- InvitéInvité
Nice to see you, now farewell....
Ven 7 Jan 2011 - 1:50
I don't wanna talk
About the things we've gone through
Though it's hurting me
Now it's history
J’avais hésité, douter et changer maintes fois d’idées. Mais j’avais fini par prendre ma décision : mon temps était révolu à Norwich. Je venais de passer les vacances de Noël dans le manoir d’Owen, il m’avait parlé de nous acheter quelque chose de plus modeste qui nous ressemblerait beaucoup plus car cette immense maison n’était qu’un héritage remplis de souvenirs étranges. Cette proposition m’avait paru insensé au départ, mais plus j’y pensais plus elle faisait son sens. J’avais fini par en parler a mes amis, jamais je n’aurai cru pareille réaction. Tous me voulait encore dans ce trou qu’était Norwich alors que je n’avais plus rien a y voir. Je n’étais plus une étudiante, j’ignorais si je retournais aux études et je n’avais pas d’emploi. La seule source d’entrée sur laquelle je vivais était le salaire de mon mari. Qui devait gagner sa vie en Irlande. Bien que transplanner pour lui était simple, je sais que bien des soirs il s’était priver de rester avec l’équipe pour être capable de venir dormir dans notre appartement en Angleterre. J’avais réalisé cela durant le temps de fête, aux nombre de fois qu’il m’avait envoyé un sms pour m’avertir qu’il arriverait plus tard car il prendrait une bière avec ses amis. Je compris alors les sacrifices qu’il faisait pour me permettre d’être encore avec mes amis. Chose que je ne désirais peut-être plus être. J’avais beau aimer mes amis, j’en avais marre des drames. Chaque jour que merlin créait, quelque chose se passait. Si ce n’était pas une rupture, c’était une tentative de suicide, une dispute monstre ou un couple qui s’aimait a s’en déchirer. Je voulais être calme, avoir la paix et vivre ma grossesse auprès de mon mari. Ma résolution de l’année était d’être heureuse, et je me doutais bien qu’en restant ici c’était chose impossible. On avait beau me dire d’apprendre à être plus forte, je n’y arrivais pas. Pas encore. Et on continuait à me marcher dessus. Comment se reconstruire quand on arrive même pas à tenir le marteau? Je garderai mes amis, ceux qui en valent la peine. Ceux qui comprendraient et accepterait mon choix. Ceux qui comprendrait que je ne pourrai pas transplaner pour les voir et qui accepterait de me visiter ou de rester en contact par hibou. J’allais perdre beaucoup en quittant Norwich, j’en étais consciente. Mais j’allais gagner plus à me refaire une vie à Dublin.
«Et tes études?» Je soupirai et changeait mon téléphone d’oreille. «J’ai pas franchement envie de retourné dans un école qui m’a renvoyé injustement à deux reprises. Et puis je te l’ai dis. Je n’ai pas envie de devenir Médicomage. J’ai passé une trop grande partie de ma vie dans un hôpital et je suis condamné à y mourir, franchement, le temps qu’il me reste, je vais le passer loin de là!» ce fut lui qui soupira lourdement. «Écoute Leah, tu fais ce que tu veux. » «Elia, tu sais que ton avis m’importe.» «Tu fuis tes problèmes ma belle. Je te sais capable de quelque chose de plus grandiose que d’être une femme au foyer. L’école c’est toute ta vie… mais bon…» Il eu un silence, que je ne comblai pas. J’ignorais si Elia était découragé, fâché ou indifférent. La nuance était subtile et au bout d’une machine c’était impossible a savoir. «Fais ce que tu veux ma jolie.» Je souris, peu rassurer et nous changeâmes de sujet, sachant tout deux pertinemment que j’avais pris ma décision avant ce coup de fil. Je me secouai vivement la tête et regardai le carton dans lequel gisaient tous mes souvenirs de la relation que j’avais eu avec Elia. Owen avait pété un câble en le découvrant la première fois que nous avions emménagé ensemble, prendrais-je le risque de le ramener de nouveau? Je me mordis la lèvre, soucieuse et la mis de côté. Bien que je ne ressente plus aucun sentiment amoureux pour Elia, j’étais incapable de me défaire de cette boîte qui contentait ce que j’avais été durant tant d’année. J’allais devoir en parler avec Owen lorsqu’il viendrait me rejoindre après son entrainement. Une dispute allait venir, mais je ne pouvais prendre le risque de lui cacher tout cela. Je me passai une main dans le visage et je regardais notre appartement vide. Les dizaines de boites de cartons au sol, bien identifiée. Le trou au mur qu’Owen avait fait en frappant dans le mur lorsque je l’avais quitter la seconde fois. Cette pièce qui avait été notre chambre, notre nid d’amour pour des soirées entière. Mon cœur se serra en songeant qu’un inconnu allait venir ici et poser en ces murs des choses qui effacerait tous les souvenirs de la femme que j’étais devenu au côté de cet homme. Je fermai les yeux et retint mes larmes un instant. Quitter l’Angleterre allait être plus dure que ce que je ne croyais.
Je sortis à l’extérieur, histoire de prendre l’air. Je vivais ces émotions simplement car je venais de passer la journée à tout emballée et que j’avais dû faire tout seul puisque mes amis étaient en cours. C’est a ce moment que fumer me manquait le plus. Merlin, une cloppe pour me calmer. C’était tout ce que je demandais. J’avais besoin de prendre sur moi. Battant dans cils rapidement pour faire sécher ces yeux humides j’empoignai mon portable et je fixai ma liste de contact, incapable de n’appeler personne. Ils allaient tous croire que je regrettais. Mais non. J’allais vers un meilleur monde, faire ce choix était lucide et je devais aller au bout pour être heureuse. Je fermai mon téléphone et le remis dans ma poche et prenant une grande respiration. Nous avions prévu nous voir ce soir, ma dernière soirée a Norwich, chaque chose en son temps. Je mis mes mains dans mes poches et me dirigeai vers l’entrée de l’appartement; valait mieux s’occuper l’esprit, ainsi j’allais être capable de partir sans trop de larmes.
«Et tes études?» Je soupirai et changeait mon téléphone d’oreille. «J’ai pas franchement envie de retourné dans un école qui m’a renvoyé injustement à deux reprises. Et puis je te l’ai dis. Je n’ai pas envie de devenir Médicomage. J’ai passé une trop grande partie de ma vie dans un hôpital et je suis condamné à y mourir, franchement, le temps qu’il me reste, je vais le passer loin de là!» ce fut lui qui soupira lourdement. «Écoute Leah, tu fais ce que tu veux. » «Elia, tu sais que ton avis m’importe.» «Tu fuis tes problèmes ma belle. Je te sais capable de quelque chose de plus grandiose que d’être une femme au foyer. L’école c’est toute ta vie… mais bon…» Il eu un silence, que je ne comblai pas. J’ignorais si Elia était découragé, fâché ou indifférent. La nuance était subtile et au bout d’une machine c’était impossible a savoir. «Fais ce que tu veux ma jolie.» Je souris, peu rassurer et nous changeâmes de sujet, sachant tout deux pertinemment que j’avais pris ma décision avant ce coup de fil. Je me secouai vivement la tête et regardai le carton dans lequel gisaient tous mes souvenirs de la relation que j’avais eu avec Elia. Owen avait pété un câble en le découvrant la première fois que nous avions emménagé ensemble, prendrais-je le risque de le ramener de nouveau? Je me mordis la lèvre, soucieuse et la mis de côté. Bien que je ne ressente plus aucun sentiment amoureux pour Elia, j’étais incapable de me défaire de cette boîte qui contentait ce que j’avais été durant tant d’année. J’allais devoir en parler avec Owen lorsqu’il viendrait me rejoindre après son entrainement. Une dispute allait venir, mais je ne pouvais prendre le risque de lui cacher tout cela. Je me passai une main dans le visage et je regardais notre appartement vide. Les dizaines de boites de cartons au sol, bien identifiée. Le trou au mur qu’Owen avait fait en frappant dans le mur lorsque je l’avais quitter la seconde fois. Cette pièce qui avait été notre chambre, notre nid d’amour pour des soirées entière. Mon cœur se serra en songeant qu’un inconnu allait venir ici et poser en ces murs des choses qui effacerait tous les souvenirs de la femme que j’étais devenu au côté de cet homme. Je fermai les yeux et retint mes larmes un instant. Quitter l’Angleterre allait être plus dure que ce que je ne croyais.
Je sortis à l’extérieur, histoire de prendre l’air. Je vivais ces émotions simplement car je venais de passer la journée à tout emballée et que j’avais dû faire tout seul puisque mes amis étaient en cours. C’est a ce moment que fumer me manquait le plus. Merlin, une cloppe pour me calmer. C’était tout ce que je demandais. J’avais besoin de prendre sur moi. Battant dans cils rapidement pour faire sécher ces yeux humides j’empoignai mon portable et je fixai ma liste de contact, incapable de n’appeler personne. Ils allaient tous croire que je regrettais. Mais non. J’allais vers un meilleur monde, faire ce choix était lucide et je devais aller au bout pour être heureuse. Je fermai mon téléphone et le remis dans ma poche et prenant une grande respiration. Nous avions prévu nous voir ce soir, ma dernière soirée a Norwich, chaque chose en son temps. Je mis mes mains dans mes poches et me dirigeai vers l’entrée de l’appartement; valait mieux s’occuper l’esprit, ainsi j’allais être capable de partir sans trop de larmes.
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Re: Nice to see you, now farewell....
Ven 7 Jan 2011 - 16:06
« En d'autre occasion je chanterais les transes
De l'amour mais aujourd'hui je m'en balance
Qu'importe le temps. Qu'emporte le vent
Mieux vaut ton absence. Que ton indifférence »
De l'amour mais aujourd'hui je m'en balance
Qu'importe le temps. Qu'emporte le vent
Mieux vaut ton absence. Que ton indifférence »
La raison pour la quelle j'ai décidé de sortir de ma chambre, de l'université aujourd'hui était encore vague et indéterminée. Norwich...cette ville ne me plaisait pas particulièrement. Tout y était gris la plus part du temps, et pluvieux... et ces jours sombres ou le moindre rayon se refusait à percer les nuages n'étaient pas des plus encourageant. Ce matin je m'étais tout de même dit que si j'attendais le beau temps pour me risquer dehors, il allait falloir que je sois patient. Sortir tout seul ne me ferait pas de mal, marcher un peu, respirer le grand air, frais. Depuis trop longtemps je me cloitrais entre ces murs en ne sortant que pour aller en boite et boire un verre quelque part avec des amis. En ce samedi après-midi je m'étais donc habillé, et j'étais sortit. Je ne savais pas où j'allais ni même pourquoi je sortais. Je n'avais personne à qui aller rendre visite aujourd'hui. Je déambulais dans les rues d'un pas tranquille et monotone. Jetant un coup d'œil à droite et à gauche autour de moi. Rien ne me réjouissait ni même n'animait le moindre sentiment d'intérêt à mes yeux. Tout était morne et terne. Tout ce que je voyais, au contraire ne faisait que me rappeler des choses bien plus belles, des choses aux quelles je n'avais plus accès. Ce n'était pas le soleil et les couleurs vives et chaudes de l'Espagne. Ce n'était pas cette ambiance vivante ou tout semblait regorger d'énergie, même à deux heures de l'après-midi, quand tous les volets étaient fermés et que les habitants s'enfermaient dans leurs maisons pour faire la sieste au frais, à l'abri du soleil et de la chaleur étouffante, même la, mon pays natal semblait plus vivant et plus gaie que cet endroit. Cela ne faisait que me déprimer encore plus. À peine sortit déjà j'avais envie de retourner à Hungcalf. Là-bas au moins en terrain connu, pas de mauvaises surprises. Pas de pluie sur ma tête, plus d'ambiance, plus de monde. J'aimais être entouré de gens, sans être forcément le plus sociable, j'avais besoin de présence humaine. Dans ses rues tristes de Hungcalf, je ne risquais pas de croiser bien des gens.
Une silhouette au loin me sortit alors de mes pensés et réflexion. Il fallait bien que je me dise ça pour tomber sur quelqu'un. Qui pouvait bien trainer dans ce genre de rue vu le temps pourri? Je levais les yeux afin d'identifier la jeune femme devant moi, l'air à bout de force morale. S'en était désolant. Je me croyais dans l'un de ces vieux films en noirs et blancs ou dans les rues de Londres, froides et humides, l'espoir ne tenaient plus à rien. Cela faisait maintenant trois, presque quatre ans que je n'avais pas vu Leah, mais j'aurais pu la reconnaître parmi mille si ce n'est plus. Autant avait-elle complètement changé niveau vestimentaire...mais elle gardait encore ce visage, magnifique soit dit en passant, malgré qu'il soit ravagé par la tristesse et le désarrois. J'aurais été incapable de l'oublier même après toutes ces années. Nous avions il y a un à peine une semaine de cela, une conversation téléphonique. On avait parlé de rien de bien sérieux. Je n'avais pas eu envie de m'étendre sur ma vie, et elle n'avait apparemment pas voulu s'étendre sur la sienne non plus. Tout ce que j'avais appris était qu'elle était en Irlande, enceinte – je constatais d'ailleurs son ventre légèrement bombé - et en couple avec un garçon dont j'avais déjà oublié le nom. Ça devait commencer par Z ou quelque chose comme ça... Je ne croyais pas spécialement aux apparitions surnaturelles et je ne pensais pas que depuis notre dernière conversation, Leah soit morte pour se réincarner en fantôme, en plus elle était bon trop...non transparente!... Alors bon sang que faisait elle à Norwich? Je fermais les yeux et les rouvraient rapidement pour m'assurer qu'elle était encore bel et bien là.
Je continuai à avancer vers elle tranquillement. Quand je fus à quelques mètres, assez proches pour qu'elle puisse me remarquer et me reconnaître je me raclais la gorge histoire qu'elle me porte attention. Un sourire se forma alors sur mes lèvres. J'aurais démontré une joie bien plus grande de la revoir, si elle n'avait pas eu l'air si démoralisée et abattue. « Je croyais que tu étais en Irlande? » Tout avait l'air de si bien se passer d'après la conversation téléphonique que l'on avait eu que j'avais peine à croire qu'elle soit de retour ici et dans cet état. Qu'avait-il bien pu se passer depuis? Qu'avait-elle négligé de me dire au téléphone? On aime voir des retrouves grandioses ou de vieux amis sautes dans les bras l'un de l'autre et prennent avidement des nouvelles de camarades qu'ils n'ont pas revus depuis des années, mais j'avais l'impression que cette fois, ça ne serait pas forcément le cas.
- InvitéInvité
Re: Nice to see you, now farewell....
Ven 7 Jan 2011 - 22:22
Me calmer, c’était ce qu’il fallait. Penser a autre chose. Mettre le focus sur les choses heureuses. C’était ce que le psy me disait de faire quand je me mettais à paniquer. Penser a un souvenir heureux. J’appuyais mon front sur la porte froide et fermai les yeux quelques seconde. Je pris de grand respire histoire de m’emplir les poumons de cet air glacial de janvier et je me mis a fredonner. Ce petit air qu’Owen avait écrit pour moi. Cette chanson qu’il me chantait encore et qui montrait tout son amour pour moi et combien il regrettait le junkie qu’il avait été. Cette chanson qui m’avait fait tomber une nouvelle fois amoureuse de lui. Cette chanson qui me faisait gonflée le cœur à chaque fois que je l’entendais. Oui, chanter tout pas. Se calmer. Tout irait mieux ensuite, Un raclement de gorge. Je me retournai, je figeai. Lui, ici, présentement, en ces lieu. C’était la pire chose qui pouvait arriver. Après tous ces mois d’absence, après une conversation ridiculement timide au téléphone, je n’avais pas envie que nos retrouvailles se passe ainsi. Ici. Alors que j’étais totalement déboussolée par mon appartement vide et que j’avais un trou dans la poitrine alors que je pensais a mes amis à Hungcalf. «Diego.» Soufflais-je. Mon Diego. Je descendis les quelques marches qui me permettait d’aller dans la rue. De le rejoindre. Je le regardai, ébahi, incapable de trouver des mots intelligent à lui dire. Il n’avait pas changé. Son visage était plus vieux, celui d’un homme. Quelques marque ici et là. Mais cet air si chaleur, si jovial, si espagnol si…Diego… Il restait la. Cette petite étincelle dans le regard, montrant sa fougue. Ce petit sourire taquin qu’il affichait toujours. Se me mordis la lèvre, il me sourit, mon cœur se serra. Presque quatre ans sans se voir, quatre ans de trop. Il m’avait manquée, beaucoup trop, et c’est de le revoir qui m’avait fait réaliser. « Je croyais que tu étais en Irlande? » Je le regardai et me mordis la lèvre, mes yeux se remplirent de larmes. Je lui sautai au cou et le serrait dans mes bras.
«Tu m’écriras rendu là bas» Il rigola et me pris dans ses bras. «Tout les jours» «J’espère.» Il releva ma tête d’un doigt et alors que je plongeai mon regard dans ses yeux, il me fit un sourire réconfortant avant de déposer ses lèvres sucrées contre les miennes. «Tu viendras passer les vacances d’été chez moi, tu vas voir l’Espagne c’est magnifique. » Je me relevai et commençai à chercher mes vêtements qui était un peu partout dans la pièce, lui se couvrit d’un drap et resta dans son lit à me regarde. «Pourquoi tu viens pas à Hung…comme tout le monde. » Je replaçai mon soutien-gorge en le regarde, il leva les yeux au ciel et soupira. Puis tout dérapa. Ce fut notre dernière rencontre et tout allait mal. On se reprocha les maux du monde, en s’engueula comme jamais et au final je parti de sa chambre en claquant la porte et en maudissant cet espagnol qui n’était qu’un égocentrique qui ne pensait qu’à lui et qui n’avait pas le don d’être le plus tendre avec moi. Le sujet de notre dispute est si illusoire que je ne me souviens même plus de quoi il était question, tout ce que je savais c’était que j’étais contente de l’avoir dans mes bras. Il me réécrit. Ce fut le premier à m’envoyer une lettre. Quelques semaines après les vacances d’été. Il s’excusa, me demanda de mes nouveaux touts en me donnant des siennes. Nous continuâmes cette échange ainsi, sans se revoir, sans que j’aille le rejoindre en Espagne. Puis il arrêta de m’écrire. Si j’avais cru a un oubli au départ, je fini par comprendre qu’il m’avait oublié. Que tout ce que nous avions vécu ensemble à Poudlard était disparu de son esprit une fois de retour dans sa terre natale. Si je lui en avais voulu? Énormément. Mais j’avais renoué avec l’Espagne lorsque j’avais rencontré mon correspondant l’an passé. Thomas m’avais fait revivre les images que Diego m’avait planté dans le cerveau durant près de cinq ans. Et je pu enfin voir ce pays. Cet été, lorsque j’avais été chez lez Prerez durant une semaine. Lorsque j’avais gouté à nouveau au bonheur du charme espagnol.
Après de longue minute, je fini par défaire mon étreinte et j’arrivai enfin a parler. J’essuyai mes yeux en le regardant. Il me sourit. Encore une fois. Je craquai et ne pu que lui faire un sourire. Que rire malgré mes pleures. Comme d’habitude il arrivait a me rendre joyeuse. Je retrouvais Diego, cet ami que j’avais perdu. Oh, le destin était si cruel de nous faire rencontrer en pareil moment, alors que je m’apprêtais à le quitter une fois de plus. «Je suis venu vider mon appartement, histoire de déménager pour de bon. » Je lui fis un sourire tordu par mon émotion et me jetai encore a son cou. «Oh Diego tu m’as tellement manquée.» Je serrai mon étreinte contre lui, le cœur battant comme quatre. Qu’est-ce qui se passait avec moi merlin?
«Tu m’écriras rendu là bas» Il rigola et me pris dans ses bras. «Tout les jours» «J’espère.» Il releva ma tête d’un doigt et alors que je plongeai mon regard dans ses yeux, il me fit un sourire réconfortant avant de déposer ses lèvres sucrées contre les miennes. «Tu viendras passer les vacances d’été chez moi, tu vas voir l’Espagne c’est magnifique. » Je me relevai et commençai à chercher mes vêtements qui était un peu partout dans la pièce, lui se couvrit d’un drap et resta dans son lit à me regarde. «Pourquoi tu viens pas à Hung…comme tout le monde. » Je replaçai mon soutien-gorge en le regarde, il leva les yeux au ciel et soupira. Puis tout dérapa. Ce fut notre dernière rencontre et tout allait mal. On se reprocha les maux du monde, en s’engueula comme jamais et au final je parti de sa chambre en claquant la porte et en maudissant cet espagnol qui n’était qu’un égocentrique qui ne pensait qu’à lui et qui n’avait pas le don d’être le plus tendre avec moi. Le sujet de notre dispute est si illusoire que je ne me souviens même plus de quoi il était question, tout ce que je savais c’était que j’étais contente de l’avoir dans mes bras. Il me réécrit. Ce fut le premier à m’envoyer une lettre. Quelques semaines après les vacances d’été. Il s’excusa, me demanda de mes nouveaux touts en me donnant des siennes. Nous continuâmes cette échange ainsi, sans se revoir, sans que j’aille le rejoindre en Espagne. Puis il arrêta de m’écrire. Si j’avais cru a un oubli au départ, je fini par comprendre qu’il m’avait oublié. Que tout ce que nous avions vécu ensemble à Poudlard était disparu de son esprit une fois de retour dans sa terre natale. Si je lui en avais voulu? Énormément. Mais j’avais renoué avec l’Espagne lorsque j’avais rencontré mon correspondant l’an passé. Thomas m’avais fait revivre les images que Diego m’avait planté dans le cerveau durant près de cinq ans. Et je pu enfin voir ce pays. Cet été, lorsque j’avais été chez lez Prerez durant une semaine. Lorsque j’avais gouté à nouveau au bonheur du charme espagnol.
Après de longue minute, je fini par défaire mon étreinte et j’arrivai enfin a parler. J’essuyai mes yeux en le regardant. Il me sourit. Encore une fois. Je craquai et ne pu que lui faire un sourire. Que rire malgré mes pleures. Comme d’habitude il arrivait a me rendre joyeuse. Je retrouvais Diego, cet ami que j’avais perdu. Oh, le destin était si cruel de nous faire rencontrer en pareil moment, alors que je m’apprêtais à le quitter une fois de plus. «Je suis venu vider mon appartement, histoire de déménager pour de bon. » Je lui fis un sourire tordu par mon émotion et me jetai encore a son cou. «Oh Diego tu m’as tellement manquée.» Je serrai mon étreinte contre lui, le cœur battant comme quatre. Qu’est-ce qui se passait avec moi merlin?
- Spoiler:
- Cest petit, cest nul, cest court, désoler (l)
- InvitéInvité
Re: Nice to see you, now farewell....
Ven 7 Jan 2011 - 23:54
« Je suis venu te dire que je m'en vais. Et tes larmes n'y pourront rien changer. Comme dit si bien Verlaine "au vent mauvais". Je suis venu te dire que je m'en vais. Tu t'souviens des jours anciens et tu pleures. Tu suffoques, tu blêmis à présent qu'a sonné l'heure des adieux à jamais» |
Leah, Leah, Leah... Je n'avais que son nom en tête, que son visage visage devant les yeux, que sa détresse qui m'étreignait le cœur. Elle était là, devant moi et semblait sur le point de tomber par terre et se briser en mille et uns morceaux, comme un verre fragile qui nous saute des mains après des années de bons et loyaux services. Elle était fatiguée, trop, anormalement je dirais même. Elle était perdue, et en cet instant je ne voyais aucune autre solution que de lui venir en aide. Je ne pouvais la laisser là, m'esquiver pendant qu'il en était encore temps. J'étais certes mal à l'aise de la revoir mais il fallait que je passe par dessus cela et que j'aille vers elle malgré tout. Au fur et à mesure que je me rapprochais d'elle, un tas d'images me venait à l'esprit. La jeune femme se tenait là, devant moi, sans trop savoir quoi faire. Comme autre fois quand elle était si confuse, ses yeux emplis de larmes, se mordant la lèvre, souriant... Parce que même dans les pires moment je l'avais connue capable de me sourire. Elle prononça mon prénom dans un souffle mon cœur manqua un battement. Comme il m'avait manqué de l'entendre m'appeler de la sorte. Sa voix douce et suave que j'aimais tant autre fois. «Diego.» Je hochais la tête d'un air approbateur. Ce fut à mon tour de dire son nom. « Leah. » Tout se concrétisait maintenant, c'était bien elle, face à moi, en chair et en os. Elle se jeta alors sur moi entourant ses bras autours de mon cou. Je ne pus qu'accueillir cette étreinte soudaine. Je soupirais. Son odeur m'envahit et se fut pognant. Tout mes sens en éveils me rappelait notre histoire, il y a quatre ans... tant de bonheur, et tant de souffrances...
Nous étions tous les deux allongés dans l'herbe, au fond du parc de Poudlard, derrière un grand arbre à l'abri des regards. Elle était blottie contre moi et d'un air distrait, je caressais ses cheveux soyeux. Nous regardions tous deux le ciel, pendant que nos mains s'entrelaçaient amoureusement. Nous étions silencieux, jusqu'à ce que je prenne la parole. « On se reverra ce soir, comme on avait dit hein? » Leah ne me répondit pas tout de suite. Je la sentis se tendre. « Ce soir...J'ai rendez-vous avec Elia. » Ce fut à mon tour de conserver un moment de silence. Ces mots étaient toujours aussi blessant. Je stoppais tout geste, récupérant mes mains, je me redressais, forçant de se fait Leah à en faire de même. « Je vois. Dans ce cas...à demain peut-être. » Je la laissais là, en rade, incapable de dire quoi que se soit de plus, incapable de lui servir le moindre sermon. C'était tout le temps pareil, j'en avais plus que marre. Mais refuser cela, c'était renoncer à elle tout simplement, et je ne m'en sentais pas capable.
C'était pourtant moi qui était partit à la fin de cette septième année à Poudlard. J'avais entouré mes bras autour de la jeune femme, lui caressant doucement les cheveux, mon menton posé sur le sommet de sa tête, j'avais fermé les yeux et je la laissais me serrer aussi fort qu'elle le voulait. Cette sensation m'avait, je dois l'avouer, tellement manqué. J'avais fréquenté de nombreuses femmes depuis, mais rien avait été comparable à Leah, à ses baisers, ses étreintes, ses sourires et ses larmes. C'était une fille unique que je n'étais pas près d'oublier, et malgré tout ce qui avait pu se passer, j'étais incapable de lui en vouloir. Elle me lâcha alors un moment et prit un peu de recul avant de m'expliquer la raison de son état. «Je suis venu vider mon appartement, histoire de déménager pour de bon. » Je n'eus pas le temps de dire quoi que se soit qu'à nouveau elle se jetait contre moi. «Oh Diego tu m’as tellement manquée.» Je souris faiblement. L'entendre dire ça était agréable, j'étais heureux de savoir que c'était réciproque. « Toi aussi Leah, tu m'as terriblement manqué... » Je la regardais, prenais alors par les épaules, surpris par ça déclaration antérieure. Je m'étais attendu à tout sauf à ça. Ce n'était pas du tout la conversation que nous avions eu au téléphone, et puis elle était dans un tel état. « Je ne comprend pas. Il y a une semaine à peine tu me disais être bientôt de retour ici. Finalement tu décide de partir définitivement? Qu'est-ce qui se passe Leah? » Je pouvais envisager qu'elle soit confuse, qu'elle ressente le besoin de se changer les idées, de prendre du recul par rapport à sa vie actuelle. Elle ne devait pas traverser quelque chose de très évident apparemment. Mais de là à aller s'isoler en Irlande, à tout laisser derrière elle. C'était un pas à franchir tout de même! « Tu es sûre de ce que tu fais? Tu sais des fois on pose des gestes sur des coups de tête, et après on les regrettes amèrement. Va pas faire de connerie. » C'était ridicule. J'étais là à vouloir lui donner des conseils alors que je n'avais aucune idée de ce qu'elle avait pu vivre au par avant et qu'elle n'avait pas la moindre idée de ce qui avait put m'arriver depuis mon départ, mon accident, et les décisions que j'avais prises. Je savais de quoi je parlais. Mais je n'avais pas envie de lui dire tout ça, pas envie qu'elle sache. C'était du passé. Finit. Bel et bien enterré. Ce sujet de conversation me rendait irritable. De toute façon c'était Leah qui avait besoin d'aide en ce moment, pas moi. Et mes histoires de vies ne lui viendraient surement pas en aide, peu importe l'exemple qu'il fallait en tirer. C'était une fille plutôt bornée dans son genre. Une des raisons d'ailleurs pourquoi je l'avais tant apprécié.
- InvitéInvité
Re: Nice to see you, now farewell....
Sam 8 Jan 2011 - 0:57
J’avais le cœur lourd et un tas de souvenir en tête. Pas seulement de Diego, mais de tous mes amis qui allaient rester ici. Luke et son nouvel amour pour ma Jessy. Mon petit insécure de Liam en amour avec une Joséphine qui se prenait trop la tête. James et ses déboires amoureux. Riley qui avait décidé d’être la pire des pétasses. Spencer et Sawyer avec qui j’avais commencer à bien m’entendre, Elliot et Colin que je laissais détruit et sans explication autre qu’ils n’avaient pas été là cet été, Charlie et son mauvais sens de l’orientation. Jack qui semblait reprendre vie depuis que Mya avait daigné lui parler. Eurydice… elle qui me manquait tant alors qu’on ne s’adresserait plus la parole. Je frissonnai, me souvenant encore du long hibou qu’elle m’avait envoyé me suppliant de rester en Angleterre. Malgré tout, malgré le silence, nous étions amies et c’est ce qui me tuait le plus. Elle me manquait tant. Et puis lui. Diego Alves. Qui revenait dans ma vie alors que je l’avais cru partit pour de bon. Il était là devant moi, avec cet odeur qui lui était unique, ses câlins si forts et chaleureux, son anglais aux tonalité hispanique… Là a me prendre dans mes bras et à me serrer comme a Poudlard, comme l’ami qu’il avait toujours été. De toutes les personnes que j’aurais pu croiser durant ce court instant à l’extérieur de la maison, il avait fallu que je tombe sur lui. Maman m’envoyait encore un ange auprès de moi. Owen était absent, voila celui qui avait presque réussi à me faire oublier Elia durant ma septième année de Poudlard. « Toi aussi Leah, tu m'as terriblement manqué... » Je souris alors qu’il se défit de mon emprise pour me prendre par les épaules. Le vent s’éleva, je frissonnai. J’aurais du porter autre chose que cette minuscule veste. Mon manteau gisait dans le salon alors qu’il aurait pu me réchauffer. Et pourtant, ce n’était pas le froid qui me canardait les jambes qui était prioritaire, ce qui était important c’était cette présence auprès de moi qui arrivait à me réchauffer le cœur. Je lui fis un petit sourire, légèrement plus convaincu. J’étais encore dans toutes mes émotions pour rayonner, mais au moins les larmes ne glissaient plus le long de mes joues refroidies.
« Je ne comprend pas. Il y a une semaine à peine tu me disais être bientôt de retour ici. Finalement tu décide de partir définitivement? Qu'est-ce qui se passe Leah? » Ma main se mis à jouer avec mon alliance alors que je me mordis la lèvre. «Il se passe rien. J’ai pris ma décision quelques temps après notre conversation. C’est tout. » Je détournai mon regard, sachant que s’il me regardait droit dans les yeux il saurait que je mentais. J’étais toujours une piètre menteuse, mais ce type avait le don de savoir la moindre petite invention. Fort heureusement j’avais réussi à lui cacher ma maladie. Non pas qu’il ne s’était pas poser des questions sur ma tendance dépressive, ma peur de la mort et mon sac remplis de médicament, mais il avait fini par accepter le fait que je n’étais pas prête à lui avouer ce que j’avais. Aujourd’hui, l’étais-je? Pas du tout. Je n’arrivais pas à lui dire les motivations de mon départ. Je n’aimais pas ça. Je détestais la tournure que nos retrouvailles prenaient. « Tu es sûre de ce que tu fais? Tu sais des fois on pose des gestes sur des coups de tête, et après on les regrette amèrement. Va pas faire de connerie. » Je serrai la mâchoire et pris un grand respire. J’ignorais si c’était les hormones qui me rendait tant émotive mais présentement je ressentais le besoin intense de pleurer, rire, crier être aimer et frapper dans quelque chose. J’avais envie de retourner sous mes draps et que mon déménagement soit fait, qu’au réveil je serai en Irlande, blottie contre Owen et que ma nouvelle vie reprendrait. Mes épaules s’affaissèrent, tout comme le courage et l’euphorie du moment me quitta. Mon sourire devint un peu plus faux et je du prendre de grand respire pour ne pas craquer. C’était la première fois que je le voyais depuis si longtemps, il ne devait pas me voir en crise de sanglot.
Nous étions en Histoire de la magie, un mot apparu devant moi, c’était Diego au fond de la classe qui me parlait. Elia regarda d’un coup d’œil pour voir qui m’écrivait mais je lui tapai le bras et lui ordonnai de retourner au cours. «Je vais pas te donner mes notes de cours si tu continue!» Elia rigola et fis semblant d’écouter, sachant que j’allais tout de même lui donner mes notes et que je l’aiderai très certainement pour le devoir. L’écriture de mon ami espagnol, qui me demandait si tout allait bien. «Oui pourquoi?» lui écrivis-je de ma plus belle écriture. «Je t’ai vu entrer dans le cours avec les yeux rouge.» Je me mordis la lèvre, me souvenant de la crise de panique que j’avais fais avant le cours lorsqu’une fois de plus je réalisais ma mort future, ma maladie, ma condamnation a mort. «C’est arranger, dispute avec Elia c’est tout.» Ce qui n’était pas un mensonge. Je venais de lui faire une scène quand il m’avait dit qu’il passerait la soirée avec Meteora. «Tu viens dormir avec moi ce soir?» Je me mordis la lèvre, regardant Colin plus loin qui me fit un grand sourire. Mon ami Serdaigle ne me ferait pas de sermon sur le traitement indifférent qu’Elia avait tendance à me faire parfois. Il faut dire que Diego était l’un des rares à avoir compris l’amour que je portais pour Elia. «Si on ne reviens pas sur ça ok. J’apporte mon devoir de potion, on le terminera.» Au final, le devoir de potion était resté dans mon sac et je m’écroulai en sueur contre le torse nu de Diego. Il vint doucement m’embrasser alors que je souris. «Ah voila ce que je cherchais. Une petite Serdaigle avec un joli sourire. C’est mieux que de grosses larmes non?» Je rigolai en le traitant de béta et j’allai l’embrasser pour le faire taire. Mais au fond…il avait tant raison.
«Sans vouloir être méchante, on s’est pas vu depuis quatre ans Diego.» Je baissai les yeux et recommençai a jouer avec mon alliance, étrange habitude que j’avais depuis mon mariage. Comme si de me rappeler cette bague a mon doigt pouvait faire apparaitre Owen près de moi pour qu’il me réconforte et me murmure ces mots doux qui arrivaient à me faire fondre. Qui m’avait convaincu de rester en Irlande et d’oublier mes amis pour un temps. «J’ai pas de morale a recevoir de quelqu’un qui ne sait pas ce qui se passe dans ma vie» Je me passai une main dans les cheveux.C'était méchant ce que je venais de dire... Je le savais... «Je dois partir d’ici. Il le faut…» C’était vital, c’était viscéral. Plus je restais de temps à Norwich, plus mon état d’euphorie et de bonheur partait. Et je m’étais promis le bonheur en cette nouvelle année….
« Je ne comprend pas. Il y a une semaine à peine tu me disais être bientôt de retour ici. Finalement tu décide de partir définitivement? Qu'est-ce qui se passe Leah? » Ma main se mis à jouer avec mon alliance alors que je me mordis la lèvre. «Il se passe rien. J’ai pris ma décision quelques temps après notre conversation. C’est tout. » Je détournai mon regard, sachant que s’il me regardait droit dans les yeux il saurait que je mentais. J’étais toujours une piètre menteuse, mais ce type avait le don de savoir la moindre petite invention. Fort heureusement j’avais réussi à lui cacher ma maladie. Non pas qu’il ne s’était pas poser des questions sur ma tendance dépressive, ma peur de la mort et mon sac remplis de médicament, mais il avait fini par accepter le fait que je n’étais pas prête à lui avouer ce que j’avais. Aujourd’hui, l’étais-je? Pas du tout. Je n’arrivais pas à lui dire les motivations de mon départ. Je n’aimais pas ça. Je détestais la tournure que nos retrouvailles prenaient. « Tu es sûre de ce que tu fais? Tu sais des fois on pose des gestes sur des coups de tête, et après on les regrette amèrement. Va pas faire de connerie. » Je serrai la mâchoire et pris un grand respire. J’ignorais si c’était les hormones qui me rendait tant émotive mais présentement je ressentais le besoin intense de pleurer, rire, crier être aimer et frapper dans quelque chose. J’avais envie de retourner sous mes draps et que mon déménagement soit fait, qu’au réveil je serai en Irlande, blottie contre Owen et que ma nouvelle vie reprendrait. Mes épaules s’affaissèrent, tout comme le courage et l’euphorie du moment me quitta. Mon sourire devint un peu plus faux et je du prendre de grand respire pour ne pas craquer. C’était la première fois que je le voyais depuis si longtemps, il ne devait pas me voir en crise de sanglot.
Nous étions en Histoire de la magie, un mot apparu devant moi, c’était Diego au fond de la classe qui me parlait. Elia regarda d’un coup d’œil pour voir qui m’écrivait mais je lui tapai le bras et lui ordonnai de retourner au cours. «Je vais pas te donner mes notes de cours si tu continue!» Elia rigola et fis semblant d’écouter, sachant que j’allais tout de même lui donner mes notes et que je l’aiderai très certainement pour le devoir. L’écriture de mon ami espagnol, qui me demandait si tout allait bien. «Oui pourquoi?» lui écrivis-je de ma plus belle écriture. «Je t’ai vu entrer dans le cours avec les yeux rouge.» Je me mordis la lèvre, me souvenant de la crise de panique que j’avais fais avant le cours lorsqu’une fois de plus je réalisais ma mort future, ma maladie, ma condamnation a mort. «C’est arranger, dispute avec Elia c’est tout.» Ce qui n’était pas un mensonge. Je venais de lui faire une scène quand il m’avait dit qu’il passerait la soirée avec Meteora. «Tu viens dormir avec moi ce soir?» Je me mordis la lèvre, regardant Colin plus loin qui me fit un grand sourire. Mon ami Serdaigle ne me ferait pas de sermon sur le traitement indifférent qu’Elia avait tendance à me faire parfois. Il faut dire que Diego était l’un des rares à avoir compris l’amour que je portais pour Elia. «Si on ne reviens pas sur ça ok. J’apporte mon devoir de potion, on le terminera.» Au final, le devoir de potion était resté dans mon sac et je m’écroulai en sueur contre le torse nu de Diego. Il vint doucement m’embrasser alors que je souris. «Ah voila ce que je cherchais. Une petite Serdaigle avec un joli sourire. C’est mieux que de grosses larmes non?» Je rigolai en le traitant de béta et j’allai l’embrasser pour le faire taire. Mais au fond…il avait tant raison.
«Sans vouloir être méchante, on s’est pas vu depuis quatre ans Diego.» Je baissai les yeux et recommençai a jouer avec mon alliance, étrange habitude que j’avais depuis mon mariage. Comme si de me rappeler cette bague a mon doigt pouvait faire apparaitre Owen près de moi pour qu’il me réconforte et me murmure ces mots doux qui arrivaient à me faire fondre. Qui m’avait convaincu de rester en Irlande et d’oublier mes amis pour un temps. «J’ai pas de morale a recevoir de quelqu’un qui ne sait pas ce qui se passe dans ma vie» Je me passai une main dans les cheveux.C'était méchant ce que je venais de dire... Je le savais... «Je dois partir d’ici. Il le faut…» C’était vital, c’était viscéral. Plus je restais de temps à Norwich, plus mon état d’euphorie et de bonheur partait. Et je m’étais promis le bonheur en cette nouvelle année….
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Re: Nice to see you, now farewell....
Sam 8 Jan 2011 - 15:07
« Qu'est-ce qui t'as pris bordel de casser la cabane, de ce panoupanou, puis sortir ton canif. Ouvrir le bide au primitif. Qui débarquait de sa savane. La nostalgie camarade, la nostalgie camarade » |
Leah c'était tendue, son attitude venait de changer du tout au tout. C'était bien elle. Une seconde elle était heureuse, l'autre elle pleurait et celle d'après elle mettait tous les torts du monde sur la faute des autres. Elle avait du mal à gérer plusieurs émotions qui arrivaient en même temps, il lui arrivait de ne pas être capable de faire abstraction de certains sentiments qui surgissaient trop vites. Elle était comme cela, autre fois à Poudlard. Apparemment, c'était encore le cas. Mais j'avais appris à supporter tout ça et à le gérer comme je le pouvais. La situation était délicate. De fraiches retrouvailles déjà bien plombées par un malaise assez profond. J'essayais de me concentrer le plus possible sur le moment présent, mais les souvenirs me revenaient à la tonne et je les voyaient défiler devant mes yeux à toute vitesse. J'aurais aimé les arrêter pour pouvoir mettre le focus le moment actuellement délicat, pour pouvoir porter un jugement neutre sur la situation, mais ils m'envahissaient et me poussaient à regretter cette époque qui malgré toutes les souffrances qu'elle avait pu engendrer, avait été merveilleuses. Ces songes alternait mon jugement. Je levai les yeux au ciel et inspirai un grand coup. J'étais la présent, ni dans le passé, ni dans le futur, et je devais venir en aide à mon amie. Point final. Ce fut malheureusement bien difficile quand elle me répondit froidement. « Il se passe rien. J’ai pris ma décision quelques temps après notre conversation. C’est tout. » Tout et rien, ce n'était pas une réponse à mes yeux, ce n'était pas suffisant et je ne parvenais pas à comprendre. Alors que je la regardais fixement, sérieusement, espérant qu'elle face de même, elle détournait sans cesse le regard, n'osant pas affronter le mien. Que pouvait-il bien se passer pour qu'elle soit, d'une minute à l'autre si distante. Si elle avait une bonne raison de partir je lui aurais laissé le feu vers et souhaité tout le bonheur du monde en Irlande, mais là, quelque chose clochait. Je n'étais pas aveugle. Non seulement j'avais l'impression qu'elle me mentait, mais surtout qu'elle était en train de se mentir à elle même.
«Sans vouloir être méchante, on s’est pas vu depuis quatre ans Diego.» Je laissais tomber mes bras le long de mon corps, rompant tout contact avec elle, refroidis par cette déclaration. Je me permis de regarder l'alliance qu'elle triturait machinalement de sa main, un sentiment de regret m'étreignant la gorge. J'avais encore peine à le croire. Leah, mariée, enceinte. Sa vie n'avait plus rien à voir avec celle que j'avais connu, cette époque ou elle avait bien d'autres soucis en tête, qu'une vie de couple bien rangée avec un gamin et un maris. « J’ai pas de morale a recevoir de quelqu’un qui ne sait pas ce qui se passe dans ma vie » Ses paroles étaient terriblement blessantes, s'en rendait-elle seulement compte? Ne pas la voir dans cet état, j'aurais probablement tourné les talons et je l'aurais laissé plantée là, ce démerder avec sa vie, si c'était comme ça qu'elle voyait les choses elle pouvait bien se passer de ma présence. J'étais froisser, je devais bien l'avouer, mais je n'avais pas l'intention de me laisser démonter par tout ça. Quand je voyais son regard, sa détresse, l'accueil qu'elle m'avait réservé, je persistais à croire que c'était une réaction un peu démesurée et qu'elle ne pesait pas tellement la portée de ses mots. Du moins, je l'espérais fortement. Et puis c'était Leah, et ça suffisait pour me résoudre à ne pas l'abandonner, quitte à lui montrer qu'elle m'avait profondément vexé et à lui faire comprendre la raison de mes paroles. « Je ne suis ni en train de te faire la morale, ni en train d'essayer de te convaincre de quoi que se soit. Je suis simplement inquiet de te voir dans cet état. Et c'est une décision prise si rapidement que je voulais être sur que tu prennes la bonne. » C'était la pure et simple vérité. Agir sur un coup de tête était parfois regrettable et engendrer bien des soucis. En me laissant porter par les émotions, en m'enfuyant, en quittant mon pays natal pour me cacher dans les recoins d'une Angleterre sombre et froide, j'avais perdu le respect et l'amour d'un père, bien des amis que je ne trouverais jamais ailleurs. J'avais également sacrifié une relation unique avec une sœur que j'aimais par dessus tout. J'avais tout perdu, tout ce qui me restait à ce jour était ce souvenir que m'avait laissé le toro dans l'arène, ces cicatrices, et cette jambe meurtrit qui c'était soudain mit à se manifester. Je pris à ce moment appui sur l'autre pour la libérer légèrement d'un poids trop encombrant.
Je posais un nouveau regard triste sur elle, espérant cette fois si avoir la chance d'un regard en retour, mais rien, elle jouait avec ses cheveux, son alliance, ses doigts. Elle regardait d'un côté et de l'autre mais je n'avais droit à la moindre attention. Je ne pus cacher ma déception. « Mais apparemment, m'inquiéter pour toi, je n'ai plus le droit non plus. Vu que quatre ans, c'est trop. Je voulais comprendre, voilà tout. » Je soupirais «Je dois partir d’ici. Il le faut…» Ça semblait tellement urgent que j'avais peine à croire que l'on vienne juste de se retrouver. Peut-être que j'aurais mieux fait de ne même pas l'aborder, de continuer ma route comme si elle ne m'avait point vu. On aurait pu éviter tout cela, elle serait partie, je ne l'aurais jamais su, à part peut-être par un vague coup de fil... Je n'aurais pas pu essayer de la retenir et les choses auraient été beaucoup plus simple. Mais je ne voulais pas que se fut le cas, je refusais que ce soit simple comme je refusais de voir partir Leah, ma Leah qui m'avait manqué durant tout ses années, on venait de me la rendre et je ne voulais pas qu'on me la reprenne aussitôt! « Pourquoi Leah? Pourquoi partir si vite? Explique moi au moins! »
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Re: Nice to see you, now farewell....
Dim 9 Jan 2011 - 3:08
Je l’avais blessé. Je l’avais vexé. Comme toujours. J’avais cette fâcheuse habitude de ne pas réfléchir avant de parler et de balancer un truc qui pouvait insulter vachement la personne. Et lui avait l’Ma nombreuse prise de tête avec Spencer en était la preuve. La petite bleue n’avait pas la langue dans sa poche et me remettais souvent à ma place ce qui se terminait en une escalade monstre pour des histoires de pacotilles. Avec Diego, c’était différent. D’ailleurs un tas de truc était différent avec lui, il avait le don d’avoir des réactions très imprévisible dans certaines situations. Son sang et sa culture hispanique selon moi, mais je ne savais pas a quel point c’était ça ou sa personnalité. Enfin bref. Habituellement, quand il était blessé, il préférait partir. Me laisser en plan plutôt que de m’engueuler. Les derniers mois à Poudlard, il arrivait bien souvent qu’il parte des rares moments que nous avions rien qu’à nous et je n’ai jamais réellement compris pourquoi. Enfin, je ne voulais surement pas comprendre. Elia surement. C’était le sujet tabou entre nous avant. Avant… c’était si loin. Une décennie, un centenaire semblait séparer celle que j’avais été dans les bras de cet espagnol en comparaison a celle qui était la et qui l’avait, une fois de plus, déçu. Mes larmes reprirent de plus belle voyant qu’il restait, voyant que malgré son visage qui s’était refroidis, il ne partait pas. Il ne partait plus. Je ne comprenais plus rien, je m’en voulais. Je voulais m’excusé, mais c’était tout de même le fond de ma pensée… « Pourquoi Leah? Pourquoi partir si vite? Explique-moi au moins! »
Le monde s’écroula à mes pieds. On me posait cette question depuis des jours et je répétais toujours la même chose : j’ai besoin de changement et de partir une nouvelle vie. Mais avec lui, devant lui, ces mots n’avaient plus de sens, ne voulaient pas sortir de ma bouche. J’ouvris la bouche, aucun son. Je la fermai. Il me regarda avec insistance, il voulait comprendre. Le connaissant, il ne partirait pas tant qu’il ne serait pas satisfait. Lui expliquer quatre ans en quelques minutes. Pas facile. Surtout pas en ressentant le froid qui me transperçait les os et qui congelait l’eau sur mes joues humides. «Je sais pas. Je sais plus. » Je posai ma tête contre son torse et je fermai les yeux. J’avais besoin de chaleur, de sa chaleur, pour être capable de continuer, pour être capable de parler. Je le sentis mettre ses bras autours de moi et son silence me rendit mal. J’avais donc raison, il ne partirait pas tant qu’il ne saurait pas tout. Je paniquais, je ne voulais pas lui dire, pas me rappeler que j’avais mal. Mon être s’engourdis au même rythme que mon cœur sombra dans un néant. Mon plexus solaire vibrait tant l’émotion me prenait l’âme. «Je veux que le bébé soit bien. Norwich ce n’est pas une place ou grandir. Ce n’est pas saint. J’y ai vécu les pires années de ma vie.» Comment faire un début rassurant et fracassant par Leah Miles. C’était bien moi ça, dire au départ que ma vie était devenue pathétique depuis que j’avais emménagé ici. Oh punaise! Comme Poudlard et son époque me manquait. Certes il y avait des prises de tête, mais au moins nous étions trop naïfs pour être marqué à vie. C’était le cas maintenant, Hungcalf nous avait mis au plus bas et la vie nous écrasait en même temps. C’était trop pour nos épaules. Pour les miennes en tout cas. «Je veux essayer d’être plus forte que ca mais j’y arrive pas. » Je pris dans mes mains le tissu de son manteau et m’y accrochait comme si ma vie en dépendait, comme si tout ce que j’avais sur le cœur allait le faire fuir et que je l’en empêchait. J’avais maintenant la tête dans son cou, je tremblais, je ne comprenais plus rien. Je devais parler. «Sans Elia c’est dur.» Ce nom, m’entendre le prononcer. Mon dieu. Elia me manquait tant. Nous nous étions parler que deux fois au téléphone depuis un mois et ce pour dire des banalités. J’avais même fini par lui racroché au nez en pleur la dernière fois puisqu’il n’avait pas voulu entendre qu’il me manquait. Depuis il m’ignorait. Autant mes sms que mes hiboux. Je ne me souvenais même plus la dernière fois que nous nous étions vu. Le plus récent souvenir était celui de mon party de mariage où il était rapidement passé me donner un présent avant d’aller rejoindre sa douce. Cela datait de plus de deux mois. Mon cœur se serra. Un moment, un vrai moment avec lui, ou je pouvais lui parler librement et où il pouvait m’aider et m’écouter…. je n’en avais pas eu depuis notre séparation. C’était dur, si dur. Je le voulais dans ma vie, mais lui était partit pour de bon. J’avais mal.
Je reniflai, l’odeur de Diego vint me prendre dans les narines, me ramenant à la réalité, me tirant des douloureux songes de cette fameuse soirée en Australie où j’avais perdu un des hommes les plus importants dans ma vie, celui qui avait fait celle que j’étais. Revenir a Diego, a ce que j’avais sur le cœur. Je partais dans moins de vingt-quatre heures, retournant en Irlande. ET je pleurais. Voila. «Et aussi j’suis malade, je dois… je dois… il faut que je me repose. Que j’arrête de prendre ces foutus médicaments et que sois saine d’esprit pour une fois.» Ma dépression, ma maladie, mon comas. Voilà ce que je voulais te dire Diego, voila ce que j’étais incapable de te dire. Il me savait malade à Poudlard, mais mes quelques malaises auraient bien pu être naturels. Il ne s’était jamais inquiété pour cela. Elia en aurait fait un drame, pas lui. Pourquoi. Une chose simple; il ne me savait pas condamner dans moins de dix ans à disparaitre. Me voyait-il malade maintenant? On me disait souvent maintenant que je l’étais. Depuis ma grossesse, les gens commençait a le remarquer. Avais-je toujours cet air ou on s’inquiétait simplement de la santé du fœtus. Je l’ignorais et franchement je m’en foutais. Car malade, je l’étais. Et plus que ce que je n’oserais jamais avouer a Owen, Luke, Eurydice et tous ces amis qui me savaient atteinte. Diego bougea légèrement, je revins encore une fois a la réalité. «Et Owen ca lui ferait tant plaisir que je déménage loin de tout le monde que... que je sois avec lui là bas et qu’il puisse avoir sa carrière. » Je savais le plan de mon mari. M’éloigné de mes amis, de mes mauvaises influences pour retrouver une santé mentale et physique. Certains trouveraient ca stupide et fuyard, moi je trouvais cela génial. C’était la meilleure des solutions pour mon cas désespéré. «Et puis l’école je… j’en ai marre. Me faire renvoyé en tant qu’étudiante et après en tant que prof. Fait chier. Je ne mérite pas ca. J’ai tellement bossé pour avoir les meilleurs notes et être exemplaire à l’école et là je n’ai même pas envie d’y foutre les pieds» Je serrai Diego contre moi, tremblant, prête à m’écrouler. Je ne comprenais plus rien de ce qui passait, mais je continuer à parler encore et encore. «Si papa pouvais appeler au moins, comprendre. Il ne sait même pas pour le bébé. » Je ne pleurais plus, et je parlais. Encore et encore. Prise dans cette transe de douleur que je me permettais de vivre dans les bras d’un ami qui ne méritait pas de me voir si faible. En plus j'avais si froid«Elliot et Collin eux veulent pas comprendre pour le bébé, il veulent pas comprendre que j’aime Owen. Je l’aime a en crevé Di. Ce type je l’ai dans la peau» Oui, Owen était tout pour moi. Sans lui je ne serais plus rien, je ne serais même pas plus là. «Et puis je ne parle même plus a Eurydice» Elle me manquait. Oh Diego! Si tu savais comment ma meilleure amie me manquait! Le jour de sa fête, j’avais pleuré toute les larmes de mon corps jusqu’à tomber épuiser, sans jamais avoir le courage de piler sur mon orgueil pour lui souhaiter bonne fête. «Et la toi tu reviens. »Je relevai la tête pour enfin le regarder dans les yeux. «Tu comprends?»
Le monde s’écroula à mes pieds. On me posait cette question depuis des jours et je répétais toujours la même chose : j’ai besoin de changement et de partir une nouvelle vie. Mais avec lui, devant lui, ces mots n’avaient plus de sens, ne voulaient pas sortir de ma bouche. J’ouvris la bouche, aucun son. Je la fermai. Il me regarda avec insistance, il voulait comprendre. Le connaissant, il ne partirait pas tant qu’il ne serait pas satisfait. Lui expliquer quatre ans en quelques minutes. Pas facile. Surtout pas en ressentant le froid qui me transperçait les os et qui congelait l’eau sur mes joues humides. «Je sais pas. Je sais plus. » Je posai ma tête contre son torse et je fermai les yeux. J’avais besoin de chaleur, de sa chaleur, pour être capable de continuer, pour être capable de parler. Je le sentis mettre ses bras autours de moi et son silence me rendit mal. J’avais donc raison, il ne partirait pas tant qu’il ne saurait pas tout. Je paniquais, je ne voulais pas lui dire, pas me rappeler que j’avais mal. Mon être s’engourdis au même rythme que mon cœur sombra dans un néant. Mon plexus solaire vibrait tant l’émotion me prenait l’âme. «Je veux que le bébé soit bien. Norwich ce n’est pas une place ou grandir. Ce n’est pas saint. J’y ai vécu les pires années de ma vie.» Comment faire un début rassurant et fracassant par Leah Miles. C’était bien moi ça, dire au départ que ma vie était devenue pathétique depuis que j’avais emménagé ici. Oh punaise! Comme Poudlard et son époque me manquait. Certes il y avait des prises de tête, mais au moins nous étions trop naïfs pour être marqué à vie. C’était le cas maintenant, Hungcalf nous avait mis au plus bas et la vie nous écrasait en même temps. C’était trop pour nos épaules. Pour les miennes en tout cas. «Je veux essayer d’être plus forte que ca mais j’y arrive pas. » Je pris dans mes mains le tissu de son manteau et m’y accrochait comme si ma vie en dépendait, comme si tout ce que j’avais sur le cœur allait le faire fuir et que je l’en empêchait. J’avais maintenant la tête dans son cou, je tremblais, je ne comprenais plus rien. Je devais parler. «Sans Elia c’est dur.» Ce nom, m’entendre le prononcer. Mon dieu. Elia me manquait tant. Nous nous étions parler que deux fois au téléphone depuis un mois et ce pour dire des banalités. J’avais même fini par lui racroché au nez en pleur la dernière fois puisqu’il n’avait pas voulu entendre qu’il me manquait. Depuis il m’ignorait. Autant mes sms que mes hiboux. Je ne me souvenais même plus la dernière fois que nous nous étions vu. Le plus récent souvenir était celui de mon party de mariage où il était rapidement passé me donner un présent avant d’aller rejoindre sa douce. Cela datait de plus de deux mois. Mon cœur se serra. Un moment, un vrai moment avec lui, ou je pouvais lui parler librement et où il pouvait m’aider et m’écouter…. je n’en avais pas eu depuis notre séparation. C’était dur, si dur. Je le voulais dans ma vie, mais lui était partit pour de bon. J’avais mal.
Je reniflai, l’odeur de Diego vint me prendre dans les narines, me ramenant à la réalité, me tirant des douloureux songes de cette fameuse soirée en Australie où j’avais perdu un des hommes les plus importants dans ma vie, celui qui avait fait celle que j’étais. Revenir a Diego, a ce que j’avais sur le cœur. Je partais dans moins de vingt-quatre heures, retournant en Irlande. ET je pleurais. Voila. «Et aussi j’suis malade, je dois… je dois… il faut que je me repose. Que j’arrête de prendre ces foutus médicaments et que sois saine d’esprit pour une fois.» Ma dépression, ma maladie, mon comas. Voilà ce que je voulais te dire Diego, voila ce que j’étais incapable de te dire. Il me savait malade à Poudlard, mais mes quelques malaises auraient bien pu être naturels. Il ne s’était jamais inquiété pour cela. Elia en aurait fait un drame, pas lui. Pourquoi. Une chose simple; il ne me savait pas condamner dans moins de dix ans à disparaitre. Me voyait-il malade maintenant? On me disait souvent maintenant que je l’étais. Depuis ma grossesse, les gens commençait a le remarquer. Avais-je toujours cet air ou on s’inquiétait simplement de la santé du fœtus. Je l’ignorais et franchement je m’en foutais. Car malade, je l’étais. Et plus que ce que je n’oserais jamais avouer a Owen, Luke, Eurydice et tous ces amis qui me savaient atteinte. Diego bougea légèrement, je revins encore une fois a la réalité. «Et Owen ca lui ferait tant plaisir que je déménage loin de tout le monde que... que je sois avec lui là bas et qu’il puisse avoir sa carrière. » Je savais le plan de mon mari. M’éloigné de mes amis, de mes mauvaises influences pour retrouver une santé mentale et physique. Certains trouveraient ca stupide et fuyard, moi je trouvais cela génial. C’était la meilleure des solutions pour mon cas désespéré. «Et puis l’école je… j’en ai marre. Me faire renvoyé en tant qu’étudiante et après en tant que prof. Fait chier. Je ne mérite pas ca. J’ai tellement bossé pour avoir les meilleurs notes et être exemplaire à l’école et là je n’ai même pas envie d’y foutre les pieds» Je serrai Diego contre moi, tremblant, prête à m’écrouler. Je ne comprenais plus rien de ce qui passait, mais je continuer à parler encore et encore. «Si papa pouvais appeler au moins, comprendre. Il ne sait même pas pour le bébé. » Je ne pleurais plus, et je parlais. Encore et encore. Prise dans cette transe de douleur que je me permettais de vivre dans les bras d’un ami qui ne méritait pas de me voir si faible. En plus j'avais si froid«Elliot et Collin eux veulent pas comprendre pour le bébé, il veulent pas comprendre que j’aime Owen. Je l’aime a en crevé Di. Ce type je l’ai dans la peau» Oui, Owen était tout pour moi. Sans lui je ne serais plus rien, je ne serais même pas plus là. «Et puis je ne parle même plus a Eurydice» Elle me manquait. Oh Diego! Si tu savais comment ma meilleure amie me manquait! Le jour de sa fête, j’avais pleuré toute les larmes de mon corps jusqu’à tomber épuiser, sans jamais avoir le courage de piler sur mon orgueil pour lui souhaiter bonne fête. «Et la toi tu reviens. »Je relevai la tête pour enfin le regarder dans les yeux. «Tu comprends?»
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Re: Nice to see you, now farewell....
Dim 9 Jan 2011 - 17:05
Un vent léger commençait à se lever sur la ville, accompagnant avec lui des nuages encore plus sombres que les précédents. Le ciel se voilait, ça sentait la pluie et le froid c'était fait pognant. Leah était à peine couverte et je m'inquiétais qu'elle ne prenne trop froid. La température chutait rapidement... mais en même temps je n'osais interrompre. Leah avait bien compris que je ne bougerais pas, que de simples explications sans buts ne me suffirait pas, j'étais patient, parfois même trop, et je voulais qu'elle parle car je savais pertinemment que ça lui ferais du bien. Qu'elle change d'avis ou non, elle avait besoins d'avoir cette conversation. Elle l'avait surement eut avec d'autre, mais d'autres ne lui avait peut-être pas fait par du point de vue qu'était le mien. Des expériences vécus qui m'avaient permises de lui servir les mots que je me permettais de lui servir. «Je sais pas. Je sais plus. » Et ça, c'était la pure vérité. Elle vint se blottir à nouveau contre moi, elle était glacée. J'entourais à nouveau mes bras autour d'elle pour la serrer contre moi, comme pour essayer d'absorber un peu des maux qui étaient en train de l'abattre. Il était douloureux de la voir souffrir de la sorte. Douleur psychiquement, mais de plus en plus physiquement, le froid ce manifestait et ma jambe gauche se réveillait de milliers de picotements insupportables accompagné d'une douleur vive, comme si tous les muscles de ma cuisse c'était mit à vouloir en sortir. Je devais oublier cela, me concentrer sur mon amie qui avait finalement prit la parole, lancée elle ne risquait pas de s'arrêter, je le savais trop bien. «Je veux que le bébé soit bien. Norwich ce n’est pas une place ou grandir. Ce n’est pas saint. J’y ai vécu les pires années de ma vie.» Norwich n'était pas un endroit saint, je ne pouvais nier ce point là parce que c'était ce que je ressentais également, mais ce n'était pas tout à fait la vérité. Enfin, tout dépendait de l'état d'esprit dans le quel ou y vivait. Je persistais à croire cela et je tenais à le partager avec Leah.
«Je veux essayer d’être plus forte que ca mais j’y arrive pas. » Elle s'agrippa vivement à mon manteau comme si j'étais sur le point de disparaître, désespérée, tremblante. «Sans Elia c’est dur.» Puis ce fut le silence, un long silence, lourd...Elle était toujours là, collée contre moi et elle ne disait plus rien, essayant de respirer normalement, comme si pendant un instant elle avait perdu contact avec la réalité. Je n'osais pas parler sachant qu'elle en avait surement encore sur le cœur. Elle se mit alors à pleurer, vraiment. J'étais désemparé, me sentant étouffé par toute cette douleur et toute cette souffrance qui faisait remonter en moi des souvenirs et des émotions difficile que j'avais peine à gérer en même temps que les siennes. Je ne bougeais pourtant pas, écoutant tout ce qu'elle avait à dire. «Et aussi j’suis malade, je dois… je dois… il faut que je me repose. Que j’arrête de prendre ces foutus médicaments et que je sois saine d’esprit pour une fois.» Je me sentit défaillir, tout ces mots étaient beaucoup trop familiers pour moi et l'enfer qu'elle traversait semblait soudain s'entremêler avec le mien, elle n'arrêta pas pour autant son monologue. «Et Owen ca lui ferait tant plaisir que je déménage loin de tout le monde que... que je sois avec lui là bas et qu’il puisse avoir sa carrière. » Dur de mettre en avant son propre bonheur quand on veut temps faire plaisir aux autres, j'en savais un rayon la dessus. «Et puis l’école je… j’en ai marre. Me faire renvoyé en tant qu’étudiante et après en tant que prof. Fait chier. Je ne mérite pas ca. J’ai tellement bossé pour avoir les meilleurs notes et être exemplaire à l’école et là je n’ai même pas envie d’y foutre les pieds » Et elle poursuivit peu de temps après, séchant ses larmes en même temps. «Si papa pouvais appeler au moins, comprendre. Il ne sait même pas pour le bébé. » J'avais peine à croire qu'il ai pu lui arriver tant de choses durant mon absence, c'était impressionnant, j'étais estomaqué, je dois l'avouer, je comprenais maintenant cette envie urgente de partir le plus loin possible dans un endroit ou elle aurait, elle pensait, la paix. «Elliot et Collin eux veulent pas comprendre pour le bébé, il veulent pas comprendre que j’aime Owen. Je l’aime a en crevé Di. Ce type je l’ai dans la peau. » Tout ces hommes, dont je ne connaissais que plus ou moins l'existence... «Et puis je ne parle même plus a Eurydice. » J'eu presque envie de lui répondre : Ça tombe bien, moi non plus. Mais c'était mal placé. Les problèmes que j'avais avec cette fille n'avait rien à voir avec les problèmes de Leah. Je savais qu'elle était sa meilleure amie et qu'elle l'avait toujours été. «Et la toi tu reviens. » Et oui, moi qui débarques, comme un sauvage venu de nul ne sait ou, ou nul ne sait quelle raison et je tombais sur une Leah au bout du rouleau. «Tu comprends?» Si je comprenais? Évidement que je comprenais son désarroi, son envie de partir, son malheur, même si je ne l'avais en rien vécu, je comprenais. J'approuvais d'un signe de tête, pour lui répondre à l'affirmative. Je me redressais légèrement, grimaçant quand ma jambe gauche reçu une partie de poids de mon corps durant ce mouvement. Je pris une profonde inspiration avant de prendre le visage de la jeune femme tremblante, encore parsemé de larmes, entre mes mains. « Leah, ma petit Leah. Tu as bien grandit depuis ces quatre années...» J'aurais pu être au courant de tout ce qui c'était passé, je le savais bien. Si j'avais continué à lui écrire...mais j'avais été obligé d'arrêter, et je soupçonnais qu'elle m'en veuille un peu...C'était de ma faute, si je ne savais pas dans un certain sens. Mais qu'aurais-je pu faire de plus? Enfin, elle aurait des explications en moment voulu peut-être, si elle y tenait. Je repris alors la parole.
« Cela te semblera peut-être absurde Leah, mais peu importe l'endroit ou tu vis, tu es le seul maitre de ton bonheur. C'est toi qui a décidé que Norwich n'était pas saint, comme la plus part des habitants ont adopté cette ville parce qu'ils sont persuadés du contraire. Tu pars parce que tu crois qu'une fois là-bas, tu trouveras la force nécessaire pour remonter la pente, pour te reprendre en mains. Mais ce qui t'empêche d'être heureuse, ce qui t'empêche de vivre bien, comme tu l'entends, ce n'est pas à Norwich que ça se passe. C'est la dedans. » Je levais ma main pour la poser sur ma tempe, geste étrangement familier que j'avais vu faire en deux nombreuses occasion...voilà que je me transformais en mon père... Je me sortis ces images perturbantes de la tête pour rendre mon attention à Leah. Je la regardais dans les yeux, qu'elle fuit mon regard ou non. Je remis ma main sur sa joue que je caressais doucement du pouce, comme pour la calmer. « Je ne veux pas que tu t'imagines que j'ai envie de te dire de rester pour mon propre bonheur, pour t'avoir près de moi et pour rattraper le temps perdu, même si une partie de moi le cris haut et fort. » Je lui adressais un sourire franc et délicat. « J'espère seulement que tu te ressaisisses et que tu réalises que quand tu seras partie, tes problèmes seront toujours là. Tu ne parleras toujours plus à Eurydice, Elliot et Collin n'auront pas forcément plus compris que maintenant. Ton père ne se sera pas mit à prendre de tes nouvelles, ta maladie ne disparaîtra pas en claquant des doigts, Elia ne sera pas là et ton bébé ne sera bien que si tu l'es aussi. Alors la seule personne que tu avantages dans cette histoire, tu n'as pas l'impression que c'est Owen? D'accord tu l'aimes comme une dingue et je comprend. Mais tu es prête à tout laisser tomber et partir de Norwich en mauvais terme avec certaines personnes, mais surtout avec toi même? Te sens tu capable de tout abandonner comme ça? Leah...je ne te dis pas de ne jamais partir, mais attend, par quand tu seras en paix avec cet endroit. Ne laisse pas derrière toi tant d'horreur. » Dans un élan de compassion de serrait mon amie contre moi de mon plein gré cette fois si. Ce discours avaient fait remonter des émotions dures à gérer et j'avais besoin de l'étreindre et de sentir qu'elle était là et que je n'étais pas en train de mettre au grand jour mon propre problème pour rien. Je remuais le couteau dans ma propre plaie pour le bien être d'une amie... Et mon père eu osé me dire un beau matin avant que je ne parte que je n'avais plus le sens du sacrifice. Je fermais les yeux et inspirait longuement. Je me permis à repenser aux paroles de Leah me disant qu'elle était malade...je le savais depuis tant d'années. J'espérais un jour qu'elle me dise... Je conclus donc mon discourt sur une note plus douce. « Et puis, personne ne t'oblige à retourner à Hungcalf, Norwich, ce n'est pas que ça... »
«Je veux essayer d’être plus forte que ca mais j’y arrive pas. » Elle s'agrippa vivement à mon manteau comme si j'étais sur le point de disparaître, désespérée, tremblante. «Sans Elia c’est dur.» Puis ce fut le silence, un long silence, lourd...Elle était toujours là, collée contre moi et elle ne disait plus rien, essayant de respirer normalement, comme si pendant un instant elle avait perdu contact avec la réalité. Je n'osais pas parler sachant qu'elle en avait surement encore sur le cœur. Elle se mit alors à pleurer, vraiment. J'étais désemparé, me sentant étouffé par toute cette douleur et toute cette souffrance qui faisait remonter en moi des souvenirs et des émotions difficile que j'avais peine à gérer en même temps que les siennes. Je ne bougeais pourtant pas, écoutant tout ce qu'elle avait à dire. «Et aussi j’suis malade, je dois… je dois… il faut que je me repose. Que j’arrête de prendre ces foutus médicaments et que je sois saine d’esprit pour une fois.» Je me sentit défaillir, tout ces mots étaient beaucoup trop familiers pour moi et l'enfer qu'elle traversait semblait soudain s'entremêler avec le mien, elle n'arrêta pas pour autant son monologue. «Et Owen ca lui ferait tant plaisir que je déménage loin de tout le monde que... que je sois avec lui là bas et qu’il puisse avoir sa carrière. » Dur de mettre en avant son propre bonheur quand on veut temps faire plaisir aux autres, j'en savais un rayon la dessus. «Et puis l’école je… j’en ai marre. Me faire renvoyé en tant qu’étudiante et après en tant que prof. Fait chier. Je ne mérite pas ca. J’ai tellement bossé pour avoir les meilleurs notes et être exemplaire à l’école et là je n’ai même pas envie d’y foutre les pieds » Et elle poursuivit peu de temps après, séchant ses larmes en même temps. «Si papa pouvais appeler au moins, comprendre. Il ne sait même pas pour le bébé. » J'avais peine à croire qu'il ai pu lui arriver tant de choses durant mon absence, c'était impressionnant, j'étais estomaqué, je dois l'avouer, je comprenais maintenant cette envie urgente de partir le plus loin possible dans un endroit ou elle aurait, elle pensait, la paix. «Elliot et Collin eux veulent pas comprendre pour le bébé, il veulent pas comprendre que j’aime Owen. Je l’aime a en crevé Di. Ce type je l’ai dans la peau. » Tout ces hommes, dont je ne connaissais que plus ou moins l'existence... «Et puis je ne parle même plus a Eurydice. » J'eu presque envie de lui répondre : Ça tombe bien, moi non plus. Mais c'était mal placé. Les problèmes que j'avais avec cette fille n'avait rien à voir avec les problèmes de Leah. Je savais qu'elle était sa meilleure amie et qu'elle l'avait toujours été. «Et la toi tu reviens. » Et oui, moi qui débarques, comme un sauvage venu de nul ne sait ou, ou nul ne sait quelle raison et je tombais sur une Leah au bout du rouleau. «Tu comprends?» Si je comprenais? Évidement que je comprenais son désarroi, son envie de partir, son malheur, même si je ne l'avais en rien vécu, je comprenais. J'approuvais d'un signe de tête, pour lui répondre à l'affirmative. Je me redressais légèrement, grimaçant quand ma jambe gauche reçu une partie de poids de mon corps durant ce mouvement. Je pris une profonde inspiration avant de prendre le visage de la jeune femme tremblante, encore parsemé de larmes, entre mes mains. « Leah, ma petit Leah. Tu as bien grandit depuis ces quatre années...» J'aurais pu être au courant de tout ce qui c'était passé, je le savais bien. Si j'avais continué à lui écrire...mais j'avais été obligé d'arrêter, et je soupçonnais qu'elle m'en veuille un peu...C'était de ma faute, si je ne savais pas dans un certain sens. Mais qu'aurais-je pu faire de plus? Enfin, elle aurait des explications en moment voulu peut-être, si elle y tenait. Je repris alors la parole.
« Cela te semblera peut-être absurde Leah, mais peu importe l'endroit ou tu vis, tu es le seul maitre de ton bonheur. C'est toi qui a décidé que Norwich n'était pas saint, comme la plus part des habitants ont adopté cette ville parce qu'ils sont persuadés du contraire. Tu pars parce que tu crois qu'une fois là-bas, tu trouveras la force nécessaire pour remonter la pente, pour te reprendre en mains. Mais ce qui t'empêche d'être heureuse, ce qui t'empêche de vivre bien, comme tu l'entends, ce n'est pas à Norwich que ça se passe. C'est la dedans. » Je levais ma main pour la poser sur ma tempe, geste étrangement familier que j'avais vu faire en deux nombreuses occasion...voilà que je me transformais en mon père... Je me sortis ces images perturbantes de la tête pour rendre mon attention à Leah. Je la regardais dans les yeux, qu'elle fuit mon regard ou non. Je remis ma main sur sa joue que je caressais doucement du pouce, comme pour la calmer. « Je ne veux pas que tu t'imagines que j'ai envie de te dire de rester pour mon propre bonheur, pour t'avoir près de moi et pour rattraper le temps perdu, même si une partie de moi le cris haut et fort. » Je lui adressais un sourire franc et délicat. « J'espère seulement que tu te ressaisisses et que tu réalises que quand tu seras partie, tes problèmes seront toujours là. Tu ne parleras toujours plus à Eurydice, Elliot et Collin n'auront pas forcément plus compris que maintenant. Ton père ne se sera pas mit à prendre de tes nouvelles, ta maladie ne disparaîtra pas en claquant des doigts, Elia ne sera pas là et ton bébé ne sera bien que si tu l'es aussi. Alors la seule personne que tu avantages dans cette histoire, tu n'as pas l'impression que c'est Owen? D'accord tu l'aimes comme une dingue et je comprend. Mais tu es prête à tout laisser tomber et partir de Norwich en mauvais terme avec certaines personnes, mais surtout avec toi même? Te sens tu capable de tout abandonner comme ça? Leah...je ne te dis pas de ne jamais partir, mais attend, par quand tu seras en paix avec cet endroit. Ne laisse pas derrière toi tant d'horreur. » Dans un élan de compassion de serrait mon amie contre moi de mon plein gré cette fois si. Ce discours avaient fait remonter des émotions dures à gérer et j'avais besoin de l'étreindre et de sentir qu'elle était là et que je n'étais pas en train de mettre au grand jour mon propre problème pour rien. Je remuais le couteau dans ma propre plaie pour le bien être d'une amie... Et mon père eu osé me dire un beau matin avant que je ne parte que je n'avais plus le sens du sacrifice. Je fermais les yeux et inspirait longuement. Je me permis à repenser aux paroles de Leah me disant qu'elle était malade...je le savais depuis tant d'années. J'espérais un jour qu'elle me dise... Je conclus donc mon discourt sur une note plus douce. « Et puis, personne ne t'oblige à retourner à Hungcalf, Norwich, ce n'est pas que ça... »
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Re: Nice to see you, now farewell....
Lun 10 Jan 2011 - 0:06
J’avais froid. Non. En fait j’étais frigorifié. Putain que je détestais l’hiver. Je préférais la chaleur, les jupes courtes et les pieds dans le sable que le froid, les jeans et les immenses bottes de neige. L’ironie du destin avait fait que mes fiançailles s’étaient produit dans l’endroit le plus improbable que je sois : dans les montagnes enneigées de Whistler. Bien sur, Owen sachant mon grand gout pour le froid avait surtout prévu notre weekend au coin du foyer a se réchauffer mutuellement, ce que nous avions tout de même fait. J’avais même pris du plaisir a aller jouer dans la neige et faire de longue randonnée. Whistler c’était beau en hiver. L’Angleterre c’était moche. Je ne comprenais pas mes amies qui s’extasiaient devant le premier flocon. Mis à part nuire a la circulation et nous faire tomber, cette foutue merde blanche n’apportait rien de beau. Il ne neigeait pas assez pour couvrir entièrement la forêt et les maisons d’un tapis blanc qui durait une journée entière. Il fallait toujours se lever tôt pour en apprécier la vraie beauté car dès que l’activité humaine prenait, on se retrouvait dans cette espèce de truc grisâtre qui nous empêchait de mettre de jolis escarpins, mais qui imbibait d’eau gelée nos bottes d’hiver. Pourquoi je parlais de la neige déjà? À oui. Car nous étions présentement ensevelis dans une tempête qui débutait. Les flocons nous tombaient dessus a grande bourrasque et le vent se levait dangereusement. C’était officiel, j’allais attraper la grippe. Pourtant je ne voulais pas partir des bras de Diego. Parce que je savais que dès que l’on bougerait toute cette discussion changerait et j’en avais trop sur le cœur pour que ca cesse. Je retenais tout ca en moi depuis bientôt une semaine et mon ami m’offrait la possibilité de montré mes doutes et mes craintes. Ma vulnérabilité écorchée, je ne la montraient pas a ceux qui m’entourais mais a cet homme qui revenait soudainement dans ma vie. Et il y revenait pour cela. J’en étais maintenant persuader.
Il mit ses mains froides contre mes joues. Je frissonnai. « Leah, ma petit Leah. Tu as bien grandit depuis ces quatre années...» Je rigolai a travers mes larmes qu’il me sécha. Je ne comprenais pas pourquoi le rire se jumelait si bien aux larmes. Il m’arrivait souvent de rire malgré mes pleures et autant cette impression était étrange, autant elle me rassurait. Elle me disait que, malgré tout, je n’avais pas oublié de rire et de sourire. Car oui je souriais. Ma bouche était peut-être tordue, mais c’était déjà ça. Je me rappelais encore ces longues soirées où Owen m’avait supplié de sourire. Juste un sourire Leah. Je ne te demande pas d’être heureuse, ni même d’oublier ton Elia. Un sourire Leah. C’est tout ce que je te demande. Ensuite j’arrête de parler et on ira écoute un film comme prévu. Ok? Maintenant je le faisais. Je devais arrêter les larmes maintenant. Pas celle là. Ce que je vivais était normal, je craquais, tout simplement. Je devais maintenant arrêter de pleurer pour un tout et pour un rien, pour la moindre petite bisbille. « Cela te semblera peut-être absurde Leah, mais peu importe l'endroit ou tu vis, tu es le seul maitre de ton bonheur. C'est toi qui a décidé que Norwich n'était pas saint, comme la plus part des habitants ont adopté cette ville parce qu'ils sont persuadés du contraire. Tu pars parce que tu crois qu'une fois là-bas, tu trouveras la force nécessaire pour remonter la pente, pour te reprendre en mains. Mais ce qui t'empêche d'être heureuse, ce qui t'empêche de vivre bien, comme tu l'entends, ce n'est pas à Norwich que ça se passe. C'est la dedans. » Je le regardai se pointer la tête et j’hochai doucement la tête pour lui montrer que je comprenais. Je tentais de ne pas penser, de ne pas me laisser abattre et de l’écouter jusqu’au bout. Faire un raisonnement en deux phrases n’était pas la meilleure des idées. « Je ne veux pas que tu t'imagines que j'ai envie de te dire de rester pour mon propre bonheur, pour t'avoir près de moi et pour rattraper le temps perdu, même si une partie de moi le cris haut et fort. » Je lui fis un sourire, un vrai. Un sourire tendre, un sourire ému, un sourire touché. Il ne m’avait pas oublié. Une partie de lui n’avait pas mis de côté notre relation si fusionnelle à Poudlard. Cela me suffit amplement pour cesser les larmes et porter attention a chacune de ses paroles. Il ne m’avait pas oublié… « J'espère seulement que tu te ressaisisses et que tu réalises que quand tu seras partie, tes problèmes seront toujours là. Tu ne parleras toujours plus à Eurydice, Elliot et Collin n'auront pas forcément plus compris que maintenant. Ton père ne se sera pas mit à prendre de tes nouvelles, ta maladie ne disparaîtra pas en claquant des doigts, Elia ne sera pas là et ton bébé ne sera bien que si tu l'es aussi. Alors la seule personne que tu avantages dans cette histoire, tu n'as pas l'impression que c'est Owen? D'accord tu l'aimes comme une dingue et je comprends. Mais tu es prête à tout laisser tomber et partir de Norwich en mauvais terme avec certaines personnes, mais surtout avec toi même? Te sens tu capable de tout abandonner comme ça? Leah...je ne te dis pas de ne jamais partir, mais attend, par quand tu seras en paix avec cet endroit. Ne laisse pas derrière toi tant d'horreur. » Mon souffle manqua, un coup de poing a l’âme par quelques mots. « Et puis, personne ne t'oblige à retourner à Hungcalf, Norwich, ce n'est pas que ça... »
Je posai une main sur mon ventre. Muette. Incapable de trouver quoi dire a pareil monologue, a pareilles vérités. Je ne ressentais ni plus le froid qui m’engourdissait, ni mon souffle qui accélérait, encore moins cette douleur a mon cœur qui me brulait la poitrine. J’étais sidéré, sous le choc par pareil propos. J’ouvris la bouche pour dire quelque chose. Rien d’intelligent a dire. Je la refermai. Je fermai les yeux, histoire de ne plus voir les yeux posés de Diego. Je me passai une main dans le visage et je pris un grand respire. «Je veux plus jamais me retrouver au bord du suicide Di.» J’allais appuyer ma tête contre son épaule. «Et sans Owen ca se serait produit cet été. » Voilà. C’était dis. Cette peur qui me bouffait depuis tant de semaines; celle de retoucher le fond. «Je… je vais pas bien. Et quoi que je fasse c’est jamais la bonne chose. Je veux la paix. Simplement ça. Qu’on me foute la paix.» Je restai immobile contre lui, jouant avec son manteau, incapable de ne ressentir une autre émotion que le mal être le plus profond. «Je viens de passer trois semaine en Irlande et j’étais super heureuse. C’était le pied. Vivre dans une maison avec un mari qui me prend dans ses bras chaque soir, qui revient de son boulot crevé et qui apprécie chaque petite attention que je lui fais. Qui me fais sentir importante et belle. Qui accepte mes crises de larmes, mes moments de doute et ma peur qu’il me quitte. » Je relevai la tête et posai mes yeux dans ceux de mon ami. «Sans lui je ne suis plus rien. » Je me mordis la lèvre, venant d’avouer ce que je n’osais pas dire à personne : ma dépendance profonde à cet homme. Pas seulement financièrement. Mais je n’étais pas quelqu’un sans cet homme a mes côtés, il m’avait fallu une semaine séparé l’un de l’autre pour que je le réalise. «Je suis bien avec lui… mais…mais… j’ai réalisé tout ce que j’allais perdre ce weekend. » Je reposai ma tête contre lui, évitant son regard, essayant de remettre mes pensées en place. Essayant d’être moins vulnérable. «Jessy et Luke sont passé me voir. Et les avoirs près de moi et avoir Owen aussi c’était le pied. C’était tout ce dont je rêvais. Mais je ne peux pas avoir les deux. Mes amis détestent Owen et la plupart ne comprennent pas ce que je fais avec lui. Et Owen en veux a la moitié de mes amis car ils m’ont fait du mal… » Je fermai les yeux, épuisée. Je voulais dormir. Aller me coucher dans mon lit, sous mes draps, pleurer un dernier coups et revenir avec des réponses plus claires. «Aide moi…» Véritable cris du cœur d’une pauvre fille désespéré et écrasée par les évènements trop énormes pour elle…
Il mit ses mains froides contre mes joues. Je frissonnai. « Leah, ma petit Leah. Tu as bien grandit depuis ces quatre années...» Je rigolai a travers mes larmes qu’il me sécha. Je ne comprenais pas pourquoi le rire se jumelait si bien aux larmes. Il m’arrivait souvent de rire malgré mes pleures et autant cette impression était étrange, autant elle me rassurait. Elle me disait que, malgré tout, je n’avais pas oublié de rire et de sourire. Car oui je souriais. Ma bouche était peut-être tordue, mais c’était déjà ça. Je me rappelais encore ces longues soirées où Owen m’avait supplié de sourire. Juste un sourire Leah. Je ne te demande pas d’être heureuse, ni même d’oublier ton Elia. Un sourire Leah. C’est tout ce que je te demande. Ensuite j’arrête de parler et on ira écoute un film comme prévu. Ok? Maintenant je le faisais. Je devais arrêter les larmes maintenant. Pas celle là. Ce que je vivais était normal, je craquais, tout simplement. Je devais maintenant arrêter de pleurer pour un tout et pour un rien, pour la moindre petite bisbille. « Cela te semblera peut-être absurde Leah, mais peu importe l'endroit ou tu vis, tu es le seul maitre de ton bonheur. C'est toi qui a décidé que Norwich n'était pas saint, comme la plus part des habitants ont adopté cette ville parce qu'ils sont persuadés du contraire. Tu pars parce que tu crois qu'une fois là-bas, tu trouveras la force nécessaire pour remonter la pente, pour te reprendre en mains. Mais ce qui t'empêche d'être heureuse, ce qui t'empêche de vivre bien, comme tu l'entends, ce n'est pas à Norwich que ça se passe. C'est la dedans. » Je le regardai se pointer la tête et j’hochai doucement la tête pour lui montrer que je comprenais. Je tentais de ne pas penser, de ne pas me laisser abattre et de l’écouter jusqu’au bout. Faire un raisonnement en deux phrases n’était pas la meilleure des idées. « Je ne veux pas que tu t'imagines que j'ai envie de te dire de rester pour mon propre bonheur, pour t'avoir près de moi et pour rattraper le temps perdu, même si une partie de moi le cris haut et fort. » Je lui fis un sourire, un vrai. Un sourire tendre, un sourire ému, un sourire touché. Il ne m’avait pas oublié. Une partie de lui n’avait pas mis de côté notre relation si fusionnelle à Poudlard. Cela me suffit amplement pour cesser les larmes et porter attention a chacune de ses paroles. Il ne m’avait pas oublié… « J'espère seulement que tu te ressaisisses et que tu réalises que quand tu seras partie, tes problèmes seront toujours là. Tu ne parleras toujours plus à Eurydice, Elliot et Collin n'auront pas forcément plus compris que maintenant. Ton père ne se sera pas mit à prendre de tes nouvelles, ta maladie ne disparaîtra pas en claquant des doigts, Elia ne sera pas là et ton bébé ne sera bien que si tu l'es aussi. Alors la seule personne que tu avantages dans cette histoire, tu n'as pas l'impression que c'est Owen? D'accord tu l'aimes comme une dingue et je comprends. Mais tu es prête à tout laisser tomber et partir de Norwich en mauvais terme avec certaines personnes, mais surtout avec toi même? Te sens tu capable de tout abandonner comme ça? Leah...je ne te dis pas de ne jamais partir, mais attend, par quand tu seras en paix avec cet endroit. Ne laisse pas derrière toi tant d'horreur. » Mon souffle manqua, un coup de poing a l’âme par quelques mots. « Et puis, personne ne t'oblige à retourner à Hungcalf, Norwich, ce n'est pas que ça... »
Je posai une main sur mon ventre. Muette. Incapable de trouver quoi dire a pareil monologue, a pareilles vérités. Je ne ressentais ni plus le froid qui m’engourdissait, ni mon souffle qui accélérait, encore moins cette douleur a mon cœur qui me brulait la poitrine. J’étais sidéré, sous le choc par pareil propos. J’ouvris la bouche pour dire quelque chose. Rien d’intelligent a dire. Je la refermai. Je fermai les yeux, histoire de ne plus voir les yeux posés de Diego. Je me passai une main dans le visage et je pris un grand respire. «Je veux plus jamais me retrouver au bord du suicide Di.» J’allais appuyer ma tête contre son épaule. «Et sans Owen ca se serait produit cet été. » Voilà. C’était dis. Cette peur qui me bouffait depuis tant de semaines; celle de retoucher le fond. «Je… je vais pas bien. Et quoi que je fasse c’est jamais la bonne chose. Je veux la paix. Simplement ça. Qu’on me foute la paix.» Je restai immobile contre lui, jouant avec son manteau, incapable de ne ressentir une autre émotion que le mal être le plus profond. «Je viens de passer trois semaine en Irlande et j’étais super heureuse. C’était le pied. Vivre dans une maison avec un mari qui me prend dans ses bras chaque soir, qui revient de son boulot crevé et qui apprécie chaque petite attention que je lui fais. Qui me fais sentir importante et belle. Qui accepte mes crises de larmes, mes moments de doute et ma peur qu’il me quitte. » Je relevai la tête et posai mes yeux dans ceux de mon ami. «Sans lui je ne suis plus rien. » Je me mordis la lèvre, venant d’avouer ce que je n’osais pas dire à personne : ma dépendance profonde à cet homme. Pas seulement financièrement. Mais je n’étais pas quelqu’un sans cet homme a mes côtés, il m’avait fallu une semaine séparé l’un de l’autre pour que je le réalise. «Je suis bien avec lui… mais…mais… j’ai réalisé tout ce que j’allais perdre ce weekend. » Je reposai ma tête contre lui, évitant son regard, essayant de remettre mes pensées en place. Essayant d’être moins vulnérable. «Jessy et Luke sont passé me voir. Et les avoirs près de moi et avoir Owen aussi c’était le pied. C’était tout ce dont je rêvais. Mais je ne peux pas avoir les deux. Mes amis détestent Owen et la plupart ne comprennent pas ce que je fais avec lui. Et Owen en veux a la moitié de mes amis car ils m’ont fait du mal… » Je fermai les yeux, épuisée. Je voulais dormir. Aller me coucher dans mon lit, sous mes draps, pleurer un dernier coups et revenir avec des réponses plus claires. «Aide moi…» Véritable cris du cœur d’une pauvre fille désespéré et écrasée par les évènements trop énormes pour elle…
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Re: Nice to see you, now farewell....
Lun 10 Jan 2011 - 0:50
On ne pouvait le nier, la situation était des plus particulière et n'importe qui serait passé dans la rue à ce moment là nous aurait prit pour des fous. Quoi que...ne l'étions nous pas un peu? Tout autour de nous la neige c'était mise à tomber. Leah et moi nous entendions sur un point tous les deux, nous n'avions jamais aimé la neige. L'ironie du sort avait voulu que nos retrouvailles se fassent alors que nous étions tous les deux abattus, sous une tempête. Si j'en avais eu le courage, j'en aurais probablement rit. Je me souviens toutes ces fois à Poudlard ou alors que tout le monde se réjouissaient dehors de quelques flocons, moi et Leah étions plantés devant une fenêtres, habillés comme des ours, à maudire cette température. Cette conversation était plutôt un monologue. Tour à tour nous nous donnions la réplique mais jamais l'autre ne prenais la parole avant que le dernier ait finit son numéro. C'était ce que j'appréciais d'elle. Elle attendait, toujours que je finisse ce que j'avais à dire avant de prendre la parole, elle ne sautait jamais aux conclusions avant d'être certaine que je n'ai pas fini de parler, car j'aimais faire de même et elle savait qu'il me fallait toujours un certain temps pour mettre mes idées en places et dire ce que j'avais à dire. J'aimais qu'il y ai dans les conversations autant de silence que de paroles. Ce fut au tour de Leah de prendre cette dernière. Mes mots semblaient l'avoir touché et l'avoir réveillée en quelque sorte. Comme si elle avait été atteinte par un coup violent. Elle posa une main sur son ventre et je lui adressais un sourire. Comme c'était bizarre de la voir enceinte. Jamais, au grand jamais je n'aurais pu imaginer cela...Mais c'était beau tout de même, de constater qu'elle se faisait du soucis pour son futur enfant. C'était une femme qui avait tellement d'amour à donner, j'étais persuadé qu'elle ferait une très bonne mère.
«Je veux plus jamais me retrouver au bord du suicide Di.» Elle vint s'appuyer à nouveau contre moi et je la laissais faire. Je la laissais également parler attendant qu'elle m'ait tout dit une fois de plus pour répondre. Elle en avait sur le cœur, autant la laisser s'exprimer. Ça lui ferait surement plus de bien que tout ce que j'avais pu lui dire. «Et sans Owen ca se serait produit cet été. » Je ne connaissais pas cet Owen, mais il méritait que je lui serre la main dans ce cas. Je ne pouvais imaginer comment j'aurais géré une telle nouvelle, je ne pouvais m'imaginer cela... Cette pensée me fit frissonner et je me forçais pour garder mon sang froid et ne rien dire. Rien ne servait de dramatiser. «Je… je vais pas bien. Et quoi que je fasse c’est jamais la bonne chose. Je veux la paix. Simplement ça. Qu’on me foute la paix.» Je soupirais, passant une main dans ses cheveux doucement. Il était si douloureux de l'entendre dire de telles choses. «Je viens de passer trois semaine en Irlande et j’étais super heureuse. C’était le pied. Vivre dans une maison avec un mari qui me prend dans ses bras chaque soir, qui revient de son boulot crevé et qui apprécie chaque petite attention que je lui fais. Qui me fais sentir importante et belle. Qui accepte mes crises de larmes, mes moments de doute et ma peur qu’il me quitte. » Je suppose que c'était ça l'amour... Je n'avais jamais eu de relations assez sérieuses pour en arriver là. Je n'avais jamais voulu m'investir, j'avais peur de l'amour, j'étais lâche parfois. «Sans lui je ne suis plus rien. » Ce fut une déclaration qu'elle se fit. Autant à elle qu'à moi... «Je suis bien avec lui… mais…mais… j’ai réalisé tout ce que j’allais perdre ce weekend. Jessy et Luke sont passé me voir. Et les avoirs près de moi et avoir Owen aussi c’était le pied. C’était tout ce dont je rêvais. Mais je ne peux pas avoir les deux. Mes amis détestent Owen et la plupart ne comprennent pas ce que je fais avec lui. Et Owen en veux a la moitié de mes amis car ils m’ont fait du mal… » La vie avait ce don de nous empêcher de tout concilier. De ne pas pouvoir tout avoir du meilleur des deux mondes. Elle nous mettait à l'épreuve, essayant d'abattre les plus faibles... On m'avait toujours montré les choses comme ça. Et si c'était vraiment le cas, si Leah était encore là, cela voulait dire qu'elle était forte, et qu'elle était encore pleine de ressource. Elle me lança alors ce crie du cœur que je ne pus ignorer tant il vint faire vibrer mes entrailles. « Aide moi…»
L'aider? Mais comment pouvais-je l'aider? Je n'étais pas mère Térésa. J'étais un ami, rien de plus, un ami terriblement inquiet. « Je peux te consoler tant que tu veux, t'écouter, te donner des conseils, te raconter des expériences, des façons de voir les choses... mais je ne connais pas la formule magique qui pourra te sauver Leah. C'est à toi de le faire. C'est à toi de te venir en aide. Et déjà en reconnaissant que tu en as besoins, tu as déjà fait la moitié du chemin. Tu t'en sortiras tu verras, haut la main, et tu n'en serras que plus forte. » Je lui souris tendrement. Je me souvenais à quel point j'avais aimé cette fille. Sans être un amour passionné et unique... non c'était quelque chose de plus, je ne sais pas. Et je réalisais que malgré toutes ces années passés loin d'elle, je l'aimais toujours terriblement. « Alors pour commencer, je t'aide en t'offrant mon aide, c'est déjà pas mal! Je suis là...ce soir, aussi longtemps que tu le voudras. » Je lui adressais un clin d'œil. J'étais à son service et j'étais prêt à faire tout ce qu'elle voulait pour lui venir en aide. Du moins tout ce qui était en mon pouvoir, et je savais pertinemment par quoi commencer, pour la secourir elle et moi d'une mort imminente. Il valait mieux que nous nous mettions à l'abri si nous ne voulions pas être retrouvés le lendemains, au même endroit, prit dans la neige jusqu'au genoux. « Mais avant tout, tu vas d'abord me rendre un service. Tu vas m'amener chez toi rapidement, peu importe l'état de ton appartement, pas d'excuse, et on va continuer cette discussion au chaud. Car je ne survivrais pas dehors une minute de plus. » Le froid ne soulageait en rien ma jambe. Au contraire, mes muscles contractés ne devenaient que plus douloureux. Sans qu'elle le sache nous étions tous les deux profondément marqués par une vie qui n'avait été clémente ni pour l'un, ni pour l'autre. Nous nous retrouvions ce soir au bout du rouleau comme si quelqu'un avait voulu que l'ont se viennent mutuellement en aide. Enfin, ce n'était pas moi que Leah avait trouvé en détresse, mais bien le contraire... Mais peu importe tous les maux que mettaient à jour cette conversation pour moi, ça me faisait du bien de pouvoir tendre une perche à mon amie.
«Je veux plus jamais me retrouver au bord du suicide Di.» Elle vint s'appuyer à nouveau contre moi et je la laissais faire. Je la laissais également parler attendant qu'elle m'ait tout dit une fois de plus pour répondre. Elle en avait sur le cœur, autant la laisser s'exprimer. Ça lui ferait surement plus de bien que tout ce que j'avais pu lui dire. «Et sans Owen ca se serait produit cet été. » Je ne connaissais pas cet Owen, mais il méritait que je lui serre la main dans ce cas. Je ne pouvais imaginer comment j'aurais géré une telle nouvelle, je ne pouvais m'imaginer cela... Cette pensée me fit frissonner et je me forçais pour garder mon sang froid et ne rien dire. Rien ne servait de dramatiser. «Je… je vais pas bien. Et quoi que je fasse c’est jamais la bonne chose. Je veux la paix. Simplement ça. Qu’on me foute la paix.» Je soupirais, passant une main dans ses cheveux doucement. Il était si douloureux de l'entendre dire de telles choses. «Je viens de passer trois semaine en Irlande et j’étais super heureuse. C’était le pied. Vivre dans une maison avec un mari qui me prend dans ses bras chaque soir, qui revient de son boulot crevé et qui apprécie chaque petite attention que je lui fais. Qui me fais sentir importante et belle. Qui accepte mes crises de larmes, mes moments de doute et ma peur qu’il me quitte. » Je suppose que c'était ça l'amour... Je n'avais jamais eu de relations assez sérieuses pour en arriver là. Je n'avais jamais voulu m'investir, j'avais peur de l'amour, j'étais lâche parfois. «Sans lui je ne suis plus rien. » Ce fut une déclaration qu'elle se fit. Autant à elle qu'à moi... «Je suis bien avec lui… mais…mais… j’ai réalisé tout ce que j’allais perdre ce weekend. Jessy et Luke sont passé me voir. Et les avoirs près de moi et avoir Owen aussi c’était le pied. C’était tout ce dont je rêvais. Mais je ne peux pas avoir les deux. Mes amis détestent Owen et la plupart ne comprennent pas ce que je fais avec lui. Et Owen en veux a la moitié de mes amis car ils m’ont fait du mal… » La vie avait ce don de nous empêcher de tout concilier. De ne pas pouvoir tout avoir du meilleur des deux mondes. Elle nous mettait à l'épreuve, essayant d'abattre les plus faibles... On m'avait toujours montré les choses comme ça. Et si c'était vraiment le cas, si Leah était encore là, cela voulait dire qu'elle était forte, et qu'elle était encore pleine de ressource. Elle me lança alors ce crie du cœur que je ne pus ignorer tant il vint faire vibrer mes entrailles. « Aide moi…»
L'aider? Mais comment pouvais-je l'aider? Je n'étais pas mère Térésa. J'étais un ami, rien de plus, un ami terriblement inquiet. « Je peux te consoler tant que tu veux, t'écouter, te donner des conseils, te raconter des expériences, des façons de voir les choses... mais je ne connais pas la formule magique qui pourra te sauver Leah. C'est à toi de le faire. C'est à toi de te venir en aide. Et déjà en reconnaissant que tu en as besoins, tu as déjà fait la moitié du chemin. Tu t'en sortiras tu verras, haut la main, et tu n'en serras que plus forte. » Je lui souris tendrement. Je me souvenais à quel point j'avais aimé cette fille. Sans être un amour passionné et unique... non c'était quelque chose de plus, je ne sais pas. Et je réalisais que malgré toutes ces années passés loin d'elle, je l'aimais toujours terriblement. « Alors pour commencer, je t'aide en t'offrant mon aide, c'est déjà pas mal! Je suis là...ce soir, aussi longtemps que tu le voudras. » Je lui adressais un clin d'œil. J'étais à son service et j'étais prêt à faire tout ce qu'elle voulait pour lui venir en aide. Du moins tout ce qui était en mon pouvoir, et je savais pertinemment par quoi commencer, pour la secourir elle et moi d'une mort imminente. Il valait mieux que nous nous mettions à l'abri si nous ne voulions pas être retrouvés le lendemains, au même endroit, prit dans la neige jusqu'au genoux. « Mais avant tout, tu vas d'abord me rendre un service. Tu vas m'amener chez toi rapidement, peu importe l'état de ton appartement, pas d'excuse, et on va continuer cette discussion au chaud. Car je ne survivrais pas dehors une minute de plus. » Le froid ne soulageait en rien ma jambe. Au contraire, mes muscles contractés ne devenaient que plus douloureux. Sans qu'elle le sache nous étions tous les deux profondément marqués par une vie qui n'avait été clémente ni pour l'un, ni pour l'autre. Nous nous retrouvions ce soir au bout du rouleau comme si quelqu'un avait voulu que l'ont se viennent mutuellement en aide. Enfin, ce n'était pas moi que Leah avait trouvé en détresse, mais bien le contraire... Mais peu importe tous les maux que mettaient à jour cette conversation pour moi, ça me faisait du bien de pouvoir tendre une perche à mon amie.
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Re: Nice to see you, now farewell....
Lun 10 Jan 2011 - 4:05
« Je peux te consoler tant que tu veux, t'écouter, te donner des conseils, te raconter des expériences, des façons de voir les choses... mais je ne connais pas la formule magique qui pourra te sauver Leah. C'est à toi de le faire. C'est à toi de te venir en aide. Et déjà en reconnaissant que tu en as besoins, tu as déjà fait la moitié du chemin. Tu t'en sortiras tu verras, haut la main, et tu n'en serras que plus forte. » Je soupirai, j’avais envie de vomir, d’éclater en sanglot et de m’enfuir. Rien de ce que Diego venait de me dire ne m’aidait à aller mieux. J’avais envie de m’effondrée tant je ne comprenais même plus ce que je faisais là, à Norwich. Si Diego ne m’avait pas tenu contre lui, je serais partie en courant prendre le premier vol pour l’Irlande. J’avais touché a un instant de bonheur là bas, je voulais y retourner, je voulais le revivre. Retrouver le sens qui m’avait fait prendre cette décision d’aller y vivre. J’avais mal a la tête tant mes idées se bousculèrent et se mélangèrent pour formé un chao dans mes pensées. « Alors pour commencer, je t'aide en t'offrant mon aide, c'est déjà pas mal! Je suis là...ce soir, aussi longtemps que tu le voudras. » Son clin d’œil visait à me faire sourire. A me rassuré. Cette fois le petit rictus ne vint pas. J’étais désespéré. Je ne savais plus quoi faire. Je lui demandais de l’aide et il m’affirmait que pareille solution était impossible, que j’étais un cas désespéré. Mon cœur se serra encore plus, alors que je cru la chose impossible. Mes yeux s’embrumèrent encore une fois de larmes, je n’arrivai plus a parler, a prononcer quelque chose de logique. J’étais démoralisé. Mes visites chez le psychologue ne servait donc a rien. Je n’arriverais jamais à être heureuse. Diego me le prouvait… me l’avais dis. . « Mais avant tout, tu vas d'abord me rendre un service. Tu vas m'amener chez toi rapidement, peu importe l'état de ton appartement, pas d'excuse, et on va continuer cette discussion au chaud. Car je ne survivrais pas dehors une minute de plus. » Je relevai la tête vers lui et hochai la tête sans un sourire. Mes doigts se nouèrent au sien et je l’emmenai vers la porte de mon appartement. J’aurais du sourire et sentir un petit énervement à ce simple contact, j’aurais du trouver sa main chaude et calleuse, j’aurais du être contente de toucher à nouveau Diego, me prouvant ainsi qu’il était réel. Mais rien de cela ne m’était possible. J’étais dépassée par tout et je revivais mon état latent de cet été; je vivais, j’agissais, sans comprendre, sans rien sentir. Je vivais. Point.
Je fini pénétré Diego dans mon appartement. Les meubles pour la plupart vide, ne restait que l’étagère contentant tout mes livres et le téléviseur moldu. Le reste du salon était dans les boites éparpillé au sol de cette dite pièce, clairement identifié. Je fis signe a Diego de s’asseoir et je le regardai se frotter une jambe. Le froid du lui avoir engourdis comme c’était le cas avec les mienne. Je me frictionnai les bras devant lui, parcouru d’un frisson. Toujours incapable de ressentir quoi que ce soir. «Tu vas attraper froid.» Je me dirigeai vers ma chambre, ou ce qui était autre fois ma chambre et d’une boite je sorti une immense couverture en laine qu’Owen m’avait acheté. Grande frileuse que j’étais, lorsqu’il ne me collait pas pour m’envelopper de sa chaleur corporelle, je grelottais toute la nuit. Cette couverture avait été la solution a ses nuits d’absence. J’allai la déposer sur Diego, l’enveloppant doucement pour m’assuré qu’il était totalement emmitouflé et qu’il allait se réchauffer. Je ne le regardai pas directement, sachant qu’il scrutait mon appartement, qu’il analysait ce qu’il voyait et qu’il devait probablement se demander quel genre de vie j’avais pu avoir entre ses murs. Pour moi, chaque endroit avec un moment précis, une étape de ma vie. C’est sur ce divan qu’Owen et moi s’étions embrassé pour la première fois en tant que couple lors de notre deuxième tentative, près de la bibliothèque, Owen m’avait fait développer mon cadeau de fête; la collection complète des romans de Victor Hugo et, glissé dans le livre des Misérables comme un signet, deux laisser passer pour une visite guidé d’un parc animalier de pandas en chines. Au loin, dans le gigantesque espace vide, nous y avions organisé notre party de mariage, celui qui célébra auprès de nos amis notre union inattendue à Las Vegas. Je me secouais la tête, je devais me concentré sur le présent. Sur le fait que Diego avait froid. Éviter de penser pour arrêter de souffrir. M’occuper. Comme cet été. Faire quelque chose pour oublier. «Je vais aller faire du thé.» Lui annonçais-je. Je forçai un sourire et je me dirigeai dans ma cuisine que j’avais à peine défaite.
Je sorti donc d’une armoire quasi-vide la bouilloire que je rempli d’eau. D’un coup de baguette je la fit siffler et je me mis a chercher mes tasses dans les diverses boîtes, mais en vint. Je ne les trouvais pas. J’ouvris la dizaine de boites qui occupait ma table à manger et bloquait l’accès à la salle d’entrainement d’Owen et je ne trouvais pas ces objets tant convoité. Assiettes, bols, nappe, serviette, casserole. Mais pas de putain de tasse. Mon cœur se mis à débattre furieusement et mon souffle accéléra. Je paniquai. Je devais trouver ces tasses et faire un thé a Diego. Il m’attendait dans notre salon. Notre salon trop vide. Notre endroit a nous. A Owen et moi. Dans ce petit appartement qui avait vu l’évolution de la relation d’Owen et moi. De nous en Junkie comme de nous en tant que futur parents. Nos disputes, nos amours, nos ébats. Tout. Le thé! Les tasses! Je devais les trouver. Mais ils n’étaient dans aucune putain de boite. Mes armoires ne contenaient que de la nourriture et donc aucun récipient en porcelaine. Ils n’étaient nulle part. Ils avaient disparu. Tout disparaissait. Il allait manquer des trucs. Et je voulais que tout soit pareil en Irlande. Je voulais partir. Je voulais rester Je voulais aimer. Owen. Je voulais garder mes amis. Je voulais qu’on m’aime putain de merde! C’était tout ce que je demandais! Le thé! Il était prêt. Ou étaient ces tasses. Je m’écroulais. Contre mon frigo, je tombai au sol et éclatait en sanglot. Mes jambes replié contre ma poitrine, mon visage dans mes mains, la bouilloire qui siffilait et moi dans le désespoir le plus total.
Je fini pénétré Diego dans mon appartement. Les meubles pour la plupart vide, ne restait que l’étagère contentant tout mes livres et le téléviseur moldu. Le reste du salon était dans les boites éparpillé au sol de cette dite pièce, clairement identifié. Je fis signe a Diego de s’asseoir et je le regardai se frotter une jambe. Le froid du lui avoir engourdis comme c’était le cas avec les mienne. Je me frictionnai les bras devant lui, parcouru d’un frisson. Toujours incapable de ressentir quoi que ce soir. «Tu vas attraper froid.» Je me dirigeai vers ma chambre, ou ce qui était autre fois ma chambre et d’une boite je sorti une immense couverture en laine qu’Owen m’avait acheté. Grande frileuse que j’étais, lorsqu’il ne me collait pas pour m’envelopper de sa chaleur corporelle, je grelottais toute la nuit. Cette couverture avait été la solution a ses nuits d’absence. J’allai la déposer sur Diego, l’enveloppant doucement pour m’assuré qu’il était totalement emmitouflé et qu’il allait se réchauffer. Je ne le regardai pas directement, sachant qu’il scrutait mon appartement, qu’il analysait ce qu’il voyait et qu’il devait probablement se demander quel genre de vie j’avais pu avoir entre ses murs. Pour moi, chaque endroit avec un moment précis, une étape de ma vie. C’est sur ce divan qu’Owen et moi s’étions embrassé pour la première fois en tant que couple lors de notre deuxième tentative, près de la bibliothèque, Owen m’avait fait développer mon cadeau de fête; la collection complète des romans de Victor Hugo et, glissé dans le livre des Misérables comme un signet, deux laisser passer pour une visite guidé d’un parc animalier de pandas en chines. Au loin, dans le gigantesque espace vide, nous y avions organisé notre party de mariage, celui qui célébra auprès de nos amis notre union inattendue à Las Vegas. Je me secouais la tête, je devais me concentré sur le présent. Sur le fait que Diego avait froid. Éviter de penser pour arrêter de souffrir. M’occuper. Comme cet été. Faire quelque chose pour oublier. «Je vais aller faire du thé.» Lui annonçais-je. Je forçai un sourire et je me dirigeai dans ma cuisine que j’avais à peine défaite.
Je sorti donc d’une armoire quasi-vide la bouilloire que je rempli d’eau. D’un coup de baguette je la fit siffler et je me mis a chercher mes tasses dans les diverses boîtes, mais en vint. Je ne les trouvais pas. J’ouvris la dizaine de boites qui occupait ma table à manger et bloquait l’accès à la salle d’entrainement d’Owen et je ne trouvais pas ces objets tant convoité. Assiettes, bols, nappe, serviette, casserole. Mais pas de putain de tasse. Mon cœur se mis à débattre furieusement et mon souffle accéléra. Je paniquai. Je devais trouver ces tasses et faire un thé a Diego. Il m’attendait dans notre salon. Notre salon trop vide. Notre endroit a nous. A Owen et moi. Dans ce petit appartement qui avait vu l’évolution de la relation d’Owen et moi. De nous en Junkie comme de nous en tant que futur parents. Nos disputes, nos amours, nos ébats. Tout. Le thé! Les tasses! Je devais les trouver. Mais ils n’étaient dans aucune putain de boite. Mes armoires ne contenaient que de la nourriture et donc aucun récipient en porcelaine. Ils n’étaient nulle part. Ils avaient disparu. Tout disparaissait. Il allait manquer des trucs. Et je voulais que tout soit pareil en Irlande. Je voulais partir. Je voulais rester Je voulais aimer. Owen. Je voulais garder mes amis. Je voulais qu’on m’aime putain de merde! C’était tout ce que je demandais! Le thé! Il était prêt. Ou étaient ces tasses. Je m’écroulais. Contre mon frigo, je tombai au sol et éclatait en sanglot. Mes jambes replié contre ma poitrine, mon visage dans mes mains, la bouilloire qui siffilait et moi dans le désespoir le plus total.
- InvitéInvité
Re: Nice to see you, now farewell....
Lun 10 Jan 2011 - 12:58
Leah écouta mes paroles sans rien ajouter à nouveau, celles la rassurèrent apparemment moins que les premières. C'était normal, parmi tant de doute, se faire dire que l'on était les seuls à pouvoir se venir en aide était particulièrement affolant, mais cela ne voulait pas dire que l'on ne pouvait de l'aide aux autres également, c'était un moyen d'agir pour soi, donc d'une initiative personnelle, voulant de se fait se rendre service. Il fallait s'en rendre compte, il fallait le comprendre, et il fallait du temps. La chose amusant était que bien que je sache tout ça, j'étais incapable de l'appliquer sur ma personne. Enfin...Leah accepta malgré tout de m'amener chez elle. Je n'aurais pas été surpris qu'elle refuse après tout ça. Elle me guida en silence, prenant ma main, comme autrefois... Tant le froid nous avait engourdit, il était difficile de ressentir une quelconque sensation, puis elle avait la tête ailleurs et je savais que ça ne voulait rien dire de plus qu'une invitation à la suivre. Ce que je fis sans rien dire, savourant ce moment de silence qui allégeait la conversation trop éprouvante que l'on venait d'avoir. Je la suivais tant bien que mal. L'appartement de la jeune femme s'avéra agréable...Il n'était ni trop grand ni trop petit... sympa quoi. Enfin, avec l'amoncellement de boites en carton qui trônaient un peu partout, il était tout de même difficile de juger, mais ça avait eu l'air d'un lieu agréable avant cela. Je m'installai ou elle me l'indiqua avant qu'elle ne reprenne la parole après de nombreuses minutes. «Tu vas attraper froid.» Elle partit alors dans une autre pièce une couverture qu'elle posa sur moi, je lui adressai un sourire « Merci.» Je répondis faiblement, mais ce n'en était pas moins sincère. C'était un geste particulièrement apprécié. Il y eu un nouveau silence, particulièrement long, je levais les yeux sur elle. Elle ne c'était pas assise. «Je vais aller faire du thé.» J'approuvais d'un signe de tête. C'était une bien bonne idée. Je la regardais s'éloigner dans la pièce adjacente, je n'avais pas su quoi lui dire de plus. Silence, à nouveau. Nous avions tant parlé ces dernières minutes que maintenant plus rien ne venait. Ça aurait été moins calme dans un cimetière.
Je tendais l'oreille à tout ce qui pouvait se passer dans la cuisine, la bouilloire qui était en route et une quantité de bruits sonores et précipités qui montrait que Leah était surement en train de chercher ses tasses dans rangés dans des boites et qu'elle ne les trouvait plus. Un bon moment s'écoula ou je l'entendais tout mettre sans dessus dessous, énervée... Puis, plus rien, un silence lourd, désagréable que seul le sifflement de l'eau bouillante venait altérer. Le calma dura, un peu trop longtemps. Je fronçais les sourcils et me levais, déposant la couverture soigneusement sur le dossier de la chaise. J'entrais dans la cuisine, marchant avec difficulté. Foutue jambe. Le spectacle sur le quel je tombai fut désolant et me serra le cœur un moment. Mon amie était effondrée contre le réfrigérateur et avait trouvé comme seul refuge à ces malheur, ses mains dans les quelles elle avait enfouie sa tête. Je la regardais tristement à l'entrée de la cuisine, puis je me permis d'aller jusqu'à la bouilloire dans la quelle l'eau commençait à se manifester un peu trop vivement. Je l'éteignis. Je me tournais sans rien lui dire avant de me diriger vers les boites, m'appuyant toujours le moins possible sur ma jambe à chaque pas. Je regardais un peu dans chacune, sans fouiller, et je vis alors dans le coin de la pièce, un seul carton qu'elle n'avait pas ouvert. Je me dirigeais vers celui si et je trouvais, évidement, les tasses. Je les pris sans mots, et je m'affairais à préparer le thé en silence alors que Leah sanglotait à mes côtés. N'importe qui lui aurait porté secours, se serait jeté dessus pour la consoler, mais je savais qu'elle aurait pleuré de plus belle, parmi tant de confusion. Je la laissais donc évacuer son trop plein d'émotion pour qu'elle puisse ensuite mieux respirer. Elle n'avait pas besoin d'être étouffée par mes soins, il lui fallait de l'air, se ressaisir surtout. M'être agenouillé à côté d'elle en la plaignant n'aurait pas été de mise, je n'étais pas cet homme, je ne voulais pas la prendre en pitié.
Appuyé sur le comptoir de la cuisine observant fixement les sachets de thé rependre leurs arômes dans l'eau, je tentais de ne pas me laisser envahir par l'émotion que véhiculait Leah. Il fallait que l'un d'entre nous reste fort et garde les pieds sur terre. Je fouillais alors vivement dans la poche de mon manteau pour en sortir une petite boite de médicaments sur la quelle figurait mes noms et prénoms. Je l'ouvrai rapidement pour attraper un cachet que je glissais entre mes dents. Le thé étant encore brûlant je l'avalais sans eau. J'avais besoin de cela pour garder la route, ne pas m'évader, me concentrer. Dans un froissement je remis le contenant dans mon manteau. Le thé ayant infusé, j'en apportais une tasse à Leah que je lui tendis avec un sourire. « Tiens. » Je prenais une chaise et m'installais en face d'elle qui était encore par terre, ma tasse réchauffant agréablement le creux de ma main. Je me permis alors de lui expliquer la raison de mon mutisme et du peu de choses que je m'étais permis de lui dire. « J'espère que tu comprends que si je ne te donne pas de conseils, c'est que je sais bien que c'est en vain. » Je portais la tasse de thé à mes lèvres pour en prendre une gorgée. Le liquide bouillant glissa dans mon œsophage, brûlant tout sur son passage, jusqu'à mon estomac, je savourais cette chaleur avant de poursuivre. « Tu me demandes de l'aide, mais en ce moment je sais très bien que si je te dis de rester ici, de ne pas quitter Norwich, tu le prendras mal. Tu refuseras de l'entendre et tu diras que tu n'es pas bien ici et que ce n'est pas fait pour toi, que je ne peux pas comprendre que tu souffres et blablabla. Si je te dis de suivre tes envies, de partir en Irlande, tu te jetteras sur l'occasion me remerciant de t'accorder la possibilité de fuir. Mes conseils ne te feront pas changer d'avis. Du moins, pas maintenant. » C'était une vérité pure et dure, dans l'état ou elle se trouvait elle était bien trop faible pour entendre des gens lui dire fait si, ou fait ça. S'aurait été profiter et j'espérais du fond du cœur qu'elle comprenne, en m'abstenant de lui dire quoi faire, je l'aidais à savoir ce qu'elle voulait vraiment.
Je tendais l'oreille à tout ce qui pouvait se passer dans la cuisine, la bouilloire qui était en route et une quantité de bruits sonores et précipités qui montrait que Leah était surement en train de chercher ses tasses dans rangés dans des boites et qu'elle ne les trouvait plus. Un bon moment s'écoula ou je l'entendais tout mettre sans dessus dessous, énervée... Puis, plus rien, un silence lourd, désagréable que seul le sifflement de l'eau bouillante venait altérer. Le calma dura, un peu trop longtemps. Je fronçais les sourcils et me levais, déposant la couverture soigneusement sur le dossier de la chaise. J'entrais dans la cuisine, marchant avec difficulté. Foutue jambe. Le spectacle sur le quel je tombai fut désolant et me serra le cœur un moment. Mon amie était effondrée contre le réfrigérateur et avait trouvé comme seul refuge à ces malheur, ses mains dans les quelles elle avait enfouie sa tête. Je la regardais tristement à l'entrée de la cuisine, puis je me permis d'aller jusqu'à la bouilloire dans la quelle l'eau commençait à se manifester un peu trop vivement. Je l'éteignis. Je me tournais sans rien lui dire avant de me diriger vers les boites, m'appuyant toujours le moins possible sur ma jambe à chaque pas. Je regardais un peu dans chacune, sans fouiller, et je vis alors dans le coin de la pièce, un seul carton qu'elle n'avait pas ouvert. Je me dirigeais vers celui si et je trouvais, évidement, les tasses. Je les pris sans mots, et je m'affairais à préparer le thé en silence alors que Leah sanglotait à mes côtés. N'importe qui lui aurait porté secours, se serait jeté dessus pour la consoler, mais je savais qu'elle aurait pleuré de plus belle, parmi tant de confusion. Je la laissais donc évacuer son trop plein d'émotion pour qu'elle puisse ensuite mieux respirer. Elle n'avait pas besoin d'être étouffée par mes soins, il lui fallait de l'air, se ressaisir surtout. M'être agenouillé à côté d'elle en la plaignant n'aurait pas été de mise, je n'étais pas cet homme, je ne voulais pas la prendre en pitié.
Appuyé sur le comptoir de la cuisine observant fixement les sachets de thé rependre leurs arômes dans l'eau, je tentais de ne pas me laisser envahir par l'émotion que véhiculait Leah. Il fallait que l'un d'entre nous reste fort et garde les pieds sur terre. Je fouillais alors vivement dans la poche de mon manteau pour en sortir une petite boite de médicaments sur la quelle figurait mes noms et prénoms. Je l'ouvrai rapidement pour attraper un cachet que je glissais entre mes dents. Le thé étant encore brûlant je l'avalais sans eau. J'avais besoin de cela pour garder la route, ne pas m'évader, me concentrer. Dans un froissement je remis le contenant dans mon manteau. Le thé ayant infusé, j'en apportais une tasse à Leah que je lui tendis avec un sourire. « Tiens. » Je prenais une chaise et m'installais en face d'elle qui était encore par terre, ma tasse réchauffant agréablement le creux de ma main. Je me permis alors de lui expliquer la raison de mon mutisme et du peu de choses que je m'étais permis de lui dire. « J'espère que tu comprends que si je ne te donne pas de conseils, c'est que je sais bien que c'est en vain. » Je portais la tasse de thé à mes lèvres pour en prendre une gorgée. Le liquide bouillant glissa dans mon œsophage, brûlant tout sur son passage, jusqu'à mon estomac, je savourais cette chaleur avant de poursuivre. « Tu me demandes de l'aide, mais en ce moment je sais très bien que si je te dis de rester ici, de ne pas quitter Norwich, tu le prendras mal. Tu refuseras de l'entendre et tu diras que tu n'es pas bien ici et que ce n'est pas fait pour toi, que je ne peux pas comprendre que tu souffres et blablabla. Si je te dis de suivre tes envies, de partir en Irlande, tu te jetteras sur l'occasion me remerciant de t'accorder la possibilité de fuir. Mes conseils ne te feront pas changer d'avis. Du moins, pas maintenant. » C'était une vérité pure et dure, dans l'état ou elle se trouvait elle était bien trop faible pour entendre des gens lui dire fait si, ou fait ça. S'aurait été profiter et j'espérais du fond du cœur qu'elle comprenne, en m'abstenant de lui dire quoi faire, je l'aidais à savoir ce qu'elle voulait vraiment.
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Re: Nice to see you, now farewell....
Lun 10 Jan 2011 - 16:06
Je pleurais. Encore. Toujours. En Irlande je ne pleurais presque jamais. Non…C’était faux. Je pleurais souvent. Mais bien souvent c’était du à des conversations téléphonique avec des amis. Si ce n’était pas Elliot qui se menaçait de se suicider, c’était Elia qui me disait que c’était ma faute si on ne se voyait pas ou Riley qui disait que nous n’étions plus amies. Certes, je ne pleurais plus dans les bras d’Owen pour absolument rien, comme il m’était arrivé de le faire dans cet appartement. C’était pour ça que je devais partir. M’accrocher au peu de lumière qui éclairait ma condition perdue d’avance. Merlin. Pourquoi Owen m’avait épousé? J’allais le faire souffrir toute ma vie. A me voir triste et désespéré alors que lui se tenait droit et fort pour deux. Il n’avait pas le droit de flancher car je n’étais pas assez forte pour le soutenir. Il ne se donnait pas le droit. Au fond, je rêvais d’être normal et d’être une bonne femme pour mon mari. De lui donner une famille normale et agréable. Mais si nous n’étions pas ce que nous étions, Owen et moi n’aurions jamais été ensemble. Jamais nous aurions été ce couple qui était mon unique source d’air en ce moment. Je le voulais. Là. Présent. Auprès de moi. Qu’il me prenne dans ses bras et ne dise plus rien. Du réconfort et de l’amour. C’est ce que j’avais besoin. Et ca lui était plus facile de m’en donner en Irlande qu’ici. Je l’avais découvert durant le temps des fêtes. Maintenant je devais partir. Au plus vite. Pour être le plus rapidement une meilleure personne, une meilleure Leah. Celle qui avait été avant et dont Owen se souvenait encore. J’en étais sure. Mais là, en ce moment, je pleurais. J’étais dans une crise de larmes sans nom et je savais qu’elle n’était pas sur le point de se terminer. J’entendais du bruit autours de moi, la bouilloire avait cessé de siffler et un long silence. Mais tout cela me paraissait loin, me paraissait dans un autre monde. J’étais incapable de sortir de cette léthargie qui faisait de moi cette immense fontaine de douleur.
« Tiens. » Je relevai la tête de mes mains inondée pour regarder devant moi une tasse fumante. Je regardai Diego perdu. Où les avait-il trouvés? En avait-il fait apparaitre? Car elles n’étaient nulles part ces satanées tasses! Je pris de mes mains tremblantes le breuvage chaud. «Merci.» Soufflais-je avant de baisser les yeux. J’entendis une chaise se tirer devant moi, il devait surement s’y assoir. Je concentrais mon regard sur l’eau chaude que je soufflais doucement pour rendre plus froid. Diego ne parla pas. Ce qui me rendait mal. Il parlait tout le temps, il parlait souvent. Malgré les silences entre ses phrases, il parlait beaucoup. Alors le voir aussi muet me fit comprendre que je l’avais surement effrayé. Nous ne nous étions pas vu depuis tant d’année, il m’avait quitté rayonnante, rieuse et vivant à fond la vie. Et nous nous retrouvâmes maintenant, dans ma cuisine, alors que j’étais faible, craintive et désillusionné. Il avait raison. J’avais changé. Énormément. Cette constatation me bouleversa. Je bu mon thé trop chaud. Diego parla. « J'espère que tu comprends que si je ne te donne pas de conseils, c'est que je sais bien que c'est en vain. » Je le regardais. Encore une fois il avait compris que son silence me faisait peur. Il avait compris sans que j’aie a ouvrir la bouche pour l’exprimé. « Tu me demandes de l'aide, mais en ce moment je sais très bien que si je te dis de rester ici, de ne pas quitter Norwich, tu le prendras mal. Tu refuseras de l'entendre et tu diras que tu n'es pas bien ici et que ce n'est pas fait pour toi, que je ne peux pas comprendre que tu souffres et blablabla. Si je te dis de suivre tes envies, de partir en Irlande, tu te jetteras sur l'occasion me remerciant de t'accorder la possibilité de fuir. Mes conseils ne te feront pas changer d'avis. Du moins, pas maintenant. » Je baissai les yeux et je baissai les yeux, mal. Fuir… croyait-il vraiment que je fuyais? Tout le monde le croyait. Mais il y avait une différence entre fuir et partir. J’avais clairement dis a tous que ce n’était pas la distance qui allait nous séparer. J’emmenais mon mal avec moi. Si je le fuyais, je ferais comme Sean qui était parti en situation de crise et qui ne donnait plus aucune nouvelle a personne depuis, même pas à Nell, sa meilleure amie. Je soupirai. Perdue.
Mes yeux firent le tour de ma cuisine et des boites totalement ouvertes avant d’aller porter son attention sur l’espagnol devant moi. Incapable de le regarder en face, je baissai les yeux. J’étais perdue. Et j’avais encore froid. Le thé chaud me rappelait ma basse température corporelle surement. Je reniflais, pleurant moins. Beaucoup plus silencieusement. J’étais si épuisée. «Il faut que j’aille au bout de cette histoire. » soufflais-je d’un murmure a peine plus fort que ce qu’il était possible d’entendre. Je me parlais plus que je ne parlais a mon ami. Perdue totalement dans mes songes. «Je dois…je dois..» Devoir quoi? Je n’en avais plus la moindre idée. Toutes ces boites dans mon appartement me pesaient lourd sur ma conscience. Mettait un trait définitif sur mon départ. J’avais peur de partir, je ne voulais pas partir. Mais je voulais être en Irlande. Je ne comprenais plus rien. Je ne savais plus ce que je devais faire. «Faire quelque chose….» C’était imprécis. Je savais. Mais je ne trouvais pas meilleur qualificatif sur mon besoin que les choses change, que la douleur arrête. Je bus encore mon thé. Troublée. Triste. Angoissée. Fatiguée. Et surtout, apeurée. «T’as regretté d’être parti en Espagne toi?» Je posai alors mes yeux dans les siens. Son départ était difficile à parler pour moi car il m’avait fallu des mois pour l’accepter. Et le revoilà de retour à Norwich. Au fond, me disait-il de songer encore a mon départ pour éviter de refaire ses erreurs? Lui, si autre fois amoureux de son pays, il revenait dans cet endroit qu’il s’était juré ne plus habité. Pourquoi? Le regret sans doute. Surement pas ses amis, puisqu’il ne m’avait plus donné de nouvelles… Je ne détachai pas mon regard de lui, attendant une réponse. Mon cœur se serra, mon thé était presque fini. Ma crise passagère était terminée, mais la peur que j’avais ressentit elle ne me quittait pas.
« Tiens. » Je relevai la tête de mes mains inondée pour regarder devant moi une tasse fumante. Je regardai Diego perdu. Où les avait-il trouvés? En avait-il fait apparaitre? Car elles n’étaient nulles part ces satanées tasses! Je pris de mes mains tremblantes le breuvage chaud. «Merci.» Soufflais-je avant de baisser les yeux. J’entendis une chaise se tirer devant moi, il devait surement s’y assoir. Je concentrais mon regard sur l’eau chaude que je soufflais doucement pour rendre plus froid. Diego ne parla pas. Ce qui me rendait mal. Il parlait tout le temps, il parlait souvent. Malgré les silences entre ses phrases, il parlait beaucoup. Alors le voir aussi muet me fit comprendre que je l’avais surement effrayé. Nous ne nous étions pas vu depuis tant d’année, il m’avait quitté rayonnante, rieuse et vivant à fond la vie. Et nous nous retrouvâmes maintenant, dans ma cuisine, alors que j’étais faible, craintive et désillusionné. Il avait raison. J’avais changé. Énormément. Cette constatation me bouleversa. Je bu mon thé trop chaud. Diego parla. « J'espère que tu comprends que si je ne te donne pas de conseils, c'est que je sais bien que c'est en vain. » Je le regardais. Encore une fois il avait compris que son silence me faisait peur. Il avait compris sans que j’aie a ouvrir la bouche pour l’exprimé. « Tu me demandes de l'aide, mais en ce moment je sais très bien que si je te dis de rester ici, de ne pas quitter Norwich, tu le prendras mal. Tu refuseras de l'entendre et tu diras que tu n'es pas bien ici et que ce n'est pas fait pour toi, que je ne peux pas comprendre que tu souffres et blablabla. Si je te dis de suivre tes envies, de partir en Irlande, tu te jetteras sur l'occasion me remerciant de t'accorder la possibilité de fuir. Mes conseils ne te feront pas changer d'avis. Du moins, pas maintenant. » Je baissai les yeux et je baissai les yeux, mal. Fuir… croyait-il vraiment que je fuyais? Tout le monde le croyait. Mais il y avait une différence entre fuir et partir. J’avais clairement dis a tous que ce n’était pas la distance qui allait nous séparer. J’emmenais mon mal avec moi. Si je le fuyais, je ferais comme Sean qui était parti en situation de crise et qui ne donnait plus aucune nouvelle a personne depuis, même pas à Nell, sa meilleure amie. Je soupirai. Perdue.
Mes yeux firent le tour de ma cuisine et des boites totalement ouvertes avant d’aller porter son attention sur l’espagnol devant moi. Incapable de le regarder en face, je baissai les yeux. J’étais perdue. Et j’avais encore froid. Le thé chaud me rappelait ma basse température corporelle surement. Je reniflais, pleurant moins. Beaucoup plus silencieusement. J’étais si épuisée. «Il faut que j’aille au bout de cette histoire. » soufflais-je d’un murmure a peine plus fort que ce qu’il était possible d’entendre. Je me parlais plus que je ne parlais a mon ami. Perdue totalement dans mes songes. «Je dois…je dois..» Devoir quoi? Je n’en avais plus la moindre idée. Toutes ces boites dans mon appartement me pesaient lourd sur ma conscience. Mettait un trait définitif sur mon départ. J’avais peur de partir, je ne voulais pas partir. Mais je voulais être en Irlande. Je ne comprenais plus rien. Je ne savais plus ce que je devais faire. «Faire quelque chose….» C’était imprécis. Je savais. Mais je ne trouvais pas meilleur qualificatif sur mon besoin que les choses change, que la douleur arrête. Je bus encore mon thé. Troublée. Triste. Angoissée. Fatiguée. Et surtout, apeurée. «T’as regretté d’être parti en Espagne toi?» Je posai alors mes yeux dans les siens. Son départ était difficile à parler pour moi car il m’avait fallu des mois pour l’accepter. Et le revoilà de retour à Norwich. Au fond, me disait-il de songer encore a mon départ pour éviter de refaire ses erreurs? Lui, si autre fois amoureux de son pays, il revenait dans cet endroit qu’il s’était juré ne plus habité. Pourquoi? Le regret sans doute. Surement pas ses amis, puisqu’il ne m’avait plus donné de nouvelles… Je ne détachai pas mon regard de lui, attendant une réponse. Mon cœur se serra, mon thé était presque fini. Ma crise passagère était terminée, mais la peur que j’avais ressentit elle ne me quittait pas.
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Re: Nice to see you, now farewell....
Lun 10 Jan 2011 - 19:18
Elle parla finalement. Faiblement, mais elle prononça quelque chose tout de même. Dans un certain sens, ses paroles soudaines me rassurèrent. Elle avait repris ses esprits, elle semblait comprendre qu'il fallait qu'elle fasse quelque chose, même si elle ne savait pas quoi, même si tout était peut-être aussi confus dans sa tête, le simple fait qu'elle dise cela montrait une détermination qui l'aiderait surement plus qu'elle ne le croyait. « Il faut que j’aille au bout de cette histoire. » Effectivement, c'était à elle d'aller au bout de cette histoire et personne ne risquai d'y aller à sa place, elle était bien la seule à pouvoir le faire. « Oui, et il faut que tu trouves le meilleur moyen de le faire... » Elle enchaina alors rapidement. «Je dois…je dois..» Elle était toujours en état de panique, elle avait du mal à gérer toutes ces émotions qui la submergeaient en même temps, elle se noyait au sens propre et littéraire du terme. Elle finit finalement par conclure par quelque chose de pas très concluant. «Faire quelque chose….» J'approuvais d'un signe de tête avant de lui répondre. « Pour le moment il faut que tu te reposes, que tu passes une nuit tranquille, et tu verras demain ce que tu dois faire, quand tu auras l'esprit plus libre. Tu es trop épuisée pour prendre une décision logique. » Tout ses pleurs et le froid l'avaient bien trop affaiblie, les décisions qu'elle risquait ne prendre ne pouvait pas être suffisamment réfléchies en cette situation.
«T’as regretté d’être parti en Espagne toi?» Ça, c'était la question à ne pas poser. J'avais réussi à gérer la situation jusque là, tout c'était bien passé et je n'avais pas eu à parler de ma vie, je m'en portais bien, mais voilà, le sujet était tombé sur la table et Leah me posait la fameuse question. Je ne pouvais pas l'éviter, après tout ce qu'elle venait de me dire je ne pouvais pas me permettre de me défiler, c'était stupide, et lâche. Il me fallut un long moment à répondre, je pris durant ce temps là, quelques gorgés de thé. La question était formulée de manière telle que j'aurais simplement pu lui répondre non et éviter tout autre conversation à ce sujet, mais bon, autant en venir au fait. Un détail manquait...je répondis donc dans le calme. « Je ne suis pas parti en Espagne...J'y suis plutôt retourné, c'était prévu, ma vie c'était là-bas, tu l'as toujours sut. C'est de l'avoir quitté une deuxième fois que je regrette. » Je regardais le fond de ma tasse de thé comme si une situation salvatrice allait en sortir, mais je pouvais toujours courir. Regretter n'était même pas le mot. Je vivais très mal d'être loin de mon pays natal, trop mal même... tout me manquait, le soleil, la chaleur, les couleurs, l'ambiance, ce pays qui ne dort jamais ou il fait tout le temps bon vivre. L'hiver y est clément et jamais on ne se retrouve sous la neige comme ici. J'aurais pu faire une longue liste de tout ce qui me manquait. J'aurais tué pour retrouver mon pays...mais c'était trop tard maintenant, je ne pouvais plus y retourner, j'avais perdu ma chance, égaré mon ticket retour. La raison pour la quelle j'avais quitté l'Espagne, mon accident et tout ce qui s'en suivit, Leah n'était apparemment pas au courant. La dernière fois que nous nous étions réellement parlés, elle m'avait souhaité bonne chance, bonne chance pour devenir torero, pour réaliser mon rêve, et je l'avais remercié de fond du cœur qu'elle m'encourage, elle m'avait touché et j'avais été heureux de savoir qu'elle accordait de l'importance à tout cela. Si seulement elle savait tout ce qui avait pu se passer depuis ces quatre années. Ce travail démesuré pour arriver à cette glorieuse ascension vers la gloire...puis ma chute, de haut, très haut, une chute vertigineuse, D'ailleurs j'étais tombé de tellement haut que je n'avais pas encore fini de redescendre, quelque chose de disait, que je n'avais pas encore touché le fond.
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Re: Nice to see you, now farewell....
Lun 10 Jan 2011 - 20:57
« Je ne suis pas parti en Espagne...J'y suis plutôt retourné, c'était prévu, ma vie c'était là-bas, tu l'as toujours sut. C'est de l'avoir quitté une deuxième fois que je regrette. » Ma vie c’était là bas. Étais-je capable de dire cela de l’Irlande? Récapitulons. Dans mes trois semaines là bas j’avais passé la majorité du temps seule au manoir à décorer. Owen avait négligé cet aspect de la demeure, n’y allant qu’à l’occasion et bien souvent se servant de cet endroit pour d’autre raison qu’y habité. En fait, ce noël, il m’avoua que j’étais la seule avec qui j’avais passé du temps avec lui dans cette demeure. Ce qui m’étonna. Même lorsque nous sommes sortis ensemble alors qu’il était un junkie, il m’avait emmené y passer vivre une semaine histoire de me montrer d’où il venait. Je me souvenais encore, le soir de nos retrouvailles charnelles, six mois après notre rupture, il m’avait montré cette photo de nous riant sous un parapluie prise près du stade de Quiddich. Nous étions si loin de ce couple qui riait sur cette photo maintenant. Lui plus clean, moi plus malade. Tous deux plus amoureux l’un de l’autre. Bref, comme nous vivions plus souvent dans le manoir, il m’avait permis de redécorer et d’enlever l’ambiance austère que son oncle avait implanté en ces murs. Je m’y étais appliqué avec une finesse, ne voulant pas que cet endroit soit totalement féminin ou totalement masculin. Qu’il nous représente. Nous deux. Luke avait dit que j’avais vachement bien réussis, et j’en étais très fière. Mais maintenant que Diego me parlais. Me disait cette simple phrase, je réalisai quels avaient été mes moments à Dublin. Mis à part les embrassades avec Owen et ma volonté à aller voir ses pratiques et ses matchs de Quiddich, je ne voyais personne. Enfermée dans le manoir à m’occuper à lire, décorer, cuisiner ou dessiner. J’étais seule là bas. Je ne m’entendais pas encore très bien avec les femmes des autres joueurs, les trouvant souvent trop superficielles ou dans une élite monétaire qui ne me ressemblait pas. Au fond, j’étais toujours la même petite étudiante avec des amis plus riches qu’elle. J’étais seule et les rares fois où j’avais vu quelqu’un, c’était des amis d’ici, de Norwich, qui s’étaient déplacé pour me voir, pour me supplier de rester, pour tenter d’accepter, mes indécisions. Je regardais Diego qui regardait partout et nulle part a la fois. Nous ne nous comprenions plus et pourtant tout semblait clair entre nous. C’était déboussolant. «Pourquoi t’es revenu alors? Pourquoi t’es parti?» Je le regardais sans comprendre. Entre mon ami et son pays natal, c’était une véritable histoire d’amour. Quelque chose d’indéniable, d’encré en lui. Comme sa passion pour la tauromachie. Il m’avait tant parlé de l’Espagne et de ses traditions lorsque nous étions a Poudlard, apprendre qu’il était revenu a Norwich m’avait fait tout un choc. Surtout maintenant qu’il me disait qu’il aimait ce pays plus que jamais mais ne pouvais y retourner. Je ne comprenais pas. Je le regardai, attentive. Comme une gamine qui écoutait son père lui parler des mystères de la vie. J’aurais tant aimé avoir cette discussion avec mon vrai père, mais il m’avait rayé de sa vie. J’avais donc raison de croire que maman m’envoyait Diego sur ma route pour une raison, et cette raison nous étions en train de la vivre. Douloureusement, peut-être, mais nous la vivions tout de même.
Mon portable sonna, au loin. J’entendis la sonnerie débile qu’Owen m’avait mis lorsque c’était son numéro. La musique entrainante détonait sur l’atmosphère lourde et triste qui régnait en ce moment. Je regardai Diego avec un air désoler et je relevai. D’un pas chambrelan, la démarche incertaine, j’allai trouver mon portable dans le salon pour y lire le sms de mon mari, m’expliquant qu’il ne pourrait pas venir dormir avec moi ici ce soir et qu’il m’appellerait pour m’expliquer dès qu’il aurait le temps. De ne pas m’inquiété, que son coach avait simplement pété un câble et d’appeler James pour venir me tenir compagnie si je me sentais seul ce soir, qu’il l’avait avertie. Je m’assis sur une boite de carton, fixant l’écran et je pleurai silencieusement. Donc c’était ça le sort qui m’étreignait si je resterais ici. Condamné à devoir laisser mon époux en Irlande alors que moi je dormirai seule dans cet appartement que j’étais incapable de quitter. Diego était dans la cuisine, attendant mon retour. Je devais me calmer. De nouveau. Je gérerai ce doute, cette fatalité lorsqu’il sera partit. Surement après avoir appelé James et en pleurant dans les bras du meilleur ami de mon époux. J’essuyais du revers de la main mes yeux, je répondis à Owen que je comprenais, de m’appeler quand il serait de retour et que je l’aimais plus que tout. Je repris difficilement ma respiration et je retournai dans la cuisine où l’espagnol m’attendait toujours en frictionnant sa jambe. J’allai m’asseoir sur l’unique chaise qui n’était pas accaparé par quelque chose et je regardais mon ami qui semblait pris dans ses propres souvenirs. J’en profitai pour essuyer une dernière fois mes yeux et je le regardai, incapable de dire quoi que ce soir. J’ouvris la bouche et la refermai immédiatement. Je repris alors ma tasse et me mis a regarder le breuvage à l’intérieur. Je détestais le thé froid.
Mon portable sonna, au loin. J’entendis la sonnerie débile qu’Owen m’avait mis lorsque c’était son numéro. La musique entrainante détonait sur l’atmosphère lourde et triste qui régnait en ce moment. Je regardai Diego avec un air désoler et je relevai. D’un pas chambrelan, la démarche incertaine, j’allai trouver mon portable dans le salon pour y lire le sms de mon mari, m’expliquant qu’il ne pourrait pas venir dormir avec moi ici ce soir et qu’il m’appellerait pour m’expliquer dès qu’il aurait le temps. De ne pas m’inquiété, que son coach avait simplement pété un câble et d’appeler James pour venir me tenir compagnie si je me sentais seul ce soir, qu’il l’avait avertie. Je m’assis sur une boite de carton, fixant l’écran et je pleurai silencieusement. Donc c’était ça le sort qui m’étreignait si je resterais ici. Condamné à devoir laisser mon époux en Irlande alors que moi je dormirai seule dans cet appartement que j’étais incapable de quitter. Diego était dans la cuisine, attendant mon retour. Je devais me calmer. De nouveau. Je gérerai ce doute, cette fatalité lorsqu’il sera partit. Surement après avoir appelé James et en pleurant dans les bras du meilleur ami de mon époux. J’essuyais du revers de la main mes yeux, je répondis à Owen que je comprenais, de m’appeler quand il serait de retour et que je l’aimais plus que tout. Je repris difficilement ma respiration et je retournai dans la cuisine où l’espagnol m’attendait toujours en frictionnant sa jambe. J’allai m’asseoir sur l’unique chaise qui n’était pas accaparé par quelque chose et je regardais mon ami qui semblait pris dans ses propres souvenirs. J’en profitai pour essuyer une dernière fois mes yeux et je le regardai, incapable de dire quoi que ce soir. J’ouvris la bouche et la refermai immédiatement. Je repris alors ma tasse et me mis a regarder le breuvage à l’intérieur. Je détestais le thé froid.
- Spoiler:
- Cest court, cest laid, désoler :pleure:
- InvitéInvité
Re: Nice to see you, now farewell....
Mar 11 Jan 2011 - 16:04
«Pourquoi t’es revenu alors? Pourquoi t’es parti?» J'aurais aimé que cette conversation continue à évoluer dans un seul sens, comme elle avait commencé, que l'on s'occupe de Leah et de ses problèmes, et non de ma vie à moi. Malheureusement, elle avait finit par me poser cette fameuse question. Pourquoi? Je soupirais, repenser à tout cela m'étais presque impossible sans perdre mes moyens, ma respiration était devenue irrégulière, je revoyais tout, tout ce que j'essayais d'oublier défilait devant mes yeux comme sur une toile blanche de cinéma. C'était un souvenir silencieux et baigné de soleil, de rouge et l'or...Il aurait pu être agréable s'il ne c'était pas terminé ainsi. Je revoyais encore mon taureau, il était immense, magnifique, brave... J'avais aimé affronter ce monticule noir, ce tas de muscle infaillible m'avait fait rêver durant cette course. Je l'avais respecté, je lui avais porté amour et grâce à chacun de mes coups, je l'avais honoré à chaque figure car il avait accepté de faire équipe avec moi. Ensembles nous avions réussit à émouvoir des milliers de personnes et je l'avais aimé comme nulle autre adversaire, me promettant de lui faire honneur lors du coup fatal. C'est cette passion aveugle pour mon adversaire qui m'avait couté ma carrière. Je lui avais donné cette confiance aveugle tant il m'avait parfaitement suivit dans mes mouvements. Je n'aurais jamais cru qu'il ne me trahissent, mais cette femme qui avait crié avait détourné mon attention, durant un quart de seconde de trop j'avais rompu notre union et il me l'avait fait cruellement payé. Une douleur aiguë se réveilla dans ma cuisse à ce moment là comme si une nouvelle fois, la corne du taureau venait traverser ma cher, déchirant mon habit de lumière, mettant fin à cette danse. Je fermais les yeux un instant et inspirait longuement. Ces foutus médicaments ne faisaient effet que quand ils en avaient envie. Je portais mon regard sur Leah, un regard fuyant, mal à l'aise. Autant tout lui dire maintenant et ne plus en parler, autant lui expliquer brièvement, sans détails, pour revenir à elle, à ses soucis. J'étais sur le point de prendre la parole et de tout lui dire quand son téléphone sonna. Elle se leva et m'adressa un sourire désolé. Je haussai les épaules, la laissant partir. Je vidais ma tasse de thé en attendant, comme elle ne revint pas immédiatement je me levais et fit quelques pas dans la cuisine, essayant de bouger pour soulager la douleur. Je m'appuyais contre le comptoir, face à la porte pour attendre son retour.
Mon amie revint finalement. Je lui adressais un sourire, toujours debout au fond de la cuisine, comme pour lui faire comprendre que ce n'était pas grave. Mon téléphone ne risquait pas de sonner pour ma part, trop peu de gens pensaient à m'appeler. Leah s'installa en face de moi, sur la chaise à côté de celle ou j'étais assis quelques minutes plus tôt. Je ne parlais pas immédiatement et je savais que le silence commençait à se faire embêtant, il fallait que je dise quelque chose... J'attendais qu'elle détourne le regard. Un dernier soupir et je me lançais. Avec difficulté à un moment ou elle n'attendait surement plus rien de ma part. « Depuis que j'ai arrêté de t'écrire... » Un jour d'ailleurs, il allait falloir que je lui explique pourquoi j'avais arrêté de lui écrire. Car malgré le fait qu'elle ne m'ait rien dit, je la connaissais assez pour savoir qu'elle m'en voulait surement un petit peu. Peut-être plus maintenant... enfin je n'en savais trop rien à vrai dire. Un nouveau silence s'installa, un peu plus court cette fois si, avant que je ne reprenne la parole. « J'ai continué à bosser pour devenir torero. Je n'ai fais que ça, m'entrainer encore et encore...Je devais recevoir mon alternative au moi de Juillet, l'été dernier. Enfin j'avais ma chance... » Je levais les yeux vers elle. « Et bien sur ça se passait trop bien pour que sa puisse continuer comme ça. Au dernier moment ça a foiré. J'ai jamais remis les pieds dans l'arène. Mon père m'en veut parce qu'il comprend pas que je ne peux pas y retourner.» J'insistais sur ces derniers mots. « On s'est engueulés, assez sérieusement, tout le monde s'en est mêlé dans la famille, chacun prenant le partit de l'un ou l'autre, même les médias... Ça m'a gonflé. Je pouvais avoir la paix nulle part et je supportais plus le regard que mon père portait sur moi, les souvenirs, je suis partis et ... »
Je m'arrêtais là, laissant en suspend ma dernière phrase comme si j'étais près à ajouter quelque chose, mais ce ne fut pas le cas, je n'avais rien de plus à dire. J'avais été très évasif dans ma réponse. D'une certaine manière oui, j'avais raconté tout ce qui c'était passé, mais je n'étais pas entré dans les détails, je n'avais rien dit de l'accident, de mon séjour horriblement pénible à l'hôpital, essayant de rendre le tout le moins dramatique possible, plus facile à raconter pour moi et le plus facile à entendre pour elle. Je regardais un peu partout, trouvant soudainement le carrelage au sol particulièrement intéressant. J'avais peur du regard que pourrait m'adresser Leah à ce moment, ce qu'elle pouvait bien penser de cette histoire parce que moi même je n'en avais pas la moindre idée, je ne savais ni ce que penser, ni ce que dire. Enfin, quelque part au fond de moi je le savais peut-être, mais je refusais. Je m'autorisais à relater l'histoire en surface, parce qu'elle me le demandait, mais sinon jamais je n'y faisais allusion, je ne le racontais à personne, même pas à moi. Je ne revivais jamais cet événement, c'était trop dur et impossible à comprendre. Donc, encore ébranlé par tout cela, tout ces souvenirs qui venaient de remonter à la surface je ne sus pas quoi ajouter, j'avais conclut cette histoire si vite que ça en était presque ridicule. Je regardais la chaise devant moi, en face de Leah...J'avais envie d'aller m'y asseoir mais je n'en avais pas la force, mon corps tout entier soudainement affaiblis, et ma jambe ne supporterais pas le déplacement, j'avais peur qu'elle se dérobe sous mon poids. Je n'osais pas montrait à mon amie cette blessure, cette foutu jambe qui était là en permanence pour me rappeler mon échec, pour me rappeler que je n'avais plus rien dans la vie, plus d'espoir, plus de rêve, plus de projet. Parfois j'osais me dire que j'aurais préféré qu'elle disparaisse plutôt que de pourrir chaque jour de mon existence, m'empêchant de faire tout ce que je voulais.
Mon amie revint finalement. Je lui adressais un sourire, toujours debout au fond de la cuisine, comme pour lui faire comprendre que ce n'était pas grave. Mon téléphone ne risquait pas de sonner pour ma part, trop peu de gens pensaient à m'appeler. Leah s'installa en face de moi, sur la chaise à côté de celle ou j'étais assis quelques minutes plus tôt. Je ne parlais pas immédiatement et je savais que le silence commençait à se faire embêtant, il fallait que je dise quelque chose... J'attendais qu'elle détourne le regard. Un dernier soupir et je me lançais. Avec difficulté à un moment ou elle n'attendait surement plus rien de ma part. « Depuis que j'ai arrêté de t'écrire... » Un jour d'ailleurs, il allait falloir que je lui explique pourquoi j'avais arrêté de lui écrire. Car malgré le fait qu'elle ne m'ait rien dit, je la connaissais assez pour savoir qu'elle m'en voulait surement un petit peu. Peut-être plus maintenant... enfin je n'en savais trop rien à vrai dire. Un nouveau silence s'installa, un peu plus court cette fois si, avant que je ne reprenne la parole. « J'ai continué à bosser pour devenir torero. Je n'ai fais que ça, m'entrainer encore et encore...Je devais recevoir mon alternative au moi de Juillet, l'été dernier. Enfin j'avais ma chance... » Je levais les yeux vers elle. « Et bien sur ça se passait trop bien pour que sa puisse continuer comme ça. Au dernier moment ça a foiré. J'ai jamais remis les pieds dans l'arène. Mon père m'en veut parce qu'il comprend pas que je ne peux pas y retourner.» J'insistais sur ces derniers mots. « On s'est engueulés, assez sérieusement, tout le monde s'en est mêlé dans la famille, chacun prenant le partit de l'un ou l'autre, même les médias... Ça m'a gonflé. Je pouvais avoir la paix nulle part et je supportais plus le regard que mon père portait sur moi, les souvenirs, je suis partis et ... »
Je m'arrêtais là, laissant en suspend ma dernière phrase comme si j'étais près à ajouter quelque chose, mais ce ne fut pas le cas, je n'avais rien de plus à dire. J'avais été très évasif dans ma réponse. D'une certaine manière oui, j'avais raconté tout ce qui c'était passé, mais je n'étais pas entré dans les détails, je n'avais rien dit de l'accident, de mon séjour horriblement pénible à l'hôpital, essayant de rendre le tout le moins dramatique possible, plus facile à raconter pour moi et le plus facile à entendre pour elle. Je regardais un peu partout, trouvant soudainement le carrelage au sol particulièrement intéressant. J'avais peur du regard que pourrait m'adresser Leah à ce moment, ce qu'elle pouvait bien penser de cette histoire parce que moi même je n'en avais pas la moindre idée, je ne savais ni ce que penser, ni ce que dire. Enfin, quelque part au fond de moi je le savais peut-être, mais je refusais. Je m'autorisais à relater l'histoire en surface, parce qu'elle me le demandait, mais sinon jamais je n'y faisais allusion, je ne le racontais à personne, même pas à moi. Je ne revivais jamais cet événement, c'était trop dur et impossible à comprendre. Donc, encore ébranlé par tout cela, tout ces souvenirs qui venaient de remonter à la surface je ne sus pas quoi ajouter, j'avais conclut cette histoire si vite que ça en était presque ridicule. Je regardais la chaise devant moi, en face de Leah...J'avais envie d'aller m'y asseoir mais je n'en avais pas la force, mon corps tout entier soudainement affaiblis, et ma jambe ne supporterais pas le déplacement, j'avais peur qu'elle se dérobe sous mon poids. Je n'osais pas montrait à mon amie cette blessure, cette foutu jambe qui était là en permanence pour me rappeler mon échec, pour me rappeler que je n'avais plus rien dans la vie, plus d'espoir, plus de rêve, plus de projet. Parfois j'osais me dire que j'aurais préféré qu'elle disparaisse plutôt que de pourrir chaque jour de mon existence, m'empêchant de faire tout ce que je voulais.
- InvitéInvité
Re: Nice to see you, now farewell....
Mer 12 Jan 2011 - 2:50
Tu sais le gars
Que j'ai laissé
Ne lui dit surtout pas qu'il m'a fallu
Un jour le remplacer
Il eu un silence. Un autre. Avec Diego il y en avait toujours. Si au départ, ca m’avait énervé, j’avais fini par m’y faire, par l’apprécier. Contrairement a Colin, Elliot et mes autres amants régulier, parler n’était pas une obligation. Nous pouvions être là, ensemble, ne rien dire et se sentir bien. Je n’avais trouvé que ca avec trois hommes dans ma vie, Diego, Elia et Owen. Les deux derniers c’était devenu une question d’habitude, du fait que nous nous connaissions tant que les mots n’étaient plus de mise pour savoir ce que l’autre pensait, ce que l’autre ressentait. Avec mon ami espagnol, ce fut ainsi depuis le début. Dans les premiers tant de nos plaisirs charnel, le manque de parole pour combler le vide m’avait rendu tant mal que j’avais fini par apporter de la musique, simplement pour comblé le vide. Au fil du temps, j’avais arrêté d’en apporter pour simplement être totalement présente dans le moment. Dans ce moment où il m’entourait de ses bras fort et que mon oreille était capable de compter les battements de son cœur sur sa poitrine. Je le regardai, il me fit un petit sourire, je baissais les yeux sur ma tasse que je mis sur la table. J’eu un trou dans le ventre en pensant à ma crise de panique il y a quelques minutes à peine, aux quelques mots d’Owen m’annonçant son absence, a ma faiblesse alors que je savais pertinemment que j’allais appeler James car j’étais incapable de dormir seule. Je tremblai et mon souffle se coupa m’annonçant un sanglot, une nouvelle crise de larmes. Je fermai les yeux histoire de me calmer, histoire de me ressaisir. Avant de retourner a mes question, je devais avoir une voix moins tremblante. Il ne partirait pas en me voyant dans ce pitoyable état, du moins, c’est ce que je croyais. Je devais donc me calmer. Être posée. Ensuite il partirait. Puis j’appellerai James et j’irai m’écrouler dans mon lit en hurlant ce mal qui grandissait en moi, comme je l’avais fait dans les bras d’Owen cet été. Après ce cri, j’avais eu l’impression qu’une partie de moi s’était libéré de la douleur de la perte d’Elia. Et ce soir, j’avais touché de nouveau ce fond qui m’obligeait à expulsé en un long cri tout ce mal qui me rongeait, qui me faisait perdre les pédales. Oui, c’est ce que je devais faire. Mais avant. Diego.
« Depuis que j'ai arrêté de t'écrire... » J’avalai de travers ma salive. Oh, oui qu’il avait arrêté, et je le savais pertinemment. J’avais tant été déçue que j’avais feint à mon correspondant Tomas de ne rien connaitre de l’Espagne. J’avais voulu, oublier cet homme qui m’avait oublié une fois retourner chez lui. J’avais cru être qu’une fille de passage pour lui. Qu’une de ses filles que l’on raconte fièrement à ses potes lorsque l’on est saoul. Entre Diego et moi, il y a déjà eu de l’amour. S’il n’y avait pas eu Elia, ou plutôt mon obsession pour lui, je suis persuadée que nous aurions formé un couple au milieu de notre dernière année. Aurais-je fini par déménager avec lui dans son pays si tel avait été le cas? Comme Owen me le demandait en ce moment? Je l’ignorais. Personne ne le saura jamais en fait. Mais, maigre consolation, je constatais qu’au moins, il savait qu’il avait arrêté de m’écrire. Comme si c’était fait de manière consciente. J’allais devoir approfondir ce sujet une autre fois, un autre jour ou ma tête ne serait pas si pleine et si brouillée. Là, présentement, tout ce que je voulais, c’était l’écouter parler. Absorbé ce qu’il me disait et comprendre. Et déjà, c’était un effort surhumain. Pourquoi lui avais-je posé cette question si j’étais incapable de la comprendre. Pour la même raison que je n’avais pas trouvée mes tasses de thé si évidente ou que j’étais partie me rafraichir l’esprit dans une tempête de neige vêtue d’une simple veste. « J'ai continué à bosser pour devenir torero. Je n'ai fais que ça, m'entrainer encore et encore...Je devais recevoir mon alternative au moi de Juillet, l'été dernier. Enfin j'avais ma chance... » Il me regarda alors que je posai mes yeux dans les siens. J’étais surprise, mais je n’arrivais pas a le démontrer. Il continua. « Et bien sur ça se passait trop bien pour que sa puisse continuer comme ça. Au dernier moment ça a foiré. J'ai jamais remis les pieds dans l'arène. Mon père m'en veut parce qu'il comprend pas que je ne peux pas y retourner. On s'est engueulés, assez sérieusement, tout le monde s'en est mêlé dans la famille, chacun prenant le partit de l'un ou l'autre, même les médias... Ça m'a gonflé. Je pouvais avoir la paix nulle part et je supportais plus le regard que mon père portait sur moi, les souvenirs, je suis partis et ...» J’attendis quelques instant qu’il termine sa phrase. Chose qui n’arriva jamais. Il fuyait maintenant mon regard alors que je fuyais le siens.
Tout ça c’était trop. Trop pour qu’il puisse m’en parler avant tant de détachement. La tauromachie, ou peut importe comment ce truc s’appelait, c’était toute sa vie. Sa passion, ses trippes, son air. Et là il me balançait comme ca, entre deux crise de larme, qu’il avait raté sa carrière et qu’il était de retour en Angleterre car il n’arrivait pas a géré tout cela. Ce n’était pas le genre de Diego. C’était un combattant, quelqu’un qui se battait pour ceux qu’il aimait et ses convictions. Pourquoi abandonner alors la chose qui était toute sa vie. Je fronçai les sourcils et je frissonnai. J’allais officiellement attraper le rhume. «Ouais…» Dis-je bêtement. J’avais la bouche pâteuse. J’avais envie de vomir. «Mais pourquoi? Pourquoi t’es ici? A Norwich?» Ca ne collait pas, je ne comprenais pas. Je regardai mon ami au teint balzan cherchant dans son regard la solution à ce que je n’arrivais pas à capter. Je me tortillai les mains et je le regardai, inquiète, nerveuse, perdue. J’étais épuisée, mais je voulais comprendre. À défaut de m’aider moi-même. Je pouvais au moins aider mon ami qui ne devrait pas être dans ma cuisine mais dans sa chaleureuse maison espagnole.
« Depuis que j'ai arrêté de t'écrire... » J’avalai de travers ma salive. Oh, oui qu’il avait arrêté, et je le savais pertinemment. J’avais tant été déçue que j’avais feint à mon correspondant Tomas de ne rien connaitre de l’Espagne. J’avais voulu, oublier cet homme qui m’avait oublié une fois retourner chez lui. J’avais cru être qu’une fille de passage pour lui. Qu’une de ses filles que l’on raconte fièrement à ses potes lorsque l’on est saoul. Entre Diego et moi, il y a déjà eu de l’amour. S’il n’y avait pas eu Elia, ou plutôt mon obsession pour lui, je suis persuadée que nous aurions formé un couple au milieu de notre dernière année. Aurais-je fini par déménager avec lui dans son pays si tel avait été le cas? Comme Owen me le demandait en ce moment? Je l’ignorais. Personne ne le saura jamais en fait. Mais, maigre consolation, je constatais qu’au moins, il savait qu’il avait arrêté de m’écrire. Comme si c’était fait de manière consciente. J’allais devoir approfondir ce sujet une autre fois, un autre jour ou ma tête ne serait pas si pleine et si brouillée. Là, présentement, tout ce que je voulais, c’était l’écouter parler. Absorbé ce qu’il me disait et comprendre. Et déjà, c’était un effort surhumain. Pourquoi lui avais-je posé cette question si j’étais incapable de la comprendre. Pour la même raison que je n’avais pas trouvée mes tasses de thé si évidente ou que j’étais partie me rafraichir l’esprit dans une tempête de neige vêtue d’une simple veste. « J'ai continué à bosser pour devenir torero. Je n'ai fais que ça, m'entrainer encore et encore...Je devais recevoir mon alternative au moi de Juillet, l'été dernier. Enfin j'avais ma chance... » Il me regarda alors que je posai mes yeux dans les siens. J’étais surprise, mais je n’arrivais pas a le démontrer. Il continua. « Et bien sur ça se passait trop bien pour que sa puisse continuer comme ça. Au dernier moment ça a foiré. J'ai jamais remis les pieds dans l'arène. Mon père m'en veut parce qu'il comprend pas que je ne peux pas y retourner. On s'est engueulés, assez sérieusement, tout le monde s'en est mêlé dans la famille, chacun prenant le partit de l'un ou l'autre, même les médias... Ça m'a gonflé. Je pouvais avoir la paix nulle part et je supportais plus le regard que mon père portait sur moi, les souvenirs, je suis partis et ...» J’attendis quelques instant qu’il termine sa phrase. Chose qui n’arriva jamais. Il fuyait maintenant mon regard alors que je fuyais le siens.
Tout ça c’était trop. Trop pour qu’il puisse m’en parler avant tant de détachement. La tauromachie, ou peut importe comment ce truc s’appelait, c’était toute sa vie. Sa passion, ses trippes, son air. Et là il me balançait comme ca, entre deux crise de larme, qu’il avait raté sa carrière et qu’il était de retour en Angleterre car il n’arrivait pas a géré tout cela. Ce n’était pas le genre de Diego. C’était un combattant, quelqu’un qui se battait pour ceux qu’il aimait et ses convictions. Pourquoi abandonner alors la chose qui était toute sa vie. Je fronçai les sourcils et je frissonnai. J’allais officiellement attraper le rhume. «Ouais…» Dis-je bêtement. J’avais la bouche pâteuse. J’avais envie de vomir. «Mais pourquoi? Pourquoi t’es ici? A Norwich?» Ca ne collait pas, je ne comprenais pas. Je regardai mon ami au teint balzan cherchant dans son regard la solution à ce que je n’arrivais pas à capter. Je me tortillai les mains et je le regardai, inquiète, nerveuse, perdue. J’étais épuisée, mais je voulais comprendre. À défaut de m’aider moi-même. Je pouvais au moins aider mon ami qui ne devrait pas être dans ma cuisine mais dans sa chaleureuse maison espagnole.
- InvitéInvité
Re: Nice to see you, now farewell....
Mer 12 Jan 2011 - 13:31
«Ouais…» Elle prononça ce mot avec difficulté. «Mais pourquoi? Pourquoi t’es ici? A Norwich?» Je ne pus m'empêcher de lui sourire tristement. Leah était épuisée, morte de froid, à bout de force et je venais de lui balancer tout cela. Elle ne comprenait rien à rien, ces paroles avaient été en vain et il ne fallait surtout pas que je m'attende à autre chose de sa part ce soir. Je m'en voulais un peu maintenant de lui avoir dit tout ça, d'avoir fait revivre en moi tout ces souvenirs douloureux que j'aurais pu éviter, garder tout cela pour une autre fois, pour un jour ou Leah comprendrait, un jour ou elle serait prête à m'écouter. Mais ce jour là, ce n'était pas aujourd'hui, j'aurais simplement dut éviter sa question quand elle me l'avait posé, détourner le sujet de conversation, revenir à elle simplement, ou même partir...rentrer chez moi.. Mais je n'étais pas certains d'avoir envie de la laisser dans l'état ou elle se trouvait, c'est ce qui m'angoissait le plus à vrai dire. Je soupirais, agacé, j'avais l'impression qu'elle me posait encore la même question et que pour qu'elle comprenne il allait falloir que je lui relate encore la même histoire, avec plus de détail et plus de précisions. Je n'en avais pas envie, pas de soir. J'étais fatigué maintenant, j'avais froid également et j'avais besoin de repos, besoin de m'allonger, de peut-être espérer dormir même si c'était quelque chose de particulièrement rare en ce moment... mais il fallait que je me retrouve seul et que j'aille faire un peu de vide dans ma tête, s'en était trop pour ce soir, j'avais eu assez d'émotions, entre absorber celles de Leah et gérer les miennes. J'étais abattu, plus que je ne voulais le laisser paraître et me l'avouer.
« Laisse tomber. » Je lui adressais un clin d'œil avant de me redresser du comptoir ou j'étais appuyé. « Je t'expliquerais tout ça une autre fois ok? Tu es épuisée, il faut que tu dormes.» Je me dirigeais vers elle et une fois devant sa chaise, je lui tendis la main pour qu'elle se lève. Elle se retrouva devant moi et je lui sourit. Malgré tout je ne pouvais pas lui en vouloir. J'étais un peu embêté d'avoir parlé de tout cela pour rien, mais ce n'était pas de sa faute, elle n'était pas en état de comprendre. Je posais une main sur sa joue délicatement pour en essuyer les dernières larmes. Je lui adressai alors un regard tendre et plein de compassion. « Si tu as besoin de quoi que se soit tu sais que tu as mon numéro de portable, tu peux m'appeler n'importe quand, et à n'importe quelle heure... » C'était effectivement la vérité, me faire réveiller à trois heure du matin ne me gênait pas le moins du monde, surtout que la plus part du temps, je ne dormais pas à cette heure. Je restais planté la un court instant, sans rien dire, ça me foutait mal de la laisser là, toute seule, au milieu de toutes ses boites, mais elle avait des amis, surement quelqu'un qu'elle pouvait appeler pour passer la nuit avec elle et veiller sur elle... Ce n'était pas à moi je le faire, du moins je n'en avais pas la force, toutes ces années loin d'elle...c'était trop en une seule fois, j'avais besoin de m'isoler un moment, de reprendre sur moi et mes émotions qui battaient leurs plein... Un petit verre au Dressing Pony qui se trouvait sur mon chemin de retour ne serait pas de refus, si j'y croisais quelqu'un là-bas je m'y arrêterais surement. « Ça me fou mal de te laisser comme ça, mais il faut que je rentre... » Je jetais un rapide coup d'œil par l'une des fenêtre pour voir quel temps il faisait dehors et j'eus envie de mourir, sans vouloir exagérer, il était tombé depuis que j'étais rentré chez Leah, quinze bons centimètres de neige et ça ne c'était pas arrêté, le vent soufflait à vive allure... j'allais être frigorifié avant d'arriver chez moi. Quelle température de merde! « Allez, si je ne veux pas me transformer en congère sur mon chemin il faut que je parte tout de suite. » Dans un élan de motivation je me retournais vers elle et lui pressait doucement l'épaule. « J'espère te revoir bientôt. » Sur ce, je me penchais vers elle et embrassais sa joue droite avant de la serrer contre moi une dernière fois. « Ne pense plus à rien, et dors. Ça sera le mieux. Je prendrais de tes nouvelles demain. »
Je la lâchais et me dirigeai vers la porte pour enfiler mes chaussures qui étaient déjà complètement trempés, vivement une douche chaud quand j'arriverais chez moi. J'en rêvai maintenant plus que jamais. J'avais maintenant la main sur la poignée de porte et je l'avais déjà tourné, prêt à sortir et m'engouffrer dans le froid polaire, je l'ouvris et fis un pas vers l'avant, presque dehors, mais quelque chose de retint. J'eus envie de la voir une dernière fois, de lui dire quelque chose, quelque chose que je n'avais encore pas eu la force de lui dire. Je me retournais alors pour la regarder, plantée là devant la porte à attendre que je parte pour surement pleurer encore un peu plus. Car dieu seul sait qu'il est bien plus libérateur de pleurer quand on est seul. Mon regard s'accrocha au sien un dernier instant, non, il fallait que j'y aille, je me retournais à nouveau et fit un pas de plus à travers le cadre de porte mais cette fois je ne pris plus la peine de réfléchir, je me retournai, la main toujours posée sur la poignée et je lui déversais finalement ce que j'avais sur le cœur depuis que je l'avais revu tout à l'heure au beau milieu de cette rue. « Si...j'ai arrêté de t'écrire... c'est que, c'est le seul moyen que j'ai trouvé pour t'oublier... » Je baissais les yeux puis terminai ma phrase précipitamment. « Tu étais toujours dans ma tête et il fallait que je t'ôte de la si je voulais pouvoir me concentrer sur autre chose, sur mon boulot. » Durant toutes ces semaines, je me souvenais avoir attendu ses lettres, ses réponses, plus que tout autre chose, mon père m'avait souvent reproché d'être absent, de manquer de concentration... je n'avais eu d'autre choix que de mettre fin à tout ça, et je m'en voulais encore... je laissai échapper un léger rire en pensant aux paroles que j'étais sur le point de formuler. « C'était un peu con parce que... ça n'a pas tellement fonctionné, la preuve. Je suis là sur le point de franchir cette porte et je ne dormirais pas de la nuit parce que je m'inquiète pour toi.» Je lui adressai un dernier sourire, un sourire mitigé, heureux et triste à la fois, soulagé et tout de même angoissé...un sourire qui reflétait l'était d'esprit de tous les deux. Puis sans oser la regarder dans les yeux, sans oser vouloir savoir ce qu'elle pensait je me retournais à nouveau en direction de la sortie. Dos à elle, je lançais alors, un faible « Bonne nuit Leah. » J'étais prêt à partir maintenant.
« Laisse tomber. » Je lui adressais un clin d'œil avant de me redresser du comptoir ou j'étais appuyé. « Je t'expliquerais tout ça une autre fois ok? Tu es épuisée, il faut que tu dormes.» Je me dirigeais vers elle et une fois devant sa chaise, je lui tendis la main pour qu'elle se lève. Elle se retrouva devant moi et je lui sourit. Malgré tout je ne pouvais pas lui en vouloir. J'étais un peu embêté d'avoir parlé de tout cela pour rien, mais ce n'était pas de sa faute, elle n'était pas en état de comprendre. Je posais une main sur sa joue délicatement pour en essuyer les dernières larmes. Je lui adressai alors un regard tendre et plein de compassion. « Si tu as besoin de quoi que se soit tu sais que tu as mon numéro de portable, tu peux m'appeler n'importe quand, et à n'importe quelle heure... » C'était effectivement la vérité, me faire réveiller à trois heure du matin ne me gênait pas le moins du monde, surtout que la plus part du temps, je ne dormais pas à cette heure. Je restais planté la un court instant, sans rien dire, ça me foutait mal de la laisser là, toute seule, au milieu de toutes ses boites, mais elle avait des amis, surement quelqu'un qu'elle pouvait appeler pour passer la nuit avec elle et veiller sur elle... Ce n'était pas à moi je le faire, du moins je n'en avais pas la force, toutes ces années loin d'elle...c'était trop en une seule fois, j'avais besoin de m'isoler un moment, de reprendre sur moi et mes émotions qui battaient leurs plein... Un petit verre au Dressing Pony qui se trouvait sur mon chemin de retour ne serait pas de refus, si j'y croisais quelqu'un là-bas je m'y arrêterais surement. « Ça me fou mal de te laisser comme ça, mais il faut que je rentre... » Je jetais un rapide coup d'œil par l'une des fenêtre pour voir quel temps il faisait dehors et j'eus envie de mourir, sans vouloir exagérer, il était tombé depuis que j'étais rentré chez Leah, quinze bons centimètres de neige et ça ne c'était pas arrêté, le vent soufflait à vive allure... j'allais être frigorifié avant d'arriver chez moi. Quelle température de merde! « Allez, si je ne veux pas me transformer en congère sur mon chemin il faut que je parte tout de suite. » Dans un élan de motivation je me retournais vers elle et lui pressait doucement l'épaule. « J'espère te revoir bientôt. » Sur ce, je me penchais vers elle et embrassais sa joue droite avant de la serrer contre moi une dernière fois. « Ne pense plus à rien, et dors. Ça sera le mieux. Je prendrais de tes nouvelles demain. »
Je la lâchais et me dirigeai vers la porte pour enfiler mes chaussures qui étaient déjà complètement trempés, vivement une douche chaud quand j'arriverais chez moi. J'en rêvai maintenant plus que jamais. J'avais maintenant la main sur la poignée de porte et je l'avais déjà tourné, prêt à sortir et m'engouffrer dans le froid polaire, je l'ouvris et fis un pas vers l'avant, presque dehors, mais quelque chose de retint. J'eus envie de la voir une dernière fois, de lui dire quelque chose, quelque chose que je n'avais encore pas eu la force de lui dire. Je me retournais alors pour la regarder, plantée là devant la porte à attendre que je parte pour surement pleurer encore un peu plus. Car dieu seul sait qu'il est bien plus libérateur de pleurer quand on est seul. Mon regard s'accrocha au sien un dernier instant, non, il fallait que j'y aille, je me retournais à nouveau et fit un pas de plus à travers le cadre de porte mais cette fois je ne pris plus la peine de réfléchir, je me retournai, la main toujours posée sur la poignée et je lui déversais finalement ce que j'avais sur le cœur depuis que je l'avais revu tout à l'heure au beau milieu de cette rue. « Si...j'ai arrêté de t'écrire... c'est que, c'est le seul moyen que j'ai trouvé pour t'oublier... » Je baissais les yeux puis terminai ma phrase précipitamment. « Tu étais toujours dans ma tête et il fallait que je t'ôte de la si je voulais pouvoir me concentrer sur autre chose, sur mon boulot. » Durant toutes ces semaines, je me souvenais avoir attendu ses lettres, ses réponses, plus que tout autre chose, mon père m'avait souvent reproché d'être absent, de manquer de concentration... je n'avais eu d'autre choix que de mettre fin à tout ça, et je m'en voulais encore... je laissai échapper un léger rire en pensant aux paroles que j'étais sur le point de formuler. « C'était un peu con parce que... ça n'a pas tellement fonctionné, la preuve. Je suis là sur le point de franchir cette porte et je ne dormirais pas de la nuit parce que je m'inquiète pour toi.» Je lui adressai un dernier sourire, un sourire mitigé, heureux et triste à la fois, soulagé et tout de même angoissé...un sourire qui reflétait l'était d'esprit de tous les deux. Puis sans oser la regarder dans les yeux, sans oser vouloir savoir ce qu'elle pensait je me retournais à nouveau en direction de la sortie. Dos à elle, je lançais alors, un faible « Bonne nuit Leah. » J'étais prêt à partir maintenant.
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Re: Nice to see you, now farewell....
Jeu 13 Jan 2011 - 3:47
Mon cellulaire sonna de nouveau. C’était Owen. Et sa sonnerie ridicule. Mais je ne me levai pas cette fois. Je n’allais pas détacher mon regard des yeux de Diego pour un message d’excuse de la part de mon mari qui avait du sentir l’amère déception que son absence me provoquait. C’est fou. Même a travers ce bidule en plastique, mon homme était capable de me lire, de me comprendre. Pas besoin de me voir en face pour me comprendre. Et c’était une des nombreuses choses qui me rendait totalement dingue de lui. Avoir la chance d’avoir un homme pareil a mes cotés était le seul brin d’espoir sur lequel je m’accrochais dans ma vie. Diego lui, me fit un sourire. Triste, compréhensif, attendris .Je ne comprenais pas. La gravité des choses qu’il venait de me dire, pourquoi affichait-il cet air? Rien ne fonctionnait présentement. Rien de coordonnait a une réalité logique. Étais-je en train de dormir dans mon immense lit en Irlande et j’allais me réveiller sans avoir vécu cette rencontre ou étais-je morte de froid dans la tempête qui faisait rage a l’extérieur? C’était les deux possibilités. Car celle où j’étais en train de vivre ce moment étrange était improbable. Je voulais que cet étrange moment arrête. Tout comme ma putain de sonnerie de téléphone. « Laisse tomber. » Je le regardai, totalement perdue. Non! No! Je voulais savoir. Je voulais l’aider. Je voulais faire quelque chose de ma peau! Incapable d’étudier, de travailler et maintenant de déménager. Ne comprends tu pas Diego que t’aider est tout ce qui me reste maintenant…. . « Je t'expliquerais tout ça une autre fois ok? Tu es épuisée, il faut que tu dormes.» Je le laissai m’aider à me relever, comme m’essuyer une larme. Je lui fis un petit sourire triste. Il avait raison. Je ne comprenais rien, j’étais morte de fatigue et j’avais vraiment envie de pleurer. Valait mieux qu’il parte. La solitude m’aiderait pour quelques instants. Le problème était que je voulais dormir contre quelqu’un. Contre Owen. James avait beau être adorable, dormir dans mon lit serait une mauvaise idée, mon mari n’apprécierait pas. Et mon mari ne serait pas là. Serais-je condamné à souffrir de son absence toute la soirée? Mon cœur se serra. Oh non Diego. Ne part pas. Reste avec moi finalement. « Si tu as besoin de quoi que se soit tu sais que tu as mon numéro de portable, tu peux m'appeler n'importe quand, et à n'importe quelle heure... » J’hochai la tête comme une gamine. Il devait surement se douter des pensées qui me traversaient, le pourquoi de cette phrase. Et le savoir là pour moi, le savoir de retour dans ma vie, me réchauffais un peu le cœur.
Je le suivis dans le salon et le regardai s’habiller. Mon cœur se serra. «Pars pas…» M’entendis-je soufflée. Je ne comprenais plus rien, je ne ressentais plus rien. Je voulais être seule mais être avec lui… allez comprendre comment la chose était possible. « Ça me fou mal de te laisser comme ça, mais il faut que je rentre... » Je fis un petit sourire triste et baissai les yeux. Bien sur que je comprenais… « Allez, si je ne veux pas me transformer en congère sur mon chemin il faut que je parte tout de suite. » Je posai enfin un regard sur lui lorsqu’il me pris doucement par les épaules. Je ne souris pas, mais j’étais heureuse qu’il me touche. Je ne voulais pas qu’il parte. Mes yeux s’humidifièrent. « J'espère te revoir bientôt.» Il m’embrassa la joue droite, j’en profitai pour fermer les yeux et essayer de sécher ces larmes que je sentais monter. « Ne pense plus à rien, et dors. Ça sera le mieux. Je prendrais de tes nouvelles demain. » J’ouvris les yeux et j’hochai la tête. Je me reculai doucement, lui laissant la possibilité de s’habiller sans encombrement. Je feint de regarder la neige dehors pour essuyer une larme qui s’était échappé de mes yeux puis je le regardai mettre la main sur la poignée. Mon cœur palpita. . « Si...j'ai arrêté de t'écrire... c'est que, c'est le seul moyen que j'ai trouvé pour t'oublier... » Je le regardai, sous le choc. Je ne lui avais rien demandé de son départ, du pourquoi. Et voila qu’il me le disait. Un souffle s’échappa de mes lèvres entrouvertes. « Tu étais toujours dans ma tête et il fallait que je t'ôte de la si je voulais pouvoir me concentrer sur autre chose, sur mon boulot. » Je cillai, une larme accrocha sur un de mes cils. Je cillai une seconde fois. La larme disparue sur ma joue. Il avait raison. J’étais trop fatigué pour comprendre. Car en cet instant, je savais que si je comprenais la porter de ces paroles, je paniquerais. Avec ce qui se passait avec Collin et Elliot, une autre petite déclaration, aussi naïve fut-elle, m’aurait littéralement anéantie. Mais là, présentement, je comprenais tout simplement qu’il ne m’avait pas oublié. C’était tout ce que je voulais savoir. « C'était un peu con parce que... ça n'a pas tellement fonctionné, la preuve. Je suis là sur le point de franchir cette porte et je ne dormirais pas de la nuit parce que je m'inquiète pour toi.» Je rigolai tristement, pas trop fort. Un rire murmurée, signifiant a Diego toute mon ignorance et toute ma compréhension à la fois. Il me répondit d’un sourire, j’essuyais d’autres larmes.. « Bonne nuit Leah. » Je me mordis la lèvre. «Bonne nuit Diego…» Il quitta sans un regard. Mon cœur éclata.
J’allais prendre mon cellulaire et je m’assis sur une boite de carton avant d’éclater en sanglot. Je posai ce petit objet moldu contre mon cœur en me laissant une fois de plus a une crise de larme qui dura un moment. Un assez long moment pour savoir Diego loin. Puis j’hurlai. Un cri de douleur qui n’attendait que ça, franchir mes lèvres. J’y criai alors mon mal, ma tristesse, mon indécision, mon besoin d’amour, ma déception, ma détresse. Puis, tremblant, pleurant, voulant être ailleurs, j’ouvris mon portable, trois mots de mon mari. Tout ce dont j’avais besoin. Je t’aime. Je fermai les yeux. Demain la décision. Maintenant, appeler James et tomber dans un sommeil réparateur. J’en avais besoin.
Je le suivis dans le salon et le regardai s’habiller. Mon cœur se serra. «Pars pas…» M’entendis-je soufflée. Je ne comprenais plus rien, je ne ressentais plus rien. Je voulais être seule mais être avec lui… allez comprendre comment la chose était possible. « Ça me fou mal de te laisser comme ça, mais il faut que je rentre... » Je fis un petit sourire triste et baissai les yeux. Bien sur que je comprenais… « Allez, si je ne veux pas me transformer en congère sur mon chemin il faut que je parte tout de suite. » Je posai enfin un regard sur lui lorsqu’il me pris doucement par les épaules. Je ne souris pas, mais j’étais heureuse qu’il me touche. Je ne voulais pas qu’il parte. Mes yeux s’humidifièrent. « J'espère te revoir bientôt.» Il m’embrassa la joue droite, j’en profitai pour fermer les yeux et essayer de sécher ces larmes que je sentais monter. « Ne pense plus à rien, et dors. Ça sera le mieux. Je prendrais de tes nouvelles demain. » J’ouvris les yeux et j’hochai la tête. Je me reculai doucement, lui laissant la possibilité de s’habiller sans encombrement. Je feint de regarder la neige dehors pour essuyer une larme qui s’était échappé de mes yeux puis je le regardai mettre la main sur la poignée. Mon cœur palpita. . « Si...j'ai arrêté de t'écrire... c'est que, c'est le seul moyen que j'ai trouvé pour t'oublier... » Je le regardai, sous le choc. Je ne lui avais rien demandé de son départ, du pourquoi. Et voila qu’il me le disait. Un souffle s’échappa de mes lèvres entrouvertes. « Tu étais toujours dans ma tête et il fallait que je t'ôte de la si je voulais pouvoir me concentrer sur autre chose, sur mon boulot. » Je cillai, une larme accrocha sur un de mes cils. Je cillai une seconde fois. La larme disparue sur ma joue. Il avait raison. J’étais trop fatigué pour comprendre. Car en cet instant, je savais que si je comprenais la porter de ces paroles, je paniquerais. Avec ce qui se passait avec Collin et Elliot, une autre petite déclaration, aussi naïve fut-elle, m’aurait littéralement anéantie. Mais là, présentement, je comprenais tout simplement qu’il ne m’avait pas oublié. C’était tout ce que je voulais savoir. « C'était un peu con parce que... ça n'a pas tellement fonctionné, la preuve. Je suis là sur le point de franchir cette porte et je ne dormirais pas de la nuit parce que je m'inquiète pour toi.» Je rigolai tristement, pas trop fort. Un rire murmurée, signifiant a Diego toute mon ignorance et toute ma compréhension à la fois. Il me répondit d’un sourire, j’essuyais d’autres larmes.. « Bonne nuit Leah. » Je me mordis la lèvre. «Bonne nuit Diego…» Il quitta sans un regard. Mon cœur éclata.
J’allais prendre mon cellulaire et je m’assis sur une boite de carton avant d’éclater en sanglot. Je posai ce petit objet moldu contre mon cœur en me laissant une fois de plus a une crise de larme qui dura un moment. Un assez long moment pour savoir Diego loin. Puis j’hurlai. Un cri de douleur qui n’attendait que ça, franchir mes lèvres. J’y criai alors mon mal, ma tristesse, mon indécision, mon besoin d’amour, ma déception, ma détresse. Puis, tremblant, pleurant, voulant être ailleurs, j’ouvris mon portable, trois mots de mon mari. Tout ce dont j’avais besoin. Je t’aime. Je fermai les yeux. Demain la décision. Maintenant, appeler James et tomber dans un sommeil réparateur. J’en avais besoin.
Fin du rp (l)
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