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confession(s) nocturne(s) ›› TOBAEH
Mer 7 Fév 2018 - 23:23
Nev, assieds-toi faut que j’te parle…
tobeah
La clochette finit enfin par retentir, annonçant pour le personnel du Black Wolf l’arrivée de nouveaux clients potentiels. Tobias était pourtant bel et bien seul. A peine avait-il franchi le seuil du restaurant qu’il analysait scrupuleusement l’affluence du lieu. Quelques minutes plus tôt, il était passé, puis repassé devant l’établissement. Est-ce le bon endroit ? Il avait scruté les vitrines de chacun des lieux ouverts dans la rue principale de Myrddin Wyllt District tant il angoissait à propos de la soirée à venir. Il avait finalement arrêté son choix. Puis merde, il n’y a pas d’endroit parfait pour une telle occasion. Peu avant de franchir la porte, il s’était retourné vers la rue sombre – un léger voile de neige contrastait tout de même l’heure tardive de cette journée de fin février – et, d’un coup de baguette fluide, avait envoyé un patronus, chargé de porter le message suivant : « Rejoins-moi au Black Wolf. Il faut que je te parle. » Le maître d’hôtel vint rapidement à son encontre, souriant et visiblement soulagé que quelqu’un vienne l’extraire de sa torpeur : « J’imagine que Monsieur souhaite dîner seul ? » Tobias ne prêta guère attention au ton relativement surjoué qu’avait emprunté son interlocuteur. Visiblement agacé, pour des raisons tout autres, il ne trouva rien mieux à répondre que : « Non. Monsieur souhaite simplement boire un verre, et sera d’ailleurs bientôt rejoint par une amie. »
Une amie. Etait-ce vraiment ce qu’était Nevaeh pour le jeune auror. Il le croyait, il le souhaitait du moins mais il n’était pas sûr – ce soir en tout cas, fébrile de remords – de la mériter. Le maître d’hôtel ne cacha pas son hébétement mais, au vu du standing de l’endroit et de son professionnel certain, ne prit pas la peine de reprendre Tobias pour sa désinvolture qui, même si elle était habituelle chez le jeune homme, était particulièrement acérée ce soir-là. D’un geste mesuré de la main, le maître d’hôtel invita Tobias à le suivre. Tous deux passèrent devant une grande et longue table en bois foncé, où dinèrent visiblement des collègues de travail, peut-être même du ministère compte tenu de leur costume impeccable et de marque. Un peu plus loin encore, un couple d’amoureux dégustait des assiettes savamment présentées autour de grandes chandelles qui flottaient dans les airs. Ils arrivèrent enfin à la table que le maître d’hôtel avait en tête. Tobias examina de nouveau les alentours et finit par se convaincre que : ici ou ailleurs…. Il glissa un léger « Merci ». Pas de réponse du destinataire qui reprit son état léthargique au niveau de l’entrée du restaurant.
Deux grands fauteuils, somme toute confortables, se faisaient face, séparés par une petite table ronde. La carte des boissons apparut par magie sur cette dernière, après que Tobias ait pris place dans l’un d’entre eux. Il était prêt à user de tous les moyens pour trouver du courage mais se refusa à commander avant que son invité ne se joigne à lui. Son cœur battait la chamade, il trépignait du pied droit sur le même rythme. Mais que lui arrivait-il ? Il avait toujours eu une certaine assurance, et, bien que la tête sur les épaules, n’était pas du genre à avoir peur de quoique ce soit. Il avait imaginé ce moment depuis bien des semaines, et avait anticipé une certaine angoisse – qui était finalement loin d’atteindre celle qu’il ressentait alors. Il ne pouvait plus faire machine arrière et, histoire de se convaincre qu’il faisait la bonne chose, se répétait dans sa tête les arguments qu’il avait commencé à développé dès le premier jour, le jour où il l’avait rencontrée, dans sa chambre d’hôpital : elle a le droit de savoir, elle doit savoir ; tu ne la protèges pas en lui cachant la vérité ; elle ne mérite pas cette mascarade. Il regardait par la grande fenêtre qui le séparait de l’extérieur. Il la verrait peut-être passer, apercevrait probablement un visage inquiet sous cette belle chevelure blonde. Cette mise en scène ridicule prendrait fin ce soir. Il espérait qu’elle le pardonnerait, à défaut de le comprendre, et qu’elle le laisserait l’aider car, ma pauvre petite Neva, elle était sur le point de découvrir quelque chose de bouleversant…
Une amie. Etait-ce vraiment ce qu’était Nevaeh pour le jeune auror. Il le croyait, il le souhaitait du moins mais il n’était pas sûr – ce soir en tout cas, fébrile de remords – de la mériter. Le maître d’hôtel ne cacha pas son hébétement mais, au vu du standing de l’endroit et de son professionnel certain, ne prit pas la peine de reprendre Tobias pour sa désinvolture qui, même si elle était habituelle chez le jeune homme, était particulièrement acérée ce soir-là. D’un geste mesuré de la main, le maître d’hôtel invita Tobias à le suivre. Tous deux passèrent devant une grande et longue table en bois foncé, où dinèrent visiblement des collègues de travail, peut-être même du ministère compte tenu de leur costume impeccable et de marque. Un peu plus loin encore, un couple d’amoureux dégustait des assiettes savamment présentées autour de grandes chandelles qui flottaient dans les airs. Ils arrivèrent enfin à la table que le maître d’hôtel avait en tête. Tobias examina de nouveau les alentours et finit par se convaincre que : ici ou ailleurs…. Il glissa un léger « Merci ». Pas de réponse du destinataire qui reprit son état léthargique au niveau de l’entrée du restaurant.
Deux grands fauteuils, somme toute confortables, se faisaient face, séparés par une petite table ronde. La carte des boissons apparut par magie sur cette dernière, après que Tobias ait pris place dans l’un d’entre eux. Il était prêt à user de tous les moyens pour trouver du courage mais se refusa à commander avant que son invité ne se joigne à lui. Son cœur battait la chamade, il trépignait du pied droit sur le même rythme. Mais que lui arrivait-il ? Il avait toujours eu une certaine assurance, et, bien que la tête sur les épaules, n’était pas du genre à avoir peur de quoique ce soit. Il avait imaginé ce moment depuis bien des semaines, et avait anticipé une certaine angoisse – qui était finalement loin d’atteindre celle qu’il ressentait alors. Il ne pouvait plus faire machine arrière et, histoire de se convaincre qu’il faisait la bonne chose, se répétait dans sa tête les arguments qu’il avait commencé à développé dès le premier jour, le jour où il l’avait rencontrée, dans sa chambre d’hôpital : elle a le droit de savoir, elle doit savoir ; tu ne la protèges pas en lui cachant la vérité ; elle ne mérite pas cette mascarade. Il regardait par la grande fenêtre qui le séparait de l’extérieur. Il la verrait peut-être passer, apercevrait probablement un visage inquiet sous cette belle chevelure blonde. Cette mise en scène ridicule prendrait fin ce soir. Il espérait qu’elle le pardonnerait, à défaut de le comprendre, et qu’elle le laisserait l’aider car, ma pauvre petite Neva, elle était sur le point de découvrir quelque chose de bouleversant…
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Re: confession(s) nocturne(s) ›› TOBAEH
Sam 17 Fév 2018 - 23:29
Nev, assieds-toi faut que j’te parle…
tobeah
L’espace stérile d’un cabinet, les bruits des patients en arrière plan, les pleurs, les cris, l’atmosphère pesante d’une aile psychomagique avaient mis à mal le masque détaché de Nevaeh qui regardait autours d’elle, tremblante tandis que le médecin venait s’assoir en face d’elle. L’homme ne devait pas être beaucoup plus âgé qu’elle, peut être trente-cinq ans, mais il l’observait avec une sévérité digne de son père. « Parlez moi des voix. » La sorcière laissa échapper un soupir désapprobateur et bruyant tandis que le psychomage, la scrutant sans aucune pudeur. Elle n’était là que parce que ses parents le voulaient, elle espérait juste que le temps passe suffisamment rapidement pour ne pas souffrir de l’ennui. Mais, l’homme ne semblait pas si disposé à la laisser se murer dans le silence. « Nevaeh vous savez bien comment cela se termine si vous refusez de parler. » La voix du praticien était douce mais Nevaeh pouvait sentir la menace dans tous ses mots, tels les sifflements d’un serpent mortel qui pouvait étouffer en quelques minutes si elle se débattait trop. Son regard se planta quelques secondes dans celui du sorcier, à la recherche d’une faille, d’une faiblesse qu’elle pourrait exploiter mais il fallait avouer qu’il était encore plus doué qu’elle pour se prémunir contre de telles attaques. Comprenant qu’il ne lui apporterait rien de lutter Nevaeh abandonna, pour cette fois. « Elles sont calmes. » Se contenta donc de répondre l’étudiante en serrant doucement le pendentif d’or entre ses doigts, certaines qu’il lui suffirait d’en parler pour qu’Héloïse, aussi douce qu’impatiente, s’immisce dans ses pensées et son esprit. Elle n’était pourtant pas loin de la vérité en évoquant le calme apparent. Depuis quelques semaines, certainement grâce aux confessions qu’elle avait faites à Sasha (même si cela n’avait rien amélioré aux relations des jeunes gens), le sommeil de Nevaeh s’était vu soulagé de quelques cauchemars. Bien qu’encore agité, la jeune femme doutant elle même pouvoir faire une nuit complète à nouveau, elle parvenait désormais à limiter les crises de panique au maximum et c’était déjà une bonne nouvelle. « Je ne suis pas sur que cela soit la vérité Nevaeh. » Haussant un sourcil, perplexe et agacée que le mage remette en cause sa parole la sorcière renifla bruyamment avant de répondre d’un ton qui ne laissait rien présager de bon : « Je n’ai que faire de vos certitudes, quant à cette manie que vous avez à m’appeler par mon prénom sachez que la trouve tout bonnement déplacée. » Le sorcier fut plutôt surpris de cette réaction quelque peu disproportionnée et se contenta de griffonner quelques mots sur son carnet. Nevaeh y devenait certainement « humeur changeante, tendances colériques », en d’autres termes : il allait augmenter la dose de son traitement, elle le savait.
Le reste de la séance se passa très calmement, l’un comme l’autre refusant de s’attaquer un peu plus à l’autre et Nevaeh eu tout le loisir de penser au programme de sa soirée : certainement la passerait-elle avec Florence, sa meilleure amie lui manquait. Ce n’est qu’une fois qu’elle fut sortie de l’établissement, terriblement agacée et plutôt désorientée comme à chaque fois qu’elle y mettait les pieds, qu’elle reçu le message de Tobias. Elle aurait certainement été plus que ravie de recevoir de ses nouvelles si le ton qu’il avait employé ne semblait pas si alarmant « Rejoins-moi au Black Wolf. Il faut que je te parle. » Il ne lui avait donc pas fallu bien longtemps pour changer ses plans et transplanter jusqu’à Myrddin Whyllt District où lui avait donné rendez vous Tobias. La jeune femme, nouvellement brune, avait laissé échapper un léger soupir avant de pousser la lourde porte de l’établissement : à l’intérieur quelques groupes étaient déjà attablés, trop occupés par leurs propres conversations pour remarquer la tempête qui se rapprochait dangereusement de leur repas si convenu. Le maitre d’hôtel, un homme aussi blasé qu’antipathique, habitué à la voir passer ses soirées dans cet endroit l’accompagna non sans quelques questions rapidement éludées jusqu’à la table où se trouvait son doux ami : « Bonsoir, tu es très élégant Tobias. » Un sourire prend place sur les lèvres de l’étudiante tandis qu’elle venait enlacer avec douceur le sorcier déposant une bise sur sa joue : gestes délicats qu’elle ne réservait qu’à une poignée de personnes, le jeune homme pouvait se vanter d’avoir su s’attirer les faveurs de l’étudiante. Prenant place face à Tobias, elle retire son manteau avant de jeter un oeil autour d’eux : « Tu veux boire quelque chose ? » Elle devait avouer qu’elle en aurait bien eu besoin, même si elle se refusait à boire de l’alcool en temps normal, ce soir ferait certainement exception. Elle le scruta quelques secondes de son regard clair avant d’oser demander, légèrement inquiète devant les mâchoires serrées par l’anxiété du sorcier : « Que se passe-t’il pour que ton message semble si urgent ? » La pauvre ne savait pas à quel point les choses allaient changer suite à cette soirée qu’elle pensait, à peine quelques heures plus tôt, anodine.
Le reste de la séance se passa très calmement, l’un comme l’autre refusant de s’attaquer un peu plus à l’autre et Nevaeh eu tout le loisir de penser au programme de sa soirée : certainement la passerait-elle avec Florence, sa meilleure amie lui manquait. Ce n’est qu’une fois qu’elle fut sortie de l’établissement, terriblement agacée et plutôt désorientée comme à chaque fois qu’elle y mettait les pieds, qu’elle reçu le message de Tobias. Elle aurait certainement été plus que ravie de recevoir de ses nouvelles si le ton qu’il avait employé ne semblait pas si alarmant « Rejoins-moi au Black Wolf. Il faut que je te parle. » Il ne lui avait donc pas fallu bien longtemps pour changer ses plans et transplanter jusqu’à Myrddin Whyllt District où lui avait donné rendez vous Tobias. La jeune femme, nouvellement brune, avait laissé échapper un léger soupir avant de pousser la lourde porte de l’établissement : à l’intérieur quelques groupes étaient déjà attablés, trop occupés par leurs propres conversations pour remarquer la tempête qui se rapprochait dangereusement de leur repas si convenu. Le maitre d’hôtel, un homme aussi blasé qu’antipathique, habitué à la voir passer ses soirées dans cet endroit l’accompagna non sans quelques questions rapidement éludées jusqu’à la table où se trouvait son doux ami : « Bonsoir, tu es très élégant Tobias. » Un sourire prend place sur les lèvres de l’étudiante tandis qu’elle venait enlacer avec douceur le sorcier déposant une bise sur sa joue : gestes délicats qu’elle ne réservait qu’à une poignée de personnes, le jeune homme pouvait se vanter d’avoir su s’attirer les faveurs de l’étudiante. Prenant place face à Tobias, elle retire son manteau avant de jeter un oeil autour d’eux : « Tu veux boire quelque chose ? » Elle devait avouer qu’elle en aurait bien eu besoin, même si elle se refusait à boire de l’alcool en temps normal, ce soir ferait certainement exception. Elle le scruta quelques secondes de son regard clair avant d’oser demander, légèrement inquiète devant les mâchoires serrées par l’anxiété du sorcier : « Que se passe-t’il pour que ton message semble si urgent ? » La pauvre ne savait pas à quel point les choses allaient changer suite à cette soirée qu’elle pensait, à peine quelques heures plus tôt, anodine.
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Re: confession(s) nocturne(s) ›› TOBAEH
Jeu 22 Fév 2018 - 18:31
Nev, assieds-toi faut que j’te parle…
tobeah
Alors qu’il observait toujours la vue qu’il avait sur l’extérieur, sur cette rue devenue sombre, la clochette suspendue à la porte d’entrée retentit de nouveau. A peine avait-il eu le temps de se retourner qu’il aperçut une silhouette familière marcher en sa direction. Sa gorge se serra. Il reconnut alors son hôte, malgré une nouvelle couleur de cheveux, qui lui allait à ravir. Tobias n’aimait certes pas les femmes néanmoins, il reconnaissait à Nevaeh un charme incroyable, quelque chose d’intense en elle. « Bonsoir, tu es très élégant Tobias. » dit-elle pleine de gaieté en déposant une bise sur la joue de Tobias, qui se noyait chaque minute davantage dans un malaise qui devenait perceptible. Il lui adressa un sourire timide, un regard un peu fuyant. Elle prit enfin place face à lui. « Tu veux boire quelque chose ? » s’enquit-il immédiatement. Tobias resta muet pendant quelques secondes, regardant son interlocutrice dans les yeux. Ce genre de moment où le temps s’arrête, où son esprit divague ailleurs. Elle le rappela au présent : « Que se passe-t’il pour que ton message semble si urgent ? » Sa poitrine le serrait.
Conscient que le comportement qu’il avait était véritablement suspect, et soucieux de prendre son temps, ainsi que de mettre la forme à ce qu’il avait à lui révéler, il lui dit, d’une voix somme toute peu spontanée : « Non, rien de bien urgent mais… » La clochette retentit une énième fois. Décidemment… et Tobias fit l’erreur de tourner légèrement sa tête pour en identifier la cause. Aussitôt immédiatement, il se retourna d’un coup sec vers son amie, espérant que son regard n’avait pas croisé celui de l’homme qui venait de rentrer. Raté. Celui-ci se rapprocha dangereusement de leur table et, comme aurait voulu l’éviter Tobias, s’adressa à lui : « Oh Mormont ! Qu’est-ce que tu fais là ? » Un peu gêné, et afin de mettre un terme au plus vite à cette conversation, Tobias lui répondit : « Oh. Salut Gareth. Comme tu le vois je suis en bonne compagnie… » Il espérait que cela suffirait à l’éloigner. Il s’agissait d’un collègue du ministère. D’un collègue, qui plus était, avec qu’il n’avait pas grand-chose à dire, déjà en temps normal. D’un regard complice, et avec sourire un peu coquin, il lui rétorqua : « Oups. Je vois… Bonne soirée. » Puis il alla s’installer à la table devant laquelle Tobias était passé vingt minutes plus tôt, rejoignant les autres hommes en costume qui l’accueillirent chaleureusement. Il se reconcentra sur la conversation qu’il n’avait même pas eu la peine de commencer quand il aperçut le regard troublé de Nevaeh, elle avait même pâli. Tout de suite, et de manière sincère, Tobias lui demanda : « Tout va bien ? » Il ne comprenait pas comment la légèreté qu’elle avait insufflé dans l’atmosphère à son arrivée s’était évaporée. Pourquoi ce changement d’humeur soudain ? Qu’est-ce qui avait pu la mettre dans cet état ? Gareth ? Il n’avait pas fait grand-chose, si ce n’était dire… son nom… Mormont Tobias prit tout d’un coup conscience que Nevaeh ignorait jusqu’à son nom de famille. Et, à la vue de son visage, cette découverte ne la laissait pas de marbre.
Conscient que le comportement qu’il avait était véritablement suspect, et soucieux de prendre son temps, ainsi que de mettre la forme à ce qu’il avait à lui révéler, il lui dit, d’une voix somme toute peu spontanée : « Non, rien de bien urgent mais… » La clochette retentit une énième fois. Décidemment… et Tobias fit l’erreur de tourner légèrement sa tête pour en identifier la cause. Aussitôt immédiatement, il se retourna d’un coup sec vers son amie, espérant que son regard n’avait pas croisé celui de l’homme qui venait de rentrer. Raté. Celui-ci se rapprocha dangereusement de leur table et, comme aurait voulu l’éviter Tobias, s’adressa à lui : « Oh Mormont ! Qu’est-ce que tu fais là ? » Un peu gêné, et afin de mettre un terme au plus vite à cette conversation, Tobias lui répondit : « Oh. Salut Gareth. Comme tu le vois je suis en bonne compagnie… » Il espérait que cela suffirait à l’éloigner. Il s’agissait d’un collègue du ministère. D’un collègue, qui plus était, avec qu’il n’avait pas grand-chose à dire, déjà en temps normal. D’un regard complice, et avec sourire un peu coquin, il lui rétorqua : « Oups. Je vois… Bonne soirée. » Puis il alla s’installer à la table devant laquelle Tobias était passé vingt minutes plus tôt, rejoignant les autres hommes en costume qui l’accueillirent chaleureusement. Il se reconcentra sur la conversation qu’il n’avait même pas eu la peine de commencer quand il aperçut le regard troublé de Nevaeh, elle avait même pâli. Tout de suite, et de manière sincère, Tobias lui demanda : « Tout va bien ? » Il ne comprenait pas comment la légèreté qu’elle avait insufflé dans l’atmosphère à son arrivée s’était évaporée. Pourquoi ce changement d’humeur soudain ? Qu’est-ce qui avait pu la mettre dans cet état ? Gareth ? Il n’avait pas fait grand-chose, si ce n’était dire… son nom… Mormont Tobias prit tout d’un coup conscience que Nevaeh ignorait jusqu’à son nom de famille. Et, à la vue de son visage, cette découverte ne la laissait pas de marbre.
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Re: confession(s) nocturne(s) ›› TOBAEH
Mer 28 Fév 2018 - 11:10
Nev, assieds-toi faut que j’te parle…
tobeah
La Grymm se retrouvait face à un Tobias qui semblait perdu entre deux univers, elle le voyait face à elle et pourtant il ne réagissait à ses questions que par des regards légèrement fuyants et un visage barré par l’inquiétude. Il était à présent bien éloigné de la personne que la brune pensait connaitre. Il tenta de se donner une image calme mais elle lisait bien la nervosité dans ses traits et rien ne sembla s’arranger lorsqu’un homme s’approcha de la table où ils étaient tous deux installés. Si Tobias mit rapidement fin à la conversation il n’avait suffit que d’un mot pour que le sourire de Nevaeh s’efface laissant place à un effroi qui, bien que réel restait toutefois mesuré. Elle n’était pas sure d’avoir bien entendu et pourtant elle ne pouvait pas se tromper.
L’homme s’éloigna pour rejoindre un groupe déjà attablé, certainement des employés du ministère, et Tobias se concentra à nouveau sur elle : « Tout va bien? » Elle hausse un sourcil et tente un léger sourire, mais sa voix avait perdu de sa chaleur : « Je ne sais pas, je crois que c’est à toi de me le dire… » Elle tente de contenir sa fébrilité en serrant l’un de ses poings sous la table tandis que ses doigts parcourent la tranche d’un menu encore et encore comme pour évacuer l’anxiété. « Mormont ? T’es un Mormont ? » Grande perspicacité Nevaeh, il semblait évident que Gareth n’avait pas prononcé ce nom par pur plaisir de la voir se décomposer. Elle n’avait rien contre les Mormont, elle appréciait même particulièrement Landry mais ce n’était pas la question. Pendant les journées qu’ils avaient passées ensemble à l’hôpital il n’avait jamais dit qui il était : jamais il n’avait laissé penser qu’il était lié à cette famille d’une manière ou d’une autre, et pourtant il avait parlé de cette dernière. Les paroles du sorcier tournaient encore dans la tête de l’étudiante qui cherchait à faire le lien entre ce qu’elle connaissait des Mormont et ce que Tobias lui avait avoué dans cette chambre d’hôpital. Une petite soeur, Landry ne lui avait jamais parlé de ça, ni même Rosaline que Nevaeh côtoyait régulièrement chez les Grymm.
Il y avait bien des questions qui se bousculait sous son crâne et pourtant elle n’en demanda pas plus, peut être se doutait elle qu’elle n’apprécierait pas le résultat de ses investigations. « Enfin… Ce n’est rien de grave… J’imagine. » Elle tentait de retrouver contenance, cachant les inquiétudes sous un masque de pierre et cherchant des explications plausibles et logiques à cette dissimulation. Après tout, avait-elle déjà posé la question de son nom ? Certainement pas, trop centrée sur elle même pour s’en préoccuper, trop instable pour chercher à tisser des liens fiables. Alors peut-être n’était-il pas à blâmer. Elle se sentait néanmoins étrangement mal à l’aise de se rendre compte qu’elle s’était confiée ainsi à un inconnu qui aurait très bien pu lui mentir sur toute la ligne. « J’espère que tu ne venais pas me dire qu’en fait t’étais pas un patient lorsque l’on s’est croisés la première fois… » Le railla-t’elle d’une voix détachée sans même se douter que malheureusement elle touchait dans le mille en essayant de se rassurer. Si seulement elle avait su, la chute n’aurait pas été si rude.
Le serveur se dirigea vers la table des deux sorciers avant de demander ce qu’ils désiraient coupant Nevaeh dans ses questionnements, elle jette un oeil à Tobias avant de se tourner vers l’homme : « Je vais vous prendre un whisky, sans glace. Et pour toi Tobias ? » Il faudrait bien ça pour tenir le choc de cette soirée.
L’homme s’éloigna pour rejoindre un groupe déjà attablé, certainement des employés du ministère, et Tobias se concentra à nouveau sur elle : « Tout va bien? » Elle hausse un sourcil et tente un léger sourire, mais sa voix avait perdu de sa chaleur : « Je ne sais pas, je crois que c’est à toi de me le dire… » Elle tente de contenir sa fébrilité en serrant l’un de ses poings sous la table tandis que ses doigts parcourent la tranche d’un menu encore et encore comme pour évacuer l’anxiété. « Mormont ? T’es un Mormont ? » Grande perspicacité Nevaeh, il semblait évident que Gareth n’avait pas prononcé ce nom par pur plaisir de la voir se décomposer. Elle n’avait rien contre les Mormont, elle appréciait même particulièrement Landry mais ce n’était pas la question. Pendant les journées qu’ils avaient passées ensemble à l’hôpital il n’avait jamais dit qui il était : jamais il n’avait laissé penser qu’il était lié à cette famille d’une manière ou d’une autre, et pourtant il avait parlé de cette dernière. Les paroles du sorcier tournaient encore dans la tête de l’étudiante qui cherchait à faire le lien entre ce qu’elle connaissait des Mormont et ce que Tobias lui avait avoué dans cette chambre d’hôpital. Une petite soeur, Landry ne lui avait jamais parlé de ça, ni même Rosaline que Nevaeh côtoyait régulièrement chez les Grymm.
Il y avait bien des questions qui se bousculait sous son crâne et pourtant elle n’en demanda pas plus, peut être se doutait elle qu’elle n’apprécierait pas le résultat de ses investigations. « Enfin… Ce n’est rien de grave… J’imagine. » Elle tentait de retrouver contenance, cachant les inquiétudes sous un masque de pierre et cherchant des explications plausibles et logiques à cette dissimulation. Après tout, avait-elle déjà posé la question de son nom ? Certainement pas, trop centrée sur elle même pour s’en préoccuper, trop instable pour chercher à tisser des liens fiables. Alors peut-être n’était-il pas à blâmer. Elle se sentait néanmoins étrangement mal à l’aise de se rendre compte qu’elle s’était confiée ainsi à un inconnu qui aurait très bien pu lui mentir sur toute la ligne. « J’espère que tu ne venais pas me dire qu’en fait t’étais pas un patient lorsque l’on s’est croisés la première fois… » Le railla-t’elle d’une voix détachée sans même se douter que malheureusement elle touchait dans le mille en essayant de se rassurer. Si seulement elle avait su, la chute n’aurait pas été si rude.
Le serveur se dirigea vers la table des deux sorciers avant de demander ce qu’ils désiraient coupant Nevaeh dans ses questionnements, elle jette un oeil à Tobias avant de se tourner vers l’homme : « Je vais vous prendre un whisky, sans glace. Et pour toi Tobias ? » Il faudrait bien ça pour tenir le choc de cette soirée.
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Re: confession(s) nocturne(s) ›› TOBAEH
Jeu 1 Mar 2018 - 21:06
Nev, assieds-toi faut que j’te parle…
tobeah
« Mormont ? T’es un Mormont ? » Chacun des muscles de sa mâchoire se contracta sous la pression. Son sourire s’était effacé pour laisser place à un océan de questions qu’on pouvait deviner dans ses yeux. Un léger tapotement frénétique rythmait sa jambe droite. Quelque chose de nerveux, un instinct physiologique. « Enfin ce n’est rien de grave j’imagine. » Sa respiration jusqu’alors saccadée parvint à se radoucir. Il était avare de réponses. Il observait son interlocutrice. Il n’arrivait pas à croire le mensonge dans lequel il s’était empêtré. Tout cela était pourtant parti d’une bonne intention. Une intention que Tobias n’avait pas su gérer, une alternative qu’il avait cru bon à court-terme mais qui s’était révélé toxique pour lui. Pour autant, Tobias ne regrettait pas. Certes, le moment serait difficile à passer mais il espérait qu’elle comprendrait. Il essayait de s’en persuader du moins. « J’espère que tu ne venais pas me dire qu’en fait t’étais pas un patient lorsque l’on s’est croisés la première fois… » Oh. Putain. Etait-il si transparent que ça ? Savait-elle tout depuis le début ? Peut-être même s’était-elle joué de lui depuis la première minute. Il aimerait croire en cette option, moins douloureuse, mais avait peu d’espoir. Son visage devenait chaque minute plus pâle. Elle accompagna sa phrase d’un léger sourire, un peu gêné certes, mais authentique. Elle avait dit cela pour rigoler visiblement. Un cynisme qui avait touché en plein mil. Elle demanda au serveur ce qu’elle souhaitait boire, puis s’était retournée vers Tobias. Les mots qu’elle venait de prononcer n’avaient même pas atteint son conscient, tant il était préoccupé et décidé à briser la glace au plus vite. Alors, d’une voix très légère, et après s’être raclé la gorge tant il n’était pas certain que son état de stress lui laisserait produire le moindre son : « Hum. La même chose. »
Le serveur fit alors demi-tour pour se diriger vers le bar vraisemblablement. Sans plus attendre, et en peinant à maintenir un contact visuel avec Nevaeh, il clama d’une traite, presque trop fort tant il était concentré à choisir chacun de ses mots : « Ecoute Neva. Ce n’est pas simple. J’ai à te parler, oui. Mais d’abord, sache que l’amitié que j’ai pour toi est bien réelle. Et que je suis désolé. » Ça fait du bien. Il arriva enfin à la regarder droit dans les yeux. Une certaine frayeur était perceptible. Maintenant qu’il était soulagé, que la glace était brisée, il se voulait rassurant, sensible dans sa façon d’énoncer ce qui allait suivre. Alors que cela n’était jamais arrivé jusqu’alors, du moins d’après les souvenirs de Tobias, il posa sa main tendrement sur la sienne, ne la quittant pas du regard pour autant. Avec un ton solennel, mais autant que possible chaleureux, il lui glissa : « C’est à propos d’Héloïse. » Peut-être devrait-il la ménager davantage. Peut-être devrait-il garder quelques aspects de ses découvertes pour lui, attendre que le temps apaise les choses. Non ! Il se ravisa. Elle méritait toute la vérité. Jamais elle ne pourrait être prête pour la nouvelle qu’il allait lui annoncer de toute façon. Rien de tout cela n’était simple, il voulait le lui répéter mais était bien conscient que son esprit tout entier s’était alors arrêté au prénom de sa fille. Il espérait vraiment que, dans pareil moment, elle pourrait même une rancune totalement compréhensible de côté. Il espérait qu’elle le laisserait, ce soir, être un ami.
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Re: confession(s) nocturne(s) ›› TOBAEH
Mer 14 Mar 2018 - 9:15
Nev, assieds-toi faut que j’te parle…
tobeah
Une première surprise, une première révélation qu’elle pensait être la plus importante. Tobias était un Mormont, cela signifiait beaucoup de choses. Néanmoins, Nevaeh tentait de ne pas trop y penser, peut-être n’était-ce pas si grave. Elle espérait encore que la soirée ne serait pas dramatique : elle n’avait clairement pas besoin que l’on brise son équilibre déjà fragile. « Ecoute Neva. Ce n’est pas simple. J’ai à te parler, oui. Mais d’abord, sache que l’amitié que j’ai pour toi est bien réelle. Et que je suis désolé. » Tobias avait débité sa phrase un peu trop vite, un peu trop fort et le sourire de Nevaeh s’effaça en quelques secondes. Cela ne paraissait clairement pas être une simple discussion entre amis, et Nevaeh se raidit tandis que Tobias terminait sa phrase. Que pouvait-il bien avoir à lui dire pour qu’elle puisse s’inquiéter de la véracité de leur amitié ? Elle reste silencieuse, consciente que sa voix risquait de laisser deviner son trouble.
La main de Tobias vint se poser sur la sienne dans un geste tendre qui se voulait rassurant mais qui ne fit qu’augmenter la tension qui existait déjà. Sursautant légèrement face à ce contact Nevaeh ne se dégagea pourtant pas tandis que son palpitant tapait désagréablement dans ses oreilles la forçant à se concentrer sur le sorcier face à elle pour ne pas risquer de rater un mot ses révélations. « C’est à propos d’Héloïse. » La chaise de la brune crisse brusquement sur le sol dans un bruit tonitruant tandis qu’elle a un léger mouvement de recul, retirant sa main de la table en brisant le contact avec Tobias. « Hélo.. » Balbutie-t'elle en balayant la salle du regard comme si elle s'inquiétait que quelqu'un ait entendu. Elle ne semble pas comprendre, son esprit mettant quelques instants à remettre les choses dans l’ordre. Sa fille, Héloïse, pourquoi ? Elle reprend d’une voix qui se voulait plus forte, plus assurée mais elle ne parvint pas à en masquer les tremblements : « Héloïse ? » L’évocation de sa fille réveillait de vieux démons. Elle fronce les sourcils tandis que des souvenirs douloureux lui reviennent en tête, l’arrachant à l’atmosphère feutrée du restaurant pour la renvoyer, quelques mois en arrière lorsqu’elle était au plus bas.
« Ça vient ce whisky oui ?! » Demande-t’elle d’une voix forte et contrariée au serveur qui continuait nonchalamment son service sans se douter du drame qui se nouait à leur table. « Tout de suite Mademoiselle. » Se répandit-il en excuse avant d’apporter les verres. A peine sur la table, elle vide le sien, consciente que cela n’arrangerait rien elle tente de garder pied dans la réalité. Le liquide ambré coule dans sa gorge et elle repose le verre, un peu trop brusquement sur la table.
Ralentis. Respire. Ralentis… Va à ton rythme. Les mots des psychomages mélangés à ceux de son père qui la soutenait dans l’allée du domaine lors de ses premières sorties après le drame résonnent dans son esprit : les images du caveau surviennent par flashs en même temps que les fioles et potions se vident et se remplissent. Troublée elle fait frénétiquement tourner son médaillon entre ses doigts comme pour se rapprocher à des éléments tangibles. L’or froid sous ses doigts, le bruit des voix de la table d’à côté, le regard perçant de Tobias qui la scrutait à la dérobée, l’odeur de la nourriture, elle tentait de faire la liste de ce qui était pour oublier ce qui pourrait apparaitre. Un fantôme, un rire d’enfant, les boucles brunes de son bébé. Elle hésite à partir, à fuir, pour éviter de sombrer à nouveau. Du moins, pas en public. Pourtant il y a cette curiosité « Continue. Je t'en prie. » Elle peine à ne pas être cassante, elle peine à garder le contrôle de son masque et à ne pas jaillir de sa chaise pour inciter Tobias à parler avec beaucoup moins de tact et de douceur. « Je veux savoir. » Elle détache les mots avec un calme presque déconcertant tout en plantant son regard dans celui du sorcier : le sourire avait laissé place à une moue contrariée et dure même si l’étudiante, dans sa recherche d’apparences peinait à réfréner les manifestations de son inquiétude.
La main de Tobias vint se poser sur la sienne dans un geste tendre qui se voulait rassurant mais qui ne fit qu’augmenter la tension qui existait déjà. Sursautant légèrement face à ce contact Nevaeh ne se dégagea pourtant pas tandis que son palpitant tapait désagréablement dans ses oreilles la forçant à se concentrer sur le sorcier face à elle pour ne pas risquer de rater un mot ses révélations. « C’est à propos d’Héloïse. » La chaise de la brune crisse brusquement sur le sol dans un bruit tonitruant tandis qu’elle a un léger mouvement de recul, retirant sa main de la table en brisant le contact avec Tobias. « Hélo.. » Balbutie-t'elle en balayant la salle du regard comme si elle s'inquiétait que quelqu'un ait entendu. Elle ne semble pas comprendre, son esprit mettant quelques instants à remettre les choses dans l’ordre. Sa fille, Héloïse, pourquoi ? Elle reprend d’une voix qui se voulait plus forte, plus assurée mais elle ne parvint pas à en masquer les tremblements : « Héloïse ? » L’évocation de sa fille réveillait de vieux démons. Elle fronce les sourcils tandis que des souvenirs douloureux lui reviennent en tête, l’arrachant à l’atmosphère feutrée du restaurant pour la renvoyer, quelques mois en arrière lorsqu’elle était au plus bas.
« Ça vient ce whisky oui ?! » Demande-t’elle d’une voix forte et contrariée au serveur qui continuait nonchalamment son service sans se douter du drame qui se nouait à leur table. « Tout de suite Mademoiselle. » Se répandit-il en excuse avant d’apporter les verres. A peine sur la table, elle vide le sien, consciente que cela n’arrangerait rien elle tente de garder pied dans la réalité. Le liquide ambré coule dans sa gorge et elle repose le verre, un peu trop brusquement sur la table.
Ralentis. Respire. Ralentis… Va à ton rythme. Les mots des psychomages mélangés à ceux de son père qui la soutenait dans l’allée du domaine lors de ses premières sorties après le drame résonnent dans son esprit : les images du caveau surviennent par flashs en même temps que les fioles et potions se vident et se remplissent. Troublée elle fait frénétiquement tourner son médaillon entre ses doigts comme pour se rapprocher à des éléments tangibles. L’or froid sous ses doigts, le bruit des voix de la table d’à côté, le regard perçant de Tobias qui la scrutait à la dérobée, l’odeur de la nourriture, elle tentait de faire la liste de ce qui était pour oublier ce qui pourrait apparaitre. Un fantôme, un rire d’enfant, les boucles brunes de son bébé. Elle hésite à partir, à fuir, pour éviter de sombrer à nouveau. Du moins, pas en public. Pourtant il y a cette curiosité « Continue. Je t'en prie. » Elle peine à ne pas être cassante, elle peine à garder le contrôle de son masque et à ne pas jaillir de sa chaise pour inciter Tobias à parler avec beaucoup moins de tact et de douceur. « Je veux savoir. » Elle détache les mots avec un calme presque déconcertant tout en plantant son regard dans celui du sorcier : le sourire avait laissé place à une moue contrariée et dure même si l’étudiante, dans sa recherche d’apparences peinait à réfréner les manifestations de son inquiétude.
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