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On the Top of the World [Alix]
Sam 16 Sep 2017 - 21:53
La Salle Commune des Wright était un endroit particulièrement chaleureux pour les étudiants qui avaient la chance de faire partie de cette maison. Les flammes crépitaient dans un magnifique feu de cheminée qui berçait les étudiants restés en bas, à étudier ou à profiter du temps libre. Hermès Delacroix était installé dans l’un des nombreux fauteuils moelleux couleur rouge pourpre qu’il avait chipé in-extremis à un ami de la promo. Un livre entre les mains, les jambes repliées sur lui-même, il était captivé par sa lecture du soir : la biographie d’Ulrike Dickenmann, une Poursuiveuse allemande toujours en activité qui faisait tout simplement partie des sportifs préférés du français. Un écrivain, allemand lui aussi, s’était intéressé à elle quelques années plus tôt parce que son parcours était atypique. En effet, la carrière de la demoiselle n’avait pas débuté en Allemagne, contrairement à ce que l’on pouvait penser, mais aux États-Unis. Dickenmann a étudié à Ilvermorny, la célèbre école de sorcellerie états-unienne, où elle a commencé à jouer. A partir de là, des recruteurs de la Ligue Est des États-Unis l’ont repéré et elle a pu rejoindre l’une des franchises de la Côte Est. Forcément, là-bas, loin de l’Europe, elle n’a pas été suivie de près par le sélectionneur allemand qui était naturellement focalisé sur le championnat local, si bien qu’elle a finalement quitté le pays de l’Oncle Sam pour rejoindre les Harpies de Holyhead, la célèbre équipe britannique exclusivement composée de femmes. Aujourd’hui, elle jouait en Allemagne et faisait le bonheur des Louves. Forte de son expérience états-unienne et britannique, elle était depuis plusieurs années la capitaine de l’Allemagne. Delacroix fit une pause dans sa lecture, espérant être sélectionné un jour afin de pouvoir l’affronter enfin, que ce soit dans un match amical ou dans une compétition. A moins qu’elle revienne jouer en Grande-Bretagne pour une nouvelle expérience. Il en profita pour changer de position et se rendit compte qu’il avait des fourmis dans les jambes. Hermès tendit alors ses jambes, parfaitement épilées comme l’exigeait sa profession, dévoilant par ailleurs ses pieds nus à la vue de tous. En pyjama, il portait en réalité un débardeur noir dévoilant des biceps bien développés ainsi qu’un short blanc. Ses cheveux, qu’il envisageait de couper, avaient été attachés dans la précipitation, trahissant son impatience de lire l’ouvrage qui était maintenant posé sur ses genoux et qui s’était refermé comme ça, sans qu’il ait eu le temps de marquer la page.
Le français soupira, alors qu’un couple – une rouquine et un blondinet – passait à proximité. Ses yeux sombres se perdirent alors sur ces deux jeunes étudiants qu’il suivait du regard. Le Normand ne les avait jamais vu jusqu’à cet instant, supposant alors qu’ils étaient nouveaux et en première année, mais il les enviait. Hermès ne les connaissait pas, mais il imaginait qu’ils se connaissaient depuis Poudlard – si tant est qu’il venait de cette école. Les deux Wright avaient disparu depuis un petit moment maintenant, mais le regard de Delacroix semblait s’être arrêté pour fixer l’armoire à trophée qui se trouvait près de la sortie. Il avait l’air absent. Hermès pensait à une fille qu’il avait connu jadis lorsqu’il était encore à Beauxbâtons. Une demoiselle qui l’avait fait souffrir un soir de fête. Son jour de fête. Quelques heures plus tôt, avant ce moment inoubliable qu’il aimerait pourtant effacer de sa mémoire, il avait été celui qui avait soulevé la Coupe de Quidditch alors que sa maison ne l’avait pas gagné pendant des années. Un recruteur lui avait également proposé de rejoindre l’équipe des Frelons de Wimbourne et l’Université d’Hungcalf, choses qu’il avait accepté tout de suite. Son nom était Nevaeh. Il soupira à nouveau, secoua la tête en essayant de se sortir cette fille de la tête, et revint à son bouquin. Réouvrant celui-ci, il lut les derniers mots des pages qu’il tournait deux par deux, voire quatre par quatre, afin de retrouver le passage où il avait cessé sa lecture. Concentré, il fronça les sourcils, tandis qu’une ombre lui boucha quelque peu la vue. Ne relevant pas la tête pour autant, il plongea un peu plus son nez dans les pages pour y voir plus clair, ses lunettes rondes posées sur le nez.
Le français soupira, alors qu’un couple – une rouquine et un blondinet – passait à proximité. Ses yeux sombres se perdirent alors sur ces deux jeunes étudiants qu’il suivait du regard. Le Normand ne les avait jamais vu jusqu’à cet instant, supposant alors qu’ils étaient nouveaux et en première année, mais il les enviait. Hermès ne les connaissait pas, mais il imaginait qu’ils se connaissaient depuis Poudlard – si tant est qu’il venait de cette école. Les deux Wright avaient disparu depuis un petit moment maintenant, mais le regard de Delacroix semblait s’être arrêté pour fixer l’armoire à trophée qui se trouvait près de la sortie. Il avait l’air absent. Hermès pensait à une fille qu’il avait connu jadis lorsqu’il était encore à Beauxbâtons. Une demoiselle qui l’avait fait souffrir un soir de fête. Son jour de fête. Quelques heures plus tôt, avant ce moment inoubliable qu’il aimerait pourtant effacer de sa mémoire, il avait été celui qui avait soulevé la Coupe de Quidditch alors que sa maison ne l’avait pas gagné pendant des années. Un recruteur lui avait également proposé de rejoindre l’équipe des Frelons de Wimbourne et l’Université d’Hungcalf, choses qu’il avait accepté tout de suite. Son nom était Nevaeh. Il soupira à nouveau, secoua la tête en essayant de se sortir cette fille de la tête, et revint à son bouquin. Réouvrant celui-ci, il lut les derniers mots des pages qu’il tournait deux par deux, voire quatre par quatre, afin de retrouver le passage où il avait cessé sa lecture. Concentré, il fronça les sourcils, tandis qu’une ombre lui boucha quelque peu la vue. Ne relevant pas la tête pour autant, il plongea un peu plus son nez dans les pages pour y voir plus clair, ses lunettes rondes posées sur le nez.
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Re: On the Top of the World [Alix]
Dim 24 Sep 2017 - 1:48
Tu te sens légère, depuis que tu as été libérée de tes cours. Même si tu adores tes cours, tu es bien contente de pouvoir souffler, profiter de ton week-end pour rencontrer du monde et faire la fête. Parce que tu adores ça et tu assumes. Tu ne sais pas si tu aurais réussi à rester sagement assise une heure supplémentaire sur cette chaise de malheur. Ce n'est pas trop ton truc, tu dois bien l'avouer. Tu n'as pas traîné dans les couloirs, contrairement à ton habitude, trop pressée de retrouver le confort chaleureux de ta maison. A présent, tu te sens à l'aise.Tu aimes bien ta maison, tu trouves que ça fait petit nid douillet et il y fait bon vivre. Tu ne peux quand même pas nier que tu apprécies beaucoup la réputation selon laquelle les Wright organisent des fêtes mémorables. Tu as bien envie de te reposer dans ton lit mais tu entends du bruit en bas, puis plus rien. La curiosité te pousse à vouloir savoir qui est dans la salle commune. Tu descends les escaliers pieds nus, simplement habillée d'un long tee-shirt et d'un short. Tu pensais être seule, donc tu n'as pas jugé bon de t'habiller un peu plus chaudement.
A peine arrivée en bas des marches, tu es bien contente de ta tenue. L'homme que tu aperçois, assis sur un des fauteuils, en face de toi, correspond bien à tes goûts. Penché sur son livre, il semble lui accorder toute son attention. Un sourire espiègle s'installe sur tes lèvres, amusée par ce que tu as sous les yeux. Tu ne te gênes pas pour le dévorer du regard au fur et à mesure que tu t'approches de sa table. Il te plaît, c'est indéniable, et le fait qu'il ait le nez plongé dans ce bouquin ne va pas t'empêcher de mener à bien la mission que tu t'es donnée : le distraire le plus longtemps possible. Tu veux voir jusqu'où il est capable de résister. Tu connais ton degré de séduction et tu aimes les défis. Tu avances encore, d'une démarche silencieuse et féline, et restes immobile quelques petites minutes. Tu en profites pour lui retirer ses lunettes, pour le forcer à te regarder. Tu sais bien que tu réussiras à capter son attention. Tu as déjà l'excuse toute trouvée. « Excuse-moi, j'avais posé un bijou sur la table et je ne le trouve plus. Tu ne l'aurais pas vu, par hasard ? » Ses muscles, bien visibles, t'attirent irrésistiblement. Tu ne peux pas t'empêcher de vouloir les toucher, les sentir contre toi. C'est plus fort que toi, tu aimes la séduction, succomber à l'appel des corps, la chaleur sensuelle des étreintes charnelles. Tu aimes faire traîner les choses en longueur, tu trouves ça encore plus excitant. Tu aimes l'attraction pré-relation sexuelle, quand tu sors le grand jeu. Tu te sais douée dans ce domaine et tu comptes bien le lui prouver, peu importe le temps que ça prendra.
Tu meurs d'envie de précipiter les choses, de t'asseoir à califourchon sur ses jambes et de l'embrasser, de passer tes mains sur son torse puis les laisser se balader un peu mais tu t'abstiens, parce que tu sais très bien que ça ne t'aidera pas à obtenir ce que tu veux, à savoir finir par le mettre dans ton lit. Tu attends patiemment, te contentant de poser les lunettes sur la table. Il est grand temps que tu prennes les rênes du jeu, Alix. Dans ce domaine, tu es sans conteste le prédateur. On dit bien «quand le chat n'est pas là, les souris dansent. » n'est ce pas ? Malheureusement pour lui, pour l’apollon qui te fait face, tu es le chat et lui, la souris. Tu souris, amusée, et tu te penches pour murmurer à son oreille d'une voix basse et la plus voilée possible « Tu peux venir m'aider à le trouver ? » Tu t'attardes un peu près de sa bouche, juste pour le plaisir de le déstabiliser avant de redresser pour de bon. Un sourire en demi-teinte éclaire ton visage. Tu trouves qu'il sent bon et tu ne t'empêchera pas d'enfouir ton visage dans le creux de son cou, juste pour profiter de son parfum. Un parfum que tu présumes plutôt viril, au vu de la carrure de la silhouette assise près de toi.
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Re: On the Top of the World [Alix]
Dim 1 Oct 2017 - 15:18
Plongé dans sa lecture ce soir-là, Hermès ne fit même pas attention à la personne qui s’était postée à quelques pas de lui, entre la cheminée et le fauteuil sur lequel il était actuellement installé. La biographie de Dickenmann le passionnait tellement qu’il ne prit même pas la peine de relever la tête, préférant tourner les pages pour retrouver le passage qu’il était en train de lire avant que le livre ne se referme subitement, sans qu’il ait le temps de voir ne serait-ce que le numéro de la page. Le jeune homme sentit deux mains sur les branches de ses lunettes qui lui furent enlevées du nez. Pensant qu’il s’agissait de son meilleur ami, le facétieux Sullivan Phelps, Delacroix releva rapidement la tête, et avant même de voir le visage de l’intru, lâcha un audible petit juron en anglais qu’on lui avait appris peu de temps après qu’il se soit familiarisé avec la langue de Shakespeare :
- Putain Sully, tu fais chier, rends-moi…
Le dernier mot, « ça », resta coincé dans sa gorge, lorsqu’il se rendit compte qu’une jeune femme se tenait face à lui, sa paire de lunettes dans les mains. Le garçon fit les yeux ronds et rougit légèrement, embarrassé d’avoir crié sur une parfaite inconnue. Celle-ci s’excusa, puis l’informa qu’un de ses bijoux, posé sur la table basse, avait disparu. Instinctivement, le jeune homme balaya le meuble des yeux, des fois que l’objet qu’elle recherchait lui aurait échappé des yeux.
- Non, je suis désolé, mais je n’ai rien vu sur cette table, répondit-il avec une mine gênée. Tu devrais peut-être demander aux filles. Peut-être que quelqu’un l’a trouvé.
La demoiselle semblait si innocente et délicate, à en croire les traits de son visage, qu’il eut énormément de peine pour elle suite à la perte de son bijou. Ce n’était certes qu’un objet, mais parfois, les bijoux avaient une grande valeur sentimentale pour leurs propriétaires. Hermès n’en possédait pas personnellement, mais il tenait à certains de ses objets personnels, à commencer par sa baguette magique avec laquelle il traversa un certain nombre d’épreuves. Son Éclair de Feu au manche jaune et noir, offert par le club des Frelons de Wimbourne, comptait également énormément à ses yeux. Il s’agissait du premier balai avec lequel il évolua sur les terrains de Quidditch professionnels, d’autant plus que le manche de celui-ci fut gravé de son nom, Delacroix, ainsi que de son numéro, le six. Et puis il y avait tout un tas d’objets, plus ou moins utiles, qui trônaient dans sa chambre outre-manche, offert pour la plupart par sa famille.
La jeune inconnue se pencha alors à son oreille pour murmurer quelques mots. Delacroix resta figé un instant, tant les intentions de la blonde lui semblaient évidentes. L’attitude et la voix suave emprunté par la blondinette ne faisaient aucun doute : elle cherchait visiblement à le séduire. Hermès se croyait dans un rêve, lui qui enviait il y a encore quelques minutes le jeune couple qui était passé non loin de lui. Ou que son vœu avait été exaucé par un génie, caché quelque part dans la Salle Commune des Wright. La belle inconnue s’arrêta quelques instants près de sa bouche, moment durant lequel le français resta comme en apesanteur, déstabilisé par ce contact. Il fixait cette fille des yeux, et semblait contempler la moindre parcelle de son visage.
- Je ne crois pas que ce soit une bonne idée, souffla-t-il.
Le jeune homme ne connaissait pas cette jeune femme, aussi mignonne soit-elle, et un mauvais souvenir semblait resurgir au grand galop dans son esprit. Sans perdre une minute de plus, il ferma l’ouvrage qu’il tenait entre les mains, se leva et fit quelques pas en direction de la demoiselle, pensant qu’elle s’écarterait pour le laisser passer. Hermès aurait pu la contourner aisément et fuir dans le dortoir des garçons pour retrouver sa chambre, mais il paraissait s’accorder une dernière chance durant laquelle il contempla une nouvelle fois la demoiselle. Il était plus grand, si bien qu’il devait légèrement penché la tête. Ils étaient relativement proches l’un de l’autre. A un tel point que la Wright pouvait sentir le souffle du jeune homme dans son cou.
- Laisses-moi passer, lâcha-t-il enfin.
- Putain Sully, tu fais chier, rends-moi…
Le dernier mot, « ça », resta coincé dans sa gorge, lorsqu’il se rendit compte qu’une jeune femme se tenait face à lui, sa paire de lunettes dans les mains. Le garçon fit les yeux ronds et rougit légèrement, embarrassé d’avoir crié sur une parfaite inconnue. Celle-ci s’excusa, puis l’informa qu’un de ses bijoux, posé sur la table basse, avait disparu. Instinctivement, le jeune homme balaya le meuble des yeux, des fois que l’objet qu’elle recherchait lui aurait échappé des yeux.
- Non, je suis désolé, mais je n’ai rien vu sur cette table, répondit-il avec une mine gênée. Tu devrais peut-être demander aux filles. Peut-être que quelqu’un l’a trouvé.
La demoiselle semblait si innocente et délicate, à en croire les traits de son visage, qu’il eut énormément de peine pour elle suite à la perte de son bijou. Ce n’était certes qu’un objet, mais parfois, les bijoux avaient une grande valeur sentimentale pour leurs propriétaires. Hermès n’en possédait pas personnellement, mais il tenait à certains de ses objets personnels, à commencer par sa baguette magique avec laquelle il traversa un certain nombre d’épreuves. Son Éclair de Feu au manche jaune et noir, offert par le club des Frelons de Wimbourne, comptait également énormément à ses yeux. Il s’agissait du premier balai avec lequel il évolua sur les terrains de Quidditch professionnels, d’autant plus que le manche de celui-ci fut gravé de son nom, Delacroix, ainsi que de son numéro, le six. Et puis il y avait tout un tas d’objets, plus ou moins utiles, qui trônaient dans sa chambre outre-manche, offert pour la plupart par sa famille.
La jeune inconnue se pencha alors à son oreille pour murmurer quelques mots. Delacroix resta figé un instant, tant les intentions de la blonde lui semblaient évidentes. L’attitude et la voix suave emprunté par la blondinette ne faisaient aucun doute : elle cherchait visiblement à le séduire. Hermès se croyait dans un rêve, lui qui enviait il y a encore quelques minutes le jeune couple qui était passé non loin de lui. Ou que son vœu avait été exaucé par un génie, caché quelque part dans la Salle Commune des Wright. La belle inconnue s’arrêta quelques instants près de sa bouche, moment durant lequel le français resta comme en apesanteur, déstabilisé par ce contact. Il fixait cette fille des yeux, et semblait contempler la moindre parcelle de son visage.
- Je ne crois pas que ce soit une bonne idée, souffla-t-il.
Le jeune homme ne connaissait pas cette jeune femme, aussi mignonne soit-elle, et un mauvais souvenir semblait resurgir au grand galop dans son esprit. Sans perdre une minute de plus, il ferma l’ouvrage qu’il tenait entre les mains, se leva et fit quelques pas en direction de la demoiselle, pensant qu’elle s’écarterait pour le laisser passer. Hermès aurait pu la contourner aisément et fuir dans le dortoir des garçons pour retrouver sa chambre, mais il paraissait s’accorder une dernière chance durant laquelle il contempla une nouvelle fois la demoiselle. Il était plus grand, si bien qu’il devait légèrement penché la tête. Ils étaient relativement proches l’un de l’autre. A un tel point que la Wright pouvait sentir le souffle du jeune homme dans son cou.
- Laisses-moi passer, lâcha-t-il enfin.
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