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my life is going on ㄨ gidelmina
Dim 29 Avr 2018 - 23:31
my life is going on
gidelmina
When I saw you for the first time, days were running by, wheel spinnin' high. I was lost in every message, collecting all your different pieces, felt like a secret. When I saw you for the second time, pain slowly dries, love lost its pride. Be careful as you leave. And there's enough of giving and everybody hurts when I'm here with you.
« I won’t. I won’t send you an owl. Just say what you have to say and let’s get it over with. » Cruelles paroles. Mots parmi d'autres, qui avaient franchi tes lèvres la dernière fois que tu avais croisé Whilelmina, revenue telle un fantôme de ton passé. Le temps s'était écoulé depuis cette entrevue inattendue, et tu avais eu plus que le temps de ressasser cette histoire et ce qu'elle signifiait. Pas au début, bien sûr. Les jours qui avaient suivi le retour de l'ancienne Summerbee, tu les avais passé au chevet de ton fils, Faolan, qui était tombé malade. Rien de très grave, rien d'alarmant, mais assez important pour que cela t'occupe l'esprit jusqu'à t'assurer qu'il était totalement rétabli. Ces jours-là, tu les avais également passé aux côtés de la mère de ton enfant, Holly. Comme souvent, dernièrement. Petit à petit, vous vous étiez retrouvé. Et bien que le retour de la brune avait pu semer le trouble entre vous deux, vous aviez vécu bien pire que pour vous arrêter à ce genre d'événement. Vous en aviez discuté, bien sûr. Évidemment. Tu lui avais dit la vérité. Que la présence de Mina était simplement dûe au hasard, que rien ne s'était passé. Et vous étiez passé à autre chose.
Vraiment, Gideon ? Alors, pourquoi tu ressassais cette rencontre inlassablement dans ton esprit ? Quel était cette sensation innommable, ce nœud dans ton estomac quand tu repensais à ce que tu lui avais dit ? Au fait que tu ne l'avais même pas écouté ? Que tu ne lui avais même pas donné une chance ? Quel était cet embarras qui s'emparait de toi, quand tu repensais à l'aide qu'elle t'avait apporté avec Faolan, sans même poser de question ? Tu essayais de relativiser, bien sûr, Gid. Elle l'avait mérité, cet accueil, n'est-ce pas ? Elle t'avait abandonné sans rien dire, elle te revenait avec des excuses bidons. C'est ça que tu avais pensé, non ? Et tu avais toujours raison, mon vieux, pas vrai ? Ouais, même toi, tu n'arrives pas à te convaincre. Tu t'en voulais, tout simplement. Parce que tu avais refoulé cette rage bien trop longtemps dans ton cœur et qu'elle avait explosé en plein sur la jeune femme, qui n'avait pas du tout demandé ça. Ni peut-être même ne l'avait mérité. Tu n'étais personne pour lui parler de la sorte. Et quelque part en toi, tu avais besoin de lui demander pardon. Sans doute, également, d'entendre réellement ce qu'elle avait à dire, ce qu'elle avait voulu te dire, ce fameux soir. Ce qu'elle avait fait, durant tous ces mois. Oui, tu avais besoin de l'entendre, peut-être pour passer à autre chose, par la suite. Sûrement.
« I live near, and, uhm, I work at the library. So, just... Send me an owl, when you'll have some time. And if you want to hear what I have to say. I'll come. » Envoyer un hibou, la faire revenir chez toi, ce n'était pas l'idéal, ce n'était pas dans tes plans. Non, quand on veut demander pardon à quelqu'un, il est plutôt d'usage de se bouger comme un homme et d'y aller directement. Tu ne sais pas où Whilelmina vit, mais il y avait un indice dissimulé dans ses paroles. Elle travaille à la libraire. Encore fallait-il savoir laquelle. Néanmoins, tu savais que ce n'était pas à la Griffe de l'Hippo, qui se trouvait non loin de chez toi. C'est donc naturellement que tes pas te mènent vers le Victorian Market, le centre commercial moldu de la ville. Un endroit consacré aux moldus. Nul doute que c'est ici que tu trouveras Mina. Tu sais qu'elle s'est toujours sentie plus proche de ce côté de sa personnalité.
Il y a énormément de boutiques, dans les halles du Market. Pourtant, une seule librairie. Tu n'as pas réellement le temps de lire, en ce moment, cependant, tu prends le temps d'observer les étalages et de regarder si un bouquin n'attire pas ton regard. Dans un deuxième temps, tes yeux guettent également la présence de celle recherchée. Peut-être ne travaille-t-elle pas ici, peut-être ne travaille-t-elle pas aujourd'hui, tout court. Et si c'est le cas, tu prendras cela comme un signe de la vie, qui te dira que tu n'étais pas destiné à la revoir.
Il faut néanmoins croire que la vie en a décidé autrement. Entre des cartons ouverts de livres qu'elle est en train de réassortir, tu remarques les boucles brunes de la plus jeune des Wheeler. Tu prends le temps de l'observer un instant, sans qu'elle ne te remarque. La petite boutique est paisible, le soleil baigne les étagères et des particules de poussières volettent, comme suspendues dans le temps, alors que tu prends ton courage à deux mains. Un raclement de gorge, pour annoncer ta présence. Un sourire, alors que tu es légèrement accoudé à un rayonnage. Et ta voix, grave, étouffée par l’amoncellement de livres environnant. « Excuse me. I'm looking for a book. "How to make an apology for dummies". I think I'm gonna need it. »
Vraiment, Gideon ? Alors, pourquoi tu ressassais cette rencontre inlassablement dans ton esprit ? Quel était cette sensation innommable, ce nœud dans ton estomac quand tu repensais à ce que tu lui avais dit ? Au fait que tu ne l'avais même pas écouté ? Que tu ne lui avais même pas donné une chance ? Quel était cet embarras qui s'emparait de toi, quand tu repensais à l'aide qu'elle t'avait apporté avec Faolan, sans même poser de question ? Tu essayais de relativiser, bien sûr, Gid. Elle l'avait mérité, cet accueil, n'est-ce pas ? Elle t'avait abandonné sans rien dire, elle te revenait avec des excuses bidons. C'est ça que tu avais pensé, non ? Et tu avais toujours raison, mon vieux, pas vrai ? Ouais, même toi, tu n'arrives pas à te convaincre. Tu t'en voulais, tout simplement. Parce que tu avais refoulé cette rage bien trop longtemps dans ton cœur et qu'elle avait explosé en plein sur la jeune femme, qui n'avait pas du tout demandé ça. Ni peut-être même ne l'avait mérité. Tu n'étais personne pour lui parler de la sorte. Et quelque part en toi, tu avais besoin de lui demander pardon. Sans doute, également, d'entendre réellement ce qu'elle avait à dire, ce qu'elle avait voulu te dire, ce fameux soir. Ce qu'elle avait fait, durant tous ces mois. Oui, tu avais besoin de l'entendre, peut-être pour passer à autre chose, par la suite. Sûrement.
« I live near, and, uhm, I work at the library. So, just... Send me an owl, when you'll have some time. And if you want to hear what I have to say. I'll come. » Envoyer un hibou, la faire revenir chez toi, ce n'était pas l'idéal, ce n'était pas dans tes plans. Non, quand on veut demander pardon à quelqu'un, il est plutôt d'usage de se bouger comme un homme et d'y aller directement. Tu ne sais pas où Whilelmina vit, mais il y avait un indice dissimulé dans ses paroles. Elle travaille à la libraire. Encore fallait-il savoir laquelle. Néanmoins, tu savais que ce n'était pas à la Griffe de l'Hippo, qui se trouvait non loin de chez toi. C'est donc naturellement que tes pas te mènent vers le Victorian Market, le centre commercial moldu de la ville. Un endroit consacré aux moldus. Nul doute que c'est ici que tu trouveras Mina. Tu sais qu'elle s'est toujours sentie plus proche de ce côté de sa personnalité.
Il y a énormément de boutiques, dans les halles du Market. Pourtant, une seule librairie. Tu n'as pas réellement le temps de lire, en ce moment, cependant, tu prends le temps d'observer les étalages et de regarder si un bouquin n'attire pas ton regard. Dans un deuxième temps, tes yeux guettent également la présence de celle recherchée. Peut-être ne travaille-t-elle pas ici, peut-être ne travaille-t-elle pas aujourd'hui, tout court. Et si c'est le cas, tu prendras cela comme un signe de la vie, qui te dira que tu n'étais pas destiné à la revoir.
Il faut néanmoins croire que la vie en a décidé autrement. Entre des cartons ouverts de livres qu'elle est en train de réassortir, tu remarques les boucles brunes de la plus jeune des Wheeler. Tu prends le temps de l'observer un instant, sans qu'elle ne te remarque. La petite boutique est paisible, le soleil baigne les étagères et des particules de poussières volettent, comme suspendues dans le temps, alors que tu prends ton courage à deux mains. Un raclement de gorge, pour annoncer ta présence. Un sourire, alors que tu es légèrement accoudé à un rayonnage. Et ta voix, grave, étouffée par l’amoncellement de livres environnant. « Excuse me. I'm looking for a book. "How to make an apology for dummies". I think I'm gonna need it. »
made by neon demon
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Re: my life is going on ㄨ gidelmina
Lun 30 Avr 2018 - 2:09
my life is going on
gidelmina
When I saw you for the first time, days were running by, wheel spinnin' high. I was lost in every message, collecting all your different pieces, felt like a secret. When I saw you for the second time, pain slowly dries, love lost its pride. Be careful as you leave. And there's enough of giving and everybody hurts when I'm here with you.
Tu cours dans tous les sens, depuis ce matin. Y'a eu un gros arrivage de bouquin aujourd'hui, et c'est à toi de tout inventorier, comme si t'avais pas déjà suffisamment de travail avec toutes les personnes qui se bousculent dans la librairie, hein ? Faut dire qu'il y en a pas mal qui avait commandé des livres, récemment, et ceux-ci viennent à peine d'arriver : résultat, une bonne trentaine de personnes se bousculent dans le local, et on t'interpelle de tous les côtés, et toi... Well, toi, t'as autres choses en tête. Ça fait déjà plusieurs jours que ton patron t'dit que t'es ailleurs, perdue dans un monde qui n'existe que pour toi, un monde que tout ceux présent ici n'imaginerait même pas. Parce qu'à quelques pas de là, While, existe le monde sorcier. Et si, p'têt, parmi les clients, certains sont au courant de l'existence de cette partie du monde, la majeure partie ignore totalement son existence, et c'est clairement mieux comme ça. Parce que, quand t'y penses, c'est toujours le monde sorcier qui t'a blessée, traînée plus bas que terre, brisée en deux, jusqu'à c'que t'ai du mal à respirer, qu'tes côtes t'fassent mal, qu't'entende ton cœur tomber en morceau dans ta poitrine. Certes, l'monde moldu t'as quelques fois déçue, notamment pendant ton road-trip improvisé — mais l'monde sorcier a fait encore pire que ça. Alors, ouais, tant mieux s'ils sont loin d'tout ça. Leurs problèmes n'en seraient que plus grand, s'ils en avaient connaissance.
Pourtant y'a bien des éclats de joies, des rayons de soleil, dans tout ça. Poppy, par exemple, qui t'a épaulée, qui a affrontée tes démons à tes côtés, qui t'as vu dans les pires états et qui t'as toujours aidée à t'en relever. C'est évident que c'est une bouffée d'oxygène, c'est évident que sans elle tu serais perdue, seule, une loque dans un caniveau. Y'a Marian, aussi, même si elle et toi c'est compliqué, même si vous ne vous êtes pas parlés depuis des années, elle reste ce bonheur dans ton cœur, elle reste cette bouée à laquelle tu te raccrochais, petite, quand plus rien n'allait, quand tout valdinguait. Marian, et son sourire, t'as encore l'son d'son rire dans les oreilles, ce repère qui t'manque tant, depuis tellement longtemps. Adaline et Leonie, aussi, faut les compter, parce qu'elles ont clairement été les meilleures personnes que tu aies pu rencontrer dans ta vie — cet éclat de joie dans leur pupilles, les soirs où c'était qu'vous trois, les soirs où rien d'autres ne comptaient. Puis Gideon. Gideon qui te hait d'tout son cœur, désormais, toi qui pourtant n'attendait que son amour. Oh, tu n'es pas stupide au point d'avoir pensé qu'il t'attendrait, surtout alors que toi-même tu n'étais pas certaine de revenir. Mais il est évident que tu n'avais pas planifiée vos retrouvailles de cette manière. En soit, tu ne les avais pas planifiée du tout, et même quand tu t'étais retrouvée face à lui, tu n'avais pas su comment agir. Mais il avait pourtant fallu que tu y ailles. Parce qu'il méritait des excuses, il méritait des explications, il méritait tout ce que tu aurais pu lui donner. Il aurait pu t'porter des coups qu't'aurais pas réagis, en réalité, While. Parce qu'tu les aurais mérité, en partant comme ça, en revenant comme ça, aussi.
Au final, tu regrettes presque d'avoir remit les pieds à Inverness. Cette rencontre t'obsède encore, te bouleverse encore ; ça et les récentes découvertes que t'as fais, également. Gideon, père. Holly, mère. Faolan, enfant. T'arrives plus à penser correctement et, au final, c'est ton patron qui te ramène à l'ordre. « Whilelmina, can you please hurry ? There is like, a douzain of boxes waiting for you, and as many costumers. » Ça t'ramène rapidement sur Terre, et tu poses enfin sur l'étagère le livre que tu tiens dans tes mains depuis... Eh bien, depuis au moins dix minutes. T'aperçois un gosse te fixer curieusement, mais tu te contentes, dans un élan de bonté, de lui faire un sourire, avant d'retourner au carton qui t'attend, et d'attraper une nouvelle pile de bouquins. Ça t'dépasse presque, tout ça, et ta baguette, qui trône joyeusement dans ta chaussette, te démange ; il est évident, oui, que ça serait plus simple d'la sortir pour qu'elle effectue la tâche à ta place. Mais tu peux pas vraiment te le permettre, alors tu te contentes d'aller ranger les livres et de retourner à ton éternel carton. Tant d'amour, entre lui et toi, que tu l'éventrerais bien.
Et puis, il y a cette voix, qui apparaît dans ton dos. Pas de sursaut, pas la moindre frayeur ; tu l'as juste entendu, comme une vieille amie venu te rendre visite. « Excuse me. I'm looking for a book. "How to make an apology for dummies". I think I'm gonna need it. » Oh, bien sûr, tu reconnaîtrais cette voix entre mille. Entre cent milles, même, peut-être. Gideon McKinnon. Et si ton cœur se gonfle à l'entente de ces mots, si un sourire naît sur ton visage, et si ton estomac se tord, de savoir qu'il souhaite s'excuser, tu te rappelles bien vite de ta promesse de la dernière fois, cette promesse que tu t'es faite à toi-même : l'oublier. Pourtant, en te tournant vers lui, à ce moment précis où tes yeux rencontrent les siens, t'as bien conscience que t'y arriveras pas. Ou, en tout cas, pas si rapidement. Parce qu'il y a toujours ce truc, chez Gideon, ce truc qui t'obsède, ce truc qui t'donne envie d'goûter ses lippes, et d'revivre chaque instant qu't'as pu vivre quand t'étais avec lui. « I'm afraid we don't have that book anymore. A young brunette bought our last a few days ago. » Comment ça, tu fais allusion à toi ? Mais pas du touuuut... Quoique, peut-être un peu. T'as toujours un paquet de bouquins dans les bras et, en tournant légèrement la tête, t'aperçois ton patron, qui te regarde d'un air sévère. Bon, t'as un peu peur de perdre ton boulot, résultat tu te tournes à nouveau vers le rouquin, un faible sourire plaqué sur tes lippes. « My day will be over in a few minutes. I swear it won't be long, but I'm afraid he'll fire me if I start talking to you like that. » Un nouveau coup d'œil à ton patron, qui s'est détourné d'toi, et un dernier sourire à Gid alors que tu te dépêches d'aller ranger les livres dans le bon rayon. En quelques minutes, t'as enfin fini de vider le carton, et la librairie est bien plus calme, bien plus vide également. Un coup d'œil à l'horloge, puis à ton boss, qui, d'un hochement de tête, t'autorises enfin à sortir. Il ne t'en faut pas plus pour rejoindre la rue, le plus rapidement possible, ne serait-ce que pour allumer la cigarette qui pend à tes lèvres. Puis, tout ton corps qui se tourne vers Gideon, et tu sais pas trop si tu dois commencer à parler, ou attendre que lui le fasse ; toujours est-il que tu finis par prendre la parole, après avoir tirer une longue bouffée. Moins efficace qu'un joint, certes, mais c'est déjà bien. « Is your son okay, now ? I know it wasn't really a big deal but... I bet it's scary, still. »
Pourtant y'a bien des éclats de joies, des rayons de soleil, dans tout ça. Poppy, par exemple, qui t'a épaulée, qui a affrontée tes démons à tes côtés, qui t'as vu dans les pires états et qui t'as toujours aidée à t'en relever. C'est évident que c'est une bouffée d'oxygène, c'est évident que sans elle tu serais perdue, seule, une loque dans un caniveau. Y'a Marian, aussi, même si elle et toi c'est compliqué, même si vous ne vous êtes pas parlés depuis des années, elle reste ce bonheur dans ton cœur, elle reste cette bouée à laquelle tu te raccrochais, petite, quand plus rien n'allait, quand tout valdinguait. Marian, et son sourire, t'as encore l'son d'son rire dans les oreilles, ce repère qui t'manque tant, depuis tellement longtemps. Adaline et Leonie, aussi, faut les compter, parce qu'elles ont clairement été les meilleures personnes que tu aies pu rencontrer dans ta vie — cet éclat de joie dans leur pupilles, les soirs où c'était qu'vous trois, les soirs où rien d'autres ne comptaient. Puis Gideon. Gideon qui te hait d'tout son cœur, désormais, toi qui pourtant n'attendait que son amour. Oh, tu n'es pas stupide au point d'avoir pensé qu'il t'attendrait, surtout alors que toi-même tu n'étais pas certaine de revenir. Mais il est évident que tu n'avais pas planifiée vos retrouvailles de cette manière. En soit, tu ne les avais pas planifiée du tout, et même quand tu t'étais retrouvée face à lui, tu n'avais pas su comment agir. Mais il avait pourtant fallu que tu y ailles. Parce qu'il méritait des excuses, il méritait des explications, il méritait tout ce que tu aurais pu lui donner. Il aurait pu t'porter des coups qu't'aurais pas réagis, en réalité, While. Parce qu'tu les aurais mérité, en partant comme ça, en revenant comme ça, aussi.
Au final, tu regrettes presque d'avoir remit les pieds à Inverness. Cette rencontre t'obsède encore, te bouleverse encore ; ça et les récentes découvertes que t'as fais, également. Gideon, père. Holly, mère. Faolan, enfant. T'arrives plus à penser correctement et, au final, c'est ton patron qui te ramène à l'ordre. « Whilelmina, can you please hurry ? There is like, a douzain of boxes waiting for you, and as many costumers. » Ça t'ramène rapidement sur Terre, et tu poses enfin sur l'étagère le livre que tu tiens dans tes mains depuis... Eh bien, depuis au moins dix minutes. T'aperçois un gosse te fixer curieusement, mais tu te contentes, dans un élan de bonté, de lui faire un sourire, avant d'retourner au carton qui t'attend, et d'attraper une nouvelle pile de bouquins. Ça t'dépasse presque, tout ça, et ta baguette, qui trône joyeusement dans ta chaussette, te démange ; il est évident, oui, que ça serait plus simple d'la sortir pour qu'elle effectue la tâche à ta place. Mais tu peux pas vraiment te le permettre, alors tu te contentes d'aller ranger les livres et de retourner à ton éternel carton. Tant d'amour, entre lui et toi, que tu l'éventrerais bien.
Et puis, il y a cette voix, qui apparaît dans ton dos. Pas de sursaut, pas la moindre frayeur ; tu l'as juste entendu, comme une vieille amie venu te rendre visite. « Excuse me. I'm looking for a book. "How to make an apology for dummies". I think I'm gonna need it. » Oh, bien sûr, tu reconnaîtrais cette voix entre mille. Entre cent milles, même, peut-être. Gideon McKinnon. Et si ton cœur se gonfle à l'entente de ces mots, si un sourire naît sur ton visage, et si ton estomac se tord, de savoir qu'il souhaite s'excuser, tu te rappelles bien vite de ta promesse de la dernière fois, cette promesse que tu t'es faite à toi-même : l'oublier. Pourtant, en te tournant vers lui, à ce moment précis où tes yeux rencontrent les siens, t'as bien conscience que t'y arriveras pas. Ou, en tout cas, pas si rapidement. Parce qu'il y a toujours ce truc, chez Gideon, ce truc qui t'obsède, ce truc qui t'donne envie d'goûter ses lippes, et d'revivre chaque instant qu't'as pu vivre quand t'étais avec lui. « I'm afraid we don't have that book anymore. A young brunette bought our last a few days ago. » Comment ça, tu fais allusion à toi ? Mais pas du touuuut... Quoique, peut-être un peu. T'as toujours un paquet de bouquins dans les bras et, en tournant légèrement la tête, t'aperçois ton patron, qui te regarde d'un air sévère. Bon, t'as un peu peur de perdre ton boulot, résultat tu te tournes à nouveau vers le rouquin, un faible sourire plaqué sur tes lippes. « My day will be over in a few minutes. I swear it won't be long, but I'm afraid he'll fire me if I start talking to you like that. » Un nouveau coup d'œil à ton patron, qui s'est détourné d'toi, et un dernier sourire à Gid alors que tu te dépêches d'aller ranger les livres dans le bon rayon. En quelques minutes, t'as enfin fini de vider le carton, et la librairie est bien plus calme, bien plus vide également. Un coup d'œil à l'horloge, puis à ton boss, qui, d'un hochement de tête, t'autorises enfin à sortir. Il ne t'en faut pas plus pour rejoindre la rue, le plus rapidement possible, ne serait-ce que pour allumer la cigarette qui pend à tes lèvres. Puis, tout ton corps qui se tourne vers Gideon, et tu sais pas trop si tu dois commencer à parler, ou attendre que lui le fasse ; toujours est-il que tu finis par prendre la parole, après avoir tirer une longue bouffée. Moins efficace qu'un joint, certes, mais c'est déjà bien. « Is your son okay, now ? I know it wasn't really a big deal but... I bet it's scary, still. »
made by neon demon
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Re: my life is going on ㄨ gidelmina
Mar 1 Mai 2018 - 17:51
my life is going on
gidelmina
When I saw you for the first time, days were running by, wheel spinnin' high. I was lost in every message, collecting all your different pieces, felt like a secret. When I saw you for the second time, pain slowly dries, love lost its pride. Be careful as you leave. And there's enough of giving and everybody hurts when I'm here with you.
L'atmosphère change radicalement de la dernière fois que tu as croisé la sorcière, Gideon. Déjà, tu savais que tu allais la voir, puisque c'était toi qui la cherchais, et n'étais donc pas surpris de tomber sur elle. Ensuite, tu venais avec un but, clairement, et n'étais pas pris de court, comme tu l'avais été la dernière fois. Les prises de tête, disputes, engueulades et autres haussements de voix n'étaient pas au menu, non plus, sauf si la brune t'envoyait bouler, mais tu ne venais clairement pas la voir dans cette optique. Autant dire, donc, que tu espérais sortir quelque chose de constructif de cet échange. La curiosité t'a dévoré, tu dois bien l'avouer. Pourquoi était-elle venue te voir, qu'avait-elle à te dire, qu'avait-elle fait durant tous ces mois loin d'Inverness, de toi, de tout et de tous ? Quelque part, tu dois l'avouer, tu avais eu un peu peur. Un peu peur de la chercher et de te rendre compte qu'elle avait disparu, une nouvelle fois. Sans doute encore par ta faute. Qu'aurais-tu fait, alors ? Tu te serais noyé dans la culpabilité, une fois de plus. C'était ton truc, à toi, ça, Gid. Penser que tu étais coupable de tout, que tu étais la raison pour tous les maux de l'univers. Non, tu avais bien fait de venir. Autant mettre les cartes sur la table. Toutes. Tu en avais autant à lui apprendre que l'inverse. Cela ne pouvait vous être que bénéfique.
Heureusement, comme tu t'y attendais en suivant cette piste, tu avais fini par la retrouver. Bossant, comme elle te l'avait indiqué, à la librairie du Victorian Market. Un endroit que tu ne fréquentais pour autant dire presque jamais, sans nul doute car il se trouvait du côté moldu d'Inverness où tu ne te rends presque jamais. La dernière fois, c'était à la période de Noël, avec ta sœur, pour l'achat de vos cadeaux. Certes, tu as fait des progrès sur tes connaissances moldues, surtout depuis l'université où ton groupe d'amis s'est étendue à des connaissances qui en savaient plus sur ce monde que toi. Mina comprise. Bien qu'à moitié moldu, tu n'avais jamais réellement montré de curiosité pour ce monde. En plus, tout ce qui pouvait t'intéresser se trouvait déjà du côté sorcier, où tu vis. Mais soit. Tu connaissais assez pour te repérer et la trouver. Elle était donc là, perdue entre des piles de bouquins, et tu l'avais abordé, comme une vieille amie. En faisant une blague - si on pouvait appeler cela ainsi. Un sous-entendu, tout du moins, que tu étais certain qu'elle capterait sans trop de mal. Tout cela, ce n'était bien sûr qu'un prétexte. Et t'espérais qu'elle te tendrait la main, à son tour. « I'm afraid we don't have that book anymore. A young brunette bought our last a few days ago. » Si, en entendant le début de sa phrase, tu as d'abord pensé qu'elle te rembarrait, c'est finalement un sourire qui se dessine sur tes lippes, à la fin de sa phrase. « Crap. It wasn't of good advice, was it ? », fais tu en grimaçant légèrement. C'était plutôt toi la cause de la rencontre qui s'était mal passée, Gideon, pas ce fichu livre fictif. Mais c'était une manière comme une autre de détendre l'atmosphère, si l'on peut dire.
Tu remarques Mina qui tourne le regard, vers un homme qui a le sien posé sur vous. Probablement le propriétaire de l'établissement. Bien joué de venir la trouver durant ses heures de travail, Gid, bravo, bingo. Toi-même, tu sais ce que c'est de travailler sous les ordres de quelqu'un, tu opines donc du chef sans rechigner , compréhensif, lorsqu'elle te dit : « My day will be over in a few minutes. I swear it won't be long, but I'm afraid he'll fire me if I start talking to you like that. » « Of course. Copy that », tu lâches en portant deux doigts à ta tempe. « I'll wait for you outside. » Tu n'avais rien de prévu, rien, mis à part lui parler, cette après-midi. Tout de suite ou dans quelques minutes, cela ne changeait pas grand chose, à tes yeux. Au contraire, sans la contrainte du boulot sur les épaules, elle pourrait parler sans filtre.
Tu mets tout de même le temps d'attente à profit et vagabondes à travers les rayons, ton regard tombant finalement sur un livre de contes pour enfants. Bien sûr, Faolan est encore trop petit pour comprendre, mais il réagit différemment en entendant les voix des gens qui l'entourent, tu sais qu'il commence déjà à vous reconnaître. Sans donc y réfléchir, tu dépenses les quelques livres sterling moldues qui traînent au fond de ton portefeuille et le lui achètes, attendant ensuite la brune en dehors du magasin, le sac kraft serré dans ton poing.
Ton achat effectué, l'attente est encore moins longue et il te semble que Mina sort juste derrière toi, lorsque tu entends le bruit caractéristique d'un briquet et te retourne pour remarquer la fumée qu'elle dégage de sa cigarette. Ça, en tout cas, ça n'a pas changé. C'est toujours Mina. Si jamais tu en avais douté. « Is your son okay, now ? I know it wasn't really a big deal but... I bet it's scary, still. » Ça te fait plaisir qu'elle demande, clairement. D'un autre côté, ça te fait encore plus culpabiliser de l'avoir accueillie de la sorte, du coup. « Yeah, he's fine. You're right... It was scary. I mean, he's a strong little guy. It was the first time something ever happened to him. I'm sorry you had to witness my inability to deal with it. » De nouveau, tu tentes de plaisanter de la situation, même si le ton est plutôt amer qu'autre chose. « He was still a bit weak for a few days but now everything's back to normal. » Ton sourire se fane un peu, pour reprendre un ton plus sérieux. « I know I thanked you back then, but I wanted to do it again. Properly. You didn't have to come with us and yet you did, without any question, despite of the way I treated you. » Tu te passes une main sur la nuque, Gid. Le geste machinal que tu fais dès que tu réfléchis, ou te trouves embarrassé. Comme en cet instant. « So... Yeah. Thank you. And sorry. I shouldn't have talked to you like that. » Tu n'essayes même pas de te trouver une excuse, ça ne servirait à rien, elle a juste besoin d'entendre ces mots : désolé et merci. Rien de plus. « I'm more than willing to accept your offer to discuss. If it's still up... Of course. »
Heureusement, comme tu t'y attendais en suivant cette piste, tu avais fini par la retrouver. Bossant, comme elle te l'avait indiqué, à la librairie du Victorian Market. Un endroit que tu ne fréquentais pour autant dire presque jamais, sans nul doute car il se trouvait du côté moldu d'Inverness où tu ne te rends presque jamais. La dernière fois, c'était à la période de Noël, avec ta sœur, pour l'achat de vos cadeaux. Certes, tu as fait des progrès sur tes connaissances moldues, surtout depuis l'université où ton groupe d'amis s'est étendue à des connaissances qui en savaient plus sur ce monde que toi. Mina comprise. Bien qu'à moitié moldu, tu n'avais jamais réellement montré de curiosité pour ce monde. En plus, tout ce qui pouvait t'intéresser se trouvait déjà du côté sorcier, où tu vis. Mais soit. Tu connaissais assez pour te repérer et la trouver. Elle était donc là, perdue entre des piles de bouquins, et tu l'avais abordé, comme une vieille amie. En faisant une blague - si on pouvait appeler cela ainsi. Un sous-entendu, tout du moins, que tu étais certain qu'elle capterait sans trop de mal. Tout cela, ce n'était bien sûr qu'un prétexte. Et t'espérais qu'elle te tendrait la main, à son tour. « I'm afraid we don't have that book anymore. A young brunette bought our last a few days ago. » Si, en entendant le début de sa phrase, tu as d'abord pensé qu'elle te rembarrait, c'est finalement un sourire qui se dessine sur tes lippes, à la fin de sa phrase. « Crap. It wasn't of good advice, was it ? », fais tu en grimaçant légèrement. C'était plutôt toi la cause de la rencontre qui s'était mal passée, Gideon, pas ce fichu livre fictif. Mais c'était une manière comme une autre de détendre l'atmosphère, si l'on peut dire.
Tu remarques Mina qui tourne le regard, vers un homme qui a le sien posé sur vous. Probablement le propriétaire de l'établissement. Bien joué de venir la trouver durant ses heures de travail, Gid, bravo, bingo. Toi-même, tu sais ce que c'est de travailler sous les ordres de quelqu'un, tu opines donc du chef sans rechigner , compréhensif, lorsqu'elle te dit : « My day will be over in a few minutes. I swear it won't be long, but I'm afraid he'll fire me if I start talking to you like that. » « Of course. Copy that », tu lâches en portant deux doigts à ta tempe. « I'll wait for you outside. » Tu n'avais rien de prévu, rien, mis à part lui parler, cette après-midi. Tout de suite ou dans quelques minutes, cela ne changeait pas grand chose, à tes yeux. Au contraire, sans la contrainte du boulot sur les épaules, elle pourrait parler sans filtre.
Tu mets tout de même le temps d'attente à profit et vagabondes à travers les rayons, ton regard tombant finalement sur un livre de contes pour enfants. Bien sûr, Faolan est encore trop petit pour comprendre, mais il réagit différemment en entendant les voix des gens qui l'entourent, tu sais qu'il commence déjà à vous reconnaître. Sans donc y réfléchir, tu dépenses les quelques livres sterling moldues qui traînent au fond de ton portefeuille et le lui achètes, attendant ensuite la brune en dehors du magasin, le sac kraft serré dans ton poing.
Ton achat effectué, l'attente est encore moins longue et il te semble que Mina sort juste derrière toi, lorsque tu entends le bruit caractéristique d'un briquet et te retourne pour remarquer la fumée qu'elle dégage de sa cigarette. Ça, en tout cas, ça n'a pas changé. C'est toujours Mina. Si jamais tu en avais douté. « Is your son okay, now ? I know it wasn't really a big deal but... I bet it's scary, still. » Ça te fait plaisir qu'elle demande, clairement. D'un autre côté, ça te fait encore plus culpabiliser de l'avoir accueillie de la sorte, du coup. « Yeah, he's fine. You're right... It was scary. I mean, he's a strong little guy. It was the first time something ever happened to him. I'm sorry you had to witness my inability to deal with it. » De nouveau, tu tentes de plaisanter de la situation, même si le ton est plutôt amer qu'autre chose. « He was still a bit weak for a few days but now everything's back to normal. » Ton sourire se fane un peu, pour reprendre un ton plus sérieux. « I know I thanked you back then, but I wanted to do it again. Properly. You didn't have to come with us and yet you did, without any question, despite of the way I treated you. » Tu te passes une main sur la nuque, Gid. Le geste machinal que tu fais dès que tu réfléchis, ou te trouves embarrassé. Comme en cet instant. « So... Yeah. Thank you. And sorry. I shouldn't have talked to you like that. » Tu n'essayes même pas de te trouver une excuse, ça ne servirait à rien, elle a juste besoin d'entendre ces mots : désolé et merci. Rien de plus. « I'm more than willing to accept your offer to discuss. If it's still up... Of course. »
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Re: my life is going on ㄨ gidelmina
Sam 5 Mai 2018 - 18:02
my life is going on
gidelmina
When I saw you for the first time, days were running by, wheel spinnin' high. I was lost in every message, collecting all your different pieces, felt like a secret. When I saw you for the second time, pain slowly dries, love lost its pride. Be careful as you leave. And there's enough of giving and everybody hurts when I'm here with you.
T'as tellement changé, Mina. T'as conscience qu'les autres l'ont pas forcément réalisé, t'as conscience que t'es la seule à l'voir vraiment, dans la manière que t'as d'agir, dans la manière que t'as de vivre ta vie, de ressentir ce que tu ressens. T'as conscience d'combien le monde te paraît différent, maintenant. Oh, bien sûr, t'as encore parfois envie d't'allumer un joint, en temps normal tu l'aurais sans doute fait, en sortant d'la librairie. Ouais, cette vieille habitude traîne encore, et ton cerveau embrumé te manque, des fois, quand t'y arrives pas. Mais, étonnamment, t'arrives à tenir. Ça te manque, mais c'est pas insurmontable, tu gères comme il le faut. La cigarette t'aide, l'alcool aussi, un peu. Tu gères, While, c'est c'que tu te répètes tous les matins, et tous les soirs quand tu te couches, tu te rappelles que c'est une journée de plus sans fumer Marie, et qu'si t'as tenue aujourd'hui, tu peux tenir demain. Bref, tout ça pour dire qu't'es sobre, Mina, et qu'tes proches t'ont pas vu comme ça depuis longtemps ; pourtant, t'as l'impression qu'personne n'le remarque vraiment. Peu importe, au pire.
T'avais rejoins Gideon dehors, la cigarette aux bords des lèvres, parce qu'tu te défais pas de la fumée, et t'as un peu l'cœur qui bat à tout rompre, d'le voir être venue te trouver. Parce que toi, tu pensais que, voilà, c'était finit, il avait entendu c'que t'avais à dire, et ça s'arrêtait là. Parce que son fils était pas bien, parce qu'il y avait Holly, qu'il en avait probablement plus rien à faire de toi. Certes t'avais compté par le passé, mais le passé est passé, et t'as commis des erreurs, alors tu lui en aurais même pas voulu, toi, si jamais il avait plus voulu t'adresser la parole. T'avais déjà trouvé qu'il avait été sympa, d'te laisser rentrer chez lui, d'te laisser l'accompagner avec son fils, même si tu lui avais pas laissé le choix. Mais, ouais, voilà, tu t'étais pas imaginé qu'il allait revenir, après tout il t'avait déjà remercié, donc il n'y avait pas de raison, n'est-ce pas ? Et pourtant il est là, et toi ça t'fait chaud au cœur, ça t'fait du bien. D'savoir qu'au final, il tient probablement encore à toi ; même si ça a probablement rien à voir avec l'amour qu'vous éprouviez l'un envers l'autre l'an dernier, du moins pour lui. Parce qu'il est évident qu'ton estomac qui s'tord lorsqu'il se met à parler, c'est pas à cause du hasard, hein. « Yeah, he's fine. You're right... It was scary. I mean, he's a strong little guy. It was the first time something ever happened to him. I'm sorry you had to witness my inability to deal with it. He was still a bit weak for a few days but now everything's back to normal. » T'acquiesces en l'entendant, ravie d'entendre que l'enfant se porte bien, parce que t'as flippé, toi aussi, t'as été gagné par le même stress que le rouquin. C'était étrange, d'ailleurs. Parce que tu l'connais pas, Faolan, et qu'il représente tout c'que t'auras jamais, tout c'que tu vivras jamais ; mais aussi tout c'que t'aimes pas. Parce que c'est Gideon qui avance, sans toi, et c'est pas forcément des plus agréables. Mais tu t'es soucié de lui ; parce que tu n'es pas totalement insensible, n'est-ce pas, et que l'enfant, en lui-même, n'aurait rien fait pour mériter que tu le traites comme quelqu'un que tu n'aimes pas. Enfin, en réalité, tu aiderais n'importe qui ; même ton pire ennemi. Mais là n'est pas la question. Gideon a reprit la parole, t'étonnant de plus belle. « I know I thanked you back then, but I wanted to do it again. Properly. You didn't have to come with us and yet you did, without any question, despite of the way I treated you. So... Yeah. Thank you. And sorry. I shouldn't have talked to you like that. I'm more than willing to accept your offer to discuss. If it's still up... Of course. »
Ta cigarette vient d'te brûler les doigts, alors tu la lâches dans un réflexe, l'mégot s'écrasant au sol sans qu'tu t'en soucie. Ton doigt s'porte à tes lèvres, toujours en un réflexe, t'y penses même pas. Parler. Avoir une discussion. Ça voudrait dire lui expliquer, tout, les ressentis que t'as pu vivre, lui expliquer pourquoi, comment, qu'est-ce qu'il t'es passé par la tête. Probablement lui raconter quelques bribes du road trip... Jusqu'où es-tu prête à lui raconter le road trip, au fond ? Tu n'sais pas vraiment. Mais l'invitation te tente, tout de même, et tu te retrouves à acquiescer, encore. « You don't have to thank me, nor apologize. It's okay, I get why you reacted that way and... And I am sorry. For coming back that way, for being there when you needed Holly, tho. It was a bad timing. » Et dans ta tête, tu te dis qu'Gid et toi, vous avez toujours eu un mauvais timing, et que c'est probablement pour ça que ça n'a jamais vraiment fonctionné. Ça aurait pu, c'est certain, mais, oui, voilà, c'était pas le bon moment. « And we can talk. Of course, it's still up... We... Well, we could go drink something, if you want ? Or, I don't know... Go to my place, or yours, I don't know, anything, where you want. » T'hausses les épaules, soudainement t'as perdue de ton assurance. Mais t'es pas en position de force, là, au contraire. Parce que tu te prépares à tout lui raconter, tu te prépares à lui expliquer ; alors tes barrières tombent, petit à petit, sans qu't'y penses vraiment, sans que tu le fasses consciemment. La réponse de Gideon ne tarde pas, et t'acquiesces — oui, encore — avant d'te mettre en marche, dans un silence qui te gêne plus que c'que t'aurais pu imaginer. L'temps d'repasser du côté sorcier d'Inverness, et t'voilà qui reprend la parole. « I... I don't know what you want to hear, Gid. If you have question, or... Yeah, I just don't know. I'm willing to give you answer, but I don't know where to start. There was so much going on, back then, in my mind, in my heart... It's a bit confusing, still now, you know ? » T'as l'impression de dire n'importe quoi, de pas vraiment savoir quoi dire, de pas savoir comment commencé, t'es bien plus perdue que c'que t'imaginais, While. « So, if you have questions, just ask. I'll answer. And if not, well... I'll try to explain. » Un sourire qui s'étire sur tes lèvres, alors qu'tes yeux se reposent sur lui. L'voir t'fait bien plus de bien que c'que tu pensais.
T'avais rejoins Gideon dehors, la cigarette aux bords des lèvres, parce qu'tu te défais pas de la fumée, et t'as un peu l'cœur qui bat à tout rompre, d'le voir être venue te trouver. Parce que toi, tu pensais que, voilà, c'était finit, il avait entendu c'que t'avais à dire, et ça s'arrêtait là. Parce que son fils était pas bien, parce qu'il y avait Holly, qu'il en avait probablement plus rien à faire de toi. Certes t'avais compté par le passé, mais le passé est passé, et t'as commis des erreurs, alors tu lui en aurais même pas voulu, toi, si jamais il avait plus voulu t'adresser la parole. T'avais déjà trouvé qu'il avait été sympa, d'te laisser rentrer chez lui, d'te laisser l'accompagner avec son fils, même si tu lui avais pas laissé le choix. Mais, ouais, voilà, tu t'étais pas imaginé qu'il allait revenir, après tout il t'avait déjà remercié, donc il n'y avait pas de raison, n'est-ce pas ? Et pourtant il est là, et toi ça t'fait chaud au cœur, ça t'fait du bien. D'savoir qu'au final, il tient probablement encore à toi ; même si ça a probablement rien à voir avec l'amour qu'vous éprouviez l'un envers l'autre l'an dernier, du moins pour lui. Parce qu'il est évident qu'ton estomac qui s'tord lorsqu'il se met à parler, c'est pas à cause du hasard, hein. « Yeah, he's fine. You're right... It was scary. I mean, he's a strong little guy. It was the first time something ever happened to him. I'm sorry you had to witness my inability to deal with it. He was still a bit weak for a few days but now everything's back to normal. » T'acquiesces en l'entendant, ravie d'entendre que l'enfant se porte bien, parce que t'as flippé, toi aussi, t'as été gagné par le même stress que le rouquin. C'était étrange, d'ailleurs. Parce que tu l'connais pas, Faolan, et qu'il représente tout c'que t'auras jamais, tout c'que tu vivras jamais ; mais aussi tout c'que t'aimes pas. Parce que c'est Gideon qui avance, sans toi, et c'est pas forcément des plus agréables. Mais tu t'es soucié de lui ; parce que tu n'es pas totalement insensible, n'est-ce pas, et que l'enfant, en lui-même, n'aurait rien fait pour mériter que tu le traites comme quelqu'un que tu n'aimes pas. Enfin, en réalité, tu aiderais n'importe qui ; même ton pire ennemi. Mais là n'est pas la question. Gideon a reprit la parole, t'étonnant de plus belle. « I know I thanked you back then, but I wanted to do it again. Properly. You didn't have to come with us and yet you did, without any question, despite of the way I treated you. So... Yeah. Thank you. And sorry. I shouldn't have talked to you like that. I'm more than willing to accept your offer to discuss. If it's still up... Of course. »
Ta cigarette vient d'te brûler les doigts, alors tu la lâches dans un réflexe, l'mégot s'écrasant au sol sans qu'tu t'en soucie. Ton doigt s'porte à tes lèvres, toujours en un réflexe, t'y penses même pas. Parler. Avoir une discussion. Ça voudrait dire lui expliquer, tout, les ressentis que t'as pu vivre, lui expliquer pourquoi, comment, qu'est-ce qu'il t'es passé par la tête. Probablement lui raconter quelques bribes du road trip... Jusqu'où es-tu prête à lui raconter le road trip, au fond ? Tu n'sais pas vraiment. Mais l'invitation te tente, tout de même, et tu te retrouves à acquiescer, encore. « You don't have to thank me, nor apologize. It's okay, I get why you reacted that way and... And I am sorry. For coming back that way, for being there when you needed Holly, tho. It was a bad timing. » Et dans ta tête, tu te dis qu'Gid et toi, vous avez toujours eu un mauvais timing, et que c'est probablement pour ça que ça n'a jamais vraiment fonctionné. Ça aurait pu, c'est certain, mais, oui, voilà, c'était pas le bon moment. « And we can talk. Of course, it's still up... We... Well, we could go drink something, if you want ? Or, I don't know... Go to my place, or yours, I don't know, anything, where you want. » T'hausses les épaules, soudainement t'as perdue de ton assurance. Mais t'es pas en position de force, là, au contraire. Parce que tu te prépares à tout lui raconter, tu te prépares à lui expliquer ; alors tes barrières tombent, petit à petit, sans qu't'y penses vraiment, sans que tu le fasses consciemment. La réponse de Gideon ne tarde pas, et t'acquiesces — oui, encore — avant d'te mettre en marche, dans un silence qui te gêne plus que c'que t'aurais pu imaginer. L'temps d'repasser du côté sorcier d'Inverness, et t'voilà qui reprend la parole. « I... I don't know what you want to hear, Gid. If you have question, or... Yeah, I just don't know. I'm willing to give you answer, but I don't know where to start. There was so much going on, back then, in my mind, in my heart... It's a bit confusing, still now, you know ? » T'as l'impression de dire n'importe quoi, de pas vraiment savoir quoi dire, de pas savoir comment commencé, t'es bien plus perdue que c'que t'imaginais, While. « So, if you have questions, just ask. I'll answer. And if not, well... I'll try to explain. » Un sourire qui s'étire sur tes lèvres, alors qu'tes yeux se reposent sur lui. L'voir t'fait bien plus de bien que c'que tu pensais.
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Re: my life is going on ㄨ gidelmina
Sam 12 Mai 2018 - 23:07
my life is going on
gidelmina
When I saw you for the first time, days were running by, wheel spinnin' high. I was lost in every message, collecting all your different pieces, felt like a secret. When I saw you for the second time, pain slowly dries, love lost its pride. Be careful as you leave. And there's enough of giving and everybody hurts when I'm here with you.
La perche est tendue. T'excuser ? Check. C'était sans doute aucun le but premier de cette visite (presque) improvisée pour voir la brune. Bien sûr, quelques jours auparavant, lorsqu'elle était venue te voir, qu'elle s'était elle-même excusée, tu avais fait la sourde oreille. Ça t'avait semblé légitime, de la rembarrer, comme tu l'avais fait. Tu sais pas trop ce que tu en penses, aujourd'hui, mais clairement, tu n'avais pas envie d'être ce genre de personne. Le genre à grogner pour toute discussion, à rester sur son propre avis pendant des mois. Y a que les idiots qui changent pas d'avis, comme on dit. Bien que t'es encore très loin d'avoir changé d'avis, avoue-le, Gideon. Non, du tout, même. T'as simplement changé d'idée sur le fait d'au moins lui laisser une chance de s'expliquer. Et peut-être, toi aussi, de t'expliquer, du coup. En tout cas, le plus important est dit. Parce que la remercier, pour de vrai, pour sa présence à l'hôpital, ça comptait, véritablement, pour toi. Ton fils, maintenant, c'était juste le centre de ta vie, une extension de toi-même, le voir souffrir, ça t'fait juste mal jusque dans ta chair, et savoir que t'as pu compter sur elle malgré tout... Bah clairement, faut qu'elle sache aussi que ça représente pas rien. Pas rien du tout.
Elle t'écoute lui servir tes paroles, sincères, celles qui essayent de réparer une blessure bien trop vieille et bien trop profonde, de celles qui laissent des cicatrices prêtes à se rouvrir si on gratte un peu trop. De celles infectées, que seuls les mots peuvent guérir. Mina laisse tomber sa cigarette, et semble prendre le temps de la réflexion avant de te donner sa réponse. Logique. Tu comprendrais qu'elle veuille pas, que t'aies raté le coche, qu'elle ait plus envie de discuter, maintenant. Alors vous retourneriez, sans doute, chacun à vos petites vies et tireriez un trait sur le passé et la plaie resterait béante, sans promesse de guérison malgré tout ce que vos proches pourraient vous dire. Parce que c'est l'genre de douleur qu'une seule personne peut apaiser. Pourtant, elle opine du chef, la brune. Elle est donc prête à te suivre dans cette discussion, sans encore savoir où elle vous mènera. « You don't have to thank me, nor apologize. » « No, no, I mean it. » « It's okay, I get why you reacted that way and... And I am sorry. For coming back that way, for being there when you needed Holly, tho. It was a bad timing. » « You didn't know it would turn that way. Nor I, nor Holly. Most important thing is that Faolan's alright. Doesn't matter how. » Tu t'en rends compte, Gid, que tu finis toujours par tout ramener à ton fils, sans doute que ça doit être excessivement énervant pour les autres. Ces parents qui ont toujours le don de tout ramener à leurs gosses. Pourtant, c'est la vérité. Elle pouvait pas savoir ce qu'il allait se passer, et Holly non plus, puis tu penses clairement que les enfants ont un don pour tomber malade quand ça arrange le moins. Après, pour le mauvais timing... Clairement, vous aviez un don, pour ça, aussi.
« And we can talk. Of course, it's still up... We... Well, we could go drink something, if you want ? Or, I don't know... Go to my place, or yours, I don't know, anything, where you want. » Un instant, tu réfléchis à sa proposition. Tu n'es pas certain que l'inviter chez toi soit une très bonne idée. Vu comment les choses ont tourné, la dernière fois. Et tu n'es pas non plus très enclin à découvrir l'endroit où elle peut vivre. Tu n'as pas très envie de rentrer dans son intimité, du moins pour le moment, y a tout un tas de choses à aborder avant que vous puissiez vous permettre ce genre de choses - si tant est que vous le vous permettiez un jour, ce dont tu doutes encore. Alors, oui, un endroit neutre, c'est ce qui semble le plus approprié à la situation, et ce que tu lui proposes, également. « That would be great. ... Yes, let's go grab a drink. I wouldn't mind a cold beverage right about now. » À peine as-tu marqué ton accord, que vous voilà partis vers le bar le plus proche, marchant à un pas plutôt lent, un silence un peu gênant s'installant entre vous. Ce dont vous n'avez clairement pas l'habitude. Avec Mina, c'est plaisanteries, disputes, ou longues conversations sur le sens de la vie, mais le silence...
C'est elle qui le brise la première. « I... I don't know what you want to hear, Gid. If you have question, or... Yeah, I just don't know. I'm willing to give you answer, but I don't know where to start. There was so much going on, back then, in my mind, in my heart... It's a bit confusing, still now, you know ? » Tu hoches la tête, le ton assez détaché, pour ne pas paraître acerbe, encore. « So I might understand. » Vous continuez à avancer, jusqu'à finalement apercevoir la terrasse d'un petit café, qui fera très bien l'affaire. « There ? », tu lui demandes quand même, un peu plus pour la forme, et vous vous y dirigez, alors qu'elle continue, et que tu sens dans sa voix et son ton que c'est réellement important pour elle de répondre à tes interrogations. « So, if you have questions, just ask. I'll answer. And if not, well... I'll try to explain. » Tu profites du temps qui vous séparent des chaises et de la table pour réfléchir à sa proposition, voir si t'as des questions en particulier, mais il y a tellement d'informations qui se mélangent dans ta tête que tu saurais même pas par où commencer. Désormais assis, tu lui adresses finalement un fin sourire, décidant de commencer basiquement. « I heard that you finally got the chance to do your road trip. » Le fameux road trip dont vous aviez parlé, il y avait presque un an de cela. Ça te semble à des années lumières, maintenant. « How was it ? » T'as pas envie de rentrer dans le lard directement. Loin de là. T'as juste envie d'entendre le récit de ses aventures. « You got the chance to explore the wizard side of the opposite of the planet ? Y'know. Saw some flying kangaroos ? »
Elle t'écoute lui servir tes paroles, sincères, celles qui essayent de réparer une blessure bien trop vieille et bien trop profonde, de celles qui laissent des cicatrices prêtes à se rouvrir si on gratte un peu trop. De celles infectées, que seuls les mots peuvent guérir. Mina laisse tomber sa cigarette, et semble prendre le temps de la réflexion avant de te donner sa réponse. Logique. Tu comprendrais qu'elle veuille pas, que t'aies raté le coche, qu'elle ait plus envie de discuter, maintenant. Alors vous retourneriez, sans doute, chacun à vos petites vies et tireriez un trait sur le passé et la plaie resterait béante, sans promesse de guérison malgré tout ce que vos proches pourraient vous dire. Parce que c'est l'genre de douleur qu'une seule personne peut apaiser. Pourtant, elle opine du chef, la brune. Elle est donc prête à te suivre dans cette discussion, sans encore savoir où elle vous mènera. « You don't have to thank me, nor apologize. » « No, no, I mean it. » « It's okay, I get why you reacted that way and... And I am sorry. For coming back that way, for being there when you needed Holly, tho. It was a bad timing. » « You didn't know it would turn that way. Nor I, nor Holly. Most important thing is that Faolan's alright. Doesn't matter how. » Tu t'en rends compte, Gid, que tu finis toujours par tout ramener à ton fils, sans doute que ça doit être excessivement énervant pour les autres. Ces parents qui ont toujours le don de tout ramener à leurs gosses. Pourtant, c'est la vérité. Elle pouvait pas savoir ce qu'il allait se passer, et Holly non plus, puis tu penses clairement que les enfants ont un don pour tomber malade quand ça arrange le moins. Après, pour le mauvais timing... Clairement, vous aviez un don, pour ça, aussi.
« And we can talk. Of course, it's still up... We... Well, we could go drink something, if you want ? Or, I don't know... Go to my place, or yours, I don't know, anything, where you want. » Un instant, tu réfléchis à sa proposition. Tu n'es pas certain que l'inviter chez toi soit une très bonne idée. Vu comment les choses ont tourné, la dernière fois. Et tu n'es pas non plus très enclin à découvrir l'endroit où elle peut vivre. Tu n'as pas très envie de rentrer dans son intimité, du moins pour le moment, y a tout un tas de choses à aborder avant que vous puissiez vous permettre ce genre de choses - si tant est que vous le vous permettiez un jour, ce dont tu doutes encore. Alors, oui, un endroit neutre, c'est ce qui semble le plus approprié à la situation, et ce que tu lui proposes, également. « That would be great. ... Yes, let's go grab a drink. I wouldn't mind a cold beverage right about now. » À peine as-tu marqué ton accord, que vous voilà partis vers le bar le plus proche, marchant à un pas plutôt lent, un silence un peu gênant s'installant entre vous. Ce dont vous n'avez clairement pas l'habitude. Avec Mina, c'est plaisanteries, disputes, ou longues conversations sur le sens de la vie, mais le silence...
C'est elle qui le brise la première. « I... I don't know what you want to hear, Gid. If you have question, or... Yeah, I just don't know. I'm willing to give you answer, but I don't know where to start. There was so much going on, back then, in my mind, in my heart... It's a bit confusing, still now, you know ? » Tu hoches la tête, le ton assez détaché, pour ne pas paraître acerbe, encore. « So I might understand. » Vous continuez à avancer, jusqu'à finalement apercevoir la terrasse d'un petit café, qui fera très bien l'affaire. « There ? », tu lui demandes quand même, un peu plus pour la forme, et vous vous y dirigez, alors qu'elle continue, et que tu sens dans sa voix et son ton que c'est réellement important pour elle de répondre à tes interrogations. « So, if you have questions, just ask. I'll answer. And if not, well... I'll try to explain. » Tu profites du temps qui vous séparent des chaises et de la table pour réfléchir à sa proposition, voir si t'as des questions en particulier, mais il y a tellement d'informations qui se mélangent dans ta tête que tu saurais même pas par où commencer. Désormais assis, tu lui adresses finalement un fin sourire, décidant de commencer basiquement. « I heard that you finally got the chance to do your road trip. » Le fameux road trip dont vous aviez parlé, il y avait presque un an de cela. Ça te semble à des années lumières, maintenant. « How was it ? » T'as pas envie de rentrer dans le lard directement. Loin de là. T'as juste envie d'entendre le récit de ses aventures. « You got the chance to explore the wizard side of the opposite of the planet ? Y'know. Saw some flying kangaroos ? »
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Re: my life is going on ㄨ gidelmina
Dim 27 Mai 2018 - 22:56
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gidelmina
When I saw you for the first time, days were running by, wheel spinnin' high. I was lost in every message, collecting all your different pieces, felt like a secret. When I saw you for the second time, pain slowly dries, love lost its pride. Be careful as you leave. And there's enough of giving and everybody hurts when I'm here with you.
T'avoues que parler de sa famille ne te rend pas particulièrement à l'aise. Évoquer Holly sonne malsain dans ta bouche, évoquer Faolan est juste quelque chose que tu penses ne pas avoir le droit de faire. Alors tu tangues un peu sur tes jambes en entendant l'ancien Wright continuer de te remercier, essayer de te faire accepter ses remerciements surtout. T'es têtue Mina, c'est pas une nouveauté, et il le sait, il sait très bien que si t'as pas envie t'écoutera pas ce qu'il te dit, là. Tu sais quand baisser ta garde, oui, mais quand même. Alors tu te contentes d'acquiescer gentiment, pour la forme, pour pas qu'il ai le sentiment d'avoir parlé dans le vide. Le silence se pose sur vous quelques minutes, et t'avoues ne pas être habituée à ça. Pas avec lui, non. Et un silence, avec lui, est bien plus gênant que ce que t'imaginais. Tu reprend à nouveau la parole, autant pour ne pas que ça se termine comme ça que pour briser le silence pesant, alors tu lui dis que t'es prête à parler, et il a l'air quelque peu soulagé de ça. L'choix est vite fait, vous optez pour un bar, et t'avoues que c'est bien mieux qu'aller chez l'un de vous. Un lieu neutre, bien plus simple. T'as pas forcément envie de remettre les pieds chez lui, et t'es persuadée que quelqu'un doit squatter l'appart dans lequel tu vis ; ce qui veut dire qu'il n'y aura aucune tranquillité.
On peut pas dire que tu sois douée pour raconter les histoires. En fait, t'es pas vraiment douée pour t'exprimer, de manière générale ; parler de tes sentiments, des choses que t'as vécu, de comment tu les as vécu, surtout. Non, c'est définitivement pas ton truc. Mais t'as conscience qu'aujourd'hui tu vas pas avoir le choix, aujourd'hui va falloir qu'tu le fasses, qu'tu racontes tout à Gid. Parce qu'tu veux qu'vous puissiez avancer, et pour le faire faut bien que tu parles, non ? Pour lui. Pour toi. Même pas pour vous, en soit, vraiment, ça a rien à voir avec vous, ou ce que vous avez pu être par le passé ; tu t'es promis qu't'abandonnais, tu t'es promis qu'il n'y aurait plus rien, et tu dois t'y tenir. Non, si tu fais ça, c'est parce que malgré tout t'as quand même besoin de Gideon, et il a tous les droits du monde de savoir ce qu'il a pu se passer ces derniers mois. Puis c'est juste the right thing to do, en fait. Et même si tu sais que ça sera compliqué, parce que c'est pas forcément des souvenirs que t'aimes ressasser (pour pleins de raisons différentes, d'ailleurs), bah tu le feras. T'façon faudra bien qu'tu le fasses un jour, faut juste commencer par la bonne personne. Pour le moment, tu te contentes de suivre Gideon à travers les rues pavés, des rues qui t'ont étrangement manqué quand tu n'étais pas là. T'as les mains un peu moites, tu sais pas par où commencer, et ce silence, ce foutu silence te gêne à mort. Alors t'es la première à le briser, essayant de savoir ce que le rouquin veut savoir. Parce que même si, en effet, t'as énormément de choses à dire ; tu sais justement pas par où commencer. Tellement d'histoires, tellement d'évènements. Ça s'bouscule dans ta tête, alors, ouais, t'es un peu comme une idiote, While.
« You got the chance to explore the wizard side of the opposite of the planet ? Y'know. Saw some flying kangaroos ? » Lui raconter l'Australie, c'est ça que tu dois faire, Mina. T'inspires à fond, réfléchis à comment commencer, t'installes à la terrasse. Tu gagnes du temps, en somme. C'est pas que tu veux pas lui raconter, non, parce que tu t'es faite à l'idée que ça serait aujourd'hui que t'en parlerais ; c'est vraiment juste que tu sais pas comment le faire, t'es juste un peu perdue, gamine désabusée qui s'est perdue sur la route, et t'essayes d'retrouver ton chemin, et il est juste là, pas loin, pourtant il t'paraît inatteignable. Finalement t'esquisses un sourire, maladroit, mais un sourire quand même. Et tu te jettes à l'eau. « Nah, I didn't saw flying kangaroos. But Australia is a really great country, and it was really cool to see how they deal with their magic. » Tu commandes rapidement une bièraubeurre à la serveuse qui vient prendre votre commande, et t'as le réflexe d'allumer une nouvelle cigarette avant de continuer ton récit. Enfin, t'es pas conteuse, mais bref. « I was with a girl, Poppy, in a bar. Drunk as hell. Talking about how shitty we felt. How much pressure we had on our shoulders. How badly we didn't want to disappoint people, knowing that no matter what we'd do... We will disappoint people. And the idea came in, basically. I don't even know if it was hers, or mine. But we decided to go, just like that. And the next day we went to take a Portkey in London, and that's how we got to Sidney. »
Tu sais pas si les détails l'intéressent vraiment, tu sais pas s'il veut savoir absolument tout de tout. Et tu sais que c'est peut-être idiot de tout lui raconter, alors t'en feras pas des tonnes. Tu parleras d'certains évènements, et en taira d'autres. T'en diras le maximum, sans tout dire, t'façon t'es la reine à ça, Mina, c'est pas maintenant que ton talent va disparaître, pas vrai ? Une nouvelle taffe tiré sur la cigarette, que t'expires longuement, avant de reprendre la parole ; et en même temps que tu parles, tu guettes la moindre expression faciale du rouquin, essayant de comprendre ce à quoi il peut penser. Comme si tu pouvais lire dans sa tête. « Life is beautiful, there. There isn't such a frontier between muggles and wizards, even tho they still live separate from each other. So... Poppy and I mostly lived the muggle way. So we had a car, and we travelled for a while, before somebody stole everything we had ! So we had to work. But it was cool, it was muggle way obviously, and... We went on parties. Took pills. I don't know, stuff. We enjoyed our time, the way we wanted. »
T'hausses les épaules à la fin de ta phrase. Ouais, c'est évident que c'était cool, d'être là bas ; et que ça te manque, un peu. Disons que si l'incident n'était pas arrivé, ni toi ni Poppy ne seraient rentrés aujourd'hui. Mais il y a eu l'incident, il y a eu les mauvaises nouvelles, et ça par contre, tu sais pas encore si t'es prête à en parler à Gideon. Alors tu secoues la tête, attrape ta boisson, en bois plusieurs longues gorgées, comme pour oublier les choses auxquelles tu viens de penser. « And that's for the good part. Life was still tough, on many ways. And... And what I lived there has change some part of me. I don't smoke anymore. Well, I don't smoke weed anymore. Well... I don't do drugs, at all, anymore. I only drink, sometimes. » Mensonge, mais Gideon n'a pas besoin de savoir que tu te sens si mal du retour de bâton de ton retour à Inverness, ni que la boisson est la seule chose qui t'empêche de sombrer totalement, tout en te laissant sombrer partiellement. « And... I came back. Things happened, there, and I have to. » Ouais, Mina, des choses se sont passés. T'as appris ta stérilité, t'as failli clamser... La routine, hein. Rien que Gideon n'ai besoin de savoir pour le moment, en tout cas.
On peut pas dire que tu sois douée pour raconter les histoires. En fait, t'es pas vraiment douée pour t'exprimer, de manière générale ; parler de tes sentiments, des choses que t'as vécu, de comment tu les as vécu, surtout. Non, c'est définitivement pas ton truc. Mais t'as conscience qu'aujourd'hui tu vas pas avoir le choix, aujourd'hui va falloir qu'tu le fasses, qu'tu racontes tout à Gid. Parce qu'tu veux qu'vous puissiez avancer, et pour le faire faut bien que tu parles, non ? Pour lui. Pour toi. Même pas pour vous, en soit, vraiment, ça a rien à voir avec vous, ou ce que vous avez pu être par le passé ; tu t'es promis qu't'abandonnais, tu t'es promis qu'il n'y aurait plus rien, et tu dois t'y tenir. Non, si tu fais ça, c'est parce que malgré tout t'as quand même besoin de Gideon, et il a tous les droits du monde de savoir ce qu'il a pu se passer ces derniers mois. Puis c'est juste the right thing to do, en fait. Et même si tu sais que ça sera compliqué, parce que c'est pas forcément des souvenirs que t'aimes ressasser (pour pleins de raisons différentes, d'ailleurs), bah tu le feras. T'façon faudra bien qu'tu le fasses un jour, faut juste commencer par la bonne personne. Pour le moment, tu te contentes de suivre Gideon à travers les rues pavés, des rues qui t'ont étrangement manqué quand tu n'étais pas là. T'as les mains un peu moites, tu sais pas par où commencer, et ce silence, ce foutu silence te gêne à mort. Alors t'es la première à le briser, essayant de savoir ce que le rouquin veut savoir. Parce que même si, en effet, t'as énormément de choses à dire ; tu sais justement pas par où commencer. Tellement d'histoires, tellement d'évènements. Ça s'bouscule dans ta tête, alors, ouais, t'es un peu comme une idiote, While.
« You got the chance to explore the wizard side of the opposite of the planet ? Y'know. Saw some flying kangaroos ? » Lui raconter l'Australie, c'est ça que tu dois faire, Mina. T'inspires à fond, réfléchis à comment commencer, t'installes à la terrasse. Tu gagnes du temps, en somme. C'est pas que tu veux pas lui raconter, non, parce que tu t'es faite à l'idée que ça serait aujourd'hui que t'en parlerais ; c'est vraiment juste que tu sais pas comment le faire, t'es juste un peu perdue, gamine désabusée qui s'est perdue sur la route, et t'essayes d'retrouver ton chemin, et il est juste là, pas loin, pourtant il t'paraît inatteignable. Finalement t'esquisses un sourire, maladroit, mais un sourire quand même. Et tu te jettes à l'eau. « Nah, I didn't saw flying kangaroos. But Australia is a really great country, and it was really cool to see how they deal with their magic. » Tu commandes rapidement une bièraubeurre à la serveuse qui vient prendre votre commande, et t'as le réflexe d'allumer une nouvelle cigarette avant de continuer ton récit. Enfin, t'es pas conteuse, mais bref. « I was with a girl, Poppy, in a bar. Drunk as hell. Talking about how shitty we felt. How much pressure we had on our shoulders. How badly we didn't want to disappoint people, knowing that no matter what we'd do... We will disappoint people. And the idea came in, basically. I don't even know if it was hers, or mine. But we decided to go, just like that. And the next day we went to take a Portkey in London, and that's how we got to Sidney. »
Tu sais pas si les détails l'intéressent vraiment, tu sais pas s'il veut savoir absolument tout de tout. Et tu sais que c'est peut-être idiot de tout lui raconter, alors t'en feras pas des tonnes. Tu parleras d'certains évènements, et en taira d'autres. T'en diras le maximum, sans tout dire, t'façon t'es la reine à ça, Mina, c'est pas maintenant que ton talent va disparaître, pas vrai ? Une nouvelle taffe tiré sur la cigarette, que t'expires longuement, avant de reprendre la parole ; et en même temps que tu parles, tu guettes la moindre expression faciale du rouquin, essayant de comprendre ce à quoi il peut penser. Comme si tu pouvais lire dans sa tête. « Life is beautiful, there. There isn't such a frontier between muggles and wizards, even tho they still live separate from each other. So... Poppy and I mostly lived the muggle way. So we had a car, and we travelled for a while, before somebody stole everything we had ! So we had to work. But it was cool, it was muggle way obviously, and... We went on parties. Took pills. I don't know, stuff. We enjoyed our time, the way we wanted. »
T'hausses les épaules à la fin de ta phrase. Ouais, c'est évident que c'était cool, d'être là bas ; et que ça te manque, un peu. Disons que si l'incident n'était pas arrivé, ni toi ni Poppy ne seraient rentrés aujourd'hui. Mais il y a eu l'incident, il y a eu les mauvaises nouvelles, et ça par contre, tu sais pas encore si t'es prête à en parler à Gideon. Alors tu secoues la tête, attrape ta boisson, en bois plusieurs longues gorgées, comme pour oublier les choses auxquelles tu viens de penser. « And that's for the good part. Life was still tough, on many ways. And... And what I lived there has change some part of me. I don't smoke anymore. Well, I don't smoke weed anymore. Well... I don't do drugs, at all, anymore. I only drink, sometimes. » Mensonge, mais Gideon n'a pas besoin de savoir que tu te sens si mal du retour de bâton de ton retour à Inverness, ni que la boisson est la seule chose qui t'empêche de sombrer totalement, tout en te laissant sombrer partiellement. « And... I came back. Things happened, there, and I have to. » Ouais, Mina, des choses se sont passés. T'as appris ta stérilité, t'as failli clamser... La routine, hein. Rien que Gideon n'ai besoin de savoir pour le moment, en tout cas.
made by neon demon
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Re: my life is going on ㄨ gidelmina
Sam 28 Juil 2018 - 16:22
my life is going on
gidelmina
When I saw you for the first time, days were running by, wheel spinnin' high. I was lost in every message, collecting all your different pieces, felt like a secret. When I saw you for the second time, pain slowly dries, love lost its pride. Be careful as you leave. And there's enough of giving and everybody hurts when I'm here with you.
L'heure de la discussion était arrivée. Si t'avais eu envie de la revoir, durant ces quelques jours après sa première visite, si t'avais eu envie de lui parler, d'entendre ce qu'elle avait à dire, tu devais avouer que t'étais un peu nerveux, là, tout de suite, de te retrouver finalement devant elle. Conteuse de son histoire. Qu'est-ce qu'elle allait bien pouvoir te raconter, Gideon ? Elle avait probablement vécu des choses extraordinaires. Vu des paysages, croisé des créatures fantastiques, fait des expériences qui l'auront changée à tout jamais. Des trucs que t'aurais probablement jamais l'occasion d'expérimenter toi-même, pour le coup. Est-ce que t'en étais pas un peu jaloux, au fond ? Jaloux du fait qu'elle soit partie vivre son aventure ? Partie la vivre sans toi, en fait. Jaloux du fait qu'elle avait préféré privilégier son développement personnel, à celui qu'une relation à deux. Jaloux d'être passé en second plan. Et ces excuses qu'elle t'avait fourni, la dernière fois que vous vous étiez vus... Tu avais tellement de mal à les croire, à les avaler, plutôt. Qui sait. Tu étais peut-être trop banal pour Whilelmina Wheeler. C'était un peu de ça, dont tu te convainquais, au fond.
N'empêche qu'elle était revenue.
Il devait bien y avoir une raison, quelque part, non ? Tu doutais que tu en sois la raison, hein. Puis, si t'étais honnête avec toi-même, tu n'avais pas non plus envie de l'être. T'avais commencé à avancer, sans la brunette. T'avais retrouvé Holly. T'avais un enfant, maintenant. Tu pouvais plus te permettre de faire des choses insouciantes, comme par le passé. Alors, c'était cool qu'elle soit revenue. Mais fallait pas que ça soit pour toi. Ça aurait juste foutu tout ton monde en l'air, et tu le savais très bien.
Elle te demande de lui balancer les questions qui te brûlent les lèvres, la Mina, puis c'est là que t'as le blanc. T'en as tellement, des choses à lui demander, Gid. Tu saurais pas par où commencer. Alors, tu commences par des banalités, parce que t'es comme ça, parce que tu sais que ça finira par dévier sur les choses véritablement importantes. Son road trip, it is. Puis son sourire, parce que ta question la fait rire, parce qu'elle voit surement ce que t'es en train de faire, aussi. Faut pas croire, mais elle te connait, l'ancienne Summerbee.
« Nah, I didn't saw flying kangaroos. » « Bummer. » « But Australia is a really great country, and it was really cool to see how they deal with their magic. » « I'd like to hear how they deal with it, sometimes. » T'ajoutes le sometimes, parce que t'as un pressentiment, tu sens qu'elle a quelque chose à te dire et que le sujet des australiens, ça sera pour une autre fois. À ce moment-là, une serveuse débarque dans votre champ de vision, et vous commandez une bièraubeurre, par pur réflexe que par simple envie, pour ta part. Aller boire un verre, ce n'était rien d'autre qu'un prétexte, dans le fond. Elle s'éloigne aussi vite qu'elle est arrivée, pour laisser Mina reprendre. « I was with a girl, Poppy, in a bar. Drunk as hell. Talking about how shitty we felt. How much pressure we had on our shoulders. How badly we didn't want to disappoint people, knowing that no matter what we'd do... We will disappoint people. And the idea came in, basically. I don't even know if it was hers, or mine. But we decided to go, just like that. And the next day we went to take a Portkey in London, and that's how we got to Sidney. » « Never heard of her », que tu commentes simplement, après sa tirade sur l'origine de tout ça. La serveuse vous apporte vos boissons, fraîches, et ne tarde pas sur place, sans doute en voyant ton expression. Tes doigts pianotant sur le verre dégoulinant de condensation, tu as le visage fermé, mais les yeux qui lancent des éclairs. « I admire how easily you make life-changing decisions. » Tu peux simplement par retenir la remarque, Gideon. Elle t'en avait déjà parlé, des raisons de son départ. De sa peur de te décevoir, de sa peur de son attachement irrationnel à ton égard, de sa peur que tu la quittes, en fin de compte. Tant de peurs, qui, au final, ne trouvaient pas d'échos en toi. Tu ne comprenais pas, encore à ce jour, qu'elle avait pu agir de cette manière. Cette conversation allait être difficile. Tu gardes le ton calme, parce que c'est toi qui es venu la chercher, en fin de compte, cette explication. Tu ne peux juste pas te retenir.
Cela ne semble de toute façon par démonter Mina, qui devait sans doute s'attendre à ce genre de réaction. « Life is beautiful, there. There isn't such a frontier between muggles and wizards, even tho they still live separate from each other. So... Poppy and I mostly lived the muggle way. So we had a car, and we travelled for a while, before somebody stole everything we had ! So we had to work. But it was cool, it was muggle way obviously, and... We went on parties. Took pills. I don't know, stuff. We enjoyed our time, the way we wanted. » La dernière partie ne t'étonne pas vraiment. Si elle t'avait dit avoir arrêté les conneries, à son retour, elle avait du bien en profiter, par là-bas. « Enjoying life, Mina-style », tu lâches cette fois, en portant ta bièraubeurre à tes lèvres, détournant le regard. Ta voix est teintée d'ironie alors que tu prends une gorgée, qui a du mal à passer, comme si quelque chose bloquait, là, au fond de ta gorge. L'insouciance dont elle peut faire preuve... Dire qu'elle en parle aussi facilement.
« And that's for the good part. » Tu reportes ton attention sur elle, intrigué, cette fois. La meilleure partie ? Parce qu'il y en avait une mauvaise, du coup ? Ta curiosité était à nouveau piquée. Elle te noyait sous des détails, te cachant le plus important, tu le savais, quelque part en toi. Toi aussi, tu la connaissais, Wheeler. « Life was still tough, on many ways. And... And what I lived there has change some part of me. I don't smoke anymore. Well, I don't smoke weed anymore. Well... I don't do drugs, at all, anymore. I only drink, sometimes. » Tu te redresses un peu, cette fois, pour être bien face à elle. « Good for you. I mean, there's always room for improvment, but I'm glad to hear it... It's the best thing I ever wished to you. I know that subject was a hard one for you. » Toi, t'avais jamais touché à tout ça, la drogue et compagnie. Même l'alcool, t'en as très peu bu, parce que tu privilégiais tes compétences sportives et ton corps plutôt que ces saletés. Et c'est pas maintenant que t'allais commencer. Ce sujet vous avait toujours divisé, avec Mina, mais tu savais bien que c'était pas à toi de la faire changer à ce propos. La brune sembla acquiescer, avant de reprendre. « And... I came back. Things happened, there, and I had to. » De nouveau, une gorgée, comme pour te donner une contenance. Te voilà, une nouvelle fois, piqué d'intérêt pour ce qu'elle te raconte. Raconter sans trop en dire, la spécialité de Mina... « Things ? », tu répètes, intrigué. « May I ask what things ? ... You wouldn't have come back if those things didn't happen, right ? » Tu en étais convaincu, avant même qu'elle ne te réponde. Ces choses, dont elle parlait, étaient donc plus qu'importantes. Tu voulais savoir, tu avais besoin de savoir... Tu ne savais pas si elle était prête à en parler, cependant.
N'empêche qu'elle était revenue.
Il devait bien y avoir une raison, quelque part, non ? Tu doutais que tu en sois la raison, hein. Puis, si t'étais honnête avec toi-même, tu n'avais pas non plus envie de l'être. T'avais commencé à avancer, sans la brunette. T'avais retrouvé Holly. T'avais un enfant, maintenant. Tu pouvais plus te permettre de faire des choses insouciantes, comme par le passé. Alors, c'était cool qu'elle soit revenue. Mais fallait pas que ça soit pour toi. Ça aurait juste foutu tout ton monde en l'air, et tu le savais très bien.
Elle te demande de lui balancer les questions qui te brûlent les lèvres, la Mina, puis c'est là que t'as le blanc. T'en as tellement, des choses à lui demander, Gid. Tu saurais pas par où commencer. Alors, tu commences par des banalités, parce que t'es comme ça, parce que tu sais que ça finira par dévier sur les choses véritablement importantes. Son road trip, it is. Puis son sourire, parce que ta question la fait rire, parce qu'elle voit surement ce que t'es en train de faire, aussi. Faut pas croire, mais elle te connait, l'ancienne Summerbee.
« Nah, I didn't saw flying kangaroos. » « Bummer. » « But Australia is a really great country, and it was really cool to see how they deal with their magic. » « I'd like to hear how they deal with it, sometimes. » T'ajoutes le sometimes, parce que t'as un pressentiment, tu sens qu'elle a quelque chose à te dire et que le sujet des australiens, ça sera pour une autre fois. À ce moment-là, une serveuse débarque dans votre champ de vision, et vous commandez une bièraubeurre, par pur réflexe que par simple envie, pour ta part. Aller boire un verre, ce n'était rien d'autre qu'un prétexte, dans le fond. Elle s'éloigne aussi vite qu'elle est arrivée, pour laisser Mina reprendre. « I was with a girl, Poppy, in a bar. Drunk as hell. Talking about how shitty we felt. How much pressure we had on our shoulders. How badly we didn't want to disappoint people, knowing that no matter what we'd do... We will disappoint people. And the idea came in, basically. I don't even know if it was hers, or mine. But we decided to go, just like that. And the next day we went to take a Portkey in London, and that's how we got to Sidney. » « Never heard of her », que tu commentes simplement, après sa tirade sur l'origine de tout ça. La serveuse vous apporte vos boissons, fraîches, et ne tarde pas sur place, sans doute en voyant ton expression. Tes doigts pianotant sur le verre dégoulinant de condensation, tu as le visage fermé, mais les yeux qui lancent des éclairs. « I admire how easily you make life-changing decisions. » Tu peux simplement par retenir la remarque, Gideon. Elle t'en avait déjà parlé, des raisons de son départ. De sa peur de te décevoir, de sa peur de son attachement irrationnel à ton égard, de sa peur que tu la quittes, en fin de compte. Tant de peurs, qui, au final, ne trouvaient pas d'échos en toi. Tu ne comprenais pas, encore à ce jour, qu'elle avait pu agir de cette manière. Cette conversation allait être difficile. Tu gardes le ton calme, parce que c'est toi qui es venu la chercher, en fin de compte, cette explication. Tu ne peux juste pas te retenir.
Cela ne semble de toute façon par démonter Mina, qui devait sans doute s'attendre à ce genre de réaction. « Life is beautiful, there. There isn't such a frontier between muggles and wizards, even tho they still live separate from each other. So... Poppy and I mostly lived the muggle way. So we had a car, and we travelled for a while, before somebody stole everything we had ! So we had to work. But it was cool, it was muggle way obviously, and... We went on parties. Took pills. I don't know, stuff. We enjoyed our time, the way we wanted. » La dernière partie ne t'étonne pas vraiment. Si elle t'avait dit avoir arrêté les conneries, à son retour, elle avait du bien en profiter, par là-bas. « Enjoying life, Mina-style », tu lâches cette fois, en portant ta bièraubeurre à tes lèvres, détournant le regard. Ta voix est teintée d'ironie alors que tu prends une gorgée, qui a du mal à passer, comme si quelque chose bloquait, là, au fond de ta gorge. L'insouciance dont elle peut faire preuve... Dire qu'elle en parle aussi facilement.
« And that's for the good part. » Tu reportes ton attention sur elle, intrigué, cette fois. La meilleure partie ? Parce qu'il y en avait une mauvaise, du coup ? Ta curiosité était à nouveau piquée. Elle te noyait sous des détails, te cachant le plus important, tu le savais, quelque part en toi. Toi aussi, tu la connaissais, Wheeler. « Life was still tough, on many ways. And... And what I lived there has change some part of me. I don't smoke anymore. Well, I don't smoke weed anymore. Well... I don't do drugs, at all, anymore. I only drink, sometimes. » Tu te redresses un peu, cette fois, pour être bien face à elle. « Good for you. I mean, there's always room for improvment, but I'm glad to hear it... It's the best thing I ever wished to you. I know that subject was a hard one for you. » Toi, t'avais jamais touché à tout ça, la drogue et compagnie. Même l'alcool, t'en as très peu bu, parce que tu privilégiais tes compétences sportives et ton corps plutôt que ces saletés. Et c'est pas maintenant que t'allais commencer. Ce sujet vous avait toujours divisé, avec Mina, mais tu savais bien que c'était pas à toi de la faire changer à ce propos. La brune sembla acquiescer, avant de reprendre. « And... I came back. Things happened, there, and I had to. » De nouveau, une gorgée, comme pour te donner une contenance. Te voilà, une nouvelle fois, piqué d'intérêt pour ce qu'elle te raconte. Raconter sans trop en dire, la spécialité de Mina... « Things ? », tu répètes, intrigué. « May I ask what things ? ... You wouldn't have come back if those things didn't happen, right ? » Tu en étais convaincu, avant même qu'elle ne te réponde. Ces choses, dont elle parlait, étaient donc plus qu'importantes. Tu voulais savoir, tu avais besoin de savoir... Tu ne savais pas si elle était prête à en parler, cependant.
made by neon demon
- InvitéInvité
Re: my life is going on ㄨ gidelmina
Dim 29 Juil 2018 - 1:12
my life is going on
gidelmina
When I saw you for the first time, days were running by, wheel spinnin' high. I was lost in every message, collecting all your different pieces, felt like a secret. When I saw you for the second time, pain slowly dries, love lost its pride. Be careful as you leave. And there's enough of giving and everybody hurts when I'm here with you.
C'est un peu bizarre, cette situation. Carrément trop bizarre, même. Parce que, dans un sens, tu connais Gideon comme ta poche. Tu l'as toujours connu comme ta poche, bizarrement. Mais, là, il y a une certaine distance entre vous, quelque chose qui te blesse légèrement, qui te serre le cœur et te rend légèrement mal à l'aise. Parce qu'il est évident, pour toi, que les sentiments sont toujours là. Il est évident que ton cœur bat toujours un peu plus vite en sa présence, il est évident que tes yeux cherchent son regard et que tu aurais envie de lui prendre la main, de la serrer entre tes doigts, doucement, juste pour avoir un contact avec lui. Pourtant, t'as l'impression d'être quelqu'un d'autre, Mina, t'as l'impression que lui aussi est quelqu'un d'autre. Tu le connais, tu t'attendais à ces petites réflexions, ces petites piques qu'il t'envoie pendant que tu le racontes. Ça n'empêche pas le fait que ça te blesse, ça n'empêche pas le fait que tu aurais espéré qu'il comprenne. Tu sais que c'est un espoir infondé — encore une fois, tu le connais — mais tu sais que ce genre de discussion, ce genre de réflexion... Ça n'est pas ce dont tu as besoin. Il ne peut pas le savoir, c'est certain ; mais ça n'est définitivement pas ce dont tu as besoin. Surtout venant de lui, surtout venant de Gideon McKinnon.
Alors malgré les piques, certaines plus violentes que d'autres, tu semble imperturbable. Tu continues ton récit, te contentes de vaguement acquiescer à certaines choses qu'il peut dire, comme sur le fait qu'il ne connaisse pas Poppy ; toi non plus, tu ne la connaissais pas, avant ce départ improvisé. Ce départ qui était tout sauf une bonne idée, c'est évident. C'est d'ailleurs probablement le pire projet auquel tu as participé ; d'un égoïsme à en faire pâlir n'importe qui. Mais tu racontes les faits, tu t'en tiens aux bons faits, évidemment : le travail, combien vous aviez bravé d'obstacles, combien vous avez participés à des soirées, combien vous vous étiez amusés. Tu ne parles pas de l'overdose, tu ne parles pas de ta stérilité, tu ne parles pas de tous les mauvais côtés. Et tu ne sais pas si c'est parce que tu n'en as pas le courage, ou simplement parce que tu penses qu'il n'a pas envie de savoir ça ; ou juste parce que tu as peur, parce que tu ne sais pas comment dire la chose. Ça te terrifie toujours autant, d'te dire que tes merdes te sont retombées dessus, d'te dire que t'es maudite. Parce que y'a rien qui va dans ta vie Mina, c'est peut-être aussi pour ça que tu as fuis, tu crois pas ? Toutes les personnes que tu as aimé du plus profond de ton cœur, il leur est arrivé des trucs badants. Kieran le premier. Ta famille qui a explosé. Leopold, qui s'est transformé en un connard doublé d'un trou du cul. Adaline, ta meilleure amie, celle pour qui tu aurais tout donné ; celle pour qui tu as tout donné. Adaline, qui a dû arrêter ses études alors qu'elles commençaient si bien, Adaline qui a dû tout arrêter pour rejoindre sa famille aux États-Unis, Adaline qui ne t'a jamais expliqué clairement ce qu'il s'était passé. Alors t'es forcément maudite.
Mais Gideon ne croira jamais ça.
Tu te contentes d'esquisser un sourire vague quand il te dit qu'il est content, en partie, de voir que t'as arrêté tes merdes. Il te dit qu'il y a toujours des choses à arranger, et t'acquiesces, même si tu sais qu'au fond, t'as réglé ton plus gros problème. Parce que le reste vient forcément de ça ; tu te sens largement plus libérée depuis que Marie-Jeanne est hors de ta vie. Oh, bien sûr, parfois, tu as vaguement envie de replonger, vaguement envie de te tourner à nouveau vers ta vieille amie, mais tu sais que ça n'est pas une solution. Parce que tu es bien plus ouverte aux autres, maintenant que t'as arrêté la drogue, et c'est fou comme ça te fait du bien. « I don't think that I can improve everything, I mean, things obviously changed, in good. I think that I'm more... i don't know, open to people, you know. But you know more than anyone that I won't ever be perfect. Everyone has its own demons. I'm just starting to defeat some of them. » T'hausses les épaules, tu peux pas dire grand chose de plus à ce sujet de toute façon.
Tu n'as pas le temps de trop te pencher sur la question, que le rouquin enchaîne avec le sujet qui fâche. Parce qu'il a envie de savoir, c'est normal. Tu as laissé plané trop de suspens, trop d'indices, évidemment qu'il a envie de savoir ce qu'il s'est passé. Pourtant, suite à sa question, tu te contentes de laisser planer un silence, un long silence, que tu occupes à boire ta bièraubeurre, jusqu'à la vider presque entièrement. Comme si ça allait te donner une contenance, hein ? Ça a au moins le mérite de te donner un peu de courage. « Yeah, things... » Nouveau silence, bien plus court ; juste le temps d'trouver comment aborder le sujet. « The reason that kept me from coming home was shame. I was ashamed of leaving you... » Un "you" qui englobe bien évidemment tous tes proches. « ... like this. My family, my friends, even the guy I fell in love with. I just abandoned all of you, without words, without anything. No one really heard from me during those seven months, especially not the people I loved most. I was ashamed of that. I didn't want to come back for that. But... » Mais quoi, Whilelmina ? Mais quoi, putain ? Comment tu peux lui dire tout ça, comment tu peux avouer que tu étais tellement honteuse que tu te bourrais de pilule, sans faire attention ? Comment tu peux lui dire qu'un soir, après avoir découvert ta stérilité, tu étais si mal que tu as fais une overdose ? Comment tu pourrais lui avouer que tu as failli mourir, que tu as failli ne jamais revenir du tout, pas par choix ; mais tout simplement parce que tu aurais été morte, enterré six pieds sous terre, et qu'un simple hibou lui aurait fait part de ta disparition ? C'est si dur de prononcer ces mots.
« Poppy and I met so many people, you know. Some were good, some were bad, some loved us and some just didn't care. We were mostly surrounded by muggles, you know. And... And that one night I just... I don't know. I was missing home. Missing people. Missing my life. I drank too much. I had sex with someone, unprotected sex. » Merde, qu'est-ce que t'es conne ; maintenant tu passes pour une fille dépressive qui couche pour s'occuper. Pas du tout c'que tu veux, quoi. « Anyway, that's not the important stuff. I just... I just found out, later, that I. » Ta voix se bloque. L'espace de quelques secondes. Tu ne l'as jamais dis à voix haute. « I can't have child. I won't ever have child. I'm infertile. And I know what you think : that's not a big deal, I mean, who would want to have Whilelmina Wheeler as a mother, right ? Nobody. But I wanted to have that choice. I wanted to choose to have, or not, a family. Now I just can't. » Est-ce que tes yeux sont rouges, bouffis, rempli de larmes salés qui menacent de s'écouler le long de tes joues comme une pluie amère ? Oui, définitivement, oui. Parce que tu sais que ce que tu vas dire après te fait encore plus mal que cette vérité. « I lost my mind, back there. I lost who I were. I just kept taking pills, without limits. Poppy saved me, that night. » T'es incapable de le prononcer véritablement, incapable de dire de manière claire et limpide que t'allais mourir. Incapable de dire que ce qu'elle a sauvé, c'est ta vie. « So, yeah... That's what makes me come back. I couldn't bear the thought of my parents just receiving a letter, of you just seeing a owl someday, bringing you the bad news. I had to. That's all. Anyway, excuse me. » Tu t'excuses autant pour le fait de l'avoir abandonné que pour le fait que tu te lèves et te dépêches de rejoindre les toilettes du bar dans lequel vous vous trouvez pour t'asperger le visage d'eau fraîche. Tu ne pensais pas avoir à lui révéler tout ça aussi vite, et tu aurais certainement pu repousser ça ; mais il fallait probablement juste que ça sorte, finalement.
Alors malgré les piques, certaines plus violentes que d'autres, tu semble imperturbable. Tu continues ton récit, te contentes de vaguement acquiescer à certaines choses qu'il peut dire, comme sur le fait qu'il ne connaisse pas Poppy ; toi non plus, tu ne la connaissais pas, avant ce départ improvisé. Ce départ qui était tout sauf une bonne idée, c'est évident. C'est d'ailleurs probablement le pire projet auquel tu as participé ; d'un égoïsme à en faire pâlir n'importe qui. Mais tu racontes les faits, tu t'en tiens aux bons faits, évidemment : le travail, combien vous aviez bravé d'obstacles, combien vous avez participés à des soirées, combien vous vous étiez amusés. Tu ne parles pas de l'overdose, tu ne parles pas de ta stérilité, tu ne parles pas de tous les mauvais côtés. Et tu ne sais pas si c'est parce que tu n'en as pas le courage, ou simplement parce que tu penses qu'il n'a pas envie de savoir ça ; ou juste parce que tu as peur, parce que tu ne sais pas comment dire la chose. Ça te terrifie toujours autant, d'te dire que tes merdes te sont retombées dessus, d'te dire que t'es maudite. Parce que y'a rien qui va dans ta vie Mina, c'est peut-être aussi pour ça que tu as fuis, tu crois pas ? Toutes les personnes que tu as aimé du plus profond de ton cœur, il leur est arrivé des trucs badants. Kieran le premier. Ta famille qui a explosé. Leopold, qui s'est transformé en un connard doublé d'un trou du cul. Adaline, ta meilleure amie, celle pour qui tu aurais tout donné ; celle pour qui tu as tout donné. Adaline, qui a dû arrêter ses études alors qu'elles commençaient si bien, Adaline qui a dû tout arrêter pour rejoindre sa famille aux États-Unis, Adaline qui ne t'a jamais expliqué clairement ce qu'il s'était passé. Alors t'es forcément maudite.
Mais Gideon ne croira jamais ça.
Tu te contentes d'esquisser un sourire vague quand il te dit qu'il est content, en partie, de voir que t'as arrêté tes merdes. Il te dit qu'il y a toujours des choses à arranger, et t'acquiesces, même si tu sais qu'au fond, t'as réglé ton plus gros problème. Parce que le reste vient forcément de ça ; tu te sens largement plus libérée depuis que Marie-Jeanne est hors de ta vie. Oh, bien sûr, parfois, tu as vaguement envie de replonger, vaguement envie de te tourner à nouveau vers ta vieille amie, mais tu sais que ça n'est pas une solution. Parce que tu es bien plus ouverte aux autres, maintenant que t'as arrêté la drogue, et c'est fou comme ça te fait du bien. « I don't think that I can improve everything, I mean, things obviously changed, in good. I think that I'm more... i don't know, open to people, you know. But you know more than anyone that I won't ever be perfect. Everyone has its own demons. I'm just starting to defeat some of them. » T'hausses les épaules, tu peux pas dire grand chose de plus à ce sujet de toute façon.
Tu n'as pas le temps de trop te pencher sur la question, que le rouquin enchaîne avec le sujet qui fâche. Parce qu'il a envie de savoir, c'est normal. Tu as laissé plané trop de suspens, trop d'indices, évidemment qu'il a envie de savoir ce qu'il s'est passé. Pourtant, suite à sa question, tu te contentes de laisser planer un silence, un long silence, que tu occupes à boire ta bièraubeurre, jusqu'à la vider presque entièrement. Comme si ça allait te donner une contenance, hein ? Ça a au moins le mérite de te donner un peu de courage. « Yeah, things... » Nouveau silence, bien plus court ; juste le temps d'trouver comment aborder le sujet. « The reason that kept me from coming home was shame. I was ashamed of leaving you... » Un "you" qui englobe bien évidemment tous tes proches. « ... like this. My family, my friends, even the guy I fell in love with. I just abandoned all of you, without words, without anything. No one really heard from me during those seven months, especially not the people I loved most. I was ashamed of that. I didn't want to come back for that. But... » Mais quoi, Whilelmina ? Mais quoi, putain ? Comment tu peux lui dire tout ça, comment tu peux avouer que tu étais tellement honteuse que tu te bourrais de pilule, sans faire attention ? Comment tu peux lui dire qu'un soir, après avoir découvert ta stérilité, tu étais si mal que tu as fais une overdose ? Comment tu pourrais lui avouer que tu as failli mourir, que tu as failli ne jamais revenir du tout, pas par choix ; mais tout simplement parce que tu aurais été morte, enterré six pieds sous terre, et qu'un simple hibou lui aurait fait part de ta disparition ? C'est si dur de prononcer ces mots.
« Poppy and I met so many people, you know. Some were good, some were bad, some loved us and some just didn't care. We were mostly surrounded by muggles, you know. And... And that one night I just... I don't know. I was missing home. Missing people. Missing my life. I drank too much. I had sex with someone, unprotected sex. » Merde, qu'est-ce que t'es conne ; maintenant tu passes pour une fille dépressive qui couche pour s'occuper. Pas du tout c'que tu veux, quoi. « Anyway, that's not the important stuff. I just... I just found out, later, that I. » Ta voix se bloque. L'espace de quelques secondes. Tu ne l'as jamais dis à voix haute. « I can't have child. I won't ever have child. I'm infertile. And I know what you think : that's not a big deal, I mean, who would want to have Whilelmina Wheeler as a mother, right ? Nobody. But I wanted to have that choice. I wanted to choose to have, or not, a family. Now I just can't. » Est-ce que tes yeux sont rouges, bouffis, rempli de larmes salés qui menacent de s'écouler le long de tes joues comme une pluie amère ? Oui, définitivement, oui. Parce que tu sais que ce que tu vas dire après te fait encore plus mal que cette vérité. « I lost my mind, back there. I lost who I were. I just kept taking pills, without limits. Poppy saved me, that night. » T'es incapable de le prononcer véritablement, incapable de dire de manière claire et limpide que t'allais mourir. Incapable de dire que ce qu'elle a sauvé, c'est ta vie. « So, yeah... That's what makes me come back. I couldn't bear the thought of my parents just receiving a letter, of you just seeing a owl someday, bringing you the bad news. I had to. That's all. Anyway, excuse me. » Tu t'excuses autant pour le fait de l'avoir abandonné que pour le fait que tu te lèves et te dépêches de rejoindre les toilettes du bar dans lequel vous vous trouvez pour t'asperger le visage d'eau fraîche. Tu ne pensais pas avoir à lui révéler tout ça aussi vite, et tu aurais certainement pu repousser ça ; mais il fallait probablement juste que ça sorte, finalement.
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