- InvitéInvité
holly ㄨ i can't save us (drama) (terminé)
Mer 21 Juin 2017 - 17:03
holly & gideon
i can't save us
Ton écriture se trouve sur ce petit bout de parchemin, probablement déjà entre les mains de la concernée à l'heure actuelle, Holly. C'était un truc entre vous, instauré à l'époque où vous n'étiez pas encore ensemble. Des envois de hiboux, le lieu d'un rendez-vous gribouillé, une heure bien précise soulignée et des battements de coeur précipités dans l'attente de retrouver l'autre. Sauf qu'à l'époque, tu ne mettais pas de point d'interrogation, tu étais certain qu'elle viendrait. Aujourd'hui, c'est plutôt une invitation, tu espères qu'elle aura le temps de venir se balader un peu avec toi. La journée est parfaite pour ça, le soleil resplendit dans le ciel et les températures grimpent sur le thermomètre, moment idéal pour prendre une pause dans vos examens et vos révisions. Ça ne vous fera pas de tort, ni à l'un ni à l'autre, c'est sûr. Et puis, surtout, il faut que tu lui parles, c'est plutôt urgent. Tu as assez repoussé l'échéance jusque-là, il y a quelque chose qu'il faut que tu lui dises, un sujet important qu'il faut que tu abordes. Tu ne voulais pas, au début, en parler ni à elle, ni aux autres, parce que t'avais peur qu'ils te fassent changer d'avis. Ta décision étant plutôt bien arrêtée maintenant, ton poste à la chouette enchaînée assuré, tu penses qu'il est temps, maintenant, de la mettre au courant. Les autres suivront. Elle a toujours été la première à savoir ce genre de choses, peut-être mise à part ta famille, parce que tu la considères comme la personne la plus importante de ta vie. Tu ne vois pas pourquoi ça changerait, aujourd'hui...
Des choses changent, c'est vrai, tu ne peux pas le nier, tu n'es pas complètement idiot, non plus. Le fait que vous vous voyez beaucoup moins par rapport à avant, déjà. C'est non négligeable. Que vous n'en ressentez plus vraiment le besoin, en fait, comme c'était encore le cas, il n'y a pas si longtemps que ça. C'est normal, sûrement, après autant d'années de vie de couple avec quelqu'un. Puis, vous avez chacun vos amis, vos activités. Toi, le quidditch et la radio. Elle, les nymphes, les quenouilles... Enfin, si tu devais commencer à tout citer ! Elle est surproductive, la petite Holly. Ça te fait penser que vous n'avez pas passer une nuit ensemble depuis un bout de temps, aussi... M'enfin. Toi, tu te contentes de pas la ralentir, ta copine, tu l'encourages, évidemment, comme elle l'a toujours fait avec toi, avec tous les obstacles que vous avez traversé. Tout ça, ça vous lie, indéniablement. Jamais rien ne pourra annihiler l'affection que tu lui portes, c'est certain. Pas même ces quelques changements minimes auxquelles tu viens de faire allusion.
Tu te trouves déjà au jardin botanique, Gideon, et parcoures les allées pavées en observant ton environnement. Il y a beaucoup de moldus ici, vous ne vous trouvez pas au district exclusivement sorcier de Myrddin Wyllt. Bon nombre de couples ou d'amis sont assis à même l'herbe pour profiter du soleil, des enfants jouent au ballon avec des goals improvisés. Tu t'apprêtes à jeter un œil à ta montre lorsque tu la repères, un peu plus loin sur la même allée que toi. Toujours aussi rayonnante. Elle fait toujours tourner quelques têtes sur son passage, c'est devenu le quotidien, tu ne peux pas les en blâmer. Tu adresses un sourire à Holly, te diriges vers elle, sans te départir de l'air nonchalant qui te colle toujours aux basques. Elle est venue, au final. T'en es réellement ravi.
Tu la salues d'un baiser lorsque vous vous rejoignez, sans te départir d'un sourire au coin des lèvres. Tu ne sais pas exactement quand tu vas lui annoncer la nouvelle, mais rien ne sert de se presser, tu vas d'abord profiter de sa présence avant toute chose.
- Comment tu vas ? Mon hibou ne t'a pas dérangé en pleine révisions, j'espère ? Tu passes la question qui s'enquiert de savoir si ses examens se déroulent bien, jusqu'ici, tu sais que c'est le cas. Ou sinon, elle te l'aurait probablement déjà dit. En tout cas, je suis content que tu sois venue. J'avais vraiment besoin de me changer les idées, je veux plus voir un parchemin de la journée. Tu lâches un rire, sans pour autant cacher le fond de vérité qui se cache dans tes paroles.
AVENGEDINCHAINS
i can't save us
« RDV au jardin botanique, 13 h ?
Gideon »
Gideon »
Ton écriture se trouve sur ce petit bout de parchemin, probablement déjà entre les mains de la concernée à l'heure actuelle, Holly. C'était un truc entre vous, instauré à l'époque où vous n'étiez pas encore ensemble. Des envois de hiboux, le lieu d'un rendez-vous gribouillé, une heure bien précise soulignée et des battements de coeur précipités dans l'attente de retrouver l'autre. Sauf qu'à l'époque, tu ne mettais pas de point d'interrogation, tu étais certain qu'elle viendrait. Aujourd'hui, c'est plutôt une invitation, tu espères qu'elle aura le temps de venir se balader un peu avec toi. La journée est parfaite pour ça, le soleil resplendit dans le ciel et les températures grimpent sur le thermomètre, moment idéal pour prendre une pause dans vos examens et vos révisions. Ça ne vous fera pas de tort, ni à l'un ni à l'autre, c'est sûr. Et puis, surtout, il faut que tu lui parles, c'est plutôt urgent. Tu as assez repoussé l'échéance jusque-là, il y a quelque chose qu'il faut que tu lui dises, un sujet important qu'il faut que tu abordes. Tu ne voulais pas, au début, en parler ni à elle, ni aux autres, parce que t'avais peur qu'ils te fassent changer d'avis. Ta décision étant plutôt bien arrêtée maintenant, ton poste à la chouette enchaînée assuré, tu penses qu'il est temps, maintenant, de la mettre au courant. Les autres suivront. Elle a toujours été la première à savoir ce genre de choses, peut-être mise à part ta famille, parce que tu la considères comme la personne la plus importante de ta vie. Tu ne vois pas pourquoi ça changerait, aujourd'hui...
Des choses changent, c'est vrai, tu ne peux pas le nier, tu n'es pas complètement idiot, non plus. Le fait que vous vous voyez beaucoup moins par rapport à avant, déjà. C'est non négligeable. Que vous n'en ressentez plus vraiment le besoin, en fait, comme c'était encore le cas, il n'y a pas si longtemps que ça. C'est normal, sûrement, après autant d'années de vie de couple avec quelqu'un. Puis, vous avez chacun vos amis, vos activités. Toi, le quidditch et la radio. Elle, les nymphes, les quenouilles... Enfin, si tu devais commencer à tout citer ! Elle est surproductive, la petite Holly. Ça te fait penser que vous n'avez pas passer une nuit ensemble depuis un bout de temps, aussi... M'enfin. Toi, tu te contentes de pas la ralentir, ta copine, tu l'encourages, évidemment, comme elle l'a toujours fait avec toi, avec tous les obstacles que vous avez traversé. Tout ça, ça vous lie, indéniablement. Jamais rien ne pourra annihiler l'affection que tu lui portes, c'est certain. Pas même ces quelques changements minimes auxquelles tu viens de faire allusion.
Tu te trouves déjà au jardin botanique, Gideon, et parcoures les allées pavées en observant ton environnement. Il y a beaucoup de moldus ici, vous ne vous trouvez pas au district exclusivement sorcier de Myrddin Wyllt. Bon nombre de couples ou d'amis sont assis à même l'herbe pour profiter du soleil, des enfants jouent au ballon avec des goals improvisés. Tu t'apprêtes à jeter un œil à ta montre lorsque tu la repères, un peu plus loin sur la même allée que toi. Toujours aussi rayonnante. Elle fait toujours tourner quelques têtes sur son passage, c'est devenu le quotidien, tu ne peux pas les en blâmer. Tu adresses un sourire à Holly, te diriges vers elle, sans te départir de l'air nonchalant qui te colle toujours aux basques. Elle est venue, au final. T'en es réellement ravi.
Tu la salues d'un baiser lorsque vous vous rejoignez, sans te départir d'un sourire au coin des lèvres. Tu ne sais pas exactement quand tu vas lui annoncer la nouvelle, mais rien ne sert de se presser, tu vas d'abord profiter de sa présence avant toute chose.
- Comment tu vas ? Mon hibou ne t'a pas dérangé en pleine révisions, j'espère ? Tu passes la question qui s'enquiert de savoir si ses examens se déroulent bien, jusqu'ici, tu sais que c'est le cas. Ou sinon, elle te l'aurait probablement déjà dit. En tout cas, je suis content que tu sois venue. J'avais vraiment besoin de me changer les idées, je veux plus voir un parchemin de la journée. Tu lâches un rire, sans pour autant cacher le fond de vérité qui se cache dans tes paroles.
- Diane de CornouillerADMIN 🌹 hermine bretonne
- » parchemins postés : 881
» miroir du riséd : Lili Reinhart
» crédits : ECK ou Cinderella
» multinick : Le serpent de glace (James B.) et le moineau (Luan N.) (RIP l'alligator (Aroha H.) et le leprechaun (Adrian O'C.))
» âge : 31 ans (20/09/1992)
» situation : mère célibataire (un tout petit peu amoureuse)
» année d'études : 3e année
» options obligatoires & facultatives : Nouveau cursus (3e année) :
Option obligatoire :
Stylisme enchanté
Option facultative :
Potions
------------------------------------------------------------------
Ancien cursus avorté en 7e année (Magics obtenus) :
Options obligatoires :
Histoire de la magie,
Etude des moldus,
Sciences politiques magiques.
Options facultatives :
Sortilèges,
Littérature magique,
Musique.
» profession : Organisatrice d'événements à temps partiel, associée au Loch d'Inès, étudiante et prez des Nymphes et maman
» particularité : semi-vélane
» nature du sang : sang-pur
» gallions sous la cape : 841
Inventaire Sorcier
Inventaire Sorcier:
Re: holly ㄨ i can't save us (drama) (terminé)
Mer 5 Juil 2017 - 10:19
« RDV au jardin botanique, 13 h ?
Gideon »
Gideon »
Pourquoi ça ne m'irait pas ? Parce que c'est bien ce que sous-entend ce point d'interrogation, n'est-ce pas ? C'est ce que je me suis demandé, en découvrant ce petit bout de parchemin, pourtant si semblable à des centaines d'autres reçus par le passé. Semblable, et en même temps différent. Ces propositions de rendez-vous griffonnés à la va-vite, j'en ai reçues tellement que je ne saurais les compter, et je me souviens sans peine de l'état fébrile dans lequel ils étaient capables de me mettre. Aujourd'hui encore, c'est un peu le cas, mais je me voilerais la face si je niais que les battements de mon coeur ne sont plus les mêmes. Et la tension me gagne, comme je réalise que je suis presque anxieuse à l'idée de le retrouver.
Non pas que je ne souhaite pas le voir, loin de là ! Mais au fond de moi, je sens bien que quelque chose ne va pas, et je ne saurais dire quoi. C'est bien le fond du problème, d'ailleurs, que de ne pas être capable de le nommer, le décrire. Pourtant tout semble parfait : c'est une journée magnifique, les températures redeviennent clémentes (même si je n'ai jamais eu trop de problème avec la pluie et le vent, ma Bretagne natale s'en est assurée), et je suis en avance sur mon planning de révisions. Aucune ombre au tableau, en théorie. Si ce n'est que je sais bien que ça fait un peu trop longtemps qu'on n'a pas eu l'occasion de se retrouver comme ça, tous les deux. Sans doute de ma faute, aussi, après tout, des fins d'années scolaires, on en a connues d'autres, et ça ne nous empêchait pas de nous ménager du temps, avant. Le jour ou la nuit, d'ailleurs, ça n'avait pas d'importance. Mais c'était quand la dernière nuit qu'on a passée ensemble ? Je soupire, inquiète. Pour moi, pour lui, pour nous, pour tout ce que ça peut vouloir dire, tout ça, et qui me terrifie. Des clubs, j'en ai toujours eu plusieurs. Mes études ont toujours été importantes. Alors quoi ? Qu'est-ce qui a changé, maintenant ? Parce que c'est ça, finalement, qui m'angoisse : ce changement, que je ne maîtrise pas le moins du monde. Alors que je l'aime, ce grand Loup, indéniablement. De la même manière qu'avant ? Je suis incapable de répondre à cette question, mais je ne me vois, clairement, pas passer le reste de ma vie loin de lui. D'une façon ou d'une autre, nous sommes liés, il est impensable pour moi que ça ne soit plus le cas. Je ne peux pas le perdre, lui. Jamais.
Il est déjà là, quand je pénètre dans le jardin botanique d'un quartier non sorcier de la ville. Il regarde les autres, les couples et les enfants qui jouent, tous ceux qui profitent du soleil des premiers jours d'été. Et tout en poursuivant mon avancée vers lui, le sourire aux lèvres, je détaille sa carrure, la masse flamboyante dont une légère brise fait voler quelques mèches sur sa tête, le moindre détail de sa silhouette, comme si je cherchais à la graver dans ma mémoire. Des têtes qui se tournent sur mon passage, s'il y en a, je ne fais pas cas - à vrai dire, je ne les remarque même pas, les occulte, même, sans doute. C'est lui que je suis venue retrouver, et le reste n'a pas vraiment d'importance. Un baiser m'accueille lorsque la distance qui nous séparait est comblée, et l'espace d'un instant, il me semble que mes craintes et angoisses précédentes étaient infondées. Comme si mon coeur et mon cerveau eux-mêmes avaient décidé d'ignorer tout le reste et de profiter de sa présence.
- Comment tu vas ? Mon hibou ne t'a pas dérangé en pleine révisions, j'espère ?
- Tes hiboux ne me dérangent pas Gid'...
Sauf si tu m'en envoies mille à la fois, mais ça n'est pas le cas. Et je suis sincère, réellement. Même s'il est un fait que nous nous côtoyons moins ces derniers temps, que j'en ressens moins le besoin, je suis toujours ravie d'avoir de ses nouvelles, de pouvoir le voir de temps en temps. Jamais, donc, je ne m'imaginerais ne plus avoir aucune relation avec lui.
- En tout cas, je suis content que tu sois venue. J'avais vraiment besoin de me changer les idées, je veux plus voir un parchemin de la journée.
- Alors profitons du soleil et de cet endroit !
Est-ce que je relève le fond de vérité dans ses propos ? Non, pas encore. Plus tard, sans doute que je me referai le film de cette conversation et repérerai les détails annonciateurs, mais pour l'heure, je ne vois là qu'une façon de profiter de l'endroit, du beau temps, et de la présence de l'autre. Un détail me chagrine, pourtant, que je me refuse à garder pour moi.
- Mais... pourquoi je ne serais pas venue ? Ou plutôt... pourquoi tu crois que je ne serais pas venue ?
Parce que c'est bien ça que sous-entend le fait que tu sois content que ce soit le cas.
- Je ne suis pas en retard sur mes révisions...
Une jolie litote qu'il n'est pas forcément nécessaire de relever...
- ...et puis ce n'est pas mon genre de te poser un lapin.
Si je n'avais pas pu venir, il l'aurait su bien avant, je pense qu'il le sait. N'est-ce pas ? Peut-être bien que le message serait passé par un de ces parchemins qu'il ne veut plus voir de la journée, mais il n'aurait rien eu à voir avec les pages noircies de nos cours et devoirs de l'année. Une petite licorne d'origami, ensorcelée pour voler jusqu'à lui, sans doute... même si le contenu n'en aurait pas moins été décevant. On n'en est pas là, cependant, et je me rends compte que tout ce qui n'est pas dit entre nous noircit le tableau pourtant idyllique dans lequel on se trouve. Ce que je ne sais pas, c'est qu'il y a bien plus de non-dits encore, et que notre ciel bleu risque fort de virer au gris orage dans peu de temps...
- ça remonte...:
- InvitéInvité
Re: holly ㄨ i can't save us (drama) (terminé)
Lun 10 Juil 2017 - 11:42
holly & gideon
i can't save us
Elle est là, vous vous faites face, vous échangez les quelques paroles d'usage quand on retrouve quelqu'un. C'est particulier entre vous, ce sentiment, mélange d'émotion familière et de gêne voilée. Comme si vous aviez perdu vos repères, que vous n'étiez plus certains des gestes à adopter. Dois-tu lui prendre la main, dois-tu lui proposer de s'asseoir un instant, ou est-il plutôt préférable de flâner dans les jardins en bavassant sans but aucun ? Fut une époque, tu savais pertinemment ce qu'Holly voulait, ce qu'Holly préférait, tu posais rarement une question sans en connaître la réponse. Mais les choses sont différentes, tu n'es plus très certain de toi, ni d'elle, de savoir où vont ses préférences et si tu ne risques pas de te planter en suggérant quelque chose. Pas qu'Holly te fait peur, ou te mettrait volontairement dans l'embarras, mais t'as toujours eu ce sentiment de ne pas être à la hauteur, avec elle. Pas de sa faute, mais de la tienne. Cette vérité te frappe plus maintenant qu'avant, peut-être avec la maturité, peut-être avec les conséquences que tu commences à affronter. Ça te perturbe et te rend gauche, bien que tu tentes habilement de le dissimuler derrière cette façade décontractée. Tu ne saurais même plus dire comment la situation en est arrivée à ce stade, ce qui a déclenché cette sorte de malaise palpable entre vous. Peut-être les non-dits. Ceux qu'on met de côté, en se disant que tout va bien et que ça ne sert à rien de les aborder. Ceux qui continuent à vous poursuivre malgré votre course infernale pour leur échapper.
Holly te dit que tes hiboux ne la dérangent pas, et tu as déjà l'impression d'avoir gaffé. T'as pas voulu insinuer que t'étais une plaie, c'est juste que c'est les examens, et t'aurais compris, si elle avait d'autres priorités. Tu ne relèves pas, finalement, et abordes plutôt ton contentement sur sa présence dans ces jardins, avec toi. Parce que réellement, c'est le cas, t'es heureux de la retrouver. T'es heureux avec elle, tout court. Et ça serait bête que ça passe en non-dit, ça aussi. Vous vous mettez alors machinalement à faire quelques pas, sans empressement, pour vous balader dans le parc qui grouille d'animation, de conversations et de joie de vivre. Tu souris tout en marchant, en observant ton environnement, en te disant que parfois, c'est comme si rien n'avait changé. Illusions ou pas, ça te fait du bien le temps que ça dure, et t'en profites allègrement.
Jusqu'à ce qu'Holly reprenne la parole.
Tu sens bien que quelque chose la tracasse, dans le ton qu'elle adapte. Elle pense que quelque chose cloche, elle a besoin de s'assurer que tu ne penses pas de bêtises, comme tu en as l'habitude. Elle te connait bien, c'est indéniable. Tu secoues la tête, comme pour repousser tous ses doutes.
- Je sais bien que ce n'est pas ton genre, Holly... Mais, j'sais pas. Y a les examens, je me suis juste dit que t'avais peut-être plus important à faire, quoi. Enfin plus important qu'une balade, pour le moment. C'est pas une priorité on va dire, on aurait pu se balader après les résultats, par exemple. Encore cette excuse d'examens... Tu t'enfonces, tu le sens à chaque parole que tu prononces, sauf que voilà, elles sont sorties, c'est dit, tu sais pas te rattraper. Tu te passes une main dans le cou, geste machinal que tu reproduis dès que tu te sens chiffonné. C'était juste une remarque générale. Regarde, les Lufkin envoient bien des "avis" à tous ceux qui viennent les ennuyer pendant cette période. Et c'est là que je suis content que tu sois chez les jaunes ! Tu lui souris, de ce petit sourire en coin goguenard, celui qui accompagne les petites remarques d'humour pour essayer d'effacer tout ce que t'as pu dire d'autre. Je sais bien que tu me laisseras pas tomber pour un parchemin, va. Que tu rajoutes ensuite, d'un ton radouci, sans gaffe ou maladresse, juste ce que t'as sur le cœur. Ton sourire est plus vrai, aussi, et ta main frôle la sienne alors que vos pas vous mènent toujours au gré du hasard.
Soudainement, un ballon entre dans votre champ de vision, jeu égaré des gamins qui s'amusent dans la pelouse. Ce genre de ballon strié de carreaux blanc et noir, le jeu moldu du football, incontestablement. Tu fais rouler la balle sous ton pied, la renvoie en direction de son propriétaire d'un mouvement agile de la pointe, alors que le gosse te remercie. Tu lui fais un signe de la main, comme pour dire qu'il y a pas de souci, et reprends ta marche avec Holly. Tu peux t'empêcher d'échapper un petit rire en te tournant vers la blonde.
- Ça me fait penser... Tu te souviens quand je t'avais dit que je voulais sept enfants, pour pouvoir former une équipe de quidditch ? J'oublierai jamais la tête que t'as fait... J'ai cru que tu allais avoir une attaque ! Tu ris de plus belle, en te remémorant la scène. Faut dire qu'elle y avait cru, tu peux avoir l'air convaincant, même quand tu plaisantes, et vu ton amour pour ce sport, ça ne l'aurait probablement pas étonné que tu sois sérieux. Ton rire se meurt au fil de tes pas, finalement, parce que tu te rends compte que des enfants, du futur, de votre futur, vous n'en avez pas parlé depuis... longtemps. Alors bien sûr, t'as pas envie d'avoir des gosses demain, mais vous en parliez souvent, de l'avenir, avant. Enfin, c'était y a longtemps... Quand on abordait encore le sujet... Tu sais pas pourquoi tu rajoutes ça, ça pourrait sembler inutile, une remarque qui peut mettre le feu aux poudres en un rien de temps. Mais peut-être qu'au final, t'en as envie, t'as envie de crever l'abcès, t'as envie qu'elle te parle, même si c'est pas forcément ce que t'as envie d'entendre.
AVENGEDINCHAINS
i can't save us
Elle est là, vous vous faites face, vous échangez les quelques paroles d'usage quand on retrouve quelqu'un. C'est particulier entre vous, ce sentiment, mélange d'émotion familière et de gêne voilée. Comme si vous aviez perdu vos repères, que vous n'étiez plus certains des gestes à adopter. Dois-tu lui prendre la main, dois-tu lui proposer de s'asseoir un instant, ou est-il plutôt préférable de flâner dans les jardins en bavassant sans but aucun ? Fut une époque, tu savais pertinemment ce qu'Holly voulait, ce qu'Holly préférait, tu posais rarement une question sans en connaître la réponse. Mais les choses sont différentes, tu n'es plus très certain de toi, ni d'elle, de savoir où vont ses préférences et si tu ne risques pas de te planter en suggérant quelque chose. Pas qu'Holly te fait peur, ou te mettrait volontairement dans l'embarras, mais t'as toujours eu ce sentiment de ne pas être à la hauteur, avec elle. Pas de sa faute, mais de la tienne. Cette vérité te frappe plus maintenant qu'avant, peut-être avec la maturité, peut-être avec les conséquences que tu commences à affronter. Ça te perturbe et te rend gauche, bien que tu tentes habilement de le dissimuler derrière cette façade décontractée. Tu ne saurais même plus dire comment la situation en est arrivée à ce stade, ce qui a déclenché cette sorte de malaise palpable entre vous. Peut-être les non-dits. Ceux qu'on met de côté, en se disant que tout va bien et que ça ne sert à rien de les aborder. Ceux qui continuent à vous poursuivre malgré votre course infernale pour leur échapper.
Holly te dit que tes hiboux ne la dérangent pas, et tu as déjà l'impression d'avoir gaffé. T'as pas voulu insinuer que t'étais une plaie, c'est juste que c'est les examens, et t'aurais compris, si elle avait d'autres priorités. Tu ne relèves pas, finalement, et abordes plutôt ton contentement sur sa présence dans ces jardins, avec toi. Parce que réellement, c'est le cas, t'es heureux de la retrouver. T'es heureux avec elle, tout court. Et ça serait bête que ça passe en non-dit, ça aussi. Vous vous mettez alors machinalement à faire quelques pas, sans empressement, pour vous balader dans le parc qui grouille d'animation, de conversations et de joie de vivre. Tu souris tout en marchant, en observant ton environnement, en te disant que parfois, c'est comme si rien n'avait changé. Illusions ou pas, ça te fait du bien le temps que ça dure, et t'en profites allègrement.
Jusqu'à ce qu'Holly reprenne la parole.
Tu sens bien que quelque chose la tracasse, dans le ton qu'elle adapte. Elle pense que quelque chose cloche, elle a besoin de s'assurer que tu ne penses pas de bêtises, comme tu en as l'habitude. Elle te connait bien, c'est indéniable. Tu secoues la tête, comme pour repousser tous ses doutes.
- Je sais bien que ce n'est pas ton genre, Holly... Mais, j'sais pas. Y a les examens, je me suis juste dit que t'avais peut-être plus important à faire, quoi. Enfin plus important qu'une balade, pour le moment. C'est pas une priorité on va dire, on aurait pu se balader après les résultats, par exemple. Encore cette excuse d'examens... Tu t'enfonces, tu le sens à chaque parole que tu prononces, sauf que voilà, elles sont sorties, c'est dit, tu sais pas te rattraper. Tu te passes une main dans le cou, geste machinal que tu reproduis dès que tu te sens chiffonné. C'était juste une remarque générale. Regarde, les Lufkin envoient bien des "avis" à tous ceux qui viennent les ennuyer pendant cette période. Et c'est là que je suis content que tu sois chez les jaunes ! Tu lui souris, de ce petit sourire en coin goguenard, celui qui accompagne les petites remarques d'humour pour essayer d'effacer tout ce que t'as pu dire d'autre. Je sais bien que tu me laisseras pas tomber pour un parchemin, va. Que tu rajoutes ensuite, d'un ton radouci, sans gaffe ou maladresse, juste ce que t'as sur le cœur. Ton sourire est plus vrai, aussi, et ta main frôle la sienne alors que vos pas vous mènent toujours au gré du hasard.
Soudainement, un ballon entre dans votre champ de vision, jeu égaré des gamins qui s'amusent dans la pelouse. Ce genre de ballon strié de carreaux blanc et noir, le jeu moldu du football, incontestablement. Tu fais rouler la balle sous ton pied, la renvoie en direction de son propriétaire d'un mouvement agile de la pointe, alors que le gosse te remercie. Tu lui fais un signe de la main, comme pour dire qu'il y a pas de souci, et reprends ta marche avec Holly. Tu peux t'empêcher d'échapper un petit rire en te tournant vers la blonde.
- Ça me fait penser... Tu te souviens quand je t'avais dit que je voulais sept enfants, pour pouvoir former une équipe de quidditch ? J'oublierai jamais la tête que t'as fait... J'ai cru que tu allais avoir une attaque ! Tu ris de plus belle, en te remémorant la scène. Faut dire qu'elle y avait cru, tu peux avoir l'air convaincant, même quand tu plaisantes, et vu ton amour pour ce sport, ça ne l'aurait probablement pas étonné que tu sois sérieux. Ton rire se meurt au fil de tes pas, finalement, parce que tu te rends compte que des enfants, du futur, de votre futur, vous n'en avez pas parlé depuis... longtemps. Alors bien sûr, t'as pas envie d'avoir des gosses demain, mais vous en parliez souvent, de l'avenir, avant. Enfin, c'était y a longtemps... Quand on abordait encore le sujet... Tu sais pas pourquoi tu rajoutes ça, ça pourrait sembler inutile, une remarque qui peut mettre le feu aux poudres en un rien de temps. Mais peut-être qu'au final, t'en as envie, t'as envie de crever l'abcès, t'as envie qu'elle te parle, même si c'est pas forcément ce que t'as envie d'entendre.
- Diane de CornouillerADMIN 🌹 hermine bretonne
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» multinick : Le serpent de glace (James B.) et le moineau (Luan N.) (RIP l'alligator (Aroha H.) et le leprechaun (Adrian O'C.))
» âge : 31 ans (20/09/1992)
» situation : mère célibataire (un tout petit peu amoureuse)
» année d'études : 3e année
» options obligatoires & facultatives : Nouveau cursus (3e année) :
Option obligatoire :
Stylisme enchanté
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Potions
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Ancien cursus avorté en 7e année (Magics obtenus) :
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Histoire de la magie,
Etude des moldus,
Sciences politiques magiques.
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Sortilèges,
Littérature magique,
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Re: holly ㄨ i can't save us (drama) (terminé)
Mer 26 Juil 2017 - 10:28
Ca ne va pas, je le sens bien. Ca n'est pas comme avant, je le sais. Mais je ne veux pas le voir, je ne veux pas l'entendre, je ne veux pas comprendre qu'on est en train de se perdre, que rien ne sera plus comme avant... Je voudrais arrêter le temps, mieux, revenir en arrière, quand tout était simple, mais je n'arrive même pas à identifier exactement quand ça a cessé de l'être. Cette gêne entre nous n'a pas lieu d'être, et pourtant elle est bien là. Dans ses mots à lui, dans sa façon d'être, plus gauche qu'à l'ordinaire. Dans mes réactions, mes pensées aussi. Je veux pas de ça, je veux pas qu'il croie qu'il me dérange en permanence, et j'ai du mal à comprendre comment il peut en être arrivé à avoir cette impression. Si je savais à quel point il me pense parfaite, je crois que je pèterais juste un câble. Parfaite. Ce que je peux détester ce mot !
- Je sais bien que ce n'est pas ton genre, Holly... Mais, j'sais pas. Y a les examens, je me suis juste dit que t'avais peut-être plus important à faire, quoi. Enfin plus important qu'une balade, pour le moment. C'est pas une priorité on va dire, on aurait pu se balader après les résultats, par exemple.
Je lui souris, je vois bien qu'il s'enfonce un peu, je connais ce geste par coeur. Il se sent mal à l'aise, et je peux pas m'empêcher de me demander, encore, depuis quand ça lui arrive en ma présence, mais sa sollicitude me touche quand même.
- C'était juste une remarque générale. Regarde, les Lufkin envoient bien des "avis" à tous ceux qui viennent les ennuyer pendant cette période. Et c'est là que je suis content que tu sois chez les jaunes !
- Ca fait du bien de décompresser un peu aussi, entre deux sessions de révisions et d'examens. Et puis, j'ai été chez les bleus avant, mais ça veut pas dire que je doive tout faire comme eux de toute façon !
Un sourire de sa part, un autre de mon côté.
- Mais je suis bien chez les jaunes, c'est vrai.
C'était une surprise, d'ailleurs, à mon arrivée à Hungcalf. Je m'attendais à suivre la même direction qu'à Poudlard, à intégrer la maison des Lufkin. J'aurais peut-être pu me retrouver chez les Pokeby, aussi, par certains côtés mais... le chant, le violon et la couture ont beau me tenir très à coeur, ce n'est à l'évidence pas ce qui me caractérise le plus. J'y ai pas mal réfléchi depuis, et j'ai compris que ce qui me caractérisait le plus, et que la signature magique a relevé, c'est ce côté travailleur acharné, et le besoin d'appartenance à un groupe soudé. Quand bien même, parfois, il ne semble pas que j'en fasse partie pour certains. Je suis bien chez les jaunes, c'est un fait.
- Je sais bien que tu me laisseras pas tomber pour un parchemin, va.
- Bien sûr que non !
Sa main a frôlé la mienne et mes doigts ont cherché à se mêler aux siens. Mais un ballon a fusé vers nous et les pieds de Gid' ont joué avec. Un sourire attendri fleurit sur mes lèvres bien que je ne puisse m'empêcher de penser que ce ballon reçoit plus d'attention que moi, à cet instant. Quelle idée ! Imperceptiblement, je secoue la tête, regarde le gosse remercier mon compagnon, qui se tourne à nouveau vers moi.
- Ça me fait penser... Tu te souviens quand je t'avais dit que je voulais sept enfants, pour pouvoir former une équipe de quidditch ? J'oublierai jamais la tête que t'as fait... J'ai cru que tu allais avoir une attaque !
- Je crois que je vais en faire une nouvelle, là !
Il rit, et je souris également, mais rire et sourire s'effacent peu à peu, et je crois qu'on est tous les deux songeurs.
- Enfin, c'était y a longtemps... Quand on abordait encore le sujet...
Je m'arrête alors, comme il met le doigts sur tout ce qui reste en suspens entre nous, tout ce qu'on ne dit pas. Comme s'il ouvrait, un peu, la boîte de Pandore, et que les maux commençaient un à un à s'en échapper. C'est vrai ce qu'il dit : l'avenir, on n'en parle plus. Mais depuis combien de temps ?
- Tu veux en parler ?
J'ai attrapé sa main, comme pour stopper son avancée en même temps que la mienne, plonge mes yeux clairs dans ses prunelles sombres.
- Gid'... Qu'est-ce qu'il y a ?
Au fond, je ne sais pas si je veux vraiment avoir la réponse à cette question. Instinctivement, je sais que je ne vais pas aimer la réponse. Instinctivement, je sais que tout est déjà en train de se briser. J'ai envie de fuir tout ça, d'une fois encore, me voiler la face, faire comme si ce nuage sombre au-dessus de nos têtes n'existait pas, mais je sens bien qu'il est trop tard. Alors j'affronte son regard, y cherche des réponses, même si je ne suis pas certaine d'encaisser ce que je vais y lire, ou ce qu'il pourrait répondre. Parce que je lui dois au moins ça, si ça peut lui faire du bien, à lui, le soulager un peu, ôter de ses épaules le poids qui semble constamment y peser. Tant pis si ça doit me faire du mal au passage - au fond, c'est sans doute déjà le cas depuis un bon moment.
- Je sais bien que ce n'est pas ton genre, Holly... Mais, j'sais pas. Y a les examens, je me suis juste dit que t'avais peut-être plus important à faire, quoi. Enfin plus important qu'une balade, pour le moment. C'est pas une priorité on va dire, on aurait pu se balader après les résultats, par exemple.
Je lui souris, je vois bien qu'il s'enfonce un peu, je connais ce geste par coeur. Il se sent mal à l'aise, et je peux pas m'empêcher de me demander, encore, depuis quand ça lui arrive en ma présence, mais sa sollicitude me touche quand même.
- C'était juste une remarque générale. Regarde, les Lufkin envoient bien des "avis" à tous ceux qui viennent les ennuyer pendant cette période. Et c'est là que je suis content que tu sois chez les jaunes !
- Ca fait du bien de décompresser un peu aussi, entre deux sessions de révisions et d'examens. Et puis, j'ai été chez les bleus avant, mais ça veut pas dire que je doive tout faire comme eux de toute façon !
Un sourire de sa part, un autre de mon côté.
- Mais je suis bien chez les jaunes, c'est vrai.
C'était une surprise, d'ailleurs, à mon arrivée à Hungcalf. Je m'attendais à suivre la même direction qu'à Poudlard, à intégrer la maison des Lufkin. J'aurais peut-être pu me retrouver chez les Pokeby, aussi, par certains côtés mais... le chant, le violon et la couture ont beau me tenir très à coeur, ce n'est à l'évidence pas ce qui me caractérise le plus. J'y ai pas mal réfléchi depuis, et j'ai compris que ce qui me caractérisait le plus, et que la signature magique a relevé, c'est ce côté travailleur acharné, et le besoin d'appartenance à un groupe soudé. Quand bien même, parfois, il ne semble pas que j'en fasse partie pour certains. Je suis bien chez les jaunes, c'est un fait.
- Je sais bien que tu me laisseras pas tomber pour un parchemin, va.
- Bien sûr que non !
Sa main a frôlé la mienne et mes doigts ont cherché à se mêler aux siens. Mais un ballon a fusé vers nous et les pieds de Gid' ont joué avec. Un sourire attendri fleurit sur mes lèvres bien que je ne puisse m'empêcher de penser que ce ballon reçoit plus d'attention que moi, à cet instant. Quelle idée ! Imperceptiblement, je secoue la tête, regarde le gosse remercier mon compagnon, qui se tourne à nouveau vers moi.
- Ça me fait penser... Tu te souviens quand je t'avais dit que je voulais sept enfants, pour pouvoir former une équipe de quidditch ? J'oublierai jamais la tête que t'as fait... J'ai cru que tu allais avoir une attaque !
- Je crois que je vais en faire une nouvelle, là !
Il rit, et je souris également, mais rire et sourire s'effacent peu à peu, et je crois qu'on est tous les deux songeurs.
- Enfin, c'était y a longtemps... Quand on abordait encore le sujet...
Je m'arrête alors, comme il met le doigts sur tout ce qui reste en suspens entre nous, tout ce qu'on ne dit pas. Comme s'il ouvrait, un peu, la boîte de Pandore, et que les maux commençaient un à un à s'en échapper. C'est vrai ce qu'il dit : l'avenir, on n'en parle plus. Mais depuis combien de temps ?
- Tu veux en parler ?
J'ai attrapé sa main, comme pour stopper son avancée en même temps que la mienne, plonge mes yeux clairs dans ses prunelles sombres.
- Gid'... Qu'est-ce qu'il y a ?
Au fond, je ne sais pas si je veux vraiment avoir la réponse à cette question. Instinctivement, je sais que je ne vais pas aimer la réponse. Instinctivement, je sais que tout est déjà en train de se briser. J'ai envie de fuir tout ça, d'une fois encore, me voiler la face, faire comme si ce nuage sombre au-dessus de nos têtes n'existait pas, mais je sens bien qu'il est trop tard. Alors j'affronte son regard, y cherche des réponses, même si je ne suis pas certaine d'encaisser ce que je vais y lire, ou ce qu'il pourrait répondre. Parce que je lui dois au moins ça, si ça peut lui faire du bien, à lui, le soulager un peu, ôter de ses épaules le poids qui semble constamment y peser. Tant pis si ça doit me faire du mal au passage - au fond, c'est sans doute déjà le cas depuis un bon moment.
- ça remonte...:
- InvitéInvité
Re: holly ㄨ i can't save us (drama) (terminé)
Dim 3 Sep 2017 - 18:36
holly & gideon
i can't save us
T'as lâché le morceau, ça y est, t'as l'impression d'être débarrassé d'un poids qui pesait quelque part sur ta conscience depuis pas mal de temps, et pourtant, tu te sens pas plus léger. Que du contraire. Tu t'élèves pas, avec les mots que tu lâches, t'as plutôt l'impression d'être plus lourd, de t'enfoncer sous terre et que ton cœur pèse une tonne. Parce que voir son regard décontenancé, voir la réalisation dans ses yeux alors qu'elle semble partager tes pensées, c'est loin d'être un sentiment d’allégresse, et ça te fait mal, même, presque physiquement. Parce que tu l'aimes, Holly, c'est indéniable, tu l'as tellement aimée, c'est ta Holly, mais est-ce que cela vous serait vraiment bénéfique de continuer à vivre une relation où les non-dits prennent plus de place que les projets d'avenir ? Est-ce qu'il vaut mieux continuer à mentir, pour ne pas vous faire du mal ? Honnêtement, tu ne sais plus... Et au final, la seule personne qui pourrait te conseiller, t'aiguiller au mieux, te dire réellement ce qu'il convient de faire dans cette situation... C'est elle. Nul autre qu'elle. Holly te demande si tu veux en parler, t'hésites encore, au fond, mais lorsqu'elle t'arrête et que tes yeux croisent les siens, il n'y a plus de doute en toi : oui, il faut que vous en parliez, parce que vous l'avez toujours fait, parce qu'il y a jamais eu de secrets entre vous. Qu'il n'est pas temps que ça commence, non plus.
- Rien, il y a rien, c'est juste que... Tes doigts se serrent aux siens, c'est comme si tu voulais la retenir dans ce moment difficile, t'as peur de la perdre malgré tout, et tu te pardonnerais jamais si ça arriverait. Parce que c'est ton roc, ton point d'ancrage, que tu serais perdu, sans sa crinière blonde dans la foule. Je sais pas, il me semble juste qu'on... J'ai l'impression qu'on prend des chemins différents, sans vraiment pouvoir l'expliquer. On est toujours là, l'un pour l'autre, et pourtant, j'ai comme ce sentiment qu'on s'éloigne, que les choses ont... Changées. Je n'arrive pas à expliquer pourquoi, cependant. Tu marques une pause. Tu cherches tes mots, c'est difficile d'exprimer ses sentiments, mine de rien. Surtout pour toi qui as toujours été plutôt un homme d'action, moins de paroles. Je me disais qu'on était peut-être trop occupé, chacun de notre côté, chacun avec ses activités... Mais ça nous a jamais freiné, avant, pour faire des plans. On a pas vraiment parlé de ce qu'on pourrait faire cet été, par exemple ? Et là, malgré toi, tu penses à Whilelmina, qui t'a proposé à peine quelques jours avant de faire un road trip, de ton enthousiasme à cette idée, du fait que tu n'avais même pas pensé à ta petite amie, et un sentiment de culpabilité t'envahit. Toi qui ne voulais pas de secrets entre vous, tu as l'impression d'en cacher plus que de raison à la Summerbee. D'abord ça, puis le fait que tu ne veuilles pas continuer tes études... Mais c'est un autre sujet d'importance, cela arriverait comme un cheveu sur la soupe d'en parler maintenant. Puis, tout ça semble tellement moins important, comparé à cette discussion inévitable. Je t'avoue que, je ne sais pas vraiment ce que je peux faire pour changer les choses, améliorer la situation... J'ai pas envie qu'on s'éloigne, pourtant... J'ai l'impression que c'est déjà le cas... Ton autre main se pose sur son bras à elle, parce que malgré tes paroles, ce que tu ressens, t'as pas envie que ça soit comme ça, t'as pas envie de la voir s'éloigner de toi. Qu'est-ce que tu penses toi, Holly ? C'est moi qui me fais des films ? Tu marques une nouvelle pause, le ton de ta voix laissant sous-entendre la grande tristesse qui t'habite. Dis-moi ce que je peux faire pour arranger la situation, dis-le moi, tu sais bien que je ferais tout ! Un appel à l'aide que tu lui lances, est-ce qu'elle veut encore que tu tentes tout pour elle, est-ce que vous devez vous battre ? Est-ce que ça en vaut la peine, ou faut-il abandonner ?
AVENGEDINCHAINS
i can't save us
T'as lâché le morceau, ça y est, t'as l'impression d'être débarrassé d'un poids qui pesait quelque part sur ta conscience depuis pas mal de temps, et pourtant, tu te sens pas plus léger. Que du contraire. Tu t'élèves pas, avec les mots que tu lâches, t'as plutôt l'impression d'être plus lourd, de t'enfoncer sous terre et que ton cœur pèse une tonne. Parce que voir son regard décontenancé, voir la réalisation dans ses yeux alors qu'elle semble partager tes pensées, c'est loin d'être un sentiment d’allégresse, et ça te fait mal, même, presque physiquement. Parce que tu l'aimes, Holly, c'est indéniable, tu l'as tellement aimée, c'est ta Holly, mais est-ce que cela vous serait vraiment bénéfique de continuer à vivre une relation où les non-dits prennent plus de place que les projets d'avenir ? Est-ce qu'il vaut mieux continuer à mentir, pour ne pas vous faire du mal ? Honnêtement, tu ne sais plus... Et au final, la seule personne qui pourrait te conseiller, t'aiguiller au mieux, te dire réellement ce qu'il convient de faire dans cette situation... C'est elle. Nul autre qu'elle. Holly te demande si tu veux en parler, t'hésites encore, au fond, mais lorsqu'elle t'arrête et que tes yeux croisent les siens, il n'y a plus de doute en toi : oui, il faut que vous en parliez, parce que vous l'avez toujours fait, parce qu'il y a jamais eu de secrets entre vous. Qu'il n'est pas temps que ça commence, non plus.
- Rien, il y a rien, c'est juste que... Tes doigts se serrent aux siens, c'est comme si tu voulais la retenir dans ce moment difficile, t'as peur de la perdre malgré tout, et tu te pardonnerais jamais si ça arriverait. Parce que c'est ton roc, ton point d'ancrage, que tu serais perdu, sans sa crinière blonde dans la foule. Je sais pas, il me semble juste qu'on... J'ai l'impression qu'on prend des chemins différents, sans vraiment pouvoir l'expliquer. On est toujours là, l'un pour l'autre, et pourtant, j'ai comme ce sentiment qu'on s'éloigne, que les choses ont... Changées. Je n'arrive pas à expliquer pourquoi, cependant. Tu marques une pause. Tu cherches tes mots, c'est difficile d'exprimer ses sentiments, mine de rien. Surtout pour toi qui as toujours été plutôt un homme d'action, moins de paroles. Je me disais qu'on était peut-être trop occupé, chacun de notre côté, chacun avec ses activités... Mais ça nous a jamais freiné, avant, pour faire des plans. On a pas vraiment parlé de ce qu'on pourrait faire cet été, par exemple ? Et là, malgré toi, tu penses à Whilelmina, qui t'a proposé à peine quelques jours avant de faire un road trip, de ton enthousiasme à cette idée, du fait que tu n'avais même pas pensé à ta petite amie, et un sentiment de culpabilité t'envahit. Toi qui ne voulais pas de secrets entre vous, tu as l'impression d'en cacher plus que de raison à la Summerbee. D'abord ça, puis le fait que tu ne veuilles pas continuer tes études... Mais c'est un autre sujet d'importance, cela arriverait comme un cheveu sur la soupe d'en parler maintenant. Puis, tout ça semble tellement moins important, comparé à cette discussion inévitable. Je t'avoue que, je ne sais pas vraiment ce que je peux faire pour changer les choses, améliorer la situation... J'ai pas envie qu'on s'éloigne, pourtant... J'ai l'impression que c'est déjà le cas... Ton autre main se pose sur son bras à elle, parce que malgré tes paroles, ce que tu ressens, t'as pas envie que ça soit comme ça, t'as pas envie de la voir s'éloigner de toi. Qu'est-ce que tu penses toi, Holly ? C'est moi qui me fais des films ? Tu marques une nouvelle pause, le ton de ta voix laissant sous-entendre la grande tristesse qui t'habite. Dis-moi ce que je peux faire pour arranger la situation, dis-le moi, tu sais bien que je ferais tout ! Un appel à l'aide que tu lui lances, est-ce qu'elle veut encore que tu tentes tout pour elle, est-ce que vous devez vous battre ? Est-ce que ça en vaut la peine, ou faut-il abandonner ?
- Diane de CornouillerADMIN 🌹 hermine bretonne
- » parchemins postés : 881
» miroir du riséd : Lili Reinhart
» crédits : ECK ou Cinderella
» multinick : Le serpent de glace (James B.) et le moineau (Luan N.) (RIP l'alligator (Aroha H.) et le leprechaun (Adrian O'C.))
» âge : 31 ans (20/09/1992)
» situation : mère célibataire (un tout petit peu amoureuse)
» année d'études : 3e année
» options obligatoires & facultatives : Nouveau cursus (3e année) :
Option obligatoire :
Stylisme enchanté
Option facultative :
Potions
------------------------------------------------------------------
Ancien cursus avorté en 7e année (Magics obtenus) :
Options obligatoires :
Histoire de la magie,
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Sciences politiques magiques.
Options facultatives :
Sortilèges,
Littérature magique,
Musique.
» profession : Organisatrice d'événements à temps partiel, associée au Loch d'Inès, étudiante et prez des Nymphes et maman
» particularité : semi-vélane
» nature du sang : sang-pur
» gallions sous la cape : 841
Inventaire Sorcier
Inventaire Sorcier:
Re: holly ㄨ i can't save us (drama) (terminé)
Mer 20 Sep 2017 - 18:11
Je l'ai arrêté, parce que je sens bien qu'il ne va pas au bout de sa pensée, je sens bien qu'il y a tout ce qu'on ne dit pas qui reste, flottant autour de nous, lourd, pesant. Le silence ne m'a pas toujours dérangée, parfois il était même paisible entre nous, mais pas aujourd'hui. Aujourd'hui, je le sens alourdir chacun de mes pas - de nos pas ? - s'apesantir sur nos épaules. Alors je l'ai arrêté, le forçant à croiser à nouveau mon regard, attendant de lui qu'il se libère de ce qui pèse sur son coeur. Ou tout au moins espérais-je que ça le libérerais.
- Rien, il y a rien, c'est juste que...
Ca n'est jamais rien, quand on commence comme ça, et j'attends la suite avec une pointe d'angoisse, malgré ses doigts qui s'emmêlent entre les miens, une angoisse qui ne fait que croître au fur et à mesure qu'il poursuit.
- Je sais pas, il me semble juste qu'on... J'ai l'impression qu'on prend des chemins différents sans vraiment pouvoir l'expliquer. On est toujours là, l'un pour l'autre, et pourtant, j'ai comme ce sentiment qu'on s'éloigne, que les choses ont... changé. Je n'arrive pas à expliquer pourquoi cependant.
Ces mots me vrillent déjà le coeur, et je redoute la suite. C'est si douloureux particulièrement parce qu'ils font écho à mes propres sentiments, ceux contre lesquels je tente de lutter depuis... depuis combien de temps ? Je l'ignore, je les ai laissés dans l'ombre, je les ai ignorés pendant trop longtemps, sans doute. A cet instant, c'est comme s'ils venaient de se montrer au grand jour, subitement, comme si on venait de les placer sous les feux des projecteurs, de sorte que je ne puisse plus faire comme s'ils n'existaient pas.
- Je me disais qu'on était peut-être trop occupés, chacun de notre côté, chacun avec ses activités... Mais ça nous a jamais freiné, avant, pour faire des plans. On a pas vraiment parlé de ce qu'on pourrait faire cet été, par exemple ?
- C'est vrai...
Ma voix est faible, à peine audible. C'est vrai, je me suis fait le même genre de réflexion, moi aussi : ce n'est rien, c'est juste qu'on est occupés, chacun de notre côté, on se rattrapera la prochaine fois. Sauf que la prochaine fois n'a pas été mieux, et que nos moments ensemble sont devenus plus que rares. Pas complètement inexistants, on a trop besoin l'un de l'autre, je crois, et c'est sans doute ce qui nous a permis de nous voiler la face, mais de moins en moins fréquents, c'est un fait. Et je sais pas quoi répondre de plus. C'est vrai, on n'a même pas parlé de ce qu'on pourrait faire cet été, alors que c'était une des premières choses qu'on évoquait, avant, quand les vacances approchaient : qui viendrait chez l'autre, quand, combien de temps. Qu'est-ce qu'on pourrait faire d'autre, seuls, tous les deux, pour se retrouver, juste entre nous. Cette année, je ne sais même pas s'il a envie de venir voir les jumeaux... et je n'ai même pas proposé de rendre visite à ses parents. Je baisse le regard, penaude. Je me sens fautive, d'un coup, de nous avoir laissé nous éloigner ainsi, sans vraiment complètement m'en rendre compte. Ou peut-être plus exactement, parce que j'avais peur de faire face à cet état de fait.
- Je t'avoue que je ne sais pas vraiment ce que je peux faire pour changer les choses, améliorer la situation... J'ai pas envie qu'on s'éloigne, pourtant... J'ai l'impression que c'est déjà le cas...
Je ferme un instant les yeux comme son bras se pose sur le mien.
- Qu'est-ce que tu en penses, toi, Holly ? C'est moi qui me fais des films ?
J'aimerais tellement pouvoir lui dire que oui. J'aimerais poser un regard rieur sur lui, secouer ma queue de cheval et lui dire qu'il n'y a rien de tel, qu'il s'inquiète pour rien. J'aimerais qu'on puisse en rire. Mais il n'est rien de tout ça. Au lieu de ça, c'est un regard peiné que je relève finalement vers lui, et je suppose qu'il est plus parlant que n'importe quels mots.
- Dis-moi ce que je peux faire pour arranger la situation, dis-le-moi, tu sais bien que je ferai tout !
- Je sais Gid', je le sais bien. Mais je ne sais pas... Je ne comprends pas plus que toi, et je ne sais pas ce qu'on pourrait faire pour que tout redevienne comme avant...
Je sens mes yeux s'embuer, comme si corps était encore davantage que moi conscient que quelque chose vient de se briser, et qu'il n'y a rien qui puisse le réparer.
- Je suis comme toi, je comprends pas ce qu'il se passe... Je crois que j'ai essayé d'occulter tout ça sans trop m'en rendre compte, je sais pas quand... quand on a pu commencer à prendre des routes différentes... Mais je veux pas qu'on s'éloigne non plus, je veux pas ne plus être ta Holly, je veux pas que tu sois plus mon Gideon... On peut pas effacer huit années comme ça, hein ?...
Je crois que j'ai besoin de le lui entendre dire, mais... Mais les mots ne sortent pas plus facilement chez lui que d'ordinaire, et à vrai dire, je ne sais pas si on peut dire grand chose de plus.
- Je sais pas ce qu'il faudrait faire. Je sais pas si nos chemins peuvent revenir l'un vers l'autre, je sais pas comment ça marche non plus...
Et je comprends que si je l'ignore, aucun de nous n'y parviendra, et les larmes que je retiens depuis quelques minutes perlent sur mes joues. Je tente un sourire fade, pourtant, et quelques mots dérisoires pour tenter d'alléger l'atmosphère.
- Il y a des couples qui tiennent plus quand ils finissent leurs études, parce que la vie de tous les jours les rattrape, mais on en est pas là... Ca devrait pouvoir s'arranger, n'est-ce pas ? Je sais pas comment, mais... peut-être qu'il nous faut juste un peu de temps pour y arriver ?...
J'attends désespérément une réponse positive, du genre que maintenant qu'on en parle, qu'on a plus ou moins identifié le problème, on trouvera une solution. Oui, on devrait y arriver. Tu as raison, avec un peu de temps, ça va aller mieux. Mais son regard semble plus attristé encore à cet instant, son ton de voix plus dramatique encore comme il reprend la parole.
- Holly...
Ca n'annonce rien de bon, presque que comme ces il faut qu'on parle qui sonnent le glas de toutes les relations. Il va arrêter ses études, c'est ce qu'il finit par me révéler. Pas je songe à..., pas qu'est-ce que tu en penses ?, non. Il va. C'est décidé, acté, et je n'ai pas voix au chapitre. Et sans doute que la réalisation de tout le reste quelques instants auparavant a mis mes nerfs à trop rude épreuve, mes sentiments à fleur de peau. Je réagis trop vivement, mon regard s'assombrissant aussitôt, braqué sur lui.
- Et tu ne m'en parles que maintenant ? Maintenant que tout est décidé. Pourquoi tu ne m'en as pas parlé avant ? Pourquoi t'as pas voulu de moi pour prendre cette décision ?
Je fais déjà plus partie de sa vie, c'est ce que j'entends dans cet état de fait, et ça me blesse plus que je ne saurais l'expliquer. Et même si la justification - assez logique objectivement - est que j'aurais sans doute tenté de le dissuader, je ne parviens pas à l'entendre. A l'accepter. A chercher à comprendre. Au lieu de ça, je me braque, croise les bras sous ma poitrine à présent, mes mains loin des siennes.
- Bien sûr que je t'aurais conseillé de continuer ! Au moins jusqu'à ton diplôme. Il te reste qu'un an pour l'avoir, c'est idiot d'arrêter maintenant !
Idiot. Je crois bien que jamais je ne l'ai traité ainsi. Jamais je n'ai accepté qu'on puisse dire de lui qu'il n'était que des muscles, qu'on ne le réduise qu'à ça. J'ai toujours été la première à m'élever contre l'image du joueur de Quidditch sans cervelle, la première à affirmer qu'il n'était pas que la bête qui sommeille en lui non plus, et là... Là je fais comme les autres, quelque part, et je ne m'en rends même pas vraiment compte. D'ordinaire, j'aurais cherché à comprendre, et sans doute qu'en fin de compte, j'aurais appuyé sa démarche, si c'est ce qui le rend heureux. Mais aujourd'hui, je n'y parviens pas, et ses propos autant que les miens s'enveniment. C'est de ma faute, de celle de mes licornes d'amis, de toutes ces activités que j'ai au quotidien. La colère brouille nos visions, empoisonnent nos langues, et quand je finis par le planter là, tournant les talons alors qu'il est, lui-même, prêt à partir en claquant une porte invisible entre nous, c'est comme si quelque chose se brisait au fond de mois. J'ai l'air furieux, et le regard noir, pourtant mes doigts crispés sur mes bras ne le sont pas de colère. J'ai mal, au plus profond de moi.
Gideon et Holly ne se disputaient jamais. C'était le couple modèle, celui qu'on regardait comme on observe parfois les oeuvres de grands peintres, irréels et pourtant bel et bien face à nous.
Gideon et Holly n'existent plus. Et je sais que je ne suis pas prête à l'accepter.
Mais ça n'est pas comme si j'avais vraiment le choix.
- Rien, il y a rien, c'est juste que...
Ca n'est jamais rien, quand on commence comme ça, et j'attends la suite avec une pointe d'angoisse, malgré ses doigts qui s'emmêlent entre les miens, une angoisse qui ne fait que croître au fur et à mesure qu'il poursuit.
- Je sais pas, il me semble juste qu'on... J'ai l'impression qu'on prend des chemins différents sans vraiment pouvoir l'expliquer. On est toujours là, l'un pour l'autre, et pourtant, j'ai comme ce sentiment qu'on s'éloigne, que les choses ont... changé. Je n'arrive pas à expliquer pourquoi cependant.
Ces mots me vrillent déjà le coeur, et je redoute la suite. C'est si douloureux particulièrement parce qu'ils font écho à mes propres sentiments, ceux contre lesquels je tente de lutter depuis... depuis combien de temps ? Je l'ignore, je les ai laissés dans l'ombre, je les ai ignorés pendant trop longtemps, sans doute. A cet instant, c'est comme s'ils venaient de se montrer au grand jour, subitement, comme si on venait de les placer sous les feux des projecteurs, de sorte que je ne puisse plus faire comme s'ils n'existaient pas.
- Je me disais qu'on était peut-être trop occupés, chacun de notre côté, chacun avec ses activités... Mais ça nous a jamais freiné, avant, pour faire des plans. On a pas vraiment parlé de ce qu'on pourrait faire cet été, par exemple ?
- C'est vrai...
Ma voix est faible, à peine audible. C'est vrai, je me suis fait le même genre de réflexion, moi aussi : ce n'est rien, c'est juste qu'on est occupés, chacun de notre côté, on se rattrapera la prochaine fois. Sauf que la prochaine fois n'a pas été mieux, et que nos moments ensemble sont devenus plus que rares. Pas complètement inexistants, on a trop besoin l'un de l'autre, je crois, et c'est sans doute ce qui nous a permis de nous voiler la face, mais de moins en moins fréquents, c'est un fait. Et je sais pas quoi répondre de plus. C'est vrai, on n'a même pas parlé de ce qu'on pourrait faire cet été, alors que c'était une des premières choses qu'on évoquait, avant, quand les vacances approchaient : qui viendrait chez l'autre, quand, combien de temps. Qu'est-ce qu'on pourrait faire d'autre, seuls, tous les deux, pour se retrouver, juste entre nous. Cette année, je ne sais même pas s'il a envie de venir voir les jumeaux... et je n'ai même pas proposé de rendre visite à ses parents. Je baisse le regard, penaude. Je me sens fautive, d'un coup, de nous avoir laissé nous éloigner ainsi, sans vraiment complètement m'en rendre compte. Ou peut-être plus exactement, parce que j'avais peur de faire face à cet état de fait.
- Je t'avoue que je ne sais pas vraiment ce que je peux faire pour changer les choses, améliorer la situation... J'ai pas envie qu'on s'éloigne, pourtant... J'ai l'impression que c'est déjà le cas...
Je ferme un instant les yeux comme son bras se pose sur le mien.
- Qu'est-ce que tu en penses, toi, Holly ? C'est moi qui me fais des films ?
J'aimerais tellement pouvoir lui dire que oui. J'aimerais poser un regard rieur sur lui, secouer ma queue de cheval et lui dire qu'il n'y a rien de tel, qu'il s'inquiète pour rien. J'aimerais qu'on puisse en rire. Mais il n'est rien de tout ça. Au lieu de ça, c'est un regard peiné que je relève finalement vers lui, et je suppose qu'il est plus parlant que n'importe quels mots.
- Dis-moi ce que je peux faire pour arranger la situation, dis-le-moi, tu sais bien que je ferai tout !
- Je sais Gid', je le sais bien. Mais je ne sais pas... Je ne comprends pas plus que toi, et je ne sais pas ce qu'on pourrait faire pour que tout redevienne comme avant...
Je sens mes yeux s'embuer, comme si corps était encore davantage que moi conscient que quelque chose vient de se briser, et qu'il n'y a rien qui puisse le réparer.
- Je suis comme toi, je comprends pas ce qu'il se passe... Je crois que j'ai essayé d'occulter tout ça sans trop m'en rendre compte, je sais pas quand... quand on a pu commencer à prendre des routes différentes... Mais je veux pas qu'on s'éloigne non plus, je veux pas ne plus être ta Holly, je veux pas que tu sois plus mon Gideon... On peut pas effacer huit années comme ça, hein ?...
Je crois que j'ai besoin de le lui entendre dire, mais... Mais les mots ne sortent pas plus facilement chez lui que d'ordinaire, et à vrai dire, je ne sais pas si on peut dire grand chose de plus.
- Je sais pas ce qu'il faudrait faire. Je sais pas si nos chemins peuvent revenir l'un vers l'autre, je sais pas comment ça marche non plus...
Et je comprends que si je l'ignore, aucun de nous n'y parviendra, et les larmes que je retiens depuis quelques minutes perlent sur mes joues. Je tente un sourire fade, pourtant, et quelques mots dérisoires pour tenter d'alléger l'atmosphère.
- Il y a des couples qui tiennent plus quand ils finissent leurs études, parce que la vie de tous les jours les rattrape, mais on en est pas là... Ca devrait pouvoir s'arranger, n'est-ce pas ? Je sais pas comment, mais... peut-être qu'il nous faut juste un peu de temps pour y arriver ?...
J'attends désespérément une réponse positive, du genre que maintenant qu'on en parle, qu'on a plus ou moins identifié le problème, on trouvera une solution. Oui, on devrait y arriver. Tu as raison, avec un peu de temps, ça va aller mieux. Mais son regard semble plus attristé encore à cet instant, son ton de voix plus dramatique encore comme il reprend la parole.
- Holly...
Ca n'annonce rien de bon, presque que comme ces il faut qu'on parle qui sonnent le glas de toutes les relations. Il va arrêter ses études, c'est ce qu'il finit par me révéler. Pas je songe à..., pas qu'est-ce que tu en penses ?, non. Il va. C'est décidé, acté, et je n'ai pas voix au chapitre. Et sans doute que la réalisation de tout le reste quelques instants auparavant a mis mes nerfs à trop rude épreuve, mes sentiments à fleur de peau. Je réagis trop vivement, mon regard s'assombrissant aussitôt, braqué sur lui.
- Et tu ne m'en parles que maintenant ? Maintenant que tout est décidé. Pourquoi tu ne m'en as pas parlé avant ? Pourquoi t'as pas voulu de moi pour prendre cette décision ?
Je fais déjà plus partie de sa vie, c'est ce que j'entends dans cet état de fait, et ça me blesse plus que je ne saurais l'expliquer. Et même si la justification - assez logique objectivement - est que j'aurais sans doute tenté de le dissuader, je ne parviens pas à l'entendre. A l'accepter. A chercher à comprendre. Au lieu de ça, je me braque, croise les bras sous ma poitrine à présent, mes mains loin des siennes.
- Bien sûr que je t'aurais conseillé de continuer ! Au moins jusqu'à ton diplôme. Il te reste qu'un an pour l'avoir, c'est idiot d'arrêter maintenant !
Idiot. Je crois bien que jamais je ne l'ai traité ainsi. Jamais je n'ai accepté qu'on puisse dire de lui qu'il n'était que des muscles, qu'on ne le réduise qu'à ça. J'ai toujours été la première à m'élever contre l'image du joueur de Quidditch sans cervelle, la première à affirmer qu'il n'était pas que la bête qui sommeille en lui non plus, et là... Là je fais comme les autres, quelque part, et je ne m'en rends même pas vraiment compte. D'ordinaire, j'aurais cherché à comprendre, et sans doute qu'en fin de compte, j'aurais appuyé sa démarche, si c'est ce qui le rend heureux. Mais aujourd'hui, je n'y parviens pas, et ses propos autant que les miens s'enveniment. C'est de ma faute, de celle de mes licornes d'amis, de toutes ces activités que j'ai au quotidien. La colère brouille nos visions, empoisonnent nos langues, et quand je finis par le planter là, tournant les talons alors qu'il est, lui-même, prêt à partir en claquant une porte invisible entre nous, c'est comme si quelque chose se brisait au fond de mois. J'ai l'air furieux, et le regard noir, pourtant mes doigts crispés sur mes bras ne le sont pas de colère. J'ai mal, au plus profond de moi.
Gideon et Holly ne se disputaient jamais. C'était le couple modèle, celui qu'on regardait comme on observe parfois les oeuvres de grands peintres, irréels et pourtant bel et bien face à nous.
Gideon et Holly n'existent plus. Et je sais que je ne suis pas prête à l'accepter.
Mais ça n'est pas comme si j'avais vraiment le choix.
- ça remonte...:
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