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“ In which we begin not to understand ” ft. Abigail [Terminé]
Ven 11 Mai 2018 - 14:09
“ In which we begin not to
understand ”
understand ”
Even & Abigail
L'horloge sonnait les dix-sept heures quand les élèves se levèrent de concert, rassemblant maladroitement leurs affaires avant de quitter la salle de dragonologie. Et comme il se faisait tard, le professeur s'abstient de rajouter quelques lignes dans leurs agendas. De toutes manières, que pouvait-il leur demander ? De ramenez une écaille, une corne ou que sait-il encore ? Quoique ça doit se trouver à Myrddin Wyllt..., pensa-t-il. Il ne s'était jamais penché sur les étalages du quartier sorcier, n'y passant que très peu de temps. Ses seules visites devaient se compter sur les doigts de quelques mains, et ne se limitaient surement qu'aux bars et autres boutiques ayant fait de la bouteille une entreprise.
La salle se vidait à son rythme, et Even avala les trois marches qui menaient au bureau adjacent à sa salle de cours, où toutes ses affaires croupissaient dans un silence de mort. Quand il entra, il fut accueilli par un croassement sinistre, et son regard se posa sur l'emplumé noir qui reposait sur le perchoir, puis sur la fenêtre ouverte. Décidément, le corbeau ne lui laissait pas une seule minute de répit. Se dirigeant vers le large pupitre en bois qui trônait au centre de la pièce, il s'empressa de mettre un peu d'ordre dans tous les parchemins et grimoires qui s'entassaient au fil des jours sur la surface lisse qui elle, enfilait un manteau de poussière. Faisant quelques pas en arrière, il lança un Récurvite sur l'ensemble de la pièce, et un nouveau croassement, plus paniqué cette fois-ci, l'interpella. Le charognard avait prit son envol, non sans avoir perdu deux trois plumes au passage des suites du sort d'Even. Ce dernier soupira, agrippa quelques volumes dont la date de péremption était dépassée depuis bien trop longtemps puis quitta la loge. Comme prévu, il retrouva Abigail qui l'attendait pour leur cours particulier. L'Ethelred nourrissait la même passion enflammée pour les dragons que lui, et ces petites rencontres après les cours ressemblaient plus à des échanges d'anecdotes qu'à de véritables leçons, mais Even n'allait pas se plaindre : c'était toujours un plaisir de se retrouver face à une personne qui connaissait son propos, bonus si des étoiles semblaient scintiller dans ses yeux quand elle était lancée sur le sujet.
"Ok !", dit-il en laissant tomber les manuscrits sur une des tables récemment occupée par les élèves qui étaient maintenant tous partis. "J'ai trouvé ça en faisant du ménage dans mes affaires la dernière fois, je sais pas ce que ça vaut, mais ça m'a l'air complet." Les bouquins en question provenaient des affaires de sa mère, et encore aujourd'hui, il recevait des coups de fil en provenance des states l'informant qu'ils avaient - encore - des effets à lui envoyer. N'ayant pas assez de place dans la petite bicoque qu'il s'était acheté à Iverness, tout avait finit dans le petit appartement que l'école mettait à disposition des professeurs. C'était dans ses moments là qu'il remerciait ceux à qui les sorciers devaient des sorts tels que Capacious Extremis.
Histoire de commencer gentillement, Even n'avait apporté que deux volumes, ceux-ci étant les premiers d'une même collection en quatre tomes. Prenant une chaise des rangs d'à côté, il s'installa en face de l'élève, lui glissant entre les mains le premier volume au préalable. Feuilletant son ouvrage à la recherche d'un nouveau terrain de jeu à explorer pour Abigail - car ils devenaient de plus en plus rares - il s'arrêta sur quelques pages, intercalant des post-its ça et là pour y revenir plus tard. Ce fut au bout de quelques minutes, quand un détail piqua sa curiosité, qu'il arqua un sourcil. L'enseignant retourna aux pages qu'il avait marquées, lisant cette fois plus en profondeur les éléments exposés et plus sa lecture avançait, plus il devenait dubitatif vis-à-vis de ses propres connaissances en la matière. Il releva les yeux, voyant Abigail dans le même état que lui, puis recula pour se coller au dossier du siège. Il regarda la jeune femme dans les yeux, complètement déboussolé, puis reprit la parole après quelques secondes. "J'ai pas compris." Il avait beau passer en revu tout ce qu'il avait pu apprendre, les écrits des volumes - du moins celui qu'il avait sous le nez - avaient l'air d'être un ramassis d'excentricité sur le sujet, sans pour autant être dénués de sens. Le corbeau - qui s'été posé sur le bureau derrière les deux sorcier, croassa une nouvelle fois, surement pour combler le silence.
La salle se vidait à son rythme, et Even avala les trois marches qui menaient au bureau adjacent à sa salle de cours, où toutes ses affaires croupissaient dans un silence de mort. Quand il entra, il fut accueilli par un croassement sinistre, et son regard se posa sur l'emplumé noir qui reposait sur le perchoir, puis sur la fenêtre ouverte. Décidément, le corbeau ne lui laissait pas une seule minute de répit. Se dirigeant vers le large pupitre en bois qui trônait au centre de la pièce, il s'empressa de mettre un peu d'ordre dans tous les parchemins et grimoires qui s'entassaient au fil des jours sur la surface lisse qui elle, enfilait un manteau de poussière. Faisant quelques pas en arrière, il lança un Récurvite sur l'ensemble de la pièce, et un nouveau croassement, plus paniqué cette fois-ci, l'interpella. Le charognard avait prit son envol, non sans avoir perdu deux trois plumes au passage des suites du sort d'Even. Ce dernier soupira, agrippa quelques volumes dont la date de péremption était dépassée depuis bien trop longtemps puis quitta la loge. Comme prévu, il retrouva Abigail qui l'attendait pour leur cours particulier. L'Ethelred nourrissait la même passion enflammée pour les dragons que lui, et ces petites rencontres après les cours ressemblaient plus à des échanges d'anecdotes qu'à de véritables leçons, mais Even n'allait pas se plaindre : c'était toujours un plaisir de se retrouver face à une personne qui connaissait son propos, bonus si des étoiles semblaient scintiller dans ses yeux quand elle était lancée sur le sujet.
"Ok !", dit-il en laissant tomber les manuscrits sur une des tables récemment occupée par les élèves qui étaient maintenant tous partis. "J'ai trouvé ça en faisant du ménage dans mes affaires la dernière fois, je sais pas ce que ça vaut, mais ça m'a l'air complet." Les bouquins en question provenaient des affaires de sa mère, et encore aujourd'hui, il recevait des coups de fil en provenance des states l'informant qu'ils avaient - encore - des effets à lui envoyer. N'ayant pas assez de place dans la petite bicoque qu'il s'était acheté à Iverness, tout avait finit dans le petit appartement que l'école mettait à disposition des professeurs. C'était dans ses moments là qu'il remerciait ceux à qui les sorciers devaient des sorts tels que Capacious Extremis.
Histoire de commencer gentillement, Even n'avait apporté que deux volumes, ceux-ci étant les premiers d'une même collection en quatre tomes. Prenant une chaise des rangs d'à côté, il s'installa en face de l'élève, lui glissant entre les mains le premier volume au préalable. Feuilletant son ouvrage à la recherche d'un nouveau terrain de jeu à explorer pour Abigail - car ils devenaient de plus en plus rares - il s'arrêta sur quelques pages, intercalant des post-its ça et là pour y revenir plus tard. Ce fut au bout de quelques minutes, quand un détail piqua sa curiosité, qu'il arqua un sourcil. L'enseignant retourna aux pages qu'il avait marquées, lisant cette fois plus en profondeur les éléments exposés et plus sa lecture avançait, plus il devenait dubitatif vis-à-vis de ses propres connaissances en la matière. Il releva les yeux, voyant Abigail dans le même état que lui, puis recula pour se coller au dossier du siège. Il regarda la jeune femme dans les yeux, complètement déboussolé, puis reprit la parole après quelques secondes. "J'ai pas compris." Il avait beau passer en revu tout ce qu'il avait pu apprendre, les écrits des volumes - du moins celui qu'il avait sous le nez - avaient l'air d'être un ramassis d'excentricité sur le sujet, sans pour autant être dénués de sens. Le corbeau - qui s'été posé sur le bureau derrière les deux sorcier, croassa une nouvelle fois, surement pour combler le silence.
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Re: “ In which we begin not to understand ” ft. Abigail [Terminé]
Sam 12 Mai 2018 - 13:07
Ces jours, je me sentais toujours privilégiées, quand j'avais l'occasion de rejoindre le professeur de dragonologie. Cela faisait longtemps que nous nous retrouvions régulièrement pour échanger sur notre passion commune, les dragons. Au fur et à mesure ces cours privés n'en étaient plus, mes connaissances devenant de plus en plus aiguisées par les recherches que je faisais à côté de l'université. Je ne pouvais décidemment pas me passer de ce sujet, et même si je n'étais pas en train d'étudier pour mon diplôme, je cherchais par habitude des renseignements, aussi futiles soient-ils. Ainsi, monsieur Helsing et moi nous étions rapprochés, en tout bien, tout honneur évidemment. Qui plus est, il était le directeur des Ethelred, ce qui me le rendait d'autant plus sympathique.
C'était rare, mais j'étais à l'aise avec lui, peut-être que le temps avait suffit à faire son effet aussi, mais nos discussions me passionnaient véritablement. J'appréciais pouvoir échanger de tout et n'importe quoi avec n'importe qui… mais avec lui, c'était réellement particulier, comme une osmose. Nous étions sur la même longueur d'onde, nous échangions des connaissances, alors que je n'étais qu'une simple élève, je ne pouvais parler avec autant de passion à personne d'autre que lui en ce qui concernait les dragons. Même avec ma sœur je ne pouvais pas parler de cette manière de ces créatures.
Donc forcément, j'avais toujours hâte de ses rencontres, j'étais légère, et c'était les seuls moments à Hungcalf où je me sentais véritablement moi-même, en dehors des cours que donnaient monsieur Helsing évidemment. C'était donc tranquillement que je me rendais dans la salle de cours, croisant quelques élèves qui sortaient encore. J'aimais cette salle, j'aimais son odeur, son ambiance, sa décoration. Je pourrai y vivre sans problème. J'étais fascinée par le squelette impressionnant au plafond et je ne me lassais pas de reconnaître et nommer chaque os. Il y en avait toujours un ou deux qui m'échappaient, un peu comme les sept nains, c'était plutôt frustrant, mais je ne me décourageais pas. Sans compter la vue imprenable sur le parc… moi qui aimait la nature, j'étais servie. Mais même si ici il y avait de quoi admirer le paysage, je restais d'autant plus concentrée que dans le cours de madame Castilla en Sortilèges.
Avec elle, je ne pouvais m'empêcher de rêvasser un peu si le sortilège ne m'intéressait pas ou que je n'en voyais pas l'utilité lorsque je serai dragonologue. Ainsi, elle m'avait elle aussi proposé des cours privés. Elle m'enseignait des sortilèges plus poussés et plus utiles pour mon avenir, et en contre partie j'étais plus attentive en cours normaux. C'était donnant-donnant. Chose dont je n'avais pas eu besoin avec monsieur Helsing. La différence était aussi ce que je ressentais. Si je perdais mes moyens en présence de madame Castilla, je réussissais à rester parfaitement moi-même avec monsieur Helsing. Un mystère que je m'expliquais petit à petit, mais que je ne voulais ni reconnaitre, ni admettre.
C'est la venue de l'enseignant qui me tirait de mes pensées et qui faisait s'envoler l'image de la professeure de Sortilèges de devant mes yeux. Je clignais des paupières et souriait en le voyant s'installer à une table en y étalant deux manuscrits dont ses bras étaient chargés. Je venais m'installer d'un côté de la table, posant mon sac à mes pieds, tandis qu'il me donnait ses instructions. Des manuscrits inconnus qui trainaient au fond de son bureau…. Je passais mon index sur l'un d'eux comme s'il s'agissait dun véritable trésor. S'en était à mes yeux.
Je le regardais tirer une chaise et s'installer en face de moi, je le laissais feuilleter le premier livre tandis que je joignais mes doigts devant moi sur la table, me penchant un peu en avant pour essayer de lire le livre à l'envers. Ma plume arc-en-ciel tenue en collier autour de mon cou vint tapoter contre mes mains dans un léger tintement de la chainette qui la maintenait. Les zones touchant ma peau perdirent leurs couleurs arc-en-ciel pour se changer en orange et rouge.
Patiente, j'attendais qu'il trouve un sujet à étudier ce soir tout en le regardant, mais en voyant qu'un passage le retenait, je me sentais intriguée à mon tour. Mais c'était difficile de lire à l'envers et d'essayer de suivre le rythme de lecture de mon professeur. C'est donc sans hésitation que je me levais et que je faisais le tour de la table pour me penche à mon tour sur le livre, par-dessus l'épaule de monsieur Helsing. Remarquant que ma plume venait tapoter son dos, je l'attrapais et l'enfilait sous mon T-shirt pour ne plus être perturbée à l'avenir.
À mon tour, je lisais le passage en question alors que l'enseignant me signifiais ne pas avoir compris. Je fronçais les sourcils, intriguée à mon tour.
Le sujet n'était pas totalement simple car il parlait de l'anatomie d'une espèce de dragon qui m'était totalement inconnue. Une espèce chinoise qui plus est…. C'était les races les plus mystérieuses à mon avis car en Asie, il était très difficile de démêler les histoires et les traditions du pays, à ce qui était vraiment. Il était question d'une race qui ne pondait pas d'œuf mais donnait naissance à des petits directement, comme n'importe quel mammifère, ce qui était une étrangeté en soit. Second point, la poche à feu était inexistante, c'était un système de silex, camouflé dans la gorge du dragon. Lorsqu'il voulait cracher du feu, il lui suffisait de frotter les deux pierres entre elle pour créer une étincelle, qui s'enflammait ensuite grâce au gaz que le corps de l'animal contenait.
C'était une mécanique particulièrement étrange, je ne voyais pas comment il était possible au dragon de frotter deux pierres dans sa gorge, avec quel muscle ? Je n'y comprenais rien non plus…
Les sourcils froncés, je me raclais la gorge et tirais à mon tour une chaise pour me placer à côté de l'enseignant en reprenant la même position que tout à l'heure lorsque j'étais en face de lui. À savoir les mains jointes devant moi, légèrement penchée en avant pour regarder le livre. Je n'avais pas beaucoup de connaissance des dragons chinois, ainsi il me fallait du temps pour prendre la parole et suggérer une idée.
- Mmh… déjà pour les œufs… ce serait une découverte surprenante, ça voudrait dire que tous les dragons ne sont pas forcément ovipares, mais que des races soient ovovivipares ?
Je le regardais à mon tour dans les yeux en suggérant mon idée. Après tout chez les lézards et les serpents il existait plusieurs espèces ovovivipares. À savoir donc que la femelle ne pondait pas d'œufs, mais qu'elle donnait naissance directement aux bébés formés, comme pour les autres mammifères. La nuance était que chez les ovovivipares, le bébé se formait dans un œuf à l'intérieur de la mère. Je reprenais ensuite.
- Pour les silex alors là… je sèche… en dehors d'une musculature propre pour les frotter…
Je ne comprenais vraiment pas comment le système était possible… En dehors d'un ou deux muscles amovibles pour le dragon dans l'unique but de frotter les silex entre eux pour créer l'étincelle. Ce qui signifierait qu'en une espèce il y avait déjà deux différences fondamentales vis-à-vis des autres espèces. À mon tour je m'appuyais contre le dossier de la chaise, un peu abasourdie. Je croisais les bras, dubitative, en attendant de pouvoir digérer l'information.
C'était rare, mais j'étais à l'aise avec lui, peut-être que le temps avait suffit à faire son effet aussi, mais nos discussions me passionnaient véritablement. J'appréciais pouvoir échanger de tout et n'importe quoi avec n'importe qui… mais avec lui, c'était réellement particulier, comme une osmose. Nous étions sur la même longueur d'onde, nous échangions des connaissances, alors que je n'étais qu'une simple élève, je ne pouvais parler avec autant de passion à personne d'autre que lui en ce qui concernait les dragons. Même avec ma sœur je ne pouvais pas parler de cette manière de ces créatures.
Donc forcément, j'avais toujours hâte de ses rencontres, j'étais légère, et c'était les seuls moments à Hungcalf où je me sentais véritablement moi-même, en dehors des cours que donnaient monsieur Helsing évidemment. C'était donc tranquillement que je me rendais dans la salle de cours, croisant quelques élèves qui sortaient encore. J'aimais cette salle, j'aimais son odeur, son ambiance, sa décoration. Je pourrai y vivre sans problème. J'étais fascinée par le squelette impressionnant au plafond et je ne me lassais pas de reconnaître et nommer chaque os. Il y en avait toujours un ou deux qui m'échappaient, un peu comme les sept nains, c'était plutôt frustrant, mais je ne me décourageais pas. Sans compter la vue imprenable sur le parc… moi qui aimait la nature, j'étais servie. Mais même si ici il y avait de quoi admirer le paysage, je restais d'autant plus concentrée que dans le cours de madame Castilla en Sortilèges.
Avec elle, je ne pouvais m'empêcher de rêvasser un peu si le sortilège ne m'intéressait pas ou que je n'en voyais pas l'utilité lorsque je serai dragonologue. Ainsi, elle m'avait elle aussi proposé des cours privés. Elle m'enseignait des sortilèges plus poussés et plus utiles pour mon avenir, et en contre partie j'étais plus attentive en cours normaux. C'était donnant-donnant. Chose dont je n'avais pas eu besoin avec monsieur Helsing. La différence était aussi ce que je ressentais. Si je perdais mes moyens en présence de madame Castilla, je réussissais à rester parfaitement moi-même avec monsieur Helsing. Un mystère que je m'expliquais petit à petit, mais que je ne voulais ni reconnaitre, ni admettre.
C'est la venue de l'enseignant qui me tirait de mes pensées et qui faisait s'envoler l'image de la professeure de Sortilèges de devant mes yeux. Je clignais des paupières et souriait en le voyant s'installer à une table en y étalant deux manuscrits dont ses bras étaient chargés. Je venais m'installer d'un côté de la table, posant mon sac à mes pieds, tandis qu'il me donnait ses instructions. Des manuscrits inconnus qui trainaient au fond de son bureau…. Je passais mon index sur l'un d'eux comme s'il s'agissait dun véritable trésor. S'en était à mes yeux.
Je le regardais tirer une chaise et s'installer en face de moi, je le laissais feuilleter le premier livre tandis que je joignais mes doigts devant moi sur la table, me penchant un peu en avant pour essayer de lire le livre à l'envers. Ma plume arc-en-ciel tenue en collier autour de mon cou vint tapoter contre mes mains dans un léger tintement de la chainette qui la maintenait. Les zones touchant ma peau perdirent leurs couleurs arc-en-ciel pour se changer en orange et rouge.
Patiente, j'attendais qu'il trouve un sujet à étudier ce soir tout en le regardant, mais en voyant qu'un passage le retenait, je me sentais intriguée à mon tour. Mais c'était difficile de lire à l'envers et d'essayer de suivre le rythme de lecture de mon professeur. C'est donc sans hésitation que je me levais et que je faisais le tour de la table pour me penche à mon tour sur le livre, par-dessus l'épaule de monsieur Helsing. Remarquant que ma plume venait tapoter son dos, je l'attrapais et l'enfilait sous mon T-shirt pour ne plus être perturbée à l'avenir.
À mon tour, je lisais le passage en question alors que l'enseignant me signifiais ne pas avoir compris. Je fronçais les sourcils, intriguée à mon tour.
Le sujet n'était pas totalement simple car il parlait de l'anatomie d'une espèce de dragon qui m'était totalement inconnue. Une espèce chinoise qui plus est…. C'était les races les plus mystérieuses à mon avis car en Asie, il était très difficile de démêler les histoires et les traditions du pays, à ce qui était vraiment. Il était question d'une race qui ne pondait pas d'œuf mais donnait naissance à des petits directement, comme n'importe quel mammifère, ce qui était une étrangeté en soit. Second point, la poche à feu était inexistante, c'était un système de silex, camouflé dans la gorge du dragon. Lorsqu'il voulait cracher du feu, il lui suffisait de frotter les deux pierres entre elle pour créer une étincelle, qui s'enflammait ensuite grâce au gaz que le corps de l'animal contenait.
C'était une mécanique particulièrement étrange, je ne voyais pas comment il était possible au dragon de frotter deux pierres dans sa gorge, avec quel muscle ? Je n'y comprenais rien non plus…
Les sourcils froncés, je me raclais la gorge et tirais à mon tour une chaise pour me placer à côté de l'enseignant en reprenant la même position que tout à l'heure lorsque j'étais en face de lui. À savoir les mains jointes devant moi, légèrement penchée en avant pour regarder le livre. Je n'avais pas beaucoup de connaissance des dragons chinois, ainsi il me fallait du temps pour prendre la parole et suggérer une idée.
- Mmh… déjà pour les œufs… ce serait une découverte surprenante, ça voudrait dire que tous les dragons ne sont pas forcément ovipares, mais que des races soient ovovivipares ?
Je le regardais à mon tour dans les yeux en suggérant mon idée. Après tout chez les lézards et les serpents il existait plusieurs espèces ovovivipares. À savoir donc que la femelle ne pondait pas d'œufs, mais qu'elle donnait naissance directement aux bébés formés, comme pour les autres mammifères. La nuance était que chez les ovovivipares, le bébé se formait dans un œuf à l'intérieur de la mère. Je reprenais ensuite.
- Pour les silex alors là… je sèche… en dehors d'une musculature propre pour les frotter…
Je ne comprenais vraiment pas comment le système était possible… En dehors d'un ou deux muscles amovibles pour le dragon dans l'unique but de frotter les silex entre eux pour créer l'étincelle. Ce qui signifierait qu'en une espèce il y avait déjà deux différences fondamentales vis-à-vis des autres espèces. À mon tour je m'appuyais contre le dossier de la chaise, un peu abasourdie. Je croisais les bras, dubitative, en attendant de pouvoir digérer l'information.
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Re: “ In which we begin not to understand ” ft. Abigail [Terminé]
Lun 14 Mai 2018 - 13:47
“ In which we begin not to
understand ”
understand ”
Even & Abigail
Even avait beau être dragonologue, il ne connaissait pas toutes les caractéristiques de toutes les espèces de dragons, et il le savait. Il ne connaissait d'ailleurs personne pouvant se vanter de telles prouesses, mais là n'était pas le sujet. Les quelques paragraphes qu'il lisait en diagonale regorgeaient d'informations qui ne lui parlaient pas du tout. Pourtant, il avait une bonne mémoire, mais tout ce charabia semblait sortir de l'imagination d'un fou. Ou d'un auteur de fantasy amateur. Il tournait donc les pages, espérant tomber sur au moins un sujet qui était vrai et vérifié par la communauté des dragonologues, mais arrivé au milieu du premier volume, il commençait à perdre espoir. Il s'arrêta alors, se plongeant dans ses pensées tandis qu'Abigail se penchait au-dessus de son épaule pour voir de quoi il en retournait. Peut-être avait-elle déjà entendu parler de l'espèce décrite sur les doubles-pages sur lesquelles il s'était arrêté.
Quelques secondes passèrent, sans qu'aucun des deux passionnés n’émettent de théories ou n'apportent une réponse claire au problème auquel il faisait face. Even pensait à contacter quiconque avait publié ces livres une fois qu'Abigail partirait quand celle-ci se racla la gorge, tirant une chaise et s'installa à côté de lui. Génial, ça veux dire que ça n'a aucun sens pour elle non plus, pensa-t-il. Cette entrevue s'annonçait surprenante. "Mmh… déjà pour les œufs… ce serait une découverte surprenante, ça voudrait dire que tous les dragons ne sont pas forcément ovipares, mais que des races soient ovovivipares ?" Elle le fixa, et il du replonger le nez dans les pages, n'ayant même pas lu le sujet sur lequel il s'était arrêté. Les Dragons Asiatiques faisaient en effet partie de ces créatures auxquelles les règles établies ne s'appliquaient pas forcément, alors que l'une d'entre-elle soit ovovivipare ne l'étonnait pas tant que ça. Il s'agissait tout de même d'un cas rare, mais il avait déjà entendu parler de dragons aux caractéristiques plus étranges durant toutes ses années d'études. "En soit, c'est pas si étonnant. Il y a plus étrange, crois-moi." Ceci étant, le contenu du grimoire s'amusait à lui prouver qu'il avait tord. Quelques lignes plus bas accompagnées de plusieurs croquis anatomiques suggéraient que l'espèce concernée n'était pas dotée de poche à feu, mais d'un système quasiment mécanique qui permettait au reptile d'en cracher, à l'aide d'une réaction chimique impliquant le gaz dont son corps était rempli. "Pour les silex alors là… je sèche… en dehors d'une musculature propre pour les frotter…" C'était surement le cas, mais le livre n'avait étrangement pas la réponse à cette question. Fronçant les sourcils, il marqua la page en pliant le haut en triangle, puis regarda les dernières pages. "Ces bouquins ont des sources fiables en tous cas.", lâcha-t-il quand il constata l'absence desdites sources. Il soupira. Dans tous les cas, ça ne les empêcherai pas d'essayer de comprendre comment un telle étrangeté comme cette espèce pouvait exister. Si elle existait. "Pour ce qui est des silex, ils doivent s'entrechoquer grâce aux contractions de la gorge, ça doit pas être plus sorcier que ça."
Les pages marquées par les post-its n'étaient pas en reste de bizarreries. Encore une fois, ils avaient à faire à des espèces qui présentaient une ou parfois plusieurs particularités, qui restaient du jamais vu chez les dragons de qui ils se rapprochaient le plus. Le volume faisait également référence à une espèce de wyvern qui, malgré leur anatomie propice au vol, était dans l'incapacité de s'envoler. Comique. Il était également fait mention de dragons aveugles qui, alors qu'ils possèdent normalement un système d'écholocation, à l'instar des chauve-souris, n'en possédaient pourtant point. "Mauvaise nouvelle, le bouquin est rempli de ce type de bestioles. Toutes plus uniques les unes que les autres." Le livre qui reposait en face n'était pas non plus en reste, et comme l'enseignant détestait penser que des particularités si exceptionnelles aient pu lui échapper jusqu'ici, et il était bien décidé à comprendre le pourquoi du comment, quitte à y passer sa nuit.
Quelques secondes passèrent, sans qu'aucun des deux passionnés n’émettent de théories ou n'apportent une réponse claire au problème auquel il faisait face. Even pensait à contacter quiconque avait publié ces livres une fois qu'Abigail partirait quand celle-ci se racla la gorge, tirant une chaise et s'installa à côté de lui. Génial, ça veux dire que ça n'a aucun sens pour elle non plus, pensa-t-il. Cette entrevue s'annonçait surprenante. "Mmh… déjà pour les œufs… ce serait une découverte surprenante, ça voudrait dire que tous les dragons ne sont pas forcément ovipares, mais que des races soient ovovivipares ?" Elle le fixa, et il du replonger le nez dans les pages, n'ayant même pas lu le sujet sur lequel il s'était arrêté. Les Dragons Asiatiques faisaient en effet partie de ces créatures auxquelles les règles établies ne s'appliquaient pas forcément, alors que l'une d'entre-elle soit ovovivipare ne l'étonnait pas tant que ça. Il s'agissait tout de même d'un cas rare, mais il avait déjà entendu parler de dragons aux caractéristiques plus étranges durant toutes ses années d'études. "En soit, c'est pas si étonnant. Il y a plus étrange, crois-moi." Ceci étant, le contenu du grimoire s'amusait à lui prouver qu'il avait tord. Quelques lignes plus bas accompagnées de plusieurs croquis anatomiques suggéraient que l'espèce concernée n'était pas dotée de poche à feu, mais d'un système quasiment mécanique qui permettait au reptile d'en cracher, à l'aide d'une réaction chimique impliquant le gaz dont son corps était rempli. "Pour les silex alors là… je sèche… en dehors d'une musculature propre pour les frotter…" C'était surement le cas, mais le livre n'avait étrangement pas la réponse à cette question. Fronçant les sourcils, il marqua la page en pliant le haut en triangle, puis regarda les dernières pages. "Ces bouquins ont des sources fiables en tous cas.", lâcha-t-il quand il constata l'absence desdites sources. Il soupira. Dans tous les cas, ça ne les empêcherai pas d'essayer de comprendre comment un telle étrangeté comme cette espèce pouvait exister. Si elle existait. "Pour ce qui est des silex, ils doivent s'entrechoquer grâce aux contractions de la gorge, ça doit pas être plus sorcier que ça."
Les pages marquées par les post-its n'étaient pas en reste de bizarreries. Encore une fois, ils avaient à faire à des espèces qui présentaient une ou parfois plusieurs particularités, qui restaient du jamais vu chez les dragons de qui ils se rapprochaient le plus. Le volume faisait également référence à une espèce de wyvern qui, malgré leur anatomie propice au vol, était dans l'incapacité de s'envoler. Comique. Il était également fait mention de dragons aveugles qui, alors qu'ils possèdent normalement un système d'écholocation, à l'instar des chauve-souris, n'en possédaient pourtant point. "Mauvaise nouvelle, le bouquin est rempli de ce type de bestioles. Toutes plus uniques les unes que les autres." Le livre qui reposait en face n'était pas non plus en reste, et comme l'enseignant détestait penser que des particularités si exceptionnelles aient pu lui échapper jusqu'ici, et il était bien décidé à comprendre le pourquoi du comment, quitte à y passer sa nuit.
Made by Neon Demon
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Re: “ In which we begin not to understand ” ft. Abigail [Terminé]
Mar 15 Mai 2018 - 16:07
Je souriais aux paroles de monsieur Helsing. Évidemment qu'il y avait plus étrange qu'une simple espèce de dragon ovovivipare, ou cracheur de feu avec silex, je n'en avais pas le moindre doute, avec mes sept petites années de connaissance. Et encore, je ne comptais pas les vingt autres années, celles de mon enfance et du reste de ma vie, où j'avais lu une quantité astronomique de livre sur le sujet.
Quoiqu'il en soit, je devais reconnaitre que ce qui était écrit là n'avait aucun sens… De plus, il me semblait y voir des contradictions au fur et à mesure de ma lecture. D'abord une suggestion en début de page, puis à la fin, une théorie toute opposée. C'était à devenir fou. La preuve étant avec la feuille que pliait en triangle le professeur à mes côtés. Parler d'un système mécanique de feu sans pour autant rien expliquer derrière, avec aucun plan anatomique était, à mes yeux, une aberration. C'était quoi ces livres tout pourris ? Bien sûr, je n'exprimais pas mon avis à voix haute, mais je n'en pensais vraiment pas moins. Une théorie, aussi farfelue soit-elle, devrait être accompagnée d'une introduction, d'un développement, et d'une conclusion. C'était une base de rédaction évidente pour tout le monde… sauf pour cet auteur apparemment… Pourtant, c'est ce qui rendait ce livre fascinant. Tout ce qui concernait les dragons, aussi étrange que cela puisse être, je le trouvais forcement attirant. J'étais sans doute un cas désespéré, bien trop rongée par ma passion.
Je me passais une main dans mes cheveux mi-longs en écoutant les suggestions de mon supérieur. Son avis rejoignait le mien et ça me rassérénait un peu. Je n'étais pas si dingue que ça… ou plutôt, je nourrissais la même folie que lui. Encore une fois, je le regardais en souriant, penchant légèrement la tête sur le côté, pour finir par venir m'accouder à la table.
- Mauvaise nouvelle ? Moi je trouve tout ça fascinant… pas vous ?
Je me redressais avec une petite lueur taquine dans les yeux alors que je me penchais un peu vers lui pour pouvoir lire les mêmes pages. J'étais légèrement surprise de le voir apparemment aussi décontenancé des informations que nous étions en train d'avaler en bloc comme du gavage… néanmoins, connaissant l'oiseau, je n'étais pas certaine qu'il soit sérieux. J'avais déjà pu remarquer que, pour me mettre à l'épreuve, monsieur Helsing jouait la comédie pour voir si j'allais tomber dans le piège ou non. Pour ça, je le remerciais profondément, car ça avait permis à aiguiser davantage mes connaissances et mes sens. À chaque fois j'en sortais grandie et encore plus passionnée, comme s'il me transmettait sa propre folie, ou que je pouvais nourrir la mienne par la sienne.
Les étrangetés de ces livres étaient aussi nombreuses que les pages étaient noircies. Toutes les espèces présentes, à mon sens, n'existaient pas forcément. Tout d'abord parce que je n'en avais jamais entendu parler, non pas que je reniais mes lacunes, mais parce qu'elles étaient véritablement trop farfelues. Ensuite, il y avait des théories contradictoires, et aucune preuve des thèses avancées. Ça ne tenait pas debout. Tranquillement, et sans gêne, je me penchais en avant pour attraper le second volume pour en tourner les pages et me mettre à lire en silence, pendant plusieurs minutes.
À la fin d'un paragraphe, j'ouvrais la bouche, fronçais les sourcils, puis refermais mon clapet en penchant la tête sur le côté. Non, ce que j'allais dire était idiot et avait encore moins de sens que les deux ouvrages réunis. Je me laissais donc aller à un grand et long soupir jusqu'à reprendre vraiment la parole.
- Le plus simple serait de vérifier si ces espèces existent réellement… non ? Car là ce ne sont que des théories plus ou moins fondées.
Quoiqu'il en soit, je devais reconnaitre que ce qui était écrit là n'avait aucun sens… De plus, il me semblait y voir des contradictions au fur et à mesure de ma lecture. D'abord une suggestion en début de page, puis à la fin, une théorie toute opposée. C'était à devenir fou. La preuve étant avec la feuille que pliait en triangle le professeur à mes côtés. Parler d'un système mécanique de feu sans pour autant rien expliquer derrière, avec aucun plan anatomique était, à mes yeux, une aberration. C'était quoi ces livres tout pourris ? Bien sûr, je n'exprimais pas mon avis à voix haute, mais je n'en pensais vraiment pas moins. Une théorie, aussi farfelue soit-elle, devrait être accompagnée d'une introduction, d'un développement, et d'une conclusion. C'était une base de rédaction évidente pour tout le monde… sauf pour cet auteur apparemment… Pourtant, c'est ce qui rendait ce livre fascinant. Tout ce qui concernait les dragons, aussi étrange que cela puisse être, je le trouvais forcement attirant. J'étais sans doute un cas désespéré, bien trop rongée par ma passion.
Je me passais une main dans mes cheveux mi-longs en écoutant les suggestions de mon supérieur. Son avis rejoignait le mien et ça me rassérénait un peu. Je n'étais pas si dingue que ça… ou plutôt, je nourrissais la même folie que lui. Encore une fois, je le regardais en souriant, penchant légèrement la tête sur le côté, pour finir par venir m'accouder à la table.
- Mauvaise nouvelle ? Moi je trouve tout ça fascinant… pas vous ?
Je me redressais avec une petite lueur taquine dans les yeux alors que je me penchais un peu vers lui pour pouvoir lire les mêmes pages. J'étais légèrement surprise de le voir apparemment aussi décontenancé des informations que nous étions en train d'avaler en bloc comme du gavage… néanmoins, connaissant l'oiseau, je n'étais pas certaine qu'il soit sérieux. J'avais déjà pu remarquer que, pour me mettre à l'épreuve, monsieur Helsing jouait la comédie pour voir si j'allais tomber dans le piège ou non. Pour ça, je le remerciais profondément, car ça avait permis à aiguiser davantage mes connaissances et mes sens. À chaque fois j'en sortais grandie et encore plus passionnée, comme s'il me transmettait sa propre folie, ou que je pouvais nourrir la mienne par la sienne.
Les étrangetés de ces livres étaient aussi nombreuses que les pages étaient noircies. Toutes les espèces présentes, à mon sens, n'existaient pas forcément. Tout d'abord parce que je n'en avais jamais entendu parler, non pas que je reniais mes lacunes, mais parce qu'elles étaient véritablement trop farfelues. Ensuite, il y avait des théories contradictoires, et aucune preuve des thèses avancées. Ça ne tenait pas debout. Tranquillement, et sans gêne, je me penchais en avant pour attraper le second volume pour en tourner les pages et me mettre à lire en silence, pendant plusieurs minutes.
À la fin d'un paragraphe, j'ouvrais la bouche, fronçais les sourcils, puis refermais mon clapet en penchant la tête sur le côté. Non, ce que j'allais dire était idiot et avait encore moins de sens que les deux ouvrages réunis. Je me laissais donc aller à un grand et long soupir jusqu'à reprendre vraiment la parole.
- Le plus simple serait de vérifier si ces espèces existent réellement… non ? Car là ce ne sont que des théories plus ou moins fondées.
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Re: “ In which we begin not to understand ” ft. Abigail [Terminé]
Jeu 17 Mai 2018 - 20:36
“ In which we begin not to
understand ”
understand ”
Even & Abigail
Certes, il avait vu et entendu parler de nombreuses espèces de dragons au cours de ses études. Mais pour la plupart, il s'était assuré de leur existence. Il avait même des phots, certaines qui respiraient le vieux et l'usure, mais au moins, c'étaient des preuves concrètes. Et malgré ses voyages, jamais il n'avait vu ou lu, ni entendu quoi que ce soit sur les espèces dont il était question ici. Bien sûr, il ne connaissait pas tous les secrets du monde, et il n'excluait pas la possibilité que plusieurs spécimens soient encore inconnus ou bien au contraire, éteints. C'était toujours une explication plausible, peut-être que ces bouquins retraçaient des créatures qui avait depuis longtemps disparu. Mais comme il le remarquait peu de temps après, certaines affirmations se contredisaient plus loin. Rien ne tenait la route dans ces volumes. "Si j'avais voulu jouer à Dungeons&Dragons, j'aurai acheté le jeu, hein.", jura-t-il à voix basse.
Le professeur commençait sérieusement à songer à mettre de côté ces quatre fameux volumes, espérant ainsi ne plus jamais en entendre parler quand Abigail lui répondit. "Mauvaise nouvelle ? Moi je trouve ça fascinant... pas vous ?" Il ne put s'empêcher de sourire à l'étudiante. Dans un sens, oui, tout ce qu'ils avaient sous les yeux était passionnant, surtout pour deux férus de dragons comme eux. Il avait fait des dragons son gagne-pain, il avait plutôt intérêt d'être ouvert aux découvertes de ce genre là. "Pas quand 90% du truc m'échappe." Il se concentra une nouvelle fois sur les pages, en tournant quelques-unes et trouvant de nouvelles espèces qui, pour certaines d'entre-elles, étaient complètement inédites dans le cercle des dragonologistes. "Ni quand on me laisse espérer que ces créatures existent bel et bien, alors que - spoiler alert - non." A ses yeux, ces livres étaient le travail d'un Tolkien en herbe, et par conséquent, rien de tout ça n'était vrai. En tout cas, le type avait de l'imagination, il fallait l'admettre.
Du coin de l’œil, il vit Abigail tendre le bras au dessus de son épaule pour attraper l'autre bouquin, et le silence revint peser sur le duo le temps de sa lecture. Even n'attendait pas du deuxième volume une explication à toutes leurs questions, alors il referma celui qu'il étudiait, depuis déjà bien trop longtemps, sans essayer d'être discret. Comme épuisé par tout ça, il s'effondra sur la table, appréciant la fraîcheur de celle-ci. Avec un peu de chance, ça refroidirait sa cervelle en surchauffe. "Le plus simple serait de vérifier si ces espèces existent réellement… non ? Car là ce ne sont que des théories plus ou moins fondées." Les paroles d'Abigail l'obligèrent à relever la tête. Analysant ses paroles, il la fixa longuement. "Mais tu viens pas de revenir de Louisiane toi ?" Ça ne serait pas raisonnable de repartir si tôt. Non pas qu'il ne la soutiendrai pas dans ses projets, il était mal placé pour faire des remarques à ce niveau là. Et puis, il avait peut-être mal interprété ses mots. Elle ne parlait peut-être pas de voyages. "A moins que tu préfères les bouquins poussiéreux de la biblio'. Dommage, il n'aurait pas refusé une occasion de se tirer de l'Ecosse. Le froid et le vent, ça va bien cinq minutes. Et puis bon. Si elle avait vraiment en tête de se barrer à l'autre bout du monde, il aurait du mal à refuser. S'ils partaient, ils affronteraient l'administration d'Hungcalf ensemble à leur retour, comme deux gosses pris en flagrant délit. Rien de nouveau pour lui donc.
Le professeur commençait sérieusement à songer à mettre de côté ces quatre fameux volumes, espérant ainsi ne plus jamais en entendre parler quand Abigail lui répondit. "Mauvaise nouvelle ? Moi je trouve ça fascinant... pas vous ?" Il ne put s'empêcher de sourire à l'étudiante. Dans un sens, oui, tout ce qu'ils avaient sous les yeux était passionnant, surtout pour deux férus de dragons comme eux. Il avait fait des dragons son gagne-pain, il avait plutôt intérêt d'être ouvert aux découvertes de ce genre là. "Pas quand 90% du truc m'échappe." Il se concentra une nouvelle fois sur les pages, en tournant quelques-unes et trouvant de nouvelles espèces qui, pour certaines d'entre-elles, étaient complètement inédites dans le cercle des dragonologistes. "Ni quand on me laisse espérer que ces créatures existent bel et bien, alors que - spoiler alert - non." A ses yeux, ces livres étaient le travail d'un Tolkien en herbe, et par conséquent, rien de tout ça n'était vrai. En tout cas, le type avait de l'imagination, il fallait l'admettre.
Du coin de l’œil, il vit Abigail tendre le bras au dessus de son épaule pour attraper l'autre bouquin, et le silence revint peser sur le duo le temps de sa lecture. Even n'attendait pas du deuxième volume une explication à toutes leurs questions, alors il referma celui qu'il étudiait, depuis déjà bien trop longtemps, sans essayer d'être discret. Comme épuisé par tout ça, il s'effondra sur la table, appréciant la fraîcheur de celle-ci. Avec un peu de chance, ça refroidirait sa cervelle en surchauffe. "Le plus simple serait de vérifier si ces espèces existent réellement… non ? Car là ce ne sont que des théories plus ou moins fondées." Les paroles d'Abigail l'obligèrent à relever la tête. Analysant ses paroles, il la fixa longuement. "Mais tu viens pas de revenir de Louisiane toi ?" Ça ne serait pas raisonnable de repartir si tôt. Non pas qu'il ne la soutiendrai pas dans ses projets, il était mal placé pour faire des remarques à ce niveau là. Et puis, il avait peut-être mal interprété ses mots. Elle ne parlait peut-être pas de voyages. "A moins que tu préfères les bouquins poussiéreux de la biblio'. Dommage, il n'aurait pas refusé une occasion de se tirer de l'Ecosse. Le froid et le vent, ça va bien cinq minutes. Et puis bon. Si elle avait vraiment en tête de se barrer à l'autre bout du monde, il aurait du mal à refuser. S'ils partaient, ils affronteraient l'administration d'Hungcalf ensemble à leur retour, comme deux gosses pris en flagrant délit. Rien de nouveau pour lui donc.
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Re: “ In which we begin not to understand ” ft. Abigail [Terminé]
Ven 18 Mai 2018 - 14:38
Je ne pouvais m'empêcher de laisser un petit rire m'échapper lorsque je l'entendais parler de Dungeons&Dragons. J'appréciais de constater que nous avions les mêmes références, j'avais moi aussi passé beaucoup de temps devant les jeux vidéo moldus à l'époque, lorsque j'étais petite et qu'approcher les dragons m'étaient interdits. Ça me permettait de les approcher à ma manière, et d'en apprendre toujours plus sur eux, même si ce n'étaient que les croyances moldues et non pas les faits avérés du monde sorcier. Parfois les moldus n'étaient pas si loin de la vérité. Personnellement, j'avais davantage apprécié Drakan à Dungeons&Dragons, le tatouage que je portais au poignet en était légèrement inspiré d'ailleurs. Mais malgré mon amusement qui se lisait sans mal sur mon visage, je m'abstenais de tout commentaire pour le moment.
Je me contentais de rester sérieuse, mais mon professeur ne m'aidait pas tant. Je devais admettre, peut-être, que cette fois-ci il ne jouait pas la comédie, mais qu'était bel et bien perdu. Encore une fois je lui souriais, proche du rire.
- Franchement… il ne faut pas espérer tout et n'importe quoi vous savez.
Avec une lueur de malice dans les yeux je le regardais en pouffant doucement. Lorsque monsieur Helsing s'affalait à côté de moi je le regardais avec un amusement non dissimulé. J'appréciais ces moments de complicités que nous avions pu développer sans gêne tous les deux, malgré notre relation prof-élève. Il était bien moins à cheval sur le règlement que madame Castilla, forcément, ça facilitait les choses. Après tout, je ne demandais rien d'autre qu'apprendre. Je ne cherchais pas à m'en faire des amis, ni comme l'un, ni comme l'autre… néanmoins, je devais admettre que tous les deux m'avaient touché, à leur manière… L'homme à côté de moi par sa passion et nos nombreux points communs que nous pouvions partager, presque comme des enfants. Madame Castilla… par… et bien mmh… Laissons tomber Castilla pour le moment, c'était bien trop délicat comme sujet.
C'est donc d'un geste compatissant et un peu moqueur que je venais tapoter les cheveux de mon enseignant pour essayer de lui redonner du courage.
Ma plaisanterie fut néanmoins de courte durée puisqu'il relevait la tête. Je ramenais mon bras vers moi, un peu surprise qu'il ait eu connaissance de mon voyage en Louisiane avec Aislin… et je n'avais aucun doute que c'était la Pokeby qui était à l'origine de cette révélation. Posant mes bras sur le bureau, mes mains venant chercher mes poignets, je me penchais légèrement en avant pour regarder mon professeur, redevenue sérieuse.
- J'y suis allée il y a plusieurs jours en effet.
Était-ce de l'envie et un soudain intérêt que je pouvais lire dans les yeux du professeur de dragonologie ? Je souriais davantage en voyant son air, comme s'il hésitait entre me proposer de partir et rester ici sagement. Pourtant, même si ma proposition l'avait sous-entendu, je ne désirais pas partir sur le champ. Je n'étais pas Aislin, et demain nous serons vendredi, j'avais mon cours privé avec madame Castilla. Hors de question que je manque à ma promesse une seconde fois pour les dragons, elle m'arrachera les yeux et les mangerai, confis dans la graisse, sans nul doute.
Pourtant je pensais que pour éluder un mystère et avoir le cœur net sur des doutes comme ceux que nous insufflaient ces livres, il nous fallait nous rendre directement sur place pour pouvoir étudier la nature et les dragons. Au moins, sur le terrain, nous serons fixés de ce qui existe, ou non. J'élargissais encore un peu mon sourire en voyant monsieur Helsing me proposer presque de partir… et j'aurai pu dire oui, sans mon obligation du lendemain.
- Non vous savez très bien que je préfère me rendre sur le terrain plutôt que d'étudier dans des grimoires poussiéreux… surtout des comme ceux-là.
Je désignais du menton les deux tomes posés devant nous. Puis je penchais la tête en plissant les yeux, reprenant à nouveau un air un peu taquin.
- Cela dit, je suis disponible ce week-end.
Disponible était un euphémisme pour moi. J'avais énormément de temps à consacrer à côté de mes études puisque je n'avais pas d'amis et que je ne sortais pas. En général je profitais de ces moments pour reprendre mon apparence Animagus et me sauver un peu dans la nature… ou me sauver dans un autre pays pour étudier les dragons dans les réserves, seule.
Je levais l'index pour inciter le professeur à ne pas répondre tout de suite alors que je me penchais pour attraper mon sac et fouiller à l'intérieur. J'en sortais mon précieux journal que je tenais presque quotidiennement sur toutes mes recherches sur les dragons. Je l'ouvrais à la page concernant les dragons de Louisiane.
- Voici mes notes de la Louisiane. La patte et la baguette sont des dessins d'Aislin.
Confiante, je lui tendais mon précieux journal pour qu'il puisse regarder et lire les pages concernées… ou les autres s'il en avait envie. Joignant mes mains sur la table, j'attendais avec patience son verdict, mais je me risquais au préalable à une question qui me brûlait les lèvres depuis des mois déjà.
- Professeur… Pensez-vous que, prochainement, je puisse devenir votre assistante ?
Non pas que je me prétende meilleure que les autres, ou que je veuille remplacer l'assistant déjà en place, monsieur Keith. Mon ambition était toute autre… je désirais aider mon professeur de dragonologie et en apprendre plus, toujours plus, encore plus… Mais je me doutais que pour cela il devait s'adresser aux conseils, ou aux autres profs, je ne savais pas trop comment ils organisaient leur bordel entre eux. Sans compter que je ne savais pas si une élève pouvait être assistante… mais ma raison de vivre était là. Dans ce carnet, dans ces livres sans queue ni tête, dans cette salle, tout autour de nous présentement. J'étais déterminée à étudier les dragons jusqu'à la fin de mes jours, en apprendre toujours plus, réussir à les approcher, à les apprivoiser… pourquoi pas devenir comme une amie ? C'était ça ma vie.
Je me contentais de rester sérieuse, mais mon professeur ne m'aidait pas tant. Je devais admettre, peut-être, que cette fois-ci il ne jouait pas la comédie, mais qu'était bel et bien perdu. Encore une fois je lui souriais, proche du rire.
- Franchement… il ne faut pas espérer tout et n'importe quoi vous savez.
Avec une lueur de malice dans les yeux je le regardais en pouffant doucement. Lorsque monsieur Helsing s'affalait à côté de moi je le regardais avec un amusement non dissimulé. J'appréciais ces moments de complicités que nous avions pu développer sans gêne tous les deux, malgré notre relation prof-élève. Il était bien moins à cheval sur le règlement que madame Castilla, forcément, ça facilitait les choses. Après tout, je ne demandais rien d'autre qu'apprendre. Je ne cherchais pas à m'en faire des amis, ni comme l'un, ni comme l'autre… néanmoins, je devais admettre que tous les deux m'avaient touché, à leur manière… L'homme à côté de moi par sa passion et nos nombreux points communs que nous pouvions partager, presque comme des enfants. Madame Castilla… par… et bien mmh… Laissons tomber Castilla pour le moment, c'était bien trop délicat comme sujet.
C'est donc d'un geste compatissant et un peu moqueur que je venais tapoter les cheveux de mon enseignant pour essayer de lui redonner du courage.
Ma plaisanterie fut néanmoins de courte durée puisqu'il relevait la tête. Je ramenais mon bras vers moi, un peu surprise qu'il ait eu connaissance de mon voyage en Louisiane avec Aislin… et je n'avais aucun doute que c'était la Pokeby qui était à l'origine de cette révélation. Posant mes bras sur le bureau, mes mains venant chercher mes poignets, je me penchais légèrement en avant pour regarder mon professeur, redevenue sérieuse.
- J'y suis allée il y a plusieurs jours en effet.
Était-ce de l'envie et un soudain intérêt que je pouvais lire dans les yeux du professeur de dragonologie ? Je souriais davantage en voyant son air, comme s'il hésitait entre me proposer de partir et rester ici sagement. Pourtant, même si ma proposition l'avait sous-entendu, je ne désirais pas partir sur le champ. Je n'étais pas Aislin, et demain nous serons vendredi, j'avais mon cours privé avec madame Castilla. Hors de question que je manque à ma promesse une seconde fois pour les dragons, elle m'arrachera les yeux et les mangerai, confis dans la graisse, sans nul doute.
Pourtant je pensais que pour éluder un mystère et avoir le cœur net sur des doutes comme ceux que nous insufflaient ces livres, il nous fallait nous rendre directement sur place pour pouvoir étudier la nature et les dragons. Au moins, sur le terrain, nous serons fixés de ce qui existe, ou non. J'élargissais encore un peu mon sourire en voyant monsieur Helsing me proposer presque de partir… et j'aurai pu dire oui, sans mon obligation du lendemain.
- Non vous savez très bien que je préfère me rendre sur le terrain plutôt que d'étudier dans des grimoires poussiéreux… surtout des comme ceux-là.
Je désignais du menton les deux tomes posés devant nous. Puis je penchais la tête en plissant les yeux, reprenant à nouveau un air un peu taquin.
- Cela dit, je suis disponible ce week-end.
Disponible était un euphémisme pour moi. J'avais énormément de temps à consacrer à côté de mes études puisque je n'avais pas d'amis et que je ne sortais pas. En général je profitais de ces moments pour reprendre mon apparence Animagus et me sauver un peu dans la nature… ou me sauver dans un autre pays pour étudier les dragons dans les réserves, seule.
Je levais l'index pour inciter le professeur à ne pas répondre tout de suite alors que je me penchais pour attraper mon sac et fouiller à l'intérieur. J'en sortais mon précieux journal que je tenais presque quotidiennement sur toutes mes recherches sur les dragons. Je l'ouvrais à la page concernant les dragons de Louisiane.
- Voici mes notes de la Louisiane. La patte et la baguette sont des dessins d'Aislin.
Confiante, je lui tendais mon précieux journal pour qu'il puisse regarder et lire les pages concernées… ou les autres s'il en avait envie. Joignant mes mains sur la table, j'attendais avec patience son verdict, mais je me risquais au préalable à une question qui me brûlait les lèvres depuis des mois déjà.
- Professeur… Pensez-vous que, prochainement, je puisse devenir votre assistante ?
Non pas que je me prétende meilleure que les autres, ou que je veuille remplacer l'assistant déjà en place, monsieur Keith. Mon ambition était toute autre… je désirais aider mon professeur de dragonologie et en apprendre plus, toujours plus, encore plus… Mais je me doutais que pour cela il devait s'adresser aux conseils, ou aux autres profs, je ne savais pas trop comment ils organisaient leur bordel entre eux. Sans compter que je ne savais pas si une élève pouvait être assistante… mais ma raison de vivre était là. Dans ce carnet, dans ces livres sans queue ni tête, dans cette salle, tout autour de nous présentement. J'étais déterminée à étudier les dragons jusqu'à la fin de mes jours, en apprendre toujours plus, réussir à les approcher, à les apprivoiser… pourquoi pas devenir comme une amie ? C'était ça ma vie.
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Re: “ In which we begin not to understand ” ft. Abigail [Terminé]
Lun 21 Mai 2018 - 14:56
“ In which we begin not to
understand ”
understand ”
Even & Abigail
Avoir évoqué Dungeons & Dragons était une mauvaise idée. Maintenant, il avait juste envie de faire du jeu de rôle. Quand bien même il adorait les dragons, là tout de suite, une petite pause loin de la salle, et surtout loin des tomes sur la table lui ferait le plus grand bien. Et puis s'il s'arrangeait avec le MJ, il y aurait des dragons dans le jeu, et il pourrait la partie à balancer des anecdotes. Un sourire en coin apparut sur ses lèvres à la pensée d'une après-midi comme celle-ci. Parce que là, perdu entre les mensonges ou la folie de l'auteur (il ne savait pas exactement les ou laquelle des deux était plus présente que l'autre dans tout ça), il avait l'impression de perdre tous ses moyens. Et il n'aimait pas ça. D'une, une certaine irritation commençait à lui donner des maux de crâne, et de deux, il n'avait pas suivi des années de cours, aux quatre coins de cette foutue planète pour être décontenancé par un écrivain bourré la veille de Noël. C'était peut-être la solution: le type était salement gorgé d'alcool, et il s'était mis à écrire ces manuels. Mais l'écriture et les quelques schémas étaient bien trop soignés pour être de la main d'un éméché, donc il chassa l'idée de son esprit, et les maux de têtes revinrent. Abigail reprit la parole. "Franchement... il ne faut pas espérer tout et n'importe quoi vous savez." Que de sages paroles. Elle avait raison, certes, mais il fut prit d'une forte envie de sortir le "mais euh." caractéristique des enfants capricieux. Cela-dit, il se retint, et il expira un bon coup. "On peut bien rêver non ?" Enfin. Il ne devait pas se plaindre, les dragons existaient, c'était déjà pas mal. Mais forcément, en prenant cela pour acquis, on a tendance à en vouloir toujours plus.
L'épuisement se fit tel qu'il ne put s'empêcher de se poser. Littéralement. Il songeait même à aller chercher une aspirine, car même si les maux de tête n'étaient pas omniprésents et lancinants, ils étaient quand même là, et occasionnaient une gêne qu'il ne supportait pas. Il sentit la main d'Abigail se poser sur sa tête, et il sourit. "Tu serais pas en train de me prendre en pitié par hasard ?" Pitié ou non, ça faisait du bien de se savoir épaulé, d'une façon. Il dévia donc sur un autre sujet, histoire de s'éloigner au possible des dires des cahiers qui grignotaient de plus en plus sur leur temps libre. Il évoqua le voyage auquel elle avait participé avec Aislin, quelques jours plus tôt, et il jura voir un soupçon de surprise dans les yeux d'Abigail. Quand à lui, il souriait encore en coin. "Je sais tout.", lâcha-t-il avec un air moqueur.
" J'y suis allée il y a plusieurs jours en effet." Une sensation lui prit aux tripes, en repensant à sa conversation avec Aislin. Cette envie de voyager était un sérieux problème chez ces trois personnes, il songeait à participer à une thérapie de groupe un de ces quatre. Parce que, malgré les obligations de chacun et chacune, ça ne les empêchait absolument pas de n'en faire qu'à leur tête et à tout plaquer pour une place dans un avion. "Ah, Home Sweet Home...", chuchota-t-il en songeant à la Louisiane. Il devrait aussi consulter pour le mal du pays. Notant ça dans un coin de sa tête, il se concentra sur sa conversation avec Abigail. "Non, vous savez très bien que je préfère me rendre sur le terrain plutôt que d'étudier dans des grimoires poussiéreux, surtout des comme ceux-là.", finit-elle en désignant le sujet de ses cauchemars à venir. Il fit les grands yeux quand elle les évoqua, d'ailleurs. "Cela dit, je suis disponible ce week-end", termina-t-elle taquinement. Entre elle et Aislin, il n'avait pas finit d'entendre parler de voyage.
Avant qu'il ne puisse répondre, elle lui intima le silence et sorti de son sac un journal qu'il avait déjà vu de nombreuses fois. Évidemment qu'elle avait déjà consigné toutes leurs découvertes dedans. Évidemment. Quand elle lui tendit, il le saisit, prenant garde de ne pas perdre la page à laquelle elle l'avait ouvert. Quelques informations et des dessins, c'était malheureusement tout ce que le temps et la particularité de l'espèce leur avait permis d'observer. Mais ça n'avait pas empêché Abigail de le relater dans son précieux carnet. "C'est un bon début, dommage que vous n'ayez pas put pousser les recherches plus loin.." Car maintenant, il souhaiter retourner aux Etats-Unis et se rendre sur place. Mais comme il l'avait dit à Aislin, ils avaient surement plus de chance d'apercevoir un dragon pareil dans la forêt Amazonienne, vu ses ressemblances aux caméléons. Et ça expliquerait également pourquoi il fut perdu de vue; la forêt Amazonienne n'étant pas très friendly avec ses visiteurs. Il fut coupé dans ses réflexions par la voix d'Abigail, qui semblait un peu moins sûre d'elle. "Professeur... Pensez-vous que, prochainement, je puisse devenir votre assistante ?" Quoiqu'il attendait comme question, ce n'était pas celle-là. Il posa délicatement le carnet sur la table, arquant un sourcil et en fronçant l'autre. Il ne savait pas quoi répondre. Il avait déjà Eliott pour l'assister, et il se voyait mal le remplacer. Et puis pour être honnête, il ne savait même pas si les élèves pouvaient prétendre à ce poste, même s'ils se démarquaient des autres. La réponse devait être négative. "Eh bien... Quand tu dis prochainement, tu parles pas de quelques années je suppose." Ce qui voulait bien dire qu'elle devrait continuer ses études à côté. Il prit une profonde inspiration. La question le prenait au dépourvu. "Je pense que ça doit pouvoir se faire, mais il va falloir faire du forcing. Et puis, deux assistants sont toujours mieux qu'un !", termina-t-il sur un clin d'œil.
L'épuisement se fit tel qu'il ne put s'empêcher de se poser. Littéralement. Il songeait même à aller chercher une aspirine, car même si les maux de tête n'étaient pas omniprésents et lancinants, ils étaient quand même là, et occasionnaient une gêne qu'il ne supportait pas. Il sentit la main d'Abigail se poser sur sa tête, et il sourit. "Tu serais pas en train de me prendre en pitié par hasard ?" Pitié ou non, ça faisait du bien de se savoir épaulé, d'une façon. Il dévia donc sur un autre sujet, histoire de s'éloigner au possible des dires des cahiers qui grignotaient de plus en plus sur leur temps libre. Il évoqua le voyage auquel elle avait participé avec Aislin, quelques jours plus tôt, et il jura voir un soupçon de surprise dans les yeux d'Abigail. Quand à lui, il souriait encore en coin. "Je sais tout.", lâcha-t-il avec un air moqueur.
" J'y suis allée il y a plusieurs jours en effet." Une sensation lui prit aux tripes, en repensant à sa conversation avec Aislin. Cette envie de voyager était un sérieux problème chez ces trois personnes, il songeait à participer à une thérapie de groupe un de ces quatre. Parce que, malgré les obligations de chacun et chacune, ça ne les empêchait absolument pas de n'en faire qu'à leur tête et à tout plaquer pour une place dans un avion. "Ah, Home Sweet Home...", chuchota-t-il en songeant à la Louisiane. Il devrait aussi consulter pour le mal du pays. Notant ça dans un coin de sa tête, il se concentra sur sa conversation avec Abigail. "Non, vous savez très bien que je préfère me rendre sur le terrain plutôt que d'étudier dans des grimoires poussiéreux, surtout des comme ceux-là.", finit-elle en désignant le sujet de ses cauchemars à venir. Il fit les grands yeux quand elle les évoqua, d'ailleurs. "Cela dit, je suis disponible ce week-end", termina-t-elle taquinement. Entre elle et Aislin, il n'avait pas finit d'entendre parler de voyage.
Avant qu'il ne puisse répondre, elle lui intima le silence et sorti de son sac un journal qu'il avait déjà vu de nombreuses fois. Évidemment qu'elle avait déjà consigné toutes leurs découvertes dedans. Évidemment. Quand elle lui tendit, il le saisit, prenant garde de ne pas perdre la page à laquelle elle l'avait ouvert. Quelques informations et des dessins, c'était malheureusement tout ce que le temps et la particularité de l'espèce leur avait permis d'observer. Mais ça n'avait pas empêché Abigail de le relater dans son précieux carnet. "C'est un bon début, dommage que vous n'ayez pas put pousser les recherches plus loin.." Car maintenant, il souhaiter retourner aux Etats-Unis et se rendre sur place. Mais comme il l'avait dit à Aislin, ils avaient surement plus de chance d'apercevoir un dragon pareil dans la forêt Amazonienne, vu ses ressemblances aux caméléons. Et ça expliquerait également pourquoi il fut perdu de vue; la forêt Amazonienne n'étant pas très friendly avec ses visiteurs. Il fut coupé dans ses réflexions par la voix d'Abigail, qui semblait un peu moins sûre d'elle. "Professeur... Pensez-vous que, prochainement, je puisse devenir votre assistante ?" Quoiqu'il attendait comme question, ce n'était pas celle-là. Il posa délicatement le carnet sur la table, arquant un sourcil et en fronçant l'autre. Il ne savait pas quoi répondre. Il avait déjà Eliott pour l'assister, et il se voyait mal le remplacer. Et puis pour être honnête, il ne savait même pas si les élèves pouvaient prétendre à ce poste, même s'ils se démarquaient des autres. La réponse devait être négative. "Eh bien... Quand tu dis prochainement, tu parles pas de quelques années je suppose." Ce qui voulait bien dire qu'elle devrait continuer ses études à côté. Il prit une profonde inspiration. La question le prenait au dépourvu. "Je pense que ça doit pouvoir se faire, mais il va falloir faire du forcing. Et puis, deux assistants sont toujours mieux qu'un !", termina-t-il sur un clin d'œil.
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Re: “ In which we begin not to understand ” ft. Abigail [Terminé]
Lun 21 Mai 2018 - 19:19
On peut bien rêver… oui, sans doute. Je rêvais tout le temps moi, à cœur ouvert, ou presque. La dragonologie elle-même était un rêve après tout. Le rêve était au fond ce qui motivait dans la vie. Sans ça, nous serions perdus. Beaucoup de ce qui nous entourait était basé sur les rêves après tout. La musique par exemple. Et c'était apparemment aussi ce qu'avait fait l'auteur de ces livres. Rêver. Car tout ce qui y était écrit semblait tout droit tiré d'un rêve tant ça n'avait ni queue ni tête. Il n'y avait que l'imagination d'un fou n'ayant pas les pieds sur terre pour pouvoir décrire de telles inepties. Pourtant j'étais tout de même tentée de demander à emprunter ces livres pour les dévorer seule dans mon coin et en tirer des conclusions farfelues. Néanmoins le fait que mon professeur soit totalement affalé à côté de moi me prouvais et m'intimais que ça n'allait pas être une bonne idée de lecture. Après tout, j'étais encore élève, je ne devais pas l'oublier, et je ne devais donc pas m'éloigner des sentiers battus. Je devais rester concentrée jusqu'au bout, jusqu'à mon diplôme. Une fois le papier en main j'allais pouvoir lire tous les livres que je désirais, aussi fous soient-ils, je ne serai plus influencée par mes études. J'en rêvais de la fin de ces interminables cours à la con… j'adorais toutes les branches que j'étudiais ici, mais dix ans bordel de merde c'était long… et je commençais à sentir ma saturation arriver. J'avais encore bien de la marge avant de laisser tomber, et de toute façon, je ne pouvais pas me permettre de le faire… quoiqu'il en soit j'étais intimement persuadée que tout ce que je ressentais ces derniers temps ne m'aidait pas et ne m'encourageais pas. Ce qui était extrêmement contradictoire.
Je m'osais à un petit rire alors qu'il prétendait que je me fichais de lui. Absolument pas voyons… Il pouvait lire l'ironie dans mon regard, je le savais, pourtant il m'avait prise au dépourvu en parlant de la Louisiane. Qu'il sache tout ? Fort probable, mais je connaissais un petit oiseau qui chantait beaucoup.
- Ho… je pense surtout qu'une certaine rousse n'est pas venue vous ménager en vous parlant de ce voyage.
Je ne voulais pas commencer à parler d'affaire personnelle, après tout, les conversations qu'il entretenait avec Aislin me passaient bien au-dessus de la tête et ça ne me regardait pas. Ils faisaient ce qu'ils voulaient, tant que ça n'obstruait pas mes études en dragonologie. Après tout, ce n'était pas la raison de vivre de mon amie Pokeby. C'était la mienne. Fort heureusement, je savais monsieur Helsing assez responsable pour ne pas dévier de ses devoirs. Pas trop. Je le laissais observer mon carnet. Je ressentais le même regret que lui. Nous avions eu de légers contre temps durant ce séjour, et j'espérais sincèrement ne pas être accoutrée de ce genre d'équipe à chaque fois que je me rendrais sur le terrain, sans ça j'allais véritablement être dans le caca… et j'allais prendre davantage de risque en me rendant seule sur les lieux d'observation. Ce qui était contre toutes les règles de bases de la dragonologie.
- Vous êtes originaire de Louisiane ?
Son commentaire ne m'avait pas échappée, et je préférais ne pas trop parler de ce que nous avions fait sur place avec Aislin. Je n'étais pas fière de certaines choses, je m'étais laissée entraîner et je savais que je n'aurai pas dû. Ce n'était pas professionnel, et je devais prendre garde à ne pas être sans cesse influencée par elle sinon je mettais mon avenir en péril. Et ça, c'était hors de question.
- J'aurai aimé en apprendre plus oui… pousser les recherches. Mais je crois savoir que tout vient à point à qui sait attendre.
Rentrer à moitié bredouille était toujours un échec, qu'importe la passion et le métier. Néanmoins, en partant là-bas, je ne m'attendais pas à ce que nous revenions victorieuses avec toutes les informations nécessaires pour recenser une nouvelle race. Ça aurait évidemment été le scenario le plus incroyable, mais le moins probable. De plus, ça pouvait être un excellent sujet d'étude pour les élèves en dragonologie, de devoir retourner sur place et chercher. Au moins, c'était un cas concret. J'hésitais à le suggérer au professeur mais je gardais cette idée de côté pour le moment. Un jour ou l'autre, cette race sera répertoriée et aussi connue et mystérieuse que toutes les autres. Au moins, Aislin et moi avions pu connaître l'adrénaline, la sensation de ce qu'était de découvrir une nouvelle espèce… et encore, ce qu'avait dû ressentir la rouquine devait être bien inférieur à la bombe atomique qui avait explosé en moi.
Je me perdais dans mes pensées et dans mes souvenirs de la Louisiane alors que mon regard s'était posé sur mon carnet que monsieur Helsing avait refermé un peu plus tôt. C'est sa réponse qui me ramena sur terre. Attentive, je le fixais avec la tranquillité qui me personnifiait, et encore une fois, il réussissait à m'arracher un petit sourire de mes lèvres.
- Non en effet je ne parle pas de quelques années.
Dans quelques années, mon diplôme en poche, j'aurai mis les voiles d'ici, tchao Inverness, tchao Hungcalf, coucou dragons ! Hors de question que je reste à me cloitrer dans une école alors que j'avais atteint mon but. Je n'allais pas gâcher une telle chance. Néanmoins, je ne cachais pas ma joie lorsqu'il me laissait espérer une éventualité. Je me redressais, mon visage s'illuminant de joie.
- Merci professeur.
Puis je levais les yeux au plafond en regardant le grand squelette, avant de revenir sur l'homme à côté de moi en m'affalant légèrement à nouveau.
- Heu… du forcing ? Comment ça ?
Oulala, s'il devait avoir des ennuis avec les autres professeurs et le directeur, je préférais autant me tenir à carreaux et laisser tomber mon idée… Je ne voulais pas lui attirer d'ennuis.
Je m'osais à un petit rire alors qu'il prétendait que je me fichais de lui. Absolument pas voyons… Il pouvait lire l'ironie dans mon regard, je le savais, pourtant il m'avait prise au dépourvu en parlant de la Louisiane. Qu'il sache tout ? Fort probable, mais je connaissais un petit oiseau qui chantait beaucoup.
- Ho… je pense surtout qu'une certaine rousse n'est pas venue vous ménager en vous parlant de ce voyage.
Je ne voulais pas commencer à parler d'affaire personnelle, après tout, les conversations qu'il entretenait avec Aislin me passaient bien au-dessus de la tête et ça ne me regardait pas. Ils faisaient ce qu'ils voulaient, tant que ça n'obstruait pas mes études en dragonologie. Après tout, ce n'était pas la raison de vivre de mon amie Pokeby. C'était la mienne. Fort heureusement, je savais monsieur Helsing assez responsable pour ne pas dévier de ses devoirs. Pas trop. Je le laissais observer mon carnet. Je ressentais le même regret que lui. Nous avions eu de légers contre temps durant ce séjour, et j'espérais sincèrement ne pas être accoutrée de ce genre d'équipe à chaque fois que je me rendrais sur le terrain, sans ça j'allais véritablement être dans le caca… et j'allais prendre davantage de risque en me rendant seule sur les lieux d'observation. Ce qui était contre toutes les règles de bases de la dragonologie.
- Vous êtes originaire de Louisiane ?
Son commentaire ne m'avait pas échappée, et je préférais ne pas trop parler de ce que nous avions fait sur place avec Aislin. Je n'étais pas fière de certaines choses, je m'étais laissée entraîner et je savais que je n'aurai pas dû. Ce n'était pas professionnel, et je devais prendre garde à ne pas être sans cesse influencée par elle sinon je mettais mon avenir en péril. Et ça, c'était hors de question.
- J'aurai aimé en apprendre plus oui… pousser les recherches. Mais je crois savoir que tout vient à point à qui sait attendre.
Rentrer à moitié bredouille était toujours un échec, qu'importe la passion et le métier. Néanmoins, en partant là-bas, je ne m'attendais pas à ce que nous revenions victorieuses avec toutes les informations nécessaires pour recenser une nouvelle race. Ça aurait évidemment été le scenario le plus incroyable, mais le moins probable. De plus, ça pouvait être un excellent sujet d'étude pour les élèves en dragonologie, de devoir retourner sur place et chercher. Au moins, c'était un cas concret. J'hésitais à le suggérer au professeur mais je gardais cette idée de côté pour le moment. Un jour ou l'autre, cette race sera répertoriée et aussi connue et mystérieuse que toutes les autres. Au moins, Aislin et moi avions pu connaître l'adrénaline, la sensation de ce qu'était de découvrir une nouvelle espèce… et encore, ce qu'avait dû ressentir la rouquine devait être bien inférieur à la bombe atomique qui avait explosé en moi.
Je me perdais dans mes pensées et dans mes souvenirs de la Louisiane alors que mon regard s'était posé sur mon carnet que monsieur Helsing avait refermé un peu plus tôt. C'est sa réponse qui me ramena sur terre. Attentive, je le fixais avec la tranquillité qui me personnifiait, et encore une fois, il réussissait à m'arracher un petit sourire de mes lèvres.
- Non en effet je ne parle pas de quelques années.
Dans quelques années, mon diplôme en poche, j'aurai mis les voiles d'ici, tchao Inverness, tchao Hungcalf, coucou dragons ! Hors de question que je reste à me cloitrer dans une école alors que j'avais atteint mon but. Je n'allais pas gâcher une telle chance. Néanmoins, je ne cachais pas ma joie lorsqu'il me laissait espérer une éventualité. Je me redressais, mon visage s'illuminant de joie.
- Merci professeur.
Puis je levais les yeux au plafond en regardant le grand squelette, avant de revenir sur l'homme à côté de moi en m'affalant légèrement à nouveau.
- Heu… du forcing ? Comment ça ?
Oulala, s'il devait avoir des ennuis avec les autres professeurs et le directeur, je préférais autant me tenir à carreaux et laisser tomber mon idée… Je ne voulais pas lui attirer d'ennuis.
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Re: “ In which we begin not to understand ” ft. Abigail [Terminé]
Mar 22 Mai 2018 - 15:23
“ In which we begin not to
understand ”
understand ”
Even & Abigail
Peu importe combien de fois il se le répétait, il n'en revenait pas d'avoir fait tant d'années d'études pour un résultat comme celui-ci. On se foutait de lui, et bon. Comme tout le monde, il n'appréciait pas forcément ça. Vrais ou non, il avait décidé que les écrits se classaient dans la catégorie "bullshit" de sa bibliothèque personnelle. Il pouvait même les vendre ou les donner, il s'en fichait pas mal. Du moment qu'ils étaient loin de lui, chaque solution lui convenait. Ce soir, il irait se coucher et se réveillerai quelques heures après, et tout ça sera derrière lui, et il pourrait commencer une journée normale.
Néanmoins, parler de l'escapade des deux jeunes femmes allongeait encore sa soirée. Qu'à cela ne tienne, au moins leurs sujets d'étude discutables restaient en retrait. "Ho, je pense surtout qu'une certaine rousse n'est pas venue vous ménager en vous parlant de ce voyage." Touché, pensa-t-il. Même s'il devait plutôt la nouvelle à Laoghaire. Après tout, c'était elle qui l'avait prévenu que sa fille s'était envolé aux States sans prévenir personne. Mais, pour ce qui est de l'implication d'Abigail, il le devait bien à Aislin. Même s'il avait remarqué que l'absence des deux étudiantes s'étalaient sur la même durée. Et puis, Abigail ne ratait aucun cours de dragonologie. Il avait alors pensé qu'Aislin l'avait emmenée avec elle, peu importe où elle avait prévu d'aller. "C'est la meilleure espionne du service de renseignement de ma petite mafia perso, que veux-tu."
Pour le coup, Aislin n'avait pas lésiné sur les détails; enfin elle avait surement laissé quelques petits secrets derrière, mais pour le reste, il savait vraiment tout. De même pour le dragon, la Pokeby avait tout expliqué, mais ça n'entravait absolument pas sa curiosité vis-à-vis de ce qu'Abigail avait pu consigner dans son carnet. A chaque fois qu'il voyait celui-ci, il ne pouvait s'empêcher de se sentir extrêmement fier. Enfin quelqu'un qui avait une passion aussi folle que lui pour les dragons. En soi, devenir dragnologiste demandait beaucoup de compétences, mais aux yeux d'Even, la passion faisait tout le reste. "Vous êtes originaire de Louisiane ?" Il regarda alors l'élève avec un brin de malice dans les yeux. "Je suis partout chez moi aux Etats-Unis, Abigail." Repensant à l'aventure des deux étudiantes, il riait légèrement. "Mais vous avez plus de chance de me trouver à Portland, si jamais vous retournez aux States." Il se retint de faire les louanges de sa ville natale : il avait l'habitude d'avoir l'air d'un véritable panneau publicitaire avec certains t-shirts, alors il ne poussa pas le vice plus loin cette fois.
Une fois sa courte lecture du travail personnel de l'Ethelred terminée, il souligna quelques regrets. Après tout, même s'il avait été absent, les deux principales concernées lui ayant fait un compte-rendu de ce voyage, c'était comme s'il avait été présent. En partie. "J'aurai aimé en apprendre plus oui... pousser les recherches. Mais je crois savoir que tout vient à point à qui sait attendre." Il se contenta d'hocher la tête, essayant d'imprégner l'expression dans sa tête. Il détestait attendre pour repartir sur les routes, mais il avait accepté le job ici, il devait bien s'y faire. Au moins, personne ne pourrai dire qu'il ne fait pas d'efforts.
Le sujet dériva rapidement sur cette histoire d'assistant. Il n'avait rien contre Keith, mais il n'avait rien contre l'idée d'un deuxième assistant. Maintenant, c'était le statu d'étudiante d'Abigail qui allait causer problème. "Non en effet je ne parle pas de quelques années." Elle savait ce qu'elle voulait, au moins. Il pouffa légèrement cependant, repensant à leur discussion d'il y a quelques minutes. "Tout vient à point à qui sait attendre, hein ?" Au fond, il la taquinait. Il aurait été à sa place, il aurait certainement demandé la même chose au professeur. Cependant, elle semblait sceptique devant sa réponse. "Heu... du forcing ? Comment ça ?" Il fronça les sourcils, pas sûr de comprendre. "Ben.. Du forcing quoi. Je vais me renseigner, donner quelques arguments par-ci, quelques billets par-ci.. Et on verra bien ce que ça donne !" Ca ne serait pas la première fois que l'administration entendrait parler des revendications de son professeur de dragonologie. Seulement sur ce coup-là, elle risquait de ne pas apprécier.
Néanmoins, parler de l'escapade des deux jeunes femmes allongeait encore sa soirée. Qu'à cela ne tienne, au moins leurs sujets d'étude discutables restaient en retrait. "Ho, je pense surtout qu'une certaine rousse n'est pas venue vous ménager en vous parlant de ce voyage." Touché, pensa-t-il. Même s'il devait plutôt la nouvelle à Laoghaire. Après tout, c'était elle qui l'avait prévenu que sa fille s'était envolé aux States sans prévenir personne. Mais, pour ce qui est de l'implication d'Abigail, il le devait bien à Aislin. Même s'il avait remarqué que l'absence des deux étudiantes s'étalaient sur la même durée. Et puis, Abigail ne ratait aucun cours de dragonologie. Il avait alors pensé qu'Aislin l'avait emmenée avec elle, peu importe où elle avait prévu d'aller. "C'est la meilleure espionne du service de renseignement de ma petite mafia perso, que veux-tu."
Pour le coup, Aislin n'avait pas lésiné sur les détails; enfin elle avait surement laissé quelques petits secrets derrière, mais pour le reste, il savait vraiment tout. De même pour le dragon, la Pokeby avait tout expliqué, mais ça n'entravait absolument pas sa curiosité vis-à-vis de ce qu'Abigail avait pu consigner dans son carnet. A chaque fois qu'il voyait celui-ci, il ne pouvait s'empêcher de se sentir extrêmement fier. Enfin quelqu'un qui avait une passion aussi folle que lui pour les dragons. En soi, devenir dragnologiste demandait beaucoup de compétences, mais aux yeux d'Even, la passion faisait tout le reste. "Vous êtes originaire de Louisiane ?" Il regarda alors l'élève avec un brin de malice dans les yeux. "Je suis partout chez moi aux Etats-Unis, Abigail." Repensant à l'aventure des deux étudiantes, il riait légèrement. "Mais vous avez plus de chance de me trouver à Portland, si jamais vous retournez aux States." Il se retint de faire les louanges de sa ville natale : il avait l'habitude d'avoir l'air d'un véritable panneau publicitaire avec certains t-shirts, alors il ne poussa pas le vice plus loin cette fois.
Une fois sa courte lecture du travail personnel de l'Ethelred terminée, il souligna quelques regrets. Après tout, même s'il avait été absent, les deux principales concernées lui ayant fait un compte-rendu de ce voyage, c'était comme s'il avait été présent. En partie. "J'aurai aimé en apprendre plus oui... pousser les recherches. Mais je crois savoir que tout vient à point à qui sait attendre." Il se contenta d'hocher la tête, essayant d'imprégner l'expression dans sa tête. Il détestait attendre pour repartir sur les routes, mais il avait accepté le job ici, il devait bien s'y faire. Au moins, personne ne pourrai dire qu'il ne fait pas d'efforts.
Le sujet dériva rapidement sur cette histoire d'assistant. Il n'avait rien contre Keith, mais il n'avait rien contre l'idée d'un deuxième assistant. Maintenant, c'était le statu d'étudiante d'Abigail qui allait causer problème. "Non en effet je ne parle pas de quelques années." Elle savait ce qu'elle voulait, au moins. Il pouffa légèrement cependant, repensant à leur discussion d'il y a quelques minutes. "Tout vient à point à qui sait attendre, hein ?" Au fond, il la taquinait. Il aurait été à sa place, il aurait certainement demandé la même chose au professeur. Cependant, elle semblait sceptique devant sa réponse. "Heu... du forcing ? Comment ça ?" Il fronça les sourcils, pas sûr de comprendre. "Ben.. Du forcing quoi. Je vais me renseigner, donner quelques arguments par-ci, quelques billets par-ci.. Et on verra bien ce que ça donne !" Ca ne serait pas la première fois que l'administration entendrait parler des revendications de son professeur de dragonologie. Seulement sur ce coup-là, elle risquait de ne pas apprécier.
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Re: “ In which we begin not to understand ” ft. Abigail [Terminé]
Mer 23 Mai 2018 - 13:46
Pour le coup, j'aurai largement préféré plancher sur un problème mathématique que d'essayer de trouver le vrai du faux dans ces livres. C'est dire… car j'étais véritablement une bille en math. Et lorsque la conversation déviait quelque peu je me sentais un peu plus légère. Non pas que je me sente dépassée ou vaincue, simplement que ce n'était pas agréable de se remplir le crâne d'informations idiotes, surtout quand on est étudiant. Encore une fois, avec mon diplôme en poche je m'en serai amusée, j'aimais l'inconnu lorsqu'il s'agissait des dragons. Pourtant dans les conditions actuelles je ne voulais pas me bourrer la tête d'idées qui pourraient mal m'influencer pour la suite de mes études. Je ne voulais pas prendre le risque de me planter, c'était hors de question.
Alors, je ne cachais pas mon amusement lorsqu'il me parlait d'Aislin en ces termes. Une espionne… ça devait être la plus piètre que je connaisse, pourtant j'avais l'étrange intuition qu'elle aurait pu se sentir en Sherlock, comme elle s'était sentie en Indiana Jones durant notre voyage en Louisiane. Néanmoins je n'avais aucun doute sur le fait que la Pokeby ait tout raconté en détail de ce voyage… et peut-être pas que les bonnes choses. Néanmoins monsieur Helsing ne semblait pas m'en porter préjudice, alors soit elle ne lui avait pas tout dit, soit il s'en fichait et donc ma carrière comme dragonologiste n'était pas foutue. Ça m'ôtait un poids et je soupirai de soulagement.
Sans commentaire, je me contentais d'écouter ce qu'il me disait vis-à-vis des Etats-Unis. Je ne pouvais m'empêcher de sourire en pensant à Portland, et à l'affection qu'il semblait porter à son pays… ou plutôt, au continent entier. C'était étrange… ce paradoxe que je constatais à l'instant… Autant avec lui, le rapprochement avec été naturel, sans forcer, nous pouvions rester des heures l'un à côté de l'autre, penchés sur le même livre, sans que rien ne laisse transparaître, sans qu'il y ait la moindre attirance, en tout cas de ma part. En apprendre plus l'un l'autre s'était donc fait petit à petit, tranquillement.
À côté de ça, lorsque j'étais en cours privé avec madame Castilla, je me sentais à l'étroit. Elle ne m'impressionnait pas spécialement, pas plus qu'une autre personne, elle ne m'avait rien fais non plus… pourtant, essayer de discuter avec elle de tout et de rien était, à mes yeux, extrêmement difficile. Non pas qu'elle n'y mette pas du sien, mais c'était comme s'il y avait une barrière invisible entre nous… alors que pourtant je me sentais attirée par elle. Attirée dans le sens où j'aurai aimé que ma relation puisse être aussi sereine qu'avec l'enseignant que j'avais à cet instant à côté de moi.
Pourquoi avec l'un tout était si simple, et avec l'autre, tout était particulièrement difficile et compliqué ? Pourquoi avec l'un je me sentais à l'aise au point de pouvoir le toucher sans la moindre gêne, comme s'il était mon ami, et avec l'autre, si je me risquais à la frôler, c'était comme si je recevais un choc électrique ? Il n'y avait aucune logique là-dedans, et ça m'attristait beaucoup… J'aurai aimé qu'avec la professeure de Sortilèges tout soit plus simple.
Mon regard c'était sûrement perdu dans le vague car je n'écoutais plus mon enseignant, je ne faisais que l'entendre. Quand je revenais à moi, je clignais tranquillement des yeux en me contentant de sourire à Even. Pourvu qu'il n'ait rien vu de mon absence, ce n'était pas fréquent que ça m'arrive, d'autant plus pour penser à quelqu'un en particulier. En général lorsque je finissais dans mes rêveries, c'était justement pour les dragons.
Et la phrase que je reprenais au vol était étrangement raccord avec mes pensées, comme s'il avait lu en moi comme un livre ouvert. Tout vient à point qui ne sait attendre… à qui le dites vous monsieur Helsing ? Mais pensais-je vraiment aux dragons en réfléchissant à cette phrase ? J'en doutais, cependant je hochais tout de même la tête pour lui répondre.
- Oui, heureusement je ne suis pas une personne impatiente.
Je retrouvais ma contenance en ces quelques mots et je lui souriais, reprenant mon air rassuré et calme. Mais je ne voulais pas que pour moi il mette sa carrière d'enseignant en danger. De toutes les études que j'avais pu faire, il était le meilleur professeur qu'il m'avait été donné de rencontrer. J'étais extrêmement heureuse et fière de l'avoir comme tuteur. Davantage parce qu'il m'avait un peu pris sous son aile pour m'aider dans mes études, et me pousser encore plus que d'autres étudiants. J'en étais flattée, ça me prouvait au moins que je ne m'étais pas trompée de voie. Mais cette fois-ci, mon visage ne souriait pas et je me contentais de pencher un peu la tête, dubitative.
- Vous n'êtes pas sérieux ? Ne vous attirez pas d'ennuis pour moi, c'était une demande tout à fait innocente.
Pas tant que ça, j'arrondissais les angles, mais je ne voulais vraiment pas qu'il se complique la vie pour moi. Je le désirais pour personne, après tout, ma timidité n'était pas du au hasard. Je ne voulais m'imposer auprès de personne. C'était peut-être ce qui me faisait avoir de la facilité pour me rapprocher des dragons, j'étais discrète et je ne m'imposais pas à eux. Forcément, dans ces conditions, c'était bien plus simple.
Tapotant sur la table avec mes ongles, je tournais un instant le regard sur les livres.
- Vous aviez autre chose à me faire voir ce soir ? Parce que si non, nous avons eu des entretiens tout de même bien plus passionnants.
Je réussissais à retrouver mon sourire, le taquinant gentiment. Il y a des jours où ses cours privés me rendaient chèvre, littéralement. Il faisait exprès de me donner de fausses informations pour m'induire en erreur. C'était sadique, pourtant lors des cours en commun j'arrivais à déchiffrer bien plus rapidement certains codes que les autres élèves. Je restais un instant silencieuse avant de reprendre la parole.
- Si vous voulez, j'ai un sujet sur lequel j'ai du mal.
C'était le désavantage d'être une étudiante solitaire. Quand les matières bloquaient, c'était très difficile de s'en sortir, je prenais beaucoup de temps en perdant de précieuses heures que je pouvais éventuellement consacrer à d'autres matières qui méritaient tout aussi bien ma concentration.
Alors, je ne cachais pas mon amusement lorsqu'il me parlait d'Aislin en ces termes. Une espionne… ça devait être la plus piètre que je connaisse, pourtant j'avais l'étrange intuition qu'elle aurait pu se sentir en Sherlock, comme elle s'était sentie en Indiana Jones durant notre voyage en Louisiane. Néanmoins je n'avais aucun doute sur le fait que la Pokeby ait tout raconté en détail de ce voyage… et peut-être pas que les bonnes choses. Néanmoins monsieur Helsing ne semblait pas m'en porter préjudice, alors soit elle ne lui avait pas tout dit, soit il s'en fichait et donc ma carrière comme dragonologiste n'était pas foutue. Ça m'ôtait un poids et je soupirai de soulagement.
Sans commentaire, je me contentais d'écouter ce qu'il me disait vis-à-vis des Etats-Unis. Je ne pouvais m'empêcher de sourire en pensant à Portland, et à l'affection qu'il semblait porter à son pays… ou plutôt, au continent entier. C'était étrange… ce paradoxe que je constatais à l'instant… Autant avec lui, le rapprochement avec été naturel, sans forcer, nous pouvions rester des heures l'un à côté de l'autre, penchés sur le même livre, sans que rien ne laisse transparaître, sans qu'il y ait la moindre attirance, en tout cas de ma part. En apprendre plus l'un l'autre s'était donc fait petit à petit, tranquillement.
À côté de ça, lorsque j'étais en cours privé avec madame Castilla, je me sentais à l'étroit. Elle ne m'impressionnait pas spécialement, pas plus qu'une autre personne, elle ne m'avait rien fais non plus… pourtant, essayer de discuter avec elle de tout et de rien était, à mes yeux, extrêmement difficile. Non pas qu'elle n'y mette pas du sien, mais c'était comme s'il y avait une barrière invisible entre nous… alors que pourtant je me sentais attirée par elle. Attirée dans le sens où j'aurai aimé que ma relation puisse être aussi sereine qu'avec l'enseignant que j'avais à cet instant à côté de moi.
Pourquoi avec l'un tout était si simple, et avec l'autre, tout était particulièrement difficile et compliqué ? Pourquoi avec l'un je me sentais à l'aise au point de pouvoir le toucher sans la moindre gêne, comme s'il était mon ami, et avec l'autre, si je me risquais à la frôler, c'était comme si je recevais un choc électrique ? Il n'y avait aucune logique là-dedans, et ça m'attristait beaucoup… J'aurai aimé qu'avec la professeure de Sortilèges tout soit plus simple.
Mon regard c'était sûrement perdu dans le vague car je n'écoutais plus mon enseignant, je ne faisais que l'entendre. Quand je revenais à moi, je clignais tranquillement des yeux en me contentant de sourire à Even. Pourvu qu'il n'ait rien vu de mon absence, ce n'était pas fréquent que ça m'arrive, d'autant plus pour penser à quelqu'un en particulier. En général lorsque je finissais dans mes rêveries, c'était justement pour les dragons.
Et la phrase que je reprenais au vol était étrangement raccord avec mes pensées, comme s'il avait lu en moi comme un livre ouvert. Tout vient à point qui ne sait attendre… à qui le dites vous monsieur Helsing ? Mais pensais-je vraiment aux dragons en réfléchissant à cette phrase ? J'en doutais, cependant je hochais tout de même la tête pour lui répondre.
- Oui, heureusement je ne suis pas une personne impatiente.
Je retrouvais ma contenance en ces quelques mots et je lui souriais, reprenant mon air rassuré et calme. Mais je ne voulais pas que pour moi il mette sa carrière d'enseignant en danger. De toutes les études que j'avais pu faire, il était le meilleur professeur qu'il m'avait été donné de rencontrer. J'étais extrêmement heureuse et fière de l'avoir comme tuteur. Davantage parce qu'il m'avait un peu pris sous son aile pour m'aider dans mes études, et me pousser encore plus que d'autres étudiants. J'en étais flattée, ça me prouvait au moins que je ne m'étais pas trompée de voie. Mais cette fois-ci, mon visage ne souriait pas et je me contentais de pencher un peu la tête, dubitative.
- Vous n'êtes pas sérieux ? Ne vous attirez pas d'ennuis pour moi, c'était une demande tout à fait innocente.
Pas tant que ça, j'arrondissais les angles, mais je ne voulais vraiment pas qu'il se complique la vie pour moi. Je le désirais pour personne, après tout, ma timidité n'était pas du au hasard. Je ne voulais m'imposer auprès de personne. C'était peut-être ce qui me faisait avoir de la facilité pour me rapprocher des dragons, j'étais discrète et je ne m'imposais pas à eux. Forcément, dans ces conditions, c'était bien plus simple.
Tapotant sur la table avec mes ongles, je tournais un instant le regard sur les livres.
- Vous aviez autre chose à me faire voir ce soir ? Parce que si non, nous avons eu des entretiens tout de même bien plus passionnants.
Je réussissais à retrouver mon sourire, le taquinant gentiment. Il y a des jours où ses cours privés me rendaient chèvre, littéralement. Il faisait exprès de me donner de fausses informations pour m'induire en erreur. C'était sadique, pourtant lors des cours en commun j'arrivais à déchiffrer bien plus rapidement certains codes que les autres élèves. Je restais un instant silencieuse avant de reprendre la parole.
- Si vous voulez, j'ai un sujet sur lequel j'ai du mal.
C'était le désavantage d'être une étudiante solitaire. Quand les matières bloquaient, c'était très difficile de s'en sortir, je prenais beaucoup de temps en perdant de précieuses heures que je pouvais éventuellement consacrer à d'autres matières qui méritaient tout aussi bien ma concentration.
- InvitéInvité
Re: “ In which we begin not to understand ” ft. Abigail [Terminé]
Mer 23 Mai 2018 - 18:15
“ In which we begin not to
understand ”
understand ”
Even & Abigail
Abigail et Even avaient changé de sujet, et soudainement, tout semblait aller mieux. Débarrassé de la corvée qu'était l'étude des bouquins, il expira longuement, comme s'il venait de finir une tâche ingrate. C'était littéralement le cas. Non pas que ses petites entrevues avec Abigail en étaient, mais celle-ci avait réussi à se démarquer des autres. Néanmoins, ils avaient dérivé, et l'enseignant en été reconnaissant. Seulement, l'étudiante s'aventurait sur un chemin glissant en lui demandant une telle chose. Lui n'avait rien contre, les hautes-sphères de l'école en revanche... Mais au fond, depuis quand il se limitait aux règles de l'université ?
Personnellement, il n'avait rien contre l'idée d'avoir deux assistants au lieu d'un seul. Eliott et Abigail avaient, comme chacun, une vision des choses inédites, et les différents points de vue sur telle ou telle espèce ou leçon étaient toujours bénéfiques. Sauf qu'il voyait mal l'université faire deux exceptions pour lui: une deuxième assistante qui en plus, serait encore scolarisée ici ? Il partait perdant sur ce coup là, alors quand Abigail insista pour ne pas qu'il prenne trop de risques qu'on pouvait qualifier d'inutile, franchement, il était rassuré. Bien qu'il regretterait que cela ne se fasse pas, elle avait raison: c'était la meilleure décision à prendre. "Désolé, pour ce que ça vaut." Parfois, il fallait juste accepter sa défaite avant de foncer tête baissée dans les ennuis, et pour une fois il consentait à rester à l'écart desdits ennuis.
Qu'on soit clair, perdre son emploi ici n'était pas une option qui lui plaisait. Cependant, il savait aussi que si ça devait arriver, il ne se retrouverai pas à la rue pour autant: il était dragonologiste à la base, pas enseignant, alors il avait toujours une trappe de sécurité. C'était d'ailleurs pour son premier et réel job qu'il prenait l'habitude de s'absenter, souvent pendant les vacances d'ailleurs. A ce niveau là, il n'avait rien à craindre: il aurait toujours de quoi payer le toit sur sa tête, mais il fallait l'avouer, un salaire en plus ne faisait de mal à personne. Et c'était qu'il s'était attaché à quelques têtes ici.
"Vous aviez autre chose à me faire voir ce soir ? Parce que si non, nous avons eu des entretiens tout de même bien plus passionnants." La question le tira de ses pensées, et il focalisa son attention sur l'étudiante. C'est vrai qu'ils avaient connu mieux comme sessions de cours particuliers, beaucoup plus intéressants et sujets à de longues discussions, et il fut déçu d'avoir choisi les mauvais volumes pour cette soirée-ci. Tant pis, ça sera pour une prochaine fois. "Non pas vraiment.", admit-il en regardant les grimoires responsables de leur désarroi.
Alors que le silence planait, il commença a empiler les bouquins sur le coin de la table, et d'un coup de baguette, les fit léviter jusqu'à son bureau. Il s'en occuperait plus tard, pour l'instant il ne voulait plus y penser. Ce fut Abigail qui brisa le silence. "Si vous voulez, j'ai un sujet sur lequel j'ai du mal." Un coup d'oeil à sa montre plus tard, il estima qu'ils avaient encore pas mal de temps devant eux, s'ils faisaient vite. Il était rare qu'Abigail rencontre des difficultés, mais elle les surpassait toute au bout d'un moment. "Lequel ? Il doit nous rester une heure ou deux, si on abuse un peu de notre temps." S'ils finissaient si tard que ça, il aurait peut-être l'occasion d'aller tailler une bavette avec Thomas, donc ça ne le dérangeait pas tant que ça.
Personnellement, il n'avait rien contre l'idée d'avoir deux assistants au lieu d'un seul. Eliott et Abigail avaient, comme chacun, une vision des choses inédites, et les différents points de vue sur telle ou telle espèce ou leçon étaient toujours bénéfiques. Sauf qu'il voyait mal l'université faire deux exceptions pour lui: une deuxième assistante qui en plus, serait encore scolarisée ici ? Il partait perdant sur ce coup là, alors quand Abigail insista pour ne pas qu'il prenne trop de risques qu'on pouvait qualifier d'inutile, franchement, il était rassuré. Bien qu'il regretterait que cela ne se fasse pas, elle avait raison: c'était la meilleure décision à prendre. "Désolé, pour ce que ça vaut." Parfois, il fallait juste accepter sa défaite avant de foncer tête baissée dans les ennuis, et pour une fois il consentait à rester à l'écart desdits ennuis.
Qu'on soit clair, perdre son emploi ici n'était pas une option qui lui plaisait. Cependant, il savait aussi que si ça devait arriver, il ne se retrouverai pas à la rue pour autant: il était dragonologiste à la base, pas enseignant, alors il avait toujours une trappe de sécurité. C'était d'ailleurs pour son premier et réel job qu'il prenait l'habitude de s'absenter, souvent pendant les vacances d'ailleurs. A ce niveau là, il n'avait rien à craindre: il aurait toujours de quoi payer le toit sur sa tête, mais il fallait l'avouer, un salaire en plus ne faisait de mal à personne. Et c'était qu'il s'était attaché à quelques têtes ici.
"Vous aviez autre chose à me faire voir ce soir ? Parce que si non, nous avons eu des entretiens tout de même bien plus passionnants." La question le tira de ses pensées, et il focalisa son attention sur l'étudiante. C'est vrai qu'ils avaient connu mieux comme sessions de cours particuliers, beaucoup plus intéressants et sujets à de longues discussions, et il fut déçu d'avoir choisi les mauvais volumes pour cette soirée-ci. Tant pis, ça sera pour une prochaine fois. "Non pas vraiment.", admit-il en regardant les grimoires responsables de leur désarroi.
Alors que le silence planait, il commença a empiler les bouquins sur le coin de la table, et d'un coup de baguette, les fit léviter jusqu'à son bureau. Il s'en occuperait plus tard, pour l'instant il ne voulait plus y penser. Ce fut Abigail qui brisa le silence. "Si vous voulez, j'ai un sujet sur lequel j'ai du mal." Un coup d'oeil à sa montre plus tard, il estima qu'ils avaient encore pas mal de temps devant eux, s'ils faisaient vite. Il était rare qu'Abigail rencontre des difficultés, mais elle les surpassait toute au bout d'un moment. "Lequel ? Il doit nous rester une heure ou deux, si on abuse un peu de notre temps." S'ils finissaient si tard que ça, il aurait peut-être l'occasion d'aller tailler une bavette avec Thomas, donc ça ne le dérangeait pas tant que ça.
Made by Neon Demon
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Re: “ In which we begin not to understand ” ft. Abigail [Terminé]
Mer 23 Mai 2018 - 19:37
D’un regard amusé je voyais mon professeur s’excuser. Pourtant il n’y avait pas de quoi. Déjà parce que c’était moi qui avait insisté pour qu’il ne se complique pas la vie, mais aussi parce que la voie de l’enseignement n’était pas ma prédilection. Je ne pouvais m’empêcher de passer une main dans mes cheveux en souriant, mon regard se perdant un instant dans le vide. J’avais une idée pour palier à notre problème. Enfin, c’est ce que je croyais être une idée.
- Dans ce cas, faites de moi votre assistante en dehors de l’université.
Il était dragonologiste, comme je voulais l’être. Je me doutais qu’en dehors de sa plage horaire de cours qu’il devait enseigner ici, il avait d’autres occupations. Un double emploi en somme. Alors pourquoi se cantonner à l’université ? S’il avait besoin d’une deuxième paire d’yeux pour ses recherches en dragonologie, j’étais sa femme. Enfin, son assistante quoi. Enfin, la personne qui lui fallait. Sûrement ? Sans doute… Non seulement ça allait m'instruire en pratique, mais ça allait me permettre de passer du temps avec une personne que j'admirais. ça allait lui être utile à lui aussi je l'espérais, je ne pensais pas être le genre de personne dérangeante et inutile une fois sur le terrain. Bref, ce sera à lui d’approuver mon idée, ou pas. J’allais pouvoir l’accompagner à chacun de ses déplacements pour les dragons tant que ça ne mettait pas en péril mes études, ou mes cours privés avec madame Castilla. Une fois, pas deux. Si je ratais encore une fois son cours, s’en était fini du privilège qu’elle me donnait. Je ne devais pas abuser. Et ce qu’elle faisait pour moi servait après tout aussi la dragonologie, je devais donc le considérer à sa juste valeur.
À son tour, je le voyais se perdre un peu dans ses pensées mais pour moi, le cours n’était pas encore terminé même si nous avions passé plus de la moitié de notre temps à lire inutilement des ouvrages sans queue ni tête. Cette soirée avait donc été en partie perdue, et je ne voulais pas quitter monsieur Helsing sur une note aussi étrange. D’habitude je sortais toujours très contente de la salle, ce soir j’aurai un goût amer en bouche, comme le sentiment du devoir non accompli. Il fallait que j’y remédie, et fort heureusement, je me rappelais du cours qu’il avait donné il y a plusieurs semaines. Je n’avais rien dis jusque là parce que je ne voulais pas retarder la classe, et que, mine de rien, j’avais ma petite fierté, je voulais y arriver seule ! Aislin m’avait donné les bases, mais ça n’avait pas suffit, et je devais me rendre à l’évidence, seule, je n’arriverais jamais à résoudre ce problème.
Contente que l’enseignant soit encore disposé à m’aider, je plongeais ma main dans mon sac pour en sortir le livre de cours de cette année. Je l’ouvrais à la page concernant mon problème. Il s’agissait des poches à feu des dragons. Leurs tailles différaient évidemment de la taille du dragon, mais aussi de l’utilité que faisait le dragon de sa poche à feu. Il y avait donc le volume du gaz contenu, la quantité crachée pour l’enflammer, le temps de combustion et le temps que le dragon pouvait cracher du feu… et évidemment, il y avait la nuance magie qui rentrait en compte. Les dragons étaient des créatures magiques, le feu était donc magique aussi. Je n’avais aucun doute qu’Even allait nous interroger là-dessus… et je n’y comprenais strictement rien.
- J’ai beau faire mes calculs dans tous les sens, rien à faire, je n’arrive pas aux mêmes résultats que vous. J’abdique.
- Dans ce cas, faites de moi votre assistante en dehors de l’université.
Il était dragonologiste, comme je voulais l’être. Je me doutais qu’en dehors de sa plage horaire de cours qu’il devait enseigner ici, il avait d’autres occupations. Un double emploi en somme. Alors pourquoi se cantonner à l’université ? S’il avait besoin d’une deuxième paire d’yeux pour ses recherches en dragonologie, j’étais sa femme. Enfin, son assistante quoi. Enfin, la personne qui lui fallait. Sûrement ? Sans doute… Non seulement ça allait m'instruire en pratique, mais ça allait me permettre de passer du temps avec une personne que j'admirais. ça allait lui être utile à lui aussi je l'espérais, je ne pensais pas être le genre de personne dérangeante et inutile une fois sur le terrain. Bref, ce sera à lui d’approuver mon idée, ou pas. J’allais pouvoir l’accompagner à chacun de ses déplacements pour les dragons tant que ça ne mettait pas en péril mes études, ou mes cours privés avec madame Castilla. Une fois, pas deux. Si je ratais encore une fois son cours, s’en était fini du privilège qu’elle me donnait. Je ne devais pas abuser. Et ce qu’elle faisait pour moi servait après tout aussi la dragonologie, je devais donc le considérer à sa juste valeur.
À son tour, je le voyais se perdre un peu dans ses pensées mais pour moi, le cours n’était pas encore terminé même si nous avions passé plus de la moitié de notre temps à lire inutilement des ouvrages sans queue ni tête. Cette soirée avait donc été en partie perdue, et je ne voulais pas quitter monsieur Helsing sur une note aussi étrange. D’habitude je sortais toujours très contente de la salle, ce soir j’aurai un goût amer en bouche, comme le sentiment du devoir non accompli. Il fallait que j’y remédie, et fort heureusement, je me rappelais du cours qu’il avait donné il y a plusieurs semaines. Je n’avais rien dis jusque là parce que je ne voulais pas retarder la classe, et que, mine de rien, j’avais ma petite fierté, je voulais y arriver seule ! Aislin m’avait donné les bases, mais ça n’avait pas suffit, et je devais me rendre à l’évidence, seule, je n’arriverais jamais à résoudre ce problème.
Contente que l’enseignant soit encore disposé à m’aider, je plongeais ma main dans mon sac pour en sortir le livre de cours de cette année. Je l’ouvrais à la page concernant mon problème. Il s’agissait des poches à feu des dragons. Leurs tailles différaient évidemment de la taille du dragon, mais aussi de l’utilité que faisait le dragon de sa poche à feu. Il y avait donc le volume du gaz contenu, la quantité crachée pour l’enflammer, le temps de combustion et le temps que le dragon pouvait cracher du feu… et évidemment, il y avait la nuance magie qui rentrait en compte. Les dragons étaient des créatures magiques, le feu était donc magique aussi. Je n’avais aucun doute qu’Even allait nous interroger là-dessus… et je n’y comprenais strictement rien.
- J’ai beau faire mes calculs dans tous les sens, rien à faire, je n’arrive pas aux mêmes résultats que vous. J’abdique.
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Re: “ In which we begin not to understand ” ft. Abigail [Terminé]
Mer 23 Mai 2018 - 23:49
“ In which we begin not to
understand ”
understand ”
Even & Abigail
Le regret n'était pas une émotion qu'il appréciait. Déjà car ses plus gros regrets concernaient sa mère, et même si cela faisait maintenant vingt-huit longues années qu'elle n'était plus de ce monde, les souvenirs eux, étaient toujours aussi bien armés. Le fait qu'Abigail ne pouvait pas devenir sa deuxième assistante n'était pas si grave, en soit, mais Even ressassait toujours quand il venait à regretter quelque chose - n'importe quoi. Il s'excusa donc, avec une boule au fond de la gorge à cause de ses idées noires. Il chassa ces dernières en passant sa manche sur son front, comme pour essuyer des gouttes de sueurs absentes.
L'enseignant ne savait pas si l'étudiante passait une main dans ses cheveux car elle avait remarqué un léger changement dans son comportement ou non, mais dans tous les cas, le mouvement de son bras avait attiré son attention. "Dans ce cas, faites de moi votre assistante en dehors de l’université." Devant cette affirmation, tout le sérieux dont il était capable s'afficha d'emblée sur son visage. Ça impliquerait un certain nombre d'aller-retours dans plusieurs pays, dont une bonne partie en Roumanie et aux alentours, et ce pendant les vacances scolaires. Même si Abigail passait, de ce qu'il savait, tout son temps libre à étudier, il se sentait mal de grignoter sur ces périodes de repos sacrées. "D'accord, mais te sens pas contrainte de venir si t'as d'autres obligations." La dernière chose qu'il voulait, c'était lui imposer des choses qu'elle ne voulait pas.
Puis ils divaguèrent sur un autre sujet, plus intéressant cette fois, car il s'agissait de son cours. Les choses ainsi exposées, il devait être capable de l'aider, quelque soit son problème. Elle se dirigea donc pour la seconde fois vers son sac pour en sortir le livre de l'année. Très bon exemplaire d'ailleurs, mieux que les torchons qu'il s'efforçait d'effacer de sa mémoire. Comme si leur petit rendez-vous venait seulement de commencer, il reprit place à la table, détaillant des pages qu'il connaissait pourtant sur le bout des doigts. Il avait certainement besoin de lire des faits corrects, vérifiés et auxquels il faisait confiance, histoire de se remettre également dans le bain. "J’ai beau faire mes calculs dans tous les sens, rien à faire, je n’arrive pas aux mêmes résultats que vous. J’abdique.". Il survola son travail des yeux, y cherchant l'erreur responsable de la plupart des fautes de l'Ethelred. Heureusement, les bêtises qu'il avait lues il y a de ça quelques minutes n'avaient pas embrumé tout le reste des ses connaissances. Deux courtes minutes plus tard, il se retourna vers la jeune femme. "Je pense que t'as oublié une variable, dans tes calculs." Il laissa Abigail parcourir une nouvelle foi la double-page et comparer les calculs proposés en exemple et les siens. Il n'allait tout de même pas lui donner la réponse, surtout qu'elle était capable de corriger ses propres coquilles, sur ce coup là. Il prit une longue respiration alors que l'étudiante restait concentrée à côté de lui: au moins, ils auraient été productifs malgré tout.
L'enseignant ne savait pas si l'étudiante passait une main dans ses cheveux car elle avait remarqué un léger changement dans son comportement ou non, mais dans tous les cas, le mouvement de son bras avait attiré son attention. "Dans ce cas, faites de moi votre assistante en dehors de l’université." Devant cette affirmation, tout le sérieux dont il était capable s'afficha d'emblée sur son visage. Ça impliquerait un certain nombre d'aller-retours dans plusieurs pays, dont une bonne partie en Roumanie et aux alentours, et ce pendant les vacances scolaires. Même si Abigail passait, de ce qu'il savait, tout son temps libre à étudier, il se sentait mal de grignoter sur ces périodes de repos sacrées. "D'accord, mais te sens pas contrainte de venir si t'as d'autres obligations." La dernière chose qu'il voulait, c'était lui imposer des choses qu'elle ne voulait pas.
Puis ils divaguèrent sur un autre sujet, plus intéressant cette fois, car il s'agissait de son cours. Les choses ainsi exposées, il devait être capable de l'aider, quelque soit son problème. Elle se dirigea donc pour la seconde fois vers son sac pour en sortir le livre de l'année. Très bon exemplaire d'ailleurs, mieux que les torchons qu'il s'efforçait d'effacer de sa mémoire. Comme si leur petit rendez-vous venait seulement de commencer, il reprit place à la table, détaillant des pages qu'il connaissait pourtant sur le bout des doigts. Il avait certainement besoin de lire des faits corrects, vérifiés et auxquels il faisait confiance, histoire de se remettre également dans le bain. "J’ai beau faire mes calculs dans tous les sens, rien à faire, je n’arrive pas aux mêmes résultats que vous. J’abdique.". Il survola son travail des yeux, y cherchant l'erreur responsable de la plupart des fautes de l'Ethelred. Heureusement, les bêtises qu'il avait lues il y a de ça quelques minutes n'avaient pas embrumé tout le reste des ses connaissances. Deux courtes minutes plus tard, il se retourna vers la jeune femme. "Je pense que t'as oublié une variable, dans tes calculs." Il laissa Abigail parcourir une nouvelle foi la double-page et comparer les calculs proposés en exemple et les siens. Il n'allait tout de même pas lui donner la réponse, surtout qu'elle était capable de corriger ses propres coquilles, sur ce coup là. Il prit une longue respiration alors que l'étudiante restait concentrée à côté de lui: au moins, ils auraient été productifs malgré tout.
Made by Neon Demon
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Re: “ In which we begin not to understand ” ft. Abigail [Terminé]
Jeu 24 Mai 2018 - 19:02
Je voyais tout le sérieux de mon professeur s'afficher sur son visage. S'en était presque inquiétant lorsqu'on le connait comme je le connaissais, pourtant, je devrais reconnaître que j'appréciais aussi qu'il puisse être ainsi. Être un peu plaisantin et léger était bien, mais il savait pouvoir redevenir assidu les moments donnés. Monsieur Helsing maitrisait très bien cet art et ça me rassérénais la plupart du temps, car par exemple en présence d'Aislin je savais que la fantaisie serait toujours présente et que c'était difficile de redevenir appliqué, même si ça n'était pas impossible. Tout aussi sérieuse que lui, je ne m'empêchais pas de sourire en hochant la tête.
- Entendu je ne vous cacherai pas s'il m'est impossible de me déplacer avec vous.
Mais au fond, je savais que ça n'arriverait jamais. Je n'avais aucune obligation en dehors des dragons et je passais déjà beaucoup de mon temps à côté des cours à me déplacer dans les réserves pour étudier les lézards volants. Y aller avec mon professeur était simplement un bonus. Je savais donc que mes absences seraient uniquement à cause de maladie. Rien d'autre, absolument rien, j'en étais profondément persuadée. Finalement rien n'était plus important que les dragons pour moi, donc rien ne m'empêcherait de rejoindre monsieur Helsing pour l'assister dans son travail. Ça n'était en plus que bénéfique dans mes études et dans la pratique, j'allais gagner en expérience et j'allais me faire des armes que d'autres étudiants n'allaient pas forcément avoir. C'était tout ça de gagné lorsque j'allais avoir mon diplôme en poche, j'aurai déjà acquis des bases.
Néanmoins j'avais la conscience tranquille, j'étais en paix avec moi-même. Je savais que si d'aventure j'allais être dépassée par mes études, je saurai dire non, malgré l'envie de voyager et étudier les dragons. Je me savais assez responsable pour ne pas céder à la tentation. Je ne voulais pas prendre le risque de redoubler ne serait-ce qu'une année. Dix ans c'était déjà vachement long, pas besoin d'en rajouter une onzième.
En tendant mon livre de cours je me laissais aller à observer l'homme à côté de moi qui dû relire rapidement les pages. J'avais entendu bien des rumeurs à son propos, surtout des explosions d'hormones en chaleur vis-à-vis de plusieurs jeunes femmes de l'université. Je devais reconnaître qu'il n'était pas désagréable à regarder, de là à devenir folle dingue, ce n'était pas mon cas. Je restais totalement indifférente à son physique ou à sa présence. Après tout il était mon directeur de maison et aussi mon professeur. Ce serait mal venu de ma part d'avoir une attirance pour lui… et irrespectueux, d'autant plus si nous voulions voyager prochainement.
Ce qui me rappelait encore cet étrange parallèle car en présence de l'enseignante de Sortilèges je me sentais un peu paniquée, je n'étais pas aussi calme et indifférente. Mais c'était sans doute parce que je me sentais redevable envers elle. Elle m'avait prise sous son aile, forcément il fallait que je fasse attention. J'étais plus légère avec Even. Forcément, je ne lui devais rien… quoique… si je devenais effectivement son assistante, je lui serais redevable durant des années pour tout ce que j'allais apprendre sur le terrain avec lui. Je fronçais légèrement les sourcils. Je ne ressentais toujours aucune angoisse. C'était quoi ce bordel dans ma tête ?
Je poussais un léger soupir lorsque mon professeur me signifiait mon erreur sans préciser laquelle. Fort heureusement pour moi mon souffle était raccord avec mon désespoir.
Tournant le regard sur le livre je le lisais encore une fois. Ces derniers jours j'avais dû le lire aller quoi … cent fois ? deux cents fois ? Je n'avais pas réussi à trouver mon erreur… je savais que relire une autre fois n'allait pas me souffler la réponse.
D'un geste lent, je glissais mes doigts dans mes cheveux de part et d'autre de ma tête, et comme si je m'évanouissais, je fermais les yeux et tombais le visage le premier dans les pages du livre. Tout ce qui signifiait à mon enseignant que je n'étais pas morte, c'était le petit couinement que je poussais. Je restais immobile plusieurs secondes avant de tourner la tête, la joue posée dans le livre, je regardais Even avec des yeux de chien battu. Je savais très bien faire ça grâce à ma forme Animagus.
- O'scour…
- Entendu je ne vous cacherai pas s'il m'est impossible de me déplacer avec vous.
Mais au fond, je savais que ça n'arriverait jamais. Je n'avais aucune obligation en dehors des dragons et je passais déjà beaucoup de mon temps à côté des cours à me déplacer dans les réserves pour étudier les lézards volants. Y aller avec mon professeur était simplement un bonus. Je savais donc que mes absences seraient uniquement à cause de maladie. Rien d'autre, absolument rien, j'en étais profondément persuadée. Finalement rien n'était plus important que les dragons pour moi, donc rien ne m'empêcherait de rejoindre monsieur Helsing pour l'assister dans son travail. Ça n'était en plus que bénéfique dans mes études et dans la pratique, j'allais gagner en expérience et j'allais me faire des armes que d'autres étudiants n'allaient pas forcément avoir. C'était tout ça de gagné lorsque j'allais avoir mon diplôme en poche, j'aurai déjà acquis des bases.
Néanmoins j'avais la conscience tranquille, j'étais en paix avec moi-même. Je savais que si d'aventure j'allais être dépassée par mes études, je saurai dire non, malgré l'envie de voyager et étudier les dragons. Je me savais assez responsable pour ne pas céder à la tentation. Je ne voulais pas prendre le risque de redoubler ne serait-ce qu'une année. Dix ans c'était déjà vachement long, pas besoin d'en rajouter une onzième.
En tendant mon livre de cours je me laissais aller à observer l'homme à côté de moi qui dû relire rapidement les pages. J'avais entendu bien des rumeurs à son propos, surtout des explosions d'hormones en chaleur vis-à-vis de plusieurs jeunes femmes de l'université. Je devais reconnaître qu'il n'était pas désagréable à regarder, de là à devenir folle dingue, ce n'était pas mon cas. Je restais totalement indifférente à son physique ou à sa présence. Après tout il était mon directeur de maison et aussi mon professeur. Ce serait mal venu de ma part d'avoir une attirance pour lui… et irrespectueux, d'autant plus si nous voulions voyager prochainement.
Ce qui me rappelait encore cet étrange parallèle car en présence de l'enseignante de Sortilèges je me sentais un peu paniquée, je n'étais pas aussi calme et indifférente. Mais c'était sans doute parce que je me sentais redevable envers elle. Elle m'avait prise sous son aile, forcément il fallait que je fasse attention. J'étais plus légère avec Even. Forcément, je ne lui devais rien… quoique… si je devenais effectivement son assistante, je lui serais redevable durant des années pour tout ce que j'allais apprendre sur le terrain avec lui. Je fronçais légèrement les sourcils. Je ne ressentais toujours aucune angoisse. C'était quoi ce bordel dans ma tête ?
Je poussais un léger soupir lorsque mon professeur me signifiait mon erreur sans préciser laquelle. Fort heureusement pour moi mon souffle était raccord avec mon désespoir.
Tournant le regard sur le livre je le lisais encore une fois. Ces derniers jours j'avais dû le lire aller quoi … cent fois ? deux cents fois ? Je n'avais pas réussi à trouver mon erreur… je savais que relire une autre fois n'allait pas me souffler la réponse.
D'un geste lent, je glissais mes doigts dans mes cheveux de part et d'autre de ma tête, et comme si je m'évanouissais, je fermais les yeux et tombais le visage le premier dans les pages du livre. Tout ce qui signifiait à mon enseignant que je n'étais pas morte, c'était le petit couinement que je poussais. Je restais immobile plusieurs secondes avant de tourner la tête, la joue posée dans le livre, je regardais Even avec des yeux de chien battu. Je savais très bien faire ça grâce à ma forme Animagus.
- O'scour…
- InvitéInvité
Re: “ In which we begin not to understand ” ft. Abigail [Terminé]
Sam 26 Mai 2018 - 22:54
“ In which we begin not to
understand ”
understand ”
Even & Abigail
Ce qui était génial avec cette histoire d'assistante sur le terrain, c'était qu'il n'avait pas besoin de passer en revue tous les dangers auxquels Abigail s'exposait. Il aurait pu, mais il se doutait qu'elle savait très bien ce qui l'attendait là-bas. C'était facile de s'imaginer en compagnie des dragons, surtout si on se confortait dans l'idée que les éleveurs encadraient bien le truc. Sauf qu'aux dernière nouvelles, un dragon, ça crache du feu, alors l'encadrement... On repassera. Se rendre sur le terrain n'était pas une décision à prendre à la légère, d'autant plus que les reptiles restaient souvent pour la plupart des animaux sauvages et par extension, imprévisibles. Mais, comme l'adulte responsable qu'il était, il ne pensait pas nécessaire de rappeler ces formalités à la jeune femme. "Entendu je ne vous cacherai pas s'il m'est impossible de me déplacer avec vous. Il hocha la tête dans sa direction, avec ce même sourire en coin typique de sa personne.
Retournant sur un sujet qu'il maîtrisait déjà mieux que les précédents inepties, il évalua le travail d'Abigail. Elle ne mentait pas quand elle disait ne pas avoir saisi le pourquoi du comment, et ce n'était pas tous les jours qu'une leçon lui résistait. Néanmoins, la meilleure façon de se cultiver restait d'apprendre de ses erreurs, et c'était dans l'intérêt de l'étudiante qu'il ne lui donna qu'un seul indice. En soit, c'était déjà beaucoup, mais il son rôle de professeur ne s'arrêtait pas aux cours, il s'étendait également à l'aide à quiconque voulait bien la demander. Et puis, valait mieux l'aider à comprendre son problème avant qu'il n'ait l'idée farfelue d'imposer une interro là-dessus. En parlant d'évaluation, ça faisait longtemps qu'il n'en avait pas collée une. L'idée lui trottait dans la tête alors qu'Abigail épluchait le manuel pour ce qui semblait être la énième fois depuis qu'elle avait tenté de comprendre le sujet par elle-même, puis il fronça les sourcils devant ses propres interrogations. Le connaissant, il allait regretter cette décision le jour où les copies lui demanderaient une correction. Il devait surement être le professeur le moins professionnel de ce bahut.
" O'scour…" Quand il tourna la tête après avoir entendu la complainte d'Abigail, il la retrouva face contre page, un air de chien battu sur la figure. Il lui offrit un sourire et un haussement d'épaule pour seul réconfort. Que pouvait-il faire de plus ? Elle devait comprendre le problème par elle-même, et elle le savait. Néanmoins, il avait peut-être été vague dans sa réponse non ? Parce qu'elle semblait vraiment ramer, pour le coup.
Il la laissa se remettre à ses recherches quelques temps, peut-être qu'elle serait frappée d'une quelconque révélation divine ou une connerie du genre, même s'il n'y croyait pas trop. Au bout de cinq minutes, comme elle semblait toujours naviguer en eaux troubles, il attira son attention en tournant la page, là où il y avait plusieurs schémas. "Tu pars du principe que ça fonctionne par magie, mais crois-moi, c'est plus une question de mécanique." En terminant sa phrase, il indiqua les poches à feu sur les croquis anatomiques. C'était facile de dire "ta gueule c'est magique", mais si c'était aussi simple que ça, il n'y aurait jamais eut d'école de magie. Avant d'être des créatures magiques, les dragons étaient des animaux. Et comme tout animal sur cette Terre, ils avaient un fonctionnement propre et mécanique, comme une machine a son système informatique.
Retournant sur un sujet qu'il maîtrisait déjà mieux que les précédents inepties, il évalua le travail d'Abigail. Elle ne mentait pas quand elle disait ne pas avoir saisi le pourquoi du comment, et ce n'était pas tous les jours qu'une leçon lui résistait. Néanmoins, la meilleure façon de se cultiver restait d'apprendre de ses erreurs, et c'était dans l'intérêt de l'étudiante qu'il ne lui donna qu'un seul indice. En soit, c'était déjà beaucoup, mais il son rôle de professeur ne s'arrêtait pas aux cours, il s'étendait également à l'aide à quiconque voulait bien la demander. Et puis, valait mieux l'aider à comprendre son problème avant qu'il n'ait l'idée farfelue d'imposer une interro là-dessus. En parlant d'évaluation, ça faisait longtemps qu'il n'en avait pas collée une. L'idée lui trottait dans la tête alors qu'Abigail épluchait le manuel pour ce qui semblait être la énième fois depuis qu'elle avait tenté de comprendre le sujet par elle-même, puis il fronça les sourcils devant ses propres interrogations. Le connaissant, il allait regretter cette décision le jour où les copies lui demanderaient une correction. Il devait surement être le professeur le moins professionnel de ce bahut.
" O'scour…" Quand il tourna la tête après avoir entendu la complainte d'Abigail, il la retrouva face contre page, un air de chien battu sur la figure. Il lui offrit un sourire et un haussement d'épaule pour seul réconfort. Que pouvait-il faire de plus ? Elle devait comprendre le problème par elle-même, et elle le savait. Néanmoins, il avait peut-être été vague dans sa réponse non ? Parce qu'elle semblait vraiment ramer, pour le coup.
Il la laissa se remettre à ses recherches quelques temps, peut-être qu'elle serait frappée d'une quelconque révélation divine ou une connerie du genre, même s'il n'y croyait pas trop. Au bout de cinq minutes, comme elle semblait toujours naviguer en eaux troubles, il attira son attention en tournant la page, là où il y avait plusieurs schémas. "Tu pars du principe que ça fonctionne par magie, mais crois-moi, c'est plus une question de mécanique." En terminant sa phrase, il indiqua les poches à feu sur les croquis anatomiques. C'était facile de dire "ta gueule c'est magique", mais si c'était aussi simple que ça, il n'y aurait jamais eut d'école de magie. Avant d'être des créatures magiques, les dragons étaient des animaux. Et comme tout animal sur cette Terre, ils avaient un fonctionnement propre et mécanique, comme une machine a son système informatique.
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Re: “ In which we begin not to understand ” ft. Abigail [Terminé]
Dim 27 Mai 2018 - 18:27
C'est qu'il me laissait mariner le salow. J'avais beau tourner le problème dans tous les sens il n'y avait rien à faire. Je terminais par m'accouder en posant mes mains de part et d'autre de ma tête, comme si elle était devenue trop lourde à force de trop réfléchir. Je commençais à sentir la frustration monter en moi, et pourtant ça m'arrivait pour ainsi dire jamais. Mais là… depuis que nous avions commencé cette matière en cours, j'étais larguée, et malgré tout ce que je faisais pour y parvenir, ça coinçait. Et les paroles de monsieur Helsing me firent fermer les yeux et me crisper. D'agacement, je me levais en faisant les cent pas à côté de la table où nous étions assis. Pour éviter de faire de grands gestes, j'enfonçais mes mains dans mes poches en serrant les poings sous l'énervement.
- Non je ne pars pas du principe que ça fonctionne par magie justement, au contraire, ça m'arrangerait bien que ce soit le cas…
Je détournais un instant le regard en sortant mes mains de mes poches et en croisant les bras. J'étais agitée, fait rare, et il fallait que je puisse me détendre. J'allais donc faire ce que je faisais lorsque je venais dans cette salle de cours pour étudier seule, sous l'autorisation du professeur, et depuis que j'essayais de comprendre cette matière. J'attrapais ma baguette légèrement rosée et me tournait vers le tableau noir pour commencer à y écrire magiquement.
- Regardez…
Je réalisais donc une énième fois mon calcul. Ça faisait des jours que je le recommençais, encore et encore, et pourtant jamais je n'arrivais à trouver la solution. Évidemment, ce que j'écrivais était faux, je le savais. J'en avais presque les larmes aux yeux tant j'enrageais d'être aussi incapable d'atteindre mon but. Ce n'était pas souvent que je bloquais ainsi sur un point, particulièrement en dragonologie… Non, rectification, ça ne m'était jamais arrivé. Avoir des difficultés, pas de problème je l'acceptais, mais buter comme ça sans trouver la solution, ça me rendait chèvre, littéralement. Pour prouver ma bonne foi et tous les efforts que je mettais, je revenais vers le professeur, me penchant dans sa direction, dans l'unique but de voir le livre avec plus de détail. À ce mouvement, la plume que je portais en collier glissais hors de mon haut. Je l'avais exprès mise contre ma peau en début de session pour éviter qu'elle ne me perturbe. Elle était violette, soit très clair par endroit, soit très foncée, tendant un peu vers le bleu gris. Après une seconde sans être au contact de mon corps, elle reprenait ses jolies couleurs arc-en-ciel.
Je relisais les données en les appliquant, essayant de trouver cette put*@ de variable, en vain.
Malgré toute l'application et la bonne volonté du monde, mon résultat au tableau était à nouveau erroné. Je serrais les dents et sous la colère contenue, je balayais ma baguette de droite à gauche, ce qui eut pour effet de tirer des traits grossiers sur tout ce que je venais d'écrire.
- RRRrrr !
Je me détournais du tableau et du professeur en passant encore une fois mes mains dans mes cheveux, en agrippant certains. Je fermais les yeux, ma baguette toujours entre mes doigts. Du calme. S'énerver n'allait pas m'aider je le savais, en plus, je n'étais pas le genre de fille à m'emporter. Zen, respire ma grande…
Je laissais s'écouler quelques secondes de silence alors que j'avais les yeux fermés et que je levais mon visage vers le plafond. Mes mains glissèrent sur ma nuque et je venais me masser comme pour m'aider à me détendre. Il me fallait un bon sirop fraise avec de la glace pilée et un bon bain là… mais d'abord, il fallait que je résolve ce… truc de mayrde. Avec courage, je me retournais vers monsieur Helsing en rouvrant les yeux, et d'un coup de baguette, j’effaçais totalement le tableau.
- Excusez-moi... si on recommençait depuis le début ?
- Non je ne pars pas du principe que ça fonctionne par magie justement, au contraire, ça m'arrangerait bien que ce soit le cas…
Je détournais un instant le regard en sortant mes mains de mes poches et en croisant les bras. J'étais agitée, fait rare, et il fallait que je puisse me détendre. J'allais donc faire ce que je faisais lorsque je venais dans cette salle de cours pour étudier seule, sous l'autorisation du professeur, et depuis que j'essayais de comprendre cette matière. J'attrapais ma baguette légèrement rosée et me tournait vers le tableau noir pour commencer à y écrire magiquement.
- Regardez…
Je réalisais donc une énième fois mon calcul. Ça faisait des jours que je le recommençais, encore et encore, et pourtant jamais je n'arrivais à trouver la solution. Évidemment, ce que j'écrivais était faux, je le savais. J'en avais presque les larmes aux yeux tant j'enrageais d'être aussi incapable d'atteindre mon but. Ce n'était pas souvent que je bloquais ainsi sur un point, particulièrement en dragonologie… Non, rectification, ça ne m'était jamais arrivé. Avoir des difficultés, pas de problème je l'acceptais, mais buter comme ça sans trouver la solution, ça me rendait chèvre, littéralement. Pour prouver ma bonne foi et tous les efforts que je mettais, je revenais vers le professeur, me penchant dans sa direction, dans l'unique but de voir le livre avec plus de détail. À ce mouvement, la plume que je portais en collier glissais hors de mon haut. Je l'avais exprès mise contre ma peau en début de session pour éviter qu'elle ne me perturbe. Elle était violette, soit très clair par endroit, soit très foncée, tendant un peu vers le bleu gris. Après une seconde sans être au contact de mon corps, elle reprenait ses jolies couleurs arc-en-ciel.
Je relisais les données en les appliquant, essayant de trouver cette put*@ de variable, en vain.
Malgré toute l'application et la bonne volonté du monde, mon résultat au tableau était à nouveau erroné. Je serrais les dents et sous la colère contenue, je balayais ma baguette de droite à gauche, ce qui eut pour effet de tirer des traits grossiers sur tout ce que je venais d'écrire.
- RRRrrr !
Je me détournais du tableau et du professeur en passant encore une fois mes mains dans mes cheveux, en agrippant certains. Je fermais les yeux, ma baguette toujours entre mes doigts. Du calme. S'énerver n'allait pas m'aider je le savais, en plus, je n'étais pas le genre de fille à m'emporter. Zen, respire ma grande…
Je laissais s'écouler quelques secondes de silence alors que j'avais les yeux fermés et que je levais mon visage vers le plafond. Mes mains glissèrent sur ma nuque et je venais me masser comme pour m'aider à me détendre. Il me fallait un bon sirop fraise avec de la glace pilée et un bon bain là… mais d'abord, il fallait que je résolve ce… truc de mayrde. Avec courage, je me retournais vers monsieur Helsing en rouvrant les yeux, et d'un coup de baguette, j’effaçais totalement le tableau.
- Excusez-moi... si on recommençait depuis le début ?
- InvitéInvité
Re: “ In which we begin not to understand ” ft. Abigail [Terminé]
Mar 29 Mai 2018 - 16:54
“ In which we begin not to
understand ”
understand ”
Even & Abigail
Après tout ce temps assis, le professeur s'étira longuement. Abigail avait toujours le nez plongé dans le manuel, et seul le tic-tac régulier des aiguilles de l'horloge se faisait entendre. Dans d'autres circonstances, il se serait empressé de mettre de la musique, lui qui ne supportait pas le calme, mais il devait avouer que le silence avait un côté apaisant. Il cala sa tête dans le creux de sa main, surveillant l'avancement de l'étudiante, mais cette dernière n'avait pas l'air de progresser d'un iota. C'était comme si on pouvait voir la colère monter en elle plus le temps passait. D'un geste discret, il s'éloigna d'Abigail, comme s'il craignait un coup ou quelque chose d'autre. Ce qui fut une bonne initiative de sa part, car l'Ethelred se leva d'un coup, agacée, et se mis à faire les cent pas à côté de la table en fulminant. "Non je ne pars pas du principe que ça fonctionne par magie justement, au contraire, ça m'arrangerait bien que ce soit le cas…" Si seulement, en effet. Tout serait plus simple pour eux, mais malheureusement, la nature était trop bien faite. Se retournant vers le tableau, elle entreprit de recopier ses calculs à la baguette.
Se levant pour regarder tout ça de plus prêt, et croisant les bras, il voyait Abigail faire des allés et retours entre le tableau et le bouquin posé sur la table derrière eux, espérant peut-être trouver le détail manquant de l'affaire, en vain. Puis d'un coup, elle ne contenait plus sa colère, et elle tira de coups secs sa baguette, parant du même coup tout ce qui était écrit devant eux. Il prit une longue inspiration tandis qu'elle se calmait. Comme il n'appréciait pas qu'on lui fasse des remarques quand il pétait des câbles, il s’abstient d'en dire d'avantage, et patienta suffisamment jusqu'à ce qu'Abigail ait repris le contrôle d'elle-même. D'un nouveau coup de baguette, elle effaça tout ce qu'elle avait écrit jusqu'à là et se retourna vers lui. "Excusez-moi... si on recommençait depuis le début ?"
Even tira une chaise qu'il plaça dos au tableau, et s'assis à l'envers, les bras sur le dossier. Au bout de quelques secondes, il se gratta la nuque, jetant un œil vers la petite salle adjacente à la salle. Utilisant Accio, il tendit un nouveau volume entrouvert à Abigail et accompagna son geste d'un sourire narquois. "Je meurs d'envie de te donner la réponse mais t'imagines bien que ça serait contre-productif." Et quand elle retourna à ses calculs, il se mettait à douter : ça pouvait arriver à tout le monde de buter sur tel ou tel sujet, mais qu'Abigail ne faisait, cette fois, pas exception à la règle était assez troublant. D'ordinaire, après les cours, ils évoquaient des sujets que même lui n'abordait pas en cours, ou alors pas avant que ses élèves aient atteint un certain niveau en la matière. Pour le coup, il commençait à se demander s'il ne valait pas mieux tout lui expliquer tout de suite.
Se levant pour regarder tout ça de plus prêt, et croisant les bras, il voyait Abigail faire des allés et retours entre le tableau et le bouquin posé sur la table derrière eux, espérant peut-être trouver le détail manquant de l'affaire, en vain. Puis d'un coup, elle ne contenait plus sa colère, et elle tira de coups secs sa baguette, parant du même coup tout ce qui était écrit devant eux. Il prit une longue inspiration tandis qu'elle se calmait. Comme il n'appréciait pas qu'on lui fasse des remarques quand il pétait des câbles, il s’abstient d'en dire d'avantage, et patienta suffisamment jusqu'à ce qu'Abigail ait repris le contrôle d'elle-même. D'un nouveau coup de baguette, elle effaça tout ce qu'elle avait écrit jusqu'à là et se retourna vers lui. "Excusez-moi... si on recommençait depuis le début ?"
Even tira une chaise qu'il plaça dos au tableau, et s'assis à l'envers, les bras sur le dossier. Au bout de quelques secondes, il se gratta la nuque, jetant un œil vers la petite salle adjacente à la salle. Utilisant Accio, il tendit un nouveau volume entrouvert à Abigail et accompagna son geste d'un sourire narquois. "Je meurs d'envie de te donner la réponse mais t'imagines bien que ça serait contre-productif." Et quand elle retourna à ses calculs, il se mettait à douter : ça pouvait arriver à tout le monde de buter sur tel ou tel sujet, mais qu'Abigail ne faisait, cette fois, pas exception à la règle était assez troublant. D'ordinaire, après les cours, ils évoquaient des sujets que même lui n'abordait pas en cours, ou alors pas avant que ses élèves aient atteint un certain niveau en la matière. Pour le coup, il commençait à se demander s'il ne valait pas mieux tout lui expliquer tout de suite.
Made by Neon Demon
- HRP:
- Désoléeee, j'ai reçu une visite surprise C'est cool les amis mais bon
- InvitéInvité
Re: “ In which we begin not to understand ” ft. Abigail [Terminé]
Mar 29 Mai 2018 - 21:41
Je secouais un peu la tête en entendant mon enseignant me confier vouloir me donner la réponse. Je ne lui demandais pas ça. Puisque j’étudiais tout le temps seule et que je prenais mes notes seule, j’étais sans doute passée à côté d’un détail de taille… il m’aurait suffit d’un instant de distraction, et seul Merlin sait combien de fois ça m’arrive dans une journée d’être distraite, et ce, même durant les cours de dragonologie. Au fond, je n’étais pas une machine, comme tout être humain, des fois, mon cerveau décrochait. Je regardais distraitement monsieur Helsing s’installer sur une chaise devant le tableau et invoquer un livre pour me le tendre après l’avoir ouvert. Je venais alors appuyer mes fesses sur son bureau tout en attrapant le livre et le parcourir. Je sentais ma tête en ébullition, j’avais chaud et mon sang battait mes tempes de manière sourde. Heureusement que j’avais pu retrouver mon calme. Attentive, je lisais tranquillement le livre que je croyais déjà connaître par cœur, mais tout me prouvais que je me fourvoyais. Je tournais alors le dos à mon professeur tout en posant le livre à côté de l’autre pour tout comparer, posant mes mains à plat sur le bureau pour me pencher au-dessus des écrits. J’étais certaine qu’il pouvait voir la fumée sortir de mes oreilles. Et même avec ce nouvel outil, je n’arrivais pas à faire le lien qui me manquait. J’affaissais mes épaules, prête à jeter l’éponge. Je me tournais néanmoins sur monsieur Helsing en secouant la tête d’un air désemparé.
- Je ne souhaite pas la réponse… simplement… au moins, un indice ?
- Page 394
Comme si c’était une information trop lourde pour moi, je retournais m’asseoir pour tourner les pages jusqu’à arriver à la 394. Me prenant à nouveau la tête dans mes mains, je parcourais la page en poussant un gros soupir. Heureusement que j’avais posé la question, au moins ce cours privé n’était pas vain… enfin, pour le moment oui, mais j’avais le sentiment de travailler, ce qui n’avait pas été le cas avec les ouvrages bizarres qu’il avait amené en début de séance… quoique à choisir, j’aurai préféré rester sur ces trucs étranges plutôt que de m’arracher les cheveux sur ce problème mathématique.
Dans ma main droite, j’agitais ma baguette et la faisait tourner entre mes doigts alors que j’étais en pleine réflexion. Le moins qu’on puisse dire c’était que j’y mettais toute la bonne volonté du monde, mais je sentais les larmes embrumer mes yeux. J’arrivais vraiment à saturation, sans compter que j’avais eu une grosse journée. J’étais fatiguée, pourtant, j’avais envie d’y arriver. Je n’aimais pas l’échec, il était inimaginable pour moi en dragonologie… mais peut-être devais-je m’admettre vaincue cette fois-ci ?
J’abandonnais. Jugée par mon désespoir et mon incompétence, je repoussais les livres en m’enfonçant dans la chaise tout en croisant les bras. Je rendais les armes, je n’en pouvais plus, c’était trop. Depuis que nous avions commencé à regarder cette matière en cours j’étais larguée. Je passais des heures dans cette salle, ou ailleurs, pour rattraper mon retard, en vain. Je manquais de sommeil parce que je n’avais pas le repos tranquille puisque je n’arrivais pas à atteindre mon but. J’étais totalement désemparée, et j’étais apparemment incapable de comprendre quoique ce soit à ce sujet pourri. Venant essuyer mes yeux avant que les larmes ne coulent, je laissais mon regard trainer sur les livres comme si je leur disais au revoir, comme l’ont pouvait dire au revoir à une personne décédée. Mollement, complètement abattue, je rassemblais mes affaires en attrapant mon sac pour tout enfourner dedans, à l’exception des fameux livres. Monsieur Helsing avait déjà consacré beaucoup de temps pour moi ce soir, inutile que je lui prenne davantage de temps. Je n’y arrivais pas, ça servait à rien, je n’allais pas abuser de lui.
En poussant encore une fois un soupir las, je me relevais, la lanière droite de mon sac sur mon épaule, et je laissais tristement mon regard déambuler sur les pages des livres alors que je tendais la main pour récupérer le mien. J’observais une formule que j’avais lue au moins cinquante milles fois puis refermais le livre.
Ho wait. Quoi ?
Comme prise d’un électrochoc, je rouvrais le livre en revenant à la page et en fixant à nouveau la formule.
- Nom de Dieu de putain de bordel de merde de saloperie de connard d'enculé de ta mère...
Oui, j’étais vulgaire, ça ne m’arrivais que rarement, mais là, ça venait du cœur. Précipitamment, je ressortais ma baguette de ma poche en laissant tomber mon sac. Je me tournais une nouvelle fois vers le tableau pour y réécrire tout le calcul, avec la fameuse formule. Mon résultat était enfin différent, et c’est avec les yeux rougit par les larmes contenues, mais pétillants d’espoir que je me tournais vers mon professeur, attendant le verdict, mon petit cœur battant la chamade dans ma poitrine.
- Je ne souhaite pas la réponse… simplement… au moins, un indice ?
- Page 394
Comme si c’était une information trop lourde pour moi, je retournais m’asseoir pour tourner les pages jusqu’à arriver à la 394. Me prenant à nouveau la tête dans mes mains, je parcourais la page en poussant un gros soupir. Heureusement que j’avais posé la question, au moins ce cours privé n’était pas vain… enfin, pour le moment oui, mais j’avais le sentiment de travailler, ce qui n’avait pas été le cas avec les ouvrages bizarres qu’il avait amené en début de séance… quoique à choisir, j’aurai préféré rester sur ces trucs étranges plutôt que de m’arracher les cheveux sur ce problème mathématique.
Dans ma main droite, j’agitais ma baguette et la faisait tourner entre mes doigts alors que j’étais en pleine réflexion. Le moins qu’on puisse dire c’était que j’y mettais toute la bonne volonté du monde, mais je sentais les larmes embrumer mes yeux. J’arrivais vraiment à saturation, sans compter que j’avais eu une grosse journée. J’étais fatiguée, pourtant, j’avais envie d’y arriver. Je n’aimais pas l’échec, il était inimaginable pour moi en dragonologie… mais peut-être devais-je m’admettre vaincue cette fois-ci ?
J’abandonnais. Jugée par mon désespoir et mon incompétence, je repoussais les livres en m’enfonçant dans la chaise tout en croisant les bras. Je rendais les armes, je n’en pouvais plus, c’était trop. Depuis que nous avions commencé à regarder cette matière en cours j’étais larguée. Je passais des heures dans cette salle, ou ailleurs, pour rattraper mon retard, en vain. Je manquais de sommeil parce que je n’avais pas le repos tranquille puisque je n’arrivais pas à atteindre mon but. J’étais totalement désemparée, et j’étais apparemment incapable de comprendre quoique ce soit à ce sujet pourri. Venant essuyer mes yeux avant que les larmes ne coulent, je laissais mon regard trainer sur les livres comme si je leur disais au revoir, comme l’ont pouvait dire au revoir à une personne décédée. Mollement, complètement abattue, je rassemblais mes affaires en attrapant mon sac pour tout enfourner dedans, à l’exception des fameux livres. Monsieur Helsing avait déjà consacré beaucoup de temps pour moi ce soir, inutile que je lui prenne davantage de temps. Je n’y arrivais pas, ça servait à rien, je n’allais pas abuser de lui.
En poussant encore une fois un soupir las, je me relevais, la lanière droite de mon sac sur mon épaule, et je laissais tristement mon regard déambuler sur les pages des livres alors que je tendais la main pour récupérer le mien. J’observais une formule que j’avais lue au moins cinquante milles fois puis refermais le livre.
Ho wait. Quoi ?
Comme prise d’un électrochoc, je rouvrais le livre en revenant à la page et en fixant à nouveau la formule.
- Nom de Dieu de putain de bordel de merde de saloperie de connard d'enculé de ta mère...
Oui, j’étais vulgaire, ça ne m’arrivais que rarement, mais là, ça venait du cœur. Précipitamment, je ressortais ma baguette de ma poche en laissant tomber mon sac. Je me tournais une nouvelle fois vers le tableau pour y réécrire tout le calcul, avec la fameuse formule. Mon résultat était enfin différent, et c’est avec les yeux rougit par les larmes contenues, mais pétillants d’espoir que je me tournais vers mon professeur, attendant le verdict, mon petit cœur battant la chamade dans ma poitrine.
- InvitéInvité
Re: “ In which we begin not to understand ” ft. Abigail [Terminé]
Mer 30 Mai 2018 - 14:09
“ In which we begin not to
understand ”
understand ”
Even & Abigail
En tendant le bouquin qu'il venait d'attraper grâce à accio à Abigail, il misait sur sa dernière chance. Il pouvait bien balancer la réponse, mais il fallait au moins qu'il y ait une certaine raison derrière tout ça. L'Ethelred n'abandonnait pas aussi facilement, surtout pas quand la dragonologie était concernée. Et rien que pour ça, il était fier d'elle: il ne connaissait pas énormément d'élèves qui avaient la volonté de se tuer à la tâche comme Abigail. Ce n'était pas une matière facile, d'autant plus qu'elle était dangereuse, mais ça n'avait pas arrêté l'écossaise pour autant. Et pourtant, il en avait vu des gens durant ses études supérieures abandonner en chemin. Quelque chose lui disait qu'il pouvait compter sur Abigail pour atteindre la ligne d'arrivée. C'était bien pour ça que la voir ramer autant sur ce sujet l'inquiétait quelque peu : il savait qu'elle verrait pire, alors elle avait intérêt à trouver et corriger son erreur au plus vite.
Il lui indiqua donc la page 394. C'était un pavé, mais ce qui était cool avec celui-ci, c'est que toutes les infos étaient correctes, et il y en avait un paquet. Abigail se saisit alors du livre en question et retourna s’asseoir, non sans un soupir. La tête dans les mains et tournant frénétiquement les pages, l'enseignant pouvait dire que tout ce manège commençait à lui taper sur les nerfs. Mais il faut souffrir pour apprendre, et Abigail savait dans quoi elle s'était lancée en choisissant cette option dès son arrivée à Hungcalf.
Seulement, plus les secondes, les minutes passaient, plus le silence perdurait. Et quand Abigail poussa le livre pour s'enfouir dans la chaise, ne faisant presque plus qu'un avec elle, il tourna son regard sur elle. C'est là qu'il remarqua des larmes dans le coin de ses yeux, juste avant qu'elle ne se lève pour rassembler ses affaires, comme dépossédée de tout l'entrain dont elle faisait preuve habituellement quand ils se retrouvaient dans cette salle après les cours. Une boule se forma dans sa gorge : pour une fois, il ne savait pas quoi dire, car la moindre chose lui semblait complètement stupide et pas du tout adapté à la situation.
Elle se pencha pour récupérer son livre alors que lui regardait le sol, désemparé. Il jeta un coup d'oeil au tableau, allant pour éclairer la lanterne d'Abigail sur le sujet quand soudain, le silence fut brisé. "Nom de Dieu de putain de bordel de merde de saloperie de connard d'enculé de ta mère..."Détournant son regard du tableau pour regarder l'étudiante, il arqua un sourcil dubitatif. "Matrix ? Je savais pas qu'on faisait un blind-" Il s'arrêta net quand Abigail se retourna vers lui après avoir réalisé le calcul - le bon cette fois-ci - sur le tableau. "-test." Il connaissait le calcul par cœur, la réponse était bonne, tout comme le reste après vérification. Il fixa Abigail, prenant un air dramatique. "Sainte-mère du Diable." Il était bien trop anticonformiste pour dire dieu, et il ne s'en excuserai pas. De toute façon, Dieu, c'était soo Moyen-Age. Et comme Abigail avait retrouvé le sourire ainsi que la réponse, il se senti obligé de la prendre dans bras, tellement le moment était beau.
Il lui indiqua donc la page 394. C'était un pavé, mais ce qui était cool avec celui-ci, c'est que toutes les infos étaient correctes, et il y en avait un paquet. Abigail se saisit alors du livre en question et retourna s’asseoir, non sans un soupir. La tête dans les mains et tournant frénétiquement les pages, l'enseignant pouvait dire que tout ce manège commençait à lui taper sur les nerfs. Mais il faut souffrir pour apprendre, et Abigail savait dans quoi elle s'était lancée en choisissant cette option dès son arrivée à Hungcalf.
Seulement, plus les secondes, les minutes passaient, plus le silence perdurait. Et quand Abigail poussa le livre pour s'enfouir dans la chaise, ne faisant presque plus qu'un avec elle, il tourna son regard sur elle. C'est là qu'il remarqua des larmes dans le coin de ses yeux, juste avant qu'elle ne se lève pour rassembler ses affaires, comme dépossédée de tout l'entrain dont elle faisait preuve habituellement quand ils se retrouvaient dans cette salle après les cours. Une boule se forma dans sa gorge : pour une fois, il ne savait pas quoi dire, car la moindre chose lui semblait complètement stupide et pas du tout adapté à la situation.
Elle se pencha pour récupérer son livre alors que lui regardait le sol, désemparé. Il jeta un coup d'oeil au tableau, allant pour éclairer la lanterne d'Abigail sur le sujet quand soudain, le silence fut brisé. "Nom de Dieu de putain de bordel de merde de saloperie de connard d'enculé de ta mère..."Détournant son regard du tableau pour regarder l'étudiante, il arqua un sourcil dubitatif. "Matrix ? Je savais pas qu'on faisait un blind-" Il s'arrêta net quand Abigail se retourna vers lui après avoir réalisé le calcul - le bon cette fois-ci - sur le tableau. "-test." Il connaissait le calcul par cœur, la réponse était bonne, tout comme le reste après vérification. Il fixa Abigail, prenant un air dramatique. "Sainte-mère du Diable." Il était bien trop anticonformiste pour dire dieu, et il ne s'en excuserai pas. De toute façon, Dieu, c'était soo Moyen-Age. Et comme Abigail avait retrouvé le sourire ainsi que la réponse, il se senti obligé de la prendre dans bras, tellement le moment était beau.
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Re: “ In which we begin not to understand ” ft. Abigail [Terminé]
Jeu 31 Mai 2018 - 17:48
Mes oreilles étaient sourdes tant le sang battait mes tempes. Je n'entendais donc pas mon professeur parler alors que je voyais ses lèvres bouger. Mes yeux rivés sur lui, j'attendais une réponse, un hochement de tête, un signe, quelque chose, que je sache si j'avais enfin trouvé ou non cette fichue énigme. Une lueur d'espoir commençait à réchauffer le creux de ma poitrine alors que je voyais son expression surpris mais aussi satisfait, du coup, je ne pouvais m'empêcher de pousser un soupir de soulagement alors que mes épaules s'affaissèrent comme si elles venaient d'être libérées d'un poids immense.
C'est pourtant sans que je m'y attende, sans le prévoir, que je voyais monsieur Helsing me prendre dans ses bras. Je me figeais comme un bâton quelques instants, peu habituée à ce genre de familiarité avec qui que ce soit d'autre que ma sœur. Il me fallut donc quelques secondes de plus pour me détendre et répondre à l'étreinte avec satisfaction, mes mains venant se poser sur les côtes de mon enseignant. C'est vrai que précédemment j'avais pensé avoir besoin d'un bain et d'un sirop fraise, mais un câlin, pour sûr, ça ne faisait jamais de mal. Surtout lorsqu'il était sincère et spontané comme maintenant. Je réussissais à évacuer toute ma frustration d'un coup, comme si j'enlevais un vêtement dans les bras de monsieur Helsing.
Je laissais le temps s'écouler un peu jusqu'à relever la tête et reculer un peu. Cette soudaine proximité me mettait légèrement mal à l'aise, je n'étais pas du tout habituée. Et étrangement, j'étais rassérénée de ne rien ressentir. Quoique je ne savais pas si ça avait quelque chose de rassurant dans le fond car je comprenais très bien ce que ça voulait dire. Pourtant, je ne montrais rien de cette soudaine frustration qui s'insinuait en moi et je relevais les yeux sur mon enseignant en lui souriant.
- Je vous remercie pour votre aide.
J'étais sincère en prononçant ses mots. Sans lui je n'y serai jamais arrivée, et sans lui je ne serai pas la dragonologiste accomplie que j'allais être. Quittant les bras de l'homme, je fis quelque pas en arrière pour effacer le tableau le tableau avec ma baguette. Je la pointais ensuite sur le livre que mon professeur avait sorti plus tôt pour qu'il retourne à sa place. Je fermais celui qui m'appartenait et l'enfonçais dans mon sac. Posant la lanière de mon sac sur mon épaule je me retournais vers lui, sans me défaire de mon sourire.
- Je ne vous embête pas plus longtemps. La semaine prochaine, même jour, même heure ?
C'est avec un petit clignement d'œil et un dernier sourire que je m'en allais en trottinant jusqu'à la porte de la salle de dragonologie. Ce soir… j'allais bien dormir !
C'est pourtant sans que je m'y attende, sans le prévoir, que je voyais monsieur Helsing me prendre dans ses bras. Je me figeais comme un bâton quelques instants, peu habituée à ce genre de familiarité avec qui que ce soit d'autre que ma sœur. Il me fallut donc quelques secondes de plus pour me détendre et répondre à l'étreinte avec satisfaction, mes mains venant se poser sur les côtes de mon enseignant. C'est vrai que précédemment j'avais pensé avoir besoin d'un bain et d'un sirop fraise, mais un câlin, pour sûr, ça ne faisait jamais de mal. Surtout lorsqu'il était sincère et spontané comme maintenant. Je réussissais à évacuer toute ma frustration d'un coup, comme si j'enlevais un vêtement dans les bras de monsieur Helsing.
Je laissais le temps s'écouler un peu jusqu'à relever la tête et reculer un peu. Cette soudaine proximité me mettait légèrement mal à l'aise, je n'étais pas du tout habituée. Et étrangement, j'étais rassérénée de ne rien ressentir. Quoique je ne savais pas si ça avait quelque chose de rassurant dans le fond car je comprenais très bien ce que ça voulait dire. Pourtant, je ne montrais rien de cette soudaine frustration qui s'insinuait en moi et je relevais les yeux sur mon enseignant en lui souriant.
- Je vous remercie pour votre aide.
J'étais sincère en prononçant ses mots. Sans lui je n'y serai jamais arrivée, et sans lui je ne serai pas la dragonologiste accomplie que j'allais être. Quittant les bras de l'homme, je fis quelque pas en arrière pour effacer le tableau le tableau avec ma baguette. Je la pointais ensuite sur le livre que mon professeur avait sorti plus tôt pour qu'il retourne à sa place. Je fermais celui qui m'appartenait et l'enfonçais dans mon sac. Posant la lanière de mon sac sur mon épaule je me retournais vers lui, sans me défaire de mon sourire.
- Je ne vous embête pas plus longtemps. La semaine prochaine, même jour, même heure ?
C'est avec un petit clignement d'œil et un dernier sourire que je m'en allais en trottinant jusqu'à la porte de la salle de dragonologie. Ce soir… j'allais bien dormir !
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