- InvitéInvité
[TP privé]La véracité des souvenirs
Lun 26 Avr 2021 - 13:22
Salle de cours d'histoire et edm
Aujourd’hui, la sorcière était de retour à l’université pour donner un petit cours particulier à certains des spectateurs de la conférence. Parmi les volontaires, elle avait choisi ceux qui lui semblait prometteurs ou apporter quelque chose lors de ce cours. Cette fois-ci, l’objectif était de montrer que les témoignages, les souvenirs n’étaient pas toujours aussi simples que ça à interpréter. Que croire que ce que l’on voyait était quelque chose de stupide, car la vérité n’était pas forcément dans ce que l’on avait sous les yeux. En bonne journaliste, Retha savait très bien comment réussir à obtenir des informations cachées de chaque chose et de ne pas s’arrêter seulement à la surface. Elle était curieuse de voir si certains des participants de ce cours en seraient capables eux-aussi.
Vêtu d’un tailleur bordeaux, les cheveux noués dans un parfait chignon dont pas une mèche ne dépassait. Sur son torse, une pierre d’un violet sombre tranchée avec le rouge de sa tenue et de ses cheveux. Retha était droite dans la salle d’Histoire de la magie. Devant elle se trouvait quatre pensines en pierre, au motif très simple. Elles étaient déjà emplies de potions et un souvenir flottait déjà l’intérieur. Elle salua d’un signe de tête les élèves qu’elle attendait et leur fit signe de s’installer chacun devant une pensine.
_ Bien, il est temps de commencer. Aujourd’hui, je compte sur vos talents de déduction et d’observation. Je vais transmettre l’art d’interpréter les souvenirs. Ce sont des choses bien plus complexes qu’un simple film qui se déroule sous vos yeux.
Elle fit un pas en avant et d’un geste de la main, les rideaux se fermèrent, ne laissant passer quelques rayons du soleil, changeant radicalement l’ambiance des lieux.
_ Lire une pensine vous donne l’impression d’être à l’intérieur d’un souvenir, mais ce n’est qu’une illusion. Votre corps, votre esprit ne bouge pas. Il est donc important de se plonger à l’intérieur de la mémoire d’un autre dans un endroit sûr sans stimuli externe. Si vous êtes perturbé pendant le visionnage d’un souvenir, au pire votre magie peut venir à l’altérer. Au mieux, vous ne saisirez pas les détails. Il va de soi que j’exige de chacun de vous la plus grande concentration. Le souvenir qui se trouve dans les pensines n’est qu’une copie de l’original, mais s’il est altéré, vous aurez dévoilé votre incompétence aux yeux de tous et je ne tolère pas l’incompétence.
Retha était froide et n’avait pas peur de faire mal avec ses mots. Elle n’était pas là pour ménager les quatre sorciers et sorcières devant elle. Ils étaient ici de leur plein gré, ils devaient en assumer les conséquences.
_ Bien, commençons. Fit-elle en croisant les bras sur son torse.
Plongez dans la pensine devant vous et décrivez-moi ensuite le souvenir que vous aurez vu.
- Consignes:
Vous allez tous recevoir par mp un lien vers une petite vidéo pour représenter le souvenir dans la pensine. Il vous faudra la décrire. (jouez le jeu et ne l'envoyez pas aux autres du rp sinon c'est pas drôle )
- InvitéInvité
Re: [TP privé]La véracité des souvenirs
Lun 3 Mai 2021 - 20:40
lundi 26 avril 2021
J'étais perturbée depuis la veille. Depuis que j'avais vu ce qu'il s'était passé à Hungcalf dans la Gazette du Sorciers. Honnêtement, je n'avais pas eu envie de venir en cours. J'avais songé à envoyer une lettre d'excuses à l'intervenante du TP. Mais j'étais là, parce que sécher des cours n'était pas dans ma nature. Cela ne m'empêchait pas de regarder toutes les personnes que je croisais d'un air méfiant. Pourtant, je n'étais pas concernée par tout ça. Enfin... Je n'étais pas une née-moldue, je n'aurais jamais trouvé une oreille d'elfe de maison sur mon oreiller! Cette idée me fit frémir. Jamais je n'avais été plus heureuse d'être sang-pure, moi qui considérais ces histoires de sang comme surfaites et malvenues. Nous étions tous pareil, au final. Qu'est-ce que la noblesse ou la pureté du sang? Certes, le fait que je sois les deux devait sans doute donner à penser que je n'y connaissais rien, que je n'avais jamais souffert de mon statut. C'était un peu vrai. En même temps, je craignais particulièrement le fait que l'on se retourne contre les "sang bleu" par vengeance et d'être prise dans le tourbillon de ces choses qui me passaient largement au dessus de la tête et...
Et j'hésitai, au moment d'entrer dans la salle d'histoire de la magie. Il n'y avait aucune raison particulière, pourtant. Je secouai la tête et posai ma main sur la poignée de la porte avant de l'actionner et d'entrer. "Hello, Miss O'Ryan" dis-je en entrant. Je regardai ensuite la disposition de la salle avant de gagner l'une des quatre pensines, sachant que nous serions quatre concernés par le TP, et que je serai la plus jeune, surtout. Lorsque mes camarades furent enfin arrivés, la journaliste commença, nous expliquant ce qu'elle attendait de nous. Je fronçai les sourcils, mettant de côté mes inquiétudes extérieures, espérant surtout bien respecter les consignes et parvenir à ce qui était attendu de moi.
A l'invitation de Retha, je me plongeai dans le souvenir devant moi. Souvenir dans lequel se trouvaient deux hommes, assis à une table, discutant d'un meurtre. Je frémis lorsque j'en ressortis, à cause de certains détails. Maintenant, il me fallait décrire la scène à @Retha O'Ryan et à mes camarades. "Dans le souvenir devant moi, il y avait deux hommes. Ils discutaient à propos d'un meurtre. Il y avait le dossier d'une victime dont les poumons..." nouveau frémissement de ma part "... avait été arrachés. L'un des deux hommes ne voyait pas en quoi cela le concernait, car il n'était pas détective et le deuxième lui a demandé d'enquêter quand même à cause de son père." Bon... J'avais fait de mon mieux, clairement. Je regardai les trois autres, attentive à ce qu'ils allaient décrire.
- résumé:
- j'ai placé le rp à la date de l'ouverture, donc, après après la parution de la Gazette du chapitre 2, j'espère que c'est bon
du coup, Grace est un peu nerveuse à cause de ce qui a été révélé la veille et a failli ne pas venir. Elle se concentre sur les consignes lorsque Retha les donne et plonge dans le souvenir qui lui a été donné. Elle le décrit ensuite le plus précisément possible, espérant ne pas avoir fait de bourde.
- InvitéInvité
Re: [TP privé]La véracité des souvenirs
Sam 22 Mai 2021 - 18:12
lundi 26 avril 2021
C’était parce que la toute première conférence avait engendré de nombreux débats entre Evan et elle, mais aussi quelques unes de ses camarades Nymphes que l’américaine avait décidé de s’inscrire au groupe de travail avancé proposé par Retha O’Ryan. La Dame rousse n’était pas une inconnue, elles s’étaient déjà croisées au détour d’une table de jeu du styx et, bien qu’Alice soit méconnaissable dans ses atours de succube, elle ne se faisait pas trop d’illusion quant à la perspicacité de la journaliste. Bah, elle n’avait aucun intérêt à lui mentionner leurs loisirs illicites communs au détour de la conversation, alors elle avait envisagé leurs retrouvailles avec une certaine tranquillité d’esprit. Alice était arrivée en même temps que son fiancé, tout en décontraction et en confiance : le couple ne s’exposait qu’assez rarement ensemble dans les couloirs de l’université, mais quand c’était le cas, ils passaient rarement inaperçus. Alice remarqua avec ravissement que les deux autres participantes à l’exercice n’étaient autres que deux de ses petites camarades nymphes, qu’elle gratifia d’un petit clin d’oeil et d’un sourire chargée de dents blanches.
- Good morning Miss O’Ryan.
Installée sur l’une des places indiquées, elle n’écoutait que d’une oreille distraite le discours de la journaliste, et ce n’est que son éducation impeccable que la retint à rouler des yeux, se contentant de couler un regard entendu au Caledonien non loin d’eux. Décidément, l’université ne devait pas sélectionner ses intervenants par la finesse de leurs chevilles. Enfin. Elle préféra se concentrer sur l’artefact familier en face d’elle : il y avait toujours eu des pensines chez elle, il ne s’agissait pas là d’une première. L’objet était utile pour stocker des souvenirs, mais aussi pour transmettre des informations, éduquer les jeunes générations aux paroles de leurs aînés. Les consignes d’usage répétées, elle plongea sans la moindre hésitation dans le souvenir qui lui avait été attribué. Puis qu’il s’agissait là d’en faire la description la plus fidèle, elle prit son temps, repassant la scène plusieurs fois dans son esprit pour en saisir l’ambiance, deviner un contexte et surtout, retenir les propos prononcés. Quand elle ressortit de l’exercice, Grace avait déjà pris la parole pour décrire son propre souvenir. L’américaine nota dans sa tête quelques similarités, avant de prendre la parole à son tour, tranquillement.
- La scène se passait dans un lieu public clos. Un homme arrive, s’installe à une table où l’attend un autre homme, ils semblent se connaître. Ils sont tous les deux de type caucasien, avec des chemises à carreaux. L’arrivant demande la raison de sa venue. Le second lui désigne une boite de bois close sur la table, et lui dit qu’il lui semblait pertinent qu’il en prenne possession. Le premier homme se saisit de la boite, l’ouvre, soupire, et réplique que l’autre a toujours eu un étrange sens de l’humour. Il ne sourit pas, il a plutôt l’air contrarié. Son interlocuteur hoche la tête en souriant, il semble satisfait de la situation.
La scène paraissait banale, sans contexte particulier, mais elle se demandait si Grace avait aperçu les mêmes protagonistes, tout en guettant les réactions d’Evan et d’Andrea.
- résumé:
- Alice arrive avec @Evan Wakefield en power couple, comme il se doit . Elle est contente de voir Andrea et Grace qu'elle salue, tout comme Retha qu'elle connait déjà de loin.
Elle observe sa pensine et la décrit, elle l'espère de la manière la plus neutre possible.
- InvitéInvité
Re: [TP privé]La véracité des souvenirs
Dim 23 Mai 2021 - 13:22
L’intérêt qu’Evan portait à l’histoire valsait généralement entre intérêt poli et curiosité ciblée. Le Calédonien avait grandi dans une famille qui affectionnait les histoires (comme tous les Écossais, vous dirait-il si vous le lui demandiez), la tradition orale ayant survécu parmi les héritiers des peuples celtes s’étant établis sur les rives de ce que les Romains appelaient Caledonia. Ses ancêtres dédaignaient les traces écrites, leur préférant celles que la mémoire peut façonner – car les anecdotes ne servaient pas qu’à la mémoire collective, mais aussi de réceptacle aux sagesses intergénérationnelles que se partageaient les mêmes héritiers d’un clan. L’année précédente, sa curiosité historique avait été toute personnelle et centrée sur les prunelles sombres d’Amelya Delgado. Loin de se limiter aux contacts charnels, la sorcière lui avait partagé une vision toute personnelle de la discipline qu’elle enseignait, et le futur auror avait eu l’occasion de lui servir de garde rapprochée lors d’un voyage archéomagique en Égypte. C’était donc comme spectateur poli mais intéressé qu’il s’était présenté à la première conférence de @Retha O'Ryan qui avait assez piqué son imaginaire pour qu’il choisisse de s’inscrire à la suivante en compagnie de sa chère et pas tendre.
@Alice Hangbé et lui étaient entrés dans la salle réservée aux cours avec l’allure du couple princier qu’ils étaient, incarnation physique de l’alliance de leurs deux familles de sangs purs. Le musicien avait salué d’un hochement de tête accompagné d’un sourire rayonnant les deux jeunes femmes déjà présentes, qu’il ne connaissait que de vue. Deux nymphes, probablement, à voir comment sa vipérine fiancée les enlaça de ses anneaux. Evan s’installa à ses côtés, mine agréable éternellement gravée sur son visage.
Il écoutait la conférencière avec une attention languide, curieux de voir en quoi il pourrait tirer quelque chose de concret de cet atelier : les aurors travaillaient eux aussi avec les souvenirs des pensines, et les témoignages constituaient un élément parmi la constellation de preuves permettant à une enquête d’avancer. N’était-ce pas la racine du mot histoire? Ce sont des choses bien plus complexes qu’un simple film qui se déroule sous vos yeux. Amusé, Evan se passa la réflexion que c’était à tout le moins plus simple que d’avoir à interroger un suspect en chair et en os, mais n’en dirait certainement mot – lorsque la sorcière fit allusion au fait qu’elle ne tolérait pas l’incompétence, il eut même envie de bien se redresser en caricature de bon petit soldat, mais le regard échangé avec Alice le dissuada de se montrer agaçant dès les premiers instants de la conférence.
Sans se presser, il plongea dans la pensine sans y mettre la tête, laissant ses doigts en effleurer la surface pour garder sa conscience le plus longtemps possible. La sorcière rousse ne lui inspirait aucune confiance et il eut l’impression qu’elle serait justement capable de provoquer une perturbation de leur environnement pour prouver son point. Evan assistait à la scène, conscient de devoir laisser son attention s’attacher à l’ensemble des détails – c’était ainsi qu’on menait une enquête dès ses balbutiements : sans savoir ce qu’on cherchait. Il assista à la scène trois fois, la première étant une plongée exploratoire qui lui permettrait de s’attacher aux détails lors des deux écoutes subséquentes.
Il émergea de sa pensine avant Alice mais après la jeune femme blonde à leurs côtés, et se tut lorsque cette dernière présentait son souvenir, visiblement différent du sien – mais il dressa l’oreille en entendant la mention d’un père. Deux hommes, un père. Alice présenta son propre souvenir. Une boîte. Avaient-ils tous reçu des fractions du même souvenir? Evan prit la parole à son tour. « Le souvenir débute alors que deux hommes de trente-cinq à quarante-cinq ans sont déjà assis. Nous ne pouvons pas percevoir lequel des deux est arrivé en premier, mais l’homme à la casquette a convoqué l’autre. À moins de faussaires, l’homme à la casquette est francophone au jugé de son accent en anglais, et le second, américain. Il s’agit probablement de deux moldus, au jugé de leur habillement et de leur environnement. Derrière, on peut apercevoir des camions et ils semblent se situer dans un climat tropical, puisque des palmiers remplissaient l’arrière-plan. Le francophone lui tend une boîte en bois, alléguant que son père la lui a transmise afin de la lui donner. L’Américain refuse d’ouvrir la boite, affirmant que son père lui a appris à respecter autrui. Le souvenir prend fin alors que les deux hommes se fixent en silence, nous n’avons pas accès à la fin de la scène. Il y avait une chanson de guitare sèche en arrière-plan, probablement andalouse. Elle était beaucoup trop forte pour n’être que celle du café où ils étaient attablés, et nous savons que les souvenirs peuvent être constellés de musique, qui se rattache aux émotions. Sans nous perdre en conjectures, il serait possible de dire que la musique a été greffée au souvenir par les émotions que le propriétaire original du souvenir ressentait. » Curieux de voir si la scène que la sorcière brune avait reçue correspondait elle aussi à une fraction de sa propre scène, le regard de l’auror se fixa sur la jeune femme.
- Spoiler:
Evan et Alice arrivent ensemble. Il salue poliment @Grace de Launay et @Andrea de Valois-Xavier, qu'il ne connait pas. Il observe sa pensine en mode auror puisque ce sont ses réflexes d'interrogatoire qui ressortent, et présente ses observations après Grace et Alice. Il se demande s'ils n'ont pas reçu des fractions du même souvenir.
- InvitéInvité
Re: [TP privé]La véracité des souvenirs
Mer 16 Juin 2021 - 21:25
La fin de semaine n’avait pas été de tout repos pour la sorcière. Pendant qu’elle terminait la décoration de la future chambre d’Erika, Andrea avait reçu un appel paniqué d’@Elia Muller lui disant qu’elle avait trouvé des oreilles d’elfe sur son lit. Au départ, la jeune femme avait rit croyant avoir affaire à la plante du même nom, mais avait rapidement déchanté lorsqu’elle comprit que c’était des oreilles d’elfes de maison bien réelles et très ensanglantées qui reposaient sur son lit dans sa chambre à Hungcalf. Lorsqu’elle rejoignit Elia, son amie avait déjà retiré les oreilles et nettoyé le sang pour ne pas que la future mère ne soit incommodée par cette vue. Or le lendemain, la sorcière eut un rappel de l’incident via la une de la Gazette et la nouvelle qu’Andrea avait été visée s’est répandue comme une traînée de poudre. Malgré les évènements des derniers jours, la jeune femme était déterminée à assister à la séance de travail pratique avec Miss O’Ryan, principalement parce qu’elle était accoutumée d’agir comme si de rien n’était.
C’est ainsi que la jeune femme se retrouva dans le corridor menant à la classe d’histoire de la magie vêtue d’une robe crème, qui mettait sa silhouette de femme enceinte de pratiquement 30 semaines en valeur, accompagnée de chaussures noires plates. Lorsqu’elle entra dans la salle, elle remarqua les quatre pensines, où Grace se trouvait déjà derrière l’une d'entre-elles. Après avoir salué la conférencière, la jeune femme prit place derrière celle à côté de Grace et passa son doigt sur le motif de la pensine en regardant les volutes du souvenir qu’elle contenait. Alice et Evan arrivèrent ensemble et celle-ci les salua d'un grand sourire et d'une enlaçade. Andrea salua Evan d'un signe de tête, salutation non verbale que tout membre de bonne famille apprenait très tôt. Le duo s'installèrent à leur pensive respective et la séance commença.
La journaliste leur expliqua qu'elle comptait sur leur talent de déduction puisque l'interprétation des souvenirs n'était pas un art à la porter de tous. Elle ferma ensuite l'ensemble des rideaux d'un mouvement de la main avant de poursuivre de son ton froid: « Lire une pensine vous donne l’impression d’être à l’intérieur d’un souvenir, mais ce n’est qu’une illusion. Votre corps, votre esprit ne bouge pas. Il est donc important de se plonger à l’intérieur de la mémoire d’un autre dans un endroit sûr sans stimuli externe. Si vous êtes perturbé pendant le visionnage d’un souvenir, au pire votre magie peut venir à l’altérer. Au mieux, vous ne saisirez pas les détails. Il va de soi que j’exige de chacun de vous la plus grande concentration. Le souvenir qui se trouve dans les pensines n’est qu’une copie de l’original, mais s’il est altéré, vous aurez dévoilé votre incompétence aux yeux de tous et je ne tolère pas l’incompétence. »
Malgré que la future mère n'était pas une habituée des pensines, elle n'était pas à sa première utilisation et n'était donc pas intimidée par l'attitude glacée de la dame. Au contraire, cela la motivait davantage et elle choisit de prendre son temps pour interpréter le souvenir afin de ne pas l'endommager. Lorsque la rousse les mit au travail, Andrea prit le temps de prendre une bonne bouffée d'air afin de ralentir son rythme cardiaque pour conserver son calme face à l'inconnu.
Elle observa Evan effleurer le liquide sans y plonger la tête et décida de faire comme lui. Après tout, elle n'était pas si sure que pensine et femme enceinte allaient si bien ensemble. L'historienne qu'elle était y il a peut refit surface et observa la scène qui se déroulait autour d'elle. Une fois la première écoute terminée, elle décida qu'il valait mieux en refaire une ou deux afin de s'imprégner des détails. La jeune femme était donc la dernière à refaire surface de son souvenir et elle remarqua que Grace avait déjà commencé à détailler le sien, mais elle ne le comprit point puisqu'elle avait manqué le début. Puis vint Alice qui évoqua deux hommes blancs qui semblaient se connaître avec une boîte en bois sur une table, mais vêtus de chemises à carreaux, ce qui différait de son souvenir. Evan prit ensuite la parole où il mentionna également la présence de deux hommes blancs avec une boîte et la présence d'un père, qui faisait également écho à ce qu'elle venait de voir. Avaient-ils tous vu un segment du même souvenir ?
Pendant que Evan terminait, l'Anglaise repassa mentalement ce qu'elle venait de voir avant de le résumer à son tour. « Ce souvenir débute avec deux hommes blancs, possiblement fin 30enne, vêtu de chemise hawaïenne. Ils sont assis à une table de ce qui semble être un restaurant dans un endroit tropical au vu des palmiers à l'extérieur. L'homme à la gauche de la table pousse une valise sur la table en disant que son père lui dit bonjour pendant que celui de droite l'ouvre et ne réagit pas particulièrement à son contenu. Le dialogue est difficile à entendre puisqu'il y a une forte musique hawaïenne, mais les deux hommes semblent être américains. Après avoir refermé la mallette, celui de droite demande à l'autre s'il a déjà connaissait le paradoxe du forgeron et du chien, qu'il explique puisque ce n'est pas le cas. Je ne pourrai pas vraiment vous répéter ce qu'il a dit puisque la musique rendait la chose difficile à comprendre, mais apparemment l'homme qui offrait la malle était le forgeron et l'autre le chien. Je dois dire qu'il ne semblait guère avoir compris que moi puisqu'il est resté en silence. »
La Lufkin reposa ses mains sur le rebord de la pensine, ne sachant guère quoi penser de tout cela.
- résumé:
- Andrea arrive après Grace. Elle redonne son enlaçade à @Alice Hangbé avant de saluer @Evan Wakefield d'un poli signe de tête. Ses réflexes d'historienne ressortent au moment d'étudier le souvenir, mais le comprend difficilement à cause de la musique ambiante. Elle est la dernière à résumer le souvenir.
- InvitéInvité
Re: [TP privé]La véracité des souvenirs
Dim 11 Juil 2021 - 11:13
Salle de cours d'histoire et edm
Les quatre étudiants ne s’étaient pas défilés et même si Retha n’en laissait rien paraître, le quatuor avait marqué un point auprès de la journaliste. Il était maintenant temps de passer aux consignes. Une fois fait, Retha observa les étudiants se pencher au-dessus des pensines, plongeant la tête ou simplement positionnant le visage au-dessus. Chacun avait sa manière de faire et si la journaliste n’avait pas remarqué de différentes flagrantes entre les deux manières, ça démontrait pour elle le caractère de chacun. Un indice qui seul ne voulait pas dire grand-chose, mais mit bout à bout avec d’autres permettaient de comprendre une personne.
Finalement, la première étudiante revint à elle et décrit le souvenir. Les descriptions s’enchaînèrent avec plus ou moins de détails sous le visage de marbre de Retha. Ce ne fut que lorsque le silence eut de nouveau empli la pièce que la sorcière reprit la parole.
_ Bien, l’exercice peut enfin commencer. Certains d’entre vous sont allés à l’essentiel et d’autres ont préféré les détails. Sachez qu’aucune de ces méthodes n’est la bonne. Les deux le sont et sont indissociables. N’oubliez pas qu’il s’agit de souvenirs et que la mémoire humaine n’est pas fiable. Prenons l’exemple que nous a donné Monsieur Wakefield, la musique. Vous aviez raison en disant qu’elle n’était pas là à l’origine. Elle résulte d’une association d’idées, d’autres souvenirs. Pour le propriétaire, cette mélodie devait refléter l’ambiance, avoir un lien fort avec ce qu’il s’est passé. Difficile à dire sans connaître l’homme qui a donné ce souvenir. Cependant, ça ne fait pas de la musique un détail à effacer, elle peut nous permettre de comprendre ce que ressentait la personne, son état d’esprit.
Ce que vous avez vu était un échange sans valeur historique, mais cet échange pourrait aussi être un souvenir d’une période clé de l’histoire. Comme vous le savez, la pensine est un art ancien. Il est rare de retrouver des souvenirs de plusieurs siècles, mais ce n’est pas impossible. Sans remonter aussi loin, nous possédons des souvenirs clairs du siècle passé, ressources précieuses. Néanmoins, il est impossible de savoir par combien de main ils sont passés et jusqu’à quelques points ils ont été altérés, du moins pour un œil non entraîné. Vous l’aurez compris, vous allez entraîner ce talent. Commencez donc par me décrire en une phrase le souvenir que venez de voir. Dégagez l’essence du souvenir, son cœur. Sans ça, vous n’irez pas loin. Essayez d’en tirer des conclusions.
Son regard alla sur chacun des étudiants. Elle se demandait si certains avaient déjà compris plus de choses qu’ils n’en avaient dites. Retha aurait pu utiliser la légimencie, mais c’était un risque surtout en compagnie du frère du directeur du magenmagot. C’était aussi l’occasion de faire travailler son sens de l’observation en posant ses yeux acérés sur chaque geste, chaque clin d’œil, chaque tremblement de ses étudiants.
_ Sortez du brouhaha les informations essentielles. Trouvez l’arbre avant de chercher à décrire la forme et la couleur de ses feuilles.
- Consignes:
Vous devez décrire le souvenir que vous avez eu de la manière la plus simple possible avant d'aller dans les détails. Essayez d'en tirer des conclusions. N'hésitez pas à poster plusieurs fois si vous entamez une conversation entre vous.
- InvitéInvité
Re: [TP privé]La véracité des souvenirs
Jeu 9 Sep 2021 - 12:25
lundi 26 avril 2021
A écouter les autres, j'avais un peu l'impression d'être à côté de la plaque. Les autres avaient donné beaucoup plus de détails. En même temps, Alice était en justice magique et Evan en forces publiques. C'était un peu normal avec leurs cursus. Même Andrea, pourtant dans le même cursus que moi avait été moins avare de détails. Parce qu'elle était passée après les deux fiancés, peut-être? Quoiqu'il en soit, j'avais la sensation d'avoir mal fait l'exercice et, pour être honnête, ça m'embêtait plutôt. J'avais voulu faire ce TP pour remonter ma moyenne. Certes, elle n'était pas trop basse en histoire, mais vue ma faiblesse en runes, il fallait que j'emmagasine tous les points possibles dans les autres matières si je ne voulais pas me retrouver à redoubler à la fin de l'année. Et faire des devoirs supplémentaires dans ma matière faible risquait plus de me plomber que de me remonter. Le TP avait au moins ça de bon que me plonger dans l'histoire m'avait fait oublier un peu les révélations de la Gazette que je parvins à repousser à nouveau de mon esprit dès que la journaliste reprit la parole.
Disait-elle que les deux méthodes: être bref, ou donner tous les détails étaient les deux bonnes méthodes pour me rassurer? Je n'en savais trop rien. Ce qui était sûr, c'était que la suite de l'exercice me semblait un peu obscure. Je ne comprenais pas trop ce qu'il convenait de faire J'avais beau réfléchir, je ne voyais pas et cela se traduisit par un froncement de sourcils appuyé. L'essence du souvenir? Son coeur? Je comprends pas... songeai-je, regardant vers mes voisins pour voir si eux, comprenaient mieux que moi. Pourtant, bien que plus jeune, je n'avais pas envie de passer pour une complète idiote non plus. Je voulais au moins essayer de bien faire les choses. Quant à trouver l'arbre avant de le décrire, c'était encore plus obscur. Mais bon.
Je me replongeai donc dans la pensine pour essayer de voir un détail que j'aurais raté et qui pourrait m'éclairer. Finalement, je finis par tenter un: "Il est question de mener une enquête sur des meurtres?" Mais ma voix, interrogative, montrait bien à quel point j'étais perplexe et peu sûre de moi. J'aurais vraiment préféré que quelqu'un passe avant moi pour me donner la direction à suivre dans cette histoire.
- résumé:
- désolée pour le retard!
donc.
Grace a l'impression de pas avoir fait le premier exercice comme il faut, et elle comprend pas le second. elle se replonge dans le souvenir avant de faire une tentative de proposition.
- InvitéInvité
Re: [TP privé]La véracité des souvenirs
Mar 14 Sep 2021 - 13:26
lundi 26 avril 2021
Alice avait écouté avec attention les interventions des trois autres étudiants, puis celle de la journaliste au regard clair. Comme à son habitude, elle avait pris une feuille volante et un stylo, laissant sa main coucher sur le papier tout ce que son esprit agrippait du discours de chacun, sans véritable logique, sans préparation apparente, tout juste leurs prénoms et des morceaux de phrases éparses à coté. Elle procédait souvent ainsi pour les comptes rendus de la brigade, au ministère, et avait fini par se faire sa propre méthode. La description de Grace était hésitante, un peu laborieuse, mais elle savait la jeune femme facilement impressionnable, et elle la gratifia d’un sourire d’encouragement tout en annotant son papier. Vint son tour, celui d’Evan qui s’exprimait quant à lui avec assurance et, peut être juste ce qu’il fallait d’arrogance pour rappeler qu’il était surement le plus rompu à l’exercice des étudiants dans la pièce, et enfin celui d’Andrea qui ne s’était pas faite avare dans les descriptions. Peu surprenant, quand on considérait qu’elle était d’ores et déjà une professionnelle de la matière, au moins dans son pendant moldu.
Quand enfin O’ryan prit la parole, l’américaine buvait ses paroles, ou presque, plus studieuse qu’elle pouvait le paraitre au premier abord. Ce qu’annonçait la journaliste n’avait rien de révolutionnaire dans la rhétorique, bien sur, mais l’esprit preste de la sorcière au teint mat venait y pincer autre chose : les desseins et inspirations de leur interlocutrice. Pour réussir un exercice, il fallait formater son propre esprit, sa logique, pour la faire conformer à celui du concepteur du casse-tête qu’on leur présentait. Il ne s’agissait pas de LA vérité, mais bien d’une vérité, celle de Retha O’Ryan, sa logique, sa perception. C’était cela qu’ils devaient identifier pour comprendre où elle souhaitait les emmener. Alice avait baissé les yeux sur son brouillon et, en quelques coups de crayon rapides, elle entoura pour mieux relier les termes redondants dans leurs discours respectifs, avant de prendre la parole à son tour.
- Je dirais : Deux hommes se retrouvent dans un lieu public pour s’échanger des informations et un objet. Si j’en crois ce qu’ont dit mes camarades, il y a des points communs entre chacun de nos souvenirs. Deux hommes, à priori blancs. Une conversation. Un objet échangé, parfois une boite, un dossier, une valise. Cela ressemble à un script, large, un peu flou. Serait il possible que cela soit le même souvenir, mais vu par des tiers extérieurs différents ? Ou alors… des souvenirs de souvenirs, à la manière d’un téléphone arabe mémoriel ? L’un des souvenirs serait le souvenir originel, et les autres seraient des … copies, des duplicatas qui perdraient de leur pertinence et de leur réalisme au fur et à mesure ? Comme les traductions de traductions d’ouvrages papier.
- résumé:
- Alice écoute les réponses de ses camarades et les consignes de Retha. Elle prend des notes et lance une théorie.
- InvitéInvité
Re: [TP privé]La véracité des souvenirs
Sam 18 Sep 2021 - 4:34
lundi 26 avril 2021
Andrea avait été la dernière du quatuor à prendre la parole pour décrire le souvenir de sa pensine. En bonne historienne, la future mère avait décrit la scène qui flottait dans à la surface du bassin de pierre en mentionnant le plus de détails qu'elle jugeait nécessaires, malgré qu'elle ne comprenait pas exactement le but de l'exercice. Ce n'est qu'après un moment de silence que Miss O'Ryan reprit la parole, avec le même stoïcisme, pour annoncer aux quatre étudiants devant elle qu'ils n'avaient pas utilisé la bonne méthode pour approcher la tâche.
La remarque exaspéra la Lufkin au plus haut niveau, mais en bonne Anglaise de bonne naissance, elle ne laissa rien transparaître afin de ne pas donner satisfaction à la journaliste. La jeune femme préféra faire taper ses ongles un après l'autre sur le rebord de pierre, en repassant mentalement ce que la rousse venait de leur dire, arrêtant presque aussitôt quand elle vit le regard d'Evan qui semblait agacé par le son répétitif. Elle réfléchissait encore lorsque Grace tenta sa chance de manière très incertaine, mais c'est lorsqu'Alice prit la parole qu'une idée lui vint. Le tout faisait un parallèle avec les copistes médiéval d'avant l'invention de l'imprimerie qui pouvait "inventer" des sections lorsque les mots étaient trop endommagés pour être lus. À petite échelle, c'est quelques mots, une phrase tout au plus, mais au fil du temps et sur un même ouvrage, cela peu donner un livre très différent qui ressemble vaguement à l'original.
« Je dirais qu'il s'agirait de la transmission d'un bien, possiblement acquis malhonnêtement. Tout comme @Alice Hangbé a indiqué, autant pour l'essence du souvenir que pour ce qui constitue le reste, ce peut être un souvenir d'un souvenir. Mais ce pourrait tout aussi bien être le souvenir qui a subi une grande déformation au fil du temps: comme un souvenir d'une personne ayant visionné le souvenir d'origine, mais que le souvenir ait été endommagé par la mémoire de la personne et que les morceaux manquants aient été comblés avec des éléments contemporains à l'époque où cette personne vivait. Cela expliquerait possiblement la forte musique qui couvre les dialogues puisque les propos échangés auraient pu être oubliés. Pour ce qui est du contexte qui est étrange et du choix musical, comme disait Miss. O'Ryan, il serait difficile à expliquer à moins de savoir de qui vient le souvenir que nous avons en main. », expliqua-t-elle en tentant de conserver la professeure et son ton professoral sous clé.
Andrea avait été la dernière du quatuor à prendre la parole pour décrire le souvenir de sa pensine. En bonne historienne, la future mère avait décrit la scène qui flottait dans à la surface du bassin de pierre en mentionnant le plus de détails qu'elle jugeait nécessaires, malgré qu'elle ne comprenait pas exactement le but de l'exercice. Ce n'est qu'après un moment de silence que Miss O'Ryan reprit la parole, avec le même stoïcisme, pour annoncer aux quatre étudiants devant elle qu'ils n'avaient pas utilisé la bonne méthode pour approcher la tâche.
La remarque exaspéra la Lufkin au plus haut niveau, mais en bonne Anglaise de bonne naissance, elle ne laissa rien transparaître afin de ne pas donner satisfaction à la journaliste. La jeune femme préféra faire taper ses ongles un après l'autre sur le rebord de pierre, en repassant mentalement ce que la rousse venait de leur dire, arrêtant presque aussitôt quand elle vit le regard d'Evan qui semblait agacé par le son répétitif. Elle réfléchissait encore lorsque Grace tenta sa chance de manière très incertaine, mais c'est lorsqu'Alice prit la parole qu'une idée lui vint. Le tout faisait un parallèle avec les copistes médiéval d'avant l'invention de l'imprimerie qui pouvait "inventer" des sections lorsque les mots étaient trop endommagés pour être lus. À petite échelle, c'est quelques mots, une phrase tout au plus, mais au fil du temps et sur un même ouvrage, cela peu donner un livre très différent qui ressemble vaguement à l'original.
« Je dirais qu'il s'agirait de la transmission d'un bien, possiblement acquis malhonnêtement. Tout comme @Alice Hangbé a indiqué, autant pour l'essence du souvenir que pour ce qui constitue le reste, ce peut être un souvenir d'un souvenir. Mais ce pourrait tout aussi bien être le souvenir qui a subi une grande déformation au fil du temps: comme un souvenir d'une personne ayant visionné le souvenir d'origine, mais que le souvenir ait été endommagé par la mémoire de la personne et que les morceaux manquants aient été comblés avec des éléments contemporains à l'époque où cette personne vivait. Cela expliquerait possiblement la forte musique qui couvre les dialogues puisque les propos échangés auraient pu être oubliés. Pour ce qui est du contexte qui est étrange et du choix musical, comme disait Miss. O'Ryan, il serait difficile à expliquer à moins de savoir de qui vient le souvenir que nous avons en main. », expliqua-t-elle en tentant de conserver la professeure et son ton professoral sous clé.
- Résumer:
- Andrea tente une approche du coeur du souvenir en s'appuyant de ce qu'Alice a énoncé. Elle tente d'expliquer sa théorie qui rappelle les moines-copistes du Moyen-Âge (sans les nommer puisque ses camarades ne sauraient possiblement pas ce qu'ils étaient) et sans avoir l'air de la professeure qu'elle était auparavant.
- InvitéInvité
Re: [TP privé]La véracité des souvenirs
Lun 11 Oct 2021 - 23:38
Le cadet des Wakefield était bien des choses – mais pas tout à fait un homme patient. Capable de patience, certes, lorsqu’on l’y poussait ou s’il avait un but assez précis pour que son entêtement se supplée à une patience déguisée pour la forme, mais au cœur de la poussée, il y avait bien plus que de la rigueur. Une volonté d’atteindre ses buts lorsqu’il se les fixait, si puérils puissent-ils parfois paraître. Pour l’heure, il ne laissa pas paraître l’impatience qui pointait sous sa conscience d’étudiant relativement studieux. L’auror senior en fin de formation s’était inscrit à ce TP d’abord par curiosité, mais il se demanda soudain quel était l’intérêt de leur faire formuler des postulats sans avoir accès aux informations. Ayant choisi de montrer sa maitrise générale de l’analyse d’une scène à l’occasion de la première question, il arqua légèrement le sourcil à la suite du commentaire de l’enseignante. Ainsi, elle se permettait d’abord de formuler une indication relativement vague, pour ensuite recadrer le quatuor en leur indiquant qu’ils avaient mal fait? Curieuse approche pédagogique que la sienne, mais le Calédonien se contenta de se taire, laissant ses comparses formuler leurs théories.
Le manque d’assurance de Grace le touchait, et il lui sourit avec gentillesse, pattes d’oies creusées par son air bienveillant face à la menue Pokeby qui était visiblement anxieuse face à l’exercice. Les théories partagées par Alice et Andrea l’intéressaient toutefois, et le doctorant hocha simplement la tête pour appuyer leurs dires. Les détails lancés par la lufkin le fascinèrent, ayant lui-même écouté Amelya Delgado, l’ancienne professeure d’histoire de la magie de l’université, discourir à ce sujet. La modification des documents historiques et leurs fragments comblés était une plaie dans l’analyse de la majorité des historien.nes, qui devaient alors se fier à la corroboration de leurs sources – lorsque ces dernières manquaient à l’appel, il fallait alors tirer le plus possible du document sans toutefois se départir d’une analyse critique de ce dernier.
Pourtant, il ne choisit pas d’appuyer les dires de la britannique, lançant plutôt un fin regard à la Sud Africaine qui leur servait de tutrice pour l’exercice. « Je ne préfère pas tacher mon jugement pour postuler une hypothèse globale sans avoir eu accès aux autres souvenirs », affirma le Wakefield en soutenant le regard de la sorcière sans broncher. Il avait le net avantage que d’autres n’avaient pas – purement présent par curiosité intellectuelle, il était là pour apprendre quelques approches, mais ses propres résultats scolaires n’en dépendant pas, il avait le loisir de s’éloigner de la vérité infuse de Retha O’Ryan. « Les théories de mes collègues sont intéressantes, mais je ne m’hasarderais pas à formuler une hypothèse que je pourrais ensuite vouloir chercher à confirmer en consultant les autres souvenirs, plutôt que de les visionner sans à prioris que mon ego bien humain serait tenté de biaiser par plaisir d’avoir raison. » Et malgré son arrogance, l’Écossais avait au moins cela de bon – la conscience que tous les savoirs sont situés, et que sans double validation académique au cœur du processus scientifiques, les exercices du genre ne peuvent que bien rarement se targuer d’être tout à fait neutres.
- Spoiler:
Evan encourage @Grace de Launay d'un sourire bienveillant, voyant qu'elle a visiblement du mal avec l'exercice. Il est plutôt d'accord avec la théorie d' @Alice Hangbé, et est très intéressé par celle de @Andrea de Valois-Xavier, mais se contente de répondre à @Retha O'Ryan qu'il ne se voit pas formuler une hypothèse à ce stade. Pour lui, à ce stade peu avancé, formuler une hypothèse reviendrait à tacher son jugementet accessoirement il a un peu l'esprit de contradiction()
- InvitéInvité
Re: [TP privé]La véracité des souvenirs
Ven 29 Oct 2021 - 18:25
Salle de cours d'histoire et edm
_ Faire le choix d'aller à l'essentiel est correct, vous suivez mes conseils, mais faudrait-il encore trouver l'essentiel.
Son ton était dur, froid, mais il n'était pas méprisant, il annonçait simplement un fait, dénué d'émotion.
_ Quant à vous Monsieur Wakefield, je commence à douter de votre lien de sang avec votre aîné. Vous refusez de prendre des risques, de prendre une décision parce que vous n'avez pas toutes les pièces du puzzle. Continuez dans cette direction et vous n'irez nulle part. Jamais la vie ne vous donnera toutes les pièces puzzles, ne vous faites pas d'illusions et ne cherchez pas à faire le malin. Peut-être que ça marche pour séduire, mais avec moi, vous n'obtiendrez que du dédain.
Cette fois-ci, le ton était caustique, méprisant. C'était une attaque et Retha ne cherchait pas à s'en cacher. Si son regard avait lancé des éclairs, Evan aurait été carbonisé. La sorcière n'aimait pas beaucoup ceux qui tentaient de la prendre de haut, qui se croyaient meilleurs que les autres. C'était ce genre de personne qui l'avait méprisé en Afrique du Sud, jusqu'à qu'elle devienne Retha O'Ryan en Ecosse et devienne une femme respectée, aux origines mystérieuses, mais dont le sang pur semblait ne faire aucun doute pour beaucoup.
_ Heureusement, vos camarades sont là pour remonter le niveau. En effet, il s'agit de la même scène, du même souvenir qui a été déformée. Dans ce cas précis, c'est ma magie qui a transformé ce souvenir, mais sachez qu'il reprend le cas d'un autre souvenir sur lequel j'ai travaillé il y a quelques années. Lorsque vous faites des recherches, vous pouvez vous retrouver à analyser des souvenirs transmis à plusieurs personnes, puis ce souvenir transmis a été de nouveau retransmis. La mémoire n'est pas une chose infaillible et le cerveau humain n'aime pas les trous, il les comble alors avec d'autres morceaux de souvenirs. C'est ainsi que vous pouvez vous retrouver avec une musique bien trop forte, une valise qui devient un carton, ou un dialogue remplacé par un autre.
Elle se tourna vers le tableau et guida magiquement une craie sur le tableau, dessinant la scène, deux hommes s'échangeant un contenant. Puis, elle se retourna de nouveau vers les étudiants.
_ Dans une situation réelle, vous n'aurez qu'un seul souvenir. Aucun moyen de comparer avec d'autres souvenirs. Il faudra sans plus de contexte, réussir à extraire l'essentiel. Vous devrez prendre un risque en donnant votre avis sans avoir toutes les pièces du puzzle. Parfois, ça ne sera qu'un fragment du passé en jeu, parfois des vies.
Elle n'hésitait pas à insister, continuant de démonter l'argumentaire d'Evan. Ce dernier venait de se mettre à dos la sorcière et il n'y avait pas grand-chose qu'il pourrait faire pour changer ça.
_ Si vous n'aviez qu'un seul souvenir, comment pourriez-vous faire pour trier le vrai du faux ? Sur quoi vous concentrez-vous ? Réfléchissez, utilisez vos connaissances sur le fonctionnement de la mémoire. Ne pensez pas magie, pensez logique et psychologie.
- Consignes:
Vous devez trouver un moyen de séparer les informations réelles de celles erronées du souvenir.
- InvitéInvité
Re: [TP privé]La véracité des souvenirs
Sam 13 Nov 2021 - 23:10
lundi 26 avril 2021
J'étais un peu complètement totalement perdue dans ce cours que je pensais de moins en moins fait pour moi. Au départ, je pensais qu'on allait étudier un fait historique à travers la pensine et voir à quel point l'opinion du "vainqueur" orientait la mémoire collective, ou quelque chose du genre. Mais c'était tout, sauf ça. Avais-je bien fait de m'inscrire à ce TP? N'avais-je pas pris la place de quelqu'un d'autre? Maintenant, c'était trop tard. Il fallait que j'assume et que j'aille jusqu'au bout de ce cours, malgré toute sa difficulté pour moi. Allez Grace. Tu peux le faire. Tu peux avoir une bonne réponse. songeai-je, essayant de m'encourager du mieux possible.
J'étais contente, ou plutôt soulagée, en tout cas, que les foudres de l'enseignante ne s'abattent pas sur moi. Pourtant, je m'étais faite discrète, comme si j'essayais de faire oublier ma présence. J'aurais volontiers utilisé le sortilège de désillusion pour me rendre invisible, ce qui aurait été plutôt pratique dans le cas présent. Je n'en fis rien, pourtant, et attendis les nouvelles consignes de l'intervenante pour me forcer à reprendre la parole et à proposer: "Je chercherais peut-être un petit détail. Un anachronisme. Quelque chose qui semblerait avoir été rajouté après coup. Peut-être un objet qui n'aurait pas sa place. Une boule à neige, par exemple, au milieu d'un restaurant, ou une chaussette différente de sa jumelle. Bref, quelque chose qui cloche."
J'étais sans doute complètement à côté. Surtout avec mes exemples. Mais, au moins, elle ne pourrait pas dire que je n'essayais pas, malgré mon jeune âge et ma timidité. En ce qui me concernait, j'avais peut-être un Piètre pour l'exercice, mais je méritais un Efforts Exceptionnels pour l'effort de participation.
- résumé:
- Grace n'est toujours pas à l'aise, mais elle essaye de participer et suggère qu'il faut s'attacher aux détails, chercher un anachronisme qui indiquerait que le souvenir a été trafiqué.
|
|