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Alchimie - Enflammer les airs
Ven 23 Juin 2023 - 10:11
Cours d'alchimie
Enflammer les airs
Alchimie. Ce mot est teinté de mystère, d’ésotérisme et d’un certain hermétisme, Atticus le sait pour avoir étudié le sujet depuis des années. L’Orient présente cette particularité d’être le berceau de l’alchimie originelle, même si les élèves qu’il avait face à lui avaient davantage l’habitude de l’alchimie de Nicolas Flamel, donc l’alchimie occidentale, celle qui consiste uniquement à transmuter les métaux. Pourtant l’alchimie c’est bien plus que cela aux yeux d’Atticus. Il en a étudié les origines, les traités philosophiques les plus anciens pour parvenir au niveau qu’il a aujourd’hui. Ses yeux de chat se plissent d’ailleurs alors qu’il dispose les différents ustensiles qui seront nécessaires à la séance du jour. D’ordinaire, les étudiants ont devant eux d’immenses chaudrons en différents métaux, mais ce n’est pas ainsi que l’on fait de l’alchimie. Les chaudrons ont donc été remisé au placard et à la place les plans de travail sont recouverts de différents ustensiles tous plus étranges les uns que les autres : alambic, fioles, bécher, fiole ballon, mais aussi des éléments organiques en quantité. Le but de l’alchimie était la transcendance des métaux certes, mais aussi du corps et plus généralement de la matière. Devenir alchimiste, c’était se prétendre capable des mêmes merveilles que Dieu. Ce n’était donc pas une mince affaire.
Atticus donnait là l’un de ses derniers cours d’alchimie de l’année. D’ordinaire, il se contentait d’assister la professeure de potions, mais aujourd’hui c’était un cours totalement dédié à l’alchimie, sa spécialité. Une spécialité qu’il portait jusque dans sa peau, ses doigts en effet avaient fini par prendre une coloration foncée à force de manipuler le charbon, le fer, le plomb ou encore la cendre. Atticus appelait d’ailleurs l’alchimie, l’art des potions solides. Et aujourd’hui, il apprendrait quelque chose de particulièrement impressionnant aux étudiants, pour les pousser à continuer ce cours l’année suivante. Le cours ayant lieu en pleine journée, il ne pouvait pas compter sur la lune et les astres de la nuit, mais seulement du soleil, l’aste flamboyant de la journée.
Ainsi, le cours de la journée serait consacré à la création d’une poudre de feu. Une poudre d’un rouge éclatant qui une fois soufflée dans les airs s’enflammer en une myriade d’étincelles dorées. De quoi se défendre contre un ennemi quand sa baguette était trop loin pour être dégainée rapidement.
Au premier étudiant qui rentra dans la salle.
Dites-moi, pourriez-vous m’aider à disposer les coupes d’hématite sur les paillasses je vous prie ?
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