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Ils disent que l’idée d’un suicide ne peut pas venir à l’idée d’un enfant. C’est faux.
Lun 26 Juil 2010 - 16:33
Chaque matin on se lève en espérant que ça ira mieux mais on sait déjà que ça ne sera pas le cas. Alors on continue d'avancer, parce qu'on à rien d'autre à faire.
Zéphyr E. Milton && Orphée S. Cameron
Encore un matin qui se levait pour rien. Cela faisait à présent trois semaines que j’étais rentrée en France et le fait de rester enfermée dans ma chambre toute la journée me donnait l’impression d’être là depuis trop longtemps. Malgré ça je ne voulais pas sortir, j’avais peur de la lumière de dehors et des gens qui circuleraient librement dans la rue d’en face, ces stupides moldus qui m’adresseraient un sourire stupide qui ne voudrait rien dire et que je serais obligée de rendre contre mon gré pour faire bonne impression. Alors quitte à choisir, oui, je préférais le noir de ma chambre et la chaleur de ma couette malgré le beau temps qu’il faisait à l’extérieur. J’étais comme une lionne en cage tournant en rond sans arrêt, quittant une à deux fois la pièce afin de manger et encore je ne faisais que me servir avant de retourner dans mon domaine. Chaque fois que je passais devant mon père il me regardait avec ces yeux de chien battu, il était tout comme moi abattu, mais il ne pouvait rien faire d’autre qu’attendre.. Pourtant il avait essayé d’en parler mais rien n’y avait fait, j’en restais muette, je ne voulais pas me remémorer cette nuit, la douleur était trop importante, la blessure trop profonde et encore trop récente pour l’évoquer ou chercher à la comprendre. J’allais et venais sans savoir vraiment où je finirais, devenant une no life au fil des jours. Et pourtant Dieu sait que des choses j’aurais pu en faire, mais après le viol j’avais tout annulé, mon voyage en Italie et celui aux Etats-Unis, ainsi que toutes les retrouvailles avec mes amis, j’avais juste trouvé comme excuse que je devais rester à mon école pour rattraper certains travaux et effectuer des stages important pour l’année suivante. Je n’avais pas même eu besoin de sort, elles avaient compris, n’avaient pas insisté, de simple texto avaient suffit pour mon justificatif. D’ailleurs le problème n’avait pas été les moldus, mais mes amis d’Hungcalf. Mon portable était aux abonnés absents, ma boite aux lettres était bien ouverte et le courrier arrivait bien à destination, je lisais d’ailleurs la plus part des lettres que je recevais mais n’y répondais pas pour autant. J’enfermais le tout dans une petite boite cadenassée, rangée sous mon lit à l’abri des regards indiscrés, certaines lettres étaient ressorties tard dans la nuit quand je n’arrivais pas à dormir mais les autres restaient rangées. Il m’arrivait souvent de pleurer lorsque j’en lisais certaines, la plupart espérez me revoir avant la rentrée, d’autre me demandez qu’est-ce qu’il avait bien pu m’arriver pour que je disparaisse ainsi sans laisser de trace du jour au lendemain mais aucune réponse ne serait donnée à leurs questions. Et puis il y a eu LA lettre qui à tout changé. Celle qui ne posait pas les mêmes questions que sur les lettres précédentes, non, celui qui avait écrit en savait beaucoup, presque trop peut-être…
F L A S H . B A C K
o p e n
o p e n
Je ne sais même plus comment ma douce Ekstasy avait réussi à me faire changer d’avis et m’emmener dans ce fameux bar réputé de Norwich en fin de soirée pour se remémorer Noah, mon doux Noah. Notre cher ami défunt, en le perdant tout s’était écroulé, d’abord je n’avais pas voulu y croire et quand j’avais vu son corps de marbre je n’avais pu retenir mes larmes, tout se chagrin à l’intérieur, cette douleur. J’aurais pu arrêter et plonger comme Ekstasy mais j’avais choisit de me battre, c’était une promesse ne jamais abandonner, comme lui, il s’était battu jusqu’au bout contre sa maladie mais son cœur n’avait pas suivi et aucun sort n’avais pu le sauver. Alors, nous nous étions toutes deux retrouvées dans ce bar où la plus part des gens étaient déjà loin, où l’odeur de l’alcool nous brûlait les narines. Je n’étais pas du genre à boire et pourtant ce soir là je ne sais pourquoi, l’alcool était devenu mon maitre, me donnant trop chaud et battant à plein fouet dans mon sang. La tête me tournait, parfois nous rigolions toutes deux sans même savoir pourquoi, peut-être l’effet des 7 Téquila, des 5 Pina-Colada, et des autres verres offert par les inconnus que nous croisions. Jusqu’au moment où la jolie brune qui m’accompagnait disparue de mon champ de vision, elle s’était fait emporter sur la piste de danse dans les bras d’un inconnu, me laissant seule à notre table. Enfin seule plus pour très longtemps, sans qu’on ne me demande mon avis des mains vinrent me saisir par les hanches et m’entrainèrent dans un coin plus calme du club. Le fait qu’il n’y est plus de bruit me mis mal à l’aise l'espace d'un instant mais j’avais tellement mal à la tête après tout l’alcool que j’avais pu avaler, qu’un peu de calme n’était pas de refus. Je me suis laissé tomber dans ses bras comme une pauvre saute, mes jambes ne tenaient même plus debout, j’étais morte au sens littéraire, raide déchirée comme jamais, une sorte de première cuite en gros ou tout simplement une première cuite. Je suivais cet homme dont je n’arrivais pas à distinguer le visage, je le suivais sans même savoir où il allait m’emmener. Je mis bien sûr trop de temps à comprendre et encore j’ai compris bien trop tard ce qu’il voulait de moi, je n’avais posé aucunes questions, je le suivais dans un silence de plomb, n’ayant vu son visage qu’une seule fois dans la pénombre. Pourtant j’ai continué, comme une enfant suivrait sa mère ou son père pour découvrir une surprise, sauf que la surprise qui m’attendait n’était pas forcément celle dont je m’étais faite l’idée. Je suis restais sans bouger pendant deux ou trois minutes ou sûrement plus, le temps qu’il ouvre une porte qui donnait sur une chambre, plutôt spacieuse bien que trop sombre à mon goût. Quoi qu’il en soit ça n’avait point d’importance puisque je n’y passerais pas toute la nuit, encore une fois ce n’était que ce que je m’imaginais. Il fut tout à fait charmant, me proposant à boire et à manger, j’acceptais sa première proposition mais refusais poliment la deuxième. Encore une erreur ? Au point où j’en étais je ne crois pas que cela aurais pu changer quoi que ce soit. Puis le peu de lumière qui restait dans la pièce, devint d’abord flou puis le noir total. C’est ainsi que je fus plongée dans le néant une première fois. J’ai peut-être mis, deux heures, quatre heures, non moins, une heure plus tard mon esprit refaisais surface, ma peau était glacée et nue. J’aurais aimé m’étirer, bouger, pouvoir m’asseoir, mais les cordes qui tenaient accrochées mes mains entres elles, et celles qui tenaient mes jambes écartées m’en empêchais. Et puis je l’ai vu lui. Il s’est approché doucement de moi, posant ses mains grasses et lourdes sur ma peau, son odeur de cigarette et d’alcool fort, me donnais envie de vomir, et je ne du pas attendre longtemps avant de rendre tout ce que j’avais dans l’estomac. Et là, la chasse commençait. L’homme à peu près bien élevé, que j’avais pu entrevoir auparavant était devenu une vrai bête sans pitié, se foutant pas mal des non que je lui hurlais, ça ne servira à rien m'avait t-il dit. J’avais beau essayer de me débattre rien n’y faisait il était trop fort, trop fort pour moi. Alors il s’est glissé sur moi et …
F L A S H . B A C K
o f f
o f f
« NOOOOOOOON .. j’ai dit non.. »
Ma tête vint à nouveau heurter l’oreiller dans un mouvement brusque, m’assommant par la même occasion contre le haut de la tête de lit. Mon père rentra en fracas, il savait pourtant que rien ne pourrait m’arriver tant que je serais dans ma chambre. Mais il avait se besoin de se sentir près de moi depuis que je l’avais mis dans la confidence.
« Orphée tout va bien ? Je t’ai entendu crier, encore une de ces saloperies de cauchemar. Calme-toi. »
Je vins me blottir dans les bras de mon père, qui malgré la distance avait toujours su être là quand j’en avais besoin. S’il ne pouvait pas retrouvait qui avait fait ça il pouvait au moins stopper le cauchemar avant qu’il ne soit encore plus horrible. Mes membres tremblés, des gouttes de sueurs perlaient au dessus de mon front et mes yeux versaient de chaudes larmes. Malgré les tremblements je tentais de rester le plus immobile possible dans ses bras, luttant contre le sommeil pour ne pas revoir ce visage horrible et ressentir à nouveau ses mains parcourir mon corps. Je me débarrassais au plus vite de la lettre qui s’était froissée entre mes doigts, avant de joindre mes deux mains et d’enrouler mes bras autours de mes genoux tout en faisant un mouvement balancier pour essayer de me calmer.. Attendant le retour de mon père partit me chercher un verre d’eau fraiche.. Me penchant un peu en avant je me ré-emparais de la lettre souiller par mes larmes et froissée par mes mains moites afin de finir de la lire, elle me ferait sûrement plus de mal qu’autre chose mais je voulais comprendre chaque mot, le moindre sens de chaque phrases, pourquoi était-il venu me sauver et m’avait emmené loin de tout ça, alors qu’il aurait pu profiter lui aussi de la situation. Le moindre geste m’aurais été impossible, je n’avais aucun moyen de défense et pourtant il m’avait pris entre ses bras m’avait couvert de ce qui lui était tombé sous la main et était sortit par derrière comme si le scénario avait déjà était écrit. J’aurais aimé répondre mais jamais je ne retrouverais la force de me battre comme avant, j’étais au plus bas de mon existence et pour tout dire, je n’avais même plus envie de lutter contre tout ça..
Ma tête vint à nouveau heurter l’oreiller dans un mouvement brusque, m’assommant par la même occasion contre le haut de la tête de lit. Mon père rentra en fracas, il savait pourtant que rien ne pourrait m’arriver tant que je serais dans ma chambre. Mais il avait se besoin de se sentir près de moi depuis que je l’avais mis dans la confidence.
« Orphée tout va bien ? Je t’ai entendu crier, encore une de ces saloperies de cauchemar. Calme-toi. »
Je vins me blottir dans les bras de mon père, qui malgré la distance avait toujours su être là quand j’en avais besoin. S’il ne pouvait pas retrouvait qui avait fait ça il pouvait au moins stopper le cauchemar avant qu’il ne soit encore plus horrible. Mes membres tremblés, des gouttes de sueurs perlaient au dessus de mon front et mes yeux versaient de chaudes larmes. Malgré les tremblements je tentais de rester le plus immobile possible dans ses bras, luttant contre le sommeil pour ne pas revoir ce visage horrible et ressentir à nouveau ses mains parcourir mon corps. Je me débarrassais au plus vite de la lettre qui s’était froissée entre mes doigts, avant de joindre mes deux mains et d’enrouler mes bras autours de mes genoux tout en faisant un mouvement balancier pour essayer de me calmer.. Attendant le retour de mon père partit me chercher un verre d’eau fraiche.. Me penchant un peu en avant je me ré-emparais de la lettre souiller par mes larmes et froissée par mes mains moites afin de finir de la lire, elle me ferait sûrement plus de mal qu’autre chose mais je voulais comprendre chaque mot, le moindre sens de chaque phrases, pourquoi était-il venu me sauver et m’avait emmené loin de tout ça, alors qu’il aurait pu profiter lui aussi de la situation. Le moindre geste m’aurais été impossible, je n’avais aucun moyen de défense et pourtant il m’avait pris entre ses bras m’avait couvert de ce qui lui était tombé sous la main et était sortit par derrière comme si le scénario avait déjà était écrit. J’aurais aimé répondre mais jamais je ne retrouverais la force de me battre comme avant, j’étais au plus bas de mon existence et pour tout dire, je n’avais même plus envie de lutter contre tout ça..