas si cela allait aider l’allemand, ou le repousser davantage. A ce stade-là, Charles ne savait plus grand-chose, il espérait, tout du moins, mais c’était bien tout. « So hate me, or don’t. Blame me, or don’t. Choose us, or don’t. » Le ton du dealer s’était légèrement durci, comme si avouer tout cela le blessait encore plus, brisant les pansements qu’il avait mis sur son palpitant des années auparavant, ramenant à la lumière des blessures depuis longtemps enfouis dans la noirceur de son cœur. « No matter what you’ll choose, Timothy, I’ll be there, either besides you, or creeping somewhere. » statua-il, marquant l’évidence. Il était honnête avec le sorcier, le cœur et l’esprit ouvert. Sa raison et ses sentiments se querellaient. La première était en mesure d’établir deux possibilités. Les seconds quémandaient de l’attention, de l’amour. Le palpitant du londonien réclamait son dû et avait du mal à envisager la suite si l’allemand venait à s’éloigner, à fuir, à le repousser encore une fois.
(mood) Il n’aurait jamais pensé dévoiler ses pensées aussi aisément, mais tout était sortie, laissant ses sentiments s’exprimer. Il ne voulait pas voir Timothy partir. Il ne voulait pas ne plus rien à voir avec l’allemand. Il le voulait lui, il les voulait eux, ensembles, unis. Il en gardait toutefois un peu pour lui, restant muet sur le désir qu’il ressentait à l’égard du sorcier, ignorant avec flegme et calme son palpitant qui s’emballait. Il ne dirait pas à son ancien meilleur ami qu’il était obsédé, par ses yeux, ses boucles brunes, cette mâchoire si carrée qu’on la pensait sortie tout droit de l’imaginaire d’un dessinateur de BD. Il ne voulait pas dire tout cela à l’allemand, ni à personne d’autres, parce qu’il n’était pas certain. Etait-ce de l’amour ? Etait-ce passager ? N’était-ce qu’une obsession si violente qu’il ne parvenait pas à la nommer ? Charles ne savait pas. Il n’était pas fait pour ressentir beaucoup de chose, lui qui savait si peu gérer ses sentiments et qui c’était contenté jusque là de les ignorer. Ce qu’il savait, en revanche, c’est que l’allemand lui manquait. Le duo atypique qu’ils avaient formé pendant leurs années à Poudlard lui manquait. Il avait besoin de discuter avec le Kaiser, de rire avec lui, de se plaindre de sa journée ou de tout simplement passer un moment de tranquillité avec lui, le regard posé sur un cours d’Arithmancie ou dans le vide. Il ne s’était rendu compte de l’importance de l’attention de Timothy que lorsqu’il l’avait perdu, et plus récemment, lorsque l’allemand avait cessé de lui faire tourner la tête et de jouer avec sa patience. Il avait presque eu envie de venir lui tirer les oreilles, inquiet de ce manque d’interaction, de ce manque de méchanceté dont il avait pourtant usé ces quatre dernières années. Ces derniers mois, Charles avait réalisé qu’il valait mieux vivre avec un Kaiser en ennemi que sans Kaiser du tout et c’était une réalité qui, sans toutefois être très réconfortante – l’idée de subir les vilénies de Timothy toute sa vie n’était pas réjouissante – le confortait dans ces envies qu’il avait partagées avec l’allemand. Il avait besoin d’eux, et il espérait que la réaction de l’allemand ne viendrait pas balayer tous ces espoirs d’un juron prussien.
L’anglais aurait dû s’y attendre, mais sursauta légèrement à la prise de parole de Timothy. La colère ne manquait pas de transparaître dans le ton de l’allemand. Elle teintait également son visage d’une tension palpable, d’une incompréhension que le Londonien pouvait comprendre. Ce dernier ne fit d’ailleurs rien, immobile, se contentant de suivre de son regard bleuté celui tout aussi clair et hypnotique de son ancien ami, de cet homme qui se trouvait devant lui et qui ne savait pas. Please, don’t push me away.. aurait-il voulu souffler, supplier. Il l’avait supporté une fois, il avait laissé de l’espace à Timothy, il l’avait abandonné. Une fois c’était déjà trop. Aucun mot ne s’échappa des lèvres du dealer. Pas un soupir. Pas un bruit. Pendu aux lèvres de Timothy, il espérait, attendait et acceptait chaque doute, chaque incompréhension, chaque reproche que lui partageait son ancien ami, debout devant lui. Charles avait baissé le regard, accusant les paroles de l’allemand, se rappelait ce temps, de cette époque. Il avait vu Timothy brisé, seul et perdu. Il avait vu l’allemand perdre pied. Il avait vu son ami le repousser, briser cette amitié pourtant si forte. Et il était parti, la tête baissée, la queue entre les jambes. Il l’avait abandonné, il n’avait rien fait pour l’aider. Et tout cela lui pesait. La honte le dévorait de l’intérieur et la lâcheté dont il avait fait preuve ensuite n’aidait pas. Il n’avait pas de justification possible, pas d’excuse. « I.. I.. » tenta-t-il, souhaitant rebondir sur les paroles de l’allemand, souhaitant s’excuser, lui expliquer.. Mais l’objet de ces plus beaux tourments s’était rapproché, déposant ces mains de chaque côté de la tête de Charles. Il pouvait à présent sentir son souffle contre sa peau, sentir cette chaleur venue d’un corps furieux. Toutes tentatives de réponse de la part de l’Anglais était écrasée. Avec Timothy si près de lui, il ne pouvait plus, il ne savait plus. Son cœur s’était emballé, paniqué à l’écoute des reproches de l’allemand, affolé à l’idée de le savoir si proche. Le contrôle que Charles pouvait avoir sur ces gestes et sur ces sentiments avaient une limite. Une borne qu’il avait déjà franchie et qu’il regrettait. Il ne voulait plus regretter quoique ce soit avec Timothy. Il voulait être là pour lui, le soutenir, l’aider.
Après d’énièmes blâmes aux accents germaniques, le brun avait posé son front contre celui du dealer. Ce contact si surprenant, si éloigné des mots de Timothy, fit manquer un battement au cœur de Charles. Un palpitant qui ne battait d’ordinaire jamais aussi vite. Un muscle qui ne craignait ni la nage, ni l’aventure. Un cœur qui était bien accroché, ne déraillant que lorsqu’il était question de l’allemand. Le front brûlant, Timothy continuait et Charles, silencieux, étrangement calme, écoutait. Les yeux fermés, il s’imprégnait du contact, trouvait peu à peu rassurant de sentir l’allemand si près de lui, comme une caresse dont il s’était si longtemps langui. Alors malgré les incertitudes du Kaiser, malgré les doutes dans la voix de l’allemand, le tempo du palpitant anglais s’était apaisé, ramenant au blond un certain soulagement. Après tout, Tim ne savait pas, mais il était là, contre lui, incapable de s’éloigner. Sans bouger, de peur de briser le contact, de peur de l’effrayer davantage, Charles pris la parole, s’exprimant avec une douceur dont il n’avait osé se sentir capable. « I’m sorry, Tim.. I really am.. » souffla-t-il. « I should have.. I should have tried, I should have fought for you.. I messed up really bad.. I’m sorry.. » répéta-t-il.. Doucement, ses mains avaient quitté le rugueux canapé pour se poser sur celles de Timothy, cherchant plus de contact encore. « I’ve been regretting this for the last four years.. » Il avait toujours les yeux fermés, refusant de faire un autre geste, incapable d’imaginer Timothy s’éloigner. « I don’t know how to make up for it.. » L’émotion gagnait peu à peu sa voix, la faisait vibrer d’une fébrilité peu fréquente. « All I know is that I want to.. I want to be with you. To help you. I always wanted that, since the first time you taught me to dance … » Il laissa un temps de blanc, se rappelant la musique s’élevant du piano, se souvenant des bafouillements de Timothy à ce moment-là, se remémorant du crush tout adolescent qu’il avait ressenti à l’époque. La belle, celle ou ils étaient devenus amis. « .. and despite the last four years. »
Ouvrant des yeux humides, il recula de quelques centimètres pour voir le visage du Kaiser et rapidement, avant que celui-ci ne s’échappe, avant qu’il ne lui coupe l’herbe sous le pied, Charles murmura, l’hésitation marquant ces mots et éclairant ses prunelles d’une lueur vibrante. « I might be in love with you, Tim. I might have been for the last years. » avoua-t-il, le ton tremblant. « I think I’m might be in love with you, no matter what you do to me, how you torment me. » répéta-t-il, ne sachant pas si cela allait aider l’allemand, ou le repousser davantage. A ce stade-là, Charles ne savait plus grand-chose, il espérait, tout du moins, mais c’était bien tout. « So hate me, or don’t. Blame me, or don’t. Choose us, or don’t. » Le ton du dealer s’était légèrement durci, comme si avouer tout cela le blessait encore plus, brisant les pansements qu’il avait mis sur son palpitant des années auparavant, ramenant à la lumière des blessures depuis longtemps enfouis dans la noirceur de son cœur. « No matter what you’ll choose, Timothy, I’ll be there, either besides you, or creeping somewhere. » statua-il, marquant l’évidence. Il était honnête avec le sorcier, le cœur et l’esprit ouvert. Sa raison et ses sentiments se querellaient. La première était en mesure d’établir deux possibilités. Les seconds quémandaient de l’attention, de l’amour. Le palpitant du londonien réclamait son dû et avait du mal à envisager la suite si l’allemand venait à s’éloigner, à fuir, à le repousser encore une fois.
Don't send me away
I'm on your side
That's where I want to be
I'm on your side
That's where I want to be
Made by Neon Demon
- InvitéInvité
Re: Men Should Never Fall In Love (Sweeter)
Dim 30 Mai 2021 - 22:46
Men Should Never Fall In Love
Charles Saltylove
Please don't say you love me,
Cause I might not say it back,
Doesn't mean my heart stops skipping
When you look at me like that
Gabrielle Aplin
Cause I might not say it back,
Doesn't mean my heart stops skipping
When you look at me like that
Gabrielle Aplin
3 avril 21- 4 am
Il brûle de colère l’allemand. Une colère qui l’habite depuis si longtemps qu’il la sait indissociable de son être. Il a toujours été prompt à réagir brutalement, les muscles se contractent facilement, l’esprit s’embrouille pour laisser place à cette rage si familière. Mais il est aussi fatigué, et cette fatigue est devenue une douce compagne, une lassitude qui augmente à chaque nouvelle déception, chaque abandon, et qui n’a jamais été aussi grande qu’il y’a de cela quelques mois, lorsque son père avait à son tour décidé de disparaitre à l’autre bout du monde, loin de lui. Timothy serre les dents, il a si envie de lâcher prise, de s’écrouler, de croire à tout ce que lui dit Charles ; il s’excuse l’ethelred, comme si ça pouvait changer quelque chose, comme si le grymm pourrait jamais oublier la solitude à laquelle il l’avait laissé, comme s’il pourrait jamais dépasser cette peur de se faire abandonner, comme si ces simples mots lui permettraient de faire confiance à nouveau.
Il en a tellement envie pourtant. C’est si tentant, la douceur de la voix de Charles, de sa peau contre la sienne, tout son être lui crie de s’y abandonner, de se laisser tenter, envouté par la perspective de se perdre à nouveau dans l’homme qui a compté le plus à ses yeux. Les mains du blond se saisissent des siennes, et le Kaiser est pétrifié, distrait par ce contact tant désiré. Son cœur semble sur le point de s’échapper de sa cage thoracique et Charles parle toujours, le berce, le calme et Timothy arrête de le combattr, trop fatigué pour vraiment laisser place à sa raison, pas alors que tout son être réclamait…ça. Ces sensations qu’il n’avait jamais vraiment connu qu’avec son meilleur ami, le seul à pouvoir désamorcer ses colères d’un geste, le seul qu’il n’avait jamais réussi à oublier. L’allemand est hypnotisé, il relève ses prunelles vertes vers celles si bleues et se sent un peu plus mal en y lisant tant d’émotion. Il n’arrive pas à bouger, sa position est loin d’être confortable mais il s’en rend pas compte, consumé par le regard de Charles. Il sourit un peu à l’évocation de leur première danse, c’était un souvenir qu’il chérissait tant, mais qu’il avait souvent maudit ces dernières années. C’était leur once upon a time, leur début, le début d’une amitié atypique entre deux extrêmes de Poudlard.
Pourraient-ils avoir cette complicité à nouveau ? Etait-ce vraiment aussi simple ?
Timothy n’a pas le temps de réfléchir sur la question, il sent Charles s’agiter contre lui, il s’éloigne et l’allemand veut protester, pas prêt d’abandonner ce contact apaisant mais les mots de l’ethelred lui clouent le bec.
Encore. Ça devenait une habitude.
Timothy prend une grande inspiration, déstabilisé par la confession de Charles. I might be in love with you. Gott, mais il n’y comprenait plus rien. Enfin si, si, il comprenait, mais c’était si soudain, si surprenant qu’il ne sait pas quoi en faire. Il ose plus respirer, il ne bouge pas, il est pétrifié par le flot de paroles qui s’échappent des fines lèvres du britannique. Tout va trop vite pour Timothy, il n’arrive pas à suivre et déjà l’ethelred le regarde avec espoir, comme si les prochains mots de l’allemand détenaient le pouvoir de déterminer la suite de leur relation.
Le premier réflexe qu’à le Voyant est de s’éloigner, il retire ses mains et recule : un pas, deux pas, son visage pâlit considérablement, représentant le conflit interne qui l’habitait. Charles l’aimait. Non Charles pensait qu’il y’avait une possibilité qu’il soit amoureux de lui. Qu’est ce qu’il était censé faire de cette information ? Qu’est ce qu’il était censé répondre ? « Charles…I… », il n’arrive pas à former de mots, parce qu’aucun mot ne pouvait réellement égaler la puissance de ce qu’il ressentait. Une partie de lui se réjouissait, frémissait de plaisir devant cette déclaration, sentait son écho dans ses propres sentiments…mais elle était écrasée sous la vague de nausée qui commençait à l’envahir. Il se se sent mal alors que la réalisation qu’amour et Charles allaient si bien ensemble le frappait de plein fouet. « I can’t. You know that…you know that I can’t.”, articule-t-il avec difficulté, parce qu’un Kaiser ne s’abaissait pas à avoir des sentiments pour un homme, parce que ce genre de relation n’était pas acceptable, Wyatt n’avait été qu’un égarement, il s’en était convaincu avec le temps. Mais Charles, non Charles ne pourrait jamais être mit sur le compte d’un moment de faiblesse. Ses jambes semblent prêtes à le lâcher alors d’un pas tremblant, il revient s’assoir sur le canapé, laissant une distance entre eux deux, parce qu’il n’est pas sûr de pouvoir répondre de ses actions autrement.
Il passe ses mains dans ses cheveux, s’accroche à ses boucles à s’en faire mal. Son regard est confus, il ne sait plus quoi faire. Charles l’aimait. Etait-ce seulement vrai ? Pouvait-il vraiment l’aimer après tout ce qui s’était passé ? l’aimer, gott. Timothy avait toujours utilisé « obsession » pour décrire l’intensité de leur relation, mais évidemment, évidemment, ce n’était pas ça. Evidemment c’était pire. Il avait fallu que ce soit de l’amour. Parce que Timothy l’aimait aussi n’est-ce pas ? C’était une évidence. Charles l’aimait. Son souffle se coupe, il a du mal à respirer, il se sent à l’étroit dans son corps, et tout semble tourner autour de lui. Tout allait trop vite. Charles l’aimait. et lui en était complétement amoureux. Mais il en avait pas le droit, il ne pouvait pas. Il leva un regard effrayé vers Charles, il n’avait pas envie de le repousser, mais il ne pouvait rien dire d’autre. Parce que son corps refusait de lui obéir. « Chuck ? », appela-t-il d’une voix hésitante, le souffle court, l’impression qu’il allait s’évanouir l’instant d’après.
Heavy words are hard to take, under pressure precious things can break,
Il brûle de colère l’allemand. Une colère qui l’habite depuis si longtemps qu’il la sait indissociable de son être. Il a toujours été prompt à réagir brutalement, les muscles se contractent facilement, l’esprit s’embrouille pour laisser place à cette rage si familière. Mais il est aussi fatigué, et cette fatigue est devenue une douce compagne, une lassitude qui augmente à chaque nouvelle déception, chaque abandon, et qui n’a jamais été aussi grande qu’il y’a de cela quelques mois, lorsque son père avait à son tour décidé de disparaitre à l’autre bout du monde, loin de lui. Timothy serre les dents, il a si envie de lâcher prise, de s’écrouler, de croire à tout ce que lui dit Charles ; il s’excuse l’ethelred, comme si ça pouvait changer quelque chose, comme si le grymm pourrait jamais oublier la solitude à laquelle il l’avait laissé, comme s’il pourrait jamais dépasser cette peur de se faire abandonner, comme si ces simples mots lui permettraient de faire confiance à nouveau.
Il en a tellement envie pourtant. C’est si tentant, la douceur de la voix de Charles, de sa peau contre la sienne, tout son être lui crie de s’y abandonner, de se laisser tenter, envouté par la perspective de se perdre à nouveau dans l’homme qui a compté le plus à ses yeux. Les mains du blond se saisissent des siennes, et le Kaiser est pétrifié, distrait par ce contact tant désiré. Son cœur semble sur le point de s’échapper de sa cage thoracique et Charles parle toujours, le berce, le calme et Timothy arrête de le combattr, trop fatigué pour vraiment laisser place à sa raison, pas alors que tout son être réclamait…ça. Ces sensations qu’il n’avait jamais vraiment connu qu’avec son meilleur ami, le seul à pouvoir désamorcer ses colères d’un geste, le seul qu’il n’avait jamais réussi à oublier. L’allemand est hypnotisé, il relève ses prunelles vertes vers celles si bleues et se sent un peu plus mal en y lisant tant d’émotion. Il n’arrive pas à bouger, sa position est loin d’être confortable mais il s’en rend pas compte, consumé par le regard de Charles. Il sourit un peu à l’évocation de leur première danse, c’était un souvenir qu’il chérissait tant, mais qu’il avait souvent maudit ces dernières années. C’était leur once upon a time, leur début, le début d’une amitié atypique entre deux extrêmes de Poudlard.
Pourraient-ils avoir cette complicité à nouveau ? Etait-ce vraiment aussi simple ?
Timothy n’a pas le temps de réfléchir sur la question, il sent Charles s’agiter contre lui, il s’éloigne et l’allemand veut protester, pas prêt d’abandonner ce contact apaisant mais les mots de l’ethelred lui clouent le bec.
Encore. Ça devenait une habitude.
Timothy prend une grande inspiration, déstabilisé par la confession de Charles. I might be in love with you. Gott, mais il n’y comprenait plus rien. Enfin si, si, il comprenait, mais c’était si soudain, si surprenant qu’il ne sait pas quoi en faire. Il ose plus respirer, il ne bouge pas, il est pétrifié par le flot de paroles qui s’échappent des fines lèvres du britannique. Tout va trop vite pour Timothy, il n’arrive pas à suivre et déjà l’ethelred le regarde avec espoir, comme si les prochains mots de l’allemand détenaient le pouvoir de déterminer la suite de leur relation.
Le premier réflexe qu’à le Voyant est de s’éloigner, il retire ses mains et recule : un pas, deux pas, son visage pâlit considérablement, représentant le conflit interne qui l’habitait. Charles l’aimait. Non Charles pensait qu’il y’avait une possibilité qu’il soit amoureux de lui. Qu’est ce qu’il était censé faire de cette information ? Qu’est ce qu’il était censé répondre ? « Charles…I… », il n’arrive pas à former de mots, parce qu’aucun mot ne pouvait réellement égaler la puissance de ce qu’il ressentait. Une partie de lui se réjouissait, frémissait de plaisir devant cette déclaration, sentait son écho dans ses propres sentiments…mais elle était écrasée sous la vague de nausée qui commençait à l’envahir. Il se se sent mal alors que la réalisation qu’amour et Charles allaient si bien ensemble le frappait de plein fouet. « I can’t. You know that…you know that I can’t.”, articule-t-il avec difficulté, parce qu’un Kaiser ne s’abaissait pas à avoir des sentiments pour un homme, parce que ce genre de relation n’était pas acceptable, Wyatt n’avait été qu’un égarement, il s’en était convaincu avec le temps. Mais Charles, non Charles ne pourrait jamais être mit sur le compte d’un moment de faiblesse. Ses jambes semblent prêtes à le lâcher alors d’un pas tremblant, il revient s’assoir sur le canapé, laissant une distance entre eux deux, parce qu’il n’est pas sûr de pouvoir répondre de ses actions autrement.
Il passe ses mains dans ses cheveux, s’accroche à ses boucles à s’en faire mal. Son regard est confus, il ne sait plus quoi faire. Charles l’aimait. Etait-ce seulement vrai ? Pouvait-il vraiment l’aimer après tout ce qui s’était passé ? l’aimer, gott. Timothy avait toujours utilisé « obsession » pour décrire l’intensité de leur relation, mais évidemment, évidemment, ce n’était pas ça. Evidemment c’était pire. Il avait fallu que ce soit de l’amour. Parce que Timothy l’aimait aussi n’est-ce pas ? C’était une évidence. Charles l’aimait. Son souffle se coupe, il a du mal à respirer, il se sent à l’étroit dans son corps, et tout semble tourner autour de lui. Tout allait trop vite. Charles l’aimait. et lui en était complétement amoureux. Mais il en avait pas le droit, il ne pouvait pas. Il leva un regard effrayé vers Charles, il n’avait pas envie de le repousser, mais il ne pouvait rien dire d’autre. Parce que son corps refusait de lui obéir. « Chuck ? », appela-t-il d’une voix hésitante, le souffle court, l’impression qu’il allait s’évanouir l’instant d’après.
Heavy words are hard to take, under pressure precious things can break,
Made by Neon Demon
- InvitéInvité
Re: Men Should Never Fall In Love (Sweeter)
Dim 11 Juil 2021 - 21:48
Men Should Never Fall In Love
Timothy Kaiser
You say you had your heart broken
What a stupid little thing to do
Now you're tied to a train track
But I'm a gonna come
And rescue you
Make no mistake
I'll do whatever it takes J.Savoretti
What a stupid little thing to do
Now you're tied to a train track
But I'm a gonna come
And rescue you
Make no mistake
I'll do whatever it takes J.Savoretti
3 avril 21- 4 am
(mood) Il y avait une certaine fébrilité dans la voix de Charles, une émotion qui n’était pas tout à fait contrôlée et qui s’imposait face à la nonchalance d’ordinaire si détachée du dealer. Ces émotions étranges s’accompagnaient cependant d’une certitude viscérale. Celle qu’il serait là, toujours. Celle qu’il était amoureux et qu’il était prêt à tout pour ne pas perdre l’attention que lui accordait enfin l’allemand. Le britannique n’était pas très à l’aise lorsqu’il s’agissait de ses émotions, il était détaché, paraissait blasé et las – il l’était d’ailleurs la plupart du temps – mais lorsqu’il s’agissait de Timothy, tout changeait. Il était prêt à tout, il parvenait à s’extirper de sa triste réalité pour s’exprimer, pour appuyer ses propos d’un regard brillant et passionné. Charles avait toujours été le plus constant des deux, le plus sûr de lui, d’une certaine manière. Il n’avait jamais fait le malin lors que les mots acérés de l’allemand s’étaient fait entendre, il avait redouté certaines de ses rencontres avec le Kaiser, il avait été déçu, avait crains les reproches de son ancien ami. Il avait alors frissonné devant l’amertume de ses mots et la douleur dans ses prunelles turquoise. Mais en ce milieu de nuit, alors qu’il était seul avec Timothy et que toute cette vérité qu’il gardait depuis si longtemps pour lui était libérée et partagée, Charles n’avait plus l’impression de devoir trembler. Il appréhendait, certes, il s’interrogeait sur la réaction du sorcier mais que pouvait-il espérer réellement ? Retrouver son ancien meilleur ami et oublier ce qui c’était déroulé pendant les quatre derrières années ? Faire table rase et tout recommencer ? Oh c’était ce qu’il espérait, c’était ce que son cœur désirait mais sa raison était toutefois assez développée pour que la réalité ne lui échappe pas et qu’il reste les pieds sur terre. Il ne pouvait alors que partager ses sentiments, les rendre réels, espérant toucher le cœur et l’esprit de son ancien meilleur ami.
Il avait touché quelque chose, c’était une autre de ses certitudes. La réaction de Timothy était cependant loin d’être celle espérée. Il ne s’était pas attendu à voir l’allemand lui tomber dans les bras – il gardait les pieds sur Terre – de là cependant à déclencher une crise de panique chez celui qu’il désirait. Timothy avait toujours été sensible et émotif, instable. Charles avait toujours eu les mots pour lui parler, pour l’empêcher de dérailler. Il avait toujours été là pour lui, jusqu’au jour ou l’allemand avait perdu sa mère et ou la douleur avait été trop vive, la colère trop puissante. Ce jour là ou l’émotion fût trop intense, trop violente. Ce jour-là, le britannique avait été démuni, désarmé, il n’avait pas su quoi faire, alors il s’était échappé, il avait fui. Il ne voulait plus fuir, il ne voulait plus laisser l’allemand seul avec ses émotions, avec sa douleur. Il s’en voulait de l’avoir abandonné, il s’en voulait de ne pas avoir été à la hauteur et d’être parti. Alors ce qu’il disait là, il le pensait. Quelque soit la réponse de Timothy, quel que soit son ressenti, ses émotions ou même ses sentiments, Charles serait là. Il pouvait tout endurer, tout sauf être privé du regard de son ancien meilleur ami. L’allemand pouvait le détester ou l’aimer, lui faire confiance ou se méfier de lui. Il aurait raison de ne pas avoir foi en lui, de ne pas croire en ces mots. Après tout, Charles avait déjà fui une fois, qui pouvait dire qu’il ne le referait pas une seconde fois ? Le britannique en était convaincu lui, mais comment prouver plus encore à l’origine de ses tourments que ses intentions étaient vraies ? Qu’il pensait chaque mot qu’il avait prononcé. Comment prouver à Timothy qu’il serait toujours là, d’une manière ou d’une autre ?
Il ne fit rien de plus, restant immobile, attentif à la réaction de celui qui faisant trembler son palpitant. Calé dans le sofa, il observa le recul de l’allemand, grinçant légèrement des dents à ces mots qu’il parvenait à articuler. Il ne pouvait pas. Ce n’était rien. Il serait là. No matter what. Le cœur de Charles se serrait tout de même, blessé, inquiet de ces quelques mots. Parce qu’il savait que Tim ne pouvait pas, que sa famille ne lui permettrait pas. Il s’en moquait de la famille de l’allemand, de ses idées qu’elle avait, mais l’héritier y était bien trop attaché. Le blondinet restait silencieux dans son canapé, observant la douleur transparaître sur les traits si bien dessiné de Timothy. L’incompréhension, la peur et toutes ses émotions qui décoraient le visage de l’allemand. Celui de Charles restait de marbre, seuls ses prunelles céruléennes trahissaient son émotion, son amour et l’inquiétude de voir la réaction du Kaiser. Il tremblait, l’allemand, il se tirait les cheveux. Assis face à lui, l’anglais l’observait, interdit. Devait-il se lever ? Devait-il seulement bouger ? Il craignait que le moindre geste ne fasse empirer les choses. Il craignait de le faire fuir.. de le perdre, une fois de plus. L’allemand resta là, cependant, et retrouva sa place sur le canapé, à bonne distance de Charles qui ne le quittait plus de son regard clair, qui refusait de regarder ailleurs de peur qu’il ne disparaisse.
Rien ne s’échappa des lèvres du dealer, pas un souffle, pas un mot. Lorsqu’un gémissement l’appela par ce surnom qu’il exécrait, il se retrouva en quelques secondes à peine sur ses pieds. Réactif, il se rapprocha de Timothy, s’accroupit devant lui, l’air tranquille. Une lueur terrifiée dansait dans son regard. Il serait tellement plus simple de partir, d’appeler quelqu’un, de laisser une autre personne gérer cette situation. Il serait tellement plus simple de fuir une nouvelle fois, mais il ne pouvait pas, il ne pouvait plus. Il avait posé ses mains sur les cuisses de l’allemand, un contact qu’il espérait rassurant et qui ne manquait pas de lui donner l’énergie nécessaire pour essayer de ramener Timothy dans un état plus serein. « Hey, Tim. Timothy ! » appela-t-il, attirant le regard de l’allemand à lui, captant son attention. « Tim, your family isn’t here, alright. Breath. Breath » souffla-t-il, d’un ton doux et bien plus calme qu’il ne s’en serait senti capable. « Breath. You’re here with me, alright. Nothing can happen to you » rassura-t-il, carressant avec douceur le pantalon du Kaiser. « You’re the Kaiser, remember ? You’re fierce and strong. You’ve been to hell and you came back. » souligna-t-il avant de se redresser légèrement pour attraper l’une des mains du Grymm afin qu’il cesse enfin de s’arracher les cheveux. « So breath, breath and talk to me. » Un petit air de chien abattu s’était dessiné sur le visage du britannique. « Tell me what you want me to do, Timothy. Do you want me to leave ? Do you want me to take you home ? You can stay and sleep here if you wish and.. » Charles eu un moment d’arrêt bref avant de reprendre. « and I’ll go, if you want, if you wanna breath, if you wanna think. » Son pouce s’était doucement mis à caresser la paume de la main qu’il tenait. « You just have to tell me. » and I’ll listen.
(mood) Il y avait une certaine fébrilité dans la voix de Charles, une émotion qui n’était pas tout à fait contrôlée et qui s’imposait face à la nonchalance d’ordinaire si détachée du dealer. Ces émotions étranges s’accompagnaient cependant d’une certitude viscérale. Celle qu’il serait là, toujours. Celle qu’il était amoureux et qu’il était prêt à tout pour ne pas perdre l’attention que lui accordait enfin l’allemand. Le britannique n’était pas très à l’aise lorsqu’il s’agissait de ses émotions, il était détaché, paraissait blasé et las – il l’était d’ailleurs la plupart du temps – mais lorsqu’il s’agissait de Timothy, tout changeait. Il était prêt à tout, il parvenait à s’extirper de sa triste réalité pour s’exprimer, pour appuyer ses propos d’un regard brillant et passionné. Charles avait toujours été le plus constant des deux, le plus sûr de lui, d’une certaine manière. Il n’avait jamais fait le malin lors que les mots acérés de l’allemand s’étaient fait entendre, il avait redouté certaines de ses rencontres avec le Kaiser, il avait été déçu, avait crains les reproches de son ancien ami. Il avait alors frissonné devant l’amertume de ses mots et la douleur dans ses prunelles turquoise. Mais en ce milieu de nuit, alors qu’il était seul avec Timothy et que toute cette vérité qu’il gardait depuis si longtemps pour lui était libérée et partagée, Charles n’avait plus l’impression de devoir trembler. Il appréhendait, certes, il s’interrogeait sur la réaction du sorcier mais que pouvait-il espérer réellement ? Retrouver son ancien meilleur ami et oublier ce qui c’était déroulé pendant les quatre derrières années ? Faire table rase et tout recommencer ? Oh c’était ce qu’il espérait, c’était ce que son cœur désirait mais sa raison était toutefois assez développée pour que la réalité ne lui échappe pas et qu’il reste les pieds sur terre. Il ne pouvait alors que partager ses sentiments, les rendre réels, espérant toucher le cœur et l’esprit de son ancien meilleur ami.
Il avait touché quelque chose, c’était une autre de ses certitudes. La réaction de Timothy était cependant loin d’être celle espérée. Il ne s’était pas attendu à voir l’allemand lui tomber dans les bras – il gardait les pieds sur Terre – de là cependant à déclencher une crise de panique chez celui qu’il désirait. Timothy avait toujours été sensible et émotif, instable. Charles avait toujours eu les mots pour lui parler, pour l’empêcher de dérailler. Il avait toujours été là pour lui, jusqu’au jour ou l’allemand avait perdu sa mère et ou la douleur avait été trop vive, la colère trop puissante. Ce jour là ou l’émotion fût trop intense, trop violente. Ce jour-là, le britannique avait été démuni, désarmé, il n’avait pas su quoi faire, alors il s’était échappé, il avait fui. Il ne voulait plus fuir, il ne voulait plus laisser l’allemand seul avec ses émotions, avec sa douleur. Il s’en voulait de l’avoir abandonné, il s’en voulait de ne pas avoir été à la hauteur et d’être parti. Alors ce qu’il disait là, il le pensait. Quelque soit la réponse de Timothy, quel que soit son ressenti, ses émotions ou même ses sentiments, Charles serait là. Il pouvait tout endurer, tout sauf être privé du regard de son ancien meilleur ami. L’allemand pouvait le détester ou l’aimer, lui faire confiance ou se méfier de lui. Il aurait raison de ne pas avoir foi en lui, de ne pas croire en ces mots. Après tout, Charles avait déjà fui une fois, qui pouvait dire qu’il ne le referait pas une seconde fois ? Le britannique en était convaincu lui, mais comment prouver plus encore à l’origine de ses tourments que ses intentions étaient vraies ? Qu’il pensait chaque mot qu’il avait prononcé. Comment prouver à Timothy qu’il serait toujours là, d’une manière ou d’une autre ?
Il ne fit rien de plus, restant immobile, attentif à la réaction de celui qui faisant trembler son palpitant. Calé dans le sofa, il observa le recul de l’allemand, grinçant légèrement des dents à ces mots qu’il parvenait à articuler. Il ne pouvait pas. Ce n’était rien. Il serait là. No matter what. Le cœur de Charles se serrait tout de même, blessé, inquiet de ces quelques mots. Parce qu’il savait que Tim ne pouvait pas, que sa famille ne lui permettrait pas. Il s’en moquait de la famille de l’allemand, de ses idées qu’elle avait, mais l’héritier y était bien trop attaché. Le blondinet restait silencieux dans son canapé, observant la douleur transparaître sur les traits si bien dessiné de Timothy. L’incompréhension, la peur et toutes ses émotions qui décoraient le visage de l’allemand. Celui de Charles restait de marbre, seuls ses prunelles céruléennes trahissaient son émotion, son amour et l’inquiétude de voir la réaction du Kaiser. Il tremblait, l’allemand, il se tirait les cheveux. Assis face à lui, l’anglais l’observait, interdit. Devait-il se lever ? Devait-il seulement bouger ? Il craignait que le moindre geste ne fasse empirer les choses. Il craignait de le faire fuir.. de le perdre, une fois de plus. L’allemand resta là, cependant, et retrouva sa place sur le canapé, à bonne distance de Charles qui ne le quittait plus de son regard clair, qui refusait de regarder ailleurs de peur qu’il ne disparaisse.
Rien ne s’échappa des lèvres du dealer, pas un souffle, pas un mot. Lorsqu’un gémissement l’appela par ce surnom qu’il exécrait, il se retrouva en quelques secondes à peine sur ses pieds. Réactif, il se rapprocha de Timothy, s’accroupit devant lui, l’air tranquille. Une lueur terrifiée dansait dans son regard. Il serait tellement plus simple de partir, d’appeler quelqu’un, de laisser une autre personne gérer cette situation. Il serait tellement plus simple de fuir une nouvelle fois, mais il ne pouvait pas, il ne pouvait plus. Il avait posé ses mains sur les cuisses de l’allemand, un contact qu’il espérait rassurant et qui ne manquait pas de lui donner l’énergie nécessaire pour essayer de ramener Timothy dans un état plus serein. « Hey, Tim. Timothy ! » appela-t-il, attirant le regard de l’allemand à lui, captant son attention. « Tim, your family isn’t here, alright. Breath. Breath » souffla-t-il, d’un ton doux et bien plus calme qu’il ne s’en serait senti capable. « Breath. You’re here with me, alright. Nothing can happen to you » rassura-t-il, carressant avec douceur le pantalon du Kaiser. « You’re the Kaiser, remember ? You’re fierce and strong. You’ve been to hell and you came back. » souligna-t-il avant de se redresser légèrement pour attraper l’une des mains du Grymm afin qu’il cesse enfin de s’arracher les cheveux. « So breath, breath and talk to me. » Un petit air de chien abattu s’était dessiné sur le visage du britannique. « Tell me what you want me to do, Timothy. Do you want me to leave ? Do you want me to take you home ? You can stay and sleep here if you wish and.. » Charles eu un moment d’arrêt bref avant de reprendre. « and I’ll go, if you want, if you wanna breath, if you wanna think. » Son pouce s’était doucement mis à caresser la paume de la main qu’il tenait. « You just have to tell me. » and I’ll listen.
We are lost 'til we learn how to ask
So please, please just ask
So please, please just ask
Made by Neon Demon
- InvitéInvité
Re: Men Should Never Fall In Love (Sweeter)
Mar 20 Juil 2021 - 13:41
Men Should Never Fall In Love
Charles Saltylove
Fools rush in
And I've been fooled before,
This time I'm gonna slow it down,
Cause I think this could be more,
The thing I'm looking fo
Gabrielle Aplin
And I've been fooled before,
This time I'm gonna slow it down,
Cause I think this could be more,
The thing I'm looking fo
Gabrielle Aplin
3 avril 21- 4 am
Timothy est pétrifié, perdu, surpris par la tournure des évènements. Le voyant est habitué à prédire, à pressentir, à savoir à quoi s’attendre, et cette soirée aurait dû être simple, paisible, sans aucune turbulence. La présence de Charles compliquait toujours tout, pourtant l’Ethelred semblait être une créature d’apparence simple comparé au trop-plein de l’allemand. Charles, Charles, Charles…, si un legilimens venait à sonder Timothy en cet instant, il n’y trouverait qu’une litanie de Charles…et l’explosion des sentiments qu’il lui inspirait. Il y’en avait de trop, c’est à se demander comment une seule personne peut représenter à la fois ce qu’il désirait le plus mais aussi tout ce qu’il redoutait. Le désir de céder à son ancien meilleur ami, de lui avouer la réciprocité de ses sentiments, le besoin de lui faire confiance à nouveau, de récupérer son âme-sœur. S’y opposait la peur de décevoir ses aînés, d’humilier sa famille, de perdre la face. Entre amour et devoir, Timothy n’avait jamais réellement eu le choix, pas depuis qu’il avait croisé le regard bleuté de Charles du moins.
Puis Charles avait pris la décision pour eux, en disparaissant. Une année, une année entière sans nouvelle, jusqu’à ce qu’il le croise dans les couloirs de l’université. Timothy se souvenait de cet instant, ou la silhouette de son meilleur ami s’était enfin dessinée devant lui. Son cœur avait raté un battement, l’inquiétude qu’il taisait difficilement enfin apaisée, laissant toute la place à la colère et la rancune. Depuis ce moment, Timothy s’était donné comme mission de rendre la vie de l’ethelred la plus difficile possible, et dans ce domaine il était doué l’ancien serpentard. Jamais à court de remarques blessantes, sortilèges facétieux pour le ridiculiser, de mises en scènes élaborés afin de lui faire perdre la face encore et toujours, de lui faire regretter de l’avoir laissé. Timothy avait pendant deux années consécutives démontré qu’il était absolument incapable de faire une croix sur Charles et de passer à autre chose. Il préférait encore se faire détester qu’être ignoré, parce que cette année de silence radio, il ne voulait pas la revivre. Il ne pouvait pas.
Perdu dans ses pensées, entre crainte et envie, Timothy sent la présence de Charles devant lui. A travers le brouillard qui emplissait son esprit, rien n’était plus clair que la voix rassurante du britannique prononçant son prénom. Le voyant pose son regard sur l’homme accroupit devant lui, il entend mais ne comprend pas ce qu’il lui dit, occupé à ressentir. Sa magie était toujours la plus active lorsqu’il était fatigué, dépassé par les évènements ; elle se plaisait à puiser dans ses dernières réserves d’énergie pour l’embrouiller davantage. Sa respiration se stabilisa alors que la cause première de sa panique se rapprochait de lui, le rassurant comme un enfant. Il se laisse faire le Kaiser, guidé par son pouvoir qui ne lui prédisait que de la douceur pour une fois. Breath. Il obéit, son souffle se synchronisant à celui de Charles, son regard se faisant plus vif à chaque instant, le contact de l’ethelred le sortant de l’état second auquel il avait failli s’abandonner. Il retient son souffle à nouveau alors que la main sur sa cuisse se met à le caresser, une autre venue se saisir de sa propre main – et oh, il ne s’était pas rendu compte qu’il était la cause de son mal de tête, à tenter de s’arracher les cheveux – Timothy a le regard fixé sur le britannique, les paupières figées, incapable de ciller alors que sa magie voit à sa place, ressent la vérité dans les mots du britannique alors même que son cœur brisé refuse toujours d’y croire.
Son troisième œil se ferme aussi brutalement qu’il ne s’ouvre. Laissant l’allemand face à la réalité, il est presque tenté de paniquer à nouveau, mais Charles tient sa main, Charles le touche et le caresse, Charles est inquiet. Charles lui demande de faire un choix. N’en avait-il pas assez demandé de lui en une soirée ? Timothy le fixe toujours, avec moins d’intensité cependant, la magie à présent absente de son regard clair. Il avait toujours trouvé fascinant la différence entre son regard de medium et celui « normal », son don était rarement docile, préférant servir de porteur de mauvaises nouvelles. Pour une fois, ce n’était pas le cas et Timothy se sentait apaisé, du moins il n’était plus sur le point de s’arracher les cheveux malgré le conflit toujours bien existant en son for intérieur.
« I think that I’ve overstayed my welcome, » déclara-t-il d’une petite voix, une voix faible et bien plus porteuse d’émotions qu’il ne l’aurait souhaité. Il n’avait pas bougé pourtant, n’avait pas retiré sa main de celle de Charles, ou chassé celle qui jouait en rond sur sa cuisse – causant des sensations auxquelles il ne souhaitait pas penser en cet instant -, et pourtant il devrait. Si quelqu’un les voyait ainsi...mais personne ne se trouvait dans le salon en cet instant alors il s’autorisait cet instant de faiblesse. « I can hardly think with you over me like this, » continua-t-il avec un pauvre sourire, pathétique tentative d’humour qui n’avait pas sa place en cet instant. Il se redressa, roulant ses épaules afin de se débarrasser de la tension accumulée par la transe dans laquelle il s’était trouvé il y’a encore seulement quelques secondes. Timothy est habitué à ses propres changements d’humeurs, brusques et fatigants, mais Charles a peut-être oublié ce que c’était d’être face à la tornade émotionnelle qu’était l’allemand. Combustible.
« It’s not just about my family. It’s more about you at this point, » dit-il dans un murmure.It’s always about you, aurait-il pu rajouter. Timothy hésite, il ne sait pas quoi dire ou quoi faire. Ses yeux se ferment un instant. « I don’t believe you,» admit-il finalement. «You disappeared a whole year without looking back. And after that, I’ve spent two other great years making your life hell, » sa voix est plus ferme, ses paupières s’ouvrent sur un regard plus vif, plus concentre. « How could you want me after all of this ? Even less be in love with me ? It doesn’t make sense…» en contradiction avec ce qu’il disant, Timothy s’était saisi de la main sur sa cuisse, testant le doux sentiment qui accompagnait ce geste si anodin.
Et parce que ce qui avait motivé cette rencontre était la jalousie maladive de l’allemand, et qu’il n’avait pas oublié. Les mots lui échappent avant même qu’il ne s’en rende compte. « And what about Prim anyway ? and that dummkopf of O’Malley ? » si le prénom de la Coldridge avait été prononcé avec douceur, celui de l’amant de Charles avait été dit avec tout le dédain dont le Kaiser était capable, son regard se faisant plus dur alors que les images des trop nombreux baisers dont il avait été témoin entre les deux hommes refaisaient surface. Sans parler des regards énamourés de Charles pour l'ancienne pokeby. Sa magie faisait confiance à l'ethelred, mais lui n'avait pas envie de s'autoriser ce luxe, pas alors qu'il n'avait eu aucune raison de le faire jusqu'à présent. Sa peur renforcée par ses dernières pensées, l'allemand retira sa main de l'agréable étreinte qu'elle partageait avec celle de Charles. Enough weakness for today.
Timothy est pétrifié, perdu, surpris par la tournure des évènements. Le voyant est habitué à prédire, à pressentir, à savoir à quoi s’attendre, et cette soirée aurait dû être simple, paisible, sans aucune turbulence. La présence de Charles compliquait toujours tout, pourtant l’Ethelred semblait être une créature d’apparence simple comparé au trop-plein de l’allemand. Charles, Charles, Charles…, si un legilimens venait à sonder Timothy en cet instant, il n’y trouverait qu’une litanie de Charles…et l’explosion des sentiments qu’il lui inspirait. Il y’en avait de trop, c’est à se demander comment une seule personne peut représenter à la fois ce qu’il désirait le plus mais aussi tout ce qu’il redoutait. Le désir de céder à son ancien meilleur ami, de lui avouer la réciprocité de ses sentiments, le besoin de lui faire confiance à nouveau, de récupérer son âme-sœur. S’y opposait la peur de décevoir ses aînés, d’humilier sa famille, de perdre la face. Entre amour et devoir, Timothy n’avait jamais réellement eu le choix, pas depuis qu’il avait croisé le regard bleuté de Charles du moins.
Puis Charles avait pris la décision pour eux, en disparaissant. Une année, une année entière sans nouvelle, jusqu’à ce qu’il le croise dans les couloirs de l’université. Timothy se souvenait de cet instant, ou la silhouette de son meilleur ami s’était enfin dessinée devant lui. Son cœur avait raté un battement, l’inquiétude qu’il taisait difficilement enfin apaisée, laissant toute la place à la colère et la rancune. Depuis ce moment, Timothy s’était donné comme mission de rendre la vie de l’ethelred la plus difficile possible, et dans ce domaine il était doué l’ancien serpentard. Jamais à court de remarques blessantes, sortilèges facétieux pour le ridiculiser, de mises en scènes élaborés afin de lui faire perdre la face encore et toujours, de lui faire regretter de l’avoir laissé. Timothy avait pendant deux années consécutives démontré qu’il était absolument incapable de faire une croix sur Charles et de passer à autre chose. Il préférait encore se faire détester qu’être ignoré, parce que cette année de silence radio, il ne voulait pas la revivre. Il ne pouvait pas.
Perdu dans ses pensées, entre crainte et envie, Timothy sent la présence de Charles devant lui. A travers le brouillard qui emplissait son esprit, rien n’était plus clair que la voix rassurante du britannique prononçant son prénom. Le voyant pose son regard sur l’homme accroupit devant lui, il entend mais ne comprend pas ce qu’il lui dit, occupé à ressentir. Sa magie était toujours la plus active lorsqu’il était fatigué, dépassé par les évènements ; elle se plaisait à puiser dans ses dernières réserves d’énergie pour l’embrouiller davantage. Sa respiration se stabilisa alors que la cause première de sa panique se rapprochait de lui, le rassurant comme un enfant. Il se laisse faire le Kaiser, guidé par son pouvoir qui ne lui prédisait que de la douceur pour une fois. Breath. Il obéit, son souffle se synchronisant à celui de Charles, son regard se faisant plus vif à chaque instant, le contact de l’ethelred le sortant de l’état second auquel il avait failli s’abandonner. Il retient son souffle à nouveau alors que la main sur sa cuisse se met à le caresser, une autre venue se saisir de sa propre main – et oh, il ne s’était pas rendu compte qu’il était la cause de son mal de tête, à tenter de s’arracher les cheveux – Timothy a le regard fixé sur le britannique, les paupières figées, incapable de ciller alors que sa magie voit à sa place, ressent la vérité dans les mots du britannique alors même que son cœur brisé refuse toujours d’y croire.
Son troisième œil se ferme aussi brutalement qu’il ne s’ouvre. Laissant l’allemand face à la réalité, il est presque tenté de paniquer à nouveau, mais Charles tient sa main, Charles le touche et le caresse, Charles est inquiet. Charles lui demande de faire un choix. N’en avait-il pas assez demandé de lui en une soirée ? Timothy le fixe toujours, avec moins d’intensité cependant, la magie à présent absente de son regard clair. Il avait toujours trouvé fascinant la différence entre son regard de medium et celui « normal », son don était rarement docile, préférant servir de porteur de mauvaises nouvelles. Pour une fois, ce n’était pas le cas et Timothy se sentait apaisé, du moins il n’était plus sur le point de s’arracher les cheveux malgré le conflit toujours bien existant en son for intérieur.
« I think that I’ve overstayed my welcome, » déclara-t-il d’une petite voix, une voix faible et bien plus porteuse d’émotions qu’il ne l’aurait souhaité. Il n’avait pas bougé pourtant, n’avait pas retiré sa main de celle de Charles, ou chassé celle qui jouait en rond sur sa cuisse – causant des sensations auxquelles il ne souhaitait pas penser en cet instant -, et pourtant il devrait. Si quelqu’un les voyait ainsi...mais personne ne se trouvait dans le salon en cet instant alors il s’autorisait cet instant de faiblesse. « I can hardly think with you over me like this, » continua-t-il avec un pauvre sourire, pathétique tentative d’humour qui n’avait pas sa place en cet instant. Il se redressa, roulant ses épaules afin de se débarrasser de la tension accumulée par la transe dans laquelle il s’était trouvé il y’a encore seulement quelques secondes. Timothy est habitué à ses propres changements d’humeurs, brusques et fatigants, mais Charles a peut-être oublié ce que c’était d’être face à la tornade émotionnelle qu’était l’allemand. Combustible.
« It’s not just about my family. It’s more about you at this point, » dit-il dans un murmure.It’s always about you, aurait-il pu rajouter. Timothy hésite, il ne sait pas quoi dire ou quoi faire. Ses yeux se ferment un instant. « I don’t believe you,» admit-il finalement. «You disappeared a whole year without looking back. And after that, I’ve spent two other great years making your life hell, » sa voix est plus ferme, ses paupières s’ouvrent sur un regard plus vif, plus concentre. « How could you want me after all of this ? Even less be in love with me ? It doesn’t make sense…» en contradiction avec ce qu’il disant, Timothy s’était saisi de la main sur sa cuisse, testant le doux sentiment qui accompagnait ce geste si anodin.
Et parce que ce qui avait motivé cette rencontre était la jalousie maladive de l’allemand, et qu’il n’avait pas oublié. Les mots lui échappent avant même qu’il ne s’en rende compte. « And what about Prim anyway ? and that dummkopf of O’Malley ? » si le prénom de la Coldridge avait été prononcé avec douceur, celui de l’amant de Charles avait été dit avec tout le dédain dont le Kaiser était capable, son regard se faisant plus dur alors que les images des trop nombreux baisers dont il avait été témoin entre les deux hommes refaisaient surface. Sans parler des regards énamourés de Charles pour l'ancienne pokeby. Sa magie faisait confiance à l'ethelred, mais lui n'avait pas envie de s'autoriser ce luxe, pas alors qu'il n'avait eu aucune raison de le faire jusqu'à présent. Sa peur renforcée par ses dernières pensées, l'allemand retira sa main de l'agréable étreinte qu'elle partageait avec celle de Charles. Enough weakness for today.
Made by Neon Demon
- InvitéInvité
Re: Men Should Never Fall In Love (Sweeter)
Mar 20 Juil 2021 - 22:45
Men Should Never Fall In Love
Timothy Kaiser
All I wanted was to kill the pain
I've been givin' all my life for you
'Cause I laugh and I cry for you
Anything to be close to you The Rasmus
I've been givin' all my life for you
'Cause I laugh and I cry for you
Anything to be close to you The Rasmus
3 avril 21- 4 am
(mood)Charles avait réussi à récupérer l’attention de Timothy ainsi qu’à le tirer hors de cet état de choc qui s’était emparé de lui après les aveux du britannique. Une belle idée qu’il avait eu là d’avouer ce qu’il ressentait à l’allemand. Se laisser aller aux émotions n’avaient jamais été une chose à faire en compagnie du Grymm. Le blond avait toujours eu une profonde affection pour son ancien meilleur ami, mais n’avait jamais été aveuglé par ses sentiments et n’avait pas manqué de remarquer que l’état psychologique de son ami d’enfance était bancal. Lui-même n’était pas toujours au top, mais il avait une candeur et une nonchalance toute britannique qui lui donnait un air détaché et puis il était bien trop blasé de sa petite vie pour vraiment paniquer à la moindre nouveauté. Le dealer pouvait être muet de surprise mais perdait plus encore sa langue lorsqu’il ne trouvait aucun intérêt à la conversation. Celle qu’il avait avec Timothy, cependant, était l’une des plus importante de l’année, voire des quatre dernières. Il ne s’était pas rendu compte d’à quel point elle était nécessaire et comptait à ses yeux. Pendant toute leur scolarité à Poudlard, pendant toutes ces années qu’ils avaient passées éloignés l’un de l’autre, séparés par l’espace, la rancœur et la peur, il avait tout gardé pour lui. Il avait enfoui ses émotions dans ce détachement si familier qu’il possédait, dans cette indifférence constante. Le jeune homme c’était indéniablement éloigné de la vérité, niant tout sentiment, refusant toute faiblesse. Et puis il y avait eu la course d’orientation avec Wyatt et ces aveux qu’il avait partagé. Il avait amèrement regretté tout cela et pourtant cette scène dans la forêt de l’université avait ouvert une vanne pourtant close depuis de nombreuses années. Cette conversation, cet échange plus ou moins équilibré entre lui et Timothy semblait au britannique presque facile, comme évident. Il aimait l’allemand, il n’y avait pas de doute. Il regrettait de l’avoir abandonné, de l’avoir laissé affronter seul la perte douloureuse de sa mère. A son retour à Hungcalf, Charles s’était contenté de rester de son côté sans même essayer de retrouver le chemin de son ancien meilleur ami. Quelque chose était indubitablement brisé entre eux mais le blondinet espérait bien panser les blessures passées et retrouver leur alchimie d’antan.
D’une voix douce mais particulièrement ferme, Charles rappela Tim à la réalité, rassurant son meilleur ami de quelques mots bien choisis. Au fur et à mesure que ses paroles brisaient le silence qui les séparaient, que ses doigts dessinaient des cercles calmement sur la cuisse du sorcier, l’esprit de ce dernier sembla s’apaiser. Le blondinet ne cessait de chercher le regard du brun, y guettant un changement d’état. Les prunelles de Timothy se firent finalement plus claires, plus brillantes et Charles, sans se déclarer gagnant, pouvait se targuer d’avoir évité à son ancien meilleur ami une crise de panique qui mettrait de longues heures à s’apaiser. Le blond avait mis tout ce dont il était capable dans ces paroles, colorant ces mots d’une honnêteté dont il n’avait d’ordinaire pas l’usage. Certaines personnes parvenaient à faire sortir le meilleur de lui et l’allemand semblait faire partie de ce groupe-là.
Le palpitant du né-moldu battait à un rythme bien plus soutenu qu’à l’ordinaire, pris dans la tempête émotionnelle et pourtant si claire qui faisait rage dans l’esprit du dealer. Il restait tout de même calme, l’Ethelred, fidèle à lui-même, ne laissant transparaître son émotion qu’à travers ses mots et la clarté de son regard. Il attendit alors patient les réponses de Tim, son ressentit. L’allemand pouvait dire ce qu’il voulait, Charles s’inclinerait, quoi qu’il ne sorte des si jolies lèvres du voyant. Les premiers mots tombèrent comme un couperet, mais Charles laissait la surprise à d’autres âmes. Il se contentait d’écouter avec une impassibilité visible qu’il n’avait pas besoin de feindre. Il était comme ça, tout le temps. Silencieux, il se recula toutefois de quelques pas à la remarque suivante de Timothy. Le britannique n’avait pas le moins du monde l’envie d’étouffer l’allemand, bien au contraire. Il voulait le voir respirer, voir les traits de son visage se détendre et les nuages dans son regard s’éclipser. Il voulait retrouver la légèreté qui les avait unis pendant si longtemps, mais peut-être espérait-il trop ? Malgré ce qu’il se répétait, malgré le pragmatisme dont il était d’ordinaire capable de faire preuve, serait-il, en dépit de tout, en train de se faire un rêve, de s’imaginer quelque chose qui ne pourrait plus jamais arriver ? Il ne resta pas bien longtemps dans ses pensées, tellement captivé par la voix du sorcier.
« I don’t believe you » avait-il soufflé, sonnant l’esprit du britannique de ces quelques paroles. Le cœur de Charles avait manqué un battement et nul doute que son souffle également. Il ne croyait pas, il ne le croyait pas. Le cœur du dealer se mit à se serrer et une violente douleur s’empara de sa cage thoracique. N’avait-il pas saisi l’honnêteté de ses aveux ? Ne pouvait-il pas se rendre compte de la vérité qui se trouvait devant lui ? Et tendis que Tim continuait, Charles se questionnait, ne comprenait pas le retournement de situation. Il avait bien envisagé devoir laisser plus de temps à son ancien ami, il avait bien envisagé une réponse négative de sa part, un réel clap de fin pour leur histoire, mais jamais une remise en question aussi violente de l’intégrité de ses intentions. Il écouta le reste des mots prononcés de loin et ne retrouva la réalité de la situation que lorsque la main de Tim se saisit de la sienne, action contradictoire avec le discours du sorcier mais qui apporta un peu de rose aux jours du dealer à qui c’était le tour d’être complètement perdu. Vint ensuite une autre question. Et Prim ? Et Pol ? Les sourcils du dealer se froncèrent what of them ? Etait-il avec eux, en cet instant ? Quel était ce soudain changement de discussion ? Charles voulait parler d’eux, de Timothy et de lui, pas de Primrose ni de son amant de quelques soirs. Etait-ce de la jalousie qu’il sentait percer dans le ton du sorcier ? « I.. I don’t know.. » bégaya-t-il, incertain ce qu’il devait répondre, de ce qu’il voulait répondre. Il tenait très fortement à Primrose, peut-être avait-il eu un petit béguin pour la jeune femme mais qui n’était jamais allé plus loin que des sourires charmeurs et des danses proches. Serait-il allé plus loin avec la blonde ? Il en avait eu envie, sans nul doute mais à présent qu’elle vivait sa vie d’artiste, Charles n’était plus en mesure d’espérer quoique ce soit. Quant à Pol, c’était un musicien qui ne manquait pas de charme mais restait toutefois limité. « I really like Prim, she is very dear for me. She is funny, strong and passionate, why would I not love her, huh ? » s’enquit-il, ne se rendant compte qu’après du mot qu’il avait utilisé pour décrire sa relation avec la blonde. Love. Ses paroles restaient honnêtes, une nouvelle fois. Il n’irait pas mentir à Tim, pas maintenant, il avait trop à perdre. « And Pol. Well. It was easy, I guess. Far for the drama, far from the pain. He was conforting » avoua-t-il, fuyant légèrement le regard de Tim. Il n’avait en général pas honte des personnes qu’il fréquentait, mais avouer tout cela à Timothy lui laissait comme un goût amer. Il n’était pas certain de la pertinence de la question de l’allemand et lorsque finalement leurs mains se séparèrent, un bruyant soupir s’échappa de ses lèvres et il se releva. « I won’t say nothing more, Timothy. I know that I love you, I don’t know why and I must admit that I don’t really care for the reason. It’s just there, you know. The.. the feeling.. The pain for being so far away.. I.. I don’t know ! » répété-t-il, reculant de quelques pas pour s’asseoir sur la table basse en face de Timothy mais pas trop prêt non plus. Il avait su quoi faire pour éviter à son ancien meilleur ami la crise de panique mais le retournement de situation était trop violent pour lui, trop abrupte. « What do you want me to say ? » questionna-t-il alors, levant un regard qui aurait dû être humide mais qui n’était pas capable de pleurer, envers le sorcier. Qu’attendait-il, exactement ? Que la rancune reprenne sa place, qu’il vienne lui aussi piquer sur les sujets qui faisaient mal ? Charles n’en avait pas envie, il était fatigué de sa journée, de ces aveux et puis même de sa vie.
(mood)Charles avait réussi à récupérer l’attention de Timothy ainsi qu’à le tirer hors de cet état de choc qui s’était emparé de lui après les aveux du britannique. Une belle idée qu’il avait eu là d’avouer ce qu’il ressentait à l’allemand. Se laisser aller aux émotions n’avaient jamais été une chose à faire en compagnie du Grymm. Le blond avait toujours eu une profonde affection pour son ancien meilleur ami, mais n’avait jamais été aveuglé par ses sentiments et n’avait pas manqué de remarquer que l’état psychologique de son ami d’enfance était bancal. Lui-même n’était pas toujours au top, mais il avait une candeur et une nonchalance toute britannique qui lui donnait un air détaché et puis il était bien trop blasé de sa petite vie pour vraiment paniquer à la moindre nouveauté. Le dealer pouvait être muet de surprise mais perdait plus encore sa langue lorsqu’il ne trouvait aucun intérêt à la conversation. Celle qu’il avait avec Timothy, cependant, était l’une des plus importante de l’année, voire des quatre dernières. Il ne s’était pas rendu compte d’à quel point elle était nécessaire et comptait à ses yeux. Pendant toute leur scolarité à Poudlard, pendant toutes ces années qu’ils avaient passées éloignés l’un de l’autre, séparés par l’espace, la rancœur et la peur, il avait tout gardé pour lui. Il avait enfoui ses émotions dans ce détachement si familier qu’il possédait, dans cette indifférence constante. Le jeune homme c’était indéniablement éloigné de la vérité, niant tout sentiment, refusant toute faiblesse. Et puis il y avait eu la course d’orientation avec Wyatt et ces aveux qu’il avait partagé. Il avait amèrement regretté tout cela et pourtant cette scène dans la forêt de l’université avait ouvert une vanne pourtant close depuis de nombreuses années. Cette conversation, cet échange plus ou moins équilibré entre lui et Timothy semblait au britannique presque facile, comme évident. Il aimait l’allemand, il n’y avait pas de doute. Il regrettait de l’avoir abandonné, de l’avoir laissé affronter seul la perte douloureuse de sa mère. A son retour à Hungcalf, Charles s’était contenté de rester de son côté sans même essayer de retrouver le chemin de son ancien meilleur ami. Quelque chose était indubitablement brisé entre eux mais le blondinet espérait bien panser les blessures passées et retrouver leur alchimie d’antan.
D’une voix douce mais particulièrement ferme, Charles rappela Tim à la réalité, rassurant son meilleur ami de quelques mots bien choisis. Au fur et à mesure que ses paroles brisaient le silence qui les séparaient, que ses doigts dessinaient des cercles calmement sur la cuisse du sorcier, l’esprit de ce dernier sembla s’apaiser. Le blondinet ne cessait de chercher le regard du brun, y guettant un changement d’état. Les prunelles de Timothy se firent finalement plus claires, plus brillantes et Charles, sans se déclarer gagnant, pouvait se targuer d’avoir évité à son ancien meilleur ami une crise de panique qui mettrait de longues heures à s’apaiser. Le blond avait mis tout ce dont il était capable dans ces paroles, colorant ces mots d’une honnêteté dont il n’avait d’ordinaire pas l’usage. Certaines personnes parvenaient à faire sortir le meilleur de lui et l’allemand semblait faire partie de ce groupe-là.
Le palpitant du né-moldu battait à un rythme bien plus soutenu qu’à l’ordinaire, pris dans la tempête émotionnelle et pourtant si claire qui faisait rage dans l’esprit du dealer. Il restait tout de même calme, l’Ethelred, fidèle à lui-même, ne laissant transparaître son émotion qu’à travers ses mots et la clarté de son regard. Il attendit alors patient les réponses de Tim, son ressentit. L’allemand pouvait dire ce qu’il voulait, Charles s’inclinerait, quoi qu’il ne sorte des si jolies lèvres du voyant. Les premiers mots tombèrent comme un couperet, mais Charles laissait la surprise à d’autres âmes. Il se contentait d’écouter avec une impassibilité visible qu’il n’avait pas besoin de feindre. Il était comme ça, tout le temps. Silencieux, il se recula toutefois de quelques pas à la remarque suivante de Timothy. Le britannique n’avait pas le moins du monde l’envie d’étouffer l’allemand, bien au contraire. Il voulait le voir respirer, voir les traits de son visage se détendre et les nuages dans son regard s’éclipser. Il voulait retrouver la légèreté qui les avait unis pendant si longtemps, mais peut-être espérait-il trop ? Malgré ce qu’il se répétait, malgré le pragmatisme dont il était d’ordinaire capable de faire preuve, serait-il, en dépit de tout, en train de se faire un rêve, de s’imaginer quelque chose qui ne pourrait plus jamais arriver ? Il ne resta pas bien longtemps dans ses pensées, tellement captivé par la voix du sorcier.
« I don’t believe you » avait-il soufflé, sonnant l’esprit du britannique de ces quelques paroles. Le cœur de Charles avait manqué un battement et nul doute que son souffle également. Il ne croyait pas, il ne le croyait pas. Le cœur du dealer se mit à se serrer et une violente douleur s’empara de sa cage thoracique. N’avait-il pas saisi l’honnêteté de ses aveux ? Ne pouvait-il pas se rendre compte de la vérité qui se trouvait devant lui ? Et tendis que Tim continuait, Charles se questionnait, ne comprenait pas le retournement de situation. Il avait bien envisagé devoir laisser plus de temps à son ancien ami, il avait bien envisagé une réponse négative de sa part, un réel clap de fin pour leur histoire, mais jamais une remise en question aussi violente de l’intégrité de ses intentions. Il écouta le reste des mots prononcés de loin et ne retrouva la réalité de la situation que lorsque la main de Tim se saisit de la sienne, action contradictoire avec le discours du sorcier mais qui apporta un peu de rose aux jours du dealer à qui c’était le tour d’être complètement perdu. Vint ensuite une autre question. Et Prim ? Et Pol ? Les sourcils du dealer se froncèrent what of them ? Etait-il avec eux, en cet instant ? Quel était ce soudain changement de discussion ? Charles voulait parler d’eux, de Timothy et de lui, pas de Primrose ni de son amant de quelques soirs. Etait-ce de la jalousie qu’il sentait percer dans le ton du sorcier ? « I.. I don’t know.. » bégaya-t-il, incertain ce qu’il devait répondre, de ce qu’il voulait répondre. Il tenait très fortement à Primrose, peut-être avait-il eu un petit béguin pour la jeune femme mais qui n’était jamais allé plus loin que des sourires charmeurs et des danses proches. Serait-il allé plus loin avec la blonde ? Il en avait eu envie, sans nul doute mais à présent qu’elle vivait sa vie d’artiste, Charles n’était plus en mesure d’espérer quoique ce soit. Quant à Pol, c’était un musicien qui ne manquait pas de charme mais restait toutefois limité. « I really like Prim, she is very dear for me. She is funny, strong and passionate, why would I not love her, huh ? » s’enquit-il, ne se rendant compte qu’après du mot qu’il avait utilisé pour décrire sa relation avec la blonde. Love. Ses paroles restaient honnêtes, une nouvelle fois. Il n’irait pas mentir à Tim, pas maintenant, il avait trop à perdre. « And Pol. Well. It was easy, I guess. Far for the drama, far from the pain. He was conforting » avoua-t-il, fuyant légèrement le regard de Tim. Il n’avait en général pas honte des personnes qu’il fréquentait, mais avouer tout cela à Timothy lui laissait comme un goût amer. Il n’était pas certain de la pertinence de la question de l’allemand et lorsque finalement leurs mains se séparèrent, un bruyant soupir s’échappa de ses lèvres et il se releva. « I won’t say nothing more, Timothy. I know that I love you, I don’t know why and I must admit that I don’t really care for the reason. It’s just there, you know. The.. the feeling.. The pain for being so far away.. I.. I don’t know ! » répété-t-il, reculant de quelques pas pour s’asseoir sur la table basse en face de Timothy mais pas trop prêt non plus. Il avait su quoi faire pour éviter à son ancien meilleur ami la crise de panique mais le retournement de situation était trop violent pour lui, trop abrupte. « What do you want me to say ? » questionna-t-il alors, levant un regard qui aurait dû être humide mais qui n’était pas capable de pleurer, envers le sorcier. Qu’attendait-il, exactement ? Que la rancune reprenne sa place, qu’il vienne lui aussi piquer sur les sujets qui faisaient mal ? Charles n’en avait pas envie, il était fatigué de sa journée, de ces aveux et puis même de sa vie.
All by my ordinary solitary self
I still believe, we live for the pain
I still believe, we live for the pain
Made by Neon Demon
- InvitéInvité
Re: Men Should Never Fall In Love (Sweeter)
Dim 22 Aoû 2021 - 0:20
Men Should Never Fall In Love
Charles Saltylove
You don't want to kneel
To my demands and how I can make you feel
This is how I make you feel
And when I don't wanna know
What you have to say, I just turn away and go
I always turn away and go
Jack Savoretti
To my demands and how I can make you feel
This is how I make you feel
And when I don't wanna know
What you have to say, I just turn away and go
I always turn away and go
Jack Savoretti
3 avril 21- 4 am
Se reprendre. Timothy doit se reprendre, la vulnérabilité ne lui allait pas au teint, laisser Charles s’approcher autant de lui dans cet état était une terrible idée. Il ne prenait pas de bonnes décisions lorsqu’il était aussi fatigué et avait déjà pris plus d’alcool qu’il ne le fallait. Il devenait plus émotif que d’ordinaire, et c’était dire quelque chose. Sa dernière question n’était qu’une façon de reprendre le contrôle sur la conversation, une façon d’enterrer tous les sentiments que faisaient naitre Charles en lui derrière des émotions plus familières : la colère, la jalousie et autre douceurs qui constituaient le masque de l’allemand.
Il sert les poings alors que l’ethelred bafouille. I don’t know. Timothy hausse un sourcil, son visage figé dans une fade réplique de son habituel air cruel. En contraste, il sert les poings sentant venir une réponse qu’il n’allait pas apprécier ; c’était le but initial de la manœuvre oui, mais il avait tout de même espoir, l’espoir de ne pas se faire briser le cœur. Il aurait voulu avoir tort, que Charles lui réaffirme qu’il l’aimait lui, and only him. Pourtant, son ancien meilleur ami suit le scénario qu’a prévu Timothy sans faute, lui offrant sur un plateau d’argent des raisons de ne pas croire en sa confession. Son cœur se serre au fur et à mesure que l’ethelred continue de parler, Prim is funny, strong and passionate. Oui, Timothy ne dirait pas le contraire, et que pouvait-il répliquer à la question rhétorique de l’ethelred ? Ce n’est rien qu’il ne savait déjà, pourtant c’était autrement plus douloureux de l’entendre. Son esprit inventait déjà des images de ses deux amis ensemble, heureux sans doute, loin de tous les drames qui entouraient le Kaiser. Il se rappelait encore la fin de cette première soirée, évidemment, il était la cause de la tournure désastreuse des évènements, mais honnêtement, Timothy était chaotique, ce n’était pas quelque chose qui changerait du jour au lendemain et quelque chose lui disait que ceux qui lui étaient proches choisiraient toujours le calme d’une vie sans lui. Parfois, il aimerait bien faire ce choix lui-même.
La suite n’est pas mieux. Pol, far from the drama, far from the pain, conforting. Timothy se redresse un peu plus à chaque nouveau coup encaissé, son visage se ferme, son regard vert reste le seul miroir de son cœur brisé. L’allemand n’entend pas que Charles parle de son amant au passé, il ne se rend pas compte que Charles a autant de chances avec Prim que lui maintenant qu’elle est partie, à savoir aucune. Tout ce qu’il entend c’est que Charles est attiré par tout ce qu’il n’est pas, tout ce qu’il ne peut pas être. Il n’intervient toujours pas, il ne saurait quoi dire de toute façon, le londonien l’embrouillait un peu plus à chaque parole. Voilà à présent qu’il l’aimait sans savoir pourquoi, voilà qu’il ne trouvait pas important de donner une raison à ce sentiment. Pourtant, Timothy en avait tellement besoin à cet instant, tellement envie d’entendre qu’il avait lui aussi des qualités qui le rendait digne d’être aimé, il voulait que Charles lui dise qu’il y’avait une partie de lui qui n’était pas laide, mais il sait que ce serait trop en demander à Charles, après tout ce dernier ne faisait que dire la vérité et ce serait mentir.
Il lui avait fait payé son erreur pendant deux longues années, avait fait en sorte d’être toujours présent dans l’esprit de son ancien meilleur ami de la façon la plus cruelle qui soit, et peut-être que quelque part, l’ethelred avait développé un étrange syndrome de stockholm envers lui ? Il ne voyait pas autre chose à ce point.
« My eyes. I have beautiful eyes, » s’amuse-t-il, un sourire peu convaincant sur ses lèvres. Il hausse les épaules, tentant de ne pas montrer l’étendue des dégâts que Charles avait fait sur sa personne en l’espace de quelques minutes. « I mean, you could’ve at least said that,» continue-t-il, son ton complétement plat cette fois, sa mâchoire contractée par l’effort fourni pour lisser son visage. Timothy ne pouvait plus rester ici, face à lui, c’était trop douloureux. Il se leva doucement, son regard fuyant celui de Charles ; « I should get going, » annonça-t-il simplement, ne donnant pas plus de raison pour ce départ abrupte, ne donnant aucune réponse claire à Charles, mais c’était sans doute évident que Tim ne le croyait pas. Les sentiments de l’allemand n’avaient aucune pertinence si ceux de l’ethelred n’existaient pas réellement, alors il n’allait pas en parler, il ne saurait pas quoi dire de toute façon.
Avant de complétement se détourner de lui, il indiqua la lettre abandonnée d’un geste de la main. « I’ll leave you to it. You don’t have to try so hard, she adores you already you know, » and so do I, Timothy avait raté son coup, il n’avait pas compté que sa colère serait dominé par la tristesse, que sa jalousie serait remplacé par un vide et un manque de confiance en soi qui ne faisait que rarement son apparence. « She’ll be happy to hear from you no matter what…and I’d like to hear from you as well, Wyatt has my number.» C’était un premier pas, n’est-ce pas ? Ils n’avaient pas besoin de parler de sentiments compliqués. Peut-être qu’ils pouvaient déjà commencer par se revoir dans une ambiance plus légère, Timothy ne pouvait pas s’empêcher de l’espérer. « I’ll see myself out,» finit-il, se sentant stupide, exposé ainsi au regard bleu du britannique, avec l’impression que ce dernier pouvait lire à travers sa façade calme aussi facilement que s’il était en train de refaire une crise de panique devant lui. Alors il prenait la fuite.
Se reprendre. Timothy doit se reprendre, la vulnérabilité ne lui allait pas au teint, laisser Charles s’approcher autant de lui dans cet état était une terrible idée. Il ne prenait pas de bonnes décisions lorsqu’il était aussi fatigué et avait déjà pris plus d’alcool qu’il ne le fallait. Il devenait plus émotif que d’ordinaire, et c’était dire quelque chose. Sa dernière question n’était qu’une façon de reprendre le contrôle sur la conversation, une façon d’enterrer tous les sentiments que faisaient naitre Charles en lui derrière des émotions plus familières : la colère, la jalousie et autre douceurs qui constituaient le masque de l’allemand.
Il sert les poings alors que l’ethelred bafouille. I don’t know. Timothy hausse un sourcil, son visage figé dans une fade réplique de son habituel air cruel. En contraste, il sert les poings sentant venir une réponse qu’il n’allait pas apprécier ; c’était le but initial de la manœuvre oui, mais il avait tout de même espoir, l’espoir de ne pas se faire briser le cœur. Il aurait voulu avoir tort, que Charles lui réaffirme qu’il l’aimait lui, and only him. Pourtant, son ancien meilleur ami suit le scénario qu’a prévu Timothy sans faute, lui offrant sur un plateau d’argent des raisons de ne pas croire en sa confession. Son cœur se serre au fur et à mesure que l’ethelred continue de parler, Prim is funny, strong and passionate. Oui, Timothy ne dirait pas le contraire, et que pouvait-il répliquer à la question rhétorique de l’ethelred ? Ce n’est rien qu’il ne savait déjà, pourtant c’était autrement plus douloureux de l’entendre. Son esprit inventait déjà des images de ses deux amis ensemble, heureux sans doute, loin de tous les drames qui entouraient le Kaiser. Il se rappelait encore la fin de cette première soirée, évidemment, il était la cause de la tournure désastreuse des évènements, mais honnêtement, Timothy était chaotique, ce n’était pas quelque chose qui changerait du jour au lendemain et quelque chose lui disait que ceux qui lui étaient proches choisiraient toujours le calme d’une vie sans lui. Parfois, il aimerait bien faire ce choix lui-même.
La suite n’est pas mieux. Pol, far from the drama, far from the pain, conforting. Timothy se redresse un peu plus à chaque nouveau coup encaissé, son visage se ferme, son regard vert reste le seul miroir de son cœur brisé. L’allemand n’entend pas que Charles parle de son amant au passé, il ne se rend pas compte que Charles a autant de chances avec Prim que lui maintenant qu’elle est partie, à savoir aucune. Tout ce qu’il entend c’est que Charles est attiré par tout ce qu’il n’est pas, tout ce qu’il ne peut pas être. Il n’intervient toujours pas, il ne saurait quoi dire de toute façon, le londonien l’embrouillait un peu plus à chaque parole. Voilà à présent qu’il l’aimait sans savoir pourquoi, voilà qu’il ne trouvait pas important de donner une raison à ce sentiment. Pourtant, Timothy en avait tellement besoin à cet instant, tellement envie d’entendre qu’il avait lui aussi des qualités qui le rendait digne d’être aimé, il voulait que Charles lui dise qu’il y’avait une partie de lui qui n’était pas laide, mais il sait que ce serait trop en demander à Charles, après tout ce dernier ne faisait que dire la vérité et ce serait mentir.
Il lui avait fait payé son erreur pendant deux longues années, avait fait en sorte d’être toujours présent dans l’esprit de son ancien meilleur ami de la façon la plus cruelle qui soit, et peut-être que quelque part, l’ethelred avait développé un étrange syndrome de stockholm envers lui ? Il ne voyait pas autre chose à ce point.
« My eyes. I have beautiful eyes, » s’amuse-t-il, un sourire peu convaincant sur ses lèvres. Il hausse les épaules, tentant de ne pas montrer l’étendue des dégâts que Charles avait fait sur sa personne en l’espace de quelques minutes. « I mean, you could’ve at least said that,» continue-t-il, son ton complétement plat cette fois, sa mâchoire contractée par l’effort fourni pour lisser son visage. Timothy ne pouvait plus rester ici, face à lui, c’était trop douloureux. Il se leva doucement, son regard fuyant celui de Charles ; « I should get going, » annonça-t-il simplement, ne donnant pas plus de raison pour ce départ abrupte, ne donnant aucune réponse claire à Charles, mais c’était sans doute évident que Tim ne le croyait pas. Les sentiments de l’allemand n’avaient aucune pertinence si ceux de l’ethelred n’existaient pas réellement, alors il n’allait pas en parler, il ne saurait pas quoi dire de toute façon.
Avant de complétement se détourner de lui, il indiqua la lettre abandonnée d’un geste de la main. « I’ll leave you to it. You don’t have to try so hard, she adores you already you know, » and so do I, Timothy avait raté son coup, il n’avait pas compté que sa colère serait dominé par la tristesse, que sa jalousie serait remplacé par un vide et un manque de confiance en soi qui ne faisait que rarement son apparence. « She’ll be happy to hear from you no matter what…and I’d like to hear from you as well, Wyatt has my number.» C’était un premier pas, n’est-ce pas ? Ils n’avaient pas besoin de parler de sentiments compliqués. Peut-être qu’ils pouvaient déjà commencer par se revoir dans une ambiance plus légère, Timothy ne pouvait pas s’empêcher de l’espérer. « I’ll see myself out,» finit-il, se sentant stupide, exposé ainsi au regard bleu du britannique, avec l’impression que ce dernier pouvait lire à travers sa façade calme aussi facilement que s’il était en train de refaire une crise de panique devant lui. Alors il prenait la fuite.
Made by Neon Demon
- InvitéInvité
Re: Men Should Never Fall In Love (Sweeter)
Mar 24 Aoû 2021 - 11:30
Men Should Never Fall In Love
Timothy Kaiser
When the world is burning
When I leave you hurting
I will always take the blame
When I see you fading
Smash Into Pieces
When I leave you hurting
I will always take the blame
When I see you fading
Smash Into Pieces
3 avril 21- 4 am
Charles était complètement désemparé. Il voulait bien faire. Il voulait dire les choses qui lui importaient, celles qui le gouvernaient depuis tant d’années. Il voulait exprimer à l’Allemand ce qu’il ressentait vraiment à son égard. Il voulait lui dire qu’il l’aimait sans condition, sans avoir besoin de voir en lui quelque chose de particulier, quelque chose d’extraordinaire. Timothy était extraordinaire. De toute sa personne, il faisait vibrer le cœur attendrit du londonien. De toutes ses faiblesses, il faisait dérailler les méninges bien régulées du dealer. L’allemand avec un pouvoir attractif trop puissant pour le bon fonctionnement général de Charles qui ne rêvait que d’une chose, se plonger dans ce regard si profond, se lover contre cette haute et fine silhouette pour enfin fermer les yeux et laisser le rythme du palpitant germanique remettre sa propre mécanique en place. Il ne voulait que cela, le londonien, que la douceur d’être dans des bras chauds, en sécurité, rassuré, aimé. Charles voulait bien faire, mais savait-il réellement comment s’y prendre ? Exposé ces sentiments pour Primrose avait-elle était la chose à faire ? Justifier sa relation avec Pol ne viendrait-il pas mettre tous ses efforts à l’eau ? Le dealer voulait bien faire, mais pouvait-il seulement y parvenir ? N’était-il pas trop maladroit pour réellement montrer à Timothy que ce n’était bien que lui qui comptait, lui qui était là, le regard fatigué, face à lui. Lui qui avait toujours était le plus important, plus que tous les autres ?
Charles n’avait que trop bien remarqué la raideur des traits de son ancien meilleur ami au fur et à mesure que ces propres explications s’étaient faîtes entendre. Il n’avait fait qu’être honnête, l’Elthelred, mais regrettait largement ce soudain besoin de vérité, de justification. Il le regrettait d’autant plus que la réponse de Timothy fut cinglante, blessante, un appel à l’aide que le dealer n’avait pas su déchiffrer. Encore une fois, Charles avait merdé. Encore une fois, Charles avait blessé celui qui comptait le plus pour lui. Il avait voulu être honnête, le jeune homme, assurer le germanique de sa bonne fois et de ses bonnes intentions, mais il avait encore manqué quelque chose, il avait loupé une marche et la suite des propos du Grymm lui donnait l’impression de descendre un escalier de pierre en tombant, roulades infinies dont il était de plus en plus difficile de se relever. Le britannique avait baissé le regard, fuyant celui si beau du sorcier en face de lui. Il avait des yeux magnifiques, à n’en point douter, mais ce qui se cachait derrières ses prunelles émeraude l’était davantage encore. Aucun mot ne put sortir des lèvres de Charles, qui constatait son erreur et son échec. Il aurait dû en avoir l’habitude, depuis le temps, mais ne parvenait qu’à ressentir une profonde tristesse, une détresse qu’il ne savait pas comment gérer. Sa tête qu’il avait si froide à l’ordinaire n’était rien d’autre qu’un désert bouillonnait de questionnements, de regrets. Il ne releva ses prunelles bleues bien plus tardivement, lorsque Timothy mentionna Primrose et cette lettre que le britannique avait tenté d’écrire avant de croiser l’allemand. She adores you already, confia le germanique, et pourtant cette affirmation ne consola pas le cœur meurtri du nageur. Et Tim, l’adorait-il, lui ? Une légère lueur d’espoir pointa le bout de sa flamèche dans le regard si clair de l’anglais. Il voulait avoir des nouvelles ? Really ? Il voulait garder contact ? Charles n’en croyait pas ses oreilles et s’il était trop décontenancé pour réellement se rendre compte de l’avancée, de l’effort de Tim, s’il était trop fatigué pour voir derrière le masque froid de son ancien meilleur ami, l’espoir lui, ne le quitterait plus d’une semelle. Il fini par hocher la tête, incapable de dire un mot. Et il laissa partir Timothy sans rien ajouter, conscient de la fragilité de la situation, conscient du frêle lien qui s’était de nouveau crée entre eux deux.
Charles était complètement désemparé. Il voulait bien faire. Il voulait dire les choses qui lui importaient, celles qui le gouvernaient depuis tant d’années. Il voulait exprimer à l’Allemand ce qu’il ressentait vraiment à son égard. Il voulait lui dire qu’il l’aimait sans condition, sans avoir besoin de voir en lui quelque chose de particulier, quelque chose d’extraordinaire. Timothy était extraordinaire. De toute sa personne, il faisait vibrer le cœur attendrit du londonien. De toutes ses faiblesses, il faisait dérailler les méninges bien régulées du dealer. L’allemand avec un pouvoir attractif trop puissant pour le bon fonctionnement général de Charles qui ne rêvait que d’une chose, se plonger dans ce regard si profond, se lover contre cette haute et fine silhouette pour enfin fermer les yeux et laisser le rythme du palpitant germanique remettre sa propre mécanique en place. Il ne voulait que cela, le londonien, que la douceur d’être dans des bras chauds, en sécurité, rassuré, aimé. Charles voulait bien faire, mais savait-il réellement comment s’y prendre ? Exposé ces sentiments pour Primrose avait-elle était la chose à faire ? Justifier sa relation avec Pol ne viendrait-il pas mettre tous ses efforts à l’eau ? Le dealer voulait bien faire, mais pouvait-il seulement y parvenir ? N’était-il pas trop maladroit pour réellement montrer à Timothy que ce n’était bien que lui qui comptait, lui qui était là, le regard fatigué, face à lui. Lui qui avait toujours était le plus important, plus que tous les autres ?
Charles n’avait que trop bien remarqué la raideur des traits de son ancien meilleur ami au fur et à mesure que ces propres explications s’étaient faîtes entendre. Il n’avait fait qu’être honnête, l’Elthelred, mais regrettait largement ce soudain besoin de vérité, de justification. Il le regrettait d’autant plus que la réponse de Timothy fut cinglante, blessante, un appel à l’aide que le dealer n’avait pas su déchiffrer. Encore une fois, Charles avait merdé. Encore une fois, Charles avait blessé celui qui comptait le plus pour lui. Il avait voulu être honnête, le jeune homme, assurer le germanique de sa bonne fois et de ses bonnes intentions, mais il avait encore manqué quelque chose, il avait loupé une marche et la suite des propos du Grymm lui donnait l’impression de descendre un escalier de pierre en tombant, roulades infinies dont il était de plus en plus difficile de se relever. Le britannique avait baissé le regard, fuyant celui si beau du sorcier en face de lui. Il avait des yeux magnifiques, à n’en point douter, mais ce qui se cachait derrières ses prunelles émeraude l’était davantage encore. Aucun mot ne put sortir des lèvres de Charles, qui constatait son erreur et son échec. Il aurait dû en avoir l’habitude, depuis le temps, mais ne parvenait qu’à ressentir une profonde tristesse, une détresse qu’il ne savait pas comment gérer. Sa tête qu’il avait si froide à l’ordinaire n’était rien d’autre qu’un désert bouillonnait de questionnements, de regrets. Il ne releva ses prunelles bleues bien plus tardivement, lorsque Timothy mentionna Primrose et cette lettre que le britannique avait tenté d’écrire avant de croiser l’allemand. She adores you already, confia le germanique, et pourtant cette affirmation ne consola pas le cœur meurtri du nageur. Et Tim, l’adorait-il, lui ? Une légère lueur d’espoir pointa le bout de sa flamèche dans le regard si clair de l’anglais. Il voulait avoir des nouvelles ? Really ? Il voulait garder contact ? Charles n’en croyait pas ses oreilles et s’il était trop décontenancé pour réellement se rendre compte de l’avancée, de l’effort de Tim, s’il était trop fatigué pour voir derrière le masque froid de son ancien meilleur ami, l’espoir lui, ne le quitterait plus d’une semelle. Il fini par hocher la tête, incapable de dire un mot. Et il laissa partir Timothy sans rien ajouter, conscient de la fragilité de la situation, conscient du frêle lien qui s’était de nouveau crée entre eux deux.
Rp Terminé
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