- Cataleya BlackthornFirefly ✩ My wings eclipse the sun
- » parchemins postés : 1020
» miroir du riséd : Abigail Cowen
» crédits : @lionheart.
» âge : 25 ans (15 février)
» situation : Fiancée à Marius Bonnamy ; roucoule sous l'accent de Miguel Pajares
» année d'études : 9ième
» options obligatoires & facultatives : ㅡ options obligatoires :▣ Médicomagie Appliquée ; Potion; Sortilèges.ㅡ options facultatives :▣ DCFM, Étude des Runes.
» profession : Résidente à sainte marie d'inverness, service pathologie des sortilèges
» particularité : Animagus chien (Malinois)
» nature du sang : Pur
» gallions sous la cape : 4389
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Nowhere to run. (Irina)
Sam 4 Mar 2023 - 0:37
so go ahead and break me @Irina Melnikov
Tw : Dimorphisme.
Il y a quelque chose, dans le regard morne et froid de Cataleya, qui s’éveille lorsqu’elle vient mourir sur le parquet. Qui s'aiguise lorsque, courbant le plus joliment du monde sa carcasse sous un murmure à peine chanté, la poitrine se soulève avide pour quérir les caresses d’une musique lente. Il y a dans les gestes qu’elle offre à son miroir une lascivité toute prédatrice, un charme au frontière de l'irréel qu’elle n’a sû pleinement affûter pour harponner le cœur de ceux qui osaient la quitter. Alors, étendu en un charmant soupir sur le sol usé de sa salle de danse, la lufkin observe ce reflet imparfait. Cette silhouette qu’elle a en tout point appris à mépriser mais qui, en ce mois de février, pique ses pires nausées. Pas étonnant que James s’en soit détourné pour un homme, que Miguel ait préféré les courbes de cent autres. Ce regard trop bleu, ces cheveux roux, cette peau constellé de discrète constellation ambrées, cette poitrine pas assez voluptueuse, tout, à dire vrai, la répugnait. Le corps roule un peu, ventre à terre, et c’est sous ses ondulations rousses et sauvages que Cataleya observe cette autre qui, au travers du miroir, mime chacun de ses gestes. Cette autre au teint livide et regard clair, presque morte, dont le sourire sardonique et cicatrices marquées tiendrait de l’horreur ainsi baignée par les dernières lueurs du jour.
C’est maladivement que Cataleya observe ses propres traits, et si longtemps qu’elle en perdrait presque la notion du temps si la musique n’avait pas brutalement cessée alors, se redressant à la manière d'un inferi que l'on arrachait à son immobilisme, la Blackthorn daigne enfin se mouvoir.
Si son supérieur l'avait invité à se reposer, devinant sans doute l'effroyable sensibilité qui piquait le docteur Blackthorn et la conduisait aux portes du craquage, Cataleya se savait incapable de se reposer. Son esprit en ébullition bullait d'effroyable pensées et, pour ne plus songer, c'était la musique à fond et le regard perdu sur les contours nacré de ses potions que la Blackthorn cherchait à se noyer. A dire vrai, la sorcière éprouvait la plus grande des terreur à l'idée de se stopper. Prendre une pause, aussi ridicule était-elle, la conduirait à réaliser l'état qui était le sien. Réaliser que plus rien n'allait et qu'elle n'avait plus grand monde à qui confier ses terreurs nocturnes, celles qui, brutalement, l'arrachait à son lit dans un cris.
Si le regard coule doucement vers un portable venu lui offrir le très long message à destination de @Miguel Pajares qui persistait à rester dans ses brouillons, la moue se tourne bien vite sur les trop nombreuses lettres, pas même ouverte, d'un Nullus certainement emplit d'inquiétude raisonnées mais dont elle craignait viscéralement le jugement. Elle qui avait toujours été sa petite Quarta parfaite, brillante, capable de soulever des montagnes pour s'ériger en reine, connaissait une effroyable sensation de chute. Terrifiante et vertigineuse. Alors, pour ne pas choir devant le regard de celui qui l'avait quasi élevé, elle prenait la fuite petite Cataleya, aussi bien au manoir qu'en dehors.
Et, consciente du ridicule de ce qui achevait son craquage annuel -un stupide amour à sens unique- Cataleya se refusait à choir devant la porte d'@Arthur Batthyány. S'il ne riait pas, il jugerait fort, et elle était incapable de supporter une énième insulte soufflé sur son coeur alors.. Un peu perdu et fondamentalement épuisée, Cataleya avait prit son courage à deux mains et s'était planté devant la si merveilleuse Irina, osant d'une voix douce cette requête visant à lui voler encore un peu de temps pour un nouveau cours privé. La voici donc sur les coups de dix-huit heure, parfaitement apprêtée, le visage dégagée par un nœud de satin noir, parfaitement assorti à sa jupe haute et des potines cirée. Si Cataleya attend longuement là, soumise à la morsure du froid, elle en profite pour méticuleusement lisser les plis de sa jupe, vérifié que son discret mascara n'avait pas coulé sous le poids de larmes depuis longtemps taris.
... Peut être qu'Irina l'avait oublié, au final.
La moue se forme un peu, le regard s'aggripe au ciel rougit pour ne pas céder à l'inquiétude qui lui racle les intestins mais, soudain, un brusque sursaut secoue la rousse. Si le sourire se fait irrépressiblement soulagé, c'est un regard de biche que tourne Cataleya vers elle. Si profondément pendu aux allures de vampires de son aînée que l'intensité de l'échange lui donna quelque peu le vertige.
❝ Bonsoir professeur, puis-je entrer..? ❞
Peter Drummond est fan
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Re: Nowhere to run. (Irina)
Jeu 9 Mar 2023 - 14:53
Irina & Cataleya
Nowhere to run
De tourments effroyables tourmentaient son âme depuis des jours. Autant elle se plongeait dans des machinations plus viles les unes, autant elle vomissait sa haine d’elle-même par un puit de négativité sans fond. Elle repensait à des échecs ou à des situations du passé qu’elle jugeait désavantageuses et se punissait encore et encore. Mille et une question lui faisaient tourner la tête. Comment avait-elle pu être si bête ? Pourquoi s’était-elle comportée de la sorte ? C’était une véritable torture… Pourtant tout allait bien dans sa vie et tout appartenait à une dimension lointaine. Alors pourquoi se tirer les cheveux du crâne pour si peu ? Cela lui arrivait parfois, quand elle restait trop prisonnière de sa solitude… Elle n’avait que pour seul compagnon elle-même et elle n’était pas la personne le plus positive du monde. C’était comme un cercle vicieux. Elle restait enfermée chez elle pendant des jours et des jours et finissait pas haïr sa propre personne. Comme si elle ne se supportait plus, elle n’arrivait plus à s’échapper d’elle-même et le seul moyen d’atténuer ses pics de rage était de se faire du mal. Elle se répétait à quel point elle était mauvaise, atroce et que c’était normal que son père adoptif ainsi que sa mère l’aient abandonné de la sorte. Cela expliquait le fait que tout le monde l’ait abandonné … Elle était trop cassée à l’intérieur. Une larme ne put s’empêcher de remonter à la surface, elle attrapa sa poitrine là où était son cœur, cette pensée la détruisait. Ses genoux se dérobèrent au sol. Impossible de passer au-dessus, impossible d’avancer, elle avait beau fuir et partir, elle ne sentait que comme la petite fille en manque d’amour qu’elle était. Cette enfant ne l’avait jamais quittée, elle souffrait encore et encore et le seul moyen de la nourrir c’était tous les vices qu’Irina avait développé au fil des années. Cataleya en faisait partie. Cataleya était un de ses vices. Son innocence et sa dévotion. Irina s’en nourrissait. Tout cela lui donnait de la vie, lui donnait l’impression d’exister. Elle se sentait si grande à ses yeux, la russe ne pouvait plus s’en passer. Elle était accro à cette enfant, ses cours devenaient de moins en moins professionnels. Bien sûr elle lui livrait ses secrets sur l’art des potions mais ce qui l’intéressait le plus était de la pousser à bout. Tout lui donner pour tout lui reprendre. Souffler le chaud et le froid tel une séductrice cherchant à enchainer sa proie. Le bien être que cela lui procurait était indescriptible, cette drogue, il lui en fallait encore et encore.
L’état de l’appartement était pitoyable. Elle avait jeté ses affaires un peu partout. Ses multiples accès de colère étaient allés trop loin. Elle s’était bien défoulée il fallait le dire mais tout cela lui avait fait perdre la notion du temps. Elle ne savait plus vraiment ce qu’elle faisait et il lui semblait qu’elle attendait quelque chose … Ou plutôt quelqu’un. Irina était toujours en robe de chambre, elle n’avait pas enlevé son pyjama. Son ventre était vide et son visage remplit de cernes. La nuit avait été compliquée. Elle se mit à chercher sa baguette, elle n’avait pas d’énergie pour tenter un sort mentalement. Sa vision était quelque peu trouble mais elle finit par mettre la main sur ce satané bout de bois. Pas le temps de réellement ranger, elle attrapa un sac magique sans fond pour y mettre tout son bazar, elle troqua son vêtement pour quelque chose de plus classe puis elle se badigeonna le visage d’anticerne et de blush rouge sang. C’est le ventre toujours vide qu’elle se dirigea vers sa porte pour l’ouvrir brusquement. Son regard était comme à son habitude perçant, elle aperçut son élève lui demandant si elle pouvait entrer. La brune fronça les sourcils tentant de reprendre ses esprits.
« Oui … Oui, oui ne restez pas là il fait froid ! » Sa porte s’ouvrir en grand et elle se replongea dans son appartement qu’elle connaissait bien à présent. Elle agita sa baguette pour ranger le bazar qu’elle n’avait pas vu auparavant puis l’utilisa une nouvelle fois pour déposer un du café sur la table. Elle savait que la belle rousse en raffolait.
« J’espère que vous n’avez pas attendu trop de temps. Je n’ai aucune notion du temps, un peu de congés et je suis désemparée. » Un rire étrange émana de sa gorge, il était doux au début mais il s’intensifia pour devenir incontrôlable. Elle riait à s’en tordre la poitrine, elle attrapa son ventre comme pour se contenir avant de déposer un genou au sol, lâchant sa baguette. A peine une minute passa avant qu’elle ne se reprenne. Elle était agenouillée au sol, reprenant sa respiration, ses mains se baladèrent afin de reprendre possession de sa baguette et enfin elle chercha Cataleya du regard. Un soupçon de folie se balayait dans le visage d’Irina. « Prenez du café, allez-y, j’ai des gâteaux également si vous voulez, les jeunes gens en raffolent! » Elle reprit ses esprits comme si rien ne s’était passé, elle semblait soudainement plus mesurée. Elle se releva, elle se sentait si petite à même le sol et observa la Blackhtorne. La jeune femme ne semblait pas être au mieux de sa forme, Irina l’avait déjà remarqué en lui ouvrant la porte mais là elle le voyait encore mieux. Elle ne savait pas si sa réaction inhabituelle avait choqué la Lufkin mais en tout cas la rousse semblait bien préoccupée.
« Cataleya enfin, vous avez-vu un cadavre ? »
@Cataleya Blackthorn
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Re: Nowhere to run. (Irina)
Mar 14 Mar 2023 - 20:25
so go ahead and break me @Irina Melnikov
Elle se sent sotte Cataleya, à la dérive, désespérément v-
Le rire qui tord son professeur l’oblige à redresser le regard et, un peu étrangement sans doute, la tête penche sur le côté. Certainement devrait-elle verser dans le dégoût, la peur ou la panique, mais le corps est mort et l’esprit plus loin encore alors, infiniment douce, Cataleya ose un pas, puis deux, et pose genoux à terre. Le mouvement est à peine osé, comme on approcherait un animal sauvage, mais le regard détaille un à un les muscles de la russe. L’ouïe accrochée à ce souffle qui peine à reprendre consistance, l’âme plongée au plus profond de cette expression sur laquelle Irina s’aliène. Elle aimerait dire quelque chose la lufkin, arracher cette femme à ce rire tordu et étrange mais ses iris trop clairs demeurent pendu au siennes, et jamais Cataleya Quarta Blackthorn n’avait autant tenu du spectre qu’accroché à la folle lueur qui brillait dans le regard de son professeur.
Ainsi demeurent-elles au sol une poignée de seconde, peut être une minute, mais le sourire s'aiguise doucement lorsqu’enfin Irina cherche ses grands yeux bleus. Là-dedans, perdu sous les vagues trop calmes, aucune pointe de jugement. Au contraire, on y lirait presque de la bienveillance. Sans doute Cataleya est-elle plus habituée à ce genre d'explosions qu’elle ne veut bien se l’admettre car jamais elle n’avait semblé aussi tranquille qu’en cet instant précis. L’horreur du manoir avait définitivement brisé quelque chose en elle, semblait-il. Ou était-ce ses propres exactions lorsque, sous forme animal, elle venait à ronger les murs pour trouver une issue à son enfer..? Peut être que le rire était la seule issue qu’avait trouvé l’âme d’Irina pour relâcher la pression, se libérer d’odieux poids… “j’ai des gâteaux également si vous voulez”
❝ Avec grand plaisir. ❞
Elle souffle à peine la Terreur Blackthorn et, comme si de rien n’était, se redresse au même rythme qu’un professeur qui reprend doucement ses airs mesurés. Et comme chaque lendemain de Doloris, lorsqu’elle prenait place à la même table que ses bourreaux, c’est doucement que Cataleya se permet d’agencer la table sur laquelle les deux femmes viendront irrémédiablement à discuter. Disposant le plus joliment du monde quelques biscuits pour inciter la russe à reprendre un peu de force. Elle sursaute pourtant un peu aux mots de la brune, et semble marquer quelques secondes d’hésitation avant d’enfin daigner s’asseoir.
❝ Il faut croire que les congés me troublent également. Mon supérieur m’a invité à me reposer. ❞
Elle se veut douce Cataleya, mais le regard s’obscurcit doucement sous les larmes sans qu’elle ne parviennent véritablement à en saisir la cause. Alors elle se maudit petite Blackthorn, secoue un peu la tête et s’arme d’un sourire plastique comme à chaque fois que quelque chose la troublent un peu trop.
❝ J’ai l’impression de perdre un peu pied et je déteste ça…❞Ose t’elle pourtant, clairement mise en confiance par leurs cours et suivi particulier.
Pourtant, faute de pleurer, c’est tout doucement que Cataleya range ses mains sous la table et entreprend de pincer nerveusement la peau de son poignet. Elle hésite, clairement, mais finit par secouer légèrement la tête, volonté ouverte de nier toute les peurs qui pulsent en elle sans pour autant parvenir à les soumettre.
❝ Veuillez m’excuser Professeur Melnikov, la fatigue me rend un peu émotive.❞
Peter Drummond est fan
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Re: Nowhere to run. (Irina)
Dim 19 Mar 2023 - 21:35
Irina & Cataleya
Nowhere to run
Cataleya avait ce je-ne-sais-quoi qui obsédait la russe. Elle voulait la garder pour elle tout de seule. Elle voulait que son élève soit soumise à son emprise pour qu’elle ne puisse jamais la quitter. Elle avait tendance avec elle à agir autant comme une figure d’autorité intransigeante ou comme une mère aimante et accueillante. Elle déployait tous les visages qu’elle possédait au fond de son être et qui lui permettait de semer la confusion mais montrer sa vraie personne ? Jamais elle ne se l’était vraiment autorisée. Son chaos et sa détresse, elle prenait un soin fou à les cacher. Elle ne voulait pas qu’on soit capable de voir à quel point elle était descendue bien bas dans les abysses de son enfer. Un enfer dont clairement elle peinait à se défaire. Elle ne pouvait pas voir le verre à moitié plein.
Sa détresse actuelle n’avait pas semblé choquer la jeune Blackthorne. Irina n’était soudainement plus maîtresse d’elle-même. Elle chercha son élève du regard pour se reprendre, elle fût presque confuse de la voir aussi prêt d’elle mais ne fît aucune remarque sur ce qui était en train de se passer. Il fallait se sortir de là, elle lui proposa donc des gâteaux. Oui, elle possédait d’excellentes pâtisseries ce qui lui ferait surement plaisir. La russe avait un certain goût et surtout elle savait accueillir ses hôtes, il fallait tout de même avoir plus de manières. Elle se releva machinalement pour faire comme si rien ne s’était passé.
Elle hocha la tête aimablement à la mention des congés de son élève. Quelle Irina devait-elle lui présenter ? La russe n’arrivait plus à s’arrêter de sourire, comme si son fou rire pouvait ressurgir à tout moment. Elle avait ce regard dément qui se portait un peu partout à travers la pièce.
« Perdre pied ? Perdre pied ? » Qu’est-ce qu’elle racontait ? Savait-elle vraiment ce que c’était de se perdre soi-même? De ne plus être capable de se relever ? D’avoir cette sensation d’être un être détestable? Irina cogitait sans la regarder. Elle ne remarquait pas ses larmes ou son sourire forcé, son attention était ailleurs. Elle n’arrivait plus à reprendre ses esprits.
Émotive ? C’est ce mot qui lui fît relever la tête vers Cataleya. L’enfant était prise par le désarroi. Irina avait toujours su voir que l’âme en face d’elle était blessée mais que pouvait-elle faire ? Lui dire que ça irait mieux ? Elle ne voulait pas lui mentir, elle n’en savait rien. Irina n’allait pas bien, son âme semblait toujours se briser un peu plus chaque jour. Elle se forçait à mettre un pied devant l’autre pour avancer, elle essayait de sortir de sa prison démoniaque mais tout était inutile, elle était aussi misérable que la veille. Son regard ne se détachait pas de la rousse, elle ne disait plus rien comme si elle était incapable de prononcer un mot. C’est donc le silence qui se mît à régner dans la pièce. Il ne fût briser que par un gloussement prononcé par la professeure. Des larmes coulaient inhabituellement sur ses joues, elle porta sa main droite à sa bouche pour s’empêcher de faire trop de bruit.
« Je … Je … Vous voir si dévastée me brise le cœur Cataleya ... » Elle se revoyait à sa place, dix ans plus tôt, encore jeune et toujours à la recherche d’amour. Une proie facile à attraper et sans repères. La rousse avait seulement besoin de soutien, de chaleur, elle ne devrait pas perdre pied, pas à cet âge. Irina prit un mouchoir pour essuyer ce qui était devenu un torrent sur son visage avant de se lever et faire le tour de table. Elle s’agenouilla devant son élève pour lui prendre la main.
« Je suis là pour vous. Vous n’êtes pas seule… » Et la russe le pensait vraiment.
@Cataleya Blackthorn
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Re: Nowhere to run. (Irina)
Mer 22 Mar 2023 - 23:12
so go ahead and break me @Irina Melnikov
Le coeur s’apaise, ou du moins s’aligne sur le rythme infernal que lui impose cet autre, là, étrangement tordu sous sa poitrine. La Bête s'éveille, et c'est une attention toute singulière qu'elle darde sur la russe. Bien loin de ses sursauts habituels. Bien loin des grondements et de cette exécrations viscérale pour tout contact. Les lèvres s’entrouvrent à peine, pour mieux humer ce parfum, s'imprégner -presque carnassier- d'une effluve qu'elle détaille point par point.
Cela tient désespérément plus du reflex que de la réflexion, mais force est d'admettre que rarement Cataleya avait été autant en harmonie avec son animagus que confronté à ce regard, ce genoux à terre, cette main doucement glissé sous la sienne. La courbure que prend le dos de la Blackthorn est à peine perceptible, stigmate d'une violence tant acquise que chaque geste osé en sa direction claquait à sa suite les pires instincts de fuite et survie. Pourtant elle ne bouge pas Cataleya, tenue en équilibre par le regard si intense de la brune en contre-bas, et ça la perturbe. Profondément.
( Je suis là pour vous. )
La tête penche à peine sur le côté, plonge plus encore dans les profondeur de ce regard offert. Se noie, tout bonnement, ou se laisse délibérément couler pour se couper du chaos qui hurle dans son propre esprit. Le sourire s'ose, le geste se libère et verse dans l'éther, effleurant à peine la joue de la potionniste pour en chasser les larmes. L'échange tient presque de l’irréel, le plus joliment du monde cristallisé sur la vulnérabilité de son professeur. Alors, comme on surprendrait une biche ou licorne aux premières lueur du jour, Cataleya respire à peine, craignant presque de pousser à la fuite un comportement qu'elle trouve excessivement beau. C'est qu'elle s'émerveille des plus petites attentions, la Blackthorn. S'éprend de l'aurore et du pudique baisé du vent.
( Vous n’êtes pas seule )
Inspirant doucement pour reprendre le contrôle de ses émotions, le regard s'adoucit considérablement et c'est d'une tendresse ineffable que Cataleya renoue avec un tempérament gommé par les années de sévice. Ses doigts trop blancs se referment doucement autour de ceux de la brune et les ramène à ses lèvres pour les sertir d'un baisé chaste ; promesse silencieuse qu'elle non plus, elle n'est pas seule.
Renouer avec sa sensibilité et douceur naturelle lui semble un peu étrange, elle qu'on a pourtant habituée à montrer les crocs, défendre chaque palpitation de son coeur avec la force d'un buldozer, mais c'est au final désespérément apaisant. S'il est vrai qu'elle n'a jamais su entrer dans le rôle de la médiatrice, Cataleya revêt depuis ses plus tendres années un voile rassurant ; Celui de la guérisseuse, de la gardienne. Un rôle qu'elle n'avait su sublimer, incapable de protéger sa petite soeur. Incapable de préserver son aîné du chaos et désespoir. Incapable de réparer ce qu'elle avait brisé en s'éloignant ainsi de Juliet. Incapable de nourrir un amour suffisamment beau et fort pour garder @James Blackthorn , se faire une place dans le coeur de @Miguel Pajares. Pourtant, plongée au plus loin dans le regard d'Irina, les vieux réflexes s’éveillent, et elle se le promet, petite gardienne brisée par la vie ; elle veillera, cette fois-ci. Comme si sa propre vie en dépendait.
Alors, si une main demeure doucement accroché à celle de son professeur comme pour la soutenir, la préserver de l'effondrement, l'autre s'en détache et replace du bout des doigts une mèche derrière l'oreille de la brune. Reproduction inconsciente de leur premier véritable échange, sans aucun doute. L'inspiration est calme, étrangement sereine pour induire cet état chez son homologue, mais le sourire ne perd en rien de son éclat. Et il est lumineux, comme Cataleya l'est à chaque fois qu'elle s'éloigne de cette éducation froide et violente à laquelle elle tentait désespérément de se plier.
❝ Prenez place, le thé va refroidir professeur Melnikov. ❞ Murmure t'elle à peine, relâchant précautionneusement cette main après s'être assurée que la brune ne s'effondrerait pas.
- InvitéInvité
Re: Nowhere to run. (Irina)
Jeu 6 Avr 2023 - 23:53
Irina & Cataleya
Nowhere to run
Impossible de sortir de cet enfer. C’était jusque dans les tripes que sa douleur se ressentait. Elle était vive et l’empêchait de réfléchir. Ses maux s’emparaient de tout son corps, ils l’empêchaient de fonctionner et de réfléchir. Elle ne pouvait plus voir le verre à moitié plein, non, tout ce qu’elle apercevait était son profond malheur. Sa rancœur était tenace et son amertume l’étouffait tel un poison. Il ne semblait pas avoir de cure à la maladie qui alimentait son esprit. Sa souffrance demeurait maîtresse de son être. Elle ne pouvait pas s’en défaire, peut-être était-elle devenue bien trop familière ? Cela faisait si longtemps que le bonheur semblait n’être qu’un fantasme lointain. Le temps avançait et son corps changeait mais elle restait cette petite fille blessée, en manque d’amour. Désespérée et détruite par la solitude puis le manque de considération. Elle en voulait à la terre entière, elle se sentait victime d’une injustice, elle hurlait que personne ne la comprenait. Le monde autour d’elle était trop stupide, trop mauvais pour voir qu’elle avait seulement besoin de se sentir exister. De savoir qu'une personne serait là et qu'elle ne l’abandonnerait pas.
Au fil du temps son esprit n’était plus vraiment clair. Elle semblait se punir en ne s’ouvrant plus au monde. Elle cachait ses névroses, s’était noyée dans ses potions pour presque oublier la plaie qui ne voulait pas guérir. Elle semblait incapable à aller de l’avant, elle se détestait au plus haut point. Elle ne supportait pas son entité car elle avait échoué. Elle n’avait formé que des relations destructrices, n’avait rencontré que des personnes qui lui rappelaient à quel point elle était si peu aimable alors quand Cataleya s’était présentée devant elle, il ne fallait pas qu’elle lui échappe. Elle lui ressemblait en quelque sorte quand elle était jeune. Elle avait beau être cassée, il restait chez elle de l’espoir et cet espoir Irina voulait s’en emparer. Elle voulait y goûter pour s’en imprégner. Elle voulait qu’il déteigne sur elle afin qu’il efface les tourments qui l’occupaient.
La russe qui se montrait toujours si distante et fière, qui ne laissait jamais rien paraitre était donc là, à genoux et sur le sol. Sa main s’était réfugiée dans celle de son élève pour lui signifier qu’elle était là et qu’elle ne comptait pas partir, que ce soit pour le meilleur ou pour le pire. Surtout pour le pire. Irina avait attrapé le regard de la rousse, ses yeux étaient encore humides. Les larmes qu’elle avait versés semblaient avoir quelque peu dissipées la souffrance qui l’avait prise ces derniers jours. Elle frémit presque au baiser de la jeune femme, il était tellement rare qu’elle ne s’autorise les contacts physiques. La chaleur humaine, là rassurait quelque peu, elle se sentait comme l’enfant qu’elle était autrefois et qui désespérément attendait l’attention de sa mère. La scène était tout de même étrange, comme si les rôles s’inversaient, comme si Cataleya devenait l’espace d’un instant son havre de paix et cela même si c’était la russe qui venait de lui promettre qu’elle serait une force pour elle.
Elle sursaute presque à la mention du thé et au lieu de reprendre don rôle de professeure, elle se laissait aller à être la petite chose fragile de la pièce. Elle se serait habituellement reprise mais la rousse ne la rejetait pas, elle laissait Irina être vulnérable, sans jugements, c'était tout pour elle.
« Oui, oui… » Dit-elle en lui adressant un sourire charmant. Son humeur changeait tout d’un coup, sa froideur semblait s’être affaissée. Sa beauté si froide semblait devenir plus lumineuse, plus accueillante. Elle se releva sans lâcher sa main pour y déposer un baiser à son tour, son geste se figea un instant et elle lâcha Cataleya lentement. Elle reprit place mais cette fois-ci à côté d’elle. Elle attrapa sa baguette d'un rapide coup de baguette réchauffa les tasses.
«A présent voilà qui est mieux. » Son sourire ne la quittait plus, elle était presque fascinée par la jeune femme. Il y avait quelque chose chez elle de si spécial. Était-ce sa capacité à accueillir les moments de folies de la russe qui la fascinait autant ? Irina se sentait presque libre à présent, de ne pas s’être sentie rejetée en étant elle-même. « Ce thé est excellent, pas besoin de sucre même si de toute façon les anglais n'en rajoutent jamais ! » Un deuxième éclat de rire se fît cette fois mais il n’était plus imprégné de folie, il semblait venir du fond du cœur et peut-être pas du fond de sa souffrance. Elle prit sa propre tasse, attendit un instant et commença sa dégustation. C’est vrai que ce thé était très bon. Elle reporta ensuite son regard sur son élève pour l’observer. Irina n’avait jamais été trop bavarde et appréciait le silence. Elle n’était pas du genre à avoir peur de laisser le temps passé sans s’exprimer, elle trouvait même cela plus qu’apaisant. De plus l’incroyable chevelure de Cataleya suffisait à occuper son esprit. Le soleil qui transperçait ses vitres autorisait d’incroyable reflets sur sa crinière de feu. Irina avait toujours été obsédée par cette couleur qu’elle trouvait atypique.
« Je ne vous ais jamais dit mais vos cheveux … Je les ai toujours trouvés splendides… » Longs et lumineux. Ils contrastaient avec la froideur de la russe. Une froideur qu’elle n’avait pas toujours arborée. Autrefois son cœur avait aussi été plein d’espoir et d’envie …
« J’ai quelque chose pour vous par ailleurs. » Elle se leva soudainement faisant virevolter sa robe noire. Elle avait presque oublié. Ce n’était pas grand-chose mais elle avait acheté un petit présent qui lui rappelait la Blackthorne. Une broche élégante qui semblait être parfaite pour elle. La russe se faufila dans sa chambre pour y chercher le cadeau. Tout était dans un bordel sans nom mais elle savait très bien où elle avait rangé l’objet. Elle enjamba une pile de vêtement avant de mettre la main sur ce précieux objet. Elle voulait y ajouter un mot, elle se hâta de prendre une plume puis un bout de parchemin pour y écrire « Avec tout mon amour – Irina ». Elle ne manquait pas d’y asperger son habituel parfum.
Elle reprit enfin le chemin inverse, Irina s’arrêta un instant toujours pour observer son élève. C’était étrange, elle était toujours dans son état d’émerveillement. Elle déposa le présent emballé juste devant elle. « Un emballage aux couleurs de votre maison, j’espère que cela vous plaira ... » Ses yeux brillaient en l'attente d'un réaction. La broche avait cette forme animale si particulière, on était loin des animaux mignons et adorables, bien au contraire. L'araignée que tissait Irina prendrait place au plus profond de l'esprit de la Lufkin.
La broche
@Cataleya Blackthorn
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Re: Nowhere to run. (Irina)
Mer 19 Juil 2023 - 20:03
Tenue le plus joliment du monde sur son siège, les jambes parfaitement rangées sous une jupe sans plis, Cataleya se pare d’un doux sourire lorsque perce le rire de son professeur. Elle réagence discrètement le noeud de satin noir qui discipline ses rousses ondulation mais a tôt fait de cacher ses mains sous la table puisque l’Etrange et le Chaos n’ont plus leur place, et que tenir la main de son professeur non plus. Loin de s’en offusquer pour autant, la Blackthorn se focalise sur son thé et se laisse bercer par ses effluves sans même avoir à se pencher ; l’animagus ne sommeillant pas tout à fait.
“Je ne vous ais jamais dit mais vos cheveux …” Le regard, jeté quelques secondes au fond de sa tasse, fait preuve d’une vivacité étonnante en s'immisçant aussitôt dans celui d’Irina. Si elle guette intuitivement le défaut, habituée aux exigences d’une mère qui reprend chacune de ses mèches comme on rectifiait un dessin, Cataleya s’étonne de la suite de la phrase et se laisse couler dans les entêtements iris de la russe. Splendides. Elle aussi avait de beau cheveux, long, noir, brillants ; ils forgeaient un charme noble et intemporel qui sied à merveille à la russe. L’espace d’une seconde, Cataleya ramène ses ondulation sur le côté et se laisse aller à les observer. Elle en prenait toujours grand soin puisque c’était la seule chose qui la faisait encore passer pour une véritable Blackthorn, celle qui aurait pu naître de l’union de Claudia et Aloysius s’ils s’étaient aimés, ou ne serait-ce que touchés. Elle avait les yeux de sa mère, le teint blafard de son père, avait renié l’Espagne en posant les pieds ici et, de toute manière, celle-ci l’avait exclue à sa naissance puis qu’elle n’avait ni la peau doré, ni les cheveux d’ébène, et encore moins le sourire radieu des madrilènes…
Le rougissement est timide et, prise au dépourvu, Cataleya baisse un peu la tête lorsque Irina lui souffle avoir quelque chose pour elle. C'était un peu étrange comme initiative. Tout était décidément étrange en ce jour, pourtant le cocon sécuritaire du professeur de potion atténuait tout sentiment de malaise. L'enfermait dans une bulle de confiance que ni les rires malades, ni les rapprochements pourrait véritablement percer. Au contraire..
Quelque part sans doute, Miss Blackthorn se sentait effroyablement spéciale. Comme lorsqu'elle pouvait se glisser dans le froid bureau de son père et trôner dans un coin, en silence, comme un vulgaire bibelot certes, mais souveraine. Comme lorsque sa mère attrapait son poignet à elle pour faire valoir sa suprémacisme auprès des autres familles. Elle avait tant besoin de se sentir spéciale... Aim-.
- Je ne peux l'accepter, c'est.. Ses doigts blancs osent à peine effleurer cette araignée qui semblait en tout point refléter ses yeux ; Se faire une place pour ramper jusqu'à son esprit. A dire vrai, Cataleya semblait tant captivé par le bijou qu'elle ne s'octroyait pas même le droit de le libérer de son emballage. Elle est superbe.
Le sourire s'ose enfin, renouant irrépressiblement avec le visage de la russe tenue à plus loin avant de s’effondrer. Presque soucieux. Avait-elle seulement le droit d'accepter un cadeau de son professeur ? Cet acte ne lui causerait-il pas de tord ? Prendre des cours à son domicile était déjà suspect alors que penserait la direction d'Huncalf s'ils avaient vent d'une telle proximité..?
- Je ne voudrait pas que cela vous porte préjudice professeur Melnikov...
“Je ne vous ais jamais dit mais vos cheveux …” Le regard, jeté quelques secondes au fond de sa tasse, fait preuve d’une vivacité étonnante en s'immisçant aussitôt dans celui d’Irina. Si elle guette intuitivement le défaut, habituée aux exigences d’une mère qui reprend chacune de ses mèches comme on rectifiait un dessin, Cataleya s’étonne de la suite de la phrase et se laisse couler dans les entêtements iris de la russe. Splendides. Elle aussi avait de beau cheveux, long, noir, brillants ; ils forgeaient un charme noble et intemporel qui sied à merveille à la russe. L’espace d’une seconde, Cataleya ramène ses ondulation sur le côté et se laisse aller à les observer. Elle en prenait toujours grand soin puisque c’était la seule chose qui la faisait encore passer pour une véritable Blackthorn, celle qui aurait pu naître de l’union de Claudia et Aloysius s’ils s’étaient aimés, ou ne serait-ce que touchés. Elle avait les yeux de sa mère, le teint blafard de son père, avait renié l’Espagne en posant les pieds ici et, de toute manière, celle-ci l’avait exclue à sa naissance puis qu’elle n’avait ni la peau doré, ni les cheveux d’ébène, et encore moins le sourire radieu des madrilènes…
Sa mère ne s’en satisfaisait pourtant pas et tirait toujours dessus sans délicatesse aucune afin de les plier, les soumettre, à son bon vouloir.
Le rougissement est timide et, prise au dépourvu, Cataleya baisse un peu la tête lorsque Irina lui souffle avoir quelque chose pour elle. C'était un peu étrange comme initiative. Tout était décidément étrange en ce jour, pourtant le cocon sécuritaire du professeur de potion atténuait tout sentiment de malaise. L'enfermait dans une bulle de confiance que ni les rires malades, ni les rapprochements pourrait véritablement percer. Au contraire..
Quelque part sans doute, Miss Blackthorn se sentait effroyablement spéciale. Comme lorsqu'elle pouvait se glisser dans le froid bureau de son père et trôner dans un coin, en silence, comme un vulgaire bibelot certes, mais souveraine. Comme lorsque sa mère attrapait son poignet à elle pour faire valoir sa suprémacisme auprès des autres familles. Elle avait tant besoin de se sentir spéciale... Aim-.
« Avec tout mon amour – Irina ».
L’océan de son regard se charge d'une brume étrange lorsqu'il accroche les rivages de ces mots. Plus que le cadeau, c'est quatre mots saisissait la Blackthorn avec une force inouïe. - Je ne peux l'accepter, c'est.. Ses doigts blancs osent à peine effleurer cette araignée qui semblait en tout point refléter ses yeux ; Se faire une place pour ramper jusqu'à son esprit. A dire vrai, Cataleya semblait tant captivé par le bijou qu'elle ne s'octroyait pas même le droit de le libérer de son emballage. Elle est superbe.
Le sourire s'ose enfin, renouant irrépressiblement avec le visage de la russe tenue à plus loin avant de s’effondrer. Presque soucieux. Avait-elle seulement le droit d'accepter un cadeau de son professeur ? Cet acte ne lui causerait-il pas de tord ? Prendre des cours à son domicile était déjà suspect alors que penserait la direction d'Huncalf s'ils avaient vent d'une telle proximité..?
- Je ne voudrait pas que cela vous porte préjudice professeur Melnikov...
- InvitéInvité
Re: Nowhere to run. (Irina)
Jeu 26 Oct 2023 - 17:31
La russe avait cette facilité déconcertante à collectionner les obsessions. Que ce soit avec les objets ou les gens, il y avait ces choses qui tournaient en boucle dans son esprit. Bien sûr cela ne durait pas éternellement, quoique certaines de ses lubies avaient quand même la peau dure. Chez son élève, au-delà de la dévotion qu’elle ne pouvait qu’apprécier de sa part, il y avait ses cheveux de feu dont l’obsession martelait son esprit. Ils se démarquaient de la plupart des gens, ils étaient flamboyants et majestueux. Irina en était presque jalouse, elle semblait si fade face à l’originalité de la jeune femme.
Tout ce qu’elle souhaitait au fond d’elle était que son emprise se resserre autour de la jeune femme. Elle sentait bien son envie de plaire, de bien faire et ne pouvait que s’en délecter. La satisfaction d’attraper les âmes douces et fragiles lui donnait un sentiment de surpuissance inouïe. Même en cet instant où sa folie éclatait presque au grand jour, elle savait que l’enfant ne partirait pas. Peu importe la confusion ou la souffrance qu’Irina pouvait propager, elle accepterait cette sombre partie d’elle.
Presque imprévisible, elle annonça qu’elle avait quelque chose pour sa dulcinée. Il était rare et mal vu pour un professeur d’offrir des présents à leurs élèves mais que cela pouvait-il changer ? Les cours particuliers non plus, n’étaient pas vus du meilleur œil pourtant cela n’empêchait pas les deux femmes d’entretenir un échange régulier. La russe avait choisi la broche avec parcimonie, elle voulait quelque chose de beau pour cette si impressionnante chevelure mais surtout elle voulait pouvoir la suivre partout. Bien évidemment, dans sa perfidie, Irina avait ensorcelé la broche, rien de bien méchant, mais l’objet lui permettrait de toujours sentir la présence de la jeune femme si bien sûr elle la portait.
- Heureuse qu’elle vous plaise, mon enfant.
Ses yeux ne pouvaient pas s’empêcher de fixer l’émerveillement de la rousse. Le présent semblait lui plaire, cela décrocha un sourire à la potioniste. Elle haussa les sourcils lorsqu’elle exprima son incapacité à accepter le cadeau.
- Enfin Cataleya.
Irina qui était encore debout, s’agenouilla près d’elle pour la transpercer de son regard clair.
- Vous ne voulez pas me blesser n’est-ce pas ?
Elle caressa sa joue doucement.
- Vous êtes brillante et vous suivez mes cours avec assiduité. Il est normal d’être récompensée, c’est amplement mérité.
Elle semblait si douce et rassurante en cet instant qu’on aurait pû oublier l’épisode de folie qui s’était présenté une heure auparavant.
- Laissez-moi vous coiffer, je vais vous montrer à quel point ce bijou vous embellit …
Irina se releva, toujours avec ce sourire radieux avant de s’asseoir à côté d’elle pour attraper ses cheveux et leur apposer une marquer bien personnelle.
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