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I swear I'm innocent [Nalycia]
Ven 20 Aoû 2010 - 21:03
Début Septembre.
« Whitaker ! »
Une voix frustrée et colérique vint briser le doux silence des lieux que j'avais tant recherché toute la journée. Loin du brouhaha habituel de mes camarades, loin des potins stupides qui fusaient naturellement comme à toutes les rentrées des classes, loin de l'agitation, loin de tout, je m'étais trouvé un coin feutré bien que glacial, seulement pour ma petite personne. Voilà pourquoi je fronçais le nez d'exaspération avant de lever mon regard d'ambre dans un soupir las, ma langue venant claquer nonchalamment contre mon palais, tandis que résonna la voix criarde d'un des sous-fifres du directeur. Posant ma tête brune contre le mur des toilettes désaffectée, je ne me retins néanmoins pas pour prendre mes aises malgré l'arrivée imminente de l'homme sans doute en furie, étendant avec arrogance mes jambes sur les lavabos et sur lesquels je demeurais assis. Un nuage de fumée grisâtre vint s'échapper de mes lèvres blêmes, quand enfin je tournais mes prunelles pénétrantes sur l'homme furibond qui venait de faire une entrée triomphale. Sa main sur la porte s'étant ouverte dans un claquement sourd, il reprit son souffle tandis qu'une moue de colère se dessinait sur son visage rougi : à en voir les quelques gouttes de sueur qui perlaient sur son crâne chauve, je devais me douter que j'avais mis ses nerfs à rude épreuve. Bien sûr que je n'ignorais pas ce que signifiait le mot 'renvoi', et bien sûr que je désirais avoir mon diplôme afin de couronner mon égo intense d'une gloire éphémère, et bien sûr aussi, que je n'ignorais pas que l'autorité hiérarchique était primordiale... Mais ce mois de Septembre semblait étrangement avoir accentué mon insolence qui gonflait de jour en jour : je me fichais de tout, et de tout le monde. Simplement parce que depuis quelques semaines, je me fichais de moi-même. Je demeurais absent et lointain, depuis le décès de mon paternel : me retrouvant seul et me croyant abandonné de tous, j'avais cette rage au ventre, hargneuse et destructrice, qui m'ordonnait de tout foutre en l'air. D'abord ma propre vie, ensuite viendrait celle des autres. Tous, autant qu'ils étaient... Je frapperais fort et bien, et je haïrais quiconque se mettrait sur mon chemin sinueux. En l'instant, c'était cet homme que je souhaitais voir vaciller, l'asphyxiant de mon insolence monstre qui le fit enrager. Car il s'avança d'un pas hargneux vers moi avant de se stopper à la hauteur des lavabos.
« Qu'est-ce que c'est que ça ? Vous fumez dans l'établissement, en plus ? » J'arquais légèrement les sourcils avant de poser l'ambre de mes pupilles sur la cigarette tournant entre mes doigts fins. Et d'un geste provocateur et perdu, je la portais à mes lèvres, non sans plonger mon regard abyssal dans le sien, soufflant alors un nuage épais de nicotine. Fulminant de rage, l'homme me l'arracha avec fougue avant de l'écraser à terre. « Ne jouez pas à ça, vos problèmes personnels n'excusent pas votre attitude. Descendez ! »
Et le chauve hargneux de me toiser avec fougue, quand pendant de trop longues secondes je le toisais sans ciller. Sans cette lueur provocante dans mon regard, ni arrogance, ni moquerie... Je le toisais seulement, souhaitant me nourrir de sa colère qui me faisait jouir intérieurement. Dieu que je voulais les pousser à bout. Tous. Mais le sentant frémir d'avantage sous une rage qui allait exploser, j'obéissais finalement à son ordre et sautais à terre : j'avais beau aimer mon petit jeu, je ne voulais pas d'un renvoi. L'homme esquissa alors un fin sourire, pensant alors me gratifier d'une réplique acerbe afin de couronner ce qu'il pensait être sa victoire sur moi.
« Je savais que vous seriez ici, vous êtes si prévisible. »
« Ce n'est pas ce que dit votre femme. » J'arquais les sourcils non sans laisser ma voix se faire murmure suave et cassé, d'un timbre naturel et naturellement provocant. A la vue de l'homme qui me darda offusqué, je répliquais alors non sans hausser les épaules, et esquisser enfin un sourire innocent. « Je plaisante. »
De toutes façons, elle était loin d'être excitante.
« Gardez votre humour de mauvais goût, je vous cherche depuis tout à l'heure. Vous aviez une retenue avec Miss Ravèl aujourd'hui, et vous êtes attendu depuis exactement une demi heure. Elle est dans la salle des professeurs, dépêchez-vous et excusez-vous auprès de votre enseignante ! »
D'une moue dédaigneuse, j'empoignais mon sac de cuir d'un geste sec avant de sortir de la pièce, non sans sentir le regard brûlant et hargneux de mon interlocuteur sur mes omoplates. Il me fallait donc me rendre en retenue, moi qui pourtant avais tout fait pour l'éviter, j'avais sous-estimé aujourd'hui le flair pathétique du personnel de Hungcalf. Déambulant dans les couloirs humides, je posais distraitement mes regards sur les camarades que je croisais et qui m'adressaient des bonjours chaleureux pour mes amis, craintifs pour les nouveaux arrivants et sans doute futurs bizuts, enjôleurs pour mes ex voire futures ex... Mais je ne répondais pas à leurs salutations, je me contentais de les fixer brièvement ou avec dédain : je n'avais envie de rien, aujourd'hui, et encore moins de contact humain. Manque de chance, j'étais principalement en route pour passer près d'une heure et demi enfermé dans une salle avec un professeur. Une heure, pour être plus précis ; j'avais réussi à gaspiller le reste du temps en trouvant refuge dans des toilettes inutilisées, c'était mieux que rien. Enfin, je rentrais dans la pièce habituellement interdite aux élèves, et mon regard noisette vint se poser sur la silhouette gracile de la professeur de soins aux créatures magiques : contournant l'immense table, j'y jetais nonchalamment mon sac sans jamais la quitter des yeux, avant de m'asseoir avec insolence sur une des chaises. Croisant mes mains sur mon ventre, je lui offrais mon plus beau sourire, et continuais mon jeu dangereux mais surtout vaniteux.
« Je m'étais perdu. » Osais-je lui dire dans un haussement de sourcils, moi qui connaissais Hungcalf depuis trois ans maintenant. « Bien, faites ce que vous avez à faire. Matez moi. » soufflais-je dans un sourire carnassier et déplacé, une lueur de défi brillant dans mon regard trouble.
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Re: I swear I'm innocent [Nalycia]
Sam 21 Aoû 2010 - 14:09
Between the sweet illusion & the crual truth.
Lust Withaker, Nalycia D.Ravèl.
Lust Withaker, Nalycia D.Ravèl.
Ne plus avoir aucun désir, aucune envie, renoncer. Renoncer ne serait est ce qu’a faire les tout petits gestes du quotidien, penser que sa vie n’a aucun sens. Baigner désespérément dans cette confusion. La peine et le chagrin ça passait encore. On se sentait toujours vivant. Les choses étaient encore sensées, quoique cruelles. Mais ce qui était venu après… C’était ce qu’on appelait ; dépression. Et bien c'était pire !
Oui et elle ne se laissait pas aller pour autant. Ce genre de choses n’étaient souvent que passagères, dans quelques temps elle penserait sans doute que notre esprit pouvait nous jouer bien des tours. Toutes ses émotions. Le grand bonheur, l’idéal, dans lequel elle avait vécu… C’était un excès, un excès d’enthousiasme. Et puis tout cette peine cette douleur terrible, ce n’était pas bien réaliste ça non plus. La vie ne pouvait pas être aussi noire. Elle avait toujours été dans l’excès et avait donc vécu dans le rêve ou dans le fantasme, car la vie était bien plus attractive ainsi. C'est ce que les gens faisaient très souvent projeter leurs fantasme sur la réalité, la rendre moins pale, c'est sans doute comme sa que les gens tombaient amoureux... Ou après le déced d'un proche idéalisaient ce dernier, oui, les morts sont toujours meilleur que les vivants, plus mémorable... C'est aussi comme ça que les gens vont jusqu'au bout de leur rêves. Et puis n'arrivaient pas à sentir le gout de cette gloire, de cette victoire tant attendue. Sans doutes ses pensés mêmes étaient excessive, cette vision des choses étaient bien trop noire. Elle vivait donc dans la passion et la passion était un gros mensonge. Peut importe ; Elle n’était pas le genre de personne à se laisser aller, autant naviguer de manière hasardeuse … On trouverait peut être un trésor ? Ou retrouverait de quoi donner un sens a sa vie ; Elle se débâtit alors afin de ne pas sombrer… Poursuivant son chemin dans cette vie devenue absurde.
Septembre avait pointé son née apportant un parfum qui lui était désagréable, qui fusionnait très mal avec son naturel. Il fallait bien une fin à chaque chose pour que cela ai du gout, mais septembre l’avait toujours rendu mélancolique. Néanmoins il restait quelques bribes des jouissances de l’été qui n’avaient pas encore disparues. Elle se sentait donc d’assez bonne humeur. Ceux qui l’aurait vu au tout début des vacances l’aurait trouvé rayonnante. C’est donc ressourcée qu’elle avait retrouvé Hungcalf. Ses yeux qui avaient été ternis retrouvèrent leur lueur naturelle, on ne sait par quel mystère. Mais cela restait toujours très fragile. Qui aurait cru que son tempérament incisif cachait également une jeune femme fragile. Après tout les plus réactives des personnes étaient sans doute les plus fragiles, les plus sensibles.
Assise sur le majestueux fauteuil de son bureau personnel, un fauteuil recouvert d’un velours couleur émeraude. Une coupe de champagne à la main, dont elle ignorait la provenance, elle avait fini par conclure que cela avait été déposé la par un elfe de maison afin d’accueillir la nouvelle année scolaire de manière festive… Cette pensée lui tira un sourire en coin, amusée et blasée à la foi. Quoiqu’il en soit cela ne gênait pas, les verres se succédèrent, n’ayant aucune saveur à son gout… Le champagne accompagnait donc ses pensées…Très peu festive quant à elles. Son regard perdu dans le lointain, à travers la grande fenêtre à sa gauche sur de gros nuages gris, de bien triste nuages. L’atmosphère la rendant bien pensive… des pensées fuyantes, triste parfois drôles se succédaient. Ses pensés par un drôle d’hasard atterrirent sur Lust Withaker lui tirant une grimace imprégné de rancune. L’émotion qui l’emportait la surpris elle même. Elle conclut par un sourire triomphant, une idée de vengeance trottait dans sa tète. Mais aussi le désir de connaitre mieux le jeune homme. Qui l’avait piqué à vif lors d'une dernière conversation qui avait très mal tournée, peut être serait il plus juste d’utiliser le mot altercation. Car c’était bien plus la haine qui motivait leurs paroles.
Elle s’apprêtait à se resservir à boire mais ce n’était que l’équivalent d’une ou deux gorgée qui tombèrent dans son verre. Elle abandonna donc sa bouteille… Contemplant le vide avec un sourire malicieux… Elle devenait peut être folle, qui sait. Mais elle était radieuse. On ne lui avait donc jamais voulu pour cette drôle de lueur qui brillait dans ses yeux.
* * *
Elle entendit le bruit de pas pénétrant petit à petit la salle des profs, devinant l’identité du nouvel arrivé, qui lui extirpa un sourire triomphant ! Elle s’hota de sa chaise avec une grâce féline, ses vêtements comme d’habitude ne manquaient pas de classe. Elle portait un tailleur bleu nuit, et portait par dessous un chemisier bouffant blanc, avec un discret récolté. Très féminin et simple, ce qui allait merveilleusement avec son attitude de reine dominante.
Contenant de son mieux le sourire que sa présence lui suscitait ; elle lui adressa, ses premier mot ;
« De surplus en retard ! », « Je m'étais perdu. » se permit il de répliquer. Elle lui adressa un sourire enjôleur, à sa seconde intrusion elle lui destina un regard pénétrant avec un plissement de yeux se voulant explicite. Puis brisant le silence ; « Quoi de neuf Withaker ? Un sentiment de culpabilité qui vous rongerait ? Un crime à confesser ? La prise de conscience de votre comportement absurde. Allez-y quelque chose d’inhabituel… » fit elle avec un ton faussement enthousiaste, pour commencer à modeler l’ambiance.
Elle finit par s'assoir à son tour posant sa tète sur la main, observant l'élève avec un petit sourire, excellente comédienne, les choses en leurs présence prenaient drôlement une tournure très théâtrale.
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Re: I swear I'm innocent [Nalycia]
Sam 21 Aoû 2010 - 17:34
L'enseignante avança vers moi d'un pas félin et souple, mais trop absorbé par ma propre arrogance que je m'évertuais à mettre somptueusement en scène, je ne relevais pas tout de suite cette étrange assurance qu'elle avait pour elle. Habituellement, Miss Ravèl était bien sûr de ceux qui tenaient tête, et c'était par ailleurs devenu un jeu que de nous pousser à bout entre nous : un jeu malsain certes, mais tellement enivrant. Néanmoins, ma présence lui suscitait usuellement un état de colère qui embrasait ses beaux yeux d'ébène, et qu'elle s'évertuait de cacher derrière une dignité froide et princière, aujourd'hui pourtant, il semblait que son sourire avait quelque chose de... sincère, et d'étrangement triomphal. Je ne notais pas pourtant, ce changement de comportement, et me contentais de me conduire comme le dernier des insouciants : une fois encore, je comptais bien tester ses limites tout en repoussant les miennes, c'était à qui allait le plus loin dans ce jeu dangereux, tout en usant de subtilité. Je lui offris ainsi le sourire qu'elle m'adressa d'une mine enjôleuse que je pensais alors hypocrite, quoique le mien se faisait plus pernicieux et insolent. Par cet échange qui paraissait poli, nous nous promettions en vérité, de manière taciturne, une véritable joute verbale.
« Quoi de neuf Whitaker ? » Sa question avait été posée avec tant de nonchalance que je ne comprenais pas : légèrement désarçonné par sa façon d'annoncer les choses, elle qui n'était jamais allée jusqu'à me demander vicieusement si tout allait bien dans ma vie, afin de laisser planer les prolongations hypocrites, je me demandais véritablement où elle voulait en venir. Mon adversaire aurait-il changé de tactique d'attaque durant l'été, où se sentait-elle tout simplement pousser des ailes, pour une raison que j'ignorais ? J'arquais donc les sourcils mais cachais ma surprise derrière un masque d'impassibilité et d'insolence... Quoiqu'il en soit, je demeurais tout de même sur mes gardes. « Un sentiment de culpabilité qui vous rongerait ? Un crime à confesser ? La prise de conscience de votre comportement absurde. Allez-y quelque chose d’inhabituel… »
Ah, c'est donc là, qu'elle voulait en venir : la demoiselle ne cherchait que la provocation, elle ne désirait plus que m'arracher une réplique cinglante, sans doute dans l'envie de me laisser sans voix, au final. Mon sourire s'effaça doucement, non pour laisser s'esquisser une moue d'agacement sur mon visage de marbre, mais pour mieux la toiser de mon regard pénétrant, laissant l'insolence voiler mes traits. Le silence s'installa ainsi dans la pièce aux lumières tamisées, tandis que je ne daignais plus lâcher ses prunelles sombres de mes rétines ambrées : et si je me faisais volontairement muet, l'espace d'un instant, pour laisser la profondeur de sa question résonner dans les lieux afin de donner plus de poids à ma réponse, bref si je laissais ainsi planer le silence pour ma mise en scène théâtrale, je le faisais également involontairement dans le seul but de retenir ma violence et mes émotions. Sans doute, était-ce là la question que j'avais le plus redouté depuis la rentrée, sans doute était-ce celle que j'avais le plus évité également... Car devant ma mine sombre et mes regards assassins, mes amis n'avaient eu de cesse de me demander si j'allais bien, ce à quoi je répondais soit par un regard las posé vers le plafond lors de mes meilleurs jours, soit par une réplique cassante et mauvaise. Je ne voulais rien leur répondre, je ne voulais pas même qu'ils me parlent et viennent me demander quelques nouvelles, en vérité, je n'avais envie de rien. Et voilà que cette enseignante venait elle aussi, comme tous les autres, provoquer ma colère et mon exaspération : pourquoi fallait-il qu'elle rentre dans mon jeu, j'aurais nettement préféré qu'elle ne se taise, et me donne stupidement des lignes à recopier. Je ne voulais dès lors pas lui répondre, ou bien lui répliquer quelques paroles arrogantes voire mensongères, et pourtant je mourrais d'envie de voir ce sourire, ce si beau sourire qu'elle avait sur son magnifique visage, se crisper et s'éteindre en une déconvenue totale. Ce n'était guère mon genre de parler de moi-même, mais j'avais diablement envie de lui faire ravaler sa provocation. Ainsi, plantant mon regard pénétrant dans le mien, je retrouvais un sourire en coin tandis que je bloquais toute ma rancoeur, tout mon abattement, tout mon désespoir violent, au creux de ma gorge.
« J'ai enterré mon père. » Et ma voix suave s'éleva en un timbre désinvolte, brisant avec froideur le silence des lieux. Malgré tout, j'aurais pu très bien lui parler de la pluie s'abattant ces derniers jours sur les contrées alentours, car mes mots s'envolaient dans un détachement étrange. Me redressant légèrement sur ma chaise, je jouais la provocation jusqu'au bout malgré cette blessure vive qui tiraillait mon palpitant rageur : je demeurais d'un calme absolu et joueur, extérieurement parlant. « Enfin, pas exactement. Ce prêtre était d'un ennui total, plus encore que vos cours... J'ai préféré partir avant la fin. »
Je plissais brièvement le nez avant d'hausser les épaules : détrompez-vous, je n'étais pas indifférent à mon propre sort ou à mon propre chagrin, j'avais simplement horreur du dramaturge. Plus encore, j'avais en horreur de parler de moi, aussi la professeur demeurerait sans doute la seule personne à qui je me serais confié sur ce point : néanmoins je ne le lui avais dit que par jeu, afin de lire la déconvenue sur son visage provocant. Et ce fut chose faite, car bientôt je perçus que son sourire commençait à s'effacer. J'étais un monstre d'impertinence, car je jouais de la mémoire de mon propre père, dans la seule envie de la faire taire, elle. Je ne voulais pas de compassion, je voulais encore moins de pseudo sympathie de sa part, je ne voulais rien de tout cela. Je voulais seulement qu'elle se sente mal à l'aise. Et j'étais, dans ma propre provocation, à la fois présent et absent, à la fois conscient de sa mort, et totalement étranger. Je ne savais plus, où je me situais vraiment.
« C'est drôle. » soufflais-je enfin dans un sourire amusé et sombre, dans une étrange attitude déplacée. « J'ai rêvé de vous la nuit dernière, et vous faisiez exactement cette même tête. Ceci dit, vous étiez bien plus dévêtue. » assurais-je non sans arquer les sourcils, avant de me pencher lentement vers la table. « ... Et entre nous, c'était vraiment très chaud. »
Un sourire de trop, une provocation de plus... J'ignorais jusqu'où j'irais dans ma descente aux enfers. Jusqu'au renvoi, peut-être, bien que pour le moment ce n'était pas le comble de mes priorités.
« Quoi de neuf Whitaker ? » Sa question avait été posée avec tant de nonchalance que je ne comprenais pas : légèrement désarçonné par sa façon d'annoncer les choses, elle qui n'était jamais allée jusqu'à me demander vicieusement si tout allait bien dans ma vie, afin de laisser planer les prolongations hypocrites, je me demandais véritablement où elle voulait en venir. Mon adversaire aurait-il changé de tactique d'attaque durant l'été, où se sentait-elle tout simplement pousser des ailes, pour une raison que j'ignorais ? J'arquais donc les sourcils mais cachais ma surprise derrière un masque d'impassibilité et d'insolence... Quoiqu'il en soit, je demeurais tout de même sur mes gardes. « Un sentiment de culpabilité qui vous rongerait ? Un crime à confesser ? La prise de conscience de votre comportement absurde. Allez-y quelque chose d’inhabituel… »
Ah, c'est donc là, qu'elle voulait en venir : la demoiselle ne cherchait que la provocation, elle ne désirait plus que m'arracher une réplique cinglante, sans doute dans l'envie de me laisser sans voix, au final. Mon sourire s'effaça doucement, non pour laisser s'esquisser une moue d'agacement sur mon visage de marbre, mais pour mieux la toiser de mon regard pénétrant, laissant l'insolence voiler mes traits. Le silence s'installa ainsi dans la pièce aux lumières tamisées, tandis que je ne daignais plus lâcher ses prunelles sombres de mes rétines ambrées : et si je me faisais volontairement muet, l'espace d'un instant, pour laisser la profondeur de sa question résonner dans les lieux afin de donner plus de poids à ma réponse, bref si je laissais ainsi planer le silence pour ma mise en scène théâtrale, je le faisais également involontairement dans le seul but de retenir ma violence et mes émotions. Sans doute, était-ce là la question que j'avais le plus redouté depuis la rentrée, sans doute était-ce celle que j'avais le plus évité également... Car devant ma mine sombre et mes regards assassins, mes amis n'avaient eu de cesse de me demander si j'allais bien, ce à quoi je répondais soit par un regard las posé vers le plafond lors de mes meilleurs jours, soit par une réplique cassante et mauvaise. Je ne voulais rien leur répondre, je ne voulais pas même qu'ils me parlent et viennent me demander quelques nouvelles, en vérité, je n'avais envie de rien. Et voilà que cette enseignante venait elle aussi, comme tous les autres, provoquer ma colère et mon exaspération : pourquoi fallait-il qu'elle rentre dans mon jeu, j'aurais nettement préféré qu'elle ne se taise, et me donne stupidement des lignes à recopier. Je ne voulais dès lors pas lui répondre, ou bien lui répliquer quelques paroles arrogantes voire mensongères, et pourtant je mourrais d'envie de voir ce sourire, ce si beau sourire qu'elle avait sur son magnifique visage, se crisper et s'éteindre en une déconvenue totale. Ce n'était guère mon genre de parler de moi-même, mais j'avais diablement envie de lui faire ravaler sa provocation. Ainsi, plantant mon regard pénétrant dans le mien, je retrouvais un sourire en coin tandis que je bloquais toute ma rancoeur, tout mon abattement, tout mon désespoir violent, au creux de ma gorge.
« J'ai enterré mon père. » Et ma voix suave s'éleva en un timbre désinvolte, brisant avec froideur le silence des lieux. Malgré tout, j'aurais pu très bien lui parler de la pluie s'abattant ces derniers jours sur les contrées alentours, car mes mots s'envolaient dans un détachement étrange. Me redressant légèrement sur ma chaise, je jouais la provocation jusqu'au bout malgré cette blessure vive qui tiraillait mon palpitant rageur : je demeurais d'un calme absolu et joueur, extérieurement parlant. « Enfin, pas exactement. Ce prêtre était d'un ennui total, plus encore que vos cours... J'ai préféré partir avant la fin. »
Je plissais brièvement le nez avant d'hausser les épaules : détrompez-vous, je n'étais pas indifférent à mon propre sort ou à mon propre chagrin, j'avais simplement horreur du dramaturge. Plus encore, j'avais en horreur de parler de moi, aussi la professeur demeurerait sans doute la seule personne à qui je me serais confié sur ce point : néanmoins je ne le lui avais dit que par jeu, afin de lire la déconvenue sur son visage provocant. Et ce fut chose faite, car bientôt je perçus que son sourire commençait à s'effacer. J'étais un monstre d'impertinence, car je jouais de la mémoire de mon propre père, dans la seule envie de la faire taire, elle. Je ne voulais pas de compassion, je voulais encore moins de pseudo sympathie de sa part, je ne voulais rien de tout cela. Je voulais seulement qu'elle se sente mal à l'aise. Et j'étais, dans ma propre provocation, à la fois présent et absent, à la fois conscient de sa mort, et totalement étranger. Je ne savais plus, où je me situais vraiment.
« C'est drôle. » soufflais-je enfin dans un sourire amusé et sombre, dans une étrange attitude déplacée. « J'ai rêvé de vous la nuit dernière, et vous faisiez exactement cette même tête. Ceci dit, vous étiez bien plus dévêtue. » assurais-je non sans arquer les sourcils, avant de me pencher lentement vers la table. « ... Et entre nous, c'était vraiment très chaud. »
Un sourire de trop, une provocation de plus... J'ignorais jusqu'où j'irais dans ma descente aux enfers. Jusqu'au renvoi, peut-être, bien que pour le moment ce n'était pas le comble de mes priorités.
- InvitéInvité
Re: I swear I'm innocent [Nalycia]
Dim 22 Aoû 2010 - 14:32
Il lui annonça la chose avec tant de détachement, si peu d’émotion, que son sourire malicieux s’éteignit instantanément. Laissant place au gêne et à la confusion. Elle le regarda pleine de compassion et de regrets. Un regard explicite, suffisamment expressif. Le seul message qu’elle réussit à lui rendre.
Il se redressa, s’approcha et poursuivit avec toujours autant d’indifférence et d'arrogance « Enfin, pas exactement. Ce prêtre était d'un ennui total, plus encore que vos cours... J'ai préféré partir avant la fin. » Encore de la provocation, se dit elle… Elle eut un mouvement de recul, le regarda, un froncement de sourcil, suspicieux. Elle le transperça du regard et se dit pendant un instant, , que son intention n’était que de la perturber, la colère l'envahit un court moment, elle faillit se laisser emporter par l'émotion, néanmoins sa conscience la repris, il avait perdu son père, ce serait donc terriblement déplacé. Et puis tout le monde n’avait pas l’esprit aussi sournois que Lust Withaker. Quel tyran, se dit elle. Elle était totalement confuse.
Se laissant pourtant emporter par un nouvel élan plein de colère et de compassion ;
«M ‘enfin Loust. C’est dingue, Il est normal de se sentir mal, personne n’est intouchable… Toute cette rancœur, cela vous fera sombrer… » Mais dès qu’elle eu prononcé ses mots elle ressentit une certaine gène, elle était même honteuse de cet excès de chaleur. Elle en voulait à ce garçon. Même si elle ressentait une drôle d’envie de s’ouvrir à lui, envie qui ne s’était pas manifesté depuis bien longtemps. Depuis la mort de Pablo. La colère puis la solitude s’était installé, et c’étaient des choses qui vous dévoraient l’âme, la rongeaient dangereusement. Elle savait qu’elle ne trouverait aucun soulagement à se confier aux autres, La solitude avait fini par l’habiter, elle avait fini par ne plus entretenir de liens du tout. Et la solitude se chargeait de transformer son cœur en un territoire sec et aride. Elle se sentit étonnamment plus proche du jeune homme, Elle flaira ses sentiments en lui, en sentit le poids dont il ne se débarrassait surement jamais, la colère qui le rongeait, la rancœur qu’il conservait et qui parfois devait exploser. Elle savait qu’il la rejetterait si elle lui parlait, c’était un cercle vicieux… Ou le plus fort sombrait. Withaker ne lâcherait jamais la corde et ainsi ne se libérerait jamais. C’était là la vraie prise de risque et celui qui ne la prenait pas périssait. Elle le plaignait pour cela. Mais aucune parole compatissante ne sortit de sa bouche, sa méfiance, sa rancune les faisaient passer au filtre. La rancune, pourtant, elle s’était promis de ne jamais rajouter ce poids à sa vie.
Mais cet excès de chaleur disparut bien vite et elle reprit sa fierté de reine sombre et froide. Elle n’avait jamais été très douée pour prescrire des paroles rassurantes non plus, elle était franche, cruellement vrai, mais pas moins compatissante. Elle repensa à son défunt mari, la tristesse l’envahit, cela lui rappela le fait qu’elle n’avait même pas assisté à son enterrement et pensa aux remords qui l’avaient suivi. Mais chassa ses pensés de sa tète ne voulant pas se laisser émouvoir devant son élève. Surtout qu'il avait déjà eu le plaisir de la voir ainsi une fois.
Le temps resta suspendu un instant, en effet il l’avait laissé sans voix et effectivement, Il avait réussit à lui hôter sa couronne impériale et à la mettre mal alaise.
« C'est drôle. J'ai rêvé de vous la nuit dernière, et vous faisiez exactement cette même tête. Ceci dit, vous étiez bien plus dévêtue ... Et entre nous, c'était vraiment très chaud. »
Son cœur se mit à se débattre hors son contrôle, elle se pinça les lèvres. Mais resta silencieuse face à ses propos audacieux, qu’aucun élève n’avait jamais osé lui adresser. Elle lui lança un regard teinté de noir, elle avait un regard très fort. Et un climat de tension s'installa mais contrairement à ce qu’on aurait pu attendre, elle ne se laissa pas envahir par la colère, garda son sang froid et s’approcha à son tour, lentement, de lui… Son comportement devenait déconcertant.
« Qu’est ce que vous attendez Withaker » Elle porta son doigt au coin de ses lèvres qui au dernier épisode avaient saigné suite a une gifle qu’elle lui avait destiné. Elle frôla donc ses lèvres pales, tout doucement… Figeant le temps, comme sous un sortilège.« Que je laisse une trace cette fois ci » Sa main se perdit sur sa joue pour y déposer quelques caresses délicates, inattendues. Un petit sourire mystérieux vint se dessiner sur ces lèvres… Déstabilisée par son propre emportement, elle lui lança ce regard méprisant qu'elle lui avait, à maintes reprises dédiée et ajouta « Qui a dit que les anglais étaient des gentlemen ? Vous êtes tout à fait grossiers Whitaker! », Finit elle, avec un sourire triomphant. Et dans un soliloque elle commença « Quoique, vous avez pas mal de charisme pour votre âge… Bien que vous laissez voir à tous ce personnage exécrable. » la réflexion lui tira une grimace, qui disparut aussi vite qu'elle était arrivé. Elle recula, remit le temps en suspens… Un sourire en coin et une lueur de défi brillant dans l’œil.
Elle savait bien que c’était elle qui avait attaqué la première, qui avait commencé ce petit jeu. Avouons le ; très amusant. Mais c’est également elle qui avait le pouvoir, les propos qu’il s’était permis de tenir avec elle, pourrait surement le mener jusqu’au renvoi étant donné qu'il avait était déjà pas mal d'infractions au règlement à son compte « Vous savez je pensais remettre en question ses retenues si vous aviez montré quelques remords… Mais vous continuez ce petit jeu, ces provocations, ces paroles déplacés… Et la vous vous permettez vraiment beaucoup. Je suis votre professeur ne l’oubliez pas ! » Mais elle ne voulait pas non plus lui causer plus de problèmes, elle préférait faire, disons avec ses moyens.
Il se redressa, s’approcha et poursuivit avec toujours autant d’indifférence et d'arrogance « Enfin, pas exactement. Ce prêtre était d'un ennui total, plus encore que vos cours... J'ai préféré partir avant la fin. » Encore de la provocation, se dit elle… Elle eut un mouvement de recul, le regarda, un froncement de sourcil, suspicieux. Elle le transperça du regard et se dit pendant un instant, , que son intention n’était que de la perturber, la colère l'envahit un court moment, elle faillit se laisser emporter par l'émotion, néanmoins sa conscience la repris, il avait perdu son père, ce serait donc terriblement déplacé. Et puis tout le monde n’avait pas l’esprit aussi sournois que Lust Withaker. Quel tyran, se dit elle. Elle était totalement confuse.
Se laissant pourtant emporter par un nouvel élan plein de colère et de compassion ;
«M ‘enfin Loust. C’est dingue, Il est normal de se sentir mal, personne n’est intouchable… Toute cette rancœur, cela vous fera sombrer… » Mais dès qu’elle eu prononcé ses mots elle ressentit une certaine gène, elle était même honteuse de cet excès de chaleur. Elle en voulait à ce garçon. Même si elle ressentait une drôle d’envie de s’ouvrir à lui, envie qui ne s’était pas manifesté depuis bien longtemps. Depuis la mort de Pablo. La colère puis la solitude s’était installé, et c’étaient des choses qui vous dévoraient l’âme, la rongeaient dangereusement. Elle savait qu’elle ne trouverait aucun soulagement à se confier aux autres, La solitude avait fini par l’habiter, elle avait fini par ne plus entretenir de liens du tout. Et la solitude se chargeait de transformer son cœur en un territoire sec et aride. Elle se sentit étonnamment plus proche du jeune homme, Elle flaira ses sentiments en lui, en sentit le poids dont il ne se débarrassait surement jamais, la colère qui le rongeait, la rancœur qu’il conservait et qui parfois devait exploser. Elle savait qu’il la rejetterait si elle lui parlait, c’était un cercle vicieux… Ou le plus fort sombrait. Withaker ne lâcherait jamais la corde et ainsi ne se libérerait jamais. C’était là la vraie prise de risque et celui qui ne la prenait pas périssait. Elle le plaignait pour cela. Mais aucune parole compatissante ne sortit de sa bouche, sa méfiance, sa rancune les faisaient passer au filtre. La rancune, pourtant, elle s’était promis de ne jamais rajouter ce poids à sa vie.
Mais cet excès de chaleur disparut bien vite et elle reprit sa fierté de reine sombre et froide. Elle n’avait jamais été très douée pour prescrire des paroles rassurantes non plus, elle était franche, cruellement vrai, mais pas moins compatissante. Elle repensa à son défunt mari, la tristesse l’envahit, cela lui rappela le fait qu’elle n’avait même pas assisté à son enterrement et pensa aux remords qui l’avaient suivi. Mais chassa ses pensés de sa tète ne voulant pas se laisser émouvoir devant son élève. Surtout qu'il avait déjà eu le plaisir de la voir ainsi une fois.
Le temps resta suspendu un instant, en effet il l’avait laissé sans voix et effectivement, Il avait réussit à lui hôter sa couronne impériale et à la mettre mal alaise.
« C'est drôle. J'ai rêvé de vous la nuit dernière, et vous faisiez exactement cette même tête. Ceci dit, vous étiez bien plus dévêtue ... Et entre nous, c'était vraiment très chaud. »
Son cœur se mit à se débattre hors son contrôle, elle se pinça les lèvres. Mais resta silencieuse face à ses propos audacieux, qu’aucun élève n’avait jamais osé lui adresser. Elle lui lança un regard teinté de noir, elle avait un regard très fort. Et un climat de tension s'installa mais contrairement à ce qu’on aurait pu attendre, elle ne se laissa pas envahir par la colère, garda son sang froid et s’approcha à son tour, lentement, de lui… Son comportement devenait déconcertant.
« Qu’est ce que vous attendez Withaker » Elle porta son doigt au coin de ses lèvres qui au dernier épisode avaient saigné suite a une gifle qu’elle lui avait destiné. Elle frôla donc ses lèvres pales, tout doucement… Figeant le temps, comme sous un sortilège.« Que je laisse une trace cette fois ci » Sa main se perdit sur sa joue pour y déposer quelques caresses délicates, inattendues. Un petit sourire mystérieux vint se dessiner sur ces lèvres… Déstabilisée par son propre emportement, elle lui lança ce regard méprisant qu'elle lui avait, à maintes reprises dédiée et ajouta « Qui a dit que les anglais étaient des gentlemen ? Vous êtes tout à fait grossiers Whitaker! », Finit elle, avec un sourire triomphant. Et dans un soliloque elle commença « Quoique, vous avez pas mal de charisme pour votre âge… Bien que vous laissez voir à tous ce personnage exécrable. » la réflexion lui tira une grimace, qui disparut aussi vite qu'elle était arrivé. Elle recula, remit le temps en suspens… Un sourire en coin et une lueur de défi brillant dans l’œil.
Elle savait bien que c’était elle qui avait attaqué la première, qui avait commencé ce petit jeu. Avouons le ; très amusant. Mais c’est également elle qui avait le pouvoir, les propos qu’il s’était permis de tenir avec elle, pourrait surement le mener jusqu’au renvoi étant donné qu'il avait était déjà pas mal d'infractions au règlement à son compte « Vous savez je pensais remettre en question ses retenues si vous aviez montré quelques remords… Mais vous continuez ce petit jeu, ces provocations, ces paroles déplacés… Et la vous vous permettez vraiment beaucoup. Je suis votre professeur ne l’oubliez pas ! » Mais elle ne voulait pas non plus lui causer plus de problèmes, elle préférait faire, disons avec ses moyens.
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Re: I swear I'm innocent [Nalycia]
Lun 23 Aoû 2010 - 12:10
Son divin sourire s'effaça pour laisser place à un peu plus de malêtre, et ce fut à cet instant que je ressentis l'agréable jubilation d'une victoire sournoisement gagnée. Il aurait été faux d'affirmer que je me servais de la mémoire de mon paternel pour la forcer à se taire, voire même pour m'attirer une compassion que je ne voulais même pas, en réalité c'était sans doute là tout le contraire. Je ne voulais pas même qu'elle me questionne, je ne voulais pas m'étendre sur le sujet, je ne voulais aucun mot ou geste de réconfort – si tant est qu'elle en était capable – mais je souhaitais sentir son palpitant glacé se figer d'effroi : voyez-vous, professeur, vous aussi vous pouvez être exécrable en pensant que le junkie que vous avez devant vous n'est pas comme tous les autres, au point qu'aucun malheur humain ne vienne peser lourdement sur ses épaules. Je voulais, tout simplement, qu'elle comprenne qu'elle demeurait aussi intolérante que moi même, voire emprunte d'un manque de tact absolu. Penchant légèrement ma tête brune sur le côté, je ne la lâchais plus des yeux tandis que, quelque peu confuse, elle tentait de me répliquer quelque chose qui ressemblait à des condoléances... de l'émotion peut-être ? Je fronçais légèrement le nez d'agacement face à son excès de chaleur : j'avais horreur de voir mes adversaires me prendre en pitié, et plus encore, j'avais horreur de les entendre parler avec raison. Bien sûr que toute cette foutue histoire me ferait sombrer, et par ailleurs j'avais déjà plongé dans les gouffres ténébreux du trouble et de la perdition. J'étais persuadé néanmoins, que je n'avais rien à perdre, et sans doute tout à gagner : en toute probabilité, j'avais tort, mais sur l'instant je demeurais trop aveugle pour me rendre compte de mes grossières erreurs. Les paroles de ma professeur ne m'ébranlèrent néanmoins guère plus que cela, car je ne pus m'empêcher de lui faire des sous-entendus crus et déplacés ; avais-je vraiment rêvé d'elle, la nuit passée ? Non, mais j'aurais pu. Au vu de son regard de braise, de ses jambes interminables, et de son caractère de feu, quel étudiant ne pouvait pas fantasmer sur ce professeur plein de charme, quoique aussi froid qu'un pic de glace... C'était d'ailleurs ce dernier point qui me refroidissait : je n'avais jamais aimé coucher avec les icebergs, c'était toujours ennuyeux et plus que rébarbatif. J'observais néanmoins l'immensité sensuelle de ses yeux sombres et foudroyants, tandis qu'elle se penchait lentement : la rivale voulait jouer, et je devais admettre qu'elle s'en tirait magnifiquement bien, car au toucher de ses doigts sur mes lèvres blêmes, je ne pus sentir qu'un désir lubrique s'enflammer quelque peu. Sans doute était-ce parce qu'elle me plaisait, et qu'elle demeurait intouchable, que je m'évertuais à la provoquer ainsi, peut-être avait-elle raison, finalement, et que je ne demandais qu'un peu trop d'attention de sa jolie personne. Et si je demeurais fidèle à mon grand amour, je ne trahissais pas non plus ce que j'avais toujours été : un junkie amoureux des courbes féminines, et diablement faible face aux péchés qu'elles pouvaient offrir. Aussi mes paupières vinrent se fermer quelques instants sur mes pupilles pénétrantes, quand distrait et faible face à l'adversaire et son jeu de sensualité, je me délectais de cette caresse alanguie qui m'arracha un bref soupir. Ce fut néanmoins lorsque ses mains douces atteignirent mes joues râpeuses que je rouvris les yeux, et détournais sèchement la tête comme si de ses doigts fourmillait un courant électrique désagréable. Plus encore, je comprenais amplement ses mots joueurs qui faisaient référence à la dernière gifle qu'elle avait osé me donner pour quelques paroles trop déplacées : retrouvant mon regard carnassier, je la fixais cette fois d'une lueur mauvaise, tandis que se dessinait sur ses lèvres fines, un sourire victorieux.
« Qui a dit que les anglais étaient des gentlemen ? Vous êtes tout à fait grossiers Whitaker! Quoique, vous avez pas mal de charisme pour votre âge… » J'aurais pu, certes, le prendre comme un compliment et en jouer avec arrogance. Mais au lieu de cela, ma fierté écorchée et piquetée de monceaux de colère froide, m'obligea à détourner le regard dans une moue glacée et renfermée. « Bien que vous laissez voir à tous ce personnage exécrable. » Exécrable sans doute, mais au moins on pouvait me glorifier de ne pas être hypocrite, à l'instar de certains. Ma mâchoire se serra d'avantage sous ses mots fielleux, il me semblait que plus les minutes passaient, et plus ma colère, mon désespoir, ma hargne, allaient en s'embrasant pour finir par exploser. J'avais besoin, plus que jamais, de laisser exploser ma rage sombre, celle-là même qui me rongeait de l'intérieur. Je demeurais calme cependant, malgré le rythme monstrueusement douloureux et puissant de mon palpitant que je tentais de calmer, avec plus ou moins de succès. Mes yeux ambrés vinrent se poser au sol d'une oeillade distraite et moins froide, avant de se lever vers le visage de Miss Ravèl lorsque cette dernière reprit alors, dans cet éternel sourire exaspérant. « Vous savez je pensais remettre en question ses retenues si vous aviez montré quelques remords… Mais vous continuez ce petit jeu, ces provocations, ces paroles déplacés… Et la vous vous permettez vraiment beaucoup. Je suis votre professeur ne l’oubliez pas ! »
« J'essayais de me montrer poli. » osais-je lui souffler avec audace, retrouvant mon sourire innocent au coin des lèvres. Je la dardais alors d'un faux étonnement, dardant celui qui ne comprenait pas l'attitude ô combien déplacée de son professeur. « Vous me posez une question, j'y réponds avec franchise... Le décès de mon père, vous en petite tenue... Mais honnêtement je ne verrais plus votre bureau de la même manière. » Toujours ce sous-entendu vulgaire et lubrique dans un murmure suave et un rictus pervers... Néanmoins le regard assassin de Nalycia acheva de m'arracher un bref soupir, et de me calmer. Non pas que je craignais ses foudres en elles-mêmes, mais plutôt leur conséquence : je voulais véritablement éviter un renvoi. Considérant alors que j'en frôlais l'issue, j'effaçais mon sourire pour un visage plus fermé, et attrapais mon sac avant d'en sortir plume et parchemin d'un geste sec. « Bien... On commence par quoi. » répliquais-je d'une voix résignée et lasse, de ce timbre blasé qu'ont pour eux tous les étudiants un poil trop habitués aux retenues.
« Qui a dit que les anglais étaient des gentlemen ? Vous êtes tout à fait grossiers Whitaker! Quoique, vous avez pas mal de charisme pour votre âge… » J'aurais pu, certes, le prendre comme un compliment et en jouer avec arrogance. Mais au lieu de cela, ma fierté écorchée et piquetée de monceaux de colère froide, m'obligea à détourner le regard dans une moue glacée et renfermée. « Bien que vous laissez voir à tous ce personnage exécrable. » Exécrable sans doute, mais au moins on pouvait me glorifier de ne pas être hypocrite, à l'instar de certains. Ma mâchoire se serra d'avantage sous ses mots fielleux, il me semblait que plus les minutes passaient, et plus ma colère, mon désespoir, ma hargne, allaient en s'embrasant pour finir par exploser. J'avais besoin, plus que jamais, de laisser exploser ma rage sombre, celle-là même qui me rongeait de l'intérieur. Je demeurais calme cependant, malgré le rythme monstrueusement douloureux et puissant de mon palpitant que je tentais de calmer, avec plus ou moins de succès. Mes yeux ambrés vinrent se poser au sol d'une oeillade distraite et moins froide, avant de se lever vers le visage de Miss Ravèl lorsque cette dernière reprit alors, dans cet éternel sourire exaspérant. « Vous savez je pensais remettre en question ses retenues si vous aviez montré quelques remords… Mais vous continuez ce petit jeu, ces provocations, ces paroles déplacés… Et la vous vous permettez vraiment beaucoup. Je suis votre professeur ne l’oubliez pas ! »
« J'essayais de me montrer poli. » osais-je lui souffler avec audace, retrouvant mon sourire innocent au coin des lèvres. Je la dardais alors d'un faux étonnement, dardant celui qui ne comprenait pas l'attitude ô combien déplacée de son professeur. « Vous me posez une question, j'y réponds avec franchise... Le décès de mon père, vous en petite tenue... Mais honnêtement je ne verrais plus votre bureau de la même manière. » Toujours ce sous-entendu vulgaire et lubrique dans un murmure suave et un rictus pervers... Néanmoins le regard assassin de Nalycia acheva de m'arracher un bref soupir, et de me calmer. Non pas que je craignais ses foudres en elles-mêmes, mais plutôt leur conséquence : je voulais véritablement éviter un renvoi. Considérant alors que j'en frôlais l'issue, j'effaçais mon sourire pour un visage plus fermé, et attrapais mon sac avant d'en sortir plume et parchemin d'un geste sec. « Bien... On commence par quoi. » répliquais-je d'une voix résignée et lasse, de ce timbre blasé qu'ont pour eux tous les étudiants un poil trop habitués aux retenues.
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Re: I swear I'm innocent [Nalycia]
Mar 24 Aoû 2010 - 1:02
Son âme avait beau être tourmentée, son cœur glacé de solitude par manque de cette chaleur qui nous est à tous regrettablement indispensable ; La chaleur humaine. Elle n'en avait pas moins perdu ses instincts de séductrice. Une séductrice qui depuis toute jeune troublait par cette lueurs folle qui irradiait de ses prunelles ténébreuses et de la chaleur qui se dégageait du tempérament énergique de la belle ibère. Elle savait également, qu'aucun homme ne résistait à se laisser consumer par cette flamme. Néanmoins elle n'avait jamais utilisé ses atouts pour arriver à ses fins, la féministe qu'elle était trouvait cette idée répulsive. Mais elle ne se privait pas pour autant de libertinages. Elle aimait tout de même jouir du pouvoir que lui procurait cette séduction, comme dans le cas présent, les hommes a ses yeux étaient pathétiquement faibles, ils avaient un égo surdimensionné et des jugement trop hâtifs. Voila l'idée qui l'avait habité pendant longtemps avant de rencontré son mari. Avant, elle était une jeune femme très indépendante, mais elle était aussi lassé de voir la faiblesse des gens, de voir débauche, mensonges... Qui l'offusquaient. Elle avait toujours été une jeune femme forte, jusqu'à ces deux dernière années, ou elle ne s'était jamais sentie aussi mal.
Elle s'était sentie perdre tout reperds, rien n'était claire, tout était confus. Car en rencontrant Pablo elle avait trouvé un équilibre, chose bien difficile à acquérir. Tout dans sa vie avait pris une signification, elle avait été heureuse, comblée, vivant en harmonie. Oui ces mots sont grands souvent grossièrement utilisé, mais ils étaient totalement véridique pour son cas. Tant, qu'aujourd'hui tout cela lui semblait être un rêve, un rêve bien lointain malheureusement. Sa vie qui avait pris un cours ... Idéal qui s'écroula à la suite. Elle réalisait combien elle avait été chanceuse... Et maintenant qu'était elle devenue ? Il faut dire qu’elle se transformait de plus en plus en asociale, ne savait même plus jusqu'à ou cela allait se dégrader, ni à quoi cela ressemblerait si cela continuait ainsi, ca ne lui ressemblait pas ! mais encore, Qu'était elle devenue ? Cette décadence la dérangeait terriblement., elle avait beau continuer à se débattre, elle ne voyait aucune lueur d’espoir. Comment pourrait elle la trouver si tout à ses yeux était terne, insipide. Le problème venait donc d’elle ! Mais ou en était l’issue ?
Les hommes étaient faibles, elle était faible, avec ce besoin désespéré et ingrat de chaleur, de chaleur humaine, car nous étions fait ainsi et l'anarchie régnerait surement sur le monde si tout le monde ne ressentait pas ce besoin vital.
Ce petit contact bref et intime qu'elle eut avec le jeune homme, lui avait donné une envie de s'y laisser abandonner mêlé à la satisfaction se sentir vaincre. Et le regard mauvais qu'il lui lança à la suite la piqua et la troubla. C'était sans doute ce qui l'attirait et ce qui la repoussait en même temps, ses sentiments voisins qu'ils partageaient.
« Vous me posez une question, j'y réponds avec franchise... Le décès de mon père, vous en petite tenue... Mais honnêtement je ne verrais plus votre bureau de la même manière. »
Haussant légèrement la voix ; colérique. Maltraitant la couverture d'un livre qui se trouvait en dessous de la position de ses mains.
« Je ne vous permet pas de me parler de cette manière. Cessez de me regarder ainsi. Ce regard insolant, vulgaire...» Il y avait dans ses parole une nudité qui avait quelque chose d'émouvant, d'humain et qui ne lui était pas habituelle.
Mais elle ajouta sans longue interruption. « Je suis navrée pour ce qui est de votre père Loust. Cessez de faire semblant d'être indifférant à votre sort... Vous renfermer encore plus n'est certainement pas le meilleur moyens !»...
« Si vous avez besoin de... Je pourrais essayer de vous aider...Même si je ne pense pas que vous voudriez.» Elle s'interrompit, sachant qu'elle serait sans doute rejetée, mais ses paroles étaient sincères, même si elle n'avait pas réussit à se secourir elle même.
Elle n'avait pas refoulé ce qu'elle ressentait mais elle c'était également renfermé sur elle même. Et ses quelques paroles raisonnables sortirent de sa bouche, alors qu'elle ne se les était jamais dite et cela la rendit triste et songeuse.
Un pli au coin de ses lèvres apparut presque imperceptible cachant un certain amusement. Après tout elle était maitre du jeu, pouvait l'interrompre dès qu'elle le désirait.
Elle observait le jeune homme devant elle, une question s’imposa à elle, question qu'elle pausa franchement, ignorant ses paroles, la plume qu'il tenait à la main ;
« Quel sens avez-vous donné à votre vie Withaker ? »
La question avait un certain poids, elle était aussi vaste. Elle pensa pendant un instant que la vie sans certains ingrédient devenait absurde. mais riche de ses ingrédients elle devenait pleine de sens, lui donner un sens ne suffisait peut être pas, il fallait les ingrédients qui allaient avec.
Sa question fut soudaine, pouvait surprendre, mais avoir sa réponse l'intéressait.
Elle s'était sentie perdre tout reperds, rien n'était claire, tout était confus. Car en rencontrant Pablo elle avait trouvé un équilibre, chose bien difficile à acquérir. Tout dans sa vie avait pris une signification, elle avait été heureuse, comblée, vivant en harmonie. Oui ces mots sont grands souvent grossièrement utilisé, mais ils étaient totalement véridique pour son cas. Tant, qu'aujourd'hui tout cela lui semblait être un rêve, un rêve bien lointain malheureusement. Sa vie qui avait pris un cours ... Idéal qui s'écroula à la suite. Elle réalisait combien elle avait été chanceuse... Et maintenant qu'était elle devenue ? Il faut dire qu’elle se transformait de plus en plus en asociale, ne savait même plus jusqu'à ou cela allait se dégrader, ni à quoi cela ressemblerait si cela continuait ainsi, ca ne lui ressemblait pas ! mais encore, Qu'était elle devenue ? Cette décadence la dérangeait terriblement., elle avait beau continuer à se débattre, elle ne voyait aucune lueur d’espoir. Comment pourrait elle la trouver si tout à ses yeux était terne, insipide. Le problème venait donc d’elle ! Mais ou en était l’issue ?
Les hommes étaient faibles, elle était faible, avec ce besoin désespéré et ingrat de chaleur, de chaleur humaine, car nous étions fait ainsi et l'anarchie régnerait surement sur le monde si tout le monde ne ressentait pas ce besoin vital.
Ce petit contact bref et intime qu'elle eut avec le jeune homme, lui avait donné une envie de s'y laisser abandonner mêlé à la satisfaction se sentir vaincre. Et le regard mauvais qu'il lui lança à la suite la piqua et la troubla. C'était sans doute ce qui l'attirait et ce qui la repoussait en même temps, ses sentiments voisins qu'ils partageaient.
« Vous me posez une question, j'y réponds avec franchise... Le décès de mon père, vous en petite tenue... Mais honnêtement je ne verrais plus votre bureau de la même manière. »
Haussant légèrement la voix ; colérique. Maltraitant la couverture d'un livre qui se trouvait en dessous de la position de ses mains.
« Je ne vous permet pas de me parler de cette manière. Cessez de me regarder ainsi. Ce regard insolant, vulgaire...» Il y avait dans ses parole une nudité qui avait quelque chose d'émouvant, d'humain et qui ne lui était pas habituelle.
Mais elle ajouta sans longue interruption. « Je suis navrée pour ce qui est de votre père Loust. Cessez de faire semblant d'être indifférant à votre sort... Vous renfermer encore plus n'est certainement pas le meilleur moyens !»...
« Si vous avez besoin de... Je pourrais essayer de vous aider...Même si je ne pense pas que vous voudriez.» Elle s'interrompit, sachant qu'elle serait sans doute rejetée, mais ses paroles étaient sincères, même si elle n'avait pas réussit à se secourir elle même.
Elle n'avait pas refoulé ce qu'elle ressentait mais elle c'était également renfermé sur elle même. Et ses quelques paroles raisonnables sortirent de sa bouche, alors qu'elle ne se les était jamais dite et cela la rendit triste et songeuse.
Un pli au coin de ses lèvres apparut presque imperceptible cachant un certain amusement. Après tout elle était maitre du jeu, pouvait l'interrompre dès qu'elle le désirait.
Elle observait le jeune homme devant elle, une question s’imposa à elle, question qu'elle pausa franchement, ignorant ses paroles, la plume qu'il tenait à la main ;
« Quel sens avez-vous donné à votre vie Withaker ? »
La question avait un certain poids, elle était aussi vaste. Elle pensa pendant un instant que la vie sans certains ingrédient devenait absurde. mais riche de ses ingrédients elle devenait pleine de sens, lui donner un sens ne suffisait peut être pas, il fallait les ingrédients qui allaient avec.
Sa question fut soudaine, pouvait surprendre, mais avoir sa réponse l'intéressait.
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Re: I swear I'm innocent [Nalycia]
Mar 24 Aoû 2010 - 11:29
Pourquoi fallait-il toujours que je pousse tout à l'extrême : que ce soit dans le jeu de la séduction, ou bien dans celui plus sournois et vil des répliques cinglantes, il fallait toujours que j'aille trop loin, que je surpasse mes propres limites, que je frôle une gifle, une crise d'hystérie, un renvoi... Parce que j'étais un jeune homme trop extrême, il fallait que je teste mes interlocuteurs en les piquant au vif, et malheureusement pour la belle enseignante, cette dernière me plaisait, autant qu'il me plaisait de la voir fulminer de rage : nos discutions étaient toujours à double tranchant, entre guerre et paix relative, entre attaques offensives et compréhension. Car malgré tout, nous subsistions les mêmes : en nous brûlait ce feu qui ronronnait sournoisement et qui s 'électrifiait à la moindre bataille, c'était cette même étincelle qui nous consumait mais qui nous faisait vivre. Je la dardais alors d'un regard appuyé et vorace, à la limite d'une vulgarité crue, celle de la déshabiller totalement de mes yeux ambrés alors que mes lèvres carmin affichèrent un sourire en coin. J'étais irrespectueux au possible certes, mais on ne pouvait pas m'accuser de cacher ce que je pensais d'elle : cette femme avait de l'aplomb, et était attirante, malgré nos divergences et nos manies de nous toiser avec dédain. Conscient que mon attitude peu catholique pouvait me coûter bien plus qu'une autre heure de retenue, je me penchais finalement sur mon parchemin d'une mine blasée et sombre, attrapant d'un geste assuré la magnifique plume posée sur la table de bois lustré. Les paroles de mon enseignante n'achevèrent même pas de faire lever mes yeux noisette sur elle ; ma mâchoire se crispant de frustration, je ne voulais pas toiser sa silhouette sous peine de laisser s'échapper un soupir d'exaspération. C'était à peine, par ailleurs, si je l'écoutais : renfermé sur moi même, j'étais hermétique et imperméable à tout assaut extérieur, car je m'étais juré que plus rien ne me blesserait jamais. J'avais érigé une défense admirable faite d'un coeur de glace et d'une écoute passive : dans mon nouveau monde il n'y avait plus que moi torturé, et les autres à mettre au supplice.
« ... Si vous avez besoin de... Je pourrais essayer de vous aider...Même si je ne pense pas que vous voudriez.»
« Vous pensez bien. » soufflais-je dans un bref soupir tandis que je ramenais le parchemin vers moi d'un geste lent. Je ne voulais pas l'entendre, car après tout voir votre adversaire vous prendre en pitié était tout ce qu'il y avait de plus honteux. En toute probabilité je n'avais jamais été un garçon qui parlait de soit, de son passé, de son sentiment, et ce n'était certainement pas sous ses paroles légèrement plus compatissantes que je plierais... Pourquoi s'acharnait-elle à être soudain plus chaleureuse, par ailleurs ? Je soupçonnais que mon enseignante devait elle aussi cacher une blessure invisible aux yeux de tous, et qui mutilait son âme, néanmoins je ne cherchais pas à comprendre laquelle. Je relevais tout de même l'or de mes prunelles pénétrantes sur son visage affichant une trêve passagère, mon rictus narquois ayant disparu pour un sérieux plus sombre, et une fatalité plus résignée quoique sereine. « Ecoutez... » fis-je dans un murmure grave qui emplit l'écho de l'immensité de la pièce, « ... je suis un junkie. Je sais ce que les enseignants comme vous pensent des jeunes comme moi, et je sais que toute ma vie, la seule aide qu'on m'offrira ce sera de me pousser vers des putains de centres de désintox', et rien d'autre. Et ça me va. » répliquais-je alors dans un mensonge magnifiquement bien maîtrisé, reposant mon regard sur mon parchemin qui n'attendait plus que les scarifications abusives de ma plume. « Ne vous donnez pas ce mal. »
Un soupir appuyé passa la barrière de mes lèvres, témoignant de mon envie de couper court à cette conversation. Plus elle tentait d'aller vers le noeud du problème et plus je me renfermais : mon visage s'assombrissait, mon regard fuyant et lâche se faisait carnassier, mon palpitant s'agitait d'une fureur que je ne parvenais plus à calmer, et ma gorge accablée se nouait de non-dits. Je n'avais plus qu'une seule envie : achever cette retenue et sortir de cette pièce, aussi je levais mon regard blasé vers Nalycia non sans une pointe de soulagement froide, lorsqu'enfin elle daigna me donner le 'châtiment' de ce soir. Néanmoins, ce qu'elle m'annonça me déstabilisa au plus haut point.
« Quel sens avez-vous donné à votre vie Whitaker ? »
J'entrouvris les lèvres, mais aucun mot ne sortit : aucune réplique cassante, aucune parole cynique, rien d'acide ou de blessant ne put se faire écho de mes pensées. Car j'avais l'envie fougueuse de lui souffler que sa question était aussi absurde que ses cours, j'avais le désir de lui renvoyer ce même questionnement et de jubiler face à son potentiel mutisme, j'avais simplement l'envie de l'envoyer balader. Mais rien... Déstabilisé, j'humidifiais mes lèvres blêmes avant de hocher imperceptiblement la tête d'un signe négatif : je ne savais pas. Moi le petit génie qui savait résoudre des équations à multiples variables en un temps record, qui prenait ses aises en physique ou arithmétique, qui pouvait même composer une partition à partir de simples chiffres, ne pouvait pas même répondre à cette question. Mon regard se fit alors trouble, perdu, touchant même, au vu de l'humanité qui y luisait enfin, quand je le posais sur mon parchemin vierge. Je ne savais pas... Et fouillant dans mon esprit, toujours dans cette léthargie soudaine et trouble, je ne trouvais rien qui pouvait s'apparenter à une réponse : je n'avais rien, si ce n'était cette dépendance aux femmes et à la drogue, j'avais certes nombre d'amis, j'avais quelques proches, j'avais trouvé l'amour également, mais je ne trouvais rien de suffisamment profond qui pouvait me satisfaire. Si j'avais du mourir ce soir, là en l'instant, je n'aurais pas été certain que quelque chose de formidable dans ma vie ne me soit défilé devant mes yeux. Doucement, je posais la pointe de ma plume sur le parchemin jauni, comme si ce simple contact aller la faire écrire seule. Mon estomac se noua un instant sous la terrible vérité : ma vie n'était que néant, gouffre, ténèbres, superflu et superficialité. Elle ne valait...
« ... rien. »
J'esquissais une moue frustrée et résignée tandis qu'après ces longues minutes, je fis glisser vers elle mon parchemin vierge. Mon regard sombre vint soutenir le sien dans une lueur provocante : je la mettais au défi de me traiter de faible, et si c'était le cas, alors je montrerais les crocs. C'était stupide de la part d'un jeune homme qui paraissait plus loup meurtri et blessé que véritablement guerrier, mais je refusais de m'attribuer une quelconque faiblesse. Et soudain, dans une réaction inattendue, je levais brièvement mon regard au plafond avant de sourire et de laisser s'échapper un léger rire jaune et amusé.
« C'est absurde. » soufflais-je dans mon sourire faux, alors que je reportais mes yeux fauves sur ma professeur. « Votre heure de colle là, elle est absurde... Tout est absurde. J'ai pas à répondre à votre question, j'ai pas à m'expliquer, je n'ai même pas à rester ici car diplôme ou pas diplôme j'ai suffisamment de quoi vivre jusqu'à la fin de mes jours sans avoir à travailler. » Je me mentais à moi-même car l'argent n'avait jamais été pour moi un centre d'intérêt. Mes ambitions par contre, l'étaient, et mon diplôme valait à mes yeux tout l'or du monde. C'était la preuve concrète que je savais faire quelque chose de bien dans ma vie... J'aurais eu au moins ça. Me levant alors de ma chaise, j'arquais les sourcils non sans hocher la tête avec conviction. « Et vous savez quoi ? Vous n'aurez même pas la joie de me revoir pour une nouvelle retenue parce que je me casse. Je me tire de Hungcalf, j'ai plus rien à faire ici. Foutez-moi la paix, vous tous. » Empoignant mon sac de cuir mais laissant parchemin et plume sur table dans mon envie rageuse de quitter les lieux, je contournais la table à pas assurés, me dirigeant vers la prote de sortie qui serait ma dernière issue.
« ... Si vous avez besoin de... Je pourrais essayer de vous aider...Même si je ne pense pas que vous voudriez.»
« Vous pensez bien. » soufflais-je dans un bref soupir tandis que je ramenais le parchemin vers moi d'un geste lent. Je ne voulais pas l'entendre, car après tout voir votre adversaire vous prendre en pitié était tout ce qu'il y avait de plus honteux. En toute probabilité je n'avais jamais été un garçon qui parlait de soit, de son passé, de son sentiment, et ce n'était certainement pas sous ses paroles légèrement plus compatissantes que je plierais... Pourquoi s'acharnait-elle à être soudain plus chaleureuse, par ailleurs ? Je soupçonnais que mon enseignante devait elle aussi cacher une blessure invisible aux yeux de tous, et qui mutilait son âme, néanmoins je ne cherchais pas à comprendre laquelle. Je relevais tout de même l'or de mes prunelles pénétrantes sur son visage affichant une trêve passagère, mon rictus narquois ayant disparu pour un sérieux plus sombre, et une fatalité plus résignée quoique sereine. « Ecoutez... » fis-je dans un murmure grave qui emplit l'écho de l'immensité de la pièce, « ... je suis un junkie. Je sais ce que les enseignants comme vous pensent des jeunes comme moi, et je sais que toute ma vie, la seule aide qu'on m'offrira ce sera de me pousser vers des putains de centres de désintox', et rien d'autre. Et ça me va. » répliquais-je alors dans un mensonge magnifiquement bien maîtrisé, reposant mon regard sur mon parchemin qui n'attendait plus que les scarifications abusives de ma plume. « Ne vous donnez pas ce mal. »
Un soupir appuyé passa la barrière de mes lèvres, témoignant de mon envie de couper court à cette conversation. Plus elle tentait d'aller vers le noeud du problème et plus je me renfermais : mon visage s'assombrissait, mon regard fuyant et lâche se faisait carnassier, mon palpitant s'agitait d'une fureur que je ne parvenais plus à calmer, et ma gorge accablée se nouait de non-dits. Je n'avais plus qu'une seule envie : achever cette retenue et sortir de cette pièce, aussi je levais mon regard blasé vers Nalycia non sans une pointe de soulagement froide, lorsqu'enfin elle daigna me donner le 'châtiment' de ce soir. Néanmoins, ce qu'elle m'annonça me déstabilisa au plus haut point.
« Quel sens avez-vous donné à votre vie Whitaker ? »
J'entrouvris les lèvres, mais aucun mot ne sortit : aucune réplique cassante, aucune parole cynique, rien d'acide ou de blessant ne put se faire écho de mes pensées. Car j'avais l'envie fougueuse de lui souffler que sa question était aussi absurde que ses cours, j'avais le désir de lui renvoyer ce même questionnement et de jubiler face à son potentiel mutisme, j'avais simplement l'envie de l'envoyer balader. Mais rien... Déstabilisé, j'humidifiais mes lèvres blêmes avant de hocher imperceptiblement la tête d'un signe négatif : je ne savais pas. Moi le petit génie qui savait résoudre des équations à multiples variables en un temps record, qui prenait ses aises en physique ou arithmétique, qui pouvait même composer une partition à partir de simples chiffres, ne pouvait pas même répondre à cette question. Mon regard se fit alors trouble, perdu, touchant même, au vu de l'humanité qui y luisait enfin, quand je le posais sur mon parchemin vierge. Je ne savais pas... Et fouillant dans mon esprit, toujours dans cette léthargie soudaine et trouble, je ne trouvais rien qui pouvait s'apparenter à une réponse : je n'avais rien, si ce n'était cette dépendance aux femmes et à la drogue, j'avais certes nombre d'amis, j'avais quelques proches, j'avais trouvé l'amour également, mais je ne trouvais rien de suffisamment profond qui pouvait me satisfaire. Si j'avais du mourir ce soir, là en l'instant, je n'aurais pas été certain que quelque chose de formidable dans ma vie ne me soit défilé devant mes yeux. Doucement, je posais la pointe de ma plume sur le parchemin jauni, comme si ce simple contact aller la faire écrire seule. Mon estomac se noua un instant sous la terrible vérité : ma vie n'était que néant, gouffre, ténèbres, superflu et superficialité. Elle ne valait...
« ... rien. »
J'esquissais une moue frustrée et résignée tandis qu'après ces longues minutes, je fis glisser vers elle mon parchemin vierge. Mon regard sombre vint soutenir le sien dans une lueur provocante : je la mettais au défi de me traiter de faible, et si c'était le cas, alors je montrerais les crocs. C'était stupide de la part d'un jeune homme qui paraissait plus loup meurtri et blessé que véritablement guerrier, mais je refusais de m'attribuer une quelconque faiblesse. Et soudain, dans une réaction inattendue, je levais brièvement mon regard au plafond avant de sourire et de laisser s'échapper un léger rire jaune et amusé.
« C'est absurde. » soufflais-je dans mon sourire faux, alors que je reportais mes yeux fauves sur ma professeur. « Votre heure de colle là, elle est absurde... Tout est absurde. J'ai pas à répondre à votre question, j'ai pas à m'expliquer, je n'ai même pas à rester ici car diplôme ou pas diplôme j'ai suffisamment de quoi vivre jusqu'à la fin de mes jours sans avoir à travailler. » Je me mentais à moi-même car l'argent n'avait jamais été pour moi un centre d'intérêt. Mes ambitions par contre, l'étaient, et mon diplôme valait à mes yeux tout l'or du monde. C'était la preuve concrète que je savais faire quelque chose de bien dans ma vie... J'aurais eu au moins ça. Me levant alors de ma chaise, j'arquais les sourcils non sans hocher la tête avec conviction. « Et vous savez quoi ? Vous n'aurez même pas la joie de me revoir pour une nouvelle retenue parce que je me casse. Je me tire de Hungcalf, j'ai plus rien à faire ici. Foutez-moi la paix, vous tous. » Empoignant mon sac de cuir mais laissant parchemin et plume sur table dans mon envie rageuse de quitter les lieux, je contournais la table à pas assurés, me dirigeant vers la prote de sortie qui serait ma dernière issue.
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Re: I swear I'm innocent [Nalycia]
Jeu 26 Aoû 2010 - 0:45
Il répondit sèchement à sa proposition et cela ne la vexa pas, ne l’étonna même pas, elle s’y attendait, elle comprenait, il était comme dénudé devant elle car elle savait intimement ce qu’il pouvait ressentir, elle était assez sensible pour ça, avait déjà ressenti la même chose.
« Ecoutez... je suis un junkie. Je sais ce que les enseignants comme vous pensent des jeunes comme moi, et je sais que toute ma vie, la seule aide qu'on m'offrira ce sera de me pousser vers des putains de centres de désintox', et rien d'autre. Et ça me va. Ne vous donnez pas ce mal. »
Ces quelques paroles finirent par l’agacer, l’irriter elle répondit dans une tranchante franchise suivie d’une touchante sincérité « Je ne veux pas vous apporter cette sois disons aide, d’ailleurs ça serait inutile, la chose devrait venir de vous… Je voulais juste vous parlez librement. On est bien libre de faire ça, je n’ai pas fait de calcul. Je voulais simplement vous dire ce que je ressentais, partager…»
La question qu’elle lui posa par la suite à propos de la vie et du sens qu’on lui attribuait avait été posé avec le seul but de faire réfléchir, motivé par seule la curiosité car elle s’était imposé à elle, lui avait fait son effet et elle n’avait fait que de la formuler au jeune homme en face d’elle sachant que celle-ci aurait une intonation voisine à ses oreilles. Question qui le laissa d’ailleurs sans voix, le plongea dans une certaine confusion, jusqu’à ce qu’il daigne prononcer un petit « Rien » et finir par lui adresser un regard mauvais.
Nalycia n’avait jamais manqué d’idéaux dans sa vie, néanmoins cela ne suffisait pas à lui donné un sens, nous n’étions après tout pas des robots, nous avions des besoins, il nous fallait d’autres choses, comme la chaleur humaine et puis d’amour dans tout les aspects que ce mot pouvait prendre car c’était lui qui allumait cette petite lueur dans nos yeux et donnait à la vie tout le sens qu’elle pouvait avoir. Et l’amour avait besoin de haine, comme la haine avait besoin d’amour, la haine à elle seule détruisait les autres émotions, rendait la vie amère.
Et si nous avions déjà tout cela alors il nous restait plus qu’à changer notre regard sur les choses créer notre propre idéal. Et non de se fermer au monde, confrontés à ses injustices et ses aberrations, poser sur lui un regard indulgent car nous demeurions tous humains capable du bon comme du mauvais, du meilleur comme du pire. Elle aussi avait décidé un jour de ne plus être indulgente face à cette vie injuste, aux injustices des gens. La passion en elle prit une autre apparence destructive. M’enfin ce genre de choses arrivaient souvent aux personnes qui étaient sensibles à ce qui les entouraient, qui étaient ; lucides.
Elle répondit à son regard noir, par un autre placide, jusqu’à ce que retentisse un rire jaune qui envahit tout la pièce la heurta et l’irrita dans la frustration dans laquelle elle se trouvait, l’atmosphère se fut donc encore plus tendue et ses paroles qui suivaient un soudain élan firent s’éveiller la frustration qui sommeillait encore en elle et qui se mit à la serrer, frustration mêlée à de la rancune et de l’agacement, elle se sentait prise au dépourvu elle se leva à son tour.
« Je ne vous oblige a rien espèce d’abrutit » Fit elle, prise elle aussi par un soudain élan... Voyant que les choses allaient plus loin « Restez ! » Elle le saisit par son poignet alors qu’il avait déjà saisit sans sac, dans le but encore chaud et animé de quitter la pièce. Ses yeux pénétrèrent les siens d’un regard tourmenté et confus, d’une touchante sincérité caché dernière une froide fierté. « Je ne vois même plus d’intérêt à ses retenues, elle n’aurait aucun intérêt avec vous … Et puis vous n’allez pas faire ça. » Ajouta elle avec conviction et dans une sorte de murmure.
Elle pensait qu’il n’était qu’un autre junkie, un imbécile parmi d’autres, qu’elle pouvait faire superficiellement comme tous les autres professeurs, le punir, le faire face a des contraintes, aberrantes et en contrepartie ne plus recevoir de provocations de sa part, le discipliner comme l’on ferait avec un âne qui ne voulais plus obéir, mais ca ne lui ressemblait pas tout cela. Et puis depuis le tout début il y avait autre chose qui la stimulait, qui l’attirait et la repoussait à la fois et qui n’avait rien avoir avec le lien qu’avait le professeur avec son élève.
Elle se trouvait face à lui calé contre un coin de l’imposante table, le regardait toujours du même regard qui se figea lorsqu’elle s’adressa à lui dans une sorte de confidence pudique «... Vous savez la question que je vous ai posé, j’aurais sans doute pu y répondre il y a deux ans, mais maintenant je ne sais plus… Maintenant tout semble absurde. »
Elle devina son incompréhension « Mon mari est mort. » Fit elle simplement alors que ce dernier mot eurent du mal à se formuler sur sa bouche car elle avait du mal à le relier au souvenir de son mari, elle dut l’en faire sortir sans ménagement, tant que sa gorge se serra comme si elle réagissait mal à cette vérité, une larme glissa sur sa joue suivit d’un sourire qu’on n’avait pas vu sur elle depuis bien longtemps, « C’était vraiment dingue entre nous… » … « Mais j’ai très mal pris la chose, la vie sans lui me semblait… Inenvisageable, quand on a été heureux on ne peut pas. Comment apprécier la vie dans ses couleur initiales qui m’apparurent alors bien ternes quand on a observé les couleurs les plus vives les plus belles, les plus flatteuses qu’elle pouvait offrir, vous me comprenez ?. Je ne sais pas comment vous devez me voir, je ne me reconnais même plus moi-même mais toute cette peine cette douleur, se manifestait extérieurement en haine, il ne faut pas que vous laissiez ça vous envahir. Vous creusez et aller vous faire séquestrer avec pour seul compagnon cette haine qui vous habite » Elle releva des yeux vers lui, qui précédemment ne regardaient aucune chose spécifique.
Elle s’était laissé emporter par l’émotion, avait pris le risque de se confier à lui et c’était cela qui était réellement absurde. Le fait qu’elle se sente proche de lui, ne changeait rien au fait qu’il manquait cruellement de scrupule et que ses mécanismes de défense pouvaient le pousser à réagir encore plus mal. A cette pensé elle retira sa main de son poignet, comme si soudainement ce contact était devenu brulant, le transperça encore du regard perturbée, sa peine mise a nu, lui dévoilant quelque chose qui lui était intime. Elle le regarda tout de même avec un regard plein de retenue. Elle n’aimait pas ce doute qui s’imposait entre eux deux, elle le détestait même. Et méprisais le jeune homme en face d’elle pour cela.
« Ecoutez... je suis un junkie. Je sais ce que les enseignants comme vous pensent des jeunes comme moi, et je sais que toute ma vie, la seule aide qu'on m'offrira ce sera de me pousser vers des putains de centres de désintox', et rien d'autre. Et ça me va. Ne vous donnez pas ce mal. »
Ces quelques paroles finirent par l’agacer, l’irriter elle répondit dans une tranchante franchise suivie d’une touchante sincérité « Je ne veux pas vous apporter cette sois disons aide, d’ailleurs ça serait inutile, la chose devrait venir de vous… Je voulais juste vous parlez librement. On est bien libre de faire ça, je n’ai pas fait de calcul. Je voulais simplement vous dire ce que je ressentais, partager…»
La question qu’elle lui posa par la suite à propos de la vie et du sens qu’on lui attribuait avait été posé avec le seul but de faire réfléchir, motivé par seule la curiosité car elle s’était imposé à elle, lui avait fait son effet et elle n’avait fait que de la formuler au jeune homme en face d’elle sachant que celle-ci aurait une intonation voisine à ses oreilles. Question qui le laissa d’ailleurs sans voix, le plongea dans une certaine confusion, jusqu’à ce qu’il daigne prononcer un petit « Rien » et finir par lui adresser un regard mauvais.
Nalycia n’avait jamais manqué d’idéaux dans sa vie, néanmoins cela ne suffisait pas à lui donné un sens, nous n’étions après tout pas des robots, nous avions des besoins, il nous fallait d’autres choses, comme la chaleur humaine et puis d’amour dans tout les aspects que ce mot pouvait prendre car c’était lui qui allumait cette petite lueur dans nos yeux et donnait à la vie tout le sens qu’elle pouvait avoir. Et l’amour avait besoin de haine, comme la haine avait besoin d’amour, la haine à elle seule détruisait les autres émotions, rendait la vie amère.
Et si nous avions déjà tout cela alors il nous restait plus qu’à changer notre regard sur les choses créer notre propre idéal. Et non de se fermer au monde, confrontés à ses injustices et ses aberrations, poser sur lui un regard indulgent car nous demeurions tous humains capable du bon comme du mauvais, du meilleur comme du pire. Elle aussi avait décidé un jour de ne plus être indulgente face à cette vie injuste, aux injustices des gens. La passion en elle prit une autre apparence destructive. M’enfin ce genre de choses arrivaient souvent aux personnes qui étaient sensibles à ce qui les entouraient, qui étaient ; lucides.
Elle répondit à son regard noir, par un autre placide, jusqu’à ce que retentisse un rire jaune qui envahit tout la pièce la heurta et l’irrita dans la frustration dans laquelle elle se trouvait, l’atmosphère se fut donc encore plus tendue et ses paroles qui suivaient un soudain élan firent s’éveiller la frustration qui sommeillait encore en elle et qui se mit à la serrer, frustration mêlée à de la rancune et de l’agacement, elle se sentait prise au dépourvu elle se leva à son tour.
« Je ne vous oblige a rien espèce d’abrutit » Fit elle, prise elle aussi par un soudain élan... Voyant que les choses allaient plus loin « Restez ! » Elle le saisit par son poignet alors qu’il avait déjà saisit sans sac, dans le but encore chaud et animé de quitter la pièce. Ses yeux pénétrèrent les siens d’un regard tourmenté et confus, d’une touchante sincérité caché dernière une froide fierté. « Je ne vois même plus d’intérêt à ses retenues, elle n’aurait aucun intérêt avec vous … Et puis vous n’allez pas faire ça. » Ajouta elle avec conviction et dans une sorte de murmure.
Elle pensait qu’il n’était qu’un autre junkie, un imbécile parmi d’autres, qu’elle pouvait faire superficiellement comme tous les autres professeurs, le punir, le faire face a des contraintes, aberrantes et en contrepartie ne plus recevoir de provocations de sa part, le discipliner comme l’on ferait avec un âne qui ne voulais plus obéir, mais ca ne lui ressemblait pas tout cela. Et puis depuis le tout début il y avait autre chose qui la stimulait, qui l’attirait et la repoussait à la fois et qui n’avait rien avoir avec le lien qu’avait le professeur avec son élève.
Elle se trouvait face à lui calé contre un coin de l’imposante table, le regardait toujours du même regard qui se figea lorsqu’elle s’adressa à lui dans une sorte de confidence pudique «... Vous savez la question que je vous ai posé, j’aurais sans doute pu y répondre il y a deux ans, mais maintenant je ne sais plus… Maintenant tout semble absurde. »
Elle devina son incompréhension « Mon mari est mort. » Fit elle simplement alors que ce dernier mot eurent du mal à se formuler sur sa bouche car elle avait du mal à le relier au souvenir de son mari, elle dut l’en faire sortir sans ménagement, tant que sa gorge se serra comme si elle réagissait mal à cette vérité, une larme glissa sur sa joue suivit d’un sourire qu’on n’avait pas vu sur elle depuis bien longtemps, « C’était vraiment dingue entre nous… » … « Mais j’ai très mal pris la chose, la vie sans lui me semblait… Inenvisageable, quand on a été heureux on ne peut pas. Comment apprécier la vie dans ses couleur initiales qui m’apparurent alors bien ternes quand on a observé les couleurs les plus vives les plus belles, les plus flatteuses qu’elle pouvait offrir, vous me comprenez ?. Je ne sais pas comment vous devez me voir, je ne me reconnais même plus moi-même mais toute cette peine cette douleur, se manifestait extérieurement en haine, il ne faut pas que vous laissiez ça vous envahir. Vous creusez et aller vous faire séquestrer avec pour seul compagnon cette haine qui vous habite » Elle releva des yeux vers lui, qui précédemment ne regardaient aucune chose spécifique.
Elle s’était laissé emporter par l’émotion, avait pris le risque de se confier à lui et c’était cela qui était réellement absurde. Le fait qu’elle se sente proche de lui, ne changeait rien au fait qu’il manquait cruellement de scrupule et que ses mécanismes de défense pouvaient le pousser à réagir encore plus mal. A cette pensé elle retira sa main de son poignet, comme si soudainement ce contact était devenu brulant, le transperça encore du regard perturbée, sa peine mise a nu, lui dévoilant quelque chose qui lui était intime. Elle le regarda tout de même avec un regard plein de retenue. Elle n’aimait pas ce doute qui s’imposait entre eux deux, elle le détestait même. Et méprisais le jeune homme en face d’elle pour cela.
- InvitéInvité
Re: I swear I'm innocent [Nalycia]
Sam 28 Aoû 2010 - 18:10
L'agilité d'une main m'attrapant le poignet me surprit, et ce fut d'une mine d'abord étonnée que je relevai mon regard fauve sur mon enseignante, avant de froncer les sourcils. J'avais toujours eu horreur qu'on me retienne quelque part contre mon gré, cela me rappelait à mes mauvais souvenirs d'enfance et me donnait cette terrible impression d'être pris au piège. Car j'aimais ma liberté, plus que tout, et la simple retenue d'une main sur mon poignet pouvait me déclencher une réaction hostile en signe d'auto-défense... Je me calmais néanmoins, conscient que mon professeur me retenait sans doute plus pour mon bien que par la volonté sadique de m'enfermer dans ces lieux : j'étais un jeune homme sanguin, j'avais l'impulsivité flamboyante dans les veines, j'avais la fièvre d'une personnalité trop emportée et excessive. En somme, j'aurais regretté mon geste de partir de Hungcalf, mais sans la réaction de Miss Ravèl, je serais sans doute parti de cette université, laissant derrière moi l'opportunité de diplômes qui étaient l'apogée de mes ambitions. Quand bien même je n'avais aucune idée de mon avenir et étais dans l'incapacité la plus totale de m'y projeter, convaincu que je crèverais d'une overdose dans les années à venir, j'avais au moins pour ambition d'être enterré diplômé. C'était mieux que rien. Je serrais alors la mâchoire de frustration, tandis que les doigts fins de la belle espagnole serrèrent d'avantage mon poignet osseux. « Je ne vois même plus d’intérêt à ses retenues, elle n’aurait aucun intérêt avec vous … Et puis vous n’allez pas faire ça. » « Je vous assure que si. » J'avais le défi dans le sang également, toujours. Qu'on me somme de faire quelque chose, et j'accomplirais l'inverse. C'était ça aussi, ma liberté, et certes c'était stupide, mais je n'avais pas envie d'être comme tous les autres et de rentrer dans les normes. Je voulais être marginal, quitte à emmerder mon monde. «... Vous savez la question que je vous ai posé, j’aurais sans doute pu y répondre il y a deux ans, mais maintenant je ne sais plus… Maintenant tout semble absurde. » J'allais pour lui souffler mon venin acide, afin qu'elle daigne me laisser tranquille, qu'elle respecte ma volonté de souffrir en silence, qu'elle ne me voit encore et toujours que comme un junkie exécrable. Je ne voulais rien d'autre que son mépris et sa haine, le dégoût dans ses beaux yeux lorsque je lui murmurais des sous-entendus crus et pervers, je ne voulais rien d'autre. Et mes mots rageurs et venimeux allèrent pour passer la barrière de mes lèvres désirables et prédatrices, lorsque la tristesse sans nom de sa réplique les stoppa. « Mon mari est mort. » Et alors que j'avais pris une bouffée d'air pour lui répondre, mon souffle se coupa et mon regard jusque là mauvais se mit à luire d'une étincelle perdue et compréhensive, bien que je tentais en vain de le cacher.
« C’était vraiment dingue entre nous… Mais j’ai très mal pris la chose, la vie sans lui me semblait… Inenvisageable, quand on a été heureux on ne peut pas. Comment apprécier la vie dans ses couleur initiales qui m’apparurent alors bien ternes quand on a observé les couleurs les plus vives les plus belles, les plus flatteuses qu’elle pouvait offrir, vous me comprenez ? » Bien sûr que je comprenais, quand bien même je ne laissais aucunement paraître mes émotions. Je comprenais cette sensation étrange de papillons flottants dans l'estomac, je comprenais l'envie de tout sacrifier pour s'offrir corps et âme à son âme soeur, je comprenais les battements incessants d'un myocarde amoureux, sa douce mélodie essoufflée lorsqu'on posait ses yeux sur l'être aimé, je comprenais les insomnies, les frémissements d'un corps transi, les javelots invisibles vous transperçant le coeur, les sourires qu'on esquissait à la seule vision de cet être cher. Je comprenais les couleurs qu'elle me décrivait, et je ressentais, contre toute attente, les crispations de son palpitant meurtri par la perte de son bien-aimé. Elle avait dû en être éperdument amoureuse, et elle avait dû perdre la moitié d'elle-même en le voyant partir. J'eus un hochement de tête à peine perceptible à son encontre, quand plongeant mon regard fauve et sérieux dans le sien, étrangement impassible malgré l'absence d'une quelconque froideur, je l'écoutais encore parler. « Je ne sais pas comment vous devez me voir, je ne me reconnais même plus moi-même mais toute cette peine cette douleur, se manifestait extérieurement en haine, il ne faut pas que vous laissiez ça vous envahir. Vous creusez et aller vous faire séquestrer avec pour seul compagnon cette haine qui vous habite. »
Et sa main vint soudainement s'ôter de mon poignet d'un geste brusque et piqué, comme si ma peau lui brûlait l'extrémité de ses doigts fins. Sa réaction nerveuse était légitime, car si je la dégoûtais autant, je pouvais concevoir que ce simple contact devait lui donner des nausées, du moins je le pensais avec ferveur... Je ne relevais pas néanmoins, et me contentais de redresser la lanière de cuir de mon sac sur mon épaule, avant d'humidifier rapidement mes lèvres et de détourner mon regard l'espace d'une demi-seconde, avant de le reporter sur son visage. « Je comprends... » Le silence vint se suspendre à mes lèvres suite à ces simples paroles, car un mot, un seul, semblait écorcher ma gorge avec panache... « … que l'amour... » Je hochais rapidement la tête d'un signe négatif non sans fermer les yeux dans un certain mépris de ce mot que je n'aimais pas dire. Plus qu'une insulte sur mes lèvres ayant pourtant la perversité en langage, c'était un tabou. « … puisse donner des ailes. Je sais ce qu'on ressent quand on n'a plus d'yeux que pour l'être aimé : on lui donnerait notre vie... et en l'occurrence, c'est lui qui vous a laissé la sienne. » Mon murmure suave et bas se faisait légèrement cassé ; je n'avais guère l'habitude de parler de ce genre de chose, et sans le vouloir j'avouais à mon enseignante que j'avais déjà été esclave des nobles sentiments amoureux. En réalité, je l'étais toujours. « Je comprends que votre solitude n'a pas dû être évidente, et j'apprécie vraiment vos conseils ... » soufflais-je avec véracité, soudainement coopératif grâce aux révélations de mon enseignante qui avait trouvé mon point sensible, sans que je n'y fasse guère attention. « ... Mais j'aime la mienne. Je n'aimais pas mon père comme un fils doit aimer ses parents, je me fiche d'être tout seul. » Un tressaillement minime et menteur se fit sentir dans ma voix assurée tandis que mon regard fauve la toisait avec intensité. « Je préfère qu'ils me voient tous comme un junkie qui ne pense qu'à boire, draguer les filles et ses rails de coke... Une personne fade et exécrable. » assurais-je alors, en reprenant ses propres mots. « … C'est plus facile pour moi, je n'ai pas de compte à rendre. J'aime cette haine qui m'habite, elle me rend vivant, et grâce à elle je suis sûr que je ne suis pas encore mort. »
Et la toisant de mon regard de braise, je percevais peu à peu que c'était là la seule et première conversation sérieuse et pleine d'aveux que nous n'avions jamais eu.
- InvitéInvité
Re: I swear I'm innocent [Nalycia]
Lun 30 Aoû 2010 - 21:02
Elle resta un moment prolongée suspendue à ses mots ; Pesants et trop bien mesurés, l’écoutant, ses grands yeux bruns fixé sur lui, des yeux égarés et pensifs, elle comprit qu’il avait lui aussi ressenti une passion similaire, elle s’identifiait parfaitement à ses mots et lisait dans son expression une sincérité qui n’y était pas d’habitude. Ses paroles compréhensives vinrent comme un baume se déposer sur sa blessure, soulageant et faisant dissiper momentanément son sentiment de solitude. C’était d’ailleurs une chose tout à fait étonnante qu’ils puissent passer d’une telle haine l’un envers l’autre, à des confidences aussi profondes, c’était la preuve même de leurs caractères excessifs. Qui créaient par ailleurs des confrontations aussi vives.
« Je sais ce qu'on ressent quand on n'a plus d'yeux que pour l'être aimé : on lui donnerait notre vie... et en l'occurrence, c'est lui qui vous a laissé la sienne. » A ses mots elle se sentit envahie par un soudain brouillon d’émotions, un chaos qui dans sa poitrine n’avait qu’une envie, se libérer. Elle détourna d’ailleurs son regard de celui du jeune homme, fixant le mur d’un regard absent pour cacher l’émotion intense qui l’habitait, ses yeux s'emplirent de larmes, elle se pinça la lèvre tandis que sa gorge restait serré, elle essuya précipitamment ses larmes qui d’un coup avaient rompu la barrière de ses yeux, du revers de la main, alors que son regard qu’elle devinait transcendant de vérité et de peine, n’osa se reposer sur le jeune homme. Elle inspira légèrement. Tacha d’effacer toute l’affection sans bord, que son défunt époux lui inspirait à fin de ne pas laisser céder se barrage de larmes et de désespoir qui aux premiers temps l’avaient inondé. Mais elle reposa un regard intense, encore humide sur lui lorsque celui-ci se mit à parler de lui-même et laissa apparaitre déception et irritation lorsqu’il lui parla d’accepter sa solitude et de son indifférence face à cela, des balivernes… Des mensonges dont se berçaient les hommes pour cacher la réalité qui était la plus difficile à admettre. C'est-à-dire que nous étions tous esclaves face à ce que signifiait ce mot ; Amour, que nous vénérions également. C’étaient pourtant le comble pour les personnes dont les mots sortaient habituellement de la bouche crus et vrais d’avoir du mal avec tout ce que celui-ci comportait. Pourtant elle ne fit pas de commentaire, resta silencieuse à l’écoute malgré son exaspération. Elle s’interrompit lorsque celui-ci prononça le mot exécrable. Voulut parler mais aucun ne son ne fut émit de sa bouche.
Elle eut un petit rictus sans joie, puis prit un temps pour retrouver ses idées pour ajouter en le regardant franchement dans une voix pourtant plus frêle. « C’est immature ça Withaker. Choisir la facilité. Je sais… je sais que vous êtes assez intelligent pour deviner que la situation ne demeurera pas dans cette sorte d’équilibre qui vous arrange tant. La vie est bien cruelle sur ce point là mais, heureusement… » Elle en avait assez de tout ses mots.
Elle soupira, s’interrompit comme se questionnant sur le désir soudain qui la submergeait, elle s’approcha précautionneusement du jeune homme, avec un détachement dans ses propres gestes mais non sans attention et délicatesse, comme si elle découvrait simultanément ce que ses pulsions charnelles lui dictaient, puis sans aucune gène, sans hésitation aucune et avec beaucoup de naturel, alors que ses grands yeux sombres plein de tourment et de passion croisèrent un instant ceux meurtris et imperturbables du jeune homme qui se tenait raide face à elle. Ses lèvres délicates frôlèrent les siennes, pour y respirer le souffle intime d’une vie suffocante, vie demeurant malgré une blessure profonde qu’ils savaient également chez l’autre, ses mains perdues palpaient d’un coté l’épaule du jeune homme et de l’autre sa nuque et ses lèvres touchèrent les siennes dans une tendresse et sensibilité extrême puis se libérèrent finalement et y gouter en un baiser, un baiser audacieux et d’une sensualité ardente. Pour enfin lui insuffler un second souffle de vie ses yeux animés dans les siens fauves et de se libérer de cette étreinte comme si la chose était tout à fait naturelle, le fixant avec intensité, comme intriguée, et avec cette lueur dans les yeux d’une intimité fragile et inaccessible qui se découvrit, alors qu’au coin de ses lèvres discrètement, sa jouissance apparut.
Elle passa sa main sur son front, poussa un long soupir, pour s’assoir finalement sur le bord de la table et y rester silencieuse, un silence très étrange qui dura quelques secondes peut être des minutes, elle voulut parler mais ne dit rien, ses yeux parlèrent pour elle lorsqu’elle leva de nouveau vers le jeune homme. Elles le transpercèrent, comme à la recherche d’un signal secret. Des yeux avides et égarées. Qu’elle détourna par la suite.
« Je ne vous retiens pas » fit-elle comme blasée par le silence qui se maintenait. « La punition est levée je suppose » finit elle alors dans une voix éteinte, fronçant les sourcils tant la situation lui était étrange et elle ne savait comment réagir autrement.
« Je sais ce qu'on ressent quand on n'a plus d'yeux que pour l'être aimé : on lui donnerait notre vie... et en l'occurrence, c'est lui qui vous a laissé la sienne. » A ses mots elle se sentit envahie par un soudain brouillon d’émotions, un chaos qui dans sa poitrine n’avait qu’une envie, se libérer. Elle détourna d’ailleurs son regard de celui du jeune homme, fixant le mur d’un regard absent pour cacher l’émotion intense qui l’habitait, ses yeux s'emplirent de larmes, elle se pinça la lèvre tandis que sa gorge restait serré, elle essuya précipitamment ses larmes qui d’un coup avaient rompu la barrière de ses yeux, du revers de la main, alors que son regard qu’elle devinait transcendant de vérité et de peine, n’osa se reposer sur le jeune homme. Elle inspira légèrement. Tacha d’effacer toute l’affection sans bord, que son défunt époux lui inspirait à fin de ne pas laisser céder se barrage de larmes et de désespoir qui aux premiers temps l’avaient inondé. Mais elle reposa un regard intense, encore humide sur lui lorsque celui-ci se mit à parler de lui-même et laissa apparaitre déception et irritation lorsqu’il lui parla d’accepter sa solitude et de son indifférence face à cela, des balivernes… Des mensonges dont se berçaient les hommes pour cacher la réalité qui était la plus difficile à admettre. C'est-à-dire que nous étions tous esclaves face à ce que signifiait ce mot ; Amour, que nous vénérions également. C’étaient pourtant le comble pour les personnes dont les mots sortaient habituellement de la bouche crus et vrais d’avoir du mal avec tout ce que celui-ci comportait. Pourtant elle ne fit pas de commentaire, resta silencieuse à l’écoute malgré son exaspération. Elle s’interrompit lorsque celui-ci prononça le mot exécrable. Voulut parler mais aucun ne son ne fut émit de sa bouche.
Elle eut un petit rictus sans joie, puis prit un temps pour retrouver ses idées pour ajouter en le regardant franchement dans une voix pourtant plus frêle. « C’est immature ça Withaker. Choisir la facilité. Je sais… je sais que vous êtes assez intelligent pour deviner que la situation ne demeurera pas dans cette sorte d’équilibre qui vous arrange tant. La vie est bien cruelle sur ce point là mais, heureusement… » Elle en avait assez de tout ses mots.
Elle soupira, s’interrompit comme se questionnant sur le désir soudain qui la submergeait, elle s’approcha précautionneusement du jeune homme, avec un détachement dans ses propres gestes mais non sans attention et délicatesse, comme si elle découvrait simultanément ce que ses pulsions charnelles lui dictaient, puis sans aucune gène, sans hésitation aucune et avec beaucoup de naturel, alors que ses grands yeux sombres plein de tourment et de passion croisèrent un instant ceux meurtris et imperturbables du jeune homme qui se tenait raide face à elle. Ses lèvres délicates frôlèrent les siennes, pour y respirer le souffle intime d’une vie suffocante, vie demeurant malgré une blessure profonde qu’ils savaient également chez l’autre, ses mains perdues palpaient d’un coté l’épaule du jeune homme et de l’autre sa nuque et ses lèvres touchèrent les siennes dans une tendresse et sensibilité extrême puis se libérèrent finalement et y gouter en un baiser, un baiser audacieux et d’une sensualité ardente. Pour enfin lui insuffler un second souffle de vie ses yeux animés dans les siens fauves et de se libérer de cette étreinte comme si la chose était tout à fait naturelle, le fixant avec intensité, comme intriguée, et avec cette lueur dans les yeux d’une intimité fragile et inaccessible qui se découvrit, alors qu’au coin de ses lèvres discrètement, sa jouissance apparut.
Elle passa sa main sur son front, poussa un long soupir, pour s’assoir finalement sur le bord de la table et y rester silencieuse, un silence très étrange qui dura quelques secondes peut être des minutes, elle voulut parler mais ne dit rien, ses yeux parlèrent pour elle lorsqu’elle leva de nouveau vers le jeune homme. Elles le transpercèrent, comme à la recherche d’un signal secret. Des yeux avides et égarées. Qu’elle détourna par la suite.
« Je ne vous retiens pas » fit-elle comme blasée par le silence qui se maintenait. « La punition est levée je suppose » finit elle alors dans une voix éteinte, fronçant les sourcils tant la situation lui était étrange et elle ne savait comment réagir autrement.
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Re: I swear I'm innocent [Nalycia]
Mar 31 Aoû 2010 - 17:45
Le regard humide et trouble de l'enseignante me laissa de marbre : non pas que j'en étais plus qu'indifférent, mais je m'étais lancé dans un monologue qui pour moi était la vérité universelle. L'amour faisait souffrir, terriblement, et chaque être humain se confrontait un jour ou l'autre au perfide Cupidon qui nous toisait de son rictus mesquin. Je comprenais mieux alors ce qui la rendait si sombre et agressive : ses plaies du coeur s'étaient muées en un venin qu'elle crachait sur les autres, pour mieux s'en tenir éloigné et mieux se préserver. Je comprenais cet instinct de survie qu'avaient toutes ces personnes ayant peu confiance aux sentiments amoureux : on devenait exécrable pour moins s'attacher aux personnes. Car moins nous nous attachions, moins nous souffrions lorsque nos proches nous abandonnaient. Inutile d'être un génie de la déduction pour en découler une telle équation, mais il fallait véritablement avoir érigé un mur de glace autour de son myocarde pour penser ainsi... J'avais toujours eu conscience que cette femme fatale aux lèvres venimeuses et au regard acide, cachait pour elle un trouble intérieur pour ainsi se décharger sur moi et mes provocations : en réalité, je n'en avais eu que cure, et n'avais pas cherché à trouver son problème. Car le monde ne tournait qu'autour de moi, égoïste que j'étais : j'étais son épicentre, j'étais son noyau, j'étais l'intouchable et le transcendant... En réalité, j'étais au fond du gouffre, et si personne ne pouvait m'atteindre c'était tout simplement parce que le monde dans lequel je m'étais enfoncé demeurait si sombre et sans lumière, que personne ne pouvait s'y faufiler sans s'y perdre. Et ainsi donc, je me fichais royalement des problèmes des autres : mon professeur en avait fait les frais jusqu'à aujourd'hui, jusqu'à ce que nous nous confessions l'un l'autre ; pour autant mes aveux n'étaient pas volontaires. Je ne voulais pas qu'elle sache, qu'elle me décrypte, qu'elle me comprenne, je restais superbement complexe, et sournoisement superbe dans toute mon obscurité : le tréfonds de mes yeux ténébreux ne reflétaient que la noirceur de mon âme meurtrie, et je ne désirais laisser personne la lire au prisme d'une lumière qui m'aurait aveuglé. Je parlais alors, d'un murmure suave et sincère, presque mature pour un junkie aussi irresponsable que moi, et mes mots comme à leur accoutumée, touchèrent leur cible de plein fouet, au heurt de syllabes tranchantes qui vinrent entailler son myocarde. Car pour preuve, mon interlocutrice resta sans voix, une fois encore : il me semblait qu'il y avait longtemps que j'avais trouvé son point faible... L'enfermement sur elle-même, cette manie sublime qu'avaient les mortels de ne pas la comprendre, car bien trop meurtrie mais bien trop fière, elle s'enfermait dans une folie amoureuse dont elle ne trouvait plus le remède. Et perfide joueur que j'étais, j'enfonçais un peu plus une lame hargneuse en ses plaies déjà agonisantes, pour le plaisir de lui faire payer le mépris qu'elle avait envers moi. Je haïssais les personnes qui pensaient me connaître, j'exécrais les aveugles qui ne jugeaient qu'à la première couche de l'âme, et paradoxalement je les poussais à bout en jouant à la perfection mon rôle de junkie imbuvable. Oh bien sûr que je demeurais vraiment quelqu'un de pervers, salaud et carnassier, mais je m'efforçais à ne jamais montrer que ces côtés-ci à mes détracteurs. Etrangement, ma haine envers eux me faisait jubiler. J'avais besoin de la haine pour vivre, plus que quiconque, et c'était ce que je m'efforçais de faire comprendre à mon interlocutrice, qui à son tour n'était pas dans la capacité de me cerner vraiment.
« C’est immature ça Withaker. Choisir la facilité. Je sais… » ajouta-t-elle alors que je lui lançais un regard de braise suite à ses accusations : oui, j'étais immature. Je ne supportais simplement pas qu'on me mette devant le fait accompli. « … je sais que vous êtes assez intelligent pour deviner que la situation ne demeurera pas dans cette sorte d’équilibre qui vous arrange tant. La vie est bien cruelle sur ce point là mais, heureusement… »
Et la belle enseignante de se lever sous mon regard méfiant : ce n'était pas parce que nous étions passés aux semis-aveux et que j'entendais de ses lèvres rosées quelques compliments, ô combien rares voire inexistants à mon encontre habituellement, que j'abaissais ma garde et que je me retrouvais confiant. J'attendais, sur mes gardes et tel un loup aux aguets prêt à bondir sur sa proie, le point de chute qui tenterait en vain de me briser. J'attendais le mot venimeux, le regard moqueur ou le sourire triomphal, j'attendais qu'elle ne reprenne la bataille de joute verbale. Indubitablement, j'étais d'une méfiance absolue, et me renfermais soudain sur moi-même. La méfiance de mes yeux ambrés vint se voiler peu à peu d'un certain trouble néanmoins, lorsque je la vis avancer d'une démarche féline et sensuelle ; car je connaissais bien ce pas de danse, c'était celui des demoiselles en plein élan délicieux de séduction ou d'envie. Perdu entre la contemplation d'un spectacle dont je me délectais au vu de ses formes graciles et désirables, et la méfiance rude, je demeurais taciturne et immobile, ne pouvant esquisser un seul geste. Ce ne fut que lorsque je sentis sa main douce sur ma nuque raidie que je sentis un frisson d'envie me parcourir la colonne vertébrale : mes instincts de prédateur lubrique prenaient le dessus, d'une force vive et impulsive. Comment aurait-il pu en être autrement, face à une créature de rêve aux longues jambes, au teint hâlé, aux lèvres pulpeuses et au regard de biche... Comment faire, lorsque mon myocarde embrasé battait de plus en plus fort sous la tension palpable d'un désir charnel et lorsque je me savais dépendant et affamé des courbes féminines... Rester fidèle, penser à ma Cassandra. Ma belle, douce et désirable Cassandra... Je me répétais son prénom en boucle dans mon esprit brumeux, afin de me contenir et de ne pas commettre l'erreur de trop ; celle de me laisser aller à mes pulsions et de sauter littéralement sur mon professeur. Le dieu des païens avait décidé que je serais un prédateur redoutable, mais qui aurait pour lui deux monstrueuses faiblesses : la drogue et les femmes. Je m'en voulais soudain de demeurer si faible, et de sentir le battement d'un palpitant appelant au désir de la luxure dans le creux de ma poitrine. Je fermais néanmoins les yeux tout en goûtant son baiser sucré et lascif, le lui rendant dans une exquise sensualité dont je n'aurais pas du me permettre. J'aurais du la repousser, au nom de l'amour pour ma Cassandra, mais au lieu de cela je me laissais aller à la facilité de l'envie ; et comble de l'ironie, je posais une main puissante sur le galbe gracile de sa hanche. L'instant d'égarement délicieux sembla durer une éternité, lorsqu'enfin ses lèvres vinrent quitter les miennes, et plongeant son regard ténébreux dans mes pupilles fauves, elle demeura silencieuse autant que moi-même. Si j'avais eu l'envie et le désir qui étaient venus embraser mes sens, dans une pure attirance physique qui me caractérisait si bien, je me demandais ce qu'elle pensait : l'avait-elle fait par envie également, ou simplement par détresse ? Etait-ce un message à me faire passer, ou bien un geste qui n'était qu'instinct lubrique ? Je me demandais alors véritablement ce qu'elle pouvait penser en cet instant même... à son mari peut-être. Cette idée acheva de me faire froncer les sourcils : je détestais être une substitution.
« Je ne vous retiens pas » Je hochais la tête imperceptiblement avant de poser mon regard glacial sur un point invisible au mur. J'étais troublé, j'étais perdu, je ne savais plus rien. Entre l'amour inconditionnel de ma jolie blonde et ma nature excessive et lubrique, il semblait que je me perdais en moi-même. Balayant rapidement ces pensées de mon esprit embrumé, j'allais pour tourner les talons, lorsqu'elle rajouta d'un ton presque agacé. « La punition est levée je suppose »
Ce fut le 'je suppose' qui me stoppa dans ma course, et aussitôt l'ambre de mon regard trouble se posa sur elle. Lorsqu'on ponctue une phrase d'un 'je suppose', c'est qu'on n'est plus sûr de rien, on ignore tout, on est perdu... J'en déduisis alors qu'elle ignorait encore pourquoi elle s'était laissée allée à un baiser, alors que nous n'avions eu que des relations conflictuelles et violentes... Etait-ce une forme de passion, aussi négative pouvait-elle être ? Qu'elle que pouvait être la réponse, je voulais savoir ; quand bien même ma question serait déstabilisante.
« Je ne partirais pas... » soufflais-je alors non sans poser sur elle un regard pénétrant et sibyllin, « … tant que je ne saurais pourquoi vous m'avez embrassé. Alors que vous savez, plus que n'importe qui, qu'il est dangereux de jouer à ça avec moi... » Conscient que cette dernière viendrait tardivement si je ne tentais pas d'être plus direct, j'arquais alors les sourcils sans jamais quitter cet air ténébreux. « Je vous plais ? »
C'est arrogant je vous l'accorde. Mais moi, contrairement à vous, j'aime la franchise d'une situation. Même si la réponse n'est que purement négative ; il me faut bien plus que des mots pour me blesser ou écorcher ma fierté ; le venin qui me consume m'en protège vaillamment. Et en fonction de sa réponse, je me montrerais d'avantage plus quémandeur de sous-entendus poussés envers elle ou non ; quitte ou double. Là était toute la dangerosité de la question.
« C’est immature ça Withaker. Choisir la facilité. Je sais… » ajouta-t-elle alors que je lui lançais un regard de braise suite à ses accusations : oui, j'étais immature. Je ne supportais simplement pas qu'on me mette devant le fait accompli. « … je sais que vous êtes assez intelligent pour deviner que la situation ne demeurera pas dans cette sorte d’équilibre qui vous arrange tant. La vie est bien cruelle sur ce point là mais, heureusement… »
Et la belle enseignante de se lever sous mon regard méfiant : ce n'était pas parce que nous étions passés aux semis-aveux et que j'entendais de ses lèvres rosées quelques compliments, ô combien rares voire inexistants à mon encontre habituellement, que j'abaissais ma garde et que je me retrouvais confiant. J'attendais, sur mes gardes et tel un loup aux aguets prêt à bondir sur sa proie, le point de chute qui tenterait en vain de me briser. J'attendais le mot venimeux, le regard moqueur ou le sourire triomphal, j'attendais qu'elle ne reprenne la bataille de joute verbale. Indubitablement, j'étais d'une méfiance absolue, et me renfermais soudain sur moi-même. La méfiance de mes yeux ambrés vint se voiler peu à peu d'un certain trouble néanmoins, lorsque je la vis avancer d'une démarche féline et sensuelle ; car je connaissais bien ce pas de danse, c'était celui des demoiselles en plein élan délicieux de séduction ou d'envie. Perdu entre la contemplation d'un spectacle dont je me délectais au vu de ses formes graciles et désirables, et la méfiance rude, je demeurais taciturne et immobile, ne pouvant esquisser un seul geste. Ce ne fut que lorsque je sentis sa main douce sur ma nuque raidie que je sentis un frisson d'envie me parcourir la colonne vertébrale : mes instincts de prédateur lubrique prenaient le dessus, d'une force vive et impulsive. Comment aurait-il pu en être autrement, face à une créature de rêve aux longues jambes, au teint hâlé, aux lèvres pulpeuses et au regard de biche... Comment faire, lorsque mon myocarde embrasé battait de plus en plus fort sous la tension palpable d'un désir charnel et lorsque je me savais dépendant et affamé des courbes féminines... Rester fidèle, penser à ma Cassandra. Ma belle, douce et désirable Cassandra... Je me répétais son prénom en boucle dans mon esprit brumeux, afin de me contenir et de ne pas commettre l'erreur de trop ; celle de me laisser aller à mes pulsions et de sauter littéralement sur mon professeur. Le dieu des païens avait décidé que je serais un prédateur redoutable, mais qui aurait pour lui deux monstrueuses faiblesses : la drogue et les femmes. Je m'en voulais soudain de demeurer si faible, et de sentir le battement d'un palpitant appelant au désir de la luxure dans le creux de ma poitrine. Je fermais néanmoins les yeux tout en goûtant son baiser sucré et lascif, le lui rendant dans une exquise sensualité dont je n'aurais pas du me permettre. J'aurais du la repousser, au nom de l'amour pour ma Cassandra, mais au lieu de cela je me laissais aller à la facilité de l'envie ; et comble de l'ironie, je posais une main puissante sur le galbe gracile de sa hanche. L'instant d'égarement délicieux sembla durer une éternité, lorsqu'enfin ses lèvres vinrent quitter les miennes, et plongeant son regard ténébreux dans mes pupilles fauves, elle demeura silencieuse autant que moi-même. Si j'avais eu l'envie et le désir qui étaient venus embraser mes sens, dans une pure attirance physique qui me caractérisait si bien, je me demandais ce qu'elle pensait : l'avait-elle fait par envie également, ou simplement par détresse ? Etait-ce un message à me faire passer, ou bien un geste qui n'était qu'instinct lubrique ? Je me demandais alors véritablement ce qu'elle pouvait penser en cet instant même... à son mari peut-être. Cette idée acheva de me faire froncer les sourcils : je détestais être une substitution.
« Je ne vous retiens pas » Je hochais la tête imperceptiblement avant de poser mon regard glacial sur un point invisible au mur. J'étais troublé, j'étais perdu, je ne savais plus rien. Entre l'amour inconditionnel de ma jolie blonde et ma nature excessive et lubrique, il semblait que je me perdais en moi-même. Balayant rapidement ces pensées de mon esprit embrumé, j'allais pour tourner les talons, lorsqu'elle rajouta d'un ton presque agacé. « La punition est levée je suppose »
Ce fut le 'je suppose' qui me stoppa dans ma course, et aussitôt l'ambre de mon regard trouble se posa sur elle. Lorsqu'on ponctue une phrase d'un 'je suppose', c'est qu'on n'est plus sûr de rien, on ignore tout, on est perdu... J'en déduisis alors qu'elle ignorait encore pourquoi elle s'était laissée allée à un baiser, alors que nous n'avions eu que des relations conflictuelles et violentes... Etait-ce une forme de passion, aussi négative pouvait-elle être ? Qu'elle que pouvait être la réponse, je voulais savoir ; quand bien même ma question serait déstabilisante.
« Je ne partirais pas... » soufflais-je alors non sans poser sur elle un regard pénétrant et sibyllin, « … tant que je ne saurais pourquoi vous m'avez embrassé. Alors que vous savez, plus que n'importe qui, qu'il est dangereux de jouer à ça avec moi... » Conscient que cette dernière viendrait tardivement si je ne tentais pas d'être plus direct, j'arquais alors les sourcils sans jamais quitter cet air ténébreux. « Je vous plais ? »
C'est arrogant je vous l'accorde. Mais moi, contrairement à vous, j'aime la franchise d'une situation. Même si la réponse n'est que purement négative ; il me faut bien plus que des mots pour me blesser ou écorcher ma fierté ; le venin qui me consume m'en protège vaillamment. Et en fonction de sa réponse, je me montrerais d'avantage plus quémandeur de sous-entendus poussés envers elle ou non ; quitte ou double. Là était toute la dangerosité de la question.
- InvitéInvité
Re: I swear I'm innocent [Nalycia]
Sam 4 Sep 2010 - 17:59
En effet le "je suppose" fut de trop, alors qu'elle croyait pouvoir interrompre cet étrange partage et freiner ses pulsions soudaines qui auraient put se libérer à tout moment, se décuplé et devenir plus difficiles à dompter, son attention se refocalisa sur son élève, sur ses yeux, ses yeux fauves qui la dérangeaient tant, ses yeux qui ne faiblissaient pas, désagréablement audacieux, arrogants, qui donnait l'impression d'un ego surdimensionné et d'une assurance dérangeante. Comme si ils détenaient une vérité absolue mais qui ne valait définitivement pas grand chose. Le doute et la remise en question étaient des choses qui rendaient meilleur à plusieurs niveau et ça il devait peut être essayer. Pourtant elle ne pouvait pas reconnaître en lui que tout ses désolants défauts, il y avait dans sa personnalité un souterrain auquel personne n'accédait mais qui devait être fort attrayant contrairement à ce que l'étage supérieur, souillé de débris laissait deviner. Certes mais ce souterrain demeurait inaccessible, ce qui annulait tout, rendait sa vérité absurde. Peu importait de ce que les souterrains verrouillés avec tant de précaution et d'acharnement cachaient, non. Ce qui était important c'était les faits réel et si ils n'étaient que débauche et comportements odieux dans ce cas il ne restait plus que ça, il n'y avait que cela d'admissible, que cela qui comptait. Alors effectivement il était un junckie exécrable et ce n'était pas seulement la faute aux autres !
Après la répulsion qu'elle ressentit à son égard ; L’attirance physique qu’elle ressentait, fut un effet inattendu. Ce qu’elle éprouvait était une confusion totale, des émotions contradictoires qui habituellement ne se mélangeaient pas chez les autres. Voila pourquoi elle ne savait plus vraiment comment réagir. Mais ce qui était étonnant c'était que malgré l’aversion qu’elle avait pour lui elle puisse ressentir cette soudaine pulsion physique absolument perturbante. Peut être était ce la tension qui entourait la conversation qui égarait les sens et les désirs. Elle fut prise au dépourvut mais pas surprise lorsque, alors qu'elle le croyait s'apprêtant à partir il se ravisa, elle l'avait perturbée et il voulut dissiper sa confusion « Je ne partirais pas... » Avait il commencé avec une assurance qui lorsqu'elle put de nouveau focaliser sur ses idées trouva amusante mais elle ne se laissa pas aller aux agréables provocations qui la titillaient, toutefois elle se leva brusquement, comme réagissant au son d'une musique dont les notes parfois désagréables les poussaient à se mouvoir et le poids des mots qu'ils employaient, dans leur tension et pression, créaient souvent des notes assez fortes et ainsi une musique assez singulière. Elle appréhendait avec une nervosité cachée la suite de ses paroles…
« … tant que je ne saurais pourquoi vous m'avez embrassé. Alors que vous savez, plus que n'importe qui, qu'il est dangereux de jouer à ça avec moi... »
Ses yeux ne se détachèrent pas des siens. « Dangereux ? » répéta-t-elle de sa voix chantante pour enfin esquisser un sourire divin se voulant amusée mais sans joie. « Je vous plais ? » Son sourire s'effaça, et ses yeux étincelant le fixèrent pénétrants. Elle détourna d'abord sa question car elle était autant confuse et ses paroles firent interprétées comme une agression en premier temps.
« Pourquoi tout avec vous semble il avoir besoin de calcul ? Toujours sur vos gardes... A compter jusqu'au petit nombre, comme prisonnier parce que vous vous interdisez l'erreur... » Il y avait beaucoup d'agressivité dans sa voix et ses paroles sonnèrent comme des reproches se laissant emporter par le mépris que ses comportements stimulaient.
Elle s'approcha de nouveau de lui, dangereusement « J'en ai eu envie, je l'ai fait. » Elle le bouscula violement en ajoutant « Comme je vous trouve vraiment énervant à l'instant... » Ses gestes se succédaient perturbants, passionnés, violents, à aucun moment on aurait pu deviner qu’aucune plaisanterie ne motivait son attitude, avant qu’elle ne s’interrompe, le saisisse par le menton et l'embrasse impulsivement, brièvement lui mordillant la lèvre « J'avais envie de ça aussi, c'est étrange... » Dit elle d’une voix plus pausée, impassible mais le regardant encore avec une lueur vive de défi dans les yeux, elle avait envie de le faire réagir.
« Ca vous aurait déplu ? » dit-elle avec quelques trace d’une colère … « Je vous plais n’est ce pas ? » ajouta elle, plus une déclaration qu’un questionnement mais sans aucune prétention ni assurance démesurée.
Elle le repoussa encore une fois mais pas avec la violence qui précéda plus dans une attitude entreprenante et sans scrupule aucun car avide des plaisirs qu’offrait la luxure. Après que de je ne sais quel manière, il ne se retrouve sur l’imposante table, ses cuisses entre les deux genoux de son professeur, elle se tenait par-dessus dans la position dominante, ses jambes à moitié repliées sur elles mêmes, sa jupe étroite s’était soulevé dévoilant les courbes de sa silhouette élancée, dévoilant la chaire tendre et délicate de ses courbes tracées dans une grâce féminine parfaite qui soulevait l’appétit de tout homme. Elle se mit a déposer de sensuels baisers en dessous de son menton, de sa large mâchoire, dans cette partie étroite avec une aisance naturelle. Tandis que ses mèches de cheveux sombres venaient chatouiller son cou. Elle avait cette sensualité brulante que l’on retrouvait que chez les femmes de son genre, les ibères entre autres.
Après une interruption difficile, elle se redressa légèrement, se résolut à répondre, dans de sortes d’aveux sincères et impudiques… « Je ne sais pas. Vous êtes un peu la personne convenable au bon moment... Je me sens un peu… Seule. » Elle se mordit la lèvre et déposa d’autres baisers sur son cou « Et puis, parmi toute cette tension il y avait ce désir là » Elle ne savait pas ce qu’il voulait ou il ne voulait pas entendre de sa bouche, peu lui importer d’ailleurs… « Je ne sais pas si plaire est le mot approprié pour une pareille chose... mais là j’ai très envie de vous.» Elle ne cachait pas son excitation mais il était humainement impossible de lui dire non.
Après la répulsion qu'elle ressentit à son égard ; L’attirance physique qu’elle ressentait, fut un effet inattendu. Ce qu’elle éprouvait était une confusion totale, des émotions contradictoires qui habituellement ne se mélangeaient pas chez les autres. Voila pourquoi elle ne savait plus vraiment comment réagir. Mais ce qui était étonnant c'était que malgré l’aversion qu’elle avait pour lui elle puisse ressentir cette soudaine pulsion physique absolument perturbante. Peut être était ce la tension qui entourait la conversation qui égarait les sens et les désirs. Elle fut prise au dépourvut mais pas surprise lorsque, alors qu'elle le croyait s'apprêtant à partir il se ravisa, elle l'avait perturbée et il voulut dissiper sa confusion « Je ne partirais pas... » Avait il commencé avec une assurance qui lorsqu'elle put de nouveau focaliser sur ses idées trouva amusante mais elle ne se laissa pas aller aux agréables provocations qui la titillaient, toutefois elle se leva brusquement, comme réagissant au son d'une musique dont les notes parfois désagréables les poussaient à se mouvoir et le poids des mots qu'ils employaient, dans leur tension et pression, créaient souvent des notes assez fortes et ainsi une musique assez singulière. Elle appréhendait avec une nervosité cachée la suite de ses paroles…
« … tant que je ne saurais pourquoi vous m'avez embrassé. Alors que vous savez, plus que n'importe qui, qu'il est dangereux de jouer à ça avec moi... »
Ses yeux ne se détachèrent pas des siens. « Dangereux ? » répéta-t-elle de sa voix chantante pour enfin esquisser un sourire divin se voulant amusée mais sans joie. « Je vous plais ? » Son sourire s'effaça, et ses yeux étincelant le fixèrent pénétrants. Elle détourna d'abord sa question car elle était autant confuse et ses paroles firent interprétées comme une agression en premier temps.
« Pourquoi tout avec vous semble il avoir besoin de calcul ? Toujours sur vos gardes... A compter jusqu'au petit nombre, comme prisonnier parce que vous vous interdisez l'erreur... » Il y avait beaucoup d'agressivité dans sa voix et ses paroles sonnèrent comme des reproches se laissant emporter par le mépris que ses comportements stimulaient.
Elle s'approcha de nouveau de lui, dangereusement « J'en ai eu envie, je l'ai fait. » Elle le bouscula violement en ajoutant « Comme je vous trouve vraiment énervant à l'instant... » Ses gestes se succédaient perturbants, passionnés, violents, à aucun moment on aurait pu deviner qu’aucune plaisanterie ne motivait son attitude, avant qu’elle ne s’interrompe, le saisisse par le menton et l'embrasse impulsivement, brièvement lui mordillant la lèvre « J'avais envie de ça aussi, c'est étrange... » Dit elle d’une voix plus pausée, impassible mais le regardant encore avec une lueur vive de défi dans les yeux, elle avait envie de le faire réagir.
« Ca vous aurait déplu ? » dit-elle avec quelques trace d’une colère … « Je vous plais n’est ce pas ? » ajouta elle, plus une déclaration qu’un questionnement mais sans aucune prétention ni assurance démesurée.
Elle le repoussa encore une fois mais pas avec la violence qui précéda plus dans une attitude entreprenante et sans scrupule aucun car avide des plaisirs qu’offrait la luxure. Après que de je ne sais quel manière, il ne se retrouve sur l’imposante table, ses cuisses entre les deux genoux de son professeur, elle se tenait par-dessus dans la position dominante, ses jambes à moitié repliées sur elles mêmes, sa jupe étroite s’était soulevé dévoilant les courbes de sa silhouette élancée, dévoilant la chaire tendre et délicate de ses courbes tracées dans une grâce féminine parfaite qui soulevait l’appétit de tout homme. Elle se mit a déposer de sensuels baisers en dessous de son menton, de sa large mâchoire, dans cette partie étroite avec une aisance naturelle. Tandis que ses mèches de cheveux sombres venaient chatouiller son cou. Elle avait cette sensualité brulante que l’on retrouvait que chez les femmes de son genre, les ibères entre autres.
Après une interruption difficile, elle se redressa légèrement, se résolut à répondre, dans de sortes d’aveux sincères et impudiques… « Je ne sais pas. Vous êtes un peu la personne convenable au bon moment... Je me sens un peu… Seule. » Elle se mordit la lèvre et déposa d’autres baisers sur son cou « Et puis, parmi toute cette tension il y avait ce désir là » Elle ne savait pas ce qu’il voulait ou il ne voulait pas entendre de sa bouche, peu lui importer d’ailleurs… « Je ne sais pas si plaire est le mot approprié pour une pareille chose... mais là j’ai très envie de vous.» Elle ne cachait pas son excitation mais il était humainement impossible de lui dire non.
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Re: I swear I'm innocent [Nalycia]
Sam 4 Sep 2010 - 22:20
Le jeu devenait dangereux, car j'avançais les cartes sans être sûr de mon coup. A lui demander avec tant d'arrogance si je lui plaisais, je lui offrais une réponse à double tranchant sur un plateau d'argent. Car c'était la preuve indubitable qu'elle ne me laissait pas indifférent. Question d'attirance physique. Question de faiblesse, aussi. Comment voulez-vous dresser un jeune homme qui, du haut de ses treize ans déjà perdit sa virginité, pour finir dépendant de la luxure et des courbes féminines. Je n'avais certes pas la corde au cou, puisque j'étais amoureux et que ma fidélité n'était que le reflet de mes sentiments profonds pour Cassandra, mais tout de même, les tentations étaient grandes, et ma nature revenait au galop. J'avais appris que j'étais fait pour les sentiments amoureux, moi aussi, bien qu'ils demeuraient amplifiés et férocement passionnels, mais j'ignorais encore si j'étais fait pour n'appartenir qu'à un seul corps. J'aimais les excès, j'aimais les plaisirs de la vie, j'aimais les étreintes brûlantes et les valses torrides entre les reins des demoiselles ; j'aimais par dessus-tout changer continuellement de partenaires. Brune, blonde ou rousse, exaltées, frigides ou embrasées. Mais j'aimais Cassandra également. Terrible dilemme face à la beauté méditerranéenne de mon enseignante que je trouvais terriblement attirante ; du fait de sa beauté sauvage bien sûr, mais également de son sang chaud qui nous poussaient à nous provoquer. La provocation avait quelque chose qui pouvait jouer également sur le domaine du sensuel et du désir : provoquer, c'est pousser l'autre dans ses retranchements. C'est le dominer s'il se tait, et enfin, c'est une pulsion comme une autre. Aussi forte qu'une pulsion charnelle, nous jouissons de la provocation car nous nous sentons supérieurs... Voilà ce que j'avais retenu sur un topo de la psychologie humaine, et en l'instant je devais avouer que les faits se vérifiaient. Et parce que cette attirance demeurait palpable, autant que le mépris qui demeurait entre nous, j'aurais du partir et ne pas surenchérir de nouveau. Car ainsi, il n'y aurait plus eu de tentation ; je me serais contenté de la haïr encore, de me convaincre qu'elle n'en valait pas la peine, le désir en mes yeux pour elle se serait éteint, et j'aurais rejoint Cassandra, une gêne au creux de mon coeur et un amour sans faille envers cette dernière. Je lui aurais avoué le baiser volé, celui que je n'avais pas repoussé d'ailleurs, mais lui aurais caché que oui, j'avais eu envie d'une autre. Certains jardins secrets se doivent d'être gardés. Mais non, comme toujours, fidèle à moi-même, il fallait que je provoque, que je cherche, que je sache, que je domine. Et je demeurais persuadé que ma question la déstabiliserait ; je savais que j'en sortirais vainqueur, victorieux, avec cette envie de la séduire encore, de flirter avec elle, quitte à m'en brûler les ailes, et continuer ce jeu malsain. Mais sans rien d'autre qui ne pourrait porter atteinte à ma promesse de fidélité. Juste un jeu. Un de plus. Voilà tout.
« Pourquoi tout avec vous semble il avoir besoin de calcul ? Toujours sur vos gardes... A compter jusqu'au petit nombre, comme prisonnier parce que vous vous interdisez l'erreur... »
Touché. Je serrais la mâchoire comme ma main vint enserrer de fureur le bandeau de cuir de mon sac posé sur mon épaule ; comment avait-elle pu voir cela ? Comme était-ce possible que celle qui pouvait lire en moi ce désir de perfection malgré tous les vices que je m'évertuais à offrir au monde, ne soit celle avec qui j'avais enclenché des joutes verbales depuis des années ? Certes il n'était pas nouveau que j'avais l'esprit cartésien et calculateur, que ma méfiance me poussait à me montrer perfide, que ce qui n'était ni logique ni cohérent échappait à ma raison... Mais la crainte de l'échec personnel, ce désir de perfection que m'avait enseigné mon paternel bien malgré moi, était quelque chose qu'elle seule avait vu. Voilà pourquoi je voulais être l'unique, que je voulais être vu, craint, admiré, envié. Je m'étais érigé premier sur mon piedestal, non sans abattre violemment tous mes rivaux ; je leur explosais les rotules avant même qu'ils n'aient l'ignoble pensée de lever le pied pour me détrôner. Aucun faux pas dans mon entreprise, aucun défaut dans ma souveraineté. Mes plus grands défauts se tenaient dans ma personnalité difficile, mais mis à part ça, j'étais un stratège de génie. « J'en ai eu envie, je l'ai fait. » Phrase dangereuse que j'énonçais moi-même bien souvent ; et de ce fait je compris que mon professeur n'allait pas pour poursuivre un entretien vraiment très éthique. Et mes rétines ambrées de la darder avec envie, de sculpter ses formes félines à la pointe lubrique de mes yeux fauves, bien malgré moi cependant. Néanmoins l'attitude de la belle vint me déstabiliser de nouveau, quand d'un geste brusque elle me poussa en arrière, avec envie, avec ardeur, avec désir ; je ne comprenais plus. J'étais en tête à tête avec une femme qui m'avait haï quelques secondes auparavant, et qui se faisait soudainement conquérante. Je n'avais pas prévu cette réaction, je n'avais pas prévu son appétit désinvolte, je n'avais pas même prévu qu'elle me réponde par la positive. J'avais calculé une toute autre équation logique : elle se serait renfrogné, m'aurait répliqué quelque chose d'acide, et fidèle à moi-même je lui aurais répondu avec provocation, laissant planer le doute avant de quitter les lieux. C'était à cela qu'avait servi ma question, et à cela seulement. Mais au lieu de cela, elle avait joué la carte de l'imprévisibilité : je l'avais sous-estimée. Résultat : j'étais pris au dépourvu. Cela ne m'empêcha pas de lui offrir un regard séducteur ainsi qu'une moue provocatrice par la suite. « Comme je vous trouve vraiment énervant à l'instant... » Un sourire arrogant et assuré vint se dessiner sur mes lèvres princières comme je levais la tête avec superbe ; et d'un murmure suave et épicé, je laissais s'envoler ma voix hypnotique. « Je le sais bien. » Souffle victorieux qui fut coupé dans son élan, car ses lèvres capturèrent les miennes de nouveau. Surpris, je me laissais aller par l'étonnement, la déconvenue et le plaisir de cette nouvelle découverte exquise ; le goût de ses lèvres cerise. Mon palpitant s'agita de nouveau sous l'intensité de ce désir charnel, mais ma Raison vint me bloquer les sens ; je ne pus que lui rendre un baiser avec fébrilité, bien qu'envie, mais mes mains habituellement baladeuses demeurèrent sages sous l'assaut affamé de ma belle enseignante. Ce qui ne m'empêchait guère, cependant, de laisser aller ma langue avec envie contre la sienne... Le mot 'sage' a chez moi un côté tout relatif. « J'avais envie de ça aussi, c'est étrange... » fit-elle avec assurance alors que je rouvris mes yeux fauves sur la beauté de son visage, le coeur en émoi de tant de tentations charnelles. J'avais tant envie d'aller plus loin, de la plaquer contre un mur sans nul doute, de laisser parler mes démons lubriques et d'envoyer valser ma raison, mon amour, mes responsabilités. Ce que je faisais par ailleurs habituellement, mais plus depuis que le mot fidélité sonnait en mon esprit comme un clairon inquisiteur. « Ca vous aurait déplu ? » Toujours taciturne, je la toisais d'un oeil sérieux quoiqu'affamé : inutile de répondre à cela, inutile de répondre à la question suivante d'ailleurs. Question rhétorique, de surcroit, et la belle le savait. Bien sûr qu'elle me plaisait, commence cela pouvait-il être autrement. De longues jambes fines, une silhouette élancée, un regard de braise, des lèvres pulpeuses, un déhanchement sexy en diable... Si Dieu existait, alors il fallait véritablement qu'il me récompense de ma pieuse attitude une fois sorti de cette pièce, car je me démenais intérieurement tel un diable, luttant contre mes pulsions animales. Car encore une fois, elle me bouscula avec assurance, faisant tomber mon sac à terre comme je me sentis heurter contre la table... A ce moment-ci, je priais le dieu des païens de me laisser partir. Partir, avant que je ne la dévore. Partir avant que je ne commette l'irréparable. Trop tard ; je la désirais. Et ses baisers ardents déposés sur ma gorge brûlante ne firent qu'attiser mon envie, comme je sentais mon coeur s'accélérer sous l'excitation. Bon sang, j'étais Lust Whitaker ; junkie, pervers, cru, salaud... Et je tentais de résister à l'appel de la chair, ici même sur une table, avec une sublime créature. Etait-ce vraiment moi ? Je me haïssais d'être devenu si sage.
Me mordant la lèvre non sans clore les paupières qui se rouvrirent sur ses jambes dénudées, je posais mes mains sur ses hanches graciles. Avides et affamés, mes doigts s'enfoncèrent dans sa chair blanche, tandis que je l'écoutais parler. J'étais à des millénaires d'une raison trop stricte, trop proche de l'univers du désir, de l'envie, du plaisir, je ne répondais plus qu'à mes démons de luxure que je tentais de dompter. « Et puis, parmi toute cette tension il y avait ce désir là » Un sourire bref sur mes lèvres, et mes mains conquérantes cherchèrent à la dénuder ; caressant la félicité de ses cuisses nues et passant sous sa chemise immaculée ; je sentais malgré moi l'envie de chair prendre possession de mon être. « Je ne sais pas si plaire est le mot approprié pour une pareille chose... mais là j’ai très envie de vous.» Les mots de trop sans doute, car mes lèvres vinrent attraper les siennes avec trop de ferveur, de passion, de violence, car trop d'envie ; échangeant un langoureux baiser qui laissait entrevoir le désir embrasé que j'avais pour elle, mes mains habiles vinrent caresser son dos cambré pour mieux en dégrafer le sous-vêtement de dentelles. Et mon palpitant de s'accélérer, et mes sens de s'embraser, et l'envie de la faire mienne me prenant l'estomac. Je la voulais. Et jamais nul autre baiser ne pouvait être plus passionné que le notre.... Son parfum de cannelle et de sable chaud m'enivrait les sens, un parfum différent de celui dont j'avais l'habitude d'humer délicatement dans le creux de mes draps. Vanille, miel, amande. Cassandra. « Arrête. » Mes mains soudain repoussèrent la sublime créature ; quel sacrilège que de mettre un terme à cette étreinte brûlante, quand j'avais envie d'elle et que sa beauté polaire aurait rendu folle de jalousie la Reine des glaces. Reprenant mon souffle chaud qui s'était accéléré sous l'impulsion d'une envie charnelle, je plantais mon regard trouble dans les ténèbres de son regard de braise, ne prenant pas compte de la familiarité de mon tutoiement. « Je ne peux pas la tromper. » Verdict : contrairement aux apparences donc, je n'étais pas célibataire. Plus encore, je faisais preuve d'une maturité étrange. « Tu es... » Je fermais les yeux un instant, cherchant les mots justes qui ne seraient guère trop crus, déglutissant sous cette frustration indigne alors que mon corps s'était embrasé. « … une femme magnifique, et...» Et quoi ? J'ai une folle envie de te dévorer, ici et maintenant, d'entendre tes gémissements de plaisir et de sentir tes tremblements de désir lorsque mes mains caresseront ton corps ? C'était bien plus que cela encore, mais je m'abstenais de souffler d'autres ignominies perverses. « ... et j'en ai très envie, moi aussi, mais je dois y aller. Vraiment. » Partir pour ne pas coucher avec une créature de rêve. Vous ne pouvez pas imaginer, ô combien je me haïssais à l'instant. L'envie était bien présente, le désir plus qu'ardent, et je me serais frappé la tête contre le mur d'être aussi chevalier servant.
« Pourquoi tout avec vous semble il avoir besoin de calcul ? Toujours sur vos gardes... A compter jusqu'au petit nombre, comme prisonnier parce que vous vous interdisez l'erreur... »
Touché. Je serrais la mâchoire comme ma main vint enserrer de fureur le bandeau de cuir de mon sac posé sur mon épaule ; comment avait-elle pu voir cela ? Comme était-ce possible que celle qui pouvait lire en moi ce désir de perfection malgré tous les vices que je m'évertuais à offrir au monde, ne soit celle avec qui j'avais enclenché des joutes verbales depuis des années ? Certes il n'était pas nouveau que j'avais l'esprit cartésien et calculateur, que ma méfiance me poussait à me montrer perfide, que ce qui n'était ni logique ni cohérent échappait à ma raison... Mais la crainte de l'échec personnel, ce désir de perfection que m'avait enseigné mon paternel bien malgré moi, était quelque chose qu'elle seule avait vu. Voilà pourquoi je voulais être l'unique, que je voulais être vu, craint, admiré, envié. Je m'étais érigé premier sur mon piedestal, non sans abattre violemment tous mes rivaux ; je leur explosais les rotules avant même qu'ils n'aient l'ignoble pensée de lever le pied pour me détrôner. Aucun faux pas dans mon entreprise, aucun défaut dans ma souveraineté. Mes plus grands défauts se tenaient dans ma personnalité difficile, mais mis à part ça, j'étais un stratège de génie. « J'en ai eu envie, je l'ai fait. » Phrase dangereuse que j'énonçais moi-même bien souvent ; et de ce fait je compris que mon professeur n'allait pas pour poursuivre un entretien vraiment très éthique. Et mes rétines ambrées de la darder avec envie, de sculpter ses formes félines à la pointe lubrique de mes yeux fauves, bien malgré moi cependant. Néanmoins l'attitude de la belle vint me déstabiliser de nouveau, quand d'un geste brusque elle me poussa en arrière, avec envie, avec ardeur, avec désir ; je ne comprenais plus. J'étais en tête à tête avec une femme qui m'avait haï quelques secondes auparavant, et qui se faisait soudainement conquérante. Je n'avais pas prévu cette réaction, je n'avais pas prévu son appétit désinvolte, je n'avais pas même prévu qu'elle me réponde par la positive. J'avais calculé une toute autre équation logique : elle se serait renfrogné, m'aurait répliqué quelque chose d'acide, et fidèle à moi-même je lui aurais répondu avec provocation, laissant planer le doute avant de quitter les lieux. C'était à cela qu'avait servi ma question, et à cela seulement. Mais au lieu de cela, elle avait joué la carte de l'imprévisibilité : je l'avais sous-estimée. Résultat : j'étais pris au dépourvu. Cela ne m'empêcha pas de lui offrir un regard séducteur ainsi qu'une moue provocatrice par la suite. « Comme je vous trouve vraiment énervant à l'instant... » Un sourire arrogant et assuré vint se dessiner sur mes lèvres princières comme je levais la tête avec superbe ; et d'un murmure suave et épicé, je laissais s'envoler ma voix hypnotique. « Je le sais bien. » Souffle victorieux qui fut coupé dans son élan, car ses lèvres capturèrent les miennes de nouveau. Surpris, je me laissais aller par l'étonnement, la déconvenue et le plaisir de cette nouvelle découverte exquise ; le goût de ses lèvres cerise. Mon palpitant s'agita de nouveau sous l'intensité de ce désir charnel, mais ma Raison vint me bloquer les sens ; je ne pus que lui rendre un baiser avec fébrilité, bien qu'envie, mais mes mains habituellement baladeuses demeurèrent sages sous l'assaut affamé de ma belle enseignante. Ce qui ne m'empêchait guère, cependant, de laisser aller ma langue avec envie contre la sienne... Le mot 'sage' a chez moi un côté tout relatif. « J'avais envie de ça aussi, c'est étrange... » fit-elle avec assurance alors que je rouvris mes yeux fauves sur la beauté de son visage, le coeur en émoi de tant de tentations charnelles. J'avais tant envie d'aller plus loin, de la plaquer contre un mur sans nul doute, de laisser parler mes démons lubriques et d'envoyer valser ma raison, mon amour, mes responsabilités. Ce que je faisais par ailleurs habituellement, mais plus depuis que le mot fidélité sonnait en mon esprit comme un clairon inquisiteur. « Ca vous aurait déplu ? » Toujours taciturne, je la toisais d'un oeil sérieux quoiqu'affamé : inutile de répondre à cela, inutile de répondre à la question suivante d'ailleurs. Question rhétorique, de surcroit, et la belle le savait. Bien sûr qu'elle me plaisait, commence cela pouvait-il être autrement. De longues jambes fines, une silhouette élancée, un regard de braise, des lèvres pulpeuses, un déhanchement sexy en diable... Si Dieu existait, alors il fallait véritablement qu'il me récompense de ma pieuse attitude une fois sorti de cette pièce, car je me démenais intérieurement tel un diable, luttant contre mes pulsions animales. Car encore une fois, elle me bouscula avec assurance, faisant tomber mon sac à terre comme je me sentis heurter contre la table... A ce moment-ci, je priais le dieu des païens de me laisser partir. Partir, avant que je ne la dévore. Partir avant que je ne commette l'irréparable. Trop tard ; je la désirais. Et ses baisers ardents déposés sur ma gorge brûlante ne firent qu'attiser mon envie, comme je sentais mon coeur s'accélérer sous l'excitation. Bon sang, j'étais Lust Whitaker ; junkie, pervers, cru, salaud... Et je tentais de résister à l'appel de la chair, ici même sur une table, avec une sublime créature. Etait-ce vraiment moi ? Je me haïssais d'être devenu si sage.
Me mordant la lèvre non sans clore les paupières qui se rouvrirent sur ses jambes dénudées, je posais mes mains sur ses hanches graciles. Avides et affamés, mes doigts s'enfoncèrent dans sa chair blanche, tandis que je l'écoutais parler. J'étais à des millénaires d'une raison trop stricte, trop proche de l'univers du désir, de l'envie, du plaisir, je ne répondais plus qu'à mes démons de luxure que je tentais de dompter. « Et puis, parmi toute cette tension il y avait ce désir là » Un sourire bref sur mes lèvres, et mes mains conquérantes cherchèrent à la dénuder ; caressant la félicité de ses cuisses nues et passant sous sa chemise immaculée ; je sentais malgré moi l'envie de chair prendre possession de mon être. « Je ne sais pas si plaire est le mot approprié pour une pareille chose... mais là j’ai très envie de vous.» Les mots de trop sans doute, car mes lèvres vinrent attraper les siennes avec trop de ferveur, de passion, de violence, car trop d'envie ; échangeant un langoureux baiser qui laissait entrevoir le désir embrasé que j'avais pour elle, mes mains habiles vinrent caresser son dos cambré pour mieux en dégrafer le sous-vêtement de dentelles. Et mon palpitant de s'accélérer, et mes sens de s'embraser, et l'envie de la faire mienne me prenant l'estomac. Je la voulais. Et jamais nul autre baiser ne pouvait être plus passionné que le notre.... Son parfum de cannelle et de sable chaud m'enivrait les sens, un parfum différent de celui dont j'avais l'habitude d'humer délicatement dans le creux de mes draps. Vanille, miel, amande. Cassandra. « Arrête. » Mes mains soudain repoussèrent la sublime créature ; quel sacrilège que de mettre un terme à cette étreinte brûlante, quand j'avais envie d'elle et que sa beauté polaire aurait rendu folle de jalousie la Reine des glaces. Reprenant mon souffle chaud qui s'était accéléré sous l'impulsion d'une envie charnelle, je plantais mon regard trouble dans les ténèbres de son regard de braise, ne prenant pas compte de la familiarité de mon tutoiement. « Je ne peux pas la tromper. » Verdict : contrairement aux apparences donc, je n'étais pas célibataire. Plus encore, je faisais preuve d'une maturité étrange. « Tu es... » Je fermais les yeux un instant, cherchant les mots justes qui ne seraient guère trop crus, déglutissant sous cette frustration indigne alors que mon corps s'était embrasé. « … une femme magnifique, et...» Et quoi ? J'ai une folle envie de te dévorer, ici et maintenant, d'entendre tes gémissements de plaisir et de sentir tes tremblements de désir lorsque mes mains caresseront ton corps ? C'était bien plus que cela encore, mais je m'abstenais de souffler d'autres ignominies perverses. « ... et j'en ai très envie, moi aussi, mais je dois y aller. Vraiment. » Partir pour ne pas coucher avec une créature de rêve. Vous ne pouvez pas imaginer, ô combien je me haïssais à l'instant. L'envie était bien présente, le désir plus qu'ardent, et je me serais frappé la tête contre le mur d'être aussi chevalier servant.
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Re: I swear I'm innocent [Nalycia]
Mar 7 Sep 2010 - 22:34
L’élan passionnée qui les envahissait avait prit possession de leurs corps, possédés, ils l’étaient possédés par ce désir fou, par des envies malsaines et ses lèvres saisirent de nouveau les siennes, dans un désir qu’elle ne pouvait freiner, elle se retrouvait de nouveau habitée par ses instincts terribles, elle lui aurait bien arraché ses petites lèvres si elle avait put en extirper plus de plaisir, elle était folle, vive et excessive, peut être trop rapide trop impulsive... Ses mains s’étaient agrippée à son dos, alors qu’elle lui arrachait de brulants baisers, qui ravivaient la couleur de ses lèvre. Elle s'abandonnait toute entière à cette étreinte, elle sentait une chaleur suffocante l’envahir, qu’elle laissa se propager avec plaisir, elle aurait même échangé la douleur contre le plaisir charnel que cela lui promettait, elle était folle et n’obéissait qu’à lui et il la récompensait bien. Les mains baladeuses qui glissaient sur ses courbes étaient des outils divins, divins, non cette passion était relative au démon mais dieux que c’était bon, son désir ne faisait que croitre. Elle s’affaira à déboutonner sa chemise, concentrée sur ses gestes tandis que le contact de sa peau égarait ses sens dans une escapade frétillante. Elle déboutonna sa chemise ; rapidement, efficacement, tandis que ses mains à lui exploraient le dessous de son chemisier. Elle se sentit esclave, esclave de cette passion, du moindre de ses gestes, du moindre de ce partage, elle lui offrirait son corps afin d’y accomplir les choses les plus malsaines qu’il lui donnait à imaginer. On devenait la plus généreuse des personnes quand on faisait l’amour, et elle offrirait toute son intimité pour ce plaisir éphémère. Elle sentait qu’il en aurait été bon maitre. Sa mains attrapa la boucle de sa ceinture, qu’elle ouvrit habillement, puis elle glissa dans son pantalon pour en déboutonner les boutons, dans des gestes fermes et baladeurs, un sourire discret se dessina au coin de ses lèvres, un sourire de satisfaction et d’envie, elle échangea avec lui un regard a fin que le partage en soit encore plus jouissif et il le fut car elle lut en lui qu’il obéissaient au même rythme et cela à la perfection. Elle s’apprêtait à aller plus loin. Et ce fut ses lèvres qui saisirent les sienne encore une fois, dans une passion qu’elle trouvait délicieusement satisfaisante. La satisfaction était dure à atteindre dans ce domaine là, mais tous deux semblaient suivre la même cadence. Elle était dans ce parfait et délicieux partage… « Arrête. » Lorsque celui-ci l’interrompu brusquement, il devait être fou de l’interrompre ainsi, c’était un délit ! Oui un délit car elle faisait l’amour comme personne, elle y mettait tout ses instincts et ses sens y étaient éveillés au plus haut point, elle était comme dans un état second, et ses mains qui virent interrompe cette délicieuse étreinte, furent criminelles, lui firent violence, ses mains qu’elle avait bénit quelques instants plutôt devinrent maudites. Elle ne put réagir ni penser, la perceptibilité de ses sens avait pris la place de la perceptibilité de son esprit, et cet élan dingue, interrompu si rapidement, alors qu’elle était encore avide de lui, de ses main sur sa chaire, de ses baisers torrides, alors que son corps était encore chaud d’un plaisir interrompus, son souffle haletant de ses baisers et ses lèvres rougies. Cela la laissa dans une sorte de choc, ses lèvres entrouverte, son expression ni colérique, ni sereine, le regardant dans une totale incompréhension d’abord, si il avait tardé à parlé elle en aurait été très frustrée, pourquoi l’avait il stoppé, elle était allé trop vite, il n’avait plus envie d’elle, non ce n’était pas possible. Ce doute était absurde, pourtant il la saisit pendant quelques secondes. Elle n’avait qu’une envie s’était de reprendre mais sa raideur et l’expression sur son visage l’en empêcha, une frustration terrible la saisit.« Quoi… Pour Pourquoi ? » Fit elle encore légèrement haletante et déboussolé … La frustration qu’elle ressentait lui compressais le cœur, quelle désagréable sensation que c’était, elle n’avait pas l’habitude qu’on l’interrompe lors de pareilles étreintes, elle faisait perdre les moyens de tout les autres hommes, elle les figeait, ne faisait d’eux des pantins. Des bêtes sans raison aucune, n’obéissant qu’à elle, que se passait il alors ?
« Je ne peux pas la tromper. » Un court silence se maintint, il ne pouvait pas la tromper ? Tromper qui ? Cela voulait il dire qu’il était en couple avec quelqu’un et qu’il voulait lui rester fidèle. Quelle absurdité, quel gâchis. Elle ricana, le regarda avec une expression moqueuse, elle se tenait toujours au dessus de lui s’était appuyée sur ses cuisses mais leurs échanges s’étaient interrompus, il était l’un face à l’autre dans cette étrange situation. Elle sourit et ajouta : « Tu es avec quelqu’un ?... Et tu lui es fidel ? » Elle rit de nouveau nerveusement « Comme c’est touchant » Avait elle été fidèle à Pablo ; Non. Et il le savait, elle l’avait fait mais n’avait jamais été plus satisfaite qu’avec lui et ça s’était vite dissipé, comme cela le fut plusieurs fois et pour les deux. Parfois il y eut quelques jalousies, enfin c’était surtout elle qui était jalouse, lui savait trop bien qu’elle n’avait de yeux que pour lui, alors qu'il la rendait susceptible, leur relation de couple avait été extraordinaire, mais elle n’avait jamais prétendue qu'elle fut un long fleuve tranquille, la fidélité avait toujours été à ses yeux une chose absurde, elle se demandait maintenant si elle n’aurait pas du l’être mais elle n’avait jamais voulu se priver. Elle lut la confusion dans laquelle il se trouvait dans son regard et compris, elle se tut, elle respectait ses idées, parce que l’amour ça se respecte. mais la frustration en elle était terrible, et ses sourcils se serrèrent affichant la face d’un enfant mécontent, elle était furieuse, frustrée par cette privation, elle écouta les quelques mots qu’il lui soufflait sans dire mot, n’extériorisant pas ca consternation, néanmoins il y avait dans ses yeux une lueur toute particulière, une moue renfrogné et fière. « Tu es... une femme magnifique, et... et j'en ai très envie, moi aussi, mais je dois y aller. Vraiment.» Elle haussa les sourcils, agita sa tète à la négative, se mordit la lèvre et se retira doucement silencieuse, se remit sur son séant. Sa jupe glissa de nouveau sur ses cuisses dénudées elle tenta d’arranger son chemisier défait tout en lui lançant quelques regards accusateurs et assez particuliers. Elle secoua de sa main ses cheveux décoiffés.
« Tu as dégrafé mon soutient gorge. » Cette phrase n’était pas un simple constat, elle exprimait tout ce qu'elle n'avait pas envie de dire, tu as dégrafé mon soutiens gorge et maintenant tu te rappelle ta bien aimée. Tu balade tes mains sur ma peau et maintenant tu t'en va. Il ne lui restait plus de cette étreinte qu’un énorme sentiment d’insatisfaction, ce qui additionna de l’égarer encore plus, elle se baissa et ramassa le sac du jeune homme, se pinçant les lèvres à les en faire saigner, le regardant dans un plissement yeux interrogatif, elle aurait aimer savoir ce qu’il ressentait à l’instant, savoir à quoi il pensait. Plus d’importance ce dit elle, elle lui tendit le sac en silence.
« Bien... » Fit elle nerveusement, elle se mit à ramasser ses livres éparpillés sur la table et ramassa celui qui s’était retrouvé par terre, les regroupant pour les mettre dans un coin de la table, après tout elle avait un cours à donné dans 20 minutes et puis les professeurs se seraient surement rendu dans là salle, alors dans quelle position l’auraient ils trouvés, ils auraient été très surpris de l’utilisation qu’elle faisait de cette table, en réalité ca n’avait aucune importance à ses yeux. Elle s’assit sur sa chaise, et lui lança un mystérieux regard pour se hasarder à lui balancer une dernière remarque. « Soyez sage… » fit elle, ce qui lui extirpa un sourire aux lèvres, inattendu.
« Je ne peux pas la tromper. » Un court silence se maintint, il ne pouvait pas la tromper ? Tromper qui ? Cela voulait il dire qu’il était en couple avec quelqu’un et qu’il voulait lui rester fidèle. Quelle absurdité, quel gâchis. Elle ricana, le regarda avec une expression moqueuse, elle se tenait toujours au dessus de lui s’était appuyée sur ses cuisses mais leurs échanges s’étaient interrompus, il était l’un face à l’autre dans cette étrange situation. Elle sourit et ajouta : « Tu es avec quelqu’un ?... Et tu lui es fidel ? » Elle rit de nouveau nerveusement « Comme c’est touchant » Avait elle été fidèle à Pablo ; Non. Et il le savait, elle l’avait fait mais n’avait jamais été plus satisfaite qu’avec lui et ça s’était vite dissipé, comme cela le fut plusieurs fois et pour les deux. Parfois il y eut quelques jalousies, enfin c’était surtout elle qui était jalouse, lui savait trop bien qu’elle n’avait de yeux que pour lui, alors qu'il la rendait susceptible, leur relation de couple avait été extraordinaire, mais elle n’avait jamais prétendue qu'elle fut un long fleuve tranquille, la fidélité avait toujours été à ses yeux une chose absurde, elle se demandait maintenant si elle n’aurait pas du l’être mais elle n’avait jamais voulu se priver. Elle lut la confusion dans laquelle il se trouvait dans son regard et compris, elle se tut, elle respectait ses idées, parce que l’amour ça se respecte. mais la frustration en elle était terrible, et ses sourcils se serrèrent affichant la face d’un enfant mécontent, elle était furieuse, frustrée par cette privation, elle écouta les quelques mots qu’il lui soufflait sans dire mot, n’extériorisant pas ca consternation, néanmoins il y avait dans ses yeux une lueur toute particulière, une moue renfrogné et fière. « Tu es... une femme magnifique, et... et j'en ai très envie, moi aussi, mais je dois y aller. Vraiment.» Elle haussa les sourcils, agita sa tète à la négative, se mordit la lèvre et se retira doucement silencieuse, se remit sur son séant. Sa jupe glissa de nouveau sur ses cuisses dénudées elle tenta d’arranger son chemisier défait tout en lui lançant quelques regards accusateurs et assez particuliers. Elle secoua de sa main ses cheveux décoiffés.
« Tu as dégrafé mon soutient gorge. » Cette phrase n’était pas un simple constat, elle exprimait tout ce qu'elle n'avait pas envie de dire, tu as dégrafé mon soutiens gorge et maintenant tu te rappelle ta bien aimée. Tu balade tes mains sur ma peau et maintenant tu t'en va. Il ne lui restait plus de cette étreinte qu’un énorme sentiment d’insatisfaction, ce qui additionna de l’égarer encore plus, elle se baissa et ramassa le sac du jeune homme, se pinçant les lèvres à les en faire saigner, le regardant dans un plissement yeux interrogatif, elle aurait aimer savoir ce qu’il ressentait à l’instant, savoir à quoi il pensait. Plus d’importance ce dit elle, elle lui tendit le sac en silence.
« Bien... » Fit elle nerveusement, elle se mit à ramasser ses livres éparpillés sur la table et ramassa celui qui s’était retrouvé par terre, les regroupant pour les mettre dans un coin de la table, après tout elle avait un cours à donné dans 20 minutes et puis les professeurs se seraient surement rendu dans là salle, alors dans quelle position l’auraient ils trouvés, ils auraient été très surpris de l’utilisation qu’elle faisait de cette table, en réalité ca n’avait aucune importance à ses yeux. Elle s’assit sur sa chaise, et lui lança un mystérieux regard pour se hasarder à lui balancer une dernière remarque. « Soyez sage… » fit elle, ce qui lui extirpa un sourire aux lèvres, inattendu.
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Re: I swear I'm innocent [Nalycia]
Sam 11 Sep 2010 - 12:29
La beauté sauvage de mon enseignante me rendait la tâche plus inhumaine encore ; j'ignorais où je pouvais trouver la force de la repousser, quand tout mon être n'aspirait plus qu'à continuer. De mes lèvres à mon coeur prêt à imploser sous trop de sensualité brûlante, en passant par mes mains tantôt douces, tantôt plus animales qui venaient explorer son corps de déesse, il me semblait que jamais, je ne parviendrais à m'arrêter. Et pour preuve, le souffle court de ma respiration lascive se mua en quelques gémissements fiévreux sous l'assaut de la belle ibère, jusqu'à ce que le souvenir d'une autre vint frapper ma raison avec force. Mes mains vinrent douloureusement la repousser, tandis que je la toisais de mon regard trouble : je ne me comprenais pas moi-même. Le prince de la luxure qui se refusait à une sublime créature, sous prétexte d'une fidélité amoureuse... Etait-ce vraiment moi ? … Je me maudissais en l'instant d'avoir perdu ma couronne, et malgré toute ma bonne volonté, tout mon amour irradiant de mon coeur pour la jolie blonde de mes pensées, il me sembla que, pour ne pas perdre ma coiffe royale d'un royaume de péché, j'aurais finalement succombé à la tentation de sa chair si la magnifique brune avait un tant soit peu insisté... Je me serais contenté d'un rien : d'un regard de braise, d'un sourire affamé, d'une caresse sensuelle, et ma raison se serait évanouie sous la loi plus perfide de mes démons lubriques. Grand bien lui fasse finalement, la belle n'insista en rien ; fatalement prise au dépourvu, elle en fut finalement vexée. « Tu es avec quelqu’un ?... Et tu lui es fidel ? » Son rire jaune résonna doucement dans la pièce lourde d'une sensualité éteinte, tandis que je fermais les yeux pour mieux taire mon palpitant excité par cette approche charnelle. J'avais l'amertume de la frustration en bouche, allégée néanmoins par le réconfort d'avoir résisté. Malgré tout, je me sentais coupable envers ma Cassandra ; je n'aurais pas dû même me retrouver sur cette table à succomber à ses avances. Aussi, la notion du 'fidèle' dans la bouche si désirable de Nalycia, avait une dimension quelque peu faussée. « Comme c’est touchant » finit-elle par dire, railleuse et vexée, tandis que je rouvrais les yeux pour lui expliquer mon point de vue. Bien sûr, qu'elle était magnifique. Et bien sûr aussi qu'il m'en coûtait d'un effort inhumain pour la repousser, moi qui n'avais jamais été confronté à pareille situation : refuser pour mieux aimer. Néanmoins la belle sauvage sembla aussi frustrée que moi puisque ce fut non sans se pincer les lèvres qu'elle descendit de la table de fortune, prête à recevoir nos ébats indécents, avant de remettre sa jupe en place. Je n'osais pas imaginer ma belle Cassandra venir se rendre ici à quelques réunions professorales, assise autour de cette table témoin de mes infidélités... C'était un manque de respect exécrable et ignoble, qui ne fit que me persuader un peu plus de ma bonne réaction. Passant une main dans mes cheveux déjà en bataille, je me redressais dans un bref soupir, partagé entre la frustration, la colère, l'envie, et le dégoût de moi-même.
« Tu as dégrafé mon soutient gorge. »
« Mes doigts ont glissé. » Mon murmure suave n'avait rien de provocant, pour une fois, car mes paroles répondues aussi vivement n'avaient pour but que de tenter de me déculpabiliser. Mentir pour nier les faits... Pourtant, il était évident que j'avais souhaité la dévêtir, or je fuyais devant le fait accompli, comme toujours. Je ne voulais pas l'entendre, je ne voulais pas qu'elle me fasse la remarque qui aurait concrètement esquissé mon acte lubrique, et pire encore, je ne désirais surtout pas qu'elle me glisse un taquin 'nous avons failli coucher ensemble', qui demeurait tout ce que je ne voulais pas entendre. Mon regard fauve se détourna de sa silhouette féline pour ne plus la désirer, pour que mon cerveau tente d'oublier, pour que je me persuade que je n'avais rien commis et que je n'étais pas fautif... Non, je n'avais rien fait. Je n'y étais pour rien, si parfois je ne répondais plus de raison. D'un nouveau soupir las, sous l'absurdité de mes pensées, je vins fermer les paupières avant de les rouvrir, mon regard incandescent figé sur le sol, pensif. Je relevais mes rétines coupables d'avoir été affamées de ses formes sur la silhouette de ma professeur que j'avais pourtant évité de regarder jusque là, lorsqu'elle me tendit sèchement mon sac ; descendant de la table non sans passer au préalable une main sur mon visage troublé, je reboutonnais mon pantalon avant d'attraper mes affaires. « Bien... » Nous n'avions plus rien à dire, car la gêne à présent s'était installée... Evitant toujours de croiser son ombre féline, je m'attelais cette fois à défroisser ma chemise et refermer mes boutons un à un, avant de tenter de dompter mes cheveux rebelles, en vain. Et enfin, après l'agonie de ce lourd silence plombé d'un malaise considérable, je me retournais vers elle sans vraiment savoir quoi dire. Que disait-on, dans ces moments-ci ? « Soyez sage… » Mon regard de braise se détourna un instant de mon enseignante, une lueur foudroyante parcourant mes rétines fauves l'espace d'un instant : je ne supportais guère ce sous-entendu qui certifiait que j'étais un jeune homme potentiellement bien sous tous rapports et incapable de mal me tenir... ce qui était un compliment pour les autres, n'en était jamais pour moi, j'aimais sortir du moule. Et plus encore, j'avais de tout temps cultivé mon côté salaud notoire, aussi je ne supportais pas son air condescendant. « Vous méritez mieux qu'un junkie qui vous sauterait sur une table, c'est un fait. » murmurais-je alors de ma voix rauque qui se faisait sérieuse et brûlante. « Je ne dis pas ça parce qu'au final, je n'ai pas eu ce que je voulais... » des aveux ? Bien sûr. Je mentirais si j'affirmais n'avoir jamais fantasmé sur les courbes féminines de la jolie brune. « … je le pense vraiment. » Et aussitôt, dans un dernier regard, je tournais les talons avant de quitter les lieux. Mais à peine la porte fut refermée derrière moi, que je m'y adossais, ma tête brune posée contre le bois brut tandis que, paupières closes, je soufflais un 'fuck' rageur sous l'impulsion de mon poing qui vint cogner contre la porte. Le Lust lubrique en moi se maudissait de ne pas avoir été plus loin et de ne pas avoir saisi l'opportunité, trop immature pour comprendre ma raison qui me rappelait à mon amour sincère et irradiant. Me redressant finalement, je m'avançais dans les couloirs frais avec plus dans l'idée de sécher les cours plutôt que d'y participer. Pour cette fois, je restais fidèle à moi-même.
« Tu as dégrafé mon soutient gorge. »
« Mes doigts ont glissé. » Mon murmure suave n'avait rien de provocant, pour une fois, car mes paroles répondues aussi vivement n'avaient pour but que de tenter de me déculpabiliser. Mentir pour nier les faits... Pourtant, il était évident que j'avais souhaité la dévêtir, or je fuyais devant le fait accompli, comme toujours. Je ne voulais pas l'entendre, je ne voulais pas qu'elle me fasse la remarque qui aurait concrètement esquissé mon acte lubrique, et pire encore, je ne désirais surtout pas qu'elle me glisse un taquin 'nous avons failli coucher ensemble', qui demeurait tout ce que je ne voulais pas entendre. Mon regard fauve se détourna de sa silhouette féline pour ne plus la désirer, pour que mon cerveau tente d'oublier, pour que je me persuade que je n'avais rien commis et que je n'étais pas fautif... Non, je n'avais rien fait. Je n'y étais pour rien, si parfois je ne répondais plus de raison. D'un nouveau soupir las, sous l'absurdité de mes pensées, je vins fermer les paupières avant de les rouvrir, mon regard incandescent figé sur le sol, pensif. Je relevais mes rétines coupables d'avoir été affamées de ses formes sur la silhouette de ma professeur que j'avais pourtant évité de regarder jusque là, lorsqu'elle me tendit sèchement mon sac ; descendant de la table non sans passer au préalable une main sur mon visage troublé, je reboutonnais mon pantalon avant d'attraper mes affaires. « Bien... » Nous n'avions plus rien à dire, car la gêne à présent s'était installée... Evitant toujours de croiser son ombre féline, je m'attelais cette fois à défroisser ma chemise et refermer mes boutons un à un, avant de tenter de dompter mes cheveux rebelles, en vain. Et enfin, après l'agonie de ce lourd silence plombé d'un malaise considérable, je me retournais vers elle sans vraiment savoir quoi dire. Que disait-on, dans ces moments-ci ? « Soyez sage… » Mon regard de braise se détourna un instant de mon enseignante, une lueur foudroyante parcourant mes rétines fauves l'espace d'un instant : je ne supportais guère ce sous-entendu qui certifiait que j'étais un jeune homme potentiellement bien sous tous rapports et incapable de mal me tenir... ce qui était un compliment pour les autres, n'en était jamais pour moi, j'aimais sortir du moule. Et plus encore, j'avais de tout temps cultivé mon côté salaud notoire, aussi je ne supportais pas son air condescendant. « Vous méritez mieux qu'un junkie qui vous sauterait sur une table, c'est un fait. » murmurais-je alors de ma voix rauque qui se faisait sérieuse et brûlante. « Je ne dis pas ça parce qu'au final, je n'ai pas eu ce que je voulais... » des aveux ? Bien sûr. Je mentirais si j'affirmais n'avoir jamais fantasmé sur les courbes féminines de la jolie brune. « … je le pense vraiment. » Et aussitôt, dans un dernier regard, je tournais les talons avant de quitter les lieux. Mais à peine la porte fut refermée derrière moi, que je m'y adossais, ma tête brune posée contre le bois brut tandis que, paupières closes, je soufflais un 'fuck' rageur sous l'impulsion de mon poing qui vint cogner contre la porte. Le Lust lubrique en moi se maudissait de ne pas avoir été plus loin et de ne pas avoir saisi l'opportunité, trop immature pour comprendre ma raison qui me rappelait à mon amour sincère et irradiant. Me redressant finalement, je m'avançais dans les couloirs frais avec plus dans l'idée de sécher les cours plutôt que d'y participer. Pour cette fois, je restais fidèle à moi-même.
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