- Caël Mullerwild bear free heart
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» multinick : Margaret, Jules et Verena
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Douches communes - Sullivan Phelps
Mer 28 Mar 2018 - 18:53
J'aime le Quidditch. C'est un sport que certains qualifieraient aisément de brutal, violent ou même inutile, je me rappelle quand Tante Agneas a appris que je m'étais mis au quidditch alors que j'étais encore à Poudlard. Pour elle ce sport avait perdu toute valeur depuis qu'on y admettait les nés-moldus, donc forcément ce n'était plus un sport noble et s'y abaisser était vraiment regrettable. Des nigauds qui volent après des balles, voilà ce que c'est le quiddith, un sport de petites gens, rien ne vaut le polo à dos de gronians c'est moi qui vous le dit. J'étais une formidable joueuse à mon époque, capable de marquer trois poins à 10 mètres des anneaux. » Oui Tante Agneas, je n'en doute pas que c'est très fun le polo à dos de gronians, mais c'est d'une autre époque. Moi ce que j'aime c'est la vitesse, voler vite dans le stade ou ailleurs, ça me fait me sentir libre. C'est un domaine où les vieux ne peuvent pas m'atteindre, faire du quidditch en équipe universitaire est assez bien vu dans le peuple mondain, donc ça leur suffit. Jouer au quidditch à l'université avait de nombreuses conséquences, dont des entraînements assez fréquents, plusieurs soirs par semaine pendant les beaux jours, l'entraîneur ne nous épargnait jamais, c'est à peine s'il se montrait plus conciliant quand il pleuvait ou neigeait. Mais qu'importe, j'aimais ça et c'était le principal.
Ce soir la séance avait été longue et particulièrement fatigante. On avait insister sur les passes entre les joueurs pendant tout l'entraînement, et on avait fini par une séance de tirs au but, j'avais plutôt réussi mes points, moins que certains de mon équipe, mais suffisamment à mon goût, j'étais dans un bon jour au final. Mais la séance m'avait complètement épuisé. Je ne pensais qu'à une chose en descendant de mon balai, prendre une longue douche bien chaude pour désengourdir mes muscles et me relaxer. La plupart des joueurs de l'équipe prenait une douche rapide, ils ne voulaient pas traîner car un autre problème se posait après une séance d'entrainement : la faim. Pour une fois j'avais prévu le coup, et pendant que mon équipe se douchait, j'étais resté sur le bord du terrain à manger un sandwich que je m'étais fait avant l'entraînement : double tranche de jambon et de coppa, du beurre salé, des cornichons, de la salade et quelques morceaux de chèvre. De quoi me revigorer suffisamment avant de prendre ma douche. Je n'avais pas fait attention mais pendant mon repas un dernier joueur était resté pour s'entraîner, Sullivan. Avec lui c'était un peu tendu, on a eu une relation assez tumultueuse, d'abord sexfriend on avait réussi à se « stabiliser » pendant quelques mois mais un conflit entre lui et Sasha m'avaient contraint à mettre fin à cette relation. Il n'avait pas compris, on s'est disputé, l'ego de chacun en prenant un coup et depuis c'était tendu de chez tendu. J'évitais soigneusement de croiser son regard ce qui n'était pas évident quand on était dans la même maison, la même filière et la même équipe de Quidditch. Finissant mon encas, je me dirigeais vers les vestiaires et plus spécifiquement les douches communes. Tous les autres joueurs étaient déjà partis, j'étais donc seul, j'allais pouvoir en profiter pour prendre une longue douche bien chaude histoire de me détendre avant de rentrer.
Le bruit de l'eau claquait sur le carrelage et sur mon corps, la chaleur avait créé ce genre de vapeur relaxante qui vous fait tout oublié. J'aimais cette chaleur, elle me faisait tout oublier, les cours, les douleurs dues aux courbatures, tout. Je m'oubliais sous cette sensation, le front appuyé contre le mur carrelé, les yeux clos, profitant. Juste en profitant de l'instant présent. Le bruit de l'eau envahissait mon esprit, j'étais détendu. Au bout d'un moment, j'ignorais combien de temps en réalité, je me suis décidé à rouvrir les yeux. Mais je n'étais plus seul. Il était là. Sullivan. Il prenait sa douche également et alors que je le regardais, nos regards se sont croisés. Depuis combien de temps il était là bon sang ? Je ne savais pas quoi faire : lui dire bonjour ? La situation était délicate, nous étions tous les deux nus comme des vers et même si je connaissais bien cette vue par le passé, engager la conversation avec son ex nu c'était délicat. Et puis pourquoi ferai-je le premier pas après tout ? Je n'étais pas le seul coupable, il n'avait fait aucun effort pour comprendre ma situation à l'époque ! Pour l'instant, une seule chose était établie, nous étions tous les deux nus en train de nous regarder, sans savoir qui bougerait le premier.
L'amour est plus fort que tout
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Re: Douches communes - Sullivan Phelps
Jeu 29 Mar 2018 - 19:00
Le Quidditch, le meilleur sport de tous les temps pour moi. Fan depuis mon enfance, c'était une évidence que de la pratiquer une fois entré à Ilvermorny, puis à Hungcalf. Si j'aimais mon équipe et faisais tout mon possible pour rendre fier ma maison, j'avais comme tout joueur des jours avec et des jours sans. Et aujourd'hui... c'était un mauvais jour. Un très mauvais jour. De ceux où je pouvais tout foirer. Préoccupé par le mariage qui approchait à grands pas, ma concentration n'était pas à son maximum et cela se ressentait sur mes performances. Franchement, heureusement que mon bro n'était pas venu nous soutenir, sinon j'aurais eu carrément honte. Même si j'avais mes raisons pour avoir l'esprit ailleurs, cela n'aurait jamais du avoir un impact sur l'entraînement, j'aurais du tout mettre de côté... Sauf que j'étais bien trop à fleur de peau en ce moment pour y arriver. Les préparatifs me prenaient du temps, même si Holly avait tout pris en charge. Et comme tout futur marié, j'enchainais période de doutes et période de bonheur. Je me posais aussi beaucoup de questions sur moi: est-ce que j'étais vraiment capable de m'engager? Est-ce que j'allais lui suffire? Penaud et honteux, j'avais à peine pu regarder dans les yeux mes camarades alors qu'ils rentraient au vestiaire pour se doucher. Au lieu de les rejoindre et de devoir me justifier, je décidais de pousser l'entraînement un peu plus loin, histoire de me pardonner et de ne pas repartir sur une note négative. Quelques tirs au but plus tard, je décidais finalement de mettre fin à mon auto-torture et je descendais sur la terre ferme. Quelques étirements plus tard et j'entrais dans les vestiaires. Un soupir s'échappa d'entre mes lèvres alors que j'enlevais mes vêtements dans l'optique de trouver du réconfort sous la douche.
Sauf qu'évidemment, le destin était parfois un putain de farceur. Le seul mec qui était resté plus longtemps se trouvait être mon ex, Caël. Si j'avais soigneusement évité d'avoir à lui parler, c'était que notre dernière dispute m'était restée en travers de la gorge, et que, ma fierté aidant, je refusais de faire de nouveau un pas vers lui. Pourtant, on pouvait dire que les tensions s'étaient quelque peu apaisées entre Sasha et moi, il n'y avait donc aucune raison pour que nous continuions à nous éviter... Si j'étais tout à fait honnête, je dirais que notre séparation m'avait réellement affectée, et que, malgré tout, j'avais encore quelques sentiments pour lui. D'ailleurs, mon estomac se contractait presque instantanément dès que je croisais sa route. Décidant d'ignorer mon ex pour céder au réconfort de l'eau chaude, je fermais les yeux quelques secondes. Une douche, c'était vraiment le pied. Ayant soudain l'impression d'être observé, je posais mes yeux clairs sur Caël, qui en fit de même. Nos regards se croisèrent et très franchement, on devait avoir l'air de deux cons, comme ça, à se regarder sous la douche. Pas que la vue me déplaisait, bien au contraire. Mais l'instant était cocasse. Et la tension palpable. J'hésitais pendant un moment à simplement partir. Parce qu'apparemment aucun de nous ne semblait prêt à faire le premier pas... Sauf que... J'étais moi. Et Merlin savait que je ne pouvais pas m'empêcher d'ouvrir ma gueule dès que je pouvais. Le jour où j'arrêterais de parler, là, il faudrait s'inquiéter. Esquissant un sourire en coin, je lui demandais d'une voix amusée: "C'est bon, tu t'es bien rincé l'oeil, Muller?" J'utilisais sciemment son nom de famille pour essayer de garder une certaine distance entre nous, mais dans le fond, je savais bien que c'était inutile. L'attirance que nous ressentions l'un envers l'autre était flagrante. L'eau qui ruisselait sur ma peau me délassait quelque peu, et je grimaçais en sentant une tension dans mes épaules. Entraînement de merde. "J'suis désolé pour l'entraînement, j'ai vraiment tout foiré aujourd'hui" que je balançais comme ça, plus pour moi-même que pour lui. J'avais envie d'ajouter que j'avais l'esprit ailleurs, mais ça, il en avait surement rien à foutre. En soi, c'était un entraînement plutôt individuel donc Caël n'avait pas eu à pâtir de mon coup de mou, mais n'empêche que ça n'augurait rien de bon pour les prochains matchs, et donc que je devais me ressaisir.
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Re: Douches communes - Sullivan Phelps
Ven 30 Mar 2018 - 16:59
Bon sang, qu'est-ce qu'il faisait là ? J'étais pourtant persuadé d'être le dernier de l'équipe à rejoindre les vestiaires et c'était raté, finalement il était encore là. Il avait certainement dû continuer à s'entraîner alors que l'on avait tous fini, c'est vrai que je ne l'avais pas vu descendre de son balai. Il fallait vraiment que ça tombe sur moi, ça serait arrivé à n'importe quel autre membre de l'équipe, je n'aurai pas tiqué autant, mais là c'était quand même mon ex. Et on ne pouvait pas dire que c'était juste un coup d'un soir non. Nous avions d'abord été des sexfriend avant d'aller plus loin et de réels sentiments s'étaient noués, les rares sentiments que j'ai pu développer un jour d'ailleurs. On s'était mis ensemble et en soi tout allait bien, jusqu'à ce que lui et Sasha s'embrouillent. J'avais dû faire un choix, j'avais essayé de lui expliquer, mais c'était parti en cacahuète. On se ressemblait trop pour que ça se finisse paisiblement ou dans une attitude intelligente, non, il avait fallu qu'on se déchire, qu'on se dispute et que l'un comme l'autre nous prononcions des mots qu'on ne pensait pas. Depuis ce jour, la tension était toujours palpable, on ne s'adressait jamais la parole, à peine un salut au détour des vestiaires avant un match. J'évitais son regard et au fond même si je ne me l'avouais je savais pourquoi j'avais tant de mal à passer au-dessus de cette dispute inutile. Tous les sentiments n'avaient pas disparu. Il en restait encore mais je les avais étouffé avec ma fierté, et il fallait avouer que celle-ci était assez imposante car elle avait parfaitement réussi le travail. Mais me retrouver seul face à lui ne m'aidait pas.
J'aurai très bien pu l'ignorer, comme je l'avais toujours fait depuis cet épisode, après tout nous avions tous les deux refait nos vies, il allait se marier, je collectionnais les filles et les mecs. Deux vies qui s'étaient séparés dans des directions opposées, mais l'attraction était toujours là, je le sentais. D'ailleurs, quand nos regards se sont croisés, cette tension était réapparue. Qui ferait le premier pas ? Je n'étais pas décidé à le faire, et vu mon caractère sanguin il valait mieux. Une vraie tête de mule, faut pas trop me chercher sinon je peux partir très vite en vrille. La douche aurait pu se terminer comme ça, dans le silence, chacun repartant de son côté, mais il avait fallu qu'il l'ouvre. C'était tout lui ça il était incapable de rester silencieux. Comme s'il prenait un malin plaisir à me provoquer. Il pensait vraiment que je me rinçais l'oeil ? Bon il était toujours aussi mignon, je ne pouvais pas dire le contraire, ça faisait longtemps que je ne l'avais pas vu dans cette tenue mais la vue était toujours aussi agréable. Il avait mûri je trouve. Mais non je ne me rinçais pas l'oeil.
Tiens je pensais que j'avais une hallucination ... Je ne rêve donc pas c'est bien le grand Phelps qui est me reluque également. Ca va j'ai pas trop changé ?
Délibéremment, pour le provoquer et répondre à sa remarque, je me tourne comme si je lui montrais une tenue sauf qu'en l'occurrence j'ai assez peu de vêtements sur moi. Il employait mon nom de famille, je ferai de même, hors de question que je me montre tendre ou que j'esquisse le moindre rapprochement. Bon d'accord, je faisais exprès de m'exhiber, de toute façon on était sous les douches alors à quoi bon faire semblant d'être pudiques ? Vu sa grimace, lui aussi avait des courbatures à cause de l'entraînement. S'ils avaient encore été ensemble, je l'aurai massé. Mais maintenant il a un masseur attitré pour ça ! Il n'avait qu'à lui demander son aide. Ce qui me surprit par contre était son excuse pour ses performances à l'entraînement. Qu'est-ce qui lui prenait ? Je le connaissais tellement fier que je ne m'attendais pas à ça.
Oh tu sais on a tous des bons et des mauvais jours... Ca ira mieux la prochaine fois, je te connais, tu sais te ressaisir... Tu vas pas te laisser abattre par quelques courbatures et un mauvais entraînement hein, ça ne te ressemble pas.
Faisons un pas. Soyons gentil. Un peu. Pas trop non plus, je ne suis pas un faible mais je sais me montrer gentil quand il le faut. Sully était un bon joueur, je ne pouvais que le reconnaître, alors je ne vois pas pourquoi ça n'irait pas mieux. Tout lui souriait : l'amour, bientôt un mariage, les amis, le quidditch, alors de quoi se plaindrait-il ? Et puis de toutes mes façons, le rassurer ne me coûte rien et je suis presque sûr qu'il n'a dit ça que pour éviter qu'un silence ne s'installe. Il n'attendait peut-être pas de réponse. Il pouvait toujours ignorer ce que je venais de dire de toute façon. Je refermais doucement les yeux pour passer ma tête sous l'eau, pour ne pas donner l'impression d'attendre une réponse ou une suite à cette conversation étrange.
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Re: Douches communes - Sullivan Phelps
Mar 3 Avr 2018 - 19:40
Sérieux, il avait fallu que ce soit lui. Lui et pas un autre. Et bien sûr, je n'avais pas pu l'ignorer et m'en aller. Non, je devais faire mon Sully, comme d'habitude. Oh je voyais bien que je le faisais chier à engager la conversation. Peut-être que mon camarade Wright n'avait pas envie de me parler. Ou peut-être qu'il était dans le même cas que moi et qu'il savait qu'en entamant une conversation, ça risquait de tourner mal. Comme si ni l'un ni l'autre n'avions vraiment tourné la page... Je soupirais en levant les yeux au ciel alors qu'il répondait à ma remarque moqueuse en s'exhibant face à moi. Sérieusement. Ce mec allait me tuer. Pas que ça me gênait, bien au contraire. Cela m'amusait même. Et le Muller était carrément bien foutu. C'était de famille apparemment - son cousin n'était pas mal non plus, dommage... Je le reluquais de bas en haut sans aucun complexe, un léger sourire au coin des lèvres. Puisqu'il s'offrait à moi, autant en profiter, non? Il n'y avait pas de mal à admirer une belle vue, Othello serait le premier à être d'accord. En réalité, il n'avait pas tellement changé Caël, il était toujours aussi beau. Et j'appréciais ce que je voyais. Haussant les épaules comme pour répondre, je finis par lâcher doucement: "Mouais... Pas trop. Mais c'est pas une ride que je vois sur ton visage, là? Fais attention, la vieillesse te guette. Bientôt les cheveux blancs." Moqueur. Provocateur. Mais ça m'avait manqué de l'emmerder un peu. Perdant quelque peu mon sourire, je levais un moment un regard presque triste sur lui. J'ouvrais la bouche comme si j'allais rajouter un truc, mais je me ravisais au dernier moment. C'était stupide. Tu m'as manqué. Voilà ce que j'aurais aimé dire. Des paroles bien trop dures à exprimer quand la fierté s'en mêlait. Mon coeur se serra doucement et je me concentrais sur l'eau chaude à nouveau.
Pourtant je ne réussis pas à rester silencieux très longtemps. Et si je n'attendais pas vraiment de réponses, le fait qu'il essaie simplement d'être compatissant me faisait chaud au coeur. Au moins il ne m'avait pas envoyé chier. Ni ignoré. L'indifférence était pire que tout pour moi. Encore une fois, je ne l'avouerai jamais mais ces petites joutes verbales m'avaient manquées... Je vis mon ex fermer les yeux à nouveau, comme s'il cherchait à couper court à toute nouvelle réponse. Dans le fond, j'aurais pu partir maintenant, et rejoindre mes camarades dans la salle commune... Mais c'était trop bête. Trop con de s'ignorer alors qu'on pouvait renouer. Au moins essayer. Passant une main dans mes cheveux pour les remettre en arrière, je soupirais à nouveau. Ne sachant comment tourner la chose pour ne pas raviver cette tension qu'il y avait entre nous, j'attendis d'être prêt. Ou d'en avoir l'impression... "Ecoute... C'est stupide, non? On va pas passer notre vie à s'éviter... Je...regrette la façon dont ça s'est terminé. Vraiment." Bien sûr je n'irais pas jusqu'à dire que j'étais désolé pour ce que j'avais dit ou pu faire. De toute manière, ce n'était pas à moi de m'excuser. Pourtant, ça me rongeait vraiment de ne pas pouvoir être moi-même avec lui. De devoir marcher sur des oeufs pour ne pas éveiller sa colère. Il était comme moi, le Muller, beaucoup trop fier. "Tu me manques." que je soufflais plus que je ne le disais. Un murmure à peine. Mon ton était plus que sincère. Bien entendu, j'allais bientôt me marier et, j'aimais réellement, profondément Othello. Mais Caël me manquait. Nos conneries, nos moments à deux, nos disputes même. A deux, nous étions un feu d'artifice. Et tout ça me manquait. Parce que j'aurais aimé le garder auprès de moi au moins comme ami. N'osant pas le regarder de peur de sa réaction, je finissais de rincer mes cheveux, la boule au ventre.
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Re: Douches communes - Sullivan Phelps
Jeu 5 Avr 2018 - 10:54
Quelle idée j'avais eu de vouloir prendre une douche aussi longue après l'entraînement ? J'aurai pas pu faire comme tout le monde, prendre une douche rapide et manger mon sandwich après sur la route du retour ? Non il avait fallu que je prenne mes aises sous une douche brulante à souhait et maintenant je me retrouvais avec mon ex sous ces mêmes douches, complètement nus. Il y a quelques temps la situation aurait pu être cocasse mais là j'avais beaucoup moins envie d'être dans cette situation. Mais j'étais Caël, et alors que Sully ne pouvait s'empêcher d'ouvrir sa bouche, moi je ne pouvais m'empêcher de faire mon coq. Lui comme nous avions des egos quelque peu surdimensionné, et cette scène en était la preuve. Bon d'accord je l'avoue savoir que mon ex prochainement marié était en train de me mater sous toutes les coutures étaient une petite victoire personnelle, car je voyais bien que ses yeux n'étaient pas inactifs et profitaient bien du spectacle. Il avait bien raison, et à vrai dire je ne me gênais pas non plus à le regarder ailleurs que dans les yeux. Il était vraiment bien foutu, encore plus qu'à l'époque, alors pourquoi me gêner, c'est lui qui allait se marier, moi j'étais libre comme l'air. Mais il peut pas s'en empêcher ! Au final j'avais limite l'impression que cette dispute n'avait jamais eu lieu vu comment il se montrait taquin. Il ne savait donc pas que c'était fini tout ça ? Qu'il ne pouvait plus me parler avec cette désinvolture ? Vu ce qu'il avait dit la dernière fois où l'on avait eu une vraie discussion, il avait perdu ce droit, il avait été trop loin. Moi aussi mais jamais je ne le reconnaîtrai.
Une ride sur le visage ? C'est pas vraiment mon visage que t'as maté pourtant Phelps. Mais t'inquiète, je suis sûr que j'aurai toujours autant de succès même avec des cheveux blancs.
Pourquoi je suis puérile comme ça ? A croire que j'essaie de le rendre jaloux en lui faisant bien comprendre que depuis notre rupture je me suis pas mal amusé. Et puis je croyais que tu aimais les vieux. Ca me démangeait de lui sortir ces mots, lui qui était fiancé à l'ancien prof de théâtre semblait préférer la maturité désormais. J'avais beaucoup de mal à l'imaginer marié, je l'avais connu tellement frivole et insouciant... Mais son regard était bizarre. Quand tout se passait bien entre nous, il était rieur. Suite à la dispute il était tout le temps en tension, agacé ou alors embarassé, mais c'était bien la première fois que je le voyais le regard triste. C'était quand même pas à cause de l'entraînement de Quidditch ? Je pouvais comprendre qu'il se mettait la pression, mais on avait tous des mauvais jours, si j'avais dû déprimer parce que j'avais fait un mauvais entraînement je me serai passer la corde au cou à plusieurs reprises. Il devrait déjà être content que j'essaie de le consoler, c'est pas trop dans ma nature de faire ça à part avec ma famille, je suis plutôt le genre de mecs dur qui ne laisse passer aucun sentiment, et j' »ai même parfois du mal à communiquer autrement que par l'humour ou la drague. Pour une fois je fais un effort alors souris bon sang !
Par Merlin, limite j'aurai du demander à ce qu'il ne réagisse pas et nous laisse finir nos douches en paix, lui retournant dans son petit ménage heureux et parfait et moi dans ma collection de trophées d'un soir. Mais c'était plus fort que lui, il fallait qu'il l'ouvre. Tout le temps. Tu pouvais pas juste me laisser en paix ? Qu'est-ce qui lui prend ? Lui qui est aussi fier le voilà qu'il se met à regretter la manière dont ça s'est fini entre eux ? Je dois répondre quoi à ça moi ?
De toute façon c'est pas comme si on allait passer notre vie ensemble hein, tu seras vite tranquille, et dès qu'on aura fini nos études on ne sera plus obligés de se voir aussi souvent, si ça peut te soulager. J'avoue que tes derniers mots avaient été assez durs... Et … je suis désolé aussi pour ce que j'ai pu dire...
j'en attrape une suée, devoir dire à mon ex que je regrette mes paroles c'est limite trop pour moi. Ma fierté en prend un coup, mais je dois bien avouer au fond de moi que si je lui avais pas dit qu'on devait rompre vu que Sasha était mon cousin, on ne se serait jamais disputé. Bon je n'avais pas apprécié qu'il dise que j'étais un gamin immature, mais lui non plus n'avait pas dû apprécier que j'avais dit qu'il faisait sa précieuse et qu'il ne pensait qu'au pied que je lui faisais prendre. Oui légèrement dans l'excès comme toujours. Le coup suivant m'estomaque. J'ai bien entendu ? Je ne suis pas sûr à cause du bruit de l'eau et du fait qu'il l'ait murmuré mais il a dit que je lui manquais ? Mais il est sérieux ou quoi ? Le mec allait se marier, il avait refait sa vie et il attendait maintenant qu'ils soient tous les deux à poil dans les douches pour lui dire que je lui manquais ? Il avait pris des champignons hallucinogènes ou quoi ? Il exagère de me dire ça franchement, je lui ai rien demandé moi ! Il n'appartenait qu'à lui de me le dire avant ou de faire un pas vers moi, je n'ai jamais mangé personne. J'arrête la douche, qui a assez duré, et prend une serviette que je noue autour de ma taille. Je passe à côté de lui pour rejoindre les vestiaires vides comme si je voulais mettre un terme à la conversation ou comme si je n'avais pas entendu ses derniers mots. Oh et puis tant pis. Alors que je passe à côté de lui, je me penche vers son oreille, mon épaule contre la sienne et lui murmure Toi aussi. Sans demander mon reste je continue mon chemin vers les vestiaires. Je lui laisse pour une fois prendre les choses en main, soit on en reste là et il continue à prendre sa douche, soit il me suit et on continue la conversation.
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Re: Douches communes - Sullivan Phelps
Jeu 5 Avr 2018 - 22:16
Au fond, toute cette tension entre nous m'emmerdait. Alors oui, j'essayais mine de rien de retrouver cette manie de le provoquer, de le titiller pour voir jusqu'où je pouvais aller sans qu'il ne s'énerve. Je voyais bien que je le faisais chier en engageant la conversation. Peut-être aurait-il aimé que je le laisse tranquille sous la douche. Seulement, le Muller devait bien se douter que sur ce point là au moins, je n'avais pas changé. Il fallait que je m'exprime. Quoiqu'il avait de la chance. D'ordinaire, j'alliais toujours le geste à la parole. Parce que les mecs tactiles comme moi ne résistaient jamais à se retrouver coller à d'autres corps, à se réchauffer au contact de peaux connues ou inconnues. Je le laissais répondre à ma pique, un sourire en coin sur le visage alors qu'il m'assurait qu'il sera toujours aussi sexy avec des cheveux poivre et sel. En soi, c'était la pure vérité. Il était un pur beau gosse en tant que jeune homme, il fera un adulte viril et sexy à n'en pas douter. Mes pupilles appréciaient déjà le spectacle maintenant. Oh je savais qu'il ne manquait pas une occasion de me rappeler toutes les aventures qu'il avait pu avoir depuis notre rupture. Et si j'avais l'air de m'en foutre, cela me titillait tout de même l'estomac. Parce que pendant un moment, il avait été à moi. Ce qui en soi était un exploit. Car Caël était séduisant et ne résistait pas à un joli minois. Alors avoir réussi à ne l'avoir que pour moi, même pour un court moment, était exceptionnel. Je ne répondais rien, me perdant à nouveau dans cette triste mélancolie qui m'avait prise en le revoyant. Avec mes angoisses habituelles et cette peur de ne pas être à la hauteur du mariage. A la hauteur de cet amour que je ressentais pour Othello. Je lis de l'agacement sur son visage alors qu'il m'écoute regretter notre relation. Il n'avait pas l'air de comprendre. Etait-il si borné, si agacé qu'il ne pouvait se rendre compte à quel point notre séparation avait été stupide! Un gamin pourri gâté, voilà ce qu'il était! Pourtant, je ravalais ma réplique acide au dernier moment... Il venait de... s'excuser? Impossible, j'avais du rêver. Ou alors... Il regrettait vraiment? Le grand Caël avait donc des sentiments. Perturbé par sa réponse, je restais interdit, me contentant de le regarder avec un air un peu perdu. En vérité, je ne savais pas quoi dire. J'avais mes tords aussi, surement. Et s'il m'avait fait mal en me larguant sous prétexte "qu'il était fidèle à son cousin", je devais aussi l'avoir blessé en l'insultant. C'était sous le coup de l'émotion. Et Merlin savait que je pouvais être virulent quand je m'énervais...
Me tournant vers le mur, je me sentais triste. Et j'en avais gros sur le coeur. Alors je murmurais ces quelques mots qui faisaient écho à cette peine lancinante. Je n'avais pas grand espoir qu'il les ai entendus. Et même si c'était le cas, probablement qu'il en aurait rien à carrer. J'avais conscience que tout cela sortait bien trop tard. Il devait me prendre pour un idiot, à devenir aussi sentimental. Mes sentiments à fleur de peau en ce moment ne m'aidaient pas tellement à garder la tête froide... Je soupirais doucement, les yeux fixés sur le mur, quand un frisson parcourut mon échine. Caël venait de se rapprocher. Sa peau contre la mienne me faisait l'effet d'un électrochoc, et je me figeais, n'osant même pas tourner la tête de peur de croiser son regard. L'instant, fragile, était hors du temps. Et lorsque ses mots résonnèrent à mon oreille, je me sentis frissonner à nouveau. Lui aussi. Il commença à partir, et je restai immobile quelques secondes. Avant d'attraper la première serviette venue, de l'enrouler autour de mes hanches et de le suivre.
Je le rattrapais rapidement avant d'attraper son bras pour le retenir. "Attends." J'attendis qu'il se tourne vers moi, ma main restant sur son bras comme dans une tentative un peu stupide de le retenir. "Tu crois qu'on pourrait... être amis? Tu sais, ce n'est pas parce que je vais me marier que... je vais t'oublier. Tu comptes pour moi, tu as toujours compté pour moi." C'était très sincère après tout. Probablement que ça allait l'agacer, voir l'énerver. Mais je devais au moins essayer d'aller vers lui. D'arranger les choses entre nous. Rester sur cette tension ne me plaisait pas.
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Re: Douches communes - Sullivan Phelps
Sam 7 Avr 2018 - 16:41
Des mois et des mois qu'on ne s'était pas reparlé et lui la première chose qu'il pense à faire c'est m'envoyer des vannes dans la figure. Typique de Phelps tout ça, et même si je donne l'impression que ça m'ennuie en réalité j'aime ça, son côté espiègle, ça m'amuse, ça me rappelle de bons souvenirs. J'étais venu prendre tranquillement ma douche, mais au final, ça ne me déplaisait plus tant que ça d'y être avec lui. Bon les tensions étaient encore là, mais je pouvais déjà me rincer l'oeil et en plus si on pouvait aller au-delà de nos egos respectifs pour avancer ça pouvait être utile. Et puis mince, qu'est-ce qui lui a pris à l'époque de s'énerver comme ça ? Il pouvait comprendre non ? Sasha c'était mon bro, mon âme sœur fraternel, je ne pouvais pas lui préférer mon copain. Il aurait dpu comprendre que leurs différends allaient forcément avoir un impact sur notre relation non ? Et pourtant non pour lui je n'étais qu'un gamin immature qui n'arrivait pas à voir sur le long terme, qu'en réalité je me servais de Sha comme d'une excuse pour pouvoir aller voir ailleurs sans me sentir coupable envers lui... Que des balivernes, et franchement ça m'avait mis hors de moi qu'il réagisse comme ça. J'avais voulu lui expliquer tranquillement mais il ne était incapable j'ai l'impression. Et pourtant même en colère contre lui, je le trouvais toujours aussi mignon. Aujourd'hui les tensions étaient différentes, mais le voir dans ce lieu si intime me rappelait pourquoi je l'avais aimé. Oui aimer, un mot étrange pour moi mais c'était pourtant le cas enfin je crois, je ne suis pas sûr de ce que ça veut dire. Ne serait-ce que son petit sourire là quand je lui dis que même les cheveux blancs je resterai sexy me faisait encore un peu craquer. Bon sang, il sait toujours y faire avec moi, c'est déloyal. C'est ça le défaut d'avoir le sang chaud, ça monte vite mais après ça peut redescendre tout aussi vite. Au fond j'appréciais qu'il ait fait le premier pas, mon ego m'étouffait tellement que jamais je ne l'aurai fait.
Il n'avait fait que murmurer ces quelques mots « Tu me manques », mais si l'énervement et l'agacement qu'il me sorte ça vu notre situation et surtout sa « situation », je ne pouvais pas y rester insensible. Sullivan était borné, têtu, sanguin et même virulent quand il s'y mettait mais au fond il avait un cœur immense, et s'il me disait ces trois mots c'est qu'il les pensait. C'était un sentimental au fond. Parfois je me demande s'il m'a vraiment aimé ou s'il avait juste voulu me garder pour lui seul par vantardise. Après tout, s'il m'avait vraiment aimé, m'aurait-il ignoré si longtemps ? Et pourquoi attendre une date si rapprochée de son mariage pour me dire ça ? Je lui en veux de faire ça, car je ne sais pas comment réagir. J'enrage au fond de moi de savoir qu'il a trouvé l'homme qui va partager sa vie, de savoir qui c'est et surtout qu'ils vont se marier. Le mariage … Il allait avoir la corde au cou... Je lu ien voulais pour ces mots, mais je n'y étais pas insensible. Alors je m'étais rapproché, lui offrant l'espace d'un instant le contact avec ma peau, un contact qu'il aimait à l'époque, tactile comme il est. Puis je m'en vais, et il me rattrape. Sa main sur mon bras. Par Merlin, ce contact me glace et rend mon sang bouillant en même temps. Parler ok, mais je ne sais pas si je suis prêt pour ce contact. Je le laisse faire néanmoins et le regarde dans les yeux.
J'ai compté pour toi ? Alors pourquoi tu as attendu aussi longtemps pour demander une trêve ? Tu as des remords à quelques semaines de ton mariage ? Bien sûr que tu vas m'oublier, je n'étais qu'une parenthèse pour toi, désormais c'est bon, tu as trouvé ton mari.
Et voilà, j'avais dérapé. Je n'avais pas pu m'en empêcher, le ton sur lequel j'avais dit le mot mari passait clairement pour du mépris... Il n'allait pas comprendre, comment me comprendrait-il ? Cette histoire m'agaçait, je bouillonnais intérieurement, entre une envie de fuir en courant, à deux doigts d'une rage nourrie d'ego et de tristesse, et une envie de … de quoi exactement ? Le prendre dans mes bras ? L'embrasser ? Je ne savais plus. Malgré moi, je crie presque ces mots.
Toi aussi tu comptes pour moi !
Bien plus que je ne le pensais d'ailleurs … Je pensais la page tourner, mais voilà que mon ex vient de me renvoyer dans le passé...
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Re: Douches communes - Sullivan Phelps
Mar 17 Avr 2018 - 21:47
Perdu dans mes sentiments, perturbé par les quelques mots que Caël avait glissés à mon oreille, je n'avais pas pu m'empêcher de le rattraper. De prolonger cette tentative de rapprochement. Parce que dans le fond, oui, être proche de lui m'avait manqué. C'était un peu comme un ancien drogué qui était irrésistiblement attiré par l'odeur de son ancien vice. Comme prêt à replonger avec plaisir dans ses anciennes addictions. Ma main se posa sur son bras et cela suffit à apaiser mes envies de contact. Suffit à le faire s'arrêter, à le faire me regarder. Il a l'air aussi perdu que moi. Il semblait hésiter sur la marche à suivre. Devait-il me répondre, fuire? J'avais tellement envie de m'enfuir très loin aussi... Et pourtant, mon désir de recoller les morceaux avec lui était bien réel. Comme s'il était nécessaire de faire la paix avec lui avant de me marier. C'était stupide, bien entendu. Et je sentis la colère dans sa voix alors qu'il me répondait. Colère et tristesse. Mon ancien petit-ami avait tout à fait le droit de l'être... Même si sa réflexion sur mon futur mari me fit froncer les sourcils. Je n'aimais pas qu'on s'en prenne à Othello. Il ne le connaissait pas, il n'avait pas à le juger. Ni à me juger. Dans le fond, Caël avait raison, mais buté comme j'étais, je refusais de voir combien mon comportement pouvait être inapproprié. Et comment je pouvais lui faire du mal sans m'en rendre compte. "Si je me souviens bien, tu n'as pas essayé de revenir vers moi non plus! Et laisse mon futur mari en dehors de ça, si tu veux t'en prendre à quelqu'un, prends en à moi... Et je me permets d'insister, non, je ne vais t'ou..." Sa voix, comme un cri du coeur, me stoppa en pleine phrase. Le timbre de sa voix me déchira les entrailles. Il criait mais son coeur semblait saigner face à moi. Surpris et pris aux tripes, je lâchais son bras. Je ne savais pas. Je ne pensais pas qu'il s'était autant attaché à moi. J'avais toujours cru que je n'étais qu'une passade, qu'il m'oublierait très vite dans d'autres bras, masculins ou féminins. Interdit, je ne sus que répondre pendant plusieurs longues secondes, mes pupilles posées sur lui. Deux esprits tourmentés qui se cherchaient et n'arrivaient pas à se retrouver sur la même longueur d'onde. Apparemment, il ne savait pas quoi faire non plus. Alors, mû par mon seul désir de renouer avec lui, et ne pouvant me résoudre à réfréner mes pulsions tactiles, je fis la seule chose qui me parut nécessaire sur le moment. Je le pris dans mes bras, nos peaux entrant en contact sans complexe. "Je suis désolé" fut tout ce que j'arrivai à dire, tandis que je le serrai contre moi. Le Muller pouvait bien me repousser maintenant, j'aurais eu ce rapprochement qui m'avait tant manqué. Il n'y avait aucune arrière-pensée dans mon geste, c'était juste l'expression de mon affection sincère pour lui. Après tout, j'étais bien connu pour ne pas être avare de gestes affectifs.
- Caël Mullerwild bear free heart
- » parchemins postés : 1801
» miroir du riséd : Christopher Mason
» crédits : tearsflight
» multinick : Margaret, Jules et Verena
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Re: Douches communes - Sullivan Phelps
Mer 18 Avr 2018 - 14:18
Je ne sais pas à quoi on jouait lui et moi. Notre histoire était finie depuis longtemps, on ne se parlait plus, on s'évitait même, et voilà qu'au détour d'une douche imprévue, on se retrouvait à deux, à reparler du passé. Il semblait vouloir renouer avec moi, retrouver notre amitié, et je ne savais pas comment réagir face à ça. Je l'avais tellement aimé. Il semblait ne pas le savoir, mais il avait vraiment compté pour moi. Alors oui, imaginer redevenir ami avec mon ex avec qui ça s'était si mal terminé alors que lui-même allait se marier, ça me rendait étrange. Non pas que j'ai pu imaginer un jour me marier avec Sully … Non je chasse cette idée de ma tête, je n'ai jamais envisagé me lier comme ça avec qui que ce soit, je sais que j'y serai bien obligé par mes parents, mais je ne l'ai envisagé... Et pourtant, lui il s'est lancé. Il va se marier. Je devrais être content pour lui mais je n'y arrive pas non. Non je préfère de loin sentir sa main sur mon bras. C'est bête et en réalité ça me met encore plus en colère d'éprouver du réconfort avec ce contact. Et comme d'habitude j'avais été trop loin. Je ne savais pas la fermer ni même taire ce que je pensais et en général quand ça sortait ce n'était pas de la plus belle des façons. C'est mon côté colérique ça, je suis sanguin, je ne peux pas m'en empêcher. Lui non plus d'ailleurs. Je n'aurai pas du parler de son futur mari, ça l'avait vexé, je l'avais vu à son regard, je le connaissais tellement. Je n'aurai pas dû parler de lui comme ça, mais ça jamais je ne l'avouerai, j'étais bien trop fier pour ça. Et lui aussi. D'ailleurs, ma pique avait fait mouche. Il s'énerve, comme à son habitude, comme lorsque l'on a rompu. Enfin, comme lorsque j'ai rompu, car je dois bien avouer que c'était de ma faute tout ça. Oui je n'ai pas essayé de revenir vers lui, mais pourquoi l'aurai-je fait ? Ils étaient toujours en froid avec Sha jusqu'à aujourd'hui, je n'allais donc pas revenir vers lui alors que j'avais rompu à cause de cette tension. Il s'énervait, mais quand je lui ai crié qu'il comptait pour moi, ça l'avait stoppé net. Je n'avais pas contrôlé la façon dont je le lui ai dit. Je ne voulais pas transmettre autant de sentiment dans cette phrase et pourtant, Sully s'était arrêté net.
Il avait l'air tellement surpris que sa main s'était détaché de mon bras. Je regrettais déjà ce contact, mais j'étais trop en colère et sur les nerfs pour le montrer. Mon corps était sous tension, mes épaules étaient contractées à cause de tout ce stress. Il me rendait nerveux. Il restait là, penaud et interdit. J'aurai du la fermer, je ne voulais pas qu'il sache ce que j'avais pu ressentir, j'avais tout fait pour le cacher, mais me retrouver là face à lui sans défense avait suffi pour faire tomber toute ma résistance. Et maintenant je m'en voulais. Et pourtant, il finit par réagir. Avant qu'il ne me laisse le temps de réagir, je me retrouvais dans ses bras. Il avait toujours aimé le contact tactile. Je le savais, et j'en profitais bien à l'époque, par des petites caresses dans le dos quand nous n'étions qu'à deux, ou juste mes doigts effleurant les siens pour lui donner envie de la saisir. Et voilà qu'il me prenait dans ses bras. Nous étions toujours aussi peu vêtu, juste d'une serviette, et pourtant, nos corps se collaient sans aucune pudeur, sans réticence, comme s'ils se retrouvaient enfin depuis un temps bien trop long. Je devais bien l'avouer, ce contact m'avait manqué, tout mon corps le ressentait car il avait suffi qu'il me prenne dans ses bras pour que je me calme. Comme à l'époque, quand l'un de nous deux étions énervé, il suffisait d'un câlin pour nous calmer. Et voilà qu'il se disait désolé.... Le mariage à venir l'avait-il rendu mature à ce point ? Il avait tant changé... J'aurai pu le repousser, et me rhabiller et partir. J'aurai pu et j'aurai dû. Faire un câlin aussi peu vêtu à un homme bientôt marié n'était pas respectable. Avant, j'aurai profité de cette étreinte pour l'embrasser dans le cou, mais aujourd'hui il m'aurait repoussé, j'en étais sûr, et pourtant, ce souvenir me demandait qu'à être ravivé. Mais je me contrôlerai. A la place, je confirme cette étreinte et le serre dans mes bras. Ma pudeur envolée, je place mes bras dans son dos, un sur ses reins et l'autre au travers du haut de son dos, ma main se finissant dans son cou. Et je le serre fort. Oui je t'ai aimé. Et peut-être que je t'aime encore un peu.
Je suis désolé aussi Sully... Je … je n'aurai pas dû parler de ton fiancé comme ça, mais ça me fait bizarre... Nous deux c'était fort et … je suis peut-être un peu jaloux...
Me confier, je ne le faisais jamais, mais là, dans cette intimité, nos peaux collées l'une à l'autre, je ne pouvais pas lui cacher ce que j'avais sur le cœur. Je ne sais pas du tout comment il prendra cette confession... J'espère qu'il ne le prendra pas mal, je ne me suis pas ouvert à lui pour qu'il me rejette comme on avait pu s'éviter ces derniers mois... Nous n'étions pas fait pour être aussi distants, nos corps le savaient, et nos cœurs aussi peut-être...
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Re: Douches communes - Sullivan Phelps
Lun 30 Avr 2018 - 22:57
Comme quoi, même après plusieurs mois de relations, nous étions encore capables de nous surprendre l'un l'autre. Nos caractères similaires nous avaient rapprochés, puis séparés. Trop susceptibles, trop impulsifs. D'ordinaire, je ne pardonnais jamais. J'étais plutôt du genre rancunier. Du genre qui n'oublie jamais et reste campé sur ses positions jusqu'au bout. Mais dans ce cas, c'était différent. Même si j'avais mis du temps à l'admettre, j'avais aussi mes tords. Mes paroles l'avaient blessé, bien plus que ce que j'aurais pu imaginer... Peut-être justement parce qu'il était réellement et profondément attaché à moi. Dire que je pensais être celui qui était le plus... amoureux? Mais était-ce de l'amour que j'avais ressenti pour lui? Pour Othello, mes sentiments étaient intenses, forts, profonds, tels que je n'avais jamais ressenti auparavant... A côté, mes anciennes relations me paraissaient presque fades. Pourtant, cette rencontre, aujourd'hui, avait suffi à ébranler tout ce que je croyais. Car il était clair que Caël n'était pas vraiment sorti de mon esprit. Que quelque part, il avait toujours une place près de moi, dans mon coeur. Un peu niais dis comme ça. Ce câlin que je lui offris fut une vraie révélation. Il m'avait réellement manqué. Le serrant contre moi, je m'enivrais de son odeur, familière et rassurante. Ces étreintes étaient le seul moyen de se calmer l'un l'autre quand nous étions ensemble. Un doux frisson parcourut mon échine alors que ses bras prenaient place dans mon dos pour me serrer contre lui. Pendant quelques minutes, perdus dans les bras de l'autre, nous étions comme accrochés à une bouée de sauvetage. Je ne voulais pas vraiment le laisser partir. Je voulais qu'il soit un peu à moi. Encore un peu. J'en avais rien à foutre que nous soyons peu vêtus. N'importe qui aurait pu penser que j'étais prêt à tromper Othello, à mettre en péril mon mariage. Mais c'était faux. Je connaissais mes limites. Embrasser des mecs en soirée ne voulait rien dire. Enlacer mon ex, n'était qu'une façon de faire la paix avec lui. Du moins, j'essayais de m'en persuader.... Sa voix me parvint, sincère et vibrante d'émotions. Le fait qu'il se confie à moi me toucha énormément. Je savais que contrairement à moi, il n'était pas du genre à s'épancher sur ce qu'il ressentait. Moi, j'avais besoin de parler, d'extérioriser... Je soupirais doucement, me décollant de lui à contre-coeur. Prenant son visage entre mes mains, je plongeais mon regard dans le sien, un fin sourire sur les lèvres. "Jaloux, hein?... Je suis flatté... Écoute, toi et moi, c'était vraiment fort, c'est vrai... Même si j'ai Othello maintenant, j'aimerais qu'on retrouve notre complicité." Car je ne pourrais pas supporter d'être encore en froid avec toi. J'ai encore besoin de toi. Mes yeux parlèrent pour moi. Puis, lentement, je vins poser délicatement mes lèvres sur les siennes, en un baiser léger et tendre. Juste en souvenir du bon vieux temps. Juste pour montrer à quel point il compte encore pour moi. "T'es le bienvenu au mariage si tu veux venir... Je serais heureux que tu sois là." Même si je me doutais qu'après la confession qu'il venait de me faire, cela le ferait plus souffrir qu'autre chose de me voir être heureux avec un autre homme. Me forçant alors à m'éloigner, je le regardais une dernière fois dans les yeux, avant d'aller récupérer mes affaires et de m'habiller en silence, non sans lui jeter des regards de temps à autre. Une fois prêt, je me retournais vers lui. "A bientôt, Caël..." que je lui lançais, comme une promesse qu'on se reverrait très prochainement. Car sans le vouloir, j'étais un peu accro à sa présence. Je finis alors par partir, bien conscient de toute la complexité de la relation qui me liait au Muller...
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Re: Douches communes - Sullivan Phelps
Mer 2 Mai 2018 - 10:55
J'étais une vraie tête de mule, et il fallait avouer que mon ego était souvent mal placé, mais face à lui j'étais sans défense et au fond ça me mettait assez mal à l'aise. Cela faisait des mois que je l'évitais soigneusement, et lui en faisait autant, nos regards étaient froids et on s'ignorait royalement, mais il avait suffi de cet épisode seul à seul pour que mes barrières tombent aussi facilement que sous l'effet du vent. Je détestais cette faiblesse au fond de moi. Je ne voulais surtout pas lui montrer à quel point il avait compté pour moi mais peut-être qu'au fond je ne m'en apercevais moi-même que maintenant ? J'avais tout fait à l'époque pour faire comme si notre rupture ne m'avait pas touché, j'avais enchaîné les relations d'une nuit, me prouvant à moi-même que ce n'était qu'une passade, mais finalement la vérité me rattrapait au plus mauvais moment. Je l'avais aimé, ça c'était sûr, et peut-être même que j'éprouvais encore des sentiments pour lui mais ça j'étais bien loin de bien vouloir me l'avouer. Ce n'est pas maintenant qu'on me changera après tout. Même avec Primerose, j'étais sûr d'être passé à autre chose, mais là en cet instant je savais bien que non. Il m'avait manqué, tout en lui m'avait manqué, ses petites pics, son regard profond, et puis ses câlins. Cette étreinte entre nos deux corps me rappelait tant de souvenirs que je ne pouvais pas cacher que j'appréciais ce contact. J'appréciais sentir la chaleur de son corps sur le mien, la douceur de sa peau ou encore son parfum. Comment aurais-je pu l'oublier après tout ? Je le serrais contre moi et lui en faisant tout autant. C'était comme si nous avions tous les deux été privés d'oxygène trop longtemps et que nous venions enfin de tomber sur une bouteille pleine de cet air si précieux. Cette étreinte était longue et à vrai dire je ne faisais même plus attention au temps qui s'écoulait, ou même à nos tenues. Non j'étais juste calme et serein dans ses bras, comme c'était le cas à l'époque, à l'époque où nous n'avions pas besoin de plusieurs mois pour nous réconcilier, ou juste un sourire de l'autre faisait rire l'autre et le faisait sortir de sa moue râleuse, où tout était plus simple et où je savais répondre à ses besoins de contact tactile. Et pourtant cette étreinte, je le savais, n'était qu'une goutte d'eau dans l'océan qui nous séparait encore, un océan qui arrivait à grand pas : son mariage. Je ne sais pas ce que penserait son fiancé de voir Sully faire un câlin à son ex, mais à vrai dire je m'en fichais. Et je ne lui dirais jamais. J'étais peut-être jaloux au fond, mais je ne voulais que son bonheur, même si c'était sans moi... Au moins semblait-il vouloir m'accorder encore un peu de complicité comme avant ?
Apparemment il voulait lui aussi qu'on la retrouve. Tout dans ses gestes respiraient la douceur, et je fus surpris quand il prit mon visage entre ses mains. Je me perdais dans ses yeux et pour une fois je le laissais parler, sans répondre, car je n'avais pas besoin de répondre, j'espérais que mes yeux parleraient pour moi. J'avais besoin de lui, et il le savait, je lui avais dit. Contre toute attente, cette rencontre inattendue allait peut-être nous rabibocher... Je ne savais pas s'il avait compris le message mais ma surprise fut grande quand je sentis ses lèvres sur les miennes. Son baiser était tendre et délicieux, il me rappelait tant de souvenirs, trop de souvenirs. J'avais envie de lui rendre ce baiser, mais je savais que ce n'était pas correct. Peut-être était-ce un baiser d'adieu de sa part ? Je l'ignorais, mais je me laissais apprécier le goût de ses lèvres, elles aussi m'avaient manqué. Il voulait que je vienne à son mariage après ça ? Mais comment le pourrais-je ? Le voir épouser Othello après ce baiser, après ces retrouvailles ? Mais j’acquiesçais à sa demande. Si ça le rendait heureux, alors je viendrais. Je resterai dans mon coin mais je serai là pour lui, car il pouvait compter sur moi. Toujours. Ses yeux accrochèrent une dernière fois les miens avant qu'il n'aille se rhabiller, tandis que je faisais de même. Le moment avait été tellement fort qu'aucun mot n'aurait pu être à la hauteur de ce qu'il venait de se passer. Je le regardais en biais tout comme lui, jusqu'à ce qu'il s'en aille.
A bientôt Sully...
Il était parti. Mais je savais que ce n'était pas fini, nous venions de retrouver notre vieille complicité. Notre relation était étrange et complexe, moi qui pensais qu'elle était finie je me trompais. J'avais encore des sentiments pour lui, enfin peut-être. J'avais été faible, j'avais baissé ma garde, et je le payais. Je sentais le goût du sel sur mes lèvres, signe d'une larme qui avait coulé involontairement. Heureusement, Sullivan n'était déjà plus là pour le voir. Au fond de moi plusieurs émotions se battaient : la joie de l'avoir retrouvé, la tristesse de l'avoir perdu au profit d'un autre, la colère d'avoir parlé de mes sentiments. Ce fut ce dernier qui fut le plus fort. Avant de partir, le visage contracté sous la colère, je donnais un coup de poing dans le mur à côté de la porte avant de sortir. Le mur ne bougea pas d'un point, mais moi, j'étais bon pour aller voir l'infirmerie avant de rentrer chez moi...
FIN
L'amour est plus fort que tout
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