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Zenesme • That's How it Happens
Dim 20 Mai 2018 - 14:58
That's How It Happens
Glace à la main, capuche sur la tête, Zeno regardait le ticket pour un pass au cinéma qu'on lui avait donné. Il avait simplement aidé une mémé à traverser la rue et avait été convié chez elle pour qu'elle lui offre cookies et une place de cinéma gratuite qu'elle avait gagné à la tombola mais qu'elle ne pouvait pas utiliser. Cadeau très sympa, même si en y réfléchissant, Zeno ne savait absolument pas quoi aller voir. Le cinéma, c'était pas son truc en général. Trop de monde, trop bruyant. Il aurait pu refiler la place à quelqu'un, mais comme il n'avait rien à faire de sa soirée, autant l'utiliser. S'il recroisait la vieille femme, il pourrait ainsi lui raconter.
S'attaquant au cornet de la glace, Zeno déboula devant l'entrée de l'Eden Court Theater et c'est sans surprise qu'il remarqua le monde qui faisait la queue. Il soupira, pris d'une hésitation. Est-ce qu'il avait franchement envie d'aller au cinéma ? Il lui fallait de toute façon finir sa glace. Se décalant de l'entrée pour laisser les gens entrer, il se retourna vers la rue pour regarder les voitures passer. Les gens autour de lui venaient entre amis ou en famille, et une part de lui se demanda s'il n'aurait pas dû inviter quelqu'un à venir, histoire d'avoir une personne avec qui discuter après le film. Fiona ? Elle travaillait, il irait la voir demain soir que ça lui plaise ou non. Gray ? Travaillait aussi. En fin de compte, la majorité de ses amis travaillaient après les cours et lorsqu'il ne s'entraînait pas, il se retrouvait bien régulièrement seul pour les soirées. Croc. Au moins sa glace était bonne. Dernier bout du cornet, et il la finissait.
La lumière du jour avait presque disparu derrière le paysage et seul un jet de couleurs chaudes annonçait une nuit sans nuage, quelques étoiles commençant à apparaître aux coins du ciel les plus sombres. Quelle heure était-il ? Il sortit son téléphone de sa poche ; 19h30.
Et ce fut lorsqu'il releva les yeux qu'il l'aperçue, juste en face de lui. Esme. Juste là, au croisement de rue, de l'autre côté du passage piéton. Inconsciemment, Zeno retira lentement sa capuche, dévoilant sa tignasse sombre. Il déglutit, se demandant si elle aussi venait au cinéma ; si oui, que devait-il faire ? Devait-il l'ignorer ? La saluer ? Regarder ailleurs ? Est-ce qu'il était même autorisé à la regarder ? Depuis leur dernier échange ils ne s'étaient pas recroisés, tout du moins pas adressés la parole. Le regard fuyant à droite puis à gauche, une étrange pression vint faire poids sur ses épaules alors qu'il fourrait ses mains dans ses poches, subitement inconfortable.
A quoi bon la fuir de toute manière ?
Il ne se voyait pas s'éclipser et faire genre il ne l'avait pas vue et il ne se voyait pas non plus l'ignorer. Alors il attendit simplement à l'entrée du théâtre, sachant qu'elle devait passer par là si elle se rendait au cinéma. Peut-être qu'il se trompait et qu'elle n'y allait pas. Peut-être qu'elle ne le verrait pas. Peut-être tellement de choses ; alors il attendit, tendu, incertain, ridicule.
Et si elle y allait, était-elle accompagnée ?
Secrètement, il espérait que non.
S'attaquant au cornet de la glace, Zeno déboula devant l'entrée de l'Eden Court Theater et c'est sans surprise qu'il remarqua le monde qui faisait la queue. Il soupira, pris d'une hésitation. Est-ce qu'il avait franchement envie d'aller au cinéma ? Il lui fallait de toute façon finir sa glace. Se décalant de l'entrée pour laisser les gens entrer, il se retourna vers la rue pour regarder les voitures passer. Les gens autour de lui venaient entre amis ou en famille, et une part de lui se demanda s'il n'aurait pas dû inviter quelqu'un à venir, histoire d'avoir une personne avec qui discuter après le film. Fiona ? Elle travaillait, il irait la voir demain soir que ça lui plaise ou non. Gray ? Travaillait aussi. En fin de compte, la majorité de ses amis travaillaient après les cours et lorsqu'il ne s'entraînait pas, il se retrouvait bien régulièrement seul pour les soirées. Croc. Au moins sa glace était bonne. Dernier bout du cornet, et il la finissait.
La lumière du jour avait presque disparu derrière le paysage et seul un jet de couleurs chaudes annonçait une nuit sans nuage, quelques étoiles commençant à apparaître aux coins du ciel les plus sombres. Quelle heure était-il ? Il sortit son téléphone de sa poche ; 19h30.
Et ce fut lorsqu'il releva les yeux qu'il l'aperçue, juste en face de lui. Esme. Juste là, au croisement de rue, de l'autre côté du passage piéton. Inconsciemment, Zeno retira lentement sa capuche, dévoilant sa tignasse sombre. Il déglutit, se demandant si elle aussi venait au cinéma ; si oui, que devait-il faire ? Devait-il l'ignorer ? La saluer ? Regarder ailleurs ? Est-ce qu'il était même autorisé à la regarder ? Depuis leur dernier échange ils ne s'étaient pas recroisés, tout du moins pas adressés la parole. Le regard fuyant à droite puis à gauche, une étrange pression vint faire poids sur ses épaules alors qu'il fourrait ses mains dans ses poches, subitement inconfortable.
A quoi bon la fuir de toute manière ?
Il ne se voyait pas s'éclipser et faire genre il ne l'avait pas vue et il ne se voyait pas non plus l'ignorer. Alors il attendit simplement à l'entrée du théâtre, sachant qu'elle devait passer par là si elle se rendait au cinéma. Peut-être qu'il se trompait et qu'elle n'y allait pas. Peut-être qu'elle ne le verrait pas. Peut-être tellement de choses ; alors il attendit, tendu, incertain, ridicule.
Et si elle y allait, était-elle accompagnée ?
Secrètement, il espérait que non.
panic!attack
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Re: Zenesme • That's How it Happens
Dim 20 Mai 2018 - 20:30
That's how it happens
De retour sur Inverness, Esme avait troqué sa voiture contre le transplanage. Paradoxalement, le mode de transport moldu avait tendance à lui manquer entre deux vacances. Dans les trajets en voiture, il y avait ce sentiment d'aventure, d'attente, alors que le transplanage envoyait directement le sorcier là où il souhaitait se rendre, à la manière d'un milliardaire qui achète tout ce qu'il désire tout de suite, et finit par se lasser. Quelques secondes auparavant, la jeune femme se trouvait donc à l'autre bout de la ville, et voilà qu'elle apparaissait à quelques rues du cinéma.
Elle avait longtemps hésité à se rendre à cette séance, sans se souvenir de la personne qui lui en avait parlé. Sapphire ? Aislin ? Une fille, c'était certain. Le film traitait d'un sujet qui ne lui était pas familier : l’ascension d'un groupe de rock, et les dérives de leur succès. Un pitch qui semblait assez sombre, mais on lui avait vanté la qualité du long-métrage, son rythme qui gardait le spectateur alerte et son ton aussi réfléchi que divertissant. Esme espérait bien être captivée par la projection : elle avait passé l'après-midi à rattraper ses cours d'étude des runes, et avait bien besoin de se changer les idées. Si deux heures d'affilée pouvaient encore s'avérer agréables, l'assimilation de notions nouvelles pendant une après-midi entière, il fallait l'avouer, était une activité pénible. Sortir du château lui faisait un bien fou : elle avait profité des derniers rayons du soleil qui lui avaient caressé la peau et éclairci le brun de ses prunelles, et du vent chaud qui s’engouffrait encore dans la rue animée et dans ses cheveux longs.
Elle traversa le passage piéton, s'apprêtait à pousser la porte, mais un visage devant elle la stoppa net. Zeno. Il se tenait devant le bâtiment, semblant un peu perdu. Sûrement attend-il sa date, se dit-elle, légèrement amère. Il tenait dans la main une moitié de cornet de glace et ce qui semblait être un ticket. Le saluer ou l'ignorer . Tout alla très vite dans la tête de la Lufkin, mais l'action dépassa la réflexion : leurs regards se croisèrent ; trop tard. Elle lui sourit et vint à sa rencontre. Après tout, pour une fois, ils s'étaient quittés en bons termes, après avoir fait un pas en avant dans leurs relations, ou plutôt leur absence de relation. Elle se sentait beaucoup moins anxieuse à l'idée de lui adresser la parole, plus sûre d'elle, même si elle devait encore et toujours s'efforcer d’atténuer les vibrations de son cœur lorsqu'elle posait ses yeux sur lui, lorsqu'elle entendait sa voix. Lui parler était fatigant, car elle devait constamment être en contrôle : elle avait des sentiments pour lui, mais ne devait surtout pas commencer à espérer quoi que ce soit de lui, au risque de se blesser. Tout était dans le dosage : celui des mots, des gestes, pour se fréquenter sans se brûler à des paroles ou des actes qui seraient bien vite regrettés.
"Salut", lui adressa-t-elle, avant de se pencher timidement pour lui faire la bise. Elle expédia cette formalité, évitant ainsi de s'attarder sur le contact de sa peau et sur le parfum qui émanait de sa nuque. "Tu vas voir quoi ?", s'enquit-elle, le plus naturellement possible. Elle laissait s'exprimer sa curiosité. C'est vrai, quoi : dans quel monde Zeno Westenra décidait-il d'aller au cinéma, un soir de semaine, et s'enfilait une glace à 19h30 ? La dernière affirmation était finalement cohérente, se dit Esme, qui la retira de sa liste mentale. Elle remarqua avec amusement une tâche de chocolat au coin de la bouche du Wright, vestige d'une glace goulûment dégustée, et se demanda si elle devait l'en informer.
Elle avait longtemps hésité à se rendre à cette séance, sans se souvenir de la personne qui lui en avait parlé. Sapphire ? Aislin ? Une fille, c'était certain. Le film traitait d'un sujet qui ne lui était pas familier : l’ascension d'un groupe de rock, et les dérives de leur succès. Un pitch qui semblait assez sombre, mais on lui avait vanté la qualité du long-métrage, son rythme qui gardait le spectateur alerte et son ton aussi réfléchi que divertissant. Esme espérait bien être captivée par la projection : elle avait passé l'après-midi à rattraper ses cours d'étude des runes, et avait bien besoin de se changer les idées. Si deux heures d'affilée pouvaient encore s'avérer agréables, l'assimilation de notions nouvelles pendant une après-midi entière, il fallait l'avouer, était une activité pénible. Sortir du château lui faisait un bien fou : elle avait profité des derniers rayons du soleil qui lui avaient caressé la peau et éclairci le brun de ses prunelles, et du vent chaud qui s’engouffrait encore dans la rue animée et dans ses cheveux longs.
Elle traversa le passage piéton, s'apprêtait à pousser la porte, mais un visage devant elle la stoppa net. Zeno. Il se tenait devant le bâtiment, semblant un peu perdu. Sûrement attend-il sa date, se dit-elle, légèrement amère. Il tenait dans la main une moitié de cornet de glace et ce qui semblait être un ticket. Le saluer ou l'ignorer . Tout alla très vite dans la tête de la Lufkin, mais l'action dépassa la réflexion : leurs regards se croisèrent ; trop tard. Elle lui sourit et vint à sa rencontre. Après tout, pour une fois, ils s'étaient quittés en bons termes, après avoir fait un pas en avant dans leurs relations, ou plutôt leur absence de relation. Elle se sentait beaucoup moins anxieuse à l'idée de lui adresser la parole, plus sûre d'elle, même si elle devait encore et toujours s'efforcer d’atténuer les vibrations de son cœur lorsqu'elle posait ses yeux sur lui, lorsqu'elle entendait sa voix. Lui parler était fatigant, car elle devait constamment être en contrôle : elle avait des sentiments pour lui, mais ne devait surtout pas commencer à espérer quoi que ce soit de lui, au risque de se blesser. Tout était dans le dosage : celui des mots, des gestes, pour se fréquenter sans se brûler à des paroles ou des actes qui seraient bien vite regrettés.
"Salut", lui adressa-t-elle, avant de se pencher timidement pour lui faire la bise. Elle expédia cette formalité, évitant ainsi de s'attarder sur le contact de sa peau et sur le parfum qui émanait de sa nuque. "Tu vas voir quoi ?", s'enquit-elle, le plus naturellement possible. Elle laissait s'exprimer sa curiosité. C'est vrai, quoi : dans quel monde Zeno Westenra décidait-il d'aller au cinéma, un soir de semaine, et s'enfilait une glace à 19h30 ? La dernière affirmation était finalement cohérente, se dit Esme, qui la retira de sa liste mentale. Elle remarqua avec amusement une tâche de chocolat au coin de la bouche du Wright, vestige d'une glace goulûment dégustée, et se demanda si elle devait l'en informer.
Codage par Libella sur Graphiorum • edit by ECK
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Re: Zenesme • That's How it Happens
Dim 20 Mai 2018 - 21:09
That's How It Happens
Elle l'avait vu, leurs regards s'étaient croisés. Zeno avait instantanément détourné le sien et il ne savait plus où se mettre. S'il partait, il montrait qu'il la fuyait et s'il restait, il allait inévitablement devoir lui parler. Pourquoi paniquer ainsi de toute manière ? Ce n'était pas comme s'ils étaient toujours en froid. Il la voyait s'approcher du coin de l'oeil et il prit une profonde inspiration avant de reposer son regard sur elle.
« Hey.
─ Salut. »
Elle se pencha pour lui faire la bise ; son coeur manqua un battement et il sentit un terrible chaleur le prendre. Une chance qu'il ne soit pas des plus blancs de peau car il ne doutait pas de la rougeur de ses oreilles. Le contact avait été bref mais l'avait bien pris par surprise. Il regardait Esme avec un air un peu confus avant qu'elle ne lui demande ce qu'il allait voir.
« Hein ? »
Il comprit sa question, après une seconde de réflexion.
« Ah ! Euh... J'en sais rien. Une vieille dame m'a donné un ticket cadeau qui se termine aujourd'hui pour une place mais j'ai aucune idée de ce que je vais voir. »
Il montra brièvement le ticket accompagné d'un sourire un peu gêné, puis s'enquit de savoir ce que elle, elle venait faire ici.
« Et toi ? Tu es venue voir quel film avec tes amis ? »
Non, la tache de chocolat était inaperçue. Il n'en avait aucune idée. Et sa question n'était pas toute innocente. Peut-être allait-il choisir de voir le même film ou justement de ne pas aller le voir. Il voulait aussi savoir si elle était accompagnée, ou seule. Zeno espérait par dessus tout ne pas voir un Muller se pointer pour les rejoindre, ça serait le comble. Il avait eu vent que Caël l'avait invitée au bal et s'il n'avait pas encore laissé sa jalousie s'exprimer, c'était bien parce qu'il n'avait pas recroisé Caël et que Niamh l'avait un peu calmé sur la chose. Sans Niamh il y avait fort à parier qu'il aurait déjà fait un scandal, qui n'aurait même pas été légitime de surcroit.
Il doutait qu'Esme s'intéresse vraiment à un homme comme Caël mais impossible n'était pas un mot qui tenait pour les relations. Car finalement, les sentiments vous prennent quand vous ne vous y attendez pas. Ils en avaient tous deux fait l'expérience ; personne n'avait pensé qu'ils pouvaient se séparer ainsi et pourtant, c'était arrivé.
Il se racla la gorge et regarda furtivement autour d'eux, guettant si la moindre de leurs connaissances pouvait se trouver dans les parages.
« J'ai vu personne de Hungcalf passer pour l'instant. »
Dis-le lui, Esme. Car dans le fond, Zeno sentait déjà un bref espoir naître en lui. Il reposa son regard sur elle, appréhendant sa réponse.
« Hey.
─ Salut. »
Elle se pencha pour lui faire la bise ; son coeur manqua un battement et il sentit un terrible chaleur le prendre. Une chance qu'il ne soit pas des plus blancs de peau car il ne doutait pas de la rougeur de ses oreilles. Le contact avait été bref mais l'avait bien pris par surprise. Il regardait Esme avec un air un peu confus avant qu'elle ne lui demande ce qu'il allait voir.
« Hein ? »
Il comprit sa question, après une seconde de réflexion.
« Ah ! Euh... J'en sais rien. Une vieille dame m'a donné un ticket cadeau qui se termine aujourd'hui pour une place mais j'ai aucune idée de ce que je vais voir. »
Il montra brièvement le ticket accompagné d'un sourire un peu gêné, puis s'enquit de savoir ce que elle, elle venait faire ici.
« Et toi ? Tu es venue voir quel film avec tes amis ? »
Non, la tache de chocolat était inaperçue. Il n'en avait aucune idée. Et sa question n'était pas toute innocente. Peut-être allait-il choisir de voir le même film ou justement de ne pas aller le voir. Il voulait aussi savoir si elle était accompagnée, ou seule. Zeno espérait par dessus tout ne pas voir un Muller se pointer pour les rejoindre, ça serait le comble. Il avait eu vent que Caël l'avait invitée au bal et s'il n'avait pas encore laissé sa jalousie s'exprimer, c'était bien parce qu'il n'avait pas recroisé Caël et que Niamh l'avait un peu calmé sur la chose. Sans Niamh il y avait fort à parier qu'il aurait déjà fait un scandal, qui n'aurait même pas été légitime de surcroit.
Il doutait qu'Esme s'intéresse vraiment à un homme comme Caël mais impossible n'était pas un mot qui tenait pour les relations. Car finalement, les sentiments vous prennent quand vous ne vous y attendez pas. Ils en avaient tous deux fait l'expérience ; personne n'avait pensé qu'ils pouvaient se séparer ainsi et pourtant, c'était arrivé.
Il se racla la gorge et regarda furtivement autour d'eux, guettant si la moindre de leurs connaissances pouvait se trouver dans les parages.
« J'ai vu personne de Hungcalf passer pour l'instant. »
Dis-le lui, Esme. Car dans le fond, Zeno sentait déjà un bref espoir naître en lui. Il reposa son regard sur elle, appréhendant sa réponse.
panic!attack
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Re: Zenesme • That's How it Happens
Lun 21 Mai 2018 - 11:40
That's how it happens
A bien y réfléchir, Esme ne se souvenait pas d'une seule fois où ils étaient allés au cinéma ensemble. Zeno n'était pas fan, et Esme n'avait jamais cherché à l'y emmener, pouvant très bien s'en passer aussi. En tant que née-moldu, elle avait été habituée à fréquenter les salles obscures durant son enfance, mais elle ne s'était jamais qualifiée de cinéphile pour autant. Non, leurs sorties en amoureux s'étaient souvent faites en plein air, dans des lieux magiques comme moldus, partout où le soleil venait baigner leur idylle. Quelques souvenirs lui revinrent en mémoire, alors qu'elle lui faisait face, dans ce crépuscule étoilé. Belle soirée pour observer les astres, mais elle était de sortie ce soir, et à mille lieu de le regretter pour l'instant.
Le Wright, s'il se tenait en chair et en os devant elle, semblait pourtant ailleurs. Esme se demanda même s'il savait qu'il était posté devant un cinéma. Peut-être ne s'y rendait-il pas, et s'était juste arrêté là pour finir sa glace. Peut-être alors que sa question ferait penser qu'elle espérait qu'il s'y rende, pire, qu'elle espérait qu'ils aillent voir le même film. Esme ne voulait surtout pas avoir l'air en manque. Il coupa court à ses inquiétudes en lui expliquant la nature de sa présence. Débile, se dit-elle à elle-même. Elle avait remarqué le ticket une minute plus tôt, mais quand il s'agissait d'anxiété, elle pouvait tout oublier d'une seconde à une autre. Elle y jeta un coup d’œil, puisqu'il le lui montrait. Le petit bout de papier signalait effectivement la possibilité de choisir parmi tous les films à l'affiche.
"Et toi ? Tu es venue voir quel film avec tes amis ?", lui demanda-t-il. Des amis ? Où ça ?. Esme aurait bien aimé être accompagnée. Elle ne pouvait s'empêcher de se dire que d'aller toute seule au cinéma semblait pathétique, surtout quand son ex était là pour le constater. Elle aurait secrètement aimé qu'il la croise avec un autre garçon, mais à part supplier Archi pour qu'il l'accompagne, la gente masculine se faisait rare dans l'entourage de la brune. Les yeux de l'Irlandais parcoururent les têtes qui passaient dans la rue, et vérifia les quelques unes qui entraient dans le cinéma. "J'ai vu personne de Hungcalf passer pour l'instant". Evidemment, Zeno voulait savoir si elle était accompagnée. Essayant au mieux de paraître détachée, la sorcière répondit : "Je suis venue seule, les autres sont... occupés, ce soir, je présume".
Le flot d'individus dans la rue obligeait Esme à se rabattre contre le mur, pour laisser de la place sur le trottoir. D'un signe de la tête, elle proposa à Zeno d'entrer, et lui tenu la porte du cinéma. L'intérieur était moderne, les machines automatiques répondaient aux commandes des moldus venus à leur séance du soir. Toujours ce fameux gap entre le côté vintage des sorciers et l'avant-garde des sans-pouvoirs. Elle désigna l'affiche du film qu'elle comptait voir à Zeno : "Tempo, le troisième en partant de la gauche", lui indiqua-t-elle. "C'est sur l'ascension d'un groupe de musique, ça a l'air pas mal". Elle doutait qu'il en ai entendu parler, mais nul ne savait : étant musicien, peut-être que l'écho du film serait tout de même parvenu jusqu'à ses oreilles. S'apercevant soudain qu'elle ne lui avait pas retourné la question, et qu'elle l'avait peut-être traîné à l'intérieur du cinéma alors qu'il attendait quelqu'un au-dehors, elle se hâta de demander : "Hum, tu vas voir quoi, toi ? T'attends quelqu'un, peut-être ?". La gaffe, mon Dieu. Elle allait vraiment avoir l'air bête s'il était accompagné.
Le Wright, s'il se tenait en chair et en os devant elle, semblait pourtant ailleurs. Esme se demanda même s'il savait qu'il était posté devant un cinéma. Peut-être ne s'y rendait-il pas, et s'était juste arrêté là pour finir sa glace. Peut-être alors que sa question ferait penser qu'elle espérait qu'il s'y rende, pire, qu'elle espérait qu'ils aillent voir le même film. Esme ne voulait surtout pas avoir l'air en manque. Il coupa court à ses inquiétudes en lui expliquant la nature de sa présence. Débile, se dit-elle à elle-même. Elle avait remarqué le ticket une minute plus tôt, mais quand il s'agissait d'anxiété, elle pouvait tout oublier d'une seconde à une autre. Elle y jeta un coup d’œil, puisqu'il le lui montrait. Le petit bout de papier signalait effectivement la possibilité de choisir parmi tous les films à l'affiche.
"Et toi ? Tu es venue voir quel film avec tes amis ?", lui demanda-t-il. Des amis ? Où ça ?. Esme aurait bien aimé être accompagnée. Elle ne pouvait s'empêcher de se dire que d'aller toute seule au cinéma semblait pathétique, surtout quand son ex était là pour le constater. Elle aurait secrètement aimé qu'il la croise avec un autre garçon, mais à part supplier Archi pour qu'il l'accompagne, la gente masculine se faisait rare dans l'entourage de la brune. Les yeux de l'Irlandais parcoururent les têtes qui passaient dans la rue, et vérifia les quelques unes qui entraient dans le cinéma. "J'ai vu personne de Hungcalf passer pour l'instant". Evidemment, Zeno voulait savoir si elle était accompagnée. Essayant au mieux de paraître détachée, la sorcière répondit : "Je suis venue seule, les autres sont... occupés, ce soir, je présume".
Le flot d'individus dans la rue obligeait Esme à se rabattre contre le mur, pour laisser de la place sur le trottoir. D'un signe de la tête, elle proposa à Zeno d'entrer, et lui tenu la porte du cinéma. L'intérieur était moderne, les machines automatiques répondaient aux commandes des moldus venus à leur séance du soir. Toujours ce fameux gap entre le côté vintage des sorciers et l'avant-garde des sans-pouvoirs. Elle désigna l'affiche du film qu'elle comptait voir à Zeno : "Tempo, le troisième en partant de la gauche", lui indiqua-t-elle. "C'est sur l'ascension d'un groupe de musique, ça a l'air pas mal". Elle doutait qu'il en ai entendu parler, mais nul ne savait : étant musicien, peut-être que l'écho du film serait tout de même parvenu jusqu'à ses oreilles. S'apercevant soudain qu'elle ne lui avait pas retourné la question, et qu'elle l'avait peut-être traîné à l'intérieur du cinéma alors qu'il attendait quelqu'un au-dehors, elle se hâta de demander : "Hum, tu vas voir quoi, toi ? T'attends quelqu'un, peut-être ?". La gaffe, mon Dieu. Elle allait vraiment avoir l'air bête s'il était accompagné.
Codage par Libella sur Graphiorum • edit by ECK