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Sweetheart, we need to talk about men [Tatie Agneas & Sissy] [TERMINÉ]
Jeu 10 Mai 2018 - 22:07
Elle relit la lettre qu'elle a reçu quelques jours avant par hibou. L'écriture soignée et la finesse des traits témoignent d'une calligraphie élégante. Elle pourrait la reconnaître entre mille. Elle savait bien avant de voir la signature que la missive lui a été envoyé par sa grande tante Agneas.
Tante Agneas, une femme au fort caractère et à la grande classe qui la caractérise si bien. Cela fait un bon moment qu'elle ne l'a pas vu. Les occupations de chacune leur prenant du temps considérable.
Enfant, Scylla n'avait pas toujours été très tendre avec sa grande tante. Nul question de méchanceté ou de haine, loin de là, sa tante elle a toujours aimé. C'est juste que la mini Scylla pouvait parfois être une petite terreur les jours où elle l'avait décidé. Combien de fois elle n'avait pas fait la diablotine en se roulant, les jours de pluie, dans la boue du jardin qui orne la grande demeure de sa tante. Elle n'hésitait pas à désobéir. Souvent juste pour le principe de faire une bêtise. Et pour aller jouer avec les paons aussi. Parfois même il lui arrivait de manger les pétales de fleurs de ses massifs. Bref, pauvre Tatie Agneas qui devaient supporter les lubies de sa petite nièce.
Les années ont passé, le temps à donné ses épreuves à Scylla. Elle se souvient alors de la soirée passé avec Sha. Celle où ils se révélés de douloureux secrets (et où ils ont fini par être ronds comme des coings mais ce n'est qu'un détail). Si l'alcool ingurgité lors de cette soirée a pu lui faire oublier des bribes de conversations, elle se souvient très bien avoir dit à son cousin, qu'elle devrait voir plus souvent Tante Agneas. Elle compte bien honorer sa parole.
Sa grande tante l'a convié dans un salon de thé chic de Myrddin district. L'endroit est peu peuplé et les tables sont espacées les unes aux autres. L'ambiance intimiste qui s'en dégage est propice aux conversations en toute tranquillité.
Elle a prévenu Thomas qu'elle passera l'après-midi avec sa grande tante. Ayant bien du mal à partir de chez lui, ses baisers la retenant, elle fini par pouvoir allé se pomponner comme il se doit. Elle porte, en effet, la robe que Tommy lui a offert. Après lui avoir tiré les vers du nez sur l'endroit où il a trouvé la tenue, elle connaît les magasins de fringues, elle a apprit que c'était Fiona qui lui avait fait la robe. Son homme et sa coloc étaient dans le coup pour lui faire la surprise. Les sacrés plaisantins ! Elle a ondulés ses cheveux et mis un maquillage léger. Si son visage rayonne, c'est surtout parce qu'elle est amoureuse.
Une fois prête, elle est parti à son rendez-vous. Par chance elle est arrivé en avance. Elle s'en serait voulu de faire attendre sa grande tante. Arrivée sur place, elle est accueillie par un serveur qui lui demande son nom. C'est avec un grand sourire qu'elle lui annonce son nom.
- Muller...Oui nous avons une table pour vous. Suivez-moi.
Elle prend place à la table qui leur ait réservé. Ne sachant pas quoi prendre, parmi tous les thés proposés, elle dit au serveur qu'elle doit encore réfléchir. Il lui dit qu'il repassera plus tard. En attendant que Tante Agneas arrive, elle se met à lire la carte du salon.
Tante Agneas, une femme au fort caractère et à la grande classe qui la caractérise si bien. Cela fait un bon moment qu'elle ne l'a pas vu. Les occupations de chacune leur prenant du temps considérable.
Enfant, Scylla n'avait pas toujours été très tendre avec sa grande tante. Nul question de méchanceté ou de haine, loin de là, sa tante elle a toujours aimé. C'est juste que la mini Scylla pouvait parfois être une petite terreur les jours où elle l'avait décidé. Combien de fois elle n'avait pas fait la diablotine en se roulant, les jours de pluie, dans la boue du jardin qui orne la grande demeure de sa tante. Elle n'hésitait pas à désobéir. Souvent juste pour le principe de faire une bêtise. Et pour aller jouer avec les paons aussi. Parfois même il lui arrivait de manger les pétales de fleurs de ses massifs. Bref, pauvre Tatie Agneas qui devaient supporter les lubies de sa petite nièce.
Les années ont passé, le temps à donné ses épreuves à Scylla. Elle se souvient alors de la soirée passé avec Sha. Celle où ils se révélés de douloureux secrets (et où ils ont fini par être ronds comme des coings mais ce n'est qu'un détail). Si l'alcool ingurgité lors de cette soirée a pu lui faire oublier des bribes de conversations, elle se souvient très bien avoir dit à son cousin, qu'elle devrait voir plus souvent Tante Agneas. Elle compte bien honorer sa parole.
Sa grande tante l'a convié dans un salon de thé chic de Myrddin district. L'endroit est peu peuplé et les tables sont espacées les unes aux autres. L'ambiance intimiste qui s'en dégage est propice aux conversations en toute tranquillité.
Elle a prévenu Thomas qu'elle passera l'après-midi avec sa grande tante. Ayant bien du mal à partir de chez lui, ses baisers la retenant, elle fini par pouvoir allé se pomponner comme il se doit. Elle porte, en effet, la robe que Tommy lui a offert. Après lui avoir tiré les vers du nez sur l'endroit où il a trouvé la tenue, elle connaît les magasins de fringues, elle a apprit que c'était Fiona qui lui avait fait la robe. Son homme et sa coloc étaient dans le coup pour lui faire la surprise. Les sacrés plaisantins ! Elle a ondulés ses cheveux et mis un maquillage léger. Si son visage rayonne, c'est surtout parce qu'elle est amoureuse.
Une fois prête, elle est parti à son rendez-vous. Par chance elle est arrivé en avance. Elle s'en serait voulu de faire attendre sa grande tante. Arrivée sur place, elle est accueillie par un serveur qui lui demande son nom. C'est avec un grand sourire qu'elle lui annonce son nom.
- Muller...Oui nous avons une table pour vous. Suivez-moi.
Elle prend place à la table qui leur ait réservé. Ne sachant pas quoi prendre, parmi tous les thés proposés, elle dit au serveur qu'elle doit encore réfléchir. Il lui dit qu'il repassera plus tard. En attendant que Tante Agneas arrive, elle se met à lire la carte du salon.
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Re: Sweetheart, we need to talk about men [Tatie Agneas & Sissy] [TERMINÉ]
Jeu 10 Mai 2018 - 23:10
La grande dame s'était levée aux aurores... Et comme tous les matins, elle prit sa tasse de thé en regardant le soleil se lever sur les Highlands. Sa folle vie l'avait accoutumée à vivre plus tôt que les autres et se coucher quand tout le monde dort déjà. Le travail avait mené la course de son existence à un rythme effréné : hier encore, elle était jeune fille. Aujourd'hui, c'était une fleur en passe de se flétrir, mais dont la foi préservait la beauté.
Elle y songeait avec philosophie, Agneas. Lutter contre l'évidence serait une folie et elle ne voulait pas gâcher le temps qui lui restait en vains regrets. Le bonheur reposait au creux de ses élégantes mains. Ses demeures, ses biens, son mari : les reflets de ses succès se rappelaient sans cesse à elle, comme pour mieux apaiser ses craintes éventuelles. Car Agneas n'était pas une femme résolue à attendre que l'existence solde son sort. Elle voulait une existence en mouvement. Un mouvement jamais arrêté : son élégance d'être.
Assise noblement devant la coiffeuse, la doyenne s'occupa méticuleusement de son maquillage, tandis que l'elfe de maison lui fit la lecture des derniers hiboux et des gros titres de la presse parut le matin. Elle ordonna ensuite à son assistante (qui venait d'arriver entre temps) de rédiger différents courrier et ajusta son planning pour la journée.
Le choix de sa tenue se fit rapidement : Agneas savait toujours exactement quoi porter et ce, peu importe le contexte. Son œil aiguisé ne la trahissait jamais et elle était souvent à l'avant garde des tendances, tant et si bien que les gens du métier scrutaient toujours ses looks d'une attention presque religieuse.
Cela dit, elle opta pour une tenue discrète, ce jour là : une longue jupe noire serré à la taille assortie d'un chemisier en mousseline de couleur identique et dont l'échancrure descendait en un V discret jusqu'à la moitié de son sternum. Deux diamants vinrent ensuite compléter sa tenue en prenant place sur le lobe de ses oreilles, comme une réponse à la bague de ses fiançailles avec Stéphane qu'elle portait toujours à côté de son alliance.
Ainsi vêtue, Agneas semblait un trait d'encre de chine jeté au pinceau sur une toile. D'une élégance précise, maîtrisée : la simplicité en disait long sur la personnalité de la sorcière.
Elle le savait.
Il était un peu moins de seize heures lorsque la doyenne du clan Muller pénétra dans le petit salon de thé dont elle avait réservé l'une des tables. Le serveur reconnu immédiatement son habituée et, redoublant de courtoisie à son égard, la guida sans attendre à travers la salle. Agneas constata que Scylla était déjà là, le regard plongé dans la carte à se demander, sans doute, ce qui lui ferait plaisir. Esquissant un petit sourire, la doyenne ne s'offusqua pas d'avoir à se manifester et l'interpella en premier.
« Scylla, ma chérie. Fit-elle d'un ton chaleureux, tout en ouvrant les bras pour s'en aller la gratifier d'une bise aérienne. Je te conseille le thé à la rose et au lotus...
Ajouta-t-elle avec un clin d’œil espiègle, les mains posées sur les épaules de sa petite nièce. Son regard toisa ensuite Scylla avec la rapidité d'un aigle, avant de s'en revenir rencontrer les iris azur de cette dernière.
« Tu es belle chérie. Rayonnante, même. C'est bien.
D'un geste souple, Agneas alla s'installer en face de Scylla. Sa main eut à peine le temps d'effleurer la composition florale trônant au centre de la table que le serveur apparut afin de prendre leur commande.
« Ce sera du Jasmin aujourd'hui, James. Pour le reste, nous prendrons comme d'habitude. Scylla ?
Le serveur se pencha en direction de la jeune femme afin de prendre note de son choix. Puis, il disparut avec la vivacité d'une hirondelle. Agneas s'autorisa alors à reporter son attention sur Scylla, le visage éclairé par un sourire énigmatique.
« Alors, ma chérie... Qu'as-tu à raconter à ta vieille tante ? Cela fait bien longtemps que nous ne nous sommes vues toi et moi, me semble-t-il...Elle semble réfléchir. Oh... Je ne sais plus. Mon emploi du temps est tellement... Enfin ! Tu connais cela, toi qui étudies.
Comme c'était souvent le cas avec Agneas, son expression laissait à penser qu'elle avait une idée derrière la tête.
Elle y songeait avec philosophie, Agneas. Lutter contre l'évidence serait une folie et elle ne voulait pas gâcher le temps qui lui restait en vains regrets. Le bonheur reposait au creux de ses élégantes mains. Ses demeures, ses biens, son mari : les reflets de ses succès se rappelaient sans cesse à elle, comme pour mieux apaiser ses craintes éventuelles. Car Agneas n'était pas une femme résolue à attendre que l'existence solde son sort. Elle voulait une existence en mouvement. Un mouvement jamais arrêté : son élégance d'être.
Assise noblement devant la coiffeuse, la doyenne s'occupa méticuleusement de son maquillage, tandis que l'elfe de maison lui fit la lecture des derniers hiboux et des gros titres de la presse parut le matin. Elle ordonna ensuite à son assistante (qui venait d'arriver entre temps) de rédiger différents courrier et ajusta son planning pour la journée.
Le choix de sa tenue se fit rapidement : Agneas savait toujours exactement quoi porter et ce, peu importe le contexte. Son œil aiguisé ne la trahissait jamais et elle était souvent à l'avant garde des tendances, tant et si bien que les gens du métier scrutaient toujours ses looks d'une attention presque religieuse.
Cela dit, elle opta pour une tenue discrète, ce jour là : une longue jupe noire serré à la taille assortie d'un chemisier en mousseline de couleur identique et dont l'échancrure descendait en un V discret jusqu'à la moitié de son sternum. Deux diamants vinrent ensuite compléter sa tenue en prenant place sur le lobe de ses oreilles, comme une réponse à la bague de ses fiançailles avec Stéphane qu'elle portait toujours à côté de son alliance.
Ainsi vêtue, Agneas semblait un trait d'encre de chine jeté au pinceau sur une toile. D'une élégance précise, maîtrisée : la simplicité en disait long sur la personnalité de la sorcière.
Elle le savait.
Il était un peu moins de seize heures lorsque la doyenne du clan Muller pénétra dans le petit salon de thé dont elle avait réservé l'une des tables. Le serveur reconnu immédiatement son habituée et, redoublant de courtoisie à son égard, la guida sans attendre à travers la salle. Agneas constata que Scylla était déjà là, le regard plongé dans la carte à se demander, sans doute, ce qui lui ferait plaisir. Esquissant un petit sourire, la doyenne ne s'offusqua pas d'avoir à se manifester et l'interpella en premier.
« Scylla, ma chérie. Fit-elle d'un ton chaleureux, tout en ouvrant les bras pour s'en aller la gratifier d'une bise aérienne. Je te conseille le thé à la rose et au lotus...
Ajouta-t-elle avec un clin d’œil espiègle, les mains posées sur les épaules de sa petite nièce. Son regard toisa ensuite Scylla avec la rapidité d'un aigle, avant de s'en revenir rencontrer les iris azur de cette dernière.
« Tu es belle chérie. Rayonnante, même. C'est bien.
D'un geste souple, Agneas alla s'installer en face de Scylla. Sa main eut à peine le temps d'effleurer la composition florale trônant au centre de la table que le serveur apparut afin de prendre leur commande.
« Ce sera du Jasmin aujourd'hui, James. Pour le reste, nous prendrons comme d'habitude. Scylla ?
Le serveur se pencha en direction de la jeune femme afin de prendre note de son choix. Puis, il disparut avec la vivacité d'une hirondelle. Agneas s'autorisa alors à reporter son attention sur Scylla, le visage éclairé par un sourire énigmatique.
« Alors, ma chérie... Qu'as-tu à raconter à ta vieille tante ? Cela fait bien longtemps que nous ne nous sommes vues toi et moi, me semble-t-il...Elle semble réfléchir. Oh... Je ne sais plus. Mon emploi du temps est tellement... Enfin ! Tu connais cela, toi qui étudies.
Comme c'était souvent le cas avec Agneas, son expression laissait à penser qu'elle avait une idée derrière la tête.
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Re: Sweetheart, we need to talk about men [Tatie Agneas & Sissy] [TERMINÉ]
Ven 11 Mai 2018 - 2:49
La jeune sorcière se perd dans la lecture de la carte. Il y a tant de parfums différents qu'elle ne sait pas lequel choisir. Si elle pouvait elle prendrait tout. Mais trop de thé ce n'est pas bon. Elle ne tient pas à passer sa journée aux toilettes. En tout cas elle ne va pas prendre un thé au Lilas. Elle se méfie d'un parfum qui porte le prénom de sa soeur. Sait on jamais, elle ne tient pas à faire une intoxication. Un thé au cactus, quelle drôle d'idée ! Et à la barbapapa ! Ses pérégrinations mentales sont vite interrompues par une voix qu'elle reconnaît très bien. Celle de sa tante qui lui conseille le thé à la rose et au lotus. Elle relève la tête et voit Tante Agneas. Elle est habillée avec une extrême élégance. Comme toujours en fait. Scylla ne se rappelle pas avoir déjà vu sa grande tante habillée comme un sac à patate. Jamais une erreur de goût. Toujours le style. Ce n'est pas pour rien que les couturiers se l'arrachaient et se l'arrachent encore.
- Bonjour ma tante.
Le compliment que lui offre Tante Agneas la fait rougir un peu comme une midinette. Elle sourit avec un air béat et minaude un peu.
- Merci Tante Agneas. Toi aussi tu es rayonnante.
Quand le serveur arrive pour prendre les commandes, Scylla suit la suggestion de sa grande tante et opte pour un thé lotus-jasmin. Le serveur s'en va préparer les commandes très rapidement. Scylla reconnaît à l'expression du visage de Tante Agneas, qu'elle a une idée derrière la tête. Mais quoi donc ? Là elle la question. Tante Agneas lui demande des nouvelles de l'université.
- J'ai changé de chambre. Ilyana est partie rejoindre le cirque de sa famille. Je suis dans la chambre de Fiona, elle est en mode et textile magique. On est monté sur scène avec Niamh au Blue Love's Day. Les cours ça se passe bien. Je n'ai pas vu l'année passer.
Le serveur revient avec les commandes. L'étudiante le remercie avec un sourire. Elle attend que sa boisson soit un peu moins chaude pour commencer à la déguster.
- Par contre avec les parents c'est compliqué en ce moment.
Son visage perd son sourire quand elle parle de ce sujet.
- Père a eu une nouvelle lubie Tata. Il a osé me fiancer ! Dans mon dos en plus !
En même temps des fiançailles arrangées car ne se fait que rarement avec l'accord des deux protagonistes. C'est bien une tradition qui ne devrait plus exister aux yeux de Scylla.
- Avec le fils Desjardins. Eustache Desjardins.
Son visage affiche une grimace quand elle prononce le prénom de son fiancé. Du dégoût et de la peur, voilà ce qu'il lui inspire.
- Je n'ai pas envie de me marier avec ce garçon.
Pour essayer de passer à un sujet plus positif et ne plus penser à son fiancé, Scylla tente de dériver le sujet de la conversation.
- Comment était ton dernier voyage tata ? Tonton Stephane va bien ?
Tonton Stephane est le second mari de Tante Agneas. Scylla était encore une enfant comme ils se sont mariés. Elle a toujours eu une admiration pour lui. En tant qu'artiste musicien, il est en quelque sorte le modèle de la jeune femme. Lui et sa tante vont vraiment bien ensemble selon la jeune sorcière.
- Bonjour ma tante.
Le compliment que lui offre Tante Agneas la fait rougir un peu comme une midinette. Elle sourit avec un air béat et minaude un peu.
- Merci Tante Agneas. Toi aussi tu es rayonnante.
Quand le serveur arrive pour prendre les commandes, Scylla suit la suggestion de sa grande tante et opte pour un thé lotus-jasmin. Le serveur s'en va préparer les commandes très rapidement. Scylla reconnaît à l'expression du visage de Tante Agneas, qu'elle a une idée derrière la tête. Mais quoi donc ? Là elle la question. Tante Agneas lui demande des nouvelles de l'université.
- J'ai changé de chambre. Ilyana est partie rejoindre le cirque de sa famille. Je suis dans la chambre de Fiona, elle est en mode et textile magique. On est monté sur scène avec Niamh au Blue Love's Day. Les cours ça se passe bien. Je n'ai pas vu l'année passer.
Le serveur revient avec les commandes. L'étudiante le remercie avec un sourire. Elle attend que sa boisson soit un peu moins chaude pour commencer à la déguster.
- Par contre avec les parents c'est compliqué en ce moment.
Son visage perd son sourire quand elle parle de ce sujet.
- Père a eu une nouvelle lubie Tata. Il a osé me fiancer ! Dans mon dos en plus !
En même temps des fiançailles arrangées car ne se fait que rarement avec l'accord des deux protagonistes. C'est bien une tradition qui ne devrait plus exister aux yeux de Scylla.
- Avec le fils Desjardins. Eustache Desjardins.
Son visage affiche une grimace quand elle prononce le prénom de son fiancé. Du dégoût et de la peur, voilà ce qu'il lui inspire.
- Je n'ai pas envie de me marier avec ce garçon.
Pour essayer de passer à un sujet plus positif et ne plus penser à son fiancé, Scylla tente de dériver le sujet de la conversation.
- Comment était ton dernier voyage tata ? Tonton Stephane va bien ?
Tonton Stephane est le second mari de Tante Agneas. Scylla était encore une enfant comme ils se sont mariés. Elle a toujours eu une admiration pour lui. En tant qu'artiste musicien, il est en quelque sorte le modèle de la jeune femme. Lui et sa tante vont vraiment bien ensemble selon la jeune sorcière.
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Re: Sweetheart, we need to talk about men [Tatie Agneas & Sissy] [TERMINÉ]
Lun 14 Mai 2018 - 9:32
Agneas écoute sa petite nièce lui faire l'inventaire des événements récents de sa vie. Si les premières anecdotes sont légères, se concentrant sur les amis, les histoires de chambre et la musique, la suite, en revanche apparaît nettement plus sérieuse.
Silencieuse, la sorcière écoute donc Scylla évoquer ses fiançailles avec le jeune héritier Desjardins, le climat de tension qui règne à la maison et sa réticence à céder à ses obligations. Tout ceci en fort peu de phrases : Agneas ne s'attendait certainement pas à autant de franchise de la part de sa petite nièce. Il est vrai qu'elle l'avait convoqué dans le but d'en parler, justement. Mais elle s'était imaginée qu'il lui faudrait ruser pour amener le sujet sans froisser la sensibilité de la jeune femme. C'était sans compter sur le caractère simple et direct de cette dernière...
Amusée, sans doute un brin impressionnée, la sorcière esquisse à peine l'ombre d'un sourire tandis que son index s'en vient effleurer sa lèvre inférieure peinte en rouge. Elle remercie ensuite brièvement le serveur d'un signe de cette même main, lorsque celui-ci ajoute aux tasses de thé l'habituelle assiette de macarons français qu'elle aime déguster avec son thé.
Entre temps, Scylla a déjà éludé le sujet des fiançailles en lui demandant des nouvelles de son mari et de sa vie en générale. Agneas prend un instant pour ajuster la position de la théière sur sa coupelle avant de répondre dans un sourire.
« Oh ma foi... Assez épuisant, je le regrette. Nous avons rencontré de jeunes créateurs new-yorkais... Tout ceci ne s'est pas avéré aussi fructueux que je l'aurais souhaité, hélas.
Enfin ! On ne peut pas tomber sur la perle rare à chaque fois. Cela dit, je pense rester dans les Highlands jusqu'au mois prochain, au moins. Toutes ces pérégrinations ne sont plus de mon âge, j'en ai peur. Je supporte de moins en moins bien le portoloin...
Elle s'arrête un moment, le temps de se verser une tasse de thé.
« Stéphane me conseille de prendre ce moyen de transport moldu... Les « avions ». Il dit que c'est moins brutal, mais enfin ! Sept heures pour aller de Londres à New-York ? C'est insensé... Jamais on ne me fera monter dans ce genre de... d'appareil.
La doyenne laisse échapper un petit gloussement, avant de jeter à Scylla un regard complice. Jouer la vieille sorcière aigrie fait aussi parti de son rôle, en un sens.
« Enfin, au sujet de ton grand oncle : il va bien. Il est à Milan pour un festival de musique classique cette semaine... Et il ne cesse de dire qu'il faut qu'il t'emmène ici ou là, tout en racontant à combien de grand nom de la musique il a l'intention de te présenter... Elle soupire. Il va falloir que tu te décides à en discuter avec lui ! Ou bien nos conversations vont finir par tourner en rond.
Agneas adresse à Scylla un léger clin d’œil, avant de s'autoriser à prendre une petite gorgée de thé du bout des lèvres. Puis, elle pioche un macaron et invite la jeune femme à faire de même d'un léger signe de tête. Le silence les enveloppe pendant un court instant, bien vite rompu par la doyenne et ses intentions à peine voilées.
« Concernant ton père, j'ai bien peur qu'il s'agisse de davantage qu'une lubie, ma fille. Cela fait un moment qu'il évoque ces fiançailles.
Son regard bleu glacier semble percer à travers la jeune femme. Quelques secondes s'égrainent.
« Il n'est pas nécessaire de s'aimer pour se marier, Scylla. J'aurais même plutôt tendance à le déconseiller... Qu'as-tu donc à reprocher à ce garçon ?
Silencieuse, la sorcière écoute donc Scylla évoquer ses fiançailles avec le jeune héritier Desjardins, le climat de tension qui règne à la maison et sa réticence à céder à ses obligations. Tout ceci en fort peu de phrases : Agneas ne s'attendait certainement pas à autant de franchise de la part de sa petite nièce. Il est vrai qu'elle l'avait convoqué dans le but d'en parler, justement. Mais elle s'était imaginée qu'il lui faudrait ruser pour amener le sujet sans froisser la sensibilité de la jeune femme. C'était sans compter sur le caractère simple et direct de cette dernière...
Amusée, sans doute un brin impressionnée, la sorcière esquisse à peine l'ombre d'un sourire tandis que son index s'en vient effleurer sa lèvre inférieure peinte en rouge. Elle remercie ensuite brièvement le serveur d'un signe de cette même main, lorsque celui-ci ajoute aux tasses de thé l'habituelle assiette de macarons français qu'elle aime déguster avec son thé.
Entre temps, Scylla a déjà éludé le sujet des fiançailles en lui demandant des nouvelles de son mari et de sa vie en générale. Agneas prend un instant pour ajuster la position de la théière sur sa coupelle avant de répondre dans un sourire.
« Oh ma foi... Assez épuisant, je le regrette. Nous avons rencontré de jeunes créateurs new-yorkais... Tout ceci ne s'est pas avéré aussi fructueux que je l'aurais souhaité, hélas.
Enfin ! On ne peut pas tomber sur la perle rare à chaque fois. Cela dit, je pense rester dans les Highlands jusqu'au mois prochain, au moins. Toutes ces pérégrinations ne sont plus de mon âge, j'en ai peur. Je supporte de moins en moins bien le portoloin...
Elle s'arrête un moment, le temps de se verser une tasse de thé.
« Stéphane me conseille de prendre ce moyen de transport moldu... Les « avions ». Il dit que c'est moins brutal, mais enfin ! Sept heures pour aller de Londres à New-York ? C'est insensé... Jamais on ne me fera monter dans ce genre de... d'appareil.
La doyenne laisse échapper un petit gloussement, avant de jeter à Scylla un regard complice. Jouer la vieille sorcière aigrie fait aussi parti de son rôle, en un sens.
« Enfin, au sujet de ton grand oncle : il va bien. Il est à Milan pour un festival de musique classique cette semaine... Et il ne cesse de dire qu'il faut qu'il t'emmène ici ou là, tout en racontant à combien de grand nom de la musique il a l'intention de te présenter... Elle soupire. Il va falloir que tu te décides à en discuter avec lui ! Ou bien nos conversations vont finir par tourner en rond.
Agneas adresse à Scylla un léger clin d’œil, avant de s'autoriser à prendre une petite gorgée de thé du bout des lèvres. Puis, elle pioche un macaron et invite la jeune femme à faire de même d'un léger signe de tête. Le silence les enveloppe pendant un court instant, bien vite rompu par la doyenne et ses intentions à peine voilées.
« Concernant ton père, j'ai bien peur qu'il s'agisse de davantage qu'une lubie, ma fille. Cela fait un moment qu'il évoque ces fiançailles.
Son regard bleu glacier semble percer à travers la jeune femme. Quelques secondes s'égrainent.
« Il n'est pas nécessaire de s'aimer pour se marier, Scylla. J'aurais même plutôt tendance à le déconseiller... Qu'as-tu donc à reprocher à ce garçon ?
- InvitéInvité
Re: Sweetheart, we need to talk about men [Tatie Agneas & Sissy] [TERMINÉ]
Mar 15 Mai 2018 - 2:08
Amusée, Scylla écoute sa grande tante parler de son dernier voyage à New-York. Cette fois ci elle n'a pas trouvé de perle rare. Elle lui dit qu'elle compte bien rester jusqu'au mois prochain dans les Highlands. Quand Tatie Agneas parle de son âge, ça fait toujours une sensation bizarre à Scylla. Elle s'imagine que le poids du temps n'a pas la main mise sur sa grande tante. Pourtant c'est bien naturel. C'est juste qu'elle a bien du mal à y croire. Elle a un petit rire quand Tante Agneas lui dit que Tonton Stéphane lui a conseillé de prendre l'avion.
- Ça peut être pas mal à essayer. En sept heures de vols, tu pourrais peut être trouver des nouvelles inspirations pour tes créations ? Et tu pourrais clouer le bec à tes petits neveux et tes petites nièces.
Apprendre que leur grande tante à pris une fois l'avion, ce serait surprenant. Les transports moldus sont loin d'être la tasse de thé de Tante Agneas.
- J'ai pris un soir le métro à Londres. C'était assez épuisant comme il était bien bondé, mais plutôt sympa comme expérience.
Tante Agneas lui dit que Tonton Stephane ne cesse de lui dire qu'il compte présenter Scylla à des grands noms de la musique classique. Souriante l'étudiante lui répond avec un air espiègle.
- Je crois que je vais devoir passer à son retour. Ce sera aussi une occasion pour lui montrer les maquettes de ce qu'on peut faire avec Niamh.
Tonton Stéphane est un artiste musicien reconnu dans le monde. Avoir son avis sur leur travail est bon à prendre. Mais avant il faudra qu'elle en parle à sa binôme.
Scylla manque de s'étouffer avec son thé quand elle apprend que ses fiançailles ont été arrangées bien avant qu'elle le sache. Elle est déçue. Depuis combien de temps on lui avait caché tout ça ?
- Depuis combien de temps Tatie ?
Pourquoi elle dans sa fratrie et non Caël ? Elle ressent une petite pointe d'amertume peser dans sa poitrine. Non pas qu'elle souhaiterait la même chose pour son grand frère. Bien au contraire. C'est juste qu'elle a l'impression de vivre une injustice en quelque sorte.
- Pourquoi est ce qu'il a choisi le fils Desjardins ?
Elle baisse le regard et touille nerveusement le liquide de sa tasse. Tatie Agneas lui explique qu'il n'y a pas besoin d'amour pour se marier. Elle lui demande ce qu'elle reproche à Eustache. Si seulement elle savait.
- Tu nous a toujours dit qu'il fallait qu'on vise le plus haut possible. Tonton Stéphane nous à apprit à être ambitieux. Avec Eustache je ne pourrais pas m'épanouir.
Comment s'épanouir avec un garçon tel que lui ?
- Il me dégoute Tatie. La simple idée qu'il puisse me toucher je ne peux pas le supporter.
Elle a un frisson quand elle se rappelle de son agression. De son bras qu'il a serré si fort.
- Ce garçon me fait peur. En me mariant avec lui je ne serais plus rien qu'une coquille vide. Comment pourrais-je faire un enfant avec lui ? Alors que j'ai perdu celui que j'ai fait avec l'homme que j'aime.
La fin de sa phrase reste en suspend. Les secondes s'écoule avant qu'elle ne poursuive les larmes aux yeux.
- Je suis amoureuse tatie.
- Ça peut être pas mal à essayer. En sept heures de vols, tu pourrais peut être trouver des nouvelles inspirations pour tes créations ? Et tu pourrais clouer le bec à tes petits neveux et tes petites nièces.
Apprendre que leur grande tante à pris une fois l'avion, ce serait surprenant. Les transports moldus sont loin d'être la tasse de thé de Tante Agneas.
- J'ai pris un soir le métro à Londres. C'était assez épuisant comme il était bien bondé, mais plutôt sympa comme expérience.
Tante Agneas lui dit que Tonton Stephane ne cesse de lui dire qu'il compte présenter Scylla à des grands noms de la musique classique. Souriante l'étudiante lui répond avec un air espiègle.
- Je crois que je vais devoir passer à son retour. Ce sera aussi une occasion pour lui montrer les maquettes de ce qu'on peut faire avec Niamh.
Tonton Stéphane est un artiste musicien reconnu dans le monde. Avoir son avis sur leur travail est bon à prendre. Mais avant il faudra qu'elle en parle à sa binôme.
Scylla manque de s'étouffer avec son thé quand elle apprend que ses fiançailles ont été arrangées bien avant qu'elle le sache. Elle est déçue. Depuis combien de temps on lui avait caché tout ça ?
- Depuis combien de temps Tatie ?
Pourquoi elle dans sa fratrie et non Caël ? Elle ressent une petite pointe d'amertume peser dans sa poitrine. Non pas qu'elle souhaiterait la même chose pour son grand frère. Bien au contraire. C'est juste qu'elle a l'impression de vivre une injustice en quelque sorte.
- Pourquoi est ce qu'il a choisi le fils Desjardins ?
Elle baisse le regard et touille nerveusement le liquide de sa tasse. Tatie Agneas lui explique qu'il n'y a pas besoin d'amour pour se marier. Elle lui demande ce qu'elle reproche à Eustache. Si seulement elle savait.
- Tu nous a toujours dit qu'il fallait qu'on vise le plus haut possible. Tonton Stéphane nous à apprit à être ambitieux. Avec Eustache je ne pourrais pas m'épanouir.
Comment s'épanouir avec un garçon tel que lui ?
- Il me dégoute Tatie. La simple idée qu'il puisse me toucher je ne peux pas le supporter.
Elle a un frisson quand elle se rappelle de son agression. De son bras qu'il a serré si fort.
- Ce garçon me fait peur. En me mariant avec lui je ne serais plus rien qu'une coquille vide. Comment pourrais-je faire un enfant avec lui ? Alors que j'ai perdu celui que j'ai fait avec l'homme que j'aime.
La fin de sa phrase reste en suspend. Les secondes s'écoule avant qu'elle ne poursuive les larmes aux yeux.
- Je suis amoureuse tatie.
- InvitéInvité
Re: Sweetheart, we need to talk about men [Tatie Agneas & Sissy] [TERMINÉ]
Ven 18 Mai 2018 - 16:43
Agneas affiche une moue réticente quand Scylla affirme que prendre l'avion n'est peut-être pas une si mauvaise idée que cela. La sorcière ne connaît rien du monde moldu, ou presque. Pour elle, que l'on puisse s'enfermer dans un engin métallique de plusieurs tonnes et espérer voler d'un continent à l'autre, tout cela sans faire usage de la magie, est une pure folie.
Qu'importe les arguments mis sur la table, il y avait fort à parier pour que la doyenne y demeure parfaitement imperméable. Car au delà de son éducation purement sorcière, il ne fallait pas oublier qu'Agneas avait connu les débuts de l'aviation civile. A l'époque, on ne prenait pas couramment l'avion. L'image n'était pas encore entrée dans l'imaginaire collectif.
Qu'importe dans tous les cas, car la conversation ne tarde pas à dévier sur un sujet autrement plus sérieux : les fiançailles. Agneas s'attendait à ce que Scylla réagisse vivement à ses confidences au sujet du mariage. Car contrairement aux jeunes : elle savait. Depuis tout ce temps, elle savait que Kenneth avait prévu d'unir Scylla à Eustache Desjardins... De la même manière qu'elle était au courant pour Sasha et les autres.
La doyenne avait été mise au courant des intentions de ses neveux il y a bien longtemps et, comme on pouvait s'en douter, chacun d'eux lui avait fermement défendu d'en parler aux intéressés avant eux. Rien d'anormal là dedans après tout : c'était l'usage. Mais Agneas se doutait bien que cela créerait des vagues. Elle avait averti Kenneth, à ce titre... Mais il n'en avait fait qu'à sa tête.
« Longtemps ma chérie.
Répondit doucement la sorcière, quand la jeune femme lui demande depuis combien de temps elle est au courant. Elle sait que cela contrarie Scylla, mais elle sait aussi que cette dernière comprendra pourquoi elle n'a rien pu dire. Quand à la raison qui poussa Kenneth à choisit cet héritier plutôt qu'un autre...
« Indépendamment de sa personne, Eustache Desjardins est un très bon parti, chérie. Dit-elle simplement, tout en mordant délicatement dans son macaron. La famille Desjardins dispose d'une grande influence en France et en Belgique. Pour ton père, c'est l'occasion de poser le pied en Europe.
Les investissements des Muller étaient important au Royaume-Unis, mais rien n'égalait une bonne alliance pour renforcer son influence à l'internationale. Agneas avait épousé un Vlass en premier lieu pour cette raison. Et si les Muller conservaient aujourd'hui un lien avec les grandes familles italiennes, c'était en partie grâce à cela.
Agneas écoute attentivement les paroles de Scylla, quand cette dernière lui explique les raisons qui la poussent a dédaigner son fiancé. A ce titre, les arguments qu'elle met en avant sont bien choisis : l'ambition, l'épanouissement personnel... Ce sont des choses qu'Agneas connaît et comprend. Cela dit, elle était loin de s'attendre à ce qui allait suivre.
En effet, les dernières paroles de Scylla eurent pour effet de littéralement figer la doyenne dans son mouvement. Pendant plusieurs secondes, elle demeura ainsi immobile, sa tasse de thé à mi chemin entre ses lèvres rouges et la coupelle sur la table. Ensuite, ce fut comme si aucune émotion ne traversa jamais son visage. Elle reposa simplement la tasse et vint entrecroiser ses doigts sur la table. Ses prunelles bleu glacier se rivèrent alors sur la jeune femme.
« C'est donc vrai.
Dit-elle sombrement. Elle ne parvint pas à soutenir son regard longtemps. Bien vite, son regard s'en alla mirer la composition florale et elle se mit à réfléchir.
Agneas avait entendu des choses à ce sujet... Beaucoup de choses. Elle en avait lu, aussi. Des horreurs, avec des mots cru. Tout ceci l'avait beaucoup choqué. L'honneur de sa famille, les rumeurs... C'était intolérable. Elle avait entendu Kenneth vociférer, échangé des hiboux avec Atalante... Il y avait eu le passage d'Helga à l'hôpital, les marques sur le visage de Lilas... L'affaire avait pris des proportions démesurées. Démêler le vrai du faux dans tout cela semblait désormais impossible.
« Qui est cet homme ?
Son intonation est beaucoup plus froide qu'elle ne l'aurait voulu. Mais cette question, c'était la question que personne ne daigne poser, mais qui se situe pourtant au cœur du problème : pour qui Scylla est-elle donc prête à compromettre l'honneur de sa famille ?
Qu'importe les arguments mis sur la table, il y avait fort à parier pour que la doyenne y demeure parfaitement imperméable. Car au delà de son éducation purement sorcière, il ne fallait pas oublier qu'Agneas avait connu les débuts de l'aviation civile. A l'époque, on ne prenait pas couramment l'avion. L'image n'était pas encore entrée dans l'imaginaire collectif.
Qu'importe dans tous les cas, car la conversation ne tarde pas à dévier sur un sujet autrement plus sérieux : les fiançailles. Agneas s'attendait à ce que Scylla réagisse vivement à ses confidences au sujet du mariage. Car contrairement aux jeunes : elle savait. Depuis tout ce temps, elle savait que Kenneth avait prévu d'unir Scylla à Eustache Desjardins... De la même manière qu'elle était au courant pour Sasha et les autres.
La doyenne avait été mise au courant des intentions de ses neveux il y a bien longtemps et, comme on pouvait s'en douter, chacun d'eux lui avait fermement défendu d'en parler aux intéressés avant eux. Rien d'anormal là dedans après tout : c'était l'usage. Mais Agneas se doutait bien que cela créerait des vagues. Elle avait averti Kenneth, à ce titre... Mais il n'en avait fait qu'à sa tête.
« Longtemps ma chérie.
Répondit doucement la sorcière, quand la jeune femme lui demande depuis combien de temps elle est au courant. Elle sait que cela contrarie Scylla, mais elle sait aussi que cette dernière comprendra pourquoi elle n'a rien pu dire. Quand à la raison qui poussa Kenneth à choisit cet héritier plutôt qu'un autre...
« Indépendamment de sa personne, Eustache Desjardins est un très bon parti, chérie. Dit-elle simplement, tout en mordant délicatement dans son macaron. La famille Desjardins dispose d'une grande influence en France et en Belgique. Pour ton père, c'est l'occasion de poser le pied en Europe.
Les investissements des Muller étaient important au Royaume-Unis, mais rien n'égalait une bonne alliance pour renforcer son influence à l'internationale. Agneas avait épousé un Vlass en premier lieu pour cette raison. Et si les Muller conservaient aujourd'hui un lien avec les grandes familles italiennes, c'était en partie grâce à cela.
Agneas écoute attentivement les paroles de Scylla, quand cette dernière lui explique les raisons qui la poussent a dédaigner son fiancé. A ce titre, les arguments qu'elle met en avant sont bien choisis : l'ambition, l'épanouissement personnel... Ce sont des choses qu'Agneas connaît et comprend. Cela dit, elle était loin de s'attendre à ce qui allait suivre.
En effet, les dernières paroles de Scylla eurent pour effet de littéralement figer la doyenne dans son mouvement. Pendant plusieurs secondes, elle demeura ainsi immobile, sa tasse de thé à mi chemin entre ses lèvres rouges et la coupelle sur la table. Ensuite, ce fut comme si aucune émotion ne traversa jamais son visage. Elle reposa simplement la tasse et vint entrecroiser ses doigts sur la table. Ses prunelles bleu glacier se rivèrent alors sur la jeune femme.
« C'est donc vrai.
Dit-elle sombrement. Elle ne parvint pas à soutenir son regard longtemps. Bien vite, son regard s'en alla mirer la composition florale et elle se mit à réfléchir.
Agneas avait entendu des choses à ce sujet... Beaucoup de choses. Elle en avait lu, aussi. Des horreurs, avec des mots cru. Tout ceci l'avait beaucoup choqué. L'honneur de sa famille, les rumeurs... C'était intolérable. Elle avait entendu Kenneth vociférer, échangé des hiboux avec Atalante... Il y avait eu le passage d'Helga à l'hôpital, les marques sur le visage de Lilas... L'affaire avait pris des proportions démesurées. Démêler le vrai du faux dans tout cela semblait désormais impossible.
« Qui est cet homme ?
Son intonation est beaucoup plus froide qu'elle ne l'aurait voulu. Mais cette question, c'était la question que personne ne daigne poser, mais qui se situe pourtant au cœur du problème : pour qui Scylla est-elle donc prête à compromettre l'honneur de sa famille ?
- InvitéInvité
Re: Sweetheart, we need to talk about men [Tatie Agneas & Sissy] [TERMINÉ]
Dim 20 Mai 2018 - 5:57
Ainsi donc Tante Agneas était au courant depuis longtemps des fiançailles de Scylla. Si elle en ressent un léger pincement au coeur, elle ne lui en veut pas. Elle se doute bien que si elle a gardé cette information pour elle, c'est parce son père en a décidé ainsi. Enfin qu'importe. Ça ne change pas grand chose à la situation. Ce mariage, elle n'en veut absolument pas. Son coeur et son âme refuse cette union. Elle se refuse d'être enchaînée.
Le thé qu'elle boit tiédit trop vite. C'est à peine si elle arrive à manger un des macarons qu'il y a dans l'assiette. Elle tente de le déguster, par principe. Parce que sa tante les lui a proposé. Mais le coeur n'y est pas. Évoquer Eustache la rend malade. Elle a envie de vomir ses tripes. Elle prend sur elle pour avaler.
Tante Agneas lui donne des arguments en faveur de Desjardins. Son père la marie dans le but d'augmenter son influence en Europe. Alors c'est donc ça, elle n'est qu'un objet d'échange pour lui. Un très bon parti. Pour Kenneth Muller. Mais pour elle, il est le pire parti qu'il soit. Avoir une influence sur le monde ça lui ait bien égal. C'est pas ça qui la rendra heureuse. Être privée de sa liberté pour une cage en or, c'est pas l'avenir qu'elle veut. C'est pas de cette vie là qu'elle rêve. Elle écoute les paroles de sa grande tante avec attention et elle fini par lui avouer être amoureuse.
- Oui c'est vrai.
Qu'elle répond tout simplement à la remarque Tante Agneas. Elle lui confirme tout simplement, ce que sans doute, elle sait déjà. L'aînée lui demande alors de qui Scylla est amoureuse. Elle laisse quelques secondes s'écouler avant de répondre en regardant sa grande tante dans les yeux.
- Thomas Cioban.
Sa voix est déterminée. Elle l'aime et ça ne changera pas. Elle boit une nouvelle gorgée de son thé avant de poursuivre la conversation.
- Je ne changerais pas d'avis. Jusqu'au bout je me battrais pour lui.
C'est avec les larmes plein les yeux et un grand sourire qui éclaire son visage qu'elle dit tout simplement.
- Je ne savais pas ce que ça voulait vraiment dire aimer, avant lui. Il me rend heureuse Tatie.
Le thé qu'elle boit tiédit trop vite. C'est à peine si elle arrive à manger un des macarons qu'il y a dans l'assiette. Elle tente de le déguster, par principe. Parce que sa tante les lui a proposé. Mais le coeur n'y est pas. Évoquer Eustache la rend malade. Elle a envie de vomir ses tripes. Elle prend sur elle pour avaler.
Tante Agneas lui donne des arguments en faveur de Desjardins. Son père la marie dans le but d'augmenter son influence en Europe. Alors c'est donc ça, elle n'est qu'un objet d'échange pour lui. Un très bon parti. Pour Kenneth Muller. Mais pour elle, il est le pire parti qu'il soit. Avoir une influence sur le monde ça lui ait bien égal. C'est pas ça qui la rendra heureuse. Être privée de sa liberté pour une cage en or, c'est pas l'avenir qu'elle veut. C'est pas de cette vie là qu'elle rêve. Elle écoute les paroles de sa grande tante avec attention et elle fini par lui avouer être amoureuse.
- Oui c'est vrai.
Qu'elle répond tout simplement à la remarque Tante Agneas. Elle lui confirme tout simplement, ce que sans doute, elle sait déjà. L'aînée lui demande alors de qui Scylla est amoureuse. Elle laisse quelques secondes s'écouler avant de répondre en regardant sa grande tante dans les yeux.
- Thomas Cioban.
Sa voix est déterminée. Elle l'aime et ça ne changera pas. Elle boit une nouvelle gorgée de son thé avant de poursuivre la conversation.
- Je ne changerais pas d'avis. Jusqu'au bout je me battrais pour lui.
C'est avec les larmes plein les yeux et un grand sourire qui éclaire son visage qu'elle dit tout simplement.
- Je ne savais pas ce que ça voulait vraiment dire aimer, avant lui. Il me rend heureuse Tatie.
- InvitéInvité
Re: Sweetheart, we need to talk about men [Tatie Agneas & Sissy] [TERMINÉ]
Dim 20 Mai 2018 - 9:46
Agneas n'avait pas anticipé le fait que Scylla lui réponde de manière aussi frontale. Elle s'attendait plutôt à un portrait à gros traits de l'individu en question : quelques mots lui permettant de cerner approximativement l'homme. Mais non, la jeune femme se contenta de son nom, rien que son nom : Thomas Cioban.
C'était sans compter sur l'immense carnet d'adresse de la doyenne et ses relations tentaculaires dispersées partout à travers le monde. Car elle avait pris le temps d'enquêter, Agneas. Cela faisait un moment qu'elle prévoyait cet entretien. Et comme toujours, elle n'avait rien laissé au hasard. Cependant, elle fut surprise de constater que le patronyme de l'homme en question résonnait en elle d'une manière tout à fait inattendue.
« Le concierge de l'université ?!
S'exclama-t-elle vivement, ignorant les déclarations romantiques de la plus jeune. Ses yeux affichaient une expression stupéfaite. Agneas s'en alla fouiller dans sa pochette de cuir, à la recherche d'un éventail.
« Par Merlin, Scylla !
Fit-elle encore dans un souffle scandalisé, tandis qu'elle s'éventait nerveusement. La doyenne espérait que sa petite nièce ait au moins la décence de choisir un jeune homme de bonne famille au moment de contrarier son père... Mais il apparaissait désormais clairement qu'elle avait simplement décidé de tout détruire sans préavis. L'honneur de la famille, la pureté du sang : rien ne serait épargné dans son élan de folie.
« Tout ceci est très préoccupant, Scylla. Fini-t-elle par ajouter, l'air sévère. Je ne comprends pas ce qu'un homme de cet âge et de ce rang peut bien vouloir à une jeune femme de bonne famille telle que toi...
Elle réfléchissait à voix haute, le regard fouillant entre les pétales de la composition florale tandis que ses doigts parcouraient la broderie de son éventail. De son point de vue, il était suspect qu'un homme dénué de toute situation s'intéresse à une jeune femme riche, jeune et pleine d'avenir comme Scylla. Les gens ont tendance à choisir leur partenaire dans leur milieu social et leur génération. Cette transgression était donc, pour Agneas, la preuve d'un opportunisme écœurant.
Il en voulait probablement après sa fortune et son nom... Et Scylla, fleur bleue, se sera laissé convaincre par ses belles paroles. Après tout, la jeune femme avait toujours affiché un tempérament rebelle. Elle voulait s'extraire du carcan familial, être libre... Rien de bien étonnant à ce qu'elle soit sensible aux avances d'un homme à ce point imprégné du parfum de l'interdit. D'autant qu'il ne fallait pas oublier une chose...
« Des rumeurs affirment que c'est un vampire.
Son regard rivait Scylla d'un air implorant. Oui, elle suppliait sans mot dire sa petite nièce de contrarier la rumeur... Qu'au moins un des aspects de cet homme ne soit pas sujet à scandale. Car si elle pouvait tolérer (à grand peine il est vrai, mais tolérer tout de même) l'arrivée d'un sang mêlé dans la famille, la chose n'était pas envisageable pour un sang maudit. Personne ne le tolérerait.
Malheureusement, plus elle y pensait, plus ce nom de famille lui évoquait quelque chose. Impossible de se rappeler précisément quoi... Agneas était, cependant, à deux doigts de mettre le doigt dessus.
C'était sans compter sur l'immense carnet d'adresse de la doyenne et ses relations tentaculaires dispersées partout à travers le monde. Car elle avait pris le temps d'enquêter, Agneas. Cela faisait un moment qu'elle prévoyait cet entretien. Et comme toujours, elle n'avait rien laissé au hasard. Cependant, elle fut surprise de constater que le patronyme de l'homme en question résonnait en elle d'une manière tout à fait inattendue.
« Le concierge de l'université ?!
S'exclama-t-elle vivement, ignorant les déclarations romantiques de la plus jeune. Ses yeux affichaient une expression stupéfaite. Agneas s'en alla fouiller dans sa pochette de cuir, à la recherche d'un éventail.
« Par Merlin, Scylla !
Fit-elle encore dans un souffle scandalisé, tandis qu'elle s'éventait nerveusement. La doyenne espérait que sa petite nièce ait au moins la décence de choisir un jeune homme de bonne famille au moment de contrarier son père... Mais il apparaissait désormais clairement qu'elle avait simplement décidé de tout détruire sans préavis. L'honneur de la famille, la pureté du sang : rien ne serait épargné dans son élan de folie.
« Tout ceci est très préoccupant, Scylla. Fini-t-elle par ajouter, l'air sévère. Je ne comprends pas ce qu'un homme de cet âge et de ce rang peut bien vouloir à une jeune femme de bonne famille telle que toi...
Elle réfléchissait à voix haute, le regard fouillant entre les pétales de la composition florale tandis que ses doigts parcouraient la broderie de son éventail. De son point de vue, il était suspect qu'un homme dénué de toute situation s'intéresse à une jeune femme riche, jeune et pleine d'avenir comme Scylla. Les gens ont tendance à choisir leur partenaire dans leur milieu social et leur génération. Cette transgression était donc, pour Agneas, la preuve d'un opportunisme écœurant.
Il en voulait probablement après sa fortune et son nom... Et Scylla, fleur bleue, se sera laissé convaincre par ses belles paroles. Après tout, la jeune femme avait toujours affiché un tempérament rebelle. Elle voulait s'extraire du carcan familial, être libre... Rien de bien étonnant à ce qu'elle soit sensible aux avances d'un homme à ce point imprégné du parfum de l'interdit. D'autant qu'il ne fallait pas oublier une chose...
« Des rumeurs affirment que c'est un vampire.
Son regard rivait Scylla d'un air implorant. Oui, elle suppliait sans mot dire sa petite nièce de contrarier la rumeur... Qu'au moins un des aspects de cet homme ne soit pas sujet à scandale. Car si elle pouvait tolérer (à grand peine il est vrai, mais tolérer tout de même) l'arrivée d'un sang mêlé dans la famille, la chose n'était pas envisageable pour un sang maudit. Personne ne le tolérerait.
Malheureusement, plus elle y pensait, plus ce nom de famille lui évoquait quelque chose. Impossible de se rappeler précisément quoi... Agneas était, cependant, à deux doigts de mettre le doigt dessus.
- InvitéInvité
Re: Sweetheart, we need to talk about men [Tatie Agneas & Sissy] [TERMINÉ]
Dim 20 Mai 2018 - 17:18
Tante Agneas semble être choquée à l'annonce du nom de l'homme qu'aime Scylla. Il n'y a qu'à la voir s'éventer à toute vitesse. Bien évidemment, la jeune sorcière ne s'attendait pas à recevoir les félicitations de sa grande tante. L'aînée des Muller semble être inquiète. Rien que ses gestes et ses paroles en témoignent.
- Lui même.
Qu'elle lui répond, quand Tante Agneas s'exclame à l'annonce du nom.
- Il est un homme bien.
Son âge, son rang semble poser des soucis pour sa tante. Comme pour d'autres de sa famille. Pour Scylla ce n'est pas le cas. Elle voit Thomas comme son égal. Elle ne s'est jamais sentie supérieure à lui. Un sang pur n'est pas meilleur qu'un autre. Loin de là.
- Tatie, tu es bien placée pour comprendre que l'amour n'a pas d'âge.
Stephane est bien plus jeune que sa grande tante. Pourtant ils se sont mariés et s'aiment.
- On s'aime, il n'y a rien de plus à expliquer. Pourquoi voir le mal partout ?
Elle s'exprime avec virulence. Avec passion. Elle pourrait se battre contre l'univers entier pour lui.Tante Agneas lui demande si il est un vampire. Elle évoque des rumeurs. Scylla n'a pas envie de lui révéler ce secret de la vie de son être aimé.
- Quand bien même si il en était un ? Qu'est ce que ça changerait ? Un sang maudit aurait donc moins de droit que le nôtre ? Notre sang n'est pas supérieur aux autres. Il est le premier à m'avoir soutenu jusqu'au bout, du début à la fin, quand j'ai fais ma fausse couche. Et mon propre père, ton neveu qui au contraire m'a enfoncé. «Tu salis l'honneur de la famille» . C'est ce qu'il m'a dit le sang pur si parfait. Il a parlé de mon enfant comme d'un monstre. C'est ça être meilleur que les autres ? C'est ça la pureté du sang ? J'ai perdu l'enfant que j'ai fait avec l'homme que j'aime et je devrais en faire avec celui que je hais ? Juste pour préserver mon rang et mon honneur ? Desjardins n'aura jamais d'hériters avec moi. Je ferais tout pour que ça n'arrive pas.
Les dernières paroles sont sorties précipitamment. Elle le regrette déjà. Elle ne voulait pas en arriver là. Mais maintenant c'est fait.
- Pardon. Je suis désolée.
Elle est désolée d'avoir prononcé ces dernières paroles, bien qu'elle les penses vraiment. Si elle est désolée, c'est parce que ça touche de plein fouet, à l'une des fragilités de sa Grande Tante. Sans doute sa seule faille. Tante Agneas n'a jamais pu avoir d'enfant. Et Scylla par ses paroles, remue le couteau dans la plaie. Il n'y aurait pas un retourneur de temps dans le coin ?
- Lui même.
Qu'elle lui répond, quand Tante Agneas s'exclame à l'annonce du nom.
- Il est un homme bien.
Son âge, son rang semble poser des soucis pour sa tante. Comme pour d'autres de sa famille. Pour Scylla ce n'est pas le cas. Elle voit Thomas comme son égal. Elle ne s'est jamais sentie supérieure à lui. Un sang pur n'est pas meilleur qu'un autre. Loin de là.
- Tatie, tu es bien placée pour comprendre que l'amour n'a pas d'âge.
Stephane est bien plus jeune que sa grande tante. Pourtant ils se sont mariés et s'aiment.
- On s'aime, il n'y a rien de plus à expliquer. Pourquoi voir le mal partout ?
Elle s'exprime avec virulence. Avec passion. Elle pourrait se battre contre l'univers entier pour lui.Tante Agneas lui demande si il est un vampire. Elle évoque des rumeurs. Scylla n'a pas envie de lui révéler ce secret de la vie de son être aimé.
- Quand bien même si il en était un ? Qu'est ce que ça changerait ? Un sang maudit aurait donc moins de droit que le nôtre ? Notre sang n'est pas supérieur aux autres. Il est le premier à m'avoir soutenu jusqu'au bout, du début à la fin, quand j'ai fais ma fausse couche. Et mon propre père, ton neveu qui au contraire m'a enfoncé. «Tu salis l'honneur de la famille» . C'est ce qu'il m'a dit le sang pur si parfait. Il a parlé de mon enfant comme d'un monstre. C'est ça être meilleur que les autres ? C'est ça la pureté du sang ? J'ai perdu l'enfant que j'ai fait avec l'homme que j'aime et je devrais en faire avec celui que je hais ? Juste pour préserver mon rang et mon honneur ? Desjardins n'aura jamais d'hériters avec moi. Je ferais tout pour que ça n'arrive pas.
Les dernières paroles sont sorties précipitamment. Elle le regrette déjà. Elle ne voulait pas en arriver là. Mais maintenant c'est fait.
- Pardon. Je suis désolée.
Elle est désolée d'avoir prononcé ces dernières paroles, bien qu'elle les penses vraiment. Si elle est désolée, c'est parce que ça touche de plein fouet, à l'une des fragilités de sa Grande Tante. Sans doute sa seule faille. Tante Agneas n'a jamais pu avoir d'enfant. Et Scylla par ses paroles, remue le couteau dans la plaie. Il n'y aurait pas un retourneur de temps dans le coin ?
- InvitéInvité
Re: Sweetheart, we need to talk about men [Tatie Agneas & Sissy] [TERMINÉ]
Lun 21 Mai 2018 - 16:48
Agneas ne tressaille pas lorsque Scylla s'enflamme. Elle demeure, comme toujours, parfaitement calme et digne. La gravité des paroles de sa petite nièce, sa passion, le caractère choquant de certains propos, tout ceci semble traverser la doyenne comme autant de phrases anodines lancées au sujet de la saison ou du dernier match national des Frelons de Wimbourne. Sorcière bien éduquée, Agneas sait occulter son déplaisir derrière un masque de courtoisie imperméable. Rien ne semble l'atteindre, car elle sait que la trop vive expression des passions a quelque chose de vulgaire. C'est une véritable anglaise, Agneas. Toujours aimable, toujours bien mise.
Et pourtant... Il est bien difficile d'entendre tout cela. Il est bien difficile de constater combien Scylla se passionne hors de toute mesure... Qu'est donc devenue la petite fille au sourire radieux qui courrait naguère au jardin ? Agneas ne peut s'empêcher de superposer à la virulente intonation de la plus jeune ses anciens rires d'enfant... Kenneth, a trop vouloir tout contrôler, en aurait-il fait une égarée ? Une jeune femme tellement éprise de liberté qu'elle serait prête à tout sacrifier ?
« Chérie, si tu laisses ainsi la passion t'emporter j'ai bien peur que cela ne détruise plus que nécessaire.
Agneas ne refusait pas à Scylla le droit de choisir la vie qu'elle voulait, mais elle trouvait dommage que cela doive se faire avec autant de violence. Refuser le dialogue n'allait pas débloquer la situation : au contraire.
Car ce que Scylla demandait, en substance, se résumait simplement à pouvoir faire ce qu'elle voulait. Elle ne cherchait pas à comprendre les arguments des siens ou leurs inquiétudes. Pourtant, ces derniers avaient toutes les raisons de s'en faire. Et le comportement défensif de la plus jeune n'aidait pas à les rassurer, loin de là.
Agneas avait rencontré le même problème avec Kenneth, d'ailleurs. Borné, virulent : les perspectives de sortie disparaissaient dans les cris et les affirmations définitives.
« Je voudrais que tu fasses l'effort de comprendre, Scylla. Dit patiemment Agneas. Je ne suis pas en train de remettre en cause la moralité de cet homme. Il est sans doute tout à fait respectable... Pour autant, cela ne signifie pas que tu doives te marier avec lui.
La doyenne s'autorise une gorgée de thé, comme une courte trêve avant la suite de la bataille.
« Tu n'as pas terminé tes études, tu n'as pas de situation professionnelle stable et l'on apprend, par le biais d'un abject journal à ragot, que tu étais enceinte ? D'un homme avec lequel tu n'es même pas fiancée, en plus. Chérie, comprend que cela inquiète ta famille.
Scylla doit comprendre que sa famille n'a pas le même point de vue qu'elle sur la situation. Elle doit commencer à le prendre en compte, plutôt que de se braquer en revendiquant sa liberté comme un dû.
« Quel genre d'avenir crois-tu avoir au bras d'un homme tel que ce... concierge ? Agneas peine à occulter tout dédain quand elle en vient à désigner Thomas. Tu envisages sérieusement de finir ta vie ici, dans cette petit coin perdu des Highlands ?
Tu sais que je regrette de n'avoir jamais eu d'enfant, chérie... Mais il est évident que je n'aurais jamais pu mener une carrière à ce point brillante, si j'en avais eu. Et encore... J'aurais bénéficié de la fortune de mon cher Armani pour engager des nourrices qui se seraient occupées d'eux.
Mais toi, chérie, comment envisages-tu les choses ?
La réalité est déplaisante : Agneas le sait. Dans une histoire d'amour, il n'est pas uniquement question de sentiments. Il faut aussi tenir compte des réalités matérielles, des contraintes de la vie. Car ce sont ces choses qui vous rattrapent, une fois le feu de la passion des premiers mois apaisé.
« Cet homme n'a pas de relations, il n'a pas d'argent. Il ne connaît pas ton monde, il ne pourra pas t'épauler comme il faut : ce sont autant de choses qui vous diviseront, à terme... Une fois que tu auras réalisé que tes perspectives sont bloquées...
Quand à savoir si c'est un vampire... Ma foi, je ne te le souhaite pas. Vous seriez immédiatement marginalisés tous les deux. Je serais bien folle de souhaiter cela à ma petite nièce...
Son intonation est imprégnée d'amertume, tandis qu'elle s'évente nerveusement.
Et pourtant... Il est bien difficile d'entendre tout cela. Il est bien difficile de constater combien Scylla se passionne hors de toute mesure... Qu'est donc devenue la petite fille au sourire radieux qui courrait naguère au jardin ? Agneas ne peut s'empêcher de superposer à la virulente intonation de la plus jeune ses anciens rires d'enfant... Kenneth, a trop vouloir tout contrôler, en aurait-il fait une égarée ? Une jeune femme tellement éprise de liberté qu'elle serait prête à tout sacrifier ?
« Chérie, si tu laisses ainsi la passion t'emporter j'ai bien peur que cela ne détruise plus que nécessaire.
Agneas ne refusait pas à Scylla le droit de choisir la vie qu'elle voulait, mais elle trouvait dommage que cela doive se faire avec autant de violence. Refuser le dialogue n'allait pas débloquer la situation : au contraire.
Car ce que Scylla demandait, en substance, se résumait simplement à pouvoir faire ce qu'elle voulait. Elle ne cherchait pas à comprendre les arguments des siens ou leurs inquiétudes. Pourtant, ces derniers avaient toutes les raisons de s'en faire. Et le comportement défensif de la plus jeune n'aidait pas à les rassurer, loin de là.
Agneas avait rencontré le même problème avec Kenneth, d'ailleurs. Borné, virulent : les perspectives de sortie disparaissaient dans les cris et les affirmations définitives.
« Je voudrais que tu fasses l'effort de comprendre, Scylla. Dit patiemment Agneas. Je ne suis pas en train de remettre en cause la moralité de cet homme. Il est sans doute tout à fait respectable... Pour autant, cela ne signifie pas que tu doives te marier avec lui.
La doyenne s'autorise une gorgée de thé, comme une courte trêve avant la suite de la bataille.
« Tu n'as pas terminé tes études, tu n'as pas de situation professionnelle stable et l'on apprend, par le biais d'un abject journal à ragot, que tu étais enceinte ? D'un homme avec lequel tu n'es même pas fiancée, en plus. Chérie, comprend que cela inquiète ta famille.
Scylla doit comprendre que sa famille n'a pas le même point de vue qu'elle sur la situation. Elle doit commencer à le prendre en compte, plutôt que de se braquer en revendiquant sa liberté comme un dû.
« Quel genre d'avenir crois-tu avoir au bras d'un homme tel que ce... concierge ? Agneas peine à occulter tout dédain quand elle en vient à désigner Thomas. Tu envisages sérieusement de finir ta vie ici, dans cette petit coin perdu des Highlands ?
Tu sais que je regrette de n'avoir jamais eu d'enfant, chérie... Mais il est évident que je n'aurais jamais pu mener une carrière à ce point brillante, si j'en avais eu. Et encore... J'aurais bénéficié de la fortune de mon cher Armani pour engager des nourrices qui se seraient occupées d'eux.
Mais toi, chérie, comment envisages-tu les choses ?
La réalité est déplaisante : Agneas le sait. Dans une histoire d'amour, il n'est pas uniquement question de sentiments. Il faut aussi tenir compte des réalités matérielles, des contraintes de la vie. Car ce sont ces choses qui vous rattrapent, une fois le feu de la passion des premiers mois apaisé.
« Cet homme n'a pas de relations, il n'a pas d'argent. Il ne connaît pas ton monde, il ne pourra pas t'épauler comme il faut : ce sont autant de choses qui vous diviseront, à terme... Une fois que tu auras réalisé que tes perspectives sont bloquées...
Quand à savoir si c'est un vampire... Ma foi, je ne te le souhaite pas. Vous seriez immédiatement marginalisés tous les deux. Je serais bien folle de souhaiter cela à ma petite nièce...
Son intonation est imprégnée d'amertume, tandis qu'elle s'évente nerveusement.
- InvitéInvité
Re: Sweetheart, we need to talk about men [Tatie Agneas & Sissy] [TERMINÉ]
Jeu 24 Mai 2018 - 0:36
Avec ses parents, Scylla a toujours eu un soucis de communication. Il y a un fossé entre-eux. Ils sont souvent en désaccord. sur tous les sujets à vrai dire. Tante Agneas s'inquiète pour Scylla. La jeune sorcière le voit bien.
- C'est épouser Eustache Desjardins qui va me détruire...
Tante Agneas parle alors de mariage. Scylla lève un sourcil perplexe.
- Qui parle de nous marier ? On est heureux ensemble mais nous n'avons jamais parler de mariage avec Thomas.
Elle manque de cracher sa gorgée de thé quand elle apprend que le Chineur à colporter sa fausse couche. Ses poings et ses dents se serre. Elle a bien une idée de la personne qui a colporter l'information. Elle prend sur elle pour ne pas s'énerver dans le salon de thé. En respect pour sa grande tante.
- C'est la réputation de notre nom qui inquiète mon père...rien que ça.
Sa voix est teintée d'amertume quand elle prononce ses paroles. Pas une seule fois son père lui avait demandé comment elle s'était sentit après le traumatisme de sa fausse couche.
- C'est uniquement le scandale que ça a pu provoquer qui les inquiètes.
Elle boit une nouvelle gorgée de son thé avant de poursuivre.
- Thomas ne m'empêche pas de faire mes études. Il ne freine pas mes ambitions.
Scylla écoute les propos de Tante Agneas. L'aînée demande à la jeune femme comment elle envisage l'avenir avec un enfant. Les doutes reviennent.
- Je ne sais même pas si j'arriverais à en avoir. Mais j'imagine que nous aurions fait comme la majorité des personnes dans le monde. On se serait organisés. Est-ce qu'on doit forcément vivre dans l'opulence pour être heureux ?
Ce n'est pas la vision de Scylla. La sorcière se sent bien mieux à manger une pizza en regardant des séries, posée dans les bras de son homme, plutôt que dans une soirée de sang purs où l'élite se pavane.
- Pourquoi ce serait lui qui irait dans mon monde et non moi dans le sien ? Je sais ce que je fais tatie. Ce n'est pas un caprice pour embêter ton neveu. J'aime Thomas Cioban et ça ne changera pas. Qu'importe si je dois vivre sans argent. J'apprendrai à me débrouiller sans. Tant que je serais avec lui, je serais bien.
Elle boit une nouvelle gorgée de sa tasse de thé avant de demander à sa tante, après avoir écouté sa remarque sur la marginalisation des vampires.
- Supposons qu'il en soit un. Est ce que ça changerait notre relation, Tatie ?
- C'est épouser Eustache Desjardins qui va me détruire...
Tante Agneas parle alors de mariage. Scylla lève un sourcil perplexe.
- Qui parle de nous marier ? On est heureux ensemble mais nous n'avons jamais parler de mariage avec Thomas.
Elle manque de cracher sa gorgée de thé quand elle apprend que le Chineur à colporter sa fausse couche. Ses poings et ses dents se serre. Elle a bien une idée de la personne qui a colporter l'information. Elle prend sur elle pour ne pas s'énerver dans le salon de thé. En respect pour sa grande tante.
- C'est la réputation de notre nom qui inquiète mon père...rien que ça.
Sa voix est teintée d'amertume quand elle prononce ses paroles. Pas une seule fois son père lui avait demandé comment elle s'était sentit après le traumatisme de sa fausse couche.
- C'est uniquement le scandale que ça a pu provoquer qui les inquiètes.
Elle boit une nouvelle gorgée de son thé avant de poursuivre.
- Thomas ne m'empêche pas de faire mes études. Il ne freine pas mes ambitions.
Scylla écoute les propos de Tante Agneas. L'aînée demande à la jeune femme comment elle envisage l'avenir avec un enfant. Les doutes reviennent.
- Je ne sais même pas si j'arriverais à en avoir. Mais j'imagine que nous aurions fait comme la majorité des personnes dans le monde. On se serait organisés. Est-ce qu'on doit forcément vivre dans l'opulence pour être heureux ?
Ce n'est pas la vision de Scylla. La sorcière se sent bien mieux à manger une pizza en regardant des séries, posée dans les bras de son homme, plutôt que dans une soirée de sang purs où l'élite se pavane.
- Pourquoi ce serait lui qui irait dans mon monde et non moi dans le sien ? Je sais ce que je fais tatie. Ce n'est pas un caprice pour embêter ton neveu. J'aime Thomas Cioban et ça ne changera pas. Qu'importe si je dois vivre sans argent. J'apprendrai à me débrouiller sans. Tant que je serais avec lui, je serais bien.
Elle boit une nouvelle gorgée de sa tasse de thé avant de demander à sa tante, après avoir écouté sa remarque sur la marginalisation des vampires.
- Supposons qu'il en soit un. Est ce que ça changerait notre relation, Tatie ?
- InvitéInvité
Re: Sweetheart, we need to talk about men [Tatie Agneas & Sissy] [TERMINÉ]
Sam 2 Juin 2018 - 17:38
Agneas ne s'attendait pas à ce que sa petite nièce change d'avis d'un claquement de doigt. La doyenne avait eu vent de violentes disputes au sein de la fratrie, ce qui donnait un bon aperçu de la combativité que Scylla était en mesure de déployer quand on en venait à ce sujet.
« Pas de mariage ? Répète la sorcière, haussant les sourcils d'étonnement. Si je te comprends bien, tu envisages de faire un enfant avec cet homme sans être mariée ?
Agneas n'en croyait pas ses oreilles. Même si elle était plutôt progressiste pour une femme de son époque certains sujets demeuraient, pour elle, figés dans le marbre. Ainsi, fonder une famille devait se faire suivant un certain nombre de règles bien précises : d'abord le mariage, ensuite seulement les enfants. Inutile de dire que cette façon qu'avait Scylla de présenter les choses... à ses yeux, cela revenait au chaos pur et simple. C'était inconcevable : elle s'en éventa de plus belle.
Cela dit, la doyenne ne pouvait demeurer véritablement insensible aux réactions de la jeune femme en face d'elle. Car en dépit de la légèreté avec laquelle Scylla piétinait des valeurs chères à ses yeux, Agneas ne pouvait empêcher une pointe de tendresse de surgir au milieu du choc et du scandale. Elle prit donc sur elle de l'écouter jusqu'au bout, tout en essayant de comprendre au mieux son point de vue. La chose n'était pas évidente, cela va sans dire... Mais Agneas connaissait bien le tempérament de ses neveux et nièces. A défaut de pouvoir empêcher leur vie de prendre une folle direction, peut-être pouvait elle espérer rectifier un tout petit peu leur cap. Ce serait déjà ça de gagné.
« Oh, quelle question.
Réplique Agneas, quand Scylla lui demande finalement si la nature du sang de son compagnon changerait leur relation. Elle détourne alors le regard vivement, semblant presque vexée.
« Je ne serais pas ravie, cela va sans dire... Elle laisse s'égrainer quelques secondes, les lèvres pincées. Mais tu seras toujours ma petite nièce. Toi seule, naturellement... Mais ne compte pas sur moi pour le défendre, lui.
Agneas était prête à tout donner pour Scylla, mais cela ne signifiait pas qu'elle était prête à accepter un homme tel que ce concierge dans la famille. Ses prunelles bleu glacier vinrent alors se poser sur la jeune femme. Elle prend une ou deux secondes de plus pour la détailler.
« Je pense que c'est une erreur de vouloir sacrifier ce que l'on a pour un homme. Je te le dis comme je le pense, chérie.
A ce sujet, que l'on soit vampire ou non, riche ou pauvre, Agneas était inflexible.
« J'entends ce que tu me dis au sujet du jeune Desjardins. S'il n'est pas bon pour toi, très bien... Cela dit, je préférerais idéalement que tu te trouves un gentil garçon de ton rang et de ton âge à la place. Il y a beaucoup de très bon partis à l'université pour n'avoir pas à s'en tenir à celui-ci.
A ce titre, Agneas était même prête à intervenir auprès de Kenneth. Cela dit, elle avait bien compris que cet idéal ne se réaliserait pas... Malheureusement.
« Tu sais, j'ai déjà eu l'occasion de rencontrer des vampires, chérie. Et il est vrai qu'ils savent se montrer charmant en société... Mais dans l'intimité, ce sont des créatures sauvages qui mènent des vies dissolues. Elle s'accorde une petite gorgée de thé avant de soupirer d'un air accablé. Oh, j'espère sincèrement qu'il n'en est pas un...
« Pas de mariage ? Répète la sorcière, haussant les sourcils d'étonnement. Si je te comprends bien, tu envisages de faire un enfant avec cet homme sans être mariée ?
Agneas n'en croyait pas ses oreilles. Même si elle était plutôt progressiste pour une femme de son époque certains sujets demeuraient, pour elle, figés dans le marbre. Ainsi, fonder une famille devait se faire suivant un certain nombre de règles bien précises : d'abord le mariage, ensuite seulement les enfants. Inutile de dire que cette façon qu'avait Scylla de présenter les choses... à ses yeux, cela revenait au chaos pur et simple. C'était inconcevable : elle s'en éventa de plus belle.
Cela dit, la doyenne ne pouvait demeurer véritablement insensible aux réactions de la jeune femme en face d'elle. Car en dépit de la légèreté avec laquelle Scylla piétinait des valeurs chères à ses yeux, Agneas ne pouvait empêcher une pointe de tendresse de surgir au milieu du choc et du scandale. Elle prit donc sur elle de l'écouter jusqu'au bout, tout en essayant de comprendre au mieux son point de vue. La chose n'était pas évidente, cela va sans dire... Mais Agneas connaissait bien le tempérament de ses neveux et nièces. A défaut de pouvoir empêcher leur vie de prendre une folle direction, peut-être pouvait elle espérer rectifier un tout petit peu leur cap. Ce serait déjà ça de gagné.
« Oh, quelle question.
Réplique Agneas, quand Scylla lui demande finalement si la nature du sang de son compagnon changerait leur relation. Elle détourne alors le regard vivement, semblant presque vexée.
« Je ne serais pas ravie, cela va sans dire... Elle laisse s'égrainer quelques secondes, les lèvres pincées. Mais tu seras toujours ma petite nièce. Toi seule, naturellement... Mais ne compte pas sur moi pour le défendre, lui.
Agneas était prête à tout donner pour Scylla, mais cela ne signifiait pas qu'elle était prête à accepter un homme tel que ce concierge dans la famille. Ses prunelles bleu glacier vinrent alors se poser sur la jeune femme. Elle prend une ou deux secondes de plus pour la détailler.
« Je pense que c'est une erreur de vouloir sacrifier ce que l'on a pour un homme. Je te le dis comme je le pense, chérie.
A ce sujet, que l'on soit vampire ou non, riche ou pauvre, Agneas était inflexible.
« J'entends ce que tu me dis au sujet du jeune Desjardins. S'il n'est pas bon pour toi, très bien... Cela dit, je préférerais idéalement que tu te trouves un gentil garçon de ton rang et de ton âge à la place. Il y a beaucoup de très bon partis à l'université pour n'avoir pas à s'en tenir à celui-ci.
A ce titre, Agneas était même prête à intervenir auprès de Kenneth. Cela dit, elle avait bien compris que cet idéal ne se réaliserait pas... Malheureusement.
« Tu sais, j'ai déjà eu l'occasion de rencontrer des vampires, chérie. Et il est vrai qu'ils savent se montrer charmant en société... Mais dans l'intimité, ce sont des créatures sauvages qui mènent des vies dissolues. Elle s'accorde une petite gorgée de thé avant de soupirer d'un air accablé. Oh, j'espère sincèrement qu'il n'en est pas un...
- InvitéInvité
Re: Sweetheart, we need to talk about men [Tatie Agneas & Sissy] [TERMINÉ]
Jeu 7 Juin 2018 - 21:30
Tante Agneas, en comparaison de d'autres sorcier de son époque et de son rang, à des idées plutôt progressistes. Cependant, il y a des sujets sur lesquelles, les traditions sont les traditions. La question de la famille, devait se faire selon un schéma pré-établit. Le mariage avant, les enfants après. Scylla a bien du mal à comprendre pourquoi ça en doit être ainsi. Est-ce qu'un enfant sera mieux élevé et plus heureux si ses parents sont mariés ? Elle n'en n'est pas convaincue.
- Jusqu'à ce jour, nous n'avons jamais parlé de nous marier ensemble. Mais ce n'est pas un refus catégorique. On verra plus tard.
Après tout, elle ne sait pas de quoi demain est fait. Et si pour le moment son avis sur le mariage est tranché, rien ne dit qu'elle ne changera pas d'avis plus tard.
- Si on se marie ce sera parce qu'on en a envie. Tous les deux. Je ne veux pas que l'un ou l'autre se sente forcé de le faire.
Sans compter, que mine de rien, c'est un engagement. Ce n'est pas une décision que l'on prend à la légère.
Quand la jeune sorcière demande à son aînée si leur relation changerait si elle savait que son amour est un vampire, Tante Agneas lui répond que non, entre elles, ça ne changera pas mais qu'il ne faut pas qu'elle compte sur elle pour le défendre.
- Je ne te demande pas de le défendre, ni même de l'apprécier. Juste d'accepter le fait que c'est lui que mon coeur à choisi. Tu es tombé amoureuse Tatie toi aussi. Comment a réagis la famille quand tu leur a présenté Tonton Stephane ?
Tante Agneas lui dit en toute sincérité qu'elle pense qu'il ne faut pas se sacrifier pour un homme. Scylla, lui répond avec un doux sourire.
- Je ne vois pas ça comme un sacrifice. Il le laisse libre de mes choix et ne me force en rien. Il ne m'empêchera pas de poursuivre mes rêves et mes ambitions. Tu sais Tatie, Thomas est un homme vraiment bien.
Sa grande tante lui dit qu'elle aurait pu avoir un autre parti qu'Eustache Desjardins. Scylla sait que sa tante aurait pu intervenir auprès de son père pour lui faire changer de fusil d'épaule. Sauf que...
Sauf que ce n'est pas ce que Scylla souhaite. Si devoir se marier avec Eustache est un supplice, rien qu'à l'idée, ce n'est pas pour autant qu'elle a envie de se marier avec un autre sorcier de sang-pur qu'elle n'a pas choisi.
- Mais la question ne se pose pas Tatie, je vois les mariages imposés comme une prison. Qu'importe le parti. Le fait de ne pas pouvoir choisir sa vie. C'est ça que je ne comprend pas.
La sorcière écoute les propos de sa Tante dut les vampires. Elles font échos à des paroles que Thomas, lui a même annoncé, sur le sujet, elle ne répond rien cependant. Ce n'est pas elle qui révélera la nature du sang de Thomas. Mais lui-même. Du moins si l'occasion se présente. Elle tilte sur le fait que sa grande tante ait déjà rencontrer des vampires. Curieuse, elle lui demande avec un air étonné.
- Tu en as rencontré où Tatie ?
- Jusqu'à ce jour, nous n'avons jamais parlé de nous marier ensemble. Mais ce n'est pas un refus catégorique. On verra plus tard.
Après tout, elle ne sait pas de quoi demain est fait. Et si pour le moment son avis sur le mariage est tranché, rien ne dit qu'elle ne changera pas d'avis plus tard.
- Si on se marie ce sera parce qu'on en a envie. Tous les deux. Je ne veux pas que l'un ou l'autre se sente forcé de le faire.
Sans compter, que mine de rien, c'est un engagement. Ce n'est pas une décision que l'on prend à la légère.
Quand la jeune sorcière demande à son aînée si leur relation changerait si elle savait que son amour est un vampire, Tante Agneas lui répond que non, entre elles, ça ne changera pas mais qu'il ne faut pas qu'elle compte sur elle pour le défendre.
- Je ne te demande pas de le défendre, ni même de l'apprécier. Juste d'accepter le fait que c'est lui que mon coeur à choisi. Tu es tombé amoureuse Tatie toi aussi. Comment a réagis la famille quand tu leur a présenté Tonton Stephane ?
Tante Agneas lui dit en toute sincérité qu'elle pense qu'il ne faut pas se sacrifier pour un homme. Scylla, lui répond avec un doux sourire.
- Je ne vois pas ça comme un sacrifice. Il le laisse libre de mes choix et ne me force en rien. Il ne m'empêchera pas de poursuivre mes rêves et mes ambitions. Tu sais Tatie, Thomas est un homme vraiment bien.
Sa grande tante lui dit qu'elle aurait pu avoir un autre parti qu'Eustache Desjardins. Scylla sait que sa tante aurait pu intervenir auprès de son père pour lui faire changer de fusil d'épaule. Sauf que...
Sauf que ce n'est pas ce que Scylla souhaite. Si devoir se marier avec Eustache est un supplice, rien qu'à l'idée, ce n'est pas pour autant qu'elle a envie de se marier avec un autre sorcier de sang-pur qu'elle n'a pas choisi.
- Mais la question ne se pose pas Tatie, je vois les mariages imposés comme une prison. Qu'importe le parti. Le fait de ne pas pouvoir choisir sa vie. C'est ça que je ne comprend pas.
La sorcière écoute les propos de sa Tante dut les vampires. Elles font échos à des paroles que Thomas, lui a même annoncé, sur le sujet, elle ne répond rien cependant. Ce n'est pas elle qui révélera la nature du sang de Thomas. Mais lui-même. Du moins si l'occasion se présente. Elle tilte sur le fait que sa grande tante ait déjà rencontrer des vampires. Curieuse, elle lui demande avec un air étonné.
- Tu en as rencontré où Tatie ?
- InvitéInvité
Re: Sweetheart, we need to talk about men [Tatie Agneas & Sissy] [TERMINÉ]
Mar 12 Juin 2018 - 18:49
Agneas n'était pas convaincue par les arguments de Scylla au sujet du mariage. Bien sûr, il s'agissait là d'opinions qu'elle avait déjà entendu puisque correspondant aux mœurs de l'époque : de nos jours les jeunes gens dissociaient volontiers mariage et famille. Cependant, elle ne pouvait pas se résoudre à y adhérer. Après tout, le mariage avait été conçu pour permettre la fondation d'une famille. En dehors de la symbolique (qui demeurait hautement importante aux yeux de la doyenne des Muller) restaient des questions fiscales et de droit en tout genre. Avoir des enfants et ne pas se marier revenait à se compliquer la vie inutilement... Tout du moins, aux yeux de la sorcière.
Mais une fois de plus, Agneas se garda bien de renchérir. Elle avait exprimé son sentiment, écouté le point de vue de Scylla et... Hé bien, c'était tout ce qu'elle souhaitait pour le moment. L'âge et l'expérience avaient appris à Agneas à inscrire ses actions sur la durée. Chaque chose en son temps, en somme... Là, il fallait qu'elle s'informe de la situation. Il n'était pas question d'entrer dans un débat sans fin.
« Ton grand oncle Stéphane est un exemplaire de ces bons parti dont je te vante la vertu et que tu t'obstines à dédaigner, jeune fille...
Répliqua Agneas à la remarque de la plus jeune, tout en s'éventant fièrement de son éventail à plume.
« Je n'aurais pas épousé Stéphane en première union... Armani était l'homme qu'il me fallait dans ma prime jeunesse. Mais une fois ma vie faite, je n'ai vu aucun inconvénient à choisir l'amour en seconde union... Tu devrais y songer, chérie. Ce sont des choses qui se planifient. Comme un investissement.
Même l'amour semblait planifié avec Agneas... Comme si elle avait toujours plus ou moins envisagé que sa relation avec Armani Vlass ne dure pas et qu'elle s'accorderait un peu de bonheur sur la fin... Difficile de l'affirmer de manière catégorique, mais la vieille sorcière avait toujours su tout gérer avec tant d'habileté qu'il était difficile de croire à la chance ou au hasard à son sujet. Sa rationalité pouvait avoir quelque chose de déconcertant, mais elle ne s'en rendait pas compte.
« Tu es romantique ma chérie... Là se situe sans doute notre différence.
La sorcière avait prononcé ces mots avec un genre de lassitude maussade. Peut-être se souvenait-elle avoir eu des moments de transport comparable à ce que décrit aujourd'hui Scylla, dans sa prime jeunesse. Elle se serait ensuite affairée à rentrer dans le moule et s'épanouir là où la société le lui autorisait. Scylla ne s’embarrassait pas de tout cela, elle.
Elle faisait ce qu'elle voulait.
En outre, elle avait décidé de parier sur l'amour, là où Agneas avait parié sur la réussite.
Tellement d'incertitudes...
La question de la plus jeune tira brusquement la doyenne de ses pensées. Elle mit quelques secondes avant de comprendre que Scylla parlait des vampires, tant son esprit s'était embarqué loin vers une autre rive.
« Oh... A différents endroits. Répliqua-t-elle simplement. Certaines familles aiment s'accompagner de ces créatures au moment d’apparaître en société.
Elle prit une petite gorgée de thé.
« Cela dit j'ai eu l'occasion d'en rencontrer quelques uns lors d'un festival des arts non humain en Transylvanie... C'était il y a six ou sept ans, je crois.
Elle prend un instant pour réfléchir.
« Cioban est un nom d'origine roumaine, n'est-ce pas ?
Agneas plisse légèrement les yeux, comme si elle était en train de réaliser quelque chose.
Mais une fois de plus, Agneas se garda bien de renchérir. Elle avait exprimé son sentiment, écouté le point de vue de Scylla et... Hé bien, c'était tout ce qu'elle souhaitait pour le moment. L'âge et l'expérience avaient appris à Agneas à inscrire ses actions sur la durée. Chaque chose en son temps, en somme... Là, il fallait qu'elle s'informe de la situation. Il n'était pas question d'entrer dans un débat sans fin.
« Ton grand oncle Stéphane est un exemplaire de ces bons parti dont je te vante la vertu et que tu t'obstines à dédaigner, jeune fille...
Répliqua Agneas à la remarque de la plus jeune, tout en s'éventant fièrement de son éventail à plume.
« Je n'aurais pas épousé Stéphane en première union... Armani était l'homme qu'il me fallait dans ma prime jeunesse. Mais une fois ma vie faite, je n'ai vu aucun inconvénient à choisir l'amour en seconde union... Tu devrais y songer, chérie. Ce sont des choses qui se planifient. Comme un investissement.
Même l'amour semblait planifié avec Agneas... Comme si elle avait toujours plus ou moins envisagé que sa relation avec Armani Vlass ne dure pas et qu'elle s'accorderait un peu de bonheur sur la fin... Difficile de l'affirmer de manière catégorique, mais la vieille sorcière avait toujours su tout gérer avec tant d'habileté qu'il était difficile de croire à la chance ou au hasard à son sujet. Sa rationalité pouvait avoir quelque chose de déconcertant, mais elle ne s'en rendait pas compte.
« Tu es romantique ma chérie... Là se situe sans doute notre différence.
La sorcière avait prononcé ces mots avec un genre de lassitude maussade. Peut-être se souvenait-elle avoir eu des moments de transport comparable à ce que décrit aujourd'hui Scylla, dans sa prime jeunesse. Elle se serait ensuite affairée à rentrer dans le moule et s'épanouir là où la société le lui autorisait. Scylla ne s’embarrassait pas de tout cela, elle.
Elle faisait ce qu'elle voulait.
En outre, elle avait décidé de parier sur l'amour, là où Agneas avait parié sur la réussite.
Tellement d'incertitudes...
La question de la plus jeune tira brusquement la doyenne de ses pensées. Elle mit quelques secondes avant de comprendre que Scylla parlait des vampires, tant son esprit s'était embarqué loin vers une autre rive.
« Oh... A différents endroits. Répliqua-t-elle simplement. Certaines familles aiment s'accompagner de ces créatures au moment d’apparaître en société.
Elle prit une petite gorgée de thé.
« Cela dit j'ai eu l'occasion d'en rencontrer quelques uns lors d'un festival des arts non humain en Transylvanie... C'était il y a six ou sept ans, je crois.
Elle prend un instant pour réfléchir.
« Cioban est un nom d'origine roumaine, n'est-ce pas ?
Agneas plisse légèrement les yeux, comme si elle était en train de réaliser quelque chose.
- InvitéInvité
Re: Sweetheart, we need to talk about men [Tatie Agneas & Sissy] [TERMINÉ]
Ven 13 Juil 2018 - 22:18
Scylla écoute attentivement les paroles de sa grande tante. Elle est plus calme, cependant, ce n'est pas pour autant qu'elle va changer d'avis sur la question. L'obstination doit être un trait de caractéristique Muller. Tante Agneas parle d'investissement. Tu ne comprends pas comment l'amour peut être considéré comme tel. Cependant tu ne répond rien. Tu as déjà eu tant de discussion à ce sujet avec, elle, nul besoin d'en rajouter une couche. Oui Scylla est une grande romantique.
- Ça ne t'as jamais fait rêver tatie ? Pourquoi tu n'aurais pas épousé Stéphane en première union ? Si tu étais tombé amoureuse, tu ne l'aurais pas épousé ? Tu aurais suivi quand même les traditions ?
Scylla n'a jamais connu le premier mari de Tante Agneas. Curieuse elle lui demande :
- Il se comportait comment avec toi ton premier mari tatie ?
Est ce que c'était un homme bien ou un odieux personnage ? Au final, elle ne connaît pas grand chose sur sa grande tante. Sur sa jeunesse.
La conversation dérive sur les vampires. La jeune femme est étonnée d'apprendre que son aînée en a déjà côtoyé. Elle fait une grimace quand sa tante emploi le terme de créature. C'est qu'elle a bien dû mal à accepter que l'on traite une partie du sang de son aimé de créature. Elle manque d'avaler de travers. Fort heureusement, elle arrive à se contenir.
- Comme quoi tu arriveras toujours à m'étonner tatie. Tu as gardé des souvenirs de ce festival ?
Qu'elle lui dit avec un sourire affectueux. C'est qu'elle a bien du mal à s'imaginer que sa grande tante discute avec des vampires. Tante Agneas semble alors avoir eu une illumination et demande à Scylla si le nom de famille de Thomas est bien d'origine roumaine.
- Oui, c'est un nom plutôt commun en Roumanie. Il ne parle pas beaucoup de sa famille paternelle. Pourquoi cette question tatie ?
Pourquoi sa grande tante lui pose soudainement cette question et surtout pourquoi elle a cet air. C'est comme si elle venait de voir une apparition. Ou qu'elle venait d'avoir une grande révélation.
- Tu en connais aussi ?
Elle continue de siroter sa boisson avant de poser son verre sur la table en attendant que sa grande tante réponde à sa question. Finalement, elle se laisse tenter à nouveau par un gâteau. Qu'elle croque avec gourmandise.
- Ça ne t'as jamais fait rêver tatie ? Pourquoi tu n'aurais pas épousé Stéphane en première union ? Si tu étais tombé amoureuse, tu ne l'aurais pas épousé ? Tu aurais suivi quand même les traditions ?
Scylla n'a jamais connu le premier mari de Tante Agneas. Curieuse elle lui demande :
- Il se comportait comment avec toi ton premier mari tatie ?
Est ce que c'était un homme bien ou un odieux personnage ? Au final, elle ne connaît pas grand chose sur sa grande tante. Sur sa jeunesse.
La conversation dérive sur les vampires. La jeune femme est étonnée d'apprendre que son aînée en a déjà côtoyé. Elle fait une grimace quand sa tante emploi le terme de créature. C'est qu'elle a bien dû mal à accepter que l'on traite une partie du sang de son aimé de créature. Elle manque d'avaler de travers. Fort heureusement, elle arrive à se contenir.
- Comme quoi tu arriveras toujours à m'étonner tatie. Tu as gardé des souvenirs de ce festival ?
Qu'elle lui dit avec un sourire affectueux. C'est qu'elle a bien du mal à s'imaginer que sa grande tante discute avec des vampires. Tante Agneas semble alors avoir eu une illumination et demande à Scylla si le nom de famille de Thomas est bien d'origine roumaine.
- Oui, c'est un nom plutôt commun en Roumanie. Il ne parle pas beaucoup de sa famille paternelle. Pourquoi cette question tatie ?
Pourquoi sa grande tante lui pose soudainement cette question et surtout pourquoi elle a cet air. C'est comme si elle venait de voir une apparition. Ou qu'elle venait d'avoir une grande révélation.
- Tu en connais aussi ?
Elle continue de siroter sa boisson avant de poser son verre sur la table en attendant que sa grande tante réponde à sa question. Finalement, elle se laisse tenter à nouveau par un gâteau. Qu'elle croque avec gourmandise.
- InvitéInvité
Re: Sweetheart, we need to talk about men [Tatie Agneas & Sissy] [TERMINÉ]
Dim 15 Juil 2018 - 17:07
Scylla et Agneas partageaient de nombreux points communs, mais il y restait un sujet sur lequel elles n'avaient pas du tout la même vision des choses : l'amour. L'une défendait la passion comme le moteur d'une vie au sein de laquelle chaque jour serait abordé sans penser au suivant. La seconde, en revanche, préférait dissocier raison et sentiments en vue d'atteindre un objectif supérieur. Le feu et la glace : difficile de s'entendre. Cependant, l'affection mutuelle que ces deux femmes se portaient parvenaient à les réunir malgré tout.
« Ce que je vais dire suffirait à déclencher le scandale, mais ton grand oncle est beaucoup plus jeune que moi. Répondit la doyenne des Muller avec un air malicieux, quand Scylla lui demanda si elle n'aurait pas aimé épouser Stéphane étant jeune. Il n'était pas né à l'époque où j'ai épousé Armani.
Agneas laissa échapper un petit rire qu'elle s'empressa ensuite de dissimuler derrière sa main, comme une jeune fille qui viendrait de réaliser le caractère indécent de son propos. En cet instant, elle avait seize ans (à peine).
« Mais en admettant que nous ayons eu le même âge... Agneas retrouva son flegme habituel et se mit à réfléchir sérieusement à la question que sa petite nièce venait de lui poser. Sa main agitait toujours négligemment son grand éventail, lui donnant des airs de peinture du dix neuvième siècle. Je crois que nous n'aurions pas pu nous rencontrer à l'époque... Tu sais, ce qui me plaît chez Stéphane, c'est... sa personnalité bien sûr, ses passions... Tout ce qu'il a construit le temps d'une vie. J'aime qu'il soit déjà quelqu'un d'accompli et indépendant (de la même manière que je le suis moi même). Si je l'avais connu étant jeune, je ne suis pas certaine que notre histoire aurait fonctionné.
Elle prit une petite gorgée de thé et laissa s'égrainer quelques secondes.
« Il y a des rencontres qu'on ne peut faire qu'à certains moments de la vie, car l'adversité nous a façonné d'une manière plutôt que d'une autre.
Agneas n'était pas certaine que sa petite nièce comprendrait ce qu'elle essayait de dire par là : elle était si jeune... Peut-être pas aussi jeune et inexpérimenté qu'elle le croyait, en vérité... Mais l'ancienne peinait à voir en Scylla autre chose qu'une petite fille pétillante courant après les paons, dans le jardin du domaine familial. Là résidait le vice des parents et de ceux qui investissent les enfants de leur amour : ils oublient de regarder grandir.
« Armani... Le sujet du premier mari de la doyenne était toujours délicat. C'était un homme bon. Il ne m'a jamais empêché de mener à bien mon entreprise (il faut dire que je ne lui ai guère laissé le choix). Nous avons vécu de longues et belles années ensemble. Mais... Je ne pourrais t'en dire davantage sans entrer dans le détail et cela ne serait pas correct vis à vis de sa mémoire.
Agneas n'aimait pas parler des morts, que ce soit en bien ou en mal. Elle préférait les laisser à leur place et se concentrer sur les vivants (et dieu sait s'ils en avaient besoin ces derniers temps).
« Tu sais, chérie, le monde de la culture est très vaste. Reprit la doyenne au sujet de ce festival des arts non humain. Tu connais mes mœurs conservatrices, mais s'il est bien un domaine pour lequel il est nécessaire de se montrer ouvert, c'est bien celui-ci.
Le puritanisme d'Agneas s'appliquait surtout aux mœurs, à la conduite et à la réputation de sa famille. Pour le reste, elle avait milité de manière extrêmement progressiste tout au long de sa vie et sur des sujets très variés.
« Les non humains pratiquent des formes d'art très intéressantes. J'ai été particulièrement émue par les sculptures des peuples de l'eau... Et toi qui est passionnée de musique, tu demanderas à Stéphane de te prêter un de leur enregistrement. C'est tout à fait édifiant.
Les chants magiques des peuples de l'eau résonnaient à travers les auditeurs jusqu'à éveiller en eux des émotions sans comparaison. Tous ceux qui en avait entendu pouvaient en témoigner : c'était comme si les notes s'adressaient directement à leur âme. Agneas avait rarement entendu de mélodies aussi belles. Elle ne cesserait jamais de les recommander.
« Non... Enfin, je ne sais pas. Répondit finalement la doyenne à la dernière question de sa petite nièce. Ce nom me disait vaguement quelque chose, mais je ne sais plus... Peu importe.
Depuis le temps, elle n'était plus sûre de rien.
« Ce que je vais dire suffirait à déclencher le scandale, mais ton grand oncle est beaucoup plus jeune que moi. Répondit la doyenne des Muller avec un air malicieux, quand Scylla lui demanda si elle n'aurait pas aimé épouser Stéphane étant jeune. Il n'était pas né à l'époque où j'ai épousé Armani.
Agneas laissa échapper un petit rire qu'elle s'empressa ensuite de dissimuler derrière sa main, comme une jeune fille qui viendrait de réaliser le caractère indécent de son propos. En cet instant, elle avait seize ans (à peine).
« Mais en admettant que nous ayons eu le même âge... Agneas retrouva son flegme habituel et se mit à réfléchir sérieusement à la question que sa petite nièce venait de lui poser. Sa main agitait toujours négligemment son grand éventail, lui donnant des airs de peinture du dix neuvième siècle. Je crois que nous n'aurions pas pu nous rencontrer à l'époque... Tu sais, ce qui me plaît chez Stéphane, c'est... sa personnalité bien sûr, ses passions... Tout ce qu'il a construit le temps d'une vie. J'aime qu'il soit déjà quelqu'un d'accompli et indépendant (de la même manière que je le suis moi même). Si je l'avais connu étant jeune, je ne suis pas certaine que notre histoire aurait fonctionné.
Elle prit une petite gorgée de thé et laissa s'égrainer quelques secondes.
« Il y a des rencontres qu'on ne peut faire qu'à certains moments de la vie, car l'adversité nous a façonné d'une manière plutôt que d'une autre.
Agneas n'était pas certaine que sa petite nièce comprendrait ce qu'elle essayait de dire par là : elle était si jeune... Peut-être pas aussi jeune et inexpérimenté qu'elle le croyait, en vérité... Mais l'ancienne peinait à voir en Scylla autre chose qu'une petite fille pétillante courant après les paons, dans le jardin du domaine familial. Là résidait le vice des parents et de ceux qui investissent les enfants de leur amour : ils oublient de regarder grandir.
« Armani... Le sujet du premier mari de la doyenne était toujours délicat. C'était un homme bon. Il ne m'a jamais empêché de mener à bien mon entreprise (il faut dire que je ne lui ai guère laissé le choix). Nous avons vécu de longues et belles années ensemble. Mais... Je ne pourrais t'en dire davantage sans entrer dans le détail et cela ne serait pas correct vis à vis de sa mémoire.
Agneas n'aimait pas parler des morts, que ce soit en bien ou en mal. Elle préférait les laisser à leur place et se concentrer sur les vivants (et dieu sait s'ils en avaient besoin ces derniers temps).
« Tu sais, chérie, le monde de la culture est très vaste. Reprit la doyenne au sujet de ce festival des arts non humain. Tu connais mes mœurs conservatrices, mais s'il est bien un domaine pour lequel il est nécessaire de se montrer ouvert, c'est bien celui-ci.
Le puritanisme d'Agneas s'appliquait surtout aux mœurs, à la conduite et à la réputation de sa famille. Pour le reste, elle avait milité de manière extrêmement progressiste tout au long de sa vie et sur des sujets très variés.
« Les non humains pratiquent des formes d'art très intéressantes. J'ai été particulièrement émue par les sculptures des peuples de l'eau... Et toi qui est passionnée de musique, tu demanderas à Stéphane de te prêter un de leur enregistrement. C'est tout à fait édifiant.
Les chants magiques des peuples de l'eau résonnaient à travers les auditeurs jusqu'à éveiller en eux des émotions sans comparaison. Tous ceux qui en avait entendu pouvaient en témoigner : c'était comme si les notes s'adressaient directement à leur âme. Agneas avait rarement entendu de mélodies aussi belles. Elle ne cesserait jamais de les recommander.
« Non... Enfin, je ne sais pas. Répondit finalement la doyenne à la dernière question de sa petite nièce. Ce nom me disait vaguement quelque chose, mais je ne sais plus... Peu importe.
Depuis le temps, elle n'était plus sûre de rien.
- InvitéInvité
Re: Sweetheart, we need to talk about men [Tatie Agneas & Sissy] [TERMINÉ]
Dim 15 Juil 2018 - 18:24
La discussion se poursuit tandis que les deux femmes continuent de siroter leur boisson respective. La jeune s'amuse de voir l'ancienne parler de sa différence d'âge avec Stephane. On dirait une petite midinette. Elle s'amuse à taquiner gentillement son aînée. Elle écoute avec une grande attention sa grande tante, quand elle lui explique que si ils avaient eu le même âge avec Stephane, elle ne l'aurait quand même pas épousé. Bien qu'elle ne comprenne pas les raisons évoquées pour justifier le choix de sa grande tante, elle n'en dit rien et n' émet aucun jugement.
Scylla à des yeux pétillants quand Tante Agneas lui dit qu'elle a un enregistrement des chants des peuples de l'eau. Leurs chants sont réputés dans tout le monde magique. Pouvoir les entendre, c'est toucher du bout des doigts le Sublime. Pour sûr, ce n'est pas tombé dans l'oreille d'une sourde. Et quand elle verra Stéphane, elle compte bien lui demander à écouter les fameux enregistrements.
Tatie semble être hésitante sur la question de Scylla. A savoir pourquoi, elle lui a posé la question sur l'origine du nom de famille de son aimé. Scylla ne cherche pas à en savoir plus. Après tout c'était peut être juste une question comme ça.
Le temps passe à une allure folle. Les deux femmes qui appartiennent à deux générations différentes, ont des divergences d'opinions et restent toujours aussi proches. La jeune sorcière essaye de parler technologie moldues avec son aînée. La conversation passe ensuite du coq à l'âne. Elles parlent arts, littérature, des animaux qui vivent sur le domaine de Tatie.
L'horloge tourne et l'aiguille défile bien trop vite. Scylla n'a pas vu le temps passer. C'est alors qu'elle reçoit un sms de Niamh. Elles ont une répétition avant un concert à faire. Elle fini sa boisson d'une traite avant de s'excuser auprès de sa grande tante.
- Je vais devoir y aller tatie. J'ai une répétition avec Niamh à faire pour notre prochaine représentation. Et je suis déjà bien en retard.
Elle fait alors une bise chaleureuse à sa grande Tante, quand elles ont toutes deux quittées l'établissement.
FIN DU RP
Scylla à des yeux pétillants quand Tante Agneas lui dit qu'elle a un enregistrement des chants des peuples de l'eau. Leurs chants sont réputés dans tout le monde magique. Pouvoir les entendre, c'est toucher du bout des doigts le Sublime. Pour sûr, ce n'est pas tombé dans l'oreille d'une sourde. Et quand elle verra Stéphane, elle compte bien lui demander à écouter les fameux enregistrements.
Tatie semble être hésitante sur la question de Scylla. A savoir pourquoi, elle lui a posé la question sur l'origine du nom de famille de son aimé. Scylla ne cherche pas à en savoir plus. Après tout c'était peut être juste une question comme ça.
Le temps passe à une allure folle. Les deux femmes qui appartiennent à deux générations différentes, ont des divergences d'opinions et restent toujours aussi proches. La jeune sorcière essaye de parler technologie moldues avec son aînée. La conversation passe ensuite du coq à l'âne. Elles parlent arts, littérature, des animaux qui vivent sur le domaine de Tatie.
L'horloge tourne et l'aiguille défile bien trop vite. Scylla n'a pas vu le temps passer. C'est alors qu'elle reçoit un sms de Niamh. Elles ont une répétition avant un concert à faire. Elle fini sa boisson d'une traite avant de s'excuser auprès de sa grande tante.
- Je vais devoir y aller tatie. J'ai une répétition avec Niamh à faire pour notre prochaine représentation. Et je suis déjà bien en retard.
Elle fait alors une bise chaleureuse à sa grande Tante, quand elles ont toutes deux quittées l'établissement.
FIN DU RP
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