- Apsara ChankimhaOldieㄨ experimented wizard
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Just one of your many toys ft 4th
Jeu 22 Fév 2024 - 13:40
just one of your many toys4th
Samedi 17 février 2024, vers 15h30
Outfit.La météo était particulièrement clémente en ce mois de février. Le ciel était un ton plus clair qu’à l’accoutumé. Juste assez pour paraitre aveuglant mais définitivement trop nuageux pour se faire chatouiller par un rayon de soleil. Il faisait bon aussi, si on prenait le temps d’écouter les locaux. Il fait de plus en plus chaud. Y’a plus de saison. L’an dernier, on était encore dans le négatif. Moui. Bon. Quoiqu’ils en disent, Apsara continuait de maudire le climat écossais. Certes le temps s’était suffisamment adoucie pour lui permettre de troquer sa lourde cape pour un sweat doublé de polaire, mais quand même ! Les couches de tissus dissimulées sous ce dernier restaient nécessaires, aussi bien pour se protéger du froid que pour lisser ses formes menues. Question d’habitude.
La brise glacée (6°c, rappelons-le) ne l’avait pas empêché de rejoindre les gradins le matin pour soutenir son équipe, mais aussi et surtout son ami. James avait tout son soutien et jamais, au grand jamais, elle n’avait raté un de ses matchs. Tant pis si elle devait se transformer en stalagmite ! Ça valait nettement le sacrifice. Toute exagération mise de côté, la Pokeby avait toujours été intrigué par le Quidditch et son atmosphère. Ça devait être si grisant d’être là-haut, sans d’autre limite que celles qu’on s’imposait. Elle ressentait toujours un petit pincement au cœur en voyant les joueurs filer à vive allure. La faute au regret de n’avoir jamais posé ses fesses sur un balai, sans doute. L’ignorance. La curiosité. L’envie. Tout ce petit cocktail qui lui rappelait qu’elle n’en avait pas plus le droit maintenant qu’à l’époque. Une poupée Chankimha, ça ne se casse pas. Il faut y faire attention. Hm. Heureusement qu’ils ne la voyaient pas danser jusqu’à l’épuisement… Enfin. Ça, c’était avant. Elle avait une promesse à tenir maintenant.
« Putain ouai ! Oups. Excuse-moi… » James venait d’attraper le vif d’or et de confirmer la victoire de leur maison. Il ne fallut rien de plus pour que la jeune femme ne saute sur le gradin sous le coup de l’enthousiasme et ne manque de tomber sur les genoux de son voisin. C’est qu’elle était terriblement contente ! On lui pardonnerait bien sa maladresse, n’est-ce pas ?
Toute victoire méritant une célébration en bonne et due forme, la thaïlandaise s’était mise en tête de trouver un petit quelque chose pour marquer le coup. Ne rêvons pas. Elle ne roulait pas sur l’or et cumulaient les petits boulots pour remplacer la bourse drastiquement condamnée de maman. Comme si lui couper les vivres pouvaient l’empêcher de goûter à la vie ! Le faste, le luxe, ça ne lui manquait pas un seul instant. Au contraire. Elle s’amusait à farfouiller dans les fripes avec Zhiwei ou Dakota, à chercher LA pièce qui ferait la différence. Elle prenait aussi un plaisir monstre à gâter ses amies avec cette menue monnaie gagnée à coup de petsitting et autres activités. Comme maintenant, alors qu’elle sortait de son artisan favori avec un carton plein à craquer de glaces aux parfums innovants et délicieux. Il y avait même des nouveautés ! Elle s’était ruinée sans une once de regret, bien trop heureuse à l’idée de gâter James et la charmante sorcière qui avait élu domicile chez lui. Disons que c’était comme un cadeau de bienvenue sur le tard.
La sorcière n’avait pas manqué de prévenir le Blackthorn de sa venue (pour une fois) et se rendait chez lui avec une certaine forme d’impatience. Déjà, parce qu’elle ne souhaitait pas que les délices arrivent fondus mais aussi et surtout parce que… Ben… Elle était terriblement bien à ses côtés. Elle avait souvent le mot foyer qui lui caressait les lèvres, lorsqu’elle se trouvait à ses côtés. Y’avait de quoi donner envie d’y rester. Petit refuge hautement sécure. A cette pensée, elle se mit à sourire. Là, d’une oreille à une autre. Son cœur lui réclamait même d’accélérer le pas, histoire de gagner de climat apaisant qu’elle adorait plus que tout. Même la musique qui pulsait contre ses oreilles venaient de changer de rythme. Elle était plus enjouée. Plus vive. Elle dodelinait de la tête sans s’en rendre compte, calait son allure sur les percussions.
La troisième année venait de quitter l’agitation de la rue principale du Myrddin Wyllt District et s’enfonçait dans l’une des rues perpendiculaires. Elle était autrement plus calme, puisque même les chats de gouttière semblaient la fuir. Il y avait des succulentes qui pendaient aux fenêtres, des pierres irrégulières entre lesquelles stagnaient un reliquat d’eau de pluie. Rien de bien méchant, en somme. Ce n’était ni en pleine nuit, ni dans une ruelle étroite. C’était à mille lieux de la soirée folle qu’elle avait passé en compagnie de Ian, à tenter de découper des sorciers malintentionnés. Hm. Encore une chose qu’elle avait délibérément oublié de mentionner à James. En même temps, comment réagirait-il ? Il serait déçu, à n’en point douter.
La tête dans la lune, l’esprit pollué par des insécurités irrémédiablement ancrées, elle n’avait pas prêté attention à cette ombre. Non. Cette silhouette. Guns n Roses au chaud dans ses oreilles, elle n’avait tout simplement pas pu l’entendre approcher. Elle en aurait ignoré jusqu’à sa plus simple présence dans son dos.
« Hm ? Hey ! »
Sa paume s’était rapidement abattue sur sa casquette en la sentant glisser de sa tête. Le vent ? Non. Une main. Elle s’était faite voleuse, lui arrachant ses écouteurs et éclatant sa bulle, par la même occasion. Ses joues s’étaient gonflées. Ses sourcils froncés. Sa langue avait même claquée d’agacement contre son palais avant.
Rien. Le calme plat. Le gel. Elle s’était tétanisée, comme un lapin pris dans les phares d’une voiture. Non. Non ! Il ne pouvait pas être là. Pas lui. Pas eux. Pourquoi ? Qu’est-ce qu’elle avait pu faire ? Ses souvenirs défilèrent à toute vitesse. Les soirées. La danse. Les études. Le bal. Les thermes. Le challenge. Les photos. Le chineur. James. Ses traits blanchirent et elle devint bientôt livide. Foutu fantôme.
Outfit.La météo était particulièrement clémente en ce mois de février. Le ciel était un ton plus clair qu’à l’accoutumé. Juste assez pour paraitre aveuglant mais définitivement trop nuageux pour se faire chatouiller par un rayon de soleil. Il faisait bon aussi, si on prenait le temps d’écouter les locaux. Il fait de plus en plus chaud. Y’a plus de saison. L’an dernier, on était encore dans le négatif. Moui. Bon. Quoiqu’ils en disent, Apsara continuait de maudire le climat écossais. Certes le temps s’était suffisamment adoucie pour lui permettre de troquer sa lourde cape pour un sweat doublé de polaire, mais quand même ! Les couches de tissus dissimulées sous ce dernier restaient nécessaires, aussi bien pour se protéger du froid que pour lisser ses formes menues. Question d’habitude.
La brise glacée (6°c, rappelons-le) ne l’avait pas empêché de rejoindre les gradins le matin pour soutenir son équipe, mais aussi et surtout son ami. James avait tout son soutien et jamais, au grand jamais, elle n’avait raté un de ses matchs. Tant pis si elle devait se transformer en stalagmite ! Ça valait nettement le sacrifice. Toute exagération mise de côté, la Pokeby avait toujours été intrigué par le Quidditch et son atmosphère. Ça devait être si grisant d’être là-haut, sans d’autre limite que celles qu’on s’imposait. Elle ressentait toujours un petit pincement au cœur en voyant les joueurs filer à vive allure. La faute au regret de n’avoir jamais posé ses fesses sur un balai, sans doute. L’ignorance. La curiosité. L’envie. Tout ce petit cocktail qui lui rappelait qu’elle n’en avait pas plus le droit maintenant qu’à l’époque. Une poupée Chankimha, ça ne se casse pas. Il faut y faire attention. Hm. Heureusement qu’ils ne la voyaient pas danser jusqu’à l’épuisement… Enfin. Ça, c’était avant. Elle avait une promesse à tenir maintenant.
« Putain ouai ! Oups. Excuse-moi… » James venait d’attraper le vif d’or et de confirmer la victoire de leur maison. Il ne fallut rien de plus pour que la jeune femme ne saute sur le gradin sous le coup de l’enthousiasme et ne manque de tomber sur les genoux de son voisin. C’est qu’elle était terriblement contente ! On lui pardonnerait bien sa maladresse, n’est-ce pas ?
Toute victoire méritant une célébration en bonne et due forme, la thaïlandaise s’était mise en tête de trouver un petit quelque chose pour marquer le coup. Ne rêvons pas. Elle ne roulait pas sur l’or et cumulaient les petits boulots pour remplacer la bourse drastiquement condamnée de maman. Comme si lui couper les vivres pouvaient l’empêcher de goûter à la vie ! Le faste, le luxe, ça ne lui manquait pas un seul instant. Au contraire. Elle s’amusait à farfouiller dans les fripes avec Zhiwei ou Dakota, à chercher LA pièce qui ferait la différence. Elle prenait aussi un plaisir monstre à gâter ses amies avec cette menue monnaie gagnée à coup de petsitting et autres activités. Comme maintenant, alors qu’elle sortait de son artisan favori avec un carton plein à craquer de glaces aux parfums innovants et délicieux. Il y avait même des nouveautés ! Elle s’était ruinée sans une once de regret, bien trop heureuse à l’idée de gâter James et la charmante sorcière qui avait élu domicile chez lui. Disons que c’était comme un cadeau de bienvenue sur le tard.
La sorcière n’avait pas manqué de prévenir le Blackthorn de sa venue (pour une fois) et se rendait chez lui avec une certaine forme d’impatience. Déjà, parce qu’elle ne souhaitait pas que les délices arrivent fondus mais aussi et surtout parce que… Ben… Elle était terriblement bien à ses côtés. Elle avait souvent le mot foyer qui lui caressait les lèvres, lorsqu’elle se trouvait à ses côtés. Y’avait de quoi donner envie d’y rester. Petit refuge hautement sécure. A cette pensée, elle se mit à sourire. Là, d’une oreille à une autre. Son cœur lui réclamait même d’accélérer le pas, histoire de gagner de climat apaisant qu’elle adorait plus que tout. Même la musique qui pulsait contre ses oreilles venaient de changer de rythme. Elle était plus enjouée. Plus vive. Elle dodelinait de la tête sans s’en rendre compte, calait son allure sur les percussions.
La troisième année venait de quitter l’agitation de la rue principale du Myrddin Wyllt District et s’enfonçait dans l’une des rues perpendiculaires. Elle était autrement plus calme, puisque même les chats de gouttière semblaient la fuir. Il y avait des succulentes qui pendaient aux fenêtres, des pierres irrégulières entre lesquelles stagnaient un reliquat d’eau de pluie. Rien de bien méchant, en somme. Ce n’était ni en pleine nuit, ni dans une ruelle étroite. C’était à mille lieux de la soirée folle qu’elle avait passé en compagnie de Ian, à tenter de découper des sorciers malintentionnés. Hm. Encore une chose qu’elle avait délibérément oublié de mentionner à James. En même temps, comment réagirait-il ? Il serait déçu, à n’en point douter.
La tête dans la lune, l’esprit pollué par des insécurités irrémédiablement ancrées, elle n’avait pas prêté attention à cette ombre. Non. Cette silhouette. Guns n Roses au chaud dans ses oreilles, elle n’avait tout simplement pas pu l’entendre approcher. Elle en aurait ignoré jusqu’à sa plus simple présence dans son dos.
« Hm ? Hey ! »
Sa paume s’était rapidement abattue sur sa casquette en la sentant glisser de sa tête. Le vent ? Non. Une main. Elle s’était faite voleuse, lui arrachant ses écouteurs et éclatant sa bulle, par la même occasion. Ses joues s’étaient gonflées. Ses sourcils froncés. Sa langue avait même claquée d’agacement contre son palais avant.
Rien. Le calme plat. Le gel. Elle s’était tétanisée, comme un lapin pris dans les phares d’une voiture. Non. Non ! Il ne pouvait pas être là. Pas lui. Pas eux. Pourquoi ? Qu’est-ce qu’elle avait pu faire ? Ses souvenirs défilèrent à toute vitesse. Les soirées. La danse. Les études. Le bal. Les thermes. Le challenge. Les photos. Le chineur. James. Ses traits blanchirent et elle devint bientôt livide. Foutu fantôme.
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Re: Just one of your many toys ft 4th
Dim 25 Fév 2024 - 11:28
Ca fait un moment qu'il l'observe. Ce pays froid ne lui plaît guère, mais il n'a pas vraiment d'autre choix que d'obtempérer. Les directives sont claires, elles ont toujours été limpides. Et entachées du sang de tout contrevenant. L'écervelée n'a-t-elle donc rien appris ? Faudra-t-il encore et toujours lui rappeler d'où ils viennent, qui ils sont, et surtout, surtout, ce qui est attendu d'eux ? Un frisson lui parcourt l'échine. Si elle vient à faillir, à tout moment le couperet peut tomber sur lui aussi. Elle est sous sa garde, ses manquements sont les siens. La langue claque sur le palais, agacée.
Comment a-t-elle pu croire que sa présence ici pouvait la dédouaner de toute responsabilité au sein du clan ? Ca le dépasse, vraiment. Déjà, lorsque les premières nouvelles leur étaient parvenues, le dépit l'avait étreint. Fort, si fort. Quelle idiote ! Ne savait-elle donc pas où était sa place ? Imaginait-elle vraiment que les siens ne sauraient rien ? Les lèvres pincées de leur mère voulaient tout dire. Les lubies de la dernière passaient encore, tant qu'elle n'entachaient pas le nom des Chankimha et que ses résultats gardaient l'excellence. Et son rapprochement avec un fils Blackthorn pouvait être une opportunité. Le bal de Yule avait été une occasion parfaite pour lui rappeler qui elle était, et ce qu'on attendait d'elle. Au moins s'y était-elle correctement conduit.
Mieux encore, la proximité évidente entre le sang-pur écossais et Apsara avaient permis aux anciens d'ourdir de nouveaux plans. Une aubaine, assurément. Elle avait reçu cette directive : séduis le fils Blackthorn, le sang-pur t'apprécie. Sauf que rien n'avait avancé. Pire encore, le quatrième avait une nouvelle fiancée. C'était inadmissible.
Et pire que tout : ça pouvait lui retomber dessus à tout moment. Comment osait-elle donc se montrer aussi insouciante ?
La main s'abat sur la casquette, retire les écouteurs et le couvre-chef d'un coup sec.
« Hm ? Hey ! »
Sa langue claque, comme celle de son aîné quelques instants auparavant. Et elle fige en découvrant son visage. Il en profite pour l'attirer à l'écart, dans une venelle plus étroite encore que la rue qu'elle arpentait jusque-là.
- A quoi penses-tu jouer, Apsara ?
Le ton est froid comme le sang des serpents. Jouer. C'est un luxe qui ne leur a jamais été permis. Il serait temps qu'elle s'en souvienne.
@Apsara Chankimha
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Re: Just one of your many toys ft 4th
Mar 27 Fév 2024 - 16:42
just one of your many toys4th
De nombreuses études ont prouvées que plus un trajet était réalisé, plus celui-ci devenait dangereux. On manquait de vigilance, fonctionnait comme un automate. A croire que cette règle moldue s’appliquait à tous, en toutes circonstances. Apsara aurait dû rester alerte, au lieu de laisser son imaginaire l’endormir. Ce n’était pourtant pas faute d’avoir été prévenue. Quelle était le pourcentage de chance pour qu’elle fasse une rencontre indésirable à moins de deux minutes de sa destination ? L’appartement de James était aussi sécurisant qu’une tour d’ivoire. Qui serait assez fou pour roder aux alentours ? Elle débordait d’une confiance excessive, pauvre gamine.
Sa tête s’inclina sous la rudesse du geste et sa langue manqua de se retrouver coincée entre ses canines. Une poignée de cheveux fut arrachée dans la foulée, trop emmêlés par le vent autour de sa casquette pour parvenir à s’en échapper. Ils glissèrent sur son visage, retombèrent sur ses yeux. Paupières closes. Ouvertes. Elle est surprise la thaïlandaise. Agacée, aussi. Peut-être plus encore. C’est que le comique s’était amusé à lui soutirer ses écouteurs, premier de ses biens et l’un des plus précieux.
Non. Ça n’avait rien d’une farce de mauvais ou d’un vulgaire larcin. Merlin qu’elle aurait préféré ça mille fois. Son frère. Loin d’être le pire, il était aussi le seul à devoir s’occuper d’eux. C’était sa responsabilité et il la prenait à cœur. Trop. Qu’est-ce qu’il faisait là ? Il est venu pour toi, crétine, siffla une voix dans sa tête. Il y avait bien longtemps que le syrigma ne s’était pas mêlé à son flot de pensées. Pratiquement trois ans. Les souvenirs défilèrent devant ses yeux, lui glaçant plus que jamais le sang. Elle était figée dans la glace, sans espoir de la faire fondre. Comment faire ? Elle n’en avait jamais eu le pouvoir.
La main s’abattit sur son bras et électrisa son épiderme. Son corps cherchait à rejeter ce contact. C’était une réaction inutile, un peu folle, mais terriblement inconsciente. La thaïlandaise était bien incapable de se défaire de l’emprise. Elle s’y pliait même, se contorsionnait pour y répondre de la meilleure des façons. La moins douloureuse, surtout. Elle le suivit dans une ruelle autrement plus étriquée sans se poser une seule question. Non. Elle s’en posait des tonnes, toute centrée sur un seul et même sujet : la faute. Il était évident qu’elle était coupable. Il ne l’aurait pas approché sinon. Mais quel était son crime ? Ses prunelles s’agitaient, là où tout son corps souffrait de paralysie. Droite. Gauche. Encore. Elle cherchait, émettait des hypothèses et s’effrayait elle-même. Que savait-il exactement ?
La voix claqua. Les paupières se refermèrent. Elle était gelée. Est-ce qu’il lui avait toujours été aussi difficile de se souvenir de respirer ? C’était comme lutter contre une force invisible, ou chercher de l’oxygène tout en étant coincé au fond d’un étang. Sa langue passa sur sa lèvre inférieure, puis elle ouvrit les yeux. Juste assez pour accrocher ses chaussures. Le luxe, même pour s’occuper de la fange.
« … »
Sa bouche s’était entrouverte mais rien n’en sortit. Pas un son. Pas un souffle. C’était coincé au fond de sa gorge. La sensation était terriblement irritante. Sa paume gagne son visage, passe une longue mèche derrière son oreille. Dommage. Elle tremble et la chevelure échappe à son contrôle. Comme le reste. Ses doigts finissent par glisser sur son cou pâle, par attraper la fine chaine d’argent qui se cachait sous ses couches de vêtement.
« พี่ชาย »
Rien à faire. Elle avait beau déglutir, ça n’apaisa en rien ses maux. Sa voix était pourtant parvenue à sortir. Il lui faudrait forcer un peu plus, quitte à être abrasive. L’index se mit à jouer avec l’orbe violette et elle inspira. Vite. Il ne souffrirait aucune perte de temps. Elle ne le savait que trop.
« Je ne vois pas de quoi tu parles.»
Ce n’était pas faux. Apsara était la seule étudiante de sa promotion à avoir pu intervenir sur le terrain, lors de la première manche du challenge. Elle avait prouvé ses compétences auprès de son tuteur, excellait en cours. Un diplôme ne serait certes pas aussi important que ce que ses cuisses pouvaient offrir, mais ça restait une valeur ajoutée non négligeable. Ses parents avaient appris son rapprochement avec le fils Blackthorn, une famille plus que réputée du pays. Qu’espéraient-ils de plus ? Une union ? Certainement pas. Elle ne laisserait jamais son clan s’approcher de près ou de lien de James. Amour ou pas. Il ne méritait pas ça. Il était fiancé, d’ailleurs, donc leur machination n’avait plus lieu d’être. Apsara n’aura pas à être une énième source de déception à ce sujet. Pas pour cette fois.
Traduction : พี่ชาย = grand frère.
Sa tête s’inclina sous la rudesse du geste et sa langue manqua de se retrouver coincée entre ses canines. Une poignée de cheveux fut arrachée dans la foulée, trop emmêlés par le vent autour de sa casquette pour parvenir à s’en échapper. Ils glissèrent sur son visage, retombèrent sur ses yeux. Paupières closes. Ouvertes. Elle est surprise la thaïlandaise. Agacée, aussi. Peut-être plus encore. C’est que le comique s’était amusé à lui soutirer ses écouteurs, premier de ses biens et l’un des plus précieux.
Non. Ça n’avait rien d’une farce de mauvais ou d’un vulgaire larcin. Merlin qu’elle aurait préféré ça mille fois. Son frère. Loin d’être le pire, il était aussi le seul à devoir s’occuper d’eux. C’était sa responsabilité et il la prenait à cœur. Trop. Qu’est-ce qu’il faisait là ? Il est venu pour toi, crétine, siffla une voix dans sa tête. Il y avait bien longtemps que le syrigma ne s’était pas mêlé à son flot de pensées. Pratiquement trois ans. Les souvenirs défilèrent devant ses yeux, lui glaçant plus que jamais le sang. Elle était figée dans la glace, sans espoir de la faire fondre. Comment faire ? Elle n’en avait jamais eu le pouvoir.
La main s’abattit sur son bras et électrisa son épiderme. Son corps cherchait à rejeter ce contact. C’était une réaction inutile, un peu folle, mais terriblement inconsciente. La thaïlandaise était bien incapable de se défaire de l’emprise. Elle s’y pliait même, se contorsionnait pour y répondre de la meilleure des façons. La moins douloureuse, surtout. Elle le suivit dans une ruelle autrement plus étriquée sans se poser une seule question. Non. Elle s’en posait des tonnes, toute centrée sur un seul et même sujet : la faute. Il était évident qu’elle était coupable. Il ne l’aurait pas approché sinon. Mais quel était son crime ? Ses prunelles s’agitaient, là où tout son corps souffrait de paralysie. Droite. Gauche. Encore. Elle cherchait, émettait des hypothèses et s’effrayait elle-même. Que savait-il exactement ?
La voix claqua. Les paupières se refermèrent. Elle était gelée. Est-ce qu’il lui avait toujours été aussi difficile de se souvenir de respirer ? C’était comme lutter contre une force invisible, ou chercher de l’oxygène tout en étant coincé au fond d’un étang. Sa langue passa sur sa lèvre inférieure, puis elle ouvrit les yeux. Juste assez pour accrocher ses chaussures. Le luxe, même pour s’occuper de la fange.
« … »
Sa bouche s’était entrouverte mais rien n’en sortit. Pas un son. Pas un souffle. C’était coincé au fond de sa gorge. La sensation était terriblement irritante. Sa paume gagne son visage, passe une longue mèche derrière son oreille. Dommage. Elle tremble et la chevelure échappe à son contrôle. Comme le reste. Ses doigts finissent par glisser sur son cou pâle, par attraper la fine chaine d’argent qui se cachait sous ses couches de vêtement.
« พี่ชาย »
Rien à faire. Elle avait beau déglutir, ça n’apaisa en rien ses maux. Sa voix était pourtant parvenue à sortir. Il lui faudrait forcer un peu plus, quitte à être abrasive. L’index se mit à jouer avec l’orbe violette et elle inspira. Vite. Il ne souffrirait aucune perte de temps. Elle ne le savait que trop.
« Je ne vois pas de quoi tu parles.»
Ce n’était pas faux. Apsara était la seule étudiante de sa promotion à avoir pu intervenir sur le terrain, lors de la première manche du challenge. Elle avait prouvé ses compétences auprès de son tuteur, excellait en cours. Un diplôme ne serait certes pas aussi important que ce que ses cuisses pouvaient offrir, mais ça restait une valeur ajoutée non négligeable. Ses parents avaient appris son rapprochement avec le fils Blackthorn, une famille plus que réputée du pays. Qu’espéraient-ils de plus ? Une union ? Certainement pas. Elle ne laisserait jamais son clan s’approcher de près ou de lien de James. Amour ou pas. Il ne méritait pas ça. Il était fiancé, d’ailleurs, donc leur machination n’avait plus lieu d’être. Apsara n’aura pas à être une énième source de déception à ce sujet. Pas pour cette fois.
Traduction : พี่ชาย = grand frère.
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Re: Just one of your many toys ft 4th
Dim 3 Mar 2024 - 13:17
Le rire n’est pas de mise, bien loin de là. Son regard sombre darde sur la dernière du clan un aura assassine, alors qu’elle tente mollement de se dégager de l’étreinte qui l’emmène à l’abri des yeux indiscrets. Au moins a-t-elle la décence de ne pas répliquer.
« … »
Il attend une réponse, pourtant, l’enfant du milieu. Une réponse acceptable. Il doute cependant qu’elle soit en mesure de l’apporter.
« พี่ชาย »
Ca n’est pas une réponse, et l’attente lui paraît trop longue. Il est prêt à renchérir, quand elle se décide à rajouter, sur un ton qui, aux yeux de l’aîné, frise l’insolence.
« Je ne vois pas de quoi tu parles. »
Elle osait. Elle osait jouer les idiotes, davantage encore qu’elle n’était capable de l’être. La langue claque à nouveau, et siffle les menaces qu’il est venu rappeler.
- Les directives sont pourtant on ne peut plus claires. Même toi, tu dois être capable de les comprendre et de les appliquer. Ou doit-on te rappeler ce qu’il advient lorsque les objectifs ne sont pas remplis ?
Même lui réprime un frisson. S’il faut le lui rappeler à elle, il craint à l’évidence pour sa propre sécurité.
- Le fils Blackthorn, se sent-il obligé de rappeler, puisqu’elle semble incapable de voir où il veut en venir.
Il ne faut tout de même pas lui faire un dessin, si ?
« … »
Il attend une réponse, pourtant, l’enfant du milieu. Une réponse acceptable. Il doute cependant qu’elle soit en mesure de l’apporter.
« พี่ชาย »
Ca n’est pas une réponse, et l’attente lui paraît trop longue. Il est prêt à renchérir, quand elle se décide à rajouter, sur un ton qui, aux yeux de l’aîné, frise l’insolence.
« Je ne vois pas de quoi tu parles. »
Elle osait. Elle osait jouer les idiotes, davantage encore qu’elle n’était capable de l’être. La langue claque à nouveau, et siffle les menaces qu’il est venu rappeler.
- Les directives sont pourtant on ne peut plus claires. Même toi, tu dois être capable de les comprendre et de les appliquer. Ou doit-on te rappeler ce qu’il advient lorsque les objectifs ne sont pas remplis ?
Même lui réprime un frisson. S’il faut le lui rappeler à elle, il craint à l’évidence pour sa propre sécurité.
- Le fils Blackthorn, se sent-il obligé de rappeler, puisqu’elle semble incapable de voir où il veut en venir.
Il ne faut tout de même pas lui faire un dessin, si ?
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Re: Just one of your many toys ft 4th
Sam 9 Mar 2024 - 12:53
just one of your many toys4th
La grande rue se faisait vivante au loin. Apsara entendait des cris, des rires et des bouts de discussion sans réellement en comprendre le sens. Son ouïe fine n’était vraisemblablement pas assez poussée pour lui permettre d’en suivre le cours mais juste assez pour lui rappeler combien la vie continuait, lorsque la sienne était coincée par deux fichues parenthèses. Deux crochets, en l’occurrence. Comme ceux du serpent qui ornait le blason de son clan. Elle avait si stupide de croire que la distance lui permettrait d’assouplir ce cadre… Si elle forçait un peu, peut-être pourrait-elle imaginer prendre part à cette phrase qu’elle entendait être ponctuée de rire, plutôt que coincée ici à affronter sa réalité ?
La langue claqua et la rappela à l’ordre. Son dos se redressa aussitôt, à l’inverse de sa tête. Les paupières s’étaient fermées vivement, comme pour se protéger du sifflement qui ne tarda pas à poindre. Sa respiration était forcée à défaut d’être irrégulière ou coupée. Elle maitrisait la situation. N’est-ce pas ?
« Non. Je m’en souviens. »
Même plus que bien. C’était inscrit à l’encre indélébile au tréfond de son esprit, gravé dans la chaire. Ces quelques mots prononcés suffirent à faire remonter le venin à la surface, à lui bruler la peau de l’intérieur. Sans y poser l’œil, elle était tout à fait capable de tracer de la pointe de l’ongle le dessin des multiples sévices et d’en faire une fresque horripilante. Curieux don dont elle se passerait bien. Les cicatrices invisibles, lissées à coup de sève acide et de poudre d’or, resteront à jamais présentes dans la mémoire de ses cellules.
La langue s’exfiltra de sa bouche et tenta de passer sur ses lèvres. Elle s’accrocha aux aspérités et se ravisa bien vite, préférant retourner se terrer dans sa grotte et en verrouiller net l’entrée à coup de canine plantée. Le goût du fer ne tarda pas à se faire sentir, tout comme le semblant de sécurité qu’il insufflait miraculeusement à la poupée brisée. Une imperfection fut même prise pour cible. Toujours. La dent s’y attaque, tire et tire, jusqu’à ce que la pulpe ne s’ouvre sous l’attaque. Se souvenir de sa propre chaleur quand l’âme se fige dans la glace. Garder contenance. Encore.
« Je devais séduire le fils Blackthorn. J’ai échoué. » Et surtout, surtout, je n’ai jamais essayé. Ses sentiments envers James étaient on-ne-peut plus fort, plus que n’importe quoi au monde, mais bien opposés à la concrétisation d’un tel projet. Il était ce qui se rapprochait le plus d’une famille à ses yeux et il lui était tout simplement inconcevable de le jeter en pâture au clan.
Sa tête se releva à peine, juste assez pour laisser des yeux sombres apparaitre sous la mèche noire. Elle aurait aimé persifler à son encontre et se dresser de toute sa hauteur, entre Eux et James. Comment ? Les stigmates du passé semblaient avoir verrouillé les écailles, empêchant tout espoir de mue. Ce n’était pourtant pas faute de vouloir défendre à tout prix ceux qu’elle aimait. Ses doigts s’étaient mis à tirer avec la force du désespoir sur bas de son sweatshirt. Ne pas s’écraser. Donner l’illusion d’être plus grande qu’elle ne l’était.
« Il est fiancé à une héritière de sang-pur. Je ne peux pas rivaliser. » C’est qu’elle se surprit à mordre Apsara. Vipère d’Orsinii contre Cobra Royal. Elle n’était pas à la hauteur. Toujours pas. S’il lui en était donné la possibilité, elle aurait continué de reculer jusqu’à disparaitre dans le plus petit trou du mur contre lequel elle trouvait du soutien. Le vrai, le seul qui n’ait jamais compté, se trouvait au-dessus d’un apothicaire non loin. Trop loin. Non. Il ne devait pas intervenir. Elle était seule pour affronter les foudres. C’était mieux ainsi.
« Il n’est plus atteignable. Je ne peux pas briser ça. Je suis prête à en payer les conséquences. » Avait-elle seulement le choix ? L’index quitta le tissu et s’hasarda sur l’intérieur de son poignet. L’ongle gratta, chercha une sensation qui transcenderait l’angoisse qui empoisonnait ses veines. Ne plus faillir. Ne plus pleurer. Protéger. Être le paratonnerre.
« Je peux encore être utile. » Elle le devait, en avait besoin. La déception l’effrayait mais ce n’était que peu de chose par rapport à son inefficacité. Que serait-elle si elle devenait obsolète aux yeux de sa famille ? Horreur. Elle devait exister à leurs yeux. Comment avoir de la valeur, autrement ? Elle était prête à affronter le plus glaçant des regards et ses conséquences désastreuses, tant que ça lui permettait d'exister. Une miette plutôt que rien pour continuer à fonctionner.
La langue claqua et la rappela à l’ordre. Son dos se redressa aussitôt, à l’inverse de sa tête. Les paupières s’étaient fermées vivement, comme pour se protéger du sifflement qui ne tarda pas à poindre. Sa respiration était forcée à défaut d’être irrégulière ou coupée. Elle maitrisait la situation. N’est-ce pas ?
« Non. Je m’en souviens. »
Même plus que bien. C’était inscrit à l’encre indélébile au tréfond de son esprit, gravé dans la chaire. Ces quelques mots prononcés suffirent à faire remonter le venin à la surface, à lui bruler la peau de l’intérieur. Sans y poser l’œil, elle était tout à fait capable de tracer de la pointe de l’ongle le dessin des multiples sévices et d’en faire une fresque horripilante. Curieux don dont elle se passerait bien. Les cicatrices invisibles, lissées à coup de sève acide et de poudre d’or, resteront à jamais présentes dans la mémoire de ses cellules.
La langue s’exfiltra de sa bouche et tenta de passer sur ses lèvres. Elle s’accrocha aux aspérités et se ravisa bien vite, préférant retourner se terrer dans sa grotte et en verrouiller net l’entrée à coup de canine plantée. Le goût du fer ne tarda pas à se faire sentir, tout comme le semblant de sécurité qu’il insufflait miraculeusement à la poupée brisée. Une imperfection fut même prise pour cible. Toujours. La dent s’y attaque, tire et tire, jusqu’à ce que la pulpe ne s’ouvre sous l’attaque. Se souvenir de sa propre chaleur quand l’âme se fige dans la glace. Garder contenance. Encore.
« Je devais séduire le fils Blackthorn. J’ai échoué. » Et surtout, surtout, je n’ai jamais essayé. Ses sentiments envers James étaient on-ne-peut plus fort, plus que n’importe quoi au monde, mais bien opposés à la concrétisation d’un tel projet. Il était ce qui se rapprochait le plus d’une famille à ses yeux et il lui était tout simplement inconcevable de le jeter en pâture au clan.
Sa tête se releva à peine, juste assez pour laisser des yeux sombres apparaitre sous la mèche noire. Elle aurait aimé persifler à son encontre et se dresser de toute sa hauteur, entre Eux et James. Comment ? Les stigmates du passé semblaient avoir verrouillé les écailles, empêchant tout espoir de mue. Ce n’était pourtant pas faute de vouloir défendre à tout prix ceux qu’elle aimait. Ses doigts s’étaient mis à tirer avec la force du désespoir sur bas de son sweatshirt. Ne pas s’écraser. Donner l’illusion d’être plus grande qu’elle ne l’était.
« Il est fiancé à une héritière de sang-pur. Je ne peux pas rivaliser. » C’est qu’elle se surprit à mordre Apsara. Vipère d’Orsinii contre Cobra Royal. Elle n’était pas à la hauteur. Toujours pas. S’il lui en était donné la possibilité, elle aurait continué de reculer jusqu’à disparaitre dans le plus petit trou du mur contre lequel elle trouvait du soutien. Le vrai, le seul qui n’ait jamais compté, se trouvait au-dessus d’un apothicaire non loin. Trop loin. Non. Il ne devait pas intervenir. Elle était seule pour affronter les foudres. C’était mieux ainsi.
« Il n’est plus atteignable. Je ne peux pas briser ça. Je suis prête à en payer les conséquences. » Avait-elle seulement le choix ? L’index quitta le tissu et s’hasarda sur l’intérieur de son poignet. L’ongle gratta, chercha une sensation qui transcenderait l’angoisse qui empoisonnait ses veines. Ne plus faillir. Ne plus pleurer. Protéger. Être le paratonnerre.
« Je peux encore être utile. » Elle le devait, en avait besoin. La déception l’effrayait mais ce n’était que peu de chose par rapport à son inefficacité. Que serait-elle si elle devenait obsolète aux yeux de sa famille ? Horreur. Elle devait exister à leurs yeux. Comment avoir de la valeur, autrement ? Elle était prête à affronter le plus glaçant des regards et ses conséquences désastreuses, tant que ça lui permettait d'exister. Une miette plutôt que rien pour continuer à fonctionner.
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Re: Just one of your many toys ft 4th
Lun 25 Mar 2024 - 7:31
Le dos se redresse au son de sa langue qui claque. Les réflexes ont la vie dure. Tant mieux, c'est qu'elle se souvient, au moins un peu. De sa place, et de ce qu'il en coûte, aussi, de contrevenir aux plans du clan.
« Non. Je m’en souviens. Je devais séduire le fils Blackthorn. J’ai échoué. »
- L'échec n'est pas une option.
La réplique fuse aussitôt, litanie gravée depuis toujours dans leurs chairs. Croit-elle dont pouvoir s'en sortir sur de pauvres excuses ? A-t-elle vraiment oublié ce qu'encourent ceux qui déçoivent ? Le regard se fait brillant d'une lueur mauvaise comme il observe le visage qui se lève à peine vers lui. Les prunelles sombres qui peinent à venir rencontrer les siennes.
Et pourtant, il la perçoit bien, cette petite flamme en leur centre. La marionnette chercherait-elle à briser les fils qui la retiennent ? Un frisson lui parcourt l'échine. Si elle s'y essayait, il en paierait probablement lui-même le prix. Hors de question.
« Il est fiancé à une héritière de sang-pur. Je ne peux pas rivaliser. Il n’est plus atteignable. Je ne peux pas briser ça. Je suis prête à en payer les conséquences. »
- Toi peut-être, siffle-t-il, agacé. Mais pas moi. Et je refuse d'être puni pour ton incompétence. Le fils Blackthorn a déjà été fiancé à une sang-pur, et ça a déjà été annulé une fois. Ca peut parfaitement se reproduire, et tu le sais. A toi de faire en sorte que ce soit le cas.
Le regard est sombre en face, venimeux. Emprunt peut-être d'une pointe de terreur, aussi. Car c'est bien là tout le sujet : la crainte de voir les manquements de la dernière retomber lourdement sur les épaules du quatrième. Lui aussi, aura failli, si elle venait être devenir réellement incontrôlable. Et il redoute comme tous le devraient les conséquences d'un tel affront à l'hégémonie du clan.
« Je peux encore être utile. »
- Oui Apsara. Tu peux encore être utile. En faisant ce qu'on te demande de faire. Fais en sorte que cette union prévue ne soit plus qu'un souvenir et prends la place qu'on t'enjoint à prendre depuis déjà trop longtemps. Le sang de tes enfants gagnera en pureté. C'est aussi simple que ça.
Ce qu'il pense réellement de ce projet ? Ce qui l'attend lui, en terme d'union ? Passé sous silence. Peu importe, lui sait qu'il n'a pas voix au chapitre, de toute façon, et ce qu'il faut faire pour éviter les représailles. C'est tout ce qui compte, non ?
« Non. Je m’en souviens. Je devais séduire le fils Blackthorn. J’ai échoué. »
- L'échec n'est pas une option.
La réplique fuse aussitôt, litanie gravée depuis toujours dans leurs chairs. Croit-elle dont pouvoir s'en sortir sur de pauvres excuses ? A-t-elle vraiment oublié ce qu'encourent ceux qui déçoivent ? Le regard se fait brillant d'une lueur mauvaise comme il observe le visage qui se lève à peine vers lui. Les prunelles sombres qui peinent à venir rencontrer les siennes.
Et pourtant, il la perçoit bien, cette petite flamme en leur centre. La marionnette chercherait-elle à briser les fils qui la retiennent ? Un frisson lui parcourt l'échine. Si elle s'y essayait, il en paierait probablement lui-même le prix. Hors de question.
« Il est fiancé à une héritière de sang-pur. Je ne peux pas rivaliser. Il n’est plus atteignable. Je ne peux pas briser ça. Je suis prête à en payer les conséquences. »
- Toi peut-être, siffle-t-il, agacé. Mais pas moi. Et je refuse d'être puni pour ton incompétence. Le fils Blackthorn a déjà été fiancé à une sang-pur, et ça a déjà été annulé une fois. Ca peut parfaitement se reproduire, et tu le sais. A toi de faire en sorte que ce soit le cas.
Le regard est sombre en face, venimeux. Emprunt peut-être d'une pointe de terreur, aussi. Car c'est bien là tout le sujet : la crainte de voir les manquements de la dernière retomber lourdement sur les épaules du quatrième. Lui aussi, aura failli, si elle venait être devenir réellement incontrôlable. Et il redoute comme tous le devraient les conséquences d'un tel affront à l'hégémonie du clan.
« Je peux encore être utile. »
- Oui Apsara. Tu peux encore être utile. En faisant ce qu'on te demande de faire. Fais en sorte que cette union prévue ne soit plus qu'un souvenir et prends la place qu'on t'enjoint à prendre depuis déjà trop longtemps. Le sang de tes enfants gagnera en pureté. C'est aussi simple que ça.
Ce qu'il pense réellement de ce projet ? Ce qui l'attend lui, en terme d'union ? Passé sous silence. Peu importe, lui sait qu'il n'a pas voix au chapitre, de toute façon, et ce qu'il faut faire pour éviter les représailles. C'est tout ce qui compte, non ?
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Re: Just one of your many toys ft 4th
Ven 29 Mar 2024 - 14:26
just one of your many toys4th
TW : automutilation.
L’ongle malmenait le tissu, en lieu et place d’un visage qu’il se serait plus à lacérer. Trop parfait. Trop lisse. Trop pur. Il répondait à chacune des attentes de leurs parents avec une facilité déconcertante, ou s’usait l’âme pour y parvenir. Nulle noirceur en son regard et pourtant elle était pleine, dévorante au possible en son sein. Elle la ressentait, puisqu’une obscurité similaire coulait dans ses veines. Que cela lui plaise ou non, elle était une Chankimha. Elle en avait reçu l’éducation, le tempérament. L’histoire, aussi. Elle était un outil parmi tant d’autres, connaissait son rôle et sa place et pourtant, elle rêvait de fuir ce jeu. Damer le pion ? Elle serait folle de s’y essayer. La menace pesait déjà sur ses épaules sans même qu’elle ne laisse cette pensée s’inviter tout à fait. Marionnette de choix, elle n’avait jamais su se défaire des liens qui la reliait aux têtes pensantes. Elle avait bien tenté de se débattre, mais ça n’avait fait qu’empirer la situation. Les cordes s’étaient enroulées autour de son cou sans qu’elle ne le sente. Un pas et elles l’étrangleraient. Ça, elle en était persuadée. Son existence même reposait sur la concrétisation d’espoirs et ambitions qui n’étaient pas les siennes. Comme ici. Elle était incroyablement stupide de croire que sa voix pourrait compter.
Le pas fut fait malgré tout. Grand, bien qu’hésitant. La petite vipère darda sa langue, aussi menaçante qu’un asticot aux yeux du majestueux cobra. L’echec n’est pas une option. Briser le cœur de James non plus. Jamais pareille révolte n’avait eu d’emprise sur son cœur. Ce courage, ridicule, fluctuant, n’avait guidé ses actions qu’une seule et unique fois. Le corps se souvenait encore du châtiment, mais elle en était ressortie plus grande. Brisée. Les morceaux avaient mis du temps avant d’être rassemblés. Peut-être même avait-elle laissé une partie d’elle, après cette rébellion adolescente. L’Aveugle avait jeté une œillère au loin, avant de courir la récupérer. Après tout, elle avait pris la partie de protéger Nathan au lieu d’obéir. C’était inimaginable. Les traces fines, invisibles à l’œil dépourvu de curiosité, marquait cette histoire à travers sa peau pale. Dire qu’elle s’évertuait encore à les frotter, dans l’espoir sot de les voir un jour disparaitre. Être malmenée ? C’était d’accord. Souffrir ? Elle connaissait. Le crier à la face du monde ? Jamais. Les choses étaient ainsi, l’avaient toujours été. C’était ainsi qu’elle fonctionnait. Elle pouvait tout endurer pour satisfaire les attentes de Ceux qui comptaient. Le pire. L’Impardonnable. Cette pédagogie était inscrite dans ses chaires. Oui. Elle était prête à se plier à leurs moindres exigences, sauf celle-ci. James devait rester intouchable.
Pas moi. Evidemment. La tête retomba aussitôt. Les prunelles sombres, aussi. Elle n’était pas assez forte pour le repousser. C’était comme se jeter contre un mur et espérer le voir s’effondrer. On s’y blessait plus qu’autre chose. Le dos s’appuya plus que de raison contre le mur et la main s’y crocheta. Ne pas s’écrouler. Rester droite, quand tout lui intimait de se recroqueviller. Elle ne supportait ce regard qui pesait sur elle. Il réveillait les blessures, rappelait à son corps ce qu’il en coutait de faillir. Ça brûlait le long de sa gorge, de ses côtes, de ses cuisses. C’était insupportable. L’ongle s’attaqua à l’une des zébrures présentes à la base de son poignet et gratta. Encore. Encore. Il était tellement plus facile d’oublier en créant une nouvelle douleur. Maitriser la souffrance, au lieu de la couper. Le mal qui soulage.
Les longs cils noirs se mirent à battre. Point de larme en vue. Il y avait bien longtemps qu’elle ne pleurait plus. Pas à leur contact. C’est qu’elle était bouffée par des sentiments contradictoires l’apprentie médicomage. Elle avait besoin de se sentir exister, était capable de se plier en mille et de trancher tout ce qui dérangeait pour mériter la douceur d’un regard. Elle le faisait sans hésiter plus jeune. C’était normal. Seule face au monde, elle s’accrochait désespérément à ces figures qui, dans leurs fureurs pures, lui semblaient rassurantes. Elle s’était questionnée en découvrant la tendresse de l’amitié. En avait payé les conséquences. Était rentrée dans le rang et s’était d’autant plus écrasée pour rentrer dans le moule. Puis elle avait fait la connaissance de James, avait découvert le vrai sens du mot famille. La vipère entrouvrit la bouche, présenta ses crochets ridicules. Ses épaules se redressèrent. L’œil, aussi, remonta pour venir se ficher dans le sien. Elle ne s’était jamais montrée aussi audacieuse. Bien. Qu’il s’énerve, la brise. Elle le surmonterait. Tout, tant que James restait hors d’atteinte.
« Non. » Un mot qu’elle n’aurait jamais cru dire à son frère un jour. Un mot qui l’offrait pleinement en pâture. Un mot pour en faire une cible parfaite.
Une perle carmin, glissa le long de sa main. Elle avait mal, se sentait vivante. Il fallait au moins ça pour tenir face à l’Enfer. C’était chaud aussi, se mêlait à la glace fondue qui goutait du sac. Ploc. Ploc. Dire qu’elle avait voulu faire cette surprise à Tia. L’esprit divagua, se protégea derrière des pensées de moindre importance. Elle pensa à cette paire de baskets qu’elle devait nettoyer pour son prochain cours de danse, ou à ce pull à la manche taché de sang qu’elle devrait jetée si elle n’arrivait pas à le rattraper.
« Il y a d’autres sang-purs. » N’importe qui, mais pas lui. « Pas lui. » répéta-t-elle comme si ça pouvait changer quelque chose. Elle tremblait, s’énervait sur ce poignet qui la maintenait debout, mais tenait. Feuille morte dans l’attente d’un coup de vent. Enfant stupide perdu en plein champs, sous un ciel menaçant.
L’ongle malmenait le tissu, en lieu et place d’un visage qu’il se serait plus à lacérer. Trop parfait. Trop lisse. Trop pur. Il répondait à chacune des attentes de leurs parents avec une facilité déconcertante, ou s’usait l’âme pour y parvenir. Nulle noirceur en son regard et pourtant elle était pleine, dévorante au possible en son sein. Elle la ressentait, puisqu’une obscurité similaire coulait dans ses veines. Que cela lui plaise ou non, elle était une Chankimha. Elle en avait reçu l’éducation, le tempérament. L’histoire, aussi. Elle était un outil parmi tant d’autres, connaissait son rôle et sa place et pourtant, elle rêvait de fuir ce jeu. Damer le pion ? Elle serait folle de s’y essayer. La menace pesait déjà sur ses épaules sans même qu’elle ne laisse cette pensée s’inviter tout à fait. Marionnette de choix, elle n’avait jamais su se défaire des liens qui la reliait aux têtes pensantes. Elle avait bien tenté de se débattre, mais ça n’avait fait qu’empirer la situation. Les cordes s’étaient enroulées autour de son cou sans qu’elle ne le sente. Un pas et elles l’étrangleraient. Ça, elle en était persuadée. Son existence même reposait sur la concrétisation d’espoirs et ambitions qui n’étaient pas les siennes. Comme ici. Elle était incroyablement stupide de croire que sa voix pourrait compter.
Le pas fut fait malgré tout. Grand, bien qu’hésitant. La petite vipère darda sa langue, aussi menaçante qu’un asticot aux yeux du majestueux cobra. L’echec n’est pas une option. Briser le cœur de James non plus. Jamais pareille révolte n’avait eu d’emprise sur son cœur. Ce courage, ridicule, fluctuant, n’avait guidé ses actions qu’une seule et unique fois. Le corps se souvenait encore du châtiment, mais elle en était ressortie plus grande. Brisée. Les morceaux avaient mis du temps avant d’être rassemblés. Peut-être même avait-elle laissé une partie d’elle, après cette rébellion adolescente. L’Aveugle avait jeté une œillère au loin, avant de courir la récupérer. Après tout, elle avait pris la partie de protéger Nathan au lieu d’obéir. C’était inimaginable. Les traces fines, invisibles à l’œil dépourvu de curiosité, marquait cette histoire à travers sa peau pale. Dire qu’elle s’évertuait encore à les frotter, dans l’espoir sot de les voir un jour disparaitre. Être malmenée ? C’était d’accord. Souffrir ? Elle connaissait. Le crier à la face du monde ? Jamais. Les choses étaient ainsi, l’avaient toujours été. C’était ainsi qu’elle fonctionnait. Elle pouvait tout endurer pour satisfaire les attentes de Ceux qui comptaient. Le pire. L’Impardonnable. Cette pédagogie était inscrite dans ses chaires. Oui. Elle était prête à se plier à leurs moindres exigences, sauf celle-ci. James devait rester intouchable.
Pas moi. Evidemment. La tête retomba aussitôt. Les prunelles sombres, aussi. Elle n’était pas assez forte pour le repousser. C’était comme se jeter contre un mur et espérer le voir s’effondrer. On s’y blessait plus qu’autre chose. Le dos s’appuya plus que de raison contre le mur et la main s’y crocheta. Ne pas s’écrouler. Rester droite, quand tout lui intimait de se recroqueviller. Elle ne supportait ce regard qui pesait sur elle. Il réveillait les blessures, rappelait à son corps ce qu’il en coutait de faillir. Ça brûlait le long de sa gorge, de ses côtes, de ses cuisses. C’était insupportable. L’ongle s’attaqua à l’une des zébrures présentes à la base de son poignet et gratta. Encore. Encore. Il était tellement plus facile d’oublier en créant une nouvelle douleur. Maitriser la souffrance, au lieu de la couper. Le mal qui soulage.
Les longs cils noirs se mirent à battre. Point de larme en vue. Il y avait bien longtemps qu’elle ne pleurait plus. Pas à leur contact. C’est qu’elle était bouffée par des sentiments contradictoires l’apprentie médicomage. Elle avait besoin de se sentir exister, était capable de se plier en mille et de trancher tout ce qui dérangeait pour mériter la douceur d’un regard. Elle le faisait sans hésiter plus jeune. C’était normal. Seule face au monde, elle s’accrochait désespérément à ces figures qui, dans leurs fureurs pures, lui semblaient rassurantes. Elle s’était questionnée en découvrant la tendresse de l’amitié. En avait payé les conséquences. Était rentrée dans le rang et s’était d’autant plus écrasée pour rentrer dans le moule. Puis elle avait fait la connaissance de James, avait découvert le vrai sens du mot famille. La vipère entrouvrit la bouche, présenta ses crochets ridicules. Ses épaules se redressèrent. L’œil, aussi, remonta pour venir se ficher dans le sien. Elle ne s’était jamais montrée aussi audacieuse. Bien. Qu’il s’énerve, la brise. Elle le surmonterait. Tout, tant que James restait hors d’atteinte.
« Non. » Un mot qu’elle n’aurait jamais cru dire à son frère un jour. Un mot qui l’offrait pleinement en pâture. Un mot pour en faire une cible parfaite.
Une perle carmin, glissa le long de sa main. Elle avait mal, se sentait vivante. Il fallait au moins ça pour tenir face à l’Enfer. C’était chaud aussi, se mêlait à la glace fondue qui goutait du sac. Ploc. Ploc. Dire qu’elle avait voulu faire cette surprise à Tia. L’esprit divagua, se protégea derrière des pensées de moindre importance. Elle pensa à cette paire de baskets qu’elle devait nettoyer pour son prochain cours de danse, ou à ce pull à la manche taché de sang qu’elle devrait jetée si elle n’arrivait pas à le rattraper.
« Il y a d’autres sang-purs. » N’importe qui, mais pas lui. « Pas lui. » répéta-t-elle comme si ça pouvait changer quelque chose. Elle tremblait, s’énervait sur ce poignet qui la maintenait debout, mais tenait. Feuille morte dans l’attente d’un coup de vent. Enfant stupide perdu en plein champs, sous un ciel menaçant.
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Re: Just one of your many toys ft 4th
Dim 21 Avr 2024 - 18:54
Elle n'a pas à savoir s'il se plie aux exigences familiale de gré ou de force. Elle n'a qu'à suivre l'exemple, et leur éviter à tous les retombées foudroyantes que tout manquement ne manquerait pas de provoquer. Elle le sait bien, pourtant, que l'échec n'est permis à aucun d'entre eux. Elle comme eux tous en a subi maintes fois les conséquences. L'entêtement de la plus jeune l'agace, cette velléité rebelle qu'il décèle l'irrite. Et le terrorise, avant même que le refus ne soit formulé.
Il l'anticipe, quand le regard se relève sur lui, plein de défi, pourtant il se trouve incapable de réagir dans l'instant, trop peu habitué à cette révolte.
« Non. »
Comment osait-elle ? Comment pouvait-elle ne serait-ce que penser à s'élever contre leur autorité ? Pire, le formuler ?
« Il y a d’autres sang-purs. Pas lui. »
- Comment oses-tu discuter les ordres donnés, petite écervelée ?!
La fureur brille autant que la terreur dans son regard sombre. Le quatrième redoute déjà les conséquences, avec même qu'un retour ne soit fait à leurs géniteurs. Il s'approche, un air menaçant de façade dissimulant les craintes qui font trembler tout son être, surplombe la dernière née de toute sa hauteur et plaque une main vibrante sur le mur tout près de son visage.
- Tu sais parfaitement qu'il n'y a rien à discuter. Pas de négociation possible. Accomplis la tâche qui t'est assignée, petite sotte, ou je me chargerai moi-même de te rappeler ce qu'il en coûte de vouloir s'élever contre leur autorité !
Est-ce qu'il tremble lui-même ? Peut-être. L'idée même qu'on rapporte cette altercation aux anciens le terrifie, et même s'ils accepteraient peut-être une union avec un autre sang-pur, il n'est à l'évidence pas prêt à courir ce risque.
Il l'anticipe, quand le regard se relève sur lui, plein de défi, pourtant il se trouve incapable de réagir dans l'instant, trop peu habitué à cette révolte.
« Non. »
Comment osait-elle ? Comment pouvait-elle ne serait-ce que penser à s'élever contre leur autorité ? Pire, le formuler ?
« Il y a d’autres sang-purs. Pas lui. »
- Comment oses-tu discuter les ordres donnés, petite écervelée ?!
La fureur brille autant que la terreur dans son regard sombre. Le quatrième redoute déjà les conséquences, avec même qu'un retour ne soit fait à leurs géniteurs. Il s'approche, un air menaçant de façade dissimulant les craintes qui font trembler tout son être, surplombe la dernière née de toute sa hauteur et plaque une main vibrante sur le mur tout près de son visage.
- Tu sais parfaitement qu'il n'y a rien à discuter. Pas de négociation possible. Accomplis la tâche qui t'est assignée, petite sotte, ou je me chargerai moi-même de te rappeler ce qu'il en coûte de vouloir s'élever contre leur autorité !
Est-ce qu'il tremble lui-même ? Peut-être. L'idée même qu'on rapporte cette altercation aux anciens le terrifie, et même s'ils accepteraient peut-être une union avec un autre sang-pur, il n'est à l'évidence pas prêt à courir ce risque.
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Re: Just one of your many toys ft 4th
Lun 29 Avr 2024 - 14:26
just one of your many toys4th
Si les erreurs commises par le passé l’avait fait trébucher sur le chemin pavé d’or qu’elle se devait de fouler, force était d’admettre qu’elles étaient faites en toute inconscience. Jamais il ne lui était venu en tête de faire entendre sa voix ou de présenter aussi affreusement ses crochets. C’était une réaction physique improbable. A-t-on jamais vu une couleuvre se dresser, prête à injecter un venin dont elle se savait dépossédée par Mère nature ? Son sort, elle l’avait accepté depuis longtemps. Quelques élans de joies soufflaient parfois sur elle, bousculait sa silhouette mais toujours, elle reprenait place. Quitter cette route l’effrayait, non pas à cause de l’inconnue mais du monstre qu’elle devinait caché dans l’ombre. Il était prêt à l’avaler, à n’en pas douter.
Le corps sursauta et l’éclat de rébellion vacilla. Les deux obsidiennes s’étaient cachées à toute vitesse derrière la fine membrane de peau. Les cils s’entremêlaient fort, de peur qu’on ne vienne détruire cet ultime rempart. Elle avait peur Apsara, et se mit à trembler si fort qu’elle crut entendre ses os s’entrechoquer. Plus encore que la voix fracassante de son frère, c’est la tempête que son vent amenait qu’elle craignait plus que tout. L’or zébrant sa peau claire lui semblait soudain brûlant, lui rappelant au combien l’erreur coutait chère dans leur monde. S’il n’y avait qu’elle en jeux, peut-être oserait-elle jouer le tout pour le tout… Jamais elle ne miserait l’être qui lui était si précieux avec des cartes aussi ridicules en main. Il n’y a rien à discuter. Pas de négociation possible. Comment gagner quand, sans cesse, on lui rappelait que la partie était truquée ? Le serpent rangea bien sagement ses crochets et inclina la tête, la nuque brisée à force de lutter. Elle voulait fuir dans son trou, mais son corps s’y refusa. Il était discipliné, prêt à être gratifié d’arabesques inimitables. Il connaissait la chanson, anticipait le sifflement. En cela, elle n’avait pas peur. En cela, elle connaissait sa force. Les chaires succombaient mais l’âme survivait. La sienne, d’ailleurs, ne rêvait que de se glisser dans ce lit étroit et d’y disparaitre, dans la sécurité d’un foyer inestimable.
« J’ai compris พี่ชาย. »
L’œil avisa cette main beaucoup trop proche. Elle la craignait, quand celle de son frère de cœur se faisait tendre. Était-elle capable du même exploit ou se mettrait-elle à trembler, si la poigne venait à faiblir ? Aurait-elle pu la tenir dans la sienne, si le monde n’en avait pas fait des adversaires ? Elle déglutie fort l’écervelée, et serra plus fort encore le sac de glaces fondues entre ses doigts. L’ongle l’avait abimé, mais les démangeaisons avaient cessées. Son esprit ne demandait plus qu’une seule et unique chose : le rejoindre. James. Lui pourrait recoller les morceaux, l’empêcher de s’éclater plus encore de l’intérieur. Lui était sa famille, quand l’autre n’en occupait qu’une fonction erronée. La tête s’inclina plus encore en signe de respect, de soumission aussi, et elle lui tourna le dos. Elle avança vite, sans un seul regard en arrière. Elle ne savait si elle avait chaud ou froid, si son cœur s’était arrêté ou battait la chamade. Le désespoir fut sagement rangé dans le porte-parapluie de l’entrée et c’est l’âme engourdie qu’elle pénétra dans l’appartement. Les crèmes glacées, immangeables, furent disposées sur la table basse. Un baiser fut collé à @Tia Nsar , puis à @James Blackthorn qu’elle félicita pour sa victoire.
« Je suis fatiguée. » articula-t-elle dans une semi-verité reflexe, avant d’aller s’enfermer dans l’atelier. La seconde suivante, elle s’était enfoncée dans la chaleur de ses plaids et de s’en recouvrir la tête. Les larmes étaient là, au bord des cils, mais refusaient de sortir. Fantôme de pacotille.
Terminé pour moi. Merci Ewa
Traduction : พี่ชาย = grand frère.
Le corps sursauta et l’éclat de rébellion vacilla. Les deux obsidiennes s’étaient cachées à toute vitesse derrière la fine membrane de peau. Les cils s’entremêlaient fort, de peur qu’on ne vienne détruire cet ultime rempart. Elle avait peur Apsara, et se mit à trembler si fort qu’elle crut entendre ses os s’entrechoquer. Plus encore que la voix fracassante de son frère, c’est la tempête que son vent amenait qu’elle craignait plus que tout. L’or zébrant sa peau claire lui semblait soudain brûlant, lui rappelant au combien l’erreur coutait chère dans leur monde. S’il n’y avait qu’elle en jeux, peut-être oserait-elle jouer le tout pour le tout… Jamais elle ne miserait l’être qui lui était si précieux avec des cartes aussi ridicules en main. Il n’y a rien à discuter. Pas de négociation possible. Comment gagner quand, sans cesse, on lui rappelait que la partie était truquée ? Le serpent rangea bien sagement ses crochets et inclina la tête, la nuque brisée à force de lutter. Elle voulait fuir dans son trou, mais son corps s’y refusa. Il était discipliné, prêt à être gratifié d’arabesques inimitables. Il connaissait la chanson, anticipait le sifflement. En cela, elle n’avait pas peur. En cela, elle connaissait sa force. Les chaires succombaient mais l’âme survivait. La sienne, d’ailleurs, ne rêvait que de se glisser dans ce lit étroit et d’y disparaitre, dans la sécurité d’un foyer inestimable.
« J’ai compris พี่ชาย. »
L’œil avisa cette main beaucoup trop proche. Elle la craignait, quand celle de son frère de cœur se faisait tendre. Était-elle capable du même exploit ou se mettrait-elle à trembler, si la poigne venait à faiblir ? Aurait-elle pu la tenir dans la sienne, si le monde n’en avait pas fait des adversaires ? Elle déglutie fort l’écervelée, et serra plus fort encore le sac de glaces fondues entre ses doigts. L’ongle l’avait abimé, mais les démangeaisons avaient cessées. Son esprit ne demandait plus qu’une seule et unique chose : le rejoindre. James. Lui pourrait recoller les morceaux, l’empêcher de s’éclater plus encore de l’intérieur. Lui était sa famille, quand l’autre n’en occupait qu’une fonction erronée. La tête s’inclina plus encore en signe de respect, de soumission aussi, et elle lui tourna le dos. Elle avança vite, sans un seul regard en arrière. Elle ne savait si elle avait chaud ou froid, si son cœur s’était arrêté ou battait la chamade. Le désespoir fut sagement rangé dans le porte-parapluie de l’entrée et c’est l’âme engourdie qu’elle pénétra dans l’appartement. Les crèmes glacées, immangeables, furent disposées sur la table basse. Un baiser fut collé à @Tia Nsar , puis à @James Blackthorn qu’elle félicita pour sa victoire.
« Je suis fatiguée. » articula-t-elle dans une semi-verité reflexe, avant d’aller s’enfermer dans l’atelier. La seconde suivante, elle s’était enfoncée dans la chaleur de ses plaids et de s’en recouvrir la tête. Les larmes étaient là, au bord des cils, mais refusaient de sortir. Fantôme de pacotille.
Terminé pour moi. Merci Ewa
Traduction : พี่ชาย = grand frère.
©eck
lovesick girl Didn’t wanna be a princess, I’m priceless A prince not even on my list Love is a drug that I quit No doctor could help when I’m lovesick |
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