- InvitéInvité
Le chaperon rouge & le grand méchant loup
Mer 3 Nov 2010 - 16:09
© emonet25 & exoherin
❝ Le chaperon rouge & le grand méchant loup ❞
Le réveil sonne, un bruit assourdissant que je maudis depuis des années et des années. Plus exactement depuis que je suis rentré à Dayton School et que ma grand-mère m’a offert ce monstre à fourrure bleu. A fourrure en plus, c’est le pire après le bruit horrible qu’il émet, on a l’impression qu’un cochon se fait égorger. Au moins c’est efficace, je suis certain de ne pas me rendormir par la suite. J’étend mon avant-bras et appuie sur le bouton OFF de l’appareil. Le silence revient dans la chambre, mon Dieu que ça fait du bien un peu de calme et de sérénité. Je me redresse sur mon lit et regarde autour de moi. Le dortoir est vide, ils doivent tous être en train de déjeuner. Je devrais peut-être faire pareil, histoire de reprendre des forces après mon long voyage d’hier. Je suis parti de Los Angeles pour arriver dans la nuit en Angleterre, par la suite, j‘ai pris le train pour Hungcalf. Tout ceci fut assez épuisant je dois dire. Qui plus est, je n’ai pas fermé l’œil de la nuit, il est bien difficile de trouver le sommeil quand on doit organiser un meurtre. Certes, pour l’instant je n’en suis qu’à la phase rapprochement, mais qu’en sera-t-il de la phase ‘ tuer Romane ’ ? Je n’ai aucune idée de comment je vais m’y prendre. Déjà faut-il encore que j’arrive à me rapprocher d’elle, mais normalement je ne devrais avoir aucun mal à le faire. Aucune fille ne résiste à mon charme, puis à moins qu’elle soit lesbienne ou folle, elle ne devrait pas me résister non plus. J’ouvre la première poche de ma valise et en sort une photo de la demoiselle de Castille. Elle n’est pas moche, elle est même sublime. Quel gâchis de mettre fin aux jours d’une aussi douce beauté, mais ce n’est pas le moment de se laisser attendrir. Si je n’accomplis pas cette mission à bien, je vais déshonorer mon père et le reste de la famille, puis ce sera alors moi qui vais mourir et non la jeune et joli Romane. Aller, reprends-toi mon vieux, tu peux le faire, tu peux réussir. Je me lève et file à la salle de bain, aujourd’hui je suis bien déterminé à rencontrer ma victime donc autant me faire le plus beau possible. Oui, je n’ai même pas droit à un jour de repos que je dois déjà me mettre au travail. Que la vie est dure parfois… Après une douche bien méritée, j’enfile un jean, des chaussures et un polo noir avec un col en V, ce qui me met parfaitement en valeur. Je fixe mon reflet dans le miroir et pendant une seconde je crois voir apparaître Aliénor. Je ferme les yeux, quand je les ouvre, elle a disparu. Je n’ai jamais compris pourquoi je lui ressemblais autant, d’ailleurs personne ne l’a jamais compris non plus, même Viviane. Depuis dix-neuf générations, je suis le seul D’Avignon à être son portrait craché. Allez savoir pourquoi… Cette vision m’a coupé l’appétit, je me rattraperais au déjeuner. Etant nouveau dans cette école, je dois régler quelques papiers, des formalités de correspondant, ce qui fait que je n’ai pas cours de toute la journée.
Tant mieux, ça me laissera largement le temps de bien préparer mon arrivée tout en faisant connaissance. Il faut que je tâte le terrain, que j’analyse la demoiselle histoire de savoir comment je vais m’y prendre avec elle. Elle m’a l’air douce et gentille comme tout, encore une incroyable romantique très timide du genre sainte-nitouche. Ca ne sera pas bien difficile, un point de gagné, encore faut-il que mon intuition soit la bonne et que je ne mette pas les pieds en plein dans le plat. Je range ma baguette à l’arrière de mon jean et quitte le dortoir. Direction le hall d’entrée pour chercher le secrétariat, ça sera déjà une bonne chose de faite. Je n’avais pas remarqué le nombre d’escaliers impressionnants qui se trouvent à tous les étages, le temps que j’arrive en bas il fera sûrement nuit. HAHA Elle était bonne celle-là. Bon d’accord, je vous l’accorde, mon humour laisse à désirer. C’est un cannibale, il court, il court et HOP il se mange. Avouez que celle-là elle est drôle. Non ? Toujours pas ? Peu importe, on m’a envoyé à Hungcalf pour accomplir quelque chose de précis, non pas pour jouer les comiques. J’arrive dans le hall et regarde autour de moi. Je me sens tout petit à côté de ces élèves qui passent et qui repassent, ils ont l’air de connaître les lieux comme leur poche. Je pousse un soupir et continue sur ma lancé, puis je m’arrête d’un seul coup. Elle est là, juste devant moi avec dans ces bras, des livres. Et intello par-dessus le marché, j’ai gagné le jackpot. Comment vais-je m’y prendre pour l’aborder maintenant ? Parce que c’est bien de l’avoir repéré, mais maintenant il faut passer à l’action. Réfléchis…réfléchis… J’ai trouvé ! On va le faire version classique, le bel apollon qui renverse les livres pour ensuite les lui ramasser avec un sourire à en faire tomber plus d’une à la renverse. Je sais que c’est banal et dénué d’imagination, mais il faut bien que je l’aborde d’une façon ou d’une autre et autant la jouer simple et incognito. Je respire un bon coup et avance d’un pas assuré l’air vaguement dans la lune. J’ai l’impression qu’elle est à une dizaine de mètres de moi tellement j’angoisse. Je lui donne un léger coup d’épaule, mais assez fort pour renverser ses bouquins. « Oh excuses-moi, je suis vraiment un abruti maladroit. » Je m’abaisse et ramasse ses livres avant de me relever et de les lui tendre. Deux secondes s’écoulent, je reste silencieux, cherchant une réplique. « Je me présente, Elzéard Duranceau. » Je lui fais mon plus beau sourire, la fixant de mes yeux émeraudes.
Tant mieux, ça me laissera largement le temps de bien préparer mon arrivée tout en faisant connaissance. Il faut que je tâte le terrain, que j’analyse la demoiselle histoire de savoir comment je vais m’y prendre avec elle. Elle m’a l’air douce et gentille comme tout, encore une incroyable romantique très timide du genre sainte-nitouche. Ca ne sera pas bien difficile, un point de gagné, encore faut-il que mon intuition soit la bonne et que je ne mette pas les pieds en plein dans le plat. Je range ma baguette à l’arrière de mon jean et quitte le dortoir. Direction le hall d’entrée pour chercher le secrétariat, ça sera déjà une bonne chose de faite. Je n’avais pas remarqué le nombre d’escaliers impressionnants qui se trouvent à tous les étages, le temps que j’arrive en bas il fera sûrement nuit. HAHA Elle était bonne celle-là. Bon d’accord, je vous l’accorde, mon humour laisse à désirer. C’est un cannibale, il court, il court et HOP il se mange. Avouez que celle-là elle est drôle. Non ? Toujours pas ? Peu importe, on m’a envoyé à Hungcalf pour accomplir quelque chose de précis, non pas pour jouer les comiques. J’arrive dans le hall et regarde autour de moi. Je me sens tout petit à côté de ces élèves qui passent et qui repassent, ils ont l’air de connaître les lieux comme leur poche. Je pousse un soupir et continue sur ma lancé, puis je m’arrête d’un seul coup. Elle est là, juste devant moi avec dans ces bras, des livres. Et intello par-dessus le marché, j’ai gagné le jackpot. Comment vais-je m’y prendre pour l’aborder maintenant ? Parce que c’est bien de l’avoir repéré, mais maintenant il faut passer à l’action. Réfléchis…réfléchis… J’ai trouvé ! On va le faire version classique, le bel apollon qui renverse les livres pour ensuite les lui ramasser avec un sourire à en faire tomber plus d’une à la renverse. Je sais que c’est banal et dénué d’imagination, mais il faut bien que je l’aborde d’une façon ou d’une autre et autant la jouer simple et incognito. Je respire un bon coup et avance d’un pas assuré l’air vaguement dans la lune. J’ai l’impression qu’elle est à une dizaine de mètres de moi tellement j’angoisse. Je lui donne un léger coup d’épaule, mais assez fort pour renverser ses bouquins. « Oh excuses-moi, je suis vraiment un abruti maladroit. » Je m’abaisse et ramasse ses livres avant de me relever et de les lui tendre. Deux secondes s’écoulent, je reste silencieux, cherchant une réplique. « Je me présente, Elzéard Duranceau. » Je lui fais mon plus beau sourire, la fixant de mes yeux émeraudes.
- InvitéInvité
Re: Le chaperon rouge & le grand méchant loup
Ven 3 Déc 2010 - 17:17
Elle joue un instant avec les rayons du soleil qui tombent sur son oreiller. Ses doigts blancs les brassent comme elle le ferait avec la surface lisse d’un lac doré. Sa main se referme, elle la ramène dans l’ombre et l’ouvre, mais il n’y a rien. Les paillettes de poussières se sont envolées. Sa main est vide, vide comme elle. Elle a du mal à se lever parce que la morosité à repris possession d’elle. Cette nuit, elle a rêvé qu’elle était une personne heureuse, tout le temps joyeuse, et que tout le monde aimait. Le souvenir du rêve en est d’autant plus douloureux. Elle secoue ses boucles auburn, chasse l’image de sa tête. Vivre dans ses rêves n’aident pas à réussir sa vie, pour ça, il faut aller en cours, et c’est-ce qu’elle se décide enfin de faire, posant ses deux pieds nus sur le sol de marbre, s’étirant dans tous les sens, tel un chat, sans la grâce et la souplesse, malheureusement. Une douche, une douche ne lui ferait pas de mal, c’est même exactement ce dont elle a besoin pour se remettre de ses mornes pensées. Il faut juste qu’elle se concentre, intensément, pour que son esprit arrête de lui jouer des tours. C’est sa manière à elle de faire face aux mauvais moments qui remontent parfois à la surface de ses souvenirs.
Alors que l’eau chaude coulait sur ses épaules, elle se remémora son dernier cours d’astronomie et se le répéta à voix basse. Les noms des constellations, qu’elle déclamait par ordre alphabétique et, pour corser un peu le tout, en latin, prenaient soudain des airs d’incantations lugubres, et sa voix aigue se répercutait contre les murs de la salle de bain. Oppressée par la vapeur qui emplissait la pièce et l’empêchait de respirer, elle sortit précipitamment de là pour rejoindre sa chambre. Depuis l’instant où elle s’était réveillée, un mauvais pressentiment pesait sur ses épaules. Mais elle n’y faisait plus attention. Ce mauvais pressentiment était présent chaque matin. Soufflant un coup pour dégager ses poumons, Romane s’agenouilla devant sa malle et en sortit un jean, une tunique et de nombreux pulls pour parer au froid qui s’était déjà installé en ce coin pluvieux d’Angleterre. Un bandeau vint retenir ses cheveux encore humides. Son reflet dans le miroir lui arracha une grimace de dégoût et un seul mot affleura à la surface de son esprit. Pathétique. Elle aurait pû être tellement plus jolie, mais le fait était que niveau mode, elle n’y connaissait rien. Et les conseils avisés de Silver, sa meilleure amie, n’y changeaient rien. Romane était probablement ce qu’on pouvait appeler un cas désespéré.
Comme à son habitude, Romane avait quitté le dortoir particulièrement tôt, si bien qu’elle avait préféré retrouver quelques uns de ses amis dans le hall, plutôt que d’attendre devant la salle de cours que le professeur arrive. Ils n’étaient pas nombreux, les gens qu’elle appréciait et qui l’appréciaient en retour. Elle se répétait souvent qu’en quelques semaines à peine, les gens vont et viennent et peu sont ceux qui s’accrochent vraiment. Néanmoins, cet absence de liens amicaux solides la confortaient dans son idée qu’elle était différente. Pas spéciale, juste différente. Vivre à l’étranger n’arrangeait évidemment en rien les choses. Aussi se contentait-elle d’apprécier ces instants fugaces où elle se sentait importante pour quelqu’un, en tentant d’oublier la petite voix dans sa tête qui voulait toujours plus. Avec le temps, Romane apprendrait à quel point ces petites voix pouvaient s’avérer terrifiantes.
Mais la jeune française fut brusquement interrompue dans ses pensées lorsqu’un léger coup d’épaule lui fit lâcher ses livres. Quelle idiote ! Sans faire attention à la personne qui venait de la bousculer, persuadée qu’elle était déjà bien loin, elle se baissa pour ramasser ses biens. Mais de longues mains d’homme vinrent l’aider dans sa tâche. Elle se releva pour faire face à l’inconnu et libéra son visage des nombreuses mèches folles qui l’assaillaient -décidément, ce bandeau ne servait vraiment à rien ! Elle n’avait jamais vu ce visage auparavant, pourtant, quelque chose dans les traits, ou le regard peut-être, lui rappelaient quelqu’un. Peut-être l’avait-elle déjà croisé à Edeulys ? Mais les mots du jeune homme lui firent bien vite comprendre qu’ils ne venaient pas du même endroit.
« oh excuses-moi, je suis vraiment un abruti maladroit. »
Romane dût faire preuve d’une intense concentration pour démêler le charabia qui venait de lui être débité. Dès lors qu’il s’agissait de parler anglais, la jeune sorcière préférait le faire avec des personnes qui ne maniaient pas cette langue depuis la naissance, car le léger accent dont-ils étaient affublés lui permettait une meilleure compréhension. Et si il y avait bien une catégorie de personnes avec qui elle détestait parler, c’était bien les américains. Ils étaient tout simplement incompréhensible. D’ailleurs, elle n’arrivait toujours pas à comprendre le dernier mot de sa phrase. Son interlocuteur dût comprendre son désarroi, car il enchaina :
« je me présente, elzéard duranceau. »
Romy déglutit, et tenta un semblant de réponse, avant de se murer dans son silence. Elle aurait un peu de mal à se l’avouer, mais elle ne pouvait s’empêcher d’être hypnotisée par les profonds yeux verts du jeune homme aux cheveux roux. Si bien que les mots s’emmêlaient dans sa tête alors qu’elle tentait de réfléchir à une phrase. Il fallait bien qu’elle dise quelque chose, au lieu de rester là, plantée comme une cruche.
« romane, romane de castille, enchantée … duranceau, ça ne sonne pas très … américain, non ? »
Elle avait lâché les deux derniers mots dans un souffle. Après tout, il pouvait aussi bien venir d’un coin perdu d’Angleterre, ou encore même de n’importe où, et dans ce cas là, elle passerait vraiment pour une idiote. Inutile de préciser que Romane n’appréciait pas tellement de passer pour une idiote …
Alors que l’eau chaude coulait sur ses épaules, elle se remémora son dernier cours d’astronomie et se le répéta à voix basse. Les noms des constellations, qu’elle déclamait par ordre alphabétique et, pour corser un peu le tout, en latin, prenaient soudain des airs d’incantations lugubres, et sa voix aigue se répercutait contre les murs de la salle de bain. Oppressée par la vapeur qui emplissait la pièce et l’empêchait de respirer, elle sortit précipitamment de là pour rejoindre sa chambre. Depuis l’instant où elle s’était réveillée, un mauvais pressentiment pesait sur ses épaules. Mais elle n’y faisait plus attention. Ce mauvais pressentiment était présent chaque matin. Soufflant un coup pour dégager ses poumons, Romane s’agenouilla devant sa malle et en sortit un jean, une tunique et de nombreux pulls pour parer au froid qui s’était déjà installé en ce coin pluvieux d’Angleterre. Un bandeau vint retenir ses cheveux encore humides. Son reflet dans le miroir lui arracha une grimace de dégoût et un seul mot affleura à la surface de son esprit. Pathétique. Elle aurait pû être tellement plus jolie, mais le fait était que niveau mode, elle n’y connaissait rien. Et les conseils avisés de Silver, sa meilleure amie, n’y changeaient rien. Romane était probablement ce qu’on pouvait appeler un cas désespéré.
Comme à son habitude, Romane avait quitté le dortoir particulièrement tôt, si bien qu’elle avait préféré retrouver quelques uns de ses amis dans le hall, plutôt que d’attendre devant la salle de cours que le professeur arrive. Ils n’étaient pas nombreux, les gens qu’elle appréciait et qui l’appréciaient en retour. Elle se répétait souvent qu’en quelques semaines à peine, les gens vont et viennent et peu sont ceux qui s’accrochent vraiment. Néanmoins, cet absence de liens amicaux solides la confortaient dans son idée qu’elle était différente. Pas spéciale, juste différente. Vivre à l’étranger n’arrangeait évidemment en rien les choses. Aussi se contentait-elle d’apprécier ces instants fugaces où elle se sentait importante pour quelqu’un, en tentant d’oublier la petite voix dans sa tête qui voulait toujours plus. Avec le temps, Romane apprendrait à quel point ces petites voix pouvaient s’avérer terrifiantes.
Mais la jeune française fut brusquement interrompue dans ses pensées lorsqu’un léger coup d’épaule lui fit lâcher ses livres. Quelle idiote ! Sans faire attention à la personne qui venait de la bousculer, persuadée qu’elle était déjà bien loin, elle se baissa pour ramasser ses biens. Mais de longues mains d’homme vinrent l’aider dans sa tâche. Elle se releva pour faire face à l’inconnu et libéra son visage des nombreuses mèches folles qui l’assaillaient -décidément, ce bandeau ne servait vraiment à rien ! Elle n’avait jamais vu ce visage auparavant, pourtant, quelque chose dans les traits, ou le regard peut-être, lui rappelaient quelqu’un. Peut-être l’avait-elle déjà croisé à Edeulys ? Mais les mots du jeune homme lui firent bien vite comprendre qu’ils ne venaient pas du même endroit.
« oh excuses-moi, je suis vraiment un abruti maladroit. »
Romane dût faire preuve d’une intense concentration pour démêler le charabia qui venait de lui être débité. Dès lors qu’il s’agissait de parler anglais, la jeune sorcière préférait le faire avec des personnes qui ne maniaient pas cette langue depuis la naissance, car le léger accent dont-ils étaient affublés lui permettait une meilleure compréhension. Et si il y avait bien une catégorie de personnes avec qui elle détestait parler, c’était bien les américains. Ils étaient tout simplement incompréhensible. D’ailleurs, elle n’arrivait toujours pas à comprendre le dernier mot de sa phrase. Son interlocuteur dût comprendre son désarroi, car il enchaina :
« je me présente, elzéard duranceau. »
Romy déglutit, et tenta un semblant de réponse, avant de se murer dans son silence. Elle aurait un peu de mal à se l’avouer, mais elle ne pouvait s’empêcher d’être hypnotisée par les profonds yeux verts du jeune homme aux cheveux roux. Si bien que les mots s’emmêlaient dans sa tête alors qu’elle tentait de réfléchir à une phrase. Il fallait bien qu’elle dise quelque chose, au lieu de rester là, plantée comme une cruche.
« romane, romane de castille, enchantée … duranceau, ça ne sonne pas très … américain, non ? »
Elle avait lâché les deux derniers mots dans un souffle. Après tout, il pouvait aussi bien venir d’un coin perdu d’Angleterre, ou encore même de n’importe où, et dans ce cas là, elle passerait vraiment pour une idiote. Inutile de préciser que Romane n’appréciait pas tellement de passer pour une idiote …