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i drink to make other people more interesting ft. Thomas
Mar 15 Mai 2018 - 19:15
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Even & Thomas
Le soir planait sur l'école. Les élèves commençaient à se faire de plus en plus rares dehors, surement à cause du vent froid qui soufflait fort. Des corbeaux les remplaçaient ça et là, et le château revêtait peu à peu son manteau sinistre. Quant à Even, armé d'une flasque remplie de gin, et animé par une flemme monumentale de rentrer chez lui, s'était posé sur les murailles de la bâtisse médiévale, regardant le soleil se noyer dans les ombres du crépuscule. Ça faisait partie de ces soirées où, ne se sentant d'humeur de rien, il préférait la compagnie d'un bon tord-la-soif, et d'un calme nocturne. Bref, tous les critères étant cochés dans sa petite note mentale, il ne perdit pas plus de temps que ça, ouvrant la flasque.
Certains élèves passaient par les remparts, et d'autres l’apercevaient depuis les jardins en contrebas, et comme la visite d'Even ici n'était pas une première, quelque-uns des étudiants le saluèrent. Renvoyant le geste, il restait néanmoins concentré sur sa petite flasque ainsi que son contenu, qu'il espérait ne pas vider trop vite. Le soir ne faisait que tomber après tout, il avait encore le temps de s'amuser. Quoiqu'il n'aurait pas l'air fin si on le retrouvait complètement ivre sur son lieu de travail. Un coup dur dont il devrait sauver son image - plus aux yeux des élèves qu'à ses collègues - mais rien d’excessivement méchant. Et puis, il avait assumé toutes ses conneries jusqu'à là, ce n'était pas un 25cl de Gin qui allait signer la perte de son boulot à l'université. Le vieux McArthur n'avait qu'à mieux vérifier les passifs de ses employés.
Even avait perdu la notion du temps, mais pas celle du contenu de la flasque. Typiquement américaine d'ailleurs. Noire, arborant un magnifique spot publicitaire pour Jack Daniel's. Le contenant n'était pas aussi redneck qu'on pouvait le penser. Quoi qu'il en soit, il avait atteint la dernière goutte, mais il n'avait pas l'intention de s'arrêter là.
Titubant légèrement après être resté assis trop longtemps en plus d'avoir ingéré un alcool à 45°, il atteint tant bien que mal la salle de dragonologie où il cachait quelques bouteilles de whisky et autres petite pépites alcoolisées. Il attrapa une bouteille de rhum, et revint sur ses pas. Les couloirs étaient maintenant vides, mais l'obscurité et l'absence de vie du château ne le dérangeait pas le moins du monde. Dans l'instant, sa seule préoccupation était de retourner aux remparts et de terminer sa petite soirée entre lui et lui-même. Ce n'est qu'au détour d'un corridor qu'il aperçut une silhouette sombre qui se mouvait avec plus d'aisance que lui dans toute cette obscurité. Quelque peu embrouillé par sa dernière boisson, il ne reconnut la personne qu'après plusieurs secondes. "Hey, Thomas !" Il secouait légèrement la bouteille dans sa main gauche, comme pour amadouer le concierge. "Ceci dit, le chat est aussi invité.", dit-il en point du doigt l’éternel félin aux pieds de l'anglais.
Certains élèves passaient par les remparts, et d'autres l’apercevaient depuis les jardins en contrebas, et comme la visite d'Even ici n'était pas une première, quelque-uns des étudiants le saluèrent. Renvoyant le geste, il restait néanmoins concentré sur sa petite flasque ainsi que son contenu, qu'il espérait ne pas vider trop vite. Le soir ne faisait que tomber après tout, il avait encore le temps de s'amuser. Quoiqu'il n'aurait pas l'air fin si on le retrouvait complètement ivre sur son lieu de travail. Un coup dur dont il devrait sauver son image - plus aux yeux des élèves qu'à ses collègues - mais rien d’excessivement méchant. Et puis, il avait assumé toutes ses conneries jusqu'à là, ce n'était pas un 25cl de Gin qui allait signer la perte de son boulot à l'université. Le vieux McArthur n'avait qu'à mieux vérifier les passifs de ses employés.
Even avait perdu la notion du temps, mais pas celle du contenu de la flasque. Typiquement américaine d'ailleurs. Noire, arborant un magnifique spot publicitaire pour Jack Daniel's. Le contenant n'était pas aussi redneck qu'on pouvait le penser. Quoi qu'il en soit, il avait atteint la dernière goutte, mais il n'avait pas l'intention de s'arrêter là.
Titubant légèrement après être resté assis trop longtemps en plus d'avoir ingéré un alcool à 45°, il atteint tant bien que mal la salle de dragonologie où il cachait quelques bouteilles de whisky et autres petite pépites alcoolisées. Il attrapa une bouteille de rhum, et revint sur ses pas. Les couloirs étaient maintenant vides, mais l'obscurité et l'absence de vie du château ne le dérangeait pas le moins du monde. Dans l'instant, sa seule préoccupation était de retourner aux remparts et de terminer sa petite soirée entre lui et lui-même. Ce n'est qu'au détour d'un corridor qu'il aperçut une silhouette sombre qui se mouvait avec plus d'aisance que lui dans toute cette obscurité. Quelque peu embrouillé par sa dernière boisson, il ne reconnut la personne qu'après plusieurs secondes. "Hey, Thomas !" Il secouait légèrement la bouteille dans sa main gauche, comme pour amadouer le concierge. "Ceci dit, le chat est aussi invité.", dit-il en point du doigt l’éternel félin aux pieds de l'anglais.
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@Thomas Cioban
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Re: i drink to make other people more interesting ft. Thomas
Ven 18 Mai 2018 - 19:27
La plupart du temps, mes nuits à l'université sont ennuyeuses. Tout du moins, il ne s'y passe pas grand chose. Je fais mes rondes dans les couloirs, je m'assure du fait que personne ne traîne au grenier, les toilettes ou dans les salles abandonnées... Régulièrement, je vais fumer ma clope à l'extérieur, le regard rivé sur la nuit. Je profite de la tranquillité pour cogiter et me recentrer sur moi même.
Parfois, il peut m'arriver de croiser quelqu'un. Un prof ou un élève insomniaque, un explorateur nocturne ou un expérimentateur un peu trop zélé : les profils sont variés, même si des catégories grossières ressortent. Généralement, j'en profite pour causer un peu. La compagnie n'est pas désagréable quand c'est à petite dose comme ça.
M'enfin, tout ça pour dire que la nuit, c'est généralement un moment calme. De la solitude aux causeries à mi voix, on reste sur un registre tranquille où l'on est presque sûr que rien de grave ne risque d'arriver.
Et puis, il y a ces nuit là... Les autres nuits.
Les nuits où c'est le zbeul, où rien ne se déroule normalement, où tout part à vau-l'eau.
On y était un peu, là.
Genre...
J'étais en train de faire ma ronde, traçant le circuit habituel d'un pas tranquille. Je jouais avec mon trousseau de clé, les écouteurs vissés sur les oreilles et un livre audio tournant en fond.
Ouais... Depuis que j'ai découverts les livres audio, ma vie a changé. Là, j'ai téléchargé l'intégrale de Lovecraft et, si je le dis, c'est parce-que ça compte dans l'histoire.
L'atmosphère sordide de la saga était en train de me prendre aux tripes. Le personnage principal était justement en train d'explorer la vieille cave moisie d'une maison abandonnée, au milieu de la lande, quand l'orage commença à gronder au dehors. Je sentais le suspense me gagner... Et c'est à ce moment là que des bruits un peu louches attirèrent mon attention vers la porte de l'une des salles au bout du couloir.
Forcément, la paranoïa commença à me gagner, tandis que j'approchais de la salle en question. Alors, je sais que tout ceci était parfaitement irrationnel... D'autant que... Je suis un dhampire. La dangereuse créature de la nuit, c'est moi normalement. Mais bref.
J'ai pris sur moi de jeter un œil à l'intérieur de la pièce. Et là, point de grand ancien on s'en doute... A la place, « seulement » une demi douzaine de lutin de Cornouailles. Ces bestioles sont réputées pour leur caractère malicieux et une propension naturelle à faire des blagues. J'en vois souvent, que ce soit dans les locaux ou à l'extérieur... Mais bon, normalement ils ne devraient pas être ici : quelqu'un aura dû laisser la fenêtre ouverte...
Me débarrasser des lutins aura été une épreuve aussi pénible que grotesque. Je crois qu'il est impossible de garder sa dignité quand on affronte un lot de ces créatures. Car si j'ai réussi à les stupéfixer assez rapidement, l'un d'eux aura quand même eu le temps de me lancer un encrier sur la tête. Je remercie Clarice de l'avoir capturé avant qu'il ne me vole ma baguette...
Bref, me voilà donc en train de marcher dans les couloirs, la chemise et le visage aspergés d'encre noire et suivi par une chatte brandissant fièrement le cadavre d'un lutin bleu dans la gueule. J'ai bien dans l'idée d'aller faire un tour aux toilettes, histoire de me débarbouiller et de faire tremper ma chemise... mais il semblerait que le destin ait décidé de mettre quelqu'un sur ma route.
« Even.
Fais-je, m'immobilisant au milieu du couloir, le regard rivé sur la silhouette chancelante du professeur de dragonologie.
« Toi, tu as bu mon cochon, je le sens d'ici.
Vu mon allure, il n'est peut-être pas très intelligent de commencer d'emblée les vannes. Mais bon, difficile de résister quand on le voit marcher. Je me résous à approcher et tend la main en direction de sa bouteille. Comme il me la donne, je viens passer le goulot sous mon nez.
« Tu sais que tu me fais plaisir là ?
Je laisse échapper un court soupir, comme une manière d'évacuer ce qui me rester d'exaspération. Puis, je prends une gorgée et lui rend sa bouteille.
« Lutins de Cornouailles...
Fais-je alors afin de justifier ma dégaine. Un bref coup d’œil en direction de Clarice, à présent affairée à dépiauter les restes de sa proie... Tu parles d'une équipe.
Parfois, il peut m'arriver de croiser quelqu'un. Un prof ou un élève insomniaque, un explorateur nocturne ou un expérimentateur un peu trop zélé : les profils sont variés, même si des catégories grossières ressortent. Généralement, j'en profite pour causer un peu. La compagnie n'est pas désagréable quand c'est à petite dose comme ça.
M'enfin, tout ça pour dire que la nuit, c'est généralement un moment calme. De la solitude aux causeries à mi voix, on reste sur un registre tranquille où l'on est presque sûr que rien de grave ne risque d'arriver.
Et puis, il y a ces nuit là... Les autres nuits.
Les nuits où c'est le zbeul, où rien ne se déroule normalement, où tout part à vau-l'eau.
On y était un peu, là.
Genre...
J'étais en train de faire ma ronde, traçant le circuit habituel d'un pas tranquille. Je jouais avec mon trousseau de clé, les écouteurs vissés sur les oreilles et un livre audio tournant en fond.
Ouais... Depuis que j'ai découverts les livres audio, ma vie a changé. Là, j'ai téléchargé l'intégrale de Lovecraft et, si je le dis, c'est parce-que ça compte dans l'histoire.
L'atmosphère sordide de la saga était en train de me prendre aux tripes. Le personnage principal était justement en train d'explorer la vieille cave moisie d'une maison abandonnée, au milieu de la lande, quand l'orage commença à gronder au dehors. Je sentais le suspense me gagner... Et c'est à ce moment là que des bruits un peu louches attirèrent mon attention vers la porte de l'une des salles au bout du couloir.
Forcément, la paranoïa commença à me gagner, tandis que j'approchais de la salle en question. Alors, je sais que tout ceci était parfaitement irrationnel... D'autant que... Je suis un dhampire. La dangereuse créature de la nuit, c'est moi normalement. Mais bref.
J'ai pris sur moi de jeter un œil à l'intérieur de la pièce. Et là, point de grand ancien on s'en doute... A la place, « seulement » une demi douzaine de lutin de Cornouailles. Ces bestioles sont réputées pour leur caractère malicieux et une propension naturelle à faire des blagues. J'en vois souvent, que ce soit dans les locaux ou à l'extérieur... Mais bon, normalement ils ne devraient pas être ici : quelqu'un aura dû laisser la fenêtre ouverte...
Me débarrasser des lutins aura été une épreuve aussi pénible que grotesque. Je crois qu'il est impossible de garder sa dignité quand on affronte un lot de ces créatures. Car si j'ai réussi à les stupéfixer assez rapidement, l'un d'eux aura quand même eu le temps de me lancer un encrier sur la tête. Je remercie Clarice de l'avoir capturé avant qu'il ne me vole ma baguette...
Bref, me voilà donc en train de marcher dans les couloirs, la chemise et le visage aspergés d'encre noire et suivi par une chatte brandissant fièrement le cadavre d'un lutin bleu dans la gueule. J'ai bien dans l'idée d'aller faire un tour aux toilettes, histoire de me débarbouiller et de faire tremper ma chemise... mais il semblerait que le destin ait décidé de mettre quelqu'un sur ma route.
« Even.
Fais-je, m'immobilisant au milieu du couloir, le regard rivé sur la silhouette chancelante du professeur de dragonologie.
« Toi, tu as bu mon cochon, je le sens d'ici.
Vu mon allure, il n'est peut-être pas très intelligent de commencer d'emblée les vannes. Mais bon, difficile de résister quand on le voit marcher. Je me résous à approcher et tend la main en direction de sa bouteille. Comme il me la donne, je viens passer le goulot sous mon nez.
« Tu sais que tu me fais plaisir là ?
Je laisse échapper un court soupir, comme une manière d'évacuer ce qui me rester d'exaspération. Puis, je prends une gorgée et lui rend sa bouteille.
« Lutins de Cornouailles...
Fais-je alors afin de justifier ma dégaine. Un bref coup d’œil en direction de Clarice, à présent affairée à dépiauter les restes de sa proie... Tu parles d'une équipe.
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Re: i drink to make other people more interesting ft. Thomas
Mar 22 Mai 2018 - 12:47
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Even & Thomas
L'alcool et Even, c'était une grande histoire d'amour. Peut-être bien la seule d'ailleurs. Et pourtant, des gens, il en connaissait un paquet, mais aucun ne semblait arriver à la cheville de ces merveilles en bouteille. Heureusement, il existait en ce bas monde des âmes généreuses qui les appréciaient autant que lui. C'est là que Thomas intervient, en général. Les deux compères se réunissent autour d'une bonne gnôle, comme les gens normaux le font autour du chocolat, et parlent. En général, ils ne se souviennent que de 50% de la conversation, enfin, surtout pour Even. L'alcool n'a pas que des bons côtés, mais il est du genre à les oublier. D'ailleurs, si une fois la nuit venue, le professeur n'avait plus rien à se rapprocher, ce n'était pas le cas de son compère. Cependant, ça ne l'avait jamais empêché de le rejoindre dans ses nuits de beuverie. Même si c'était encore moins raisonnable de boire en service, mais le concierge avait l'air d'en avoir cure.
Du coup, quand il reconnut l'ombre de Thomas dans le couloir, il savait que les heures à suivre s'annonçaient d'une qualité non discutable. Et quand il perdrait encore sa compétition du dernier debout, le soleil se lèvera et la vie reprendra, comme les cours. Il eut envie de soupirer à l'idée de sa défaite à venir, mais il n'en fit rien, se concentrant sur l'homme en face de lui. "Toi, tu as bu mon cochon, je le sens d'ici." Even inclina la tête sur le côté, détaillant le concierge. Il ne savait pas où ce dernier était allé traîner avant que leurs chemins ne se croisent, mais ce qui était sûr, c'est qu'il n'en était pas sorti indemne. "Tu peux parler, j'suis pas allé faire de cuni à une pieuvre, moi au moins." Il fit les gros yeux à lui-même. Il s'était étonné lui-même. Puis il fronça des sourcils: il était déjà aussi entamé que ça ? Il était le genre de mec à sortir des phrases étranges, mais pour le coup, il s'était surpassé. Il rigola tout seul, savourant sa petite victoire, alors que le concierge saisit sa bouteille au vol en s'approchant de lui. "Tu sais que tu me fais plaisir là ?" Il lui sourit avec un de ces rictus qui se dessinent tout seuls sur ses lèvres quand l'envie de faire une remarque déplacée se faisait plus forte. "C'est ce que je fais de mieux, qu'est-ce que tu veux" termina-t-il en récupérant sa bouteille. Après deux gorgées, il fit un mouvement de la tête, demandant silencieusement une explication à Thomas pour cette histoire de pieuvre. L'enseignant attendit donc que le concierge termine sa cure à la bouteille pour sa réponse. Des lutins de Cornouailles. Acquiesçant à personne en particulier, il prit une nouvelle gorgée. "Sympa comme coin.", dit-il en parlant des Cornouailles. Ce qui lui rappelait que le corbeau qui lui servait d'animal de compagnie venait de là-bas, lui aussi. D'ailleurs, il se demandait où était encore passée cette bête.
Quant au chat, il était occupé avec le cadavre d'un des fameux lutins, et Even le pointa du doigt. "Au moins vous avez rapporté la bouffe." Même s'il ne toucherait pas à ce "plat" pour le moins exotique, ça ne l'empêchait pas de plaisanter. Et puis comme ça, il savait que sa petite soirée avait pris de nouvelles couleurs. La solitude, c'est très bon servie avec l'alcool, mais la compagnie de Thomas est d'autant plus appréciable qu'il avait en tête de se bourrer la gueule autant que lui. Et rien que pour ça, il échangerai la solitude contre le concierge à chaque fois qu'il en aurait l'occasion. "Bon alors. T'as quoi comme histoires à raconter depuis la dernière fois mon gars ?" Tant qu'il était encore maître de ses mots et pensées, autant faire la conversation. Surtout qu'ils avaient toujours des choses à dires. Peut-être pas toutes intéressantes, mais c'était des sujets de conversation qui suffisaient aux types ivres, en général.
Du coup, quand il reconnut l'ombre de Thomas dans le couloir, il savait que les heures à suivre s'annonçaient d'une qualité non discutable. Et quand il perdrait encore sa compétition du dernier debout, le soleil se lèvera et la vie reprendra, comme les cours. Il eut envie de soupirer à l'idée de sa défaite à venir, mais il n'en fit rien, se concentrant sur l'homme en face de lui. "Toi, tu as bu mon cochon, je le sens d'ici." Even inclina la tête sur le côté, détaillant le concierge. Il ne savait pas où ce dernier était allé traîner avant que leurs chemins ne se croisent, mais ce qui était sûr, c'est qu'il n'en était pas sorti indemne. "Tu peux parler, j'suis pas allé faire de cuni à une pieuvre, moi au moins." Il fit les gros yeux à lui-même. Il s'était étonné lui-même. Puis il fronça des sourcils: il était déjà aussi entamé que ça ? Il était le genre de mec à sortir des phrases étranges, mais pour le coup, il s'était surpassé. Il rigola tout seul, savourant sa petite victoire, alors que le concierge saisit sa bouteille au vol en s'approchant de lui. "Tu sais que tu me fais plaisir là ?" Il lui sourit avec un de ces rictus qui se dessinent tout seuls sur ses lèvres quand l'envie de faire une remarque déplacée se faisait plus forte. "C'est ce que je fais de mieux, qu'est-ce que tu veux" termina-t-il en récupérant sa bouteille. Après deux gorgées, il fit un mouvement de la tête, demandant silencieusement une explication à Thomas pour cette histoire de pieuvre. L'enseignant attendit donc que le concierge termine sa cure à la bouteille pour sa réponse. Des lutins de Cornouailles. Acquiesçant à personne en particulier, il prit une nouvelle gorgée. "Sympa comme coin.", dit-il en parlant des Cornouailles. Ce qui lui rappelait que le corbeau qui lui servait d'animal de compagnie venait de là-bas, lui aussi. D'ailleurs, il se demandait où était encore passée cette bête.
Quant au chat, il était occupé avec le cadavre d'un des fameux lutins, et Even le pointa du doigt. "Au moins vous avez rapporté la bouffe." Même s'il ne toucherait pas à ce "plat" pour le moins exotique, ça ne l'empêchait pas de plaisanter. Et puis comme ça, il savait que sa petite soirée avait pris de nouvelles couleurs. La solitude, c'est très bon servie avec l'alcool, mais la compagnie de Thomas est d'autant plus appréciable qu'il avait en tête de se bourrer la gueule autant que lui. Et rien que pour ça, il échangerai la solitude contre le concierge à chaque fois qu'il en aurait l'occasion. "Bon alors. T'as quoi comme histoires à raconter depuis la dernière fois mon gars ?" Tant qu'il était encore maître de ses mots et pensées, autant faire la conversation. Surtout qu'ils avaient toujours des choses à dires. Peut-être pas toutes intéressantes, mais c'était des sujets de conversation qui suffisaient aux types ivres, en général.
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@Thomas Cioban
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Re: i drink to make other people more interesting ft. Thomas
Mer 23 Mai 2018 - 21:21
La remarque d'Even m'arrache un gloussement amusé. Je reconnais dans l’expression grasse et franche de mon camarade les effets de l'alcool : l'ami des désinhibitions tardives. Bon perdant, je hausse donc les épaules, semblant reconnaître quelque impuissance face à une vérité qu'il viendrait tout juste de mettre en lumière.
« Faut que je perde cette vilaine habitude de mettre ma langue partout.
Lui dis-je humblement au moment de boire. Je n'étais pas éméché pour un sous, mais face aux plaisanteries de mon comparse il était bien difficile de résister à l'envie de surenchère. D'autant qu'en terme de formule, je me montrais rarement timide et jamais scrupuleux.
Cela dit, la vérité s'avérait nettement moins sexy que l'image d'un remake de « l'Ama et le Poulpe » entre moi et un céphalopode... Point d'être de l'eau ni d'érotisme dans mon histoire, seulement une bande de lutins un peu trop excités par leurs trouvailles dans une salle de classe. Une défaite sans panache, aucun.
Mon regard se pose alors sur Even, semblant aux prises avec quelque souvenir des Cornouailles. J'ai un petit rictus, identique à celui que j'adresse à ma grand-mère quand elle se prend à me raconter ses histoires de jeunesse.
« En dehors de Plymouth et sa distillerie de Gin... Dis-je tout en haussant vaguement les épaules. Encore que... C'est dans le Devon Plymouth, je crois. Je ne sais plus...
En même temps, on s'en branle un peu de savoir si Plymouth est dans le Devon ou dans les Cornouailles, tu me diras.
« J'y ai bossé deux ans juste après être sorti de Poudlard.
Fais-je, comme une parenthèse. Après Poudlard, j'avais effectivement exercé une foule de petits boulots plus variés les uns que les autres. Que ce soit dans des établissements sorcier ou moldu, je n'étais pas difficile. Alors bon... j'entends qu'il s'agit là d'une anecdote sans grand intérêt, mais s'il fallait en trouver un à tout ce qu'on dit, on ne parlerait pas souvent. C'est surtout pour justifier le fait d'évoquer Plymouth et l'existence de cette fameuse distillerie.
Mais passons.
Mon regard est bientôt capté par Clarice et son vieux reste de lutin. La chatte s'affairait justement à lui perforer la cage thoracique à coup de dent. A ce titre, les craquements des petits os faisait froid dans le dos. Mais elle semblait contente, alors...
Mes yeux remontent alors en direction d'Even, au moment où il interroge mon actualité personnelle. J'esquisse un petit sourire, puis nous reprenons machinalement la marche en direction des murailles : point de chute habituel de nos soirées AC/DC (pour « Assit, Clope, Discussion, Conso »).
« Ça dépend le registre. Lui dis-je, m'offrant le luxe d'une nouvelle gorgée d'alcool. Je collectionne un peu les rencontres insolites ces temps-ci...
Je dis ça, mais en vérité les rencontres insolites sont mon lot depuis un bon moment.
« D'ailleurs, j'ai croisé une élève à toi l'autre jour : Abigail Dowell... Une petite nana un peu timide... Ethelred. Elle était en train de bricoler ses trucs dans une salle vide... Elle m'a parlé de toi avec des grands yeux qui brillent. T'as la cote avec les étudiantes, j'ai l'impression.
« Faut que je perde cette vilaine habitude de mettre ma langue partout.
Lui dis-je humblement au moment de boire. Je n'étais pas éméché pour un sous, mais face aux plaisanteries de mon comparse il était bien difficile de résister à l'envie de surenchère. D'autant qu'en terme de formule, je me montrais rarement timide et jamais scrupuleux.
Cela dit, la vérité s'avérait nettement moins sexy que l'image d'un remake de « l'Ama et le Poulpe » entre moi et un céphalopode... Point d'être de l'eau ni d'érotisme dans mon histoire, seulement une bande de lutins un peu trop excités par leurs trouvailles dans une salle de classe. Une défaite sans panache, aucun.
Mon regard se pose alors sur Even, semblant aux prises avec quelque souvenir des Cornouailles. J'ai un petit rictus, identique à celui que j'adresse à ma grand-mère quand elle se prend à me raconter ses histoires de jeunesse.
« En dehors de Plymouth et sa distillerie de Gin... Dis-je tout en haussant vaguement les épaules. Encore que... C'est dans le Devon Plymouth, je crois. Je ne sais plus...
En même temps, on s'en branle un peu de savoir si Plymouth est dans le Devon ou dans les Cornouailles, tu me diras.
« J'y ai bossé deux ans juste après être sorti de Poudlard.
Fais-je, comme une parenthèse. Après Poudlard, j'avais effectivement exercé une foule de petits boulots plus variés les uns que les autres. Que ce soit dans des établissements sorcier ou moldu, je n'étais pas difficile. Alors bon... j'entends qu'il s'agit là d'une anecdote sans grand intérêt, mais s'il fallait en trouver un à tout ce qu'on dit, on ne parlerait pas souvent. C'est surtout pour justifier le fait d'évoquer Plymouth et l'existence de cette fameuse distillerie.
Mais passons.
Mon regard est bientôt capté par Clarice et son vieux reste de lutin. La chatte s'affairait justement à lui perforer la cage thoracique à coup de dent. A ce titre, les craquements des petits os faisait froid dans le dos. Mais elle semblait contente, alors...
Mes yeux remontent alors en direction d'Even, au moment où il interroge mon actualité personnelle. J'esquisse un petit sourire, puis nous reprenons machinalement la marche en direction des murailles : point de chute habituel de nos soirées AC/DC (pour « Assit, Clope, Discussion, Conso »).
« Ça dépend le registre. Lui dis-je, m'offrant le luxe d'une nouvelle gorgée d'alcool. Je collectionne un peu les rencontres insolites ces temps-ci...
Je dis ça, mais en vérité les rencontres insolites sont mon lot depuis un bon moment.
« D'ailleurs, j'ai croisé une élève à toi l'autre jour : Abigail Dowell... Une petite nana un peu timide... Ethelred. Elle était en train de bricoler ses trucs dans une salle vide... Elle m'a parlé de toi avec des grands yeux qui brillent. T'as la cote avec les étudiantes, j'ai l'impression.
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Re: i drink to make other people more interesting ft. Thomas
Mer 23 Mai 2018 - 22:32
Tu ranges ton bureau. Trois heures à corriger les copies d'une de tes classes. Trois longues heures à déchiffrer certaines copies incompréhensibles, ne méritant qu'un seul et même chiffre rond comme note finale. Minutieusement, tu ranges ta plume, l'encre et ces dissertations que tu rendras demain, sous les regards étonnés de certains. Certains murmurant des insultes à ton égard. Au début de ta carrière, tu prenais ces remarques à coeur, et depuis, tu t'en fous. Parce que tu sais ce que tu vaux. Et tu sais très bien que tu n'es pas un aussi mauvais professeur, que tu le croyais à l'époque. Avant de verrouiller ton bureau, tu sors deux bouteilles de ton deuxième tiroir. Un peu en retard pour votre rendez-vous habituel, te dis-tu en regardant ta montre. Tu vérifies que ton paquet de clopes est bien dans ta poche avant de fermer ton bureau à clef.
Tu te diriges vers les murailles de l'université. Le vent t'accompagne dans ta démarche. Le campus est, désormais, désert. Tu adores Hungcalf à la tombée de la nuit. Tu adores ce calme et tu adores parcourir le campus dans ces moindres recoins, une cigarette en bouche. Les murailles sont l'un de tes endroits préférés, parce que tu peux admirer l’entièreté du domaine en toute tranquillité. Aujourd'hui, tu sens que tu ne vas, encore une fois, pas arriver à dormir. Ton enfance te hante encore, tes souvenirs surgissent chaque nuit. Le seul remède est l'alcool. Ce dernier te permet de dormir quelques nuits correctement.
Aujourd'hui, tu n'étais pas seul. Tu n'étais pas seul, flasque en main et livre dans l'autre. Thomas et Even t'ont donné rendez-vous aux murailles et bien sûr : tu as accepté. Un peu en retard sur l'horaire, tu te dépêches.
Tu les aperçois, en haut des murailles. Tu les rejoins, agitant de loin les deux bouteilles que tu as dégotées dans ton tiroir magique. Un whisky et un rhum. Tu les interromps dans leur conversation, qui a l'air déjà bien entamée. Un nom sort de cette conversation et avant même qu'Even réponde, tu demandes "Qui est cette charmante Abigail ? Je ne pense pas la connaitre." Tu t'installes entre les deux. "Je suis arrivé, accompagné de pas une, mais bien deux bouteilles pour m'excuser de mon retard." dis-tu en les montrant.
- InvitéInvité
Re: i drink to make other people more interesting ft. Thomas
Jeu 24 Mai 2018 - 11:15
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Even & Thomas
Even fut bien content que la bouteille de soit pas dans sa main au moment ou Thomas rebondit sur cette histoire de poulpe, car il aurait surement manqué de s'étouffer avec le liquide. Un rire lui échappa à la place, et il leva ses mains en l'air au niveau de sa tête comme pour déclarer un abandon. Il voulait pas en savoir plus à vrai dire. Même si leurs discussions étaient capables de dériver sur à peu prêt tout, et parfois sur certains sujets +18, ce n'était pas une raison. Ils étaient surtout là pour l'alcool, autant continuer sur cette voie. Il lui reprit donc la bouteille des mains alors qu'il évoquait les Cornouailles. " En dehors de Plymouth et sa distillerie de Gin..." Il éloigna la bouteille de ses lèvres, regardant Thomas avec intérêt. Une distillerie, hein ? Intéressant, il notait ça dans un coin de sa tête. "J'y ai bossé deux ans juste après être sorti de Poudlard." Il sourit doucement, repensant aux boulots qu'il avait enchaînés pour payer ses études, à l'époque. Monde sorcier ou pas, les études supérieures coûtaient une blinde, au Etats-Unis. "C'était surement mieux que de pourrir derrière un comptoir dans un motel paumé dans le Wyoming." Pourtant, des boulots ingrats, il en avait eut plus d'un dans sa petite vie, mais être payé à attendre n'avait rien de gratifiant. Travailler dans une distillerie par contre...
Accompagnés par les bruits d'une carcasse qui se faisait délicatement dépiauter, ils reprirent leur route vers les murailles, là où ils avaient finit par se donner rendez-vous avec Oliver quand les trois voulaient noyer leur journée et leurs problèmes dans l'alcool. C'était presque devenu un rituel, sans forcément savoir quand le prochain aurait lieu. Comme s'ils faisaient tout dans le secret. Pourtant, Even avait l'impression que toute cette mascarade était surtout due au hasard. Seulement, maintenant qu'il avait trouvé un comparse pour boire jusqu'au petit matin, il ne s'en inquiétait pas. "Ça dépend le registre. Je collectionne un peu les rencontres insolites ces temps-ci...", avoua-t-il entre deux gorgées. Pour être honnête, il se trouvait parfois jaloux de Thomas: ses rondes dans le château lui offrait une certaine liberté, alors qu'Even était prisonnier de sa propre salle de classe. Evidemment que le boulot de concierge avait ses défauts, mais il devait y avoir un certain frisson à arpenter toutes les allées de l'école dans la nuit noire. Alors qu'il songeait aux secrets que pouvait cacher l'université, Thomas reprit. "D'ailleurs, j'ai croisé une élève à toi l'autre jour : Abigail Dowell... Une petite nana un peu timide... Ethelred. Elle était en train de bricoler ses trucs dans une salle vide... Elle m'a parlé de toi avec des grands yeux qui brillent. T'as la cote avec les étudiantes, j'ai l'impression." Il ne savait si c'était lié aux quantité d'alcool qu'il avait déjà englouties ou à la flatterie, mais il sentit le rouge lui monter aux joues.
Pouffant, il attrapa la bouteille qui attendait entre eux. Trois gorgées plus tard, il constata qu'elle est à moitié vide, et il grimaça. C'est le moment que choisit Oliver pour les rejoindre, et comme si ce dernier venait de lire dans ses pensées, il apportait avec lui de quoi prolonger leur petite entrevue nocturne. "Qui est cette charmante Abigail ? Je ne pense pas la connaitre", annonça le nouvel arrivant en prenant la place précédemment occupée par la bouteille que lui et Thomas s'arrachaient depuis tout à l'heure. "Je suis arrivé, accompagné de pas une, mais bien deux bouteilles pour m'excuser de mon retard." Souriant au professeur qui venait de les sauver de la pénurie, il lui tendit la première, histoire de la finir. "Tu sais que je t'aime ?" Le retard lui importait peu, tant que les trois étaient là. Il s’éclaircit la gorge. "Abigail est une de mes meilleures élèves." Il n'oublait pas Samwell, mais lui et l'Ethelred avaient une relation particulière. "Parfois j'ai l'impression qu'elle pourrait faire cours à ma place, v'voyez ?" Mais fallait bien qu'il ait son gagne-pain à la fin du mois. Il se retourna vers Thomas, se rappelant les détails de ses paroles. "Et qu'est-ce qu'elle faisait là-bas ?", demanda-t-il en entamant le whisky qu'Oliver avait ramené, et lui donna un amical coup d'épaule en remerciement.
Accompagnés par les bruits d'une carcasse qui se faisait délicatement dépiauter, ils reprirent leur route vers les murailles, là où ils avaient finit par se donner rendez-vous avec Oliver quand les trois voulaient noyer leur journée et leurs problèmes dans l'alcool. C'était presque devenu un rituel, sans forcément savoir quand le prochain aurait lieu. Comme s'ils faisaient tout dans le secret. Pourtant, Even avait l'impression que toute cette mascarade était surtout due au hasard. Seulement, maintenant qu'il avait trouvé un comparse pour boire jusqu'au petit matin, il ne s'en inquiétait pas. "Ça dépend le registre. Je collectionne un peu les rencontres insolites ces temps-ci...", avoua-t-il entre deux gorgées. Pour être honnête, il se trouvait parfois jaloux de Thomas: ses rondes dans le château lui offrait une certaine liberté, alors qu'Even était prisonnier de sa propre salle de classe. Evidemment que le boulot de concierge avait ses défauts, mais il devait y avoir un certain frisson à arpenter toutes les allées de l'école dans la nuit noire. Alors qu'il songeait aux secrets que pouvait cacher l'université, Thomas reprit. "D'ailleurs, j'ai croisé une élève à toi l'autre jour : Abigail Dowell... Une petite nana un peu timide... Ethelred. Elle était en train de bricoler ses trucs dans une salle vide... Elle m'a parlé de toi avec des grands yeux qui brillent. T'as la cote avec les étudiantes, j'ai l'impression." Il ne savait si c'était lié aux quantité d'alcool qu'il avait déjà englouties ou à la flatterie, mais il sentit le rouge lui monter aux joues.
Pouffant, il attrapa la bouteille qui attendait entre eux. Trois gorgées plus tard, il constata qu'elle est à moitié vide, et il grimaça. C'est le moment que choisit Oliver pour les rejoindre, et comme si ce dernier venait de lire dans ses pensées, il apportait avec lui de quoi prolonger leur petite entrevue nocturne. "Qui est cette charmante Abigail ? Je ne pense pas la connaitre", annonça le nouvel arrivant en prenant la place précédemment occupée par la bouteille que lui et Thomas s'arrachaient depuis tout à l'heure. "Je suis arrivé, accompagné de pas une, mais bien deux bouteilles pour m'excuser de mon retard." Souriant au professeur qui venait de les sauver de la pénurie, il lui tendit la première, histoire de la finir. "Tu sais que je t'aime ?" Le retard lui importait peu, tant que les trois étaient là. Il s’éclaircit la gorge. "Abigail est une de mes meilleures élèves." Il n'oublait pas Samwell, mais lui et l'Ethelred avaient une relation particulière. "Parfois j'ai l'impression qu'elle pourrait faire cours à ma place, v'voyez ?" Mais fallait bien qu'il ait son gagne-pain à la fin du mois. Il se retourna vers Thomas, se rappelant les détails de ses paroles. "Et qu'est-ce qu'elle faisait là-bas ?", demanda-t-il en entamant le whisky qu'Oliver avait ramené, et lui donna un amical coup d'épaule en remerciement.
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@Thomas Cioban @"Oliver Chalmers"
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Re: i drink to make other people more interesting ft. Thomas
Lun 28 Mai 2018 - 18:31
J'acquiesce simplement après Even. En effet, ce boulot à la distillerie fut loin d'être le pire : mon errance professionnelle dura une décennie en tout et pour tout. Après quoi j'échouais à Hungcalf, récupérant le poste de concierge vacant. C'était il y a dix ans de cela. Le genre de considération qui file le vertige : jamais je n'aurais pensé mener une telle carrière dans ce trou perdu des Highlands.
Moi qui ai toujours été un fêtard incapable de me fixer, j'en viens à constater bien malgré moi la force avec laquelle mes racines se sont ancrées au sol. On pourrait presque dire que tout cela s'est fait à mes dépends... Jour après jour, aussi furtivement que l'herbe pousse. A croire que l'image que je me fais de moi-même n'est plus tout à fait à jour, en fin de compte...
Encore que, n'étions nous pas en train de rejouer la vieille partition de nos vingt ans, avec Even ? Et déjà la silhouette caractéristique du professeur de littérature magique qui se dessine dans l'ombre. Je le regarde approcher en bonne compagnie, comme toujours, une bouteille dans chaque main. Je lui adresse un petit signe de tête assorti d'un sourire chaleureux en guise de salutation. Maintenant que notre petit groupe de soûlard était réunit, la soirée pouvait véritablement commencer.
D'ailleurs, à entendre ce dernier, Oliver avait capté une partie de notre conversation. J'étais, à ce titre, assez curieux d'écouter les explications d'Even à ce sujet : son léger rougissement ne m'avait pas échappé. Cela dit, il ne laissa rien filtrer qui sorte de l'ordinaire. L'inverse m'eut étonné, cela dit. Il avait beau cultiver cet air d'aventurier éternellement jeune, je le voyais malgré tout comme quelqu'un d'assez droit dans son éthique.
« Elle travaillait ses cours.
Dis-je tranquillement, comme il questionne la présence de la jeune femme dans la salle. A ce titre, j'avais pris soin d’omettre qu'il s'agissait effectivement d'une salle désaffectée où les élèves ne sont pas supposé se trouver. Il n'était pas question pour moi de trahir son petit secret et les cours de rattrapage qu'elle suivait avec Castilla.
« Je crois qu'elle aime être tranquille pour réviser. J'ajoute, tout en sortant mon paquet de cigarette. C'est une timide, mais elle a du tempérament dans le fond. Ça se sent. Et puis dès qu'elle s'est mise à me parler des dragons : impossible de l'arrêter. Je ne suis pas tellement étonné que tu me dises qu'elle compte parmi tes meilleures élèves.
Tout en causant, je propose une cigarette à mes deux interlocuteurs, attendant leur réaction pour ranger le paquet. Je prends ensuite une seconde de plus pour l'allumer, avant de tirer une bouffée ou deux.
« Enfin... Mon regard se tourne alors vers le professeur de littérature. Et toi Oliver, qu'est-ce que tu racontes ces temps-ci ?
Je lui demande, avant de m'autoriser une gorgée de Whisky. Il aurait été facile de le charrier sur l'apparente froideur de son cours, comparativement à la vitrine sexy qu'incarne la dragonologie. Mais dans le genre charme froid, je dois bien reconnaître qu'il savait jouer. Contrairement à Even, Oliver avait un caractère plus réservé, un peu mystérieux. La différence entre les deux était assez frappante, mais en ce qui me concerne je trouvais dans chacun de quoi compléter mon propre tempérament.
Moi qui ai toujours été un fêtard incapable de me fixer, j'en viens à constater bien malgré moi la force avec laquelle mes racines se sont ancrées au sol. On pourrait presque dire que tout cela s'est fait à mes dépends... Jour après jour, aussi furtivement que l'herbe pousse. A croire que l'image que je me fais de moi-même n'est plus tout à fait à jour, en fin de compte...
Encore que, n'étions nous pas en train de rejouer la vieille partition de nos vingt ans, avec Even ? Et déjà la silhouette caractéristique du professeur de littérature magique qui se dessine dans l'ombre. Je le regarde approcher en bonne compagnie, comme toujours, une bouteille dans chaque main. Je lui adresse un petit signe de tête assorti d'un sourire chaleureux en guise de salutation. Maintenant que notre petit groupe de soûlard était réunit, la soirée pouvait véritablement commencer.
D'ailleurs, à entendre ce dernier, Oliver avait capté une partie de notre conversation. J'étais, à ce titre, assez curieux d'écouter les explications d'Even à ce sujet : son léger rougissement ne m'avait pas échappé. Cela dit, il ne laissa rien filtrer qui sorte de l'ordinaire. L'inverse m'eut étonné, cela dit. Il avait beau cultiver cet air d'aventurier éternellement jeune, je le voyais malgré tout comme quelqu'un d'assez droit dans son éthique.
« Elle travaillait ses cours.
Dis-je tranquillement, comme il questionne la présence de la jeune femme dans la salle. A ce titre, j'avais pris soin d’omettre qu'il s'agissait effectivement d'une salle désaffectée où les élèves ne sont pas supposé se trouver. Il n'était pas question pour moi de trahir son petit secret et les cours de rattrapage qu'elle suivait avec Castilla.
« Je crois qu'elle aime être tranquille pour réviser. J'ajoute, tout en sortant mon paquet de cigarette. C'est une timide, mais elle a du tempérament dans le fond. Ça se sent. Et puis dès qu'elle s'est mise à me parler des dragons : impossible de l'arrêter. Je ne suis pas tellement étonné que tu me dises qu'elle compte parmi tes meilleures élèves.
Tout en causant, je propose une cigarette à mes deux interlocuteurs, attendant leur réaction pour ranger le paquet. Je prends ensuite une seconde de plus pour l'allumer, avant de tirer une bouffée ou deux.
« Enfin... Mon regard se tourne alors vers le professeur de littérature. Et toi Oliver, qu'est-ce que tu racontes ces temps-ci ?
Je lui demande, avant de m'autoriser une gorgée de Whisky. Il aurait été facile de le charrier sur l'apparente froideur de son cours, comparativement à la vitrine sexy qu'incarne la dragonologie. Mais dans le genre charme froid, je dois bien reconnaître qu'il savait jouer. Contrairement à Even, Oliver avait un caractère plus réservé, un peu mystérieux. La différence entre les deux était assez frappante, mais en ce qui me concerne je trouvais dans chacun de quoi compléter mon propre tempérament.
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Re: i drink to make other people more interesting ft. Thomas
Mar 26 Juin 2018 - 11:59
“I drink to make other
people more interesting”
people more interesting”
Even & Thomas
Le temps n'existe pas, à ce qu'on dit. Ce n'est qu'une invention humaine, un concept pour mettre un nom sur la course du soleil et de la lune. En attendant, concept ou pas, le temps passe. Trop vite quand on prend du bon temps, d'ailleurs. De cette même manière, il glissa entre les doigts des trois compères au fil des mots et des volumes qui diminuaient. A un moment dans la soirée, Oliver les laissa, et s'il devait être honnête, Even oublia la raison pour laquelle il ne restait que lui et le concierge. L'alcool et ses effets sans doutes. Ami des soirées typiques des étudiants, pour l'instant, c'était à leur table qu'il prenait du bon temps. Il n'était pas non plus question de se rincer; la gueule de bois ne procurait aucune réelle bonne sensation au réveil. L'américain se rassurerait, il fallait une certaine quantité pour qu'il s'avoue vaincu, et il surveillait sa consommation. Du moins le pensait-il. Soyons honnêtes quelques instants: il le faisait d'un œil distrait par le poison qu'il prétendait contrôler. Heureusement pour les deux sacs à vin, Oliver avait laissé ses deux petites trouvailles à leurs soins. Prenant une bouteille par le col de celle-ci, il en but quelques gorgées avant de se rappeler qu'il n'était pas tout seul à apprécier un bon casse-gueule. Il avait le combo gagnant, le concierge, sa bouteille à la main et la cigarette aux lèvres. Les bâtons de la mort n'étaient pas trop le truc de l'enseignant. Une vingtaine d'années en arrière, il aurait probablement sauté sur l'occasion et n'aurait certainement pas roulé l'innocent tabac. Une clope de temps en temps, il se limitait à ça, et l'odeur agressant ses narines lui fit comprendre que c'était pas le bon moment.
La lune grimpait de plus en plus haut dans le ciel, tandis que les deux amis dégradaient surement l'image de la prestigieuse Hungcalf. Ils n'étaient très certainement pas les premiers, et temps que personne ne le leur faisait remarquer, qui étaient-ils pour arrêter ? Ce n'était qu'une soirée buvette en soit, ils ne faisaient de mal à personne. Et puis, que le vieux Zeke leur jette la première pierre, comme on dit. Even était sûr que le dirlo devait avoir ses vices cachés, lui aussi. Personne n'est parfait, et tout le monde a déjà dérapé au moins une fois. Maintenant, ce n'était pas la première fois que les deux membres du corps administratif se permettaient quelques folies une fois la nuit venue. Et puis au pire. Entre Thomas qui zigzaguait entre les jobs depuis sa sortie de Poudlard et Even et son poste d'enseignant qui lui faisait office de "deuxième" job, la menace des hautes-sphères de l'université ne serait pas si effrayante que ça. Les différents liens qu'ils avaient tissés, que ce soit avec les élèves ou les autres profs étaient le véritable trésor qu'ils risquaient de perdre, à jouer aux cons. Les gens. Voilà ce que tout l'argent du monde ne pouvait racheter, une fois qu'on avait tout perdu. Stoppant sur la picole - à croire que a lui faisait avoir de grosses prises de conscience - l'américain se retourna vers le concierge en prenant garde de ne pas tituber. Ça serait idiot de mourir maintenant, et de cette manière qui plus est. "Tu parles jamais de ce que tu faisais avant, maintenant que j'y pense. Ou alors j'suis jamais là quand il faut." Thomas et son image d'ombre sur le mur, aussi silencieux que le félin qui l'accompagne. Les couloirs sont plus bruyants que lui, c'est dire. Entre les élèves qui racontent tout et n'importe quoi - surtout n'importe quoi, il sait comment fonctionne l'étudiant de base - et entre ça et ce que le concierge laisse entendre, il est difficile de faire la différence entre le vrai et le faux. On pourrait dire la même chose de lui, seulement qu'il est beaucoup plus accessible que l'anglais. Encore que. Il y a certains points sur lesquels il laisse volontairement planer le doute. Sa présumée relation avec Laoghaire est un bon exemple. Joueur comme il l'est, il est aux premières loges pour apprécier les délires des élèves sur ce sujet.
La lune grimpait de plus en plus haut dans le ciel, tandis que les deux amis dégradaient surement l'image de la prestigieuse Hungcalf. Ils n'étaient très certainement pas les premiers, et temps que personne ne le leur faisait remarquer, qui étaient-ils pour arrêter ? Ce n'était qu'une soirée buvette en soit, ils ne faisaient de mal à personne. Et puis, que le vieux Zeke leur jette la première pierre, comme on dit. Even était sûr que le dirlo devait avoir ses vices cachés, lui aussi. Personne n'est parfait, et tout le monde a déjà dérapé au moins une fois. Maintenant, ce n'était pas la première fois que les deux membres du corps administratif se permettaient quelques folies une fois la nuit venue. Et puis au pire. Entre Thomas qui zigzaguait entre les jobs depuis sa sortie de Poudlard et Even et son poste d'enseignant qui lui faisait office de "deuxième" job, la menace des hautes-sphères de l'université ne serait pas si effrayante que ça. Les différents liens qu'ils avaient tissés, que ce soit avec les élèves ou les autres profs étaient le véritable trésor qu'ils risquaient de perdre, à jouer aux cons. Les gens. Voilà ce que tout l'argent du monde ne pouvait racheter, une fois qu'on avait tout perdu. Stoppant sur la picole - à croire que a lui faisait avoir de grosses prises de conscience - l'américain se retourna vers le concierge en prenant garde de ne pas tituber. Ça serait idiot de mourir maintenant, et de cette manière qui plus est. "Tu parles jamais de ce que tu faisais avant, maintenant que j'y pense. Ou alors j'suis jamais là quand il faut." Thomas et son image d'ombre sur le mur, aussi silencieux que le félin qui l'accompagne. Les couloirs sont plus bruyants que lui, c'est dire. Entre les élèves qui racontent tout et n'importe quoi - surtout n'importe quoi, il sait comment fonctionne l'étudiant de base - et entre ça et ce que le concierge laisse entendre, il est difficile de faire la différence entre le vrai et le faux. On pourrait dire la même chose de lui, seulement qu'il est beaucoup plus accessible que l'anglais. Encore que. Il y a certains points sur lesquels il laisse volontairement planer le doute. Sa présumée relation avec Laoghaire est un bon exemple. Joueur comme il l'est, il est aux premières loges pour apprécier les délires des élèves sur ce sujet.
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Re: i drink to make other people more interesting ft. Thomas
Lun 2 Juil 2018 - 14:38
La soirée se poursuivit dans la plus parfaite insouciance. Conversations banales égayées par l'alcool, nous célébrions le simple fait d'être ensemble. Des collègues au quotidien bien réglé, petits rouages de la grande machine éducative et dont la seule transgression consistait à se raconter les derniers potins en oubliant (presque) de surveiller sa consommation.
Après un moment, Oliver s'en alla retrouver sa tanière. Ne restaient qu'Even, moi et les vieilles pierres de la muraille pour tenir compagnie à la lune : les guerriers de la dernière heure. J'avais eu le temps de m'enivrer un peu depuis le début de cette petite soirée improvisée. Rien d'excessif cela dit. Je n'avais pas envie de finir la tête à l'envers... D'autant que vu le nombre de bouteille dont nous disposions, c'était un coup à finir encore alcoolisé après onze heures le lendemain.
Cela faisait un petit quart d'heure que je surfais sur une impression d'euphorie douce très agréable. Even, de son côté, affichait l'expression typique de l'homme que la boisson inspire en terme de pensées hautement philosophiques et autres considérations métaphysique d'envergure. Je n'étais toutefois pas persuadé que ce qui en sortirais soit révolutionnaire... Encore que : dans mon état, j'étais prêt à avaler n'importe quoi. C'est pourquoi j'accueillis sa remarque avec un petit sourire en coin, le genre « c'est vrai, maintenant que tu le dis ».
« Je ne sais pas... Fais-je avec un genre de petit gloussement étouffé. Sans doute que ce n'est pas passionnant.
Je prends un moment pour réfléchir. Le cours de mes pensées n'est sans doute plus aussi clair que je le pensais, en fin de compte. J'ai du mal à mettre les choses dans l'ordre.
« Je te dis... J'ai fais plein de boulots différents avant d'arriver là. Pas des trucs très prestigieux, tu t'en doutes...
Je me tourne en direction du parc et jette mon regard en contrebas, sur les pelouses et le bois qui s'étend en masse sombre jusqu'à l'horizon.
« Quand j'étais jeune ma priorité n'était pas de faire carrière. Lui dis-je d'un ton tranquille. J'avais surtout envie de m'amuser... De rencontrer du monde, des filles... Ce genre de choses. Le boulot que je faisais, ça n'avait pas vraiment d'importance.
Je hausse les épaules avant de tirer sur ma cigarette et détourner les yeux en direction de mon camarade.
« J'ai plus ou moins fait le tour du pays. Et j'ai beaucoup bossé pour des moldus aussi.
Mon regard se perd dans le vide, tandis que je repense à mon parcours. C'est un peu vague, car il y a eu des périodes très chaotiques. Je pouvais changer de boulot une à deux fois par mois ou bouger d'une ville à l'autre sur un coup de tête. J'étais assez instable, traversé par de nombreux doutes. Il m'a fallu un moment pour me stabiliser. Le tournant fut vraiment mon embauche à Hungcalf, au final.
« Et toi monsieur l'aventurier ? Lui demandais-je alors en retour. Tu coches toutes les cases du gendre idéal... T'as jamais eu envie de te poser ?
Après un moment, Oliver s'en alla retrouver sa tanière. Ne restaient qu'Even, moi et les vieilles pierres de la muraille pour tenir compagnie à la lune : les guerriers de la dernière heure. J'avais eu le temps de m'enivrer un peu depuis le début de cette petite soirée improvisée. Rien d'excessif cela dit. Je n'avais pas envie de finir la tête à l'envers... D'autant que vu le nombre de bouteille dont nous disposions, c'était un coup à finir encore alcoolisé après onze heures le lendemain.
Cela faisait un petit quart d'heure que je surfais sur une impression d'euphorie douce très agréable. Even, de son côté, affichait l'expression typique de l'homme que la boisson inspire en terme de pensées hautement philosophiques et autres considérations métaphysique d'envergure. Je n'étais toutefois pas persuadé que ce qui en sortirais soit révolutionnaire... Encore que : dans mon état, j'étais prêt à avaler n'importe quoi. C'est pourquoi j'accueillis sa remarque avec un petit sourire en coin, le genre « c'est vrai, maintenant que tu le dis ».
« Je ne sais pas... Fais-je avec un genre de petit gloussement étouffé. Sans doute que ce n'est pas passionnant.
Je prends un moment pour réfléchir. Le cours de mes pensées n'est sans doute plus aussi clair que je le pensais, en fin de compte. J'ai du mal à mettre les choses dans l'ordre.
« Je te dis... J'ai fais plein de boulots différents avant d'arriver là. Pas des trucs très prestigieux, tu t'en doutes...
Je me tourne en direction du parc et jette mon regard en contrebas, sur les pelouses et le bois qui s'étend en masse sombre jusqu'à l'horizon.
« Quand j'étais jeune ma priorité n'était pas de faire carrière. Lui dis-je d'un ton tranquille. J'avais surtout envie de m'amuser... De rencontrer du monde, des filles... Ce genre de choses. Le boulot que je faisais, ça n'avait pas vraiment d'importance.
Je hausse les épaules avant de tirer sur ma cigarette et détourner les yeux en direction de mon camarade.
« J'ai plus ou moins fait le tour du pays. Et j'ai beaucoup bossé pour des moldus aussi.
Mon regard se perd dans le vide, tandis que je repense à mon parcours. C'est un peu vague, car il y a eu des périodes très chaotiques. Je pouvais changer de boulot une à deux fois par mois ou bouger d'une ville à l'autre sur un coup de tête. J'étais assez instable, traversé par de nombreux doutes. Il m'a fallu un moment pour me stabiliser. Le tournant fut vraiment mon embauche à Hungcalf, au final.
« Et toi monsieur l'aventurier ? Lui demandais-je alors en retour. Tu coches toutes les cases du gendre idéal... T'as jamais eu envie de te poser ?
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Re: i drink to make other people more interesting ft. Thomas
Lun 23 Juil 2018 - 0:57
“I drink to make other
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Even & Thomas
Avec aucune idée de l'heure qu'il était, les deux compères trinquaient avec la lune, la seule et unique témoin de l'image qu'ils renvoyaient d'Hungcalf. Ce que le monde ne voit pas ne pouvant pas lui faire de mal, Even en profita pour reprendre quelques gorgées. Au diable la gueule de bois qu'il se taperait probablement au réveil dans les heures à venir; l'esprit embrouillé par l'alcool, il ne voyait que le moment présent. On ne vivait qu'une fois, et c'était bien quelque chose que l'américain avait assimilé. C'est là qu'il interrogea Thomas sur son passé. Quels chemins l'anglais avait-il emprunté au cours de sa vie, parler de l'effet papillon sans le mentionner. Le concierge s'étant essayé à une multitude d'emplois depuis qu'il était fraîchement sorti de l'école, il devait avoir assez de matière exploitable pour maintenir un auditoire éveillé, pas vrai ? Ou au moins quelques-uns, dont Even, qui songeait de plus en plus à la nuit blanche à mesure que les aiguilles tournaient. "Je sais pas... Sans doute que ce n'est pas passionnant." S'il avait été dans une meilleure forme, l'américain aurait surement levé les yeux au ciel. Thomas et sa modestie. En jetant un rapide coup de chiffon à poussière dans ses souvenirs, il aurait pu dire la même chose des différents boulots qu'il avait enchaîné. Gagner de l'argent pour gagner de l'argent avait tendance à rendre la besogne indigne d'intérêt, c'est vrai.
Sans doute à cause du volumes baissant des bouteilles, Thomas mettait quelques temps à assembler ses pensées alors qu'Even replongeait. "this is what it feels like when you become one of the drunks", se répétait dans sa tête, mais il ne se souvenait aucunement d'où venaient ces paroles. Elles collaient à la situation, preuve que ça fonctionnait toujours correctement, là-haut. A côté, Thomas sortait du silence, évoquant le manque de "prestige" de certains de ses précédents gagne-pains. "Faut bien commencer quelque part, lâchâ-t-il en reposant la bouteille sur les briques. La vie c'est aussi ça : commencer à partir de rien et en bâtir un empire. Pensée à ne pas prendre au pied de la lettre, mais t'as saisis l'idée.
"Quand j'étais jeune ma priorité n'était pas de faire carrière." L'anglais continuait son récit, relativement similaire à celui d'Even en matière de point de vue: il y a plus important que de réussir dans la vie, sur le plan économique. L'argent ne fait pas le bonheur, il ne fait qu'y contribuer. A côté de Thomas et des batailles qu'il a du mener, l'enseignant se faisait petit. Il ne venait pas forcément d'une famille de riches sorciers, mais celle-ci était loin d'être à plaindre. Laissant les histoires de famille pour une prochaine fois, il se contenta d'hocher la tête alors que le concierge terminait.
Les deux buveurs avaient le même type de parcours: littéralement, ils allaient là où le vent les portait. Tout les deux semblaient avoir trouvé une ancre à l'université cependant. Comique, pour deux gosses comme eux: un qui n'avait pas fait d'études supérieurs, et un autre qui s'était toujours contenté d'avoir la moyenne. "Et toi monsieur l'aventurier ? Tu coches toutes les cases du gendre idéal... T'as jamais eu envie de te poser ?" La question le faisait sourire, vraiment. Le genre idéal, à ce point là ? Il aurait presque envie de rappeler à Thomas qu'ils sont en train d'agir en adultes ni responsables ni respectables, mais à quoi bon ? Ils ne s'en souviendront peut-être pas demain. "Je te rappelle que ça va faire six ans que je suis là, c'est déjà un exploit pour moi." En général, il passait rarement plus d'un an au même endroit, mais Hungcalf était différente. Il y avait fait beaucoup de rencontres, bonnes comme mauvaises. "J'ai fini par m'y faire. Ça fait du bien de se poser parfois." N'empêche que six années constituaient un sacré record. Et que l'université soit rassurée ! - ou pas - il ne s'était pas encore lassé de son job.
Sans doute à cause du volumes baissant des bouteilles, Thomas mettait quelques temps à assembler ses pensées alors qu'Even replongeait. "this is what it feels like when you become one of the drunks", se répétait dans sa tête, mais il ne se souvenait aucunement d'où venaient ces paroles. Elles collaient à la situation, preuve que ça fonctionnait toujours correctement, là-haut. A côté, Thomas sortait du silence, évoquant le manque de "prestige" de certains de ses précédents gagne-pains. "Faut bien commencer quelque part, lâchâ-t-il en reposant la bouteille sur les briques. La vie c'est aussi ça : commencer à partir de rien et en bâtir un empire. Pensée à ne pas prendre au pied de la lettre, mais t'as saisis l'idée.
"Quand j'étais jeune ma priorité n'était pas de faire carrière." L'anglais continuait son récit, relativement similaire à celui d'Even en matière de point de vue: il y a plus important que de réussir dans la vie, sur le plan économique. L'argent ne fait pas le bonheur, il ne fait qu'y contribuer. A côté de Thomas et des batailles qu'il a du mener, l'enseignant se faisait petit. Il ne venait pas forcément d'une famille de riches sorciers, mais celle-ci était loin d'être à plaindre. Laissant les histoires de famille pour une prochaine fois, il se contenta d'hocher la tête alors que le concierge terminait.
Les deux buveurs avaient le même type de parcours: littéralement, ils allaient là où le vent les portait. Tout les deux semblaient avoir trouvé une ancre à l'université cependant. Comique, pour deux gosses comme eux: un qui n'avait pas fait d'études supérieurs, et un autre qui s'était toujours contenté d'avoir la moyenne. "Et toi monsieur l'aventurier ? Tu coches toutes les cases du gendre idéal... T'as jamais eu envie de te poser ?" La question le faisait sourire, vraiment. Le genre idéal, à ce point là ? Il aurait presque envie de rappeler à Thomas qu'ils sont en train d'agir en adultes ni responsables ni respectables, mais à quoi bon ? Ils ne s'en souviendront peut-être pas demain. "Je te rappelle que ça va faire six ans que je suis là, c'est déjà un exploit pour moi." En général, il passait rarement plus d'un an au même endroit, mais Hungcalf était différente. Il y avait fait beaucoup de rencontres, bonnes comme mauvaises. "J'ai fini par m'y faire. Ça fait du bien de se poser parfois." N'empêche que six années constituaient un sacré record. Et que l'université soit rassurée ! - ou pas - il ne s'était pas encore lassé de son job.
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Re: i drink to make other people more interesting ft. Thomas
Jeu 26 Juil 2018 - 9:42
Ce fut à mon tour d'acquiescer après la remarque de mon comparse. Six ans pour lui, c'était quelque chose. De mon côté, j'en étais au même point : je croyais que la vie tranquille n'était pas pour moi, mais force est de constater que j'avais trouvé une place, ici.
En dépit du caractère redondant des années, de l'emploi du temps qui se répète semaine après semaine, il se passait toujours quelque chose d'extraordinaire à l'université. Une collègue qui vous fait des confidences sur la mort d'un proche, à la nuit tombée, une étudiante sans nom qui vous tient la main dans une illusion vivante, un jeune un peu trop téméraire qui décide de vous prendre comme sujet d'expérience : c'était ça aussi, Hungcalf.
« Même constat : ça fait dix ans. Répondais-je, l'air un brin pensif. Pour un mec qui n'a jamais blairé l'école, il y a quelque chose d'ironique à faire carrière dans l'éducation, je trouve.
Sur le moment, j'avais l'impression de dire quelque chose de particulièrement profond (ce qui n'était évidemment pas le cas). Cela dit, il était vrai que mon rejet de l'école s'était curieusement réconcilié avec ce choix professionnel. Bien sûr, le métier de concierge n'avait rien à voir avec le fait d'être prof ou étudiant. On œuvrait un peu en parallèle de tout ça... Et dans le fond, je crois bien que c'est ce qui me plaisait. Parce que quand j'étais élève à Poudlard, c'est un peu la posture que j'avais : je dédaignais les cours pour me balader dans les couloirs et mener ma petite vie. En définitive, ma carrière s'accordait bien avec cette attitude passée. Il n'y avait pas de hasard.
« Cela dit, quand je parlais de se poser, je pensais plutôt au scénario type publicité pour des céréales, tu vois. Poursuivais-je d'un air narquois. Une femme, des gosses et le labrador qui va avec.
Je crois que dans le fond, j'avais envie de savoir si j'étais tout seul à m'imaginer en bon père de famille, ou si ce sentiment était partagé par des gens dont je me sentais assez proche pour considérer leur opinion comme une référence fiable. Pas que je considère Even comme un exemple d'objectivité (loin de là), mais on se ressemblait sur pas mal de point. Quand on était d'accord sur quelque chose, ça me confortait dans l'idée que je n'étais pas en train de délirer totalement.
Lui, c'était l'exemple de l'aventurier inarrêtable, le mec indépendant qui ne doit rien à personne. Il pouvait partir à l'autre bout du monde sur un coup de tête. Sa passion même inspirait le danger (à faire rougir la majorité des jeunes femmes du campus). Alors bon, même si je n'en étais pas à ce point là (difficile de tenir la distance il faut dire), je comprenais très bien son fonctionnement.
Naturellement, j'étais pas mal curieux de savoir ce qu'il pensait de tout ça. Le sujet me trottait dans la tête depuis que Scylla m'avait annoncé avoir fait une fausse couche. Je sentais que ça devenait sérieux entre nous et qu'on serait peut-être amené à faire des choix décisifs dans un futur proche... Alors je cogitais.
Je cogitais même beaucoup.
En dépit du caractère redondant des années, de l'emploi du temps qui se répète semaine après semaine, il se passait toujours quelque chose d'extraordinaire à l'université. Une collègue qui vous fait des confidences sur la mort d'un proche, à la nuit tombée, une étudiante sans nom qui vous tient la main dans une illusion vivante, un jeune un peu trop téméraire qui décide de vous prendre comme sujet d'expérience : c'était ça aussi, Hungcalf.
« Même constat : ça fait dix ans. Répondais-je, l'air un brin pensif. Pour un mec qui n'a jamais blairé l'école, il y a quelque chose d'ironique à faire carrière dans l'éducation, je trouve.
Sur le moment, j'avais l'impression de dire quelque chose de particulièrement profond (ce qui n'était évidemment pas le cas). Cela dit, il était vrai que mon rejet de l'école s'était curieusement réconcilié avec ce choix professionnel. Bien sûr, le métier de concierge n'avait rien à voir avec le fait d'être prof ou étudiant. On œuvrait un peu en parallèle de tout ça... Et dans le fond, je crois bien que c'est ce qui me plaisait. Parce que quand j'étais élève à Poudlard, c'est un peu la posture que j'avais : je dédaignais les cours pour me balader dans les couloirs et mener ma petite vie. En définitive, ma carrière s'accordait bien avec cette attitude passée. Il n'y avait pas de hasard.
« Cela dit, quand je parlais de se poser, je pensais plutôt au scénario type publicité pour des céréales, tu vois. Poursuivais-je d'un air narquois. Une femme, des gosses et le labrador qui va avec.
Je crois que dans le fond, j'avais envie de savoir si j'étais tout seul à m'imaginer en bon père de famille, ou si ce sentiment était partagé par des gens dont je me sentais assez proche pour considérer leur opinion comme une référence fiable. Pas que je considère Even comme un exemple d'objectivité (loin de là), mais on se ressemblait sur pas mal de point. Quand on était d'accord sur quelque chose, ça me confortait dans l'idée que je n'étais pas en train de délirer totalement.
Lui, c'était l'exemple de l'aventurier inarrêtable, le mec indépendant qui ne doit rien à personne. Il pouvait partir à l'autre bout du monde sur un coup de tête. Sa passion même inspirait le danger (à faire rougir la majorité des jeunes femmes du campus). Alors bon, même si je n'en étais pas à ce point là (difficile de tenir la distance il faut dire), je comprenais très bien son fonctionnement.
Naturellement, j'étais pas mal curieux de savoir ce qu'il pensait de tout ça. Le sujet me trottait dans la tête depuis que Scylla m'avait annoncé avoir fait une fausse couche. Je sentais que ça devenait sérieux entre nous et qu'on serait peut-être amené à faire des choix décisifs dans un futur proche... Alors je cogitais.
Je cogitais même beaucoup.
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Re: i drink to make other people more interesting ft. Thomas
Ven 27 Juil 2018 - 15:40
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Even & Thomas
Puisqu'il fallait bien se calmer sur la consommation un jour, Even choisit le moment où Thomas se mit à faire de longues phrases pour poser la bouteille entre eux. Elle resterai là, du moins jusqu'à ce qu'ils terminent l'épisode confidences et phrases à rallonge bien construites, histoire qu'il suive le cours de la conversation. L'américain pouffa légèrement quand le concierge évoqua l'ironie de sa situation personnelle. Il y avait de quoi, à croire que le destin avait un sens de l'humour complètement décalé. "Ouais, bah en ce qui nous concerne l'ironie nous a bien baisé." Il ne fallait pas avoir peur des mots à leur point. Six ans à faire des monologues devant une classe d'étudiants à moitié endormis. A se demander comment il n'avait pas craqué dès le premier jour. Personne n'aurait pu le voir venir, dans le monde du professorat: Even, c'était l'élève qu'on aimait bien de par son caractère, pas pour son implication en classe. Il passait plus de temps à explorer les recoins d'Ilvermorny que derrière les bureau, à son plus grand bien. Pourtant, il était là. Comme quoi, certaines habitudes n'ont pas tant la vie dure que ça, parfois.
Pour s'occuper les mains, Even avait attrapé une des bouteilles - encore pleine - et avait commencé à en enlever le label en papier. Il n'empêche que, la remarque de Thomas l'avait quand même pris au dépourvu. En ouvrant les portes à l'introspection, il avait passé en revu tous les choix qui l'avaient mené là. Des années à parcourir le monde, pour finalement terminer sa course dans une université, univers qu'il s'était fait une joie de fuir dès l'obtention de son diplôme. Malgré ses notes sur sa dernière année, il avait fait l'exploit d'obtenir un E à ses h.a.r.es. E pour efforts exceptionnels, donc, et il n'y avait pas meilleure façon de décrire sa réussite scolaire à ce niveau là. "Cela dit, quand je parlais de se poser, je pensais plutôt au scénario type publicité pour des céréales, tu vois, annonça le concierge avec un air de malice qui ne disait rien qui vaille à l'américain. Il parlait à un ancien Serpentard, et par conséquent, Even craignait des mots à suivre. Celui-ci se contenta de froncer les sourcils, son regard glissant de l'étiquette pour le poser sur Thomas, dubitatif. Les pubs de céréales ? La seule dont il se souvenait mettait en scène un vampire, le Comte Chocula. Apparemment, la production avait trouvé bonne l'idée de mettre un vampire dans une pub pour céréales aux chocolat. Encore aujourd'hui, la logique lui échappait. Une femme, des gosses et le labrador qui va avec." Ah. D'où le petit air narquois dans sa voix. Tout prenait sens, et si le fait de se méprendre sur le sens de sa précédente question n'indiquait pas sa réponse à Thomas, son rire gêné le ferait peur-être.
Cette fois-ci, il entama la bouteille qu'il n'avait toujours pas lâchée, comme pour faire passer l’interrogation. Oh, il avait bien une réponse à fournir. Après quelques gorgées et une petite pause, comme s'il choisissait ses mots, il finit par soupirer. "Je sais pas. Je pense pas. Je trouve ça trop... mainstream ?" A choisir entre poursuivre sa petite carrière solo d'aventurier du dimanche et une vie toute rose, labrador compris dans l'offre ou non, son choix était vite fait. "Genre, passer sa vie à chercher quelqu'un avec qui faire des gosses ? C'est pas une vie pour moi." Et la moitié du contenu de sa bouteille était vidée. Au diable sa fausse inquiétude face à sa propre consommation, même le concierge n'était pas dupe. L'amour, ça faisait longtemps qu'il avait fait une croix dessus. Combien de fois il avait entendu untel noyer leur copain ou copine sous une pluie de louanges, tout ça pour le ou la larguer deux semaines plus tard. Les jeunes crachaient sur l'amour, et Poudlard, à l'époque où Thomas y purgeait ses années scolaires, ne devaient pas être si différente de la vieille école perchée sur le mt. Greylock. Reposant la bouteille, il se retourna vers le concierge. "En tous cas, si t'as des problèmes de cœur, tu t'adresses pas à la bonne personne mon pote, et il termina avec une tape amicale sur l'épaule de l'anglais.
Pour s'occuper les mains, Even avait attrapé une des bouteilles - encore pleine - et avait commencé à en enlever le label en papier. Il n'empêche que, la remarque de Thomas l'avait quand même pris au dépourvu. En ouvrant les portes à l'introspection, il avait passé en revu tous les choix qui l'avaient mené là. Des années à parcourir le monde, pour finalement terminer sa course dans une université, univers qu'il s'était fait une joie de fuir dès l'obtention de son diplôme. Malgré ses notes sur sa dernière année, il avait fait l'exploit d'obtenir un E à ses h.a.r.es. E pour efforts exceptionnels, donc, et il n'y avait pas meilleure façon de décrire sa réussite scolaire à ce niveau là. "Cela dit, quand je parlais de se poser, je pensais plutôt au scénario type publicité pour des céréales, tu vois, annonça le concierge avec un air de malice qui ne disait rien qui vaille à l'américain. Il parlait à un ancien Serpentard, et par conséquent, Even craignait des mots à suivre. Celui-ci se contenta de froncer les sourcils, son regard glissant de l'étiquette pour le poser sur Thomas, dubitatif. Les pubs de céréales ? La seule dont il se souvenait mettait en scène un vampire, le Comte Chocula. Apparemment, la production avait trouvé bonne l'idée de mettre un vampire dans une pub pour céréales aux chocolat. Encore aujourd'hui, la logique lui échappait. Une femme, des gosses et le labrador qui va avec." Ah. D'où le petit air narquois dans sa voix. Tout prenait sens, et si le fait de se méprendre sur le sens de sa précédente question n'indiquait pas sa réponse à Thomas, son rire gêné le ferait peur-être.
Cette fois-ci, il entama la bouteille qu'il n'avait toujours pas lâchée, comme pour faire passer l’interrogation. Oh, il avait bien une réponse à fournir. Après quelques gorgées et une petite pause, comme s'il choisissait ses mots, il finit par soupirer. "Je sais pas. Je pense pas. Je trouve ça trop... mainstream ?" A choisir entre poursuivre sa petite carrière solo d'aventurier du dimanche et une vie toute rose, labrador compris dans l'offre ou non, son choix était vite fait. "Genre, passer sa vie à chercher quelqu'un avec qui faire des gosses ? C'est pas une vie pour moi." Et la moitié du contenu de sa bouteille était vidée. Au diable sa fausse inquiétude face à sa propre consommation, même le concierge n'était pas dupe. L'amour, ça faisait longtemps qu'il avait fait une croix dessus. Combien de fois il avait entendu untel noyer leur copain ou copine sous une pluie de louanges, tout ça pour le ou la larguer deux semaines plus tard. Les jeunes crachaient sur l'amour, et Poudlard, à l'époque où Thomas y purgeait ses années scolaires, ne devaient pas être si différente de la vieille école perchée sur le mt. Greylock. Reposant la bouteille, il se retourna vers le concierge. "En tous cas, si t'as des problèmes de cœur, tu t'adresses pas à la bonne personne mon pote, et il termina avec une tape amicale sur l'épaule de l'anglais.
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Re: i drink to make other people more interesting ft. Thomas
Mer 1 Aoû 2018 - 15:28
La réponse d'Even n'avait rien pour me surprendre. A dire vrai, elle était égale à l'image que je me faisais de lui : un mec indépendant, pas friand des normes. Il faut dire que je n'avais pas présenté la chose sous son meilleur jour. Sérieusement, qui voudrait mener la vie d'une famille de pub, où même le plus insignifiant détail du quotidien semble propice à un débordement d'enthousiasme ?
Cela dit, Even n'était pas un naïf. Je pense qu'il avait très bien comprit ce que je voulais lui demander (en dehors de toute caricature). Le fait qu'il me réponde sur le même registre, ça n'ôtait rien à la valeur du propos : les projets à deux, ce n'était pas sa came du tout.
Lui adressant un regard en coin, l'esquisse d'un sourire au coin de la bouche, je délaissais momentanément la boisson pour ma cigarette. Des problèmes de cœur, je n'en avais pas. C'était plus profond que cela, à dire vrai. Il ne s'agissait pas tant pour moi de savoir si j'avais raison de me taper telle ou telle nana, mais plutôt de savoir ce que je voulais pour ma vie.
« J'avoue que t'es sans doute le pire conseiller conjugal que j'ai jamais rencontré.
Plaisantais-je, en répliquant à son geste par une tape dans le dos, avant de jeter un regard aux bouteilles.
« Mec, quand ça va monter, tu vas finir par terre...
Remarquais-je. Il venait d’entamer la moitié d'une bouteille en quelques minutes. Depuis le temps, je savais qu'il tenait l'alcool, mais ça ne se faisait pas sans un minimum de stratégie. Il fallait étaler le tout sur la durée (un minimum), ou c'était effectivement un coup à se retrouver couché contre son gré.
« M'oblige pas à devoir te border.
Ajoutais-je, ironique, en guise de provocation. Moi, je pouvais bien boire pour deux, cela ne changeait rien : je ne dormais pas. D'ailleurs, il faudrait peut-être que je me décide à avouer cet état de fait à Even un de ces jours. Nos petits duels de picole ont toujours la même issue : ça m'ennuierais d'être responsable de son alcoolisme pour des questions de surenchère complètement vaines.
« Enfin, pour revenir au sujet précédent... Fis-je en venant m'accouder à la muraille. C'est juste que parfois, les choses te tombent dessus sans que tu t'y attendes.
Cela dit, Even n'était pas un naïf. Je pense qu'il avait très bien comprit ce que je voulais lui demander (en dehors de toute caricature). Le fait qu'il me réponde sur le même registre, ça n'ôtait rien à la valeur du propos : les projets à deux, ce n'était pas sa came du tout.
Lui adressant un regard en coin, l'esquisse d'un sourire au coin de la bouche, je délaissais momentanément la boisson pour ma cigarette. Des problèmes de cœur, je n'en avais pas. C'était plus profond que cela, à dire vrai. Il ne s'agissait pas tant pour moi de savoir si j'avais raison de me taper telle ou telle nana, mais plutôt de savoir ce que je voulais pour ma vie.
« J'avoue que t'es sans doute le pire conseiller conjugal que j'ai jamais rencontré.
Plaisantais-je, en répliquant à son geste par une tape dans le dos, avant de jeter un regard aux bouteilles.
« Mec, quand ça va monter, tu vas finir par terre...
Remarquais-je. Il venait d’entamer la moitié d'une bouteille en quelques minutes. Depuis le temps, je savais qu'il tenait l'alcool, mais ça ne se faisait pas sans un minimum de stratégie. Il fallait étaler le tout sur la durée (un minimum), ou c'était effectivement un coup à se retrouver couché contre son gré.
« M'oblige pas à devoir te border.
Ajoutais-je, ironique, en guise de provocation. Moi, je pouvais bien boire pour deux, cela ne changeait rien : je ne dormais pas. D'ailleurs, il faudrait peut-être que je me décide à avouer cet état de fait à Even un de ces jours. Nos petits duels de picole ont toujours la même issue : ça m'ennuierais d'être responsable de son alcoolisme pour des questions de surenchère complètement vaines.
« Enfin, pour revenir au sujet précédent... Fis-je en venant m'accouder à la muraille. C'est juste que parfois, les choses te tombent dessus sans que tu t'y attendes.
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Re: i drink to make other people more interesting ft. Thomas
Mar 21 Aoû 2018 - 19:02
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Even & Thomas
Pas la peine d'attendre le lendemain pour que les premiers symptômes d'une nuit gâchée dans l'alcool ne se fasse ressentir. Les premières piques d'un très long mal de crâne à venir donnaient l'impression à Even que quelqu'un venait de la frapper avec une brique, une douleur lancinante qui l'obligea à jeter sa tête en arrière, prenant un bon bol d'air frais comme cela pouvait servir de remède miracle. Il ne pouvait pas dire qu'il avait l'habitude, mais il mentirait s'il disait qu'il s'agissait de la première fois qu'il décidait d'engloutir une moitié de bouteille. Ce fut une tentative comme une autre de noyer la question de Thomas, en bon gros tue-l'amour qu'il pensait être. A ses yeux, l'amour parfait n'existait que dans les vieux films. Dans la vraie vie, c'était juste une technique de manipulation. "J'avoue que t'es sans doute le pire conseiller conjugal que j'ai jamais rencontré." Malgré les maux de tête, il laissa échapper un rire. Evidemment, Thomas ne pensait pas à mal, juste à exprimer une vérité générale, et Even réalisa qu'on lui demandait rarement son avis sur les affaires de couples. Il devait surement avoir la tête de celui qui n'y connaissait rien, ou du gars qu'on avait trop souvent vu seul pour qu'il se sente concerné par la question, et le concierge méritait une image pour l'avoir interrogé malgré tout. Rien que pour ça, Even l'en remercia d'un sourire qui disait tout.
Par contre, il fallait qu'il fasse une croix sur les mouvements de tête, même les plus infimes: ça en devenait assommant. Il avait littéralement l'impression d'avoir du plomb dans la tête, celui-ci se donnant à cœur joie de jouer au baskest avec sa cervelle. Even reposa la bouteille à la hâte, tournant le dos à la muraille pour s'en faire un dossier, le regard tourné vers les étoiles. "Mec, quand ça va monter, tu vas finir par terre..." Le problème, c'était que s'était déjà monté. Un peu. Évitant, comme il s'était conseillé à lui-même, tous mouvements inutiles, il ne se retourna pas vers la voix de la raison à ses côtés, qui continuait de plus belle. "M'oblige pas à devoir te border, lâcha-t-il sur une pointe à la limite de la provocation. Une autre rire, parce qu'un type bourré rigole de rien et c'est bien connu (ou du moins c'était le cas de l'expatrié), qui prit vite fin quand l'odeur de l'alcool lui remonta aux narines. Des vapeurs aussi appétissantes qu'une brochette d'insectes grillés en Thaïlande, donc. Se ressaisissant tant bien que mal, il se retourna enfin vers Thomas, un doigt accusateur pointant vers l'anglais. "Si t'arrives à me porter." Force était de constater qu'il avait la bouche pâteuse, comme s'il venait de se réveiller d'une longue nuit d'un profond sommeil. "Et puis au pire, t'as qu'à me laisser décuver dans le premier caniveau que tu vois." Au point où il en était, il ne ferrait pas la différence entre un lit et une botte de paille. Encore une fois, ce serait au réveil qu'il constaterait avec force la différence. C'était là toute la magie de la gueule de bois: oublier certaines priorités, voire même jusqu'aux personnes qu'on côtoyait rarement. Une belle potion d'amnésie à la sauce moldue, en somme.
Les minutes passèrent, et le mal de crâne lui, s'estompa presque aussi rapidement. Son seul regret était de ne pas avoir ramené de petits casse-croûtes pour tasser les quantités de boisson avalées. A la limite, un bon litre d'eau aurait également était le bienvenu, mais l'aspect liquide de la chose n'aurait finalement rien arrangé. "Enfin, pour revenir au sujet précédent... C'est juste que parfois, les choses te tombent dessus sans que tu t'y attendes." Le regard sur Thomas sans vraiment le voir, Even songea quelques secondes, le voile de l'alcool ne l'aidant pas forcément à faire le tri dans ses souvenirs. Il finit par lâcher un long soupir, parce que, putain, il avait raison. Imitant le concierge, l'enseignant se retourna, s'appuyant sur la muraille et le regard au loin. "Je remplacerai même 'parfois' par 'trop souvent', en ce qui me concerne." Que ça soit de bonnes ou de mauvaises nouvelles, des joies ou des peines, tout finissait par retomber, généralement aux moments où l'on se sentait le plus vulnérable, ou au contraire, invincible. "Au final, j'imagine que c'est pareil pour tout le monde." La vie était une mise à l'épreuve pour tous, après tout. C'était du moins ce qu'il avait tendance à penser, quand il voyait certaines situations dans lesquelles il s'était retrouvé impliqué. Thomas ne devait pas être en reste, et même si Even avait du mal à se retenir d'en demander plus, il finit par demander une clope à son camarade, histoire de s'occuper à autre chose que d'empêcher les mots de filer.
Par contre, il fallait qu'il fasse une croix sur les mouvements de tête, même les plus infimes: ça en devenait assommant. Il avait littéralement l'impression d'avoir du plomb dans la tête, celui-ci se donnant à cœur joie de jouer au baskest avec sa cervelle. Even reposa la bouteille à la hâte, tournant le dos à la muraille pour s'en faire un dossier, le regard tourné vers les étoiles. "Mec, quand ça va monter, tu vas finir par terre..." Le problème, c'était que s'était déjà monté. Un peu. Évitant, comme il s'était conseillé à lui-même, tous mouvements inutiles, il ne se retourna pas vers la voix de la raison à ses côtés, qui continuait de plus belle. "M'oblige pas à devoir te border, lâcha-t-il sur une pointe à la limite de la provocation. Une autre rire, parce qu'un type bourré rigole de rien et c'est bien connu (ou du moins c'était le cas de l'expatrié), qui prit vite fin quand l'odeur de l'alcool lui remonta aux narines. Des vapeurs aussi appétissantes qu'une brochette d'insectes grillés en Thaïlande, donc. Se ressaisissant tant bien que mal, il se retourna enfin vers Thomas, un doigt accusateur pointant vers l'anglais. "Si t'arrives à me porter." Force était de constater qu'il avait la bouche pâteuse, comme s'il venait de se réveiller d'une longue nuit d'un profond sommeil. "Et puis au pire, t'as qu'à me laisser décuver dans le premier caniveau que tu vois." Au point où il en était, il ne ferrait pas la différence entre un lit et une botte de paille. Encore une fois, ce serait au réveil qu'il constaterait avec force la différence. C'était là toute la magie de la gueule de bois: oublier certaines priorités, voire même jusqu'aux personnes qu'on côtoyait rarement. Une belle potion d'amnésie à la sauce moldue, en somme.
Les minutes passèrent, et le mal de crâne lui, s'estompa presque aussi rapidement. Son seul regret était de ne pas avoir ramené de petits casse-croûtes pour tasser les quantités de boisson avalées. A la limite, un bon litre d'eau aurait également était le bienvenu, mais l'aspect liquide de la chose n'aurait finalement rien arrangé. "Enfin, pour revenir au sujet précédent... C'est juste que parfois, les choses te tombent dessus sans que tu t'y attendes." Le regard sur Thomas sans vraiment le voir, Even songea quelques secondes, le voile de l'alcool ne l'aidant pas forcément à faire le tri dans ses souvenirs. Il finit par lâcher un long soupir, parce que, putain, il avait raison. Imitant le concierge, l'enseignant se retourna, s'appuyant sur la muraille et le regard au loin. "Je remplacerai même 'parfois' par 'trop souvent', en ce qui me concerne." Que ça soit de bonnes ou de mauvaises nouvelles, des joies ou des peines, tout finissait par retomber, généralement aux moments où l'on se sentait le plus vulnérable, ou au contraire, invincible. "Au final, j'imagine que c'est pareil pour tout le monde." La vie était une mise à l'épreuve pour tous, après tout. C'était du moins ce qu'il avait tendance à penser, quand il voyait certaines situations dans lesquelles il s'était retrouvé impliqué. Thomas ne devait pas être en reste, et même si Even avait du mal à se retenir d'en demander plus, il finit par demander une clope à son camarade, histoire de s'occuper à autre chose que d'empêcher les mots de filer.
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Re: i drink to make other people more interesting ft. Thomas
Mar 28 Aoû 2018 - 15:01
J'adressais à Even un regard de défi, un peu comme pour sous entendre qu'il n'avait qu'un mot à dire pour me persuader de le transporter à l'autre bout du château. Pas forcément la meilleure idée pour un homme sobre digne de ce nom, mais j'avais aussi un petit coup dans le nez et tendance à trouver l'idée la plus stupide profondément pertinente. Avec un professeur de dragonologie inconscient sur les bras, je ne manquerais pas de m'amuser en prenant quelques clichés avec mon téléphone portable. Je pourrais ensuite lui envoyer au fur et à mesure, comme un journal quotidien de la loose. Le genre de truc que l'on fait quand on a vingt ans mais qui, dans le fond, ne perd jamais de son sel.
Enfin, l'avenir nous dirait bien comment tout cela allait finir. Pour l'heure, nous menions une vague conversation sur le thème des relations amoureuses. Conversation que je sentais peu évidente pour mon comparse américain. Ceux là (les américains), ils étaient avenant de prime abord, mais pour leur arracher des confidences, il fallait se lever tôt. Even était visiblement aussi pudique que moi en la matière, à la différence que je causais sans trop de souci des sujets délicats une fois mon alcoolémie assez élevée. Cela dit, il me répondit tout de même avec un sous entendu qui en disait long. Je haussais les épaules en continuant de fumer religieusement ma cigarette.
« Je ne suis pas persuadé qu'on soit tous égaux dans le domaine. Comme dans les autres d'ailleurs.
A dire vrai, j'étais le genre de personne à considérer qu'on n'était égaux sur rien. Un déterministe convaincu, si l'on peut dire. Et l'on pourrait bien me répéter que chacun disposait d'un libre arbitre pour faire ses choix, j'étais convaincu du fait que l'environnement dans lequel on évoluait dictait nos choix bien plus souvent qu'on le pense. Cela dit, j'admettais bien volontiers que le hasard des rencontres puisse infléchir la direction d'une vie dans un sens ou dans l'autre. J'en avais eu la preuve dernièrement, que ce soit au niveau sentimental ou professionnel. Il était toujours possible de prendre un autre chemin, même si ça impliquait de galérer.
Enfin, je ne sais pas... Était-ce si important de toute façon ? Gardant momentanément le silence, je tendis à mon comparse le paquet de cigarette. Pensif, je demeurais ensuite un moment à considérer l'étendue boisée par delà la muraille. Je ne savais plus tellement comment verbaliser les pensées qui me traversaient l'esprit. Tout était embrouillé ou bien semblait extraordinairement vain.
« Chacun sa croix, blablabla, n'empêche que t'en as qui sont quand même beaucoup plus facile à porter que d'autres.
Voilà que je commençais à devenir amer. Ce n'était pas bon signe. Il faut dire que j'avais toujours eu le sentiment d'en baver plus que tout le monde et pour des raisons pas foncièrement justes. Forcément, ça finissait pas transparaître dans le tempérament à un moment ou un autre... Et ce n'était pas faute d'être poli et affable au quotidien.Enfin, qu'importe. Mon regard finit par se porter à mon poignet. Je mirais le cadran de ma montre d'un air distrait, constatant qu'il fallu m'y prendre à deux reprises pour arriver à lire l'heure.
« Va pas falloir que je traîne si je veux récupérer la prochaine ronde... Ce serait dommage de laisser ça à Deirdre.
Cette pensée me tira un genre de grimace indéfinissable. Je n'aimais pas le nouveau surveillant de l'université. Il était là depuis peu et je n'avais pas encore eu l'occasion de vraiment parler avec lui, mais quelque chose de puissant me disait de me méfier et de rester sur mes gardes. Un genre d'instinct. Difficile à dire.
« Un dernier pour la route.
Fis-je en prenant une bouteille de bière qui restait.
Enfin, l'avenir nous dirait bien comment tout cela allait finir. Pour l'heure, nous menions une vague conversation sur le thème des relations amoureuses. Conversation que je sentais peu évidente pour mon comparse américain. Ceux là (les américains), ils étaient avenant de prime abord, mais pour leur arracher des confidences, il fallait se lever tôt. Even était visiblement aussi pudique que moi en la matière, à la différence que je causais sans trop de souci des sujets délicats une fois mon alcoolémie assez élevée. Cela dit, il me répondit tout de même avec un sous entendu qui en disait long. Je haussais les épaules en continuant de fumer religieusement ma cigarette.
« Je ne suis pas persuadé qu'on soit tous égaux dans le domaine. Comme dans les autres d'ailleurs.
A dire vrai, j'étais le genre de personne à considérer qu'on n'était égaux sur rien. Un déterministe convaincu, si l'on peut dire. Et l'on pourrait bien me répéter que chacun disposait d'un libre arbitre pour faire ses choix, j'étais convaincu du fait que l'environnement dans lequel on évoluait dictait nos choix bien plus souvent qu'on le pense. Cela dit, j'admettais bien volontiers que le hasard des rencontres puisse infléchir la direction d'une vie dans un sens ou dans l'autre. J'en avais eu la preuve dernièrement, que ce soit au niveau sentimental ou professionnel. Il était toujours possible de prendre un autre chemin, même si ça impliquait de galérer.
Enfin, je ne sais pas... Était-ce si important de toute façon ? Gardant momentanément le silence, je tendis à mon comparse le paquet de cigarette. Pensif, je demeurais ensuite un moment à considérer l'étendue boisée par delà la muraille. Je ne savais plus tellement comment verbaliser les pensées qui me traversaient l'esprit. Tout était embrouillé ou bien semblait extraordinairement vain.
« Chacun sa croix, blablabla, n'empêche que t'en as qui sont quand même beaucoup plus facile à porter que d'autres.
Voilà que je commençais à devenir amer. Ce n'était pas bon signe. Il faut dire que j'avais toujours eu le sentiment d'en baver plus que tout le monde et pour des raisons pas foncièrement justes. Forcément, ça finissait pas transparaître dans le tempérament à un moment ou un autre... Et ce n'était pas faute d'être poli et affable au quotidien.Enfin, qu'importe. Mon regard finit par se porter à mon poignet. Je mirais le cadran de ma montre d'un air distrait, constatant qu'il fallu m'y prendre à deux reprises pour arriver à lire l'heure.
« Va pas falloir que je traîne si je veux récupérer la prochaine ronde... Ce serait dommage de laisser ça à Deirdre.
Cette pensée me tira un genre de grimace indéfinissable. Je n'aimais pas le nouveau surveillant de l'université. Il était là depuis peu et je n'avais pas encore eu l'occasion de vraiment parler avec lui, mais quelque chose de puissant me disait de me méfier et de rester sur mes gardes. Un genre d'instinct. Difficile à dire.
« Un dernier pour la route.
Fis-je en prenant une bouteille de bière qui restait.
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