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hanging tough, staying hungry - will
Ven 16 Avr 2021 - 15:20
Lundi 22 février 2021
(tenue) Le début de soirée était déjà avancé lorsqu'Oswald sortit de la salle de réunion, veillant précautionneusement à ne pas se mêler au flot de l'Unité de capture. Il suivit de près @Cléopatra Amonwë qui lui donna ses instructions avant de retourner s'entretenir avec l'élite de la cellule de crise. Avant de s'éloigner à son tour, il salua d'un petit signe de main la douce @Elia Muller qui avait l'air toute stressée d'être sur sa première grosse affaire. Le Mancunian avait annoncé à Murphy qu'il rentrerait tôt et il était déjà en retard, pris par l'actualité imprévue. Il écrivit alors un message à son épouse pour la prévenir qu'il arriverait bientôt, et se dirigea vers les fontaines ensorcelées du hall, dans la partie interdite d'accès aux visiteurs. Il avait besoin d'un café, à défaut d'un whisky, pour digérer tout ce qui venait de se dire en présence du Ministre de la magie.
Iain Lacework leur avait annoncé le meurtre, tôt ce matin, du chargé de mission Thomas Kanakys, un moldu qui travaillait au Bureau des relations sorcières-moldues. Son corps avait été découvert par une femme de ménage. Les premiers examens avaient permis de déterminer qu'il avait été tué par un sortilège et que les seules personnes à avoir emprunté le réseau de cheminettes au moment du meurtre n'étaient que des employé.e.s du Ministère. Les Russes étaient soupçonnés, au vu du dernier dossier sur lequel travaillait la victime : l’impact de la désinformation et des réseaux sociaux sur les États moldus, ainsi que la possibilité d’interventions étrangères dans les processus étatiques sorciers via la technologie moldue. L'enquête, qui devait déterminer le ou les porteurs du sort fatal au sein même du Ministère, serait menée conjointement du côté sorcier et du côté moldu, ce qui générait également des inquiétudes : comment réagirait la communauté non-magique en apprenant qu'un sorcier avait tué l'un des leurs ?
Les rôles avaient été donnés : Nathaniel Wakefield, président du Magenmagot, coordonnerait les différents services concernés par l'affaire. Le procureur Ekwensu Hangbé dirigerait les investigations, secondé par la diplomate slave Lubia Savcenko. Une unité spéciale serait formée pour enquêter sur le meurtre, probablement composée majoritairement d'aurors et de tireurs d'élite. Pour l'heure, une version officielle serait diffusée à la presse dès le lendemain matin. L'hypothèse du crime de sang serait la première piste à exploiter, bien qu'elle ne fût pas la seule. Tout serait pris en compte. Chacun et chacune devrait se montrer vigilant car les journalistes ne tarderaient pas à chercher à soutirer des informations à n'importe qui.
La fin de la réunion avait été houleuse, les divergences d'opinion s'exprimant avec véhémence parfois. Certains ne voyaient pas pourquoi le meurtre d'un moldu générait autant de travail, d'autres étaient outrés qu'on puisse accuser des membres du Ministère et peut-être même des membres de cette réunion. Le ton hautain de certains avait écoeuré Oswald, qui connaissait bien le mépris de l'institution pour ceux considérés comme des moins-que-rien. La présence musclée de l'Unité de capture l'avait agacé aussi, mais heureusement puisque le meurtre avait été commis par sortilège rien pour le moment ne semblait indiquer qu'il faille rechercher un lycanthrope. S'il se retrouvait sur l'affaire, Oz n'aurait pas à subir les ordres de ses anciens tortionnaires.
Face à la fontaine, il fit machinalement le sortilège pour commander la boisson de son choix et récupéra sa tasse de café fumant. Il se massa la nuque, fatigué de cette fin de journée - qui avait pourtant bien commencé - et il prit une gorgée du liquide noir et brûlant. Son regard acier se posa sur la carrure familière de @William Fastenburry qui le rejoignait. Fastenburry, t'étais à la réunion ? Il ne se souvenait pas de l'avoir vu, mais la salle était bondée et lui, en retrait derrière Amonwe, n'avait pas eu vue sur toute l'assemblée. Café ? lui proposa le lycan, sa baguette prête à dégainer.
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Re: hanging tough, staying hungry - will
Dim 18 Avr 2021 - 18:26
Et bien, ça avait été une sacrée journée ... À peine avais-je mis un pied au ministère ce matin là que l'information était tombée. Faisant d'abord le tour des différents services, telle une rumeur qu'on murmure de bouche à oreille, elle n'avait néanmoins pas mis longtemps à être annoncée d'une façon plus officielle. La une de la Gazette du Sorcier, rien que ça. Impossible, à cette heure là, qu'un hibou ne circule sans que son papier n'affiche en première page le visage du défunt Thomas Kanakys. Mais les torchons journalistiques s'étaient emparés de l'affaire. Le meurtre magique d'un moldu au sein même du ministère de la magie. Evidement, il y a avait de quoi faire attirer les gallions avec un titre pareil.
J'avais, comme tout le monde, eu le regard perçant du moldu me fixant sur mon bureau, une bonne partie de la journée. Sur les coups de midi, n'y tenant plus, j'avais jeté le journal, me fichant bien de comment mon geste pourrait être interprété. Je n'avais même pas pris la peine de lire l'article à son sujet. Comment un journaleux pourrait-il avoir quoi que ce soit à m'apprendre de plus que ce que les sources officielles pouvaient connaître ? @Lian Zhao avait pris les devant et était venu nous dire de nous tenir prêt. Après tout, il était évident que nous serions chargés de mener l'enquête. Rien dans cette histoire n'avait de quoi me couper l'appétit au midi, et surtout pas alors que Mary m'avait préparé l'un de ses fameux bagels au saumon. En plus d'être une mère incroyable, elle était une cuisinière hors pairs. J'étais loin de penser que la place de l'homme est au travail et celle de la femme à la cuisine, mais dans notre cas, il valait mieux que je me tienne très loin de la moindre plaque de cuisson. Je suis absolument capable de faire brûler des pâtes. Oui, même si elles sont dans l'eau.
L'après-midi se passa dans une effervescence relative. Tout le monde savait que tôt ou tard, nous allions avoir une réunion. Il ne pouvait pas en être autrement. Alors au lieu de ragoter comme une bande de suricates hyperactifs, je préférais mettre ce temps d'attente à contribution pour contacter un de mes indics. J'étais toujours à la recherche de celui qu'Oswald avait vendu en échange de sa liberté. Bon, c'était en réalité plus complexe que ça, mais expliquer ainsi cette trahison quand j'aurai enfin arrêté ce sorcier, cela me semblait assez classe. Il faut vraiment que je regarde un peu moins de séries policières.
Malheureusement, l'homme n'avait pas grand chose à m'apporter, si ce n'est que celui que je cherche serait encore sur le territoire. Merci, mais les Royaumes Unis, c'est grand, il va falloir se montrer un peu plus précis. Ce qu'il n'avait pas été. Quelle déception. Note à moi même, réévaluer l'efficacité de mes contacts un de ces jours.
Et puis elle était tombée, en fin d'après-midi. La convocation pour la réunion, celle que tout le monde attendait.
Et me voilà dans le couloir, alors que la nuit était déjà tombée, une migraine pointant le bout de son nez suite au brouhaha dont je venais enfin de m'extirper. C'était pas raisonnable à cette heure, et j'allais sans doute le regretter au moment d'essayer de m'endormir, mais j'avais besoin d'un café. Quoi que, dormir ... J'avais prévenu Mary que je ne serai pas à la maison pour coucher Emma ce soir. Comme tout le monde, elle avait lu la Gazette, alors elle savait très bien pourquoi. Peut-être que ce soir, j'allais passer une nuit blanche au bureau. J'attendais qu'il soit disponible pour pouvoir discuter de cette histoire avec @Nathaniel Wakefield, avoir son avis plus personnel sur tout ce capharnaüm, mais pour le moment, il semblait encore en entretien privé avec Iain Lacework. Oui, un café, c'était vraiment une bonne idée.
Avec plaisir Burgess ! Tient donc, voilà mon lycan préféré ! Bon, en même temps, c'est le seul avec lequel j'ai pu avoir un contact qui ne se limite pas à calmer les ardeurs des
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Re: hanging tough, staying hungry - will
Sam 24 Avr 2021 - 13:41
(tenue) Oubliant peu à peu le brouhaha nauséabond de la réunion, le Mancunian se réjouit d'accueillir le seul auror qu'il appréciait. Will accepta le café, qu'Oswald lui servit, et répondit à la question sur sa présence à la cellule de crise. Tu penses vraiment que je ne vais pas border ma fille par simple envie de passer ma nuit ici ? Son habitude de répondre par une autre question avec une pointe d'humour fit sourire le lycan. Il aimait qu'un auror si expérimenté parle aussi facilement de sa famille. Cela leur faisait un lien de plus, même s'ils parlaient peu de leur vie privée : Oz devinait que William était un père comme lui, protecteur, dingue de son enfant, heureux en sa présence. Lui aurait probablement le temps de border essayer d'endormir son fils, vu son rythme de sommeil, particulièrement agité à l'approche de la pleine lune. D'ailleurs, il ne faudrait pas laisser Murphy gérer seule trop longtemps.
Je ne pensais pas qu'on te laisserai y assister en revanche, avoua le Londonien. Sa remarque ne vexa pas le lycan, qui voyait très bien pourquoi sa présence était surprenante. Il s'enorgueillit même de l'explication, tout en la délivrant avec nonchalance, en fausse modestie. Amonwë voulait que je sois là. Il avait beau être un repris de justice, la confiance de cette femme était telle qu'Oz avait la chance d'être quelqu'un qui comptait. Elle et William constituaient ses deux sauveurs au sein du Ministère, les clés de sa rédemption. Elle ne peut pas être tout le temps présente ici et veut que je lui transmette les infos, ou que je la représente si besoin. Son rôle était encore flou, et non officiel, mais cela lui convenait : il suivait facilement les ordres, malgré sa nature fougueuse et hyperactive. La paperasse qu'il gérait pour la conjureure ne l'enthousiasmait pas, mais il était fier de devenir peu à peu son bras droit. Aucune idée de pourquoi l'unité de capture était là, par contre, ajouta le lycan avec amertume, ne pouvant s'empêcher de lancer cette pique. Le meurtre ne concernait pas les loups-garous, donc cette brigade de brutes n'avait rien à faire dans cette histoire. T'en penses quoi toi, de cette affaire ? Il releva son regard acier sur William, curieux.
Je ne pensais pas qu'on te laisserai y assister en revanche, avoua le Londonien. Sa remarque ne vexa pas le lycan, qui voyait très bien pourquoi sa présence était surprenante. Il s'enorgueillit même de l'explication, tout en la délivrant avec nonchalance, en fausse modestie. Amonwë voulait que je sois là. Il avait beau être un repris de justice, la confiance de cette femme était telle qu'Oz avait la chance d'être quelqu'un qui comptait. Elle et William constituaient ses deux sauveurs au sein du Ministère, les clés de sa rédemption. Elle ne peut pas être tout le temps présente ici et veut que je lui transmette les infos, ou que je la représente si besoin. Son rôle était encore flou, et non officiel, mais cela lui convenait : il suivait facilement les ordres, malgré sa nature fougueuse et hyperactive. La paperasse qu'il gérait pour la conjureure ne l'enthousiasmait pas, mais il était fier de devenir peu à peu son bras droit. Aucune idée de pourquoi l'unité de capture était là, par contre, ajouta le lycan avec amertume, ne pouvant s'empêcher de lancer cette pique. Le meurtre ne concernait pas les loups-garous, donc cette brigade de brutes n'avait rien à faire dans cette histoire. T'en penses quoi toi, de cette affaire ? Il releva son regard acier sur William, curieux.
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Re: hanging tough, staying hungry - will
Dim 25 Avr 2021 - 20:32
Me saisissant du café que le lycanthrope venait de me servir, j'avalais une gorgée, tout en cachant la légère toux que me donna le liquide un peu trop chaud en me brulant la langue, alors qu'une réponse à ma remarque m'était donnée. J'appréciais le fait que Oswald comprenne que mes propos n'avaient pas la moindre de trace d'animosité et ne s'en vexe pas. C'était agréable de pouvoir échanger avec des personnes qui savent tenir une conversation sans prendre les choses personnellement quand cela n'a pas lieu d'être. C'est logique effectivement. C'est bien qu'elle te fasse confiance, ça te donne plus de crédit auprès des autres. Et accessoirement, cela m'en donne également. Me porter garant de cette homme m'a valu pas mal de détracteur, surtout auprès de la brigade anti-loup, forcément. Pas que j'en ai quelque chose à faire de leur avis sur ma personne, mais il était toujours plaisant de voir que mes décisions étaient respectées par d'autres membres de la hiérarchie magique, faisant fermer les becs à cette bande de gueulards.
Je suppose que le premier ministre voulait observer les réactions globales. Si un agent du ministère est le suspect principal, ils ne sont pas spécialement connus pour leur amour des moldus, et vu leurs réactions durant la réunion, on voyait bien qu'ils n'en avaient rien à faire. Tu n'as pas remarqué tous les langues de plombs présents ? Plus il y avait de monde, plus l'élagage peut se faire rapidement. Iain Lacework n'était pas connu pour être le premier des imbéciles, et tout ce qu'il faisait avait un but. La présence d'autant de monde dans cette pièce, et si longtemps après la découverte du cadavre, alors même que la presse s'était déjà emparée de l'affaire et que chacun avait eu le temps de se faire sa propre idée sur la question, tout cela, c'était tout à fait réfléchis. Sinon, l'affaire aurai été cachée et reportée tôt dans la matinée directement au bureau des aurors, et la presse n'en aurait rien su avant que l'enquête ne progresse. J'avais cette certitude, toute cette mise en scène était calculée.
Comme tout le monde je suppose, je trouve que ça pue le crime de sang, et ça ne serait pas surprenant. Mais pour le moment, on n'en sait pas assez pour tirer une conclusion pareil. On ne résous pas une enquête avec des convictions, mais avec des faits et des preuves, alors pour moi, tout le monde est suspect, pas que les sang-purs. Même un né moldu pourrait être à l'origine de ce meurtre, on ne connait rien du mobile. Oz pouvait le sentir dans ma voix, je parlais des sangs purs avec une sorte de dédain, comme si moi même je n'en étais pas un. Pour bien des familles d'ailleurs, c'était le cas. Les Fastenburry étaient devenus des traitres à leur sang quand mon père avait épousé une femme qui, bien que sang pur, avait passé sa vie à étudier et vivre parmi les moldus. De la mauvaise graine comme moi ne pouvait que mal tourner, et j'avais définitivement souillé notre sang en donnant naissance à une fille dont la mère était de sang-mêlé. Moi qui aurait pu rattraper les péchés de mon père, je commettais peut-être pire que lui, car je n'avais aucun respect de la pureté de mes gènes. Qu'on me donne ce titre, je le portais fièrement. Ces conservateurs me donnaient envie de vomir, même les moldus étaient plus avancés moralement que la communauté magique. Néanmoins, je me devais de garder l'esprit clair et de ne pas laisser mes émotions prendre le dessus. Dans une enquête, on devait être le plus objectif possible, car aux dernières nouvelles, tout le monde, même mon interlocuteur et moi même, étions encore des suspects potentiels. Et toi, qu'est-ce que ça t'évoques ? Qui sait, la vision de lycanthrope pouvait être différente de la mienne, et dans pareil contexte, tout point de vue était bon à prendre. Je faisais suffisamment confiance à l'homme pour savoir que sa réflexion serait éclairée.
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Re: hanging tough, staying hungry - will
Dim 2 Mai 2021 - 11:50
(tenue) C'est bien qu'elle te fasse confiance, ça te donne plus de crédit auprès des autres. Oz apprécia la remarque de William, mais il ne la pensait pas vraie. Ceux qui le prenaient pour un moins que rien continuaient de le mépriser depuis qu'il était sous l'aile d'Amonwë, ils avaient juste moins d'occasions de le dire ouvertement. En tout cas, sa confiance signifiait beaucoup pour lui et l'avait aidé à remonter la pente après son incarcération. Revenant sur la réunion, le Mancunian exprima son agacement d'y voir l'unité de capture alors que le meurtre ne semblait avoir rien à voir avec leur domaine de travail. Je suppose que le premier ministre voulait observer les réactions globales, répondit simplement William. Si un agent du ministère est le suspect principal, ils ne sont pas spécialement connus pour leur amour des moldus, et vu leurs réactions durant la réunion, on voyait bien qu'ils n'en avaient rien à faire. Tu n'as pas remarqué tous les langues de plombs présents ? Plus il y avait de monde, plus l'élagage peut se faire rapidement. Oz constata là toute l'expérience et le recul de l'auror, quand lui était encore trop dans la naïveté des émotions. Ainsi, la réunion servait aussi à surveiller les uns et les autres ? Han, s'exclama le lycan, soufflé de cette révélation.
Il voulut avoir connaître l'opinion de l'auror sur l'affaire en elle-même, curieux d'écouter son expertise, un peu admiratif aussi. Comme tout le monde je suppose, je trouve que ça pue le crime de sang, et ça ne serait pas surprenant. Mais pour le moment, on n'en sait pas assez pour tirer une conclusion pareille. On ne résout pas une enquête avec des convictions, mais avec des faits et des preuves, alors pour moi, tout le monde est suspect, pas que les sang-purs. Même un né moldu pourrait être à l'origine de ce meurtre, on ne connait rien du mobile. Oz écoutait en hochant la tête entre deux gorgées de café, intégrant les explications possibles. Il savait que William était de sang-pur mais qu'il n'avait rien d'un sorcier arrogant qui misait tout sur le statut du sang : il n'aurait jamais voulu aider un hybride si ça avait été le cas, d'ailleurs.
Et toi, qu'est-ce que ça t'évoque ? reprit l'Anglais en se tournant vers Oswald. Celui-ci soupira profondément, le temps de rassembler ses idées. Un meurtre est un meurtre, énonça-t-il d'abord, dans un haussement d'épaules. Il avait été formé à obéir et agir, pas à analyser. Mais qu'il y ait lieu ici, au Ministère, je trouve ça fort, peu importe le sang de la victime. Soit quelqu'un a réussi à entrer ici, soit le Ministère n'emploie pas que des hommes droits et honnêtes... Il prononça ces derniers mots avec un air explicite : il était déjà convaincu que de véritables ordures travaillaient ici. C'est peut-être aussi un bon déclencheur à une crise diplomatique et politique, mais ça c'est un sujet bien trop loin au-dessus de ma tête. Il savait que des groupes politiques pouvaient utiliser les assassinats pour déclencher des crises qui les arrangeaient, mais ce n'était pas du tout son domaine. Lui, il ferait ce qu'on lui dirait, sans chercher plus loin. Il avait entièrement confiance dans le jugement de Cléopatra, qui lui demanderait probablement de se contenter d'être présent aux réunions pour lui rendre compte de l'avancée de l'enquête. Peut-être pourrait-t-il aussi participer à l'autopsie du cadavre avec elle.
T'es pas fatigué de tout ça ? demanda brusquement le Mancunian, sortant de ses pensées. Il se reprit pour mieux expliquer sa question. Je veux dire, t'as déjà songé à arrêter ? Avec ta femme, ta fille... Tu fais un métier dangereux. Murphy était toujours inquiète lorsqu'il partait en mission et Oz savait bien qu'elle aurait l'esprit plus tranquille s'il faisait un métier calme et banal. Lui aussi culpabilisait parfois de prendre des risques alors qu'il laissait derrière lui une femme et un bébé. Fallait-il se ranger un jour ? William avait dix ans de plus qu'Oswald et il menait toujours une brillante carrière d'auror...
Il voulut avoir connaître l'opinion de l'auror sur l'affaire en elle-même, curieux d'écouter son expertise, un peu admiratif aussi. Comme tout le monde je suppose, je trouve que ça pue le crime de sang, et ça ne serait pas surprenant. Mais pour le moment, on n'en sait pas assez pour tirer une conclusion pareille. On ne résout pas une enquête avec des convictions, mais avec des faits et des preuves, alors pour moi, tout le monde est suspect, pas que les sang-purs. Même un né moldu pourrait être à l'origine de ce meurtre, on ne connait rien du mobile. Oz écoutait en hochant la tête entre deux gorgées de café, intégrant les explications possibles. Il savait que William était de sang-pur mais qu'il n'avait rien d'un sorcier arrogant qui misait tout sur le statut du sang : il n'aurait jamais voulu aider un hybride si ça avait été le cas, d'ailleurs.
Et toi, qu'est-ce que ça t'évoque ? reprit l'Anglais en se tournant vers Oswald. Celui-ci soupira profondément, le temps de rassembler ses idées. Un meurtre est un meurtre, énonça-t-il d'abord, dans un haussement d'épaules. Il avait été formé à obéir et agir, pas à analyser. Mais qu'il y ait lieu ici, au Ministère, je trouve ça fort, peu importe le sang de la victime. Soit quelqu'un a réussi à entrer ici, soit le Ministère n'emploie pas que des hommes droits et honnêtes... Il prononça ces derniers mots avec un air explicite : il était déjà convaincu que de véritables ordures travaillaient ici. C'est peut-être aussi un bon déclencheur à une crise diplomatique et politique, mais ça c'est un sujet bien trop loin au-dessus de ma tête. Il savait que des groupes politiques pouvaient utiliser les assassinats pour déclencher des crises qui les arrangeaient, mais ce n'était pas du tout son domaine. Lui, il ferait ce qu'on lui dirait, sans chercher plus loin. Il avait entièrement confiance dans le jugement de Cléopatra, qui lui demanderait probablement de se contenter d'être présent aux réunions pour lui rendre compte de l'avancée de l'enquête. Peut-être pourrait-t-il aussi participer à l'autopsie du cadavre avec elle.
T'es pas fatigué de tout ça ? demanda brusquement le Mancunian, sortant de ses pensées. Il se reprit pour mieux expliquer sa question. Je veux dire, t'as déjà songé à arrêter ? Avec ta femme, ta fille... Tu fais un métier dangereux. Murphy était toujours inquiète lorsqu'il partait en mission et Oz savait bien qu'elle aurait l'esprit plus tranquille s'il faisait un métier calme et banal. Lui aussi culpabilisait parfois de prendre des risques alors qu'il laissait derrière lui une femme et un bébé. Fallait-il se ranger un jour ? William avait dix ans de plus qu'Oswald et il menait toujours une brillante carrière d'auror...
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Re: hanging tough, staying hungry - will
Sam 8 Mai 2021 - 23:08
Loin de moi l'idée de faire la leçon à Oz sur ce qu'il s'était passé lors de la réunion, mais il semblait qu'avec les années, j'avais acquis une plus grande compréhension du système politique de notre communauté que ce que moi même je pouvais imaginer. Ainsi, le déroulé de ce regroupement de personnes ayant des rôles si variés au sein du ministère m'avait semblait d'une logique limpide. Peut-être que je me fourvoyais totalement, mais si j'avais moi même était le ministre, c'est ce que j'aurais fait. Enfin, m'imaginer, moi, ministre de la magie, était une idée bien trop farfelue pour y accorder le moindre crédit.
Ainsi, comme probablement tout le monde au sein de l'établissement en ce moment même, nous discutions de nos théories sur cette affaire des plus sordide. Je ne pouvais qu'être en accord avec les propos du lycan. Si l'éthique et la moralité étaient des critères d'embauche, nous serrions moitié moins à arpenter ces couloirs ... Est-ce que je ferais parti de ceux qui resteraient ? J'aime à croire que oui. Je me vois comme étant de ceux qui sont justes et droits, et je ne vois ce qu'on pourrait avoir à me reprocher.
Tu dis que c'est loin au dessus de ta tête, mais c'est une réflexion extrêmement pertinente, et une piste à ne pas négliger. Que ce soit pour créer une crise diplomatique avec les russes, ou simplement avec le premier ministre anglais, cette histoire a des portées qui nous dépasse, et il ne faut pas exclure l'hypothèse que ce meurtre ne soit qu'une partie de quelque chose de plus gros. Tu apprends vite Burgess. J'étais sincère. Son idée était des plus intéressante, et bien que pouvant mener à quelques dérives complotistes dans les mains de certaines personnes peu éclairées, elle restait un probabilité loin d'être anecdotique, car le retentissement de cette affaire sera des plus énormes, je n'en doute pas une seconde. Un meurtre au sein même du ministère, c'est sans précédent. Il y a eu un avant, il y aura désormais un après dans cette administration, et d'autant plus dans cette communauté profondément sclérosée par un racisme nauséabond.
La question suivante me prend au dépourvu, et je ne cache pas cette surprise qui fait son chemin un instant sur l'expression de mon visage. Je me reprend rapidement cependant, et regarde Oswald d'un air entendu. Tu n'es pas le premier à me faire cette réflexion. Ca fait quelques années qu'on me propose des postes de directions. Normalement, on ne reste pas 25 ans sur le terrain. Mary aimerait que je me range, c'est certain, et je comprend qu'elle ait peur que notre fille devienne orpheline de père. Mais l'administratif ce n'est pas pour moi. Je ne suis pas l'un de ces gros bonnets qui concours aux intrigues politiques. Je suis un homme d'action, l'adrénaline est mon moteur. Peut-être qu'un jour cela changera. Mais il faudrait de très bonnes raisons à cela.
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Re: hanging tough, staying hungry - will
Sam 29 Mai 2021 - 11:20
(tenue) Oswald ne se sentait pas vraiment légitime à tirer des hypothèses politiques sur ce qui venait de se passer, aussi la réponse approbatrice de Will le rassura. Tu dis que c'est loin au dessus de ta tête, mais c'est une réflexion extrêmement pertinente, et une piste à ne pas négliger. Tu apprends vite Burgess. L'ancien Wright ne put s'empêcher de sourire, même s'il aurait voulu se montrer plus modeste et feindre que ce compliment ne le touchait pas. Il ne se sentait jamais à sa place au Ministère, mais la confiance de William en lui lui donnait chaud au coeur.
Cependant, son esprit quitta l'affaire sombre et obscure du meurtre pour s'interroger sur un sujet plus global. T'as déjà songé à arrêter ? Avec ta femme, ta fille... Tu fais un métier dangereux. La question le concernait lui-même en réalité, et il était curieux d'entendre la vision d'un auror plus expérimenté à ce sujet. Il savait que, contrairement à ceux qui ne vivaient qu'à travers leur métier, William tenait à sa vie de famille.
L'auror se montra surpris, avant de se reprendre. Tu n'es pas le premier à me faire cette réflexion. Ça fait quelques années qu'on me propose des postes de directions. Normalement, on ne reste pas 25 ans sur le terrain. Oz acquiesça. C'était bien ce qui lui semblait. Will était encore en pleine forme, mais les réflexes diminuaient forcément avec le temps. Peut-être même que l'habitude faisait prendre des risques, comme lorsqu'on était moins vigilant sur un trajet familier. Auror n'était pas la carrière de toute une vie : il fallait savoir raccrocher avant de subir le danger de trop.
Mary aimerait que je me range, c'est certain, et je comprend qu'elle ait peur que notre fille devienne orpheline de père. C'était un argument de poids aussi. Quand on devenait père de famille, on n'était plus seulement responsable de soi. Le lycan hocha la tête à nouveau, les craintes de Mary résonnant distinctement en lui. Mais l'administratif ce n'est pas pour moi, reprit William. Je ne suis pas l'un de ces gros bonnets qui concours aux intrigues politiques. Je suis un homme d'action, l'adrénaline est mon moteur.
La dernière phrase aurait être prononcée mot pour mot par Oswald, qui but son café en silence, pensif. Lui aussi avait besoin d'adrénaline. Mais était-ce raisonnable de chercher à aller toujours plus loin ? Il n'était plus un jeune sorcier célibataire qui pouvait se permettre de jouer les têtes brûlées en quête de frissons. Sa vie avait changé. Avait-il changé, lui ? La déception de son travail au Ministère, lieu qu'il avait toujours rêvé d'intégrer, le faisait se remettre en question. Ouais. Je vois ce que tu veux dire, finit-il quand même par répondre au sorcier. Il jeta son gobelet de café vide à la poubelle avant de mettre les mains dans les poches. Je devrais y aller, d'ailleurs. L'homme d'action doit aider sa femme à endormir leur bébé. Petit sourire taquin, dérision sur sa nouvelle vie de père. Il salua Will et prit congé.
Cependant, son esprit quitta l'affaire sombre et obscure du meurtre pour s'interroger sur un sujet plus global. T'as déjà songé à arrêter ? Avec ta femme, ta fille... Tu fais un métier dangereux. La question le concernait lui-même en réalité, et il était curieux d'entendre la vision d'un auror plus expérimenté à ce sujet. Il savait que, contrairement à ceux qui ne vivaient qu'à travers leur métier, William tenait à sa vie de famille.
L'auror se montra surpris, avant de se reprendre. Tu n'es pas le premier à me faire cette réflexion. Ça fait quelques années qu'on me propose des postes de directions. Normalement, on ne reste pas 25 ans sur le terrain. Oz acquiesça. C'était bien ce qui lui semblait. Will était encore en pleine forme, mais les réflexes diminuaient forcément avec le temps. Peut-être même que l'habitude faisait prendre des risques, comme lorsqu'on était moins vigilant sur un trajet familier. Auror n'était pas la carrière de toute une vie : il fallait savoir raccrocher avant de subir le danger de trop.
Mary aimerait que je me range, c'est certain, et je comprend qu'elle ait peur que notre fille devienne orpheline de père. C'était un argument de poids aussi. Quand on devenait père de famille, on n'était plus seulement responsable de soi. Le lycan hocha la tête à nouveau, les craintes de Mary résonnant distinctement en lui. Mais l'administratif ce n'est pas pour moi, reprit William. Je ne suis pas l'un de ces gros bonnets qui concours aux intrigues politiques. Je suis un homme d'action, l'adrénaline est mon moteur.
La dernière phrase aurait être prononcée mot pour mot par Oswald, qui but son café en silence, pensif. Lui aussi avait besoin d'adrénaline. Mais était-ce raisonnable de chercher à aller toujours plus loin ? Il n'était plus un jeune sorcier célibataire qui pouvait se permettre de jouer les têtes brûlées en quête de frissons. Sa vie avait changé. Avait-il changé, lui ? La déception de son travail au Ministère, lieu qu'il avait toujours rêvé d'intégrer, le faisait se remettre en question. Ouais. Je vois ce que tu veux dire, finit-il quand même par répondre au sorcier. Il jeta son gobelet de café vide à la poubelle avant de mettre les mains dans les poches. Je devrais y aller, d'ailleurs. L'homme d'action doit aider sa femme à endormir leur bébé. Petit sourire taquin, dérision sur sa nouvelle vie de père. Il salua Will et prit congé.