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what's wrong with you ?
Ven 3 Déc 2010 - 23:37
I C A N F E E L W H A T I S W R O N G …
Bousculant sans ménagements quelques camarades, ayant pour d’autre un plus ou moins amical signe de tête, Solveig fendait la foule d’élèves d’un pas sur et léger, le regard vif et mobile, balayant rapidement ce qui l’entourait. Un regard d’aigle. Chaque données étaient analysées et enregistrées. Bientôt le flux de sorciers se fit moins dense et à mesure qu’elle s’enfonçait dans les couloirs du troisième étage, elle se retrouva progressivement seule, même si le brouhaha lointain indiquait la présence d’une foultitude d’individu à proximité. Ses bouquins sous le bras, Solveig ne ralentissait pas la cadence, passant devant les portes des salles sans y prêter la moindre attention. Elle savait ou elle allait et rien ne semblait pouvoir la détourner de sa route. Un petit recoin aménagé dans la pierre devant une fenêtre : on y avait une vue imprenable sur le parc. Depuis 3 semaines qu’elle avait découvert cet endroit totalement par hasard, une nuit, elle y avait progressivement ramené des affaires : une tasse, des livres, du papier, une plume … Plus que deux couloirs et elle y était. Sauf que …
Au détour d’un couloir elle faillit se retrouver nez à nez avec deux « connaissances ». Heureusement, son cerveau allait toujours plus vite que ses jambes et il avait déjà identifié ces éclats de voix, ordonnant aux jambes de stopper leur travail et de plutôt aller se coller au mur. Adossée au mur de pierres froides, Solveig retient sa respiration quelques secondes … mais coupée en pleine marche, elle était plus essoufflée qu’autre chose. De toute façon ils avaient l’air trop occupés pour l’entendre respirer comme un phoque. L’oreille tendue, les sourcils froncés, elle essayait de savoir ce qui se tramait dans ce couloir … et ce n’était pas bien compliqué : une bête histoire de couple, de jalousie et de castagne comme les élèves de Hungcalf en avaient des dizaines par jour. Sauf que : 1. Ici ils s’agissaient de deux professeurs, 2. L’un d’entre eux était l’ex-mari de sa mère. Aller savoir pourquoi, Solveig eu un peu plus de mal à déglutir. A moitié furieuse elle songea un instant à débouler dans le couloir et à taper Adam avec son manuel de … elle y jeta un coup d’œil … histoire de la magie ? Il devait bien peser 2 kg, c’était une arme assez peu maniable mais qui pouvait demeurer efficace. Pour avoir déjà testé celui de Botanique sur une première année, Solveig savait qu’il était aussi très pratique, car plus léger. Voulant éviter toutes situations ridicules, la jeune fille décida raisonnablement de rester contre son mur : Elle aurait tout le loisir de se jeter sur Adam et de lui faire la peau quand sa charmante compagne serait partie. Ou peut-être devrait-on plutôt parler de « PQR », plan cul régulier ? Car c’était visiblement le cas. Mais même sans sentiments aucuns en jeu, Solveig était révoltée. Bien que cela fasse plusieurs années que sa mère soit morte, pour elle, c’était toujours hier. Elle avait du mal à admettre qu’on puisse s’en remettre aussi facilement, aussi rapidement. Ce n’était pas juste. Pourquoi elle, devait-elle souffrir autant alors que lui s’en sortait aussi facilement ? De plus, Sol’ était blessée dans son orgueil par le comportement de son professeur, sans trop savoir pourquoi, et surtout sans se l’avouer … comme dirait un gamin de 5 ans « Plutôt MOURIR ». C’était le cas de le dire – quelle ironie.
Se promettant intérieurement de détruire la réputation de Giulia Calderoni (domaine dans lequel elle avait acquis un certain savoir-faire), Solveig cherchait un moyen d’accéder à son refuge sans être démasquée. Car non, le fait de ne pas y aller, était inenvisageable. Adam lui gâchait assez la vie par sa simple présence dans les 100km² alentours pour qu’elle lui sacrifiât un moment de tranquillité. Elle cherchait toujours quand elle entendit un bruit de pas s’éloigner. Mme Calderoni. A moins que Adam se soit mis aux escarpins, mais c’était hautement improbable. Ni une, ni deux, oubliant son cerveau et ses résolutions derrière elle, le regard brûlant (de rage, du moins en partie), Solveig sortie en trombe de nulle part - tel un boulet de canon - et se planta devant Adam, lui assenant un violent coup de poing sur le torse.
Du moins, violent pour elle et sa main.
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Re: what's wrong with you ?
Mer 8 Déc 2010 - 15:00
- J'éternuais encore une fois, j'étais bel et bien enrhumé. Quelle plaie. Une matinée banale, une matinée ordinaire. Je venais de corriger des devoirs, encore. Je n'aimais d'ordinaire pas corriger les idioties d'élèves totalement dénués d'intérêt, je donnais tout à Leah. Mais ce paquet, des dernières années, niveau trop élevé pour ma jeune assistante. Une heure et trois quarts d'heure à corriger. Usé. Voilà ce que je devenais au fur et à mesure que le paquet diminué. Usé, à bout, sur les nerfs. Des F, quelques B et beaucoup de D. Je soupirais à chaque copies, la même évidence, c'était autre chose avant. Maintenant nous sommes tous sur nos appareils moldus, nous nous envoyons de messages par téléphone, comme si la modernité moldus était devenue plus pratique que la magie. Ma matière n'intéresse plus, les jeunes pensent -à tord- que la DFCM consiste à zigouiller des puissantes bêtes maléfiques, que grâce à cette matière ils pourront faire face à des mages noirs. Si seulement ils savaient que ce qu'ils apprennent est la version "allégée" de ce qu'on faisait il y a quinze ans. Je me sens véritablement inutile, je m'ennuie profondément, je pense sérieusement à reprendre du service chez les aurors. Histoire de pimenter un peu ma vie. Je remballais les copies dans mon maudits sac moldus, tout en maudissant le ministère et ses fichues obligations de devoirs. La cloche sonna, les élèves, à droite et à gauche, partout. Quelques "Bonjour monsieur", ou quelques " V'là l'autre sadique". Des propos d'une banalité déconcertante.
- Spoiler:
- navré pour la médiocrité de ce post, je me rattraperais, promis (l)
« Adam ? Tu as deux minutes ? » quand on parle de chose déconcertante, Guilia Calderoni première du nom. Blonde, amie des plantes et de votre jardin et professeur de botanique à l'occasion. Elle et moi nous sommes dans une "relation", rien de très sentimental, plutôt instinctif. « Toujours. » dis-je avec un sourire. Quelques élèves regardaient la scène avec étonnement, Hodgkin sait sourire, Hodgkin traîne avec la sulfureuse Calderoni. Trop d'informations pour leurs cerveaux. Ce qui sans doute alimentera les rumeurs de demain. Je fixais l'italienne, elle souriait vaguement. Je ne suis jamais entré dans son esprit, ce qui me demande des efforts considérables, dans toutes les situations. « C'était juste pour te demander de ne pas trop maltraiter la jeune Isis Spencer, elle en est malade. Et j'aimerai qu'elle se concentre plus sur les plantes que sur son futur cours de défense. » elle rit, étrangement elle m'entraîna dans son hilarité. « Ok, je vais voir ce que je peux faire. » « Merci. » et ses talons claquèrent sur le sol en direction des serres de botanique. Je la regardais s'échapper de ma vue, tout en soupirant. C'est fou, l'effet que peut vous procurer une telle femme. La cloche sonna l'entrée en cours, encore un flot d'êtres humains partant à doite et à gauche, encore cette marrée humaine. Des 'bonjours" des "V'là Hodge". En deux minutes le couloir était vide, vide comme mon âme qui à présent s'égare à droite et à gauche, pensant aux courbes de Giulia, pensant aux prochaines réunions professorales, à mon repas de midi. Jusqu'au choc.
Dans le ventre, un poing. La surprise à certainement du se voir sur mon visage. Je n'avais pas mal. Il en faut plus pour me mettre K.O. Je restais figé, c'était bel et bien la première fois depuis cinq ans que quelqu'un ose porter la main sur moi. Je me pensais, intouchable. Je baissais les yeux. Solveig. Je sentais son flot de pensées dans mon esprit, elle débordait de rage, de colère, de rancune et d'autres sentiments. Elle submergée mes pensées. Elle était comme elle a toujours était. Folle de rage, folle tout simplement. Elle me fixait, intensément. « Solveig. » déclarais-je sans aucune animosité, sans aucune colère, j'étais tout simplement neutre. « Que me vaut l'honneur de ton poing dans mon ventre ? » dis-je en époussetant mon pull. Elle serrait toujours les poings. Cette fille était illogique. Ou du moins nous n'étions visiblement pas sur la même longueur d'onde. « Tu devrais être en cours. Et évite de frapper un de tes professeurs. C'est assez mal vu. » ajoutais-je naturellement. Elle avait beau être mon ex belle-fille, elle n'en était pas moins mon élève. « Bon, je dois partir. Porte toi bien. » annonçais-je avant de passer derrière elle. Mais j'avais cette impression fugace, elle ne me laissera pas partir. Du moins pas de suite.
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Re: what's wrong with you ?
Jeu 9 Déc 2010 - 19:25
L I K E I F I W A S N ' T T H E R E
Le problème des actions impulsives c’est l’après. Comment gérer les retombées, les conséquences d’un acte qu’on avait prévu de ne pas faire ? C’était exactement la question que se posait Solveig à cet instant précis. L’impression d’être complètement piégée … par sa propre faute. En réalité, Solveig n’avait pas une infinité de choix : ne rien dire, hurler (ce qui était relativement tentant), le frapper à nouveau (ce qui était très tentant également mais trop douloureux pour ses phalanges), ou pleurer, éclater en sanglots. Elle était vraisemblablement plus proche de la dernière proposition : sa rage retombait maintenant comme un soufflé et avec, toute sa hargne, son énergie. Ce sentiment désagréable de trahison qui la brisait. Trop choquée par cet accès de colère qui venait de prendre le dessus pour pleurer, plutôt que trop fière, elle le regarda s’épousseter. Comme si elle n’était pas là. Sa désinvolture était d’autant plus insupportable.
Pas un mot ne sorti de la bouche de Solveig. Elle avait peur de s’effondrer si elle ouvrait la bouche, et ça aurait vraiment été pathétique … Et si le pathos faisait de l’effet aux grand-mères ou à Hagrid, ce n’était pas le cas avec Adam. Il aurait sans doute trouvé ça risible. Finalement, Sol’ était plus forte que ce qu’elle pensait. Concentrée sur le fait de ne pas perdre le contrôle à nouveau, elle ne daigna pas répondre à la question du professeur, de toute façon, il disait ça comme ça. Pour la « discussion » (plutôt ironique). Il s’en fichait comme de sa première chaussette qu’elle soit en cours ou pas. De quoi se souciait-il d’ailleurs, si ce n’était de lui ? Au fur et à mesure, la colère revenait, insidieuse, insensiblement. La représentation négative qu’elle avait d’Adam se renforçait de seconde en seconde, et le sentiment qu’il était responsable de la mort de sa mère augmentait proportionnellement. C’était une conviction, une logique illogique, sans doute. Mais il fallait un responsable et, de par son abandon envers Freja dans les moments les plus difficiles et sa tromperie, il avait été tout désigné par le destin. L’injustice ressentie – à la hauteur de la perte - était trop grande pour demeurer d’impunie. Peu importait à Solveig le bouc-émissaire, tant qu’elle pouvait se venger : hors c’était impossible sur Adam, intouchable professeur de DCFM. Alors la rage et la frustration prenaient le dessus. Surtout quand il lui disait « Porte-toi bien ». Les moldus auraient sans doute eu une expression pour cela, quelque chose comme « C’est l’hôpital qui se fout la charité ». Les moldus avaient des expressions pour tous de toute façon.
Toujours indécise quant à la posture à adopter, Solveig le laissa filer sans un mot, un geste. Mais à peine avait-il fait deux pas, qu’elle le rattrapa par le poignet. Elle avait environ un quart de seconde pour savoir quoi dire. Manque de bol, c’était sans ce genre de cas que les neurones avaient tendance à se paralyser, trop craintif de faire une boulette. Aussi vite qu’il était possible, elle cherchait. Que dire, pourquoi, comment ?
Attends.
C’était un début. Un délai d’environ une seconde qu’elle s’était accordée … Et aussi étonnant que cela puisse paraitre étant donné son état d'esprit, le ton n'était pas impérieux mais plutôt doux. Elle savait qu’il allait se retourner : elle le haïssait mais il restait lui-même, aussi, les connaissances qu’elle avait sur sa personnalité restait valable. Trop occupée qu’elle était à chercher quoi dire, Solveig oublia totalement qu’elle lui tenait le bras, car décidément ça ne venait pas.
Je …
- Spoiler:
- désolée de te laisser te débrouiller avec ça xD
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