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Fresh Feeling || Adenox
Jeu 13 Mai 2010 - 3:06
riot_girl_05 & modernxxmyth
Tu as déjà connu le grand amour?
Oui, le mien s'appelle gin, et j'apprécie
chaque seconde passée à le savourer.
Galas de charités et soirées mondaines, je pensais avoir tout connu et maintenant que mon image était définitivement ruinée aux yeux des journalistes, j'étais persuadé que toutes ces célébrations d'un ennui à mourir étaient loin derrière moi. Mais j'étais bien naïf car c'était sans compter sur la direction de Hungcalf, ma nouvelle université, qui eut la sublime idée d'organiser un bal en l'honneur des correspondants étrangers, donc en quelques sortes en mon honneur. Jouer à la roulette russe semble être une idée bien plus intéressante et amusante, mais à mon plus grand regret, je n'échapperai pas à ma corvée, car ma cavalière est Adenox Hoover, et il est hors de question que je lui fasse faux bond. Adenox, c'est la jeune femme qui a eu la malchance de naître à la mauvaise époque, dans la mauvaise génération. Quand tous les sorciers de son âge ne vivent que pour l'adage « Sex, Drugs & Rock'n'Roll » , elle rêve de prince charmant et de contes de fées, persuadée qu'elle rencontrera l'homme de sa vie et qu'ils vivront heureux durant le restant de ses jours. Habituellement, ce genre de filles m'exaspère au plus haut point, et je n'ai qu'une envie, celle de leur hurler qu'en moyenne, un mariage sur deux se termine par divorce, l'autre par un calvaire des deux époux, mais ce n'est pas le cas avec la Summerbee. Peut-être est-ce parce que j'ai fait le pari, quelques années plus tôt, d'obtenir ses faveurs, et qu'après l'avoir rencontrée, j'ai rapidement abandonné, vaincu par sa pudeur et sa naïveté. Au fond, je suis obligé de le reconnaitre, j'apprécie beaucoup Adenox, suffisamment pour accepter de m'habiller comme un pingouin pour l'accompagner à un bal où je suis certain de m'ennuyer.
Porter un costume taillé sur mesure est une marque de grande classe, mais il faut avouer que ce n'est pas ce que les couturiers ont fait de plus confortable, d'autant plus que je suis prêt depuis plus d'une heure et que je me retrouve à errer dans le centre commercial de Norwich alors que les magasins ferment les uns après les autres. Pourquoi avoir pris tant d'avance? Parce que je vis avec deux femmes et que je ne me voyais pas les supporter en pleines préparations, lâchant par moments des remarques sur le fait que j'ai eu le culot de ne pas mettre de cravate. Je préfère avoir le col ouvert, qu'y a-t-il de mal à ça? Sans compter le fait que je ne sais pas faire les noeuds, mais j'aurais préféré garder ce détail sous silence. Après quelques minutes passées à observer les roses d'un magasin de fleurs, je choisis celle qui me semble la plus belle puis j'en commande deux douzaines à faire envoyer chez ma cavalière dès le lendemain matin, à son réveil. A mon grand regret, je sais par avance qu'elle ne finira pas la nuit à mes côtés, à moins d'un miracle, il n'y a donc aucun risque pour que le livreur sonne dans le vide. Je laisse un pourboire plus que généreux à la vendeuse puis jette un coup d'oeil à ma montre, qui m'indique qu'il n'est pas loin de vingt-et-une heures, heure à laquelle Adenox et moi avons décidé de nous retrouver dans la grande salle. D'un pas discret, je parviens à m'éclipser dans les toilettes pour hommes afin de transplaner à l'entrée du domaine d'Hungcalf. Quelques minutes de marche plus tard, je me retrouve dans le château, qui est bondé d'étudiants plus chics les uns que les autres. Bon sang, si les anglais veulent faire dans le ringard, on peut d'ores et déjà leur offrir un prix. Mon esprit sarcastique se réjouit jusqu'à ce que mes yeux se posent sur la princesse de la soirée, qui s'avance vers moi. Il me faut plusieurs secondes avant de retrouver la parole et m'exclamer.
N'allez pas croire que je suis un charmeur, je sais simplement reconnaitre la splendeur d'une femme quand je l'ai sous les yeux, et il faut bien avouer qu'Adenox remplit de loin tous les critères de beauté. Je pense même pouvoir dire que je suis entièrement sous son charme. Qu'elle me demande de décrocher la lune, de devenir meurtrier, de l'emmener au bout du monde, et je le ferai dans la seconde qui suit. Ce qui m'inquiète, c'est qu'il lui a fallu moins d'une minute pour me rendre romantique et séduit, je préfère ne pas imaginer dans quel état je serai à la fin de la soirée, après avoir passée quelques heures en sa compagnie, qu'adviendra-t-il de moi? D'un geste doux, je prends sa main pour y déposer la rose que je viens d'acheter puis dans un sourire, plongeant mes yeux dans les siens, je lui demande d'une voix posée.
Rares sont les fois où j'ai prononcé cette phrase, j'ajouterais même que je ne l'avais jamais pensée jusqu'à présent. Je ne me suis que trop souvent contenté de mon aisance avec les mots pour charmer des jeunes femmes qui, dès qu'elles apprenaient que j'étais le fils d'un célèbre acteur et que ma richesse était loin d'être fictive, étaient à mes pieds et n'attendaient que de froisser mes draps. Cela n'avait jamais été le cas avec Adenox, j'avais eu beau lui sortir le grand jeu lors de notre rencontre, m'être fait passer pour un étudiant en besoin de cours de rattrapage, avoir passé plusieurs heures en sa compagnie, jamais je n'étais parvenu à mes fins, et j'avais fini par la considérer comme une amie, une véritable amie. Du moins jusqu'à cet instant précis, durant lequel je ne parviens pas à détacher mon regard du sien, et je réalise soudainement que je n'ai jamais eu de réels sentiments pour une femme, que cela fait bientôt un an que je n'ai pas eu de relation sérieuse, et que si je devais tomber amoureux, là, dans la seconde qui suit, je pourrais très bien l'être d'Adenox. Vous vous demandez certainement à quoi est dû ce changement soudain, et je serais bien incapable de vous répondre, car assister à un bal ne peut pas avoir une telle influence sur mon comportement et je n'ai pas bu une goutte d'alcool de la journée. Je ne vois pas ce que je pourrais ajouter d'autre. Lentement, j'attrape la main libre de ma cavalière pour y déposer un baiser, tout en gardant mes yeux plongés dans les siens. Je suis prêt à danser avec elle si elle le souhaite, mais j'espère bien avoir l'occasion de déposer un baiser sur ses lèvres avant que nous nous quittions.
Porter un costume taillé sur mesure est une marque de grande classe, mais il faut avouer que ce n'est pas ce que les couturiers ont fait de plus confortable, d'autant plus que je suis prêt depuis plus d'une heure et que je me retrouve à errer dans le centre commercial de Norwich alors que les magasins ferment les uns après les autres. Pourquoi avoir pris tant d'avance? Parce que je vis avec deux femmes et que je ne me voyais pas les supporter en pleines préparations, lâchant par moments des remarques sur le fait que j'ai eu le culot de ne pas mettre de cravate. Je préfère avoir le col ouvert, qu'y a-t-il de mal à ça? Sans compter le fait que je ne sais pas faire les noeuds, mais j'aurais préféré garder ce détail sous silence. Après quelques minutes passées à observer les roses d'un magasin de fleurs, je choisis celle qui me semble la plus belle puis j'en commande deux douzaines à faire envoyer chez ma cavalière dès le lendemain matin, à son réveil. A mon grand regret, je sais par avance qu'elle ne finira pas la nuit à mes côtés, à moins d'un miracle, il n'y a donc aucun risque pour que le livreur sonne dans le vide. Je laisse un pourboire plus que généreux à la vendeuse puis jette un coup d'oeil à ma montre, qui m'indique qu'il n'est pas loin de vingt-et-une heures, heure à laquelle Adenox et moi avons décidé de nous retrouver dans la grande salle. D'un pas discret, je parviens à m'éclipser dans les toilettes pour hommes afin de transplaner à l'entrée du domaine d'Hungcalf. Quelques minutes de marche plus tard, je me retrouve dans le château, qui est bondé d'étudiants plus chics les uns que les autres. Bon sang, si les anglais veulent faire dans le ringard, on peut d'ores et déjà leur offrir un prix. Mon esprit sarcastique se réjouit jusqu'à ce que mes yeux se posent sur la princesse de la soirée, qui s'avance vers moi. Il me faut plusieurs secondes avant de retrouver la parole et m'exclamer.
- Adenox, tu es... J'allais dire sublime mais même cet adjectif ne suffit pas.
N'allez pas croire que je suis un charmeur, je sais simplement reconnaitre la splendeur d'une femme quand je l'ai sous les yeux, et il faut bien avouer qu'Adenox remplit de loin tous les critères de beauté. Je pense même pouvoir dire que je suis entièrement sous son charme. Qu'elle me demande de décrocher la lune, de devenir meurtrier, de l'emmener au bout du monde, et je le ferai dans la seconde qui suit. Ce qui m'inquiète, c'est qu'il lui a fallu moins d'une minute pour me rendre romantique et séduit, je préfère ne pas imaginer dans quel état je serai à la fin de la soirée, après avoir passée quelques heures en sa compagnie, qu'adviendra-t-il de moi? D'un geste doux, je prends sa main pour y déposer la rose que je viens d'acheter puis dans un sourire, plongeant mes yeux dans les siens, je lui demande d'une voix posée.
- Que veux-tu faire princesse? Je suis ton homme pour la nuit.
Rares sont les fois où j'ai prononcé cette phrase, j'ajouterais même que je ne l'avais jamais pensée jusqu'à présent. Je ne me suis que trop souvent contenté de mon aisance avec les mots pour charmer des jeunes femmes qui, dès qu'elles apprenaient que j'étais le fils d'un célèbre acteur et que ma richesse était loin d'être fictive, étaient à mes pieds et n'attendaient que de froisser mes draps. Cela n'avait jamais été le cas avec Adenox, j'avais eu beau lui sortir le grand jeu lors de notre rencontre, m'être fait passer pour un étudiant en besoin de cours de rattrapage, avoir passé plusieurs heures en sa compagnie, jamais je n'étais parvenu à mes fins, et j'avais fini par la considérer comme une amie, une véritable amie. Du moins jusqu'à cet instant précis, durant lequel je ne parviens pas à détacher mon regard du sien, et je réalise soudainement que je n'ai jamais eu de réels sentiments pour une femme, que cela fait bientôt un an que je n'ai pas eu de relation sérieuse, et que si je devais tomber amoureux, là, dans la seconde qui suit, je pourrais très bien l'être d'Adenox. Vous vous demandez certainement à quoi est dû ce changement soudain, et je serais bien incapable de vous répondre, car assister à un bal ne peut pas avoir une telle influence sur mon comportement et je n'ai pas bu une goutte d'alcool de la journée. Je ne vois pas ce que je pourrais ajouter d'autre. Lentement, j'attrape la main libre de ma cavalière pour y déposer un baiser, tout en gardant mes yeux plongés dans les siens. Je suis prêt à danser avec elle si elle le souhaite, mais j'espère bien avoir l'occasion de déposer un baiser sur ses lèvres avant que nous nous quittions.
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