Extraconjugale [Verena Lacroix]
Mer 14 Sep 2022 - 0:35
Tu te débarrasses de ta cape sombre sur le tabouret près de la porte. La chambre est spacieuse et plutôt propre, bien plus propre en tout cas que le Chaudron baveur qui même s’il offre des chambres confortables manque de deux atouts essentiels à tes yeux : le luxe et la discrétion. Car tu ne veux pas que des rumeurs circulent à ton sujet. Non pas que tu te préoccupes de ce qui peut se raconter à ton sujet, mais tu préfères éviter de devoir oublietter ou pire un sorcier qui en sait un peu trop. Tu as la fâcheuse tendance à les laisser dans un état proche du coma, hébété et ne sachant plus où ils habitent alors que tu pourrais faire ça avec plus de délicatesse. En réalité, le choix de cet endroit n’est pas que le tien. C’est le sien aussi. Cela n’arrive pas si souvent pourtant, mais tu apprécies sa compagnie, elle te rappelle parfois ton ancienne petite amie, celle vaincue par la malédiction et enfermée dans un corps de corbeau à tout jamais. Elle n’a pas ses cheveux de jais. Mais elle a la même peau laiteuse, et si tu osais le dire à voix haute sans la pudeur de ton éducation, elle a une paire de seins tout aussi beaux et avec de petits tétons roses comme ceux qu’avait Bella. Tu n’es pas un sentimental, mais toi aussi tu as parfois certains besoins, et avec elle tu peux les assouvir, sans attache, sans contrainte, sans nœud au cerveau. Tu aurais pu être comme ton cousin, et coucher avec la première venue, ou comme un autre de tes cousins qui prend davantage de plaisir dans l’humiliation que dans la fornication. Mais non, ce que tu aimes, c’est la domination. Et ça, elle sait te l’offrir.
Pourtant, vous devez surveiller vos rencontres. Pas pour vous. Pour eux. Il serait dommageable pour vos deux familles que vos relations intimes soient dévoilées au grand jour. Après tout, tu es fiancé à Secunda Blackthorn, une jeune femme respectable et de belle naissance, même si votre mariage traîne trop à ton goût. Et elle, elle est désormais fiancée à ton cousin. Hélios, ce gamin dont le lait coule encore au bout de son nez. Tu as bien ri le jour où tu as appris pour leurs fiançailles. Un mariage de convenance, mais tout de même. Il ne ferait pas le poids, pas quand on sait l’expérience de Verena avec les hommes. Son côté séductrice était connue de tous. Les rumeurs allaient bon train. Certains disaient qu’elle avait eu des relations avec une grande partie des Muller. Caël – qui couche avec tout ce qui bouge, chèvre et moldue inclues – Sasha – qui pourrait mériter ton respect si sa suffisance et sa bonté ne t’écoeuraient pas – et toi également. Toi et Verena, qui l’eut cru ?
Tu l’attends, ôtant ta cravate noire en t’observant dans le miroir face au lit. Tu déboutonnes quelques boutons de chemise alors que la porte s’ouvre, et tu aperçois ses boucles blondes. Et une chose qui jamais n’arrive se produit pourtant : tu souris.
- Verena Lacroix-MullerOldieㄨ experimented wizard
- » parchemins postés : 165
» miroir du riséd : Margot Robbie
» crédits : goldbloodedavatars
» multinick : Margaret, Jules et Caël
» âge : 28
» situation : Mariée à Hélios Muller
» année d'études : 9ème année
» options obligatoires & facultatives : ㅡ options obligatoires :▣ médicomagie appliquée, sortilèges, potions.ㅡ options facultatives :▣ droit sorcier, sciences politiques magiques, arts scéniques.
» profession : .
» particularité : Occlumens
» nature du sang : Sang-pur
» gallions sous la cape : 514
Inventaire Sorcier
Inventaire Sorcier:
Re: Extraconjugale [Verena Lacroix]
Mer 28 Sep 2022 - 12:49
Je m’observe quelques instants dans le miroir, cette immense miroir au cadre de bois doré qui nous vient directement de Suisse, c’est le même miroir que je possédais dans ma chambre enfant. Mais le reflet de ce miroir a bien changé, de petite fille je suis devenue une vraie femme, et alors que je m’apprête, je peux observer ce visage qui est le mien, tandis que j’applique sur mes lèvres un délicat rouge à lèvres rouge carmin, pour plaire à mon rendez-vous. Car oui, j’ai un rendez-vous. Mais personne n’est au courant. Les Lacroix aiment avoir des secrets, et je ne fais pas exception. La situation est périlleuse. J’ai rendez-vous avec Caliban Muller, l’aîné de la branche puînée de la famille Muller. Nous nous connaissons bien, nos familles se sont déjà côtoyés dans les dîners mondains, et même s’il est plus âgé que moi, j’ai toujours été attiré par son air sombre et son regard dérangeant. La sympathie qui lie nos deux familles devrait d’ailleurs s’approfondir dans les mois et années à venir, en effet, j’ai eu la (mauvaise) surprise d’apprendre que mon père avait finalement décidé de me fiancer avec l’un des enfants Muller. Mais pas le plus intéressant ni le plus expérimenté, Hélios, l’un des derniers nés de la branche cadette. Je connaissais son frère, Caël, avec qui j’avais déjà eu un contact rapproché. Comme j’avais déjà pu en avoir un avec Sasha, l’autre aîné. Mais ils faisaient pâle figure à côté de Caliban, qui lui respirait la puissance et la pureté. Pourtant, ce n’était pas à lui que j’étais fiancé, c’était à Hélios, un gamin qui semblait ne rien connaître de la vie, j’allais donc devoir tout lui apprendre. Car je connaissais mon rôle : entretenir la réputation de ma famille, et pour une femme cela voulait dire conclure un mariage de qualité avec un autre sang-pur. Même s’il était jeune. Même s’il était inexpérimenté. Même s’il ne s’agissait que d’un agneau. J’allais devoir me contenter de ce mini-Muller. Mais l’affaire était bien plus complexe : fréquenter Caliban incluait cacher la vérité à Secunda, l’une de mes deux meilleures amies. Car les deux étaient fiancés, même si le mariage traînait un peu à ce que j’avais pu comprendre. Je doutais sincèrement que mon amie apprécie les rendez-vous que j’entretenais avec son fiancé… mais les pulsions ont cela d’irrationnel que c’est un plaisir coupable que d’y céder. Et je ne comptais pas faire preuve de retenue avec lui. Je connaissais ses goûts, il connaissait les miens. Un coup d’œil sur l’horloge dorée m’indiquait d’ailleurs que j’allais être en retard. Nous avions pris une chambre d’hôtel pour rester discret, et arriver séparément. J’attrapais alors mon sac pour transplaner vers l’hôtel en question.
Mes pas étaient étouffés par la moquette du couloir, et j’entrais dans la chambre d’hôtel sans frapper. Il est déjà là. Je lui souris, et chose rare, il répond à ce sourire. J’ai parfois l’impression qu’il se sent obligé de contenir ses propres pulsions, ce qui l’empêche d’être heureux. Je ne connais pas toute son histoire, mais je sais que si je devais réprimer mon comportement, je serais beaucoup moins heureuse. De nombreuses rumeurs courent sur l’homme en face de moi. On a essayé de me prévenir par le passé, je me souviens encore de Lys qui avait réussi à refuser ces fiançailles avec l’aîné des Muller, du fait de son comportement étrange. Mais j’aimais son côté sombre. J’aimais le voir succomber à ses pulsions. Même si oui, elles pouvaient être étranges pour certaines. Je m’approche de lui, après avoir ôté mes talons, marchant à pas léger en bas sur le parquet de la chambre. Il est assis, et ma main vient rejoindre sa joue avant de déposer un baiser sur ses lèvres. Elles sont froides. Un détail qui me plait. Il n’y a aucun romantisme en réalité, même si on pourrait le penser en nous voyant. Juste deux âmes que certains diraient perverses qui savent se parler.
J’espère ne pas t’avoir trop fait attendre.
Re: Extraconjugale [Verena Lacroix]
Jeu 10 Nov 2022 - 1:53
Tu souris. C’est une chose bien rare chez toi, peu de personnes ont eu la chance de te voir sourire un jour, Bella en faisait partie, mais c’était bien l’une des rares privilégiées. Car avec elle tu étais naturelle, et ton regard de glace n’avait pas besoin de cacher tes sombres pensées, tu n’avais pas ce sentiment d’être jugé pour ce que tu étais et pour ce que tu pensais, non bien au contraire, tu étais accepté. Et tu ressens la même chose quand tu es en compagnie de Verena, même si bien entendu pour elle tu n’as aucun sentiment. Les sentiments amoureux t’ont quitté depuis bien longtemps, depuis que Bella est devenue un corbeau pour toujours, et désormais tu consacres ta tâche entière à trouver une solution. Ce qui ne t’empêche pas de prendre du bon temps, et c’est bien ce que tu comptes faire avec la Lacroix. Elle sait ce qu’elle veut, et toi aussi. Avec elle, aucune ambiguïté. Mais ces pensées sont bien loin de toi quand tu la vois s’approcher à pas de loup dans la chambre d’hôtel après avoir ôté ses talons hauts. Tu espères qu’elle a mis des bas, car tu aimes les lui faire glisser le long de ses si belles jambes. Tu ne bouges pas, elle te rejoint. Elle t’embrasse. Peu de femmes peuvent se permettre une telle familiarité, à vrai dire aucune à part elle. Car vous vous connaissez, et il n’y a plus cette pudeur première. Vous ne cherchez ni vos gestes ni vos mots, mots qui d’ailleurs sont inutiles la plupart du temps. De loin certains auraient pu croire à de la tendresse, mais ce n’en est pas. Il n’y a aucun sentiment amoureux avec Verena. Juste un besoin physique d’assouvir certaines pulsions que tu ne peux combler ailleurs. Ce baiser n’est qu’un bonjour, entre deux âmes aux vices ancrées dans la chair et dans l’âme. Ton regard si sombre d’ordinaire se teinte de nuances grises. Ses lèvres sont douces et sucrées, tu devines le gloss qu’elle a dû mettre sur sa bouche avant de te rejoindre.
L’attente en valait la peine.
Tu te relèves, la forçant à se redresser. Ta main gagne sa nuque, mais l’étreinte n’est pas douce, elle est bestiale, elle est animale, elle est perverse. Tes doigts assurent une prise ferme sur sa nuque. Par ce geste, tu la conduis à s’adosser au mur près de toi, sans douceur mais sans violence, juste avec fermeté. Ton emprise se resserre, ton regard lubrique parcoure son visage si parfait, court sur son cou, sur son corps. Tu l’embrasses à nouveau, mais avec détermination, vos langues se mêlant dans un ballet sombre. Tu n’as plus besoin de ces verrous sur ta condition, tu peux libérer la bête qui est en toi. Tes lèvres se pressent sur les siennes, s’écrasent dessus. Tu t’agenouilles, tes mains gagnant le haut de ses bas que tu fais glisser doucement en la fixant de ton regard, les yeux dans les yeux.
Personne ne t’a suivi ?
L’attente en valait la peine.
Tu te relèves, la forçant à se redresser. Ta main gagne sa nuque, mais l’étreinte n’est pas douce, elle est bestiale, elle est animale, elle est perverse. Tes doigts assurent une prise ferme sur sa nuque. Par ce geste, tu la conduis à s’adosser au mur près de toi, sans douceur mais sans violence, juste avec fermeté. Ton emprise se resserre, ton regard lubrique parcoure son visage si parfait, court sur son cou, sur son corps. Tu l’embrasses à nouveau, mais avec détermination, vos langues se mêlant dans un ballet sombre. Tu n’as plus besoin de ces verrous sur ta condition, tu peux libérer la bête qui est en toi. Tes lèvres se pressent sur les siennes, s’écrasent dessus. Tu t’agenouilles, tes mains gagnant le haut de ses bas que tu fais glisser doucement en la fixant de ton regard, les yeux dans les yeux.
Personne ne t’a suivi ?
- Verena Lacroix-MullerOldieㄨ experimented wizard
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» âge : 28
» situation : Mariée à Hélios Muller
» année d'études : 9ème année
» options obligatoires & facultatives : ㅡ options obligatoires :▣ médicomagie appliquée, sortilèges, potions.ㅡ options facultatives :▣ droit sorcier, sciences politiques magiques, arts scéniques.
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Inventaire Sorcier
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Re: Extraconjugale [Verena Lacroix]
Mar 22 Nov 2022 - 16:16
Je fais quelques pas dans sa direction, mes pieds ne faisant aucun bruit sur le parquet soyeux de la chambre d’hôtel, tout bruit étant étouffé par le tissu de mes bas. Il n’a aucun mouvement de recul alors que je m’avance vers lui, cela fait bien longtemps que nous avons arrêté d’être dans la chasse, nous savons lui et moi ce que nous voulons, et nous n’avons pas besoin de faire semblant. Ni amour, ni sentiment, juste du physique, et ça me suffisait amplement. Certes, Secunda serait sûrement furieuse et même Calliope pourrait avoir un avis tranché sur cette relation adultérine. Mais nous ne faisions rien de mal en soi, ou en tout cas, pas directement… Je souris à ses mots qui semblent si doux pour un visage si dur, et un regard si froid. Il est le contraste même, je le connais bien maintenant, depuis des années. Caliban est une âme sombre, mais il a une grande intelligence et sait ce qu’il veut. Je n’ai pas peur des rumeurs, je sais de quoi il est capable, il aurait très bien pu me tuer par le passé s’il l’avait voulu, quand je m’abandonnais à lui, mais aussi étonnant que cela puisse paraître, je lui faisais confiance.
Il se relève devant moi, il me dépasse légèrement. Je sens ses doigts caresser mon cou, ma peau frissonne sous le contact. J’ai l’impression d’être une proie face à un lion qui s’apprête à faire de moi son repas. Et c’est bien les seules situations où j’accepte d’être une proie, car nous savons tous les deux que ce n’est pas le cas. Sans doute a-t-il une vision perverse des femmes, et sans doute me considère-t-il vraiment comme une inférieure, mais je n’en ai cure. Soudain, son emprise se resserre. Si je ne le connaissais pas, j’aurais pu prendre peur. Son regard avait quelque chose de démoniaque et de particulièrement dérangeant pour le commun des mortels. Je sens tout son poids sur moi, et je m’abandonne, je me laisse faire. Car je sais ce qui adviendra ensuite. Les hommes parfois aiment à penser qu’ils dominent le jeu, alors qu’en réalité, c’est nous qui le dominons. En l’état, Caliban ne fait que me donner ma dose. Il est mon héroïne.
Personne, j’ai bien fait attention. Tu me connais, je ne suis pas femme à me laisser surprendre.
Une fois qu’il a fini de retirer mes bas, je pose mon pied sur son épaule. Presque avec une lueur de défi. Je veux réveiller la bête qui est en lui, qu’il ne retienne pas ses coups, qu’il me montre sa vraie nature.
Montre-moi à quel point tu te languissais de moi…
Re: Extraconjugale [Verena Lacroix]
Mar 13 Déc 2022 - 16:46
Tu le sais, elle aime cette façon que tu as de la prendre en main. Verena est une femme à part, très spéciale, là où beaucoup auraient eu peur de finir la nuque brisée, elle, elle te donne son cou comme si elle t’appartenait et te faisait confiance, or toute personne sensée devrait savoir qu’on ne peut pas te faire confiance, ton propre frère le sait. Pourtant, la Lacroix est une femme élégante et distinguée, et personne à l’extérieur de cette chambre d’hôtel n’aurait pu penser ce qui se produisait ici. C’était votre secret. Tu es un homme habitué aux secrets, des mystères que tu caches au plus profond de toi et que tu n’exprimes que peu souvent. Alors que tu raffermis ton emprise sur son corps, sur ses membres, sur elle, elle te rassure. Personne ne l’a suivi. Heureusement. Non pas que tu aies peur, mais tu préfères éviter les indiscrétions, tu ne voudrais pas que votre relation extraconjugale fasse la une des feuilles de choix. Tu la regardes. Son grain de peau est d’une finesse incroyable. Elle est belle, et elle le sait. Elle sait se faire désirer, et tu dois bien l’avouer, même si ces pulsions sont bien rares chez toi, tu la désires ardemment. Elle fait brûler en toi un feu glacial, qui embrasse tes tripes et les retourne. Car elle sait ce que tu aimes. Elle te cherche, et le sourire, diabolique, que tu lui sers, est une réponse suffisante. Tu ne comptes pas te maîtriser bien longtemps.
A ses mots, tu te tends, ton regard sombre se plonge dans le sien, lumineux. Vous êtes comme deux forces antagonistes appelées à fusionner. Tu dégages son pied de ton épaule, ce n’est pas à elle de te dominer. C’est toi l’homme. Alors tu remontes, le regard toujours planté dans le sien. Tes doigts glissent le long de son corps, précis, le geste est presque chirurgical. Le bout de tes doigts effleurent sa joue.