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party hard x whilelmina
Jeu 17 Nov 2016 - 12:10
Une fête. Encore une fête. J’avais l’impression de revivre les mêmes moments encore et encore dans cette université. J’étais… Comment dire… Blasée. Rien ne changeait. Tout se passait toujours de la même façon. Chaque week-end Jules me proposait une fête. La plupart du temps dans le grenier, parfois c’était en dehors de l’école aussi. Mais ça c’était quand c’était préparé un plus en avance. J’acceptais quand c’étaient les fêtes de Jules. Une fête organisée par un Grymm je ne pouvais pas la manquer. Alors comme d’habitude je m’étais pomponné. J’avais fait des jolies bouclettes dans mes cheveux, j’avais enfilé une robe moulante rouge, mis un rouge à lèvres rouge. Oui c’est la couleur des Wright mais cette couleur me va bien au teint. Je ressemble à Blanche-Neige comme ça. Je m’étais rendue à cette fête, avec Faye. Nous étions resplendissantes comme d’habitude. J’avais passé beaucoup de temps avec mon amie, assises sur un canapé, un verre d’alcool à la main, à critiquer les tenues de ceux, et surtout celles, qui passaient devant nous. Nous partagions les derniers ragots. On riait. Puis l’alcool aidant nous nous mettions à danser. J’avais croisé Dan, on avait ri ensemble, on avait dansé. Ce qui avait eu pour effet d’éloigner Faye de moi et je l’avais perdu de vue. Mais peu importe, nous nous retrouvions plus tard, ce n’est pas comme si on était dans un endroit inconnu, on connaissait tout le monde ici. J’avais croisé Gulli. Mon cœur s’était brisé en mille morceaux, comme chaque fois que je croisais son regard. Comme d’habitude je m’étais resservi un autre verre. Et j’avais ri. Pour lui montrer que ce qu’il avait fait ne m’affectait plus même si c’était on ne peut plus faux. Toujours la même rengaine. Toujours la même chose. Ça se déroulait toujours de cette façon. C’était ce que je me disais là, toute seule, assise sur un canapé, à regarder les autres s’amuser comme je le faisais quelques minutes auparavant. Mais là je n’avais plus envie. Plus envie de jouer. Plus envie de continuer comme ça. J’avais l’impression que tout ceci ne me mènerait nulle part. Qu’après l’université je me retrouverais seule. Avec Batman mon chat. Et d’autres chats qui viendraient après. Et que je mourrais seule entourée de mes chats. Oui je faisais un bad. En quelque sorte. Je me sentais seule parmi tous mes amis. Tout ceci n’était que façade et bientôt, avant qu’on ait eu le temps de dire ouf, tout ceci disparaitrait. On ne pouvait pas rester des étudiants toute notre vie après tout, et chacun prendra son propre chemin. J'écoute la musique. Et j'essaye de ne plus penser à rien, de ne plus penser à tout ça. De profiter. J'y arrivais la plupart du temps. J'étais heureuse ici. Oui je ne pouvais pas dire le contraire j'étais heureuse. Mais il manquait quelque chose à ma vie, un petit quelque chose et je ne saurais dire quoi.
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Re: party hard x whilelmina
Mer 30 Nov 2016 - 20:15
Une envie de souffler. Un besoin, égoïste peut-être, de respirer. De respirer l'air ambiant emplit de sueur, de tabac froid et d'alcool séché. Une odeur de vomi, de personnes trop alcoolisés. Cette envie flagrante et addictive de danser, danser, danser jusqu'à ce que le soleil se lève, danser pour tout oublier, oublier que je suis là, que je suis bien là, et que je ne bougerais pas. Que demain, lorsque la soirée sera terminée et que je devrais reprendre ma vie, je serais toujours là. Et je serais toujours là dans deux jours. Dans deux mois. Dans deux ans. Je serais toujours là. Une envie de ne plus penser, de laisser mon cerveau se faire dicter par la loi de la verte, la loi de l'alcool, la loi de la fête. Puis il y a la musique, doucereuse, lente, langoureuse. Cette musique qui emplit mon crâne, s'infiltrant par mes oreilles dans le moindre coin vide de ma tête. Elle me possède, chaque fois, entièrement, intégralement dirai-je même. Elle m'obsède, putain, elle m'obsède complètement. Bientôt je ne m'entendrais plus penser, mais je serais là. Vivante. Et c'est ce que je recherche, en étant à cette soirée, ce soir-là précisément. Je cherche simplement à être vivante, à exister, un peu, au moins un peu, au moins le temps d'une soirée. Au moins le temps de tout oublier. Et puis, dans la foule, soudainement, j'aperçois une tête connue. Une tête que je connais particulièrement bien, même, pour être l'une de mes amies, relativement proche. Une tête que je côtoie depuis des années déjà. « Charlott ! » Ma voix ne me ressemble pas, trop enrouée à cause de tous les pétards que j'ai fumé, trop vague à cause de tout l'alcool que j'ai englouti. Pourtant, j'ai l'impression d'avoir toute ma tête, et si je tangue un peu en essayant de rejoindre la Grymm, je ne le remarque même pas. J'ai trouvé mon but de la soirée : divertir mon amie, qui semble s'ennuyer à mourir. Et j'ai exactement ce qu'il faut pour lui remonter le moral, d'ailleurs. « Viens, on va dehors. Il fait trop chaud ici ! » Je n'lui ai même pas laissé le temps de parler, mais j'vais pas vous mentir, je n'lui laisse absolument pas le choix. D'ailleurs, je lui montre bien, attrapant son bras doucement pour l'emmener avec moi à l'extérieur, histoire de se rafraîchir un peu, et de fumer beaucoup surtout. Peut-être de discuter, aussi. Voir comment elle va. Faut dire que j'la vois peu, en ce moment. J'me suis un peu retranchée sur moi-même. Est-ce que c'est à force de voir Leopold et sa stupide pimbêche ? Peut-être bien, mais il est certain que j'l'avouerais jamais. Surtout que j'ai pas vraiment de raison d'être jalouse. J'couche bien avec Lex, moi. J'ai donc rien à dire, hein ? Surtout que j'suis pas amoureuse de lui. Vraiment pas. Je.ne.suis.pas.amoureuse.de.Leopold. Hors de question qu'un truc comme ça arrive.
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