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Prom'nons-nous dans les bois [pv Nathanael Cohen]
Sam 22 Jan 2022 - 18:27
PROM’NONS-NOUS DANS LES BOIS
Tu soupires. C’est la galère. Depuis trois jours, t’es en stress depuis que ton patron est entré en grande pompe le shop, journal chiffonné à la main pour t’annoncer que t’allais galérer comme pas permis durant un paquet de jours, voire des mois. T’as pris sur toi pour pas jurer. T’aimes pas les mauvaises nouvelles et les entrées dramatiques qui te font sursauter et foirer ton dessin. D’autant plus que c’est bientôt la pleine lune et que ça commence déjà à te foutre de mauvais poil. Les lunes gibbeuses, ça bouffe toute ta bonne humeur. Cette fin de week-end, tu vas morfler. Bref. Ton patron t’annonce qu’un couvre-feu vient d’être mis en place et qu’il faut maintenant une autorisation de l’employeur pour se déplacer entre certains horaires. Forcément, t’as paniqué. Mais nope, ton patron t’a refusé cette attestation parce que ça rentre pas dans tes horaires, que tu finis pas à des heures dégueulasse, qu’il te donnera ton lundi et ton mardi, gna gna gna… Il a pas tord, mais t’aimerai quand même avoir une sécurité si tu croises des « agents de la paix ».
— Et je ne sais pas si tu as entendu la rumeur, mais un loup-garou attaque dans le coin et ça expliquerait ce couvre-feu.
— Vous pensez quand même pas…
Silence.
— Patron !
— Je plaisante, se marre-t-il. Mais fait attention. Les Aurors ne sont pas aussi ouverts d’esprit et compréhensif que moi.
Ouais, faire attention…
C’est bien beau qu’il t’ai dit ça, mais t’as une trouille de malade alors que tu marches, mine de rien, vers la forêt. Pitié, par la tarte à la framboise de ta doyenne, faites que tu croises personne du ministère parce que t’as aucune foutue idée, excuse, raison à donner pour expliquer ta balade nocturne dans les bois. Honnêtement, tu serais pas autant en train de serrer tes fesses qu’elles feraient déjà bravo de frousse. Bref, le retour. T’essaies de paraître le plus naturel possible et t’es plutôt content qu’il fasse froid. Les gens sont plutôt frileux et préfèrent se retrouver autour d’une boisson qui réchauffera leur corps et leur cœur. La plupart des gens que tu croises, des civils, vont dans le sens inverse de toi, et t’espères qu’ils se poseront aucune question. Non, parce qu’il est 20h30 et que t’as pas l’air de vouloir revenir en ville de sitôt. Ça t’agace un poil de fesse, quand même. ‘Va falloir que tu poireautes juste qu’à la tombée de la nuit et t’as pas pris le temps de niaquer un morceau. Y’a plus qu’un lapin qui va y passer ce soir. Heureusement, pour toi, t’as pensé à prendre la potion Tue-Loup, donnée par la doctoresse @Fraser. C’est toujours un peu stressant de le prendre. T’as toujours du mal à te faire à l’idée que tu peux enfin te contrôler quand t’es une boule de poil.
Okay, t’es pas tombé sur la potion qui réduit la douleur des transformations. T’as clairement senti passé chaque changement, chaque modification dans ta chair et dans tes os. Comme à chaque fois, t’as hurlé de douleur. Et ce matin, alors que tu sens ton squelette se rétrécir et craquer comme on casse une branche en doigts, tu gémis, étalés par terre… et totalement à poil. Par les poils de nez de ta doyenne, tu détestes toujours ce passage. Bon, t’as quand même trotté pas trop loin de ta planque, grognant ta douleur tandis que ton corps se disloquait en même temps que la lune s’en allait. Bordel… c’est tellement plus de ton âge. Tu vas morfler cette semaine. ‘Va t’en falloir des litres de café pour tenir le coup. Tu grognes une énième fois et tends le bras pour soulever la mousse d’un tronc mort. C’est là que tu caches tes habits quand tu dois aller bourlinguer une fois par mois. Déjà : enfiler ton calcif. Non parce que t’es peut-être pas frileux et que t’es actuellement en sueur, mais le vent ‘fait pas du bien. Tu pousses un juron quand tu te mets debout pour mettre ton pantalon. Premier objectif quand tu seras chez toi : prendre une douche.
Crac
Tu te figes, le futal seulement maintenant par tes hanches. T'aimes pas ce "crac". Il est annonciateur de malheur, ce "crac". Si tu dois fuir, ce sera en caleçon. Pitié, que ce soit rien du tout. Pitié que ce soit juste un animal. Un lapin venu venger sa famille bouffée cette nuit. Une vieille branche qui a décidé de mettre fin à ses jours. Lentement, tu te retournes et… et bah t’es clairement dans la merde, en fait. Tu pâlis et tu fixes l’humain en face de toi. Bordel, qu’est-ce qu’il fait là, de si bon matin ? Tu mets ta main à ta bouche sans trop savoir pourquoi et quand tu l’apportes à tes yeux, t’as compris que c’était la fin pour toi. T’as du sang sur les doigts. Boudiou, s’il a pas comprit que t’es un loup-garou, c’est que t’as le cul bordé de nouilles. Mais rien qu’à voir sa trogne, tu saisis qu’il est loin d’être un idiot.
Réfléchis, réfléchis, réfléchis…
Si tu fuis, il va gueuler et les Aurors vont rappliquer.
Si tu le courses, il va gueuler et les Aurors vont débarquer.
Si tu fais rien, il va quand même gueuler et les Aurors vont t’arrêter.
Arf… t’as l’embarras du choix, quoi.
— Heum… Salut.
Tu paniques, okay ?!
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Re: Prom'nons-nous dans les bois [pv Nathanael Cohen]
Jeu 10 Mar 2022 - 17:10
L’est commençait déjà à être gorgé par la clarté de l’aurore malgré l’heure matinale, voir encore nocturne, de ce mois de janvier, et on pouvait aisément deviner les nuances du ciel pour la journée à venir : un vide bleu pâle de neige, une étendue d’ignorance, comme les yeux sans pupilles d’une statue de marbre. Pour l’instant cependant, il était encore possible de compter les étoiles, et malgré leur nombre de plus en plus négligeable, ces yeux de géant avaient des pupilles. Le vide était rempli, le Cosmos voyait. Mais à l’échelle spatiale, les étoiles étaient minuscules et n’étaient que de simples points multicolores vaguement discernables qui trahissaient une certaine angoisse. C’étaient des points solitaires, gouvernés par des facteurs de chaos et de hasard filtrés par la distance ; comme si quelque chose n’était pas parvenu à surmonter le désir de donner un regard à l’Univers, tout en éprouvant une peur terrible à l’idée de lui donner des yeux. La petitesse des astres en comparaison de l’immensité du ciel était-elle peut-être le résultat de l’équilibre entre ce désir et cette peur, comme si ce rapport incarnait une prudence qui prévalait sur toute autre chose.
Dès le coucher du soleil, Nathanael s’était installé dans une petite clairière entre les arbres pour se protéger de la pollution lumineuse des villes, sans pouvoir néanmoins échapper à celle de la lune. Dès qu’elle était plus grande que son premier quartier, il devenait vite impossible de voir des galaxies, et les nébuleuses faibles étaient difficiles à discerner. Mais le concierge n’était pas là pour ça : les planètes et les étoiles doubles demeuraient bien apparentes, tout comme les amas d’étoiles, les nébuleuses gazeuses, qui résistaient grâce à des filtres spéciaux. Irrévocablement néanmoins, la clarté du jour imposait l’achèvement de cette observation.
Nathanael soupira, les lèvres bleuies par un froid qui paraissait le laisser indifférent. Il préférait le crépuscule. Quand il se dissipait, on pouvait voir les étoiles, alors qu’après l’aube, tout ce qui restait c’était la réalité dans toute sa lumière crue.
Son premier métier l’avait livré à l’abstraction : son travail était majoritairement constitué de théories et se résumait à l’observation de petits grains de sucre perdus sur la couverture de velours qu’était le ciel. A la différence d’une observation au microscope, ce qu’il pouvait en observer, même de près, n’était que l’image d’un corps céleste à un instant donné dont la lumière mettrait plusieurs heures, si ce n’était milliers, millions d’années à atteindre et à s’imprimer sur la lentille de son télescope. Tout ce qu’il étudiait était peut-être déjà détruit et d’une certaine façon faux, comme ces tableaux de la Renaissance qui représentaient des gens déjà morts. Tous ces petits points brillants dans le ciel étaient peut-être inexistants et ce qu’il voyait n’était que leur lointain écho. Cependant, voir ces fantômes inatteignables permettait de ne pas se perdre dans l’abstraction des chiffres.
Nathanael regarda une dernière fois dans sa paire de jumelles militaires pour observer DX3906 rougeoyer comme une flamme sombre, s’attachant à appréhender ce lointain inconcevable et à traduire cette distance en des termes représentables. Onze années séparaient ce qu’il voyait de la réalité… Comme tous ceux qui avaient étudié la navigation spatiale, Nathanael était terrifié par l’espace. Plus que quiconque, il connaissait ses dangers, il savait que l’enfer ne se trouvait pas sous terre mais dans le ciel.
Les gestes taillés dans l’habitude, le concierge avait silencieusement rangé son bordel, ne laissant rien derrière soi, ni objet, ni bruit, suffisamment baigné par les craquements de la forêt. Et pendant un temps, il n’y eut que ça : le familier cric crac d’une nature qui respire paisiblement, jusqu’à ce qu’il y ait un Crac plus haut perché que le Cric précédent. Mais il fallait croire que le concierge avait été trop habitué à la sécurité des forêts européennes, où le seul danger était de se faire piquer par un moustique, oblitérant bien vite que ces arbres-là étaient magiques. Voulant échapper à la source d’un Crac trop prononcé, il avait dévié pour prendre la direction opposée du bruit sans non plus trop s’en formaliser, obéissant à une prudence tenace mais au fond peu convaincue ; cela seulement pour se jeter dans la gueule du loup.
Enfin, un loup… un cul, plutôt. Il fallait dire qu’il faisait sacrément sombre entre les pins et que si le soleil était loin derrière l’horizon, la lune, elle, était encore bien là à luire entre les branches nues et les aiguilles de pin comme un plateau d’argent. Inconsciemment, attiré par sa lumière comme un papillon de nuit par une lampe, il s’en était suffisamment rapproché pour voir la lune se cacher derrière un slip, ce qui franchement n’avait aucun sens. Un craquement fatidique sous son pied arrêta net sa progression, comme son imagination au demeurant, parce qu’un mouvement suffit à mettre un visage sur ce slip. Ils se fixèrent. Non pas Nathanael et le slip, mais Nathanael et le visage.
« Heum... salut. »
Nathanael enfonça les mains dans ses poches en contemplant le visage comme s'il s'agissait d'une vaste plaisanterie. Avec des yeux de poisson globuleux, il détailla celui-qui-sortait-de-nulle-part avec une curiosité si franche que l'autre aurait pu avoir eu des raisons de porter plainte pour agression sexuelle. Pas qu'il n'ait des idées saugrenues, mais c'était plutôt instinctif, lorsqu'on croisait en pleine milieu de la forêt quelqu'un avec du sang plein les mains et à moitié nu. Alors soit il avait pris l'expression chasse sauvage au pied de la lettre et s'était mis brusquement à chasser du sanglier dans le plus simple appareil, prévoyant ensuite de regagner sa grotte d'homme de Cro-Magnon pour venir y peinturlurer la chasse sauvage - ce qui était clairement improbable - soit :
« Tuez-moi proprement » demanda-t-il sur le ton de la plus sérieuse des résignations.
Il toisa le tueur en série néo-identifié, cherchant une étincelle d'humanisme au fond de ce qui était peut-être de la pure sociopathie - ou pire, de la psychopathie, et là franchement, autant demander à un arbre de se transformer en théière en porcelaine. Mais résigné, donc. Parce que l'autre était aussi musclé et taillé pour la course que lui avait le physique et la masse musculaire d'un yaourt nature. Et il n'avait pas envie de passer ses derniers instants à courir avec ses deux pieds gauches et ses genoux noueux, tout ça pour finir par s'étaler par terre lorsqu'il trébucherait contre une racine.
« Vraiment, j'aimerai que la scène de crime soit propre, vous comprenez ? La manière la plus rapide de me tuer, c'est les artères, je sais, mais on sous-estime la rupture de la vertèbre C2 et vous semblez avoir une force suffisante pour y parvenir. Et en plus, moins je me débat et moins il y a de preuve pour vous relier à mon meurtre. S'il-vous-plaît » débita-t-il en toute hâte. «Pas les artères. Pensez aux canalisations quand vous allez ensuite aller vous doucher, si on y retrouve mon sang c'est un ticket gratuit pour la prison. Prenez plutôt la C2. »
@Silas Mansuy Pardon du retard
Dès le coucher du soleil, Nathanael s’était installé dans une petite clairière entre les arbres pour se protéger de la pollution lumineuse des villes, sans pouvoir néanmoins échapper à celle de la lune. Dès qu’elle était plus grande que son premier quartier, il devenait vite impossible de voir des galaxies, et les nébuleuses faibles étaient difficiles à discerner. Mais le concierge n’était pas là pour ça : les planètes et les étoiles doubles demeuraient bien apparentes, tout comme les amas d’étoiles, les nébuleuses gazeuses, qui résistaient grâce à des filtres spéciaux. Irrévocablement néanmoins, la clarté du jour imposait l’achèvement de cette observation.
Nathanael soupira, les lèvres bleuies par un froid qui paraissait le laisser indifférent. Il préférait le crépuscule. Quand il se dissipait, on pouvait voir les étoiles, alors qu’après l’aube, tout ce qui restait c’était la réalité dans toute sa lumière crue.
Son premier métier l’avait livré à l’abstraction : son travail était majoritairement constitué de théories et se résumait à l’observation de petits grains de sucre perdus sur la couverture de velours qu’était le ciel. A la différence d’une observation au microscope, ce qu’il pouvait en observer, même de près, n’était que l’image d’un corps céleste à un instant donné dont la lumière mettrait plusieurs heures, si ce n’était milliers, millions d’années à atteindre et à s’imprimer sur la lentille de son télescope. Tout ce qu’il étudiait était peut-être déjà détruit et d’une certaine façon faux, comme ces tableaux de la Renaissance qui représentaient des gens déjà morts. Tous ces petits points brillants dans le ciel étaient peut-être inexistants et ce qu’il voyait n’était que leur lointain écho. Cependant, voir ces fantômes inatteignables permettait de ne pas se perdre dans l’abstraction des chiffres.
Nathanael regarda une dernière fois dans sa paire de jumelles militaires pour observer DX3906 rougeoyer comme une flamme sombre, s’attachant à appréhender ce lointain inconcevable et à traduire cette distance en des termes représentables. Onze années séparaient ce qu’il voyait de la réalité… Comme tous ceux qui avaient étudié la navigation spatiale, Nathanael était terrifié par l’espace. Plus que quiconque, il connaissait ses dangers, il savait que l’enfer ne se trouvait pas sous terre mais dans le ciel.
Les gestes taillés dans l’habitude, le concierge avait silencieusement rangé son bordel, ne laissant rien derrière soi, ni objet, ni bruit, suffisamment baigné par les craquements de la forêt. Et pendant un temps, il n’y eut que ça : le familier cric crac d’une nature qui respire paisiblement, jusqu’à ce qu’il y ait un Crac plus haut perché que le Cric précédent. Mais il fallait croire que le concierge avait été trop habitué à la sécurité des forêts européennes, où le seul danger était de se faire piquer par un moustique, oblitérant bien vite que ces arbres-là étaient magiques. Voulant échapper à la source d’un Crac trop prononcé, il avait dévié pour prendre la direction opposée du bruit sans non plus trop s’en formaliser, obéissant à une prudence tenace mais au fond peu convaincue ; cela seulement pour se jeter dans la gueule du loup.
Enfin, un loup… un cul, plutôt. Il fallait dire qu’il faisait sacrément sombre entre les pins et que si le soleil était loin derrière l’horizon, la lune, elle, était encore bien là à luire entre les branches nues et les aiguilles de pin comme un plateau d’argent. Inconsciemment, attiré par sa lumière comme un papillon de nuit par une lampe, il s’en était suffisamment rapproché pour voir la lune se cacher derrière un slip, ce qui franchement n’avait aucun sens. Un craquement fatidique sous son pied arrêta net sa progression, comme son imagination au demeurant, parce qu’un mouvement suffit à mettre un visage sur ce slip. Ils se fixèrent. Non pas Nathanael et le slip, mais Nathanael et le visage.
« Heum... salut. »
Nathanael enfonça les mains dans ses poches en contemplant le visage comme s'il s'agissait d'une vaste plaisanterie. Avec des yeux de poisson globuleux, il détailla celui-qui-sortait-de-nulle-part avec une curiosité si franche que l'autre aurait pu avoir eu des raisons de porter plainte pour agression sexuelle. Pas qu'il n'ait des idées saugrenues, mais c'était plutôt instinctif, lorsqu'on croisait en pleine milieu de la forêt quelqu'un avec du sang plein les mains et à moitié nu. Alors soit il avait pris l'expression chasse sauvage au pied de la lettre et s'était mis brusquement à chasser du sanglier dans le plus simple appareil, prévoyant ensuite de regagner sa grotte d'homme de Cro-Magnon pour venir y peinturlurer la chasse sauvage - ce qui était clairement improbable - soit :
« Tuez-moi proprement » demanda-t-il sur le ton de la plus sérieuse des résignations.
Il toisa le tueur en série néo-identifié, cherchant une étincelle d'humanisme au fond de ce qui était peut-être de la pure sociopathie - ou pire, de la psychopathie, et là franchement, autant demander à un arbre de se transformer en théière en porcelaine. Mais résigné, donc. Parce que l'autre était aussi musclé et taillé pour la course que lui avait le physique et la masse musculaire d'un yaourt nature. Et il n'avait pas envie de passer ses derniers instants à courir avec ses deux pieds gauches et ses genoux noueux, tout ça pour finir par s'étaler par terre lorsqu'il trébucherait contre une racine.
« Vraiment, j'aimerai que la scène de crime soit propre, vous comprenez ? La manière la plus rapide de me tuer, c'est les artères, je sais, mais on sous-estime la rupture de la vertèbre C2 et vous semblez avoir une force suffisante pour y parvenir. Et en plus, moins je me débat et moins il y a de preuve pour vous relier à mon meurtre. S'il-vous-plaît » débita-t-il en toute hâte. «Pas les artères. Pensez aux canalisations quand vous allez ensuite aller vous doucher, si on y retrouve mon sang c'est un ticket gratuit pour la prison. Prenez plutôt la C2. »
@Silas Mansuy Pardon du retard
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