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if you fail to prepare, prepare to fail. (catalina i)
Lun 28 Juin 2021 - 1:31
why don’t you do right?
6 juillet 2021, 14 :00. (mood)
if you had prepared twenty years ago
you wouldn't be wanderin' now from door to door.
(moodboard styx)
(tenue) L’équilibre avait été si proche. Le régime de vie à peu près sain prescrit par Vesper, dont les traitements faisaient parfois effet correctement – ce qui était déjà ça de gagné, comparé aux potions analgésiques que la danseuse éclopée avalait en quantités pharaoniques pour tenter de contrôler les signaux incendiaires envoyés par sa maladie le long de ses nerfs. La douleur faisait partie de son quotidien depuis assez longtemps pour être devenue une habitude, presque – si ce n’étaient des pics inégaux de son système nerveux, qui animait le phénix tatoué sur ses jambes pour indiquer les zones enflammées. Depuis janvier, elle n’avait connu que peu d’épisodes prononcés de souffrance, stabilisée par ses traitements médicomagiques et la douceur d’avoir Hunter à ses côtés en tant que gestionnaire du cabaret. Le danseur s’était imposé comme gestionnaire habile, imposant des choix traduisant un goût sûr et une expérience que personne ne pouvait nier.
But he’s gone, now. Envolé vers de meilleurs cieux, ceux d’une carrière qui ne faisait que s’essouffler à Inverness. Pouvait-elle réellement le blâmer? Non, et elle ne lui en voulait que davantage – car elle savait ce que c’était, que de sacrifier le reste à l’autel de ses ambitions. La ballerine aurait peut-être fait de même, si leurs places avaient été inversées – mais n’en éprouvait aucune mesure d’empathie, ressentant plutôt une colère réelle d’avoir été laissée derrière. Ce serait pour l’été, d’abord, avait-il plaidé, mais Althea savait que le père Ballarini ne le laisserait pas filer, maintenant qu’il avait mis la main sur un talent aussi évident que l’Américain, qui de surcroît avait l’avantage de ne pas présenter d’ego à gérer et d’être plutôt simple à contenter. He won’t come back. Ils se voyaient lors de leurs moments libres, certes, n’étaient qu’à un transplanage de l’autre, mais entre son implantation en sol suisse et le Styx qui prenait de l’expansion au cours de l’été, ils auraient pu être dans la même ville qu’ils ne se seraient pas vus davantage.
Et de nouveau, c’était à elle qu’il revenait de gérer les sirènes du Styx. La danseuse éprouvait une aversion pour la plupart d’entre elles, des écervelées qui ne valaient pas l’énergie qu’on mettait à créer des horaires. Hunter avait eu le mérite d’en embaucher deux, des danseuses raisonnables et talentueuses qui ne lésinaient pas sur les secrets à murmurer dans les bonnes oreilles, et Althea avait la ferme intention de ne pas embaucher quelqu’un qui ne saurait satisfaire ses désirs de fiabilité. Elle en attendait une, présentement, une dénommée Catalina. La Belge la connaissait vaguement de vue, pour l’avoir croisée dans la salle commune des wright, mais sans plus : l’hispanophone était plus jeune, et leurs cercles sociaux ne se touchaient à peu près pas. La brune était belle, déjà – un cadeau de génétique heureuse, sans plus, mais dont il fallait tenir compte à l’embauche pour ce genre d’endroit. Installée à une des tables rondes faisant face à la scène, les yeux couleur de pluie de la tenancière étaient légèrement illuminés par la petite lampe en son centre. Face à elle, un carnet où étaient simplement indiquées l’heure et l’identité de la demoiselle.
14h00. Catalina Pajares. « Y’a votre audition de 14h00, boss ». Pride leva la tête, croisant le regard du videur annonçant l’arrivée de la jeune femme. Pile à l’heure, et encore heureux – bien que pile à l’heure pour une entrevue, c’était être en retard, mais elle ne le retiendrait pas contre Catalina (pour l’instant). Un sourire adressé à son employé. « J’y vais. Tu gardes l’oeil ouvert pour le passage de Bragnam? Sloth m’a demandé d’éviter qu’il croise trop de gens lorsqu’il vient pour contrats officiels. » Le cousin de Vesper était juriste, et légèrement frileux de l’illégalité de l’endroit, semblait-il – bah, au Français de gérer son cousin, Althea n’était intéressée que par le produit fini du Confessionnal. Son regard-tempête croisa celui de la Madrilène, et se plissa légèrement d’un sourire fin, mais pas entier. « Bonjour », prononça la co-propriétaire des lieux, avant de tendre une main aux ongles manucurés de bordeaux à la sorcière. « Althea. On m’appelle Pride, ici. » Elle fit signe à la jeune femme de s’installer, et lui servit un verre d’eau. « Vous avez bien apporté vos chansons demandées en démo? Je vous laisserai aller sur scène dans quelques questions. » Une chanson permettant de danser sur un registre classique, une mélodie de jazz et une piste au choix de la brune : Althea recherchait un minimum de polyvalence. Ne se produisait pas au Styx n'importe quel.le inconnu.e sachant balancer les hanches. « Quelles sont vos expériences professionnelles comme danseuse? »
- InvitéInvité
Re: if you fail to prepare, prepare to fail. (catalina i)
Dim 15 Aoû 2021 - 14:07
@Althea d'Arenberg
Derrière la porte, tu souffles un bon coup. Le gars qui t’a accueilli est parti t’annoncer à dieu sait qui. Ce n’est pas la première audition que tu passes dans ta vie, loin d’être la dernière sans doute. La danse n’est pas un choix de carrière possible pour toi et tu le sais. Cela fait longtemps que tu as abandonné ce rêve au profit d’un autre, et encore, abandonné est un bien grand mot. Tes parents ne t’ont jamais forcés à embrasser le même destin qu’eux, c’est un choix que tu as opéré seule. Tu as un sens de la famille fort, tu crois aux valeurs qu’on t’a inculqué bien que souvent on puisse te penser insouciante voire naïve. Si tu l’étais, tu n’aurais pas fait en sorte d’avoir une audition pour danser dans ce casino. Si tu étais aussi insouciante qu’on te croit être, tu n’aurais pas suivi Leo dans ses errances nocturnes, tu ne serais jamais arrivée jusqu’ici, et tu n’aurais pas mené ton enquête pour avoir davantage d’informations. En réalité tu es inquiète. Inquiète pour quelqu’un pour qui tu ne peux sans doute rien c’est vrai. Tu as besoin de voir par toi-même, de savoir, même si tu sais que cela peut impliquer des remontrances et autres conséquences. Cependant cette fois ci, tu as fait les choses correctement. Mat est au courant, bien que Leonardo ne le soit pas. Si l’un ne t’a pas empêché de le faire, l’autre aurait sans doute plus avec des arguments … Auxquels tu n’avais aucune envie de te frotter. Non, tu n’avais pas envie qu’il te passe un savon, surtout que tu n’es absolument pas sûre d’être retenue. Bien entendu, tu es venue préparée. Tu sais ce qu’on va te demander de faire, on t’en a informée quand tu t’es inscrite.
“Bonjour.”
Tu sais qui est la personne en face de toi. Tu ne l’as jamais rencontré cependant, mais Althéa D’Arenberg pour qui a été élève de danse à Hungcalf c’est un nom et un visage connu. En a t’elle conscience ? Comme bien souvent, tu fais preuve de plus d’assurance que tu n’en ressens. Tu as cette volonté de faire tes preuves qui reprend le dessus en toute occasion, cette impulsivité maladive qui à défaut de te rendre courageuse, te donne de la témérité.
Pride, l’allusion aux pêchés capitaux t’échappe, cependant cela finira par faire tilt un jour prochain dans ton esprit.
“Lina.”
Toi en l’occurence, tu ne saurais souffrir qu’on donne ton prénom entier.
Quand elle te demande si tu as apporté les pistes tu hoches la tête et sort une clef USB de ta poche. Pour la lui donner, en l’occurence tu ne sais comment elle veut s’organiser, et tu ne prendras pas l’initiative de le faire à sa place. Elle a l’air sévère, et tu ne doutes pas qu’elle le soit. A vrai dire, cette fille aux yeux gris qui ne doit avoir que quelques années de plus que toi, t’impressionne. C’est sans doute pour ça que tu as porté un choix tout particulier aux chansons que tu as sélectionnées. Le jazz c’était facile, toute danseuse se doit, et as souvent une formation complète, à savoir classique, jazz voire moderne jazz pour les plus avancées ou les plus créatives, et dans ton cas, tu as, influence latine oblige, le registre classique espagnol. C’est pour cela que tu as opté. Etant donné l'endroit, tu as choisi un tango revisité que tu penses coller à ce lieu particulier. D’ailleurs, pour l’occasion tu portes une tenue sobre, un justaucorps noir, sous un jupe porte feuille en soie bordeau crée de ta main, et qui d’un coup de baguette s’allongera quand tu en aura besoin pour la dernière danse, pour l’instant tu la porte court pour ne pas gêner tes mouvements. Tes cheveux longs sont relevées dégageant la courbe fine de tes épaules, tes yeux maquillés de noir. Peu d’artifice, pendant une audition la personne en face doit être capable de fondre la danseuse dans un tableau de sa composition.
“Conservatoire de Madrid, puis académie de beauxbâtons j’ai passé tous mes étés jusqu’à mes 17 ans en représentation ballet classico espagnol compagnie royale Del Arte.”
A cet âge là tu n’étais pas première danseuse, mais tu étais partie intégrante du spectacle, et ce jusqu’à ce que tu arrives à Hungcalf en réalité. C’est à ce moment-là que tu as laissé la danse en second plan pour te consacrer au stylisme, aux étoffes, à la magie et aux potions qui leur sont dédiés.
“A Hungcalf je suis les cours de danse, je passe en 4ieme année à la rentrée, et sans doute quelque chose comme une dizaine d’heures d’entrainement par semaine minimum.”
Tu ne manques pas de pratique, ou d'entraînement si ce qu’elle veut savoir. A vrai dire ce sont des questions classiques dont les réponses doivent être inscrites quelque part dans le formulaire qu’on a dû lui transmettre, mais tu n’es pas insolente au point de le lui faire remarquer.
@matéo cooper
@leonardo moreno
- InvitéInvité
Re: if you fail to prepare, prepare to fail. (catalina i)
Mer 18 Aoû 2021 - 16:09
why don’t you do right?
6 juillet 2021, 14 :00. (mood)
if you had prepared twenty years ago
you wouldn't be wanderin' now from door to door.
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(tenue) Le calme inscrit dans les yeux clairs, le péché d’Orgueil accueillit la postulante d’un demi sourire – les présentations sommaires, et si la Belge n’avait jamais eu affaire à Catalina personnellement, elle la connaissait de nom, entre autres parce qu’il s’agissait de la petite sœur de @Miguel. Un certain stoïcisme se dégageait dans l’attitude de la danseuse éclopée, maîtresse dans son antre mais intéressée par la candidature de la sorcière plus jeune. Dédaignant l’ouverture du formulaire en guise d’appui, Althea se contenta de la question d’introduction la plus évidente – assez simple pour ne pas déstabiliser les impétrantes, mais si la demoiselle avait menti pour gonfler son pedigree, la patronne le saurait assez rapidement. « Conservatoire de Madrid, puis académie de beauxbâtons j’ai passé tous mes étés jusqu’à mes 17 ans en représentation ballet classico espagnol compagnie royale Del Arte » Althea hocha la tête, invitant la danseuse à continuer. « A Hungcalf je suis les cours de danse, je passe en 4ieme année à la rentrée, et sans doute quelque chose comme une dizaine d’heures d’entrainement par semaine minimum. » Un sourire en guise de réponse – une distance teintée de bagages partagés sans qu’ils se soient croisés lors de leurs périples, le parcours de Beauxbâtons et Madrid. « J’ai fait une école d’été au conservatoire de Madrid, jadis. Vous avez un parcours de qualité. »
Sa réponse ne lui apportait toutefois pas les éléments que la tenancière n’avait pas pu découvrir entre les lignes de son formulaire d’embauche. Parfois, ceux qui postulaient laissaient glisser des bribes utiles à cerner leurs intentions concrètes – le long des mots couchés sur le papier de la Madrilène, Althea n’avait pu trouver l’information qui lui importait : le sérieux de la danseuse. Son pedigree professionnel était tout à fait respectable, le genre qu’on appréciait au Styx, à présent qu’on pouvait lancer les filets d’embauche plus largement. Le cabaret n’avait jamais été un repaire de danses lascives pour le simple plaisir de voir des sirènes se trémousser – Pride l’avait voulu artiste, complexe, entier. Sa scène morte-née. Pourtant, la ballerine éclopée avait dû faire face au manque de sérieux de plusieurs danseuses, et à l’équilibre précaire de sa propre situation : les meilleures n’accomplissaient pas des années d’entraînement pour venir se produire dans un cabaret-casino illégal. Tout au plus suffisait-il à présent de l’ouverture officielle du Styx pour élargir le bassin des postulantes, et Hunter avait eu le mérite de rehausser le niveau de la production, en tant que professionnel aguerri. Doucement, l’équilibre des sirènes du Styx changeait. Il y avait eu l’embauche de Rosa, au printemps, et de deux ou trois collègues plus récemment. Althea espérait pouvoir reconstituer l’ensemble correctement afin de donner au Styx les lettres de noblesse qu’elle avait toujours envisagées pour l’endroit. Le balancier était fragile, entre sirènes capables de se dédoubler en informatrices et danseuses à la frontière du professionnel capables de constituer des ensembles du calibre désiré.
Insatisfaite dans sa recherche, Althea relança donc l’Espagnole, précisant à présent ses questions. « Vous ne souhaitez plus – ou pas – en faire carrière à présent, donc? Quelle place la danse prend-elle dans votre vie, outre dans le cadre de vos cours? Je m’explique. Le cabaret tourne avec des danseurs sérieux, qui ont l’intention de travailler ici sur la durée. Si vous considérez le Styx comme un vulgaire emploi d’été, ce n’est pas ce que nous recherchons. » Les prunelles de pluie se fixèrent dans la chaleur de celles de la wright. La jeune femme lui paraissait sérieuse mais impressionnée – et Althea s’en satisfaisait pour l’instant, peu encline à terroriser les danseuses mais souhaitant lui inspirer un minimum de sérieux. L’heure viendrait – peut-être – pour la douceur. Un jour.
- InvitéInvité
Re: if you fail to prepare, prepare to fail. (catalina i)
Lun 30 Aoû 2021 - 17:29
Vous avez un parcours de qualité
Tu souris à la jeune femme sans même t’en rendre compte. Tu es fière, tu le sais que cette école à bonne réputation. Ce n’est pas pour rien que tu as voulu y entrer. Tu as un égo, une fierté conséquente, tu ne saurais le nier, tu aimes faire partie des meilleurs, surtout dans tes domaines de prédilections. Dans les deux tu es bonne tu le sais, de manière différente, mais tu as ces qualités. Tu ne joueras pas les fausses modestes, de la même manière que tu n’es pas du genre présomptueuse. C’est pour ça que tu ne réponds pas. Tu ne voudrais pas qu’elle croit que tu te donnes un genre, ce n’est pas le cas. Tu ne te crois pas meilleure qu’elle parce qu’elle n’est plus danseuse aujourd’hui. Cependant tu la trouves courageuse. Dans son cas, tu ne sais pas si tu serais capable de faire passer des auditions à des filles plus jeunes, encore capable de danser.
Tu aurais pu prévoir la question suivante. A vrai dire, tu n’es pas complètement décontenancée. Ce n’est pas la première fois qu’on te pose la question, tu t’es toi même longtemps interrogée sur ce sujet. Tu aurais pu, si tu l’avais voulu, suivre cette voie, cette passion, cette autre vocation qui est la tienne. Cependant tu as lâché cette histoire en cours de route pour une autre tout aussi captivante, créative, mais Ô combien différente.
« J’ai deux passions dans ma vie que sont la danse et le stylisme. J'ai dû opérer un choix de carrière dans l’idée d’hériter de l’empire de ma famille, je suis la seule à m’y intéresser. J’ai fait le choix qui me paraissait le plus en adéquation avec mes valeurs familiales… Mais je ne me suis pas arrêtée de danser pour autant. Quand je ne suis pas à l’atelier, je suis en salle de répétition. Ce n’est pas parce que je n’ai pas l’intention de consacrer l’entièreté de ma carrière à la danse que je ne suis pas sérieuse dans ma démarche de travailler au Styx. »
Tu es très sérieuse, posée même ce qui pourrait détonner comparé à ton comportement habituel si léger, parfois naïf, impulsif. Quand il s’agit de ton avenir, tu es presque une autre personne. Un visage que tu peux montrer ici, où personne ne te connait. Tu es venue ici avec un dessin en tête, et ce n’était pas qu’une envie, une impulsion sur le moment. Tu es au courant de quel genre d’endroit est le Styx, tu as vu les danseuse en arrivant.
« J’ai aussi déjà travaillé à des costumes de scène magiques. »
Tu n’es pas ici pour jouer les costumières qu’on se le dise. Mais tu es prête à tout pour montrer que tu as ta place ici. Tu connais les arts du spectacle. Tu peux te montrer à la hauteur si on t’en donne la chance. Tu ne donnes pas tous les détails cependant, tu veux d’abord susciter l’intérêt de ton interlocutrice, tu ne sais pas si ça peut effectivement l'intéresser.
- InvitéInvité
Re: if you fail to prepare, prepare to fail. (catalina i)
Sam 2 Oct 2021 - 19:32
why don’t you do right?
6 juillet 2021, 14 :00. (mood)
if you had prepared twenty years ago
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(tenue) Curieuse de son parcours, Althea questionne l’Espagnole afin de préciser ses questions. Entre les lignes de l’Espagnole, trop de flou – sur son parcours artistique, sur ses ambitions de danseuse supplantées en apparence par son destin de créatrice en stylisme sorcier. Dans les prunelles de la danseuse éclopée se glissait son sérieux, l’air dur des premières embauches polies par un sourire qui se faufilait parfois le long de ses lippes pleines. Elle hoche la tête lorsque la Madrilène lâche des parcelles d’informations au sujet de ses désirs de carrière, qui l’éclairent davantage encore – l’importance de la famille, la loyauté visiblement inscrite dans son parcours. « Soit. Nous vous y tiendrons », la prévient Pride, sourcil légèrement arqué à l’appui de ses dires. Sous son regard-scalpel, l’impétrante lui parait calme et posée, et ça lui plait – loin de l’image de quelques écervelées embauchées aux débuts du Styx et bien accrochées à la scène, une certaine Vonnie en tête.
« J’ai aussi déjà travaillé à des costumes de scène magiques. » Oh? La wright relève le nez du cv de la sorcière pour lui jeter un regard intéressé. « Le cabaret est en pleine expansion. Nous chercherons probablement bientôt à embaucher quelqu’un qui ait ce genre d’aptitude. Voudriez-vous être tenue au courant, le cas échéant, ou vos ambitions sont-elles strictement au niveau de la danse? », demande-t-elle, avant d’envoyer une main légère en l’air. « Dans tous les cas, c’est quelque chose qui pourra évoluer, selon vos envies et nos besoins. Vous pouvez vous changer dans nos loges, derrière, pour votre essai sur scène. Gare aux espaces occupés – vous connaissez les tempéraments des danseuses aux quartiers établis », ajoute le péché d’Orgueil sourire entendu aux lèvres. Ça ressemble à une invitation, la proximité émotionnelle des terres connues que sont les loges, mais il n’en est rien : la menace est tout à fait voilée, mais qu’on ne la prenne pas à glisser ses fins doigts sur les affaires des autres nymphes qu’elle aspire à rejoindre, la jolie Pajares. D’un mouvement léger de la main, elle lui désigne le couloir au bout duquel l’Espagnole trouvera l’espace pour poser ses affaires et se changer.
Il lui faut se vêtir de sa cote de mailles, Cerbère fondue sur sa peau de devoir passer encore une danseuse en entrevue. Les plus agaçantes sont celles qui ont juste assez de talent pour se faire dépecer en silence par la d’Arenberg, mais pas assez pour être correctement intégrées aux sirènes du Styx. Elles goûtent la déception, ces artistes-là, les aptitudes qui n’ont pas été assez aiguisées par des heures de rigueur et d’entraînements, et elles ne laissent qu’une saveur de temps perdu sur la langue lorsqu’on les congédie. Mais la Madrilène ne lui semble pas avoir menti, et son curriculum vitae promet assez de résultats pour qu’Althea ose espérer pouvoir l’embaucher pour un essai d’ici la fin de leur entretien. Alors elle se détourne, la Belge, fixe la scène en attendant que la première musique d’essai se fasse entendre. Attendant d’apprécier la présence sur l’estrade de la sorcière dès son entrée à partir des coulisses, le regard plus aiguisé encore que ses envies de déléguer à d’autres cette tâche qui lui arrachera probablement toujours le cœur.
- InvitéInvité
Re: if you fail to prepare, prepare to fail. (catalina i)
Mer 24 Nov 2021 - 18:59
Les paroles de la Wright sonnent clairement comme une menace à tes oreilles. Tu ne nieras pas l’évidence: cette femme est terrifiante. Il faut du courage pour ne pas te démonter, mais heureusement pour toi, tu es bien trop têtue pour te laisser faire. Tu tiens la route, tu iras jusqu’au bout de cet entretien, et tu fais aussi de ton mieux pour tirer ton épingle du jeu. Peut être as tu même fait mouche avec les costumes. C’est une aubaine que tu n’aurais jamais espéré en réalité, tu as lancé cela comme une bouteille à la mer, une information qui tombe dans son oreille et qui aurait pu ne jamais trouver écho dans l’esprit de la danseuse. Ton coeur loupe un battement, elle te demande si cette opportunité pourrait être pour toi. Est elle pour toi ?
“J’ai toujours mené les deux de front…”
Oui, tu veux que ça soit pour toi. Tu n’as jamais eu comme ambition de carrière d’être à la fois costumière et danseuse, mais c’est une opportunité à laquelle tu ne peux pas résister. C’est trop beau, trop inattendu… Cependant Althéa ne te laisse pas le temps de t’emballer de trop, pas même de continuer à parler, sa main en l’air coupe le son de ta voix, et tu l’écoutes sonner le glas de cette discussion pour enfin te pousser vers la scène. Après tout, tu es venue ici pour ça non ?
Tu te redresses, raffermit la prise sur ton sac, et hoches la tête. Il ne t’en faut pas plus pour partir en direction des dites loges. Effectivement il y a plusieurs endroits actuellement vides qui semblent appartenir à d’autres. Tu prends gare à ne rien toucher et à te poser devant un miroir vide d'affaires personnelles. Tu te dépêches mais la curiosité prend le dessus, tu ne peux faire autrement que regarder autour de toi, en apprendre le plus possible, notamment sur les autres.***
Première note qui résonne dans le silence parfait. Enfin la mélodie s’enchaîne d’elle même suivant les codes bien normées. Tu as décidé de monter crescendo sur ta prestation. Il y a un thème, une histoire que tu as décidé de raconter pour donner un fil rouge, le tout n’est pas long, et s’enchaîne fluidement. C’est la jeunesse qui s’affirme, tu trouvais que c’était propice à cette première performance dans ce lieu. Tu es loin de ta zone de confort bien que tes gestes soient harmonieux par la force des spectacles qui obligent à passer outre le trac, voire l’échec. Le classique, c’est la petite fille fragile, pleine d’espoir. Les pointes se brisent dans des arabesques, les portés de bras sont conformes à ce qu’on peut apprendre dès les premiers jours de cours de ballet.
Le jazz c’est la fantaisie de la découverte de l'adolescence. Le corps ne se pavane plus de gestes finement étudiés, on laisse place à l’imprévu, à l’arrondi, une nouvelle balance, un centre de gravité plus bas qui permet de s’ancrer davantage dans le sol. Tu n’es plus sur le point de te casser, tu vis.
Finalement le tango prend la suite. La femme sort de son cocon. Le papillon noir s’envole, le tissu de ta jupe obéissant à la magie de la musique, un petit truc que tu as appris il y a longtemps. A vrai dire tu n’as jamais vraiment su comment ça fonctionnait, un sort à retardement mais la minuterie n’est pas tangible, tu as juste appris à enchanter ta jupe pour qu’elle s’allonge au bon moment avec un sort somme toute classique.
Fini les pitreries du jazz, le tango rend adulte, le tango rend tes gestes sensuels, voluptueux, tu t’amuses de cela, pourtant ton corps est encore juvénile ce qui n’accentue les gestes, les démarches lente, les glissés, jusqu’au regard de braise sur un visage pur.
- InvitéInvité
Re: if you fail to prepare, prepare to fail. (catalina i)
Sam 18 Déc 2021 - 23:47
why don’t you do right?
6 juillet 2021, 14 :00. (mood)
if you had prepared twenty years ago
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(tenue) Le moment le plus difficile de l’entrevue, pour toutes deux, peut-être – ou pas. Catalina lui a paru passablement impressionnée, assise devant elle. La scène a l’avantage d’être un milieu connu de la jeune danseuse, qui aura tout loisir de s’exprimer sans la conscience aigue des prunelles de pluie de lady Pride sur son visage, sans la courtoisie teintée de froideur toute caractéristique des aristocrates dont Althea n’a jamais su (ou voulu) se départir, pas même aujourd’hui, reniée par ses parents. À son aise, le péché d’orgueil a posé ses questions, fourni ses explications polies et satisfait sa curiosité professionnelle à l’échelle du dossier de la jeune Pajares.
Pendant que la sorcière se glisse en coulisses afin de se changer, Althea se dirige vers le bureau, et pose un front fatigué contre l’épaule de Vesper. « Y’a ma partie préférée qui arrive », murmure la danseuse éclopée à l’oreille de son meilleur ami, l’âme endolorie de devoir s’imposer cette étape cruciale du recrutement. « mais quand on veut que les choses soient bien faites … » « mieux vaut les déléguer à quelqu’un que ça emmerde pas autant, mon cœur », lui souffle le français, une main délicate en guise de support glissée contre sa nuque. Au contact des doigts du médicomage, la Belge soupire de soulagement, quelques nœuds de soucis semblant se défaire sous son toucher le plus simple. Elle lui sourit, et détourne les talons. « C’est mal, si j’espère parfois qu’elles se plantent, même si ça signifie qu’on aura tous perdu notre temps? » Le visage du potioniste se fend d’un de ses demi-sourires. « De toute façon, les anges jurent avec la tapisserie, ici. » et elle disparait à nouveau, prête à affronter ses démons personnels qui la nargueront sur la scène.
À peine installée derrière son booth, les premières notes font vibrer l’air de la salle, et elle regarde la jeune femme sans prendre une seule note, appréciant la technicité de la création de Catalina en même temps que la narration sans subtilité choisie par l’Espagnole. Femme-enfant, femme-tornade, femme-fatale – elle apprécie ce que la Pajares a à dire par le biais de son audition, et se contente de fermer le dossier après avoir vérifié une dernière fois que toutes les informations nécessaires à son embauche y étaient présentes. Elle laisserait le dossier à l’attention de Leonardo par la suite – en général, le Porto-Ricain se charge de vérifier les antécédents judiciaires des candidat.es, à la recherche spécifique de liens trop étroits avec les membres des forces publiques. Dans le cas des danseuses, depuis que l’avant est devenu légal, le réseau se montre moins important. Il y a deux classes d’entre elles : les simples sirènes, et les succubes. Et connaissant le frère de Catalina, nul doute qu’elle ne sera pas invitée à franchir la limite entre danseuse-costumière et informatrice.
Lorsque la jeune femme la rejoint à nouveau, Althea se relève, ne l’invitant pas à se réinstaller. Peu friande de small talk, elle préfère ne pas lui laisser la possibilité de s’éterniser, même si elle n’en aurait pas eu l’intention à l’origine. « Vos variations étaient très riches », la complimenta l’ancienne ballerine, avant d’ajouter « revenez demain pour les essayages, et demandez à voir Betty. Elle vous indiquera où vous installer, et vous enverra les vidéos des chorégraphies. Croyez-vous pouvoir en maîtriser l’essentiel d’ici la fin de la semaine, ou est-ce trop serré? »terminé pour moi
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