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I wish I could feel things like you (feat helga)
Ven 9 Mar 2018 - 12:18
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Re: I wish I could feel things like you (feat helga)
Sam 10 Mar 2018 - 9:13
Tu as bientôt un examen sur la variole du dragon, ce cours comporte énormément de chapitres, mais tu ne t’inquiètes pas une seule seconde ayant toujours l’intelligence de réviser en avance pour avoir la connaissance nécessaire le jour de la note. Il faut dire que ton rêve de venir l’une des meilleures médicomage du pays, voir même du monde ne t’as pas échappée une seule seconde, il vit en toi comme peu le faire un véritable objectif, une passion impossible à retirer de ton âme. C’est comme un second cœur, un organe de plus sans lequel tu ne pourrais véritablement plus respirer. C’est ainsi que tu vois et ressens le rêve que tu nourris chaque jour un peu plus. Les feuilles de cours sont réparties sur ton lit alors que ta concentration est à son maximum, un stylo dans la bouche pour apporter des informations supplémentaires en cas de besoin, il faut toujours bien se relire pour ne pas apprendre des conneries qui pourrait coûter des points en moins. Bridget n’a pas pris la peine de te dire ce qu’elle voulait faire de sa journée, elle doit avoir un rendez-vous avec un homme pour ne pas en parler, d’habitude elle dit absolument tout avant de disparaître comme une fusée. Blanche et Céleste reviennent dans l’après-midi d’après ce que tu en sais, tu es donc seule pendant plusieurs heures, le calme de la chambre va te permettre de mieux te concentrer, c’est en fait une très bonne chose. Il faut retrouver Scylla en fin de journée pour récupérer ton livre sur maladies mortelles, apparemment elle avait un cours sur le sujet cette semaine et en avait besoin, tu vas devoir te rendre auprès de Malcom qui t’attendra à la pleine lune vers l’étang, votre lieu de rendez-vous habituel. Tu l’aimes bien ce garçon, il sait se montrer adorable avec toi quand d’autres ne sont pas du tout de cet avis. Tu attrapes la bouteille d’eau et la vide d’un seul coup, il ne fait pas froid aujourd’hui, pour une fois depuis bien longtemps et c’est agréable de voir les rayons du soleil traverser de chaque parti pour venir se poser sur le lit, et même sur ton visage. C’est un temps à ne pas rester enfermée, mais certaines personnes veulent réussir.
Tu attrapes un chapitre et fronces légèrement le nez alors qu’une phrase te parlait plus compliqué que le reste, il va falloir faire des recherches plus approfondie, apparemment le professeur a trouvé bon de rendre cette année encore plus dure. C’est normal d’une certaine façon. Tu es prise de court et sort en un instant de ta tête quand la grande blonde qui te sert de sœur arrive dans la chambre sans frapper pour te demander de l’argent en prenant un faux air de gentille fille. Tu lances un léger soupir avant de hausser les épaules ; attrapant une feuille, sachant qu’elle n’a pas appris le langage des signes. Elle ne pourrait jamais faire ce genre de choses et tu le sais mieux que personne. Il te faut combien ? Tu montres le papier à la jeune femme qui avait déjà pris place sur ton lit écrasant la totalité de tes cours sans y prêter aucune attention, et les chaussures elles s’enlèvent d'ailleurs. Mais qui l’a laissée entrer encore ?! Tu la regardes dans les yeux attendant sa réponse, tu es peut-être une jeune femme timide, mais pas avec les membres de ta famille, surtout ceux qui ne le méritent pas. Pourtant, tu l'aimes de tout ton coeur.
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Re: I wish I could feel things like you (feat helga)
Dim 11 Mar 2018 - 15:42
L’ombre la plus insignifiante du clan Muller. Helga. Seules quelques années vous séparent et pourtant tu pourrais les comparer à un véritable gouffre. Plus jeune, tu l’appréciais Helga. Tu l’aurais certainement jamais avoué mais sa fraicheur te rappelait toi à son âge. L’innocence même. Un amour presque aveuglant sur le visage et des mots que tu jugeais important à écouter ou du moins à entendre. Puis un jour, plus rien. Elle s’est murée du jour au lendemain dans un silence presque malsain. Jamais elle n’avait trouvé grâce aux yeux de vos paternels mais toi, t’avais un semblant d’admiration pour sa détermination à exister malgré ça. Depuis ta naissance, tu t’évertues à tout faire pour entrer dans les bonnes grâces des parents Muller et c’est maintenant chose faite. Helga, elle, s’est juste contentée de vivre sans se soucier du reste. Pendant peut-être quelques secondes t’as envié son flegme presque touchant. Tu tolérais ta plus jeune sœur alors que tu méprisais la plus âgée. Helga répondait à une certaine fatalité alors que Scylla, elle, semblait avoir choisi de n’appartenir qu’à son propre clan. L’une reniée l’autre qui reniait. T’éprouvais une certaine sympathie jusqu’à cette année où elle s’est terrée dans un silence qui t’horrifiait. Scylla se rapprochait et toi tu fuyais. « Mais parles ! » Adolescente au caractère déjà bien trempé, tu l’as prise en grippe pensant réussir à lui faire retrouver sa voix. Ta seule sœur que tu pensais apprécier n’était plus. Du moins c’est ce que t’as pensé. Ce que parfois tu continues de penser. Scylla s’en est accommodée. Toi t’as jamais pu. Le fait que tes parents continuent de l’ignorer et ton ascension dans le clan Muller ont eu raison du peu de bons sentiments que t’avais pour elle. T’as abandonné comme t’avais fait le choix d’abandonner les autres. Tu n’as jamais appris le langage des signes. Tu diras que t’en avais absolument rien à foutre. En vérité, t’aurais l’impression de faire le deuil de la voix de la sœur que tu t’amusais à regarder courir dehors enfant. Pas sûr que tu t’en rendes compte d’ailleurs. S’ajoute aussi le fait qu’elle a choisi Scylla plutôt que toi. T’es abjecte mais tu considères que c’est mérité. Elle n’est plus qu’un obstacle qui te rattache aux sentiments que t’as mis sous silence pour grimper au sommet. Tu attends sa réponse, allongée sur le lit, les yeux reluquant le plafond dont la couleur te débecte. Tu commences même à t’impatienter quand une feuille blanche vient obstruer ton champ de vision. « Ah oui, j’avais oublié. » C’est faux. Chacun de tes mots et chacune de tes attitudes sont sournoisement réfléchis. Tu t’empares du papier et le déposes ensuite sur le tas sur le lit que tu remarques seulement. « Quelques galions suffiront. » avoues-tu en souriant malicieusement. C’est une somme tout à fait abordable quand on est une muller. Tu te hisses sur tes talons et fais face à ta jeune sœur un sourire faussement intéressé sur le bout des lèvres.
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Re: I wish I could feel things like you (feat helga)
Lun 12 Mar 2018 - 17:38
Un soleil qui rapidement dans ton cœur, laisse place au froid hivernal qui creuse un peu plus profondément un vide déjà existant dans le cœur, impossible de comprendre ou de trouver une force capable de même pouvoir recherche la réponse. Mais quelle est la question ? Ce serait déjà un bon début, identifier la raison pour laquelle cette femme ne t’aime pas, ce qui fait qu’elle ose à peine poser les yeux sur toi et quand elle le fait, c’est avec comme unique objectif d’obtenir quelque chose en particulier de toi. Elle aime aussi créer une certaine douleur, un manque qui arrive le soir venu alors que tout le monde trouve calmement le sommeil, le plus souvent, tu observes les étoiles accompagné de ton ami Malcom, tu peux même te retrouver seule à certains moments pour le faire et demandant des explications à une divinité aussi puissante soit-elle. Tu le demandes souvent dans ta tête, avec la force de ton cœur. Pourquoi ma sœur ne m’aime pas ? Personne ne sait quoi répondre, personne n’a réellement de réponses sachant que la vie n’offre jamais ce que nous voulons le plus au monde, elle donne l’impression du bonheur et une fois que tu es heureuse, vient absolument tout reprendre sans donner la moindre explication. C’est la douleur de l’âme, l’essence même des cauchemars qui prennent vie dans ton sommeil alors que le soleil, peu à peu, retombe dans l’ombre pendant quelques heures. Les larmes sont souvent de sortie alors que l’amour s’évapore pour laisser place à de la haine et de la souffrance. Tu regardes ta sœur dans les yeux, c’est évident, tu peux le voir dans ses yeux, elle te déteste du plus profond de son cœur. Tu baisses le regard alors qu’elle lance une réplique sur ton handicap, elle n’avait pas oublié, mais prend un malin plaisir à le faire croire d’une certaine façon sans que tu ne puisses comprendre pourquoi. Sûrement pour pouvoir rigoler un peu plus. Tu ne veux pas verser de larmes devant elle, lui faire ce plaisir n’est pas dans tes cordes, et même si la douleur prend possession de tout ton être en cet instant même, tu décides d’être forte à l’intérieur et de ne rien montrer. Tu attrapes la petite bourse au fond de ton sac sur la table de nuit alors que les quelques gallions en question termine rapidement dans la main de la grande blonde qui vient d’écraser l’intégralité de tes cours. Dis-moi que tu m’aimes. Tu relèves la tête, tu ne veux pas un merci, ce mot n’a aucun intérêt surtout quand personne ne le pense en le prononçant, non, tu veux autre chose, quelque chose de plus fort. Une chose qui pourrait mettre fin à tous les malheurs de ton monde. Dis-moi simplement, que tu m’aimes… Tu as besoin de ça pour sentir battre ton coeur. Tu replaces la bourse dans le sac et le dépose au sol avant de replier les jambes pour venir y poser les deux mains en regardant le matelas. Tu ne veux plus croiser ses yeux, il est juste temps qu’elle s’en aille.
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Re: I wish I could feel things like you (feat helga)
Jeu 15 Mar 2018 - 13:34
Subtile. Fragile. Tellement fragile qu’elle parvint parfois à s’immiscer dans ton esprit. Elle serait capable de te faire fléchir si elle le savait… et si toi tu l’ignorais. Cette peine dans ses yeux. Une incompréhension qu’elle te balance en plein visage chaque fois que tu laisses des atrocités passer tes lèvres. Elle se souvient de toi enfant. Elle se souvient de la petite blonde qui éprouvait pour elle un amour presque sans faille. Un souvenir lointain. Une petite fille que tu as toi-même oublié. Le venin a pris le contrôle de ton âme. Il a pris le contrôle des battements de ton cœur. Il ne bat plus pour personne. Perte de temps. Signe de faiblesse. Incompatible avec tes futurs projets. Alors que tu viens de lui demander de l’argent, elle s’exécute comme si toute la peine du monde s’écrasait sur ses épaules. Dis le moi, Helga. Envoie-moi chier. Lève la tête et crie-moi d’aller me faire foutre. Voilà ce que tu es en train de penser tandis que ce même sourire hautain déforme tes lèvres. Tu veux qu’elle laisse tout sortir. Qu’elle parle. Qu’elle te parle. Sauf que t’as fait une croix sur ça il y a bien longtemps. Elle se contente juste de déposer les quelques gallions en question au creux de ta paume. Tu t’apprêtes à hausser les épaules et à tourner les talons mais la plus jeune de la fratrie te happe avec un regard qui te fait froid dans le dos. Elle te foudroie de sentiments dont tu ne connais pas le sens. Elle cherche Lilas, l’enfant qui croyait en la beauté du monde et qui l’aimait. Elle cherche une faille mais tu ne laisses rien passer. Ton visage reste de marbre, tes traits toujours figés dans cette perfection qui te caractérise. Des années de pratique à oublier le passé, à se forger une carapace bien solide que l’acier. Un cœur à la dérive et de la haine à revendre. Tu les sens pourtant. Ces sentiments contradictoires se bousculer. Elle te touche. Seulement ça n’a pas d’importance. Tu es le venin. Et elle n’est pas l’antidote. Laisser une fragilité s’échapper serait un leurre. Elle finit par lâcher ton regard pour te faire dos. Elle semble épuisée. Et à vrai dire toi aussi. Tu déposes l’argent dans ta poche et souffles calmement. Ton sourire a disparu. Pour la première fois depuis longtemps, tu t’en veux. Tu la vois briser. Perdre son éclat. Tu laisses ta main se diriger vers le dos de ta jeune sœur, sans le toucher ni l’effleurer puis tu la retires. Aucun signe de faiblesse. Pas après tout ça. Tu regardes le sol et fais quelques pas en arrière. Abandonne Helga. Il est temps de me laisser partir – souffles-tu presque avec tendresse. Elle ne peut plus s’accrocher à un souvenir et malgré la haine que tu lui voues parfois, tu veux qu’elle t’oublie – son fléau, sa peine. Tu prends de nouveau une grande respiration et te rhabille de ce masque qui effraie tant. Je me suis assez attardée. - conclus-tu avec le même ton froid qu'à ton habitude...
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Re: I wish I could feel things like you (feat helga)
Lun 19 Mar 2018 - 20:30
Tu ne dois pas t’accrocher à un souvenir ou même à un quelqu’un qui aujourd’hui ne porte plus aucun intérêt pour toi et pourtant, tu n’arrives pas à sortir de ta tête tous les moments passés avec Lilas quand tu n’étais encore qu’une enfant. Qu’est-ce qui s’est passé, pour qu’elle puisse te détester à ce point, impossible de le savoir du moins avec autant d’insouciance que la tienne, tu n’as sûrement pas envie d’en assumer les responsabilités. Elle dépose l’argent dans sa poche et se dirige vers la sortie. « Abandonne Helga. Il est temps de me laisser partir » Tu lèves le visage et retourne ton buste dans la direction de la jeune blonde, peut-être que tu as mal compris, mais la vérité est bien là et chaque mot résonne dans ta tête comme un marteau-piqueur prêt à perforer ton âme. Tu poses une main sur ta poitrine, comme dans l’espoir de ressentir quelque chose, mais rien, seulement un truc béant à la place du cœur. Alors tu baisses le visage comme tu sais si bien le faire et n’arrive plus à garder cette dignité que possède la famille Muller et qui dit qu’il ne faut pas montrer ses sentiments, du moins pas de cette façon. Une première larme arrive sur ta joue alors que les autres ne mettent pas longtemps à la rejoindre, tu ne peux pas arrêter cette douleur et cet océan sur ton visage. C’est bien trop douloureux. Tu n’entends même pas la suite de ce qu’elle dit. Une main sur ton visage honteuse de ne pas être plus forte, l’autre agrippe ton matelas avec hargne, mais aussi avec beaucoup de rage alors que tu sanglotes. Tu attrapes instinctivement un coussin à proximité et l’envoies de toutes tes forces sur Lilas qui le prend en pleins dans la nuque, pour la première fois de ta vie, tu aimerais qu’elle puisse ressentir ne serait-ce qu’un peu d’amour pour toi, mais elle est incapable d’aimer qui que se soit. Tu n’attends qu’une chose, qu’elle se retourne pour te lancer un regard noir, si elle veut se battre, tu ne risques pas de te laisser faire, tu es brisée à cause de ce qu’elle vient de dire. Tu ne veux plus rien entendre. Tu as des yeux sombres, comme si tu n’étais plus toi-même ayant presque perdue une partie de toi alors que les larmes se multiplient sur ton visage sans prendre la peine une seule seconde de prendre la moindre pause. Tu dois reprendre le contrôle avant de faire quelque chose que tu risques de regretter toute ta vie, la main libre une seconde hésite à attraper ta baguette sur la petite table près de ton lit alors que tu refuses de le faire au dernier moment. Tu es sur tes jambes l’instant d’après alors que tu avances vers ta sœur, fatiguée d’autant de haine de sa part. Tu attrapes la jeune femme par le haut et la regardes droit dans les yeux sans même battre des cils, le visage humide, un air de détermination que ta sœur ne doit sûrement pas connaître venant d’une personne comme toi. Si elle veut se battre, elle va comprendre que le bébé est mort en même temps que son amour pour toi.
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Re: I wish I could feel things like you (feat helga)
Mer 28 Mar 2018 - 18:37
Tu dois t’arracher à elle. Fuir. Avant qu’il ne soit trop tard. Avant qu’elle te happe en plein vol, qu’elle te force à la regarder une nouvelle fois dans les yeux. Pour la première fois depuis des années, tu sais que tu pourrais fléchir. Et tu ne t’en donnes pas le droit. Pourtant, t’aimerais pouvoir lui dire. T’aimerais pouvoir lui dire que quand elle a perdu sa voix, ça t’a brisé le cœur. Ne plus entendre ses douces mélodies passer la commissure de ses lèvres t’a fait perdre pied. Tu as oublié de raisonner. L’amour que tu lui portais s’est évaporé. Il a laissé place au doute, à des questions toujours restées sans réponse. Solitude. Tant de fois tu t’en es pris à elle, convaincue qu’elle finirait par t’expliquer. Pas avec le langage des signes, non, seulement avec les notes que pouvaient former ses cordes vocales en interagissant entre elles. Sa voix. Le silence. Le silence t’a tué. Les quelques sentiments que tu étais persuadée de lui porter se sont meurtris avec les souvenirs de cette petite sœur que tu avais connu. Tu n’as plus cherché à comprendre. La science n’a jamais pu l’expliquer et toi tu n’as jamais pu l’accepter. Tu t’éloignes de quelques pas t’apprêtant à franchir le seuil de la porte. Une libération que tu as peur de ne pas atteindre. Tu connais le poids de tes mots. Tu connais la douleur qu’ils peuvent engendrer. Tu les laisses passer des lèvres comme de véritables poignards. Tu veux provoquer un électrochoc. C’est ce qui fait ta réputation. Ta noirceur. Tu veux seulement que ta sœur oublie ton existence. Tu n’es plus celle qu’elle connaissait, il est temps qu’elle fasse son deuil. Dernier pas, tu retiens une respiration… mais en viens à expirer presque violemment dû au projectile que tu te prends au niveau de la nuque. Pas ça – songes-tu en serrant les deux poings. Tu sens tes ongles parfaitement manucurés s’enfoncer profondément dans ta paume. Tu serres aussi les dents. Tu ne te retournes pas. Pas encore. Tu sais ce qu’il en est. Tes mots ont eu l’effet escompté. Même si tu ne la vois pas, tu ressens sa rage. Sa colère. L’abandon. Enfin. Tu es soulagée. Ce calvaire est terminé. Tu lèves le pied, pour sortir enfin de cette ambiance oppressante… mais tu sens deux mains s’accrocher à ton chemisier. Avant que tu ne comprennes tout distinctement, tes yeux saphir se retrouvent en contact directe avec ceux de ta jeune sœur. Ce que tu ne faisais que deviner t’explose en plein visage. Du concret. De la souffrance. de la haine. Jamais encore tu n’avais perçu cette obscurité chez Helga. cette poupée. La surprise te force à bloquer ta respiration et tes yeux habituellement si sombres vrillent le temps de quelques secondes. Arrête. C’est ce que tu as envie de lui hurler… mais rien ne passe la commissure de tes lèvres mise à part l’air que tu peine à faire entrer dans tes poumons. Seules quelques secondes suffisent. La faille. Une boule se forme au creux de ton estomac et remonte à une vitesse plus qu’hallucinante dans ta gorge. La rage en toi. Tu ne la contrôles pas. Helga. Tu ne peux pas la laisser t’atteindre. Pas maintenant. Lâche moi – siffles-tu en dégageant ses deux bras d’un revers de main. Tu sens la situation t’échapper. Tu perds pieds, une nouvelle fois. regard plus sombre que la mort. Tes mains viennent brutalement pousser ta sœur au niveau des épaules, pour la faire reculer. Ne me touche plus jamais – as-tu l’impression de chuchoter… en vérité, tu cris. Tu t’époumones. Tu as mal. Ses yeux te brûlent les rétines et enflamment ton cœur endormi. tu es proche de l’affolement. Tu manques d’air. Tu dois sortir d’ici et vite. Le monstre doit reprendre le contrôle.
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Re: I wish I could feel things like you (feat helga)
Dim 1 Avr 2018 - 9:12
Tu n’as pas pour habitude de tenir tête de cette façon à ta sœur et tu es sûrement la première surprise de pouvoir enfin le faire après tout ce temps sans rien dire à se contenter d’acquitter de la tête quand elle demande quelque chose ou fait une remarque qui ne te plaît pas. Il est peut-être temps de remettre les pendules à l’heure et d’arrêter de se cacher derrière un handicap qui ne t’empêche pas d’être toi-même, d’être une femme et une personne possédant de véritables valeurs qui valent la peine d’être écouté. Tu n’as pas qu’une seule sœur, mais chacune est importante et a le droit à ton amour, même Lilas qui depuis longtemps n’a plus eu un seul vrai regard pour toi devrait pouvoir comprendre que tu l’aimeras pour toujours quoi qu’il puisse arrive, si elle ne peut pas comprendre ça, c’est qu’elle est réellement perdu, et même dans cette hypothèse, tu continueras à l’aime comme tu l’as toujours fait. Ce n’est pas un choix, c’est tout simplement comme ça et personne ne peut rien y faire. Pourtant, si toi, tu commences à changer, il semblerait que la jeune femme ait beaucoup de mal à se contrôler, elle te pousse une première fois alors que ses iris se posent dans les tiens pour te faire comprendre qu’il ne faut plus jamais recommencer, tu as comme premier reflex de reculer parce que mine de rien, elle t’a toujours fait un peu peur. Personne n’est là pour te protéger, Scylla est sûrement en répétition et Marius avec des amis alors que Sasha a ses propres problèmes à gérer. Tu ne sais même pas ou se trouve ta meilleure amie, vous n’avez pas besoin d’être au courant constatant de l’emplacement les uns des autres, vous savez que vous êtes chacun là dans le cœur de l’autre et pourtant, tu aimerais vraiment qu’ils soient tous là en ce moment même. Cette peur prend place dans tout ton corps alors que tu ne recules pas une seconde fois, il faut l’affronter sinon l’occasion ne pourra plus jamais se présenter de ramener la grande sœur que tu connaissais, c’est dans ce genre de situation que les choses peuvent tourner en ta faveur. Tu avances et attrapes la jeune femme par les épaules fermement avec tes bras de fées et plonge ton regard à nouveau dans le sien, la suite, tu ne peux pas le contrôler alors qu’elle te pousse violemment, sûrement pour la fois de trop alors que ta tête vient percuter le rebord du lit. Tu t’effondres, la douleur te parcourt entièrement et ta vision devient trouble alors que tu poses les deux mains au sol pour essayer de te relever, mais c’est impossible, tu commences déjà à sombrer dans un sommeil que tu ne contrôles pas. Les paupières se ferment toutes seules alors que ta dernière vision est une sœur qui ne sera plus jamais la même, tu laisses le vortex prendre possession de toi et tombe dans l’inconscience. C’est drôle, mais ta dernière pensée va pour Marius à croire qu’il est ta seule raison valable de vivre ou du moins certainement la personne pour qui tu pourrais renverser toutes les montagnes. Il semblerait que tu ais échouée à ramener ta grande sœur à la raison, tu viens de perdre ce combat. Tu n'as plus mal en cet instant, pour la première fois depuis bien longtemps toute cette souffrance vient de quitter ton âme et tu peux enfin ressentir un immense soulagement de ne plus rien porter sur les épaules, mais pour combien de temps.
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