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Dessine moi un dragon [PV Sylvestre]
Mar 15 Mai 2018 - 15:10
Avec l'autorisation du professeur Helsing j'étais restée plus longtemps dans la salle de dragonologie après les cours cette après-midi. Puisqu'aucun enseignement n'allait être donné tout de suite, j'avais du temps pour moi pour réviser tranquillement ici. C'était l'un de mes lieux préférés, et de prédilection. Je pourrai y vivre si j'en avais l'autorisation, et je savais qu'être professeur dragonologiste dans cette université apportait ce privilège. Pourtant, je n'étais pas certaine de vouloir m'enfermer dans cette université toute ma vie. Ça pouvait peut-être convenir à des personnes comme l'enseignante de Sortilèges, madame Castilla, qui semblait avoir été prof toute sa vie. Ce n'était pas mon intention. Voyager et étudier les dragons, qu'importe la race, en apprendre plus sur eux, continuer à les découvrir, à remettre mon humilité de côté chaque jour, voilà ce qui m'inspirais et me donnais envie de réussir, mon leitmotiv.
Puisque j'étais une personne plutôt solitaire, j'étudiais très souvent toute seule, qu'importe la matière. La dragonologie en faisait partie évidemment, et c'était sur cette matière que je me penchais le plus, à l'insu des autres. C'était le désavantage de ne pas avoir d'ami et d'être timide comme moi, j'étais tout le temps seule et ceux qui pouvaient m'aider dans mes études se comptaient sur les doigts d'une main. Néanmoins, je ne me plaignais pas, c'était comme ça depuis Poudlard, j'avais donc l'habitude d'étudier jusque tard dans la nuit pour réussir seule, là où les autres en groupe réussissaient sans la moindre difficulté. Qu'importe la rapidité d'apprentissage, ce n'était pas une course, et encore moins une corvée pour moi, puisqu'à Hungcalf, j'appréciais particulièrement toutes les options que j'étudiais… encore plus celle sur les dragons.
Mon smartphone dans ma poche, mes écouteurs sur les oreilles, je laissais la playlist défiler alors que je me concentrais. Assise à la place du professeur, je m'étais appuyée contre le dossier de sa chaise et me laissait tourner sur moi-même tandis que mes yeux fixaient l'énorme squelette de dragon en guise de décoration de la salle. Je ne rêvassais pas, contrairement à ce que mon apparence dans l'immédiat pouvait donner. J'étais en train de me triturer le cerveau sur un tableau que j'avais du mal à saisir… ces poches à gaz et à feu, la rapidité de combustion, le souffle de l'animal… c'était un véritable casse-tête chinois pour moi, et ce n'était absolument pas de la mauvaise volonté. J'en avais mal au crâne… bon d'accord, ça, c'était peut-être parce que je tournais sur moi-même, assise sur la chaise, depuis au moins une dizaine de minutes.
Du pied, que je posais sur le rebord du bureau, je venais m'arrêter de tournoyer en étant soudainement frappée par un éclair de génie. Je me relevais alors d'un bond en attrapant ma baguette rosée et c'est avec des gestes souples du poignet que j'écrivais au tableau noir, sans l'aide de craie.
Je redessinais le tableau dans mon livre et j'y apportais les catégories tout en écrivant à côté les calculs nécessaires. De temps à autre, je venais tapoter mes lèvres avec ma baguette, pensive, pour reprendre mes notes magiques.
- Ça doit être ça…
Ayant à cœur de faire correctement l'exercice, j'ouvrais mon livre de cours pour comparer mes réponses… et je poussais un gros soupir.
- Raté…
Je commençais à désespérer… ce sujet était véritablement difficile, et même si Aislin avait pu m'aider pour la première étape, la seconde dans la quelle je me trouvais à présent était un enfer pour moi. Je n'étais pas très mathématicienne initialement, alors me flanquer de pareils calculs comme ça… le sujet aussi plaisant soit-il, je me cassais forcément les dents dessus.
La mine boudeuse, je m'affalais une nouvelle fois sur le siège du professeur et d'un coup de pied, je prenais de l'élan pour me faire à nouveau tournoyer pour regarder le plafond. Ma main plongea dans ma poche pour monter le son de la musique sur mes oreilles. Il fallait que je trouve une solution, sinon ma prochaine interrogation allait être une catastrophe astronomique au niveau mondiale… à mon échelle, certes, mais quand même, c'était gros le mondial de mon univers à moi.
Et puisque j'avais les yeux rivés sur le squelette au plafond, mes oreilles concentrées uniquement sur ma musique, je ne voyais pas l’intrus arriver dans la salle.
Puisque j'étais une personne plutôt solitaire, j'étudiais très souvent toute seule, qu'importe la matière. La dragonologie en faisait partie évidemment, et c'était sur cette matière que je me penchais le plus, à l'insu des autres. C'était le désavantage de ne pas avoir d'ami et d'être timide comme moi, j'étais tout le temps seule et ceux qui pouvaient m'aider dans mes études se comptaient sur les doigts d'une main. Néanmoins, je ne me plaignais pas, c'était comme ça depuis Poudlard, j'avais donc l'habitude d'étudier jusque tard dans la nuit pour réussir seule, là où les autres en groupe réussissaient sans la moindre difficulté. Qu'importe la rapidité d'apprentissage, ce n'était pas une course, et encore moins une corvée pour moi, puisqu'à Hungcalf, j'appréciais particulièrement toutes les options que j'étudiais… encore plus celle sur les dragons.
Mon smartphone dans ma poche, mes écouteurs sur les oreilles, je laissais la playlist défiler alors que je me concentrais. Assise à la place du professeur, je m'étais appuyée contre le dossier de sa chaise et me laissait tourner sur moi-même tandis que mes yeux fixaient l'énorme squelette de dragon en guise de décoration de la salle. Je ne rêvassais pas, contrairement à ce que mon apparence dans l'immédiat pouvait donner. J'étais en train de me triturer le cerveau sur un tableau que j'avais du mal à saisir… ces poches à gaz et à feu, la rapidité de combustion, le souffle de l'animal… c'était un véritable casse-tête chinois pour moi, et ce n'était absolument pas de la mauvaise volonté. J'en avais mal au crâne… bon d'accord, ça, c'était peut-être parce que je tournais sur moi-même, assise sur la chaise, depuis au moins une dizaine de minutes.
Du pied, que je posais sur le rebord du bureau, je venais m'arrêter de tournoyer en étant soudainement frappée par un éclair de génie. Je me relevais alors d'un bond en attrapant ma baguette rosée et c'est avec des gestes souples du poignet que j'écrivais au tableau noir, sans l'aide de craie.
Je redessinais le tableau dans mon livre et j'y apportais les catégories tout en écrivant à côté les calculs nécessaires. De temps à autre, je venais tapoter mes lèvres avec ma baguette, pensive, pour reprendre mes notes magiques.
- Ça doit être ça…
Ayant à cœur de faire correctement l'exercice, j'ouvrais mon livre de cours pour comparer mes réponses… et je poussais un gros soupir.
- Raté…
Je commençais à désespérer… ce sujet était véritablement difficile, et même si Aislin avait pu m'aider pour la première étape, la seconde dans la quelle je me trouvais à présent était un enfer pour moi. Je n'étais pas très mathématicienne initialement, alors me flanquer de pareils calculs comme ça… le sujet aussi plaisant soit-il, je me cassais forcément les dents dessus.
La mine boudeuse, je m'affalais une nouvelle fois sur le siège du professeur et d'un coup de pied, je prenais de l'élan pour me faire à nouveau tournoyer pour regarder le plafond. Ma main plongea dans ma poche pour monter le son de la musique sur mes oreilles. Il fallait que je trouve une solution, sinon ma prochaine interrogation allait être une catastrophe astronomique au niveau mondiale… à mon échelle, certes, mais quand même, c'était gros le mondial de mon univers à moi.
Et puisque j'avais les yeux rivés sur le squelette au plafond, mes oreilles concentrées uniquement sur ma musique, je ne voyais pas l’intrus arriver dans la salle.
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Re: Dessine moi un dragon [PV Sylvestre]
Dim 20 Mai 2018 - 11:36
L'origine de la présence de Sylvestre dans cette pièce n'avait guère d'importance. Que le monde le veuille ou non, les Lignivilles étaient chez eux partout. Nul domaine ne leur était interdit, et ceux qui prétendaient l'être se devaient d'être violés, bafoués, afin que vérité soit faite. Sylvestre avait jeté son dévolu sur la salle de dragonologie, durant l'un de ces temps libres où il ne pouvait être avec le reste de sa fratrie. Profiter de son endroit favori, de celui qui le faisait le plus rêver et l'encourageait vers l'avenir, de façon plus posée qu'en présence des deux esprits maléfiques, lui paraissait alors possible tout en étant une idée fort peu déplaisante. Son crâne, malmené par les bruits de l'université, appelait à un peu de soin.
La chauve-souris avait retiré l'épais casque audio qui d'ordinaire protégeait ses fragiles oreilles, et l'avait laissé tomber autour de son cou. Si quelque présence incongrue venait, il pouvait ainsi compter sur sa particularité et sa capacité à prestement se changer en une innocente créature pour s'en tirer à bon compte. En douce, il s'était approché de la pièce de ses convoitises. Nul cours n'avait lieu à cette heure... Alors qu'était cette voix féminine qu'il avait entendue venant de l'intérieur ? Le plus discrètement possible, l'Alsacien s'approcha de la porte, jetant un coup d'oeil par la serrure. La discrétion n'était, de toute évidence, pas de mise. L'intruse avait sur les oreilles de la musique tellement forte qu'elle s'entendait d'ici. Sincèrement ? Comment parvenait-elle à étudier quoi que ce soit avec le son aussi fort ? Comment parvenait-elle à éviter les migraines ?
Ces questions étaient davantage l'expression de l'incrédulité et du dégoût de Sylvestre que d'une véritable inquiétude altruiste. Désormais la question à se poser était "qu'aurait fait Joshua dans ce genre de situation ?". Peu à peu, un plan s'établit dans l'esprit du jeune homme, pour exclure la bruyante intruse de son territoire. Lentement, aussi discrètement et prudemment que possible, il poussa la porte, et prit soin de la refermer derrière lui. Veillant à rester hors du champ de vision de sa congénère, il se glissa jusque derrière le piedestal qui soutenait une statue de dragon (ou un dragon empaillé ?). De là, bien à l'abri des regards, il orienta sa baguette, visant avec moult soin, et murmura:
"- Incendio."
Une gerbe de flammes, très fine, traversa la pièce, jusqu'à l'intruse, apparaissant tout juste dans le champ de vision de cette dernière, effleurant ses cheveux. Le sourire de Sylvestre s'agrandissait déjà, et il devait abuser de cette capacité très importante que son enfance lui avait enseignée: se retenir de rire. Il était particulièrement fier de lui, et savait que, si ses vaillants compagnons avaient été là, ils auraient été fiers de lui. Cela ne lui suffisait pas, néanmoins. Il fallait toujours qu'il en rajoute une couche. Amplifiant sa voix, il ajouta donc, d'un ton qui se voulait sérieux, et d'une voix plus grave qu'à l'accoutumée, une réplique que tout lecteur moderne se devait de connaître:
"- Je suis le dragon !"
La chauve-souris avait retiré l'épais casque audio qui d'ordinaire protégeait ses fragiles oreilles, et l'avait laissé tomber autour de son cou. Si quelque présence incongrue venait, il pouvait ainsi compter sur sa particularité et sa capacité à prestement se changer en une innocente créature pour s'en tirer à bon compte. En douce, il s'était approché de la pièce de ses convoitises. Nul cours n'avait lieu à cette heure... Alors qu'était cette voix féminine qu'il avait entendue venant de l'intérieur ? Le plus discrètement possible, l'Alsacien s'approcha de la porte, jetant un coup d'oeil par la serrure. La discrétion n'était, de toute évidence, pas de mise. L'intruse avait sur les oreilles de la musique tellement forte qu'elle s'entendait d'ici. Sincèrement ? Comment parvenait-elle à étudier quoi que ce soit avec le son aussi fort ? Comment parvenait-elle à éviter les migraines ?
Ces questions étaient davantage l'expression de l'incrédulité et du dégoût de Sylvestre que d'une véritable inquiétude altruiste. Désormais la question à se poser était "qu'aurait fait Joshua dans ce genre de situation ?". Peu à peu, un plan s'établit dans l'esprit du jeune homme, pour exclure la bruyante intruse de son territoire. Lentement, aussi discrètement et prudemment que possible, il poussa la porte, et prit soin de la refermer derrière lui. Veillant à rester hors du champ de vision de sa congénère, il se glissa jusque derrière le piedestal qui soutenait une statue de dragon (ou un dragon empaillé ?). De là, bien à l'abri des regards, il orienta sa baguette, visant avec moult soin, et murmura:
"- Incendio."
Une gerbe de flammes, très fine, traversa la pièce, jusqu'à l'intruse, apparaissant tout juste dans le champ de vision de cette dernière, effleurant ses cheveux. Le sourire de Sylvestre s'agrandissait déjà, et il devait abuser de cette capacité très importante que son enfance lui avait enseignée: se retenir de rire. Il était particulièrement fier de lui, et savait que, si ses vaillants compagnons avaient été là, ils auraient été fiers de lui. Cela ne lui suffisait pas, néanmoins. Il fallait toujours qu'il en rajoute une couche. Amplifiant sa voix, il ajouta donc, d'un ton qui se voulait sérieux, et d'une voix plus grave qu'à l'accoutumée, une réplique que tout lecteur moderne se devait de connaître:
"- Je suis le dragon !"
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Re: Dessine moi un dragon [PV Sylvestre]
Dim 20 Mai 2018 - 20:03
Alors que le squelette tournoyait au-dessus de moi je commençais à avoir une petite idée pour la suite de mon exercice. Je sentais un sourire se dessiner sur mes lèvres quand une gerbe de flamme apparut à ma droite, juste devant mes yeux. D'un réflexe souple qui m'étonnait moi-même, je poussais la chaise du professeur d'un coup de pied dans le bureau pour éviter que le sortilège me grille les cheveux. Je me redressais debout, et c'est par pur instinct de défense que je pointais ma baguette en direction de l'inconnu.
- Petrificus Totalus !
Je voyais le jeune homme frappé de plein fouet par ma magie, qui, encore une fois, m'étonnait moi-même. Je détestais faire du mal à autrui, je détestais utiliser ma magie pour ça. Pourtant, je savais me défendre lorsqu'il le fallait et je savais avoir mes mécanismes de défense au bon moment. Pour ça, je devais remercier la dragonologie et mes nombreuses expériences sur le terrain… mais plus encore madame Castilla qui était pointue sur ses demandes, et qui souhaitaient des exécutions précises et rapides. Mes cours privés n'avaient fait qu'aiguiser mes sens, et j'en voyais le résultat à présent.
- W...ouw...
C'est donc étonnée que je regardais le garçon à terre, réalisant ce que je venais de faire, et ma rapidité d'exécution. Hé bah dit donc, mes nouvelles capacités, ça en chiait des bulles carrées ! J'étais plutôt fière de moi, en dehors du fait que je venais de lever la main sur un cadet. Je prenais une grande inspiration pour calmer les palpitations de mon cœur et… attends… ça ne sent pas le brûlé ?
Levant mes yeux je comprenais que l'Incendio m'avait quand même touché et qu'il était en train de calciner mes cheveux.
- EEEUUUWWAAAHHHHH !!!!!
En panique, je me mis à tourner en rond comme une furie, jusqu'à ce que, encore par instinct, je levais ma baguette sur moi-même.
- Finite !!
Le sortilège interrompu, je courrais jusqu'au lavabo, enjambant l'inconnu pétrifié, pour me mettre la tête sous l'eau sans l'ombre d'une hésitation. Fort heureusement mon casque de musique avait quitté ma tête lors de ma course, sinon il allait devoir m'en repayer un… et la marque Bose ce n'était pas spécialement donné. Une fois l'incendie sur ma tête, et dans mon esprit, arrêté, je me tournais en direction de mon attaquant pour reprendre mes esprits et mon souffle. Plongeant ma main dans mon pull, j'interrompais ma musique alors que je reprenais mon chemin en direction du bureau. Je faisais exprès de me prendre les pieds dans le corps pétrifié.
- Pardon, je ne t'avais pas vu.
Mais c'est sans un regard que je continuais ma route jusqu'à mon sac, y enfonçant mon téléphone et mon précieux casque. Je devais avoir une coupe de cheveux horrible à présent, les poils à moitié grillés… déjà que je n'avais pas une apparence extraordinaire d'habitude, alors maintenant, merci… Crotte… je plongeais à nouveau ma main dans mon sac pour le fouiller, sortant ma langue entre mes lèvres. Ah ! Mon visage s'éclairait lorsque je trouvais l'objet de mes convoitises. Je sortais le bonnet qu'il m'arrivait de porter des fois, en laine, très ample, je le portais même en plein été, c'était purement esthétique, j'aimais bien le mettre… et cette fois-ci il aurait le double avantage de cacher ma tignasse le temps que j'y mette de l'ordre. Le posant sur ma tête, un peu en arrière, je me tournais donc une nouvelle fois sur le tableau, reprenant mon exercice.
Avais-je pétrifié quelqu'un ? Oui, absolument. L'avais-je libéré ? Absolument pas, non. L'avais-je oublié ? Bien sûr que non. Mais emmerder une élève sans histoire qui bosse comme une bête sur sa matière préférée, ce n'était pas l'idée la plus judicieuse du siècle. On ne venait pas me chercher des noises lorsque j'étudiais la dragonologie, c'était comme ça. Personne ne se mettait entre moi et mon futur métier. C'était un crédo chez moi, et ce n'était pas un jeune écervelé qui allait changer ma règle. Le garçon restait donc pétrifié le temps que je le décidais, c’est-à-dire facilement plusieurs heures, le temps que je termine mes exercices et mes révisions. Une fois satisfaite de mon avancée de ce soir, je m'étirais et baillais. J'avais soif.
Je retournais au lavabo, enjambant encore une fois le jeune homme, toujours sans le moindre regard ni commentaire. Abreuvée, je me décidais à ne plus l'ignorer. Je m'arrêtais juste à sa hauteur, les poings fermés sur mes hanches. Je le fixais en clignant des yeux et en penchant la tête de côté, pas du tout menaçante ou en colère. Au contraire, c'était comme si je le découvrais à l'instant.
- Alors le dragon dragée surprise de Bertie Crochue… tu es bien installé ?
Penchant la tête de l'autre côté, je donnais l'impression d'attendre une réponse, qui évidemment ne venait pas. Je continuais de le fixer, avec un petit sourire taquin et victorieux. Pourtant, je ne ressentais aucune fierté dans ce que j'avais fait, et j'aurai préféré le rencontrer dans d'autre circonstance. Un élève qui venait dans la salle de dragonologie avait forcément de la conversation intéressante… mais pour le coup, nous étions partis du mauvais pied, et ce n'était pas de mon fait. Fort heureusement pour lui, je n'étais pas rancunière. C'est sans autre cérémonie que je pointais une nouvelle fois ma baguette dans sa direction.
- Finite.
Je le libérais du maléfice et je le laissais reprendre ses esprits alors que je m'appuyais contre une table derrière moi, croisant les bras en ne perdant à aucun instant le jeune homme des yeux. Qu'il n'aille pas croire qu'ainsi posée j'avais baissé ma garde, j'étais prête à lui renvoyer un sort de défense si ça s'avérait nécessaire, même si j'allais contre mes propres principes. Je n'allais pas non plus me laisser faire, encore moins dans la salle de dragonologie.
- Bonsoir
- Petrificus Totalus !
Je voyais le jeune homme frappé de plein fouet par ma magie, qui, encore une fois, m'étonnait moi-même. Je détestais faire du mal à autrui, je détestais utiliser ma magie pour ça. Pourtant, je savais me défendre lorsqu'il le fallait et je savais avoir mes mécanismes de défense au bon moment. Pour ça, je devais remercier la dragonologie et mes nombreuses expériences sur le terrain… mais plus encore madame Castilla qui était pointue sur ses demandes, et qui souhaitaient des exécutions précises et rapides. Mes cours privés n'avaient fait qu'aiguiser mes sens, et j'en voyais le résultat à présent.
- W...ouw...
C'est donc étonnée que je regardais le garçon à terre, réalisant ce que je venais de faire, et ma rapidité d'exécution. Hé bah dit donc, mes nouvelles capacités, ça en chiait des bulles carrées ! J'étais plutôt fière de moi, en dehors du fait que je venais de lever la main sur un cadet. Je prenais une grande inspiration pour calmer les palpitations de mon cœur et… attends… ça ne sent pas le brûlé ?
Levant mes yeux je comprenais que l'Incendio m'avait quand même touché et qu'il était en train de calciner mes cheveux.
- EEEUUUWWAAAHHHHH !!!!!
En panique, je me mis à tourner en rond comme une furie, jusqu'à ce que, encore par instinct, je levais ma baguette sur moi-même.
- Finite !!
Le sortilège interrompu, je courrais jusqu'au lavabo, enjambant l'inconnu pétrifié, pour me mettre la tête sous l'eau sans l'ombre d'une hésitation. Fort heureusement mon casque de musique avait quitté ma tête lors de ma course, sinon il allait devoir m'en repayer un… et la marque Bose ce n'était pas spécialement donné. Une fois l'incendie sur ma tête, et dans mon esprit, arrêté, je me tournais en direction de mon attaquant pour reprendre mes esprits et mon souffle. Plongeant ma main dans mon pull, j'interrompais ma musique alors que je reprenais mon chemin en direction du bureau. Je faisais exprès de me prendre les pieds dans le corps pétrifié.
- Pardon, je ne t'avais pas vu.
Mais c'est sans un regard que je continuais ma route jusqu'à mon sac, y enfonçant mon téléphone et mon précieux casque. Je devais avoir une coupe de cheveux horrible à présent, les poils à moitié grillés… déjà que je n'avais pas une apparence extraordinaire d'habitude, alors maintenant, merci… Crotte… je plongeais à nouveau ma main dans mon sac pour le fouiller, sortant ma langue entre mes lèvres. Ah ! Mon visage s'éclairait lorsque je trouvais l'objet de mes convoitises. Je sortais le bonnet qu'il m'arrivait de porter des fois, en laine, très ample, je le portais même en plein été, c'était purement esthétique, j'aimais bien le mettre… et cette fois-ci il aurait le double avantage de cacher ma tignasse le temps que j'y mette de l'ordre. Le posant sur ma tête, un peu en arrière, je me tournais donc une nouvelle fois sur le tableau, reprenant mon exercice.
Avais-je pétrifié quelqu'un ? Oui, absolument. L'avais-je libéré ? Absolument pas, non. L'avais-je oublié ? Bien sûr que non. Mais emmerder une élève sans histoire qui bosse comme une bête sur sa matière préférée, ce n'était pas l'idée la plus judicieuse du siècle. On ne venait pas me chercher des noises lorsque j'étudiais la dragonologie, c'était comme ça. Personne ne se mettait entre moi et mon futur métier. C'était un crédo chez moi, et ce n'était pas un jeune écervelé qui allait changer ma règle. Le garçon restait donc pétrifié le temps que je le décidais, c’est-à-dire facilement plusieurs heures, le temps que je termine mes exercices et mes révisions. Une fois satisfaite de mon avancée de ce soir, je m'étirais et baillais. J'avais soif.
Je retournais au lavabo, enjambant encore une fois le jeune homme, toujours sans le moindre regard ni commentaire. Abreuvée, je me décidais à ne plus l'ignorer. Je m'arrêtais juste à sa hauteur, les poings fermés sur mes hanches. Je le fixais en clignant des yeux et en penchant la tête de côté, pas du tout menaçante ou en colère. Au contraire, c'était comme si je le découvrais à l'instant.
- Alors le dragon dragée surprise de Bertie Crochue… tu es bien installé ?
Penchant la tête de l'autre côté, je donnais l'impression d'attendre une réponse, qui évidemment ne venait pas. Je continuais de le fixer, avec un petit sourire taquin et victorieux. Pourtant, je ne ressentais aucune fierté dans ce que j'avais fait, et j'aurai préféré le rencontrer dans d'autre circonstance. Un élève qui venait dans la salle de dragonologie avait forcément de la conversation intéressante… mais pour le coup, nous étions partis du mauvais pied, et ce n'était pas de mon fait. Fort heureusement pour lui, je n'étais pas rancunière. C'est sans autre cérémonie que je pointais une nouvelle fois ma baguette dans sa direction.
- Finite.
Je le libérais du maléfice et je le laissais reprendre ses esprits alors que je m'appuyais contre une table derrière moi, croisant les bras en ne perdant à aucun instant le jeune homme des yeux. Qu'il n'aille pas croire qu'ainsi posée j'avais baissé ma garde, j'étais prête à lui renvoyer un sort de défense si ça s'avérait nécessaire, même si j'allais contre mes propres principes. Je n'allais pas non plus me laisser faire, encore moins dans la salle de dragonologie.
- Bonsoir
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Re: Dessine moi un dragon [PV Sylvestre]
Mer 23 Mai 2018 - 14:33
Il ignorait totalement comment elle avait pu le repérer, lui qui avait pris soin de se cacher. Ce pouvait difficilement être au son, au vu du volume de sa musique... L'instinct ? Depuis quand les non-animagus avaient un instinct ? Car c'était connu et évident, dans son petit crâne: seuls les Ligniville étaient animagi, en ce lieu !
Elle l'avait repéré, et cela le vexait beaucoup. D'habitude il se débrouillait mieux sur ses cachettes. Encore qu'il aurait pu ne pas être vexé, si sa situation n'était pas aussi immuable ! Il avait beau n'être pas tombé de haut, son crâne déjà douloureux avait encore rencontré le sol, dans un choc fort peu agréable, qu'il ne pouvait qu'apprécier sans même se masser les tempes. La souffrance de l'humiliation... Elle allait le lui payer ! D'une façon ou d'une autre, et peut-être pas tout de suite, mais elle le payerait. Après tout, entre deux élans de douleurs, il pouvait bien s'occuper en songeant à sa vengeance, puisqu'il n'avait que cela à faire.
L'intruse qui s'était approprié le territoire de Sylvestre revint avant qu'il ait fait son choix dans les mille vengeances qu'il préparait. Avec un peu de chance, peut-être trouverait-elle juste de l'urine de Fennec sur son oreiller ce soir. Avec un peu de malchance, elle allait regretter sa réaction pendant plusieurs années... Décennies ? Et il trouverait un moyen de ne pas même avoir à s'en charger personnellement, afin de marquer quelque mépris.
Elle eut le malheur de lui donner un surnom qui n'était pas à sa hauteur. Ok, c'était parti pour des décennies. Tous les airs mignons du monde ne pouvaient changer la teneur de ces mots. Lui, dragon de dragée surprise ? Si ce n'était pas une insulte, il ne savait ce que c'était ! L'avait-il insultée ? Non ! Il l'avait juste amicalement crâmée. Etait-ce grave ? Dans un monde de sorciers, où les cheveux repoussaient comme les mauvaises herbes ? Elle aurait dû se contenter d'avoir peur, de couiner et de s'enfuir, comme toutes les bonnes victimes !
Libéré du sort, Sylvestre se redressa avec autant de flegme et de classe que cela lui était possible. Il s'épousseta, massa légèrement son crâne et vérifia que sa peau ne s'était ouverte à nul endroit. Tout avait l'air bon. Sur sa congénère, il porta un regard qui n'était qu'analyse scientifique, notant ses traits, et son attitude. Inutile de tenter un nouveau sort sur elle. Elle était sans doute plus âgée que lui, mais ne portait pas ces subtils éléments qui démontraient une quelconque autorité. Une élève, donc, sans doute. Il n'avait aucun compte à lui rendre, et pas même l'obligation de lui répondre. Après tout, pourquoi ce seraient-ils parlés ? Sylvestre ne fit pas les liens qui lui auraient permis de comprendre leur commun intérêt, agacé qu'il était par sa précédente situation. De même, que l'on se montrât miséricordieux à son égard n'était nullement dans ses habitudes, il ne pouvait l'envisager. Pour lui, elle ne cherchait qu'une nouvelle occasion pour se moquer. Il ne la lui donnerait pas.
L'instruse avait abandonné le siège le plus confortable de la pièce. Tranquillement, le jeune homme s'y dirigea, pour s'y installer, le dos bien enfoncé dans le dossier, avec un soupir d'aise. C'est qu'il avait vraiment eu mal, en tombant ! Il n'avait jamais été très physique. Son regard s'évada vers les étagères de livres, comme si sa victime n'avait pas été là. Dans un souffle, et un mouvement de baguette, il murmura:
"- Accio De Draconis Anatomica."
Le livre rejoignit sa main, après le claquement sec des couvertures des autres livres, privés de leur support. Bien, un début dans l'accomplissement de son plan d'origine: détente et étude dans une salle qui sentait bon le dragon. Pour la détente, il allait falloir attendre un peu. Pour l'odeur de dragon... Tiens, l'humaine était encore là ?
"- Vous écoutez votre musique beaucoup trop fort. J'ignore comment vous parvenez à vous concentrer sur quoi que ce soit."
Son regard avait dérivé vers les exercices qui encombraient le bureau. Ils appartenaient à l'intruse, et elle les avait abandonnés ici. C'était un détail. L'esprit de Sylvestre fut piqué au vif par quelques questions sur des sauriens qui lui tenaient à coeur... Et ses légères tendances à la rigidité psychologique s'offusquèrent d'erreurs de calcul avant de penser à quoi que ce soit d'autre. Sans rien dire, avec un naturel surnaturel, il se saisit de la plume, et commença à corriger et annoter ce livre qui n'était pas à lui, comme une étape nécessaire pour avoir la sérénité qui lui permettrait, à son tour, d'étudier.
Elle l'avait repéré, et cela le vexait beaucoup. D'habitude il se débrouillait mieux sur ses cachettes. Encore qu'il aurait pu ne pas être vexé, si sa situation n'était pas aussi immuable ! Il avait beau n'être pas tombé de haut, son crâne déjà douloureux avait encore rencontré le sol, dans un choc fort peu agréable, qu'il ne pouvait qu'apprécier sans même se masser les tempes. La souffrance de l'humiliation... Elle allait le lui payer ! D'une façon ou d'une autre, et peut-être pas tout de suite, mais elle le payerait. Après tout, entre deux élans de douleurs, il pouvait bien s'occuper en songeant à sa vengeance, puisqu'il n'avait que cela à faire.
L'intruse qui s'était approprié le territoire de Sylvestre revint avant qu'il ait fait son choix dans les mille vengeances qu'il préparait. Avec un peu de chance, peut-être trouverait-elle juste de l'urine de Fennec sur son oreiller ce soir. Avec un peu de malchance, elle allait regretter sa réaction pendant plusieurs années... Décennies ? Et il trouverait un moyen de ne pas même avoir à s'en charger personnellement, afin de marquer quelque mépris.
Elle eut le malheur de lui donner un surnom qui n'était pas à sa hauteur. Ok, c'était parti pour des décennies. Tous les airs mignons du monde ne pouvaient changer la teneur de ces mots. Lui, dragon de dragée surprise ? Si ce n'était pas une insulte, il ne savait ce que c'était ! L'avait-il insultée ? Non ! Il l'avait juste amicalement crâmée. Etait-ce grave ? Dans un monde de sorciers, où les cheveux repoussaient comme les mauvaises herbes ? Elle aurait dû se contenter d'avoir peur, de couiner et de s'enfuir, comme toutes les bonnes victimes !
Libéré du sort, Sylvestre se redressa avec autant de flegme et de classe que cela lui était possible. Il s'épousseta, massa légèrement son crâne et vérifia que sa peau ne s'était ouverte à nul endroit. Tout avait l'air bon. Sur sa congénère, il porta un regard qui n'était qu'analyse scientifique, notant ses traits, et son attitude. Inutile de tenter un nouveau sort sur elle. Elle était sans doute plus âgée que lui, mais ne portait pas ces subtils éléments qui démontraient une quelconque autorité. Une élève, donc, sans doute. Il n'avait aucun compte à lui rendre, et pas même l'obligation de lui répondre. Après tout, pourquoi ce seraient-ils parlés ? Sylvestre ne fit pas les liens qui lui auraient permis de comprendre leur commun intérêt, agacé qu'il était par sa précédente situation. De même, que l'on se montrât miséricordieux à son égard n'était nullement dans ses habitudes, il ne pouvait l'envisager. Pour lui, elle ne cherchait qu'une nouvelle occasion pour se moquer. Il ne la lui donnerait pas.
L'instruse avait abandonné le siège le plus confortable de la pièce. Tranquillement, le jeune homme s'y dirigea, pour s'y installer, le dos bien enfoncé dans le dossier, avec un soupir d'aise. C'est qu'il avait vraiment eu mal, en tombant ! Il n'avait jamais été très physique. Son regard s'évada vers les étagères de livres, comme si sa victime n'avait pas été là. Dans un souffle, et un mouvement de baguette, il murmura:
"- Accio De Draconis Anatomica."
Le livre rejoignit sa main, après le claquement sec des couvertures des autres livres, privés de leur support. Bien, un début dans l'accomplissement de son plan d'origine: détente et étude dans une salle qui sentait bon le dragon. Pour la détente, il allait falloir attendre un peu. Pour l'odeur de dragon... Tiens, l'humaine était encore là ?
"- Vous écoutez votre musique beaucoup trop fort. J'ignore comment vous parvenez à vous concentrer sur quoi que ce soit."
Son regard avait dérivé vers les exercices qui encombraient le bureau. Ils appartenaient à l'intruse, et elle les avait abandonnés ici. C'était un détail. L'esprit de Sylvestre fut piqué au vif par quelques questions sur des sauriens qui lui tenaient à coeur... Et ses légères tendances à la rigidité psychologique s'offusquèrent d'erreurs de calcul avant de penser à quoi que ce soit d'autre. Sans rien dire, avec un naturel surnaturel, il se saisit de la plume, et commença à corriger et annoter ce livre qui n'était pas à lui, comme une étape nécessaire pour avoir la sérénité qui lui permettrait, à son tour, d'étudier.
- InvitéInvité
Re: Dessine moi un dragon [PV Sylvestre]
Mer 23 Mai 2018 - 19:16
Mais c’est qu’il semblait vexé comme un cochon le petit de première année. Pourtant je ne le jugeais pas et je ne cherchais pas à davantage l’humilier, je n’étais pas de ce genre. Je m’étais défendue instinctivement, et je l’avais fais assez poireauter durant mes révisions, inutile d’en rajouter. Alors qu’il semblait me passer au scanner, j’en faisais de même avec lui. Son attitude me prouvait clairement qu’il était une personne un peu à part, comme moi. Et pas besoin de profonde analyse pour ça, le simple fait qu’il m’ignore totalement et prenne ma place sur le siège d’Even me prouvait qu’il était… étrange. C’était le terme puisque je ne le connaissais pas davantage, étrange. Je me décidais à ranger ma baguette dans ma poche en constatant qu’il semblait avoir abandonné l’idée de m’attaquer. C’était déjà une bonne chose. Je croisais alors les bras et le suivait tranquillement jusqu’au bureau d’Even. Je le voyais s’y asseoir comme s’il était chez lui, et je ne pouvais m’empêcher de sourire légèrement en coin. Si Helsing le voyait il lui ferait sûrement la tête au carré. Je m’y étais installée parce que j’avais eu son autorisation au préalable. Je n’osais pas imaginer les cours que devait donner le professeur avec un élève comme celui-ci. Ça ne devait pas être de la tarte, et je me sentais soudainement pleine de compassion pour l’enseignant. De plus, la situation me renforçait dans l’idée que je n’avais aucune envie de devenir prof. Avoir des élèves comme ce genre d’individu … je n’aurai pas la force et la patience, encore moins avec ma tronche d’adolescente. Franchement, j’avais l’air d’avoir son âge, si ce n’est encore plus jeune. N’importe quoi…
Me rapprochant du tableau que j’utilisais plus tôt, j’entendais le jeune homme utiliser l’Actio pour faire venir un livre que je connaissais déjà par cœur. Celui de l’anatomie. Il était très intéressant, mais de bas niveau pour une personne aussi sûr que lui. Encore une fois, je ne pouvais m’empêcher d’avoir un fin sourire tandis que je me plaçais dans le dos du jeune homme, le gardant à l’œil. Je n’avais pas envie de me faire encore une fois cramer les cheveux. Ou autre chose. Ou subir un nouveau sortilège en traitre, qu’importe.
Pourtant, je sursautais presque lorsqu’il m’adressait la parole. Tiens donc, il savait parler autrement que pour lancer des sortilèges idiots en pleine salle de cours ? Intéressant. Je pivotais franchement vers lui, l’observant, penché sur son livre… et sur les miens. Je ne savais pas trop comment lui répondre, si je devais le remercier, ou plaisanter. Franchement, je n’étais pas très douée dans mes relations sociales, alors avec une personne comme lui c’était un véritable défi. Pourtant, ça m’amusait de le relever, ce défi. Après tout, s’il était ici, et s’il lisait un livre sur l’anatomie des dragons, c’était que peut-être il était intéressé par ces animaux ? ça nous ferait un point commun en dehors du siège de monsieur Helsing.
- Et bien, c’est une question d’habitude. Ça me permet de ne pas être dérangée par le brouhaha inutile et débilitant des autres élèves.
Je détestais entendre les gens parler autour de moi lorsque j’étudiais, même dans la bibliothèque où pourtant le silence était de mise. Puisque j’étudiais sans cesse seule, j’avais besoin de beaucoup de concentration lorsque je bloquais sur un sujet de mes cours. Maintenant que j’étais colocataire avec Barbie, ça m’était d’autant plus difficile d’étudier tranquillement dans ma chambre.
Sans commentaire, je le voyais s’intéresser à mes livres d’études et mes exercices. Je le laissais faire, fort heureusement, j’avais caché mon carnet sur les dragons que je tenais à jour régulièrement. Je n’étais pas dérangée de le montrer d’ordinaire, mais sur une personne qui m’a incendié les cheveux, j’avais, étrangement, une légère réticence. De plus, s’il était aussi malin que ce qu’il semblait prétendre, il n’avait pas besoin de voir le carnet d’un ainé, n’est-ce pas ?
Sans m’interposer pour le moment, je le voyais se saisir d’une plume pour venir corriger mes livres. Je m’avançais alors, curieuse et amusée, jusqu’à m’accouder au bureau, posant mon menton dans le creux de mes mains, juste à côté de lui, en regardant ce qu’il était en train de faire. Certes, je n’étais pas une lumière en calcul, mais ça n’allait pas être lui qui allait pouvoir corriger ce que j’avais écris là. J’en avais trop chié toute seule pendant sept ans pour faire les erreurs qu’il corrigeait là. Preuve pour moi qu’il avait moins d’expérience que moi dans la matière. Tranquillement, je venais poser mon index sur le livre, présentant une inconnue qu’il n’avait sûrement pas aperçu avant.
- Anhan, regarde ici. Ton calcul ne sera pas complet.
J’avais fais exprès d’omettre de lui dire qu’il faisait une erreur. Il ne me paraissait pas être le genre de personne qui désirait se faire corriger par quelqu’un comme moi. De plus, je ne voulais pas paraître me moquer ou avoir l’air de donner des leçons, ce n’était absolument pas le cas. Si je pouvais aider quelqu’un qui désirait apprendre la dragonologie, je l’aidais, qu’importe s’il avait voulu me rendre chauve auparavant.
Me rapprochant du tableau que j’utilisais plus tôt, j’entendais le jeune homme utiliser l’Actio pour faire venir un livre que je connaissais déjà par cœur. Celui de l’anatomie. Il était très intéressant, mais de bas niveau pour une personne aussi sûr que lui. Encore une fois, je ne pouvais m’empêcher d’avoir un fin sourire tandis que je me plaçais dans le dos du jeune homme, le gardant à l’œil. Je n’avais pas envie de me faire encore une fois cramer les cheveux. Ou autre chose. Ou subir un nouveau sortilège en traitre, qu’importe.
Pourtant, je sursautais presque lorsqu’il m’adressait la parole. Tiens donc, il savait parler autrement que pour lancer des sortilèges idiots en pleine salle de cours ? Intéressant. Je pivotais franchement vers lui, l’observant, penché sur son livre… et sur les miens. Je ne savais pas trop comment lui répondre, si je devais le remercier, ou plaisanter. Franchement, je n’étais pas très douée dans mes relations sociales, alors avec une personne comme lui c’était un véritable défi. Pourtant, ça m’amusait de le relever, ce défi. Après tout, s’il était ici, et s’il lisait un livre sur l’anatomie des dragons, c’était que peut-être il était intéressé par ces animaux ? ça nous ferait un point commun en dehors du siège de monsieur Helsing.
- Et bien, c’est une question d’habitude. Ça me permet de ne pas être dérangée par le brouhaha inutile et débilitant des autres élèves.
Je détestais entendre les gens parler autour de moi lorsque j’étudiais, même dans la bibliothèque où pourtant le silence était de mise. Puisque j’étudiais sans cesse seule, j’avais besoin de beaucoup de concentration lorsque je bloquais sur un sujet de mes cours. Maintenant que j’étais colocataire avec Barbie, ça m’était d’autant plus difficile d’étudier tranquillement dans ma chambre.
Sans commentaire, je le voyais s’intéresser à mes livres d’études et mes exercices. Je le laissais faire, fort heureusement, j’avais caché mon carnet sur les dragons que je tenais à jour régulièrement. Je n’étais pas dérangée de le montrer d’ordinaire, mais sur une personne qui m’a incendié les cheveux, j’avais, étrangement, une légère réticence. De plus, s’il était aussi malin que ce qu’il semblait prétendre, il n’avait pas besoin de voir le carnet d’un ainé, n’est-ce pas ?
Sans m’interposer pour le moment, je le voyais se saisir d’une plume pour venir corriger mes livres. Je m’avançais alors, curieuse et amusée, jusqu’à m’accouder au bureau, posant mon menton dans le creux de mes mains, juste à côté de lui, en regardant ce qu’il était en train de faire. Certes, je n’étais pas une lumière en calcul, mais ça n’allait pas être lui qui allait pouvoir corriger ce que j’avais écris là. J’en avais trop chié toute seule pendant sept ans pour faire les erreurs qu’il corrigeait là. Preuve pour moi qu’il avait moins d’expérience que moi dans la matière. Tranquillement, je venais poser mon index sur le livre, présentant une inconnue qu’il n’avait sûrement pas aperçu avant.
- Anhan, regarde ici. Ton calcul ne sera pas complet.
J’avais fais exprès d’omettre de lui dire qu’il faisait une erreur. Il ne me paraissait pas être le genre de personne qui désirait se faire corriger par quelqu’un comme moi. De plus, je ne voulais pas paraître me moquer ou avoir l’air de donner des leçons, ce n’était absolument pas le cas. Si je pouvais aider quelqu’un qui désirait apprendre la dragonologie, je l’aidais, qu’importe s’il avait voulu me rendre chauve auparavant.
- InvitéInvité
Re: Dessine moi un dragon [PV Sylvestre]
Mar 29 Mai 2018 - 14:01
Est-ce que Sylvestre était de ceux qui reconnaissent leurs erreurs et ne s'en offusquent pas ? Parfois. Tout dépendait des sujets. D'un point de vue scolaire, il avait assez de sens de l'honneur pour accueillir ses erreurs avec dignité et simplicité. Mais qu'on ose lui dire qu'il avait mal refermé la porte de la cuisine, et il niait en bloc. Et puis d'abord, ce n'était pas lui, c'était Joshua. Lui, il savait gérer ces situations, tout de même !
Portant la pointe de la plume à ses lèvres, comme si ç'avait été la sienne, il reconsidéra le calcul, le relisant très attentivement, et après un coup d'oeil à l'énoncé. Il avait presque l'air sage, ainsi, studieux. En même temps, des trois Ligniville, il était peut-être celui qui, effectivement, avait les meilleures habitudes en matières d'études, n'ayant pas les facilités de ses demi-siblings. Même lors de leurs bêtises, il était celui qui gardait l'air le plus sérieux. Elisa était celle qui gardait l'air le plus innocent. Et Joshua... Il gardait l'air Joshua. Il n'y avait pas d'autre mot pour le désigner.
Reculant dans le fauteuil, comme si cela pouvait lui permettre de prendre de la distance par rapport au calcul, Sylvestre plissa les yeux. Il croyait comprendre de quel élément parlait son ex-victime. Une donnée qu'il avait sincèrement cru n'être là que pour les perdre... Et qu'il ne croyait toujours pas très pertinente dans le calcul. Ce n'était pas une question de mauvaise foi, un simple avis, qu'il exprima avec un calme et une sincèrité qui détonaient de sa précédente attitude.
"- Vous comptez vraiment la surface totale du dragon dans un calcul de portance ? Je croyais que les ailes suffisaient."
Avec un haussement d'épaules, il admit. Que ce soit vrai ou faux, il le découvrirait dans quelques années. En attendant, si sa camarade estimait que c'était à ajouter, il l'ajoutait. Pourquoi ? Aucune idée. C'était lié aux dragons, son instinct le poussait donc à s'en occuper. Pas question de laisser quoi que ce soit à un autre que lui quand cela concernait les dragons, même si "quoi que ce soit" était un calcul. Hâtivement, il s'accapara une autre partie de la feuille, à côté de celle qui comprenait l'exercice "incomplet", pour en noter la version plus précise. Ce-faisant, il marmonnait:
"- En même temps on a pas idée de donner des calculs... On est en dragonologie, pas en maths appliquées... Ahlala j'vous jure c'est bien les profs ça pour vouloir mettre des chiffres partout."
Son calcul fini, il attrapa le livre d'anatomie qui l'attendait. C'était davantage ce qu'il espérait de cours sur les créatures à écailles: des notions précises et utiles sur les façons de s'en occuper. Avec un peu de malchance, cela ne composerait que 50% du cours, partagés avec 2% du cours de soins aux créatures magiques, et il allait, encore et toujours, devoir s'approprier le reste du savoir en autodidacte. Ah, les joies de l'enseignement.
"- En quelle année êtes-vous ?"
Il voulait bien arracher quelques informations au savoir-sur-pattes que semblait représenter son ex-victime. Après cela, elle pourrait disposer, et le laisser à son espace de travail, puisqu'il avait fini ses devoirs... N'est-ce pas ?
Du moins était-ce ce qu'il s'imaginait sur l'instant, n'ayant pas encore pu approcher l'étendue de ce qu'elle était prête à lui raconter.
Portant la pointe de la plume à ses lèvres, comme si ç'avait été la sienne, il reconsidéra le calcul, le relisant très attentivement, et après un coup d'oeil à l'énoncé. Il avait presque l'air sage, ainsi, studieux. En même temps, des trois Ligniville, il était peut-être celui qui, effectivement, avait les meilleures habitudes en matières d'études, n'ayant pas les facilités de ses demi-siblings. Même lors de leurs bêtises, il était celui qui gardait l'air le plus sérieux. Elisa était celle qui gardait l'air le plus innocent. Et Joshua... Il gardait l'air Joshua. Il n'y avait pas d'autre mot pour le désigner.
Reculant dans le fauteuil, comme si cela pouvait lui permettre de prendre de la distance par rapport au calcul, Sylvestre plissa les yeux. Il croyait comprendre de quel élément parlait son ex-victime. Une donnée qu'il avait sincèrement cru n'être là que pour les perdre... Et qu'il ne croyait toujours pas très pertinente dans le calcul. Ce n'était pas une question de mauvaise foi, un simple avis, qu'il exprima avec un calme et une sincèrité qui détonaient de sa précédente attitude.
"- Vous comptez vraiment la surface totale du dragon dans un calcul de portance ? Je croyais que les ailes suffisaient."
Avec un haussement d'épaules, il admit. Que ce soit vrai ou faux, il le découvrirait dans quelques années. En attendant, si sa camarade estimait que c'était à ajouter, il l'ajoutait. Pourquoi ? Aucune idée. C'était lié aux dragons, son instinct le poussait donc à s'en occuper. Pas question de laisser quoi que ce soit à un autre que lui quand cela concernait les dragons, même si "quoi que ce soit" était un calcul. Hâtivement, il s'accapara une autre partie de la feuille, à côté de celle qui comprenait l'exercice "incomplet", pour en noter la version plus précise. Ce-faisant, il marmonnait:
"- En même temps on a pas idée de donner des calculs... On est en dragonologie, pas en maths appliquées... Ahlala j'vous jure c'est bien les profs ça pour vouloir mettre des chiffres partout."
Son calcul fini, il attrapa le livre d'anatomie qui l'attendait. C'était davantage ce qu'il espérait de cours sur les créatures à écailles: des notions précises et utiles sur les façons de s'en occuper. Avec un peu de malchance, cela ne composerait que 50% du cours, partagés avec 2% du cours de soins aux créatures magiques, et il allait, encore et toujours, devoir s'approprier le reste du savoir en autodidacte. Ah, les joies de l'enseignement.
"- En quelle année êtes-vous ?"
Il voulait bien arracher quelques informations au savoir-sur-pattes que semblait représenter son ex-victime. Après cela, elle pourrait disposer, et le laisser à son espace de travail, puisqu'il avait fini ses devoirs... N'est-ce pas ?
Du moins était-ce ce qu'il s'imaginait sur l'instant, n'ayant pas encore pu approcher l'étendue de ce qu'elle était prête à lui raconter.
- InvitéInvité
Re: Dessine moi un dragon [PV Sylvestre]
Mar 29 Mai 2018 - 19:12
Je regardais le jeune homme, toujours sans le moindre jugement, constatant avec étonnement qu’il écoutait ce que je disais, et qu’il se corrigeait. Pensant avoir droit à un nouvel Incendio, j’étais agréablement surprise, peut-être qu’au fond il n’était pas si mal intentionné, juste un peu hautain ? Après tout, ça ne serait pas le premier que je rencontrerai avec ce genre d’attitude, ni le dernier. Cela dit, il me devait un rendez-vous chez le coiffeur mais malgré tout, je n’arrivais pas à lui tenir rancune, étrangement. À croire que ce n’était pas non plus dans ma nature.
C’est donc accoudée sur le bureau que je le regardais réfléchir sans lui donner aucune réponse, je tenais sûrement ça de monsieur Helsing. S’il aimait me faire mariner, je voulais comprendre pourquoi, et je devais admettre que ça avait un petit côté sadique plutôt plaisant. Néanmoins, le jeune homme semblait passablement bien s’en sortir, et je le laissais là dans son calcul. Évidemment, à mon niveau, la réalité était beaucoup plus complexe, mais je n’avais pas envie de lui faire un cours accéléré jusqu’à la septième année. Je n’étais pas ici pour ça. J’allais le laisser découvrir la dragonologie de son propre chef. Après tout, s’il voulait devenir un dragonologiste accompli, il devait beaucoup apprendre par lui-même, comme je l’avais fais moi, je n’allais donc pas lui tendre la main dès maintenant, pas s’il ne me le demandait pas en tout cas. J’étais du genre solidaire et j’aimais aider mon prochain, mais je ne le faisais pas si l’autre n’en émettais pas le souhait, car ça ne me regardais pas tant que ce n’était pas formulé.
Ainsi, à sa question, je lui souriais avec un léger amusement.
- Et bien, tu auras les explications lorsque tu y seras.
Patience mon petit, patience. J’étais la première à être curieuse et à tout vouloir savoir concernant les dragons. Pourtant mettre la charrue avant les bœufs ce n’était pas vraiment la bonne technique à appliquer, encore moins dans une matière aussi dangereuse. Il ne fallait jamais brûler les étapes avec les dragons, j’avais failli en faire les frais et ça m’avait servi de leçon. La matière était bien plus complexe qu’elle n’y paraissait, et je constatais qu’il devait encore le découvrir, je lui laissais donc la surprise tout en écoutant le reste de ses remarques.
Pour le coup, je ne pouvais pas lui donner tord. Je ne m’attendais pas non plus à avoir de tels calculs dans cette matière. Néanmoins, pour avoir été un bon nombre de fois sur le terrain, contrairement à d’autres élèves, j’en comprenais tout le sens. Alors, il était clair qu’avec un dragon au cul je n’allais pas sortir ma calculatrice pour essayer de ne pas mourir, mais au moins, j’avais une grossière estimation de quelles étaient mes chances de m’en sortir. C’était testé et approuvé. Je haussais donc légèrement les épaules pour lui répondre.
- Je suis d’accord… mais au moins de manière approximative, ça peut aider.
En répondant de cette manière, je laissais sous entendre que j’avais une certaine expérience du terrain. Libre à lui de le remarquer ou non, car à ce moment là il devait admettre, qu’en dehors de lui et de monsieur Helsing, une autre personne puisse avoir beaucoup d’expérience, et une femme qui a ma tête qui plus est.
Une fois son calcul terminé, avec les lacunes que je ne relevais pas puisque sa base était correcte, je me redressais et rassemblais mes affaires en les glissant dans mon sac que j’avais enchanté avec un sortilège d’extension. C’était plutôt pratique, je pouvais transporter tout ce que je voulais sans que je sois ennuyée par le poids de tout ce bordel. Je n’étais pas une mule non plus, encore moins de ma petite taille avec ma gueule d’adolescente.
Je regardais le jeune homme et allais prendre la parole quand me surpris encore une fois à me poser une question étrangement pertinente. Néanmoins, j’avais l’impression que c’était intéressé. Ça ne m’empêchait pas de répondre calmement et avec sympathie.
- En fin de septième année. Et vous ?
Je marquais un léger temps de pause avant de reprendre.
- On pourrait se tutoyer, non ?
En signe de paix, je lui tendais ma main pour me présenter.
- Abigail Dowell. Ravie de te rencontrer.
Ravie était peut-être un peu exagéré vu les conditions de notre rencontre… pourtant ce n’était pas si faux. J’appréciais toujours rencontrer un autre passionné des dragons, aussi étrange puisse-t-il être.
C’est donc accoudée sur le bureau que je le regardais réfléchir sans lui donner aucune réponse, je tenais sûrement ça de monsieur Helsing. S’il aimait me faire mariner, je voulais comprendre pourquoi, et je devais admettre que ça avait un petit côté sadique plutôt plaisant. Néanmoins, le jeune homme semblait passablement bien s’en sortir, et je le laissais là dans son calcul. Évidemment, à mon niveau, la réalité était beaucoup plus complexe, mais je n’avais pas envie de lui faire un cours accéléré jusqu’à la septième année. Je n’étais pas ici pour ça. J’allais le laisser découvrir la dragonologie de son propre chef. Après tout, s’il voulait devenir un dragonologiste accompli, il devait beaucoup apprendre par lui-même, comme je l’avais fais moi, je n’allais donc pas lui tendre la main dès maintenant, pas s’il ne me le demandait pas en tout cas. J’étais du genre solidaire et j’aimais aider mon prochain, mais je ne le faisais pas si l’autre n’en émettais pas le souhait, car ça ne me regardais pas tant que ce n’était pas formulé.
Ainsi, à sa question, je lui souriais avec un léger amusement.
- Et bien, tu auras les explications lorsque tu y seras.
Patience mon petit, patience. J’étais la première à être curieuse et à tout vouloir savoir concernant les dragons. Pourtant mettre la charrue avant les bœufs ce n’était pas vraiment la bonne technique à appliquer, encore moins dans une matière aussi dangereuse. Il ne fallait jamais brûler les étapes avec les dragons, j’avais failli en faire les frais et ça m’avait servi de leçon. La matière était bien plus complexe qu’elle n’y paraissait, et je constatais qu’il devait encore le découvrir, je lui laissais donc la surprise tout en écoutant le reste de ses remarques.
Pour le coup, je ne pouvais pas lui donner tord. Je ne m’attendais pas non plus à avoir de tels calculs dans cette matière. Néanmoins, pour avoir été un bon nombre de fois sur le terrain, contrairement à d’autres élèves, j’en comprenais tout le sens. Alors, il était clair qu’avec un dragon au cul je n’allais pas sortir ma calculatrice pour essayer de ne pas mourir, mais au moins, j’avais une grossière estimation de quelles étaient mes chances de m’en sortir. C’était testé et approuvé. Je haussais donc légèrement les épaules pour lui répondre.
- Je suis d’accord… mais au moins de manière approximative, ça peut aider.
En répondant de cette manière, je laissais sous entendre que j’avais une certaine expérience du terrain. Libre à lui de le remarquer ou non, car à ce moment là il devait admettre, qu’en dehors de lui et de monsieur Helsing, une autre personne puisse avoir beaucoup d’expérience, et une femme qui a ma tête qui plus est.
Une fois son calcul terminé, avec les lacunes que je ne relevais pas puisque sa base était correcte, je me redressais et rassemblais mes affaires en les glissant dans mon sac que j’avais enchanté avec un sortilège d’extension. C’était plutôt pratique, je pouvais transporter tout ce que je voulais sans que je sois ennuyée par le poids de tout ce bordel. Je n’étais pas une mule non plus, encore moins de ma petite taille avec ma gueule d’adolescente.
Je regardais le jeune homme et allais prendre la parole quand me surpris encore une fois à me poser une question étrangement pertinente. Néanmoins, j’avais l’impression que c’était intéressé. Ça ne m’empêchait pas de répondre calmement et avec sympathie.
- En fin de septième année. Et vous ?
Je marquais un léger temps de pause avant de reprendre.
- On pourrait se tutoyer, non ?
En signe de paix, je lui tendais ma main pour me présenter.
- Abigail Dowell. Ravie de te rencontrer.
Ravie était peut-être un peu exagéré vu les conditions de notre rencontre… pourtant ce n’était pas si faux. J’appréciais toujours rencontrer un autre passionné des dragons, aussi étrange puisse-t-il être.
- InvitéInvité
Re: Dessine moi un dragon [PV Sylvestre]
Mer 6 Juin 2018 - 13:54
Elle lui faisait des mystères ? En voilà une façon de le remercier, et l'encourager à oeuvrer à ses côtés ! Certes, elle ne le lui avait jamais demandé. Mais du peu que Sylvestre avait entrevu de son caractère, il avait hâtivement déduit qu'elle serait davantage tentée à l'idée d'une alliance. A moins que... Non. Pouvait-elle vraiment lui en vouloir de ces quelques cheveux qu'il avait crâmé ? Quel manque d'humour. Un bref instant, Elisa et Joshua lui manquèrent. Eux, ils auraient trouvé cela hilarant.
Soit, puisqu'ils partaient sur de telles bases, et que de toute évidence leur humour était incompatible, Sylvestre ne voyait guère de raisons de continuer à communiquer. Le simple rappel des années d'études qu'elle avait de plus que lui suffit néanmoins à le pousser à nouveau vers un autre chemin de pensées. Elle avait un intérêt. Rien d'amusant en soit, ce n'était que... "Professionnel" ? Oui, il semblait que c'était le mot pour les situation où les humains ne se voyaient plus que selon leurs rentabilités. Professionnel...
Sylvestre finement un sourcil lorsqu'elle proposa qu'ils se parlent sur un ton plus familier. Ce n'était pas professionnel, ça. Qu'attendait-elle de lui ? Que voulait-elle de lui ? Quelque chose dans son fonctionnement échappait à la jeune chauve-souris. Elle ne l'avait pas bougé du fauteuil qu'il lui avait emprunté, n'avait pas râlé quand il avait fait ses devoirs, n'avait proférée nulle menace à son égard. Essayait-elle également de voir ce qu'elle pouvait tirer de lui ? Si tel était le cas, il pouvait l'aider. Néanmoins, elle n'aurait son prénom tout de suite. Pas alors que leurs intentions réciproques n'étaient pas clairement définies.
"- Joshua Ligniville. Première année. Vous pouvez me parler plus familièrement, vous êtes plus expérimentée que moi."
Lui ne comptait pas le faire. Pas tout de suite. Il espérait qu'elle le prendrait bien. Pour une fois que c'était là une marque de respect, et non pas de distance ! Car il avait bien l'intention de se montrer courtois avec elle. Au mons tant qu'ils pourraient faire affaire. Entre ses doigts tournaient les pages de son ouvrage. Des planches d'anatomie se dessinaient. Son attention s'attarda un peu sur cet endroit en particulier où les ailes s'attachaient au reste du corps des dragons.
"- Le contenu de vos cours de dragonologie m'intéresse. Peut-être pouvons-nous négocier ? Je dois pouvoir vous rendre quelque service ou vous obtenir quelque objet. Si des informations vous intéressent, il se peut que je sois un espion convainquant, quand je ne suis pas sous forme humaine."
Soit, puisqu'ils partaient sur de telles bases, et que de toute évidence leur humour était incompatible, Sylvestre ne voyait guère de raisons de continuer à communiquer. Le simple rappel des années d'études qu'elle avait de plus que lui suffit néanmoins à le pousser à nouveau vers un autre chemin de pensées. Elle avait un intérêt. Rien d'amusant en soit, ce n'était que... "Professionnel" ? Oui, il semblait que c'était le mot pour les situation où les humains ne se voyaient plus que selon leurs rentabilités. Professionnel...
Sylvestre finement un sourcil lorsqu'elle proposa qu'ils se parlent sur un ton plus familier. Ce n'était pas professionnel, ça. Qu'attendait-elle de lui ? Que voulait-elle de lui ? Quelque chose dans son fonctionnement échappait à la jeune chauve-souris. Elle ne l'avait pas bougé du fauteuil qu'il lui avait emprunté, n'avait pas râlé quand il avait fait ses devoirs, n'avait proférée nulle menace à son égard. Essayait-elle également de voir ce qu'elle pouvait tirer de lui ? Si tel était le cas, il pouvait l'aider. Néanmoins, elle n'aurait son prénom tout de suite. Pas alors que leurs intentions réciproques n'étaient pas clairement définies.
"- Joshua Ligniville. Première année. Vous pouvez me parler plus familièrement, vous êtes plus expérimentée que moi."
Lui ne comptait pas le faire. Pas tout de suite. Il espérait qu'elle le prendrait bien. Pour une fois que c'était là une marque de respect, et non pas de distance ! Car il avait bien l'intention de se montrer courtois avec elle. Au mons tant qu'ils pourraient faire affaire. Entre ses doigts tournaient les pages de son ouvrage. Des planches d'anatomie se dessinaient. Son attention s'attarda un peu sur cet endroit en particulier où les ailes s'attachaient au reste du corps des dragons.
"- Le contenu de vos cours de dragonologie m'intéresse. Peut-être pouvons-nous négocier ? Je dois pouvoir vous rendre quelque service ou vous obtenir quelque objet. Si des informations vous intéressent, il se peut que je sois un espion convainquant, quand je ne suis pas sous forme humaine."
- InvitéInvité
Re: Dessine moi un dragon [PV Sylvestre]
Jeu 7 Juin 2018 - 10:13
Il me semblait pouvoir deviner un peu de perplexité chez mon interlocuteur, et pour le coup, c'était moi qui le devenais. Je ne comprenais pas spécialement pourquoi ce jeune garçon agissait de la sorte avec moi, comme s'il était chez lui, en fait, et que j'étais l'intruse. Pourtant, avec ma discrétion naturelle, j'étais capable d'entendre bien des ragots malgré moi, qui plus est, j'étais une observatrice hors pair à cause de ma vocation : les dragons. J'étais donc à peu près sûre que lui, je ne l'avais pas beaucoup vu dans le coin, et encore moins dans cette salle de cours que je squattais comme mon troisième chez moi. Les deux premiers étant chez mes parents et ma chambre dans l'université. Ainsi, soit il était nouvel élève, soit il fallait que j'aiguise une nouvelle fois mes sens parce que je me ramollissais, et puisque je savais que la seconde option n'était pas avérée, je préférais songer à la première. Je ne manquerai pas d'en toucher un mot à Even, histoire que je puisse reconstruire le puzzle dans l'ordre. Après tout, qu'ils soient plus jeunes ou plus âgés que moi, tous les élèves de dragonologie m'intéressaient, simplement pour échanger de notre passion. Je parlais volontiers de tous les sujets, mais les dragons c'était au-dessus de tout. Je voyais en les autres un moyen d'en apprendre plus, encore plus, toujours plus. M'ouvrir de nouveaux horizons que je n'aurai peut-être pas pu apercevoir seule, et ce, même avec des personnes plus jeunes que moi. Au fond, j'étais moi-même arrivée ici, en première année, avec déjà des idées bien arrêtées sur la matière.
Ainsi, cet inconnu m'intriguait aussi bien par sa passion pour les dragons, que par son comportement quelque peu hautain et supérieur, ce qui me passait bien au-dessus évidemment, sauf lorsqu'on me dérangeait en pleine révision en me brûlant les cheveux.
Je reposais ma main tendue sur le bureau en souriant légèrement au déclin de ma proposition de nous tutoyer. J'y voyais une sorte de marque de respect, mais je me trompais peut-être. Et je n'étais pas du genre à tutoyer quelqu'un si lui n'en faisait pas de même. Je n'avais pas assez d'estime envers moi-même, sans aller jusqu'à me rabaisser, pour prétendre pouvoir être en droit de vouvoyer quelqu'un alors qu'il me tutoyait. Pas dans cette université, pas tant que je n'avais pas mon diplôme.
- Alors on va rester sur le vouvoiement.
Avec mon calme habituel, je le laissais tourner les pages de mon livre de cours sans me défaire de mon fin sourire. Usant de ma baguette magique, je faisais approcher une chaise pour venir m'asseoir à ses côtés, comme je le faisais avec monsieur Helsing. J'appréciais la curiosité dont il semblait faire preuve par rapport à la matière qui nous intéressait tous les deux. Je le laissais donc faire sans le moindre mot, me contentant de l'observer sans la moindre indiscrétion. Il me semblait au moins aussi passionné que moi, je n'en avais pas le moindre doute, et son impatience m'amusait quelque peu, car je ressentais la même à coup sûr. La preuve, j'en étais devenue l'assistante officieuse du professeur de dragonologie lorsqu'il se rendait sur le terrain en dehors du cadre de l'université. Je n'étais pas certaine que beaucoup d'élèves aient pu faire preuve d'autant d'audace, et surtout, d'avoir eu la chance de voir la proposition acceptée. Fort heureusement, monsieur Helsing et moi avions pu tisser des liens que j'avais la naïveté de croire solides. Je désirai réellement travailler avec lui, car il me fascinait tout autant que les créatures magiques que nous étudions ensembles et qu'il m'enseignait à mieux connaître.
M'accoudant au bureau à côté du première année, je plissais les yeux avec amusement à sa proposition, une lueur quelque peu taquine dans le regard. Je ne pouvais m'empêcher de laisser échapper un fin petit gloussement avant de lui répondre.
- Je veux bien vous aider à faire un peu d'avance sur les cours. Ce seront de toute façon des sujets que vous reverrez une fois arrivé à l'année concernée.
Abaissant la main qui soutenait ma tête, je venais la joindre à sa jumelle sur le bureau de l'enseignant en dragonologie avant de poursuivre.
- Mais je n'ai besoin de rien en retour, j'ai déjà tout ce dont j'ai besoin. Disons que mmh…
Je faisais mine de réfléchir un instant en levant les yeux au ciel, étirant ma bouche sur la droite, réalisant une légère grimace.
- Vous éviterez de m'attaquer lors de nos prochaines rencontres.
Évidemment, c'était une boutade. Je ne lui en voulais pas, je n'étais pas du genre rancunière, et je le lui signifiais avec un sourire amical. Il était vrai que je n'avais besoin de rien, j'étais assez discrète pour apprendre des informations comme je le souhaitais. Quant aux objets, je n'avais besoin de rien encore une fois. J'étais une fille simple, j'avais déjà tout ce qui suffisait à mon bonheur. Néanmoins, j'avais bien relevé qu'il sous-entendait être animagus, ce qui étirait davantage mes lèvres. Encore un point commun qui pouvait nous relier, malgré nos caractères, de primes abords, radicalement différents.
Ainsi, cet inconnu m'intriguait aussi bien par sa passion pour les dragons, que par son comportement quelque peu hautain et supérieur, ce qui me passait bien au-dessus évidemment, sauf lorsqu'on me dérangeait en pleine révision en me brûlant les cheveux.
Je reposais ma main tendue sur le bureau en souriant légèrement au déclin de ma proposition de nous tutoyer. J'y voyais une sorte de marque de respect, mais je me trompais peut-être. Et je n'étais pas du genre à tutoyer quelqu'un si lui n'en faisait pas de même. Je n'avais pas assez d'estime envers moi-même, sans aller jusqu'à me rabaisser, pour prétendre pouvoir être en droit de vouvoyer quelqu'un alors qu'il me tutoyait. Pas dans cette université, pas tant que je n'avais pas mon diplôme.
- Alors on va rester sur le vouvoiement.
Avec mon calme habituel, je le laissais tourner les pages de mon livre de cours sans me défaire de mon fin sourire. Usant de ma baguette magique, je faisais approcher une chaise pour venir m'asseoir à ses côtés, comme je le faisais avec monsieur Helsing. J'appréciais la curiosité dont il semblait faire preuve par rapport à la matière qui nous intéressait tous les deux. Je le laissais donc faire sans le moindre mot, me contentant de l'observer sans la moindre indiscrétion. Il me semblait au moins aussi passionné que moi, je n'en avais pas le moindre doute, et son impatience m'amusait quelque peu, car je ressentais la même à coup sûr. La preuve, j'en étais devenue l'assistante officieuse du professeur de dragonologie lorsqu'il se rendait sur le terrain en dehors du cadre de l'université. Je n'étais pas certaine que beaucoup d'élèves aient pu faire preuve d'autant d'audace, et surtout, d'avoir eu la chance de voir la proposition acceptée. Fort heureusement, monsieur Helsing et moi avions pu tisser des liens que j'avais la naïveté de croire solides. Je désirai réellement travailler avec lui, car il me fascinait tout autant que les créatures magiques que nous étudions ensembles et qu'il m'enseignait à mieux connaître.
M'accoudant au bureau à côté du première année, je plissais les yeux avec amusement à sa proposition, une lueur quelque peu taquine dans le regard. Je ne pouvais m'empêcher de laisser échapper un fin petit gloussement avant de lui répondre.
- Je veux bien vous aider à faire un peu d'avance sur les cours. Ce seront de toute façon des sujets que vous reverrez une fois arrivé à l'année concernée.
Abaissant la main qui soutenait ma tête, je venais la joindre à sa jumelle sur le bureau de l'enseignant en dragonologie avant de poursuivre.
- Mais je n'ai besoin de rien en retour, j'ai déjà tout ce dont j'ai besoin. Disons que mmh…
Je faisais mine de réfléchir un instant en levant les yeux au ciel, étirant ma bouche sur la droite, réalisant une légère grimace.
- Vous éviterez de m'attaquer lors de nos prochaines rencontres.
Évidemment, c'était une boutade. Je ne lui en voulais pas, je n'étais pas du genre rancunière, et je le lui signifiais avec un sourire amical. Il était vrai que je n'avais besoin de rien, j'étais assez discrète pour apprendre des informations comme je le souhaitais. Quant aux objets, je n'avais besoin de rien encore une fois. J'étais une fille simple, j'avais déjà tout ce qui suffisait à mon bonheur. Néanmoins, j'avais bien relevé qu'il sous-entendait être animagus, ce qui étirait davantage mes lèvres. Encore un point commun qui pouvait nous relier, malgré nos caractères, de primes abords, radicalement différents.
- InvitéInvité
Re: Dessine moi un dragon [PV Sylvestre]
Sam 16 Juin 2018 - 21:11
Sylvestre avait haussé brièvement un sourcil en la voyant s'assoir près de lui. Elle ne cherchait pas à reprendre sa place ? C'était un peu surprenant, pour un Grymm, mais moins gênant que la sensation de voir une aînée prendre la place du professeur, comme pour l'aider ou le conseiller dans une difficulté. Le jeune homme n'aimait pas cela du tout. C'était désagréable, gênant, et... Et il n'était plus un gamin ! Et il n'avait jamais besoin d'aide, jamais ! Et encore moins d'une figure maternelle, et d'une telle proximité avec des êtres vivants. Même envers Joshua et Elisa, les gestes proches étaient plus dans la taquinerie, les oreilles et cheveux qui se tiraient, les pincements et les coups. Il fit tout de même de son mieux pour se composer un air totalement neutre.
Un léger sourire en coin passa sur ses lèvres lorsqu'elle évoqua le fait de revoir les concepts en temps et en heure. Cela lui parut être la vision innocente et bien conditionnée d'une enfant du système scolaire. Suivre le rythme des cours, croire que son cerveau devait suivre ce dernier... Sylvestre était ambitieux. Lui, s'il pouvait avoir le niveau d'un élève de septième année tout de suite, cela lui allait très bien. La scolarité lui apparaissait comme un passage obligatoire, mais nullement le métronome de son cerveau. Il se voyait très bien arriver en septième année avec déjà les connaissances qui lui seraient nécessaires, pour n'avoir pas à se soucier d'apprendre ses cours, et pouvoir directement s'intéresser à ce qui venait après. Cela lui paraissait être un bon plan, et tout à fait envisageable.
Néanmoins, il ne méprisait pas la jeune femme pour sa façon de penser. Tout le monde ne pouvait pas avoir connu l'opportunité et la chance d'avoir un précepteur à la maison. Il ne glissa pas le moindre mot à ce sujet.
Il s'était attendu à ce qu'elle l'éclaire sur ses objectifs, et qu'elle profite au moins des propositions qu'il lui faisait. Rien de tout cela. Elle ne releva pas même sa nature d'animagus. Avait-il parlé trop bas ? Etait-elle sourde ? Les deux en même temps ? Au vu du volume de sa musique, rien de très surprenant. N'y avait-il pas une loi contre ça ?
Ce manque de mauvais plan de la part de sa camarade d'études lui laissa un goût d'anguille sous roche. Soit, il ne pouvait pas vraiment lui tirer plus d'informations pour le moment. Il s'en contenterait. Sur un ton presque indifférent, il conclut:
"- Je puis vous promettre de ne pas vous porter physiquement atteinte lors de nos prochaines rencontres. Cependant, il m'est impossible de vous faire la même promesse concernant le reste de ma fratrie."
Pourquoi précisait-il cela quand ladite fratrie n'était pas impliquée ? Oh, elle le verrait bien assez tôt. C'était un fonctionnement très spécifique, et complexe à expliquer, quand il était bien plus simple à comprendre une fois que l'on en était victime.
Des pas. Dans le couloir. Les oreilles habituées à la prudence de Sylvestre les perçurent assez tôt. Et pour cause: c'était lui le responsable de ce genre de surveillance, auprès des siens. Son poil se hérissa. Zut... Il n'avait pas du tout envie d'être pris en flagrant délit de squattage de bureau. Par chance, il avait sa botte semi-secrète:
"- Si on vous le demande, vous ne m'avez pas vu."
Posant respectueusement son livre, il reprit sa forme chiroptère, s'envolant prestement vers un coin sombre du plafond, cherchant un perchoir où il pourrait se mettre à l'envers. Il ne songea point qu'Abigail puisse être autorisée en ces lieux, mais ce réflexe de s'inquiéter d'elle s'effaça bien vite. Après tout, elle était assez grande pour savoir se cacher, ou se défendre.
Perché près d'une étagère, la chauve-souris s'enroula dans ses ailes, fermant les yeux.
Un léger sourire en coin passa sur ses lèvres lorsqu'elle évoqua le fait de revoir les concepts en temps et en heure. Cela lui parut être la vision innocente et bien conditionnée d'une enfant du système scolaire. Suivre le rythme des cours, croire que son cerveau devait suivre ce dernier... Sylvestre était ambitieux. Lui, s'il pouvait avoir le niveau d'un élève de septième année tout de suite, cela lui allait très bien. La scolarité lui apparaissait comme un passage obligatoire, mais nullement le métronome de son cerveau. Il se voyait très bien arriver en septième année avec déjà les connaissances qui lui seraient nécessaires, pour n'avoir pas à se soucier d'apprendre ses cours, et pouvoir directement s'intéresser à ce qui venait après. Cela lui paraissait être un bon plan, et tout à fait envisageable.
Néanmoins, il ne méprisait pas la jeune femme pour sa façon de penser. Tout le monde ne pouvait pas avoir connu l'opportunité et la chance d'avoir un précepteur à la maison. Il ne glissa pas le moindre mot à ce sujet.
Il s'était attendu à ce qu'elle l'éclaire sur ses objectifs, et qu'elle profite au moins des propositions qu'il lui faisait. Rien de tout cela. Elle ne releva pas même sa nature d'animagus. Avait-il parlé trop bas ? Etait-elle sourde ? Les deux en même temps ? Au vu du volume de sa musique, rien de très surprenant. N'y avait-il pas une loi contre ça ?
Ce manque de mauvais plan de la part de sa camarade d'études lui laissa un goût d'anguille sous roche. Soit, il ne pouvait pas vraiment lui tirer plus d'informations pour le moment. Il s'en contenterait. Sur un ton presque indifférent, il conclut:
"- Je puis vous promettre de ne pas vous porter physiquement atteinte lors de nos prochaines rencontres. Cependant, il m'est impossible de vous faire la même promesse concernant le reste de ma fratrie."
Pourquoi précisait-il cela quand ladite fratrie n'était pas impliquée ? Oh, elle le verrait bien assez tôt. C'était un fonctionnement très spécifique, et complexe à expliquer, quand il était bien plus simple à comprendre une fois que l'on en était victime.
Des pas. Dans le couloir. Les oreilles habituées à la prudence de Sylvestre les perçurent assez tôt. Et pour cause: c'était lui le responsable de ce genre de surveillance, auprès des siens. Son poil se hérissa. Zut... Il n'avait pas du tout envie d'être pris en flagrant délit de squattage de bureau. Par chance, il avait sa botte semi-secrète:
"- Si on vous le demande, vous ne m'avez pas vu."
Posant respectueusement son livre, il reprit sa forme chiroptère, s'envolant prestement vers un coin sombre du plafond, cherchant un perchoir où il pourrait se mettre à l'envers. Il ne songea point qu'Abigail puisse être autorisée en ces lieux, mais ce réflexe de s'inquiéter d'elle s'effaça bien vite. Après tout, elle était assez grande pour savoir se cacher, ou se défendre.
Perché près d'une étagère, la chauve-souris s'enroula dans ses ailes, fermant les yeux.
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Re: Dessine moi un dragon [PV Sylvestre]
Mer 18 Juil 2018 - 14:18
Dessine-moi un dragon
Even, Abigail & Sylvestre
Alors que le dernier cours de dragonologie avait prit fin il y a maintenant une bonne heure, Even faisait tout de même route vers la salle en question. Il savait Abigail présente, et elle pouvait bien rester aussi longtemps que le coeur lui en disait, mais lui avait de la paperasse à récupérer dans le bureau. Des copies à corriger, en plus de papiers administratifs qu'il se devait de remplir pour l'année scolaire qui suivrait. Il n'en comprenait pas l'intérêt d'ailleurs. Il restait ici l'année prochaine, ça servait à rien de remplir une liasse pour le confirmer non ? Il y passerait la nuit s'il le fallait, non sans grande peine, mais au moins il n'en entendrait plus parler jusqu'à, eh bien, l'année prochaine. Even avait du mal avec les routines, mais malheureusement pour les élèves d'Hungcalf, il survivait, et les pauvres n'en avaient pas fini avec lui.
L'enseignant ne fit pas attention au bruit de fond qu'on aurait pu entendre en tendant l'oreille, une fois devant la porte, car le volume de ses écouteurs était, encore une fois, trop fort. La porte n'était pas fermée à clef. A quoi bon: tous les sorciers ici maîtrisaient Alohomora depuis bien trop longtemps. Il arracha les écouteurs à ses oreilles en entrant, avant de les fourrer dans sa poches. Abigail était toujours là, à la place où elle s'était installée quand il l'avait laissée, alors il ne prêta pas plus attention au reste, se dirigeant vers son bureau perso. C'est là qu'un léger mais remarquable détail attira son attention quand son regard se dirigea vers l'Ethelred. Il n'était pas expert en coiffure mais, il y avait quelque chose de.. d'assez inhabituel. Ce n'est qu'après qu'il remarqua l'odeur de brûlé qui flottait autour de l'étudiante. Il arqua un sourcil dans sa direction, remarquant évidemment qu'il n'y avait aucune source de flamme suffisamment forte pour venir chatouiller ses narines à cette distance. Une main dans la poche de sa veste et l'autre désignant la salle, il interrogea l'écossaise. "Tas décidé de fêter le 4 Juillet en avance ou.. ?" Techniquement, elle ne fêtait pas le quatre juillet avec autant de ferveur que lui, mais là n'était pas la question.
Un rapide coup d'oeil dans les alentours lui fit vite réaliser qu'il s'était passé quelque chose ici, et pas dans le thème des révisions. A moins qu'Abigail en ait profité pour faire un autodafé des bouquins de l'autre fois qui hantaient encore ses nuits, et la salle également, puisqu'il ne les avait toujours pas renvoyé là d'où ils venaient. Auquel cas il trinquerait bien avec l'étudiante et la décorerait d'une belle médaille pour service rendu à la nation des passionnés de dragons, mais il se doutait que c'était trop beau pour être vrai.
L'enseignant ne fit pas attention au bruit de fond qu'on aurait pu entendre en tendant l'oreille, une fois devant la porte, car le volume de ses écouteurs était, encore une fois, trop fort. La porte n'était pas fermée à clef. A quoi bon: tous les sorciers ici maîtrisaient Alohomora depuis bien trop longtemps. Il arracha les écouteurs à ses oreilles en entrant, avant de les fourrer dans sa poches. Abigail était toujours là, à la place où elle s'était installée quand il l'avait laissée, alors il ne prêta pas plus attention au reste, se dirigeant vers son bureau perso. C'est là qu'un léger mais remarquable détail attira son attention quand son regard se dirigea vers l'Ethelred. Il n'était pas expert en coiffure mais, il y avait quelque chose de.. d'assez inhabituel. Ce n'est qu'après qu'il remarqua l'odeur de brûlé qui flottait autour de l'étudiante. Il arqua un sourcil dans sa direction, remarquant évidemment qu'il n'y avait aucune source de flamme suffisamment forte pour venir chatouiller ses narines à cette distance. Une main dans la poche de sa veste et l'autre désignant la salle, il interrogea l'écossaise. "Tas décidé de fêter le 4 Juillet en avance ou.. ?" Techniquement, elle ne fêtait pas le quatre juillet avec autant de ferveur que lui, mais là n'était pas la question.
Un rapide coup d'oeil dans les alentours lui fit vite réaliser qu'il s'était passé quelque chose ici, et pas dans le thème des révisions. A moins qu'Abigail en ait profité pour faire un autodafé des bouquins de l'autre fois qui hantaient encore ses nuits, et la salle également, puisqu'il ne les avait toujours pas renvoyé là d'où ils venaient. Auquel cas il trinquerait bien avec l'étudiante et la décorerait d'une belle médaille pour service rendu à la nation des passionnés de dragons, mais il se doutait que c'était trop beau pour être vrai.
Made by Neon Demon
- InvitéInvité
Re: Dessine moi un dragon [PV Sylvestre]
Mer 18 Juil 2018 - 16:05
Sa fratrie ? Non mais ils étaient combien de tarés à vouloir me mettre le feu aux cheveux ? Bon, au moins, j'en avais un dans la poche, c'était mieux que rien, sans nul doute. Je plaignais d'avance mes cheveux, mais aussi mes futures révisions tranquilles dans cette salle de cours… Je souriais pourtant simplement à mon interlocuteur tout en me redressant. Au moins la marché était conclu, c'était mieux que rien et j'estimais que je m'en sortais à bon compte, dans la moyenne du respectable bien-sûr.
- Et bien dans ce cas vous me donnerez vos disponibilités et on va s'y mettre.
J'appréciais donner des cours particuliers aux élèves, ça me permettait de réviser des sujets que j'avais peut-être pu oublier durant l'année. En dragonologie, c'était plutôt rare, voire impossible, mais qu'importe, je partais du principe que rien était perdu à voir, revoir et rerevoir les sujets en question.
Puis je voyais le jeune homme changer de comportement, redressant la tête comme une tortue, soudainement aux aguets… et maintenant qu'il me le faisait remarquer, j'entendais moi aussi des bruits de pas dans le couloir… sauf que moi, je ne m'en offusquais pas, ni paniquais non plus. Je restais là, plantée devant tandis que le garçon prenait sa forme animagus, une chauve-souris, puis allais s'envoler dans un coin sombre du plafond. Je roulais des yeux avec un léger sourire amusé. Ben quoi ? Ça sait faire des bêtises mais ça ne sait pas les assumer ? Ahlala les jeunes d'aujourd'hui, n'importe quoi, vraiment.
C'est donc sans surprise que je voyais monsieur Helsing rentrer dans la salle et se rapprocher de moi alors que j'étais à son bureau. Mais alors que je le voyais se rapprocher, je le voyais aussi prendre un air méfiant. Et pour cause… Il y avait l'odeur de mes cheveux cramés qui devait encore planer dans la salle. Ensuite, normalement à cette heure-ci je suis déjà partie, et d'ailleurs, j'avais fini mes révisions depuis longtemps, j'avais simplement été retardée par le Grymm. Ensuite, il y avait un livre bien trop basique pour mon niveau sur son bureau : celui que Sylvestre avait sorti plus tôt de la bibliothèque et qui trainait parmi mes propres livres de cours. Et dernier point… je n'étais pas assise à son bureau comme je le faisais habituellement, mais j'étais debout, à côté, comme si j'avais laissé la place à quelqu'un. Le regard dubitatif de mon professeur m'arracha un sourire et ses paroles, un petit rire amusé. Qu'est-ce que je l'adorais ce monsieur Helsing, et j'étais à l'aise avec lui. Croisant les bras devant moi, je lui répondais, comme à mon habitude.
- Non du tout, vous savez très bien que je ne me permettrais pas d'abimer cette salle.
Je ne pouvais pas mentir à mon enseignant, ainsi, je répondais par la vérité. Je n'avais pas fêté le 4 juillet et cette salle était sacrée pour moi, Even le savait, je n'avais pas besoin de le lui expliquer. Mais je le respectais beaucoup trop pour lui cacher quoique ce soit également. Je ne voulais pas non plus avoir l'air d'être une lèche-botte ou d'être la chouchou, mais j'étais avant tout une adulte responsable. Qui plus est, je savais monsieur Helsing bien trop futé pour que je puisse lui cacher quoique ce soit trop longtemps. C'était ce qui faisait de lui un bon dragonologiste, et c'était ce qui me plaisait particulièrement chez lui et que je souhaitais acquérir également. Ainsi, je pivotais un peu sur moi-même en indiquant une direction de mon regard, après m'être assurée que la petite créature n'avait pas bougé de sa cachette, l'accentuant en relevant simplement l'index de ma main droite. Le fait d'avoir légèrement tourné sur moi-même me permettait de tourner le dos à l'animagi, prenant soin à ce qu'il ne me voit pas. Et c'est l'air de rien, alors que Sylvestre allait manger ma vengeance froide sans qu'il ne puisse se douter que je le désignais que je reprenais la parole.
- Vous venez chercher quelque chose ?
- Et bien dans ce cas vous me donnerez vos disponibilités et on va s'y mettre.
J'appréciais donner des cours particuliers aux élèves, ça me permettait de réviser des sujets que j'avais peut-être pu oublier durant l'année. En dragonologie, c'était plutôt rare, voire impossible, mais qu'importe, je partais du principe que rien était perdu à voir, revoir et rerevoir les sujets en question.
Puis je voyais le jeune homme changer de comportement, redressant la tête comme une tortue, soudainement aux aguets… et maintenant qu'il me le faisait remarquer, j'entendais moi aussi des bruits de pas dans le couloir… sauf que moi, je ne m'en offusquais pas, ni paniquais non plus. Je restais là, plantée devant tandis que le garçon prenait sa forme animagus, une chauve-souris, puis allais s'envoler dans un coin sombre du plafond. Je roulais des yeux avec un léger sourire amusé. Ben quoi ? Ça sait faire des bêtises mais ça ne sait pas les assumer ? Ahlala les jeunes d'aujourd'hui, n'importe quoi, vraiment.
C'est donc sans surprise que je voyais monsieur Helsing rentrer dans la salle et se rapprocher de moi alors que j'étais à son bureau. Mais alors que je le voyais se rapprocher, je le voyais aussi prendre un air méfiant. Et pour cause… Il y avait l'odeur de mes cheveux cramés qui devait encore planer dans la salle. Ensuite, normalement à cette heure-ci je suis déjà partie, et d'ailleurs, j'avais fini mes révisions depuis longtemps, j'avais simplement été retardée par le Grymm. Ensuite, il y avait un livre bien trop basique pour mon niveau sur son bureau : celui que Sylvestre avait sorti plus tôt de la bibliothèque et qui trainait parmi mes propres livres de cours. Et dernier point… je n'étais pas assise à son bureau comme je le faisais habituellement, mais j'étais debout, à côté, comme si j'avais laissé la place à quelqu'un. Le regard dubitatif de mon professeur m'arracha un sourire et ses paroles, un petit rire amusé. Qu'est-ce que je l'adorais ce monsieur Helsing, et j'étais à l'aise avec lui. Croisant les bras devant moi, je lui répondais, comme à mon habitude.
- Non du tout, vous savez très bien que je ne me permettrais pas d'abimer cette salle.
Je ne pouvais pas mentir à mon enseignant, ainsi, je répondais par la vérité. Je n'avais pas fêté le 4 juillet et cette salle était sacrée pour moi, Even le savait, je n'avais pas besoin de le lui expliquer. Mais je le respectais beaucoup trop pour lui cacher quoique ce soit également. Je ne voulais pas non plus avoir l'air d'être une lèche-botte ou d'être la chouchou, mais j'étais avant tout une adulte responsable. Qui plus est, je savais monsieur Helsing bien trop futé pour que je puisse lui cacher quoique ce soit trop longtemps. C'était ce qui faisait de lui un bon dragonologiste, et c'était ce qui me plaisait particulièrement chez lui et que je souhaitais acquérir également. Ainsi, je pivotais un peu sur moi-même en indiquant une direction de mon regard, après m'être assurée que la petite créature n'avait pas bougé de sa cachette, l'accentuant en relevant simplement l'index de ma main droite. Le fait d'avoir légèrement tourné sur moi-même me permettait de tourner le dos à l'animagi, prenant soin à ce qu'il ne me voit pas. Et c'est l'air de rien, alors que Sylvestre allait manger ma vengeance froide sans qu'il ne puisse se douter que je le désignais que je reprenais la parole.
- Vous venez chercher quelque chose ?
- InvitéInvité
Re: Dessine moi un dragon [PV Sylvestre]
Dim 29 Juil 2018 - 18:06
Dessine-moi un dragon
Even, Abigail & Sylvestre
A peine était-il entré dans la salle attitrée à ses cours que l'odeur de brûler lui avait sauté aux narines. Even préférait la pratique à la théorie, et il pouvait comprendre qu'Abigail partage son avis là-dessus, surtout quand les dragons étaient concernés. Mais en plein milieu du château, sérieusement ? Il savait l'Ethelred respectueuse des lieux de travail, celui-ci comme un autre, il se doutait donc que l'odeur était due à autre chose. "Non du tout, vous savez très bien que je ne me permettrais pas d’abîmer cette salle, lui répondit-elle en lui faisait un léger signe de tête, désignant quelque chose dans l'obscurité derrière elle. Il regarda autour de lui, faisait mine de constater qu'en effet, il n'y avait aucun dégât dans la pièce, mais la vérité était toute autre. Cherchant sournoisement dans les moindres recoins, malgré l'obscurité, il finit par constater qu'il y avait une bête au plafond. Il dut d'ailleurs repasser plusieurs fois dessus pour en percevoir la nature: une chauve-souris.
Aux dernières nouvelles, les chauve-souris ne crachaient pas de feu. Il en déduisait que Batman devait avoir triché, s'il était vraiment responsable du petit incident. Un animagus peut-être ? Ou quelqu'un qui gérait en métamorphoses. Maintenant que le problème était situé, et potentiellement analysé, il se devait d'interroger Abigail sur la véritable identité de l'intrus. Il n'avait donné sa permission qu'à la jeune femme après tout. "Vous venez chercher quelque chose ?" Maintenant qu'ils se retrouvaient dans un genre de cluedo en réalité augmentée, sa petite paperasse se devrait d'attendre jusqu'à ce que cette affaire soit résolue. "Des papiers à remplir, rien de bien passionnant." et un coupable, aussi, pensa-t-il. Et il avait bien une idée de comment s'y prendre pour obliger Batman à ôter son masque.
Even s'absenta quelques secondes, histoires de récupérer les papiers qu'il était venu chercher, puis revint rapidement dans la salle où il jeta un rapide coup d’œil au petit nuisible, toujours perché près d'une des étagères de la salle. Qui que ça soit, elle se sentait en parfaite confiance à rester là, surtout si elle se savait repérée. Le professeur l'ignorait, mais Sylvestre était parfaitement confiant de ce fait. Après tout, il s'était fait la mal devant Abigail. Lâchant la paperasse sur la table la plus proche de l'étagère en question, il tira une chaise et s'y installa et commença à remplir les cases. Il attendait juste que Sylvestre baisse sa garde, puisqu'il voyait très bien ce qu'il se passait de là où il était. Lui planchait sur de l'administratif, et Abigail bossait. Le silence redevenait maître de la pièce, et avec un peu de chance, le chiroptère ne verrait pas le coup venir.
Comme la liasse de papier ne lui inspirait que de l'ennui, l'américain mit quelques minutes à remplir la première page. Quelques ratures plus tard, il estima le moment bon, et discrètement, attrapa la baguette qu'il avait déposé sur ses genoux en s'asseyant. La table cachant ses mouvements aux yeux de l'animal volant, il effectua plusieurs moulinets du poignée, lançant un petrificus totalus suivi d'un accio qui vint placer la chauve-souris sur la table. Even ne se servait pas toujours de la magie pour régler ses problèmes, mais il devait avouer que c'était pratique dans ce genre de situations. Se retournant vers Abigail, il l'invita à se rapprocher de la petite créature. "A toi l'honneur, l'invita-t-il à lancer Revelio sur l'animagus. Ca, c'était du travail d'équipe rondement mené. Pauvre Sylvestre, il aurait mieux fait de prendre ses ailes à cou dès que l'occasion s'était présentée.
Aux dernières nouvelles, les chauve-souris ne crachaient pas de feu. Il en déduisait que Batman devait avoir triché, s'il était vraiment responsable du petit incident. Un animagus peut-être ? Ou quelqu'un qui gérait en métamorphoses. Maintenant que le problème était situé, et potentiellement analysé, il se devait d'interroger Abigail sur la véritable identité de l'intrus. Il n'avait donné sa permission qu'à la jeune femme après tout. "Vous venez chercher quelque chose ?" Maintenant qu'ils se retrouvaient dans un genre de cluedo en réalité augmentée, sa petite paperasse se devrait d'attendre jusqu'à ce que cette affaire soit résolue. "Des papiers à remplir, rien de bien passionnant." et un coupable, aussi, pensa-t-il. Et il avait bien une idée de comment s'y prendre pour obliger Batman à ôter son masque.
Even s'absenta quelques secondes, histoires de récupérer les papiers qu'il était venu chercher, puis revint rapidement dans la salle où il jeta un rapide coup d’œil au petit nuisible, toujours perché près d'une des étagères de la salle. Qui que ça soit, elle se sentait en parfaite confiance à rester là, surtout si elle se savait repérée. Le professeur l'ignorait, mais Sylvestre était parfaitement confiant de ce fait. Après tout, il s'était fait la mal devant Abigail. Lâchant la paperasse sur la table la plus proche de l'étagère en question, il tira une chaise et s'y installa et commença à remplir les cases. Il attendait juste que Sylvestre baisse sa garde, puisqu'il voyait très bien ce qu'il se passait de là où il était. Lui planchait sur de l'administratif, et Abigail bossait. Le silence redevenait maître de la pièce, et avec un peu de chance, le chiroptère ne verrait pas le coup venir.
Comme la liasse de papier ne lui inspirait que de l'ennui, l'américain mit quelques minutes à remplir la première page. Quelques ratures plus tard, il estima le moment bon, et discrètement, attrapa la baguette qu'il avait déposé sur ses genoux en s'asseyant. La table cachant ses mouvements aux yeux de l'animal volant, il effectua plusieurs moulinets du poignée, lançant un petrificus totalus suivi d'un accio qui vint placer la chauve-souris sur la table. Even ne se servait pas toujours de la magie pour régler ses problèmes, mais il devait avouer que c'était pratique dans ce genre de situations. Se retournant vers Abigail, il l'invita à se rapprocher de la petite créature. "A toi l'honneur, l'invita-t-il à lancer Revelio sur l'animagus. Ca, c'était du travail d'équipe rondement mené. Pauvre Sylvestre, il aurait mieux fait de prendre ses ailes à cou dès que l'occasion s'était présentée.
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