- InvitéInvité
revelations ㄨ grace (terminé)
Dim 15 Oct 2017 - 22:08
La Chouette Enchaînée. Depuis que Gideon avait quitté Hungcalf, c'était désormais là qu'il passait le plus clair de son temps. Il y venait déjà souvent, avant, puisque les locaux de Radio Phoenix se trouvait ici, au quatrième étage. Aujourd'hui, il était plutôt fourré au troisième, là où se trouvait son petit bureau, où il écrivait des articles aussi divers les uns que les autres. Il se contentait d'écrire ce qu'on lui demandait, tantôt une nécrologie, tantôt les dernières festivités d'Inverness. On ne lui confiait pas les sujets de grande importance, et surtout, il ne signait pas son article sous son vrai nom, parce que personne ne les aurait lu, sinon. Et des personnes dérangées auraient très bien pu venir se plaindre au patron de journal parce qu'il osait employer quelqu'un comme lui.
Plongé dans ses papiers, Gideon ne se prenait pas la tête. Il était déjà heureux d'avoir trouvé une place qui, jusqu'à présent, s'était révélée être stable. Il avait des amis, ici, mais également des gens qui se méfiaient un peu de lui. L'ancien Wright n'en faisait pas vraiment cas. Tout ce qu'il voulait, c'était faire son travail, amasser un peu d'argent, pour pouvoir louer un petit appartement. Il ne cessait de le répéter, depuis qu'il avait emménagé au Cochon à Plumes : tout cela était temporaire, il allait bientôt partir vers quelque chose de neuf. Sauf que les mois passaient, et la situation stagnait toujours. Le roux savait pertinemment qu'il était dans une situation précaire, alors, il ne se plaignait jamais, du moins, pas au travail. De plus, il utilisait son temps libre pour plancher sur l'affaire qui l'occupait avec Eurydice, une affaire délicate. Travaillant dans un journal, s'il avait besoin d'une information, il était dans le meilleur endroit pour la trouver.
Aujourd'hui ne faisait pas exception, et le lycan se trouvait dans son petit bureau du troisième, un café à la main, tandis qu'il dictait à sa plume à papotes quelques idées qu'il avait pour un papier qu'on lui avait demandé d'écrire. Il relirait ensuite ses notes, pour tout taper lui-même dans sa machine à écrire magique, dont les quelques lignes se retrouveraient dans le bulletin du lendemain.
- ... affaires qui touchent relativement les relations internationales entretenues avec le MACUSA...
Gideon fut interrompu en plein élan par quelques coups frappés à sa porte, porte qui portait d'ailleurs une plaque nominative de son pseudonyme. Surpris, sa plume à papotes alla se ranger sur le bureau, tandis qu'il sommait l'inconnu de rentrer dans son petit bureau.
- Gideon ? Oui ? Il y a quelqu'un pour toi, à l'accueil. Une jeune femme. Vraiment pas mal, si je peux me permettre. Et son collègue appuya ses propos d'un lourd clin d'un œil. Euh, d'accord... J'arrive tout de suite. Quelqu'un, pour lui, à l'accueil ? C'était bien une première. C'est donc avec une curiosité non dissimulée que Gideon descendit quatre à quatre les volées d'escalier qui le séparaient de l'accueil de l'établissement, pour ne pas trop faire attendre ce visiteur surprise.
Arrivé au rez-de-chaussée, pourtant, Gideon ne vit personne qu'il connaissait. Mise à part la sorcière d'accueil et une blonde, certes plutôt jolie, assise sur une chaise, il n'y avait personne. Personne qu'il ne connaissait. Le roux se dirigea alors vers la secrétaire. Excusez-moi... On m'a dit qu'il y avait quelqu'un pour moi ? Gideon McKinnon. La sorcière d'accueil le regarda, un sourcil relevé, et pointa la jeune femme blonde qui se trouvait derrière lui d'un signe du menton. Le chroniqueur se retourna donc, pour s'apercevoir que la jeune femme s'était relevée. Et c'est seulement là qu'il la reconnut. Par Merlin... Grace ? C'est bien toi ? Malgré lui, un rire s'échappa de ses lippes tandis qu'il se dirigeait vers la jeune de Launay. Mon dieu, excuse-moi, je ne t'avais même pas reconnu ! Comme tu as grandi ! J'ai l'impression que ça fait... Une éternité qu'on ne s'est pas vu. Et pour cause. Ils ne se côtoyaient qu'à travers Holly, et vu les récents événements qui s'étaient passés entre eux... Il n'osa pas la prendre dans ses bras, d'ailleurs, peut-être que la jeune semi-vélane lui en voulait. Il posa néanmoins une main attendrie sur son épaule, pour la saluer. Il l'avait toujours considérée comme une petite sœur, au même titre que Kristina. Comment tu vas ? Et qu'est-ce qui t'amènes ici ? Tu veux qu'on aille prendre un café, peut-être ? Tu n'arrêtais pas de poser des questions, peut-être parce que sa présence te stressait un peu. Tu ne savais pas si sa visite était de bon ou de mauvais augure.
Plongé dans ses papiers, Gideon ne se prenait pas la tête. Il était déjà heureux d'avoir trouvé une place qui, jusqu'à présent, s'était révélée être stable. Il avait des amis, ici, mais également des gens qui se méfiaient un peu de lui. L'ancien Wright n'en faisait pas vraiment cas. Tout ce qu'il voulait, c'était faire son travail, amasser un peu d'argent, pour pouvoir louer un petit appartement. Il ne cessait de le répéter, depuis qu'il avait emménagé au Cochon à Plumes : tout cela était temporaire, il allait bientôt partir vers quelque chose de neuf. Sauf que les mois passaient, et la situation stagnait toujours. Le roux savait pertinemment qu'il était dans une situation précaire, alors, il ne se plaignait jamais, du moins, pas au travail. De plus, il utilisait son temps libre pour plancher sur l'affaire qui l'occupait avec Eurydice, une affaire délicate. Travaillant dans un journal, s'il avait besoin d'une information, il était dans le meilleur endroit pour la trouver.
grace &
gideon
gideon
revelations
- ... affaires qui touchent relativement les relations internationales entretenues avec le MACUSA...
Gideon fut interrompu en plein élan par quelques coups frappés à sa porte, porte qui portait d'ailleurs une plaque nominative de son pseudonyme. Surpris, sa plume à papotes alla se ranger sur le bureau, tandis qu'il sommait l'inconnu de rentrer dans son petit bureau.
- Gideon ? Oui ? Il y a quelqu'un pour toi, à l'accueil. Une jeune femme. Vraiment pas mal, si je peux me permettre. Et son collègue appuya ses propos d'un lourd clin d'un œil. Euh, d'accord... J'arrive tout de suite. Quelqu'un, pour lui, à l'accueil ? C'était bien une première. C'est donc avec une curiosité non dissimulée que Gideon descendit quatre à quatre les volées d'escalier qui le séparaient de l'accueil de l'établissement, pour ne pas trop faire attendre ce visiteur surprise.
Arrivé au rez-de-chaussée, pourtant, Gideon ne vit personne qu'il connaissait. Mise à part la sorcière d'accueil et une blonde, certes plutôt jolie, assise sur une chaise, il n'y avait personne. Personne qu'il ne connaissait. Le roux se dirigea alors vers la secrétaire. Excusez-moi... On m'a dit qu'il y avait quelqu'un pour moi ? Gideon McKinnon. La sorcière d'accueil le regarda, un sourcil relevé, et pointa la jeune femme blonde qui se trouvait derrière lui d'un signe du menton. Le chroniqueur se retourna donc, pour s'apercevoir que la jeune femme s'était relevée. Et c'est seulement là qu'il la reconnut. Par Merlin... Grace ? C'est bien toi ? Malgré lui, un rire s'échappa de ses lippes tandis qu'il se dirigeait vers la jeune de Launay. Mon dieu, excuse-moi, je ne t'avais même pas reconnu ! Comme tu as grandi ! J'ai l'impression que ça fait... Une éternité qu'on ne s'est pas vu. Et pour cause. Ils ne se côtoyaient qu'à travers Holly, et vu les récents événements qui s'étaient passés entre eux... Il n'osa pas la prendre dans ses bras, d'ailleurs, peut-être que la jeune semi-vélane lui en voulait. Il posa néanmoins une main attendrie sur son épaule, pour la saluer. Il l'avait toujours considérée comme une petite sœur, au même titre que Kristina. Comment tu vas ? Et qu'est-ce qui t'amènes ici ? Tu veux qu'on aille prendre un café, peut-être ? Tu n'arrêtais pas de poser des questions, peut-être parce que sa présence te stressait un peu. Tu ne savais pas si sa visite était de bon ou de mauvais augure.
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Re: revelations ㄨ grace (terminé)
Lun 16 Oct 2017 - 11:01
Révélations
ft. Gideon McKinnon
“Les aveux servent à faire croire que l'on n'est coupable que de ce que l'on avoue.”
Depuis que ma sœur m’avait annoncé sa rupture avec Gideon début juillet, je ressassais. Ce n’était pas possible. Ce n’était pas normal. Je faisais, clairement, un déni de ça. Mais les choses s’étaient empirées, ces derniers temps et il n’était pas question de moi et de ma relation, ou plutôt non relation avec Malcom. Non… Il s’agissait de ma sœur. Non seulement elle allait mal, mais j’avais appris pour ses fiançailles avec Léandre et pour la crise qu’elle avait piqué à l’étang quand il était allé la confronter avec cette révélations, persuadée qu’il était qu’elle était au courant et que ça venait d’elle. C’était parce que j’aimais le Pokeby comme un grand frère que je ne l’avais pas giflé quand j’avais eu vent de ça. Jamais ma sœur n’aurait consenti à ce genre d’arrangements. Je ne la connaissais que trop bien. Comment avait-il pu lui mettre ça sur le dos alors que je savais qu’elle souffrait encore de sa rupture ? Qu’elle aimait toujours Gidéon ? Alors non… Ca ne pouvait plus durer. Il fallait que je retrouve l’ancien Wright et que je le confronte à la réalité des choses.
Que je le retrouve… C’était plus facile à dire qu’à faire. Je n’aurais jamais cru qu’il abandonnerait l’université. Et pourtant, c’était ce qu’il avait fait. Comme tout le monde, j’avais entendu les rumeurs, à son sujet. Les calomnies, même. Il serait un loup-garou ? Laissez-moi rire… Je n’y croyais pas le moins du monde. C’était un garçon totalement normal. Peut-être idiot d’avoir quitté ma sœur, mais ça s’arrêtait là. Et pourtant… Se pouvait-il qu’il y ait un fond de vérité là dedans ? Et si c’était pour ça qu’il l’avait quittée, en fait ? Parce qu’il avait peur de lui faire du mal ? Alors tout n’était pas réellement fini entre eux ! Il avait pu raconter des conneries à ma sœur pour la protéger ! Pourtant, je me refusais à croire qu’il en soit un. Ce n’était, juste, pas possible. Mais qu’il ait quitté Holly à cause de ces ragots, pour ne pas lui porter préjudice, ça, je pouvais le croire. Mais c’était ridicule alors…
Alors ce jour-là, en sortant des cours, j’avais décidé d’aller le confronter. D’aller lui mettre les points sur les i et les barres sur les t. Ma sœur avait besoin de lui, qu’elle soit prête à l’admettre ou non. Je savais pertinemment que, si j’en parlais directement à Holly, elle me dirait de ne rien faire. De ne pas me mêler de leur histoire. Mais c’était important, pour moi. Parce que je restais persuadée qu’ils étaient faits pour être ensemble, et que s’ils ne parvenaient pas à être heureux tous les deux, une fille comme moi n’avait aucun espoir de l’être un jour. Je me rendis au quartier sorcier d’Inverness par le transport le plus sûr au monde – ou presque – le Magicobus. Hors de question d’utiliser le réseau de cheminette ou de transplaner. Et, à part une grosse frayeur lorsque le bus se faufila entre deux camions qui ne roulaient même pas dans le même sens, j’arrivais entière à destination. Le seul endroit où j’étais sûre de pouvoir le trouver : la Chouette enchainée. Enfin sûre… Tout était relatif. Disons que les mêmes ragots qui disaient qu’il était un loup-garou disaient aussi qu’il travaillait toujours à la radio. J’allais bien voir…
Je me présentai à l’accueil, demandant à voir Gideon McKinnon et attendis, le cœur battant la chamade que la secrétaire confirme ou infirme sa présence ici. Elle confirma à mon grand soulagement et j’allais m’asseoir sur l’un des sièges prévus à cet effet, gardant le dos droit, habitude de danseuse. Si l’on avait pu me reprocher beaucoup de choses quand j’étais jeune, ma posture n’en avait jamais fait partie. Mes vêtements par contre… Mais ça allait beaucoup mieux, maintenant. Si je n’étais pas toujours très à l’aise à cause des regards qui se posaient sur moi à présent, j’avais fini par comprendre que je pouvais prendre plaisir à choisir mes vêtements. Finalement, mon excursion avec Gloria avait été un mal pour un bien, puisque depuis bientôt deux mois je prenais soin de mes tenues. Mon ancien look ne me manquait pas du tout. J’avais fini par admettre que j’avais grandi, que je n’étais plus une enfant, mais presque une femme. Bon… Je craignais toujours autant l’influence du Charme de mon ascendance maternelle, mais voir que d’autres femmes parfaitement normales se faisaient draguer ouvertement, et voir la réaction de Sapphire, surtout, aux antipodes de celles des garçons à mon égard en temps normal avait aidé à me rassurer, et c’était vêtue d’un jean boot cut, et d’un petit pull vieux rose qui tombait sur une de mes épaules. Aux pieds, je portais des bottines avec des talons carrés de hauteur moyenne. Mes cheveux, eux, étaient rassemblés en une queue de cheval haute. Je n’étais pas maquillée pour autant, réservant ses occasions à mes montées sur scène.
J’attendais patiemment lorsque Gideon arriva. Au lieu de se diriger droit vers moi, il s’approcha de la secrétaire, demandant qui était là pour lui. Je fronçai les sourcils, me demandant à quel jeu il jouait. Je me levai, bien décidée à lui rentrer dans le lard. Depuis quand il faisait comme s’il ne me connaissait pas ? Finalement, il prit la parole, annonçant qu’il ne m’avait pas reconnue, demandant si c’était bien moi qui lui faisais face. Je levai les yeux au ciel, sans répondre alors qu’il s’approchait de moi en riant légèrement avant de s’excuser. « Effectivement, ça fait longtemps… Bonjour, Gideon. » répondis-je d’un ton un peu plus sec que je ne l’aurais voulu. J’étais prête, déjà à attaquer bille en tête. Mais nous n’étions pas seuls, et je ne voulais pas étaler la vie de ma sœur, là comme ça en public. Etait-ce mon ton ? Etait-ce le choc de me voir ? Ou bien peut-être n’avait-il tout simplement pas envie de me voir mais, alors que je m’attendais à une étreinte de sa part, il se contenta de poser la main sur mon épaule en guise de salut. C’est tout ? songeai-je un peu choquée en fronçant les sourcils tandis qu’il m’assaillait de questions. « Je suis venue me promener et en passant devant, je me suis dit : « pourquoi ne pas venir dire bonjour à un fantôme qui ne donne pas signe de vie ? » Je suis venue te parler, Gideon. Tu t’en doutes… » répondis-je à sa deuxième question, éludant pour l’instant la première. « Si tu veux, tant qu’on est dans un endroit où on peut… Parler… » répondis-je à la troisième question avant de croiser les bras sous ma poitrine indiquant ainsi que j’étais déterminée et que je ne me laisserais pas déconcentrer. Finalement, côtoyer l’autre, c’est peut-être pas si mal… Ca me permet de m’affirmer un peu plus… songeai-je presque avec amusement.
Que je le retrouve… C’était plus facile à dire qu’à faire. Je n’aurais jamais cru qu’il abandonnerait l’université. Et pourtant, c’était ce qu’il avait fait. Comme tout le monde, j’avais entendu les rumeurs, à son sujet. Les calomnies, même. Il serait un loup-garou ? Laissez-moi rire… Je n’y croyais pas le moins du monde. C’était un garçon totalement normal. Peut-être idiot d’avoir quitté ma sœur, mais ça s’arrêtait là. Et pourtant… Se pouvait-il qu’il y ait un fond de vérité là dedans ? Et si c’était pour ça qu’il l’avait quittée, en fait ? Parce qu’il avait peur de lui faire du mal ? Alors tout n’était pas réellement fini entre eux ! Il avait pu raconter des conneries à ma sœur pour la protéger ! Pourtant, je me refusais à croire qu’il en soit un. Ce n’était, juste, pas possible. Mais qu’il ait quitté Holly à cause de ces ragots, pour ne pas lui porter préjudice, ça, je pouvais le croire. Mais c’était ridicule alors…
Alors ce jour-là, en sortant des cours, j’avais décidé d’aller le confronter. D’aller lui mettre les points sur les i et les barres sur les t. Ma sœur avait besoin de lui, qu’elle soit prête à l’admettre ou non. Je savais pertinemment que, si j’en parlais directement à Holly, elle me dirait de ne rien faire. De ne pas me mêler de leur histoire. Mais c’était important, pour moi. Parce que je restais persuadée qu’ils étaient faits pour être ensemble, et que s’ils ne parvenaient pas à être heureux tous les deux, une fille comme moi n’avait aucun espoir de l’être un jour. Je me rendis au quartier sorcier d’Inverness par le transport le plus sûr au monde – ou presque – le Magicobus. Hors de question d’utiliser le réseau de cheminette ou de transplaner. Et, à part une grosse frayeur lorsque le bus se faufila entre deux camions qui ne roulaient même pas dans le même sens, j’arrivais entière à destination. Le seul endroit où j’étais sûre de pouvoir le trouver : la Chouette enchainée. Enfin sûre… Tout était relatif. Disons que les mêmes ragots qui disaient qu’il était un loup-garou disaient aussi qu’il travaillait toujours à la radio. J’allais bien voir…
Je me présentai à l’accueil, demandant à voir Gideon McKinnon et attendis, le cœur battant la chamade que la secrétaire confirme ou infirme sa présence ici. Elle confirma à mon grand soulagement et j’allais m’asseoir sur l’un des sièges prévus à cet effet, gardant le dos droit, habitude de danseuse. Si l’on avait pu me reprocher beaucoup de choses quand j’étais jeune, ma posture n’en avait jamais fait partie. Mes vêtements par contre… Mais ça allait beaucoup mieux, maintenant. Si je n’étais pas toujours très à l’aise à cause des regards qui se posaient sur moi à présent, j’avais fini par comprendre que je pouvais prendre plaisir à choisir mes vêtements. Finalement, mon excursion avec Gloria avait été un mal pour un bien, puisque depuis bientôt deux mois je prenais soin de mes tenues. Mon ancien look ne me manquait pas du tout. J’avais fini par admettre que j’avais grandi, que je n’étais plus une enfant, mais presque une femme. Bon… Je craignais toujours autant l’influence du Charme de mon ascendance maternelle, mais voir que d’autres femmes parfaitement normales se faisaient draguer ouvertement, et voir la réaction de Sapphire, surtout, aux antipodes de celles des garçons à mon égard en temps normal avait aidé à me rassurer, et c’était vêtue d’un jean boot cut, et d’un petit pull vieux rose qui tombait sur une de mes épaules. Aux pieds, je portais des bottines avec des talons carrés de hauteur moyenne. Mes cheveux, eux, étaient rassemblés en une queue de cheval haute. Je n’étais pas maquillée pour autant, réservant ses occasions à mes montées sur scène.
J’attendais patiemment lorsque Gideon arriva. Au lieu de se diriger droit vers moi, il s’approcha de la secrétaire, demandant qui était là pour lui. Je fronçai les sourcils, me demandant à quel jeu il jouait. Je me levai, bien décidée à lui rentrer dans le lard. Depuis quand il faisait comme s’il ne me connaissait pas ? Finalement, il prit la parole, annonçant qu’il ne m’avait pas reconnue, demandant si c’était bien moi qui lui faisais face. Je levai les yeux au ciel, sans répondre alors qu’il s’approchait de moi en riant légèrement avant de s’excuser. « Effectivement, ça fait longtemps… Bonjour, Gideon. » répondis-je d’un ton un peu plus sec que je ne l’aurais voulu. J’étais prête, déjà à attaquer bille en tête. Mais nous n’étions pas seuls, et je ne voulais pas étaler la vie de ma sœur, là comme ça en public. Etait-ce mon ton ? Etait-ce le choc de me voir ? Ou bien peut-être n’avait-il tout simplement pas envie de me voir mais, alors que je m’attendais à une étreinte de sa part, il se contenta de poser la main sur mon épaule en guise de salut. C’est tout ? songeai-je un peu choquée en fronçant les sourcils tandis qu’il m’assaillait de questions. « Je suis venue me promener et en passant devant, je me suis dit : « pourquoi ne pas venir dire bonjour à un fantôme qui ne donne pas signe de vie ? » Je suis venue te parler, Gideon. Tu t’en doutes… » répondis-je à sa deuxième question, éludant pour l’instant la première. « Si tu veux, tant qu’on est dans un endroit où on peut… Parler… » répondis-je à la troisième question avant de croiser les bras sous ma poitrine indiquant ainsi que j’étais déterminée et que je ne me laisserais pas déconcentrer. Finalement, côtoyer l’autre, c’est peut-être pas si mal… Ca me permet de m’affirmer un peu plus… songeai-je presque avec amusement.
- InvitéInvité
Re: revelations ㄨ grace (terminé)
Lun 16 Oct 2017 - 13:50
Revoir Grace, soudainement, sans préparation, laisse Gideon un poil pantois. Il ne s'y attendait tellement pas. Surtout ici, à Inverness, à la Chouette Enchaînée, où il travaille. En y réfléchissant bien, c'est vrai que Grace avait fini ses études à Poudlard, en juin. Et sa présence ici signifiait sans aucun doute qu'elle avait décidé de continuer ses études à Hungcalf. Gideon s'en voulait un peu, parce qu'il ne savait pas du tout comment elle allait, quelles décisions elle avait pris, en sortant de Poudlard, quel cursus elle avait décidé de suivre, si elle était véritablement à Hungcalf. Mais en même temps que sa rupture avec Holly, il avait coupé les liens avec sa famille, cela semblait logique. Il ne pensait pas que les jumeaux auraient pu avoir envie de renouer le contact avec lui, surtout vu comment les choses s'étaient terminées avec leur grande sœur... Il se trompait visiblement, néanmoins, vu la présence en ces lieux de la jeune de Launay. Elle ne semblait pas pour autant la plus heureuse du monde de le revoir. Le roux se souvenait qu'auparavant, quand ils se voyaient, il s'agissait toujours d'un bon moment. Ils riaient bien, ensemble, s'étaient même parfois fait des confidences. Les de Launay étaient comme une seconde famille pour lui, même s'ils ne connaissaient pas tout à son sujet, seule Holly avait eu ce privilège. Il les considérait néanmoins comme ses proches, et être confronté au retour de la blonde et à sa négligence par rapport à leurs relations l'attristait. Encore une fois, il n'avait pas fait les bons choix. Il commençait à s'y habituer. Mais il pouvait toujours réparer ça. Si elle le souhaitait.
Elle avait changé, en plus, la petite Grace. Si voir sa propre sœur, Kristina, se transformer de jour en jour pour devenir une jeune femme, voir les garçons qui lui tournaient autour et les possibles peines de cœur avait été une épreuve pour le lycan, remarquer la transformation de Grace lui faisait tout aussi bizarre, si ce n'est plus, vu la soudaineté de celle-ci. Il se rappelait d'elle, timide, toujours camouflée derrière de grosses lunettes dont elle n'avait pas besoin, toujours emmitouflée dans des vêtements trop larges, car elle n'assumait pas ce qu'elle était réellement, et Gideon le savait très bien. Toute cette phase semblait être passée, maintenant. Elle se tenait là, fièrement, comme une toute nouvelle personne. Elle ressemblait tellement à sa sœur.
Grace entra en matière directement, lorsqu'elle lui répondit. D'abord, son ton était plutôt sec, ce qui ne surprit pas vraiment le garçon, qui se doutait qu'elle ne venait pas simplement pour une visite de courtoisie. Et lorsqu'elle le traita de fantôme... Il accusa le coup. Mais ne releva pas. Juste le fait qu'elle voulait lui parler. J'imagine, oui. On peut aller dans mon bureau, si tu veux. On y sera tranquille, pour parler. Avec l'accord de la blonde, Gideon la guida dans les étages, préférant cette fois prendre l'ascenseur, pour ne pas en plus lui faire subir le supplice des trois étages. Il sentait que la situation était un peu tendue, entre eux, et essayait de faire la conversation pour alléger les choses. Alors... Tu te promènes à Inverness. Ça veut dire que tu as intégré Hungcalf ? Il attendit sa réponse tandis que l'ascenseur les déposait non loin de son bureau, dans un ding distinctif. Quelques pas les rapprochèrent de la petite pièce dans laquelle il travaillait, et il indiqua à Grace qu'elle pouvait y entrer. Installe-toi, je t'en prie. Je vais chercher à boire.
Gideon s'approcha de la théière qui contenait encore du café bien chaud, et en remplit deux tasses. Depuis qu'il avait commencé ici, il ne se nourrissait presque plus que de ça, et il pensa avec une grimace que plusieurs tasses étaient d'ailleurs disposées dans son bureau. Décidément, il avait le chic pour ne pas renvoyer une bonne image. Il croisa le regard du collègue qui lui avait annoncé que quelqu'un l'attendait. Il le regardait, le pouce en l'air, comme s'il pensait que Gideon avait la côte avec cette inconnue, ce qui fit lever les yeux au ciel au lycan. Si seulement il savait.
Le roux revint dans son bureau, où Grace l'attendait, et il lui tendit la tasse fumante, sans se départir d'une certaine anxiété. De quoi voulait-elle donc lui parler ? Il referma la porte, pour qu'aucune oreille indiscrète ne puisse percevoir leur conversation. Voilà, je t'écoute... Tout le monde va bien, j'espère ? Holly va bien, aussi ? Un peu de stress commençait à poindre dans sa voix. Il venait seulement de se demander si Grace n'était pas venue lui annoncer une mauvaise nouvelle, ce qu'il n'espérait pas...
grace &
gideon
gideon
revelations
Elle avait changé, en plus, la petite Grace. Si voir sa propre sœur, Kristina, se transformer de jour en jour pour devenir une jeune femme, voir les garçons qui lui tournaient autour et les possibles peines de cœur avait été une épreuve pour le lycan, remarquer la transformation de Grace lui faisait tout aussi bizarre, si ce n'est plus, vu la soudaineté de celle-ci. Il se rappelait d'elle, timide, toujours camouflée derrière de grosses lunettes dont elle n'avait pas besoin, toujours emmitouflée dans des vêtements trop larges, car elle n'assumait pas ce qu'elle était réellement, et Gideon le savait très bien. Toute cette phase semblait être passée, maintenant. Elle se tenait là, fièrement, comme une toute nouvelle personne. Elle ressemblait tellement à sa sœur.
Grace entra en matière directement, lorsqu'elle lui répondit. D'abord, son ton était plutôt sec, ce qui ne surprit pas vraiment le garçon, qui se doutait qu'elle ne venait pas simplement pour une visite de courtoisie. Et lorsqu'elle le traita de fantôme... Il accusa le coup. Mais ne releva pas. Juste le fait qu'elle voulait lui parler. J'imagine, oui. On peut aller dans mon bureau, si tu veux. On y sera tranquille, pour parler. Avec l'accord de la blonde, Gideon la guida dans les étages, préférant cette fois prendre l'ascenseur, pour ne pas en plus lui faire subir le supplice des trois étages. Il sentait que la situation était un peu tendue, entre eux, et essayait de faire la conversation pour alléger les choses. Alors... Tu te promènes à Inverness. Ça veut dire que tu as intégré Hungcalf ? Il attendit sa réponse tandis que l'ascenseur les déposait non loin de son bureau, dans un ding distinctif. Quelques pas les rapprochèrent de la petite pièce dans laquelle il travaillait, et il indiqua à Grace qu'elle pouvait y entrer. Installe-toi, je t'en prie. Je vais chercher à boire.
Gideon s'approcha de la théière qui contenait encore du café bien chaud, et en remplit deux tasses. Depuis qu'il avait commencé ici, il ne se nourrissait presque plus que de ça, et il pensa avec une grimace que plusieurs tasses étaient d'ailleurs disposées dans son bureau. Décidément, il avait le chic pour ne pas renvoyer une bonne image. Il croisa le regard du collègue qui lui avait annoncé que quelqu'un l'attendait. Il le regardait, le pouce en l'air, comme s'il pensait que Gideon avait la côte avec cette inconnue, ce qui fit lever les yeux au ciel au lycan. Si seulement il savait.
Le roux revint dans son bureau, où Grace l'attendait, et il lui tendit la tasse fumante, sans se départir d'une certaine anxiété. De quoi voulait-elle donc lui parler ? Il referma la porte, pour qu'aucune oreille indiscrète ne puisse percevoir leur conversation. Voilà, je t'écoute... Tout le monde va bien, j'espère ? Holly va bien, aussi ? Un peu de stress commençait à poindre dans sa voix. Il venait seulement de se demander si Grace n'était pas venue lui annoncer une mauvaise nouvelle, ce qu'il n'espérait pas...
- InvitéInvité
Re: revelations ㄨ grace (terminé)
Mar 17 Oct 2017 - 11:44
Révélations
ft. Gideon McKinnon
“Les aveux servent à faire croire que l'on n'est coupable que de ce que l'on avoue.”
J’étais déçue qu’il ne soit pas plus chaleureux avec moi et donc, je fus plus brutale que je ne l’aurais vraiment voulu. Si j’avais pensé faire quelques politesses avant d’entrer en matière, c’était raté. Dès le départ, je le traitais de fantôme. Mais c’était pour cacher un peu ma peine parce que je pensais que ce qu’on avait aurait perduré malgré une rupture entre Holly et lui. S’il incarnait l’homme idéal pour moi, si je l’avais placé sur un piédestal, si aucun garçon ne lui arrivait à la cheville pour moi, je savais qu’il me considérait avant comme une petite sœur. Ou du moins, je le croyais… Parce qu’une petite sœur, on ne l’abandonne pas comme ça.
Je détournai un instant le regard de Gideon, le temps que les quelques larmes qui m’étaient montées aux yeux aient le temps de redescendre tandis qu’il me proposait d’aller dans son bureau. J’acquiesçai d’un signe de tête avant de lui emboîter le pas en silence. Ce ne fut que dans l’ascenseur que je repris la parole : « Tu as ton propre bureau, carrément ? Visiblement, l’université ne te manque pas… Tu as bien réussi déjà en dehors… » dis-je sans savoir que je risquais d’avoir touché une corde sensible alors que lui aussi me posait une question. « Oui… J’ai intégré Hungcalf. Je m’attendais à te voir, à la rentrée. J’ai été… déçue… » dis-je ne insistant sur le dernier mot.
Nous arrivâmes bientôt au troisième étage et je suivis le roux jusqu’à son bureau, ou du moins, le placard qui lui servait de bureau et il m’invita à entrer tandis qu’il allait nous chercher à boire. Je ne le fis pas immédiatement, toutefois, regardant autour de moi avant que mon regard ne soit attiré par la plaque à côté de la porte qui portait un tout autre nom que celui de Gideon McKinnon. Je fronçai les sourcils, pas très certaine de comprendre ce que ça voulait dire, mais je finis par entrer dans une pièce qui me semblait minuscule, malgré la grande fenêtre. Et très sombre, aussi. Cela venait probablement du fait que les lieux étaient encombrés de parchemins divers, de livres et autres. Et des tasses aussi… Sales. Je grimaçai, me retenant de faire un peu de ménage pendant son absence. Mais ce n’était pas mon rôle, non plus. A dire vrai, je n’osai pas non plus m’asseoir. Pas parce que le bureau n’était pas rangé ou que je craignais des microbes, ou quoi, mais plus parce que seule ici, je ne me sentais pas à mon aise. Je regrettais presque d’être venue. C’était une erreur, songeai-je alors qu’il revenait et qu’une tasse fumante se retrouva soudainement sous mon nez. Du café… Certes pas ma boisson préférée, mais je ferais avec. Ca suffirait peut-être à me donner le courage delui dire ce que j’avais à lui dire. J’en avalai une gorgée alors que Gideon retournait fermer la porte, nous enfermant ainsi dans la pièce. « C’est petit, chez toi… » commençai-je, éludant ses questions, notamment celle sur Holly, même si je grimaçai lorsqu’il l’évoqua, songeant qu’il avait perdu tout droit de se soucier d’elle… « C’est quoi ce nom, sur la porte ? T’es sûr qu’on est bien dans ton bureau ? » continuai-je. « Tu n’oserais pas me mentir, si ? »
Ce fut en cet instant, en face de lui, que je me rendais compte que j’avais changé au cours des mois écoulés. Cela faisait bien un mois et demi que j’étais entrée à l’université et je n’étais déjà plus tout à fait l’adolescente naïve et innocente que j’étais lorsque j’avais visité Hungcalf. A croire que fréquenter Malcom de trop près m’avait enlevé cette part de douceur que j’avais avant. Ou, plutôt, que je parvenais un peu mieux à la cacher et à m’assumer un peu plus lorsque je n’étais pas en présence de l’Ethelred. C’était peut-être plus les cours de théâtre qui y étaient pour beaucoup, surtout…. « Mais sinon, je suis venue pour te parler de Holly, entre autres choses, oui… » expliquai-je avant d’ajouter : « Et comprendre pourquoi tu as quitté Holly et l’université, aussi. » Je ne pouvais m’empêcher de me demander s’il n’avait pas eu peur de croiser ma sœur dans les couloirs et de regretter de l’avoir quittée, parce que pour moi, ce ne pouvait être ma sœur qui avait pris cette décision. C’était forcément lui le coupable. Lui qui avait chagriné ma sœur à ce point. A cause de lui si elle était prisonnière d’une future union arrangée. Lui, lui et toujours lui…
Je détournai un instant le regard de Gideon, le temps que les quelques larmes qui m’étaient montées aux yeux aient le temps de redescendre tandis qu’il me proposait d’aller dans son bureau. J’acquiesçai d’un signe de tête avant de lui emboîter le pas en silence. Ce ne fut que dans l’ascenseur que je repris la parole : « Tu as ton propre bureau, carrément ? Visiblement, l’université ne te manque pas… Tu as bien réussi déjà en dehors… » dis-je sans savoir que je risquais d’avoir touché une corde sensible alors que lui aussi me posait une question. « Oui… J’ai intégré Hungcalf. Je m’attendais à te voir, à la rentrée. J’ai été… déçue… » dis-je ne insistant sur le dernier mot.
Nous arrivâmes bientôt au troisième étage et je suivis le roux jusqu’à son bureau, ou du moins, le placard qui lui servait de bureau et il m’invita à entrer tandis qu’il allait nous chercher à boire. Je ne le fis pas immédiatement, toutefois, regardant autour de moi avant que mon regard ne soit attiré par la plaque à côté de la porte qui portait un tout autre nom que celui de Gideon McKinnon. Je fronçai les sourcils, pas très certaine de comprendre ce que ça voulait dire, mais je finis par entrer dans une pièce qui me semblait minuscule, malgré la grande fenêtre. Et très sombre, aussi. Cela venait probablement du fait que les lieux étaient encombrés de parchemins divers, de livres et autres. Et des tasses aussi… Sales. Je grimaçai, me retenant de faire un peu de ménage pendant son absence. Mais ce n’était pas mon rôle, non plus. A dire vrai, je n’osai pas non plus m’asseoir. Pas parce que le bureau n’était pas rangé ou que je craignais des microbes, ou quoi, mais plus parce que seule ici, je ne me sentais pas à mon aise. Je regrettais presque d’être venue. C’était une erreur, songeai-je alors qu’il revenait et qu’une tasse fumante se retrouva soudainement sous mon nez. Du café… Certes pas ma boisson préférée, mais je ferais avec. Ca suffirait peut-être à me donner le courage delui dire ce que j’avais à lui dire. J’en avalai une gorgée alors que Gideon retournait fermer la porte, nous enfermant ainsi dans la pièce. « C’est petit, chez toi… » commençai-je, éludant ses questions, notamment celle sur Holly, même si je grimaçai lorsqu’il l’évoqua, songeant qu’il avait perdu tout droit de se soucier d’elle… « C’est quoi ce nom, sur la porte ? T’es sûr qu’on est bien dans ton bureau ? » continuai-je. « Tu n’oserais pas me mentir, si ? »
Ce fut en cet instant, en face de lui, que je me rendais compte que j’avais changé au cours des mois écoulés. Cela faisait bien un mois et demi que j’étais entrée à l’université et je n’étais déjà plus tout à fait l’adolescente naïve et innocente que j’étais lorsque j’avais visité Hungcalf. A croire que fréquenter Malcom de trop près m’avait enlevé cette part de douceur que j’avais avant. Ou, plutôt, que je parvenais un peu mieux à la cacher et à m’assumer un peu plus lorsque je n’étais pas en présence de l’Ethelred. C’était peut-être plus les cours de théâtre qui y étaient pour beaucoup, surtout…. « Mais sinon, je suis venue pour te parler de Holly, entre autres choses, oui… » expliquai-je avant d’ajouter : « Et comprendre pourquoi tu as quitté Holly et l’université, aussi. » Je ne pouvais m’empêcher de me demander s’il n’avait pas eu peur de croiser ma sœur dans les couloirs et de regretter de l’avoir quittée, parce que pour moi, ce ne pouvait être ma sœur qui avait pris cette décision. C’était forcément lui le coupable. Lui qui avait chagriné ma sœur à ce point. A cause de lui si elle était prisonnière d’une future union arrangée. Lui, lui et toujours lui…
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Re: revelations ㄨ grace (terminé)
Mar 17 Oct 2017 - 14:00
Tu as l'impression que, quoique tu fasses, le passé reviendra toujours te hanter. La preuve en l'incarnation de Grace et son expression de mécontentement. Personne ne semble comprendre que tout ce que tu fais, c'est pour le bien des autres, et non un signe d'égoïsme de ta part. Non, ils préfèrent t'accuser et te faire culpabiliser... Mais tu ne peux décemment pas leur en avoir. La situation n'est facile pour personne. Et c'est peut-être mieux et plus accommodant que tu assumes toutes les fautes. De toute façon, tu commences par en avoir l'habitude... Puis, voilà peut-être une façon de te montrer que tu comptes pour les autres, dans un sens. Même si tu fais tout pour les éloigner.
Tu as rejoint Grace, tu te demandes bien ce qu'elle peut avoir de si important à te dire pour être venue jusqu'ici. Tu te montres un peu gauche, avec elle, t'étais tellement pas préparé à la revoir. Et son attitude froide ne te conforte pas sur les raisons de sa présence ici. Elle demande à te parler, seul à seul, alors tu lui proposes ton bureau ; là haut, tu es sûr que personne ne viendra vous interrompre. La jeune femme semble plutôt impressionnée, à l'idée de découvrir un bureau qui n'est rien qu'à toi. Ce n'est rien de très glorieux. J'ai eu de la chance, c'est tout, puisque je connais le rédacteur-en-chef. Tu marques une pause, comme si tu réfléchissais à ce qu'elle disait. Mais non, en effet, l'université ne me manque pas vraiment. Sauf les entraînements de Quidditch. C'est vrai, tu commençais à te sentir un peu à l'étroit, dans cette université, comme si t'étais pas à la hauteur. Un prétexte pour la quitter, un travail pour la remplacer, c'était tout ce qu'il te manquait et que t'avais obtenu, finalement. Grace répond à ta question, elle a bien intégré, à son tour, l'université sorcière. J'aurais adoré t'accueillir là-bas et te faire le tour du propriétaire. Tu es tombée dans quelle maison ? Summerbee ? Laisse-moi deviner... Je suis sûr que tu as pris le nouveau cursus des arts du spectacle. Je te vois bien dedans, en tout cas. Ton frère aussi s'est décidé à rejoindre Hung ? Une nouvelle fois, tu l'assailles de questions. T'aurais certes pas eu besoin de le faire si vous étiez resté en contact, mais bon. Tu n'arrives pas à dissimuler ta curiosité. La de Launay déclare ensuite être déçue de ne pas t'avoir trouvé à son arrivée. Il ne faut pas. Avec tout ce qu'il s'est passé... J'ai préféré partir. C'est mieux comme ça, vraiment.
Vous arrivez finalement au troisième étage, tu indiques ton bureau à Grace et, après avoir été cherché deux tasses de café, tu la rejoins dans ton bureau, prêt et surtout impatient d'entendre ce qu'elle a à te dire. Elle commence néanmoins par une remarque sur ton environnement, certes petit, en éludant tes questions. Tu te passes une main sur la nuque, comme à chaque fois que tu es embarrassé. Ouais, tu vois... C'est pas le grand luxe. Mais c'est chouette, franchement. Je me contente de peu. Puis j'ai pas besoin de plus pour écrire. En parlant de ça, elle relève le nom de la plaque nominative qui se trouve sur ta porte, et qui n'indique pas du tout Gideon McKinnon. Tu hausses les épaules, trouvant la réponse évidente. Non, je te mens pas, Grace, c'est bien mon bureau. Disons que c'est plus simple, comme ça. C'est pour ne pas avoir d'ennuis. Moi ou le journal, d'ailleurs... J'écris sous un pseudonyme. Tu ne t'étales pas plus sur la question. Elle a probablement entendu les rumeurs, elle aussi. Elle comprendra. Même si ça t'étonne qu'elle ne t'ait pas encore posé de questions là-dessus, d'ailleurs... Encore en te demandant pourquoi elle ne le savait pas... Tout le monde te pose la question, ces temps-ci.
Elle se décide finalement à avouer pourquoi elle est venue ici, à aborder le sujet d'Holly. Elle veut comprendre pourquoi tu as quitté sa sœur, et l'université. Ça te laisse un peu dubitatif. À croire que ça ne semble pas assez clair. Hum... Tu devrais peut-être en parler avec Holly, non ? Enfin, j'imagine que tu l'as déjà fait. Tu pauses un instant, ça t'étonne que Grace vienne te voir directement pour cette affaire. Mais en y réfléchissant bien, ce n'est pas le genre d'Holly d'exposer les affaires qui ne regardent que vous. Tu décides donc d'accepter de répondre. Ce n'est pas moi qui ai quitté Holly... Je ne me suis pas très bien comporté envers ta sœur. Elle avait tous les droits de mettre fin à notre relation. Tu n'en dis pas plus, toi non plus, tu ne penses pas qu'il soit sage de confier toute l'histoire à la petite sœur de ton ex-petite amie. Tu la vois encore comme un enfant à qui il ne faut pas tout dévoiler. Tu prends une gorgée du café encore tout chaud, réfléchissant à la deuxième partie de sa question. Il te semble évident qu'elle ne croit pas aux rumeurs à ton sujet, qui n'en sont pourtant pas. Tu reposes la tasse sur le bureau pour lui faire face, t'appuyant contre celui-ci. Quant à Hungcalf... Enfin, j'imagine que tu as entendu des choses sur mon départ, non ? T'as du mal à sortir les choses, t'as pas envie de voir son regard changer. Enfin, pour faire court, c'est la vérité... J'ai préféré partir de mon propre chef plutôt qu'autre chose. Tu baisses les yeux sur tes mains croisées, t'arrives pas à chasser ce sentiment de honte. J'imagine que t'y croyais pas, si t'es venue jusqu'ici... Et que tu serais sûrement pas venue, si t'avais su, que t'avais envie de rajouter, mais tu le gardes pour toi.
Tu as rejoint Grace, tu te demandes bien ce qu'elle peut avoir de si important à te dire pour être venue jusqu'ici. Tu te montres un peu gauche, avec elle, t'étais tellement pas préparé à la revoir. Et son attitude froide ne te conforte pas sur les raisons de sa présence ici. Elle demande à te parler, seul à seul, alors tu lui proposes ton bureau ; là haut, tu es sûr que personne ne viendra vous interrompre. La jeune femme semble plutôt impressionnée, à l'idée de découvrir un bureau qui n'est rien qu'à toi. Ce n'est rien de très glorieux. J'ai eu de la chance, c'est tout, puisque je connais le rédacteur-en-chef. Tu marques une pause, comme si tu réfléchissais à ce qu'elle disait. Mais non, en effet, l'université ne me manque pas vraiment. Sauf les entraînements de Quidditch. C'est vrai, tu commençais à te sentir un peu à l'étroit, dans cette université, comme si t'étais pas à la hauteur. Un prétexte pour la quitter, un travail pour la remplacer, c'était tout ce qu'il te manquait et que t'avais obtenu, finalement. Grace répond à ta question, elle a bien intégré, à son tour, l'université sorcière. J'aurais adoré t'accueillir là-bas et te faire le tour du propriétaire. Tu es tombée dans quelle maison ? Summerbee ? Laisse-moi deviner... Je suis sûr que tu as pris le nouveau cursus des arts du spectacle. Je te vois bien dedans, en tout cas. Ton frère aussi s'est décidé à rejoindre Hung ? Une nouvelle fois, tu l'assailles de questions. T'aurais certes pas eu besoin de le faire si vous étiez resté en contact, mais bon. Tu n'arrives pas à dissimuler ta curiosité. La de Launay déclare ensuite être déçue de ne pas t'avoir trouvé à son arrivée. Il ne faut pas. Avec tout ce qu'il s'est passé... J'ai préféré partir. C'est mieux comme ça, vraiment.
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Vous arrivez finalement au troisième étage, tu indiques ton bureau à Grace et, après avoir été cherché deux tasses de café, tu la rejoins dans ton bureau, prêt et surtout impatient d'entendre ce qu'elle a à te dire. Elle commence néanmoins par une remarque sur ton environnement, certes petit, en éludant tes questions. Tu te passes une main sur la nuque, comme à chaque fois que tu es embarrassé. Ouais, tu vois... C'est pas le grand luxe. Mais c'est chouette, franchement. Je me contente de peu. Puis j'ai pas besoin de plus pour écrire. En parlant de ça, elle relève le nom de la plaque nominative qui se trouve sur ta porte, et qui n'indique pas du tout Gideon McKinnon. Tu hausses les épaules, trouvant la réponse évidente. Non, je te mens pas, Grace, c'est bien mon bureau. Disons que c'est plus simple, comme ça. C'est pour ne pas avoir d'ennuis. Moi ou le journal, d'ailleurs... J'écris sous un pseudonyme. Tu ne t'étales pas plus sur la question. Elle a probablement entendu les rumeurs, elle aussi. Elle comprendra. Même si ça t'étonne qu'elle ne t'ait pas encore posé de questions là-dessus, d'ailleurs... Encore en te demandant pourquoi elle ne le savait pas... Tout le monde te pose la question, ces temps-ci.
Elle se décide finalement à avouer pourquoi elle est venue ici, à aborder le sujet d'Holly. Elle veut comprendre pourquoi tu as quitté sa sœur, et l'université. Ça te laisse un peu dubitatif. À croire que ça ne semble pas assez clair. Hum... Tu devrais peut-être en parler avec Holly, non ? Enfin, j'imagine que tu l'as déjà fait. Tu pauses un instant, ça t'étonne que Grace vienne te voir directement pour cette affaire. Mais en y réfléchissant bien, ce n'est pas le genre d'Holly d'exposer les affaires qui ne regardent que vous. Tu décides donc d'accepter de répondre. Ce n'est pas moi qui ai quitté Holly... Je ne me suis pas très bien comporté envers ta sœur. Elle avait tous les droits de mettre fin à notre relation. Tu n'en dis pas plus, toi non plus, tu ne penses pas qu'il soit sage de confier toute l'histoire à la petite sœur de ton ex-petite amie. Tu la vois encore comme un enfant à qui il ne faut pas tout dévoiler. Tu prends une gorgée du café encore tout chaud, réfléchissant à la deuxième partie de sa question. Il te semble évident qu'elle ne croit pas aux rumeurs à ton sujet, qui n'en sont pourtant pas. Tu reposes la tasse sur le bureau pour lui faire face, t'appuyant contre celui-ci. Quant à Hungcalf... Enfin, j'imagine que tu as entendu des choses sur mon départ, non ? T'as du mal à sortir les choses, t'as pas envie de voir son regard changer. Enfin, pour faire court, c'est la vérité... J'ai préféré partir de mon propre chef plutôt qu'autre chose. Tu baisses les yeux sur tes mains croisées, t'arrives pas à chasser ce sentiment de honte. J'imagine que t'y croyais pas, si t'es venue jusqu'ici... Et que tu serais sûrement pas venue, si t'avais su, que t'avais envie de rajouter, mais tu le gardes pour toi.
- InvitéInvité
Re: revelations ㄨ grace (terminé)
Mar 17 Oct 2017 - 23:14
Révélations
ft. Gideon McKinnon
“Les aveux servent à faire croire que l'on n'est coupable que de ce que l'on avoue.”
J’étais attristée, un peu, de voir que l’université – et donc les étudiants – ne lui manquaient pas. Cela signifiait-il que Holly, Vic et moi n’étions pas aussi importants que cela à ses yeux ? Très certainement. Enfin… Vic et moi, c’était une chose, même si j’étais très touchée, mais Holly, c’en était une autre. Néanmoins, je ne l’attaquais pas là-dessus dans l’ascenseur. Ce n’était pas l’endroit, et je ne voulais pas qu’il me demande de partir avant que je n’ai pu lui parler réellement. « C’est bon de te voir en relative forme, en tout cas… » répondis-je, toujours un peu froidement. En réalité, ce n’était pas que je voulais être blessante avec lui. C’était simplement que j’étais en colère, qu’il m’avait manqué, que j’étais blessée et que c’était ma façon de le manifester. C’était toujours mieux que de le gifler tout de suite comme je pouvais faire avec une certaine autre personne qui avait le don de me faire sortir de mes gonds, n’est-ce pas ? « J'aurais adoré t'accueillir là-bas et te faire le tour du propriétaire. Tu es tombée dans quelle maison ? Summerbee ? Laisse-moi deviner... Je suis sûr que tu as pris le nouveau cursus des arts du spectacle. Je te vois bien dedans, en tout cas. Ton frère aussi s'est décidé à rejoindre Hung ? » Je secouai la tête, avant de regarder de l’autre côté lorsqu’il parla du tour du propriétaire. « Je l’ai fait seule… En juillet, pendant le camp d’été, là… » dis-je, sans entrer dans les détails. Fut un temps, je lui aurais sans doute demandé son avis sur le baiser que j’avais échangé avec Malcom ce jour-là. Sans prononcer le nom du garçon, bien sûr. Mais… Mais pas aujourd’hui. Il avait mis trop de distance entre nous pour que je puisse le faire, à mon plus grand regret. Peut-être un jour nos relations redeviendraient-elles les mêmes qu’avant. Mais il faudrait qu’il se montre digne de ma confiance. « Non… J’ai été envoyée à Pokeby… » commençai-je avant d’ajouter : « Heureusement, j’y ai retrouvé Fynn, et Leandre… Comme ça, j’étais pas toute seule… J’avais une de mes meilleurs amis, et un grand frère de cœur… » précisai-je tandis qu’il tentait de deviner le cursus que j’avais choisi. J’acquiesçai d’un signe de tête avant de répondre concernant Vic : « Oui, il est aussi à Hungcalf. Mais pas dans la même maison que moi. » Ce qui me rendait particulièrement triste. J’avais perdu une partie de moi, à ce moment là. Séparée de mon frère jumeau en plus de ma sœur ainée, ça avait été très dur pour mon petit cœur. Je soulignais le fait que j’avais été déçue de ne pas le voir à mon arrivée, comme je m’y étais attendue et fus surprise et encore une fois touchée que tout ce qu’il trouve à dire c’était qu’il ne fallait pas et que c’était mieux qu’il parte avec ce qu’il s’était passé. Je fronçai les sourcils, de plus en plus inquiète que les rumeurs que j’avais entendues soient fondées.
Mais ce n’était pas tout à fait le moment de parler puisque les portes de l’ascenseur s’étaient ouvertes et qu’il m’avait menée à son bureau avant de m’y laisser seule le temps d’aller nous chercher à boire. Pas à mon aise, je ne m’étais pas installée, préférant observer les lieux en l’absence de leur occupant. Je commençai même à me dire que j’avais fait une erreur en venant ici. Que je n’aurais pas dû. Mais il était déjà de retour et je commençai par le piquer légèrement sur la taille des lieux avant d’enchainer sur le nom sur la porte. Ca, ça me dérangeait davantage que la taille du bureau, en fait. Je secouai la tête. Je ne comprenais pas, ou du moins je ne voulais pas comprendre, pourquoi il devait recourir à ce genre de stratagème. Mais soit. Enfin non… Pas soit. Pas soit du tout, même. Mais j’avais déjà abordé le pourquoi de ma venue ici, et pour le moment, je ne pouvais pas revenir en arrière. C’était trop tard, même si je n’avais qu’une envie à ce moment là, lui poser la question sur ces rumeurs. Mais en attendant, j’attendais une réponse au pourquoi de sa rupture avec Holly. Même si j’avais refusé d’y croire jusque là, il me confirma que c’était elle qui l’avait quitté, après m’avoir conseillé d’en parler à ma sœur. « Tu crois vraiment que je vais aller lui en parler alors qu’elle a déjà eu du mal ? Et oui, elle m’avait dit que c’était elle, qui avait rompu. Mais je ne pouvais pas le croire. Elle t’aime, elle t’a toujours aimé ! Quelle raison aurait-elle eue de te quitter, hein ? » Tout a coup, je devins blanche comme neige. Si je m’étais au départ imaginé qu’il l’avait trompée, cette fois… « C’est à cause de ces rumeurs calomnieuses sur toi, que tu l’as poussée à te quitter ? Tu as cru qu’elle les croirait, c’est ça ? Comment peux-tu laisser des gens dire que tu es un monstre ? Tu n’en es pas un, Gideon ! Je te connais ! » le défendis-je à ma façon avant qu’il ne m’acène une claque verbale. C’était la vérité. Il était un… Je reculai d’un pas, pas par peur, mais à cause du choc de la révélation et m’appuyai contre je savais pas trop quoi derrière moi le temps de reprendre contenance alors que la tasse m’échappait des mains pour venir s’écraser au sol, comme au ralenti. Le choc de la porcelaine se brisant par terre me ramena à la réalité et je comblais la distance entre lui et moi pour le prendre dans mes bras, les larmes roulant librement sur mes joues. « T’es pas un monstre, Gid… Même si tu vires poilu – bon… Tu l’es déjà un peu, mais ça te va bien – t’es pas un monstre ! » Sauf s’il avait déjà mordu quelqu’un, mais je ne posais pas la question. Et puis… S’il en était, qu’est-ce que cela faisait de Holly et moi ? Comme nous, il était victime de sa nature. La seule différence, c’était que lui, c’était une fois par mois, seulement… A croire qu’il fallait un monstre pour comprendre un autre monstre…
Mais ce n’était pas tout à fait le moment de parler puisque les portes de l’ascenseur s’étaient ouvertes et qu’il m’avait menée à son bureau avant de m’y laisser seule le temps d’aller nous chercher à boire. Pas à mon aise, je ne m’étais pas installée, préférant observer les lieux en l’absence de leur occupant. Je commençai même à me dire que j’avais fait une erreur en venant ici. Que je n’aurais pas dû. Mais il était déjà de retour et je commençai par le piquer légèrement sur la taille des lieux avant d’enchainer sur le nom sur la porte. Ca, ça me dérangeait davantage que la taille du bureau, en fait. Je secouai la tête. Je ne comprenais pas, ou du moins je ne voulais pas comprendre, pourquoi il devait recourir à ce genre de stratagème. Mais soit. Enfin non… Pas soit. Pas soit du tout, même. Mais j’avais déjà abordé le pourquoi de ma venue ici, et pour le moment, je ne pouvais pas revenir en arrière. C’était trop tard, même si je n’avais qu’une envie à ce moment là, lui poser la question sur ces rumeurs. Mais en attendant, j’attendais une réponse au pourquoi de sa rupture avec Holly. Même si j’avais refusé d’y croire jusque là, il me confirma que c’était elle qui l’avait quitté, après m’avoir conseillé d’en parler à ma sœur. « Tu crois vraiment que je vais aller lui en parler alors qu’elle a déjà eu du mal ? Et oui, elle m’avait dit que c’était elle, qui avait rompu. Mais je ne pouvais pas le croire. Elle t’aime, elle t’a toujours aimé ! Quelle raison aurait-elle eue de te quitter, hein ? » Tout a coup, je devins blanche comme neige. Si je m’étais au départ imaginé qu’il l’avait trompée, cette fois… « C’est à cause de ces rumeurs calomnieuses sur toi, que tu l’as poussée à te quitter ? Tu as cru qu’elle les croirait, c’est ça ? Comment peux-tu laisser des gens dire que tu es un monstre ? Tu n’en es pas un, Gideon ! Je te connais ! » le défendis-je à ma façon avant qu’il ne m’acène une claque verbale. C’était la vérité. Il était un… Je reculai d’un pas, pas par peur, mais à cause du choc de la révélation et m’appuyai contre je savais pas trop quoi derrière moi le temps de reprendre contenance alors que la tasse m’échappait des mains pour venir s’écraser au sol, comme au ralenti. Le choc de la porcelaine se brisant par terre me ramena à la réalité et je comblais la distance entre lui et moi pour le prendre dans mes bras, les larmes roulant librement sur mes joues. « T’es pas un monstre, Gid… Même si tu vires poilu – bon… Tu l’es déjà un peu, mais ça te va bien – t’es pas un monstre ! » Sauf s’il avait déjà mordu quelqu’un, mais je ne posais pas la question. Et puis… S’il en était, qu’est-ce que cela faisait de Holly et moi ? Comme nous, il était victime de sa nature. La seule différence, c’était que lui, c’était une fois par mois, seulement… A croire qu’il fallait un monstre pour comprendre un autre monstre…
- InvitéInvité
Re: revelations ㄨ grace (terminé)
Jeu 19 Oct 2017 - 10:49
- Ah oui, le camp d'été... Tu lâches un sourire en repensant à tous ces étés passés dans la fameuse villégiature d'Hungcalf. Tu n'y étais pas allé, pourtant, cet été, parce que tu pensais que ce n'était plus ta place. Puis, c'est vrai que t'avais préféré éviter les autres, t'exiler, en quelque sorte. Mais ils finissent tous par te retrouver, un jour ou l'autre. Tu regardes Grace du coin de l’œil. Elle semble un peu soucieuse, pensive, peut-être. Elle a gagné en maturité depuis la dernière fois que vous vous êtes vu, ça te saute de plus en plus aux yeux. Tu te demandes si c'est le passage à l'université qui l'a rendu ainsi, ou si elle a un eu déclic à un moment. Tu as envie de le lui demander, d'en savoir plus sur sa vie, mais ce n'est pas le moment, tu ne penses pas qu'elle soit encore prête pour ça. Néanmoins, si elle te permet d'être dans sa vie après aujourd'hui, tu te dis que tu ne manqueras plus à ta tâche, tu te montreras présent pour elle. C'est vrai, ce n'est pas parce que tu ne fréquentes plus Holly que tu ne dois plus voir sa sœur. C'est seulement maintenant que ça te fait tilt... Enfin, si ça ne la met pas en mauvaise posture, bien sûr. Depuis que ton nom a été révélé, tu sais que le Ministère garde un œil sur toi. Et t'as pas envie d'attirer des ennuis à qui que ce soit, raison de ton éloignement.
Grace continue de parler sur sa maison, elle est tombée chez les Pokeby. Comme Tina !, que tu ne peux t'empêcher de lâcher. Ça t'étonne qu'elle ne l'ait pas mentionnée... Mais Léandre, ça, oui. Tu ne peux plus supporter ce gars, depuis que tu sais qu'il avait profité d'être chez toi pour se rapprocher de ta sœur. Dire qu'en plus, c'était un ex d'Holly... Tu te trouves encore bonne poire d'avoir marché dans la combine. Et lorsqu'elle le qualifie de grand-frère de cœur, tu peux pas t'empêcher d'avoir un pincement au tien, de cœur. Grand-frère de cœur, hein ? Je culpabilise un peu moins maintenant que je sais que j'ai un remplaçant ! C'est dit sur le ton de la rigolade, parce que tu peux pas t'en empêcher, la remarque t'échappe quand même. À croire qu'il était proche de toutes les femmes de ton entourage. Et tu ne savais pas encore à quel point tu avais raison. Tu rebondis ensuite sur le sujet du frère, Victor. Il est dans quelle maison alors, lui ? Ça t'intéresse, bien sûr, mais la réponse t'échappe un peu, t'as encore un goût amer dans la bouche après ce qu'elle vient de dire.
Finalement, vous vous retrouvez dans ton bureau, juste entre vous, face à face, vos tasses fumantes dans les mains, un sentiment bizarre au creux du ventre. Qu'est-ce que l'autre va bien pouvoir vous dire ? Vous le savez pas encore, vous savez juste que ça va pas vous plaire. C'est Grace qui ouvre les hostilités, d'abord en te parlant de ton bureau, ensuite de ton pseudonyme, puis, t'accusant d'avoir abandonné sa sœur. Mais c'est pas toi qui l'as laissé, tu rectifies vite le tir, sauf que la blonde ne veut pas te croire. Pour elle, c'est impossible qu'Holly ait put faire une chose pareille : elle t'aime et souffrirait de la situation. Tu la crois, bien sûr, mais tu penses surtout que Grace voit ça des yeux d'une petite sœur qui mettait le couple de son aînée sur un piédestal. Tu as donc du mal à avaler ses paroles comme s'il s'agissait de la vérité absolue. Elle a ses raisons, crois-moi. J'ai pas envie d'en... Mais déjà, la Pokeby reprenait, élaborant explication après explication pour essayer de comprendre. Jusqu'à ce qu'elle arrive finalement sur le terrain des rumeurs. Elle n'y croit pas, évidemment. Elle pense que c'est pour protéger Holly de toute cette histoire, que tu t'es éloigné d'elle. Puis, ça y est, le mot sort. Monstre. Ça part d'un bon sentiment, puisqu'elle est certaine que tu n'en es pas un, de monstre. Sauf que si. Tu relèves les yeux sur elle, après avoir mis fin à ses faux espoirs, pour observer sa réaction.
Elle recule, comme si elle avait l'air horrifié. Tu ne peux que la comprendre, le choc qu'elle doit ressentir face à la révélation... Tellement, qu'elle en échappe sa tasse, qui vient se briser au sol. Tu te redresses, tentant un pas en sa direction, avant de te raviser. Faudrait pas l'effrayer d'avantage. Grace, je... Tu quoi ? T'es désolé d'être comme ça ? Mais elle te laisse pas terminer, elle fait un geste totalement contraire à ce que tu pensais au départ. Elle se dirige vers toi, te prend dans ses bras, les larmes aux yeux. Tu ne la repousses pas, loin de là, au contraire, tu pensais qu'elle allait s'enfuir à la première occasion. Tes bras se referment sur elle, l'enlaçant à ton tour. Elle répète que t'es pas un monstre, tu crois qu'elle s'en veut un peu d'avoir prononcé un tel mot. Peut-être pas, non... Mais tout le monde réagit pas aussi bien que toi... Et le Ministère me colle aux basques. Tu lâches un soupir. La situation est pas vraiment facile, mais elle pourrait être tellement pire. Tu comprends, maintenant, pourquoi je me suis mis aux abonnés absents... C'est pas contre vous. Ni toi, ni Holly, ni personne. Tu la saisis par les épaules pour la repousser un peu, histoire de pouvoir la regarder. J'ai pas envie qu'on vous associe à moi et que vous ayez des problèmes. Tes pouces passent sur ses joues pour enlever les gouttes qui y ont coulé. Ne pleure pas pour ça, tout ira bien pour moi, t'inquiète. L'important c'est que vous, vous alliez bien. Je préfère qu'elle n'ait qu'une peine de cœur et soit épargnée du reste.
Grace continue de parler sur sa maison, elle est tombée chez les Pokeby. Comme Tina !, que tu ne peux t'empêcher de lâcher. Ça t'étonne qu'elle ne l'ait pas mentionnée... Mais Léandre, ça, oui. Tu ne peux plus supporter ce gars, depuis que tu sais qu'il avait profité d'être chez toi pour se rapprocher de ta sœur. Dire qu'en plus, c'était un ex d'Holly... Tu te trouves encore bonne poire d'avoir marché dans la combine. Et lorsqu'elle le qualifie de grand-frère de cœur, tu peux pas t'empêcher d'avoir un pincement au tien, de cœur. Grand-frère de cœur, hein ? Je culpabilise un peu moins maintenant que je sais que j'ai un remplaçant ! C'est dit sur le ton de la rigolade, parce que tu peux pas t'en empêcher, la remarque t'échappe quand même. À croire qu'il était proche de toutes les femmes de ton entourage. Et tu ne savais pas encore à quel point tu avais raison. Tu rebondis ensuite sur le sujet du frère, Victor. Il est dans quelle maison alors, lui ? Ça t'intéresse, bien sûr, mais la réponse t'échappe un peu, t'as encore un goût amer dans la bouche après ce qu'elle vient de dire.
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gideon
gideon
revelations
Finalement, vous vous retrouvez dans ton bureau, juste entre vous, face à face, vos tasses fumantes dans les mains, un sentiment bizarre au creux du ventre. Qu'est-ce que l'autre va bien pouvoir vous dire ? Vous le savez pas encore, vous savez juste que ça va pas vous plaire. C'est Grace qui ouvre les hostilités, d'abord en te parlant de ton bureau, ensuite de ton pseudonyme, puis, t'accusant d'avoir abandonné sa sœur. Mais c'est pas toi qui l'as laissé, tu rectifies vite le tir, sauf que la blonde ne veut pas te croire. Pour elle, c'est impossible qu'Holly ait put faire une chose pareille : elle t'aime et souffrirait de la situation. Tu la crois, bien sûr, mais tu penses surtout que Grace voit ça des yeux d'une petite sœur qui mettait le couple de son aînée sur un piédestal. Tu as donc du mal à avaler ses paroles comme s'il s'agissait de la vérité absolue. Elle a ses raisons, crois-moi. J'ai pas envie d'en... Mais déjà, la Pokeby reprenait, élaborant explication après explication pour essayer de comprendre. Jusqu'à ce qu'elle arrive finalement sur le terrain des rumeurs. Elle n'y croit pas, évidemment. Elle pense que c'est pour protéger Holly de toute cette histoire, que tu t'es éloigné d'elle. Puis, ça y est, le mot sort. Monstre. Ça part d'un bon sentiment, puisqu'elle est certaine que tu n'en es pas un, de monstre. Sauf que si. Tu relèves les yeux sur elle, après avoir mis fin à ses faux espoirs, pour observer sa réaction.
Elle recule, comme si elle avait l'air horrifié. Tu ne peux que la comprendre, le choc qu'elle doit ressentir face à la révélation... Tellement, qu'elle en échappe sa tasse, qui vient se briser au sol. Tu te redresses, tentant un pas en sa direction, avant de te raviser. Faudrait pas l'effrayer d'avantage. Grace, je... Tu quoi ? T'es désolé d'être comme ça ? Mais elle te laisse pas terminer, elle fait un geste totalement contraire à ce que tu pensais au départ. Elle se dirige vers toi, te prend dans ses bras, les larmes aux yeux. Tu ne la repousses pas, loin de là, au contraire, tu pensais qu'elle allait s'enfuir à la première occasion. Tes bras se referment sur elle, l'enlaçant à ton tour. Elle répète que t'es pas un monstre, tu crois qu'elle s'en veut un peu d'avoir prononcé un tel mot. Peut-être pas, non... Mais tout le monde réagit pas aussi bien que toi... Et le Ministère me colle aux basques. Tu lâches un soupir. La situation est pas vraiment facile, mais elle pourrait être tellement pire. Tu comprends, maintenant, pourquoi je me suis mis aux abonnés absents... C'est pas contre vous. Ni toi, ni Holly, ni personne. Tu la saisis par les épaules pour la repousser un peu, histoire de pouvoir la regarder. J'ai pas envie qu'on vous associe à moi et que vous ayez des problèmes. Tes pouces passent sur ses joues pour enlever les gouttes qui y ont coulé. Ne pleure pas pour ça, tout ira bien pour moi, t'inquiète. L'important c'est que vous, vous alliez bien. Je préfère qu'elle n'ait qu'une peine de cœur et soit épargnée du reste.
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Re: revelations ㄨ grace (terminé)
Jeu 19 Oct 2017 - 19:05
Révélations
ft. Gideon McKinnon
“Les aveux servent à faire croire que l'on n'est coupable que de ce que l'on avoue.”
Comme Tina… Tina avait qui j’aurais dû partager ma chambre. Tina qui n’était jamais revenue de vacances. Gidéon le savait-il seulement ? J’en doutais et ce n’était sans doute pas à moi de le lui apprendre. Pas à cet instant en tout cas. Pourtant, lorsqu’il prit mal le fait que Leandre avait été là, lui, comme un grand frère, je ne pus m’empêcher de lâcher ma pique concernant sa sœur : « En même temps, si ta sœur avait été là, je n’aurais peut-être pas eu besoin de lui… Mais elle n’a jamais jugé bon se présenter dans la chambre que nous devions partager… Je l’ai attendue pendant deux semaines avant de prendre une place vacante dans une autre chambre…Deux semaines de solitude complète… J’étais censée penser quoi, hein ? Alors oui, Leandre est un peu comme un grand frère, pour moi… Ca fait dix-huit ans que je le connais… Toute ma vie… Alors ouais, heureusement qu’il a été là pour moi… Parce que je me suis sentie seule, et perdue. Heureusement, j’y ai retrouvé Fynn aussi. Et puis des amis d’Elwin, qui sont en deuxième année. Sans ces quatre là, si Holly n’avait pas été aussi mal, je crois que j’aurais abandonné. » dis-je d’un ton piquant malgré son ton de plaisanterie. Parce que je prenais mal malgré tout qu’il s’en prenne à Leandre qui n’y était pour rien – sur ce coup-là, en tout cas. Néanmoins, je lui répondis concernant mon jumeau, ce qu’il ne sembla pas entendre. Tant pis… Je haussai les épaules Qu’il ne repose pas la question, parce que je n’y répondrais pas une deuxième fois.
Mais de toute façon, nous étions arrivés à l’étage, et enfin dans son bureau, où nous pûmes enfin commencer à aborder le véritable sujet de ma présence ici : Holly. Je savais qu’elle aimait toujours Gideon, et pour moi, une rupture définitive entre eux était inconcevable, à moins qu’il ne soit allé voir ailleurs. C’était tout ce que je pouvais envisager, ce qu’il semblait confirmer, jusqu’à ce qu’il avoue que les rumeurs que j’avais entendues étaient véridiques. Je fus surprise, blessée même qu’il ne nous ai rien dit. D’un autre côté, j’étais prête à le comprendre. Après tout, moi non plus, je ne lui avais pas dit que j’étais une semi-vélane. Je ne savais même pas si Holly le lui avait dit, ou si elle l’avait gardé pour elle. Dès lors, comment lui en vouloir de ne pas s’être confié ? Lorsque cette vérité eut fait son chemin sous mon crâne, je me précipitais vers lui pour le prendre dans mes bras au risque de me faire repousser. Mais je doutais qu’il le fasse. De fait, il ne tarda pas à refermer ses bras autour de moi et je posai ma joue contre son torse puissant tandis qu’il m’expliquait que tout le monde ne réagissait pas aussi bien que moi. « C’est parce qu’ils sont cons, et qu’ils te connaissent pas… » dis-je avec conviction à travers les larmes alors qu’il précisait que le ministère lui collait aux basques et que c’était pour ça qu’il était aux abonnés absents. Je secouai la tête tandis qu’il me prenait par les épaules pour m’écarter un peu de lui afin de mieux me voir. « Moi, je m’en fous de ce que les autres peuvent penser. Je sais que t’es un mec bien, loup-garou ou pas…C’est pas ça qui détermine la personne que tu es… » continuai-je alors qu’il essuyait mes larmes, me demandant de ne pas pleurer pour ça, que tout irait bien pour lui.
Pour la suite de ses paroles, cependant, j’étais un peu plus sceptique. J’esquissai d’ailleurs une grimace avant de finir par lui dire pourquoi j’étais là, justement. La raison principale, du moins. « Je… Justement… C’est pour ça, que je suis là… Holly… Elle ne va pas bien, depuis que vous êtes plus ensemble… » Je baissai la tête, ne sachant pas trop comment présenter les choses avant de me décider pour la façon la plus simple, la plus directe : « Elle… Elle est fiancée. » Je me mordis la lèvre avant de lever les mains pour stopper toute réaction de la part de l’ancien Wright : « Mais c’est pas par choix ! Les parents de Leandre et nos parents ont organisé ça dans leurs dos à tous les deux. Ils l’ont appris par un courrier adressé à Leandre, et les deux l’ont très mal pris… » Voilà. Mainenant, ma bombe était lâchée, et je pris sur moi de m’écarter légèrement pour absorber sa réaction de colère d’un peu plus loin. « Aucun des deux ne veut de ce mariage. Mais que peuvent-ils faire ? » Ce n’était pas comme si ma sœur avait un espoir de voir Gideon revenir. Même si moi, j’espérais au contraire qu’il retournerait avec elle et si je pouvais aider, être un Cupidon dans leur histoire, c’était tant mieux.
Mais de toute façon, nous étions arrivés à l’étage, et enfin dans son bureau, où nous pûmes enfin commencer à aborder le véritable sujet de ma présence ici : Holly. Je savais qu’elle aimait toujours Gideon, et pour moi, une rupture définitive entre eux était inconcevable, à moins qu’il ne soit allé voir ailleurs. C’était tout ce que je pouvais envisager, ce qu’il semblait confirmer, jusqu’à ce qu’il avoue que les rumeurs que j’avais entendues étaient véridiques. Je fus surprise, blessée même qu’il ne nous ai rien dit. D’un autre côté, j’étais prête à le comprendre. Après tout, moi non plus, je ne lui avais pas dit que j’étais une semi-vélane. Je ne savais même pas si Holly le lui avait dit, ou si elle l’avait gardé pour elle. Dès lors, comment lui en vouloir de ne pas s’être confié ? Lorsque cette vérité eut fait son chemin sous mon crâne, je me précipitais vers lui pour le prendre dans mes bras au risque de me faire repousser. Mais je doutais qu’il le fasse. De fait, il ne tarda pas à refermer ses bras autour de moi et je posai ma joue contre son torse puissant tandis qu’il m’expliquait que tout le monde ne réagissait pas aussi bien que moi. « C’est parce qu’ils sont cons, et qu’ils te connaissent pas… » dis-je avec conviction à travers les larmes alors qu’il précisait que le ministère lui collait aux basques et que c’était pour ça qu’il était aux abonnés absents. Je secouai la tête tandis qu’il me prenait par les épaules pour m’écarter un peu de lui afin de mieux me voir. « Moi, je m’en fous de ce que les autres peuvent penser. Je sais que t’es un mec bien, loup-garou ou pas…C’est pas ça qui détermine la personne que tu es… » continuai-je alors qu’il essuyait mes larmes, me demandant de ne pas pleurer pour ça, que tout irait bien pour lui.
Pour la suite de ses paroles, cependant, j’étais un peu plus sceptique. J’esquissai d’ailleurs une grimace avant de finir par lui dire pourquoi j’étais là, justement. La raison principale, du moins. « Je… Justement… C’est pour ça, que je suis là… Holly… Elle ne va pas bien, depuis que vous êtes plus ensemble… » Je baissai la tête, ne sachant pas trop comment présenter les choses avant de me décider pour la façon la plus simple, la plus directe : « Elle… Elle est fiancée. » Je me mordis la lèvre avant de lever les mains pour stopper toute réaction de la part de l’ancien Wright : « Mais c’est pas par choix ! Les parents de Leandre et nos parents ont organisé ça dans leurs dos à tous les deux. Ils l’ont appris par un courrier adressé à Leandre, et les deux l’ont très mal pris… » Voilà. Mainenant, ma bombe était lâchée, et je pris sur moi de m’écarter légèrement pour absorber sa réaction de colère d’un peu plus loin. « Aucun des deux ne veut de ce mariage. Mais que peuvent-ils faire ? » Ce n’était pas comme si ma sœur avait un espoir de voir Gideon revenir. Même si moi, j’espérais au contraire qu’il retournerait avec elle et si je pouvais aider, être un Cupidon dans leur histoire, c’était tant mieux.
- InvitéInvité
Re: revelations ㄨ grace (terminé)
Ven 20 Oct 2017 - 17:57
Tu prononces le nom de Tina, ta sœur, et tout de suite, Grace s'enflamme. Ca te fait écarquiller les yeux d'entendre son ton vindicatif, à la fois dégoûté et froid lorsqu'elle parle de la cadette des McKinnon. Tu ne sais pas exactement ce qu'il y a eu entre elles, ce qui a pu pousser Tina à ignorer Grace, à ne pas se montrer présente pour elle lorsqu'elle a débarqué à Hungcalf. Enfin, tu sais que ta sœur n'a jamais été fan des de Launay, mais, tout de même... Tu ne relèves pas, cependant. Ce sont des histoires qui ne regardent qu'elles, et t'as pas envie de t'attirer encore plus les foudres de la mini de Launay en relevant ce qu'elle dit, après tout, t'as assez de soucis en tête comme ça. Puis, Grace a ses raisons d'en vouloir aux derniers nés de ta famille, t'as aucune envie de lui en donner d'avantage. En ce qui concerne le sujet de Léandre... Ça revient au même, t'as pas envie de te prendre la tête avec la blonde pour lui, surtout que tu te dis qu'il en vaut pas la peine. Vous vous parlez plus depuis un moment et c'est très bien comme ça. Tu sais qu'ils ont tous des origines françaises, qu'ils se connaissent depuis longtemps, tant mieux s'ils s'entendent bien, du moment qu'à toi et ta famille, il vous fiche la paix. Tout ce que tu retiens de ce qu'elle vient de dire, c'est que Holly va mal. Tu sais que tu l'as heurtée, tu ne pensais pas qu'elle serait encore mal autant de temps après, cependant... C'est vrai, les choses n'allaient pas très bien dans votre couple, depuis quelques temps. T'avais craqué, craqué pour une autre fille, parce que tu pensais qu'avec Holly, c'était fini et qu'au final, elle serait mieux sans toi. Depuis, tu réalises que c'est pas forcément vrai, et qu'elle te manque. Tu sais pas exactement comment, si c'est la petite-amie ou la meilleure amie de toujours dont la présence manque à ton quotidien. Et tu ne sais pas si tu auras la réponse, un jour...
Quelques instants plus tard, de toute façon, tout semblait oublié, avec Grace. Vous aviez parlé, tu lui avais avoué que tout ce qu'on racontait sur toi et ta condition de loup-garou était véridique. Et, contrairement à ce que t'avais pensé, elle ne s'était pas enfui en détalant quatre à quatre les escaliers, non, elle s'était dirigée vers toi pour te serrer dans ses bras. Une réaction qui pansait les maux entre vous, un rapprochement, comme au bon vieux temps. Il restait encore probablement des non-dits, elle t'en voudrait sûrement encore pour d'autres choses, mais à ce moment-là, t'avais l'impression de la retrouver, retrouver cette seconde petite frangine qu'elle avait toujours représenté pour toi. Elle te rassure à coups de paroles réconfortantes : pour elle, les autres sont tous cons, et surtout, t'es un mec bien, à ses yeux, ce qui te sert un peu le cœur. T'as plus trop l'impression de l'être vraiment ces derniers temps, mais il arrive à tout le monde de faire des erreurs, n'est-ce pas... ? Tu souris malgré tout, en entendant tout ce qu'elle te dit. C'est vrai, les gens ont leurs idées bien arrêtées, encore maintenant en 2017... J'ai jamais rien fait à personne, pourtant, on dirait qu'ils pensent que je vais me jeter à la gorge du premier qui me dira un mot de travers. Tu lâches un soupir. T'es tellement désillusionné, en ce moment. Enfin, les gens sont bêtes quand ils ont peur, c'est comme ça. Et t'es bien placé pour le savoir.
Tu finis par affirmer à Grace que tout ça n'a pas d'importance, tout ce que tu veux, c'est que tes proches ne pâtissent pas de l'histoire et aillent bien. Ce qui ne la fait pas réagir de manière très positive, d'ailleurs. Elle grimace, finit par se reculer un peu. De nouveau, elle répète qu'Holly ne va pas bien, et tu commences à t'inquiéter. Ça fait plusieurs fois que tu dis ça... Qu'est-ce qui se passe, Grace ? Elle a pas fait de bêtises, au moins ? T'y crois pas trop, Holly est une fille intelligente et tu la vois mal se faire du mal pour un garçon, même si ce garçon, c'est toi. Ca a pas l'air anodin comme problème, pourtant. T'as l'impression qu’il s'écoule plus de temps qu’en réalité avant que Grace ne te dise finalement ce qu'il en est. Holly est fiancée. Tu lâches un petit rire malgré toi, tu penses qu’elle te fait une mauvaise blague. Mais en voyant son air sérieux, tu ne peux que te résoudre à l’évidence. T’as les oreilles qui bourdonnent, comme si on t'avait asséné un coup sur le crâne. Attends… Quoi ? Holly est fiancée ? Mais, c’est pas possible… Avec qui ?, que tu ne peux t’empêcher de demander. Tu sais pas vraiment comment réagir à cette nouvelle. C’est loin de te ravir, ça, c’est sûr. Mais est-ce encore légitime pour toi de réagir de la sorte ? Tu te poses pas vraiment la question, t'es encore trop sonné. Tu l'avais jamais imaginé fiancée à un autre que toi. Et ce que rajoute Grace est loin de te faire redescendre. Léandre ? Léandre de la Rosière ? Quel autre ? Ce n’était pas vraiment un prénom répandu. Ton visage affiche choc et consternation. Les explications qu'elle te donne n'atteignent même pas ton cerveau. Elle est fiancée à ce type ?! Elle va l’épouser ? Tu commences à faire les cent pas, une main perdue dans tes cheveux roux. Tu comprends pas, tu comprends pas comment ça peut être possible. C’est censé plus être tes affaires mais rien que cette pensée t'oppresse. Elle ferait pas ça. Pas avant la fin de ses études. Et pas avec lui. Ou bien t'aurait-elle caché des sentiments pour le Pokeby pendant tout ce temps ? C’est seulement là que tu réalises que Grace a parlé de leurs parents, quand elle te demande ce qu’ils peuvent bien faire. Mais pourquoi vos parents feraient ça ? Tu connaissais les parents de Launay évidemment, tu avais fréquenté leur fille pendant des années, ils avaient pas l’air du genre à vouloir que leur fille se marie d’office avec un sang-pur ; Ils t’avaient toujours bien traité, toi, un sang-mêlé. Ils n’ont qu'à dire non, c’est simple pourtant ! Ça te semblait limpide, même. Je… Et toi, qu’est-ce que tu pouvais faire pour arranger la situation ? Est-ce que Holly voulait qu’elle s'arrange ? Et que tu t'impliques, surtout ? Mais t’allais t'impliquer de toute façon, t'arrivais pas à penser clairement. Cette nouvelle te perturbait un peu trop. Il faut que je lui parle. T'étais décidé. Tu te saisis de ta veste d’un geste pressé et l'enfiles sur tes épaules avant de te diriger vers la porte. Fallait que tu la voies pour comprendre, en face à face. Je vais... Je vais la raisonner, lui dire de pas faire ça... J'irai voir vos parents, s'il faut, ça peut pas se passer comme ça. Ils peuvent pas lui imposer ça ! Et tu peux pas abandonner Holly à son sort comme ça, jamais.
grace &
gideon
gideon
revelations
Quelques instants plus tard, de toute façon, tout semblait oublié, avec Grace. Vous aviez parlé, tu lui avais avoué que tout ce qu'on racontait sur toi et ta condition de loup-garou était véridique. Et, contrairement à ce que t'avais pensé, elle ne s'était pas enfui en détalant quatre à quatre les escaliers, non, elle s'était dirigée vers toi pour te serrer dans ses bras. Une réaction qui pansait les maux entre vous, un rapprochement, comme au bon vieux temps. Il restait encore probablement des non-dits, elle t'en voudrait sûrement encore pour d'autres choses, mais à ce moment-là, t'avais l'impression de la retrouver, retrouver cette seconde petite frangine qu'elle avait toujours représenté pour toi. Elle te rassure à coups de paroles réconfortantes : pour elle, les autres sont tous cons, et surtout, t'es un mec bien, à ses yeux, ce qui te sert un peu le cœur. T'as plus trop l'impression de l'être vraiment ces derniers temps, mais il arrive à tout le monde de faire des erreurs, n'est-ce pas... ? Tu souris malgré tout, en entendant tout ce qu'elle te dit. C'est vrai, les gens ont leurs idées bien arrêtées, encore maintenant en 2017... J'ai jamais rien fait à personne, pourtant, on dirait qu'ils pensent que je vais me jeter à la gorge du premier qui me dira un mot de travers. Tu lâches un soupir. T'es tellement désillusionné, en ce moment. Enfin, les gens sont bêtes quand ils ont peur, c'est comme ça. Et t'es bien placé pour le savoir.
Tu finis par affirmer à Grace que tout ça n'a pas d'importance, tout ce que tu veux, c'est que tes proches ne pâtissent pas de l'histoire et aillent bien. Ce qui ne la fait pas réagir de manière très positive, d'ailleurs. Elle grimace, finit par se reculer un peu. De nouveau, elle répète qu'Holly ne va pas bien, et tu commences à t'inquiéter. Ça fait plusieurs fois que tu dis ça... Qu'est-ce qui se passe, Grace ? Elle a pas fait de bêtises, au moins ? T'y crois pas trop, Holly est une fille intelligente et tu la vois mal se faire du mal pour un garçon, même si ce garçon, c'est toi. Ca a pas l'air anodin comme problème, pourtant. T'as l'impression qu’il s'écoule plus de temps qu’en réalité avant que Grace ne te dise finalement ce qu'il en est. Holly est fiancée. Tu lâches un petit rire malgré toi, tu penses qu’elle te fait une mauvaise blague. Mais en voyant son air sérieux, tu ne peux que te résoudre à l’évidence. T’as les oreilles qui bourdonnent, comme si on t'avait asséné un coup sur le crâne. Attends… Quoi ? Holly est fiancée ? Mais, c’est pas possible… Avec qui ?, que tu ne peux t’empêcher de demander. Tu sais pas vraiment comment réagir à cette nouvelle. C’est loin de te ravir, ça, c’est sûr. Mais est-ce encore légitime pour toi de réagir de la sorte ? Tu te poses pas vraiment la question, t'es encore trop sonné. Tu l'avais jamais imaginé fiancée à un autre que toi. Et ce que rajoute Grace est loin de te faire redescendre. Léandre ? Léandre de la Rosière ? Quel autre ? Ce n’était pas vraiment un prénom répandu. Ton visage affiche choc et consternation. Les explications qu'elle te donne n'atteignent même pas ton cerveau. Elle est fiancée à ce type ?! Elle va l’épouser ? Tu commences à faire les cent pas, une main perdue dans tes cheveux roux. Tu comprends pas, tu comprends pas comment ça peut être possible. C’est censé plus être tes affaires mais rien que cette pensée t'oppresse. Elle ferait pas ça. Pas avant la fin de ses études. Et pas avec lui. Ou bien t'aurait-elle caché des sentiments pour le Pokeby pendant tout ce temps ? C’est seulement là que tu réalises que Grace a parlé de leurs parents, quand elle te demande ce qu’ils peuvent bien faire. Mais pourquoi vos parents feraient ça ? Tu connaissais les parents de Launay évidemment, tu avais fréquenté leur fille pendant des années, ils avaient pas l’air du genre à vouloir que leur fille se marie d’office avec un sang-pur ; Ils t’avaient toujours bien traité, toi, un sang-mêlé. Ils n’ont qu'à dire non, c’est simple pourtant ! Ça te semblait limpide, même. Je… Et toi, qu’est-ce que tu pouvais faire pour arranger la situation ? Est-ce que Holly voulait qu’elle s'arrange ? Et que tu t'impliques, surtout ? Mais t’allais t'impliquer de toute façon, t'arrivais pas à penser clairement. Cette nouvelle te perturbait un peu trop. Il faut que je lui parle. T'étais décidé. Tu te saisis de ta veste d’un geste pressé et l'enfiles sur tes épaules avant de te diriger vers la porte. Fallait que tu la voies pour comprendre, en face à face. Je vais... Je vais la raisonner, lui dire de pas faire ça... J'irai voir vos parents, s'il faut, ça peut pas se passer comme ça. Ils peuvent pas lui imposer ça ! Et tu peux pas abandonner Holly à son sort comme ça, jamais.
- InvitéInvité
Re: revelations ㄨ grace (terminé)
Lun 23 Oct 2017 - 19:07
Révélations
ft. Gideon McKinnon
“Les aveux servent à faire croire que l'on n'est coupable que de ce que l'on avoue.”
Ça faisait du bien de pouvoir me lâcher un peu. De pouvoir dire ce que j’avais sur le cœur concernant Tina. Je ne comprenais pas pourquoi elle avait disparu comme ça. On s’entendait bien pourtant, elle et moi. Du moins, c’était ce que je croyais. Pourquoi ne m’avait-elle pas dit qu’elle partait ? Et pourquoi Gideon ne me répondait-il pas au sujet de sa sœur ? Lui était-il arrivé malheur ? Je blêmis d’un coup à cette idée tandis qu’il restait silencieux. Mon énervement laissa soudainement place à l’inquiétude : « Il… Il est arrivé quelque chose à Tina, c’est ça ? Que se passe-t-il ? » demandai-je au loup-garou avant de me mordiller la lèvre inférieure d’inquiétude. C’était tout moi, ça, passer de la colère à l’inquiétude. Pourtant, il fallait bien enchainer, et, dans la colère, j’avais parlé de Leandre plus tôt que je ne l’aurais réellement souhaité. Tant pis. Au moins, il avait pu comprendre à quel point je l’avais mauvaise, même si je ne savais pas ce qu’il y avait entre les deux garçons. J’étais peut-être naïve quand ça me concernait directement, je parvenais quand même à comprendre quand il y avait du rififi entre deux personnes, et c’était clairement le cas entre Gideon et Leandre. Mais pourquoi ? Cela ne me regardait pas pour autant, et je laissai couler. De toute façon, ce n’était pas comme si nous n’avions pas d’autre sujet à aborder, lui et moi…
Notamment le fait qu’il était un loup-garou et qu’en ce qui me concernait, ça ne changeait rien à ce que je pensais de lui et que ceux qui laissaient une malédiction changer leur opinion d’une personne étaient cons. Si je ne disais pas souvent des gros mots, ça m’arrivait quand même, sans que cela ne me dérange plus particulièrement. « C'est vrai, les gens ont leurs idées bien arrêtées, encore maintenant en 2017... J'ai jamais rien fait à personne, pourtant, on dirait qu'ils pensent que je vais me jeter à la gorge du premier qui me dira un mot de travers. « « C’est comme les vélanes… Les gens les considèrent de la pire des façons, aussi… » Peut-être pas au point des lycanthropes, mais quand même. Cela faisait partie des choses qu’il fallait cacher si on voulait être accepté. Je poussai un soupir à mon tour alors que Gideon donnait comme excuse aux gens que la peur rendait bête. « Mouais… C’est pas une raison… » ajoutai-je avant de m’interrompre parce qu’il insistait sur le fait que ça n’avait pas d’importance. Pour moi, ça en avait, même si moins que la principale raison de ma venue ici aujourd’hui. Mais au moins, j’avais pu en profiter pour mettre les choses au clair avec lui. Nous n’avions, peut-être, pas encore retrouvé notre complicité d’avant, mais j’espérais qu’après ça, il ne me laisserait plus jamais dans le silence. Mine de rien, il m’avait trop manqué pendant ces quelques mois…
Ça fait plusieurs fois que tu dis ça... Qu'est-ce qui se passe, Grace ? Elle a pas fait de bêtises, au moins ? Je grimaçai à la question de Gideon concernant Holly. Question qui faisait écho à celle que m’avait posée Elwin lorsque je lui avais demandé de veiller sur ma sœur lorsqu’il la verrait dans la salle commune. « Non. Elle n’a pas fait de bêtise. Mais… Elle déprime. Elle va mal moralement. Elle… Je sais pas comment dire. Elle est triste, déjà. En permanence… » précisai-je. D’une certaine façon, plus les semaines passaient, plus j’avais l’impression de perdre ma sœur. J’avais la sensation d’avoir à faire à une coquille. Vide. Comme si… Comme si au fond d’elle, elle n’était plus là. Comme si elle avait juste enclenché un pilote automatique et s’était renfermée sur elle-même. C’était tout à fait ça, d’ailleurs quand j’y pensais. Mais plutôt que de continuer à parler de ce qui ressemblait fort à une dépression, j’enchainai sur les fiançailles entre Holly et… Leandre, malgré les interruptions par Gideon. Je voyais bien que l’idée même perturbait le rouquin et c’était une bonne chose. Si j’appréciais énormément le français, pour ce qui me concernait, un mariage entre ma sœur et lui était impossible. Et la réaction du journaliste me prouvait que j’avais eu raison de venir ici dans le dos de ma sœur. C’était impossible, quand il réagissait comme ça, qu’il ne soit plus amoureux de ma sœur. Ca me mettait un peu de baume au cœur de le voir réagir comme ça, commencer à faire les cent pas, une main dans les cheveux. « Oui, lui-même. » confirmai-je, même s’il ne m’écoutait pas réellement, même s’il était dan le déni. « Elle a pas eu le choix… » tentai-je de rappeler, pas très certaine qu’il m’ait écoutée. Quoi que… « Ce sont les parents de Leandre… Qui ont organisé ça… Et nos parents n’ont pas pu s’y opposer, cette fois… Holly n’était plus avec toi… » expliquai-je en haussant les épaules. Le sous-entendu était pourtant assez facile à comprendre : si Gideon n’avait jamais quitté Holly, ça ne serait pas arrivé. Mais je ne le précisais pas, cependant. Ils n’ont qu'à dire non, c’est simple pourtant ! Je ne répondis pas, ayant déjà précisé que nos parents n’avaient, cette fois eu aucune raison de s’y opposer. Je comprenais qu’ils voulaient simplement le bonheur de leur fille ainée, même si ce n’était pas de la bonne façon.
Tout à coup, Gideon sembla changer de technique et décider d’agir, d’aller lui parler. Il faut que je lui parle. Avant que je ne puisse réagir, il attrapa sa veste pour se diriger vers la porte de son bureau. Je vais... Je vais la raisonner, lui dire de pas faire ça... J'irai voir vos parents, s'il faut, ça peut pas se passer comme ça. Ils peuvent pas lui imposer ça ! « Gideon ! Tu crois que tu fais quoi, là ! » m’exclamai-je avant de l’attraper par le bras. « C’est bien beau de jouer les chevaliers blancs, mais tu peux pas y aller comme ça, c’est pas possible ! » Cependant, j’étais prête à l’aider. « Tu le sais, j’aime beaucoup Leandre, mais… Mais ce n’est pas l’homme idéal, pour Holly. Et… Je suis prête à t’aider, si tu veux. »
Notamment le fait qu’il était un loup-garou et qu’en ce qui me concernait, ça ne changeait rien à ce que je pensais de lui et que ceux qui laissaient une malédiction changer leur opinion d’une personne étaient cons. Si je ne disais pas souvent des gros mots, ça m’arrivait quand même, sans que cela ne me dérange plus particulièrement. « C'est vrai, les gens ont leurs idées bien arrêtées, encore maintenant en 2017... J'ai jamais rien fait à personne, pourtant, on dirait qu'ils pensent que je vais me jeter à la gorge du premier qui me dira un mot de travers. « « C’est comme les vélanes… Les gens les considèrent de la pire des façons, aussi… » Peut-être pas au point des lycanthropes, mais quand même. Cela faisait partie des choses qu’il fallait cacher si on voulait être accepté. Je poussai un soupir à mon tour alors que Gideon donnait comme excuse aux gens que la peur rendait bête. « Mouais… C’est pas une raison… » ajoutai-je avant de m’interrompre parce qu’il insistait sur le fait que ça n’avait pas d’importance. Pour moi, ça en avait, même si moins que la principale raison de ma venue ici aujourd’hui. Mais au moins, j’avais pu en profiter pour mettre les choses au clair avec lui. Nous n’avions, peut-être, pas encore retrouvé notre complicité d’avant, mais j’espérais qu’après ça, il ne me laisserait plus jamais dans le silence. Mine de rien, il m’avait trop manqué pendant ces quelques mois…
Ça fait plusieurs fois que tu dis ça... Qu'est-ce qui se passe, Grace ? Elle a pas fait de bêtises, au moins ? Je grimaçai à la question de Gideon concernant Holly. Question qui faisait écho à celle que m’avait posée Elwin lorsque je lui avais demandé de veiller sur ma sœur lorsqu’il la verrait dans la salle commune. « Non. Elle n’a pas fait de bêtise. Mais… Elle déprime. Elle va mal moralement. Elle… Je sais pas comment dire. Elle est triste, déjà. En permanence… » précisai-je. D’une certaine façon, plus les semaines passaient, plus j’avais l’impression de perdre ma sœur. J’avais la sensation d’avoir à faire à une coquille. Vide. Comme si… Comme si au fond d’elle, elle n’était plus là. Comme si elle avait juste enclenché un pilote automatique et s’était renfermée sur elle-même. C’était tout à fait ça, d’ailleurs quand j’y pensais. Mais plutôt que de continuer à parler de ce qui ressemblait fort à une dépression, j’enchainai sur les fiançailles entre Holly et… Leandre, malgré les interruptions par Gideon. Je voyais bien que l’idée même perturbait le rouquin et c’était une bonne chose. Si j’appréciais énormément le français, pour ce qui me concernait, un mariage entre ma sœur et lui était impossible. Et la réaction du journaliste me prouvait que j’avais eu raison de venir ici dans le dos de ma sœur. C’était impossible, quand il réagissait comme ça, qu’il ne soit plus amoureux de ma sœur. Ca me mettait un peu de baume au cœur de le voir réagir comme ça, commencer à faire les cent pas, une main dans les cheveux. « Oui, lui-même. » confirmai-je, même s’il ne m’écoutait pas réellement, même s’il était dan le déni. « Elle a pas eu le choix… » tentai-je de rappeler, pas très certaine qu’il m’ait écoutée. Quoi que… « Ce sont les parents de Leandre… Qui ont organisé ça… Et nos parents n’ont pas pu s’y opposer, cette fois… Holly n’était plus avec toi… » expliquai-je en haussant les épaules. Le sous-entendu était pourtant assez facile à comprendre : si Gideon n’avait jamais quitté Holly, ça ne serait pas arrivé. Mais je ne le précisais pas, cependant. Ils n’ont qu'à dire non, c’est simple pourtant ! Je ne répondis pas, ayant déjà précisé que nos parents n’avaient, cette fois eu aucune raison de s’y opposer. Je comprenais qu’ils voulaient simplement le bonheur de leur fille ainée, même si ce n’était pas de la bonne façon.
Tout à coup, Gideon sembla changer de technique et décider d’agir, d’aller lui parler. Il faut que je lui parle. Avant que je ne puisse réagir, il attrapa sa veste pour se diriger vers la porte de son bureau. Je vais... Je vais la raisonner, lui dire de pas faire ça... J'irai voir vos parents, s'il faut, ça peut pas se passer comme ça. Ils peuvent pas lui imposer ça ! « Gideon ! Tu crois que tu fais quoi, là ! » m’exclamai-je avant de l’attraper par le bras. « C’est bien beau de jouer les chevaliers blancs, mais tu peux pas y aller comme ça, c’est pas possible ! » Cependant, j’étais prête à l’aider. « Tu le sais, j’aime beaucoup Leandre, mais… Mais ce n’est pas l’homme idéal, pour Holly. Et… Je suis prête à t’aider, si tu veux. »
- InvitéInvité
Re: revelations ㄨ grace (terminé)
Mar 7 Nov 2017 - 11:57
Il n'est rien arrivé à Tina, non. Elle est toujours à Hungcalf, j'ignore pourquoi elle ne s'est pas présentée dans votre chambre. Et ainsi, tu espères clore le sujet concernant ta soeur. De toute façon, tu n'en sais pas plus que Grace, tu n'es plus à Hungcalf, tu ne sais pas tout ce qu'il se passe, là-bas, encore moins ce qu'il se passe dans la tête de ta soeur. Si la de Launay voulait plus d'explications, il fallait qu'elle voit avec elle, directement...
Et voilà qui vous ramène dans ton bureau, à tes révélations sur ta condition, à Grace qui compare ça au fait d'être vélane. Tu sais pertinnement qu'elle et sa soeur en sont, il faudrait être idiot pour ne pas s'en apercevoir, néanmoins, tu ne les as jamais vu utiliser de leurs charmes pour parvenir à leurs fins, quelles qu'elles soient. Même si certaines mauvaises langues ont déjà prétendu qu'Holly avait utilisé ce stratagème sur toi pour te garder toutes ces annés, c'était totalement faux. Tu comprends même pas domment on peut en arriver à des conclusions pareilles. Si Holly était vraiment comme ça, pourquoi elle aurait choisi un raté comme toi pour utiliser ses pouvoirs ? C'est totelement idiot. Les gens sont totalement idiots. Les autres ont peur de ce qu'ils ne comprennent pas. De ce qui est trop différent d'eux. C'est basique et terriblement bête. Il ne faut pas faire attention à ce qu'ils disent, si on veut avancer... Et ce conseil, tu le lances à la fois pour toi et pour elle, qu'elle le saisisse ou non.
Et finalement, elle en vient à la raison principale de sa venue ici. Holly, qui ne va pas bien, à l'entendre. Holly, qui va se fiancer. Et toi, qui vois ton monde s'écrouler, toi qui pensais pas qu'une telle nouvelle te toucherait autant. Pourtant, c'est normal, non ? Ce n'est pas parce que vous n'êtes plus ensemble que ça ne doit rien te faire... En plus, t'apprend qu'elle déprime, que la décision lui a été imposée, et tu comprends rien : mais comment est-ce possible d'en arriver là ? Tu fais les cent pas, tu t'énerves intérieurement, tu bouillonnes. Tu répètes des non, c'est pas possible, alors que les paroles de Grace ne t'atteignent même plus. Sous prétexte qu'Holly est célibataire, il faut la recaser ? La fiancer ? La promettre à n'importe qui ? Non, tu peux pas laisser faire tout ça, surtout que tout ce que t'en retiens, c'est qu'Holly n'est pas d'accord. Évidemment. Comment le pourrait-elle, après tout ? Il faut que tu la vois, que tu lui parles, que tu l'aides... Et tes mains saisissent machinalement ta veste alors que tu penses clairement te rendre à Hungcalf pour la retrouver.
Sans compter sur la blondinette, qui ne compte pas te laisser faire aussi facilement. Elle t'attrape par le bras, et seulement parce que tu lui en dois une, tu ne te dégages pas comme tu l'aurais fait si on t'avait retenu dans un moment pareil. Ce que je fais ? Je vais réparer mes erreurs, tiens ! Mais elle te raisonne, te dit que tu ne peux pas partir comme ça, sans te préparer, à l'aveuglette. C'est vrai, t'as le sang chaud, Gideon, t'es impulsif, tu prends souvent des décisions sans réflechir, la preuve, ça t'a pas souvent réussi d'agir de la sorte. Puis, Grace te dit qu'elle est prête à t'aider. Tu lances un regard vers la porte, prêt à faire un pas pour rejoindre Holly, mais un regard échangé avec sa cadette te fait changer d'avis.
M'aider ? Comment ça ? Et Grace commence à t'expliquer son petit plan pour que tu puisses retrouver Holly sans accroc. Tu n'aurais jamais pensé qu'elle puisse être un tant soit peu manipulatrice. Mais pour protéger celle que vous aimiez, vous étiez prêts à tout.
Et voilà qui vous ramène dans ton bureau, à tes révélations sur ta condition, à Grace qui compare ça au fait d'être vélane. Tu sais pertinnement qu'elle et sa soeur en sont, il faudrait être idiot pour ne pas s'en apercevoir, néanmoins, tu ne les as jamais vu utiliser de leurs charmes pour parvenir à leurs fins, quelles qu'elles soient. Même si certaines mauvaises langues ont déjà prétendu qu'Holly avait utilisé ce stratagème sur toi pour te garder toutes ces annés, c'était totalement faux. Tu comprends même pas domment on peut en arriver à des conclusions pareilles. Si Holly était vraiment comme ça, pourquoi elle aurait choisi un raté comme toi pour utiliser ses pouvoirs ? C'est totelement idiot. Les gens sont totalement idiots. Les autres ont peur de ce qu'ils ne comprennent pas. De ce qui est trop différent d'eux. C'est basique et terriblement bête. Il ne faut pas faire attention à ce qu'ils disent, si on veut avancer... Et ce conseil, tu le lances à la fois pour toi et pour elle, qu'elle le saisisse ou non.
grace &
gideon
gideon
revelations
Et finalement, elle en vient à la raison principale de sa venue ici. Holly, qui ne va pas bien, à l'entendre. Holly, qui va se fiancer. Et toi, qui vois ton monde s'écrouler, toi qui pensais pas qu'une telle nouvelle te toucherait autant. Pourtant, c'est normal, non ? Ce n'est pas parce que vous n'êtes plus ensemble que ça ne doit rien te faire... En plus, t'apprend qu'elle déprime, que la décision lui a été imposée, et tu comprends rien : mais comment est-ce possible d'en arriver là ? Tu fais les cent pas, tu t'énerves intérieurement, tu bouillonnes. Tu répètes des non, c'est pas possible, alors que les paroles de Grace ne t'atteignent même plus. Sous prétexte qu'Holly est célibataire, il faut la recaser ? La fiancer ? La promettre à n'importe qui ? Non, tu peux pas laisser faire tout ça, surtout que tout ce que t'en retiens, c'est qu'Holly n'est pas d'accord. Évidemment. Comment le pourrait-elle, après tout ? Il faut que tu la vois, que tu lui parles, que tu l'aides... Et tes mains saisissent machinalement ta veste alors que tu penses clairement te rendre à Hungcalf pour la retrouver.
Sans compter sur la blondinette, qui ne compte pas te laisser faire aussi facilement. Elle t'attrape par le bras, et seulement parce que tu lui en dois une, tu ne te dégages pas comme tu l'aurais fait si on t'avait retenu dans un moment pareil. Ce que je fais ? Je vais réparer mes erreurs, tiens ! Mais elle te raisonne, te dit que tu ne peux pas partir comme ça, sans te préparer, à l'aveuglette. C'est vrai, t'as le sang chaud, Gideon, t'es impulsif, tu prends souvent des décisions sans réflechir, la preuve, ça t'a pas souvent réussi d'agir de la sorte. Puis, Grace te dit qu'elle est prête à t'aider. Tu lances un regard vers la porte, prêt à faire un pas pour rejoindre Holly, mais un regard échangé avec sa cadette te fait changer d'avis.
M'aider ? Comment ça ? Et Grace commence à t'expliquer son petit plan pour que tu puisses retrouver Holly sans accroc. Tu n'aurais jamais pensé qu'elle puisse être un tant soit peu manipulatrice. Mais pour protéger celle que vous aimiez, vous étiez prêts à tout.
fin
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