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Luigialice ii ~a friend in need is a friend indeed
Ven 16 Avr 2021 - 20:01
A friend in need is a friend indeedt
EXORDIUM.
5 avril
Le hululement était tellement discret que les autres bruits de vie de la superbe forêt le recouvrirent presque instantanément. Les plumes s’étaient gonflés doucement, frémissant à la moindre brise dans la nuit qui installait ses couleurs mates dans le ciel. Les âmes humaines étaient parties se calfeutrer dans les chaumières aux ambiances tièdes et chaleureuses, il fallait bien encore ça dans le printemps humide de l’Ecosse. Les minuscules serres s’étaient raffermies, puis détendues autour du bois sec du pin où elles étaient perchées, puis le petit oiseau s’était élancé dans le vide, un peu gauchement. Le manque de pratique, mais la trajectoire sera rapidement rectifiée à la faveur d’un effort contraint, et d’un autre petit piaillement agacé. Frayant entre les troncs, les lianes de lierre et les branches mauvaises, le petit hibou parcourait la forêt. Il ignorait les proies, souvent bien trop grosses pour lui d’ailleurs, à la recherche d’un autre animal dont il comptait bien tirer les moustaches, quand il lui aurait pis la patte dessus.
L’instinct étant ce qu’il était, l’oiseau s’était laissé distraire, plus d’une fois, par un faisceau de lumière inédit, à la puissance démultipliée par la vision nyctalope, ou une odeur alléchante. Il était même passé non loin de son but, mais déconcentré, avait effectué un détour par le loch, avant de se rappeler qu’il n’était pas là pour le plaisir de la ballade, mais bel et bien un but. Précis. Très humain, pour un volatile.
Quand enfin, Alice retrouva Luigi, sa forme animale vint se poser sur la sienne, minuscule chouette africaine au sommet de la tête du majestueux puma qu’il était. Coup de bec, vindicatif, entre les yeux du félin gracieux, qui trouva écho dans d’autres assauts tirant quelques poils de son auguste pelage couleur sable. Elle s’était inquiétée, même si cela ne se voyait que modestement sur sa tête de piaf déraciné, loin de sa savane natale.
- Tuit. Tuit. Tuituituit. Tuiiiiit.
Ce qui pouvait sur se traduire, en substance par « imbécile de crétin d’abruti, je t’ai cherché partout. ». Cela faisait bien trois, quatre jours, qu’elle avait guetté sans relâche l’apparition du garde chasse dans son champ de vision, depuis qu’elle avait appris pour le départ de l’ainée De Booij. L’américaine connaissait l’attachement de l’italien pour la néerlandaise. L’amour à l’international, souvent, se finissait mal, Luigi n’était pas vraiment du genre à supporter que l’on soit loin de ses yeux, ni de son coeur. Quant au corps, n’en parlons même pas. Elle s’était attendue à ce qu’il l’appelle, avec un prétexte fallacieux comme il sait les inventer, pour sortir. Boire. Non, se prendre une caisse, même. Elle aurait invité des copines, ou des copains d’ailleurs, pour lui changer les idées. Un concours de Billard avec Asher. Une virée au styx … Non, pas le Styx, voir Ymkje danser ne serait pas le meilleur moyen de lui faire oublier sa sœur. Bref, elle pensait qu’il viendrait gratter à sa porte, d’une manière ou d’une autre, et finalement, rien. C’était bien ça, qui était le plus inquiétant. Luigi était un animal grégaire. Sa solitude volontaire était un mauvais présage.
- Tuuuuuit. Tutut.
Le hululement était tellement discret que les autres bruits de vie de la superbe forêt le recouvrirent presque instantanément. Les plumes s’étaient gonflés doucement, frémissant à la moindre brise dans la nuit qui installait ses couleurs mates dans le ciel. Les âmes humaines étaient parties se calfeutrer dans les chaumières aux ambiances tièdes et chaleureuses, il fallait bien encore ça dans le printemps humide de l’Ecosse. Les minuscules serres s’étaient raffermies, puis détendues autour du bois sec du pin où elles étaient perchées, puis le petit oiseau s’était élancé dans le vide, un peu gauchement. Le manque de pratique, mais la trajectoire sera rapidement rectifiée à la faveur d’un effort contraint, et d’un autre petit piaillement agacé. Frayant entre les troncs, les lianes de lierre et les branches mauvaises, le petit hibou parcourait la forêt. Il ignorait les proies, souvent bien trop grosses pour lui d’ailleurs, à la recherche d’un autre animal dont il comptait bien tirer les moustaches, quand il lui aurait pis la patte dessus.
L’instinct étant ce qu’il était, l’oiseau s’était laissé distraire, plus d’une fois, par un faisceau de lumière inédit, à la puissance démultipliée par la vision nyctalope, ou une odeur alléchante. Il était même passé non loin de son but, mais déconcentré, avait effectué un détour par le loch, avant de se rappeler qu’il n’était pas là pour le plaisir de la ballade, mais bel et bien un but. Précis. Très humain, pour un volatile.
Quand enfin, Alice retrouva Luigi, sa forme animale vint se poser sur la sienne, minuscule chouette africaine au sommet de la tête du majestueux puma qu’il était. Coup de bec, vindicatif, entre les yeux du félin gracieux, qui trouva écho dans d’autres assauts tirant quelques poils de son auguste pelage couleur sable. Elle s’était inquiétée, même si cela ne se voyait que modestement sur sa tête de piaf déraciné, loin de sa savane natale.
- Tuit. Tuit. Tuituituit. Tuiiiiit.
Ce qui pouvait sur se traduire, en substance par « imbécile de crétin d’abruti, je t’ai cherché partout. ». Cela faisait bien trois, quatre jours, qu’elle avait guetté sans relâche l’apparition du garde chasse dans son champ de vision, depuis qu’elle avait appris pour le départ de l’ainée De Booij. L’américaine connaissait l’attachement de l’italien pour la néerlandaise. L’amour à l’international, souvent, se finissait mal, Luigi n’était pas vraiment du genre à supporter que l’on soit loin de ses yeux, ni de son coeur. Quant au corps, n’en parlons même pas. Elle s’était attendue à ce qu’il l’appelle, avec un prétexte fallacieux comme il sait les inventer, pour sortir. Boire. Non, se prendre une caisse, même. Elle aurait invité des copines, ou des copains d’ailleurs, pour lui changer les idées. Un concours de Billard avec Asher. Une virée au styx … Non, pas le Styx, voir Ymkje danser ne serait pas le meilleur moyen de lui faire oublier sa sœur. Bref, elle pensait qu’il viendrait gratter à sa porte, d’une manière ou d’une autre, et finalement, rien. C’était bien ça, qui était le plus inquiétant. Luigi était un animal grégaire. Sa solitude volontaire était un mauvais présage.
- Tuuuuuit. Tutut.
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Re: Luigialice ii ~a friend in need is a friend indeed
Lun 19 Avr 2021 - 17:59
Tu as littéralement disparut depuis quelques jours. Tu vis sous forme de puma la plus grande partie de ton temps, c’est bien moins contraignant que d’être un faible être humain. Tu n’as qu’à chasser de petits animaux pour manger, boire l’eau des ruisseaux… Tout ce dont tu as besoin réside dans la nature, tu n’as pas besoin d’avoir deux mains, de te tracasser pour des problèmes qui ne sont que dérisoires comparés à l’instinct d’une vie animale.
Elle est partie.
Tu ne peux rien faire contre ça. Tu n’as pas pu la retenir, la garder ici, il n’y avait rien qui aurait pu faire pencher la balance de ton côté. Tu n’en avais pas le droit, il fallait la laisser partir. S’oublier dans cette décision qu’elle ne t’as de toute façon pas laisser prendre. C’était d’après elle plus facile comme ça. Vous rendre votre liberté, ne pas avoir de compte à rendre, pouvoir vivre la vie qu’on veut. Tu as l’impression qu’elle s’est juste débarrassée de toi pour aller vivre d’autres aventures ailleurs. Comme toi tu l’as fait des années auparavant… Sauf que toi quand tu es parti tu n’avais aucune attache, aucun compte à rendre à personne. Peut être que tu n’étais pas une attache, ni un pilier pour elle. Ton esprit confond tout dans son état de souffrance perpétuel, hélas tu n’as pas encore trouvé le moyen de l’éteindre même sous ta forme la plus primaire. Combien de temps en forme animale te faudrait-il pour oublier que tu es un être humain ? Tu as déjà entendu des gens à qui c'était arrivé.
Installé sur une branche tu somnoles. Il fait nuit, ici il n’y a pas de lumière artificielle pour venir éclaircir le ciel noir. La forêt est paisible, il n’y a que de très rares animaux nocturnes pour venir troubler le cours des choses. Tu es cependant réveillé en sursaut par un cuicui notoire, et un petit hiboux bien décidé à ne pas te laisser dormir, posé sur ta tête, il donne des coups de bec, tu rugis et d’un coup de pattes tu tentes de l’envoyer valser mais il a vu le coup venir et s’élève dans les airs. Nouveau grondement pour le prévenir de ne pas recommencer. Mais à la différence d’un oiseau “normal” le bougre décide de rester de continuer à couiner comme si il essayait de te parler, ce à quoi tu laisses échapper un grondement qui veut dire “sorry man, je parle pas le cuicui trouve mieux”. Espérant que l’animal ait compris que tu ne comptes pas jouer avec lui, tu reposes ta tête sur tes pattes croisées et ferme les yeux.
Cependant ton esprit commence à percuter. Pourquoi l’hiboux s’escrimerait ainsi sur toi ? Il n’est sans doute pas suicidaire, pas vrai. Tu finis par ouvrir un oeil alors qu’il est toujours entrain de cuicuiter à la mort. Ce n’est pas le genre d’oiseau de nuit qu’on trouve par ici. Tu comprends que ce minuscule oiseau est un animagi. Alons bon. Tu bailles, et te redresse en équilibre grégaire sur la branche bien que tu ne risques en aucun cas de tomber. Il a maintenant ton attention. Tu le regardes attend qu’il t’explique d’une manière où d’une autre ce qu’il veut de toi. Hélas pour toi, ça ne se voit que trop bien que tu n’es pas “réellement” un puma, sur ton dos la rose est voyante tu le sais, mais souvent les gens n’ont pas le temps de la voir...
- InvitéInvité
Re: Luigialice ii ~a friend in need is a friend indeed
Dim 2 Mai 2021 - 14:16
A friend in need is a friend indeed
EXORDIUM.
5 avril
Opiniâtre, Alice le demeurait dans son enveloppe de plumes comme son enveloppe de chair : Maintenant qu’elle l’avait retrouvé, elle ne le lacherait plus, jusqu’à ce qu’il comprenne. Qu’il comprenne qui elle était, et puis qu’il ne pouvait pas disparaître comme ça, sans un mot. Ce n’était pas parce qu’Elle était partie que plus rien n’existait autour. Il avait de la famille, un peu, même si il n’en parlait pas trop. Il avait des amis, beaucoup, quoi qu’il en pense là, maintenant, tout de suite. Il l’avait elle, Alice, camarade de Vice, et bien plus que ça. Luigi avait été son repère, il l’avait soutenu dans des moments pas forcément drôles, avec ce qu’il fallait de fougue et d’intelligence émotionnelle pour ne pas lui demander ce qui passait dans sa tête en friche, dans ses moments là. Et à présent, il avait l’outrecuidance de jouer les malheureux en solitaire, alors que le désespoir ne peut se combattre qu’à plusieurs.
- Tuiii. Tut… tututuiiiit.
Le ton est acerbe, l’intention intraduisible, mais compréhensible, alors qu’elle esquive maladroitement d’un battement d’aile le coup de patte du prédateur indolent. Ben tiens, qu’il essaye donc de la chasser comme ça, qu’il ose, elle le recevrait comme il se devait. Elle s’acharne alors, elle s’obstine, jusqu’à ce que la prunelle ambrée du félin s’ouvre à nouveau pour se connecter aux siennes, humaines, si humaines. Alors elle s’assoit juste à coté de lui, ses petites pattes et son poids plume à coté des siennes, et elle sifflote. Elle hulule, la tête de travers, torsion exquise et drolatique comme seuls le peuvent les oiseaux de nuit. Elle lui picore une patte, avant de descendre dans un piquet malhabile vers le sol, ergots en avant … qui se transforment en pieds sombres aux ongles vernis qui tricotent sur le sol meuble pour éviter d’atterrir en roulade. Les plumes disparaissent à l’intérieur des pores de la peau de l’américaine qui se dévoile au matou malin, qu’elle toise … du bas.
- Alors, tu vas te décider à descendre, ou tu veux que je le fasse moi même ? Parce que je mettrai un point d’honneur à ce que tu ne tombes Pas sur tes pattes, Abruti.
Et il savait, sous cette forme ou une autre, qu’elle était diablement sérieuse. Elle avait passé des heures à sa recherche, alors qu’elle aurait pu être confortablement chez elle, avec son frère, à regarder des âneries à la télé, ou encore à Londres avec Evan, en train de … de choisir le cadeau qu’ils offriraient pour le mariage d’Aedan et de Rose ou de discuter sur l’obsolescence de la jurisprudence McKay v. Longsdale en matière de poursuite judiciaire pour menace du secret magique. Parce qu’ils ne faisaient pas que « ça », ils arrivaient à se contenir, de temps en temps, quand même. Les bras croisés sur la poitrine, elle ne quittait pas le félin des yeux, en tout cas autant que sa vision humaine bêtement faillible le lui permettait. Sa vue nyctalope lui manquait cruellement pour le moment, elle n’allait pas tarder à devoir allumer une lumière, si Luigi se décidait enfin à glisser de son perchoir.
Opiniâtre, Alice le demeurait dans son enveloppe de plumes comme son enveloppe de chair : Maintenant qu’elle l’avait retrouvé, elle ne le lacherait plus, jusqu’à ce qu’il comprenne. Qu’il comprenne qui elle était, et puis qu’il ne pouvait pas disparaître comme ça, sans un mot. Ce n’était pas parce qu’Elle était partie que plus rien n’existait autour. Il avait de la famille, un peu, même si il n’en parlait pas trop. Il avait des amis, beaucoup, quoi qu’il en pense là, maintenant, tout de suite. Il l’avait elle, Alice, camarade de Vice, et bien plus que ça. Luigi avait été son repère, il l’avait soutenu dans des moments pas forcément drôles, avec ce qu’il fallait de fougue et d’intelligence émotionnelle pour ne pas lui demander ce qui passait dans sa tête en friche, dans ses moments là. Et à présent, il avait l’outrecuidance de jouer les malheureux en solitaire, alors que le désespoir ne peut se combattre qu’à plusieurs.
- Tuiii. Tut… tututuiiiit.
Le ton est acerbe, l’intention intraduisible, mais compréhensible, alors qu’elle esquive maladroitement d’un battement d’aile le coup de patte du prédateur indolent. Ben tiens, qu’il essaye donc de la chasser comme ça, qu’il ose, elle le recevrait comme il se devait. Elle s’acharne alors, elle s’obstine, jusqu’à ce que la prunelle ambrée du félin s’ouvre à nouveau pour se connecter aux siennes, humaines, si humaines. Alors elle s’assoit juste à coté de lui, ses petites pattes et son poids plume à coté des siennes, et elle sifflote. Elle hulule, la tête de travers, torsion exquise et drolatique comme seuls le peuvent les oiseaux de nuit. Elle lui picore une patte, avant de descendre dans un piquet malhabile vers le sol, ergots en avant … qui se transforment en pieds sombres aux ongles vernis qui tricotent sur le sol meuble pour éviter d’atterrir en roulade. Les plumes disparaissent à l’intérieur des pores de la peau de l’américaine qui se dévoile au matou malin, qu’elle toise … du bas.
- Alors, tu vas te décider à descendre, ou tu veux que je le fasse moi même ? Parce que je mettrai un point d’honneur à ce que tu ne tombes Pas sur tes pattes, Abruti.
Et il savait, sous cette forme ou une autre, qu’elle était diablement sérieuse. Elle avait passé des heures à sa recherche, alors qu’elle aurait pu être confortablement chez elle, avec son frère, à regarder des âneries à la télé, ou encore à Londres avec Evan, en train de … de choisir le cadeau qu’ils offriraient pour le mariage d’Aedan et de Rose ou de discuter sur l’obsolescence de la jurisprudence McKay v. Longsdale en matière de poursuite judiciaire pour menace du secret magique. Parce qu’ils ne faisaient pas que « ça », ils arrivaient à se contenir, de temps en temps, quand même. Les bras croisés sur la poitrine, elle ne quittait pas le félin des yeux, en tout cas autant que sa vision humaine bêtement faillible le lui permettait. Sa vue nyctalope lui manquait cruellement pour le moment, elle n’allait pas tarder à devoir allumer une lumière, si Luigi se décidait enfin à glisser de son perchoir.
- InvitéInvité
Re: Luigialice ii ~a friend in need is a friend indeed
Mer 12 Mai 2021 - 10:49
L’oiseau semble en avoir des choses à dire, hélas pour lui tu n’as pas mis le décodeur et tu ne sembles pas avoir envie d’en installer un ce soir.
Il évite aisément le coup de patte, ce n’est pas que tu voulais le tuer, simplement lui signifier que ce n’était pas le moment pour lui de venir te déranger. Tu as mieux à faire, comme dormir sur une branche et rentrer à un moment donné chez toi. Qu’est ce que ça peut faire réellement à qui que ce soit ? Tu ne fais de mal à personne.
Et l’oiseau se transforme en Alice Hangbé.
Oh vraiment ? Depuis quand sait elle se transformer en hiboux ? C’est une nouveauté à n’en pas douter. Si elle a fait tout ce chemin pour te montrer ce talent, elle a perdu son temps ce soir. T’es pas d’humeur à t’extasier sur ce genre de prouesse. Ca aurait pu en rester là, mais c’est mal connaître la belle à beau d’ébène.
“Abruti”
Elle est devenue poète en plus de ça. De ton perchoir tu la regardes, pattes ballantes dans le vide. Tu bailles. T’as pas envie de descendre. Elle t’emmerde, pourquoi ne veut pas te laisser tranquille ? Tu pourrais descendre, et repartir dans l’autre sens, vu la taille de l’oiseau une fois transformée, tu as de grand doute qu’elle arrive à te rattraper si tu pars en courant. Enfin dans tous les cas il te faut descendre. Tu prends ton temps, te redresse. Gros chat que tu en as tous les gestes avec une lenteur absolu. Tu comptes bien mettre sa patience à rude épreuve.
“Ton esclave ne te suffit plus Hangbé ? Il a finit par comprendre à quel genre d’emmerdeuse il avait à faire et il a pris les jambes à son cou ?”
Le ton est acerbe. C’est pas ta meilleure répartie, t’es pas en forme, mais tu t’en fous, tu veux juste qu’elle parte et te laisse tranquille. Être exécrable est une façon comme une autre de parvenir à ses fins.
T’as fini par reprendre forme humaine, vêtu comme bien souvent d’un vieux pantalon marron, et d’une chemise à carreau ouverte négligemment. T’es pas là pour faire un défilé de mode, dans quelques minutes tu retrouveras ta forme de puma et te glisseras dans la forêt.
@Alice Hangbé
- InvitéInvité
Re: Luigialice ii ~a friend in need is a friend indeed
Lun 24 Mai 2021 - 17:35
A friend in need is a friend indeedt
EXORDIUM.
5 avril
Dans l’obscurité de la forêt, leurs silhouettes se découpaient comme une scène pantomime, où pour une fois, la figure perchée n’avait rien de la princesse en détresse. Le félin avait repris sa forme humaine, toujours dans cette posture de négligence agile, coulant un regard ennuyé à celle qui était venue troubler sa morne quiétude. Alice ne s’en excuserait pas, les poings sur les hanches, pas franchement impressionnée par les estocades verbales émoussées de l’Italien. Clairement, elle l’avait connu plus spirituel, s’attaquer dès le départ à sa situation matrimoniale, c’était une preuve flagrante de paresse intellectuelle. Elle chassa d’ailleurs la remarque d’un claquement de langue, sans prendre même la peine de rétorquer : de toute façon, Luigi ne l’écouterait même pas, si elle allait sur ce terrain là, la tentative de distraction était si grossière qu’elle en était presque insultante.
- Puisque que tu y tiens tant alors…
Elle tendit sa main manucurée en direction du sorcier, le regard viré sur sa ceinture de cuir hors d’âge, un sourire en coin à peine visible dans la pénombre.
- Descendo.
Avant que Luigi ne puisse se transformer, l’attraction du sol sur sa ceinture se fit suffisamment impérieuse pour qu’il ne puisse résister à la chute. Elle ne fit d’ailleurs pas l’effort d’atténuer la violence de cette dernière, profitant de l’effet de surprise pour lui bondir dessus avant qu’il ne puisse redevenir peluche aux crocs acérés, bloquant ses poignets de ses doigts. Le combat serait inéquitable si Luigi y mettait toute sa force et son agressivité, elle en était bien consciente, elle n’était pas de taille pour une confrontation physique, mais elle espérait bien que la surprise suffirait à lui couper toute velléité de fuite ou de lutte pour quelques minutes.
- Tu vas arrêter d’être con deux secondes et demi, ou tu tiens absolument à ce que je te stupéfixe pour te contraindre à m’écouter. Ne me tente pas, parce que j’adore ça.
Elle secoua la tête, poitrine creusée par un soupir bruyant, dans le silence temporaire de la clairière. C’était comme si la nature retenait son souffle, dans l’attente d’une reprise de la confrontation entre les deux intrus au biotope.
- T’as le droit d’être triste, ou écoeuré, ou je ne sais quoi. Mais tu n’es pas obligé de gérer ça tout seul. Et surtout, tu n’as pas le droit de tous nous esquiver comme ça. C’est… Stupide, plus que ce que tu es d’ordinaire. T’as l’instinct grégaire, Caravatti, nous la joue pas loup solitaire, ça te va mal au teint.
Dans l’obscurité de la forêt, leurs silhouettes se découpaient comme une scène pantomime, où pour une fois, la figure perchée n’avait rien de la princesse en détresse. Le félin avait repris sa forme humaine, toujours dans cette posture de négligence agile, coulant un regard ennuyé à celle qui était venue troubler sa morne quiétude. Alice ne s’en excuserait pas, les poings sur les hanches, pas franchement impressionnée par les estocades verbales émoussées de l’Italien. Clairement, elle l’avait connu plus spirituel, s’attaquer dès le départ à sa situation matrimoniale, c’était une preuve flagrante de paresse intellectuelle. Elle chassa d’ailleurs la remarque d’un claquement de langue, sans prendre même la peine de rétorquer : de toute façon, Luigi ne l’écouterait même pas, si elle allait sur ce terrain là, la tentative de distraction était si grossière qu’elle en était presque insultante.
- Puisque que tu y tiens tant alors…
Elle tendit sa main manucurée en direction du sorcier, le regard viré sur sa ceinture de cuir hors d’âge, un sourire en coin à peine visible dans la pénombre.
- Descendo.
Avant que Luigi ne puisse se transformer, l’attraction du sol sur sa ceinture se fit suffisamment impérieuse pour qu’il ne puisse résister à la chute. Elle ne fit d’ailleurs pas l’effort d’atténuer la violence de cette dernière, profitant de l’effet de surprise pour lui bondir dessus avant qu’il ne puisse redevenir peluche aux crocs acérés, bloquant ses poignets de ses doigts. Le combat serait inéquitable si Luigi y mettait toute sa force et son agressivité, elle en était bien consciente, elle n’était pas de taille pour une confrontation physique, mais elle espérait bien que la surprise suffirait à lui couper toute velléité de fuite ou de lutte pour quelques minutes.
- Tu vas arrêter d’être con deux secondes et demi, ou tu tiens absolument à ce que je te stupéfixe pour te contraindre à m’écouter. Ne me tente pas, parce que j’adore ça.
Elle secoua la tête, poitrine creusée par un soupir bruyant, dans le silence temporaire de la clairière. C’était comme si la nature retenait son souffle, dans l’attente d’une reprise de la confrontation entre les deux intrus au biotope.
- T’as le droit d’être triste, ou écoeuré, ou je ne sais quoi. Mais tu n’es pas obligé de gérer ça tout seul. Et surtout, tu n’as pas le droit de tous nous esquiver comme ça. C’est… Stupide, plus que ce que tu es d’ordinaire. T’as l’instinct grégaire, Caravatti, nous la joue pas loup solitaire, ça te va mal au teint.
- InvitéInvité
Re: Luigialice ii ~a friend in need is a friend indeed
Mer 26 Mai 2021 - 12:43
« Calme toi le moineau, tu vas te casser un ongle. »
Tu n’es clairement pas de bonne humeur. Le fait qu’Alice ait utilisé la magie sur toi, ne te plait pas. T’aurais bien fini par descendre, elle n’est définitivement pas commode la gazelle. Limite désagréable, ou plutôt franchement désagréable. Pourquoi a t’elle besoin de s’en prendre à toi? Non tu n’as pas envie de l’écouter, tu n’en ressens pas même le besoin, surtout pour se faire sermonner.
Elle te tient, clouée au sol comme un papillon sous l’oeil du biologiste. La réalité étant cependant la suivante: il serait très facile de te dégager si tu en avais envie, cependant tu n’as pas envie de te battre, ça ne t'intéresse pas, peu de choses t'intéressent. En temps normal tu lui aurais sans doute glissé une vanne sur la position peu catholique que vous avez, ce n’est pas la première fois que ça vous arrive, ou que Alice cherche à t’attacher, cependant, ça fait longtemps que ça n’est plus arrivé maintenant.
Elle commence à te bassiner comme tu l’avais aisément deviné.
« Jt’ai rien demandé Alice. Et si t’es pas contente j’men fou. »
Tu décides que tu en as marre de jouer, et en un instant tu renverses la situation, elle se retrouve dans tes bras bloqué, sa baguette dirigée vers le vide, et tu exerces une pression sur son poignet pour la faire lâcher prise. Te dire que tu n’as pas le droit de faire quelque chose n’est pas une motivation suffisante pour toi, elle devrait le savoir depuis le temps.
« Rentre chez toi, c’est pas un endroit pour toi. »
T’as pas envie de parler, ni à elle, ni à qui que ce soit d’autre. Tu veux juste rester seul, est ce que c’est trop demander ? Tu la lâches, et fait en sorte de te retrouver sur tes pieds. Alice Hangbé est une emmerdeuse de première, c’est le cas aujourd’hui, ça l’était déjà avant et ça ne risque pas de changer maintenant. Tu devrais le savoir depuis le temps. Mais elle pourrait respecter ton envie de morosité. Tu ne lui as rien demandé, encore moins de te chercher dans la forêt la nuit. Oui tu l’évites, tu évites globalement tout le monde si ce n’est pour le travail. Tu passes beaucoup de temps en forêt le reste de ton temps libre, justement pour être seul, pour profiter du calme relatif d’un endroit grouillant de bestiole mais où aucune d’entre elle ne cherche à prendre de tes nouvelles. Ton coeur essaie de guérir, parler ne changera rien, tu le sais.
- InvitéInvité
Re: Luigialice ii ~a friend in need is a friend indeed
Lun 21 Juin 2021 - 13:06
A friend in need is a friend indeedt
EXORDIUM.
5 avril
Il n’a pas envie de se battre, c’est comme ça qu’elle perçoit son langage corporel, dans un premier temps du moins. Connerie. Il la repousse mollement, avec des mots plats, tellement plats que cela ne lui ressemble pas. D’ordinaire, il est bien plus incisif que ça, comme elle, et c’est pour cela que cela a toujours été électrique entre eux. Compliqué et simple à la fois, parce qu’ils étaient les mêmes par essence, et si différent par éducation. Ça lui déplait, à l’américaine, de voir son ami ainsi défiguré par le chagrin, dénaturé par un chagrin d’amour comme seuls les adolescents devraient les vivre, et encore, les autres. Eux, ils étaient au dessus de ce genre de bêtises (paraît-il) . Elle aurait envie de retrouver la responsable de cet état ridicule et la défigurer. Lacérer son joli visage tout pâle et la rendre si laide qu’il oublierait bien vite qu’elle fut un jour remarquable. Elle l’aurait vengé, si elle avait pu, mais ce n’était pas le cas. A la place, elle se retrouvait là, à le malmener pour le faire sortir de son apoplexie générale.
- Si il fallait que j’attende que tu me demandes pour me mêler de ton cul et de tout ce qu’il y a autour, j’aurais pu attendre d’être trois fois grand-mère.
Évidemment, il est assez costaud pour se redresser alors même qu’elle est à califourchon sur lui, la bloquant sous son corps lourd, de mauvaise grâce. Elle lâcha sa baguette sans résistance, en roulant des yeux : ce n’était pas comme si elle en avait vraiment besoin, et le pire c’était qu’il le savait. Un claquement de langue accueillit le commentaire du Caravatti, alors que les prunelles d’aigue-marine lui lance des éclairs et que ses mains se tendent pour l’éviter de s’enfuir, encore. Elle connaît ce genre de mauvais réflexes, elle savait aussi qu’il se fuyait autant qu’il fuyait la foule des regards inquiets. A sa place, elle fera surement la même chose, différemment, à coup d’autres excès en tout genre, elle s’oublierait dans la peau d’une autre comme Luigi le faisait avec son habit de pelage doux. Ses mains remontèrent le long des avant-bras, ses épaules, jusqu’à saisir sans véritable douceur les mâchoires carrées de l’italien, sifflant entre ses dents, comme prête à mordre.
- Je ne rentrerai nul part sans toi. Je suis allée jusqu’à faire le tour de ton bouge et me retrouver nez à nez avec ta monstruosité de crabe de feu, ce n’est pas pour faire demi tour parce que tu fais ta chipie. Alors vas y, essaye donc de m’échapper, j’ai pas spécialement de plan pour la soirée, et j’ai quelques pleines lunes d’entrainement à l’exercice. Ou alors tu connectes deux neurones, et tu me parles.
Elle avait sa mine butée de petite dernière de fratrie, de celle qui ne souffre pas, qui ne souffrira jamais de la contradiction. La menace était tout à fait sérieuse., si elle devait passer la nuit dehors à lui arracher des touffes de poils sur ses oreilles toute rondes, elle renoncerait à ses précieuses heures de sommeil sans ciller. Luigi méritait au moins ça.
Il n’a pas envie de se battre, c’est comme ça qu’elle perçoit son langage corporel, dans un premier temps du moins. Connerie. Il la repousse mollement, avec des mots plats, tellement plats que cela ne lui ressemble pas. D’ordinaire, il est bien plus incisif que ça, comme elle, et c’est pour cela que cela a toujours été électrique entre eux. Compliqué et simple à la fois, parce qu’ils étaient les mêmes par essence, et si différent par éducation. Ça lui déplait, à l’américaine, de voir son ami ainsi défiguré par le chagrin, dénaturé par un chagrin d’amour comme seuls les adolescents devraient les vivre, et encore, les autres. Eux, ils étaient au dessus de ce genre de bêtises (paraît-il) . Elle aurait envie de retrouver la responsable de cet état ridicule et la défigurer. Lacérer son joli visage tout pâle et la rendre si laide qu’il oublierait bien vite qu’elle fut un jour remarquable. Elle l’aurait vengé, si elle avait pu, mais ce n’était pas le cas. A la place, elle se retrouvait là, à le malmener pour le faire sortir de son apoplexie générale.
- Si il fallait que j’attende que tu me demandes pour me mêler de ton cul et de tout ce qu’il y a autour, j’aurais pu attendre d’être trois fois grand-mère.
Évidemment, il est assez costaud pour se redresser alors même qu’elle est à califourchon sur lui, la bloquant sous son corps lourd, de mauvaise grâce. Elle lâcha sa baguette sans résistance, en roulant des yeux : ce n’était pas comme si elle en avait vraiment besoin, et le pire c’était qu’il le savait. Un claquement de langue accueillit le commentaire du Caravatti, alors que les prunelles d’aigue-marine lui lance des éclairs et que ses mains se tendent pour l’éviter de s’enfuir, encore. Elle connaît ce genre de mauvais réflexes, elle savait aussi qu’il se fuyait autant qu’il fuyait la foule des regards inquiets. A sa place, elle fera surement la même chose, différemment, à coup d’autres excès en tout genre, elle s’oublierait dans la peau d’une autre comme Luigi le faisait avec son habit de pelage doux. Ses mains remontèrent le long des avant-bras, ses épaules, jusqu’à saisir sans véritable douceur les mâchoires carrées de l’italien, sifflant entre ses dents, comme prête à mordre.
- Je ne rentrerai nul part sans toi. Je suis allée jusqu’à faire le tour de ton bouge et me retrouver nez à nez avec ta monstruosité de crabe de feu, ce n’est pas pour faire demi tour parce que tu fais ta chipie. Alors vas y, essaye donc de m’échapper, j’ai pas spécialement de plan pour la soirée, et j’ai quelques pleines lunes d’entrainement à l’exercice. Ou alors tu connectes deux neurones, et tu me parles.
Elle avait sa mine butée de petite dernière de fratrie, de celle qui ne souffre pas, qui ne souffrira jamais de la contradiction. La menace était tout à fait sérieuse., si elle devait passer la nuit dehors à lui arracher des touffes de poils sur ses oreilles toute rondes, elle renoncerait à ses précieuses heures de sommeil sans ciller. Luigi méritait au moins ça.
- InvitéInvité
Re: Luigialice ii ~a friend in need is a friend indeed
Lun 19 Juil 2021 - 12:20
Elle est tenace, tu peux au moins lui accorder ça. Cependant aujourd’hui, tu ne considères pas cela comme une qualité. Tu veux qu’elle te laisse tranquille, qu’elle te lâche la grappe une bonne fois pour toute. Pourquoi ne veut elle pas accéder à la seule chose que tu veux ? En quoi rester là à ronger ta patience va changer la donne ? Alice ne peut rien faire pour toi, tu ne passeras pas tes nerfs sur elle, et tu ne peux pas plus évacuer ta frustration avec elle. Pour le reste, tu veux rester seul, mais elle te le refuse encore et toujours. Et comme elle ne le comprend pas, tu es contraint à utiliser la force sur elle pour la bloquer et avoir gain de cause avant de rapidement te relever.
Elle t’a cherché peut-être à divers endroits, notamment chez toi. Elle ne t’a pas trouvé, elle a dû chercher longtemps dans la forêt. Alice n’est pas un animagus depuis longtemps, elle n’a pas encore ni l’habitude, ni les instincts à la différence de toi. Tout cela finira par s'aiguiser avec le temps, et de l’aide aussi sans doute. Mais pas ce soir, tu ne vas pas perdre davantage de temps pour lui montrer la forêt.
“Tu veux que je te parle ? ”
On sent l’amertume dans ta voix derrière l’ironie perfide.
“Alice y’a rien à dire. Elle est partie, fin de l’acte, merci aurevoir.”
Tu fais une révérence, comme un vieux clown au sourire mauvais. Dans tes yeux brille l’étincelle de colère due à l’insistance d’Alice. Tu as envie de t’en prendre à elle. Elle t’agace comme une guêpe l’été qui n’a de cesse de vouloir rentrer dans ta bière sans se rendre compte qu’elle pourrait s’y noyer.
“Tu n’y changeras rien alors lâche moi. ”
Il y a quelque chose du puma qui se tapis sur ton visage comme une ombre menaçante. Tu ne te transforme pas pour autant. Tu pourrais lui échapper facilement, la semer, et elle reviendrait à la charge sans doute, ce n’est pas ce que tu veux.
“Il n’y a rien à faire. Rien à dire. T’as pas besoin de m’aider, j’ai pas besoin que tu me fasses un gros câlin. J’ai pas besoin de toi.”
Encore moins de sa pitié.
- InvitéInvité
Re: Luigialice ii ~a friend in need is a friend indeed
Mer 4 Aoû 2021 - 15:01
A friend in need is a friend indeedt
EXORDIUM.
5 avril
Elle aurait aimé qu’il s’épanche. Qu’il s’ouvre à elle, qu’il se décharge, comme on le fait avec ses amis, au besoin. Mais Luigi, qui s’enorgueillissait si souvent d’être un type simple, « sans prise de tête », était en réalité un être bien plus complexe et torturé qu’il ne voulait bien l’admettre. Elle aurait pu s’acharner encore un moment, lui tirer les moustaches, mais l’américaine était clairvoyante, son regard fixe le dardant sous les rayons de lune : en l’état, Luigi ne lui céderait pas un demi pouce de vulnérabilité. Il était trop blindé, trop blessé pour cela.
- Non, je n’y changerai rien, je ne peux pas te la ramener, et encore moins la faire rester, si elle n’en a pas envie. Mais tu es plus que ça, Lu’. Tu es un peu plus que la somme des gens qui partent. Ça ira mieux, ça finit toujours par aller mieux
Les dernières remarques du sorcier lui font hausser un sourcil, mais elle ne dément rien. Elle ne va pas se battre pour lui tenir la grappe, si il dit ne pas avoir besoin d’elle, ou de ses bons sentiments, au final, ça le regardait. Dans un soupir, elle continua de le fixer encore un moment, avant de hausser les épaules, presque vaincue.
- Tu fais comme tu veux. Mais les gens qui restent, eux, méritent peut être un autre traitement que le silence et l’isolation. Parce qu’il y en a, qui reste. Je te conseille tout de même d’y réfléchir un peu.
Elle le bouscula de l’épaule, enfin, son épaule percuta vaguement le coude du sorcier, avant qu’elle ne disparaisse dans un battement d’aile et un hululement aigu. Quand elle eut disparu du champ de vision, la petite chouette bifurqua pour remonter au dessus des cimes des arbres les plus hautes, à la recherche de sa position, mais aussi d’un nouvel endroit où aller se percher. Si L’italien pensait en avoir fini avec elle, il en aurait pour sa peine…
- Mon bon vieux Serge, ce soir, c’est ton soir, on aura jamais été aussi longtemps ensemble…
Non sans une grimace de dégout viscéral, Alice tapota le sommet du crâne du crabe de feu qui émit un bruit peu ragoutant, avant de la suivre sur le canapé à moitié calciné. Elle ramena ses jambes en dessous de ses fesses, sortit son téléphone, se mettant à tapoter sur l’écran tactile pour trouver de quoi s’occuper, alors que Serge venait se « blottir » contre elle en éructant joyeusement. Luigi finirait forcément par revenir chez lui, à un moment ou un autre, ne serait ce que pour nourrir sa bestiole. Et elle serait là. Il ne pourrait pas lui échapper.
- Qu’est ce qu’on ferait pas pour ton abruti de maitre, hein ?
Elle aurait aimé qu’il s’épanche. Qu’il s’ouvre à elle, qu’il se décharge, comme on le fait avec ses amis, au besoin. Mais Luigi, qui s’enorgueillissait si souvent d’être un type simple, « sans prise de tête », était en réalité un être bien plus complexe et torturé qu’il ne voulait bien l’admettre. Elle aurait pu s’acharner encore un moment, lui tirer les moustaches, mais l’américaine était clairvoyante, son regard fixe le dardant sous les rayons de lune : en l’état, Luigi ne lui céderait pas un demi pouce de vulnérabilité. Il était trop blindé, trop blessé pour cela.
- Non, je n’y changerai rien, je ne peux pas te la ramener, et encore moins la faire rester, si elle n’en a pas envie. Mais tu es plus que ça, Lu’. Tu es un peu plus que la somme des gens qui partent. Ça ira mieux, ça finit toujours par aller mieux
Les dernières remarques du sorcier lui font hausser un sourcil, mais elle ne dément rien. Elle ne va pas se battre pour lui tenir la grappe, si il dit ne pas avoir besoin d’elle, ou de ses bons sentiments, au final, ça le regardait. Dans un soupir, elle continua de le fixer encore un moment, avant de hausser les épaules, presque vaincue.
- Tu fais comme tu veux. Mais les gens qui restent, eux, méritent peut être un autre traitement que le silence et l’isolation. Parce qu’il y en a, qui reste. Je te conseille tout de même d’y réfléchir un peu.
Elle le bouscula de l’épaule, enfin, son épaule percuta vaguement le coude du sorcier, avant qu’elle ne disparaisse dans un battement d’aile et un hululement aigu. Quand elle eut disparu du champ de vision, la petite chouette bifurqua pour remonter au dessus des cimes des arbres les plus hautes, à la recherche de sa position, mais aussi d’un nouvel endroit où aller se percher. Si L’italien pensait en avoir fini avec elle, il en aurait pour sa peine…
- Mon bon vieux Serge, ce soir, c’est ton soir, on aura jamais été aussi longtemps ensemble…
Non sans une grimace de dégout viscéral, Alice tapota le sommet du crâne du crabe de feu qui émit un bruit peu ragoutant, avant de la suivre sur le canapé à moitié calciné. Elle ramena ses jambes en dessous de ses fesses, sortit son téléphone, se mettant à tapoter sur l’écran tactile pour trouver de quoi s’occuper, alors que Serge venait se « blottir » contre elle en éructant joyeusement. Luigi finirait forcément par revenir chez lui, à un moment ou un autre, ne serait ce que pour nourrir sa bestiole. Et elle serait là. Il ne pourrait pas lui échapper.
- Qu’est ce qu’on ferait pas pour ton abruti de maitre, hein ?
- InvitéInvité
Re: Luigialice ii ~a friend in need is a friend indeed
Lun 20 Sep 2021 - 9:04
Tu finis par arriver à te séparer d’elle. Enfin. Elle peut être collante Alice, collante, mais surtout têtue. Tu n’as pas besoin d’elle, tu ne veux pas qu’elle te voit comme ça non plus. A quoi bon ? A quoi bon ? Tu sais que sa présence ne va rien changer, elle ne peut rien pour toi Alice, elle le sait, elle l’a reconnu. Ses promesses tu n’en as cure. Ca ira mieux. Tu n’es pas idiot. Tu sais que tu ne vas pas en mourir. Non, on ne meurt pas de voir la personne qu’on aime s’en aller au loin pour un avenir meilleur. Quelque part tu aurais pu te consoler, tu aurais pu attendre, et te dire qu’un jour elle reviendrait vers toi si vous êtes réellement destinés à être ensemble. Pourtant tu ne le fais pas. Tu ne veux pas vivre dans l’ombre d’une relation qui ne reviendra peut-être jamais, tu ne veux pas croire et vivre d’espoir. Tu n’es pas de ce bois là.
Tu cours dans les bois, seul. Les mots d’Alice résonnent dans tes oreilles pointues. Ce soir tu lui en veux d’être là, tu lui en veux de remuer le couteau dans la plaie. Tu n’avais pas besoin qu’elle en rajoute encore une couche, comme si tu n’étais pas largement au courant. Tu es parti, mais tu sais très bien qu’elle va revenir, et c’est l'ennui. Est-elle chez toi ? Ce n’est pas impossible. Le pire dans cette histoire c’est que tu n’arrives pas à te vider la tête.
Tu n’as pas idée de l’heure qu’il est quand tu finis par rentrer, simplement parce que tu n’as pas le choix. Tu te transformes derrière ta cabane, il a beau faire noir, tu ne veux pas prendre de risque. Il ne manquerait plus que tu te fasses attaqué par un étudiant ou un prof traînant tard le soir, ou tôt le matin.
Doucement, à pas de loup, tu t’approches, montes les marches en bois, et pousse la porte. Le feu a été entretenu par Serge, mais il n’est pas seul. Sur le canapé, assoupie, il y a une Alice qui tient encore son téléphone.
Tu trouves le plaid quelque part dans une armoire, tu ne t’en sers pas réellement. C’était à Elsje. Tu en couvres la dormeuse. On ne peut pas dire que ça ne te touche pas. Sûr, tu ne pourrais pas reprocher à Alice de t’avoir abandonné.
Terminé
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