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C'est pas la capitale, c'est Quimper bébé | Aleka (terminé)
Dim 10 Oct 2021 - 15:08
Lorsque le réveil a sonné à 5h ce matin, je crois qu'Alex n'avait pas encore pris conscience de la journée qui l'attendait. Habitué des transports magiques, son plus long trajet avait probablement été celui entre Londres et Poudlard. Autrement dit, il n'était pas prêt pour ce périple. Car oui, la joie des transports moldus, c'est que les lignes directes, c'est assez rare.
Plan du jour ? Enregistrement à l'aéroport d'Inverness pour 6h, décollage à 7h, direction Londres Luton. 1h30 de vol. De là, une correspondance 25 minutes plus tard, jusqu'à Paris. 2h de vol. Arrivée en France estimée à 11h. Le temps de récupérer nos bagages à Charles de Gaulle, direction le train pour la gare Montparnasse pendant 1h. De là, nous avions encore deux heures de battement, le temps de manger un sandwich, avant d'embarquer dans le TGV pour Quimper, et de faire les dernières 4h. Le temps de commander un Hubert, non non vous avez bien lu, pas un Uber, un Hubert, de chez Taxi Hubert, le transporteur local, et nous arriverions 30 minutes plus tard devant chez ma mère, dans la petite ville de Pomelin. En prenant en compte les vaches sur les voies et la ponctualité de la SNCF, nous serions arrivé à destination pour environ 20h. 14h depuis le premier enregistrement de nos bagages. Non, Alex n'était vraiment pas prêt. Moi, j'avais l'habitude, mais lui, je me demandais à quel moment j'allais définitivement le perdre.
Ce fut plus tôt que prévu, car dès l'embarquement à Inverness, j'ai pu lire la panique dans ses yeux. Heureusement que je ne lui avais pas détaillé le trajet, je crois qu'il aurait tellement flippé qu'il aurait été capable de sauter de l'avion pendant le décollage. Personnellement, j'aurai bien profité du temps de trajet jusqu'à la capitale britannique pour finir tranquillement ma nuit, mais par solidarité, je m'étais forcé à rester éveillé, histoire de tenir compagnie à l'anxieux sur le siège voisin du mien. J'avais fait en sorte qu'il soit au hublot. Tant qu'à prendre l'avion pour la première fois, autant profiter de la vue !
C'est à la pause repas à la gare que je le retrouvais un peu, bien que je surprenne ses regards perplexes. Tout autour de lui, des inscriptions aux conversations, était dans une langue qu'il ne parlait pas. Bon, il parlait pas tout court, mais vous m'avez compris. J'avais commandé pour nous deux, le fameux baguette jambon beure à la française. Ce n'est que dans le TGV que je pu l'observer vraiment se détendre et observer le paysage qui défilait. Désolé, ce train n'avait pas la classe d'un Poudlard Express, train que je n'avais jamais vu de mes propres yeux mais qu'on m'avait suffisamment venté et décris pour que j'en ai une idée assez précise. Le Ouigo sentait un peu l'urine et la clim était en panne, mais ça n'avait pas l'air de le déranger particulièrement.
Je crois qu'il a fait une crise cardiaque quand le taxi à démarré, et devant mon fou rire, j'ai dû expliquer à notre chauffeur perplexe que mon ami était anglais et que la conduite à droite c'était une première pour lui. Ce qui fit rire également le fameux Hubert, à coup de "ah ces rosbifs" ... Un commentaire que je ne pris pas la peine de traduire à Alex.
Vous vous demanderez à juste titre : pourquoi ne pas avoir transplané, ou pris un porte au loin, ou tout autre moyen de transport magique tellement plus simple ? Et bien parce que dès que je sors de l'université, je redeviens tel un moldu et j'en suis fier. Oui, mon ego me fait préférer un trajet complexe à la simplicité de la magie. Et puis, Alex avait peur de faire des gaffes dans le monde moldu, autant l'y acclimater dès le début, histoire qu'il découvre les choses le plus tôt possible pour ne pas agir trop "bizarrement" une fois à destination.
Enfin, le taxi se gara à l'adresse indiquée, et après avoir payé et déchargé nos bagages, je montrais à Alexander là où nous allions passer le week-end, la maison de ma mère. C'est là que j'avais grandis depuis l'âge de mes huit ans. Dans la nuit tombante, on voyait le reflet d'un soleil timide d'automne courir sur les rouleaux violents de l'océan, qui s'écrasaient contre des rocher dans un éclat d'écume blanchâtre, à l'embouchure du fleuve qui longeait la ville. Notre maison surplombait le reste de la ville, et n'était d'ailleurs pas officiellement dans le territoire démographique. Depuis toujours, j'étais comme un ermite. Le vent ici était fort, jouant à emmêler mes boucles brunes, et dégageant les nuages cotonneux suffisamment pour que l'on puisse apercevoir toute la côte atlantique et les stations balnéaires dans la lueur du soir tombant. Au loin déjà, les phares nous gratifiaient de leurs clins d'œil lumineux. Après avoir pris un instant pour m'imprégner du paysage que je n'avais pas vu depuis le début de l'été, je me tourne vers mon ami avec un grand sourire tel qu'il ne m'en a encore jamais vu. D'ailleurs, depuis que nous sommes arrivés à Londres il y a de ça plusieurs heures, il a pu voir s'opérer en moi de grands changements. Bien plus à l'aise, bien plus sociable, j'avais abandonné le cocon de mon casque après le premier avion. Il découvrait qui j'étais réellement, en quelque sorte. Bienvenue chez moi !
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Re: C'est pas la capitale, c'est Quimper bébé | Aleka (terminé)
Dim 10 Oct 2021 - 15:41
Aleka, Chapter 2 : Qu'est ce que je fous là ?
Le réveil à 5h du matin n'était pas vraiment le plus difficile, dans le sens ou il était déjà réveillé depuis une bonne heure. Anxieux vous avez dit ? Oh vous êtes loin, très loin du compte. Partir hors du Royaume Uni pendant quelques jours, même si c'était une incroyable expérience, c'était surtout quelque chose d'extrêmement nouveau et ça lui foutait une frousse pas permise. Son parrain lui a dit de se dépêcher de faire ses valises et ses parents avaient été les premiers à hurler de joie, pas spécialement parce qu'il faisait un Week-end en france, mais parce qu'il a mentionné "ami". Sa mère a limite pleuré parce qu'il avait un ami. On en était là. Et son père lui a demandé où il passait un Week end et quand il a entendu bretagne il a souri en disant que c'était un très bel endroit. Bon, Alex tu peux plus reculer maintenant.
Réveil 5h du coup, valises prêtes, il suit en silence -ne pouvant faire autrement- Luka jusqu'à l'aéroport. Et là, ses yeux viennent à doubler, non, quadrupler de taille. Ils allaient vraiment monter dans ça ?! Mais c'est incroyablement dangereux, et puis comment ils font si l'appareil s'écrase ? les engins moldus sont pas réputés pour être les plus sécuritaires et.. bon ok il faut monter. Premier avion, le stress et le regard constant sur l'extérieur, Alexander à la main constamment vers l'intérieur de sa veste, l'endroit exact où sa baguette se trouvait, juste par sécurité. Il venait quand même essayer de sourire un peu à Luka pour lui faire comprendre qu'il était pas sur le point de mourir.
Descendu du premier avion, c'était pas terminé. Un second avion nous attendait et là, Luka avait peut être pu discerner un léger gémissement de plainte. C'était pas terminé encore ? Bah non, ils étaient à Londres. Comment ça Londres ? Ils auraient pas pu prendre de la poudre de cheminette ? ça aurait été quand même VACHEMENT PLUS SIMPLE ET PLUS RAPIDE. Mais non, Luka est un né-moldu et il voulait montrer à Alex son monde, alors pour son -unique- ami, il supportait ça. Le second avion était un peu plus luxueux -peut être parce que ses parents ont insisté pour le payer et les mettre en première classe- mais ça n'empêcha pas Alex d'être aussi tendu que sur le premier voyage.
Et les voilà finalement arrivés en france. Charles de gaulle. Il s'était un peu renseigné, et c'était un moldu millitaire datant d'il y a quelques décennies qui avait sauvé son pays visiblement, et son nom était utilisé pour une gare. Il y avait quand même mieux pour rendre hommage, mais au moins on oubliait pas son nom, l'Histoire ne s'effacera pas. Et là, le voilà dans des transports qu'il connaissait mieux : Le train. Alors c'était pas le luxe du poudlard Express, mais c'était pas gênant, au moins ils étaient sur terre, et il pouvait observer les paysages de France qui étaient quand même bien plus différents que ce qu'il pouvait voir au quotidien en Ecosse.
On ne passera pas beaucoup de temps sur tout le monde qui parlait français, parce qu'il comprenait pas grand chose. Les gens parlaient vite, il saisissait un mot sur dix et il collait Luka comme son ombre pour pas se perdre. Du coup une fois dans le taxi Hubert (quel jeu de mot n'est ce pas) il s'accrocha peut être un peu trop fort à Luka en le voyant commencer à conduire à droite. Mais il était dingue ?! Si c'était pour mourir, il aurait pu faire ça dans l'avion ! Il allait pas mourir dans une voiture non plus ! Et finalement, après 14 très longues heures de trajet, Alexander posa les pieds en bretagne, à Quimper ou un pâtelin à côté et la maison de la mère de Luka qui était très jolie, loin du luxe dans lequel ses propres parents vivaient, mais Alex n'avait jamais été un partisan d'étaler sa richesse donc il était content de voir des architectures différentes. Et le plus important avait été le changement de Luka tout au long du voyage. Le casque anti bruit n'a jamais touché ses oreilles en 14h de temps et son sourire n'a presque jamais quitté son visage. Il semblait bien plus à son aise dans ce monde que dans celui des sorciers, et en même temps, quand on connaissait son histoire c'est pas spécialement étonnant. Alex était donc bien content de le connaître dans ce monde là, ça lui faisait plaisir de le voir heureux. Il lui tendit alors un papier qu'il avait pré-écrit dans le taxi.
- C'est joli, et au bord de l'Océan. Au moins il n'y a pas de problème de voisinage.
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Re: C'est pas la capitale, c'est Quimper bébé | Aleka (terminé)
Dim 10 Oct 2021 - 17:37
Je ne me rendais pas compte de ce changement qui s'était opéré au fur et à mesure du trajet. Je n'avais pas assez de recul sur moi même pour observer ça. En revanche, je savais que la vision de cet océan, ressentir l'air salé frapper mon visage et jouer dans ma tignasse, tout ça avait l'effet de me donner un sourire particulier. Que ce soit sur la côte méditerranéenne ou atlantique, j'avais toujours vécu prêt de vastes étendues d'eau. Et c'est un détail qui n'a pas échappé à l'anglais dont je lis le petit mot, me demandant comment il avait pu l'anticiper. Quoi que, il m'avait attrapé quand on avait démarré, il avait peut-être eut une vision de la maison à ce moment là. Si il fait beau demain, on louera un bateau et je t'emmènerai faire le tour de la grève. Ca fait un certain temps que je n'ai pas navigué, mais c'est comme le vélo, ça ne s'oublie pas. Et puis la dernière fois, c'était avec mon père et j'en garde un assez mauvais souvenir, alors autant le conjurer avec Alex.
Mio pulcino ! Cette voix, comme un appel, perce la nuit tombante. Une femme viens de passer le pas de la porte de notre cottage. Comme un reflex, je lâche mes bagages et cours lui sauter dans les bras. Mamma. Certains pourraient avoir honte d'agir ainsi à 25 ans. Je ne comprendrai jamais. Il n'y a aucune honte à être adulte et à aimer ses parents, et à le montrer. Nous avons la chance d'avoir une relation très fusionnelle, peut-être à cause des épreuves que nous avons surmontait rien que tous les deux. Pourquoi je cacherai à mon ami que c'est la femme la plus importante de ma vie ?
Elle vient me planter un énorme baiser sur le front, et lorsque je relâche mon étreinte, viens ébouriffer mes cheveux avec sa main, les emmêlant un peu plus encore. Je la regarde un instant, comme pour m'imprégner de sa présence, avant de me rappeler que je ne suis pas venu ici tout seul. Je me retourne et fait signe à l'anglais d'approcher. Maman, je te présente Alexander. Alexander, je te présente ma mère.
Je vois son regard s'illuminer, comme si elle se rendait compte que je n'ai pas menti et que je me suis vraiment fais un ami à Hungcalf. Appel moi Cécile petit chat, je suis tellement contente d'enfin rencontrer un ami de l'université. Et elle vient le prendre à son tour dans les bras pour lui faire un câlin. Maman non ... Trop tard ... Elle se rend très vite compte de la réaction très figée de mon ami et me regarde avec un air interrogateur sur le visage. Maman, Alex est un voyant. Il a des visions quand on le touche, du coup il est pas très tactile ...
Devant cette révélation, elle prend une mine absolument catastrophée. On sait de qui je tiens mon côté théâtrale ... Oh, désolé Alexander. Je ne savais pas. Elle se tourne vers moi. T'aurais pu me prévenir plus tôt Luka. J'aime entendre mon prénom dans sa bouche. Elle le prononce Louka, et à vrai dire, c'est comme ça que je devrai me présenter, puisque mon prénom est italien. Mais j'ai depuis bien longtemps accepté le Lucas francisé, tant qu'on vient pas s'attaquer à mon orthographe un peu particulière. Ceci dit, l'accent anglais se rapproche un peu de ça, même si chez eux, mon prénom sonne un peu plus comme Leuka. Bref, j'aime bien. C'est pas le genre de truc que je peux te dire au téléphone dans le train ... Elle me fait les gros yeux. Les SMS ça existe, t'as bien su me dire qu'il était muet ... Bref, j'espère que vous avez faim les garçons ! Entrez ! Luka, montre à ton petit copain ta chambre. J'ai changé les draps ce matin, déposez vos affaires et venez à table.
J'ai envie de lui dire que c'est pas mon petit copain, mais ça ne sert à rien, car elle a utilisée les termes "little friend" et non "boyfriend". Heureusement pour moi, elle parle un anglais correct mais elle a tendance à trop transposer sur le français. Un anglophone la comprendra sans problème, mais sa syntaxe fera sourire. Je ne pensais pas un jour être plus polyglotte qu'elle, mais c'était le cas maintenant que j'entamais ma huitième année dans une université écossaise. Elle nous précède dans la maison, et reprenant mes affaires, je suis Alex à l'intérieur. D'un mouvement de tête, je lui indique les escaliers, dans lesquels cette fois, c'est lui qui me suis.
Désolé, ma mère est un amour, mais elle a pas vraiment l'habitude que je ramène des amis à la maison, alors elle est un peu ... enfin t'as compris. Je rigole avant de finir de monter, et de l'entrainer après moi dans un petit couloir desservant plusieurs pièces. Je pousse du coude la première porte sur la gauche, et entre dans ma chambre.
Voilà mon antre. C'est là qu'on va dormir. J'observe le lieu. Rien n'a vraiment changé ici depuis le temps. Mansardée, la pièce offre tout de même un bel espace. Un sticker imitation briques derrière la tête de lit veut donner un côté un peu moderne à l'endroit, en plus d'une déco à l'inspiration industrielle. Quelques posters de groupes de rock populaires dans les années 2000 viennent agrémenter l'endroit, et un pan entier de mur, celui qui fait face au lit, a été transformé en bibliothèque, dans laquelle se côtoie plusieurs centaines d'ouvrages, principalement de fictions, mais pas uniquement. Le velux donne une vue directe sur l'océan. Quand au lit, effectivement, il est fait avec un linge gris anthracite qui sent bon le frais. Oui, le lit ... J'ai complètement oublié de considérer ce détail. Ce n'est pas un lit d'enfant, mais pas non plus le genre king size. Et il n'y en a qu'un seul. Oups, c'est bien le moment de réaliser ce que ça signifie Luka ...
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Re: C'est pas la capitale, c'est Quimper bébé | Aleka (terminé)
Dim 10 Oct 2021 - 18:09
Aleka, Chapter 2 : Qu'est ce que je fous là ?
Le soleil n'était plus présent depuis un moment, déjà qu'en ecosse il n'y en avait pas des masses mais en bretagne, son père n'avait pas menti, le soleil était une denrée aussi rare que les sorciers dans le coin. Quoique avec l'arrivée de Luka et lui même, ils avaient agrandis le nombre de sorciers à deux. Toujours mieux que zéro.
Du coup quand il annonce qu'ils iraient peut être faire un tour de bateau si le beau temps demain est au rendez vous, il hoche la tête dans un sourire, avant qu'une voix ne perce le silence de l'océan en la personne de la mère de Luka. Ce dernier se jette alors sur elle pour lui faire un immense câlin et si Alex est extrêmement heureux de le voir ainsi, il ne peut s'empêcher de ressentir une immense tristesse à se dire que lui a toujours été incapable de faire ça avec ses propres parents, ne voulant pas voir leur futur, ayant déjà vu ses parents en train de.. vous avez compris, il ne voulait pas commencer à voir des choses tragiques les concernant, et pourtant qu'est ce qu'il aurait envie de prendre sa mère dans ses bras et de se blottir contre elle les moments où il n'allait pas bien, mais il était pour le moment condamné à ne toucher que le strict minimum des gens.
Et ça, visiblement c'est une informations que la mère de Luka ne possédait pas, parce que si le jeune voyant avait fait un signe de main pour dire bonjour, comprenant très bien l'anglais de la femme, il se raidit immédiatement alors qu'elle venait lui faire un câlin. Ses yeux passèrent des prunelles noires au blanc vitreux le temps qu'elle le tint dans ses bras et quand elle se recula et que le contact cessa, il fallut quelques secondes supplémentaires pour que ses yeux reprennent une teinte normale et qu'il afficha un timide sourire et pour la première fois depuis que Luka l'avait rencontré il ouvrit la bouche.
- Ce n'est pas grave, et puis votre futur est visiblement plutôt joli, de ce que j'en ai vu.
Fit il de sa voix fluette, avant de voir la surprise sur le visage de son colocataire et ami. Oui, c'était aussi sa propre petite surprise. Depuis des mois, il s'entraîne à parler à nouveau sans avoir sa gorge qui hurle de douleur et comme il est tombé sur des bouquins sympathiques avec des runes qui lui permettent de guérir de manière plus rapide, il les avait dessiné ce matin avant que Luka ne se réveille sur son torse. Il était déjà assez spécial comme ça, alors si en plus il se la jouait muet, c'était pas fini.
Mais passons, le voilà de nouveau avec ses valises et il suivit le chemin qu'on lui indiqua jusqu'à la chambre de Luka. Il laissa le propriétaire des lieux passer en premier et une fois dans la chambre, il prit quelques instants pour observer ce qu'il avait autour de lui. La bibliothèque lui fit de l'oeil immédiatement, mais également la présence d'un seul lit. Oh. Un seul lit. Alex déposa alors sa valise et ses quelques affaires dans un coin avant d'avancer au centre de la pièce et de regarder Luka avec un petit sourire et il laissa échapper même un léger rire.
- Tu m'as emmené en week end pour me draguer ? Entre ta mère qui voulait clairement dire boyfriend et un seul lit, j'vais finir par me poser des questions.
Tout ça prononcé de A à Z sans le moindre problème, toujours un sourire taquin, même si intérieurement, il n'en menait pas large, parce que si la réponse qu'il entendait juste derrière était "oui je te drague" bah, il allait finir rouge tomate et allait recommencer à bégayer ou écrire pour parler et éviter de faire des phrases à rallonge, ponctués de "euh" après chaque mot.
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Re: C'est pas la capitale, c'est Quimper bébé | Aleka (terminé)
Dim 10 Oct 2021 - 18:51
C'est peut-être le sang italien qui coule dans mes veines, ou l'éducation que j'ai reçu, et probablement un peu des deux, mais ma mère, la mamma, c'est pour moi une entité à part entière, quasi sacrée. Mais je dois lui reconnaitre ce côté gaffeuse et pieds dans le plat. Et elle le prouve complètement en venant gratifier Alex d'un des câlins dont elle a le secret. Je m'attend à voir mon ami prendre le temps de répondre à ses excuses en écrivant sur un morceau de papier, comme à mon habitude, mais ce qu'il se passe, je l'avais clairement pas anticipé.
Oh, et bien c'est une très bonne nouvelle ça, je te remercie Alexander ! Tu m'as dit qu'il était muet Luka ? Ma mère se retourne vers moi, et je crois que mon expression répond à ma place. Si nous étions dans un cartoon, ma mâchoire serait au sol à cet instant. Dans la réalité, je suis autant bouche bée que la physique le permet. Je secoue un instant la tête comme pour me remettre de mes émotions, et je souffle dans une respiration. C'est ce que je pensais y'a encore dix minutes ... Je fixe l'anglais, stupéfait, avant de rentrer en silence dans la maison.
Finalement, je le précède dans ma chambre, et alors que je me rends compte du "problème" auquel je n'avais pas songé, Alexander semble le remarquer, lui aussi. Et le vocalise, un nouvelle fois. Non mais j'en reviens pas. Je ne m'attendais pas à l'entendre parler aussi vite, du moins pas de cette façon. La dernière fois qu'il avait prononcé quelques mots en ma présence, sa voix était brisée, rauque et on sentait que chaque mot était le fruit d'un effort occasionnant de la souffrance. Et là, ça n'avait rien à voir. Tout était tellement fluide, et sa voix était cristalline, pure. Elle me rappelait le chant d'un ruisseau qui traverse la campagne. Comment ? Comment une voix pouvait être aussi belle, et comment il avait fait bordel ?
Je euh ... J'avoue que j'avais pas du tout pensé à ça. Je viens pas souvent dormir ici, et j'avais oublié ce euh ... détail. Et je te promet que sa vient pas de moi, ma mère s'est mise en tête que le prochain garçon que je lui présenterai serai mon copain depuis qu'elle sait que je ... euh ... non, rien. Ma gène est palpable. Ah ouais, là je me rends compte que j'ai vraiment baissé ma garde, car j'étais à littéralement deux secondes de lui dire que je pensais être bi en réalité. Il faut dire que c'est un sujet avec lequel je suis moins secret avec les moldus qui m'entourent, car ils me connaissent depuis l'enfance. La plupart de mes potes sont au courant de mes "questionnements", qui n'en sont pas vraiment, simplement, je n'ai jamais eu d'expérience dans ce domaine. Et bien entendu, ma mère le sait. Pas mon père, ça va de soit. Mais que ce soit chez les sorciers ou chez les moldus, j'arrivais pas à assumer. Enfin, là le rattrapage était tellement mauvais que si Alex insistait ne serait-ce qu'un peu, je n'aurais pas d'autre choix que de lui dire, si il n'avait pas compris tout seul, vu que c'était quand même la seconde fois que je lui faisais le coup du "non, rien" sur ce sujet. J'essayais donc de changer de sujet, et il m'avait donné la sortie parfaite, et qui pouvait aussi expliquer mon embarras, parce que celle là, je m'y attendais clairement pas. Je pointe un doigt accusateur dans sa direction, mais un sourire amusé lui fais comprendre que mes propos sont à prendre avec humour.
Parlons de toi, espèce de petit cachotier. 14h ensemble et c'est maintenant que tu te décides à parler ? Enfoiré va. En tout cas ... euh ... j'aime bien ta voix. Et je doit admettre que je préfère t'entendre que te lire. Je me rends compte rapidement que mes propos peuvent être ambiguës, surtout vu la gène que je ressens actuellement, alors je m'empresse de rajouter Parce que c'est plus pratique, hein ! ce qui, soyons d'accord, m'enfonce plus qu'autre chose. Je devrais pas être tellement perturbé d'entendre sa voix bon sang ! On ... euh, on descend ? Ma mère va nous attendre.
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Re: C'est pas la capitale, c'est Quimper bébé | Aleka (terminé)
Dim 10 Oct 2021 - 19:07
Aleka, Chapter 2 : Qu'est ce que je fous là ?
Le regard stupéfait de Luka avec sa bouche grande ouverte sur la surprise ne manque pas de faire sourire un peu plus le voyant qui s'attendait à ça. Il n'était pas vraiment surpris, étant donné que lorsqu'il l'avait touché tout à l'heure il avait vu cette scène, ainsi c'était plutôt une tête amusée qu'il arbora alors qu'il suivait tout le monde à l'intérieur de la maison. Et une fois dans la chambre, de nouveau il fit fonctionner ses cordes vocales qui fonctionnèrent à merveille, grâce à la magie. Mais le plus intéressant ici n'était pas la magie, mais la réponse de Luka qui en l'espace de quelques secondes redonna un espoir à Alexander.
- Je vois.. Tu ne sembles pas très à l'aise avec ce sujet, mais si tu veux en parler, tu te doutes bien que je serai pas le genre à juger quoique ce soit.
Surtout que depuis qu'on s'est rencontré, je crush littéralement sur toi mais je me suis fait une idée en sachant que tu avais une copine, mais maintenant que je sais qu'il n'y a peut être pas que les filles dans ton champ de vision bah.. non Alexander, il est déjà suffisamment gêné comme ça de t'entendre parler, alors tu ne vas pas en rajouter une couche, et tu vas rien faire. Surtout que les déclarations amoureuses, tu sais pas faire, alors tu vas éviter de gâcher ton amitié comme ça. Même si Luka ne lui rend pas la tâche facile en le complimentant sur sa voix et en lui disant qu'il la trouve extrêmement belle et là, Alexander vint à rougir. Ouais, il pouvait essayer de prendre le dessus sur la conversation et le taquiner, mais des compliments comme ça, il ne pouvait pas faire grand chose.
Il récupéra alors le premier bouton de sa chemise, avant de le retirer, puis le second et le troisième pour ouvrir le pan de sa chemise et montrer une partie de son torse musclé sur lequel une série de neuf runes avaient été tracées très précisément.
- Si les runes permettent de te faire aller mieux, ça marche aussi pour moi. Mais j'attendais le bon moment pour essayer. Et quand on sera en bas.. vas directement vers ta mère qui va trébucher sur quelque chose et qui risque de faire tomber son plat, vers la droite.
Il se stoppa un moment et haussa les épaules.
- Oui c'est ce que j'ai vu tout à l'heure, mais je veux pas me la jouer sauveur, et c'est ta mère, alors sauve notre repas, parce que j'ai faim.
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Re: C'est pas la capitale, c'est Quimper bébé | Aleka (terminé)
Lun 11 Oct 2021 - 0:35
Si j'avais pu croiser les doigts, prier pour que le sujet en reste là. Mais c'était évident. Il avait compris. Bien sûr qu'il avait compris. Ca fait deux fois que j'essaie de noyer le poisson, il n'est pas stupide. Mais il a cette classe de me faire comprendre ça de façon élégante. En me laissant une porte de sortie si je désire la prendre. Alors c'est ce que je fais, changeant de sujet pour en venir à celui de sa voix. Et là, d'un coup, je perds le fil des événements.
Euh, il fait quoi là ? Pourquoi il est en train d'ouvrir sa chemise ? Je me sens rougir en deux secondes, et je comprends pas ce qu'il se passe, jusqu'à ce que je vois un morceau de symbole apparaître, puis plusieurs, et que je comprennes enfin, alors qu'il m'explique. C'est tellement ingénieux. Ce mec a vraiment pas l'air comme ça, mais c'est une sacrée tête. Il me ferait presque peur, avec ses connaissances incroyables qu'il a. J'arrache mon regard de ses abd.... DE SES RUNES (hum hum, quoi d'autre hein ?), car plusieurs questions me viennent. Et ... ça va durer combien de temps ? Tu vas reperdre ta voix après ? Et c'est vraiment ta vraie voix ? J'essaie de comprendre. Je n'aime pas ne pas comprendre quelque chose. Et en même temps, j'enregistre ses indications. Je ... ok, sur la droite, compris.
Je commence à bouger comme pour descendre, mais me ravise. J'ai l'impression que si on quitte cette chambre maintenant, je ferme une porte, je manque une occasion. Il m'a pourtant laissé un moyen de ne pas en parler, pas maintenant du moins. Mais à quoi bon ? Fuir ? Encore ? Comme je le fais constamment, avec tous mes problèmes ? Il sait. Alors peut-être que ça me fera du bien d'en parler. Après tout, y'a pas grand chose qu'il ne sache pas sur moi, et jusqu'à présent, il ne s'est jamais permis de me juger. Je soupir et ose croiser son regard.
Je ... Je souffle un coup et m'assoie sur le lit. Mon père est extrêmement homophobe et m'a dit que si un jour je lui ramenai un gars, je me prendrai de la chevrotine dans le cul. Il a aussi fait des attouchements à mon ex copine. C'est pour ça que je l'ai pas revu depuis huit ans ... Mais je ... euh ... Je me met à bafouiller, mes propos n'ont plus aucun sens. J'ai envie de crier un coup. J'attrape un coussin et plonge ma tête dedans Aaaaaaaaaah ! Mes nerfs sont à vifs. Mon cœur bats à cent à l'heure. Je repose le coussin, en défait les plis méthodiquement, concentrant mon attention sur cette tâche le temps de calmer ma respiration. C'est pas le moment de faire une crise d'angoisse. Je traine en longueur, jusqu'à ce que je me sente capable de le dire. Parce que si je ne me lance pas maintenant, j'y arriverai pas. Une grande inspiration. Je crois que je suis bi. Je me râcle la gorge, extrêmement mal à l'aise. Je suis pas doué avec les coming outs. Je sens tout mon corps trembler. Je sais pas si je suis soulagé ou paniqué. Pourtant je sais que je n'ai rien à craindre de lui. C'est de moi même que j'ai peur, et de cette haine de moi même que mon abrutit de père a réussi à intégrer en moi. À me faire croire que je n'étais pas normal. Je fuis son regard.
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Re: C'est pas la capitale, c'est Quimper bébé | Aleka (terminé)
Lun 11 Oct 2021 - 0:49
Aleka, Chapter 2 : Qu'est ce que je fous là ?
Alexander avait eu cette chance d'être élevé dans la tolérance et le respect de chacun, surtout avec son don par dessus le marché, il n'aurait clairement pas supporté vivre avec des préceptes archaïques et des manières de penser dignes des pires sangs purs qu'on pouvait croiser au ministère et il se serait très certainement suicidé il y a quelques années. Mais heureusement pour lui, son homosexualité, ses parents le savaient et même s'ils ne le vantent pas, dans cette société sorcière très arriéré, si jamais Alex leur ramenait quelqu'un ils ne changeraient pas de comportement pour autant. Enfin, avant que ça arrive il y avait une belle marge.
Du coup quand il ouvrit sa chemise à moitié pour montrer les runes, il capta le regard de Luka en même temps et il n'avait pas rêvé : Il avait bien louché sur ses abdos bien plus longtemps que ce qu'un mec hétéro aurait fait de base. Mais pour le moment il y avait des questions, et en refermant la chemise de deux boutons sur trois uniquement pour faire moins coincé, il commença à répondre.
- C'est ma vraie voix, celle que j'ai depuis que j'ai mué, et normalement j'ai testé suffisamment de combinaisons, celle là doit durer jusqu'à ce que mes cordes vocales puissent fonctionner d'elles même sans magie. je n'aurai plus à user de papiers pour parler et je pourrai enfin voir si ton casque anti bruit est si efficace que ça.
Ajouta il alors avec un petit sourire en coin tandis que Luka partait en direction de l'extérieur de la chambre, mais se ravisa avant de commencer son histoire, avec plus ou moins de temps de latence, qu'Alex ne brisa pas. Il pouvait comprendre que ce n'était pas facile, alors il se contenta de l'écouter, toujours debout avant que les derniers mots ne soient prononcés.
S'en suivit un silence de quelques dizaines de secondes. Alexander hésita quelques instants, mais il vint le rejoindre sur le lit, s'asseyant à ses côtés, et, tout en sachant qu'il pouvait voir le mouvement, pris le temps de retirer son gant, avant de venir prendre son menton dans sa main. Son regard devint vitreux quelques instants, mais après un spasme et un effort surhumain qu'on pouvait voir sur son visage, il avait repris le contrôle de son corps et vint lui sourire un peu.
- Tu es bi.. eh bien c'est comme ça. Tu sais tu aimes les femmes.. que veux tu que je te dises ? Personne n'est parfait.
Un petit sourire en coin avant qu'il ne désigne la porte d'un signe de tête et se lève avant de regarder sa montre à gousset.
- Dépêchons nous, ta mère va bientôt faire tomber son plat et quand je suis passé tout à l'heure, l'odeur avait l'air succulente, et je suis pas habitué à manger sur le sol du coup..
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Re: C'est pas la capitale, c'est Quimper bébé | Aleka (terminé)
Lun 11 Oct 2021 - 1:47
Je suis anormalement heureux d'apprendre que c'est vraiment sa voix, et que je suis parti pour l'entendre constamment maintenant. Je ne sais vraiment pas expliquer ce sentiment étrange que me procure son timbre. C'est doux, apaisant. Je pourrais l'écouter me raconter n'importe quoi pendant des heures sans me lasser de la mélodie que j'entends. Je ne pensais pas que quelque chose d'aussi simple et banal puisse me faire ce genre d'effet. Mais ça, je ne vais pas lui avouer. Oh non, moi qui pensait pouvoir économiser de la batterie avec toi ... Mais comme si j'allais vraiment avoir envie de le mettre quand tu es dans les parages ? Ce casque, c'est pour m'isoler du monde, mais j'ai pas envie de m'isoler de toi. Sinon je t'aurais jamais proposé de venir chez moi, dans un endroit qui m'est à ce point intime, pour rencontrer le vrai moi.
Et le vrai moi revêt bien des aspects dont je ne t'avais encore jamais parlé Alex. C'est dur. Très dur de révéler quelque chose à quelqu'un alors que soit même on ne parvient pas à accepter cette part de sois. Oui, j'ai honte d'être bi. Et j'ai honte d'en avoir honte. J'ai honte de penser que ce n'est pas normal, pas naturel. Parce que je sais que c'est faux. Mais mon inconscient a tellement été bercé dans des idéaux nauséabonds que si je peux l'accepter chez les autres, je ne parviens pas à le considérer chez moi. L'idée d'embrasser un mec me fait autant envie qu'elle me donne la gerbe. Peut-être qu'il voit quelque chose comme ça quand il vient toucher mon menton. Au début, je ne comprend pas pourquoi. Ce contact contre sa main nue me fait frissonner. Puis, alors qu'il contrôle sa vision, ça devient clair. Il voulait que je relève la tête. Que physiquement, à défaut du reste, je fasse ce geste de fierté. Que je ne me ratatine pas sur moi même, mais que je lève ma tête avec défis contre le reste du monde. Et que je le regarde lui. Lui qui vient capter mon regard avec le sourire le plus doux au monde. Et ses mots me surprennent tant que j'explose de rire, et que mon angoisse disparais immédiatement. Depuis quand t'es devenu un vieux sage toi ? Je lui demande, entre deux éclats de ce rire que certains aiment tant. Comment à t-il fait ça ? Désarmé toute cette tension sans briser l'instant ? En me faisant juste comprendre subtilement que j'avais fais le bon choix en m'ouvrant à lui ? C'est empli d'une force nouvelle que je me lève et me dirige, cette fois pour de bon, vers l'étage inférieur.
À peine sommes-nous descendu de la dernière marche des escaliers que les événements se produisent exactement comme ce qu'Alex m'avait décri. Et grâce à lui, je sais exactement quoi faire, et je rattrape le plat qui allait finir sa course au sol alors que ma mère venait de trébucher. Olaaaaa, ce serait dommage de donner ça à manger à Merlin.
Merlin, c'est cette boule de poils rousse qui s'est faufilée entre les jambes de ma mère et a failli provoquer une catastrophe culinaire. L'animal s'est d'ailleurs enfui à toutes pattes devant le mouvement vif que j'ai effectué, et seul un miaou vient m'indiquer qu'il est toujours dans le coin, sans doute vexer que nous ayons mis en échec son plan pour nous voler notre repas. J'ai toujours été persuadé que les chats essayés de dominer le monde. Enfin, en louchant sur le plat que je tiens dans mes mains, je comprends sa tentative. Moi aussi, j'aurais essayé à sa place. Je dépose le contenant sur la table, en délicatesse.
Et bien, t'as des sacrés réflexes mon grand, tu t'es remis au sport ? Même pas, mais je me sens plus en forme en ce moment. C'est une bonne chose ça ! Ce garçon a une bonne influence sur toi ! Je suis contente que vous soyez ensemble ! Je soupire. Voilà que ça recommence.
Maman, Alex et moi on n'est pas ... Oui oui, si tu le dis. Allez, on passe à table. Elle m'énerve quand elle est comme ça. Bon sang, je lui ai fait mon coming out il y a maintenant cinq ans, et depuis, elle ne manque jamais une occasion de me demander quand est-ce que je lui ramène un beau mec à la maison, oubliant que ça pouvait aussi être une fille. Du coup, il n'allait certainement pas lâcher le morceau avec Alex, et allée passer le week end à essayer de nous tirer des aveux sans accepter d'entendre que nous étions juste des amis. Je m'assois néanmoins, et observe le voyant du coin de l'œil faire de même.
Alexander, je pense que Luka t'as expliqué qu'il est à moitié italien ? Et quelle moitié ... je grommèle. Soit fier de tes origines mon garçon, ton père est peut-être un idiot, mais ça reste dans tes gênes. Bref, j'ai vécu pas mal de temps en Italie avant d'avoir ce charmant bambin, et j'ai travaillé dans pas mal de petits restaurants locaux. Alors pour toi ce soir, l'une de mes spécialités : Linguine aux truffes et au jambon de Parme. Tout est fait maison, bien entendu. Bon appétit les garçons ! Tout en expliquant à l'anglais ce qu'il y avait dans le plat qui avait été sauvé grâce à sa vision, elle en avait généreusement distribué le contenu dans nos assiettes avant de s'installer, non sans avoir pris soin de déposer une bol de parmesan et une panière de pain sur la table. L'odeur m'avait déjà mis l'eau à la bouche, alors je ne me fis pas prier pour entamer le repas.
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Re: C'est pas la capitale, c'est Quimper bébé | Aleka (terminé)
Lun 11 Oct 2021 - 2:06
Aleka, Chapter 2 : Qu'est ce que je fous là ?
- Je pourrais dire que j'en suis désolé, mais je sais pas mentir. J'ai jamais su mentir d'ailleurs.
Et là, en l'espace de quelques mots, il se revoit dans la bibliothèque en train de lui avouer qu'il l'avait vu en train de flirter avec lui. Mais très rapidement cette pensée avait quitté son esprit. non Alex, ce n'est clairement pas le moment de penser à ça, surtout que le pauvre Luka il est tout chamboulé dans sa tête, alors c'est pas maintenant qu'il faut amener ce genre de sujets, surtout que tu saurais pas comment les amener. Alors concentres toi sur son aveu, enfin, si on peut appeler ça un aveu. Et la réponse du voyant à le mérite de faire cesser toute cette tension dans la pièce et de provoquer ce rire qu'il aime tant, qui le fait donc sourire à pleines dents.
- C'était dans le pack voyance, mais c'est des spécialisations précises, je les ai pas encore toutes.
Fit il en le relâchant en souriant toujours et il le regarda alors se lever bien plus heureux et en forme qu'avant leur petite discussion et tout fut pour le mieux. Il le suivit en bas et attendit quelques instants sur les dernières marches de l'escalier, pour voir la scène qu'il avait déjà vu se dérouler, à l'exception prêt que cette fois ci, Luka arrivait en sauveur pour récupérer le repas et que le chat s'en aille. Chat nommé.. Merlin ?!
- Merlin ? Vous avez appelé votre chat comme l'un des plus grands sorciers de tous les temps ?
Oui Alex, les moldus sont pas spécialement au fait de certaines choses, alors tu respires et tout vas bien. D'ailleurs quand tu descend finalement les dernières marches et que tu arrives à table, tu prend tout de suite un verre d'eau, parce qu'il fait soif. Malheureusement ce verre, tu manques de t'étouffer avec, quand elle dit qu'elle est contente qu'ils soient ensemble. Alors avaler de travers ça arrive Alex, mais évite de rougir comme ça s'il te plaît, essaye de cacher un peu ce que tu ressens, parce que tu sais pas comment ça se passe de son côté, arrête de rougir comme ça et concentre toi plutôt sur le repas.
- Tout ça à l'air succulent et j'ai presque rien mangé de la journée, je vais faire honneur à tout ça.
Fit il avec politesse et un grand sourire avant de laisser l'hôtesse de maison attaquer son repas pour faire de même, essayant de se calquer sur leur manière de manger le repas en lui même qu'il ne connaissait pas. La première bouchée fut.. surprenante. C'était doux, goûteux, et avec suffisamment d'épaisseur pour ne pas en redemander trop de fois. Ainsi, une fois la première bouchée avalée, il continua sur sa lancée, évitant de faire le glouton et faire preuve de retenue. Il avait reçu un minimum d'éducation quand même. Son regard allait de temps en temps vers Luka à qui il lui envoyait un petit sourire et finalement il décida de se tourner vers sa mère.
- Luka m'a dit que vous aviez beaucoup voyagé, ça doit être super d'avoir vu plein de choses comme ça, d'avoir une vie aussi remplie. Et Luka ne dit que du bien de vous à chaque fois qu'on aborde le sujet, j'avais même peur de vous rencontrer, j'avais peur de pas être assez bien.
Oui alors là Alex, tu essaies de bien faire, mais tu es en train de parler comme le boyfriend et pas l'ami.. mais pour t'en rendre compte il faudrait que tu aies déjà eu affaire à ce genre de scènes auparavant.. oupsi.
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Re: C'est pas la capitale, c'est Quimper bébé | Aleka (terminé)
Lun 11 Oct 2021 - 2:35
Dans mon état, je suis bien incapable d'associer sa révélation sur son incapacité à mentir et le mensonge que je l'ai accusé de m'avoir servi à la bibliothèque. Heureusement d'ailleurs, parce que comprendre qu'il m'avait réellement vu MOI flirter avec LUI aurait fini par m'achever, et je me serais enterré sous les draps de honte sans accepter d'en bouger du week end. Mais au lieu de ça, le voyant parviens à désamorcer les choses. Alors je ne suis toujours pas sur le point de m'assumer hein, très, très loin de là, mais au moins, le drama est passé, et je me sens mieux. Pas par rapport à ma bisexualité, mais par rapport à l'annonce que je viens d'en faire. Alors je continue à rire, et je vois que son sourire n'en est que plus présent. Mais on ne restera pas là toute la soirée, alors finalement, nous allons déjouer le destin tragique du plat de pâtes, et c'est une occasion pour que l'anglais soit soudain choqué du nom de mon vieux chat, ce qui provoque de nouveau un rire de ma part.
C'est moi ai choisi son nom. À l'époque, on ne savait pas que Merlin avait réellement existé. Pour moi, c'était un personnage incroyable, mais fictif. Je te l'ai dis, beaucoup des mythes moldus sont en fait des morceaux d'histoire sorcière. C'est pour ça qu'on est venu ici, rappel toi. Oui, parce que outre un week end de découverte de la France pour Alex et un week end sympa entre AMIS, on était surtout venu ici pour que je puisse récupérer certains de mes livres, et que je me rende dans une librairie moldu spécialisée dans les mythes et légendes afin d'agrandir encore mon corpus d'étude. Mais pour l'heure, nos estomacs à peine remplient par un frugal jambon beurre depuis 5h du matin crient famines, et je connais que trop bien le délice de ce plat qui nous attends, alors nous prenons, pour mon plus grand plaisir, place à table. Et comme mon AMI est bien éduqué, il lance la discussion.
Alors qu'il fasse la conversation c'est très bien hein, et c'était pas prévu puisqu'il été censé pas être capable de parler, donc franchement, ça m'arrange, les discussions de politesse c'est pas mon truc, mais, hé, il fait quoi là ? J'essaie de lui mettre un coup de pied sous la table pour l'arrêter, mais je me loupe magistralement en me prenant un barreau de chaise. Aïe ! J'essaie alors de lui faire les gros yeux, mais c'est peine perdu, il regarde en direction de ma mère et m'ignore donc totalement. Ma mère quand à elle tourne un regard entendu vers moi, et elle n'a pas besoin d'ouvrir la bouche pour que je comprennes le fond de sa pensée. Pas ensemble hein ? Vraiment ? Me prend pas pour une idiote fiston. Mon coude sur la table, je cache mon visage qui a tourné au pivoine dans mes mains.
Oh, c'est très gentil de ta part Alexander. Je peux t'appeler Alex ? Tu sais, je ne suis pas un dragon, il ne faut pas avoir peur de moi. Et je te retourne le compliment, depuis la rentrée, à chaque fois que j'ai Luka au téléphone, il ne fait que me parler de toi. Ce n'était pas arrivé depuis une éternité ! Enfin, il y avait bien eu ce Maximilien en première année, mais ce n'est pas pareil, il n'est jamais venu à la maison, et puis ils étaient au collège ensemble. Parlons plutôt de toi Alex. Luka m'a dit que tu étais anglais, de Londres c'est bien ça ? Et toi, tu savais dès la naissance que tu étais un sorcier, si j'ai bien compris. Comment ça se passe l'enfance d'un sorcier ? Est-ce que c'est très différent de celle d'un ... comment vous dites déjà ? Ah, oui, d'un moldu, c'est ça ? Enfin, je suis bête, tu ne peux sans doute pas savoir. Excuse moi, je suis curieuse, je ne connais que ce que mon fils veux bien me raconter sur votre communauté. Je suis tellement heureuse qu'il soit enfin avec quelqu'un comme toi.
Si vous me cherchez, je suis actuellement en train de chercher à fusionner avec les linguines dans le but de disparaitre de cette table.
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Re: C'est pas la capitale, c'est Quimper bébé | Aleka (terminé)
Lun 11 Oct 2021 - 2:55
Aleka, Chapter 2 : Qu'est ce que je fous là ?
- Mais.. oui ça tombe sous le sens.. enfin j'espère qu'on aura jamais à lui annoncer nous même ce genre de choses.
Est ce que Alexander venait de sous entendre que Merlin était possiblement encore en vie ? Oui, les sorciers puissants comme ça, c'était pas censé vivre éternellement, mais il y a toujours des exceptions et même si personne n'a revu le grand magicien d'Arthur Pendragon depuis des siècles, il se dit de plus en plus qu'il se cache au Pays de Galles en ce moment. Beaucoup de personnes au ministère de la magie continuent à chercher les noms connus. Enfin passons et lançons nous sur ce repas.
Si Alexander n'était pas très doué en discussion il faisait quand même des efforts avec la mère de son seul ami, mais il avait l'impression de louper quelque chose dans la discussion. est ce qu'il avait dit quelque chose qu'il ne fallait pas ? En jetant un oeil en coin, il voyait Luka en train d'essayer de se fondre dans les pâtes. Oh, il avait peut être fait quelque chose qui n'allait pas, mais il allait pas s'arrêter pour demander si ? Non, ça ne se fait pas. Plutôt continuer à répondre à sa mère.
- Oh il parle de moi ? Je ne savais pas.. mais j'en suis content, c'est le premier ami que je me fais depuis.. très longtemps, comme je suis pas très sociable de base et que je suis pas très tactile, je me réfugie souvent à la bibliothèque, les livres au moins je peux pas voir leur futur.
Fit il avec un petit sourire même si ses mots sonnent un peu comme quelque chose de tragique. Enfin lui ne voyait pas comme ça la chose, mais chaque être était différent. Et c'est après quelques bouchées supplémentaires qu'il continua à parler vu que la mère avait les yeux rivés sur lui et que Luka.. Luka se transformait petit à petit en pâtes.
- Ma mère est moldue oui, c'est le terme utilisé pour désigner les gens qui n'ont pas d'essence magique si on peut dire ça. Je suis techniquement un sang-mêlé, je viens de deux mondes, même si votre monde je ne l'ai pas énormément cotoyé. Jusqu'à mes 11 ans je n'ai pas été à l'école, j'ai eu une éducation chez moi, sur la magie essentiellement et j'ai été à Poudlard à 11 ans. Après la communauté sorcière vit très certainement différemment mais reste très fermée sur elle même, sûrement avec raison, parce qu'on ne sait pas comment plus de 7 milliards d'humains réagiraient en apprenant que la magie existe et que des êtres se promènent en permanence parmi eux, cela provoquerait très certainement une panique mondiale.
Alexander était resté très sérieux et avait expliqué les choses aussi simplement qu'il le pouvait et sans se perdre dans des détails inutiles. S'il étudiait en sciences occultes ce n'était pas rien, il travaillait déjà sur les secrets des cerveaux, sur les origines de la magie et sur les secrets les plus sombres de l'Histoire, alors le mêler avec de la psychologie et la barrière moldu/sorcier n'était pas trop compliqué et il pouvait l'expliquer assez facilement.
- Mais si vous avez des questions, si je suis en mesure de répondre, je le ferai avec plaisir.
Ajouta il pour finir avec un sourire à la mère de Luka avant de tourner son regard vers son ami qui semblait toujours cramoisi. Le problème était qu'Alexander ne comprenait pas ce qu'il avait dit de mal dans l'histoire. Du coup.. oh tant pis Luka, resaisis toi hein.
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Re: C'est pas la capitale, c'est Quimper bébé | Aleka (terminé)
Lun 11 Oct 2021 - 3:23
Est-ce qu'il vient de sous entendre que Merlin est toujours en vie, là, ou je rêve ? Non, parce que je sais que de nombreux sorciers vivent bien plus longtemps que le commun des mortels, en témoigne la longévité de certains alchimistes comme le très fameux Nicolas Flamel, mais tout de même ... Merlin ? En vie ? Et bien, je serai prêt à donner tout ce que j'ai pour faire sa rencontre. Ce qui ne serait sans doute pas suffisant pour un tel honneur, vu le peu que je possède, mais ça c'est une autre histoire.
Si seulement la discussion avait pu tourner autour du nom de mon chat. Mais il avait fallu que Alex fasse ... une Alex. Le pire, c'est que je pouvais pas lui en vouloir. Je savais parfaitement qu'il n'avait aucun code social, encore moins pour ce genre de situation. Et je l'y avais emmené quand même, devant ma mère en plus, alors que je savais très bien comment elle était. Je ne pouvais m'en prendre qu'à moi même au final. Et étudier la question de me transformer en linguine, parce que si la honte ne m'avait pas tué dans la chambre, ici, c'était moins sûr.
Et pourtant, quelque chose de fou se produit. L'anglais se met à parler, et ses paroles donnent un tout nouvel axe à la discussion. Répondant d'abord d'une façon qui me faisait craindre une nouvelle bourde, il recadra les choses sans même s'en rendre compte. Ou bien l'avait-il fait exprès ? Je l'ignore, je n'étais plus certain de rien avec lui à présent. Et après cela, et bien, j'écoutais. Je buvais ses paroles, et un regard vers ma mère, tandis que je me redressais, m'indiqua qu'elle faisait de même. Néanmoins, l'historien en moi ne pu s'empêcher d'intervenir.
Techniquement, il y a eu plusieurs époques où les moldus connaissaient l'existence des sorciers ... C'était pas la panique, mais ça s'est pas toujours bien fini, à cause entre autre des religions moldus. C'est l'installation de la chrétienté en Europe qui a obligé des sorciers comme Merlin à se dissimuler, et qui a petit à petit réduit tout ce qui été différent de leurs croyances à l'état de mythes païens. Et ça, ce n'est pas le pire que cette religion nous ai fait. T'as déjà entendu parler des procès de Salem en Amérique ?
Une petite résurgence depuis mon plat de pâte. Sans doute par pur hasard, et grâce à son éternelle candeur, Alex n'était pas rentré dans le jeu de ma mère alors qu'il avait pourtant lui même tendu le bâton. Et en l'entendant répondre ainsi à sa question et ouvrir la discussion, je me rendais compte que je ne l'avais jamais vu aussi sérieux, si ce n'est quand il était en train d'étudier. Et tout en lui répondant, je me rend compte qu'il s'agit là de notre premier échange intellectuel. Pour deux futurs doctorants doublés de rats de bibliothèques, attendre deux mois avant d'avoir ce genre de conversation ça tient de l'exploit. Bon, peut-être que le mutisme du voyant avait aussi joué dans la balance. Mais j'aimais voir cette part de l'anglais, qui me confirmait, bien que je n'en ai pas réellement besoin après ses tours avec les runes, que ce gars là était très très intelligent. D'après ma mère, on pouvait considérer que je l'étais aussi, mais vu mon estime de moi même, je n'étais pas la bonne personne pour avoir un avis objectif sur la question. Et non, vous n'avez pas rêvés, j'ai bien "nous" pour désigner la communauté magique victime de l'inquisition. C'est bien la première fois que je m'inclus dans cette communauté, alors même pourtant que je suis dans le monde moldu.
Ma mère, elle, se contente de sourire, et ce tait. Oh, j'ai très bien compris son jeu. Elle voit que la discussion s'engage entre mon coloc et moi. Non seulement elle va en apprendre beaucoup sans avoir à poser la moindre question, mais elle est en train profiter de la situation pour évaluer notre relation. Puisque nous nous présentons tous les deux comme des amis, la dynamique entre nous est importe pour infirmer ou confirmer cette idée. Et puis, elle ne m'a jamais vu parler avec autant de passion de ce monde dans lequel j'évolue pourtant depuis mes 14 ans. C'est une occasion aussi pour elle de se rendre compte de qui je suis en dehors de sa demeure. Je vous ai dit que ma mère est sociologue et qu'elle a la fâcheuse habitude de me prendre comme sujet d'étude ?
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Re: C'est pas la capitale, c'est Quimper bébé | Aleka (terminé)
Lun 11 Oct 2021 - 11:50
Aleka, Chapter 2 : Qu'est ce que je fous là ?
Bon, Luka ne semblait plus aussi rouge, donc c'était que les choses étaient redevenues à peu près normales, ce qui arrangeait le voyant, qui ne voulait pas faire trop de gaffes, même s'il savait qu'il n'aurait pas le choix pour certaines choses, ne connaissant absolument rien de ce monde dans lequel il venait passer un Week-end. Faute à lui pour le coup aussi, il avait passé tellement d'années à se focaliser sur son don que l'étude du monde de sa mère était passé à la trappe. Mais quand la discussion sur le monde magique s'engagea et que ce fut Luka qui lui répondit, il tourna sa tête dans sa direction, toujours aussi sérieux, en discutant avec lui et en mangeant en même temps, occultant totalement la mère qui visiblement avait prévu son coup.
- Les procès de Salem ? Ah oui, vous appelez ça comme ça.. Nous c'est un peu une grande pièce de théâtre. Les premières sorcières ont été brûlées et tuées parce que personne n'avait prévu ça, mais après le nombre de potions et de sorts de protections qui ont été utilisés pour pallier à la haine de l'humanité on sauvé plus de sorcières et de sorciers qu'on ne le pense. Tout le monde à cru que rester des heures dans les flammes tuerait n'importe qui, et quand le feu avait enfin disparu, le corps aussi, il était en cendres, direction "les enfers" mais non, elles avaient toujours trouvé un moyen de quitter la région et d'aller ailleurs.
Il se stoppa alors, en continuant à piocher dans son assiette de pâtes qui étaient vraiment délicieuses. Pourquoi ils avaient pas ce genre de repas à Hungcalf déjà ? Ou même chez ses parents. D'ailleurs il allait finir par les obliger à aller en Italie avec lui pour goûter des plats comme ça de manière plus régulière, parce que c'était outrageusement bon.
- Mais maintenant ça serait plus compliqué, la technologie développée pour pallier à beaucoup de choses pourrait rendre la découverte de la magie comme un choc des cultures et si la haine prend le dessus, ça va être à la première culture de prendre le pas sur l'autre et nous aurons alors une disparition des sorciers ou une soumission de l'humanité. C'est pour ça qu'actuellement mieux vaut que tout le monde reste caché malheureusement.
Il avait dit ça avec une certaine tragédie dans la voix, mais c'était ce qu'il pensait réellement. Le monde moldu n'était pas prêt pour une cohabitation avec le monde magique, et ce dernier se pensait tellement supérieur aux autres qu'ils n'étaient pas en mesure de voir leurs propres limites et leurs propres défauts, pourtant extrêmement nombreux. De toute manière ce n'était pas un anglais voyant et un franco-italien camé qui allaient changer une société alors qu'ils étaient encore en études pour être des futurs doctorants.
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Re: C'est pas la capitale, c'est Quimper bébé | Aleka (terminé)
Lun 11 Oct 2021 - 12:45
Je surprends le regard de ma mère. Voilà exactement ce qu'elle attendait. L'occasion de nous analyser. De savoir si oui ou non nous ne sommes bien QUE des amis. Mais également de jauger l'anglais, et de comprendre qui sont fils est réellement devenu. Il est vrai que je ne parle presque jamais de magie avec elle, car je me verrais mal lui conter un monde enchanté alors que mon opinion est bien plus sombre. Mais je ne voulais pas l'inquiéter, pour ne pas qu'elle pense qu'elle avait pris la mauvaise décision en acceptant de m'envoyer à Beauxbâtons. J'avais beau prétendre le contraire à qui voudrai bien m'écouter, dans le fond, j'aimais être un sorcier, et je cherchais par dessus tout à faire parti de ce monde, même si pour ça je m'y prenais très mal.
Bien entendu, mais j'utilise des termes que ma mère peut comprendre, vu qu'elle dévore littéralement ce qu'on dit. Et quand tu dis "elles", fait attention, c'est une erreur trop commune. L'histoire se concentre sur les sorcières car on retient là une attaque du patriarcat contre les sororités que représentais les covens. On pense même que plusieurs époux infidèles en ont profités pour se débarrasser de leur femmes, bien moldus elles, mais suffisamment excentriques pour qu'on les considères comme sorcières. Mais on ne cite presque jamais le rôle que les sorciers masculins ont eu dans cette histoire. Nombre d'entre eux ont infiltrés l'inquisition, c'est de cette manière que les femmes ont peut mettre au point leurs subterfuges et disparaître, car elles étaient surveillées et n'avait aucun moyen de préparer une potion ou d'user de leurs baguettes. C'est d'ailleurs après cette époque que l'apprentissage des sortilèges informulés est devenu si populaire.
Est-ce qu'il essai vraiment de tester un historien sur un événement majeur de la sorcellerie en Amérique du Nord ? Enfin Alex, j'avais eu l'occasion de rencontrer en personne l'une des survivantes de cette boucherie, et minimiser ainsi les faits pourrait presque se rapprocher du négationnisme. Mais pas la peine que je lui fasse remarquer, vu sa connaissance du monde moldu, je ne suis même pas certain qu'il ait déjà entendu parler d'une quelconque guerre mondiale. Il continu dans ses propos, et j'avoue, ce qui est sous entendu me hérisse un peu le poil.
Je ne suis pas d'accord avec toi. Les né-moldus comme moi en sont l'exemple parfait. Aucun de ceux que j'ai pu rencontrer n'a été triste d'apprendre qu'il était un sorcier. Bien au contraire. C'est par la suite que cette communauté nous désenchante, quand on essaie de s'y intégrer ...
Voilà pourquoi je n'aime pas le monde sorcier. À part quelques exceptions, ils ne cherchent pas à connaitre le reste du monde qui les entoure, alors qu'ils en sont tout autant tributaire que n'importe quel humain. Car sorcier ou moldu, nous restions néanmoins tous des êtres humains. Et la suffisance sorcière de se penser supérieure aux autres avait ce petit côté nauséabond et cet arrière goût d'années 40 ... Cela en était au point ou même des personnes comme Alexander dont un des parents était pourtant moldus ne prenait même pas la peine de s'intéresser à une partie de leurs origines, comme si le côté sorcier était plus important que tout le reste. Alors pourquoi un sang pur le ferait-il ? Et cette audace de croire qu'il serait potentiellement possible de soumettre les moldus ? Ou que ces derniers n'étaient que des êtres barbares avides de chasse aux sorcières ? Non, là, je ne peux pas accepter de tels propos.
Tu sous estime l'attrait des moldus pour le fantastique. Que ce soit dans notre littérature, nos films, nos séries, la plupart des histoires populaires sont des histoires impliquant la magie. Les mythes sont des pans de notre histoire. Et certains moldus dépourvus de dons sorciers se revendiquent tout de même comme tel, sous la bannière de certains regroupement tel que la Wicca. Ils font usage des herbes et des potions tout comme nous, célèbrent nos solstices ... La jeune génération tout particulièrement avec l'éveil de la conscience écologique se rapproche de plus en plus de ces visions alternatives du monde. Pour moi, il est indiscutable que pour sa survie, la communauté magique devra un jour s'ouvrir de nouveau au reste de l'humanité. Car nous ne représentons démographiquement que 0.01% de la population mondiale. Si nous devions entrer en guerre contre les roux, ils nous écraserait avec 100 fois plus d'opposant que nous. En ça, le conservatisme des sangs purs est d'une stupidité sans pareil, car avec un peuple aussi restreint, conserver un sang sorcier implique forcément des croisements, si ce n'est incestueux, de gênes néanmoins très proches, ce qui mène à la consanguinité et à la dégénérescence de la lignée. Sans l'ouverture aux moldus afin de renouveler le sang, les sorciers, qu'importe leur statut de sang, ne seront même plus suffisants pour occuper la totalité d'une ville d'ici 5 générations.
Loin des sciences occultes et des livres mystérieux, ce que je disais là n'était que des faits. Des chiffres sans âmes, froids, qui ne laisse pas de place à une autre interprétation. Des évaluations basées sur des faits historiques, sur l'extinction des espèces et la disparition des caractères génétiques aussi rare. Personne ne savait si le fait d'être un sorcier était un caractère génétique ou non, mais si on s'en tenait au Darwinisme, peu importe finalement, car sans brassage génétique, comme bien d'autre caractéristiques, la sorcellerie finirait par s'éteindre. Et si un guerre se révélait en interne, un mage noir mettant le feu au poudre, la disparition de cette communauté, de ma communauté, ne ferait que s'accélérer. Voilà pourquoi je rêvais que ma thèse puisse être le début d'une ouverture à l'autre monde. Car je refusais de voir mes semblables condamnés à disparaître, alors même que ces derniers me traitait comme un déchet. Et je n'avais jamais eu de débat aussi passionné avec qui que ce soit. Et ça, ma mère l'avait bien remarquée.
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Re: C'est pas la capitale, c'est Quimper bébé | Aleka (terminé)
Lun 11 Oct 2021 - 13:03
Aleka, Chapter 2 : Qu'est ce que je fous là ?
Plus la discussion avançait et plus Luka devenait passionné dans ce qu'il disait. En même temps c'était son domaine d'études. Alex n'en savait que ce qu'il avait lu dans certains ouvrages pour faire coïncider ses propres recherches qui étaient plus du domaine de l'expérimental et des arts cachés et sombres que de l'Histoire en elle même. Il écoute donc sagement en prenant note de nombreux détails, mais également le côté amertume de l'entrée des né moldus dans la magie et l'intégration qui s'y fait. Ce à quoi Alex se pince les lèvres.
- Mais ce phénomène marche dans les deux sens. C'est pour ça que je dis qu'il vaut mieux rester caché pour le moment. une fois que notre société sorcière se sera purgée des sangs purs les plus insupportables et qu'ils seront tous sous terre, on pourra enfin commencer à voir vers le futur et s'ouvrir aux autres. Je refuse que la première vision des moldus de la magie soit un sang-pur archaïque avec des idéaux faussés sur absolument tout juste parce qu'il se pense supérieur.
Voilà, ça Alex avait besoin de le dire aussi, parce que ce qu'il pensait de la société sorcière était une des raisons pour lesquelles il n'avait presque pas d'amis. Il ne supportait pas cette discrimination et si lui n'en avait presque pas, c'était juste parce qu'il avait un don que certains sangs-pur n'ont pas manqué de lui rappeler qu'il ne le méritait pas. Mais pour autant ils l'ont toujours tenu à un semblant d'égal avec leur hypocrisie pour obtenir des détails sur l'avenir quand Alex acceptait d'en parler.
Pendant qu'il discutait avec Luka, l'assiette du voyant s'était vidée à une vitesse affolante et finalement, c'est quand il entendit un "blong" dans l'assiette et en baissant les yeux qu'il vit qu'il avait déjà tout mangé. Ah. Il l'avait pas vue venir celle là. C'était visiblement bien plus bon que ce qu'il avait pu manger ces derniers mois, à en voir la tête de l'assiette. c'était même la première fois qu'il finissait un repas depuis son accident. Il finit d'ailleurs par reposer ses couverts et regarda la mère de Luka une fois de plus.
- C'était vraiment excellent, merci pour ça.
Le voyant regarda alors Luka avec un grand sourire. Il était très content d'être là finalement. Il avait bien mangé et il se sentait bien. Aucune angoisse, même si des difficultés dans le discours par moments, par manque d'expérience sociale essentiellement.
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Re: C'est pas la capitale, c'est Quimper bébé | Aleka (terminé)
Lun 11 Oct 2021 - 13:43
J'entend les arguments de l'anglais, mais je ne parviens pas à les comprendre. Il a une vision du monde sorcier qui est limitée à sa seule connaissance de ce monde. Il ne peut avoir qu'un regard totalement subjectif sur la question, car il y a grandi depuis sa plus tendre enfance, et si il n'accepte pas le conservatisme tant décrié, il ne se rend pas compte de l'impact réel que cela peut avoir à l'échelle du monde, car il n'a aucun moyen de prendre en considération cette échelle là. Sa vision est trop limitée, trop obtus, obstruée par des œillères.
Non, t'y es pas du tout Alex. Le problème ne se réglera pas quand les anciens seront morts. Les vieux sangs purs ont des enfants, qu'ils ont élevés dans certains préceptes. Ce ne sont pas les parents qui me harcèlent depuis 14 ans ... On parlera de ça plus tard maman. C'est même pas la faute des gamins qui m'harcèlent si ils le font, ils reproduisent les schéma qu'on leur a enseignait, et là où l'école devrait avoir une place pour contrecarrer ça en permettant d'ouvrir les esprit, elle ne fait que renforcer ces croyances. Le problème de cette communauté, c'est que lorsque tu es né moldu, tu es obligé de tout apprendre, et même de cette façon, tu n'es pas certain de t'intégrer. On doit faire un effort monstrueux pour se plier à votre monde, alors que la plupart d'entre vous n'en on rien à faire de ne serait-ce que d'essayer de comprendre le notre. L'étude des moldus est à peine présentée comme une option, et est enseignée par des gens qui ne connaissent des moldus que ce qu'ils ont lus dans des livres à l'époque où eux même étaient étudiants. Et je ne te parle même pas des sangs purs odieux. Regarde toi Alex. Ta mère est moldue et c'est moi qui te fais découvrir ce monde dont tu es autant originaire que celui des sorciers ! Tu penses que c'est normal ? Tu ne crois pas que c'est dû à une influence suprématiste des générations avant toi qui se répercute sur ta propre éducation ? Et si tu as un enfant un jour, est-ce que tu lui parleras des moldus ?
Parce qu'avoir deux cultures, je sais ce que c'est. Je ne suis pas né sorcier, j'ai appris à le devenir. Mais j'ai une double nationalité. Et si aujourd'hui je suis bien plus français qu'italien, c'est une part de moi que je ne peux et ne dois pas renier, et qu'on m'a invité à connaitre dès l'enfance. Alexander ne connaissait même pas la moitié de qui il était, et pour moi, cette révélation sonnait comme un drame. Mon ton est volontairement un peu provocateur. Je ne cherche pas à le vexer, mais bien à le faire réfléchir sur la question d'à quel point même lui peut être conditionné sans s'en rendre compte, même malgré tout la bonne volonté dont il fait preuve.
Tu dois penser que je suis un idéaliste, à vouloir révolutionner le monde. Mais qu'est-ce qu'il se passerai si un sorcier né moldu décidait de briser le secret ? De jouer sur la peur pour lever une inquisition, de jouer sur les sentiments de ses semblables pour appeler à la vengeance ? Est-ce que les victimes auraient autant de chance que ceux de Salem si d'autres sorciers sont à la tête d'un tel mouvement ? La peur de quelque chose est la graine qui mène à la haine des autres, et la haine portée en soi finit par détruire celui qui la nourrit. Un mage noir ne serait que la création de ceux qui ont implantés cette graine en lui, et la frontière entre l'idéaliste et le despote est infime.
Mon ton était beaucoup trop sérieux, mon regard beaucoup trop fixe dans celui de l'anglais. Est-ce que ... c'était une menace que je venais de faire ? Est-ce que je venais vraiment de sous entendre qu'un gars comme moi pourrait décider de se venger en éliminant purement et simplement la communauté qui le persécutait ? Je ... Je n'avais jamais eu conscience de pensées aussi sombres en moi, mais force était de constater qu'elles avaient dû murir depuis des années, car elle étaient sortis sans que j'ai à y réfléchir. Je prenais doucement conscience des propos que je venais de tenir alors que le regard de ma mère sur moi avait changé. Je me râclais alors la gorge devant un silence gênant.
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Re: C'est pas la capitale, c'est Quimper bébé | Aleka (terminé)
Lun 11 Oct 2021 - 14:06
Aleka, Chapter 2 : Qu'est ce que je fous là ?
- Tu n'es pas le premier à tenir ce genre de discours, et tu ne seras pas le dernier. Tout ce que je sais, c'est que toute cette histoire, le jour où elle arrivera se fera dans la douleur et la guerre. Pour les deux mondes.
Cette phrase avait été dite sur un ton très posé, beaucoup trop posé pour que ça ne soit qu'une phrase dite en l'air comme ça. Alexander avait vu beaucoup de futurs possibles, mais cette guerre.. cette guerre le hantait depuis des années, des convulsions à n'en plus finir, des journées à pleurer sur les tombes des gens qu'il connaissait, des guerres civiles entre sorciers, des guerres entre humains, des camps d'alliances, des tueries de masse et finalement, le destin ne laisse jamais entrevoir ce qui se passe au bout. Mais la provocation sur sa nature mi moldue et sa non connaissance de ce monde le refroidit légèrement.
- Ma mère a voulu me faire découvrir ce monde, la seule raison pour laquelle je ne l'ai pas fait, c'est parce que les premières années de ma vie, où j'aurai pu découvrir ce monde, j'ai découvert ce qu'ils appellent un don et ce que je vis comme une malédiction. Mais tu as raison, ce n'est pas normal que ça soit toi qui me montre tout ça, alors que je devrais le connaître depuis longtemps.
Son ton était calme, en accord avec Luka et presque résigné. Il savait parfaitement qu'il aurait du apprendre plus sur ce monde, mais sa vie avait été différente et il ne pourrait pas changer le passé. Cependant les dernières phrases du brun eurent le mérite de le faire légèrement frissonner. Et le silence qui s'était installé fut brisé rapidement, ce n'était pas le moment de créer des tensions inutiles dans l'air.
- C'est vrai, tout comme la frontière entre la haine et l'amour, celle entre la bravoure et la sottise et tant d'autres. Mais il y aura toujours des gens pour aider ceux en proie aux bouleversements à marcher dans la bonne direction et à faire les choix les plus opportuns aux bons moments.
était ce un moyen subtile pour faire comprendre à Luka que même s'il avait été harcelé toute sa vie sorcière, maintenant il avait quelqu'un à ses côtés qui n'allait pas le laisser sombrer et faire des choses qu'il pourrait regretter ? Oui, Alexander avait quelqu'un dans son entourage à qui il tenait énormément, ce n'était pas pour le laisser se saboter de lui même.
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Re: C'est pas la capitale, c'est Quimper bébé | Aleka (terminé)
Lun 11 Oct 2021 - 16:06
La tête de nouveau basse, j'écoutais la réponse d'Alexander. Je me rendais soudain compte du biais qu'avait représenté la communication par papier. Il était obligé de choisir chaque mot pour aller à l'essentiel. Je l'avais bêtement pensé naïf. Je prenais conscience, maintenant que je l'entendais, que je n'avais rien compris. Bien entendu, un voyant ne choisi pas que de voir des choses agréables. Ce n'est pas pour rien si il s'était mit en travers du chemin de ce meurtrier. Il avait dû voir des choses abominables. Des morts, des guerres, des souffrances dont je n'avais pas la moindre idée. Plus jamais je ne le considérerai comme candide. Il avait juste choisi d'affronter ses propres démons par un profond optimisme qui forçait le respect. En ça, il était bien plus fort mentalement que je ne l'étais, car je n'affrontais rien du tout, je ne faisais que fuir, constamment. Je restais alors silencieux, la tête basse, contemplant le vide de mon assiette. Je ne voyais pas quoi répondre.
Et bien, c'était très enrichissant les garçons, merci pour ce débat, j'en ai appris énormément sur votre communauté. Je pense qu'il est l'heure pour vous d'aller dormir.
Et ainsi se concluait ce premier repas. Entre pieds dans le plats et projets de domination mondial, le moins qu'on puisse dire, c'est qu'il avait été riche en émotions. Je m'apprêtais à rejoindre l'étage, mais je ne fus pas surpris d'être arrêté dans mon élan. Pas besoin d'être voyant pour savoir que ma mère ne laisserai pas passer ce qu'elle venait d'entendre.
Luka, tu peux m'aider à débarrasser ? Bien sûr. Elle avait parlée en anglais et lancé un regard entendu au voyant. Ce dernier avait visiblement compris le message, car il quitta la pièce sans dire le moindre mot. Le temps que cela se fasse, ma mère s'était assise sur la petite marche menant au jardin d'hiver, pièce ouverte sur la salle à manger, dans sa longueur, devant une grande baie vitrée qui laissait admirer l'océan au loin. Il faisait tout à fait nuit à présent, et on ne devinait les houles que grâce au reflet périodique de la lueur des phares. Je la rejoins, en nous restons un moment là, silencieux, observant ce paysage paisible, la tranquillité du moment seulement interrompu par le bruit régulier de nos respirations. Merlin vint se lover contre ma jambe, y déposant une bonne quantité de poils roux, avant de se mettre à ronronner comme un petit moteur. Il ne m'en voulait pas trop de l'avoir privé de notre diner. Puis elle prit la parole. Sa voix était douce, comme une caresse.
Luka ... Pourquoi tu ne m'as jamais dis que tu étais harcelé ?
Je ne voulais pas t'inquiéter ...
Mais enfin ... Te voir devenir si malheureux sans comprendre pourquoi, tu crois que ça ne m'a pas inquiété ? Je sais que tu as toujours essayé de me faire croire que tout allait bien, mais tu es mon fils, et je ne suis peut-être pas une sorcière, mais une mère sait ces choses là. Tu n'imagines pas les nuits que j'ai passé en me demandant si j'avais pris la bonne décision de laisser ce sorcier t'amener, si je n'étais pas la pire des mères.
Je ... Pardon ...
Ne t'excuse pas mon garçon. Je t'ai vu ce soir comme jamais je ne t'avais vu. C'est dur pour toi, et tu souffres, je le vois, mais dans le fond de ton cœur, je sens que adores ça, être un sorcier.
Mais, je me sens si seul ...
Parce que tu t'isoles toi même Luka. Tu as toujours agis de la sorte. Si tu prends la peine de regarder autour de toi, tu verras que tout n'est pas si noir, et qu'il y a des gens qui se soucient de toi, et oui, même chez les sorciers.
Elle à raison. Me vient le visage de @June Reynolds, qui m'a ramassé au plus bas avec beaucoup de douceur, enfin, autant qu'elle soit capable d'en avoir en tout cas. Ou encore celui de @Maximilien Leroy, qui m'avait prouvé que je comptais pour lui bien plus que ce que j'aurais pu soupçonner depuis toutes ces années. Je pense à tous ses gens qui ont tentés de sympathiser, à l'image de @Salim Saouli ou de @Emmy Robinson, que j'ai repoussé comme le dernier des connards, sans leur donner la moindre chance. Bien sûr que ma mère a raison. Je suis seul parce que c'est le moyen que j'ai trouvé pour me protéger, mais c'est stupide, car ma solitude ne m'empêche pas de souffrir, bien au contraire. Je n'ai jamais été aussi épanouie dans le monde sorcier que depuis que Alexander a forcé toutes mes barrières sans me demander mon avis. Nous sommes vendredi soir, et je n'ai rien consommé d'alcool ou de weed depuis lundi. Et j'en n'ai pas spécialement envie, parce que je me sens bien. Je sens une larme rouler sur ma joue, et de son pouce, ma mère l'essuie délicatement, avant de me prendre dans la chaleur de ses bras.
Ce garçon, Alexander. J'ai compris, vous êtes amis. Mais crois en mon expérience, des simples amis ne se regardent pas comme vous le faite.
Maman ...
Laisse moi finir. Je ne dis pas qu'il se passera forcément quelque chose de romantique entre vous deux. Je sais bien que, maudit soit ton imbécile de père, tu es encore loin de pouvoir envisager ce genre de relation. Mais il y a une connexion profonde entre vous deux, même une moldue comme moi le ressens. D'une façon ou d'une autre, ce garçon aura une grande influence sur ta vie, et vice versa.
Je ...
Vais aller me coucher ? Très bonne idée. Vous avez fait un long voyage, il est plus que l'heure de vous reposer. Elle embrasse le haut de mon crâne, à travers la masse de cheveux indisciplinés qui le recouvre.
Merci. Elle ne répond pas, me sert simplement encore une fois contre elle, puis me libère, se relève et commence à débarrasser. Je sais que ce n'est même pas la peine que je négocie pour l'aider.
Je me dirige vers le couloir, et Alexander m'attend là. Je comprend alors qu'il a sans doute tout entendu, mais j'ignore si il a comprit le moindre mot de cette conversation. Je suppose que même si il avait usé d'un sort pour comprendre notre langue, je ne le saurai sans doute jamais. Je sèche mes larmes et lui fait un sourire rassurant, avant de lui désigner l'escalier d'un geste du menton. Après toi ! Là haut, à l'étage, il y a une autre conversation qui n'avait pas été terminée.
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Re: C'est pas la capitale, c'est Quimper bébé | Aleka (terminé)
Lun 11 Oct 2021 - 16:33
Aleka, Chapter 2 : Qu'est ce que je fous là ?
Finalement, c'est le voyant qui avait eu en quelques sortes le dernier mot de cette conversation qui était partie à un endroit que personne n'aurait pu prédire. Mais même s'il avait donné des paroles plutôt sages, il avait été très sérieux sur ses derniers mots. Luka avait beau avoir connu de nombreuses années noires, il n'allait pas le laisser sombrer, et si jamais ça devait arriver, il ne le ferait pas seul. Car même si il ne pouvait espérer une quelconque relation à ce moment, jamais il n'allait arrêter de tenir à lui, peu importe la manière dont cela se caractérisait à terme.
Finalement, ce fut la mère de Luka qui stoppa les choses. Alexander comprit avant même qu'elle ne le prononce de manière subtile qu'il était temps pour lui de s'éloigner, ce qu'il fit, se dirigeant vers les escaliers, mais ne montant pas. Il allait attendre Luka, car il ne lui viendrait pas à l'idée de monter seul dans sa chambre. Et malgré lui il entendit la discussion. Si la tentation d'essayer de comprendre fut grande, la baguette qui se trouvait maintenant dans sa main venait d'être rangée à nouveau dans sa veste intérieure. Et quelques minutes plus tard, c'est un Luka qui se voulait rassurant qui arriva à lui. Ainsi, il hocha doucement la tête dans un sourire en réponse au sien, avant de monter les marches une à une et finalement, entrer dans la chambre pour aller se poser sur le lit.
- Du coup.. tu veux qu'on aille faire du bateau demain ? Mon père m'a parlé d'un endroit pas très loin de ton village, une caverne qui regorge de magie ancienne apparemment, si jamais tu veux jouer aux aventuriers, après avoir récupéré tes livres aussi.
Oui, il avait tenté de relancer la conversation sur autre chose, ne sachant pas vraiment s'il était encore d'humeur à parler ou s'il voulait simplement aller dormir, ce qui amènerait le moment assez gênant entre eux. Parce que dormir dans la même chambre n'est pas un problème, mais dans le même lit.. là c'était une première.
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Re: C'est pas la capitale, c'est Quimper bébé | Aleka (terminé)
Lun 11 Oct 2021 - 17:05
Mon colocataire et moi faisons le trajet en silence jusqu'à la chambre. Quand nous en passons la porte, la gêne est palpable. On sait tous les deux que même si il ne se passera rien du tout, il y a une certaine symbolique à partager un lit. Pourtant, ce n'est pas la première fois que je vais dormir dans le même lit qu'un autre gars. Quand je vais squatter à Paris chez Théo, ça arrive très régulièrement. Mais c'est pas pareil, car on se connait depuis tellement d'années que ce gars là est comme mon frère. Alex et moi sommes devenus proches par la force des choses, mais cela fait à peine deux mois qu'on se côtoie. Je reste debout, alors que le voyant tente de briser ce silence un peu lourd. Je lui souris, reconnaissant de l'avoir fais.
Oui, pourquoi pas, ça peut-être marrant ! On verra si le vent n'est pas trop fort demain.
Et sans prévenir, un profond bâillement se manifeste. Il n'y a pas plus clair comme message. Il est l'heure d'aller se coucher. J'envisage un instant de passer la nuit sur le tapis qui recouvre le sol. Mais j'élimine très rapidement cette idée ridicule. C'est bon, haut les cœurs, vous allez dormir dans le même lit, y'a pas mort d'homme. Puisqu'il est assis sur le rebords du lit, je me dirige de l'autre côté, enlève mes chaussures, puis mon jean. Je réfléchis un instant en marquant une pause, et décide de garder mon tee-shirt. Oui c'est stupide, en deux mois de coloc dans la même chambre, on s'est déjà vu torse nu, en sous vêtements. Mais là, ce soir, c'est trop pour moi. Je me glisse dans le lit, et quand je sens qu'Alexander a fait de même, j'éteins la lumière.
Le plafond s'illumine alors, de ces étoiles phosphorescentes qui faisaient fureur dans les chambres des enfants des années 2000. Personne n'a jamais pris le temps de les enlever, et aussi incroyable que cela puisse paraître, elles fonctionnent toujours. On est bien loin de la voute céleste, mais c'est suffisant pour happer mon regard et mes pensées, qui se perdent dans ces constellations fantaisistes. Je ne sais dire combien de minutes sont passées, mais je sens que mon esprit s'est un peu apaisé. Ma respiration est plus tranquille. Néanmoins, je ne dors pas, et si la fatigue est bien présente, le sommeil ne semble pas prêt à m'emporter.
Alex ? Est-ce qu'il dort ? Je ne sais pas. Je n'ai pas vraiment de réponse. Mais je murmure tout de même quelques mots. Désolé pour tout ce drama. C'est pas comme ça que j'imaginais ce voyage.
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Re: C'est pas la capitale, c'est Quimper bébé | Aleka (terminé)
Lun 11 Oct 2021 - 17:14
Aleka, Chapter 2 : Qu'est ce que je fous là ?
Il met du temps avant de trouver le courage de briser le silence, mais visiblement c'était ce qui devait arriver pour faire baisser la gêne dans la pièce. Et le moment tant redouté arriva, vu le baillement que Luka délivra, il était vraiment temps d'aller dormir. Ainsi, le voyant retira ses vêtements, ne restant qu'en boxer, parce qu'il n'arrivait à dormir que comme ça, laissant son corps plutôt musclé bien visible. Il ne fit aucun commentaire sur la tenue du brun et s'allongea dans le lit à ses côtés. Il ferma alors les yeux pour commencer à calmer sa respiration et essayer de trouver le sommeil rapidement, et alors qu'il commençait à y arriver, le murmure de Luka parvint à ses oreilles.
Il ne répondit pas tout de suite, se contentant de venir chercher sa main avec la sienne dans le noir, et la serra suffisamment fort pour qu'il comprenne avant de la relâcher presque aussi vite. Oui il avait eu une vision de plus, mais encore une fois trop floue et trop rapide pour être analysée, et la symbolique était plus dans le geste que dans ce que ça signifiait. Cependant pour être certain d'être compris, il ajouta à son tour.
- S'excuser d'emprunter le chemin vers une vie meilleure n'est pas acceptable. Tu t'excuseras quand tu auras fait une vraie bêtise. Bonne nuit Luka
Fit il alors dans un français approximatif et sourit légèrement dans le noir, avant de laisser morphée l'emporter pour la nuit. Nuit qui fut sans interruption pour une fois. Le seul problème qu'il rencontra, fut son réveil sur les coups de neuf heures visiblement. Il avait extrêmement bien dormi, mais il ne s'était pas rendu compte d'avoir bougé, parce qu'en ouvrant les yeux, sa tête était posée sur le torse de Luka, qui, au mouvement lent de sa respiration, devait encore dormir. Du coup, il tenta un léger mouvement pour revenir à une position un peu plus.. neutre. Est ce que cela réveillerait le brun ? Alex priait de toutes ses forces que non, sinon ça serait à son tour de vouloir mourir de honte.
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Re: C'est pas la capitale, c'est Quimper bébé | Aleka (terminé)
Lun 11 Oct 2021 - 17:58
Il ne répond pas, alors je suppose que mes mots ont rencontrés le vide. Je ferme les yeux et attend le sommeil, mais c'est la main du voyant saisissant la mienne qui tiens lieu de réponse. Je sens mon rythme cardiaque s'accélérer, mais je calme ma respiration. Et les mots du voyants sonnent comme une énième parole de vieux sage. Il est vraiment doué à ce petit jeu. Quand aux quelques paroles en français, elles me font sourire. Bien sûr, je ne m'attendais pas à ce qu'il n'apprennes pas un peu ma langue, vu la crise de panique qu'il m'avait fait l'autre jour. Et puisqu'il avait manigancé pour retrouver sa voix, il était évident qu'il avait appris à prononcer quelques mots. Ce n'était pas si mal pour un début. Un sourire se dessina sur mes lèvres, et finalement, le sommeil m'emportait.
Ce fut une nuit sans rêve, du moins sans que je m'en souvienne d'un notable. Juste quelques vagues sensations qui s'estomperaient dans le flou des émotions chimériques dont est composé le subconscient, une fois que je serais complètement éveillé.
C'est le soleil qui fit office de réveil. J'avais laissé le rideau du velux ouvert la veille, et la pâle lueur orangée venait taper sur les tranches de certains ouvrages de ma collection, en face de mon lit. La luminosité traversait sans mal mes paupières. Je restait immobile, les yeux clos, un instant, appréciant le confort de mon lit, l'ambiance apaisée de la pièce, et la chaleur procurée par ce bon vieux Merlin, qui comme à son habitude était venue se loger sur ma poitrine afin de finir sa nuit. Une odeur de croissants au beurre fraichement sortis du four et de café avec une pointe de cannelle flottait dans l'air, et de façon discrète, on pouvait deviner la radio de la cuisine diffuser quelques chants actuels dont les interprètes jouissaient d'une célébrité éphémère après avoir remporté un énième télé-crochet. J'avais 11 ans à nouveau. Je ne veux pas briser la magie de ce moment, mais la curiosité l'emporte, je veux savoir qu'elle heure il est. J'ouvre alors avec prudence mes paupières, et du coin de l'œil, je parviens à lire sur l'horloge analogique qu'il est 8h55. Je vois aussi mon chat en train de faire son brin de toilette matinal.
Attends, si mon chat est par terre, qui est sur mon torse ? Mon rythme cardiaque s'accélère tandis que mes yeux glissent devant moi. J'y croise un visage apaisé, encore sous la coupe des affres du sommeil. Le soleil joue également avec les reflets de ses cheveux, lui donnant quelques mèches à l'éclat doré. Ma première pensée est que je trouve ce spectacle beau. Il y a quelque chose de poétique dans ce jeune adonis qui profite d'un moment de pause et de vide dans le tourbillon de vision que doit être sa vie. Et même si sa position me met très, mais alors très mal à l'aise, je n'ai pas le cœur à le réveiller. Je ferme de nouveau mes yeux, et reprend le contrôle de ma respiration, afin de l'apaiser. Mais l'image qui se trouve derrière mes paupières reste gravée dans mon esprit. Les mots de ma mère deviennent une litanie accompagnant la photographie mentale que je me suis fais. D'une façon ou d'une autre, ce garçon aura une grande influence sur ta vie, et vice versa. Parfois, je me demande si ma mère n'étais pas une sorcière, elle aussi, sans jamais me l'avoir avoué. Elle sait trop de chose, comprend trop de chose, et à des paroles trop sages. Ou peut-être que toutes les mamans sont un peu des sorcières quand il s'agit de leur enfant, et qu'elles partagent un secret qu'elles seules peuvent comprendre.
Un petit mouvement me ramène au moment présent, et je rouvre les yeux, croisant presque immédiatement le regard de l'anglais, qui avait tenté de se retirer discrètement, et dont les joues venaient de virer instantanément dans un cramoisi qui n'avait rien à envier à celui que j'avais affiché la veille. Un sourire amusé viens habiller mon visage. Bonjour. Puisqu'il avait visiblement appris quelques mots de français, il serait bien capable de comprendre celui là.
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Re: C'est pas la capitale, c'est Quimper bébé | Aleka (terminé)
Lun 11 Oct 2021 - 18:10
Aleka, Chapter 2 : Qu'est ce que je fous là ?
Alors, lui qui avait prié pour que le brun ne soit pas réveillé, pas de bol pour lui il l'était, mais la vraie question la dedans c'était surtout.. depuis quand ? Parce que sa respiration était calme, il n'avait donc pas paniqué, ou alors il avait réussi à le contrôler et n'était donc pas si gêné que ça par la situation, pas comme Alexander à cet instant.
D'ailleurs, quand il bougea et que son regard croisa instantanément celui de Luka, il se mordit légèrement la lèvre inférieur alors que son visage en entier passait au cramoisi et qu'il aurait voulu avoir une cape d'invisibilité pour ne pas avoir à devoir cette scène. Lui qui était mal à l'aise pour pas grand chose, là c'était le must. Et ce Bonjour en français qui n'arrangeait rien à la situation. Enfin.. je n'ai peut être pas tout précisé. Non seulement il était cramoisi mais également une réaction matinale qu'il aurait pu décider de contrôler si seulement le franco italien n'avait pas décidé de lui parler dans sa langue maternelle, ce qui n'arrangea rien à son problème. Il se recula alors autant qu'il le puisse sans tomber du lit et baissa la tête, n'osant même plus croiser son regard.
- Dé.. désolé je.. je n'ai pas fais attention, je dormais et j'ai bougé pendant mon sommeil et je le sens jamais du coup je me suis retrouvé sur ton torse, mais ce n'était pas voulu je le jure, je suis pas comme ça, je veux pas que tu crois des choses qui sont pas vraies et...
Il avait balancé tout ça à très grande vitesse alors que la panique le prenait légèrement. Oui Alex, même si tu te la joues sage, quand ça te concerne toi directement, c'est quand même plus compliqué à gérer n'est ce pas ? Et Luka, qu'est ce qu'il allait dire dans tout ça ? On en sait rien mais il faut essayer de changer de sujet.
- Tu.. tu.. tu as bien dormi ?
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Re: C'est pas la capitale, c'est Quimper bébé | Aleka (terminé)
Lun 11 Oct 2021 - 18:38
C'était assez marrant pour moi d'assister à cette scène. Son corps caché sous les couvertures, je ne pouvais savoir ce qui advenait de certaines parties de l'anatomie d'Alexander à son réveil, en revanche, je voyais parfaitement ses joues qui s'étaient empourprées à une vitesse phénoménale. Et je retrouve sa réaction de panique, comme lorsque je lui avais proposé de venir en France. Le voyant presque manquer de tomber du lit alors qu'il se justifie à une vitesse à faire pâlir la SNCF, mon rire vient éveiller ma gorge, alors que mon bonjour était encore un peu rauque, engourdi par le silence de la nuit. Je me calme et le regarde, un grand sourire aux lèvres. Tu t'excuseras quand tu auras fait une vraie bêtise. 1-0 pour la France. Comment ça c'est pas du jeu d'utiliser les répliques de l'autre contre lui ? Personne n'a jamais précisé que c'était pas dans les règles.
Je me redresse et en profite pour étirer mes bras dans un bâillement. Puis je réajuste mon tee shirt, qui s'était grandement soulevé pendant la nuit, amenant Alexander à dormir directement sur ma peau et non sur le tissu, et quitte le couvert des draps pour venir m'asseoir au bord du lit. Oui... Oui, très bien. Et toi ? Toutes ces émotions, hier soir, m'avait littéralement épuisé. J'avais accueillie ces heures de repos avec soulagement, et ce matin, je me sentais vraiment frais, beaucoup plus apaisé. Il était indéniable que de faire mon coming out à mon meilleur ami sorcier, enfin avouer à ma mère mon harcèlement, et laisser s'échapper une part d'ombre que je n'avais jamais soupçonné et que je ne voulais jamais revoir, tout cela réuni, ça avait libéré mes épaules d'un sacré poids. Je méditais encore les propos de ma mère. Pas à propos de ma relation avec le voyant, mais sur ma propension à créer moi même ma solitude et ma souffrance. Elle avait raison, et ça devait changer. Mais lorsqu'on a construit la totalité de son fonctionnement et de ses relations sur ce modèle, c'est une chose d'en prendre conscience, c'est autre chose de parvenir à se remodeler. Peut-être que ma réaction plus tranquille ce matin était un début.
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