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cataclysme — hikoboshi
Jeu 7 Juin 2018 - 22:46
père & fils Kaneko |
jeux “dangereux”, désamour “ambitieux”
enfant à fleur de peau — les peines dévorent le palpitant et alimentent la rancœur ; le sang en ses veines se veut poison, et remonte les artères en un contre-courant brûlant. l'âme en peine et le boulet à ses chevilles fines, il traîne ses peurs en comètes destructrices - l'impression d'un poignard en plein cœur qui éclate les espoirs en un firmament teinté du carmin de ses obsessions nouvelles. et le petit prince peine à déposer sur de nouvelles planètes ses rires chatoyants, ses mots caressants ; le petit prince est figé au sol, contemple les galaxies qui dansent bien mieux sans lui - adieu à la liberté, la rose se fane sans lutter. un soupire danse à ses lippes pleines, s'extasie dans l'agonie et se fracasse en l'air. désireux d'un semblant d'attention, d'un symbole d'affection (et quand bien même il ne souhaite que hurler, hurler au f a u s s a i r e, « trahison ! ») ; quémandant balayer l'affliction, l'enfant traîne sa c a r c a s s e jusqu'aux bureaux d'un paternel qu'il imagine alors rapace.
les épaules sont basses, l'amertume s'entasse, et à sa gorge la douleur est vivace. il a remis en cause tout ce en quoi le gamin croyait alors ; a trompé sa confiance et usé de sa bienveillance. mais hélios est soleil et jamais n'écoute sa peine, préfère penser encore aux jours plus beaux, penser que tout est faux. silas lève le poing, tape trois fois à la porte en bois mais n'attend pas ; i g n o r a n t la voix, qui s'élève ou ne percera pas. et il pousse la texture brune, reste dans l'entrebâillement o u v e r t, y passe sa tête et laisse deviner son visage aux traits pincés. « papa ? » la voix est faible - hésitation presque muée en supplication, mais la comète ne tarde pas à s'imposer dans la pièce. il pose ses orbes ternis sur hikoboshi, et pourtant, lui adresse un sourire soudainement ravi ; il n'existe rien de plus doux à son myocarde que la légèreté qui, à cette simple vue, l'inonde et le chaparde. « tu fais quoi ? je peux t'aider ? » naturellement, silas referme la porte dans son dos et, du bureau, extirpe quelques dossiers et papiers mal rangés, désorganisés. avec lenteur, ses doigts de pianistes les saisissent et il les examine dans l'unique but de leur donner un sens, et une logique. « t'as fini les cours pour aujourd'hui, non ? » autrefois, ses cheveux-charbon auraient fouetté l'air dans une course folle, et le bambin-b é b é aurait grimpé jusqu'au cou de son père pour s'y blottir - aujourd'hui, il se contente d'un triste sourire ( g r e n a d e frétille). gamin a grandi, mais bien avant tout, gamin est peiné. « je viens de sortir d'examen, je crois que j'ai encore foiré. » rengaine habituelle, chanson éternelle - culpabilité se fait la belle.
les épaules sont basses, l'amertume s'entasse, et à sa gorge la douleur est vivace. il a remis en cause tout ce en quoi le gamin croyait alors ; a trompé sa confiance et usé de sa bienveillance. mais hélios est soleil et jamais n'écoute sa peine, préfère penser encore aux jours plus beaux, penser que tout est faux. silas lève le poing, tape trois fois à la porte en bois mais n'attend pas ; i g n o r a n t la voix, qui s'élève ou ne percera pas. et il pousse la texture brune, reste dans l'entrebâillement o u v e r t, y passe sa tête et laisse deviner son visage aux traits pincés. « papa ? » la voix est faible - hésitation presque muée en supplication, mais la comète ne tarde pas à s'imposer dans la pièce. il pose ses orbes ternis sur hikoboshi, et pourtant, lui adresse un sourire soudainement ravi ; il n'existe rien de plus doux à son myocarde que la légèreté qui, à cette simple vue, l'inonde et le chaparde. « tu fais quoi ? je peux t'aider ? » naturellement, silas referme la porte dans son dos et, du bureau, extirpe quelques dossiers et papiers mal rangés, désorganisés. avec lenteur, ses doigts de pianistes les saisissent et il les examine dans l'unique but de leur donner un sens, et une logique. « t'as fini les cours pour aujourd'hui, non ? » autrefois, ses cheveux-charbon auraient fouetté l'air dans une course folle, et le bambin-b é b é aurait grimpé jusqu'au cou de son père pour s'y blottir - aujourd'hui, il se contente d'un triste sourire ( g r e n a d e frétille). gamin a grandi, mais bien avant tout, gamin est peiné. « je viens de sortir d'examen, je crois que j'ai encore foiré. » rengaine habituelle, chanson éternelle - culpabilité se fait la belle.
code par biatch
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Re: cataclysme — hikoboshi
Ven 8 Juin 2018 - 0:49
père & fils Kaneko |
jeux “dangereux”, désamour “ambitieux”
Les derniers au revoir s’élèvent dans la salle alors que tu soupires déjà, la fin de journée tirant tes traits. Le soleil pèse lourd sur la salle, et d’un coup de baguette tu fermes les rideaux avant de te diriger vers ton bureau et tes appartements. Tu ne les utilises que rarement, ils te servent avant tout de caverne d’ali baba, archives enchantées où l’on retrouve mille-et-un passés et futurs. Tu serais toi-même surpris de découvrir certaines choses dans ces boites entassées, mais aujourd’hui, tu essaies de les ranger tant bien que mal comme pour te donner bonne conscience avec l’arrivée de l’été. Et peut-être que cela te donnera l’inspiration pour répondre à l’infamie que ton frère t’envoyer. Ichiro, ce frère que tu as tant aimé te trahit de manière si basse et si vil que tu as tranché ton bureau d’un coup de ta lame fétiche, elle qui a l’habitude de sortir que dans les cas les plus extrêmes. Ichiro, comment a-t-il pu oser t’écrire de tels mots alors qu’il a connu ton cœur brisé, alors qu’il a osé traiter ton propre fils comme un paria. Ton grand frère n’est plus que l’ombre de lui-même, et ça te fissure le cœur quand tu ramasses une photo coincée dans un de tes vieux livres. Ta fratrie réunie, malgré tous les secrets, malgré le spectre du dragon sanglant sur vous. Même l’air était déjà empoisonné par l’ambition de ton père, tu es nostalgique. Au moins vous étiez soudés, à votre manière. Aujourd’hui, tu te retrouves de nouveau à guetter le spectre de la mort dans les nombreuses boules de cristal qui encombrent tes étagères, celui qui annoncera que le règne de terreur de ton ainé cessera.
Penser que ton fils ne connaîtra jamais que le pire de ton sang t’empoisonne, penser qu’il puisse être mélangé au marché d’alliances te tue lentement. Tu n’as même pas voulu lui dire, comment expliquer à Silas que ceux qui l’ont si longtemps rejeté voulaient maintenant l’enchaîner à leur destin, pour ainsi ne pas gâcher son sang si pur ? Tes lèvres sont restées closes, la lettre cachée, pour ne pas l’accabler davantage. A quoi bon, tu comptes refuser sans appel. Que ton frère aille au diable, tu l’y enverras toi-même. Les alliances forcées n’ont fait que détruire ta vie. Tes doigts déchirent une de vos photos, celles où il te sert dans ses bras avant que tu ne partes à Poudlard et tu laisses les débris tombés à terre. Une voix te sort de ta contemplation, son hésitation te fait sursauter alors que tu te tournes vers ton fils, la tête coincée dans l’entrebâillement. Pourquoi un ton si peu assuré ? Aussitôt ton inquiétude ressurgie, un « Silas ? Tout va bien ? » surpris s’échappe de tes lèvres avant que son sourire ne vienne rassurer ton esprit de papa poule. Il te demande si il peut l’aider, ton esprit agité remarque son peu d’enthousiasme, quelque chose qui ne sonne pas juste. A-t-il simplement grandi ou as-tu fait quelque chose de mal ? Regardant ton espace si peu rangé, tu soupires avant de hausser les épaules, déjà accablé par le travail qui t’attend. « J’essaye de faire en sorte que rien ne s’écroule, si tu n’es pas trop fatigué tu peux m’aider. » Tu sais qu’il sort d’examens, mais tu n’as pas vraiment envie de savoir comment cela s’est passé. Tu as beau aimé ton fils et bien trop le gâté, tu te sens désarmé face à ses difficultés. Tu le sais si malheureux sur les bancs de l’école, à apprendre des formules qui n’agitent en rien sa curiosité. De nouveau, il te demande si tu as terminé les cours, tu acquisses. Finalement, il répond à la question que tu n’as pas su poser, ce qui t’arrête dans tes mouvements. Tu tournes la tête pour que la lueur de déception dans ton regard ne le blesse pas, puis tu prends une inspiration avant de le rassurer avec un sourire triste, tu n’arrives pas à chasser toutes tes pensées noires de ta caboche : « ce n’est qu’une impression, si ça se trouve tu as fait un miracle. » Cependant, tu sais que tu dois jouer ton rôle, même si au fond tu préfères lui faire la morale au sujet de leçons mal apprises que de lui apprendre un mariage arrangé : « Si tu as révisé sérieusement, alors tu auras ton année. Sinon, tu récolteras ce que tu as semé. » Malgré tes paroles dures, tu passes une main dans ses cheveux pour de l’ébouriffer gentiment, essayant aussi de te rassurer, de te dire que ton fils est là et que personne ne te l’arrachera.
Penser que ton fils ne connaîtra jamais que le pire de ton sang t’empoisonne, penser qu’il puisse être mélangé au marché d’alliances te tue lentement. Tu n’as même pas voulu lui dire, comment expliquer à Silas que ceux qui l’ont si longtemps rejeté voulaient maintenant l’enchaîner à leur destin, pour ainsi ne pas gâcher son sang si pur ? Tes lèvres sont restées closes, la lettre cachée, pour ne pas l’accabler davantage. A quoi bon, tu comptes refuser sans appel. Que ton frère aille au diable, tu l’y enverras toi-même. Les alliances forcées n’ont fait que détruire ta vie. Tes doigts déchirent une de vos photos, celles où il te sert dans ses bras avant que tu ne partes à Poudlard et tu laisses les débris tombés à terre. Une voix te sort de ta contemplation, son hésitation te fait sursauter alors que tu te tournes vers ton fils, la tête coincée dans l’entrebâillement. Pourquoi un ton si peu assuré ? Aussitôt ton inquiétude ressurgie, un « Silas ? Tout va bien ? » surpris s’échappe de tes lèvres avant que son sourire ne vienne rassurer ton esprit de papa poule. Il te demande si il peut l’aider, ton esprit agité remarque son peu d’enthousiasme, quelque chose qui ne sonne pas juste. A-t-il simplement grandi ou as-tu fait quelque chose de mal ? Regardant ton espace si peu rangé, tu soupires avant de hausser les épaules, déjà accablé par le travail qui t’attend. « J’essaye de faire en sorte que rien ne s’écroule, si tu n’es pas trop fatigué tu peux m’aider. » Tu sais qu’il sort d’examens, mais tu n’as pas vraiment envie de savoir comment cela s’est passé. Tu as beau aimé ton fils et bien trop le gâté, tu te sens désarmé face à ses difficultés. Tu le sais si malheureux sur les bancs de l’école, à apprendre des formules qui n’agitent en rien sa curiosité. De nouveau, il te demande si tu as terminé les cours, tu acquisses. Finalement, il répond à la question que tu n’as pas su poser, ce qui t’arrête dans tes mouvements. Tu tournes la tête pour que la lueur de déception dans ton regard ne le blesse pas, puis tu prends une inspiration avant de le rassurer avec un sourire triste, tu n’arrives pas à chasser toutes tes pensées noires de ta caboche : « ce n’est qu’une impression, si ça se trouve tu as fait un miracle. » Cependant, tu sais que tu dois jouer ton rôle, même si au fond tu préfères lui faire la morale au sujet de leçons mal apprises que de lui apprendre un mariage arrangé : « Si tu as révisé sérieusement, alors tu auras ton année. Sinon, tu récolteras ce que tu as semé. » Malgré tes paroles dures, tu passes une main dans ses cheveux pour de l’ébouriffer gentiment, essayant aussi de te rassurer, de te dire que ton fils est là et que personne ne te l’arrachera.
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