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I'm gone with the wind ( Cristolia )
Dim 8 Oct 2017 - 2:12
I'm gone with the wind
Deux opales azurées brillaient dans l'obscurité de cette nuit fraîche d'octobre, on pouvait entendre les derniers oiseaux de nid s'envoler tout droit vers leur nid, le propriétaire de la taverne du troll arrivait avec sa baguette verrouillant la porte à l'aide d'un sort complexe avec lequel Alohomora ne pouvait, à coup sûr rivaliser... Mais le cliquetis lui apparut comme une mélodie fort lointaine. Il avait titubé, le trentenaire, titubé jusqu'à un réverbère, riant aux éclats comme si quelqu'un lui avait raconté la blague du siècle. La triste réalité était que cet homme, à la chevelure parfois indomptable, rappelant celle d'un Capriné bien fournie avec une robe dans les couleurs d'un marron chaud. L'homme avait une belle apparence, il avait doux regard perçant rappelant les fonds des eaux marines des eaux tropicales avait une histoire mais à cette heure de la nuit bien entamée, ils étaient injecté de liquide carmin, la fatigue et l'ivresse luttant l'une contre l'autre pour se faire une place dans son âme et dans son corps. Il avait aussi des lèvres généreuses et un sourire aux dents blanches immaculées parfaitement alignée. Il était séduisant mais ne savait pas plaire aux femmes. Il était passé maître de la solitude, bien qu'elle le suivait partout où il allait.L'homme broyait du noir, dépressif et morne. L'homme répétait ce cirque chaque fois qu'il en avait l'occasion, multipliant les verres d'hydromel et autres boissons alcoolisées. Elles agissaient comme des pansements, certes d'une durée limitée. Elles le soulageaient, un verre à la fois. Et c'était très bien ainsi, du moins pour lui. Le sorcier prit alors appuie contre le réverbère pour finir par apercevoir le sol de très près, complètement allongé. Ce n'était pas sa première fois. Il avait de l'expérience dans le domaine après tout. Si bien qu'il finit par s'habituer aux dalles froides sur lesquelles reposait son pauvre corps enivré.
Cristobal était connu dans le coin, le staff d'un pub presque secret - non non il ne s'agit pas de celle du troll - le connaissait par coeur et tous savaient pertinemment qu'il ne savait pas s'arrêter quand il le fallait. Sans clients comme Lovingblow, ils feraient probablement une faillite, alors ils se taisaient tous autant qu'ils étaient et continuaient de servir des dizaines de Cristobald alignées sur les tabourets, des âmes errantes prêtes à se pervertir sous les arômes corsées des liquides aux multiples coloris. Ce soir n'était pas l'exception, il avait encore une fois abusé du whisky écossais. « J'aimerais tant ressentir ta fraîcheur mais... » Cristobald se retourna dans un mouvement qui se voulait infiniment lent. « JE NE RESSENS RIEN HAHA RIEEEEEN! » S'esclaffait-il en glissant ses mains sur son ventre, comme si rire lui donnait des crampes. Une fraction de seconde plus tard, il papillonna des yeux et sombra dans un sommeil profond : il avait encore fait un coma éthylique. Il avait été trop loin, une fois de plus. Il ne voulait plus rien sentir , il... ne voulait plus vivre. Il se disait et si l'alcool pouvait le tuer? Ne serait-ce pas la plus belle des morts ? Chaque fois quelqu'un venait le récupérer, un ami ou un membre de la famille quelqu'il soit... mais pas ce soir. Ce soir il était définitivement solitaire. Il était trop ivre pour s'en rendre compte. Il ne s'aperçut pas de suite qu'une samaritaine qui passait dans le coin tentait de tout faire pour le faire léviter.Il ne se rendit pas compte non plus qu'elle avait plus ou moins réussi et qu'ils se dirigeaient tous les deux à Sainte-Mangouste où l'y attendait une équipe habituée de le voir arriver là-bas. L'infirmière sur place lui perfusa un soluté extrait de plantes magiques capable d'assainir le sang, et le rendre plus pur. Une heure s'écoula quand il reprit à peine conscience.
Puis il sentit une présence, une invité qui n'était pas la bienvenue.. dans son esprit. Évidemment, il pensait à Hannah dont le prénom devait être tut à tout jamais. Qui osait pénétrer dans son esprit alors qu'il était dans un grand état de faiblesse. Il arracha la perfusion , en proie à une agressivité hors du commun. « SORTEZ, SORTEZ DE MA TÊTE! » Il n'y voyait rien, il errait sans but, se levant de son lit telle une furie. Il ne vit pas le mur de briques juste en face et s'y heurta violemment. Il tomba lourdement au sol, dans un bruit sourd. Il n'entendit plus rien ce fut le néant.
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Cristobal était connu dans le coin, le staff d'un pub presque secret - non non il ne s'agit pas de celle du troll - le connaissait par coeur et tous savaient pertinemment qu'il ne savait pas s'arrêter quand il le fallait. Sans clients comme Lovingblow, ils feraient probablement une faillite, alors ils se taisaient tous autant qu'ils étaient et continuaient de servir des dizaines de Cristobald alignées sur les tabourets, des âmes errantes prêtes à se pervertir sous les arômes corsées des liquides aux multiples coloris. Ce soir n'était pas l'exception, il avait encore une fois abusé du whisky écossais. « J'aimerais tant ressentir ta fraîcheur mais... » Cristobald se retourna dans un mouvement qui se voulait infiniment lent. « JE NE RESSENS RIEN HAHA RIEEEEEN! » S'esclaffait-il en glissant ses mains sur son ventre, comme si rire lui donnait des crampes. Une fraction de seconde plus tard, il papillonna des yeux et sombra dans un sommeil profond : il avait encore fait un coma éthylique. Il avait été trop loin, une fois de plus. Il ne voulait plus rien sentir , il... ne voulait plus vivre. Il se disait et si l'alcool pouvait le tuer? Ne serait-ce pas la plus belle des morts ? Chaque fois quelqu'un venait le récupérer, un ami ou un membre de la famille quelqu'il soit... mais pas ce soir. Ce soir il était définitivement solitaire. Il était trop ivre pour s'en rendre compte. Il ne s'aperçut pas de suite qu'une samaritaine qui passait dans le coin tentait de tout faire pour le faire léviter.Il ne se rendit pas compte non plus qu'elle avait plus ou moins réussi et qu'ils se dirigeaient tous les deux à Sainte-Mangouste où l'y attendait une équipe habituée de le voir arriver là-bas. L'infirmière sur place lui perfusa un soluté extrait de plantes magiques capable d'assainir le sang, et le rendre plus pur. Une heure s'écoula quand il reprit à peine conscience.
Puis il sentit une présence, une invité qui n'était pas la bienvenue.. dans son esprit. Évidemment, il pensait à Hannah dont le prénom devait être tut à tout jamais. Qui osait pénétrer dans son esprit alors qu'il était dans un grand état de faiblesse. Il arracha la perfusion , en proie à une agressivité hors du commun. « SORTEZ, SORTEZ DE MA TÊTE! » Il n'y voyait rien, il errait sans but, se levant de son lit telle une furie. Il ne vit pas le mur de briques juste en face et s'y heurta violemment. Il tomba lourdement au sol, dans un bruit sourd. Il n'entendit plus rien ce fut le néant.
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(c) REDBONE
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Re: I'm gone with the wind ( Cristolia )
Dim 8 Oct 2017 - 18:35
@cristolia
i'm gone with the wind
La soirée bat son plein lorsque tu décides de rentrer au château. Ce n’est pas que tu n’apprécies pas la compagnie de tes camarades mais tu te sens un peu étouffée par la foule qui se presse sur la piste de danse et se déhanche lascivement au rythme de la musique. Finissant ton dernier verre tu croises le regard inquiet de ton amie alors que tu passes le porche du vampire’s night quelque peu titubante sur tes talons hauts. « Oui oui, je sais ce que tu penses, je vais faire attention. » Un sourire étire tes lippes et tu resserres ton écharpe autours de ton cou, le froid de cette nuit automnale brule ta peau diaphane mais la fraicheur te remet les idées en place et chasse la sensation désagréable que l’alcool brouille tes sens. La soirée que tu as passée à été animée, comme la plus part depuis la rentrée en septième année. « Ne t’inquiète pas c’est pas la première fois que je rentre seule je suis une grande fille ! » Ton rire enjoué résonne dans la rue sombre tandis que tu déposes un baiser sur la joue de ton amie avant de t’éloigner d’un pas assuré.
Il fait nuit et les ruelles sont vides, mais tu n’es pas inquiète Cordelia, tu connais les pavés des rues d’Inverness comme ta baguette, tu les as arpentées encore et encore pendant toutes tes années à Hungcalf et chaque recoin t’as accueilli un soir ou l’autre. Tu chantonnes doucement pour briser le silence lorsqu’une ombre au sol attire ton attention, un homme est étendu à même le sol : « Monsieur ? Vous allez bien ? » Idiote, bien sûr que non il n’allait pas bien, personne ne se laissait tomber sous un réverbère de son plein gré, ou du moins, en étant en pleine possession de ses moyens. Un instant, tu regrettes ton choix de formation, un étudiant en médico magie aurait immédiatement su quoi faire dans cette situation, toi, tu n’osais même pas toucher l’homme pour tenter de le sortir de sa léthargie. T’as les mains qui tremblent, était-ce à cause du froid ou bien de l’inquiétude ? Tu n’en savais rien. « Monsieur, je vais vous amener à l’hôpital d’accord? » Demandes-tu d’une voix douce tandis que tu redresses la tête de l’homme d’un geste délicat pour essayer de capter son regard : mais il est plongé dans un semi coma et tu n’es même pas sûre qu’il entende tes paroles.
Tu prends son bras avec une poigne plus forte et le redresse :« Doucement, voilà, ne bougez pas on va transplaner. » Tu connais les risques liés au transplanage, surtout lorsque l’une des personne n’est pas consciente : mais tu n’allais tout de même pas laisser l’homme à son pauvre sort dans une ruelle froide et humide… Tu fermes les yeux et te remémores les alentours de Sainte Mangouste : tu y avais fais quelques séjours après des matchs de Quidditch un peu trop violents, mais tu n’étais pas capable de te souvenir de tous les détails si bien que lorsque vous réapparaissez, l’hôpital sorcier est encore à quelques dizaines de mètres. Tu soupires et sors ta baguette : tu n’as pas les idées assez claires pour ça, un jour ton dévouement t’attirera des ennuis. Dans un murmure tu entreprends de faire léviter l’homme, le chemin est escarpé, tu maintiens sa tête dans la paume de ta main pour éviter qu’il se cogne : « On est bientôt arrivés, courage. » Tu te parles plus à toi qu’à lui, l’effort est conséquent, tu te rends compte que tu es plus fatiguée que tu le croyais en arrivant dans le hall de l’hôpital.
Le regard que lancent le personnel de garde en te voyant arriver veut tout dire : ce n’était pas la première fois que l’homme que tu avais secouru passait les portes de l’établissement. Rapidement les infirmières le prennent en charge et tu te retrouves seule et chancelante dans l’entrée. Tu songes à rentrer au château, après tout, tu n’avais rien à faire ici, le temps passe et tu t’es laissée tomber sur un des sièges de la salle d’attente, autours de toi, des familles inquiètes se réconfortent mutuellement : tu ne sais même pas ce que tu fais encore ici.
Te sortant de tes pensées, la secrétaire t’interpelles : « Vous êtes une amie ? Un membre de la famille ? » Tu secoues négativement la tête tout en te rapprochant de la chambre où il se reposait : « Aucun des deux, mais vous permettez que je reste un peu avec lui ? » Demandes-tu en reportant ton attention sur l’infirmière. Tu ne saurais pas en expliquer la raison, mais tu te voyais mal abandonner ton protégé dans cet hôpital froid et impersonnel. Peut-être avait-il l’air trop vulnérable ainsi perfusé ou était-ce ta tendance à toujours vouloir en donner plus aux autres : tu ne voulais définitivement pas qu’il se trouve seul à son réveil. « Il faut que vous signiez ce registre mademoiselle. » D’un geste distrait tu apposes ton paraphe sur le parchemin avant d’entrer en silence dans la pièce. Ton regard inquiet se pose sur son visage, il semble plus apaisé, la perfusion fait son effet, tu déposes ton écharpe et ton manteau sur le dossier du fauteuil et t’assoit près de lui
Tu t’es certainement assoupie quelques temps Cordelia, car les mouvements de l’homme te tirent d’un léger sommeil. Tu sursautes et te redresses sur ton fauteuil avant de te pencher vers lui : « Monsieur, tout va bien, vous êtes à l’hôpital… » Murmures-tu en posant ta main sur son bras. Tu ne veux pas le brusquer, le pauvre homme est en piteux état. Qu’avait-il bien pu lui arriver pour qu’il se retrouve dans une telle situation ?
Du sang, un cri, des larmes, une pile de parchemins éparpillés, le doux regard d’une jeune femme et une stèle : les images t’assaillissent et te coupent la respiration. La violence de la vision te fauche les jambes et tu retombes brutalement sur le siège que tu avais quitté quelques secondes auparavant. Ton regard hagard vient se poser sur l’homme, tu n’es pas sûre de bien comprendre ce que tu viens de voir. Soudain, comme s’il avait senti que tu t’étais immiscée dans son esprit il se redresse, comme une furie il arrache sa perfusion et se jette hors de son lit : « SORTEZ, SORTEZ DE MA TÊTE! » Tu as un mouvement de recul, l’homme parait hors de lui. « Je suis désolée je ne voulais pas… » Les mots se bloquent dans ta gorge et tu n’as pas le temps de t’expliquer qu’il se cogne violemment contre le mur et s’effondre, assommé.
L’inquiétude prend le dessus sur ta peur et tu te précipites à son chevet : « Infirmières ! » Hurles-tu, la voix tremblante en prenant la tête de l’homme à deux mains pour la déposer sur tes genoux : tu n’auras certainement pas la force de le ramener dans son lit seule, tu préfères éviter de lui infliger d’autres blessures.
Les infirmières accourent, tu ne sais même pas quoi leur expliquer, leur regard te transperces et tu t’écartes pour leur laisser de l’espace, elles s’activent autours du malade, dans un état second tu vas prendre l’air. La scène est sur-réaliste. Tes mains tremblantes partent à la recherche d’une cigarette dans la poche de ta veste, la nicotine détend le noeud qui s’était créé dans ton estomac mais les terribles images passent encore et encore dans ton esprit. Qu’avait-il bien pu se passer ? Tu soupires et écrases la cigarette avec ton talons avant de rentrer à nouveau dans l’hôpital : tu tiendrais la promesse que tu avais fait, tu serais là à son réveil. Pourquoi te sentais tu redevable ? Tu n’en savais rien.
Tu retrouves la chaleur aseptisée de l’hopital, l’odeur de la mort et de la maladie te donne un haut le coeur mais tu ne laisses pas apparaitre ton mal-être, Tu secoues la tête pour chasser la fatigue et, passant une main sur ton visage tu rejoins la chambre. A peine es-tu entrée que tu l’entends murmurer quelques discours incompréhensibles. Il se réveille enfin. « Hey… » Tu te rends compte que tu ne sais même pas quoi lui dire : bonjour, c’est moi qui vous ait emmené ici, et oui au fait, j’ai vu des trucs pas nets dans votre esprit et vous avez paniqué, c’est pour ça qu’on vous a attaché au lit, parce que vous êtes devenu incontrôlable. Ce n’était certainement pas une bonne idée. Tu rougis légèrement, t’as jamais été douée pour parler aux gens, surtout pas dans une situation comme celle ci. « Vous nous avez fais une de ces peurs… » Un léger rire, nerveux, s’échappe de tes lèvres et tu adresses un léger sourire à ton interlocuteur qui sort de sa léthargie, un peu perdu. « Ne bougez pas trop, vous avez fais une mauvaise chute. » Ta voix est douce, ton côté maternel ressort, tu n’aimes pas ressentir la détresse des gens que tu côtoies, tu t’attaches trop vite Cordelia, et l’homme à qui tu fais face à éveillé en toi un sentiment que tu ne connaissais que trop bien : t’étais incapable de l’abandonner.
Tu t’approches un peu du lit et reviens t’assoir sur le fauteuil : « Vous voulez de l’eau? » Tu ne lui donnes pas vraiment le choix et rempli un verre qui se trouvait à côté de toi avant de le lui tendre : « Ca vous fera du bien, buvez. »
- Spoiler:
- sorry je me suis un peu laissée emporter j'espère que cela te convient
- InvitéInvité
Re: I'm gone with the wind ( Cristolia )
Lun 9 Oct 2017 - 5:28
I'm gone with the wind
Il y avait toujours trois étapes vers l'ivresse quand il allait boire allégrement. Toujours, depuis deux ans c'était toujours la même rengaine. Il répétait les mêmes gestes incessamment, comme tournaient les aiguilles d'une horloge. Dire qu'avant tout ce cirque, Cristobal ne savait même pas ce que faisait d'être ivre à perdre des bouts dans sa mémoire. Maintenant, ça survenait à chaque fois qu'il levait le coude. Et une fois sur trois, il se retrouvait aux urgences de Sainte-Mangouste. Ainsi donc, la première étape était l'amusement. Il commençait tout juste à boire, l'alcool goûtait l'alcool, il percevait les arômes, elles claquaient contre sa langue, ça le faisait presque chanter. Il était encore timide, ne s'adressait qu'à ses amis ou ceux qui venaient à lui mais baissait toujours les yeux, fâcheux trait de sa personnalité qui lui conférait parfois le statut de sauvage. Puis, à force de commander des verres et à les enfiler comme si le liquide qu'ils contenaient n'était formé que dioxyde d'hydrogène, une douce chaleur descendait vers son estomac, et ses joues s'empourpraient. Le sang-mêlé réservé faisait doucement, très doucement place à un homme avec un peu plus d'assurance. Il racontait même quelques blagues, il répétait toujours les mêmes et ses amis finissaient toujours par se lasser mais à force de détruire sa vie, il ne se rendait pas compte qu'il en perdait des bouts. Il devenait loquace, presque félin. Avec un peu de chance, s'il en ressent l'envie, il devient charmeur avec les femmes. En somme, l'anglais ressent tout juste les effets de l'ivresse, c'était encore en douceur qu'il s'animait. Mais ... Ce n'était JAMAIS suffisant. Il voulait oublier qu'il souffrait encore même après ces années. Les reflets de son absence , il les contemplaient quand il se regardait dans la glace. Il ne pouvait plus vivre dans son propre corps. Alors, il retrouvait un peu de réconfort dans le whiskey ou quelque fois, le gin. Peu importe, du moment que c'était fort. « Encore un autre svp ! » disait-il en agitant ses gallions et en les déposant nonchalant sur le bar. Habitué de tous les bars, tavernes, et boites de nuit de la région, personne ne l'en empêchait. Les mornilles menaient le monde, après tout, pourquoi changer cette formule payante ? Après quelques verres de plus, il n'arrivait même plus à se tenir droit sur son tabouret. On dira qu'il avait atteint l'étape trois avec brio. L'étape trois, c'était l'analgésique. C'était le moment où il oubliait et où il grommelait des trucs inaudibles. Ce moment où il avait dû mal à mettre un pied devant l'autre. Il devenait un peu grincheux, chialait contre celui qui le servait avec un grand sourire depuis tout à l'heure « Cela suffit , Cris' » le grondait-il. Mais Cristobal n'avait pas dit sont dernier mot. Il le pointait, aigri mais son bras lui semblait si lourd, comme s'il était constitué uniquement de plomb, il marmonna « Non c'est jamais assez, un autre verre ! » C'était toujours le verre de trop mais il s'en fichait. Soupirant, le chef des lieux obéissait à ses demandes à chaque fois. Il ne savait jamais si le verre qu'il lui servirait serait son dernier.
Et ce soir ne fut pas l'exception à la règle. Cristobal répétait toujours les mêmes gestes - et les mêmes erreurs. Ou du moins quand cela concernait son addiction. Mais il vous dirait que ce n'était pas sa faute ! Que la vie était une chimère !Qu'il y trouvait une certaine forme de réconfort, bien cela empoisonnait la totalité de son existence. Plus il buvait, plus il se sentait seul et plus il se sentait seul et plus il buvait. C'était donc un puissant cercle vicieux dans lequel il avait dû mal à s'y extirper. Ses parents lui avaient proposé de voir un psychiatre moldu, un psychomage, essayer toutes sortes de thérapie. Mais sans volonté de changement, il n'y a aucune magie qui pouvait créer un tel miracle.Pourtant c'est un coeur d'or et le sourire d'un ange qu'il avait ce Cristobal.Pourquoi, alors,s'acharnait-il autant à tout gâcher ? Pourquoi n'était-il pas capable de tourner la page ? Pourquoi la culpabilité ne s'estompait-elle pas? Tant de questions qui ne trouvaient pas de réponses ou du moins pas ce soir, triste histoire, triste réalité..
Cristobal s'est endormi, tel un ange dans la nuit. Il ne sent pas la froideur glaciale des highlands ni même celle du bitume qui se trouve sous son corps. Il est dans une autre dimension, à rêver qu'il ne l'a pas perdu. À rêver d'une deuxième chance. Il rêvassait encore lorsqu'une voix cristalline, lointaine fourmillait doucement dans son esprit. Loin de se douter qu'il s'agissait de la voix d'une samaritaine qui passait par là, il croyait plutôt à la théorie du paradis, à moins que ce ne soit une ruse et qu'il se trouvait en enfer. Cela lui semblait regrettable parce qu'il n'arrivait pas à entendre ce que cette voix pouvait bien lui dire. Il était juste bien. Comme s'il était enveloppé dans un petit cocon. Il avait perdu la notion du temps en dérivant vers l'inconnu. Il était paisible. Enfin....Il l'était jusqu'à ce quelqu'un ne le touche du bout des doigts, sur son bras. Ce toucher doux comme le contact d'une plume sur son derme le tira de ses songes. Il n'eut même pas le temps d'ouvrir les yeux que cette même voix , douce et agréable parvint à ses oreilles. La suite des événements le prit quelque peu au dépourvu, cette femme était entrée dans ses souvenirs...Hors de question quelqu'un entre dans ses souvenirs alors qu'il pensait à ELLE. C'est un Lovingblow complètement furax qui se prit un mur, puis un Lovingblow complètement confus par l'ivresse qui coulait encore dans ses veines mais aussi par cette inconnue. Sonné , il se tint la tête à deux mains alors que l'hémoglobine ruisselait le long de son bras. L'effluve ferreuse lui donna la gerbe, mais il réussit tant bien que mal à se contenir. Les infirmières le font léviter et le déposaient doucement dans le lit. On le perfuse à nouveau. Il est plus calme et détendu,mais tout de même encore un peu agité. On lui administre une potion à base de lavande pour l'anxiété. Il devint dès lors docile tel un chien dressé. « Oui infirmière Jackie » acquiesça-t-il lorsqu'elle le gronda une fois de plus pour sa beuverie. Cette infirmière l'avait vu plus d'une fois, hélas. Il en profita pour fermer les yeux, non pas pour s'assoupir, mais juste parce que la luminosité était trop forte mais aussi parce qu'il était trop sot pour demander de l'aide. Et il sombra dans un sommeil profond.
Combien de temps avait-il dormi? Quinze minutes tout au plus. Une voix le tira doucement de sa phase de réveil.C'était la femme qui l'avait sauvé. Il l'avait presque oubliée.Comment pouvait-il oublier qu'une legilimens avait vu les parchemins et son ancienne vie? « Hey » finit-il par dire la voix déraillée, il était encore très ivre après tout « Moi ? Faire peur ? J'ai presqu'un pass vip pour les urgences » disait-il dans le plus grand des sérieux. Il se redressa tout de même malgré ses judicieux conseils. Il se retourna un peu pour mieux l'admirer de ses yeux clairs. Comme il fut estomaqué de voir que cette voix allait tellement de pair avec l'enveloppe charnelle. Une voix aussi belle pour une femme magnifique. « Vous êtes très jolie ! Très blonde aussi! »Passa-t-il du coq à l'âne en quelques secondes. Cet homme n'était pas vraiment ce qu'il était dans la vie de tous les jours. Il l'écoute attentivement « T'aurais pas un peu de whiskey qui traîne dans ton joli sac à main ? » dit-il en esquissant un sourire, ou quelque chose qui y ressemblait « Non? Tant pis. » Il attrapa doucement le verre et ses doigts frémissaient sur celles de la jeune femme quelques secondes tout au plus. « Merci, jeune demoiselle sauveuse de sorcier en dé..tresse » Il y avait bien une certitude, un fait : Il allait probablement regretter le lendemain, mais pour l'heure il but doucement le liquide insipide avant de le déposer sur la table à ses côtés. Normalement, le jeune sorcier était incapable de fixer les gens dans les yeux. Mais l'état d'ébriété avancé dans lequel il se trouvait lui donnait du courage, de la force, de l'estime même. Était-ce pour cela qu'il était devenu ce trentenaire paumé depuis deux années entières ?
Et ce soir ne fut pas l'exception à la règle. Cristobal répétait toujours les mêmes gestes - et les mêmes erreurs. Ou du moins quand cela concernait son addiction. Mais il vous dirait que ce n'était pas sa faute ! Que la vie était une chimère !Qu'il y trouvait une certaine forme de réconfort, bien cela empoisonnait la totalité de son existence. Plus il buvait, plus il se sentait seul et plus il se sentait seul et plus il buvait. C'était donc un puissant cercle vicieux dans lequel il avait dû mal à s'y extirper. Ses parents lui avaient proposé de voir un psychiatre moldu, un psychomage, essayer toutes sortes de thérapie. Mais sans volonté de changement, il n'y a aucune magie qui pouvait créer un tel miracle.Pourtant c'est un coeur d'or et le sourire d'un ange qu'il avait ce Cristobal.Pourquoi, alors,s'acharnait-il autant à tout gâcher ? Pourquoi n'était-il pas capable de tourner la page ? Pourquoi la culpabilité ne s'estompait-elle pas? Tant de questions qui ne trouvaient pas de réponses ou du moins pas ce soir, triste histoire, triste réalité..
Cristobal s'est endormi, tel un ange dans la nuit. Il ne sent pas la froideur glaciale des highlands ni même celle du bitume qui se trouve sous son corps. Il est dans une autre dimension, à rêver qu'il ne l'a pas perdu. À rêver d'une deuxième chance. Il rêvassait encore lorsqu'une voix cristalline, lointaine fourmillait doucement dans son esprit. Loin de se douter qu'il s'agissait de la voix d'une samaritaine qui passait par là, il croyait plutôt à la théorie du paradis, à moins que ce ne soit une ruse et qu'il se trouvait en enfer. Cela lui semblait regrettable parce qu'il n'arrivait pas à entendre ce que cette voix pouvait bien lui dire. Il était juste bien. Comme s'il était enveloppé dans un petit cocon. Il avait perdu la notion du temps en dérivant vers l'inconnu. Il était paisible. Enfin....Il l'était jusqu'à ce quelqu'un ne le touche du bout des doigts, sur son bras. Ce toucher doux comme le contact d'une plume sur son derme le tira de ses songes. Il n'eut même pas le temps d'ouvrir les yeux que cette même voix , douce et agréable parvint à ses oreilles. La suite des événements le prit quelque peu au dépourvu, cette femme était entrée dans ses souvenirs...Hors de question quelqu'un entre dans ses souvenirs alors qu'il pensait à ELLE. C'est un Lovingblow complètement furax qui se prit un mur, puis un Lovingblow complètement confus par l'ivresse qui coulait encore dans ses veines mais aussi par cette inconnue. Sonné , il se tint la tête à deux mains alors que l'hémoglobine ruisselait le long de son bras. L'effluve ferreuse lui donna la gerbe, mais il réussit tant bien que mal à se contenir. Les infirmières le font léviter et le déposaient doucement dans le lit. On le perfuse à nouveau. Il est plus calme et détendu,mais tout de même encore un peu agité. On lui administre une potion à base de lavande pour l'anxiété. Il devint dès lors docile tel un chien dressé. « Oui infirmière Jackie » acquiesça-t-il lorsqu'elle le gronda une fois de plus pour sa beuverie. Cette infirmière l'avait vu plus d'une fois, hélas. Il en profita pour fermer les yeux, non pas pour s'assoupir, mais juste parce que la luminosité était trop forte mais aussi parce qu'il était trop sot pour demander de l'aide. Et il sombra dans un sommeil profond.
Combien de temps avait-il dormi? Quinze minutes tout au plus. Une voix le tira doucement de sa phase de réveil.C'était la femme qui l'avait sauvé. Il l'avait presque oubliée.Comment pouvait-il oublier qu'une legilimens avait vu les parchemins et son ancienne vie? « Hey » finit-il par dire la voix déraillée, il était encore très ivre après tout « Moi ? Faire peur ? J'ai presqu'un pass vip pour les urgences » disait-il dans le plus grand des sérieux. Il se redressa tout de même malgré ses judicieux conseils. Il se retourna un peu pour mieux l'admirer de ses yeux clairs. Comme il fut estomaqué de voir que cette voix allait tellement de pair avec l'enveloppe charnelle. Une voix aussi belle pour une femme magnifique. « Vous êtes très jolie ! Très blonde aussi! »Passa-t-il du coq à l'âne en quelques secondes. Cet homme n'était pas vraiment ce qu'il était dans la vie de tous les jours. Il l'écoute attentivement « T'aurais pas un peu de whiskey qui traîne dans ton joli sac à main ? » dit-il en esquissant un sourire, ou quelque chose qui y ressemblait « Non? Tant pis. » Il attrapa doucement le verre et ses doigts frémissaient sur celles de la jeune femme quelques secondes tout au plus. « Merci, jeune demoiselle sauveuse de sorcier en dé..tresse » Il y avait bien une certitude, un fait : Il allait probablement regretter le lendemain, mais pour l'heure il but doucement le liquide insipide avant de le déposer sur la table à ses côtés. Normalement, le jeune sorcier était incapable de fixer les gens dans les yeux. Mais l'état d'ébriété avancé dans lequel il se trouvait lui donnait du courage, de la force, de l'estime même. Était-ce pour cela qu'il était devenu ce trentenaire paumé depuis deux années entières ?
(c) REDBONE
- Spoiler:
- et bin j'étais motivée aussi faut croire
- InvitéInvité
Re: I'm gone with the wind ( Cristolia )
Lun 9 Oct 2017 - 21:10
@cristolia
i'm gone with the wind
Tes yeux clairs scrutent le visage de l’homme qui se trouve face à toi, alors qu’inconsciemment, ton esprit vagabonde à travers la pièce, effleurant légèrement les âmes des personnes présentes dans l’étage. Mais tu ne feras pas cette fois l’erreur de te frotter à la sienne : tu sais qu’il ne t’y veut pas, et tu ne penses pas avoir réellement envie d’en savoir plus sur ces visions qui ont déjà le don de te faire frissonner. Alors tu détailles son visage, avec attention, tout en paraissant assez lointaine pour ne pas éveiller en lui un sentiment d’être pris au piège dans son propre esprit. Il a un visage doux et de ces yeux clairs qui vous transpercent, s’il n’avait pas le ton jaunit par l’alcool et le regard hagard à cause des médicaments il serait plus que bel homme : mais qui étais tu pour le juger ? Tu pouvais comprendre, d’autant plus suite à ton intrusion dans son esprit torturé, qu’il avait surement toutes ces raisons pour avoir sombré, toi-même tu l’aurais certainement fais pour moins que ça. Mais tu étais faible Cordelia, il n’était donc pas étonnant de penser que tu risquais de sombrer pour une broutille.
Son ton si sérieux te fait hausser un sourcil, tu es intriguée par le mystère qui entoure ton compagnon de malheurs, son comportement contrastait totalement avec ce que tu avais pu lire dans son âme, peut-être était-ce l’alcool qui le faisait agir ainsi ou bien il était meilleur acteur que tu ne le seras jamais. « Je ne suis pas une habituée des lieux, contrairement à vous semblerait-il, alors vous conviendrez que c’est assez surprenant de prime abord. » Avoues-tu avec un léger sourire. Tu ne cherches pas à l’accabler mais tu ne peux t’empêcher de trouver que c’est un gâchis phénoménal. Il était certainement brillant et de très bonne compagnie une fois sobre, mais les évènements de la vie arrachait parfois leur joie de vivre aux plus doux esprits. Tu étais bien placée pour le savoir mais tu n’arrivais pas à te sortir de la tête le fait que ta vie valait certainement moins que celle de toutes les âmes égarées que tu avais l’occasion de côtoyer.
Peut-être était-ce parce que tu te sentais redevable que tu cherchais à aider le plus possible ton entourage, ou bien était-ce seulement que tu te sentais exister à travers des actions en leur faveur, tu ne saurais dire ce qui motivait ton semblant de générosité.
Son compliment te fait rougir et tu baisses légèrement la tête pour faire disparaitre le feu qui te monte aux joues, il ne t’en fallait pas beaucoup Cordelia, ce que tu peux être naïve à t’émouvoir pour les compliments d’un homme dont les veines contenaient plus d’alcool que de sang… « Si vous me me refaite un tel compliment lorsque vous serez moins ivre, je vous croirai peut être. » Ton rire est léger, mais tu es un peu gênée de croiser son regard. Tu n’es pas habituée à être scrutée de la sorte. En temps normal, tu te fonds dans la masse, tu n’aimes pas attirer l’attention, après tout, pourquoi aimerais-tu sentir le regard des gens sur toi alors qu’ils avaient insulté de si nombreuses fois la petite fille timide que tu étais auparavant ? Tu secoues légèrement la tête pour chasser tes idées noires et reportes ton attention sur l’homme qui te fait face : « Mais si vous êtes aussi charmeur avec les infirmières cela ne m’étonne pas qu’elles vous apprécient autant ! » Le sourire est amusé et surtout sincère, tu ne triches jamais Cordelia, tu ne saurais même pas comment faire : t’es entière, simple et surtout, incapable de retenir quelconque émotion qui passe la barrière de ton esprit. Tu ris beaucoup, tu pleures tout autant, tu t’inquiètes, trop, tu vis tout bien trop intensément et regrettes tout bien trop amèrement une fois l’euphorie retombée.
Sa réflexion t’arrache un soupir quelque peu agacé mais tu ne réponds pas, tu savais qu’il était inutile de souffler des braises sur l’incendie : l’alcool faisait dire bien des choses et, si tu prévoyais bien, il se calmerait tout seul. Heureusement, cela ne tarde pas. Ainsi, la moue qui avait pris place sur tes lèvres est vite remplacée par un léger sourire qui éclaire ton visage. « Vous souhaitez vraiment me remercier ? Restez donc allongé par la barbe de merlin vous allez tourner de l’oeil si vous vous agitez trop. » Lui intimes-tu en posant ta main sur le bandage qui entoure sa tête d’un geste doux en vérifiant qu’il était bien en place. Il n’a été placé qu’à fins de protection, la plaie ne saignait plus, heureusement car tu avais une sainte horreur de la vue du sang : même lorsque c’était toi qui saignait, tu manquais de tourner de l’oeil. Pourtant, tu ne plaçais pas ta faiblesse dans cette horreur du sang, ton esprit était bien plus faible que ton corps : tu avais une résistance à la douleur physique plutôt élevée, il fallait bien que tu sois plus résistante par un moyen ou l’autre : personne ne t’avait jamais fais pleurer par les coups, le problème étant qu’ils avaient rapidement compris que les mots, en plus d’être plus blessants, ne laissaient aucune trace.
Maintenant qu’il est réveillé tu te rends compte que tu n’as plus aucune raison de rester ici, même si tes motivations t’avaient dès le début parues bancales. Mais maintenant d’autant plus car il était conscient, il allait bien, malgré le mal de crâne qu’il allait surement subir une fois que tout l’alcool aurait été évacué de son corps, alors tu avais en quelques sortes remplis ta mission non ? « Vous avez de la famille ? Quelqu’un à appeler ? » Demandes-tu en lui lançant un regard inquiet. Tu avais entendu les infirmières discuter lorsque tu étais rentrée à nouveau dans l’établissement, ses visites en ces lieux étaient bien trop nombreuses, mais il y avait toujours quelqu’un avec lui, pourquoi ce soir était-il différent ? Peut-être quelqu’un, inquiet était-il entrain de battre le pavé de toutes les rues d’Inverness à la recherche de son ami, mari peut-être même ? Tu jettes un oeil désintéressé à sa main, sans y trouver la moindre trace d’une alliance. Mais quand bien même, il n’était pas commun pour les passants du village sorcier de se préoccuper d’un homme en détresse, les sorciers étaient discrets, et ne s’impliquaient pas plus que nécessaire dans la vie de ceux qu’ils côtoyaient de près ou de loin. Cela leur évitait surement bien des déconvenues, mais tu n’étais pas de leur trempe. « Vous voulez que je prévienne quelqu’un ? Avant de partir ? » Tu ne voulais pas imposer ta présence plus longtemps, tu avais déjà été bien trop intrusive et curieuse sans même le vouloir réellement. Personne n’aimait être vu pendant ses moments de faiblesse et t’avais beau ne pas connaitre ton protégé, tu ne doutais pas qu’il ne dérogeait pas à la règle. Tu attends sa réponse tout en restant assise sur le fauteuil, tu sens la fatigue t’assaillir et tu préfères profiter de tout le répit que pouvais t’offrir une position plus ou moins reposante mais tu entreprends quand même de regrouper tes affaires, tu ne vas pas t’éterniser. Pourtant tu ne pouvais t’empêcher de continuer à scruter l’homme allongé sur le lit d’un regard inquiet : comme si tu avais peur qu’il lui arrive de mauvaises choses si tu le laissais seul, sentiment étrange et infondé puisque les infirmières enchainaient les allées et venues jetant sans cesse des regards sur l’intérieur de la chambre. Reportant ton attention sur le patient tu passes une main dans ta chevelure dorée avant de murmurer terriblement sérieuse : « Ce n’est pas que je n’ai pas confiance en ces charmantes praticiennes, mais je n’ai pas vraiment envie de vous laisser ici sans une présence amicale. » Pas besoin de cacher tes intentions, tu n’es pas du genre à te retenir même si cela peut sembler étrange aux yeux de tes interlocuteurs, les paroles qui passent la barrière de tes lèvres sont pures et sans contrefaçons : comme toujours. Et même si cela pouvait brusquer l’homme en face de toi, il ne s’en souviendrait certainement pas une fois le matin venu.
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Re: I'm gone with the wind ( Cristolia )
Mer 11 Oct 2017 - 9:51
I'm gone with the wind
Il ne se rappelait que de la brûlante sensation que quelqu'un s'immergeait dans son esprit. Cette dernière n'était pas agréable. Mais avant ce jour,de ses trente-deux printemps , Cristobal n'avait jamais rencontré une legilimens.ô certes , il en avait entendu parler comme à peu près n'importe qui mais ce la s'arrêtait là. Il n'avait expérimenté le tout. C'était fâcheux, cette sensation que quelqu'un de complètement étranger s'introduisait dans cette petite boîte secrète qu'était le cerveau humain. Encore plus lorsque l'on possédait de lourds secrets fortement dissimulés. Mais le bellâtre ne se rappelait que des traces de ce traumatisant événement. N'avait-il donc pas été trop ivre pour se rappeler d'ailleurs ?Peut-être bien... Pour l'heure, il se contentait de toiser la jeune blonde qui lui était apparu tel un mirage en cette sublime nuit étoilée. Il ne voulut pas l'interroger, pas tout de suite, car il nageait dans l'incertitude. Elle formait à elle seule le brouillard absolu. Et puis, le fait d'être ivre n'aidait certainement pas sa cause. De brefs souvenirs remontaient à la surface, dont celui de ses pas foulant le sol, de l'odeur terreuse de l'air ambiante lorsqu'il sortit de la taverne de peine et de misère. Tout le reste n'était que néant.Il l'observait alors qu'elle regardait autour d'eux.Il se mit à rire naturellement, comme si sa timidité maladive s'était envolée avec sa dignité « Croyez-moi, Mademoiselle, vous ne désirez certainement pas être abonné ici, la nourriture y est infecte et on ne tombe pas toujours sur de gentilles infirmières » Sans retenue, il fit une moue dégoûtée.Il demanda aussitôt « Je me suis évanoui à quel endroit cette fois ? » finit-il demander en ne haussant qu'un seul sourcil d'un air sérieux. Il haussa les épaules,comme si ça ne lui faisait rien parce que c'était le cas. C'était devenu une habitude,une seconde nature chez lui. Il y avait le avant Hannah et le après Hannah. Nous vous laissons deviner lequel des deux était dans le meilleur de lui-même. Toujours était-il qu'il ne parvenait pas à comprendre pourquoi une jeune femme qui lui était purement inconnue décidait de rester en sa compagnie plus que désagréable.Il ne comprenait pas non. Mais intimement, il était heureux d'avoir un peu de compagnie. Voyez, il faisait si souvent cavalier seul qu'il allait finir par friser la folie.
Ne croyait-elle pas qu'il ne remarquait pas les choses, même avec un esprit complètement engourdi par le délicieux arôme du whiskey régional? Cristobal, il remarquait tout, même les petits détails. Il était méticuleux, ce saxon, méticuleux comme pas un. Il fut submergé par une émotion totalement inconnue lorsqu'il aperçu cette délicieuse teinte pivoine pigmenter son derme. Elle rougissait, rougissait à son compliment aussi banal fut-il. Il ouvrit la bouche, stupéfait de sa réponse, papillonnant des cils « Mais il faut me croire, il le faut! Vous êtes belle vous lui ressemblez en tout point !» Le pauvre aurait certainement tenu secret cette information s'il n'avait pas été aussi sonné de sa chute et de ce traumatisme frontal. Mais la vérité était là, brutale, la raison pourquoi il se sentait si subjuguée était évidente.Il ne s'en était rendu compte que lorsqu'il reprit conscience: elle ressemblait à Hannah. Elle avait une chevelure de blé,le visage immaculé, de magnifiques iris incandescente. Elles possédaient chacune des traits uniques, bien sûr, mais elles se ressemblaient pour sûr. Voilà pourquoi sa présence, aussi inusité fut-elle, lui fit du bien. Bien plus qu'il ne voulait,au final, l'admettre. Il aimait bien plus qu'il ne le devrait son sourire sincère lorsqu'elle parlait des infirmières qui devaient certainement le trouver charmeur « Cela dépend, je ne suis pas aussi charmeur avec certaines. Vous en avez de la chance » Il lui fit un léger clin d'oeil complice.
C'est dans cette veine humoristique qu'il poursuivit mais aussitôt rembarré, il fit une moue. Elle lui ordonnait de ne pas bouger en replaçant adroitement son bandage.Mais qui était-elle donc ? Pourquoi diantre était-elle aussi gentille? Ressentait-elle de la pitié à son égard? Était-ce donc ça la raison qui la poussait à rester à ses côtés.Parce que le sorcier pouvait très bien se débrouiller par ses propres moyens, il se passait volontiers de la pitié des gens et jugements infondés qui plus est. « Ce n'est pas cette éraflure qui va m'empêcher de bouger, mais rien que pour vos beaux yeux je peux faire un .. petit effort » dit-il dans un débit très lent avec un sourire tout aussi niais. Cristobal n'avait pas peur du sang, ni de blessures. Même qu'à une certaine époque, il s'était interrogé s'il n'aurait pas choisi la mauvaise vocation.Après tout, il aurait fait un bon médicomage. Avec du recul, parler avec les gens n'étaient pas vraiment dans ses cordes. Il préférait - et de loin - le travail au ministère.Cela impliquait d'être discret, et tout le monde savait que l'aîné des Lovingblow ne jurait que pour cela. « Merci » murmura-t-il intimement. Il n'avait pas été souvent l'objet d'une attention méticuleuse au cours du temps. Mis à part la jeune Reagan avec qui il se sentait un peu plus vivant, il ny avait personne qui allumait le brasier éteint en lui. Mais elle, elle le faisait violemment.Il ne contrôlait rien. Lui qui était maniaque du contrôle. Le voilà déstabilisé. Était-ce bon signe? Il en doutait.
Un court silence s'installa, un silence où il ne pensait strictement à rien. Il se sentit épuisé, vidé de tout son énergie. Ainsi donc quand elle lui demanda s'il avait quelqu'un à appeler il ne répondit pas de suite. Puis, il se rendit compte de son erreur et se rattrapa « Quoi? Euh... À cette heure non. Je les dérangerais.» Il n'avoua pas qu'il devait probablement inquiéter son frère, ou sa mère comme chaque soir de week-end, alors qu'il n'avait pas de boulot le lendemain Parfois,
il faisait exception et buvait en plein milieu de la semaine, simplement pour chasser l'ennui. Mais à cette heure, ils devaient tous les deux dormir. À trente-deux ans,
quand on commet ce genre de récidive les gens finissent par oublier. C'était un peu son cas mais il s'en fichait. Il finit par secouer la tête « Non c'est bon, mais vous pouvez y aller, vous savez! Je ne vous retiens pas. Ce n'est pas comme si c'était la première fois , j'ai l'habitude. Je transplanerai quand j'irai mieux. Enfin, s'ils me laissent partir cette fois. J'ai entendu dire qu'ils veulent m'envoyer chez les fous! » s'indigna-t-il en finalité. Il l'observa, lui le méticuleux. Elle se passait une main dans les cheveux, s'assurait à nouveau « Vous êtes franchement d'une douceur, mais ... ne vous inquiétez pas pour moi » ricanait-il doucement alors qu'il se cala un peu plus la tête dans son oreiller « Je n'en vaut pas la peine » Ah.Voilà. Une autre vérité non dissimulée. Une autre parole qu'il regretterait avoir prononcé alors qu'il souhaitait qu'elle reste, ardemment. Il ne voulait pas être seul. Il ne l'a jamais souhaité. Il devait vivre avec elle et accepter le fait d'être désormais solitaire. Mias il ne l'avait jamais fait, accepter. C'était triste, déchirant, mais ainsi était sa réalité désormais. « Puis-je vous demander au moins votre prénom avant votre départ ? » demanda-t-il dans un souffle fatigué , les yeux d'une grande douceur. Ses prunelles enveloppaient la jolie jeune femme au teint illuminé comme un châle en cachemire.
Ne croyait-elle pas qu'il ne remarquait pas les choses, même avec un esprit complètement engourdi par le délicieux arôme du whiskey régional? Cristobal, il remarquait tout, même les petits détails. Il était méticuleux, ce saxon, méticuleux comme pas un. Il fut submergé par une émotion totalement inconnue lorsqu'il aperçu cette délicieuse teinte pivoine pigmenter son derme. Elle rougissait, rougissait à son compliment aussi banal fut-il. Il ouvrit la bouche, stupéfait de sa réponse, papillonnant des cils « Mais il faut me croire, il le faut! Vous êtes belle vous lui ressemblez en tout point !» Le pauvre aurait certainement tenu secret cette information s'il n'avait pas été aussi sonné de sa chute et de ce traumatisme frontal. Mais la vérité était là, brutale, la raison pourquoi il se sentait si subjuguée était évidente.Il ne s'en était rendu compte que lorsqu'il reprit conscience: elle ressemblait à Hannah. Elle avait une chevelure de blé,le visage immaculé, de magnifiques iris incandescente. Elles possédaient chacune des traits uniques, bien sûr, mais elles se ressemblaient pour sûr. Voilà pourquoi sa présence, aussi inusité fut-elle, lui fit du bien. Bien plus qu'il ne voulait,au final, l'admettre. Il aimait bien plus qu'il ne le devrait son sourire sincère lorsqu'elle parlait des infirmières qui devaient certainement le trouver charmeur « Cela dépend, je ne suis pas aussi charmeur avec certaines. Vous en avez de la chance » Il lui fit un léger clin d'oeil complice.
C'est dans cette veine humoristique qu'il poursuivit mais aussitôt rembarré, il fit une moue. Elle lui ordonnait de ne pas bouger en replaçant adroitement son bandage.Mais qui était-elle donc ? Pourquoi diantre était-elle aussi gentille? Ressentait-elle de la pitié à son égard? Était-ce donc ça la raison qui la poussait à rester à ses côtés.Parce que le sorcier pouvait très bien se débrouiller par ses propres moyens, il se passait volontiers de la pitié des gens et jugements infondés qui plus est. « Ce n'est pas cette éraflure qui va m'empêcher de bouger, mais rien que pour vos beaux yeux je peux faire un .. petit effort » dit-il dans un débit très lent avec un sourire tout aussi niais. Cristobal n'avait pas peur du sang, ni de blessures. Même qu'à une certaine époque, il s'était interrogé s'il n'aurait pas choisi la mauvaise vocation.Après tout, il aurait fait un bon médicomage. Avec du recul, parler avec les gens n'étaient pas vraiment dans ses cordes. Il préférait - et de loin - le travail au ministère.Cela impliquait d'être discret, et tout le monde savait que l'aîné des Lovingblow ne jurait que pour cela. « Merci » murmura-t-il intimement. Il n'avait pas été souvent l'objet d'une attention méticuleuse au cours du temps. Mis à part la jeune Reagan avec qui il se sentait un peu plus vivant, il ny avait personne qui allumait le brasier éteint en lui. Mais elle, elle le faisait violemment.Il ne contrôlait rien. Lui qui était maniaque du contrôle. Le voilà déstabilisé. Était-ce bon signe? Il en doutait.
Un court silence s'installa, un silence où il ne pensait strictement à rien. Il se sentit épuisé, vidé de tout son énergie. Ainsi donc quand elle lui demanda s'il avait quelqu'un à appeler il ne répondit pas de suite. Puis, il se rendit compte de son erreur et se rattrapa « Quoi? Euh... À cette heure non. Je les dérangerais.» Il n'avoua pas qu'il devait probablement inquiéter son frère, ou sa mère comme chaque soir de week-end, alors qu'il n'avait pas de boulot le lendemain Parfois,
il faisait exception et buvait en plein milieu de la semaine, simplement pour chasser l'ennui. Mais à cette heure, ils devaient tous les deux dormir. À trente-deux ans,
quand on commet ce genre de récidive les gens finissent par oublier. C'était un peu son cas mais il s'en fichait. Il finit par secouer la tête « Non c'est bon, mais vous pouvez y aller, vous savez! Je ne vous retiens pas. Ce n'est pas comme si c'était la première fois , j'ai l'habitude. Je transplanerai quand j'irai mieux. Enfin, s'ils me laissent partir cette fois. J'ai entendu dire qu'ils veulent m'envoyer chez les fous! » s'indigna-t-il en finalité. Il l'observa, lui le méticuleux. Elle se passait une main dans les cheveux, s'assurait à nouveau « Vous êtes franchement d'une douceur, mais ... ne vous inquiétez pas pour moi » ricanait-il doucement alors qu'il se cala un peu plus la tête dans son oreiller « Je n'en vaut pas la peine » Ah.Voilà. Une autre vérité non dissimulée. Une autre parole qu'il regretterait avoir prononcé alors qu'il souhaitait qu'elle reste, ardemment. Il ne voulait pas être seul. Il ne l'a jamais souhaité. Il devait vivre avec elle et accepter le fait d'être désormais solitaire. Mias il ne l'avait jamais fait, accepter. C'était triste, déchirant, mais ainsi était sa réalité désormais. « Puis-je vous demander au moins votre prénom avant votre départ ? » demanda-t-il dans un souffle fatigué , les yeux d'une grande douceur. Ses prunelles enveloppaient la jolie jeune femme au teint illuminé comme un châle en cachemire.
(c) REDBONE
- InvitéInvité
Re: I'm gone with the wind ( Cristolia )
Jeu 12 Oct 2017 - 20:31
@cristolia
i'm gone with the wind
Son humeur change aussi vite que le temps londonien, tantôt séducteur, tantôt renfermé, tantôt rieur tantôt désespérément triste, était-ce les seuls effets de l’alcool ou bien les indices d’un traumatisme profond ? Tu penchais plutôt pour la deuxième option même si l’alcool y était certainement pour quelque chose. Un sourire se glisse sur tes lèvres tandis que tu croises les jambes, « Je retiens le conseil, je ne suis de toute façon pas très friande des hôpitaux, je me passerais bien d’y prendre un abonnement. » Tes origines moldues transparaissent aisément dans tes paroles, aucun sorcier digne de ce nom, enfin, aucun sorcier ayant baigné dans le monde magique depuis sa plus tendre enfance n’emploierait ce type de vocabulaire. T’avais longtemps essayé de gommer cette mauvaise habitude mais comme un accent qui vous colle à la peau, tu n’avais jamais pu te débarrasser de tes vieilles habitudes et ce même si cela t’avait souvent porté préjudice à l’école. Particulièrement à Poudlard où tu avais été victime de nombreuses moqueries. En premier lieu en raison de ton ascendance plutôt… peu conventionnelle et puis en raison de la facilité avec laquelle les insultes et les moqueries te menaient plus bas que terre. Les enfants fragiles étaient facilement mis à nus : tu avais trop souffert de ta faiblesse à l’époque mais tu n’avais pas réussi à changer : ni de caractère, ni de manière de t’exprimer, maintenant que tu savais à quoi tu allais te destiner, aucune raison de rejeter son ascendance moldue : tu n’irais pas jusqu’à dire que tu en étais fière, mais le temps t’avait appris à apprécier ce petit côté de toi.
Lorsqu’il te demande l’endroit où tu l’as retrouvé tu fronces légèrement les sourcils, tu n’étais même pas sûre de te rappeler l’endroit exact. Il fallait avouer que tu avais été préoccupée par autres choses. Mais, en y réfléchissant tu te souviens de la lumière blanche qui éclairait son visage et des pavés sur lesquels il était étendu, la ruelle étroite dans lequel t’avais marché juste avant de tomber sur lui. Le brouhaha de la musique qui t’avait vrillé les oreilles et du crissement désagréable de l’enseigne déplacée par le vent. Tu reviens à la réalité et réponds doucement : « Sous un lampadaire entre le Vampire’s Night et le magasin de Madame Blansec, ce n’est pas la rue la plus fréquentée de nuit, vous auriez pu y rester longtemps… » Le ton parait désapprobateur mais c’est plutôt de l’inquiétude qui t’anime. Tu ne veux pas imaginer ce qu’il aurait pu arriver si personne n’était passé, ou pire, si des personnes animées de mauvaises intentions l’avaient croisé. Pourquoi avais-tu toujours cette tendance à imaginer le pire scénario ? Et surtout, pourquoi ne pouvais-tu pas t’empêcher de t’inquiéter pour un homme que tu ne connaissais ni d’Eve ni d’Adam ?
Son compliment te touche plus que tu ne l’aurais cru, de toute façon, tu es d’une naïveté affligeante, tellement peu sure de toi que la moindre parole agréable a un effet boeuf sur ta personne. Mais ton trouble ne fait que s’accentuer lorsqu’il fait référence à une autre personne, sans même s’en rendre compte surement. « … vous lui ressemblez en tous points. » Tu fronces les sourcils, à qui faisait-il donc référence ? Etait-ce l’imagine que tu avais subtilisée à son esprit ? Celle d’une jeune femme d’une blondeur familière ? Qui pouvait-elle bien être pour lui et surtout comment se faisait-il qu’il en parle de la sorte, tu n’en savais rien. Tu te retiens par ailleurs de lui poser la question, ce n’était sans doute pas le moment, l’esprit de ton interlocuteur était embrumé par l’alcool et sa chute, tu n’aurais certainement aimé subir un interrogatoire à sa place.
Il semble résigné à rester seul, pouvais tu vraiment le blâmer de conserver un peu de fierté ? Mais cela ne te rassurait pas, loin de là. « Vous êtes surs ? Vous savez, je peux rester, ce n’est pas comme si j’étais attendue. » Après tout, seules tes colocataires s’inquiéteraient surement de ne pas te voir rentrer, mais après tout, vous aviez chacune l’habitude de découcher, elles penseraient surement que tu avais passé la soirée chez quelqu’un, ou que tu avais trop bu pour rentrer sans encombres. Cela t’arrivais souvent, tu aurais juste le droit à leurs questions insistantes en rentrant à Hungcalf. Mais, vu qu’il ne semble pas réclamer ta compagnie tu entreprends de remettre ta veste sur tes épaules et d’enrouler ton écharpe autours de ton cou : prête à affronter le froid de cette nuit automnale. Et tu aurais certainement pas quitté la chambre s’il n’avait pas repris la parole, la voix plus sombre que jamais. Tu te glaces et fais immédiatement demi tour pour venir te replacer au plus près de lui, à côté du lit. « Ne dites pas ça s’il vous plait… » Ton regard se fait implorant, ses paroles résonnent beaucoup trop intensément en toi, comme un désagréable écho, un reflet étrange, comme si tu te reconnaissais en lui. Cela te mettait à la fois affreusement mal à l’aise et te rendait aussi totalement incapable de le laisser. « Personne ne mérite d’être abandonné. Quoi qu’il ait pu faire ou ne pas faire. » Ta main vient se poser sur son bras : « Elle cela vous concerne vous aussi alors ne dites pas ça je vous en prie. » Tes yeux clairs scrutent son visage à la recherche d’un quelconque indice qui prouverait que tes paroles avaient eu le moindre impact sur sa personne, mais tu n’étais que trop bien placée pour savoir que la confiance en soi n’était pas facile à bâtir, ou à reconstruire : tu ne pouvais pas le blâmer, tu ne te le permettrai même pas en temps normal, alors cela ne risquait pas d’arriver dans cette situation.
Ce n’est que lorsqu’il te demande comment tu t’appelles que tu réalises que ce détail t’a échappé. Tu te sens terriblement bête de ne pas avoir eu la politesse de te présenter en premier lieu : tu avais eu le culot de t’imposer dans son esprit, même si c’était involontaire, mais tu ne connaissais même pas son prénom, et lui le tiens : t’avais vraiment le chic pour tout faire à l’envers Cordelia. Tu serres les mains sur le bord du lit, agacée par ton propre comportement avant de répondre légèrement rougissante : « Oh excusez moi, j’ai été très impolie de ne pas me présenter, je suis Cordelia, et vous ? » Ta voix cristalline est beaucoup trop joyeuse pour la situation, tu te forces à paraître détendue mais la situation te chagrine. Surtout lorsque tu remarques finalement que son regard est terriblement fatigué, tu te rends compte que tu ferais bien mieux de le laisser se reposer plutôt que de le déranger avec ces discutions stériles. Tu le couves d’un regard doux avant d’arranger la couverture qui le recouvre d’un geste presque maternel : « Vous devriez vous reposer, vous irez mieux demain. » Tu n’étais pas sûre de croire toi même à ce que tu disais : si physiquement une bonne nuit de sommeil et quelques potions médicinales le remettraient sur pied en un rien de temps, psychologiquement, ses démons seraient surement bien plus aigris une fois sobre, bien plus violents, bien plus présents. Mais tu savais que lutter contre la fatigue dans l’état où il était n’était certainement pas une bonne idée, cela ferait plus de bien que de mal. « Dormez donc un peu, cela vous fera du bien et lorsque vous serez reposé vous pourrez rentrer chez vous. »
- InvitéInvité
Re: I'm gone with the wind ( Cristolia )
Mar 17 Oct 2017 - 20:48
I'm gone with the wind
On ne s'y attend jamais, à ce type de rencontre. Mais quand cela survient, il était ardu d'oublier. Cristobal était persuadé qu'il ne l'oublierait pas, plus le temps passait, plus le whiskey s'estompait et plus son esprit devint lucide. Il tenait des propos tantôt mélancoliques, ou à tendance séducteur. Mais il n'en demeurait pas moins torturé par son passé.Il essayait juste d'oublier, c'est tout ce dont il rêvait. Oublier ce passé qui le poursuit dans une boucle sans fin, un puissant cercle vicieux dont il ne peut s'extirper. Le trentenaire savait exactement ce qu'il faisait, il mettait un pied dans sa tombe. Voilà ce qu'il faisait. Un bon jour, les médicomages ne pourront plus rien pour lui. Ses organes digestifs ne seront que des nécroses, il mourra de l'intérieur. Est-ce que cela l'inquiétait? Plus ou moins. Il n'avait pas vraiment d'attaches dans ce monde. Il était une âme solitaire après tout. Mais quand il posait son regard sur cette frêle créature qui lui rappelait sa Hannah bien-aimé, il retrouva un calme intérieur qu'il crut ne jamais retrouver un jour. Sa voix, cristalline et douce d'ailleurs, interrompit son flot de réflexions. Cristobal haussa un sourcil, intrigué. Un abonnement? Était-elle donc elle aussi de sang moldu? N'ayant absolument aucun filtre, l'homme demanda « Je mettrais ma main au feu que vous êtes familière avec le monde des moldus, je me trompe? » avec un grand sourire presqu'enfantin.Cristobal avait ce sourire béat, un sourire qui trahissait parfois son innocence, sa grande timidité. C'était un homme discret en d'autres cirsconstances, un homme doux. Il n'avait absolument aucune malice.Pourtant, dès que l'alcool coulait à flot, il se métamorphosait en cet homme à multiples personnalités. C'était probablement pour cela qu'il était encore seul à ce jour lui qui pourtant, avait tout du mari parfait.
La curiosité l'emportant sur tout, Lovingblow avait demandé où elle l'avait recueillie, ne résistant pas à lui stipuler d'un ton réprobateur - puisqu'à ses yeux cela ne pouvait être de l'inquiétude alors qu'il n'était qu'un illustre étranger - qu'il aurait pu y rester. Certes, il aurait pu mourir d'un coma éthylique ou tout simplement se réveiller le lendemain avec les brins d'herbe empreintes sur ses joues, en hypothermie également parce que le climat écossais était redoutable, encore plus à ce temps de l'année. Mais sur le coup, il n'avait pu transplaner. Que pouvait-il faire? Tous ses amis était partis et lui, avait bu jusqu'à ressentir le besoin d'aller à l'extérieur. La suite? Tout le monde la connaissait, mais il en avait oublié des bribes. Et c'était souvent ainsi. « J'ai l'habitude mademoiselle, je ne vous mentirai pas. Je suis alcoolique. Ce que vous avez vu ce soir ne devrait pas vous évoquer de la pitié.Je ne fais absolument rien pour m'aider.. » dit-il d'un ton vaporeux, il se sentait dissocié à de ses sentiments à ce moment précis. Il n'avait pas envie de s'étendre sur son addiction. Elle était bien là, à le narguer. À détruire son existence. Cette dépendance qui l'empêche d'avancer, d'avoir un meilleur but dans la vie.À l'instar, Cristobal partait à reculons alors qu'il avait tout pour être épanoui.Peut-être cela résultait-il du fait qu'il voulait payer pour l'inconscience dont il a fait preuve il y a deux années déjà. Mais combien pour combien de temps encore? Quand cela allait-il prendre fin? Il aurait d'ores et déjà dut passer à autre chose, se pardonner ses gestes. Mais il en était incapable.Parce qu'il n'avait aimé qu'une seule femme, et qu'une seule femme l'avait aimé en retour. Et quand son âme soeur meurt par sa faute, il était difficile de tout oublier pour mieux guérir. Très difficile également d'en parler, Cristobal n'en glissait jamais mots à personne sauf à Reagan et quelques bons amis.
C'est un peu pour cela que le brunâtre chassa presque la jeune femme de sa chambre. Non seulement il ne voulait pas lui faire perdre son temps, mais il voulait aussi éviter de discuter plus longuement avec elle. Il avait peur que l'alcool ne le rende propice aux grandes confidences. « Il est tard, même si vous n'êtes pas attendue ce serait exagéré de vous retenir plus longtemps. Vous avez fait votre bonne action de la journée. Filez si le coeur vous en dit. » déclarait-il alors que ses yeux se rivèrent sur le mur d'une couleur suspecte afin qu'elle ne voit point le reflet de cet âme confuse qu'était sienne. Alors qu'elle mit son manteau et son châle en douceur, Cristobal laissait échapper des paroles qui n'eurent pas l'effet escompté sur la jeune demoiselle, bien au contraire. Son regard implorant creva le coeur de l'homme torturé et il eut le souffle coupé lorsqu'elle déposa sa main sur son bras d'un geste qui se voulut plus que bienveillant. Qui était-elle donc ? Un être céleste? Une archange descendue sur terre pour veiller sur l'homme en piètre état? Il ne comprenait pas pourquoi elle était si gentille alors qu'elle aurait pu se contenter de le déposer aux urgences et repartir par la suite. Il n'en revenait tout simplement pas. Il passa sous silence les mots qu'il aurait bien voulu lui souffler mais si elle était capable de lire à travers lui, de par ses opales translucides, elle y verrait bien plus qu'il ne voulait le laisser paraître.
Son regard s'illumina cependant alors qu'il demanda le prénom de cette étrangère. Quel doux prénom, peu commun dans le coin pensa-t-il alors. Cristobal sourit alors discrètement, ravi d'enfin pouvoir placer un prénom sur ce si parfait minois « Je me nomme Cristobal. Vous pouvez m'appelez Cris si le coeur vous en dit, enfin ce n'est pas comme si on risque de se revoir, mais qui sait? Au moins, si nos chemins se rencontrent à nouveau, je saurai comment vous vous appelez ! » le jeune trentenaire pouvait désormais ressentir une grande fatigue, plutôt commune quand l'on abusait de l'alcool à forte doses. Mais il tenait bon, malgré ses yeux de noir cendrés et sa voix un peu plus rauque qu'à l'habitude. Il rit doucement lorsque son regard l'enveloppait de sa douceur. Cela le calmait, l'apaisait « C'est dommage que vous n'êtes pas infirmière ici, j'aurais très certainement pu vous revoir » dit-il sans retenue. Il ne possédait plus le maillon de la faiblesse et de la timidité. L'alcool lui déliait inévitablement la langue.Mais il était vrai que lutter ne servait à rien dans son état. Il capitulait donc en acquiesçant d'un bref hochement de tête et ce malgré le fait qu'il aurait désiré qu'elle reste un peu plus longtemps. Il ne pouvait lui imposer une telle chose. « Vous avez sans doute raison, Cordelia. Merci de m'avoir apporté ici, je vous revaudrai ça un jour si on se revoit » dit-il tristement. Au fond, il ne savait pas s'il serait en mesure de rejoindre les bras de Morphée mais il était indubitablement prêt à essayer, quoiqu'il advienne, il ne savait pas s'il serait capable d'accepter de se trouver seul, encore. Ce qui devait être une habitude chez lui était rapidement devenu une malédiction. Et oui, l'homme au coeur brisé travaillait trop, et buvait trop également. Ce n'était guère une parfaite amalgame : un subalterne du ministère qui était ivrogne lors de ses congés. Il savait bien que sa vie était pleine de non-sens mais au final y changeait-il réellement quelque chose?
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La curiosité l'emportant sur tout, Lovingblow avait demandé où elle l'avait recueillie, ne résistant pas à lui stipuler d'un ton réprobateur - puisqu'à ses yeux cela ne pouvait être de l'inquiétude alors qu'il n'était qu'un illustre étranger - qu'il aurait pu y rester. Certes, il aurait pu mourir d'un coma éthylique ou tout simplement se réveiller le lendemain avec les brins d'herbe empreintes sur ses joues, en hypothermie également parce que le climat écossais était redoutable, encore plus à ce temps de l'année. Mais sur le coup, il n'avait pu transplaner. Que pouvait-il faire? Tous ses amis était partis et lui, avait bu jusqu'à ressentir le besoin d'aller à l'extérieur. La suite? Tout le monde la connaissait, mais il en avait oublié des bribes. Et c'était souvent ainsi. « J'ai l'habitude mademoiselle, je ne vous mentirai pas. Je suis alcoolique. Ce que vous avez vu ce soir ne devrait pas vous évoquer de la pitié.Je ne fais absolument rien pour m'aider.. » dit-il d'un ton vaporeux, il se sentait dissocié à de ses sentiments à ce moment précis. Il n'avait pas envie de s'étendre sur son addiction. Elle était bien là, à le narguer. À détruire son existence. Cette dépendance qui l'empêche d'avancer, d'avoir un meilleur but dans la vie.À l'instar, Cristobal partait à reculons alors qu'il avait tout pour être épanoui.Peut-être cela résultait-il du fait qu'il voulait payer pour l'inconscience dont il a fait preuve il y a deux années déjà. Mais combien pour combien de temps encore? Quand cela allait-il prendre fin? Il aurait d'ores et déjà dut passer à autre chose, se pardonner ses gestes. Mais il en était incapable.Parce qu'il n'avait aimé qu'une seule femme, et qu'une seule femme l'avait aimé en retour. Et quand son âme soeur meurt par sa faute, il était difficile de tout oublier pour mieux guérir. Très difficile également d'en parler, Cristobal n'en glissait jamais mots à personne sauf à Reagan et quelques bons amis.
C'est un peu pour cela que le brunâtre chassa presque la jeune femme de sa chambre. Non seulement il ne voulait pas lui faire perdre son temps, mais il voulait aussi éviter de discuter plus longuement avec elle. Il avait peur que l'alcool ne le rende propice aux grandes confidences. « Il est tard, même si vous n'êtes pas attendue ce serait exagéré de vous retenir plus longtemps. Vous avez fait votre bonne action de la journée. Filez si le coeur vous en dit. » déclarait-il alors que ses yeux se rivèrent sur le mur d'une couleur suspecte afin qu'elle ne voit point le reflet de cet âme confuse qu'était sienne. Alors qu'elle mit son manteau et son châle en douceur, Cristobal laissait échapper des paroles qui n'eurent pas l'effet escompté sur la jeune demoiselle, bien au contraire. Son regard implorant creva le coeur de l'homme torturé et il eut le souffle coupé lorsqu'elle déposa sa main sur son bras d'un geste qui se voulut plus que bienveillant. Qui était-elle donc ? Un être céleste? Une archange descendue sur terre pour veiller sur l'homme en piètre état? Il ne comprenait pas pourquoi elle était si gentille alors qu'elle aurait pu se contenter de le déposer aux urgences et repartir par la suite. Il n'en revenait tout simplement pas. Il passa sous silence les mots qu'il aurait bien voulu lui souffler mais si elle était capable de lire à travers lui, de par ses opales translucides, elle y verrait bien plus qu'il ne voulait le laisser paraître.
Son regard s'illumina cependant alors qu'il demanda le prénom de cette étrangère. Quel doux prénom, peu commun dans le coin pensa-t-il alors. Cristobal sourit alors discrètement, ravi d'enfin pouvoir placer un prénom sur ce si parfait minois « Je me nomme Cristobal. Vous pouvez m'appelez Cris si le coeur vous en dit, enfin ce n'est pas comme si on risque de se revoir, mais qui sait? Au moins, si nos chemins se rencontrent à nouveau, je saurai comment vous vous appelez ! » le jeune trentenaire pouvait désormais ressentir une grande fatigue, plutôt commune quand l'on abusait de l'alcool à forte doses. Mais il tenait bon, malgré ses yeux de noir cendrés et sa voix un peu plus rauque qu'à l'habitude. Il rit doucement lorsque son regard l'enveloppait de sa douceur. Cela le calmait, l'apaisait « C'est dommage que vous n'êtes pas infirmière ici, j'aurais très certainement pu vous revoir » dit-il sans retenue. Il ne possédait plus le maillon de la faiblesse et de la timidité. L'alcool lui déliait inévitablement la langue.Mais il était vrai que lutter ne servait à rien dans son état. Il capitulait donc en acquiesçant d'un bref hochement de tête et ce malgré le fait qu'il aurait désiré qu'elle reste un peu plus longtemps. Il ne pouvait lui imposer une telle chose. « Vous avez sans doute raison, Cordelia. Merci de m'avoir apporté ici, je vous revaudrai ça un jour si on se revoit » dit-il tristement. Au fond, il ne savait pas s'il serait en mesure de rejoindre les bras de Morphée mais il était indubitablement prêt à essayer, quoiqu'il advienne, il ne savait pas s'il serait capable d'accepter de se trouver seul, encore. Ce qui devait être une habitude chez lui était rapidement devenu une malédiction. Et oui, l'homme au coeur brisé travaillait trop, et buvait trop également. Ce n'était guère une parfaite amalgame : un subalterne du ministère qui était ivrogne lors de ses congés. Il savait bien que sa vie était pleine de non-sens mais au final y changeait-il réellement quelque chose?
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(c) REDBONE
- InvitéInvité
Re: I'm gone with the wind ( Cristolia )
Sam 21 Oct 2017 - 9:04
@cristolia
i'm gone with the wind
Il te fait remarquer que tu dois certainement avoir un pied dans le monde moldu avec un sourire, t’es rassurée qu’il ne se braque pas : beaucoup de sorciers avaient encore tendance à considérer que le fait de ne pas avoir un sang pur était une tare, une maladie, que vous, les sangs mêlés n’étaient qu’une bande de dégénérés et les nés moldu une erreur de la nature. Tu ne les avais jamais crus, ils vivaient dans un monde qui n’existait plus depuis des décennies, bientôt, ils n’existeraient plus, bouffés par la consanguinité et la folie qui en découlait. Bien sûr, tu n’avouerais jamais ces pensées détestables que tu avais pour ces gens, mais tu n’en pensais pas moi Cordelia, tu avais trop souffert pour que ton sang devienne à nouveau un obstacle. « Vous avez découvert mon secret moi qui pensais être totalement crédible dans le rôle de la sorcière pure souche… » Un léger rire s’échappe de tes lèvres, si tu avais des secrets, comme chacun d’entre vous, la nature de ton sang n'en était pas une. Tu n'étais pas habituée aux traits d’humour : trop timide pour oser risquer de te ridiculiser en prononçant une parole plus haute que les autres. Peut-être était-ce la situation qui déliait ta langue ou la fatigue liée à l’alcool que tu avais ingéré pendant la soirée, peut-être un peu des deux mais le mage ne semblait pas en état de s’offusquer de tes dires.
Ses paroles te laissent songeuse « Je ne fais absolument rien pour m’aider.. » Etait-ce une raison pour que personne ne tente de l’aider de l’extérieur ? Personne ne méritait d’être laissé de côté, abandonné à son sort et ce même si l’espoir avait disparu depuis longtemps. Mais tu ne relèves pas, ton interlocuteur semblait suffisamment abattu pour que tu insistes. Tu ne voulais pas le mettre plus mal à l’aise qu’il ne l’était déjà.
L’éclat qui avait pris place dans le regard du sorcier disparu aussi vite qu’il était apparu, Cristobal, puisque tu pouvais maintenant mettre un nom sur son visage, semblait assailli par la fatigue, il était temps pour toi de t’éclipser. « Enchantée Cris… J’ai été ravie de faire votre connaissance même si j’aurais préféré que cela soit en d’autres circonstances. » Ta main quitte la place qu’elle s’était faite sur son avant bras et vient se glisser dans tes cheveux, tu es un peu gênée il ne serait pas étonnant que Cristobal observe tes joues s’empourprer sous peu. Pour cacher ta gêne tu baisses la tête pour boutonner ton manteau et espères que tes cheveux de blé cacheraient ton visage pour quelques instants. Lorsque tu relèves les yeux vers lui douceur et malice ont repris place dans ton regard : « J’ose espérer que nous aurons l’occasion de nous recroiser, si c’est le cas, offrez moi un café et nous serons quittes. » Le ton que tu emploies, enjoué, contraste avec l’intonation triste que sa voix avait révélée, tu ne voulais pas que la tristesse soit la dernière chose qu’il retienne de votre entrevue. Tu récupères ton sac sur le fauteuil avant de te diriger vers la sortie. « Reposez vous bien Cristobal. » Un dernier sourire et tu quittes la chambre, refermant la porte sur l’homme comme sur cette soirée qui vous liait désormais. Vous ne vous rencontreriez surement plus jamais alors c’était certainement vous adieux qui s’étaient joués quelques instants auparavant : tu espérais au moins avoir pu alléger sa peine le temps de quelques instants.
« Mademoiselle, il vous faut signer ce formulaire. » Tu hausses un sourcil, cet hôpital était plein de lourdeurs administratives qui te dépassaient. Tu jettes un oeil à Cristobal à travers la vitre, il semble déjà assoupi et noyé au milieu des draps aseptisés. Serrant les dents tu reportes ton attention sur le formulaire avant de secouer la tête en le parcourant : « Vous faites erreur. Je ne suis pas de la famille. » Tu as à peine le temps de lire le nom du patient sur le haut du document avant de rendre ce dernier à l’infirmière. Cristobal Lovingblow, pourquoi ce nom te semblait-il familier ? En sortant de l’hôpital tu n’arrives toujours pas à faire le lien avec qui que ce soit de ta connaissance. La fatigue et les restes de l’ivresse embrouillaient certainement ton esprit : sans parler de cette rencontre qui t’avait chamboulée plus que tu ne l’aurais cru. Tu hésites quelques instants à faire demi tours et à demander aux infirmières de prévenir quelqu’un, n’importe qui qui puisse être là à son réveil, mais tu ne voulais pas interférer plus que tu ne l’avais déjà fais dans sa vie, il était clair qu’il ne souhaitait pas déranger, tu ne voulais pas le mettre en délicate posture face à ses proches.
Perdue dans tes pensées tu te perds dans les ruelles londoniennes, errant sans but pour te remettre les idées au clair et le jour commence à poindre au dessus de la forêt de l’université lorsque tu entres discrètement dans ta chambre essayant de ne pas réveiller tes colocataires. Allongée face au plafond dans ton lit et malgré la fatigue qui pèse sur tes épaules tu te refuses à fermer les yeux avant le matin : parce qu’à peine tes pupilles couvertes, les visions t’assaillent, les flashs que tu avais pu lire dans son esprit, le sang, les cris, la tristesse tout se mélangeait et te laissait un gout amer au fond de la gorge : Qu’avait-il pu donc vous arriver Cristobal ? Et surtout, pourquoi te sentais-tu si proche de cet homme que tu ne connaissais pas il y’a quelques heures seulement ? Ta tendance à prendre parti de ceux qui semblaient oubliés de tous n’était pas nouvelle mais elle devenait maladive au fur à mesure que tes proches s’éloignaient. Parce que c’était ce dont-il était question après tout, coupler la solitude de deux êtres pour en ressortir grandis, plus forts…