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[Londres] Chaque film est un voyage ✻ ScyllaM. & EllenC.
Mer 23 Mai 2018 - 17:54
Chaque film est un voyage
Assise dans le noir, j’observe avec attention les images qui s’animent devant moi. Cela fait maintenant un moment que je n’ai pas pris le temps d’aller voir un film au cinéma. Le plus souvent j’attends que ma mère, fervente cinéphile, achète le blu-ray ou bien qu’elle télécharge, aussi interdit que cela puisse être, le dernier film sorti. Mais ce soir nous sommes venues pour une rétrospective du regretté Robin Williams. Ce film, un classique enfantin pour nous moldus : Hook ou la revanche du capitaine Crochet. Il a beau avoir plus de vingt-cinq ans, ce film me prend toujours aux tripes. L’histoire d’un homme qui a oublié qui il était et qui doit, par tous les moyens, s’en souvenir s’il veut pouvoir sauver ses enfants. Une fable où se mêle humour, action et tristesse.
Les lumières se rallument, le générique de fin se déroule sous nos yeux et je lance un regard amusé à la jeune femme qui m’accompagne. « Alors ? » J’attends ses commentaires, a-t-elle aimé ? Pendant que chacun se lève pour quitter la salle nous restons assises. Durant la projection elle est restée étonnement muette, je m’attendais à des réactions mais rien. Elle a beau avoir le même âge que le film, je dois avouer qu’à l’époque déjà les effets spéciaux étaient très bien fait. Je me demande d’ailleurs maintenant si certains sorciers ne se cachant pas derrière les réalisateurs. Je lève les yeux au ciel après cette pensée. N’importe quoi. « Ce n’est pas un chef d’œuvre mais c’est un de mes films préférés. » Elle va surement me prendre pour quelqu’un qui ne veut pas grandir, à l’instar du héro du film, mais je lui répondrais alors que l’insouciance de l’enfance est un joyau qu’il faut chérir.
Les lumières se rallument, le générique de fin se déroule sous nos yeux et je lance un regard amusé à la jeune femme qui m’accompagne. « Alors ? » J’attends ses commentaires, a-t-elle aimé ? Pendant que chacun se lève pour quitter la salle nous restons assises. Durant la projection elle est restée étonnement muette, je m’attendais à des réactions mais rien. Elle a beau avoir le même âge que le film, je dois avouer qu’à l’époque déjà les effets spéciaux étaient très bien fait. Je me demande d’ailleurs maintenant si certains sorciers ne se cachant pas derrière les réalisateurs. Je lève les yeux au ciel après cette pensée. N’importe quoi. « Ce n’est pas un chef d’œuvre mais c’est un de mes films préférés. » Elle va surement me prendre pour quelqu’un qui ne veut pas grandir, à l’instar du héro du film, mais je lui répondrais alors que l’insouciance de l’enfance est un joyau qu’il faut chérir.
©Pando
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Re: [Londres] Chaque film est un voyage ✻ ScyllaM. & EllenC.
Lun 4 Juin 2018 - 15:10
Miss Campbell a invité Scylla pour une séance au cinema. La jeune sorcière a accepté la proposition avec un grand plaisir. Découvrir un film, ça fait toujours du bien. C'est une expérience enrichissante pour elle. Il s'agit de Hook, où la Revanche du Capitaine Crochet, un film a qui est sorti il y a bien longtemps d'après Ellen. L'acteur principal ayant perdu la vie, paix à son âme, le cinéma à proposé une rétrospective des films de cet acteur moldu. Pendant la séance Scylla à été subjugué autant par l'histoire, le jeu d'acteur, les effets spéciaux. Comme une enfant qui découvre un nouveau trésor. Elle n'a pas prononcé un seul mot, concentrée sur le film. Le film se finit et tandis que le générique de fin se déroule sur leur yeux et que les lumières se ralliement, Le docteur Campbell lui demande ce qu'elle a pensé de la séance. Scylla met quelques secondes avant de sortir du film et avec un grand sourire sur le visage, et les yeux brillant de joie, elle répond d'une voix enjouée à la médicomage.
- Je n'ai pas aimé. J'ai adoré. L'acteur qui joue le rôle du Capitaine Crochet m'a époustouflé. Je me demande si il n'est pas un sorcier d'ailleurs ?
Le temps de prendre ses affaires posées sur le siège d'à côté et de laisser Miss Campbell faire de même avec les siennes, elle poursuit vivement la conversation.
- Et Peter-Pan devenu adulte, qui doit retrouver sa part d'enfance pour sauver ses enfant, j'ai trouvé ça émouvant et beau. Si poétique. La mort de celui qui a remplacé Peter Pan en tant que Chef des Enfants Perdus, a été dure. Je l'aimais bien ce personnage. Vraiment ce film est une véritable pépite. Je comprend qu'il fasse parti de vos oeuvres cinématographiques préférées.
Tandis qu'elles prennent la direction de la sortie, elle propose à la Médicomage de poursuivre la soirée dans le monde moldu.
- Après toutes ces émotions, que diriez-vous de prendre un verre en ma compagnie Ellen ?
Sans le faire exprès elle a appelé le docteur, par son prénom, tant elle est porté par l'ambiance des lieux et de la soirée.
- Je peux t' appeler Ellen ? Et te tutoyer ?
Elle attend la réponse de la femme qui l'accompagne en souriant.
- Je n'ai pas aimé. J'ai adoré. L'acteur qui joue le rôle du Capitaine Crochet m'a époustouflé. Je me demande si il n'est pas un sorcier d'ailleurs ?
Le temps de prendre ses affaires posées sur le siège d'à côté et de laisser Miss Campbell faire de même avec les siennes, elle poursuit vivement la conversation.
- Et Peter-Pan devenu adulte, qui doit retrouver sa part d'enfance pour sauver ses enfant, j'ai trouvé ça émouvant et beau. Si poétique. La mort de celui qui a remplacé Peter Pan en tant que Chef des Enfants Perdus, a été dure. Je l'aimais bien ce personnage. Vraiment ce film est une véritable pépite. Je comprend qu'il fasse parti de vos oeuvres cinématographiques préférées.
Tandis qu'elles prennent la direction de la sortie, elle propose à la Médicomage de poursuivre la soirée dans le monde moldu.
- Après toutes ces émotions, que diriez-vous de prendre un verre en ma compagnie Ellen ?
Sans le faire exprès elle a appelé le docteur, par son prénom, tant elle est porté par l'ambiance des lieux et de la soirée.
- Je peux t' appeler Ellen ? Et te tutoyer ?
Elle attend la réponse de la femme qui l'accompagne en souriant.
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Re: [Londres] Chaque film est un voyage ✻ ScyllaM. & EllenC.
Mar 12 Juin 2018 - 23:42
Chaque film est un voyage
Immobile, j’attends sa réponse, ses commentaires. Très franchement je ne regrette pas de lui avoir laissé le temps. Sa réponse me ravie en tous points et mon sourire franc et enjoué ne peut mentir, j’apprécie vraiment l’étudiante. J’acquiesce simplement sans dire un mot, j’attrape ma veste et mon sac à main et nous quittons la salle de cinéma en discutant. Chaque point qu’elle aborde est juste et notamment la mort de Rufio, celle que l’on n’attend pas dans un film pour enfant. « C’est vrai que sa mort est touchante, imaginez-vous que ce film était destiné à des enfants lorsqu’il a été diffusé pour la première fois. » Lui dis-je simplement. « Confronter les enfants à la mort, c’était assez osé à l’époque et pourtant cela permettait aux familles d’aborder tous les sujets. » Je me souviens alors de ma propre réaction la première fois que j’ai vu ce film, les larmes et le chagrin que m’avait procuré cette scène puis la conversation que j’avais eu avec mes parents. Une façon de me faire appréhender la réalité du caractère éphémère de la vie. Mais aussi la méchanceté de certaines personnes qui en tuent ou en blessent d’autre sans que cela ne les affecte. Finalement je me demande si ce film n’avait pas été un déclencheur dans ma volonté de soigner et sauver le monde. Peut-être bien.
Une fois dehors l’air frais me saisit. Je mets mon manteau sur mes épaules sans en enfiler les manches et la proposition de la jeune sorcière me fait plaisir. Nous avons dépassé le stade de la relation soignant-soignée et j’apprécie que cela vienne d’elle. « C’est avec plaisir que j’irai boire un verre avec toi Scylla. » Mon sourire toujours aussi franc et mon hochement de tête signifient que je lui accorde la possibilité de me tutoyer et d’utiliser mon prénom. Après tout nous n’avons que quelques années d’écart. Dans d’autres circonstances nous aurions pu être amies de longues dates. Nous aurions pu nous rencontrer à Hungcalf ou même à Poudlard. Qu’est-ce que quatre années finalement ? « D’ailleurs je connais un pub très sympa à quelques rues d’ici. » Je commence à avancer et l’invite à me suivre. En marchant je me rends compte que je ne connais quasi rien de la jeune fille, si ce n’est son identité, son âge et son dossier médical. Elle m’a déjà parlé de ses parents et sa famille mais j’aimerais en savoir un peu plus. Développer cette amitié naissante. « Sinon, quelle filière suis-tu à Hungcalf ? » Je souhaiterai la connaître sur un autre registre que celui qui a provoqué notre rencontre, plus léger et surtout plus heureux. Je ne veux pas effacer les raisons de notre rencontre, mais elles ne doivent pas régir sa vie, elles ne doivent être qu’un épisode malheureux qui aide à grandir et avancer. Comme j’ai pu le faire de mon côté.
Une fois dehors l’air frais me saisit. Je mets mon manteau sur mes épaules sans en enfiler les manches et la proposition de la jeune sorcière me fait plaisir. Nous avons dépassé le stade de la relation soignant-soignée et j’apprécie que cela vienne d’elle. « C’est avec plaisir que j’irai boire un verre avec toi Scylla. » Mon sourire toujours aussi franc et mon hochement de tête signifient que je lui accorde la possibilité de me tutoyer et d’utiliser mon prénom. Après tout nous n’avons que quelques années d’écart. Dans d’autres circonstances nous aurions pu être amies de longues dates. Nous aurions pu nous rencontrer à Hungcalf ou même à Poudlard. Qu’est-ce que quatre années finalement ? « D’ailleurs je connais un pub très sympa à quelques rues d’ici. » Je commence à avancer et l’invite à me suivre. En marchant je me rends compte que je ne connais quasi rien de la jeune fille, si ce n’est son identité, son âge et son dossier médical. Elle m’a déjà parlé de ses parents et sa famille mais j’aimerais en savoir un peu plus. Développer cette amitié naissante. « Sinon, quelle filière suis-tu à Hungcalf ? » Je souhaiterai la connaître sur un autre registre que celui qui a provoqué notre rencontre, plus léger et surtout plus heureux. Je ne veux pas effacer les raisons de notre rencontre, mais elles ne doivent pas régir sa vie, elles ne doivent être qu’un épisode malheureux qui aide à grandir et avancer. Comme j’ai pu le faire de mon côté.
©Pando
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Re: [Londres] Chaque film est un voyage ✻ ScyllaM. & EllenC.
Sam 7 Juil 2018 - 21:02
Scylla écoute avec une grande attention Ellen lui parler du film qu'elles ont vu. Un film pour les enfants qui traite du sujet douloureux qu'est la mort. Le cinéma permet d'ouvrir les discussions, d'aborder les sujets sensibles. Et puis ça fait toujours du bien de s'aérer l'esprit. Le cinéma c'est finalement comme un rêve éveillé.
- Est-ce que tu as d'autres films de cet acteur à me conseiller ?
Scylla avait aimé le jeu de l'acteur, curieuse, elle voudrait bien voir d'autres films de cet homme. Découvrir une autre palette de son jeu.
Tout en marchant, et surtout voulant continuer la soirée qu'elle trouve agréable, Scylla propose à Ellen de boire un verre, ce que la médicomage accepte. Tout en avançant un peu au hasard des ruelles, elles papotent. Ellen lui demande alors, ce qu'elle fait comme études. Sourire aux lèvres la jeune femme lui répond :
- Je suis en Arts du Spectacle. Une filière moins importante selon mes parents pour avoir un bon travail. La musique à toujours été une passion. D'ailleurs, je vais souvent me détendre en jouant au Lovingblow's Center. La dernière fois je faisais du piano. Et selon l'envie ça peut être aussi du violon ou de la flûte traversière. Tout dépend de l'inspiration.
Quand elle évoque sa passion, Scylla a des étoiles plein les yeux. Elle ressemble à une enfant émerveillée.
- Et toi, qu'est-ce qui t'a donné l'envie d'être médicomage ? Et dis moi tu étais dans quelle maison à Poudlard ?
Elle observe Ellen pour essayer de deviner. Elle ne l'imagine pas du tout chez les serpentard. Par contre, les trois autres maisons sont possibles.
Tout en marchant et en écoutant Ellen, la blonde repère un bar. Il y a du monde à l'extérieur mais pas trop. On y entend vaguement un petit air de jazz. L'ambiance à l'air sympa et plutôt cosy. Et pas de dragueurs casses-noisettes déjà ronds comme des coings à la sortie du bar. Scylla a envie de passer une soirée au calme avec Ellen. Elle n'a pas envie qu'elles se fassent enquiquiner. Scylla propose en riant :
- Ça te dirais qu'on rentre dans ce bar ? La première tournée c'est pour moi.
- Est-ce que tu as d'autres films de cet acteur à me conseiller ?
Scylla avait aimé le jeu de l'acteur, curieuse, elle voudrait bien voir d'autres films de cet homme. Découvrir une autre palette de son jeu.
Tout en marchant, et surtout voulant continuer la soirée qu'elle trouve agréable, Scylla propose à Ellen de boire un verre, ce que la médicomage accepte. Tout en avançant un peu au hasard des ruelles, elles papotent. Ellen lui demande alors, ce qu'elle fait comme études. Sourire aux lèvres la jeune femme lui répond :
- Je suis en Arts du Spectacle. Une filière moins importante selon mes parents pour avoir un bon travail. La musique à toujours été une passion. D'ailleurs, je vais souvent me détendre en jouant au Lovingblow's Center. La dernière fois je faisais du piano. Et selon l'envie ça peut être aussi du violon ou de la flûte traversière. Tout dépend de l'inspiration.
Quand elle évoque sa passion, Scylla a des étoiles plein les yeux. Elle ressemble à une enfant émerveillée.
- Et toi, qu'est-ce qui t'a donné l'envie d'être médicomage ? Et dis moi tu étais dans quelle maison à Poudlard ?
Elle observe Ellen pour essayer de deviner. Elle ne l'imagine pas du tout chez les serpentard. Par contre, les trois autres maisons sont possibles.
Tout en marchant et en écoutant Ellen, la blonde repère un bar. Il y a du monde à l'extérieur mais pas trop. On y entend vaguement un petit air de jazz. L'ambiance à l'air sympa et plutôt cosy. Et pas de dragueurs casses-noisettes déjà ronds comme des coings à la sortie du bar. Scylla a envie de passer une soirée au calme avec Ellen. Elle n'a pas envie qu'elles se fassent enquiquiner. Scylla propose en riant :
- Ça te dirais qu'on rentre dans ce bar ? La première tournée c'est pour moi.
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Re: [Londres] Chaque film est un voyage ✻ ScyllaM. & EllenC.
Sam 28 Juil 2018 - 0:22
Chaque film est un voyage
Le sourire au lèvres, impossible de m’en défaire. Qui aurait pu dire que j’apprécierais autant ce début de soirée ? La jolie blonde est si agréable que par moment j’en arrives à oublier la façon dont nous nous sommes rencontrées. Peut-être un jour pourrais-je lui confier mon histoire, pour qu’elle se sente moins seule dans cette situation. Peut-être. « Il y a bien un film qu’il a fait dans un tout autre registre. ‘Le cercle des poètes disparus’. Je suis certaine qu’il te plaira. » Un film bien différent, plutôt destiné aux adultes ou aux adultes en devenir. Elle aimerait ce film j’en étais certaine et si cette soirée se finissait agréablement je lui proposerais sans doute de venir le visionner chez moi. Dans ma demeure moldue.
Nous avancions dans les rues londoniennes comme de vieilles amies. À peu de choses près nous aurions pu être bras dessus bras dessous. Mais nous ne nous connaissions pas encore assez pour cela. Elle me parle de son orientation, les arts du spectacle. Sa famille n’approuve pas et une fois de plus tu l’admires. Vivre malgré l’accord de sa famille. Oser ses choix et les porter fièrement. Tu en aurais probablement été incapable. À vouloir toujours faire plaisir à tout le monde tu t’étais perdue pendant un temps. « Je n’ai jamais su jouer d’un instrument, j’aurais beaucoup aimé mais mes parents n’en avaient pas la possibilité. » Je n’avais pas été malheureuse, loin de là. Mais mes parents n’avaient pas des salaires mirobolants à l’époque. Entre un père professeur de littérature anglaise et une mère dentiste je n’avais jamais manqué de rien mais les activités extrascolaires avant Poudlard n’étaient pas une priorité et puis lors de mon arrivée à Poudlard mes parents avaient décidé de m’acheter ses plus belles robes de sorciers, les meilleurs instruments pour pratiquer la magie. Le reste était donc superflu.
Nous en venons justement à parler de Poudlard et de la naissance de ma vocation. Elle me demande dans quelle maison j’avais été répartie. « J’étais une Poufsouffle. » Je la regarde alors avec complicité. « Si à Poufsouffle vous allez, comme eux, vous s’rez juste et loyal. Ceux de Poufsouffle aiment travailler et leur patience est proverbiale. » récitais-je la devise de ma maison. J’avais toujours été fière de faire partie de la maison du blaireau noire bien que qu’elle fût moins aimée et peut-être aussi un peu moins respectée que les autres. Je ne peux cela dit m’empêcher de rire un peu. Cette rivalité entre les maisons était en réalité ridicule. Je me demandais d’ailleurs encore aujourd’hui pourquoi les directeurs conservaient cette tradition archaïque. J’en revenais finalement à la naissance de ma vocation. « Je crois que j’ai toujours voulu aider les autres. En réalité je crois même avoir toujours fait passer les autres avant moi. » Ce constat était affligeant de vérité mais surtout il me rendit triste.
Elle brisa cette mélancolie naissante en proposant de s’arrêter dans un bar. « C’est exactement celui où je voulais que nous allions. » Lui dis-je en chassant mes idées noires. « Si tu offres la première tournée alors dépêchons-nous. J’ai soif depuis la première demi-heure du film. » Je lui fis un clin d’œil pendant que nous nous dirigions dans le bar. L’ambiance était toujours la même et je l’appréciais. Car même si, comme je le lui avais dit plus tôt je ne savais jouer d’aucun instrument, j’appréciais l’entendre.
Nous avancions dans les rues londoniennes comme de vieilles amies. À peu de choses près nous aurions pu être bras dessus bras dessous. Mais nous ne nous connaissions pas encore assez pour cela. Elle me parle de son orientation, les arts du spectacle. Sa famille n’approuve pas et une fois de plus tu l’admires. Vivre malgré l’accord de sa famille. Oser ses choix et les porter fièrement. Tu en aurais probablement été incapable. À vouloir toujours faire plaisir à tout le monde tu t’étais perdue pendant un temps. « Je n’ai jamais su jouer d’un instrument, j’aurais beaucoup aimé mais mes parents n’en avaient pas la possibilité. » Je n’avais pas été malheureuse, loin de là. Mais mes parents n’avaient pas des salaires mirobolants à l’époque. Entre un père professeur de littérature anglaise et une mère dentiste je n’avais jamais manqué de rien mais les activités extrascolaires avant Poudlard n’étaient pas une priorité et puis lors de mon arrivée à Poudlard mes parents avaient décidé de m’acheter ses plus belles robes de sorciers, les meilleurs instruments pour pratiquer la magie. Le reste était donc superflu.
Nous en venons justement à parler de Poudlard et de la naissance de ma vocation. Elle me demande dans quelle maison j’avais été répartie. « J’étais une Poufsouffle. » Je la regarde alors avec complicité. « Si à Poufsouffle vous allez, comme eux, vous s’rez juste et loyal. Ceux de Poufsouffle aiment travailler et leur patience est proverbiale. » récitais-je la devise de ma maison. J’avais toujours été fière de faire partie de la maison du blaireau noire bien que qu’elle fût moins aimée et peut-être aussi un peu moins respectée que les autres. Je ne peux cela dit m’empêcher de rire un peu. Cette rivalité entre les maisons était en réalité ridicule. Je me demandais d’ailleurs encore aujourd’hui pourquoi les directeurs conservaient cette tradition archaïque. J’en revenais finalement à la naissance de ma vocation. « Je crois que j’ai toujours voulu aider les autres. En réalité je crois même avoir toujours fait passer les autres avant moi. » Ce constat était affligeant de vérité mais surtout il me rendit triste.
Elle brisa cette mélancolie naissante en proposant de s’arrêter dans un bar. « C’est exactement celui où je voulais que nous allions. » Lui dis-je en chassant mes idées noires. « Si tu offres la première tournée alors dépêchons-nous. J’ai soif depuis la première demi-heure du film. » Je lui fis un clin d’œil pendant que nous nous dirigions dans le bar. L’ambiance était toujours la même et je l’appréciais. Car même si, comme je le lui avais dit plus tôt je ne savais jouer d’aucun instrument, j’appréciais l’entendre.
©Pando
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