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The boy next door (ft. Fergus)
Dim 21 Aoû 2022 - 11:17
The boy next door ft. @Fergus Laugharne | 21.08.22Déménager n’est jamais une grande partie de plaisir, surtout lorsque l’on est aussi désordonné et maladroit que moi. Si j’ai pris soin de noter sur chaque carton son contenu hypothétique, il y a fort à parier que livres, jeux, vêtements et matériel en tous genres sont mélangés les uns aux autres sans ordre préétabli. J’aime à dire que c’est mon bordel et que je m’y retrouve, mais c’est un pur mensonge. Je suis moi-même souvent perdu dans ce foutoir et déménager ne m’aide vraiment pas à rester organisé. Lors de mon précédent déménagement, ma vie changeait de façon positive. C’était du moins l’impression que j’en avais. Aujourd’hui, je me rends compte à quel point c’est ridicule. Je ne suis pas fait pour la monogamie et pour Erwin, j’ai essayé de toutes mes forces. Vraiment. Je ne crois pas avoir fait plus d’effort pour quelqu’un d’autre que pour lui mais force est de constater que l’humain ne peut pas changer à ce point. S’il y a bien une personne avec qui j’aurais pu réellement m’encroûter dans la monogamie, c’est bien lui sauf que la vie en a décidé autrement. Ou nous, pour remettre les choses dans leur contexte. Résultat des courses, je me retrouve sans appartement, à squatter chez des potes de façon temporaire en attendant de trouver un lieu bien à moi. C’est une situation insupportable que je ne souhaite à personne. Fort heureusement, je n’ai pas eu tant à croiser Erwin lors de ce déménagement. Je n’aurais pas su quoi lui dire, de tout évidence. Nous ne nous sommes pas quittés en mauvais termes mais revenir à notre amitié est désormais impossible. Trop de limites ont été franchies et je ne m’en sens tout bonnement pas capable.
Je soupire en regardant tous les cartons autour de moi, attendant patiemment dans l’entrée que je les monte à l’étage dans ma nouvelle chambre. Je n’ai trouvé dans mes prix qu’une colocation avec nul autre que Peter, un ancien amant d’une soirée mais dont j’ai gardé un très bon souvenir. Je crois le savoir en couple et j’espère ne pas avoir à les croiser trop souvent car ça commence à me filer des boutons. Attention, je les aime bien hein, mais les tourtereaux et moi ça fait trente-six… J’ai décidé de revenir à ma vie de célibataire, celle qui me correspond le mieux en fin de compte et dans laquelle je me sens le plus à l’aise. C’est tout de même regrettable d’avoir dû passer par toutes ces épreuves pour ne constater que cela. Mais bon… Les mains sur les hanches, je jette un regard autour de moi puis sors ma baguette pour lancer un sort sur les cartons. Ils sont tout de suite plus légers et je peux les empiler les uns par-dessus les autres sans trop de mal. J’en ai même fait un peu trop peut-être car la pile dépasse de loin ma tête et arrivé au premier étage, mon équilibre laisse à désirer. J’entends des pas arriver de l’étage au-dessus alors tout simplement, je me décale sur le côté sans avoir l’opportunité de jeter un œil sur l’arrivant.e. Je dirai bonjour à mes voisins plus tard !
Ce que je n'avais pas prévu - évidemment hein, on ne s’appelle pas Wyatt Mora pour rien - c’est que mon sort partirait en cacahuètes car oui, je ne suis pas le sorcier le plus adroit avec une baguette. Mettons cela sur mon côté moldu un peu trop présent ! Le poids de la pile de cartons dans mes bras passa de quelques kilos à une bonne trentaine et la soudaineté de ce changement me coupa le souffle. Mes jambes tentent de rattraper mon équilibre vacillant mais il est déjà trop tard. Mon pied louche la marche derrière moi et je sais que la chute va être douloureuse…
« Et merde... ! »
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