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love never ends (lilas&octave)
Lun 30 Avr 2018 - 22:20
LILAS & OCTAVE
love never ends
Soirée douce amère. Un long repas qui se termine dans le silence et la tension. Des Muller abîmés et rancuniers. Frustrés et désappointés. Des Muller divisés. Il y a cette étrange lueur dans le regard de sa mère quand il la quitte, trop fatigué pour veiller à ses côtés, l'abandonnant devant la cheminée. Une étrange lueur qui lui fait froncer les sourcils et la serrer dans ses bras, réconfort silencieux et si rare. Les mains fines de sa mère se resserrent un bref instant sur sa chemise avant de le lâcher. Elle lui sourit, tentant de donner le change, d'être l'Atalante Muller forte et si grandiose. Ils sont seuls dans le petit salon et il se demande pourquoi. Pourquoi elle fait encore semblant ? Pourquoi elle ne leur parle jamais ? Le sourire de sa mère trouve écho sur son visage et du bout des lèvres il lui murmure un simple bonne nuit. Y'a quelque chose de dysfonctionnel chez eux. Quelque chose qui les empêche d'être une vraie famille. Y'a lui et Lilas. Y'a les autres. Y'a les parents. Y'a ce jeu de pouvoir qu'ils mènent depuis si longtemps, se disputant sans arrêt au lieu de s'aimer. Elle glisse ses longs doigts fins dans les boucles du grymm, achevant de désorganiser ses cheveux si habituellement disciplinés. Un geste presque tendre qui le désarçonne. Elle lui sourit et affirme avec son aplomb légendaire qu'elle le préfère ainsi et d'un geste de la main le congédie. Dans sa chambre trop grande, il troque ses fringues de luxe contre quelque chose de plus confortable, s'affalant sur son lit. Les yeux braqués sur le plafond trop blanc, il écoute religieusement le tic-tac incessant de la vieille pendule offerte par tante agneas. Scylla a quitté le repas avant le plat sous les mots acerbes de leur père et les regards des autres. Sa sortie théâtrale a probablement achevé le reste. Un à un, ils ont fui le navire, l'océan trop agité. Petits poissons sans défense. Il a suffit d'une soirée pour faire exploser le peu de semblant de liens qu'ils possédaient, les divisant en deux clans distincts. Parce qu'Octave, il ne digère pas les marques sur la peau de sa Lilas. Les regards acerbes de ses frères. Leurs remarques désobligeantes et sans fondements. L’attitude de Scylla qu'il juge totalement grotesque et puérile, son départ théâtrale et surjoué. Tic-tac fait l'horloge, usant son calme. Se redressant d'un vif mouvement, abandonnant toute tentative de trouver Morphée, il se glisse hors de sa couette en plume d'oie pour gagner le couloir sombre mainte fois traversé par le passé. Il a besoin de savoir et elle le lui a promis. Ce soir, a-t-elle murmuré plus tôt dans la soirée. Une promesse à laquelle elle ne peut échappée. Poussant la porte de sa chambre, il ne s'annonce pas, peu de courageux osant entrer sans sa permission. Il la distingue dans la semi-pénombre, s'avançant jusqu'au lit et se glissant sous les draps à ses côtés. Combien de fois ont-ils dormi ainsi ? Complices et innocents, échangeant secrets et promesses. Des enfants, des adolescents, maintenant des adultes. Refaisant le monde en secret. S'imaginant roi et reine. Ses doigts glissent dans la chevelure blonde qu'il affectionne tant, appréciant leur douceur et leur odeur si caractéristiques. C'est comme une bouffée de bonheur. Quelque chose de rassurant qui lui réchauffe les entrailles, l'oblige à sourire avec tendresse. Tu dors ? Un murmure au creux de l'oreille, un baiser sur sa joue pour réveiller la belle au bois dormant - ou l'obliger à lui porter attention. Tu m'as dit ce soir. Tu m'as promis. Et une promesse entre les deux Muller vaut tout l'or du monde. Vaut tout les serments inviolables prononcés dans le secret et la magie. Qu'est-ce que tout le monde sait que j'ignore ? Il se redresse quelque peu, le coude enfoncé dans l'oreiller, le visage penché sur celui de sa soeur, inquisiteur. Sa main glisse sur sa hanche, exerçant une légère pression pour l'obliger à se retourner vers lui et ne plus lui tourner le dos. Il la surplombe quelque peu, attendant dans le silence sa réponse. Un silence qui lui semble s'éterniser. Quel sombre secret Scylla cachait-elle ?
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Re: love never ends (lilas&octave)
Mer 13 Juin 2018 - 14:30
LILAS & OCTAVE
love never ends
somptueux chaos. tu passes délicatement des doigts fins sur les quelques griffures qui abîment désormais tes traits de porcelaine. sourire presque malsain dont toi seule a le secret. scylla. elle a perdu pied et c’était un délice. un véritable délice. des années que tu attendais ce moment. ce moment de faiblesse. le jour où la parfaite scylla montrerait enfin son vrai visage. un monstre. comme toi. tu passes délicatement la brosse dans tes longs cheveux dorés, profitant du silence environnant pour te complaire dans ton ressenti. tu te sens bien. Profondément bien. pour cause, la vengeance coule dans tes veines. des heures de préparation récompensées. enfin. et ce n’est pas fini. tu en veux. toujours plus. comme une véritable drogue dont tu ne peux plus te passer. aller plus loin. aller plus fort. les idées fusent déjà dans ton inconscient, tu les sens se construire un chemin jusqu’à tes iris clairs. Ce sourire malsain qui ne faiblit, pire, qui rayonne. si ce soir a été somptueux, demain sera splendide. tu choisis de te préparer pour ta nuit. tu enfiles une chemise de nuit brodée de frêles dentelles et t’allonges délicatement sur ton lit. tu ne dors pas tout de suite. il va venir. tu lui as promis. ton jeune frère, noyé dans ta parfaite illusion. il n’a pas supporté qu’on pose la main sur toi. il ne se doute pas un instant que tu t’es fait ça toi-même. ton insolence t’a couté ses blessures. tu respires calmement. tu ne veux pas lui mentir. au fond, tu ne le fais pas. tu ne fais que lui dissimuler la vérité. voilà tout. pour le protéger. du moins, t’en es persuadée. tu fermes les yeux quelques minutes pour profiter du silence que t’offre le manoir Muller après cette bataille. c’est apaisant. parfait. des pas raisonnent dans le couloir. tu les reconnaitrais entre mille. Octave. tu ne comptes plus le nombre de fois où ton jeune frère s’est faufilé dans ta chambre tard dans la nuit. des explorateurs. des rois. des reines. Ensemble vous avez toujours cherché à contrôler le monde. aujourd’hui ne dérogera pas à la règle. il se glisse à côté de toi, comme à son habitude. sa présence t’apaise. Ses doigts rencontrent ta chevelure. tu sens son inquiétude. son incompréhension. son âme souffre. mis à l’écart. la moitié la plus pure de celle que tu es doute. tu dors ? il sait que ce n’est pas le cas. il sait toujours. tu m’as dit ce soir. un léger sourire se dessine au coin de tes lèvres. une promesse est une promesse. Jamais tu n’en as bafoué une. jamais. Qu’est-ce que tout le monde sait que j’ignore ? te souffle-t-il comme un enfant impatient. tu ouvres les paupières. il t’invite à lui faire face et c’est ce que tu fais. tu déposes délicatement une main sur l’épaule de ton jeune frère pour l’inviter à s’allonger en face de toi, vos deux visages se faisant face dans une pénombre pourtant obscure. Ta main passe ensuite de son épaule à sa joue comme pour le rassurer. elle n’a pas supporté que je sache – commences-tu à souffler avec une voix plus douce que du satin; douleur. elle est tombée enceinte de ce vampire – continues-tu tentant de capter son regard dans l’obscurité. je suis tombée sur une lettre. l’enfant n’a pas survécu – souffles-tu passant toujours ta main frêle mais délicate sur le visage de ton frère. je me suis trouvée là au moment où elle souffrait le plus, sans doute. tu précises juste ce qu’il faut, sans lui mentir, comme à chaque fois. il n’a pas besoin de tout savoir. Son innocence ne serait plus la même et tu refuses que ce soit le cas.
@Octave Muller
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Re: love never ends (lilas&octave)
Lun 25 Juin 2018 - 20:28
LILAS & OCTAVE
love never ends
Lilas et Octave. Duo infernal. Lilas, c'est sa soeur. Sa meilleure-amie. Sa moitié. Lilas, elle le comprend mieux que quiconque et qu'importe ses défauts, elle est si parfaite à ses yeux. Peut-être parce qu'il est l'un des rares avec qui elle se montre un tant soit peu honnête - bien que ce trait semble souvent lui faire défaut. Mais qu'importe. Octave aime sa soeur inconditionnellement, d'un amour pur et puissant, de ceux inéluctables. Ça a toujours été eux contre les autres. Contre le monde. Et se glisser dans sa chambre n'est pas inhabituel, lieu de rendez-vous après leurs stupides guerres familiales, c'est dans le noir qu'ils échangent secrets, tourmentes, coeurs brisés ou fous rires. Et ce soir, elle a promis. Ses sourcils se froncent à ses mots à peine murmurer dans le noir, l'incompréhension se glissant dans ses orbes bleues. Comment ? Les mots résonnent dans ses oreilles, complètement fous. Le concierge stupide ? Un bébé mort ? Sous leur nez. C'est une tempête d'émotions derrière son regard clair, incapable de savoir ce qu'il est censé ressentir. Du dégout quant au choix limite de sa soeur pour le concierge ? De la colère pour leur avoir caché toute cette histoire ? De la tristesse pour une âme envolée ? De la haine pour avoir frappé Lilas ? C'est d'un mouvement brusque qu'il se redresse entre les draps, incertain. La colère de leur père lui semble tellement justifiée, tout comme le dégout de leur mère et l'espèce de sentiment de trahison planant dans le manoir. Il tourne son regard vers le visage abîmé de sa soeur, sourcils froncés. Mais un tel évènement justifie-t-il un acte si violent ? Et elle t'a sauté dessus juste pour ça ? C'est de l'effarement et de la surprise. De l'incompréhension. Ses mots sonnent étranges et peu à leur place. Juste pour ça. Une histoire d'amour sordide. Un bébé - qui n'en était pas encore un, n'est-ce pas ? - disparu. Une stupide lettre. Et Scylla devient un cerbère incontrôlable faisant éclater le maigre lien familial subsistant encore entre eux, divisant la famille en deux. Il glisse une main dans ses cheveux, les maltraitant un bref moment, ses pensées tournoyant à vive allure. Et Desjardins ? Et les fiançailles ? Et que vont dire les autres ? Ne vont-ils pas devenir la risée d'Hungcalf et leurs congénères sang-purs ? Et l'enfant ? Et est-ce que Scylla va bien ? Ne devraient-ils pas la soutenir au lieu de l'ostraciser ? Mais à quoi pense-t-il bordel ? C'est elle, la fautive. C'est elle qui a trahi les préceptes familiaux. C'est elle qui leur a menti, leur a caché tout ça. Et putain, c'est elle qui a agressé Lilas, sa si belle Lilas. Se laissant tomber sur le matelas, retrouvant sa place initiale la mine renfrognée, il ne décroche pas un mot, pensif, ses doigts se posant sur les traces de l'agression avec douceur. Je n'imaginais pas qu'elle était comme ça. De la déception et une pointe de tristesse trahissent sa voix. Je pensais qu'on avait un espèce de code et que même si ce sont des abrutis, on ne touche pas un Muller. Parce que lui, il n'aurait jamais trahi l'un des leurs, il n'aurait jamais touché un seul cheveu de ses soeurs ou ses frères. Ne leur aurait jamais tourné le dos aussi violemment. Parce que leur attitude froide et hautaine, parce que leur horrible accusation sans fondement, ont retourné Octave. Cette manière désobligeante de le traiter, de le mettre à l'écart, de cracher sur Lilas. On n'a pas besoin d'eux. Non, ils n'ont besoin de personne. Juste tous les deux. Mais il ne sait pas, ça le rend triste. Parce qu'il avait apprécié les brefs échanges avec Scylla ces derniers temps, les quelques discussions avec Caël, même les intrusions de Kahlan - et merlin seul sait combien Octave déteste ça (ou fait semblant).
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Re: love never ends (lilas&octave)
Sam 1 Déc 2018 - 21:15
SUJET ARCHIVE SUITE A LA SUPPRESSION D'UN DES PARTICIPANTS
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