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Take me back to a place that feels like home (Max)
Lun 21 Fév 2022 - 22:19
Droite, et l’air atrocement sérieuse, Mahaut a le nez plongé dans un livre. Appuyée contre le mur en face de la salle de cours où est actuellement enfermé Max – probablement en train de bucher sur elle ne sait plus quelle matière, elle attend sagement la fin du cours sans se préoccuper des regards de travers que lui lancent les autres étudiants. Un tic agite à peine sa lèvre, tandis qu’elle tourne les pages de l’épais volume. Finalement, les secondes ayant tissés les minutes, un flot d’élèves s’échappent par la porte (qui semble avoir quelques soucis pour s’ouvrir). Les mires cherchent la tête de son frère, mais c’est finalement probablement un camarade, un ami qui souffle à son frère. « C’est pas ta sœur là-bas ? » Elle range avec soin son livre dans son sac et adresse un sourire sincère et doux à son petit frère, attend sagement qu’il termine ses petites affaires pour s’approcher de lui. « Ca va ? » elle demande. « Ton cours s’est bien passé ? »
« Ca fait longtemps qu’on n’a pas fait un truc, juste tous les deux. » elle dit finalement. « Alors, c’est le week-end et j’ai décidé de te kidnapper. J’espère Charles sera pas content. » elle glisse avec un sourire carnassier et une œillade de connivence. Elle lui tend la main, mêle ses doigts aux siens (et savoure sans rien en montrer ce simple contact chaud et familier – qu’il est loin le temps où elle pouvait le prendre dans ses bras et qu’il riait aux éclats…). L’instant d’avant, ils sont à l’université, celui d’après, ils font face à une petite demeure de campagne, perdue près d'une falaise. « Je me suis dit qu’un bol d’air te ferait du bien. » Une pause des cours, de l’université, de Charles, de l’inquiétude qu’elle devine parfois, de la pression qu’on fait peser sur ses épaules.
La maison est petite, mais chaude et douillette, chacun une chambre, un feu crépitant, des tapis épais. « Ca fait longtemps qu’on n’a pas fait de cabanes. » elle précise comme de se justifier sur ses choix.
« Ca fait longtemps qu’on n’a pas fait un truc, juste tous les deux. » elle dit finalement. « Alors, c’est le week-end et j’ai décidé de te kidnapper. J’espère Charles sera pas content. » elle glisse avec un sourire carnassier et une œillade de connivence. Elle lui tend la main, mêle ses doigts aux siens (et savoure sans rien en montrer ce simple contact chaud et familier – qu’il est loin le temps où elle pouvait le prendre dans ses bras et qu’il riait aux éclats…). L’instant d’avant, ils sont à l’université, celui d’après, ils font face à une petite demeure de campagne, perdue près d'une falaise. « Je me suis dit qu’un bol d’air te ferait du bien. » Une pause des cours, de l’université, de Charles, de l’inquiétude qu’elle devine parfois, de la pression qu’on fait peser sur ses épaules.
La maison est petite, mais chaude et douillette, chacun une chambre, un feu crépitant, des tapis épais. « Ca fait longtemps qu’on n’a pas fait de cabanes. » elle précise comme de se justifier sur ses choix.
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Re: Take me back to a place that feels like home (Max)
Sam 26 Fév 2022 - 10:59
Le vent décide de me recoiffer les cheveux d’une bourrasque. Je le laisse faire ; je n’ai jamais été très doué pour les mettre en place de toute façon. Ca fait chier ma mère, mais je sais qu’elle m’aime quand même. Pour les mamans, même les mamans comme la mienne, son enfant est toujours le plus beau du monde de toute façon. C’est peut-être ça, l’amour aveugle, l’amour absolu.
Je frissonne. Il fait beau, mais froid. Sur les reliefs il reste encore un peu de neige mais elle ne sera bientôt qu’un souvenir. Les grandes bourrasques ont repoussé des nuages de coton comme des meringues d’écume sur la mer de ciel d’un bleu azur. L’immensité du monde me donne le vertige. J’ai froid, sous ma robe de sorcier, et frotte mes doigts entre eux pour les réchauffer.
« Ca fait longtemps, oui. Parce qu’on est plus des enfants. » je réponds, songeusement.
J’arrache mon regard perdu d’un nuage auquel j’essayais d’attribuer une forme psychologique pour la regarder elle. Elle est belle, ma sœur, mais elle semble contrariée aujourd’hui plus que d’habitude.
« Tu n’emmènes jamais les gens faire des promenades simplement pour faire des promenades. » je relève, sans animosité ni reproche. « Il y a quelque chose que je dois savoir ? C’est ta chérie ? »
J’ai toujours autant de mal avec la logique des relations sociales ; quand les gens vont mal pour moi c’est à 95 % à cause d’un ou d’une chérie.
Je suis un mec simple, moi.
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Re: Take me back to a place that feels like home (Max)
Dim 27 Fév 2022 - 17:50
Mahaut regarde longuement en silence Max et médite sur ses paroles. C’est vrai, ils ne sont plus des enfants et ce depuis longtemps – depuis 2006, depuis la mort brutale de leur cousin est tragiquement décédé et que la réalité est entré dans leur vie par la grand porte. Elle s’en souvient très clairement, elle avait 11 ans, entrait à Beauxbâtons et le souvenir restait encore si vivace. Elle n’était déjà plus une enfant certes, mais cela avait marqué un tournant dans sa vie. Et lui, quel âge ? Huit ans. Lui était encore un enfant et faisait encore des cabanes à cet âge là, avec leur plus jeune frère. Non, ils ne sont plus des enfants, elle est à l’aube de la trentaine et si elle observe avec précision Max, elle peut jouer au jeu des sept différence entre le gamin qu’il a été et le jeune homme qu’il est devenu (entre le jeune homme qu’il était il y a encore quelques mois et celui qu’il devient.)
Elle lui tient la porte pour qu’il entre, surprise par la question frontale de son frère. Ils sont rares à savoir pour ce secret qu’elle garde jalousement, une histoire d’amour interdite et scandaleuse qui pour des raisons évidentes et tragiques ne peut pas se vivre au grand jour. Ils sont rares à savoir et encore plus rares à aborder le sujet aussi frontalement – à dire vrai, elle ne se souvient pas de conversation de la sorte avec personne et certainement pas son frère. « Non, ça va », elle répond avec un sourire (un vrai, de ceux qui montent dans les yeux). « Tout va bien. » La maison est chaude, confortable et agréable. D’un coup de baguette, elle envoie leur bagage de poser dans le petit corridor menant aux chambres. « C’est parce qu’on ne fait plus tellement de choses ensemble que je voulais faire ce week end. J’essayerai aussi de prévoir quelque chose avec Marin prochainement. ». Mahaut n’est pas tout à fait honnête et ne répond pas vraiment à la question de son frère, mais aborder frontalement la nouvelle place qu’occupe leur grand-père dans la vie du cadet ne lui parait pas une bonne stratégie. « C’est à moi, je l’ai achetée. » elle détourne alors la discussion. « Ca te plait ? »
Elle lui tient la porte pour qu’il entre, surprise par la question frontale de son frère. Ils sont rares à savoir pour ce secret qu’elle garde jalousement, une histoire d’amour interdite et scandaleuse qui pour des raisons évidentes et tragiques ne peut pas se vivre au grand jour. Ils sont rares à savoir et encore plus rares à aborder le sujet aussi frontalement – à dire vrai, elle ne se souvient pas de conversation de la sorte avec personne et certainement pas son frère. « Non, ça va », elle répond avec un sourire (un vrai, de ceux qui montent dans les yeux). « Tout va bien. » La maison est chaude, confortable et agréable. D’un coup de baguette, elle envoie leur bagage de poser dans le petit corridor menant aux chambres. « C’est parce qu’on ne fait plus tellement de choses ensemble que je voulais faire ce week end. J’essayerai aussi de prévoir quelque chose avec Marin prochainement. ». Mahaut n’est pas tout à fait honnête et ne répond pas vraiment à la question de son frère, mais aborder frontalement la nouvelle place qu’occupe leur grand-père dans la vie du cadet ne lui parait pas une bonne stratégie. « C’est à moi, je l’ai achetée. » elle détourne alors la discussion. « Ca te plait ? »
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