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Louve ♕ Young and tragic.
Ven 20 Mai 2011 - 17:22
✤ Wright Bonjour, Peu de gens connaissent mon vrai prénom et il faut bien l’avouer, je n’aime pas l’entendre. On m’appelle communément Louve Hepburn, surnom qu’on m’attribue depuis mon plus jeune âge, mais je suis pourtant née Lou-Virginia Hepburn. J’ai à présent tout juste 20 ans et je suis l'enfant d’une mère française et d’un père anglais tous deux descendants d’une longue lignée de sorciers. Mon orientation sexuelle ? Curieuse question qui ne manque pas d’audace, mais je vous répondrais simplement que j’aime avant tout ce qui est fait avec goût et passion, l’impudeur, l’excès, la fantaisie, la débauche et surtout l’illusion de l’amour. Il va de soit que je n’aime rendre de comptes à personne, je suis célibataire, la plupart du temps. Mon cher paternel a souvent rêvé à mes futurs diplômes en médicomagie, c’est en partie pour ça qu’à Hungalf, j’ai choisi d’étudier les sciences occultes, vivent le changement et la divination. En ce qui concerne ma baguette elle est en bois d’ébène, mesure 22 cm et elle renferme une goutte de venin de basilic. Avec, j’ai été quelquefois capable de réaliser un patronus en forme de lièvre blanc. avatar © Belikovs. || icônes © jane |
What's stopping you ?
❝J'ai peur des autres, de leurs mondes, de tous leurs mondes... Quand je les croise dans la rue, je vois la souffrance dans leurs yeux et elle m'envahit, je n'arrive pas à me protéger d'elle, c'est comme si je n'avais pas de peau, leur douleur me frappe comme une décharge électrique et je n'arrive pas à la mettre à terre, je ne peux que frémir et frissonner en attendant de me retrouver seule, ça me rend folle de penser que chacun de ces êtres contient un univers de peur et de douleur et de colère, il y en a trop, trop. Des milliards de gens en train circuler dans des magasins, des bureaux, des usines, des centrales nucléaires, la tête grésillant de soucis...❞
✖ Louve? C’est une fille tout ce qu’il y a de plus adorable ! Elle a ses défauts comme tout le monde et il faut bien dire qu’elle n’a pas sa langue dans sa poche mais j’ai toujours admiré sa franchise, elle a l’art de s’attirer des problèmes mais aussi de se tirer des pires histoires sans la moindre égratignure. C’est un drôle de personnage, effrontée et extravertie, souvent la dernière couchée et toujours présente quand il s’agit de s’enivrer jusqu’à la moelle. Je pense que la mort de sa mère, a brisé quelque chose chez elle, mais l’ivresse est une réaction humaine à ce genre de difficultés. Que celui qui n’a jamais voulu noyer sa tristesse dans quelques verres de rhum lui jette la première pierre. Elle peut parfois donner l’impression d’être l’une de ces jemenfoutistes aguerries, un brin égoïste qui ne se soucie de rien d’autre que d’elle-même, mais pour l’avoir vue dans les pires moments, je sais qu’elle s’en mord souvent les doigts et qu’il lui arrive de culpabiliser. Il faut la connaître pour l’apprécier vraiment et surtout ne pas trop écouter ce qu’en pensent les autres. Elle a toujours été à l’écoute avec moi et tant qu’on ne lui demande rien sur elle, elle est capable de conseiller, d’aider, de soutenir ceux qu’elle aime avec un engagement précieux et sincère. Un conseil ceci dit, ne vous embarquez pas dans ses histoires, mieux vaut être son ami que son amant!
Sarah, une amie d'enfance
✖ Je ne sais pas trop quoi penser d’elle mais j’avoue que parfois je l’envie. Elle est à la fois ultra-féminine et de ces filles indépendantes qui courent après la liberté et savent ce qu’elles veulent. Je ne la connais pas vraiment mais j’ai la sensation que les choses ont toujours été un peu ambigües entre nous, comme si un jeu de séduction s’était installé dès le départ sans jamais aboutir à rien d’autres que d’étranges sentiments. Malgré toute la considération que j’ai pour elle, je ne céderais jamais à ces jeux parce que je ne suis pas comme elle et contrairement à elle je ne veux pas passer pour une fille facile. J’ai entendu dire qu’elle ne se contentait pas de boire de l’alcool, d’ailleurs à voir son état quelquefois et les rougeurs autour de son nez je suis quasiment sûre que les rumeurs sont fondées, Ça la regarde, je ne suis pas là pour juger mais un jour cette auto-destruction systématique l’emportera sur le reste et je ne veux pas être là pour voir ça.
Emily, une amie?
✖ Ne me parlez plus jamais de cette pimbêche dévergondée, elle a failli détruire en une soirée, les trois années construites avec l’amour de ma vie. Je n’ai jamais compris ce qui s’était passé dans la tête de ma copine ce soir là, le fait est qu'en résumé, elle m’annonçait du jour au lendemain qu’elle aimait quelqu’un d’autre, une certaine Louve et soit-dit en passant, une fille ! N’importe qui me comprendrait, il n’y pas de pire humiliation pour un mec que d’être délaissé pour une fille. Elle n’est même pas lesbienne, ça j’en suis sur mais ça a pourtant bien failli être la fin de tout pour nous deux. Je ne sais pas comment c’en est arrivé là mais elle a dû réfléchir et malgré cette histoire, elle m’est retombée dans les bras quelques mois plus tard, en larmes. Moi l'idiot de l'histoire, mais comme n’importe qui le ferrait pour quelqu’un qu’il aime, je lui ai pardonné.
Si vous voulez mon avis, cette fille ne sait pas ce qui se fait ou ne se fait pas, elle fonce sans se poser de questions, détruit quelques couples au passage sous prétexte que personne n’appartient à personne. Je n’ai été confronté à elle qu’une fois et ça n’a servi à rien, elle n’écoute pas, pire, elle finit par s’excuser comme si tout était aussi simple et facile.
Sidney, un coléreux
✖ J’ai toujours eu du mal avec cette fille, je la trouve fausse et opportuniste. Je m’explique, depuis tout ce temps à fréquenter les mêmes soirées qu’elle, à la côtoyer et à assister à son cinéma, toujours le même, j’ai finit par comprendre qu’elle est le genre de personne à qui on ne peut jamais parler sérieusement. Trop théâtrale, voila, je crois que c’est précisément le mot qui convient, je n’irai pas jusqu’à dire qu’elle est hypocrite, je ne la connais pas assez mais cette fille est totalement désarmante. On ne peut jamais savoir ce qu’elle pense vraiment de nous ou de quoi que ce soit d’autre, c’est déstabilisant. Je sais qu’elle a brisé beaucoup de cœur mais il paraît qu’elle sait s’y prendre pour trouver le bon discours à adopter en cas de crise majeure, même ses "victimes" continuent de l’apprécier et lui pardonnent tout ce qu’elles ne pardonneraient pas à d’autres. Je ne sais pas comment elle fait, il y a des gens comme ça qui ont la chance de leur côté. Enfin, malgré tout, elle ne me dérange pas plus que ça, il faut avouer qu’elle sait mettre l’ambiance et ne manque jamais une occasion de se divertir et ça c'est plutôt une bonne chose.
Eliot, une connaissance
✎...LOUVE
Dans la vraie vie, j'ai connu ce sublimissime forum grâce à un partenariat et je ferais de mon mieux pour être là 5 jours / 7 ! Si j'ai un double compte? non . Mon personnage est un perso inventé . Et bien entendu, je ne pouvais pas partir sans vous dire que ... non non, je ne pars pas mes petits . code règlement : ok by Lust |
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Re: Louve ♕ Young and tragic.
Ven 20 Mai 2011 - 17:24
Electric feels
❝ Fuir le bonheur de peur qu'il ne se sauve, que le ciel azuré ne vire au mauve. Penser ou passer à autre chose, vaudrait mieux... Avoir parfois envie de crier sauve qui peut. Se dire qu'il y a over the rainbow, toujours plus haut le soleil above, radieux. Croire aux cieux croire aux dieux même quand tout nous semble odieux que notre coeur est mis à sang et à feu❞
Ma mère est morte quand j’avais seize ans, je l’ai vue glisser dans l’abîme et je suis restée là, ahurie, désarmée…Non pas toi…J’étais persuadée que la douleur resterait trop forte, que tout basculerait et que j’allais devenir folle…mais petit à petit, tout a continué comme avant, ou presque, il a fallu encaisser la perte comme un coup de pied au ventre qui vous coupe le souffle mais auquel on n’ose pas broncher.
Puis ils ont tous finit par retourner à leurs petites affaires. Moi, j’étais honteuse de vivre encore malgré la disparition de celle dont l’amour était censé me faire grandir. La solitude me dévora comme si la mort m'avait enveloppée moi aussi dans son souffle noir et froid, comme si la mécanique du monde redémarrait sans moi m'oubliant au passage.
Quand on y pense, je n’ai jamais été plus exemplaire et travailleuse qu’à la fin de ma scolarité à Poudlard, c'était le seul moyen de me sortir de cet immense gouffre et d'avancer. J’avais été couvée, gâtée et surprotégée par mes deux parents et ma petite âme vierge et absente de tous les malheurs du monde avait éclaté en milliers de lames tranchantes et froides sous le joug de cette douleur subite. Je n’étais pas habituée, pas préparée à cette funeste tragédie je n’arrivais plus à comprendre le rôle que je devais tenir dans cette machinerie infernale, tout me filait entre les doigts et la terre, cette conne, n’avait pas voulu s’arrêter de tourner.
Les lettres s’entassèrent et je ne répondais pas, je ne voulais pas savoir ce que les autres pouvaient avoir à en dire où à me dire. Quoi qu’ils puissent bien écrire je sentais qu’au fond de moi je ne pourrais pas l’accepter, j’avais besoin de me couper du monde, le regard des autres, leurs yeux, tous leurs yeux braqués sur moi, lorsque je rentrerais à Poudlard, m’effrayaient. Je ne voulais pas de leur compassion, de leurs « condoléances », qu’ils soient là pour moi et qu’ils voient à quel point j’étais faible et vulnérable.
~
- Louve… tu es revenue.- On dirait bien, oui.
Sans relever la tête je nouais ma cape de sorcière par-dessus l’uniforme rouge et or que j’avais de nouveau revêtu. J’avais eu tort de m’imaginer pouvoir passer encore un moment seule dans le dortoir des gryffondors et lorsqu’elle posa doucement sa main sur mon épaule, je ne bronchais toujours pas sentant toutefois ma gorge se serrer un peu plus.
- Est-ce que ça ira ?
Je savais que quoi quelle dise, ses mots idiots et inappropriés sonneraient faux, mais je hochais la tête en affichant un sourire de remerciement. Son corps se rapprochait du mien et me semblait étranger. J’avais la sensation qu’une éternité s’était passée et que quoi qu’elle puisse faire, je ne voulais pas de sa présence.
- Je ne suis pas dans la maison du courage pour rien.
- Tu as reçu mes hiboux ? J’ai tout avoué à mes parents pour nous deux, j’avais tellement besoin de te voir, il fallait que je te rejoigne aux obsèques mais ils m’en ont empêchée, je suis désolée Louve, j’aurai tellement voulu être là pour toi. Je n’ai jamais cessé de penser à toi, pas une seule seconde… Je leur ai dis à quel point tu étais importante pour moi mais ils n’ont rien voulu savoir.
- Arrête, je ne t’ai jamais demandé ça. Nos parents n’ont pas à savoir ce genre de chose.
J’entendais ma voix résonner froidement contre les murs en regardant les lourdes larmes couler le long de ses joues pâles. Vide de sentiments j’étais comme un pantin impitoyable, je n’arrivais même pas à m’émouvoir et son visage de poupée fragile ne m’inspirait plus qu’une profonde indifférence. Je ne cherchais pas à comprendre, je n’avais plus besoin d’elle d’ailleurs elle ne représentait rien pour moi et de quel droit se permettait-elle de s’immiscer dans ma vie de cette façon grossière et maladroite.
Comment pouvait-elle avoir la prétention de croire un instant qu’elle pouvait amoindrir ma peine par sa seule présence.
- S’il te plait ne sois pas froide comme ça, j’ai besoin de toi et je suis là pour toi quoi qu’il arrive, je traverserais cette épreuve avec toi, tu le sais. Même si tu as besoin d’être seule, je le comprendrais…
Ses sanglots se calmaient un peu et je dégageais mon épaule de son étreinte. Je n’avais pas pensé à elle une seule seconde durant ces quelques semaines de séparation et je n’avais même pas la force de la préserver en cherchant un discours soigné et approprié.
- Je ne t’aime plus, excuse moi, je n'ai rien de plus à dire. Je vais à la bibliothèque et j’ai envie d’être seule.
Mon corps se releva machinalement du lit, fuyant son regard, et j’attrapais mes livres sans un mot de plus.
❦
afraid of nothing
❝ Qui donc a envie de se trouver dans un lit avec un être humain? Lorsque cela arrivait et que "l'être humain" se révélait ainsi dans mes draps, se mettait à penser à haute voix et essayait même de communiquer avec moi, il me suffisait de lui clore les lèvres par un baiser et de le serrer à nouveau dans mes bras pour que "l'être humain" disparaisse et que l'on se retrouve enfin entre amants.❞
J’avais obtenu mes A.S.P.I.C avec d’excellents résultats lorsque je sortais enfin de Poudlard. Durant ces deux dernières années j’avais beaucoup fréquenté les serdaigles et leur force travailleuse pour finalement devenir comme eux un vrai petit rat de bibliothèque. Quoi qu’on puisse en dire, le travail empêche de trop penser et je m’étais accoutumée à adopter chaque jour cette attitude silencieuse et sérieuse qui me fut salvatrice. Mon père était fier de moi, mes professeurs aussi mais cela m’importait peu. La fin de ces années poudlariennes signaient l’entrée dans quelque chose de nouveau, j’en étais convaincue.
A mon retour à Londres, je retrouvais Sarah, une amie de longue date qui avait fait ses études à Beauxbatons et comme moi désirais prendre une année sabbatique. Réticente au départ, je me laissais pourtant entraîner par l'esprit fêtard de cette fille et de ses amis londoniens. J'avais appris à vivre dans l'indépendance, seule face à mes ambitions et mes pensées sombres, pourtant au contact de ces nuits d'alcool, d'amour et de musique, je m'abandonnais complètement. C’est un ainsi que ma vie changea du tout au tout. Je m’engouffrais dans un tourbillon coloré d’acides, de lumières et de rythmes électroniques presque chaque soir les bars et les night clubs m’ouvrant leurs portes magiques je prenais très vite goût à ces substances moldues qui transforment la réalité en un gigantesque rêve édulcoré. J'avais à la fois l'impression de me perdre et de retrouver l'essence même de ma force et de mes convictions. Il fallait profiter, vivre l'instant et fuir le bonheur qui n'arriverait jamais pour conquérir le plaisir. Chaque nuit j'aimais et j'étais aimée, je dansais sous les lumières entre les corps humides, l'alcool me détruisait le ventre et pourtant il fallait toujours recommencer et chaque matin je m'endormais épuisée chez mon père qui ne se doutait de rien.
~
- Arrête tes fausses excuses…Je savais d’avance qu’avec une fille comme toi, ça ne pouvait pas se passer autrement mais j’en ai plein la tête Louve, quand est-ce que tu grandiras un peu ? Écoute-moi, tu ne peux pas juste utiliser les gens et les jeter comme ça. Soit au moins responsable de tes actes, assume bordel ! Tu te crois au dessus de tout ce beau petit monde c’est ça ? Laisse-moi te dire juste une chose, tu ne te respectes même pas toi-même c’est tellement plus facile de faire la pute dans ce bordel environnant sans se soucier des autres! Fais pas cette tête tu m’as parfaitement bien entendu...- Quoi ? Ah non non c’est pas ça mais…c’était vraiment la dernière ?
Un soupir. Je laissais ma tête se renverser contre l’accoudoir du fauteuil en agitant douloureusement l’ultime bouteille de vodka quasi vide.
- C’était la meilleure que j’ai jamais bue…
- J’espère vraiment que tu te moques de moi.
C’est dans un mouvement nonchalant que mon visage se tournait enfin vers le bellâtre moralisateur qui, malgré mes esquives, continuait de s’acharner sur moi. Comme si une soirée comme celle-ci se prêtait à ça. Je tentais enfin un sourire attendrissant de sympathie, le regard embué d’alcool et les sens égarés. Dans ces cas là, il faut toujours nier l’évidence.
- Non…alors là non pas du tout. De la zubrowka ! Nina en avait rapporté seulement six bouteilles de Pologne. Faut dire qu’elles étaient déjà bien entamées hier soir…Mais peu importe, il doit bien rester un petit quelque chose à boire ?
Espiègle et surtout enivrée, mon corps se redressa doucement. Tandis que ma main attrapait machinalement une bière égarée, je n’avais aucun mal à me remémorer la dernière nuit passée entre ses bras. Toutes ces délicieuses nuits d’ailleurs sans suite mais l’instant n’est-il pas plus intense quand on décide qu’il sera simple et sans promesses ? Sans aucune pudeur et dans une moue qui devait ressembler à l’innocence même, je laissais mon corps entier s’effondrer doucement contre lui. Pas de réaction ou plutôt si, un lent soupir désabusé souleva sa poitrine au moment où je relevait enfin la tête.
- Bon, je te propose un deal de secours….Tu m’embrasses et tu t’arrête de parler. Je prononçais avec détachement ces derniers mots face à sa mine surprise. C’est ça, embrasse-moi et tait toi.
- Où est le deal ?
- Minute papillon, j’allais y venir.
Il faut avouer que dans un certain contexte, même les idées les plus profondes deviennent triviales. Ma voix partait en vrille, « schlak » la flamme du briquet vint éclairer nos deux visages et je m’approchais de lui avec une délicatesse un peu ratée, clope à la bouche mon regard s’allumait, engageant.
- Embrasse-moi comme devrais le faire ce joli blond qui se respecte. Ce joli blond envouté qui est au fond de toi et qui ne demande qu’à se distraire. Tu vois, tu souris…
- En parlant de respect…
- Chut attend! Je déposais un doigt contre ses lèvres. Embrasse moi et je te donne les dernières gorgées.
~
Odeur de tabac froid, cadavres de bouteilles en tout genre et la tête comme une citrouille fraîchement évidée, heureusement mes pieds froids trouvèrent leur réconfort contre le corps chaud qui partageait la couverture avec moi. Une douleur lancinante semblait s’être nichée entre mes deux yeux floutant ma vision et mon ventre n’en parlons pas, c’était Bagdad en pire. Quelques bribes de souvenirs me revinrent en mémoire sous forme de flashs désordonnés. Loin d’être la première nuit passée avec ce type, j’avais l’impression que notre histoire avait débuté plusieurs mois plus tôt au croisement d’un bar dans la Upper street. Il était l’image même de ce qu’aurait dû désirer toute fille normalement constituée. Téméraire, responsable, protecteur, sérieux et beau comme un Apollon. Mes doigts entrelacés dans ses bouclettes blondes je déposais mes lèvres dans le creux de sa nuque avant de me faufiler discrètement hors de la couverture pour réunir mes affaires. Un coup de brosse, miroir de poche et rouge à lèvre, prête à partir je jetais un dernier regard au garçon qui s’éveillait tout juste.
- Tu pars déjà ?
Un sourire désolé en guise de réponse, je détournais mes yeux fatigués de son air surpris.
- File, j’ai compris. Je me suis souvent dis que j’aurai aimé être comme toi, mais ta vie doit être tellement triste au final.
- Ne soit pas méchant, ça gâcherait tout.
Je tournais les talons avec toute l’élégance dont j'étais capable un matin tel que celui-ci. Objectif : Rentrer avant mon père qui ne se doute pas un seul instant que la soirée studieuse chez Sarah s’est avérée un peu moins intellectuelle qu’annoncé sur le contrat.
❦
I'm a murderer
❝ La décadence m'a perdue.
Ah tu me tues mon amour, dis m'aimes-tu ? Je t'aimais déjà mais nuance, la décadence, plus encore que notre mort, lie nos âmes et nos corps. Dieu pardonnez nos offenses, la décadence a bercé nos corps blasés et nos âmes égarées❞
Les fumées de nos cigarettes parfumées d'herbe illicite se mêlaient au plafond dessinant un vaste brouillard blanc dans l’unique pièce de l’appartement de Tommy. Le temps semblait suspendu et nous venions de faire l’amour comme à chaque fois que, lasse de la mauvaise humeur de mon père et de la maison vide, je venais chercher refuge dans cet obscur appartement où se côtoyaient l’odeur des chiens, des clopes et de l’alcool. Je ne connaissais ce type que depuis quelque mois seulement mais ses allures de junkies fragile et silencieux avaient ce je ne sais quoi de palpitant et d’interdit qui m’avait immédiatement attirée. C’était le dernier mois, le putain de dernier mois et toute cette année ne serait qu’un souvenir, bon, mauvais peu importe un souvenir hallucinant. Je venais d’être acceptée à Hungcalf ce qui n’avait rien d’étonnant suite à mes bons résultats mais avec l’année qui venait de s’écouler j’étais angoissée par l’idée de devoir à nouveau suivre des cours, travailler régulièrement. Ce qui avait été facile pour moi me semblait à présent à des années lumières.
- Je peux ouvrir la fenêtre ?
Je tirais mon junkie de ses pensées et sans attendre qu’il acquiesce, mon corps impudique se faufilait hors de la couverture pour laisser le vent frais se faufiler contre mon visage. Il s’était à présent assis et l’un de ses genoux lâchement replié vers lui accueillait son menton en tremblant, ses yeux rougis étaient vides d’expression. Je n’étais plus surprise par ses états qui ne m’inquiétaient plus, il était en pleine descente.
- C’est toujours bon pour ce soir ?
- Tout est dans le tiroir gauche comme d’habitude.
- Merci Tommy.
Je tirai une dernière taffe sur le joint et jetais le mégot par la fenêtre avant de déposer quelques billets sur ce qu’il appelait « son bureau ». C’était une soirée d’adieu avec Sarah et les autres, elle reprenait elle aussi ses études mais en France et la nuit promettait d’être longue. Alors que j’enfilais mes vêtements pour partir, Tommy semblait ailleurs, complètement perdu dans ses pensées d’héroïnomane absent, je n’arrivais pas à le comprendre mais je l'acceptais tel qu’il était parce qu’il avait toujours eu le respect de ne jamais me poser de questions sur moi et surtout parce que pour la première fois depuis très longtemps, il me donnait envie de l'aimer. Je me sentais souvent avec lui comme dans un mauvais film à la bande son grésillante et au scénario tragique, comme si tout ça n'était pas réel. J'avais besoin de quelque chose d'instable, d’éphémère, de m'enterrer jusqu'au cou dans la misère qu'il m'offrait sur un plateau. Mes lèvres se posèrent doucement contre son front moite tandis que ma main effleurait sa joue avec compassion.
- Tu viendra chez Sarah?
- Oui je pense que je passerais
- T'as intérêt c'est notre dernière nuit ensemble ce soir.
Je prenais volontairement un ton ironique pour ne pas trahir l’inquiétude dans ma voix. Je n'avais jamais voulu m'attacher à lui et pourtant je ne pouvais m'empêcher de me demander ce qu'il deviendrait sans moi, une fois loin de lui à Hungcalf. Mes lèvres s'étirèrent dans un sourire et je me décidais enfin à partir.
- Attend Louve, je vais avoir besoin de toi encore une fois, je tremble trop…
Je détestais ça mais j’avais finis par comprendre qu’il n’y avait aucune solution. Ce problème, l’enfer dans lequel il s’était enlisé jusqu’au cou ne regardait que lui et mon avis ne comptait pas. Les seringues étaient dans la salle de bain, je savais comment faire et avec précaution je nouais enfin un foulard autour de son avant-bras. Le produit injecté dans ses veines semblait tellement puissant qu’à le regarder simplement, j’avais l’impression de participer un peu à son état d’extase mais je le perdais immédiatement pour je ne sais quel pays imaginaire. Tandis qu’il fermait ses yeux bleus dans un long soupir, je finissais de m’habiller, attrapait mon sac et lui jetais un dernier regard sans prononcer le moindre mot. La dernière dose que je venais de lui injecter lui serait fatale.
"Il a fait une overdose, Louve, je suis désolée". Écorchée vive par cette phrase tranchante, j'avais cru mourir avec lui ce soir là. Personne ne s'était étonné, il devait être de ceux dont la mort est attendue par tous. Chaque vie, unique, fragile, frémissante peut s'éteindre à la manière d'une bougie sur laquelle on souffle distraitement ou qu'un coup de vent éteint par inadvertance. Encore aujourd'hui ce lourd secret me ronge le coeur à petits feux. Je tuais quelqu'un la veille de mon départ pour Norwich et la vision de son corps froid et sans vie n'avait pas fini de hanter mes cauchemars.
❦
- InvitéInvité
Re: Louve ♕ Young and tragic.
Ven 20 Mai 2011 - 17:27
Willa :baveuh: :baveuh: :baveuh:
Bienvenue (l)
Bienvenue (l)
- InvitéInvité
Re: Louve ♕ Young and tragic.
Ven 20 Mai 2011 - 17:29
bienvenue ! (ou devrais-je dire re ?)
je te réserve Willa pour 7 jours ;)
je te réserve Willa pour 7 jours ;)
- InvitéInvité
Re: Louve ♕ Young and tragic.
Ven 20 Mai 2011 - 17:34
Merci (l) (l)
Ehm.. "re" si on veut mais ma dernière fiche n'avait pas aboutit à grand chose :brille:
J'hésite entre grymm et wright pour Louve alors si vous avez un avis à donner ._.
Ehm.. "re" si on veut mais ma dernière fiche n'avait pas aboutit à grand chose :brille:
J'hésite entre grymm et wright pour Louve alors si vous avez un avis à donner ._.
- InvitéInvité
Re: Louve ♕ Young and tragic.
Ven 20 Mai 2011 - 17:56
Bienvenue (l)
Moi j'opte pour les rouges, il en faut plus en ce moment :huhu: ! Après ça dépend du caractère de Louve :)
Moi j'opte pour les rouges, il en faut plus en ce moment :huhu: ! Après ça dépend du caractère de Louve :)
- InvitéInvité
Re: Louve ♕ Young and tragic.
Ven 20 Mai 2011 - 18:04
Merci Amabel
L'un ou l'autre convient assez je crois, alors autant faire pencher la balance :huhu:
L'un ou l'autre convient assez je crois, alors autant faire pencher la balance :huhu:
- InvitéInvité
Re: Louve ♕ Young and tragic.
Ven 20 Mai 2011 - 18:05
Mais les Wright sont pas actifs en rp, donc si tu pouvais leur donner un coup de pouce, j'opte pour les rouges aussi (a) (Même si de toute évidence, les Grymm dominent )
- InvitéInvité
Re: Louve ♕ Young and tragic.
Ven 20 Mai 2011 - 18:12
ça c'est ce qu'on verra 8) En tout cas c'est partit pour wright, merci! =DLust Whitaker a écrit: j'opte pour les rouges aussi (a) (Même si de toute évidence, les Grymm dominent )
& Merci Jared
- InvitéInvité
Re: Louve ♕ Young and tragic.
Ven 20 Mai 2011 - 18:17
Les Wright gèrent ! Rejoins nous :inlove:
Bienvenue Louve et bon courage pour ta fiche (l)
Bienvenue Louve et bon courage pour ta fiche (l)
- InvitéInvité
Re: Louve ♕ Young and tragic.
Ven 20 Mai 2011 - 18:25
Comment résister à une jolie wright Merci Emy ^^
- InvitéInvité
Re: Louve ♕ Young and tragic.
Ven 20 Mai 2011 - 21:21
J'adore ce prénom ... Louve :baveuh:
Bref, BIENVENUE :D
Bref, BIENVENUE :D
- InvitéInvité
Re: Louve ♕ Young and tragic.
Dim 22 Mai 2011 - 12:40
Bienvenue :inlove: :inlove: :inlove: C'est un peu stupide, t'es arrivée avant moi mais... J'ai pas pu résister à ta beauté (l)
- InvitéInvité
Re: Louve ♕ Young and tragic.
Dim 22 Mai 2011 - 13:48
Bienvenue avec la jolie Willa :brille:
- InvitéInvité
Re: Louve ♕ Young and tragic.
Dim 22 Mai 2011 - 18:45
Merci Whiskas et mon Swannou :lovers:
- InvitéInvité
Re: Louve ♕ Young and tragic.
Lun 23 Mai 2011 - 16:58
Chère étudiante
Félicitations, tu es admise à l'université magique de Hungcalf !
Nous t'invitons à aller déposer tes valises dans ta chambre universitaire ou ton appartement à Norwich avant de laisser ton hibou à la volière. Si tu es perdu dans l'université et ne retrouve plus tes horaires de cours ni celles de ton club d'échecs sorciers, n'hésite pas à aller faire un tour au panneau d'affichage.
Enfin, le système de parrainage sorcier est à ta disposition à tout moment du jeu !
N'hésite pas à envoyer des hiboux au staff si tu as des questions,
Have fun !
Note personnelle : Magnifique fiche, très touchante (l) Je te valide bien entendu, chez les Wright ! Si tu as la moindre question, n'hésite pas ;) Have fun et bon jeu (l)
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