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Breathe me
Ven 2 Juil 2010 - 17:57
Bridget & Isaac
- Nous étions là. Assis telles des statues de marbre. Une gentille fille cette Molly. Elle était pas si moche avec ses grands cheveux blonds. Elle les avait attaché en chignon, son coup pâle, ses yeux bruns. Elle était jolie mais rien. Elle ne m'interressait en rien. Elle était même banale. Pourtant nombre de garçons se retournaient sur son passage. Ou ils venaient me voir en me disant « Bonne pêche mon gars » ou encore « Tu l'as trouvé où celle-là Isaac ? » Aucune surprise. Que des répétitions encore et encore. Ils m'agacent. Ces gars avec leurs manières de rustre, de paysans de la campagne anglaise profonde. Je hais les anglais de toute manière. Ils se sentent trop en confiance. Partout ils se croient chez eux. Oui je pousse un coup de gueule contre eux ... Bref cette soirée n'avait rien d'extraordinaire.
- Spoiler:
- C'est nul, désolé. Je me rattrape au prochain & les fautes j'en suis la première navrée mais c'est pas mon ordi donc :lechouille:
Je revenais d'un de ces voyages qui vous donne le mal du pays. J'étais partis à Swansea, la ville de tout. Même si on a du mal à la localiser sur une carte, cette ville apporte un once de fierté à l'homme que je suis. Swansea c'est un peu, le vent, la mer, et le vent. On y fait du bateau et on se baigne (enfin ceux qui ont assez de courage). Bref Swansea c'est un peu la ville du calme et de la quiétude. Un lieu bien différent de celui dans lequel je me trouve ...
Le Dressing Pony. Un bar tranquille où ce soir, beaucoup de sorciers. Au fond un groupe de garçons, où je crois reconnaître Elia, à moins que se ne sois que mon imagination qui me joue des tours. Molly continuait de parler, d'elle de sa famille de puissants sorciers londonniens ... Elle était gentille, jolie et assez intelligente mais trop bavarde. Beaucoup trop. Elle piallait comme une dinde. Tout le côté charmant de son être partait dès qu'elle ouvrait la bouche. Si seulement elle savait se taire elle pourrait devenir la parfaite poupée aristrocrate ...
« Tu sais, mon père il a déjà rencontré le ministre de la magie, même qu'il est super cool et tout .... » Dans ces moments là vous n'avez que deux possibilités. La première, écouter et faire semblant de s'y interesser, celle-ci à utiliser losrque la fille est vraiment belle et que vous êtes certain qu'elle vaille le coup. Et la seconde méthode, tout aussi efficace. « Tais-toi, tu m'ennuis. » La sincérité, fléau des couples. Et pourtant messieurs cette méthode peut vous faire gagner pas mal de temps. « Hein ? Je te demande pardon ? » Bon après il y a celles qui ne comprennent rien. Absolument rien. Molly en est le parfait exemple. « Pas la peine de t'excuser, ta stupidité n'est pas totalement de ta faute après tout. » Sur ce je me suis levé calmement devant les yeux écarquillés de Molly. Esquissant un au revoir de ma main je m'éloignais de cette débile de Molly, dont l'intelligence était semblable à celle d'une chèvre.
La soirée venait de commencer. Eparpillé aux quatre coins du bar se tenaient des groupes de jeunes. Je les connaissais tous. Pratiquement tous. Je n'avais pas envie de me prendre la tête avec des personnes joyeuses. Je n'aimais pas voir les gens s'amuser. Ce n'était plus mon délire de boire. Même Pénélope avait du mal à me décoincer comme elle aimait dire. J'étais donc pour ces bandes de fêtards un cas désespéré.
Le gérant du bar absent était remplacé par un trentenaire, blond, avec ce petit côté américain qui plaît aux filles. Il arborait sur son torse nu un tatouage maori, tout simplement splendide. Devant lui Molly, et d'autres filles sans doute aussi intelligentes qu'elle. J'étais assis à l'autre bout du bar, sans croiser le regard de Molly l'éconduite et ses amies du soir. Le mbarman s'avança tout en roulant des mécaniques. Je trouvais même qu'il exagérais. Il avait beau être splendidement bien fait (et franchement pour que je dise cela il en faut ...) il bombait le torse à un point où l'on pensait qu'il était sur le point d'exploser. Enfin il s'approchait de moi comme tout bon barman se doit de faire. Mais il y avait un truc. Un truc qui dérange. « C'est toi Isaac Evans ? » dit-il d'une voix guturale, sortie d'un bon vieux film de gangsters. « Exact. » Et avant de dire ce que je voulais commander un poing s'abatit sur mon visage. Je tombais de mon tabouret, ma conscience se détachait peu à peu de mon corps. J'avais certes très mal au niveau de mes lèvres. Mais mon égo avait été touché. Et pas qu'un peu. « Tu sais mon gars, on insulte pas la fille du patron. » il m'assena un coup de pied dans mon ventre. Ce qui m'arracha un cris de douleurs. « Tu le sauras pour la prochaine fois. »
Puis plus rien.
Pendant dix minutes je suis resté là. Allongé sur le sol, devant les regards de pitié de mes camarades. Pire que tout si vous voulez mon avis. Un gars, sans doute moins bourré que les autre m'emmena dans les toilettes des hommes. Si vous voulezmon avis, le patron du Dressing Pony en plus d'être un gros con, et en plus il n'avait pas eu l'intelligence de payer une véritable femme de ménage. Les murs étaient recouvert d'un tissus de crasse, au fond trois toilettes dont je n'osais même pas tirer la porte.
« Putain. » Elle était là. Bridget. « Tu admires ma face ravagée ou quoi ? » portant mon index à ma lèvre qui venait de tripler de volume. Le miroir couvert de ce que je pensais être de la poussière ne laissait entrevoir que le torse de mon interlocutrice. Belle. Sans doute aussi belle qu'au premier jour. Essuyant le sangqui coulait sur mon visage, j'esquissais un demi-sourire. « Tu sais, tu es dans les toilettes pour homme. » toujours en fuyant son regard. Si je la croisais. Non. Si nos regards se croisaient. Alors, je ne promais plus rien.
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Re: Breathe me
Lun 5 Juil 2010 - 9:24
Bridget & Isaac
Nous y voilà. Nous étions toutes assises, un verre à la main à parler. Parler de quoi ? Je ne sais plus car j'avais lâcher dès le début de la conversation. Là j'avais repéré, au loin, Isaac. Ou plutôt Isaac et une fille, une garce. Elle était bien moche avec son chignon lui tirant les traits du visage, ses petits yeux manipulateurs et ses grosses lèvres qui ne semblaient n'attendre qu'une chose : qu'il vienne les embrasser. Je ne la connaissais pas, pourtant, je la haissais. Une petite voix dans ma tête ne cessait de chantonner sur un petit ton joyeux laissant entendre qu'elle s'amusait : « Bee est jalouse, Bee est jalouse...» Oh, je l'aurais eu devant moi, je l'aurais sûrement étranglé, mais une conscience, ça ne s'attrappe donc ça s'étrangle encore moins. Tant mieux pour elle.
Une chose, au moins, me permit de me laisser croire que cette fille n'avait aucune chance. Je connaissais tout de même assez bien Isaac pour affirmer qu'il n'écoutait que des morceaux de la conversation, qu'elle semblait mener dès le départ, et il avait l'air de s'ennuyer. Je me réjouissais donc à l'avance du futur malheur de l'autre. Et puis, Evans c'est mis à parler. J'étais bien trop loin pour comprendre ce qu'il disait et je ne savais pas lire sur les lèvres, mais le visage de la fille en disait long, il ne devait sûrement pas être très aimable.
Je n'eus pas le temps d'observer un peu plus la garce que Leah me sortit de mes pensées. Elle avait dû me voir, elle avait dû comprendre, mais elle ne dit rien, rien de plus qu'un petit sourire compatissant me montrant qu'elle avait vu. Alors, je décidais de faire un effort, car mon silence allait finir par devenir louche. Leah me murmura à l'oreille, me résumant, en gros, la conversation et je me mis à parler. C'était un geste totalement automatique, et si je l'avais pu je serais bien restée muette mais ces filles me connaissaient, et savaient que si l'on ne m'entendait pas pendant trop longtemps c'est qu'il y avait quelque chose qui clochait. En l'occurence, la cloche, c'était elle. Comme l'une de mes amies prenait la parole, j'en profitais pour jetter un coup d'oeil dans la direction du couple : elle n'était plus là, elle l'avait laissé seul. Je retombais sur elle, au bar alors qu'elle parlait avec le barman. Ce dernier, se mit d'ailleurs à marcher en direction d'Isaac. J'étais persuadée qu'il allait lui demander de commander alors je reprenais part à notre discussion féminine. Pourtant, soudainement la main de Leah se posa sur mon bras « Regarde ! Le barman vient de mettre un coup de poing à Isaac. » Elle bluffait, j'en étais sûre, pourtant je me retournais et là, surprise, je tombais sur mon ancien ami à terre, la lèvre sanguinolante.
Torture. Je n'avais que ce mot en tête. J'aurais voulu pouvoir traverser le Dressing Pony à la course, pour savoir comment il allait, j'aurais voulu pouvoir le prendre dans mes bras et soigner sa blessure. Mais à présent, tout ceci était impossible. A Poudlard, il était arrivé, une fois ou deux, qu'Isaac soit dans une bagarre et dans ces cas là, je devenais une petite infirmière improvisée. Mais voilà, c'était à Poudlard et maintenant tout ceci était révolu. Mais cela me manquait et il fallait que je trouve quelque chose à faire. C'est alors qu'un homme, non loin de moi, se mit à dire au groupe qui l'entourait « Je vais l'emmener dans les toilettes, qu'il se soigne, je reviens. » Je le vis donc aider Isaac à se relever puis je repris la conversation. Je préférais attendre un peu, que mon départ ne fasse pas trop louche et après un petit moment de surprise nous nous remîmes à parler de tout et de rien. Au bout de quelques minutes, prétextant une envie pressante je me dirigeais vers les toilettes et tournais au final dans ceux pour homme. L'odeur et le nettoyage était infect, pourtant je me forçais à entrer, pour lui, pour moi. En entrant, je me dirigeais d'abord vers l'homme qui l'avait emmené et qui le surveillait. « C'est bon, je m'en occupe. »
Je me tenais droite, derrière lui, l'admirant. Je me rendais alors compte que ce que je croyais derrière fois, ce que je croyais être resté à Poudlard était toujours présent et je me haissais pour cela. Alors que je sentais les larmes me montaient aux yeux, je me mordais la lèvre, je ne voulais pas pleurer, il n'y avait pas raison que je pleurs, et je ne voulais pas paraître faible. Quelques secondes plus tard, j'essuyais une goutte d'eau sur ma joue. Je ne disais rien, et il y eut un petit silence jusqu'à ce qu'il se rende compte que le miroir ne reflettait plus l'homme mais moi, celle qu'il devait avoir le moins du monde envie de voir. « Putain. » J'assenais ces mots comme un coup. Je l'avais pourtant bien mérité. La dernière fois que nous nous étions vu je m'étais comportée comme une garce, mes mots avaient dépassé mes pensées pourtant je me devais de mettre les choses au clair. Je ne pouvais plus espérer qu'un jour il changerait d'avis, je ne pouvais plus l'attendre indéfiniment.
« Tu admires ma face ravagée ou quoi ? » Toujours rien. Même gonflées et sanguinolantes, ses lèvres m'attiraient et je secouais la tête pour chasser cette idée loin de là. J'avais déjà essayé et voilà où nous en étions à présent. « Tu sais, tu es dans les toilettes pour homme. » Alors, j'acquiessais de la tête « Oui, je le sais. » Je n'avais cessé de le regarder, essayant en vain de croiser son regard, comprenant qu'il fuyait le mien. « Pourquoi t'a-t-il fais cela ? La fille était sa copine ? » Posant doucement ma main sur son bras je le forçais à se tourner face à moi, observant son visage. C'était sûrement encore pire torture que de le voir à terre et de ne pouvoir rien faire. J'aurais tellement voulu pouvoir l'embrasser. D'une voix plus douce, je me remettais à parler. « Tu vas bien ? Tu n'as pas trop mal ? » Avec peu d'assurance, chose qui était étrange chez moi, j'essuyais de l'index une perle de sang qui venait sur sa lèvre.
Une chose, au moins, me permit de me laisser croire que cette fille n'avait aucune chance. Je connaissais tout de même assez bien Isaac pour affirmer qu'il n'écoutait que des morceaux de la conversation, qu'elle semblait mener dès le départ, et il avait l'air de s'ennuyer. Je me réjouissais donc à l'avance du futur malheur de l'autre. Et puis, Evans c'est mis à parler. J'étais bien trop loin pour comprendre ce qu'il disait et je ne savais pas lire sur les lèvres, mais le visage de la fille en disait long, il ne devait sûrement pas être très aimable.
Je n'eus pas le temps d'observer un peu plus la garce que Leah me sortit de mes pensées. Elle avait dû me voir, elle avait dû comprendre, mais elle ne dit rien, rien de plus qu'un petit sourire compatissant me montrant qu'elle avait vu. Alors, je décidais de faire un effort, car mon silence allait finir par devenir louche. Leah me murmura à l'oreille, me résumant, en gros, la conversation et je me mis à parler. C'était un geste totalement automatique, et si je l'avais pu je serais bien restée muette mais ces filles me connaissaient, et savaient que si l'on ne m'entendait pas pendant trop longtemps c'est qu'il y avait quelque chose qui clochait. En l'occurence, la cloche, c'était elle. Comme l'une de mes amies prenait la parole, j'en profitais pour jetter un coup d'oeil dans la direction du couple : elle n'était plus là, elle l'avait laissé seul. Je retombais sur elle, au bar alors qu'elle parlait avec le barman. Ce dernier, se mit d'ailleurs à marcher en direction d'Isaac. J'étais persuadée qu'il allait lui demander de commander alors je reprenais part à notre discussion féminine. Pourtant, soudainement la main de Leah se posa sur mon bras « Regarde ! Le barman vient de mettre un coup de poing à Isaac. » Elle bluffait, j'en étais sûre, pourtant je me retournais et là, surprise, je tombais sur mon ancien ami à terre, la lèvre sanguinolante.
Torture. Je n'avais que ce mot en tête. J'aurais voulu pouvoir traverser le Dressing Pony à la course, pour savoir comment il allait, j'aurais voulu pouvoir le prendre dans mes bras et soigner sa blessure. Mais à présent, tout ceci était impossible. A Poudlard, il était arrivé, une fois ou deux, qu'Isaac soit dans une bagarre et dans ces cas là, je devenais une petite infirmière improvisée. Mais voilà, c'était à Poudlard et maintenant tout ceci était révolu. Mais cela me manquait et il fallait que je trouve quelque chose à faire. C'est alors qu'un homme, non loin de moi, se mit à dire au groupe qui l'entourait « Je vais l'emmener dans les toilettes, qu'il se soigne, je reviens. » Je le vis donc aider Isaac à se relever puis je repris la conversation. Je préférais attendre un peu, que mon départ ne fasse pas trop louche et après un petit moment de surprise nous nous remîmes à parler de tout et de rien. Au bout de quelques minutes, prétextant une envie pressante je me dirigeais vers les toilettes et tournais au final dans ceux pour homme. L'odeur et le nettoyage était infect, pourtant je me forçais à entrer, pour lui, pour moi. En entrant, je me dirigeais d'abord vers l'homme qui l'avait emmené et qui le surveillait. « C'est bon, je m'en occupe. »
Je me tenais droite, derrière lui, l'admirant. Je me rendais alors compte que ce que je croyais derrière fois, ce que je croyais être resté à Poudlard était toujours présent et je me haissais pour cela. Alors que je sentais les larmes me montaient aux yeux, je me mordais la lèvre, je ne voulais pas pleurer, il n'y avait pas raison que je pleurs, et je ne voulais pas paraître faible. Quelques secondes plus tard, j'essuyais une goutte d'eau sur ma joue. Je ne disais rien, et il y eut un petit silence jusqu'à ce qu'il se rende compte que le miroir ne reflettait plus l'homme mais moi, celle qu'il devait avoir le moins du monde envie de voir. « Putain. » J'assenais ces mots comme un coup. Je l'avais pourtant bien mérité. La dernière fois que nous nous étions vu je m'étais comportée comme une garce, mes mots avaient dépassé mes pensées pourtant je me devais de mettre les choses au clair. Je ne pouvais plus espérer qu'un jour il changerait d'avis, je ne pouvais plus l'attendre indéfiniment.
« Tu admires ma face ravagée ou quoi ? » Toujours rien. Même gonflées et sanguinolantes, ses lèvres m'attiraient et je secouais la tête pour chasser cette idée loin de là. J'avais déjà essayé et voilà où nous en étions à présent. « Tu sais, tu es dans les toilettes pour homme. » Alors, j'acquiessais de la tête « Oui, je le sais. » Je n'avais cessé de le regarder, essayant en vain de croiser son regard, comprenant qu'il fuyait le mien. « Pourquoi t'a-t-il fais cela ? La fille était sa copine ? » Posant doucement ma main sur son bras je le forçais à se tourner face à moi, observant son visage. C'était sûrement encore pire torture que de le voir à terre et de ne pouvoir rien faire. J'aurais tellement voulu pouvoir l'embrasser. D'une voix plus douce, je me remettais à parler. « Tu vas bien ? Tu n'as pas trop mal ? » Avec peu d'assurance, chose qui était étrange chez moi, j'essuyais de l'index une perle de sang qui venait sur sa lèvre.
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Re: Breathe me
Jeu 8 Juil 2010 - 19:13
Bridget & Isaac
« L'amour est un égoïsme à deux. »
On pouvait dire que cette soirée commençait à m'énerver. Déjà je venais de recevoir le coup de poing du siècle par un quasi-inconnu et deuxièmement je me trouvais face à face avec Bridget Brasley. Autrement dis je n'avais absolument pas envie de rire.
Le sang coulait sur ma peau marbrée en grosses gouttelettes. Jamais je n'avais vu mon visage dans un si piteux état. « Tu sais, tu es dans les toilettes pour homme. » question purement rhétorique pour ma part, mais elle me regarda sérieusement, comme si je venais de lui poser la question à un million de gallions. Elle tenta de croiser mon regard en vain. Je ne voulais plus être son jouet, ou du moins plus maintenant. Elle me dégoûtait presque, je me sentais faible devant elle. Et je n'aimais pas me sentir faible. « Oui, je le sais. » Elle puait cette arrogance de jeune fille désirable et qui le sait. Ce genre de jeunes femmes qui semblent si fragiles, mais qui ne le sont pas. En aucun cas. Je connaissais cette fille depuis tellement longtemps. Je connaissais la moindre de ses futures actions. Et le contact physique ne se fit pas attendre. Il arriva même plus vite que je le pensais. « Pourquoi t'a-t-il fais cela ? La fille était sa copine ? » Elle attrapa mon bras d'une violence considérable pour sa taille. M'obligeant à la regarder. Droit dans les yeux. Cette proximité aurait du sans doute réveiller en moi une quelconque émotion pour elle. Bien sûr je l'aimais. Mais cet amour m'étouffait. Il m'asphyxiait tout entier. Aussitôt qu'elle toucha mon bras celui-ci s'extirpa de son contact.
« A quoi tu joues Bridget Brasley ? Tu attends quoi de moi ? Cette fille t'intéresse vraiment ? Tu veux vraiment savoir ? Non hein ? Tu t'en fiches. Tu cherches juste à marquer ton territoire. C'est pitoyable venant de toi. » Mon ton se voulait cassant, acerbe. Je ne voulais qu'une seule chose. Qu'elle parte, le plus vite possible. Mon corps tremblait, spasme de douleurs, mais je me levais. J'étais maintenant face à elle. Légèrement plus grand. Elle avait une coiffure certainement très à la mode, elle était jolie, enfin belle. Elle m'intimidait mais rien en moi le laissait paraître. Malgré ses tentatives de contacts je demeurais impassible. Neutre. « Tu vas bien ? Tu n'as pas trop mal ? » Plus butée tu meurs. Elle s'avança difficilement et sur son visage se lisait une peur, une appréhension quant à ma réaction. Et je savourais ce moment. Je sais cette réaction est mauvaise, mais que voulez-vous. Côtoyer des gens peu scrupuleux vous influence certainement. En tout cas je laissais son doigt si doux, si blanc toucher une goutte de sang. Mon sang. Elle effleura ainsi ma lèvre. Une sensation esquisse s'installa dans mon corps. J'avais envie d'elle, tout de suite.
Mon bras attrapa violemment son bras, la plaquant contre la cloison d'une des toilettes je posais mes lèvres près de son oreille. L'effleurant délicatement. Elle aimait les contacts. Elle allait être comblée. « Tu te fiches de mon état. C'est autre chose que tu veux de moi. » Ma main caressa ses mèches blondes qui s'égaraient sur son visage de porcelaine. « Alors, Bridget, on fait quoi maintenant ? » Tout en disant cette phrase je détachais ma main de son bras. Partant vers le robinet. Dans l'autre sens. J'ouvris le robinet et m'aspergea le visage d'eau. « Franchement Bee, tu ne pensais pas venir ici et m'embrasser pour que tout devienne comme avant ? Je ne suis plus l'Isaac du train, celui qui lisait les manuels de potion. Non. Je ne le suis plus. » Je ne saignais plus sans doute ma plaie c'était cicatrisée.
Elle me fixait. Elle me dérangeait. Intérieurement parlant.
Bridget était gêné, ou elle se délectait de la situation. J'en avais cure. Je sortais de ma poche un cachet. Que j'avalais sans eau. « Tu sais Bee, je pense que j'ai été gentil. Maintenant tu sors. Je ne veux plus jouer. » Toujours sans la regarder j'esquissais un sourire. La connaissant elle ne sortirait pas. Pas sans avoir ce qu'elle voulait. Et jamais je ne lui donnerais. La soirée s'annonçait longue. Très longue.
Le sang coulait sur ma peau marbrée en grosses gouttelettes. Jamais je n'avais vu mon visage dans un si piteux état. « Tu sais, tu es dans les toilettes pour homme. » question purement rhétorique pour ma part, mais elle me regarda sérieusement, comme si je venais de lui poser la question à un million de gallions. Elle tenta de croiser mon regard en vain. Je ne voulais plus être son jouet, ou du moins plus maintenant. Elle me dégoûtait presque, je me sentais faible devant elle. Et je n'aimais pas me sentir faible. « Oui, je le sais. » Elle puait cette arrogance de jeune fille désirable et qui le sait. Ce genre de jeunes femmes qui semblent si fragiles, mais qui ne le sont pas. En aucun cas. Je connaissais cette fille depuis tellement longtemps. Je connaissais la moindre de ses futures actions. Et le contact physique ne se fit pas attendre. Il arriva même plus vite que je le pensais. « Pourquoi t'a-t-il fais cela ? La fille était sa copine ? » Elle attrapa mon bras d'une violence considérable pour sa taille. M'obligeant à la regarder. Droit dans les yeux. Cette proximité aurait du sans doute réveiller en moi une quelconque émotion pour elle. Bien sûr je l'aimais. Mais cet amour m'étouffait. Il m'asphyxiait tout entier. Aussitôt qu'elle toucha mon bras celui-ci s'extirpa de son contact.
« A quoi tu joues Bridget Brasley ? Tu attends quoi de moi ? Cette fille t'intéresse vraiment ? Tu veux vraiment savoir ? Non hein ? Tu t'en fiches. Tu cherches juste à marquer ton territoire. C'est pitoyable venant de toi. » Mon ton se voulait cassant, acerbe. Je ne voulais qu'une seule chose. Qu'elle parte, le plus vite possible. Mon corps tremblait, spasme de douleurs, mais je me levais. J'étais maintenant face à elle. Légèrement plus grand. Elle avait une coiffure certainement très à la mode, elle était jolie, enfin belle. Elle m'intimidait mais rien en moi le laissait paraître. Malgré ses tentatives de contacts je demeurais impassible. Neutre. « Tu vas bien ? Tu n'as pas trop mal ? » Plus butée tu meurs. Elle s'avança difficilement et sur son visage se lisait une peur, une appréhension quant à ma réaction. Et je savourais ce moment. Je sais cette réaction est mauvaise, mais que voulez-vous. Côtoyer des gens peu scrupuleux vous influence certainement. En tout cas je laissais son doigt si doux, si blanc toucher une goutte de sang. Mon sang. Elle effleura ainsi ma lèvre. Une sensation esquisse s'installa dans mon corps. J'avais envie d'elle, tout de suite.
Mon bras attrapa violemment son bras, la plaquant contre la cloison d'une des toilettes je posais mes lèvres près de son oreille. L'effleurant délicatement. Elle aimait les contacts. Elle allait être comblée. « Tu te fiches de mon état. C'est autre chose que tu veux de moi. » Ma main caressa ses mèches blondes qui s'égaraient sur son visage de porcelaine. « Alors, Bridget, on fait quoi maintenant ? » Tout en disant cette phrase je détachais ma main de son bras. Partant vers le robinet. Dans l'autre sens. J'ouvris le robinet et m'aspergea le visage d'eau. « Franchement Bee, tu ne pensais pas venir ici et m'embrasser pour que tout devienne comme avant ? Je ne suis plus l'Isaac du train, celui qui lisait les manuels de potion. Non. Je ne le suis plus. » Je ne saignais plus sans doute ma plaie c'était cicatrisée.
Elle me fixait. Elle me dérangeait. Intérieurement parlant.
Bridget était gêné, ou elle se délectait de la situation. J'en avais cure. Je sortais de ma poche un cachet. Que j'avalais sans eau. « Tu sais Bee, je pense que j'ai été gentil. Maintenant tu sors. Je ne veux plus jouer. » Toujours sans la regarder j'esquissais un sourire. La connaissant elle ne sortirait pas. Pas sans avoir ce qu'elle voulait. Et jamais je ne lui donnerais. La soirée s'annonçait longue. Très longue.
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Re: Breathe me
Jeu 8 Juil 2010 - 20:29
Bridget & Isaac
Franchement, qu'est ce que je croyais ? Qu'il allait m'ouvrir à bras ouvert ? Non, sûrement pas, je le connaissais trop bien et il n'aurait jamais fait cela, pas après cette foutue soirée. Je me haïssais d'être venue et j'aurais bien fait demi-tour à présent, je serais bien partie, je l'aurais bien fuis et l'aurais évité inlassablement. Mais je ne pouvais pas. Non, c'était lâche, et je ne suis pas lâche, je ne veux pas qu'il croie me rendre faible et fragile, car je ne le suis pas, et sûrement pas à cause de lui, en tout cas, je ne me l'avouerais jamais. Je m'en voulais, mais je lui en voulais aussi. J'aurais souhaité qu'il fasse quelque chose pour que je le haïsse, et surtout que j'oublie tout pourtant il semblait décidé à faire tout le contraire. Je n'eus à peine le temps de l'attraper par le bras et de le faire se retourner vers moi qu'il dégagea son bras, comme on se dégage d'une chose dégoutante. Je m'y attendais, je savais qu'il n'allait pas rester là, ma main contre son bras. Je le connaissais trop bien pour croire le contraire. « A quoi tu joues Bridget Brasley ? Tu attends quoi de moi ? Cette fille t'intéresse vraiment ? Tu veux vraiment savoir ? Non hein ? Tu t'en fiches. Tu cherches juste à marquer ton territoire. C'est pitoyable venant de toi. » Voilà ce que j'étais pitoyable. Pitoyable d'être venue, pitoyable d'avoir essayé, encore une fois. Mon nom sortant de sa bouche m'avait été lancé comme un coup, je n'étais plus Bee, je n'étais plus la gamine qu'il avait connu et avec qui il avait été amie, j'avais changé, mais il ne semblait le voir.
Croyait-il réellement que j'allais partir comme cela ? N'avait-il dont pas compris que l'on ne se débarasse pas de Bridget Brasley comme cela ? En tout cas, il allait sûrement finir par comprendre. D'un ton assez cassant, sans nul once d'excuse dans la voix je lui répondais « Excuses-moi d'avoir voulu un instant savoir ce qui se passait. Mais tu as raison, c'était pitoyable. Pourtant, je te rappelle que ce n'est pas moi qui suis venu chasser d'un coup de poing ta nouvelle connaissance. » Quelques secondes auparavant, j'essayais d'y aller par la douceur, mais il m'énervait. Il m'énervait parce qu'il me connaissait trop bien, que je ne pouvais jamais le surprendre, que quoique que je fasse il le prévoyait toujours. Heureusement, je pouvais faire de même ces quatre années passées pouvaient au moins servir à cela. J'effleurais avec douceur sa lèvre, y enlevant la goutte de sang, cette fois il se laissa faire.
Sans n'avoir rien vu venir, il me plaqua brusquement contre la paroi du mur, glacée, se tenant à quelques centimètres de moi. « Tu te fiches de mon état. C'est autre chose que tu veux de moi. » J'étais vexée qu'il pense cela de moi, qu'il est une si mauvaise image de moi mais j'oubliais cela alors que ses doigts remettaient délicatement mes mèches de cheveux en place. « Alors, Bridget, on fait quoi maintenant ? » J'allais lui répondre, j'entrouvais les lèvres pour le faire mais il tourna les talons et repartit vers le robinet me laissant contre le mur, les bras ballants. « Franchement Bee, tu ne pensais pas venir ici et m'embrasser pour que tout devienne comme avant ? Je ne suis plus l'Isaac du train, celui qui lisait les manuels de potion. Non. Je ne le suis plus. » Il n'avait pas besoin de le préciser, je m'en étais rendue compte. Jamais une telle scène ne se serait déroulée entre l'ancien Isaac et l'ancienne Bee, mais j'avais changé, moi aussi, et j'étais bien décidée à ce qu'il le comprenne. « Parce que tu crois que je suis toujours la même, cette Bridget qui avait balancé ton bouquin par la fenêtre ? » Question purement rhétorique, bien entendu. Je le fixais, mais ce regard n'était pas réciproque, il me tournait le dos. Je savais bien que si j'arrivais à croiser son regard alors j'avais une chance de la déstabiliser. Pourtant il garda le dos tourné en essayant de me convaincre de sortir. « Tu sais Bee, je pense que j'ai été gentil. Maintenant tu sors. Je ne veux plus jouer. » Je ne bougeais pas, continuant de le fixer. « Ca tombe bien, j'ai passé l'âge de jouer, tu sais ? Mais j'aimerais que tu m'expliques : tu viens renvoyé un gars avec qui je parle comme si je t'appartenais et je n'ai pas le droit de vouloir savoir comment tu vas ? Tu peux bien penser tout ce que tu veux de moi, tu peux me haïr, mais au moins soit clair. Je ne suis pas un jouet que l'on s'approprie pour mieux le jetter. » J'étais sérieuse en disant cela, il le savait. Mon regard était toujours posé sur son dos.
Je ne sortirais pas tant que je n'aurais pas eu ce que je voulais.
Croyait-il réellement que j'allais partir comme cela ? N'avait-il dont pas compris que l'on ne se débarasse pas de Bridget Brasley comme cela ? En tout cas, il allait sûrement finir par comprendre. D'un ton assez cassant, sans nul once d'excuse dans la voix je lui répondais « Excuses-moi d'avoir voulu un instant savoir ce qui se passait. Mais tu as raison, c'était pitoyable. Pourtant, je te rappelle que ce n'est pas moi qui suis venu chasser d'un coup de poing ta nouvelle connaissance. » Quelques secondes auparavant, j'essayais d'y aller par la douceur, mais il m'énervait. Il m'énervait parce qu'il me connaissait trop bien, que je ne pouvais jamais le surprendre, que quoique que je fasse il le prévoyait toujours. Heureusement, je pouvais faire de même ces quatre années passées pouvaient au moins servir à cela. J'effleurais avec douceur sa lèvre, y enlevant la goutte de sang, cette fois il se laissa faire.
Sans n'avoir rien vu venir, il me plaqua brusquement contre la paroi du mur, glacée, se tenant à quelques centimètres de moi. « Tu te fiches de mon état. C'est autre chose que tu veux de moi. » J'étais vexée qu'il pense cela de moi, qu'il est une si mauvaise image de moi mais j'oubliais cela alors que ses doigts remettaient délicatement mes mèches de cheveux en place. « Alors, Bridget, on fait quoi maintenant ? » J'allais lui répondre, j'entrouvais les lèvres pour le faire mais il tourna les talons et repartit vers le robinet me laissant contre le mur, les bras ballants. « Franchement Bee, tu ne pensais pas venir ici et m'embrasser pour que tout devienne comme avant ? Je ne suis plus l'Isaac du train, celui qui lisait les manuels de potion. Non. Je ne le suis plus. » Il n'avait pas besoin de le préciser, je m'en étais rendue compte. Jamais une telle scène ne se serait déroulée entre l'ancien Isaac et l'ancienne Bee, mais j'avais changé, moi aussi, et j'étais bien décidée à ce qu'il le comprenne. « Parce que tu crois que je suis toujours la même, cette Bridget qui avait balancé ton bouquin par la fenêtre ? » Question purement rhétorique, bien entendu. Je le fixais, mais ce regard n'était pas réciproque, il me tournait le dos. Je savais bien que si j'arrivais à croiser son regard alors j'avais une chance de la déstabiliser. Pourtant il garda le dos tourné en essayant de me convaincre de sortir. « Tu sais Bee, je pense que j'ai été gentil. Maintenant tu sors. Je ne veux plus jouer. » Je ne bougeais pas, continuant de le fixer. « Ca tombe bien, j'ai passé l'âge de jouer, tu sais ? Mais j'aimerais que tu m'expliques : tu viens renvoyé un gars avec qui je parle comme si je t'appartenais et je n'ai pas le droit de vouloir savoir comment tu vas ? Tu peux bien penser tout ce que tu veux de moi, tu peux me haïr, mais au moins soit clair. Je ne suis pas un jouet que l'on s'approprie pour mieux le jetter. » J'étais sérieuse en disant cela, il le savait. Mon regard était toujours posé sur son dos.
Je ne sortirais pas tant que je n'aurais pas eu ce que je voulais.
- InvitéInvité
Re: Breathe me
Jeu 8 Juil 2010 - 22:28
Bridget & Isaac
« N'ayons ni la tête dans le coeur, ni le coeur dans la tête. »
- Dieu qu'elle était belle. Elle était rouge, de colère de haine ou peut être même les deux. J'étais gâté, elle allait faire ma fête. Et étrangement j'étais heureux de la voir ainsi. Me détester était pour moi libérateur de toutes émotions envers elle. Elle me détestait. Mais moi j'avais beau essayer, je ne pouvais pas. Tout en elle éveillait en moi des sentiments d'amours et d'amiration profonde. J'avais beau détester ses manières, ses gestes, son odeur, ses cheveux je la désirais. D'une manière bien étrange. « Excuses-moi d'avoir voulu un instant savoir ce qui se passait. Mais tu as raison, c'était pitoyable. Pourtant, je te rappelle que ce n'est pas moi qui suis venu chasser d'un coup de poing ta nouvelle connaissance. » Elle venait de marquer un point. Je n'avais certainement pas assez réfléchis ce jour là. De toute manière lorsque l'on parle de sentiments je pars toujours au quart de tour. C'est pas de ma faute si je suis sensible à ce sujet. En tout cas de sa phrase assassine je ne retenais rien. A part le fait que moi même j'étais pitoyable. Et pas qu'un peu.
La scène du placage contre le mur était sans doute un peu de trop. J'étais en colère, sous le choc de ses premières attentions envers moi. Elle m'avait profondemment percé à jour et je détestais me sentir ainsi à nu devant elle. Je l'avais été durant Poudlard, j'avais été à son service, en admiration totale devant celle que pensais être ma déesse, mon seul et unique dieu. Mais il n'en était rien. Elle n'était que chimère, qu'un songe qui durant un moment avait pris le dessus sur ma faible personne. « Franchement Bee, tu ne pensais pas venir ici et m'embrasser pour que tout devienne comme avant ? Je ne suis plus l'Isaac du train, celui qui lisait les manuels de potion. Non. Je ne le suis plus. » Je ne voulais plus l'être. Plus jamais. J'aimais ne pas être esclave des sentiments. Même si malgré moi je jouais avec les sentiments de certaines filles. Mais jamais, en aucun cas je ne reviendrais esclave de l'amour. Même si je sais que ceci ne se commande pas. « Parce que tu crois que je suis toujours la même, cette Bridget qui avait balancé ton bouquin par la fenêtre ? » Non, la Bridget du train n'existe plus, tout comme l'Isaac du train. La nouvelle est plus féroce et moins gamine, toujours aussi butée mais on peut dire que cela fait partie de son charme. « Non tu es autre chose. » De mieux ? De pire ? Moi même je ne savais pas.
« Tu sais Bee, je pense que j'ai été gentil. Maintenant tu sors. Je ne veux plus jouer. » Je tournais le dos. Chose qui choque sans doute les gens peu habitués. Mais devant elle, enfin devant ses yeux je ne tiens pas. Et je n'avais pas envie d'éclater, du moins pas tout de suite. « Ca tombe bien, j'ai passé l'âge de jouer, tu sais ? Mais j'aimerais que tu m'expliques : tu viens renvoyé un gars avec qui je parle comme si je t'appartenais et je n'ai pas le droit de vouloir savoir comment tu vas ? Tu peux bien penser tout ce que tu veux de moi, tu peux me haïr, mais au moins soit clair. Je ne suis pas un jouet que l'on s'approprie pour mieux le jetter. »
Silence. Elle me tenait. Quelques pas et je craquais, je pouvais l'implorer de me reprendre, je suis certain que je peux être convaincant. Moi et mes pleurs. Mais maintenant j'ai un ego. Et sans doute surdimensionné. « C'est décevant. » Je voulais me la jouer grand et méchant Grymm, celui qui jette sans remords. Le soucis j'en avais des tonnes. « Ton ton, tes manières, tu crois où putain ?! » J'étais furieux, ma rage éclatait. Mon coeur voulait son corps alors que mon corps ne désirait qu'une chose. La détruire pour ne plus souffrir. « Tu vois ça ? » je lui montrais un cachet devant ses yeux couleurs lagon. « Tu vois ce truc ? Ce truc c'est la seule chose qui me permet de t'oublier. Et toi tu viens ici, en chevalier, tu viens m'aider, me sauver. » Me rapprochant d'elle j'esquissais un sourire morbide. « Et si je ne voulais pas être sauvé ? » Tout en terminant ma phrase j'avalais le cachet.
Une sensation, dans tout mon corps. « Tu n'es pas un jouet. Tu n'es plus rien. Tu ne le seras plus. Pour moi. Allez pars. Et ne reviens pas. » Je la fixais désormais. Montrant mes pupilles rougies par l'effet de la drogue sans doute. « A moins que tu ne comptes m'en acheter ? » dis-je en sortant un sachet de comprimés. « Car après tout, c'est un peu de ta faute ce qui m'arrive. » je riais. Je me délectais de la situation.
Même si mon coeur semblait être contrarié.
- InvitéInvité
Re: Breathe me
Jeu 15 Juil 2010 - 20:11
Bridget & Isaac
J'essayais de m'en persuader. Encore, et encore. Je devais détester Isaac, je le détestais. Tout du moins, je le laissais paraître bien qu'il en soit totalement différent. Je ne le détestais pas lui, je détestais ce qu'il me faisait, ce que je faisais, et comment je me comportais en sa présence : comme une sombre idiote. Un immense désir sommeillait en moi, près à bondir au moindre de ses gestes, mais je ne pouvais pas. Je devais réussir à dompter mes sentiments, il ne devait surtout ne se douter de rien. Je n'étais pas faible. Je ne voulais pas l'être, tout du moins, et faillir devant lui serait l'une des plus belles preuves de faiblesse. « Franchement Bee, tu ne pensais pas venir ici et m'embrasser pour que tout devienne comme avant ? Je ne suis plus l'Isaac du train, celui qui lisait les manuels de potion. Non. Je ne le suis plus. » Il avait changé, il est vrai, mais au fond, il restait le même, le même Isaac pour qui j'avais flanché et celui qui a présent me tenter plus que tout. Et bien que Wilde disait que le meilleur moyen de résister à la tentation est d'y céder, je m'étais tout ce que j'avais en moi en oeuvre pour résister. Il ne m'aurait pas, tout du moins s'il ne me cherchait pas trop, je ne lui ferais pas le plaisir de gagner. Si l'un d'entre nous devait en sortir vainqueur se serait moi. « Parce que tu crois que je suis toujours la même, cette Bridget qui avait balancé ton bouquin par la fenêtre ? » Sans doute comme lui, devais-je avoir quelques similitudes avec la gamine que j'étais à l'époque, je ressentais toujours la même chose au près de lui mais en plus fort, en plus passionel avec plus de désir. J'avais tout du moins plus d'assurance car à présent je le connaissais beaucoup mieux et je savais quelles phrases l'énerveraient et quelle autre le ferait craquer, tout du moins un peu. « Non tu es autre chose. »
« Tu sais Bee, je pense que j'ai été gentil. Maintenant tu sors. Je ne veux plus jouer. » Je ne souhaitais qu'une chose : le pousser à bout, qu'il se rende compte lui aussi, de la connerie qu'il était en train de faire. Heureusement pour lui, je n'avais pas pris ses mots au sérieux, j'étais beaucoup trop buttée et têtue pour m'en aller ainsi. J'étais venue ici avec quelque chose en tête et je ne sortirais pas tant que je n'aurais pas fais tout mon possible pour l'obtenir. « Ca tombe bien, j'ai passé l'âge de jouer, tu sais ? Mais j'aimerais que tu m'expliques : tu viens renvoyé un gars avec qui je parle comme si je t'appartenais et je n'ai pas le droit de vouloir savoir comment tu vas ? Tu peux bien penser tout ce que tu veux de moi, tu peux me haïr, mais au moins soit clair. Je ne suis pas un jouet que l'on s'approprie pour mieux le jetter. » J'avais fais mouche. Je le regardais avec délectation, attendant qu'il perde pied et me supplit de le pardonner. Mais se fut totalement le contraire et cela me déstabilisa légèrement un instant sans que je n'en montre rien. Je voyais la colère en lui et étais persuadée, cette fois, que ce qu'il allait dire n'allait pas être des plus doux. Mais j'étais prête, j'étais coriace et je survivrais, encore.
« C'est décevant. » Il n'avait pas encore une pleine assurance. Mais la phrase qui suivit en fut pleine, rien ne vassillait dans sa voix, ses phrases étaient des poignards enfoncés directement en moi. Mais je ne faillerais pas, pas cette fois, je serais forte. « Ton ton, tes manières, tu crois où putain ?! » Je le laissais dire, continuant de le regarder, attendant la suite. « Tu vois ça ? » Il prenait alors un cachet qu'il tendait face à moi. De la drogue, sûrement. « Tu vois ce truc ? Ce truc c'est la seule chose qui me permet de t'oublier. Et toi tu viens ici, en chevalier, tu viens m'aider, me sauver. » Je ne reculais pas alors qu'il s'avançait mais n'hésitais pas à lui sortir un regard assassin. « Et si je ne voulais pas être sauvé ? » Puis il l'avala. « Tu es la personne la plus lamentable que j'aie jamais vu. Tu dis vouloir que je partes mais tu es obligée de prendre des cachets quand je ne suis pas là. Arrêtes de jouer au plus fort Evans, tu sais bien que ça ne sert à rien. »
« Tu n'es pas un jouet. Tu n'es plus rien. Tu ne le seras plus. Pour moi. Allez pars. Et ne reviens pas. » Je le regardais, mon regard plongeait dans ses yeux rouges. Non, je ne partirais pas. Il pourrait encore essayer, je resterais là, je n'avais pas dis mon dernier mot. « A moins que tu ne comptes m'en acheter ? » S'il voulait jouer au plus malin, il allait perdre, je ferais tout pour, tout du moins. « Car après tout, c'est un peu de ta faute ce qui m'arrive. » Voilà, maintenant il se mettait à m'accuser. Cela m'énervait, il fallait qu'il s'en prenne à moi pour tenir la conversation, il fallait qu'il prenne de la drogue pour ne pas craquer. « Tu ne m'achèteras pas contre de la drogue, Isaac. Et puis, contrairement à toi, je n'ai pas besoin de cela, tu vois. » Je le fixais. Je ne perdrais pas. « Ce n'est pas de ma faute, non, c'est de la tienne. C'est toi qui m'a repoussé, c'est toi qui n'accepte pas que je revienne te parler, comme à présent, tu te fais du mal tout seul. Pourtant tu le sais, sinon tu ne prendrais pas ces cachets, tu as besoin de moi, comme...»
...Comme j'ai besoin de lui. Mais ça, il ne le saura pas.
« Tu sais Bee, je pense que j'ai été gentil. Maintenant tu sors. Je ne veux plus jouer. » Je ne souhaitais qu'une chose : le pousser à bout, qu'il se rende compte lui aussi, de la connerie qu'il était en train de faire. Heureusement pour lui, je n'avais pas pris ses mots au sérieux, j'étais beaucoup trop buttée et têtue pour m'en aller ainsi. J'étais venue ici avec quelque chose en tête et je ne sortirais pas tant que je n'aurais pas fais tout mon possible pour l'obtenir. « Ca tombe bien, j'ai passé l'âge de jouer, tu sais ? Mais j'aimerais que tu m'expliques : tu viens renvoyé un gars avec qui je parle comme si je t'appartenais et je n'ai pas le droit de vouloir savoir comment tu vas ? Tu peux bien penser tout ce que tu veux de moi, tu peux me haïr, mais au moins soit clair. Je ne suis pas un jouet que l'on s'approprie pour mieux le jetter. » J'avais fais mouche. Je le regardais avec délectation, attendant qu'il perde pied et me supplit de le pardonner. Mais se fut totalement le contraire et cela me déstabilisa légèrement un instant sans que je n'en montre rien. Je voyais la colère en lui et étais persuadée, cette fois, que ce qu'il allait dire n'allait pas être des plus doux. Mais j'étais prête, j'étais coriace et je survivrais, encore.
« C'est décevant. » Il n'avait pas encore une pleine assurance. Mais la phrase qui suivit en fut pleine, rien ne vassillait dans sa voix, ses phrases étaient des poignards enfoncés directement en moi. Mais je ne faillerais pas, pas cette fois, je serais forte. « Ton ton, tes manières, tu crois où putain ?! » Je le laissais dire, continuant de le regarder, attendant la suite. « Tu vois ça ? » Il prenait alors un cachet qu'il tendait face à moi. De la drogue, sûrement. « Tu vois ce truc ? Ce truc c'est la seule chose qui me permet de t'oublier. Et toi tu viens ici, en chevalier, tu viens m'aider, me sauver. » Je ne reculais pas alors qu'il s'avançait mais n'hésitais pas à lui sortir un regard assassin. « Et si je ne voulais pas être sauvé ? » Puis il l'avala. « Tu es la personne la plus lamentable que j'aie jamais vu. Tu dis vouloir que je partes mais tu es obligée de prendre des cachets quand je ne suis pas là. Arrêtes de jouer au plus fort Evans, tu sais bien que ça ne sert à rien. »
« Tu n'es pas un jouet. Tu n'es plus rien. Tu ne le seras plus. Pour moi. Allez pars. Et ne reviens pas. » Je le regardais, mon regard plongeait dans ses yeux rouges. Non, je ne partirais pas. Il pourrait encore essayer, je resterais là, je n'avais pas dis mon dernier mot. « A moins que tu ne comptes m'en acheter ? » S'il voulait jouer au plus malin, il allait perdre, je ferais tout pour, tout du moins. « Car après tout, c'est un peu de ta faute ce qui m'arrive. » Voilà, maintenant il se mettait à m'accuser. Cela m'énervait, il fallait qu'il s'en prenne à moi pour tenir la conversation, il fallait qu'il prenne de la drogue pour ne pas craquer. « Tu ne m'achèteras pas contre de la drogue, Isaac. Et puis, contrairement à toi, je n'ai pas besoin de cela, tu vois. » Je le fixais. Je ne perdrais pas. « Ce n'est pas de ma faute, non, c'est de la tienne. C'est toi qui m'a repoussé, c'est toi qui n'accepte pas que je revienne te parler, comme à présent, tu te fais du mal tout seul. Pourtant tu le sais, sinon tu ne prendrais pas ces cachets, tu as besoin de moi, comme...»
...Comme j'ai besoin de lui. Mais ça, il ne le saura pas.
- InvitéInvité
Re: Breathe me
Mar 20 Juil 2010 - 22:23
Bridget & Isaac
- Spoiler:
Ceci est mon dernier message (l)
Je te laisse le terminer (a)
La soirée était belle. Mon nez était enflé, j'avais un mal de chien à rester debout mais la soirée était belle. Car elle était là. Elle.
Elle avait beau être en colère, me détester. Moi je la trouvais plutôt pas mal. Ses cheveux, sa bouche, ses mains, tout en elle évoquait en moi les simples mots : sensualité et désirs. Elle était incroyablement désirable. Mais, oui il y a toujours un mais. Elle le savait et elle en jouait. Pour me faire faiblir. Me faire craquer. Et je dois bien l'avouer. Elle était plutôt douée dans ce qu'elle faisait. Et je ne pouvais que m'admirer, je n'avais pas faiblis. Au contraire. Je voulais deveni ce que je n'étais pas. La tache semblait ardue, mais je m'en sortais plutôt bien. Le grand méchant. Je n'avais pas était eduqué pour l'être. Maman serait sans doute malheureuse de voir ce que je suis devenu et comment je traîte cette fille. Mais Bee n'est pas réellement une fille. Elle ne plaurait pratiquement jamais. A part l'autre soir. Lorsque cette fois ci c'est mon poing qui a frappé. Je n'avais jamais frappé quelqu'un. Maintenant c'était monnaie courante. Comme pour fuir, fuir un destin trop évident. Tellement évident. « Ca tombe bien, j'ai passé l'âge de jouer, tu sais ? Mais j'aimerais que tu m'expliques : tu viens renvoyé un gars avec qui je parle comme si je t'appartenais et je n'ai pas le droit de vouloir savoir comment tu vas ? Tu peux bien penser tout ce que tu veux de moi, tu peux me haïr, mais au moins soit clair. Je ne suis pas un jouet que l'on s'approprie pour mieux le jetter. » Oh grand dieu non. Je ne voulais pas la jeter. Pas encore. Si seulement une voix en moi ne me disait pas tout le contraire. Et si seulement je ne l'avais pas écouté.
« C'est décevant. » Cette réponse était ma seule issue. Je ne pouvais pas faire face. Elle, ses arguments en béton. Elle était étonnée. Son visage palissait. Elle ne s'attendait pas à me voir riposter. Moi non plus d'ailleurs. « Ton ton, tes manières, tu crois où putain ?! »La petite voix avait prit le dessus. Je ne controlais plus rien. « Tu vois ce truc ? Ce truc c'est la seule chose qui me permet de t'oublier. Et toi tu viens ici, en chevalier, tu viens m'aider, me sauver. » Sauve moi, sauve moi. Si tu peux ... « Et si je ne voulais pas être sauvé ? » Si. Je le voulais. De tout mon être. « Tu es la personne la plus lamentable que j'aie jamais vu. Tu dis vouloir que je partes mais tu es obligée de prendre des cachets quand je ne suis pas là. Arrêtes de jouer au plus fort Evans, tu sais bien que ça ne sert à rien. » A rien ? J'étais en colère. Très en colère. Et maintenant je lui sortais mon petit sachet de cachets. J'étais tombé bien bas. L'agitant devant elle comme si elle était un chien, la drogue étant l'os tant désiré. Elle devait me haïr et partir. Loin. Sans se retourner. En m'oubliant. « Car après tout, c'est un peu de ta faute ce qui m'arrive. » Elle devenait la cause de ma ruine. La seule et unique raison de ma déchéance. « Tu ne m'achèteras pas contre de la drogue, Isaac. Et puis, contrairement à toi, je n'ai pas besoin de cela, tu vois. » J'en doutais. J'étais vexé, si mi j'en avais besoin pourquoi pas elle ? Etais-je plus faible ? Moins fort ? Certainement.
Elle était proche. Très proche de moi. Ma main attrapa son visage. Je n'étais pas plus grand qu'elle. Peut être deux ou trois centimètres tout au plus. « Ce n'est pas de ma faute, non, c'est de la tienne. C'est toi qui m'a repoussé, c'est toi qui n'accepte pas que je revienne te parler, comme à présent, tu te fais du mal tout seul. Pourtant tu le sais, sinon tu ne prendrais pas ces cachets, tu as besoin de moi, comme...» « Tu as besoin de moi. » Je laissais mes mains sur ses cheveux. Mon front vint se coller au sien. Mes pensées, les siennes. Nous n'étions plus qu'un. « Pourquoi ? » ma voix tremblait. Laissant aller mes mains sur son visage je n'avais pas remarqué que ma poche était tombée à mes pieds. Mais je m'en fichais. Royalement. « Pourquoi es-tu entrée dans ses toilettes ? » Sa réponse. Sa réponse dira quoi faire. Nos fronts toujours collés. Nos pensées embrouillées. Tout ne sera que poussière. Nous ne somme que poussière de toute manière. Sur cette pensée mes lèvres se portèrent sur les siennes. Un court moment où rien. Rien ne pouvait m'empêcher de faire cela. « Je t'aime Bee. »
Sans demander mon reste j'attrapais mon sachet. Partant loin. En espérant, oui en espérant la voir. Sans trop y croire. Sans trop y penser.
Elle avait beau être en colère, me détester. Moi je la trouvais plutôt pas mal. Ses cheveux, sa bouche, ses mains, tout en elle évoquait en moi les simples mots : sensualité et désirs. Elle était incroyablement désirable. Mais, oui il y a toujours un mais. Elle le savait et elle en jouait. Pour me faire faiblir. Me faire craquer. Et je dois bien l'avouer. Elle était plutôt douée dans ce qu'elle faisait. Et je ne pouvais que m'admirer, je n'avais pas faiblis. Au contraire. Je voulais deveni ce que je n'étais pas. La tache semblait ardue, mais je m'en sortais plutôt bien. Le grand méchant. Je n'avais pas était eduqué pour l'être. Maman serait sans doute malheureuse de voir ce que je suis devenu et comment je traîte cette fille. Mais Bee n'est pas réellement une fille. Elle ne plaurait pratiquement jamais. A part l'autre soir. Lorsque cette fois ci c'est mon poing qui a frappé. Je n'avais jamais frappé quelqu'un. Maintenant c'était monnaie courante. Comme pour fuir, fuir un destin trop évident. Tellement évident. « Ca tombe bien, j'ai passé l'âge de jouer, tu sais ? Mais j'aimerais que tu m'expliques : tu viens renvoyé un gars avec qui je parle comme si je t'appartenais et je n'ai pas le droit de vouloir savoir comment tu vas ? Tu peux bien penser tout ce que tu veux de moi, tu peux me haïr, mais au moins soit clair. Je ne suis pas un jouet que l'on s'approprie pour mieux le jetter. » Oh grand dieu non. Je ne voulais pas la jeter. Pas encore. Si seulement une voix en moi ne me disait pas tout le contraire. Et si seulement je ne l'avais pas écouté.
« C'est décevant. » Cette réponse était ma seule issue. Je ne pouvais pas faire face. Elle, ses arguments en béton. Elle était étonnée. Son visage palissait. Elle ne s'attendait pas à me voir riposter. Moi non plus d'ailleurs. « Ton ton, tes manières, tu crois où putain ?! »La petite voix avait prit le dessus. Je ne controlais plus rien. « Tu vois ce truc ? Ce truc c'est la seule chose qui me permet de t'oublier. Et toi tu viens ici, en chevalier, tu viens m'aider, me sauver. » Sauve moi, sauve moi. Si tu peux ... « Et si je ne voulais pas être sauvé ? » Si. Je le voulais. De tout mon être. « Tu es la personne la plus lamentable que j'aie jamais vu. Tu dis vouloir que je partes mais tu es obligée de prendre des cachets quand je ne suis pas là. Arrêtes de jouer au plus fort Evans, tu sais bien que ça ne sert à rien. » A rien ? J'étais en colère. Très en colère. Et maintenant je lui sortais mon petit sachet de cachets. J'étais tombé bien bas. L'agitant devant elle comme si elle était un chien, la drogue étant l'os tant désiré. Elle devait me haïr et partir. Loin. Sans se retourner. En m'oubliant. « Car après tout, c'est un peu de ta faute ce qui m'arrive. » Elle devenait la cause de ma ruine. La seule et unique raison de ma déchéance. « Tu ne m'achèteras pas contre de la drogue, Isaac. Et puis, contrairement à toi, je n'ai pas besoin de cela, tu vois. » J'en doutais. J'étais vexé, si mi j'en avais besoin pourquoi pas elle ? Etais-je plus faible ? Moins fort ? Certainement.
Elle était proche. Très proche de moi. Ma main attrapa son visage. Je n'étais pas plus grand qu'elle. Peut être deux ou trois centimètres tout au plus. « Ce n'est pas de ma faute, non, c'est de la tienne. C'est toi qui m'a repoussé, c'est toi qui n'accepte pas que je revienne te parler, comme à présent, tu te fais du mal tout seul. Pourtant tu le sais, sinon tu ne prendrais pas ces cachets, tu as besoin de moi, comme...» « Tu as besoin de moi. » Je laissais mes mains sur ses cheveux. Mon front vint se coller au sien. Mes pensées, les siennes. Nous n'étions plus qu'un. « Pourquoi ? » ma voix tremblait. Laissant aller mes mains sur son visage je n'avais pas remarqué que ma poche était tombée à mes pieds. Mais je m'en fichais. Royalement. « Pourquoi es-tu entrée dans ses toilettes ? » Sa réponse. Sa réponse dira quoi faire. Nos fronts toujours collés. Nos pensées embrouillées. Tout ne sera que poussière. Nous ne somme que poussière de toute manière. Sur cette pensée mes lèvres se portèrent sur les siennes. Un court moment où rien. Rien ne pouvait m'empêcher de faire cela. « Je t'aime Bee. »
Sans demander mon reste j'attrapais mon sachet. Partant loin. En espérant, oui en espérant la voir. Sans trop y croire. Sans trop y penser.
- InvitéInvité
Re: Breathe me
Ven 30 Juil 2010 - 12:08
Bridget & Isaac
- Tout allait bien, enfin presque. J'étais face à Isaac et je tenais la situation en main. Je ne pliais pas sous ses paroles qui auraient pu être blessantes. Encaisser et riposter, c'était tout ce que je faisais. Et pourtant, derrière mes ripostes, derrière ce mur que j'essayais tant bien que mal de garder en place, je le désirais, lui, pour mon plus grand malheur d'ailleurs, je ferais mieux de le haïr on en sortirait tous les deux bien mieux. Il ne devait se douter de rien, il fallait qu'il soit persuadé que je le détestais. Je devais continuer de garder le contrôle, sinon, je ne sais combien de temps encore je pourrais tenir.
Il avait beaucoup changé depuis la dernière fois que l'on s'était vu. Lorsqu'il était plus jeune, je veillais sur lui et le protégeais, il m'avait toujours fais penser de lui qu'il était plutôt faible. A cette époque, je savais que je menais le jeu, qu'il m'admirait. Mais je ne le reconnaissais plus. Le jeune Isaac avait laissé place à une jeune homme plus fort, physiquement et surtout mentalement, à présent, il me répondait sans aucun problème, il semblait dur, comme forger avec le temps. Et je me plaisais à penser qu'il avait dû devenir cet homme pour se protéger de moi, tout en ayant un arrière gout de culpabilité. Malgré ces nombreuses transformations, je l'aimais toujours autant, c'était indéniable, et je ne pouvais m'empêcher d'avoir des pensées remplies de beaucoup trop de désir à propos de lui. Mais, ça, je devais le lui cacher, pour son bien et pour le mien. « C'est décevant. » Je ne m'attendais pas à ce qu'il me répondre, l'ancien Isaac ne l'aurait sûrement pas fais, mais lui, il avait pris de l'assurance avec l'âge et maintenant cela ne lui était sûrement plus surprenant que de répondre. Pourtant je ne voulais pas plier sous ses paroles, je ne voulais pas être la plus faible de nous deux, il avait réussi à tenir et je ferais de même. Bien que mon visage prenait une légère teinte blafarde sous la surprise je me promettais à moi même de tenir bon. « Ton ton, tes manières, tu crois où putain ?! » C'est alors qu'il sortit son paquet de drogue. Moi aussi, j'en prenais, au début cela me servait d'échapatoir, pour oublier, et puis à présent que je m'étais faite une raison, j'en prenais de temps à autre avec des amis, lors des soirées. « Tu vois ce truc ? Ce truc c'est la seule chose qui me permet de t'oublier. Et toi tu viens ici, en chevalier, tu viens m'aider, me sauver. » Laisse-moi te sauver, je sais que tu le souhaites au fond, mon ange. « Et si je ne voulais pas être sauvé ? » Tu le veux Isaac, tu le veux mais tu te le caches, tu déguises cette envie par la haine. Mais cela ne marche pas avec moi. Tu vois le problème entre nous, c'est que nous nous connaissons trop bien, et ça tu ne peux me le cacher. « Tu es la personne la plus lamentable que j'aie jamais vu. Tu dis vouloir que je partes mais tu es obligée de prendre des cachets quand je ne suis pas là. Arrêtes de jouer au plus fort Evans, tu sais bien que ça ne sert à rien. » Il me décevait légèrement, de devoir sortir cette drogue pour pouvoir être plus fort, avait-il donc tant besoin de cela fasse à moi ? Etais-je réellement la seule cause à sa descente aux enfers ? « Car après tout, c'est un peu de ta faute ce qui m'arrive. » Je tenais, encore, toujours, il ne m'aura pas ainsi, il devra encore essayer. « Tu ne m'achèteras pas contre de la drogue, Isaac. Et puis, contrairement à toi, je n'ai pas besoin de cela, tu vois. »
Jusqu'ici, c'était moi qui avait le dessus, et puis il franchit la limite qui nous séparer, sa main venant prendre mon visage réduisant un peu plus la distance entre nous. « Ce n'est pas de ma faute, non, c'est de la tienne. C'est toi qui m'a repoussé, c'est toi qui n'accepte pas que je revienne te parler, comme à présent, tu te fais du mal tout seul. Pourtant tu le sais, sinon tu ne prendrais pas ces cachets, tu as besoin de moi, comme...» « Tu as besoin de moi. » Je m'en voulais de mettre laisser aller, lui aussi il avait compris ma faiblesse et à présent je n'étais plus rien, la force qui m'avait permis de lui tenir tête jusqu'alors faiblissait secondes après secondes en moi avant de ne devenir qu'un vague souvenir lointain. « Pourquoi ? » Je me laissais bercée par ses carresses et ses mots, fermant les yeux oubliant la scène qui s'était déroulé auparavant. Lui non plus, il n'était plus cet homme si dur, qu'il avait été, je le retrouvais, je me retrouvais. « Pourquoi es-tu entrée dans ses toilettes ? » Alors je plongeais mon regard dans le sien, le laissant si baigner, cherchant les mots, les bons. « Tu me manques Isaac, tu ne peux pas savoir à quel point, et j'avais besoin de savoir si de ton côté tout allait bien, ou si comme moi tu t'autodétruisais. » Je glissais doucement ma main dans ses cheveux puis la laissant sur sa joue dessiner une légère carresse alors que nos lèvres se cellaient pour nous laisser ne faire qu'un. « Je t'aime Bee. » Je les avais attendus, ces mots, si longtemps, et à présent ils étaient formulés, à voix haute et je chavirais. « Moi aussi, Isaac, je n'ai jamais cesser de le faire. »
Et il partit, sans se retourner, me laissant là, seule, dans les toilettes pour homme sous le regard inquisiteur du nouvel entrant, avant que je ne sortes moi aussi l'apercevant en train de disparaître par la porte du pub.
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