- InvitéInvité
I'm coming for you. (TW: meurtre)
Dim 23 Mai 2021 - 10:54
I'm coming for you
Mary Fastenburry
Come away little lamb come away to the water
To the arms that are waiting only for you.
Come away little lamb come away to the slaughter,
To the one appointed to see this through.
We are calling for you.Maroon 5
To the arms that are waiting only for you.
Come away little lamb come away to the slaughter,
To the one appointed to see this through.
We are calling for you.Maroon 5
6 juin 2021 - Midnight
Leonardo n’avait jamais cru au Karma, au destin, aux doigts agiles et cruelles des Parques qui entrelaçaient les fils des la vie des mortels sans qu’ils ne puissent rien avoir à en redire. Ces histoires là, il n’y avait bien que Magda pour les lui seriner, pour essayer de le convaincre que le bon attirait le bon, que c’était la somme de tous les efforts qu’il avait fait depuis si longtemps qui leur permettrait, enfin de vivre la vie sereine à laquelle ils rêvaient tous les deux. C’était des conneries. Elle était la personne la plus gentille, la plus solaire, la plus remarquable qu’il connaisse, et cela n’avait pas suffi. Les ténèbres l’avaient englouti toute entière, ses chairs arrachées de ses os par les choix iniques d’un prétendu frère d’armes. Mais aussi déchirante qu’avait pu être la trahison d’Oswald, il n’avait pas appuyé sur la détente. Un auror l’avait fait.
Cela faisait des mois qu’il était à la recherche de la moindre trace, du moindre indice, de moindre signe qui lui permettrait de remonter la piste qui le mènerait à cette personne. Celle qui s’était enfermée dans la même pièce sombre que sa sœur, deux êtres vivants, en bonne santé. L’une en était ressortie laissée pour morte, l’autre coupable, mais libre. Cet auror, il se l’était représenté comme un être d’ombre et de fumée âcre, à l’odeur d’hopital et de musc. Il se l’était représenté terrible, difforme, monstrueux, parce qu’il n’était que trop conscient qu’en réalité, les assassins étaient des gens parfaitement normaux, et non des détraqueurs de chairs et d’os. L’homme s’était soustrait à la vue de tous, et malgré ses réseaux, malgré toutes les paires d’oreilles usitées et les pattes graissées, il n’avait fait aucun progrès pendant des mois, et il en était venu à se demander si il ne s’agissait pas d’une affaire d’état, que l’assassin n’était pas quelqu’un de bien trop influent, bien trop puissant pour être atteignable pas sa propre main … Mais il n’en était rien.
La fin de sa traque était intervenue par le biais d’un tout petit oiseau aux yeux verts. Une sorcière qu’il ne connaissait pas suffisamment pour lui faire une confiance aveugle, mais qui avait ses intérêts, dans un échange de bons procédés. Il lui devrait une faveur, en tout temps, en tout lieu, en échange d’un nom, d’un simple nom, qu’elle lui chuchota à l’oreille au détour d’une danse, dans une alcôve discrète du Styx. Il n’y avait pas cru tout de suite, puis s’était remis en chasse, jusqu’à se rendre à l’évidence. Le type était sous ses yeux, invisible, depuis tout ce temps. Il le connaissait, de loin, mais tout de même. Il connaissait sa femme, il avait déjà rencontré sa petite fille. Il avait mêlé ses foulés à celles de l’assassin de Magdalena, il ne ferait pas deux fois la même erreur.
Il était venu toquer à la porte des Fastenburry, tard, ce soir là. Il avait épié William un long moment, le voyant enchaîner les verres dans cette boite de nuit pour adolescents. Un mot au videur, en espagnol, avait suffi à engager la réputation de ce dernier : il ne lui permettrait pas de sortir de l’endroit avant bien deux bonnes heures. C’était tout ce qu’il fallait à Leo pour faire ce qu’il devait.
- Bonsoir Mary, je suis vraiment, vraiment désolé de te déranger à une telle heure, mais je me suis dit que tu aurais besoin de cela, pour ton week end.
Accroché à son index, des clés, accrochés à une petite peluche un peu sale, le genre que l’on gagne dans les jeux de fête foraine. Mme Fastenburry avait ouvert de grands yeux en voyant arriver sur son palier l’un de ses collègues de travail. L’un des plus discrets. Des plus polis, aussi, en dépit de son apparence parfois inquiétante, de son regard absent quand on lui parlait de sa vie privée. Leo n’eut pas besoin de demander que déjà elle s’effaçait de l’encadrement de la porte pour le faire entrer chez elle. Chez eux. Chez lui, qui n’en avait pas la moindre idée. Il ne lui fit pas l’affront d’un sourire trop large, il ne souhaitait pas se moquer d’elle. Après tout, si elle mourrait ce soir, cela n’avait rien de personnel. Elle s’était simplement mariée avec la mauvaise personne, des années plus tôt. Elle n’aurait pas pu deviner.
@Alexander Gold @William Fastenburry
Leonardo n’avait jamais cru au Karma, au destin, aux doigts agiles et cruelles des Parques qui entrelaçaient les fils des la vie des mortels sans qu’ils ne puissent rien avoir à en redire. Ces histoires là, il n’y avait bien que Magda pour les lui seriner, pour essayer de le convaincre que le bon attirait le bon, que c’était la somme de tous les efforts qu’il avait fait depuis si longtemps qui leur permettrait, enfin de vivre la vie sereine à laquelle ils rêvaient tous les deux. C’était des conneries. Elle était la personne la plus gentille, la plus solaire, la plus remarquable qu’il connaisse, et cela n’avait pas suffi. Les ténèbres l’avaient englouti toute entière, ses chairs arrachées de ses os par les choix iniques d’un prétendu frère d’armes. Mais aussi déchirante qu’avait pu être la trahison d’Oswald, il n’avait pas appuyé sur la détente. Un auror l’avait fait.
Cela faisait des mois qu’il était à la recherche de la moindre trace, du moindre indice, de moindre signe qui lui permettrait de remonter la piste qui le mènerait à cette personne. Celle qui s’était enfermée dans la même pièce sombre que sa sœur, deux êtres vivants, en bonne santé. L’une en était ressortie laissée pour morte, l’autre coupable, mais libre. Cet auror, il se l’était représenté comme un être d’ombre et de fumée âcre, à l’odeur d’hopital et de musc. Il se l’était représenté terrible, difforme, monstrueux, parce qu’il n’était que trop conscient qu’en réalité, les assassins étaient des gens parfaitement normaux, et non des détraqueurs de chairs et d’os. L’homme s’était soustrait à la vue de tous, et malgré ses réseaux, malgré toutes les paires d’oreilles usitées et les pattes graissées, il n’avait fait aucun progrès pendant des mois, et il en était venu à se demander si il ne s’agissait pas d’une affaire d’état, que l’assassin n’était pas quelqu’un de bien trop influent, bien trop puissant pour être atteignable pas sa propre main … Mais il n’en était rien.
La fin de sa traque était intervenue par le biais d’un tout petit oiseau aux yeux verts. Une sorcière qu’il ne connaissait pas suffisamment pour lui faire une confiance aveugle, mais qui avait ses intérêts, dans un échange de bons procédés. Il lui devrait une faveur, en tout temps, en tout lieu, en échange d’un nom, d’un simple nom, qu’elle lui chuchota à l’oreille au détour d’une danse, dans une alcôve discrète du Styx. Il n’y avait pas cru tout de suite, puis s’était remis en chasse, jusqu’à se rendre à l’évidence. Le type était sous ses yeux, invisible, depuis tout ce temps. Il le connaissait, de loin, mais tout de même. Il connaissait sa femme, il avait déjà rencontré sa petite fille. Il avait mêlé ses foulés à celles de l’assassin de Magdalena, il ne ferait pas deux fois la même erreur.
Il était venu toquer à la porte des Fastenburry, tard, ce soir là. Il avait épié William un long moment, le voyant enchaîner les verres dans cette boite de nuit pour adolescents. Un mot au videur, en espagnol, avait suffi à engager la réputation de ce dernier : il ne lui permettrait pas de sortir de l’endroit avant bien deux bonnes heures. C’était tout ce qu’il fallait à Leo pour faire ce qu’il devait.
- Bonsoir Mary, je suis vraiment, vraiment désolé de te déranger à une telle heure, mais je me suis dit que tu aurais besoin de cela, pour ton week end.
Accroché à son index, des clés, accrochés à une petite peluche un peu sale, le genre que l’on gagne dans les jeux de fête foraine. Mme Fastenburry avait ouvert de grands yeux en voyant arriver sur son palier l’un de ses collègues de travail. L’un des plus discrets. Des plus polis, aussi, en dépit de son apparence parfois inquiétante, de son regard absent quand on lui parlait de sa vie privée. Leo n’eut pas besoin de demander que déjà elle s’effaçait de l’encadrement de la porte pour le faire entrer chez elle. Chez eux. Chez lui, qui n’en avait pas la moindre idée. Il ne lui fit pas l’affront d’un sourire trop large, il ne souhaitait pas se moquer d’elle. Après tout, si elle mourrait ce soir, cela n’avait rien de personnel. Elle s’était simplement mariée avec la mauvaise personne, des années plus tôt. Elle n’aurait pas pu deviner.
@Alexander Gold @William Fastenburry
Made by Neon Demon
- InvitéInvité
Re: I'm coming for you. (TW: meurtre)
Dim 23 Mai 2021 - 22:42
I'm coming for u
Whatever it Takes.
22h10
Il se tourne dans son lit à l’Université. Il est en transe, il tremble, il ressemble presque à un être dont on aurait jeté une malédiction, mais ce n’était pas le cas. Il était seulement en train de convulser et de voir un futur, un futur bien trop sombre pour son pauvre coeur, et pour celui de beaucoup de monde. Ce qu’il vient de voir est trop horrible, indescriptible pour pouvoir le raconter à qui que ce soit. Et d’un coup, ses yeux vitreux redeviennent bleus et il se redresse dans un hurlement de terreur en portant la main sur son propre torse. Il regarde tout autour de lui, alors qu’il est toujours seul dans cette chambre de la maison des Ethelred. Il a peur le voyant, sa respiration est en rythme avec le battement de son coeur qui se rapproche bien trop de la vitesse de pointe d’un vif d’or pendant la coupe du Monde de Quidditch. Il prend dix secondes.. peut être trente pour essayer de se reprendre. Quelqu’un va mourir ce soir. Il doit l’empêcher.
I do Whatever it Takes.
23h00
Cinquantes minutes se sont déjà passées alors qu’Alexander avait réussi à sortir de son lit et à se dépêcher de s’habiller le plus sombrement possible pour ne pas se faire repérer dans les rues. Le problème était sa propre peur, il ne voulait pas y aller seul, mais en même temps à qui demander ? Personne ne le connaissait assez.. personne n’allait le suivre en pleine nuit sur un lieu potentiellement dangereux alors qu’il avait vu quelqu’un s’y faire tuer ? Oh si.. pourquoi n’y avait-il pas pensé avant ?
Alors à peine sorti de la chambre, il s’était hâté dans les couloirs avant de se rendre à la porte du professeur de runes. Dhan pouvait l’aider, c’était un adulte, il allait forcément pouvoir l’aider ! Alexander était jamais arrivé aussi vite à cet endroit en courant. Surtout à cette heure, les couloirs étaient déserts et ce silence pesant n’aidait pas à le rassurer, mais devant la porte, il se mit d’un coup à tambouriner pour réveiller toute l’aile s’il le fallait, mais Dhan devait lui ouvrir.
Sans succès pourtant.
Meanwhile…
Il était déjà tard et Mary n’allait pas tarder à partir dormir. Elle avait veillé pour attendre que son mari rentre et puisse dormir avec lui, aller se coucher et discuter un peu de l’anniversaire d’Emma, quelques jours plus tard. Elle ne s’était pas douté un seul instant que quelqu’un pouvait se trouver sur le pas de sa porte à cette heure. Ainsi, quand elle ouvrit, la surprise passée, un léger sourire aimable et bienveillant sur son visage apparut en reconnaissant Léo. Elle et lui étaient collègues et en plus, il avait eu l’amabilité de lui ramener ses clés !
- Oh, je te remercie ! Tu veux entrer boire un thé rapidement ? Tu n’aurais pas du faire tout ce chemin à cette heure, c’est très gentil de ta part.
Fit elle alors en se décalant pour laisser entrer l’homme dans sa maison et referma la porte, ne sachant pas qu’elle était en train de refermer la porte qui allait sceller son destin.
23h30
- @Evan Wakefield ! REPOND MOI ! EVAN S’IL TE PLAIT ! QUELQU’UN VA MOURIR ! JE T’EN SUPPLIE ! JE FERAI TOUTES LES SEANCES DE DUEL QUE TU VEUX !
Mais il devait se rendre à l’évidence. Evan n’était pas dans la salle de duel, ni dans la salle de défense contre les forces du mal. Pourquoi y aurait-il été en même temps ? Il ne dormait pas à l’Université, alors l’y retrouver à cette heure était statistiquement presque impossible. Son regard fut attiré sur deux jeunes gens qui le regardaient comme s’il était un monstre de foire. Mais il n’avait pas le temps de faire face aux regards désapprobateurs de deux abrutis. Il devait empêcher un meurtre et si personne n’était là pour l’aider eh bien tant pis, il le ferait seul ! Il ne pouvait décemment pas laisser des gens mourir sans rien faire. Il allait se rendre à la maison des Fastenburry.
22h10
Il se tourne dans son lit à l’Université. Il est en transe, il tremble, il ressemble presque à un être dont on aurait jeté une malédiction, mais ce n’était pas le cas. Il était seulement en train de convulser et de voir un futur, un futur bien trop sombre pour son pauvre coeur, et pour celui de beaucoup de monde. Ce qu’il vient de voir est trop horrible, indescriptible pour pouvoir le raconter à qui que ce soit. Et d’un coup, ses yeux vitreux redeviennent bleus et il se redresse dans un hurlement de terreur en portant la main sur son propre torse. Il regarde tout autour de lui, alors qu’il est toujours seul dans cette chambre de la maison des Ethelred. Il a peur le voyant, sa respiration est en rythme avec le battement de son coeur qui se rapproche bien trop de la vitesse de pointe d’un vif d’or pendant la coupe du Monde de Quidditch. Il prend dix secondes.. peut être trente pour essayer de se reprendre. Quelqu’un va mourir ce soir. Il doit l’empêcher.
I do Whatever it Takes.
23h00
Cinquantes minutes se sont déjà passées alors qu’Alexander avait réussi à sortir de son lit et à se dépêcher de s’habiller le plus sombrement possible pour ne pas se faire repérer dans les rues. Le problème était sa propre peur, il ne voulait pas y aller seul, mais en même temps à qui demander ? Personne ne le connaissait assez.. personne n’allait le suivre en pleine nuit sur un lieu potentiellement dangereux alors qu’il avait vu quelqu’un s’y faire tuer ? Oh si.. pourquoi n’y avait-il pas pensé avant ?
Alors à peine sorti de la chambre, il s’était hâté dans les couloirs avant de se rendre à la porte du professeur de runes. Dhan pouvait l’aider, c’était un adulte, il allait forcément pouvoir l’aider ! Alexander était jamais arrivé aussi vite à cet endroit en courant. Surtout à cette heure, les couloirs étaient déserts et ce silence pesant n’aidait pas à le rassurer, mais devant la porte, il se mit d’un coup à tambouriner pour réveiller toute l’aile s’il le fallait, mais Dhan devait lui ouvrir.
Sans succès pourtant.
Meanwhile…
Il était déjà tard et Mary n’allait pas tarder à partir dormir. Elle avait veillé pour attendre que son mari rentre et puisse dormir avec lui, aller se coucher et discuter un peu de l’anniversaire d’Emma, quelques jours plus tard. Elle ne s’était pas douté un seul instant que quelqu’un pouvait se trouver sur le pas de sa porte à cette heure. Ainsi, quand elle ouvrit, la surprise passée, un léger sourire aimable et bienveillant sur son visage apparut en reconnaissant Léo. Elle et lui étaient collègues et en plus, il avait eu l’amabilité de lui ramener ses clés !
- Oh, je te remercie ! Tu veux entrer boire un thé rapidement ? Tu n’aurais pas du faire tout ce chemin à cette heure, c’est très gentil de ta part.
Fit elle alors en se décalant pour laisser entrer l’homme dans sa maison et referma la porte, ne sachant pas qu’elle était en train de refermer la porte qui allait sceller son destin.
23h30
- @Evan Wakefield ! REPOND MOI ! EVAN S’IL TE PLAIT ! QUELQU’UN VA MOURIR ! JE T’EN SUPPLIE ! JE FERAI TOUTES LES SEANCES DE DUEL QUE TU VEUX !
Mais il devait se rendre à l’évidence. Evan n’était pas dans la salle de duel, ni dans la salle de défense contre les forces du mal. Pourquoi y aurait-il été en même temps ? Il ne dormait pas à l’Université, alors l’y retrouver à cette heure était statistiquement presque impossible. Son regard fut attiré sur deux jeunes gens qui le regardaient comme s’il était un monstre de foire. Mais il n’avait pas le temps de faire face aux regards désapprobateurs de deux abrutis. Il devait empêcher un meurtre et si personne n’était là pour l’aider eh bien tant pis, il le ferait seul ! Il ne pouvait décemment pas laisser des gens mourir sans rien faire. Il allait se rendre à la maison des Fastenburry.
Codage par Libella sur Graphiorum
- InvitéInvité
Re: I'm coming for you. (TW: meurtre)
Ven 4 Juin 2021 - 14:31
I'm coming for you
Mary Fastenburry
Come away little lamb come away to the water
To the arms that are waiting only for you.
Come away little lamb come away to the slaughter,
To the one appointed to see this through.
We are calling for you.Maroon 5
To the arms that are waiting only for you.
Come away little lamb come away to the slaughter,
To the one appointed to see this through.
We are calling for you.Maroon 5
6 juin 2021 - Midnight
Leo n’était pas nerveux. Concentré, tout au plus, et pour Mary, cela ressemblait probablement à un peu de fatigue couplée à de la distraction. Ce n’était pas la première fois qu’il se débrouillait pour entrer dans une maison pour y commettre quelques exactions, bien que d’ordinaire de nature moins … Définitive. Il avait ôté ses chaussures à l’entrée, ce qui avait fait sourire son hotesse qui lui souligna qu’elle n’avait pas fait le ménage de la journée, et que l’empreinte de ses semelles se confondrait sans mal avec le chaos ambiant. Chaos tout relatif dans la petite maison proprette, et Leo s’était contenté d’hausser les épaules avec un petit sourire complaisant. Elle prendrait cela pour un accès de politesse et de maniaquerie, mais elle était habituée à ce que ce collègue soit l’un des plus soigneux de son environnement professionnel, sans conscience d’à quel point cela rendrait la future tâche de son mari compliquée. Il l’avait suivi sans un mot, levant un regard attentif sur son environnement, sur l’emplacement des meubles les plus imposants comme des bibelots les plus insignifiants. Il prendrait garde à ne rien déranger, il ne voulait pas qu’il y ait de trace de lutte, rien d’autre qu’une mare de sang et un mystère. Que William se retrouve devant l’indicible sans la moindre clé de compréhension, comme lui, quelques années en arrière. Le bourreau ne méritait pas qu’il nourrisse ses insomnies, ces dernières se devaient d’être foutrement blanches, avec rien d’autres à se mettre sous la dent que des conjectures personnelles et des silences assourdissants. Il accepta une tasse, oui, avec du sucre, non, sans lait, une petite intolérance, rien de méchant. Il avait attendu qu’elle est le dos tourné, le nez au dessus de ses boites de thé, hésitant entre une infusion à la verveine, ou celle à la citronnelle, tout en lui demandant si la fermeture n’avait pas été trop laborieuse, le soir même. Il éluda la question, lui demanda si sa fille était couchée, déjà. La jeune libraire haussa les épaules avec un petit sourire, qu’il devina dans la chaleur de sa voix, bien qu’elle lui tournait le dos : Emma était une petite chipie, il n’était pas rare qu’elle la surprenne dans le dressing ou même dans une autre chambre, parce que la petite demoiselle avait décidé qu’une sieste ferait office de nuit entière, et qu’il était à nouveau temps de jouer. Leo digéra l’information sans bruit, bien que cette dernière n’arrangeait pas son équation. Il allait devoir s’assurer que la petite fille n’était pas témoin de la scène avait qu’il ne soit parti, sinon …
Le vermillon saturait la pièce dans une quasi pénombre, courant sur le parquet qu’il imprimerait dans une large tâche qu’aucun sortilège ménager ne pourrait désincruster. Sur la crédence, à coté de la bouilloire qui sifflait, les deux tasses contiendraient bientôt un breuvage tellement infusé qu’il en deviendrait imbuvable. Qu’importe, il n’avait pas prévu de poser un doigt - une empreinte - sur l’une des anses. Il était allé vite, elle n’avait pas souffert. C’était un professionnel. Elle avait perdu connaissance après un premier coup net sur la tempe. Objet contondant d’un coté, tranchant de l’autre. Un couteau de cuisine, tout simplement, de ceux qui remplissaient le troisième tiroir en partant de la droite. Il n’avait pas oté ses gants, mais pris soin de ne pas les imprégner de liquide épais et chaud, qui coagulait déjà tout autour de la plaie qui ouvrait la gorge comme un second sourire vulgaire et déplacé. L’odeur ferreuse lui tapissait les narines, couvrant celle du savon autour des assiettes dans l’évier ou encore de la bougie parfumée qui brûlait encore dans le salon où la victime devait être en train de lire, avant qu’il n’appuie sur la sonnette. De son pas feutré, il avait quitté la sépulcrale cuisine pour monter l’escalier, le regard droit devant lui. Il avait entendu les lattes anciennes grincer, signe que la petite souris avait du faire poindre le bout de son nez, alors qu’il laissait Mary s’effondrer dans un bruit mat sur le sol. Elle ne l’avait peut-être pas vu, peut être n’avait-elle pas osé passer sa petite tête par l’encadrement de la porte. Il ne savait pas, en tout cas il n’était pas sur, aussi ne pouvait-il pas prendre le risque de laisser son visage incrusté dans les prunelles juvéniles. ( « Tu lui feras pas mal, hein Leo ? » « Rien qui ne soit pas nécessaire, Magda, promis. »)
Comme deviné, Emma n’était pas dans son lit. Comme prévu, elle resta tétanisée, devant l’ombre de ce croque mitaine au visage couvert par une capuche de sweat sombre. L’espace d’un instant, un pincement lui étreignit le palpitant, accéléra subtilement les pulsations, pour une poignée de secondes, à peine. Il aurait voulu la rassurer. Lui dire que ce n’était pas de sa faute, ni celle de sa maman d’ailleurs, mais que l’homme était ainsi, qu’il détruisait tout ce qu’il touchait , même le futur des petites filles (« tu n’avais que vingt ans, Magda, c’était tellement injuste. ») Il s’était approché doucement, sans mot dire, sa baguette en direction de l’enfant. Un seul sortilège, terrible, irréversible, et tout serait terminé. Il n’aurait plus qu’à rentrer chez lui.
@Alexander Gold @William Fastenburry
Leo n’était pas nerveux. Concentré, tout au plus, et pour Mary, cela ressemblait probablement à un peu de fatigue couplée à de la distraction. Ce n’était pas la première fois qu’il se débrouillait pour entrer dans une maison pour y commettre quelques exactions, bien que d’ordinaire de nature moins … Définitive. Il avait ôté ses chaussures à l’entrée, ce qui avait fait sourire son hotesse qui lui souligna qu’elle n’avait pas fait le ménage de la journée, et que l’empreinte de ses semelles se confondrait sans mal avec le chaos ambiant. Chaos tout relatif dans la petite maison proprette, et Leo s’était contenté d’hausser les épaules avec un petit sourire complaisant. Elle prendrait cela pour un accès de politesse et de maniaquerie, mais elle était habituée à ce que ce collègue soit l’un des plus soigneux de son environnement professionnel, sans conscience d’à quel point cela rendrait la future tâche de son mari compliquée. Il l’avait suivi sans un mot, levant un regard attentif sur son environnement, sur l’emplacement des meubles les plus imposants comme des bibelots les plus insignifiants. Il prendrait garde à ne rien déranger, il ne voulait pas qu’il y ait de trace de lutte, rien d’autre qu’une mare de sang et un mystère. Que William se retrouve devant l’indicible sans la moindre clé de compréhension, comme lui, quelques années en arrière. Le bourreau ne méritait pas qu’il nourrisse ses insomnies, ces dernières se devaient d’être foutrement blanches, avec rien d’autres à se mettre sous la dent que des conjectures personnelles et des silences assourdissants. Il accepta une tasse, oui, avec du sucre, non, sans lait, une petite intolérance, rien de méchant. Il avait attendu qu’elle est le dos tourné, le nez au dessus de ses boites de thé, hésitant entre une infusion à la verveine, ou celle à la citronnelle, tout en lui demandant si la fermeture n’avait pas été trop laborieuse, le soir même. Il éluda la question, lui demanda si sa fille était couchée, déjà. La jeune libraire haussa les épaules avec un petit sourire, qu’il devina dans la chaleur de sa voix, bien qu’elle lui tournait le dos : Emma était une petite chipie, il n’était pas rare qu’elle la surprenne dans le dressing ou même dans une autre chambre, parce que la petite demoiselle avait décidé qu’une sieste ferait office de nuit entière, et qu’il était à nouveau temps de jouer. Leo digéra l’information sans bruit, bien que cette dernière n’arrangeait pas son équation. Il allait devoir s’assurer que la petite fille n’était pas témoin de la scène avait qu’il ne soit parti, sinon …
Le vermillon saturait la pièce dans une quasi pénombre, courant sur le parquet qu’il imprimerait dans une large tâche qu’aucun sortilège ménager ne pourrait désincruster. Sur la crédence, à coté de la bouilloire qui sifflait, les deux tasses contiendraient bientôt un breuvage tellement infusé qu’il en deviendrait imbuvable. Qu’importe, il n’avait pas prévu de poser un doigt - une empreinte - sur l’une des anses. Il était allé vite, elle n’avait pas souffert. C’était un professionnel. Elle avait perdu connaissance après un premier coup net sur la tempe. Objet contondant d’un coté, tranchant de l’autre. Un couteau de cuisine, tout simplement, de ceux qui remplissaient le troisième tiroir en partant de la droite. Il n’avait pas oté ses gants, mais pris soin de ne pas les imprégner de liquide épais et chaud, qui coagulait déjà tout autour de la plaie qui ouvrait la gorge comme un second sourire vulgaire et déplacé. L’odeur ferreuse lui tapissait les narines, couvrant celle du savon autour des assiettes dans l’évier ou encore de la bougie parfumée qui brûlait encore dans le salon où la victime devait être en train de lire, avant qu’il n’appuie sur la sonnette. De son pas feutré, il avait quitté la sépulcrale cuisine pour monter l’escalier, le regard droit devant lui. Il avait entendu les lattes anciennes grincer, signe que la petite souris avait du faire poindre le bout de son nez, alors qu’il laissait Mary s’effondrer dans un bruit mat sur le sol. Elle ne l’avait peut-être pas vu, peut être n’avait-elle pas osé passer sa petite tête par l’encadrement de la porte. Il ne savait pas, en tout cas il n’était pas sur, aussi ne pouvait-il pas prendre le risque de laisser son visage incrusté dans les prunelles juvéniles. ( « Tu lui feras pas mal, hein Leo ? » « Rien qui ne soit pas nécessaire, Magda, promis. »)
Comme deviné, Emma n’était pas dans son lit. Comme prévu, elle resta tétanisée, devant l’ombre de ce croque mitaine au visage couvert par une capuche de sweat sombre. L’espace d’un instant, un pincement lui étreignit le palpitant, accéléra subtilement les pulsations, pour une poignée de secondes, à peine. Il aurait voulu la rassurer. Lui dire que ce n’était pas de sa faute, ni celle de sa maman d’ailleurs, mais que l’homme était ainsi, qu’il détruisait tout ce qu’il touchait , même le futur des petites filles (« tu n’avais que vingt ans, Magda, c’était tellement injuste. ») Il s’était approché doucement, sans mot dire, sa baguette en direction de l’enfant. Un seul sortilège, terrible, irréversible, et tout serait terminé. Il n’aurait plus qu’à rentrer chez lui.
@Alexander Gold @William Fastenburry
Made by Neon Demon
- InvitéInvité
Re: I'm coming for you. (TW: meurtre)
Dim 27 Juin 2021 - 23:03
Behind Your Eyes
23h45
Evan et Dhan ne répondaient pas. Sébastian était loin des cuisines et les elfes ne savaient pas où il avait pu aller. Wyatt, Maximilien, Matéo, Anastasia, Juliet.. tant de noms qui lui passaient en tête et qu'il avait rencontré à peine quelques semaines auparavant. Serait ce passer pour un fou que d'arriver et de hurler que quelqu'un allait mourir et qu'ils devaient l'aider ? Oui, très certainement, alors Alexander décida de ne pas le faire.
- Ok, tout va bien se passer, je respire. Je respire une nouvelle fois et je me calme. Il faut que j'y aille. je peux l'empêcher. Si, je peux le faire.
Mais son reflet dans une des vitres de l'étage second de l'Université semblait lui hurler le contraire. C'est comme si sa propre image avait décidé de briser toutes les règles universelles et tentait de lui passer un message "NON" avec les bras, mais Alex ne le voyait pas, il était bien trop omnubilé par la vision de la mort de la femme de William. Il devait la sauver. Et donc il quitta les lieux en courant. L'Université n'allait plus le revoir avant quelques semaines.
Meanwhile..
Mary préparait le thé, sans lait avec un peu de sucre pour son invité nocturne. Elle avait le dos tourné, alors qu'elle était en train de lui dire à ce Léo que sa fille n'était certainement pas couchée, la petite était pleine d'énergie à longueur de journée et même les siestes étaient de courte durée chez les Fastenburry. Elle ne se doutait pas de ce que cette information pourrait donner sur la petite fille, et très certainement qu'elle ne le saurait jamais. Un coup violent vint lui faire perdre connaissance et tomber au sol, avant qu'un violent froid ne la prenne, alors qu'une seule source de chaleur émettait de son corps, au niveau de sa gorge. Mary vint réussir à relever la main jusqu'à sa gorge, pour essayer de couvrir la plaie pour hurler à l'aide, mais seul un peu plus de sang coula hors de cette plaie effectuée à la perfection. ses yeux se fermaient peu à peu, tandis qu'une larme coulait du bord de son oeil droit. D'une voix inaudible, elle prononçait sans cesse le nom de sa fille, puis dans un dernier soupir, celui de son mari, avant de fermer les yeux.. à jamais. Du moins, pour cette vie.
00h04
Alexander était trempé. Il n'avait jamais couru aussi vite et surtout aussi longtemps de sa vie. Il n'avait jamais été le sportif que tout le monde voulait imiter, bien qu'il ne se plaigne pas de son physique, il était souvent du à des séances sportives nocturnes post visions, pour essayer de se changer les idées. Mais cette fois ci, il s'était dépassé et avait couru jusqu'à la porte d'entrée qu'il ouvrit en fracas, espérant arriver quelques secondes avant l'impensable.
Malheureusement, ce ne fut pas le cas.
Un cri de terreur qu'il étouffa comme il le put en posant sa main sur sa bouche, alors qu'il voyait le corps au sol. Un moment de tétanisation suivi de tremblement, de larmes qui coulaient sans qu'il ne puisse le contrôler. non, ce n'était pas possible, il était arrivé en retard et elle était morte.. à cause de lui. Bon dieu..
- Emma !
Ce fut comme une étincelle d'électricité qui lui parcourut le corps d'un coup. La fille de William était aussi dans cette maison, et s'il n'avait pas pu sauver la mère, alors il sauverait la fille, s'il n'était pas trop tard cette fois aussi. Il se hâta de grimper les marches avant d'enfoncer presque la porte entrouverte pour tomber sur l'enfant, tétanisée de peur elle aussi, et une silouhette, baguette levée vers elle. Et sans même réfléchir Alexander se jeta sur le bras tenant la baguette pour la faire tomber plus loin et se tenir devant la gamine, pas rassuré pour deux sous, cherchant sa baguette comme il le put.
- VOUS LA TOUCHEREZ PAS !
Ce hurlement était fait à la fois pour destabiliser mais également pour tenter de se rassurer lui même, parce qu'il était face à un meurtrier. Pourquoi était il là déjà ?
Codage par Libella sur Graphiorum
- InvitéInvité
Re: I'm coming for you. (TW: meurtre)
Dim 18 Juil 2021 - 12:48
I'm coming for you
Mary Fastenburry
Come away little lamb come away to the water
To the arms that are waiting only for you.
Come away little lamb come away to the slaughter,
To the one appointed to see this through.
We are calling for you.Maroon 5
To the arms that are waiting only for you.
Come away little lamb come away to the slaughter,
To the one appointed to see this through.
We are calling for you.Maroon 5
6 juin 2021 - Midnight
A quelques minutes près, Leonardo aurait eu le temps d'accomplir l'ntégralité de sa tâche. D'un dernier sortilège, il aurait oublietté la petite fille, l'aurait endormi, par la même occasion, remise dans son lit, et aurait disparu dans la nuit noire, pour laisser à William le loisirde découvrir son enfer personnel, avec son enfant paisiblement assoupie à l'étage. Sauf que voilà, tout ne se passa pas comme il l'avait prévu. Il n'en fut pas particulièrement chagriné, ce genre de mission ne se passait que très, très rarement, comme elle avait été envisagée. L'intervention du gamin qui avait surgi dans la pièce en braillant lui arqua un sourcil de surprise et, tiré de sa concentration pour ne pas perturber plus que de raison la petite fille, il n'eut pas le reflexe d s'écarter alors qu'Alexander lui sautait dessus... rebondissant contre son corps gainé comme un chiffon trempé. Sous sa capuche, Leo dévisagea le jeune homme qui était déjà au sol, fouillant frénétiquement ses poches, à la recherche de sa baguette probablement. Avant que le rouquin ne puisse faire un geste de plus, le costaricien lui décocha un coup de pied sec dans le bas du ventre, enfonçant le bout de ses chaussures de sécurité sous le nombril. Rapide, efficace, suffisamment douloureux pour paralyser le garçon le temps qu'il récupère sa propre baguette, lafaisant jouer entre ses doigts avant de grogner.
-Tu aurais pas du te pointer là, Kiddo.
Non vraiment, il n'aurait pas du. Il pointa sa baguette sur la petite fille pour la stupefixer sans autre forme de procès. Elle était suffisamment grande pour avoir la brillante idée de se carapater et d'aller cherche des renforts, et Leo était un professionnel. Il ne laisserait pas ce genre de situations dégénérer. L'enfant neutralisée, il se pencha un peu plus vers Alexander, capuche sur le front, ombre sinistre au dessus du voyant sans défense. Rangea son arme magique. Fit craquer ses phalanges les unes après les autres dans une symphonie morbide.
Ce n'était pas la première fois que Leonardo tabassait quelqu'un, ce ne serait pas la dernière non plus. Il n'était pas obligé de le faire, d'ailleurs, il aurait pu oublietter le gamin, l'assommer, faire bien des choses, mais puisqu'il était là, le fossoyeur n'allait pas manquer une occasion de rendre la scène de crime plus incompréhensible, plus confuse encore. Ce gamin, il ne l'avait jamais vu dans l'entourage de Mary : ce n'était pas un voisin, il les connaissait tous, ni un collègue de travail, bien évidemment, et il ne lui semblait pas reconnaître un membre de la famille. Rien qu'un gamin bizarre qui avait débouler sans prévenir, un livreur, peut être ? Tant pis pour lui, il serait donc un dommage collatéral bienvenu. Leo avait pris grand soin de ne pas faire souffrir Mary, et toute sa violence était restée contenue dans ses muscles, réservoir prêt à se déverser sur une nouvelle victime.
Sous les gants de cuir de Leo, les chairs d'Alexander se mirent à bleuir par endroit, à rougir de l'autre. Les coups pleuvaient sur l'étudiant sans autre but que de faire craquer les os, de malmener sa carcasse jusqu'à l'évanouissement. C'est quand la mâchoire craqua, salement, qu'il repris sa respiration : il avait tendance à retenir son souffle dans la mania, c'était un défaut, il perdait en endurance ce qu'il gagnait en puissance. D'une poigne de fer, il avait saisi le corps presque inanimé, une main sur la gorge, l'autre sur son col ensanglanté pour le redressé et, sans ménagement, le projeter contre un mur de la chambre rose. Il avait été tenté, une instant, d'appuyer un peu plus sur la trachée et la jugulaire qu'il sentait s'agiter dans des palpitations hiératiques, avant que le reflet de phares de voiture au travers de la fenêtre vienne le ramener à des considérations plus pragmatiques : pas le temps, trop compliqué, et le type n'avait pas vu son visage. Avec un peu de chance, la douleur et le traumatisme crânien suffiraient à lui effacer le peu de souvenir qu'il aurait de cette soirée. Il ne restait plus qu'Emma. Il ne pourrait pas lui faire oublier la totalité de la soirée, elle qui, bien qu'immobile, avait forcément tout vu. L'esprit d'un enfant n'était pas aussi figé que celui d'un adulte et, bien qu'il aurait pu, il rechignait, malgré tout, à mettre en danger l'équilibre psychique de la petite fille. Alors d'un sortilège murmuré, il l'avait endormi, et ôté uniquement le tabassage en règle du gamin, la forme de son propre visage. Elle se souviendrait probablement d'une visite, vague, de l'odeur de sang, aussi. Beaucoup de choses qu'à son âge, on peut confondre avec des rêves, des cauchemars. Il l'observa un instant, guettant sa respiration lente et régulière, avant de refermer la porte derrière eux deux. Il n'allait pas transplaner, laisser une trace supplémentaire de magie ici serait une hérésie, lui qui n'avait, finalement, lancé que deux sorts sur toute la soirée, aucun sort mortel, rien que du très banal, facile à justifier en cas d'interrogatoire. Il évita la flaque qui s'était répandue au rez de chaussée. Récupéra ses chaussures. Sortit par la porte de derrière, dans le jardin, pour escalader la clôture, et disparaître dans la rue.
Amuse toi bien avec ça, William. Magdalena Moreno te salue.
@Alexander Gold @William Fastenburry
A quelques minutes près, Leonardo aurait eu le temps d'accomplir l'ntégralité de sa tâche. D'un dernier sortilège, il aurait oublietté la petite fille, l'aurait endormi, par la même occasion, remise dans son lit, et aurait disparu dans la nuit noire, pour laisser à William le loisirde découvrir son enfer personnel, avec son enfant paisiblement assoupie à l'étage. Sauf que voilà, tout ne se passa pas comme il l'avait prévu. Il n'en fut pas particulièrement chagriné, ce genre de mission ne se passait que très, très rarement, comme elle avait été envisagée. L'intervention du gamin qui avait surgi dans la pièce en braillant lui arqua un sourcil de surprise et, tiré de sa concentration pour ne pas perturber plus que de raison la petite fille, il n'eut pas le reflexe d s'écarter alors qu'Alexander lui sautait dessus... rebondissant contre son corps gainé comme un chiffon trempé. Sous sa capuche, Leo dévisagea le jeune homme qui était déjà au sol, fouillant frénétiquement ses poches, à la recherche de sa baguette probablement. Avant que le rouquin ne puisse faire un geste de plus, le costaricien lui décocha un coup de pied sec dans le bas du ventre, enfonçant le bout de ses chaussures de sécurité sous le nombril. Rapide, efficace, suffisamment douloureux pour paralyser le garçon le temps qu'il récupère sa propre baguette, lafaisant jouer entre ses doigts avant de grogner.
-Tu aurais pas du te pointer là, Kiddo.
Non vraiment, il n'aurait pas du. Il pointa sa baguette sur la petite fille pour la stupefixer sans autre forme de procès. Elle était suffisamment grande pour avoir la brillante idée de se carapater et d'aller cherche des renforts, et Leo était un professionnel. Il ne laisserait pas ce genre de situations dégénérer. L'enfant neutralisée, il se pencha un peu plus vers Alexander, capuche sur le front, ombre sinistre au dessus du voyant sans défense. Rangea son arme magique. Fit craquer ses phalanges les unes après les autres dans une symphonie morbide.
Ce n'était pas la première fois que Leonardo tabassait quelqu'un, ce ne serait pas la dernière non plus. Il n'était pas obligé de le faire, d'ailleurs, il aurait pu oublietter le gamin, l'assommer, faire bien des choses, mais puisqu'il était là, le fossoyeur n'allait pas manquer une occasion de rendre la scène de crime plus incompréhensible, plus confuse encore. Ce gamin, il ne l'avait jamais vu dans l'entourage de Mary : ce n'était pas un voisin, il les connaissait tous, ni un collègue de travail, bien évidemment, et il ne lui semblait pas reconnaître un membre de la famille. Rien qu'un gamin bizarre qui avait débouler sans prévenir, un livreur, peut être ? Tant pis pour lui, il serait donc un dommage collatéral bienvenu. Leo avait pris grand soin de ne pas faire souffrir Mary, et toute sa violence était restée contenue dans ses muscles, réservoir prêt à se déverser sur une nouvelle victime.
Sous les gants de cuir de Leo, les chairs d'Alexander se mirent à bleuir par endroit, à rougir de l'autre. Les coups pleuvaient sur l'étudiant sans autre but que de faire craquer les os, de malmener sa carcasse jusqu'à l'évanouissement. C'est quand la mâchoire craqua, salement, qu'il repris sa respiration : il avait tendance à retenir son souffle dans la mania, c'était un défaut, il perdait en endurance ce qu'il gagnait en puissance. D'une poigne de fer, il avait saisi le corps presque inanimé, une main sur la gorge, l'autre sur son col ensanglanté pour le redressé et, sans ménagement, le projeter contre un mur de la chambre rose. Il avait été tenté, une instant, d'appuyer un peu plus sur la trachée et la jugulaire qu'il sentait s'agiter dans des palpitations hiératiques, avant que le reflet de phares de voiture au travers de la fenêtre vienne le ramener à des considérations plus pragmatiques : pas le temps, trop compliqué, et le type n'avait pas vu son visage. Avec un peu de chance, la douleur et le traumatisme crânien suffiraient à lui effacer le peu de souvenir qu'il aurait de cette soirée. Il ne restait plus qu'Emma. Il ne pourrait pas lui faire oublier la totalité de la soirée, elle qui, bien qu'immobile, avait forcément tout vu. L'esprit d'un enfant n'était pas aussi figé que celui d'un adulte et, bien qu'il aurait pu, il rechignait, malgré tout, à mettre en danger l'équilibre psychique de la petite fille. Alors d'un sortilège murmuré, il l'avait endormi, et ôté uniquement le tabassage en règle du gamin, la forme de son propre visage. Elle se souviendrait probablement d'une visite, vague, de l'odeur de sang, aussi. Beaucoup de choses qu'à son âge, on peut confondre avec des rêves, des cauchemars. Il l'observa un instant, guettant sa respiration lente et régulière, avant de refermer la porte derrière eux deux. Il n'allait pas transplaner, laisser une trace supplémentaire de magie ici serait une hérésie, lui qui n'avait, finalement, lancé que deux sorts sur toute la soirée, aucun sort mortel, rien que du très banal, facile à justifier en cas d'interrogatoire. Il évita la flaque qui s'était répandue au rez de chaussée. Récupéra ses chaussures. Sortit par la porte de derrière, dans le jardin, pour escalader la clôture, et disparaître dans la rue.
Amuse toi bien avec ça, William. Magdalena Moreno te salue.
@Alexander Gold @William Fastenburry
Made by Neon Demon
Fini
|
|