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Dossier : Famille Cioban [Thomas]
Mer 28 Avr 2021 - 9:31
Comme bien souvent, il savait peu de choses sur son rendez-vous. Le nom de la personne, un certain Thomas Cioban, et la raison de sa venue. A savoir le choix d'une assurance-vie ou d'une assurance-décès puisque ce serait à discuter selon si son client souhaitait privilégier un placement à long terme et donc une épargne, ou le côté capital et/ou rente à transmettre à ses proches en cas de décès. Il arrivait souvent qu'on confonde les deux puisque effectivement cela pouvait se recouper mais les termes du contrat, leur modalité et surtout leur finalité était différent. Une mission de conseil donc alors que tout comme les médecins de famille, il s'apprêtait à entrer de plein pied dans l'intimité de cette famille. Parce que c'était aussi une des choses qu'il avait apprise lors de la prise de rendez-vous, Monsieur Cioban était marié et avait une enfant en bas-âge, d'où sa volonté à vouloir protéger sa famille en cas de malheur. Ce qui était toujours plus sympathique à faire que d'enregistrer des actes déshéritant une femme et des enfants en faveur d'une belle et jeune maîtresse...
Là aussi et comme à chaque fois, il avait proposé de se déplacer au domicile de la famille plutôt que de lui donner rendez-vous à l'office notariale. Chose qui était toujours reçue très positivement alors que dans les faits, il s'agissait surtout de ne pas mettre sous les yeux des clients les locaux miteux dans lesquels la famille Calessandro avait investit pour lui permettre de mener à bien sa mission. Et si en dernier recours il pouvait toujours utiliser le sort d'illusion, il préférait éviter puisque celui-ci restait de toute façon repérable par n'importe quel bon sorcier. C'était donc ainsi qu'il se trouvait face à cette porte sans avoir aucune idée de ce qui l'attendait derrière. Si ce n'est des actes à faire, à enregistrer et à classer pour les cent années à venir dans un dossier au nom de la Famille Cioban.
Porte qui ne fut pas longue à s'ouvrir sur un homme d'une certaine prestance, alors qu'il se félicitait d'avoir pu faire ses études à Beauxbâtons où les bonnes manières et la bonne éducation étaient mises à l'honneur tout le long de la scolarité. "Monsieur Thomas Cioban ? Bonjour, je suis Béhérit Calessandro et nous avions rendez-vous au sujet d'une solution prévoyance qui serait la mieux adaptée à votre famille..." Le sourire était poli, le ton courtois et posé, bien loin de la vivacité et de son impulsivité habituelle. Mais là, il s'agissait de travail et on ne plaisantait pas avec ça. Toujours sur le pas de la porte avec sa sacoche contenant les documents nécessaires en main, il se permit cependant une petite disgression quant aux salutations d'usage. "Vous me voyez désolé de vous demander cela mais avez-vous des animaux ? J'y suis allergique..." On allait dire cela comme ça, entrer dans les détails serait trop long et ce n'était pas ce qui les intéressait ici. Le principal étant qu'aucun Stupefix malencontreux ne soit dirigé contre l'animal de compagnie de cette famille, ça ne le ferait pas trop.
Là aussi et comme à chaque fois, il avait proposé de se déplacer au domicile de la famille plutôt que de lui donner rendez-vous à l'office notariale. Chose qui était toujours reçue très positivement alors que dans les faits, il s'agissait surtout de ne pas mettre sous les yeux des clients les locaux miteux dans lesquels la famille Calessandro avait investit pour lui permettre de mener à bien sa mission. Et si en dernier recours il pouvait toujours utiliser le sort d'illusion, il préférait éviter puisque celui-ci restait de toute façon repérable par n'importe quel bon sorcier. C'était donc ainsi qu'il se trouvait face à cette porte sans avoir aucune idée de ce qui l'attendait derrière. Si ce n'est des actes à faire, à enregistrer et à classer pour les cent années à venir dans un dossier au nom de la Famille Cioban.
Porte qui ne fut pas longue à s'ouvrir sur un homme d'une certaine prestance, alors qu'il se félicitait d'avoir pu faire ses études à Beauxbâtons où les bonnes manières et la bonne éducation étaient mises à l'honneur tout le long de la scolarité. "Monsieur Thomas Cioban ? Bonjour, je suis Béhérit Calessandro et nous avions rendez-vous au sujet d'une solution prévoyance qui serait la mieux adaptée à votre famille..." Le sourire était poli, le ton courtois et posé, bien loin de la vivacité et de son impulsivité habituelle. Mais là, il s'agissait de travail et on ne plaisantait pas avec ça. Toujours sur le pas de la porte avec sa sacoche contenant les documents nécessaires en main, il se permit cependant une petite disgression quant aux salutations d'usage. "Vous me voyez désolé de vous demander cela mais avez-vous des animaux ? J'y suis allergique..." On allait dire cela comme ça, entrer dans les détails serait trop long et ce n'était pas ce qui les intéressait ici. Le principal étant qu'aucun Stupefix malencontreux ne soit dirigé contre l'animal de compagnie de cette famille, ça ne le ferait pas trop.
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Re: Dossier : Famille Cioban [Thomas]
Jeu 29 Avr 2021 - 21:26
Le sujet de son entretien de l'après-midi comportait une connotation sinistre, pourtant Thomas tenait absolument à s'en occuper (autrement il risquait de la repousser jusqu'aux calendes grecques et la chose perdrait alors de sa pertinence). Le fait est que les responsabilités familiales comportaient une part de prévoyance qui impliquaient (entre autre) de prendre toute une série de décisions administratives et financières. Le dhampire avait donc fait appel à un professionnel compétent, afin d'orienter ses choix et acter ce qui devait l'être. Ce dernier proposa de fixer leur rendez-vous chez lui, ce qui était objectivement plus commode pour le père de famille débordé que Thomas était devenu. Il accepta aussitôt et négocia un créneau horaire qui tienne compte de l'emploi du temps de sa femme (il s'agissait de garder la petite pendant la durée de leur entretien).
Milo Calessandro se présenta donc à l'heure convenue et Thomas de l'accueillir. Les deux hommes se saluèrent en échangeant quelques politesses d'usage.
« Bonjour, oui c'est bien cela. Bienvenue, merci de vous être déplacé.
Alors qu'il s'apprêtait à inviter son hôte à entrer, ce dernier l’interpella au sujet d'un éventuel animal de compagnie. Le maître des lieux tourna la tête par dessus l'épaule, en réaction, et s'adressa à sa femme qui occupait Mélisandre au salon.
« Chérie ? Tu peux faire sortir Clarice ?
Thomas entendit cette dernière répondre par l'affirmative. Après quoi, il sorti sa baguette magique afin de lancer un sortilège destiné à renouveler l'air à l'intérieur de la maison. Il invita ensuite Milo à entrer.
« Si cela vous convient, je vous propose de nous installer dans mon bureau.
Dit-il. A ce titre, la raison de cette proposition ne tarda pas à apparaître sous les traits d'une petite de deux ans surexcitée, qui déboula en courant dans les jambes de son père. Thomas l'attrapa avant qu'elle ne tombe (chose qui arrivait souvent) et la prit dans ses bras en lui demandant « où elle croyait aller comme ça ». La petite riait aux éclats, mais elle se figea en apercevant Milo, comme le font tous les enfants lorsqu'ils sont confrontés à une nouvelle personne.
« Papa va discuter un moment avec monsieur Calessandro.
Fit-il, tandis que Mélisandre observait son père et le jeune homme alternativement d'un air extrêmement circonspect. Thomas laissa échapper un petit rire, indiquant qu'il comprenait ce qui se jouait dans la tête de sa fille en ce moment. Finalement, Scylla arriva afin de la lui reprendre des bras et expliqua que Clarice s'était cachée sous le canapé et que, en raison de son embonpoint, la pauvre bête n'arrivait plus à en sortir (non sans prendre le temps de saluer leur invité comme il se devait, bien-sûr). Cette parenthèse refermée, les deux hommes rejoignirent le bureau.
La maison du couple Cioban était moderne, pour des sorciers de sang pur. Cependant, le bureau de Thomas affichait une décoration plus typique de l'imaginaire habituel : les étagères débordaient d'objets magiques en tout genre, les boiseries exhalaient leurs essences mêlées à la cire et toute une variété de choses habituellement immobiles se mouvaient ici en cercles gracieux.
Cela dit, la première chose que l'on remarquait, en entrant, était la quasi absence de lumière. Un halo diffus, sans source identifiable, faisait office d'éclairage. Du reste, les murs étaient chargés de photographies, de gravures et de peintures en tout genre. En belle place, une carte de l'Europe indiquant la répartition des différents clans de vampires (et renseignait, de fait, sur la thématique principale de la pièce).
Thomas invita Milo à s'asseoir d'un geste de la main, puis il fit le tour du bureau afin de prendre place à son tour.
« Puis-je vous offrir un thé ou du café ? Proposa-t-il en cherchant machinalement son paquet de cigarettes dans la poche de sa veste. Pardon, ça vous dérange si je fume ?
L'habitude était tellement ancrée en lui qu'il ne se rendait même plus compte lorsqu'il sortait ses cigarettes. Cependant, il attendit la réponse de Milo pour savoir s'il devait ranger ou achever de sortir son paquet : certaines personnes étaient véritablement incommodées par l'odeur du tabac.
« Dites moi s'il vous faut plus de lumière surtout.
Ajouta-t-il en ôtant enfin ses lunettes de soleil, révélant pour la première fois des prunelles aigue-marine au fond brillant. Naturellement, si Thomas s'était abstenu de prendre l'initiative d'allumer quelques chandelles supplémentaires (ce qu'il faisait toujours pour ses invités ordinaires), c'était pour une bonne raison. Une raison tout à fait évidente.
Milo Calessandro se présenta donc à l'heure convenue et Thomas de l'accueillir. Les deux hommes se saluèrent en échangeant quelques politesses d'usage.
« Bonjour, oui c'est bien cela. Bienvenue, merci de vous être déplacé.
Alors qu'il s'apprêtait à inviter son hôte à entrer, ce dernier l’interpella au sujet d'un éventuel animal de compagnie. Le maître des lieux tourna la tête par dessus l'épaule, en réaction, et s'adressa à sa femme qui occupait Mélisandre au salon.
« Chérie ? Tu peux faire sortir Clarice ?
Thomas entendit cette dernière répondre par l'affirmative. Après quoi, il sorti sa baguette magique afin de lancer un sortilège destiné à renouveler l'air à l'intérieur de la maison. Il invita ensuite Milo à entrer.
« Si cela vous convient, je vous propose de nous installer dans mon bureau.
Dit-il. A ce titre, la raison de cette proposition ne tarda pas à apparaître sous les traits d'une petite de deux ans surexcitée, qui déboula en courant dans les jambes de son père. Thomas l'attrapa avant qu'elle ne tombe (chose qui arrivait souvent) et la prit dans ses bras en lui demandant « où elle croyait aller comme ça ». La petite riait aux éclats, mais elle se figea en apercevant Milo, comme le font tous les enfants lorsqu'ils sont confrontés à une nouvelle personne.
« Papa va discuter un moment avec monsieur Calessandro.
Fit-il, tandis que Mélisandre observait son père et le jeune homme alternativement d'un air extrêmement circonspect. Thomas laissa échapper un petit rire, indiquant qu'il comprenait ce qui se jouait dans la tête de sa fille en ce moment. Finalement, Scylla arriva afin de la lui reprendre des bras et expliqua que Clarice s'était cachée sous le canapé et que, en raison de son embonpoint, la pauvre bête n'arrivait plus à en sortir (non sans prendre le temps de saluer leur invité comme il se devait, bien-sûr). Cette parenthèse refermée, les deux hommes rejoignirent le bureau.
La maison du couple Cioban était moderne, pour des sorciers de sang pur. Cependant, le bureau de Thomas affichait une décoration plus typique de l'imaginaire habituel : les étagères débordaient d'objets magiques en tout genre, les boiseries exhalaient leurs essences mêlées à la cire et toute une variété de choses habituellement immobiles se mouvaient ici en cercles gracieux.
Cela dit, la première chose que l'on remarquait, en entrant, était la quasi absence de lumière. Un halo diffus, sans source identifiable, faisait office d'éclairage. Du reste, les murs étaient chargés de photographies, de gravures et de peintures en tout genre. En belle place, une carte de l'Europe indiquant la répartition des différents clans de vampires (et renseignait, de fait, sur la thématique principale de la pièce).
Thomas invita Milo à s'asseoir d'un geste de la main, puis il fit le tour du bureau afin de prendre place à son tour.
« Puis-je vous offrir un thé ou du café ? Proposa-t-il en cherchant machinalement son paquet de cigarettes dans la poche de sa veste. Pardon, ça vous dérange si je fume ?
L'habitude était tellement ancrée en lui qu'il ne se rendait même plus compte lorsqu'il sortait ses cigarettes. Cependant, il attendit la réponse de Milo pour savoir s'il devait ranger ou achever de sortir son paquet : certaines personnes étaient véritablement incommodées par l'odeur du tabac.
« Dites moi s'il vous faut plus de lumière surtout.
Ajouta-t-il en ôtant enfin ses lunettes de soleil, révélant pour la première fois des prunelles aigue-marine au fond brillant. Naturellement, si Thomas s'était abstenu de prendre l'initiative d'allumer quelques chandelles supplémentaires (ce qu'il faisait toujours pour ses invités ordinaires), c'était pour une bonne raison. Une raison tout à fait évidente.
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Re: Dossier : Famille Cioban [Thomas]
Ven 30 Avr 2021 - 4:57
De par son métier, il entrait dans l'intimité de beaucoup de familles et se trouvait être le détenteur de nombre de leurs secrets. Des familles riches, pour beaucoup reconnues dans la communauté sorcière et bien souvent influentes. Mais peu avaient l'image de la famille parfaite comme il l'avait sous les yeux à cet instant. Et alors qu'il ne lui avait fallu qu'un quart de seconde pour réaliser qui il avait en face de lui. Une autre "Merveille", parce que pour avoir une famille comme ça et baigner dans ce qui était apparemment un océan de plénitude familiale, il fallait être ce qu'il appelait une "Merveille". A la façon des Alighieri. Bien loin donc de ce qu'il avait lui-même vécu avec les Calessandro...
Il se retrouva donc à saluer d'un "Bonjour Mademoiselle." la petite qui semblait réaliser qu'il y avait quelque chose de commun entre son père et lui avant qu'il ne salue plus posément Madame Cioban venue la chercher. Tout en se félicitant que cette Clarice -quoi que ça puisse être, chien, chat ou tout autre animal plus "exotique"- reste planqué sous son canapé ! Et qu'il n'osait juste pas dire que le sort de purification d'air n'était en rien nécessaire vu que sa soi-disant allergie recouvrait en réalité tout autre chose qu'un problème médical... Il ne fut en tout cas pas mécontent de pouvoir retrouver quelque chose de plus connu comme pouvait l'être un bureau, après cette brève immersion dans le quotidien d'une famille "normale", où il aurait presque pu se croire spectateur d'une pièce de théâtre tant tout lui semblait étranger. Et surtout, où il ne se sentait absolument pas à sa place.
Il se détendait cependant imperceptiblement lorsqu'ils s'isolèrent dans le bureau, soudainement plus à l'aise puisque son travail était un domaine qu'il maîtrisait parfaitement. Alors que bien vite la carte localisant les différentes familles de vampires attira son attention malgré la quasi-obscurité de la pièce, son regard se portant par pur automatisme sur l'Italie où les Calessandro autant que les Alighieri y étaient représentés. Jusqu'à ce que souriant à la proposition de son hôte à illuminer davantage la pièce -alors que l'un et l'autre savaient parfaitement ce qu'il en était- il ne se détourne de celle-ci pour s'asseoir à l'invitation de celui-ci. "Ca ira, je vous remercie. Le manque de lumière ne me gêne en rien. Et je prendrais bien un café, s'il vous plait." C'est qu'il n'était pas un italien pour rien ! Il faudrait d'ailleurs le payer cher pour lui faire boire une tasse de cette eau chaude si appréciée -à se demander pourquoi !- des Anglais. Et s'il l'observa enlever ses lunettes -guère étonné d'apercevoir le reflet qu'il savait avoir dans son propre regard vu la faible luminosité de la pièce- il vit aussi le naturel du geste avorté quant au paquet de cigarettes. "Non je vous en prie, ça ne me dérange pas du tout. Même si je ne suis moi-même non fumeur, j'en apprécie l'odeur." Un peu à la façon dont il l'appréciait celle des vieux parchemins ou d'un fauteuil en cuir élimé. Sans doute parce que cela renvoyait dans son esprit à une image de masculinité qu'il appréciait.
Il en profita pour sortir sa baguette et lancer un sort de déverrouillage sur sa sacoche afin d'en tirer deux rouleaux de parchemin sur lesquels se trouvaient les contrats. "Pour ce qui concerne la protection que vous souhaitez mettre en place pour votre famille, je peux vous proposer deux contrats aux termes pouvant se recouper sur certains points mais à la finalité assez différente. En sachant que tous les deux seront attestés par les Gobelins de la banque Gringotts avec une recouvrance de 100 ans." Ce qui assurait sans conteste du sérieux de ces contrats. "On pourra en parler plus en détails mais pour résumer, il y a bien sûr l'Assurance-Vie qui fonctionne comme un placement avec une possibilité de récupérer la somme déposée une fois l'échéance dépassée, ce qui pourrait être un choix appréciable en cas de soucis de santé engageant des frais par exemple ou en cas de revers financier important. La seconde solution est la Prévoyance-Décès qui doit par définition impliquer le décès pour que le conjoint survivant puisse obtenir un pécule plus ou moins majoré d'une rente à vie. Chaque contrat présente donc ses avantages propres et le choix de l'un ou de l'autre dépendra surtout de ce que vous recherchez exactement pour votre famille..." Les bases étaient donc posées, le reste n'était plus qu'une discussion s'il y avait besoin de davantage de précisions.
Il se retrouva donc à saluer d'un "Bonjour Mademoiselle." la petite qui semblait réaliser qu'il y avait quelque chose de commun entre son père et lui avant qu'il ne salue plus posément Madame Cioban venue la chercher. Tout en se félicitant que cette Clarice -quoi que ça puisse être, chien, chat ou tout autre animal plus "exotique"- reste planqué sous son canapé ! Et qu'il n'osait juste pas dire que le sort de purification d'air n'était en rien nécessaire vu que sa soi-disant allergie recouvrait en réalité tout autre chose qu'un problème médical... Il ne fut en tout cas pas mécontent de pouvoir retrouver quelque chose de plus connu comme pouvait l'être un bureau, après cette brève immersion dans le quotidien d'une famille "normale", où il aurait presque pu se croire spectateur d'une pièce de théâtre tant tout lui semblait étranger. Et surtout, où il ne se sentait absolument pas à sa place.
Il se détendait cependant imperceptiblement lorsqu'ils s'isolèrent dans le bureau, soudainement plus à l'aise puisque son travail était un domaine qu'il maîtrisait parfaitement. Alors que bien vite la carte localisant les différentes familles de vampires attira son attention malgré la quasi-obscurité de la pièce, son regard se portant par pur automatisme sur l'Italie où les Calessandro autant que les Alighieri y étaient représentés. Jusqu'à ce que souriant à la proposition de son hôte à illuminer davantage la pièce -alors que l'un et l'autre savaient parfaitement ce qu'il en était- il ne se détourne de celle-ci pour s'asseoir à l'invitation de celui-ci. "Ca ira, je vous remercie. Le manque de lumière ne me gêne en rien. Et je prendrais bien un café, s'il vous plait." C'est qu'il n'était pas un italien pour rien ! Il faudrait d'ailleurs le payer cher pour lui faire boire une tasse de cette eau chaude si appréciée -à se demander pourquoi !- des Anglais. Et s'il l'observa enlever ses lunettes -guère étonné d'apercevoir le reflet qu'il savait avoir dans son propre regard vu la faible luminosité de la pièce- il vit aussi le naturel du geste avorté quant au paquet de cigarettes. "Non je vous en prie, ça ne me dérange pas du tout. Même si je ne suis moi-même non fumeur, j'en apprécie l'odeur." Un peu à la façon dont il l'appréciait celle des vieux parchemins ou d'un fauteuil en cuir élimé. Sans doute parce que cela renvoyait dans son esprit à une image de masculinité qu'il appréciait.
Il en profita pour sortir sa baguette et lancer un sort de déverrouillage sur sa sacoche afin d'en tirer deux rouleaux de parchemin sur lesquels se trouvaient les contrats. "Pour ce qui concerne la protection que vous souhaitez mettre en place pour votre famille, je peux vous proposer deux contrats aux termes pouvant se recouper sur certains points mais à la finalité assez différente. En sachant que tous les deux seront attestés par les Gobelins de la banque Gringotts avec une recouvrance de 100 ans." Ce qui assurait sans conteste du sérieux de ces contrats. "On pourra en parler plus en détails mais pour résumer, il y a bien sûr l'Assurance-Vie qui fonctionne comme un placement avec une possibilité de récupérer la somme déposée une fois l'échéance dépassée, ce qui pourrait être un choix appréciable en cas de soucis de santé engageant des frais par exemple ou en cas de revers financier important. La seconde solution est la Prévoyance-Décès qui doit par définition impliquer le décès pour que le conjoint survivant puisse obtenir un pécule plus ou moins majoré d'une rente à vie. Chaque contrat présente donc ses avantages propres et le choix de l'un ou de l'autre dépendra surtout de ce que vous recherchez exactement pour votre famille..." Les bases étaient donc posées, le reste n'était plus qu'une discussion s'il y avait besoin de davantage de précisions.
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